Cette inflation de sondages qui comparent des choses, des fonctions et des comportements sans commune mesure sur le plan politique !
Pourtant, il y a dans Le Parisien la rubrique "La personnalité au crible" qui est très éclairante parce qu'elle constitue l'étude à la fois psychologique et politique d'une personnalité qu'on confronte à d'autres pour la décréter en hausse ou en baisse par rapport à elles.
C'est François Hollande qui était l'homme du dimanche 5 janvier, avec ce titre : François Hollande, le dos au mur.
En effet, le bilan n'est pas brillant.
71% des Français ont une mauvaise opinion de lui contre 27% qui le jugent bien.
Pour les quatre secteurs choisis par le quotidien pour évaluer son action, aucun ne le crédite d'une majorité même s'il en est proche pour la politique étrangère mais très éloigné pour la dette et les déficits publics et, enfin, l'emploi.
Parmi les qualités qui pourraient être les siennes, figure en tête la sympathie suivie tout de suite par le fait d'avoir des convictions profondes, d'être proche des gens et courageux. En revanche, au plus bas, il ne serait pas charismatique, pas dynamique et sa solidité, son autorité feraient douter.
J'entends bien que l'exercice laissé à la discrétion des gens sondés est parfaitement subjectif et donc qu'il serait absurde de tirer des conclusions définitives de ces évaluations.
Il n'empêche que je ne me sépare pas des 56% de Français qui l'ont perçu d'abord comme sympathique.
Qu'on apprécie ou non sa personne, François Hollande, parfois à cause de ses maladresses même, de son apparence si peu apprêtée dans le mauvais sens du terme, grâce à sa jovialité naturelle qui ne le rend guère plausible quand il prend l'air grave et sévère - il paraît qu'on a tort -, avec une normalité qui, en dépit de l'appareil inévitable de l'Etat, ne se dément pas, continue en effet à dégager urbanité, courtoisie et gentillesse. Ces dispositions, qui ne sont pas à tourner en dérision, pourraient se résumer en une évidente dilection pour autrui qui, pour lui, n'est pas une gêne ni une perte de temps mais une chance.
Pour le courage, je serai plus nuancé. Il est indéniable qu'il est à la hauteur de sa charge, sur ce plan, quand il n'hésite pas à prendre des résolutions lourdes de conséquences qui engagent notre armée dans des opérations à l'étranger, jamais à la légère même si la France rêverait d'être assistée. La Centrafrique un futur guêpier ?
Le président de la République ne tremble pas, il ne tergiverse pas, il décide et ne se laisse pas impressionner même dans telle ou telle circonstance délicate. Apparemment on ne lui dénie pas véritablement ce mérite. Mais le courage ne réside pas que là.
Il devrait aussi consister à répudier la démagogie, à résister, sur le plan des libertés et des droits de l'homme, au confort d'adhérer à tout ce qui flatte et séduit, à la facilité de l'humanisme qui ne donne plus sens à une politique mais emplit ses vides.
Je n'aime pas du tout chez lui cette complaisance, alors que sa volonté de rassembler est sincère, de toujours donner la main et l'esprit à ce qui va en définitive déchirer. Je n'évoque même plus le mariage pour tous. Dans l'affaire Leonarda, il n'a pas été courageux. Dans la polémique Dieudonné, il n'est pas courageux. Il va dans le sens du vent dominant au lieu de créer le sien plus équilibré et de l'imposer aux autres. Il préfère Valls à la rectitude, Taubira à la rigueur. Le vernis socialiste à l'efficacité d'une politique.
L'intransigeance proclamée seulement à l'encontre du racisme et de l'antisémitisme n'est pas une force mais une faiblesse. La vérité et le droit ont une définition républicaine qui n'est pas, et de loin pas, conforme à l'humanisme hémiplégique de nos gouvernants. Quand le coeur est partial, l'esprit tourne à la fausseté.
Le courage de François Hollande devrait donc aussi s'attacher à ces mille preuves subtiles, immatérielles et finement démocratiques qui déterminent l'admiration ou non qu'on éprouve pour un chef d'Etat.
Je regrette qu'à nouveau, la Justice ait été oubliée dans les domaines synthétisant les missions présidentielles.
D'abord parce qu'un président de la République n'a que trop tendance - et ses adversaires aussi, sauf quand ils peuvent s'en servir contre lui ! - à négliger cette institution capitale pour la démocratie même si au moins avec lui et Christiane Taubira, ses serviteurs ont été traités, dans la forme et publiquement, avec considération, ce qui n'est pas rien.
Il conviendrait d'autant plus de la retenir comme un domaine fondamental que cela donnerait sans doute à François Hollande une vision plus claire, plus lucide, moins partisane de la piètre action de sa garde des Sceaux, médiocrement compensée par le verbe et une aura de substitution. Aurait-il pu relever un pourcentage catastrophique pour la Justice que François Hollande peut-être se serait dessillé les yeux et l'inconditionnalité ! On aurait pu le tenter, l'espérer en tout cas !
Pour le classement des personnalités qui feraient mieux ou moins bien que lui, François Hollande n'a pas à s'en inquiéter.
En effet, celles qui sont citées - Valls, Fillon, Copé, Martine Aubry - ont été ministres ou Premier ministre.
Seul Sarkozy, dans la liste, a été président de la République mais battu, il ne sera plus virginal en 2017 s'il se représente : les espérances de 2007 sont devenues les déceptions de 2012 et il devra inventer une démarche et un projet qui feront oublier un passé rejeté au bénéfice d'un avenir que les citoyens appréhenderont sans l'enthousiasme d'il y a dix ans.
Les autres ont une crédibilité présidentielle, aujourd'hui, seulement parce qu'ils incarnent encore, eux, des espérances s'ils aspirent à la fonction suprême. Face à François Hollande, ils n'obtiennent pas des scores médiocres mais seulement à cause des virtualités qu'on leur prête alors que François Hollande est un président réel directement en charge des réalités de la France. Il est facile, pour ses antagonistes, d'apparaître comme un recours, un secours, puisque, jamais éprouvés, ils peuvent tout prétendre et que, par ailleurs, Nicolas Sarkozy forme le voeu que les Français aient la mémoire courte.
Que le président de la République se rassure : les présents ont toujours tort. Jusqu'au moment où les absents entrent en lice pour l'épreuve finale.
On verra en 2016 puis en 2017 qui restera au tapis républicain.
Quand le "gnangnan" veut jouer les gros bras et froncer le sourcil, il arrive l'aventure ridicule de Nantes.
Il faut bien mesurer le désastre que représente l'annulation par le Tribunal administratif de Nantes de l'arrêté du préfet de Loire-Atlantique.
Non seulement Dieudonné fait une gigantesque "quenelle" à ce gouvernement d'incapables, mais il complique singulièrement la tâche du président de la République et du Premier ministre.
Songer qu'au mépris de la séparation des pouvoirs l'un et l'autre ont fait scandaleusement pression sur la justice !
Quelle gifle !
Le problème politique, au-delà de l'avenir de M.Valls qui s'assombrit, est double.
D'une part il va falloir à présent trouver un autre Premier ministre que lui, ce qui ne sera pas aisé.
D'autre part cet échec ridicule fait les affaires de Marine Le Pen et de son parti, ce qui, en retour, pose un immense problème à la droite.
Surtout quand, comme Alain Juppé, on s'apprête, les mêmes causes produisant les mêmes effets, à recevoir aussi un camouflet retentissant.
Rédigé par : Frank THOMAS | 09 janvier 2014 à 16:04
Ce sont les faits rien que les faits qui auront raison de la situation.
F. Hollande le sait bien, mais son gouvernement en se jouant du temps, s’entête à tenter à masquer un réel qui pourtant est en train de nous exploser à la figure.
Ça fait maintenant dix-huit mois que « Moi Président » à la barre, feint de découvrir un peu plus chaque jour ce « réel » ; son nouvel objectif étant aux dernières nouvelles de tenter l’unique saut de la mort face à la catastrophe qu’il n’a pas toujours pas le courage d’annoncer.
Tous les clignotants économiques sont au rouge : dette abyssale, taux de chômage non stabilisé (pour être gentil), déficits multiples et récurrents (État, sécurité sociale, retraites), balance commerciale, mise en chantier de logements, analphabétisme, patrons de PME découragés, et j'en passe. L'arrogance n’a donc évidemment pas duré longtemps, ne pouvant tenir lieu de mode de gouvernement. Le grand responsable, le Sarko d’hier et surtout très justement sa part d’exception qui dérangeait et dérange encore ! Aujourd’hui, ce serait l’Europe qui ne jouerait pas une partition exclusive pour la France. Demain ce seront à nouveau les bonnets rouges, qui après-demain ?… Bref ce sont toujours les autres ! Alors avec tant d’adversaires, un miracle peut-il se produire ?
Notre Président par défaut a un beau CV, mais à l’évidence (et pourtant on le savait) il n’avait jamais piloté un navire de la taille proche du navire France. En ce cas, il eut été capital de se choisir un pacha en second (de compensation), exemplaire par son parcours reconnu et ses qualités de pilote, comme on sait très bien le faire dans notre Marine Nationale si discrète. Nous n’avons ni l’un ni l’autre.
Un binôme tentant de nous faire croire que nous suivons un cap. Or occulter le réel, n’est-ce pas « remettre le réel à une date ultérieure » ? La catastrophe annoncée depuis des mois va donc inévitablement se produire, et nous sommes nombreux à mesurer l’ampleur de la vague scélérate à venir. On sait qu’elle viendra, mais sans connaître ni sa taille ni l’heure. La parade : le courage et l’audace, dont sont hélas totalement démunis nos deux pilotes.
Ce n’est donc qu’en s’obligeant à regarder en face la « réalité », les réalités du moment, et surtout en ne s’en laissant pas compter par d’habiles « beaux parleurs », d’habiles « propositions », d’habiles « caresses dans le sens du poil » que nous pourrons ensemble dans notre intime conviction et de quelque bord (babord ou tribord) les obliger à tenir le cap pour a minima sauvegarder une lueur d’espoir pour les générations qui montent.
Car je crains que les sacrifié(e)s sur l’autel de l’incompétence se rajoutant aux deux qualités manquantes précitées continuent pluisieurs années à nourrir des statistiques noires.
Bien cordialement, et meilleurs vœux 2014 à notre hôte et ses proches, ainsi qu’à tous les commentateurs qui me régalent de leurs sagacité et perspicacité. La santé d’abord ; le reste suivra.
Rédigé par : fugace | 08 janvier 2014 à 00:54
Que ce Président soit crédité "d'urbanité, courtoisie et gentillesse", pourquoi pas ? Mais sont-ce là les qualités que l'on exige d'un Président, au cours d'un quinquennat sous la Ve République, pour tenir la barre d'un pays qui a perdu le nord et qui ignorant les tempêtes qui le menacent, fonce tout droit dans le mur du déclin ?
Hollande était fait pour inaugurer les chrysanthèmes. Pas pour gouverner la France et la piloter pour affronter le grand large de la mondialisation.
Il est taillé pour serrer des mains et faire des bises agrémentées d'une petite blague gentille.
D'ailleurs les caricaturistes de la presse internationale ne s'y trompent pas... tout comme nos humoristes qui lui "taillent un costume", alors qu'il flotte dans celui d'un Président de la cinquième puissance mondiale. Déguisé en chef de guerre, il fait encore illusion, mais pour combien de temps ?
Rédigé par : berdepas | 07 janvier 2014 à 23:54
Le chef de l'État a décidé de peser de tout son poids dans la bataille contre Dieudonné. La pression sur les épaules des magistrats, qui seront inévitablement saisis de ce contentieux, est désormais totale. Mardi matin, lors des vœux aux corps constitués, François Hollande a demandé aux préfets de se montrer «vigilants et inflexibles» dans l'application de la circulaire du ministère de l'Intérieur visant à interdire les spectacles de l'humoriste (Le Figaro).
Hollande s’était déjà impliqué dans l’affaire Leonarda, avec le succès que l’on sait.
Eleanor Roosevelt avait coutume de dire :
« Les grands esprits parlent des idées.
Les moyens esprits parlent des événements.
Les petits esprits parlent des gens. »
Rédigé par : Tipaza | 07 janvier 2014 à 22:39
Ce billet, Philippe, est comme souvent un mélange de vues pertinentes et équitables et de jugements non étayés et purement partisans.
Glissons sur les qualités que les Français sont censés reconnaître à François Hollande et que vous citez en semblant les approuver. Il serait donc, à en croire ces enquêtes d'opinion, sympathique, performant en politique étrangère, doté de "convictions profondes" et courageux.
Si cette liste de vertus ne se trouvait pas ici, on serait tenté de croire à un canular lourdement ironique.
Poursuivant en 2014 vos obsessions de 2013, vous affirmez que Nicolas Sarkozy "ne sera plus vierge en 2017". Qui donc vous démentira ?
Mais vous en inférez que ses chances de retour aux affaires en sont amoindries, pour ne pas dire annihilées. Vous prenez vos désirs pour des réalités.
Souvenez-vous du "virginal" François Mitterrand. Une vingtaine de fois ministre sous la IVe, farouche défenseur de l'Algérie française, ridiculisé lors de la rocambolesque affaire de l'Observatoire, vilipendé en mai 68, deux fois battu à l'élection présidentielle... élu en 1981, réélu en 1988.
Vous dites aussi que Sarkozy "forme le voeu que les Français aient la mémoire courte".
Et Hollande, lui, ne formerait-il pas le même souhait ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 janvier 2014 à 22:07
"Dans l'affaire Leonarda, il n'a pas été courageux. Dans la polémique Dieudonné, il n'est pas courageux. Il va dans le sens du vent dominant au lieu de créer le sien plus équilibré et de l'imposer aux autres. Il préfère Valls à la rectitude, Taubira à la rigueur."
Monsieur Bilger ce vent dominant qui est trop souvent l’axe guidant la politique présidentielle, est loin d’être dominant chez la majorité de nos concitoyens. Il ne l’est qu’au sein d’une partie des élus de la majorité, et surtout quasi Vérité révélée au sein de la plupart de nos grands médias : grandes chaînes télés et radios, du Monde au Nouvel Obs en passant par Libération.
Vent dominant initié et promu par des groupuscules dont l’activisme est souvent égal au nombre restreint de leurs adhérents et militants. Exemples type : LGBT ne regroupe qu’une faible minorité de nos concitoyens homos, Terra Nova n’est qu’un petit cénacle de quelques dizaines de personnes.
Le problème de notre Président, d’une partie de ses ministres et de leurs conseillers, ainsi que du noyau dur de sa majorité, est de croire que ce pseudo vent dominant fabriqué par ceux cités ci-avant, est la traduction des attentes de la majorité de nos concitoyens.
Ce n’est hélas que l’illustration souvent évoquée de la rupture intellectuelle entre ces gens de pouvoir et la société. La révolte des bonnets rouges en Bretagne, région qui vote majoritairement PS depuis plusieurs décennies, et que le gouvernement n’a pas vu venir, confirme cette déconnexion du pouvoir d’avec le réel et donc les aspirations de nos concitoyens.
Rédigé par : Trekker | 07 janvier 2014 à 21:25
@Jean Pavée
Askolovitch tambourine à toutes les portes pour se faire admettre comme le successeur d'Alain Duhamel, mais personne n'en veut. Et en plus, manque de bol, on ne veut plus de Duhamel dans le paysage audiovisuel. Ils nous barbent ces Nostradamus de la matinale 8-9 heures, ils nous insupportent. Je me coupe en me rasant en écoutant ces raseurs.
Rédigé par : Savonarole | 07 janvier 2014 à 20:32
Le sondage semble plus focalisé sur une personnalité que sur son action.
Alors, que ce personnage soit perçu comme étant sympathique, proche des gens, affable, rond… ce n’est pas primordial.
On attend des actes qui ‘libèrent’ le pays du carcan fiscal, administratif. Le pays est presque entièrement managé par le socialisme, il a besoin de sa propre respiration.
La tonalité change à l’égard des entrepreneurs. On se rend compte qu’ils sont le facteur essentiel de la dynamique économique et de l’emploi.
Le discours change aussi à propos de la dépense publique. Il est clair qu’il y a matière à analyser précisément ce qui est réellement utile de ce qui résulte des sédimentations et des avantages acquis, ardemment et injustement défendus.
Ce pouvoir a mis bien trop de temps à identifier quelques pistes de progrès.
Il serait préférable que Hollande soit moins sympathique mais qu’il donne enfin une ligne directrice, de la constance, des gages d’efficacité.
Certes, ce n’est pas un personnage ‘bling bling’ qui irrite. Mais on attend autre chose qu’une bonne présentation personnelle et une aptitude à la synthèse anesthésiante.
Nous avons perdu vingt mois en couacs ministériels, en pas de clerc, en reculades, en laxisme.
Rédigé par : jack | 07 janvier 2014 à 19:27
Malgré les promesses, ça continue de tirer à hue et à dia au sommet de l'Etat !
Pendant que F.Hollande appelle à une réforme profonde d'un Etat trop lourd, trop lent et trop cher, Ayrault vient de se prendre un référé par la Cour des comptes qui s'insurge, à juste titre, de la réembauche d'ouvriers d'Etat au sein du ministère de la Défense.
Tout le monde connaît le statut dérogatoire et coûteux de ces salariés d'Etat dont il avait été décidé il y a quelques années d'y mettre un terme au fur et à mesure des départs en retraite. On comprend que les bastions syndicaux de la fonction publique se frottent les mains car ces salariés royalement traités et bien au chaud, aux frais du contribuable, font partie du paysage revendicatif et très actifs en cas de conflit. Mais pour qui roule donc ce Premier ministre au risque de faire passer son patron pour une bille ? Décidément, les couacs continuent ainsi que le double langage et on ne voit pas bien comment ça va pouvoir s'arranger. Le changement de Premier ministre c'est pour quand ?
Rédigé par : Jabiru | 07 janvier 2014 à 18:55
Calomnie dans l’émission "On refait le monde" du 6 janvier, à laquelle vous participiez. Askolovitch a accusé Christine Tasin de vouloir tirer sur les musulmans. Aujourd’hui, le journal Riposte Laïque effectue une mise au point, pour rétablir la vérité en citant l’article d’origine paru sur Boulevard Voltaire. Merci M. Bilger de l’avoir défendue.
http://ripostelaique.com/sur-rtl-askolovitch-diffame-christine-tasin-et-appelle-a-interdire-les-sites-islamophobes.html
Rédigé par : Jean Pavée | 07 janvier 2014 à 18:15
Qu'il ressorte d'une telle enquête que la qualité première de notre Président soit d'être sympathique, voilà qui a de quoi attrister et surtout inquiéter. Car enfin, s'agit-il là, pour un chef d'Etat, du trait de caractère dont on attend qu'il prime sur tous les autres ? Certes, s'il fait partie de la panoplie de l'homme qui dispose entre ses mains du destin de notre pays, c'est tant mieux, mais nombre d'entre nous attendent, je l'espère, que cet homme dispose de qualités autrement plus essentielles et déterminantes.
Quant au courage, cet autre point est très discutable. Avoir du courage, ce n'est pas seulement bomber le torse et prendre un ton martial pour nous annoncer l'envoi de nos soldats en terre africaine. Dans de nombreux domaines, notre pays est malheureusement depuis longtemps sur la voie du déclin. Ses faiblesses en sont identifiées. Les causes de cette évolution sont connues, de même que les remèdes qu'il conviendrait d'appliquer. Est-ce alors du courage que de ne pas mettre en oeuvre les mesures que notre situation économique et financière et son contexte environnemental imposeraient ? Est-ce du courage que de se complaire dans une posture de déni de la réalité ?
Nous n'avons que faire de la sympathie, de la proximité du Président. Ce dont nous avons besoin, c'est, entre autres, de lucidité, de volontarisme, d'efficacité, de vrai courage. Qu'il endosse enfin les habits d'un véritable homme d'Etat.
Rédigé par : Michel Deluré | 07 janvier 2014 à 16:13
@ adamastor | 06 janvier 2014 à 22:03
"Trop tard, trop peu – mais comment faire avec plus ?"
Totalement d’accord avec votre jugement lucide sur le pseudo-courage de notre Président tant au Mali qu’en RCA. Dans le premier il n’a décidé d’agir que contraint et forcé par les événements, une journée de tergiversation supplémentaire et les bandes islamistes s’emparaient de Bamako, avec les suites qu’on devine. Cette intervention contrainte par l’urgence est bien démontrée par le fait que la présidence de la République n’avait laissé prépositionner à proximité que des moyens fort restreints : quelques centaines d’hommes des Forces Spéciales et une poignée d’hélicoptères Gazelle (extrêmement vulnérables aux tirs anti-aériens du fait de leur non blindage). Heureusement que nos militaires ont été d’un grand professionnalisme et ont remarquablement manoeuvré, vu les moyens dont ils disposaient, cette attaque dans l’urgence des colonnes islamistes auraient pu tourner quasiment au désastre.
De même en RCA notre président de la République a laissé pourrir la situation pendant une dizaine de mois avant de décider une intervention militaire en catastrophe. Celle-ci uniquement quand les exactions et massacres à Bangui devenaient trop visibles, et donc repris alors par les grands médias. Dès début 2013 les exactions de la Seleka dans le nord étaient déjà bien connues, de même son absence de projet politique et sa composition : agrégat de pillards et ex-combattants venant des pays limitrophes. Même si le président Bozizé, médiocre gestionnaire, était loin d’être un chef d’Etat respectable, il était quand même une solution autrement moins pire que l'aurait été la Seleka à sa place. Si notre président de la République n’était pas sans cesse à la remorque des événements et n’agissait que le dos au mur, il aurait dès le premier trimestre fait bombarder-détruire en partie les colonnes de la Seleka : chose relativement aisée et sans grand risque. Suite à ce sauvetage du président Bozizé notre diplomatie aurait alors été en position de force afin de lui faire infléchir sa politique pour l’amener à une meilleure gouvernance de la RCA.
Parler de courage au sujet de François Hollande, alors qu’au Mali comme en RCA il n’a agi que contraint car n’ayant plus d’échappatoire, c’est le parer d’une vertu qu’il n’a pas. De même ses rodomontades vis-à-vis de la Syrie et de l'Iran, et pire sa décision qui fut proche d’être concrétisée de bombarder Damas ! Cela ne relevait pas du courage mais de l’aventurisme inconséquent, et de la servilité vis-à-vis du gouvernement israélien. Ces attaques aériennes de Damas risquaient fort de nous conduire à une confrontation militaire plus ou moins directe avec les Russes : une folie au regard de la faiblesse de nos armées.
Certes dans cette affaire syrienne comme iranienne, notre fringant ministre des Affaires étrangères est certainement autant voire davantage responsable d’un tel aventurisme. De plus, au final, après la volte-face britannique ayant servi de prétexte à Obama pour revenir à une vision non belliciste, Hollande et Fabius ont ridiculisé la France vis-à-vis des autres puissances qui comptent dans le monde.
Rédigé par : Trekker | 07 janvier 2014 à 15:12
@ Jabiru
C’est aussi mon avis.
Rédigé par : Achille | 07 janvier 2014 à 14:38
Pendant ce temps un général de gendarmerie exprime sans langue de bois la situation inquiétante du sujet sécurité...
Pour qu'un gradé aille au feu devant les députés et la presse... cela en dit long sur ce qui se passe plus bas dans la hiérarchie...
Nul doute que ce général fera partie du mur des cons d'un certain syndicat... sans compter les éventuelles représailles du pouvoir...
Il est de bon ton de ne pas dire que le ciel est gris même lorsqu'il l'est...
Rédigé par : celui qui maugrée | 07 janvier 2014 à 14:17
Je ne sais si vous êtes ici très branchés pays anglo-saxons, mais notre Président présente l'archétype louis-philippard. Une absence totale de virilité. On hésite à le comparer physiquement à Louis XVI ou Louis XVIII.
Son élocution catastrophique qui fait la fortune de Laurent Gerra, un accoutrement de plombier-zingueur endimanché pour le mariage de sa fille, une coloration de cheveux ahurissante qui vire aujourd'hui au noir total et une épouse qui s'adore plus qu'elle ne l'aime. Lamentable couple de bourgeois parvenus digne du Zola du "Bonheur des Dames"...
Au Royaume-Uni, la classe naturelle de ce peuple nous désoriente, un Premier ministre travailliste ou conservateur ont le même comportement, la même allure.
Rédigé par : Savonarole | 07 janvier 2014 à 14:01
Je regrette qu'à nouveau, la Justice ait été oubliée dans les domaines synthétisant les missions présidentielles.
N'oublions pas que « la main de Justice », le sceptre, était le principal attribut de la fonction royale et que l'image de Saint Louis rendant la justice sous son chêne est emblématique de l'importance que les souverains accordaient à cette fonction régalienne.
Mais la justice est-elle toujours rendue en ce pauvre royaume de France, où les Cours des Miracles prolifèrent et où les Grandes Compagnies et les bandes de Chauffeurs semblent être de retour dans nos villes, bourgs et campagnes ?
Devant des députés, le général Soubelet, n°3 de la gendarmerie, a déploré que les délinquants «profitent du système» et a noté que «les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes».
(…)
«Quand vous lâchez 65% de ceux qui se sont rendus coupables d'un certain nombre d'exactions, comment voulez-vous que les chiffres baissent ?, s'interroge le général Soubelet, c'est tout à fait impossible. Vous pouvez multiplier par deux les effectifs de gendarmes dans les Bouches-du-Rhône, cela ne changerait rien. La réalité, c'est celle-là, je pense que c'est mon devoir de vous le dire, de manière peut-être un peu crue.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/06/01016-20140106ARTFIG00569-delinquance-le-severe-constat-d-un-general.php
Rédigé par : Parigoth | 07 janvier 2014 à 13:59
"Le président de la République ne tremble pas, il ne tergiverse pas, il décide et ne se laisse pas impressionner même dans telle ou telle circonstance délicate"
Le capitaine du Titanic ne bronchait pas non plus quand il était à la barre et que le navire était en train de couler.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 07 janvier 2014 à 12:14
Vouloir connaître puis démontrer le degré de culpabilité d’un accusé n’est pas chercher les démons qui l’occupent. L’un est avocat général, l’autre est inquisiteur.
L’un juge de la liberté de conscience, l’autre de la liberté de l’âme, et c’est pourquoi, si après avoir pris conscience de l’emprise du démon sur son âme, on renie cette prise de conscience, cela revenant à accepter cette emprise, seul le feu peut rompre ce lien pour le salut de l’âme du relaps.
François Hollande est-il délivré du démon de l’arrivisme sans scrupules fondé sur la démagogie socialiste qui détruit notre pays corps et âme depuis 1981 ?
Pour le corps, c’est la chute de notre balance commerciale, notre endettement, la dégringolade dans le classement de notre économie, l’ouverture à l’invasion africaine, et à la suite du tout, la dégringolade de notre enseignement et de notre système de santé ; pour l’âme, c’est la perte des notions d’honneur et d’honnêteté au profit de la malhonnêteté intellectuelle érigée en « valeur » par l’avènement du régime de terreur du politiquement correct.
Je doute qu’après une carrière de canaille, François Hollande soit devenu un homme d'honneur. Quant à la mine sympathique, tous les escrocs sont sympathiques sans quoi ils n’escroqueraient personne.
Je ne verrais aucune objection à le soumettre à la question. Ce ne serait pas bien cruel, car il y a fort à parier qu’il avouerait à la première pichenette.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 janvier 2014 à 11:32
@Achille
" Un président n'est pas élu par hasard"
Si F.Hollande a été élu c'est qu'il a profité de deux facteurs qui ont favorisé le hasard, à savoir le rejet du comportement de N.Sarkozy qui a fini par lasser beaucoup de ses supporters et surtout l'élimination de D. Strauss-Kahn de la course présidentielle. Sans l'événement du Sofitel, F.Hollande n'aurait pas franchi le portail de l'Elysée. A ce poste ce sont les premiers 100 jours qui sont déterminants pour s'affirmer et ils les a ratés.
Rédigé par : Jabiru | 07 janvier 2014 à 11:26
La normalité, la jovialité, même le courage ne peuvent pas tout. Le premier président de la République française fut Jacques Charles Dupont de l'Eure, élu en 1848, et depuis cette date l'élection présidentielle se fait encore sur la base d'un rassemblement autour d'un homme politique.
La complexité au XXIe siècle de la fonction de président exigerait une réforme en profondeur du mode de scrutin. Le candidat devrait réussir avec succès une sorte de certificat d'aptitude à la fonction présidentielle, avec des épreuves portant sur les connaissances mondiales les plus importantes, surtout en matière économique, et un entretien pour évaluer son profil psychologique.
Certes, le rôle d'un président est d'utiliser au mieux les compétences des autres, et rien que dans les cabinets ministériels, les directeurs, les chefs de cabinet, les conseillers techniques ont pour la plupart fait l'ENA, l'ENS, Polytechnique, Sciences Po, Mines.
Mais la France souffre du fait que depuis 2007 deux avocats, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont pris successivement les rênes du pays, chacun d'une manière différente, manifestement dépassé ensuite par certaines exigences de sa fonction.
Une réforme de l'élection présidentielle utopique ? Bien sûr, mais il faudra bien y arriver un jour.
La présidence de François Hollande n'a plus que trois ans pour se ressaisir et faire preuve de compétence. Le moins difficile étant la fermeté pour éviter tous les quatre matins la publication de projets et de rapports inquiétants ou délirants qui ne se réalisent jamais et entretiennent la confusion, le trouble, l'inquiétude dans l'opinion publique.
Rédigé par : Camille | 07 janvier 2014 à 11:26
Par nature même, un escroc est sympathique, il est aussi cynique, considérant que la dupe mérite son sort puisque se laissant duper, elle montre qu’elle est plus faible.
L’escroc moderne, mais l’escroc a-t-il changé, l’escroc moderne est capable de plaindre la victime tout en continuant à l’escroquer. En lui soutirant de l’argent, tout en lui disant qu’il lui en a soutiré trop, beaucoup trop, et que dans un proche avenir il va lui en soutirer moins, un peu moins.
Il fera briller ainsi aux yeux de la victime incrédule, et peut-être naïve, la possibilité d’une inversion de la courbe de soutirage. Ce qui ne veut rien dire mathématiquement, mais donnera à l’escroc l’aura d’un sachant bienveillant.
Il paraîtra magnanime, et c’est important le paraître dans notre société.
Ce qui ne l’empêchera nullement de recommencer à duper. Chacun fait ce qu’il sait le mieux faire.
Il arrive que la victime se révolte, mais la justice est là pour empêcher tout débordement. Il n’est pas bon qu’une victime se fasse justice, surtout si cette justice n’est pas conforme aux lois en vigueur.
Autrefois les lois étaient faites par l’aristocratie, elles le sont aujourd’hui par les sachants de l’énarchie.
On ne mesure pas assez la différence, et pourtant elle est fondamentale.
Autrefois l’aristocratie était de droit divin, à présent l’énarchie est élue !
Eh oui la victime a le choix de son escroc, ce qui change tout.
L’escroc peut faire valoir auprès de la justice, complaisante avec les forts, comme ça a toujours été l’usage, que la victime a choisi son sort.
Ne nous plaignons pas, peut-être qu’un jour, à force d’inversion, on inversera les inverseurs.
Rédigé par : Tipaza | 07 janvier 2014 à 10:28
Je ne suis pas un proustien passionné, loin s’en faut. En fait, j’ai lu un livre de cet auteur, il y a bien longtemps. C’était « La prisonnière », un des tomes de La recherche du temps perdu. J’avoue qu’il m’est tombé plusieurs fois des mains, mais j’ai réussi à le lire jusqu’au bout.
J’ai toutefois écouté avec intérêt l’entretien avec Michel Erman que je ne connaissais pas. Je l’ai trouvé intéressant car il m’a permis de mieux connaître cet auteur très en vogue actuellement. Bruno Le Maire a même écrit un mémoire sur Marcel Proust, c’est tout dire.
Michel Erman a su très bien expliquer les raisons du succès de cet auteur à notre époque où le temps est compté, planifié dans notre vie professionnelle mais aussi dans notre vie privée.
Qui sait je vais peut-être me remettre à le lire à nouveau, mais avec un regard différent.
Rédigé par : Achille | 07 janvier 2014 à 10:14
Bonjour Philippe Bilger,
« Parmi les qualités qui pourraient être les siennes, figure en tête la sympathie suivie tout de suite par le fait d'avoir des convictions profondes, d'être proche des gens et courageux. En revanche, au plus bas, il ne serait pas charismatique, pas dynamique et sa solidité, son autorité feraient douter. »
Un président n’est pas élu par hasard. Il a forcément des qualités pour avoir réuni la majorité des suffrages sur son nom. Ceci étant, je pense que le résultat du vote a été faussé par la personnalité très controversé de son prédécesseur.
Les Français ne voulaient plus d’un président au comportement colérique, nerveux, versatile qui ne correspondait pas du tout à l’idée que l’on se fait d’un chef de l’Etat.
François Hollande présente une nature plus calme, ses propos sont plus modérés, son attitude plus sereine et beaucoup de gens qui votaient par tradition à droite ont préféré voter pour lui plutôt que pour Nicolas Sarkozy. C’est le cas de François Bayrou, de vous Philippe Bilger, peut-être même de Jacques Chirac lui-même, c’est en tout cas ce qu’il a affirmé devant micros et caméras, mais aussi de beaucoup de citoyens anonymes.
Au bout de dix-huit mois d’exercice, nous avons maintenant suffisamment de recul pour nous faire une idée assez précise des qualités avérées de notre président. Et il faut bien avouer que beaucoup de ceux qui ont voté pour lui sont déçus. L’anaphore « moi, président, je » n’opère plus et ce, d’autant moins, qu’il ne l'a pas respectée sur plusieurs points. Et aujourd’hui nous reviennent en mémoire les petites phrases perfides de ses amis du PS, celles de Laurent Fabius, Arnaud Montebourg, Martine Aubry et de son ex-compagne Ségolène Royal, qui le connaissaient bien.
Quant à ses blagounettes qui amusaient les convives à la fin des repas organisés par le conseil général de Corrèze, elles ne font plus rire du tout.
Alors oui, François Hollande est sympathique, proche des gens, pondéré. Bref, tout le contraire de Nicolas Sarkozy, mais il lui manque ce qui est la marque de fabrique d’un président : le charisme. Sarkozy l’avait à sa façon, lui non. Enfin il lui reste trois ans pour l’acquérir, mais n’est-il pas déjà trop tard ?
Rédigé par : Achille | 07 janvier 2014 à 07:05
A la recréation dans mon collège Sainte-Barbe de la rue Valette, il y avait le dur, le mou, le crétin, le hâbleur, le fanfaron et puis il y avait toujours le menteur. Rondoudouille mentait sans cesse, les yeux écarquillés et la main sur le cœur il voulait toujours nous convaincre que la terre est carrée et que les femmes ne mentent jamais. On a fini par le croire et nous l'avons élu pour représenter notre classe.
Rédigé par : Savonarole | 06 janvier 2014 à 22:35
Je ne partage pas votre avis sur le personnage Hollande.
C'est exact, il n'a aucun charisme, aucune vision et est veule. Mais sa décontraction et son humour servent à dissimuler son véritable visage, celui d'un homme sectaire, parfaitement indifférent aux autres (hormis les socialistes et leurs amis), insensible à la corruption et aux vices.
Il n'est pas là par hasard ; il a la chaleur humaine d'un crotale.
Bonne année à vous M. Bilger ainsi qu'aux participants à ce blog.
Rédigé par : Ribus | 06 janvier 2014 à 22:08
« Pour le courage, je serai plus nuancé. Il est indéniable qu'il est à la hauteur de sa charge, sur ce plan, quand il n'hésite pas à prendre des résolutions lourdes de conséquences qui engagent notre armée dans des opérations à l'étranger, jamais à la légère même si la France rêverait d'être assistée. La Centrafrique un futur guêpier ? »
En effet, il prend des décisions lourdes de conséquences qui engagent notre armée… mais que notre armée et ses valeureux soldats. Et la Syrie, c’était la fleur au fusil ? La Centrafrique est déjà un guêpier. Trop tard, trop peu – mais comment faire avec plus ?
Rédigé par : adamastor | 06 janvier 2014 à 22:03
@ Jabiru - 06 janvier 2014 à 18:18
"On ne conduit pas un pays comme un département."
De plus en tant que président du Conseil général de son département, il a démontré ses piètres qualités de gestionnaire : un des plus endettés de France, certes avec son prédécesseur UMP il l'était déjà beaucoup, mais François Hollande n'a fait qu'accroître ce taux d'endettement.
De même dans son département il a démontré tout son art du clientélisme : embauches et subventions de complaisance + maintien de celles de son prédécesseur. Ce dont le retraité du château de Bity l'a remercié, en l'adoubant publiquement.
Rédigé par : Trekker | 06 janvier 2014 à 20:14
Deux moments possibles de vérité qui peuvent sortir Hollande de son attentisme : sûrement, si les taux se mettent à flamber - peut-être, s'il renonce à l'obsession d'être réélu et de préparer 2017.
Rédigé par : Guzet | 06 janvier 2014 à 19:24
La justice a été oubliée dans ce sondage. Et pourtant elle est importante. Souvent elle est oubliée, comme sont oubliés ceux et celles qui ont été emprisonnés injustement, je pense bien sûr à Mme Asia Bibi. La justice est profanée aussi : on lit des horreurs sur la justice de certains pays, la Corée du Nord étant à vomir !
Rédigé par : BrunoK | 06 janvier 2014 à 18:24
Chers compatriotes, je vous ai compris !
Pour 2014, je vous promets moins de charges, moins de contraintes, moins de dépenses publiques. Telle est la dernière blagounette à deux balles de notre Président.
Sacré plaisantin, qui surfe comme il peut sur le peu d'étiage de sa cote de popularité. Combien de temps va-t-il encore tenir avec cette stratégie de double langage alors que ses propres troupes commencent à douter à la veille des municipales ? Une France tourneboulée au sein de laquelle on oppose riches et pauvres, on crée des taxes qui obèrent ceux qui entreprennent et on déverse des pluies de subventions aux canards boiteux au nom de la sainte sauvegarde de l'emploi de peur que la courbe du chômage continue à déraper. Tout cela entretenu par une cacophonie gouvernementale à son comble. Vaste camouflage qui ne trompe plus personne et dont on peut redouter des effets dévastateurs à court terme.
Tant que la croissance, tuée par des technocrates européens, n'atteindra pas 2%, il n'y a aucune chance de voir se créer un solde positif de nouveaux postes générant des embauches donc de l'emploi. Tant que nos entrepreneurs n'auront pas retrouvé un climat de confiance, ils n'investiront pas ou peu. Alors bon courage à celui qui promet beaucoup et qui tient peu. On ne conduit pas un pays comme un département.
Rédigé par : Jabiru | 06 janvier 2014 à 18:18
Que tout ceci est bien dit en cette période de présents reçus et parfois revendus ! Nous observons toutes et tous quotidiennement l'immense crèche élyséenne où il n'y aurait plus que des ânes et un petit Jésus ? J'en ai bien peur et vous remercie une nouvelle fois pour ce billet !
(J'en profite pour souhaiter à toute la bande intervenant ici - donc à sbriglia - une meilleure année 2014 ; sissi c'est possible)
Bien à vous monsieur Bilger
Rédigé par : Cactus | 06 janvier 2014 à 17:35
Voilà un billet amusant.
La personnalité de François Hollande qui serait courageux, proche des gens et aurait des convictions profondes... l'ennui c'est que cela ne se voit pas.
Courageux ? même ses ministres se plaignent de le voir fuir constamment et répondre aux questions sérieuses par ses éternelles boutades (pas toujours des plus fines d'ailleurs).
Quant à son engagement en Afrique, je pense qu'il s'agit plus de redorer son blason que de courage. On l'a vu aussi prendre le parti des Maliens contre les terroristes et vouloir donner la main à ces derniers en Syrie. Pas très cohérent au final. Qui pourrait croire que sous ses allures joviales, il soit un va-t-en-guerre, cela laisse dubitatif surtout lorsqu'on sait que ces guerres sont des bourbiers qui coûtent une fortune à la France en piteux état, que nos alliés européens ou Américains ne nous aident pas. Heureusement (et c'est le comble de le dire) que Poutine a mis le holà pour la Syrie. Foncer pour avoir l'air n'est pas du courage mais un manque de professionnalisme flagrant.
Il apparaît ferme avec les faibles et faibles avec les forts... comme un poltron.
-proche des gens : là encore je ne vois rien. Je le crois comme tous ces "bobos" qui se déclarent humanistes et qui ne sont que de faux gentils, d'autant qu'il est très mal accompagné.
- des convictions profondes
Quelles sont-elles ? à moins que ce ne soit la destruction de la famille, de la culture judéo-chrétienne, des riches à partir de 4000 €, etc. convictions personnelles ou dogmatisme, sectarisme, anticléricalisme de la gauche traditionnelle ?
- la jovialité naturelle admettons, mais pourtant quelquefois elle s'apparente à de la naïveté un peu bébête.
En tout état de cause nous aurions besoin d'une personnalité qui soit tout sauf sympathique et normale. La France en perte de vitesse, en perte de repères, dans un monde où ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera plus demain, a besoin de tout sauf de sympathie, de jovialité, de normalité. Et puis j'ai trop connu de faux gentils, souriants mais d'une hypocrisie totale.
Nous avons besoin d'un Président pas d'un copain.
J'attends 2017 avec impatience, nous ne pourrons trouver pire gouvernance, gouvernance médiocre où le deux poids deux mesures semble être sa devise. Désolé d'écorner l'image mignonnette.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 06 janvier 2014 à 16:22
Il vaut mieux s'abstenir sur ce billet. Zéro pointé à toute la classe.
"Parti chasser au Mali
S'est retrouvé à Bangui
Les pieds dans la bouzinga
Ni président, ni soldat.
Qui se fout des citoyens
Sans en avoir les moyens
C'est le président français
Seigneur de fiscalité."
Rédigé par : Genau | 06 janvier 2014 à 16:06
une normalité qui, en dépit de l'appareil inévitable de l'Etat, ne se dément pas, continue en effet à dégager urbanité, courtoisie et gentillesse.
Il faut se méfier des apparences.
Michel Sapin, qui le connaît depuis longtemps, a récemment dit de lui qu'il était un « faux gentil ».
J'ai également lu une confidence d'un de ses collaborateurs qui a confirmé qu'il se montrait parfois cassant, par exemple envers l'un d'entre eux à qui il a reproché aigrement de lui avoir transmis une note de synthèse rédigée dans un jargon illisible.
Aurions-nous en fait affaire à un fourbe ?
Mais ce n'est pas le plus important.
Le plus inquiétant semble être son entêtement digne d'un bourricot - qui n'a aucun rapport avec la ténacité qui elle est une qualité - à persévérer dans une voie sans issue en dépit des informations d'alerte remontées, par exemple dans la politique économique qu'il mène, dans la folle politique fiscale mise en œuvre sans être accompagnée de la moindre lutte contre la gabegie des dépenses publiques, dans la création de faux emplois à la charge du contribuable, dans le refus de reconnaître les problèmes graves liés à une immigration non maîtrisée etc.
Quant à être « proche des gens »...
Pourquoi a-t-il alors refusé d'écouter les millions de Français qui ont manifesté sans rien casser alors que des poignées de manifestants casseurs bénéficient eux de son écoute bienveillante ?
Rédigé par : Parigoth | 06 janvier 2014 à 15:24