Décidément, ces deux-là ne se quittent plus !
Pour le pire et pour le meilleur.
D'abord un échange passionnant sur les débats télévisés, le pluralisme imposé par une conception exigeante de la liberté ou un journalisme d'exclusion.
Patrick Cohen refusait d'inviter la bande des sulfureux et des provocateurs dont Dieudonné traité de cerveau malade, Nabe, Soral et autres.
Il est une sorte de justicier à France Inter, ce qui est une forme de pléonasme. A l'évidence il en est fier car il est persuadé que toutes les bonnes fées sont de son côté : morale, vérité, justice, conformisme.
Apparemment il est décidé plus que jamais à les cultiver puisqu'il s'en est pris tout récemment à l'humoriste Olivier de Benoist dans la nouvelle émission de Ruquier : il faut reconnaître que son mouvement d'humeur, aussi tactique et intéressé qu'il puisse être, n'était pas dénué de fondement, tant une drôlerie notamment sur Merah était d'un goût détestable (lepoint.fr).
Dans cette joute si stimulante datant d'il y a quelques mois, Frédéric Taddéï, pour notre déplorable époque si prompte à trancher, à excommunier et à interdire avant même de voir, d'écouter et de lire, avait le mauvais rôle puisqu'il estimait n'avoir pas à se comporter comme un censeur préventif mais à permettre à toutes les paroles de s'exprimer, quitte à recourir à la loi pénale si certaines déshonoraient son émission, ce qui n'est jamais arrivé. Laisser penser et vivre est devenu une tare.
J'avais pris évidemment son parti dans cette affaire, tant un espace d'ouverture d'esprit et de dialogue non filtré dès l'origine me semblait une aventure, une chance, un défi à protéger.
Cette belle querelle apaisée, on pouvait penser que le sort les séparerait.
Il n'en a rien été puisque Dieudonné, par une riposte absolument et honteusement disproportionnée, a fait en sorte que ses attaques à l'encontre de Patrick Cohen donnent à la France, à son président, au ministre de l'Intérieur et malheureusement au Conseil d'Etat, l'occasion de s'illustrer sur le plan de l'étouffement administratif.
A mon retour de Tunisie, quand tout là-bas me conduisait à me concentrer sur une espérance naissante quoique fragile, dont certains Tunisiens revenus de France dans leur pays soulignent le caractère incertain (Le Monde), j'apprends avec stupéfaction qu'on a évoqué la possible suppression de l'émission de Frédéric Taddéï parce que celui-ci avait à nouveau invité Marc-Edouard Nabe (Le Figaro). Une surenchère dans la bienséance, un dommage collatéral de la frénésie inspirée par Dieudonné ?
Ainsi, quand un processus de sauvegarde de l'honneur d'homme et de journaliste de Patrick Cohen était mis en branle, on songeait sérieusement à pourfendre et à abolir la seule incarnation démocratique et pluraliste à la télévision : "Ce soir (ou jamais !)", avec Frédéric Taddéï.
Si ce dernier, en définitive, convie souvent le même noyau d'intervenants, force est de reconnaître qu'ils n'appartiennent pas à la catégorie de ceux que la radio et la télévision s'arrachent. Rien que pour cela, il convient de le saluer.
Je suis d'autant plus à l'aise pour juger scandaleuse cette menace de suppression que j'ai perdu toutes mes illusions sur Nabe longuement interviewé, il y a quelques mois, par l'excellent et regretté Médias et si tristement adepte de ces provocations tellement mécaniques et prévisibles qu'elles confinent à la bêtise même pas supérieure. Moralité : accueillons pour discréditer !
Et Taddéï a bien fait. Il a le droit de le faire venir dans son émission et s'en indigner montre le degré de domestication où on souhaiterait voir l'audiovisuel arriver. Il y a des résistants et puisque Patrick Cohen est devenu le chouchou, qu'on laisse au moins Frédéric Taddéï continuer à jouir de sa singularité royale attendue, chaque semaine, avec ferveur par un public choisi.
Apparemment, on n'en est plus à l'extrémité crainte. Les réactions ont eu leur effet. On proposerait seulement un changement d'horaire et c'est Alessandra Sublet qui occuperait le créneau de 22 heures 30 (Bd Voltaire). Mais lui, où irait-il ?
Selon Thierry Thuillier, rien à voir avec une censure ou, pire, une sanction.
Si celui-ci n'était pas un homme de qualité, je serais inquiet de l'entendre déclarer "C'est l'honneur de l'émission de Taddéï de recevoir des points de vue très différents", tant, en général, les adhésions affichées ne sont qu'un moyen pour faire passer sans douleur les exils prémédités et injustes (Le Parisien).
A vrai dire, je ne suis pas rassuré. A la télévision, les bruits de disgrâce sont généralement fondés. La rumeur prépare la chute.
J'espère seulement que Thierry Thuillier, dans sa réflexion, a intégré, pour une fois et pour toujours, cette bienfaisante interdiction : Pas touche à Taddéï !
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-caroline-fourest-la-polemique-suscitee-par-la-rumeur-de-deprogrammation-de-l
Le prototype même du délire raisonné, comme on le lit si bien sous la plume de cette brave Caroline comme de ses soutiens quand ils commentent leurs adversaires.
Pourtant parmi ces derniers sont quelques cocos que ne goûte guère.
Bien sûr, qu'il faut sauver le soldat Taddeï.
D'ailleurs, dès le journal de FCult à la mi-journée, il a taclé la Caro sans la toucher.
Un garçon, songez... cela lui donnerait des boutons.
AO
Rédigé par : oursivi | 07 février 2014 à 20:33
Dès que j'ai appris la probable éviction de Monsieur Taddéï, j'ai écrit à France Télévisions pour demander des explications.
J'ai reçu une réponse sirupeuse et circonstanciée qui ne correspondait aucunement à ma demande. On m'y faisait une promotion indigne de Madame Sublet en écartant le véritable sujet de ma demande.
J'ai donc renvoyé un courrier plus ferme en remettant "les points sur les i" et je n'ai, à ce jour, pas eu de retour.
Je suggère que chacun fasse de même et menace de boycotter la chaîne en raison de sa position totalitaire qui interdit la pluralité des débats.
Rédigé par : Tite | 31 janvier 2014 à 11:20
Il faut virer Taddéï pour la seule et bonne raison qu'il n'a pas été professionnel. Pour faire un coup médiatique il s'est joué de ses invités en donnant une tribune particulière à son ami Nabe sans égard pour eux. C'est une entorse à la déontologie (*), indépendamment de ce qu'on pense de Nabe par ailleurs.
Lors de ce moment particulièrement gênant où on le voit quitter les uns pour rejoindre l'autre, je me suis dit qu'il était probablement en train de sceller son sort sur cette chaîne.
Rédigé par : jo | 30 janvier 2014 à 10:10
Ce qui m'irrite dans ce pays c'est que des gens de qualité puissent se laisser aller à des propos inacceptables pour autant qu'ils soient "mainstream". Ainsi, l'autre jour aux GG de RMC j'entendais Me Goldnadel évoquer Merah, le tueur de Toulouse, en précisant "qu'il partageait sans doute les idées de Dieudonné". Et c'est passé comme une lettre à la poste (malgré les dysfonctionnements de nos PTT) ! Comparer un humoriste certes sulfureux à un assassin d'enfants me paraît pour le moins malvenu. Et tout ça sans éveiller la moindre réserve sur le plateau... En revanche chez Taddéï une jeune femme qui a coécrit un ouvrage sur le meurtre de Ilan Halimi peut vivement s'offusquer et s'estimer "piégée" parce que Frédéric Taddéï a invité Nabe. Comprenne qui pourra.
Rédigé par : osteo13 | 28 janvier 2014 à 09:44
Je n'ai jamais regardé Taddéï. Mais j'ai entendu Caroline Fourest expliquer sur France Culture ce matin du 28 janvier pourquoi il fallait le faire disparaître. En gros : il ne fait pas son travail de journaliste en ne contextualisant pas, en mettant sur le même pied la vérité et l'erreur (avec la sempiternelle image : "L'objectivité c'est 50% du temps pour Hitler, et 50% pour les Juifs"). Il aurait pour ami des personnalités louches, il a un parcours suspect (rouge/brun, Jean-Edern Hallier et alii), il oppose aux conspirationnistes de tout poil une brochette bien composée de représentants du système souvent juifs... Il serait donc dangereux, quoique, et non sans contradiction, elle relevait sa très faible audience. Un tel argumentaire ne peut que contribuer à soutenir Taddéï, voire à demander qu'il passe à un horaire plus accessible ! Qu'on laisse chacun se faire son opinion, sans passer par le filtre des vestales de la bien-pensance et des dévots du politiquement correct.
Rédigé par : Jean MORLAND | 28 janvier 2014 à 09:28
Ruquier, combien de temps va-t-il tenir ? Hier matin je me disais que sa nouvelle émission met en valeur de nouveaux personnages qui représentent soit des cathos, soit des esprits indépendants, etc. De plus ils sont jeunes et bien tenus. Puis dans la journée en parcourant les blogs je constate que finalement cette émission inquiète. Il y a des mots qui deviennent imprononçables dans la langue française comme évoquer un engin à deux roues, ou des expressions pour dire faire l'amour, ou s'en aller, ou chasser.
Le métier de comique un peu lourd devient impossible. Le rire vulgaire en public ne sera plus autorisé sous le poids de la nouvelle bigoterie. Moi le catho non pratiquant qui supporte depuis des années des images débiles et vulgaires sur le Christ et les églises je me sens respirer dans cette atmosphère ultra bien-pensante qui correspond à l'éducation très stricte que j'ai reçue, élevé chez les bons pères je n'ai pas fui dans le reniement de toutes les valeurs enseignées par ces derniers. Bientôt l'Education nationale devra revoir ses méthodes, tout comme le communisme au pays des soviets tout cela va s'écrouler, vive Tintin. Attention vieux, Hergé a écrit Tintin au Congo, oui je sais mais il y a eu cette excellente émission avec l'épouse d'un humoriste français chez les guerriers de Tanzanie. Je pense m'exprimer correctement et préserver la vie privée en ne donnant pas de noms.
Rédigé par : Perplexe-gb | 26 janvier 2014 à 08:22
@Claude L
"C’est çui qui l’dit qui y est"
Jusqu'à présent, on n'a rien de trouvé de plus percutant pour illustrer le syndrome d'Oedipe et ses réciprocités aveuglantes.
Rédigé par : vamonos | 25 janvier 2014 à 22:17
Si Taddéï est viré qu'est-ce qu'on fait avec Hollande ?
Rédigé par : Savonarole | 25 janvier 2014 à 21:35
@ Parigoth
Savez-vous qu'ici en Espagne on n'hésite pas à vendre des chaînes de télévision et radios ?
Imaginez le pognon qu'on se ferait avec la vente de Radio France, France Inter et France Culture...
Rédigé par : [email protected] | 25 janvier 2014 à 19:45
Je ne vois pas ce que vous trouvez de génial à l'émission de Taddéï ; elle ressemble au tribunal stalinien de Ruquier (le côté humour en moins) et son procureur Caron décréteur en chef de qui est nazi nazillon facho etc., qui sévit tous les samedis soirs et distribue les bons et les mauvais points : les bons à gauche et les mauvais à droite bien évidemment !
Taddéi préside "deux rangs d´oignons" face à face, le rang de droite qui courbe l'échine, semblant avoir honte de son appartenance politique et le rang de gauche hystérique méprisant arrogant démago stigmatisant : Todd, Lévy, Ribes, etc. toute cette intelligentsia intello bobo de gauche répugnante et leurs grimaces de dégoût forcé quand ils s'adressent à leurs contradicteurs ; de véritables têtes à chamboule-tout de kermesse !
Il y avait longtemps que je zappais cette émission, quand j'ai vu ce billet de notre Maître.
Je ne fais que donner mon avis personnel bien entendu.
Rédigé par : sylvain | 25 janvier 2014 à 19:37
@ Jean-Marc
Je vais essayer d’être à la hauteur de la qualité de votre réflexion :
C’est çui qui l’dit qui y est.
Rédigé par : Claude L | 25 janvier 2014 à 19:26
On a pu voir hier soir dans "Le Petit Journal" de Yann Barthès sur Canal+ jusqu'où peut aller la veulerie des amuseurs.
Dans une parodie semblable à celles des Guignols de l'info, on a eu droit à une fausse émission de F.Taddéï avec désordre, criailleries et pugilat entre fachos.
La séquence se termine par la voix du pseudo-journaliste qui dit qu'il faut sauver l'émission.
Ce petit monsieur arrogant et grossièrement partisan qui exerce sa verve bon marché à sens unique, non seulement ne prend pas, comme il le devrait, la défense d'un confrère menacé, mais bave sur lui avec une répugnante lâcheté.
Et c'est ce même individu qui, arborant un sourire en coin qu'il voudrait voltairien, ne cesse d'invectiver contre les petitesses des autres ! Répugnant !
Rédigé par : Frank THOMAS | 25 janvier 2014 à 18:58
Dans l'ère du politiquement correct on n'ose plus parler, dire ce qu'on pense, coincé entre la police des bonnes moeurs et des vigies des débats tronqués. Pourquoi aucun intellectuel ne s'indigne sur le retrait du mot "détresse" de l'IVG ? En quelque sorte, l'IVG est un acte banal, donc porter et se débarrasser d'un foetus c'est banal, donc l'utérus est un espace banal, donc on en viendra très vite à la GPA, car une grossesse c'est juste une IVG qui a raté. Tout cela est désespérant.
Rédigé par : SR | 25 janvier 2014 à 17:57
@Rousselot
Il y a beaucoup de talents à France Inter.
Ces « talents » - vous avez le mot pour rire - seront de vrais talents le jour où l'on ne m'obligera pas en tant que contribuable à les entretenir.
Rédigé par : Parigoth | 25 janvier 2014 à 17:41
@Claude L
La France a creusé son déficit depuis 1981 où l'âne Mitterrand a doublé le déficit annuel qui a fait boule de neige.
La France s'est endettée jusqu'au moment où les créanciers vont refuser de payer.
On peut rire de l'extrême gauche française qui n'a pas réalisé sa médiocrité (même vingt ans après les socialistes suédois).
La dette vient de votre médiocrité, les banques ont été aidées mais ont tout remboursé et avec intérêt.
Le détournement d'argent provient des emplois fictifs, des subventions (la Mairie de Paris subventionne une journaliste pour un blog non tenu, les Femen, les manifestations de gays et fait payer lmpt), les associations bidons.
L'État socialiste est bien présent et médiocre.
Votre médiocrité est consternante ainsi que celle du larbin PS CC.
Rédigé par : Jean-Marc | 25 janvier 2014 à 17:37
Pour comprendre à quel point nous sommes intégrés dans un empire dans lequel la démocratie n'est qu'un nez de clown, ou lorsque le peuple pourtant travaillé au corps par des médias tous sous contrôle vote mal, il suffit de truquer les résultats : G.W.Bush en Floride, Copé à l'UMP, Fabius au PS, avec une bonne com ça passe ! Pour que ce système perdure, pas de Taddéï, pas de Dieudonné, pas de Snowden, pas de Pascal Boniface... etc. Pas François Fillon... Il y a quelques jours, sur i-Télé, Michaël Darmon a lancé un sujet de quelques secondes où Fillon présentait ses vœux, le son était pourri, l'angle mauvais et les quelques mots qui ont été choisis le faisaient apparaître comme un diviseur de la droite, j'avais déjà remarqué que pour Ségolène Royal, le son était souvent pourri. Cette communication fonctionne bien, je suis agriculteur, je discute de Dieudonné dans mon milieu professionnel et le type en éclatant de rire me dit "le racisme, c'est comme les arabes, ça ne devrait pas exister".Tu peux taper sur les Roms comme Valls, sur les arabes comme Hortefeux, sur les blacks comme Zemmour, y a pas de souci. Nos maîtres libèrent cette parole de haine ciblée. Regardez la vidéo de Jacob Cohen, lui non plus n'a pas de place sur nos médias, il a certainement un cerveau malade.
Rédigé par : tonija | 25 janvier 2014 à 16:16
Robert,
Vous qui savez lire et avez tout compris, vous voudrez bien nous dire dans quel chapitre de Mein Kampf vous auriez lu que Hitler d'exterminerait les juifs.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 janvier 2014 à 16:14
Normalement, il passera à 23h30, le jeudi...
Pas super, mais on regardera le replay.
En tout cas, sous le prétexte de thématiser les soirées de la 2, il existe un vrai sentiment de gêne des médias et politiques vis-à-vis de cette émission subversive.
Rédigé par : Vin | 25 janvier 2014 à 16:07
@ sylvain
Juste quelques remarques sur l’énumération que vous faites de ce que la gauche détruit.
Je pense que par gauche, vous désignez les socialistes, qui comme chacun le sait maintenant, sont de droite. Certes droite honteuse, probablement la pire, en opposition (tout est relatif) à la droite décomplexée de NS.
En matière d’économie, la grande crise dans laquelle nous sommes toujours plongés, et qui a imposé aux Etats de reprendre à leur compte les dettes privées du monde bancaire œuvrant dans le cadre d’un système libéral totalement dérégulé, et d’en assumer toutes les conséquences, sur le dos des contribuables, n’a pas grand-chose à voir avec une quelconque politique de gauche.
Vous dites religion. Vous avez peut-être voulu dire catholicisme.
Morale, justice, autorité ; il me semble que dans aucun pays fasciste, ces trois valeurs n’ont fait bon ménage.
Civisme, éducation. Là, nous avons ça en commun.
Reste travail, famille. Auxquels j’ajouterais patrie. Pour vous faire plaisir.
Rédigé par : Claude L | 25 janvier 2014 à 15:57
@ genau | 25 janvier 2014 à 13:26
Quand j’entends parler de « Mein Kampf », je songe au courage et à la clairvoyance d’André Calmettes (traducteur) et de Fernand Sorlot (éditeur) lorsqu'ils ont diffusé la version française non expurgée (1934). Je songe aussi à l’aveuglement des élites françaises qui ne se sont pas donné la peine de la lire et n’ont pas pris au sérieux le projet d’Hitler.
André Calmettes a expliqué pourquoi il avait accepté de traduire ce texte, dans un article du 25 février 1934, paru dans le « Journal de l'École polytechnique ». En voici deux brefs extraits :
« Je n’ai pas traduit Mein Kampf sans but ni raison. Ce pensum de huit cent pages, je me le suis infligé de bon cœur pour les miens et pour mes amis, mais aussi pour tous les hommes et pour toutes les femmes de bonne volonté, surtout pour les jeunes. Je n’ai pas l’intention d’indiquer ici les conclusions que chacun doit tirer du livre ; autrement je l’aurais analysé et commenté, non pas traduit. Mais il ne me convient pas de laisser à la critique seule le soin de présenter mon travail ; je ne veux pas de malentendu sur mes intentions, ni les choisir après parmi toutes celles que l’on me prêtera. »
« Mon travail aurait atteint son but dernier s’il tournait les Français vers ce problème. Mais on me parlera de la guerre : elle naît bien souvent de l’avidité de quelques-uns et de la peur d’une multitude ; elle ne saurait trouver de terrain plus favorable que celui de l’ignorance et de l’incompréhension mutuelles que j’ai voulu combattre. »
Bel exemple d’honnêteté intellectuelle dont feraient bien de s’inspirer de nombreux journalistes paresseux, incultes et arrogants, Patrick Cohen en tête.
Pour revenir au sujet du présent billet, l’émission de Frédéric Taddéï est un précieux espace de liberté et de débat pour ceux qui n’ont pas peur d’entendre des opinions qui peuvent heurter leurs convictions. A ma connaissance, Frédéric Taddéï est le seul à avoir invité à la télévision le philosophe inclassable Alain de Benoist.
Rédigé par : moncreiffe | 25 janvier 2014 à 15:25
@genau
Vous avez fait le parfait commentaire : quand on a lu ce livre, on est désormais vacciné contre toutes les tyrannies et dictatures (...)
Le Maréchal Lyautey en disait déjà « tout Français doit lire ce livre ».
Manifestement, les hommes politiques de l'époque ne l'avaient pas lu, de même que les nôtres n'ont pas lu un autre ouvrage qui annonce pourtant tout noir sur blanc.
Mais nos hommes politiques savent-ils lire ?
@Savonarole
Toutes les semaines la France entière doit se cogner un nouvel épisode de ces "desperate" scribouillards qui feraient pâlir de honte Voltaire.
Si vous connaissez mieux, dites-le nous.
Vous n'en avez donc pas assez de la bouillie pour chats servie par la Grosse Propagande sans la moindre contradiction ?
Rédigé par : Parigoth | 25 janvier 2014 à 15:17
Bonjour,
C'est en fonction du thème et des invités que j'écoute régulièrement le 7/9 de Patrick Cohen. C'est une voix qui porte bien la parole à l'antenne et dans les débats avec le talent d'un journaliste indépendant et qui tient des propos mesurés.
Mais qu'attend-il pour débattre à la télévision ?
Et sans oublier "Comme on nous parle" de 9h à 10 h, avec Pascale Clark. Il y a beaucoup de talents à France Inter.
Animé par le journaliste Frédéric Taddéï "Ce soir (ou jamais !)" est une émission incontournable à France 2. Parfois ça ressemble un peu à du Polac, mais j'apprécie ces débats, on s'engueule, on apprend, c'est vivant et c'est du direct.
Hier soir, encore une émission remarquable sur l'euthanasie.
Il y a certainement des sa...ds à la direction de France Télévisions et j'aimerais connaître le nom de celui qui supprimera cette émission en voulant régler ses comptes à un journaliste cultivé, indépendant et honnête.
Rédigé par : Rousselot | 25 janvier 2014 à 14:40
@ Jérôme
Jérôme, comme Jérôme Godefroy, je présume…
Rédigé par : Achille | 25 janvier 2014 à 14:06
@Robert
Tiens, un autre lecteur averti de Mein Kampf, j'en ai aussi un exemplaire acheté sur Internet, très normalement sur un site français, et avec l'arrêt de la Cour de cass. en tête.
Vous avez fait le parfait commentaire : quand on a lu ce livre, on est désormais vacciné contre toutes les tyrannies et dictatures, y compris les morales et bien-pensantes. On est libre, parce qu'on a vu qu'annoncer le feu et la mort et le réaliser, c'est possible, à condition d'en poser les prémisses assez tôt.
Mais pourquoi voulez-vous que cette leçon se propage quand on a des gouvernants avant tout idéologues, pour lesquels la liberté c'est précisément de penser et faire penser comme le préconisait Adolf : par la haine et la division.
Rédigé par : Genau | 25 janvier 2014 à 13:26
Bonjour,
Patrick Cohen, que nous apprend-il ? Qui est-il ? Journaliste d'investigation journalistique, répétant à l'envi ce qu'il trouve sur les dépêches AFP, Reuter, AP si elle existe toujours, dans les articles de journaux lus à la va-vite : Libération, Le Monde et autres journaux.
Je les ai vu travailler pendant des années ces chérubins, à RTL, confits de médiocrité, sûrs de leurs bavardages, incultes, ne connaissant rien des sujets dont ils parlent.
J'ai des souvenirs amusés pourrais-je dire, d'échanges avec certaine, puisque c'était une bien sympathique journaliste qui était en charge de la question à l'époque ; concernant la Yougoslavie et la guerre qui a déchiré ce pays. Que d'ignorance ! Pas même le souci de se cultiver sur l'histoire des pays ou des sujets dont ils traitent.
Les promotions hasardeuses. Comment passe-t-on de secrétaire attachée au patron d'une rédaction, à journaliste de France 2 ?
La connivence avec les politiques, les interviews de façade tant cette connivence est criante.
J'ai encore l'image de ce bien sympathique JML, décédé maintenant, prenant le bras de Philippe de Villiers et lui lançant un bien sympathique : "bon, on va la faire Philippe cette interview maintenant".
Les fausses engueulades entre Tesson, Kahn, le type qui pense que ce n'est pas grave de violer une négresse quand on est patron du FMI, et deux autres dont le nom m'échappe, pour finir en face chez P...a devant un bon verre.
Quel monde de médiocre ! Inculture crasse, sentiment de caste, la gent journalistique ferait mieux la plupart du temps de la mettre en veilleuse. Et quand il y en a quelques trop rares qui sortent un peu du lot, haro sur le trouble-fête.
Rédigé par : Jérôme | 25 janvier 2014 à 12:56
@ sylvain
D'habitude, le terme facho est très péjoratif. Surpris, c'est la première fois que je vois quelqu'un le revendiquer. Bravo ou boooouh, je ne sais.
Moi c'est la gauche libérale oeufs de lump en ce qui me concerne. Par opposition ou différence avec la gauche caviar ou bobo si on reprend un terme à résonance enfantine qui fait fureur.
Pas question de mourir ou simplement de tomber malade pour mes idées ou ce que je crois. Les principes de pragmatisme et de courage, difficilement conciliables, me sont beaucoup plus chers. Ah, j'oubliais l'altérité humaine, vecteur du pire, de l'indifférent parfois du meilleur.
Rédigé par : scoubab00 | 25 janvier 2014 à 12:20
Comment conserver sa place sur les médias proches de la rue de Solférino (France Inter, France 2, France 5, BFMTV et j'en oublie)?
C'est très simple : dire et répéter autant de fois que nécessaire et dans le désordre que le "FN ça y'en a pas bon", qu'il faut distinguer antisémitisme et racisme, que sa Sainteté Flamby 1er est sur le point de redresser l'économie, que Dieudonné est un malade mental, que les cathos tradis sont aussi dangereux que les frères musulmans, que l'échec de l'Education nationale est uniquement dû au manque de moyens (lol...), que la police nationale passe son temps à faire la chasse au faciès... la liste est longue et j'abrège donc.
Ensuite la réitération de ces âneries doit s'effectuer dans des cercles complices sinon amis : prenez Calvi qui invite toujours les mêmes oiseaux avec Barbier en tête qui sait tout sur tout... Prenez Giesbert ("ce fat de FOG" comme le surnommait Sarko) qui s'écoute pérorer et coupe la parole à ses invités quand ils commencent à être intéressants !!
Précisément à l'inverse de Taddéï, le seul à laisser les gens finir leur phrase. Pauvre de lui, il paiera cher l'outrecuidance de s'être payé la tronche de Cohen et sa liste noire !!
Ainsi va la démocratie à la socialiste !
Rédigé par : caroff | 25 janvier 2014 à 11:59
Excellent débat sur l'euthanasie hier soir sur CSOJ où pour une fois les clivages ne sont pas gauche/droite mais très personnels et même évolutifs selon un cas qui peut nous émouvoir, un débat qui n'en finira pas... et que nos dirigeants ne peuvent traiter juste pour avoir l'air de faire quelque chose.
Il est donc urgent de laisser continuer cette bonne émission.
La déplacer à une heure tardive ? nous la regarderons pendant l'émission de Mme Sublet, le vendredi suivant après l'avoir enregistrée ou tout simplement en replay dans la semaine... l'évolution de la technique permet aux citoyens de n'en faire qu'à leur tête.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 25 janvier 2014 à 11:52
On dirait que pour certains, le terme "facho" est une insulte et qu'elle qualifie les gens de droite.
Pour moi ce terme me va très bien et est tout à fait adéquat et même je m'en félicite ; c'est devenu une qualité, un compliment surtout quand on voit l'état de délabrement mental d'une partie de la société qui se targue et s'autofélicite d'être de gauche, cette gauche qui détruit tout sur son passage : l'économie, le social, le sociétal et toutes ces belles valeurs qui faisaient notre fierté : morale, travail, justice, autorité, famille, religion, civisme, éducation, etc.
Alors oui ! je m'autofélicite sans cesse et je suis fier d'être facho !
Rédigé par : sylvain | 25 janvier 2014 à 10:03
Martyr, ça doit être un nouveau job à la mode.
Mais quand on est à l'ISF ça fait sourire et les dalles du Mont Valérien se gondolent.
Rédigé par : Savonarole | 25 janvier 2014 à 06:38
@ Christian C
Moi facho ?
http://www.jukebox.fr/pierre-perret/clip,trop-contente,q8p85r.html
Rédigé par : hameau dans les nuages | 24 janvier 2014 à 23:29
@ Christian C @Frank THOMAS et tous les amoureux de CSOJ
La pétition que l'on peut facilement trouver en lançant une recherche sur le net a rassemblé 8500 signatures à ce jour. C'est beaucoup et en même temps c'est peu. Il nous faut la faire connaître, pour atteindre le minimum "syndical" de 10 000.
Je remercie notre hôte de bien vouloir accepter ce commentaire, puisque c'est le sujet.
Rédigé par : fugace | 24 janvier 2014 à 22:17
Ça alors !
F. Taddéï est sûrement un brave communicant...
Donc, je ne vois pas en quoi il serait, voire pourrait être, un trombone !
Mais bon !
...quand on voit ce que l'on voit et quand on entend ce que l'on entend...,
on se dit qu'on ignore vaguement les coulisses...
Moralité :
Faudrait pas agrafer en coulisses !
...Quand même :
je veux bien que Taddéï embouche encore les trombones qui coulissent, tandis que la spécialité de Dieudonné semble meilleure à agrafer qu'à coulisser !
Entre autres :
C'est qui Patrick Cohen ?
Je ne me rappelle pas sa verve, c'est le fameux Dieudonné qui me l'aurait révélée.
A mon niveau tout en bas, reste à investiguer.
Donc :
Dieudonné, je le trouve lourd et pénible en concert...
Toutefois :
mes neveux se sont engueulés en réunion familiale quant à lui il y a trois ans, et se sont presque fâchés à la suite !
Aujourd'hui, malgré l'affaire soudaine, il n'y a plus de discussion avec Dieudonné en famille..., qu'est-ce à dire ?
A bien y réfléchir, je pense toujours que Dieudonné c'est lourd-(dingue), et que le côté dingue pèse plus que l'indéniable côté lourd.
Alors, on est déjà tellement surchargé, que finalement tout cela ne nous..., regarde pas.
Pas de quoi censurer !
Il serait quand même stupéfiant que le faible intérêt des spectacles de Dieudonné alimente la valeur de ceux proposés par Taddéï !
Tout ça, c'est un peu comme si on se préoccupait doctement, par exemple, du gaz de Shit.
Rédigé par : zenblabla | 24 janvier 2014 à 21:55
C'est un sérieux avertissement qui a été adressé à Taddéï: se conformer ou être démis.
Ils l'auront. A l'usure. Malheureusement.
Rédigé par : ibrah | 24 janvier 2014 à 20:10
@ Christian C
L'insulte n'est pas une façon de débattre, c'est malheureusement souvent celle des gens de gauche, à bout d'arguments.
Bien qu'alcoolique et facho, ce n'est pas moi qui ne comprends rien mais vous-même qui faites semblant de ne pas comprendre.
Oui, certains artistes et personnalités qui ont osé, dès le 7 mai 2007, prendre parti pour NS ou apparaître sur le podium à la Concorde ont été mis à l'écart par la gauche bien-pensante, le milieu bobo des Parisiens dont la morgue n'a d'égal que le mépris.
Cela dérange sans doute de dénoncer un système qui voudrait imposer sa suprématie sur vieux fond de soviétisme.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 janvier 2014 à 20:05
Cher Philippe,
Frédéric Taddéï a invité le parrain de son fils ; faut-il le remplacer par la sublime Sublet, amie de Jean-Pierre Pernaut qui court après le scoop auprès de Thomas Hollande, amie de Julie Gayet et de Joyce.
Ah cette vie privée qui nous ferait croire que nous sommes invitées sous la couette permanente des politiques, des animateurs, des acteurs.
Nous avons vu les seins de l'une, les fesses de l'autre, la grand-mère, le château, l'histoire du pot-au-feu, les croissants, les vacances en Grèce, les week-end dans le Midi, la fausse excursion au village de Condom, le spectacle en Allemagne, les restaurants en Italie... et les journalistes télévisés de gauche complices de tout ce cirque grotesque en pleine période de crise.
La toile existe et quand les journalistes auront retrouvé un minimum de respect pour les téléspectateurs, nous pourrons de nouveau regarder un débat. La Chaîne Parlementaire et Public Sénat apportent un plus. Complément d'enquête devient une émission pour les socialistes. Il n'y a plus rien, vraiment rien que des copains de copains qui s'invitent et voyagent entre eux pour plaire au roi Hollande et à sa Cour.
France 2 a publié un communiqué précisant que « Frédéric Taddeï figurera toujours sur la grille des programmes cette saison, il n’a jamais été question de supprimer "Ce soir (ou jamais !") ».
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 24 janvier 2014 à 18:41
Les ailes de la censure morale s'étirent de plus en plus au-dessus de notre pays.
C'est quelque chose qui m'irrite et m'inquiète beaucoup.
Fervent républicain attaché à ses principes j'ai toujours eu en horreur ce type de socialisme qui vous dit :
"Je sais ce qui est bien pour vous"
"Je sais comment vous devez penser"
"Si vous n'obéissez pas je vous punirai"
Déjà en 81 on avait eu droit à un ministère du temps libre. C'était le début de la pensée unique et de la marche vers la moralité d'Etat imposée.
Rédigé par : Surcouf | 24 janvier 2014 à 18:00
Une relégation de Frédéric Taddéï en troisième partie de soirée à 23h30 signifierait la mort certaine de son émission à plus ou moins long terme.
L'excuse de vouloir caser à 22h30 un talk-show autour de la nouvelle recrue Alessandra Sublet ne tient pas la route, il s'agit bel et bien de la censure de "Ce soir (ou jamais !)".
Autant l'intervention du Conseil d'Etat se justifiait pour, avec succès, empêcher Dieudonné, systématiquement en avance d'une bataille judiciaire, de faire rire des milliers de spectateurs sur les victimes des chambres à gaz, autant là, pour reprendre une expression qui circule, il faut sauver le soldat Taddéï et sa liberté d'expression.
Le sujet Dieudonné ayant déjà été abondamment commenté, il ne semble pas utile d'en prolonger la discussion.
Rédigé par : Camille | 24 janvier 2014 à 17:43
@ Christian C
Votre dernier commentaire à l'intention de Tipaza ne me surprend pas et il est parfaitement normal que vous défendiez vos points de vue. Mais votre phrase de conclusion : "Votre intelligence, je ne l'ai pas aperçue dans ce brillant commentaire, qui aura pour mérite de vous attirer le soutien des autres fachos de ce blog" ne manque pas de "m'interroger", comme il se dit à présent.
A lire tous les commentaires de ce blog, il me semble que Tipaza n'est pas le moins intelligent des commentateurs des billets de monsieur Bilger.
Cependant il me serait utile de savoir dans quelle catégorie ( fachos ?) vous me classeriez. Figurez-vous que je dispose d'un exemplaire de Mein Kampf que mon père avait acheté avant la deuxième guerre mondiale. Mon père m'avait ainsi dit qu'il avait acheté ce livre pour comprendre l'esprit de son rédacteur et surtout comprendre contre qui et quoi on allait devoir se battre. L'avoir lu comme d'ailleurs un certain nombre d'autres écrits, mais marxistes et communistes, m'a permis de comprendre la logique de leurs mode de pensée, ce qui a fait de moi un opposant résolu aux systèmes totalitaires, tant nazi que marxiste-léniniste, donc soviétique, ou chinois, donc maoïste.
C'est bien la lecture de Mein Kampf qui m'a fait comprendre ce blasphème à la raison qu'est le rejet puis la tentative d'élimination de l'humanité d'une catégorie d'humains pour ce qu'ils sont. Et je ne peux toujours pas supporter de voir des archives des années 40 montrant en France des Juifs portant l'étoile jaune : cette simple vue me révulse au plus haut point. Mais cela ne m'empêche pas de critiquer le fait que l'on nous impose de devoir parler de Shoah, ce génocide devant transcender tous les autres.
Ayant aussi lu la Bible et les Évangiles, il me semble avoir compris que la lecture littérale de la Bible ferait du "peuple Juif" le peuple élu de Dieu. Devrais-je souscrire à cette assertion que ma raison réfute ?
Libre aux juifs pratiquants de le croire. Mais ma liberté de penser me laisse accroire que la Bible, tout comme le Coran, ne sont aucunement La parole d'un dieu quelconque, mais bien des concepts tout ce qu'il y a de plus humains. Et qu'une lecture littérale de ces textes dits sacrés est une régression de la raison. Et donc, que sur notre Terre commune, il n'existe aucun peuple ni aucune religion qui seraient supérieurs aux autres. Serais-je pour autant un facho ?
Souffrez donc que le Républicain, qui plus est laïcard, que je suis considère qu'il semble vous manquer une partie de l'enseignement du Christ au travers des Évangiles : la tolérance.
Rédigé par : Robert | 24 janvier 2014 à 17:34
"Votre intelligence, je ne l'ai pas aperçue dans ce brillant commentaire, qui aura pour mérite de vous attirer le soutien des autres fachos de ce blog."
Rédigé par : Christian C | 24 janvier 2014 à 13:51
Ça ne m’étonne pas. J’ai bien compris que vous aviez du mal à me suivre, incapable que vous êtes de distinguer l’axiome de la conclusion.
Vous écrivez : "Vous auriez dû commencer par votre axiome, qui n’est la conclusion d’aucun raisonnement…"
Mais un axiome est un point de départ dans un système de logique, en aucun cas il n’est la conclusion d’un raisonnement. Il représente une vérité que l’on considère comme évidente, et qui constitue le fondement sur lequel s’appuie, ensuite la réflexion. En physique, cela s’appelle un postulat.
À partir d’un axiome on développe un raisonnement mathématique, et le développement de ce raisonnement ainsi que sa conclusion permettent de valider ou non l’axiome ou le postulat.
Mais rassurez-vous, je ne vous en veux pas de n’être pas mathématicien ou physicien, « nobody is perfect ». Vous avez perdu beaucoup en ne fréquentant pas ces disciplines, qui vous auraient donné un peu de rigueur, à moins que vous ne les ayez évitées, parce que précisément vous aviez compris n’avoir pas la possibilité d’acquérir cette rigueur.
Par contre comme socialiste, le fait que vous confondiez l’axiome et la conclusion a de graves conséquences sur la politique de la France, et pour tout dire sur la vie au quotidien tout simplement.
Le numéro de bonneteau de F. Hollande entre la politique de l’offre et celle de la demande, où il finit par déclarer que l’offre crée la demande, alors qu’il disait le contraire avant, relève de la même confusion mentale.
Peut être finira-t-il en bon logicien socialiste ou social-démocrate par répondre à cette question : Qui est premier de la poule ou de l’oeuf ?
PS : Sur le terme « facho «, je sais bien que dans votre milieu on le considère comme une injure. Dans le mien c’est celui de « gaucho ». Essayez d’évitez des amabilités inutiles qui n’apportent rien au débat.
Rédigé par : Tipaza | 24 janvier 2014 à 16:55
Nulle intention de vouloir jouer la mouche dans le lait, mais tout de même, tout de même, qu'est-ce donc que cette série de petits marquis poudrés des médias qui nous jouent les Capitaine Dreyfus et dont les péripéties devraient nous tirer des larmes : Zemmour, Dieudonné, Finkielkraut, Robert Ménard, Taddéï, et j'en passe. Toutes les semaines la France entière doit se cogner un nouvel épisode de ces "desperate" scribouillards qui feraient pâlir de honte Voltaire.
Au moins Michel Onfray lui reste dans son créneau : la philosophie. Et Voltaire comprendrait sans doute ses livres.
Tout ceci est totalement illisible, et à la foire aux vaches d'Aurillac on rigole entre les bouses de ce parisianisme échevelé.
Rédigé par : Savonarole | 24 janvier 2014 à 16:35
Michelle D-LEROY
« Nous subissons plus que jamais une mainmise sur la pensée, celle qui serait conforme au dogme et celle qui serait "nauséabonde" selon l'expression consacrée.
Dès l'élection de Nicolas Sarkozy nous avons senti cela avec la mise à l'écart de chanteurs et d'artistes qui avaient osés braver la bienséance en soutenant un candidat "impossible". »
Est-ce à dire que Nicolas Sarkozy aurait mis sous l’éteignoir, dès son élection, les chanteurs et artistes qui l’avaient soutenu ? Voilà une thèse originale. Au cas, inimaginable, évidemment, où vous auriez exprimé cette opinion sous l’empire d’un état alcoolique, il serait séant de nous indiquer la liste des artistes qui vous feraient défaut depuis l’élection de son successeur. Je me ferai un plaisir de signer avec vous une pétition pour en réclamer le retour.
Il est en effet très regrettable de ne pas voir - ni entendre - Robert Ménard, Eric Zemmour, Ivan Rioufol, Xavier Raufer, Richard Millet (?). Sont-ce vraiment des artistes ?
A quand la prochaine participation de Michelle D-LEROY à une émission de grande écoute ?
Attention pour votre avenir médiatique, car à vous en croire, c’est le consensus des invités de Taddéï qui lui aurait valu d’être censuré.
Dans quel monde vivons-nous ?
Rédigé par : Christian C | 24 janvier 2014 à 16:08
Frank THOMAS,
Merci de votre contradiction équilibrée.
La suppression de l’émission de Taddéï n’est pas, à ma connaissance, à l’ordre du jour en effet. Son « déplacement » au jeudi soir après 23h30 est en revanche à l’étude, pour des raisons, selon diverses sources, liées à sa perte d’audience.
Mon commentaire ne visait pas les approximations à ce propos, mais l’interprétation qu’en donne Philippe Bilger, à savoir une censure consécutive à la programmation de la semaine dernière, qui comportait la présence de Marc-Edouard Nabe.
Je me ferai, comme vous, un devoir de défendre la poursuite de « Ce soir (ou jamais !) ». Ce ne sera pas qu’un devoir, ce sera un plaisir. J’apprécie l’émission de Taddéï. J’ai un peu l’impression d’y retrouver de semaine en semaine des membres cooptés de l’intelligentsia parisienne, de droite comme de gauche, mais j’imagine que les budgets de France Télévisions de permettent pas l’indemnisation des nuitées forcément hors de prix des invités de province.
Je suis, quant à moi, demandeur de voir Dieudonné, Soral, ou autres figures intellectuelles et médiatiques défendre leurs idées, leurs thèses, face à des contradicteurs dignes de ce nom, dans des émissions de qualité et non confidentielles, ce qui est le cas en l’occurrence.
Je suis en revanche opposé au colportage, spécialement par des personnes respectables et dignes de foi, de rumeurs fabriquées hors de toute réalité vérifiée.
Mon commentaire visait en outre à mettre en perspective la position de Frédéric Taddéï par référence à celle de Patrick Cohen. L’un reçoit des invités au nombre de six à dix sur un plateau de télévision, avec une réalisation « luxueuse » recourant aux champs/contrechamps, et confiant la parole aux intervenants sur une durée supérieure à 90 mn, avec l’intervention d’un médiateur. L’émission de Patrick Cohen, dans le cadre d’une tranche matinale d’info à la radio, ne permettrait jamais la réunion d’un tel aréopage ; mais surtout, imaginez un tel débat sans image, en moins de trente minutes, avec cinq à dix interlocuteurs, nécessitant, à chaque transmission de micro, l’intervention d’un commentateur fournissant l’identité du prochain intervenant.
Impossible, tout simplement, sauf à mettre les auditeurs dans une forme d’essoreuse incompréhensible. L’exercice n’est pas le même. Je comprends la réticence d’un Patrick Cohen ayant à choisir entre une mise en valeur de Dieudonné (dans le cas présent) en invité unique, ou un débat difficile à rendre clair face à un ou des contradicteurs.
Enfin, pour rappel, lorsque France Télévisions a réduit la fréquence de l’émission de Taddéï de cinq à une par semaine, qui a parlé de censure ? Thierry Thuillier, directeur de l’antenne, parle de mise en valeur de l’émission sur l’antenne de France 2 pour expliquer cette réflexion actuelle.
Ma possible naïveté ne me semble pas plus blâmable que la précipitation de Philippe Bilger à dénoncer la censure.
Rédigé par : Christian C | 24 janvier 2014 à 15:27
Je ne vais pas me prononcer dans le détail sur les divers personnages évoqués par Philippe Bilger, quel que soit leur « camp ».
Ce qui me semble grave est que ce que des millions de Français non gauchis ont déjà identifié depuis grosso modo une quarantaine d'années à savoir la chape de plomb voire la censure médiatique et qui a été mis en place par ceux qui en 68 accusaient un certain général de faire main basse sur l'information, a été banalisé et institutionnalisé comme allant de soi, au point même que personne ne proteste quand un journaliste (?) annonce sans vergogne qu'il tient à jour une « liste noire » et qu'il l'applique !
Mais combien d'autres « listes noires » sont-elles en vigueur, sans que personne ne puisse en vérifier ni le contenu ni le prétendu bien-fondé ?
Les journalistes en vue sont-ils devenus des commissaires politiques ?
Une « liste noire »! Mais sous quel régime vivons-nous ? Sommes-nous en train de plonger dans de nouvelles « heures les plus sombres de notre histoire », sous la botte d'un ordre noir qui dicterait sa morale (ou antimorale) de façon arbitraire ?
Est-il normal que de grandes intelligences ou bien des journalistes qui ne sont pourtant pas des « extrémistes » et qui n'ont rien à se reprocher ne soient jamais invités à s'exprimer dans les grands médias ou sur les « chaînes » (pour esclaves ?) publiques, au profit d'un petit aréopage d'intervenants plus ou moins cooptés et connus pour ne pas sortir du ronron politiquement conforme ?
Rédigé par : Parigoth | 24 janvier 2014 à 14:51
Chaque animateur invite qui il veut, surtout quand il est son propre producteur. Certains reprochent à Michel Drucker de ne pas inviter Marine Le Pen dans ses émissions. Et alors ? Il en a le droit, en tant que prestataire privé même oeuvrant pour un média public.
Ces différences de traitement sont salutaires. Elles dépendent de l'opinion de l'animateur ou journaliste, pas uniquement. De la pression des annonceurs ainsi bien sûr que de celle du directeur d'antenne. L'inquiétant serait surtout que tous ces faiseurs d'opinion d'intervieweurs soient tous sur la même longueur d'onde concernant tel invité ou telle ou telle saillie malencontreuse même effectuée hors plateau. Pas de globi-boulga monobloc, des niches, des intervalles, des interstices oui.
Au fait, est-ce que la cravate confortablement nouée de Frédéric Taddéï est en deuxième démarque quelque part ?
Rédigé par : scoubab00 | 24 janvier 2014 à 14:47
@Christian C
Marchand de sable, va !
Rédigé par : adamastor | 24 janvier 2014 à 14:28
Tipaza,
Qu’est-ce que vous causez bien : la doxa socialiste. Ni en ce qui me concerne, ni en ce qui concerne le socialisme, vous ne savez de qui ni de quoi vous parlez.
Mais cette incompréhension doit provenir de mes propres lacunes, dont je ne doute pas que vous aurez à cœur de les combler : « le refus de l’ouverture à ce qui ne relève pas de la doxa socialiste. Il est vrai qu’elle est tellement malmenée par le principe de réalité que la fuite dans la dictature de la pensée est une condition de survie. » Quel principe de réalité malmène-t-il la « doxa » en question, pour justifier cette « fuite dans la dictature de la pensée » ? Et quel rapport avec Taddéï et Cohen?
Clarifions, si vous le voulez bien : considérez-vous que l’émission de Taddéï à 22h30 ou 23h puisse être reproduite dans un créneau horaire d’informations matinales ? Avec combien de participants, et sur quelle durée ? Quel concept ? Vous devez être un professionnel de l’audiovisuel…
Vous auriez dû commencer par votre axiome, qui n’est la conclusion d’aucun raisonnement : « Pour être équilibré, il faudrait que cette gauche ait quelque chose d’intéressant à dire. N’ayant rien à dire de sérieux elle pourrait se taire alors, mais comme elle a le pouvoir, elle préfère faire taire les autres. »
Votre conception de la démocratie est claire.
Votre intelligence, je ne l'ai pas aperçue dans ce brillant commentaire, qui aura pour mérite de vous attirer le soutien des autres fachos de ce blog.
Rédigé par : Christian C | 24 janvier 2014 à 13:51
@ Christian C
Vous écrivez à juste titre que pour l'heure, la suppression de l'émission de Taddeï n'est qu'un bruit de couloir.
Oui, mais Philippe n'a pas tort de rappeler que dans la maison ronde ce genre de bruit est souvent le signe annonciateur de ce qui va effectivement se passer.
Voudriez-vous qu'attendant que le couperet tombe, on se contentât de protester lorsqu'il sera trop tard ?
Ne vaut-il pas mieux faire préalablement entendre la voix de ceux, nombreux, qui souhaitent le maintien de cette excellente émission, et dans une tranche horaire regardable ?
Un commentateur ici même, il y a peu, a donné l'adresse internet d'une pétition en faveur de "Ce soir (ou jamais !)" ; je l'ai moi aussi fait passer à mes lecteurs.
Mieux vaut, même si vous avez raison, prévenir que guérir.
Rédigé par : Frank THOMAS | 24 janvier 2014 à 13:18
Bonjour M. Bilger,
Je me souviens de cette émission de Frédéric Taddéï du 10 janvier dernier, comme de son passage à "C à vous" en mars 2013.
J'apprécie tout comme vous la liberté de ton de cet animateur autodidacte et je ne manque jamais son rendez-vous du vendredi soir.
"Ce soir (ou jamais !)" avait déjà fait scandale pour avoir invité Mathieu Kassovitz contestant en 2009 la version officielle des attentats du 11 septembre, et on avait réclamé alors la suppression de l'émission.
Frédéric Taddéï, défenseur de la liberté d'expression et dixit "de la démocratie à la télévision", est le seul à avoir invité sur son plateau des pestiférés des médias, "des gens qu’on n’entend pas ailleurs [mais] aussi des gens que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre" pour paraphraser Patrick Cohen.
Mais la liberté coûte cher et Frédéric Taddéï risque fort de voir son émission reléguée à un horaire confidentiel au-delà de minuit.
Son crime ? avoir invité le 10 janvier en pleine polémique Dieudonné, en dernière minute et en aparté, le sulfureux Marc-Edouard Nabe (qui au passage n'a jamais fait l'objet de la moindre condamnation) à l'insu des autres invités qui n'ont pas vraiment goûté le procédé. Emilie Frèche s'est indignée de s'être sentie "piégée" et seul Jean Bricmont, au demeurant bien isolé pendant toute l'émission, n'a pas contesté la démarche.
Peu importe que Nabe soit "adepte de ces provocations tellement mécaniques et prévisibles qu'elles confinent à la bêtise même pas supérieure", chacun est libre de se faire une opinion ou de zapper si besoin est.
Ce qui est vraiment insupportable c'est cette propension des censeurs de la bien-pensance à vouloir décider ce que les citoyens peuvent entendre ou pas.
Il y a comme une condescendance dans cette police des médias à l'égard des citoyens que nous sommes, le CSA se suffit déjà à lui-même.
A propos de CSA et de médias, j'ai été amusé hier soir par la prestation de Stéphane Guillon au "Grand Journal". Candidat à la présidence de Radio France, qu'il n'a aucune chance de décrocher, sa parodie du "Moi président" de François Hollande était irrésistible et sa volonté de vouloir créer la première émission de radio sans son à l'intention des sourds donne un ton plaisant à sa candidature.
Rédigé par : Ludovic | 24 janvier 2014 à 12:32
D'accord à la virgule près avec ce billet. Et, mon soutien à F.Taddéï que je regarde chaque semaine avec plaisir.
Moralité : accueillons pour discréditer !
Exactement, les Français ne sont pas idiots et savent faire la part des choses et s'indigner et condamner ou le contraire. Les gens se discréditent par eux-mêmes qu'ils soient artistes ou politiciens.
Nous subissons plus que jamais une mainmise sur la pensée, celle qui serait conforme au dogme et celle qui serait "nauséabonde" selon l'expression consacrée.
Dès l'élection de Nicolas Sarkozy nous avons senti cela avec la mise à l'écart de chanteurs et d'artistes qui avaient osés braver la bienséance en soutenant un candidat "impossible". Aujourd'hui un coup d'accélérateur est mis.
On le voit sur les plateaux de télé où certains journalistes ou hommes politiques qui ne sont plus jamais invités lors de débats et je pense à Robert Ménard, à Eric Zemmour, à Ivan Rioufol, à Xavier Raufer, à Richard Millet et bien d'autres. Une ségrégation qui ressemble fort à des méthodes antidémocratiques pour ne pas dire plus. Une forme de rééducation inquiétante.
Je suis donc ravie de voir des personnalités comme Philippe Bilger s'inquiéter et d'autres aussi.
Pour revenir à l'émission, objet des problèmes de Frédéric Taddéï, ce soir-là j'avais été mal à l'aise de constater un tel consensus entre les invités qui ressemblait plus à un communautarisme, un entre-soi plus négatif que positif pour l'opinion.
Cela n'enlève rien ni à l'horreur de la Shoah, ni au respect dû à ceux qui en sont morts, ni aux odieuses paroles d'un Dieudonné envers Patrick Cohen. Ce dernier, à force d'exagération en atténue les outrances de l'humoriste malsain. C'est un comble.
Et puis, ceux qui regardent ce genre d'émission sont capables de juger par eux-mêmes sans besoin que les belles âmes orientent leurs pensées. Ceux qui n'aiment pas se prendre la tête (comme disent les djeunes) regardent des émissions reality show.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 janvier 2014 à 12:26