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20 février 2014

Commentaires

Parigoth

Mais il n'y a plus de génies puisqu'il faut être comme tout le monde.

Un génie ?
Quelle horreur !
Quoi de plus inégalitaire ?
Coupez-moi vite toutes ces têtes qui dépassent !

vamonos

Le Monde et ses journalistes - dont certains sont évoqués dans le billet - n'ont rien à voir avec l'équipe du M du Monde.

C'est sans doute le problème.

zenblabla

@genau

Merci bien, car suivant les explications de ma fille, il s'agissait bien a priori de deux parties, mais quand même de quatre, elle insistant sur le chiffre, sorte de revendication professorale mise à l'épreuve !

Entre-temps, puisque survient votre commentaire, alors je devrai peut-être réviser mes positions, tenter de mettre en cause les explications de ma fille.
Après tout, il y a peut-être plusieurs écoles universitaires, ce qui serait bon signe de vitalité.
Mais bon, c'est un peu ici par dessus le marché !

Comprenez-moi bien, c'est tellement important pairs ou impairs, parce que c'est tellement important pour elle...,
sachant donc qu'elle me parle de quatre parties obligatoires !

Quant à moi, je vous l'avoue, je n'entends rien encore à cet ensemble de subtiles partitions, m'interroge juste et me dis, c'est bien naturel, que si ma fille me balance l'histoire des quatre parties, c'est sûrement pour une raison valable.

Ce pourrait être par exemple parce que le principe de la tripartition avec thèse, antithèse et synthèse se trouve effondrée d'avance, comme vous dites si j'entends bien, avec le Droit..., tout cela à moins qu'un autre principe, racolant aux abords de la "Vérité" qui permette de s'en réclamer, aille avec le Droit comme il ne va pas avec la Science avant tripartition et par delà tripartition, par deux et quatre.

Comme je suis scientifique a priori, j'en pince pour la tripartition qui opère en média et vulgarisation scientifique,... mais en Vérité, tout cela c'est malgré Descartes et son genre de vérité faite par uni-partition toujours pas gagné..., isn't it ?

Je me fais du souci paternel, c'est ordinaire, alors je me demande pourquoi parité en droit, impairs en sciences...

Merci bien votre rebondissement, et si je parle ainsi, c'est que j'aimerais bien que quelques entités de vérités scientifiques, notamment avec les statistiques mais les probabilités, se comprennent en faits, ne confondent pas holocaustes et faits divers, ainsi que l'accroche des faits divers propose ici, tandis que l'énormité en nombre des victimes non désignées procède.
C'est quand même incroyable si j'aimerais prouver pitoyable cette disjonction, que les propos d'accrochements valent plus avec le Droit que les propos d'attachements, car les attachements sont si naturels, si objectifs, tellement impossibles à gommer, qu'ils sont en "Vérité" considérables.

Je me demande quand même comment ces naturalités considérables de l'attachement se coupent en deux, voire en quatre sinon en trois !

Ambroisine

Oh vous avez raison de dénoncer cette platitude... mais la roue tourne et il y a fort à parier que ce "comme tout le monde" finira par laisser sa place à des originalités...

jef

Tout à fait d'accord et comment ne pas l'être ?
Mais s'il vous plaît, ne pas voir que le verre au trois quarts vide !
Ne jamais se rendre ! Manque donc l'optimisme dans votre billet, même si comme vous je pense que cette fois il est trop tard.

Michael OBE

A votre analyse soutenue par un "comme tout le monde", peut être opposée l'existence d'un "comme personne". Pensée unique ou pensée révoltée, il n'y a plus de place pour la nuance. Tout semble militer pour une radicalisation des pensées, une volonté (du gouvernement actuel) (ré)affirmée de séparer au sein même de notre nation en un temps qui requiert "plus que jamais" (si cette expression revêt seulement un sens) l'Union sacrée. Hier, dans "Ce soir (ou jamais !)", le sujet de l'Ukraine a démontré ce schisme de la pensée. Tout est devenu manichéen ainsi que le démontrent par ailleurs certains de vos titres : "ont raison", "n'a pas tort"...

Ne serait-ce que mes quelques lignes qui marquent un manque de nuances en ce qu'elles caricaturent à gros traits les positions de chacun, en ce qu'elles oublient que nombre de citoyens ne s'inscrivent pas dans un courant politique pour en suivre les moindres positions (parce que l'on peut être de droite et être pour le mariage pour tous, être de gauche et être contre par exemple). Le syncrétisme est la meilleure des positions parce que pour chaque sujet l'individu n'est pas mû par un mimétisme issu de son éducation, de ses croyances. Je ne continuerai pas plus avant l'évidence de ces propos.

PS : Je me souviens d'un de vos articles datant du début de Sochi et dans lequel vous doutiez très fortement de l'objectif de médailles (15). Vous voyez que parfois il faut savoir espérer.

Tipaza

"L'équipe avait fini par préconiser un plan en trois parties, "L'instant, la durée, l'infini".
Rédigé par : genau | 21 février 2014 à 22:58

Oubliant ainsi le caractère le plus important du Temps, l’Intemporel.

Car si l’instant, la durée et l’infini sont des concepts qui traduisent l’effet de nos sens, peut-être abusés, le temps ne se résume pas à l’observable.

La flèche du temps est vécue par chacun de nous comme une réalité à laquelle on ne peut se soustraire, et pourtant dans les équations de la physique, cette flèche du temps ne figure pas et la variable temps est parfaitement réversible. Les équations restant valides lorsqu’on inverse le signe du temps.

La flèche du temps n’a pu être traduite qu’à l’aide du concept d’Entropie, qui n’a rien changé à la formulation mathématique des équations de la physique.

Alors le temps, réservé aux humains ?
Car si Dieu existe, il n’est pas éternel comme le disent certains, il est intemporel, puisqu’il a créé l’ Univers, espace-temps indissociable, et ce dans le « même instant », en se dissimulant juste derrière le mur de Planck.

Enfin comme disait Saint Augustin :
« Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne m’interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore. »

Hors sujet ? Pas si sûr.

Puisqu’il ne faut pas faire comme tout le monde j ‘ai essayé de parler d’un autre sujet que celui des autres commentateurs.

Buridan

@Jabiru

Ce que vous indiquez quant aux réparations accordées à ceux qui se plaignent de craindre d'être à l'avenir victimes de l'amiante auquel ils ont été exposés dans le passé, est fascinant, et assez effarant.

Alex paulista

@ Buridan | 21 février 2014 à 19:28

Je crois que notre hôte a un peu déréglé son curseur. Refuser, par exemple, de participer à des émissions où on aura 15s de temps de parole pour parler de son cheveu sur la langue, de son père condamné ou pour dire Taubira c'est caca sans pouvoir développer, ce n'est pas cultiver l'effacement mais le bon sens.
C'est par exemple la différence entre Finkie et BHL. Même si parfois Finkie m'énerve par ses délires, son attitude me semble plus digne: il va à la télé pour dire quelque chose, pas pour se faire voir et seulement exister pour exister médiatiquement.

Frank THOMAS

Un lecteur prévenant de mon blog a la gentillesse de m'alerter à propos des interrogations et des inquiétudes de certaines personnes qui viennent de le découvrir après plus de plus de quatre ans et qui me font l'honneur d'y jeter un oeil.

Ces interrogations et ces inquiétudes porteraient sur le caractère déroutant, à les en croire, de mes prises de position et des liens externes que j'ai choisi de proposer.
L'habitude routinière et la division artificielle de l'opinion en blocs non pas concurrents, ce qui serait positif, mais violemment hostiles, ont fait que certains sont interloqués de voir réunis dans mes liens des sites aussi différents que ceux de Debout la République, du Parti Socialiste, de l'Alliance Royale ou du Parti de Gauche, pour ne citer que ceux-là.
Comme frappés d'hémiplégie idéologique, persuadés que la vérité n'est que d'un côté et que tout le reste est condamnable, ils s'indignent de cet inventaire à la Prévert sans même en goûter le sel ironique.
L'esprit de sérieux et la cuistrerie qui gangrène notre époque, et qui croît en proportion de l’inculture, les poussent à anathémiser, tels de nouveaux inquisiteurs, toute forme d'éclectisme et d'ouverture d'esprit.
Qu'on se rassure, ce n'est pas parce que je m'intéresse aux gauchistes, aux royalistes, aux libéraux, aux libres-penseurs ou aux catholiques intégristes que je partage leurs idées. Ou plutôt, je ne trouve pas absurde d'essayer, chez chacun de ces groupes qui cultivent une part de vérité, de trouver ce qui en fait des adversaires honorables et dignes de respect.
C'est parce que je suis attaché viscéralement à la laïcité, que je considère que la République, comme son nom l'indique, est un régime où chacun a sa place à condition de se respecter soi-même et de respecter les autres .
C’est aussi parce que mon blog est centré sur la liberté absolue de pensée et de conscience, que je vais à la rencontre de ceux qui ne pensent pas comme moi, et qui ont droit à la considération, même lorsque je les combats.

Bref l’esprit d’ouverture n’a rien à voir avec la compromission ou le renoncement ; c’en est même l’exact opposé.

Car enfin, Racine a fait parler Néron sans être un autocrate sanguinaire, Stocker a raconté les aventures de Dracula sans être un vampire.

Durant plus de quarante ans j'ai mis tout mon savoir et tout mon cœur à ouvrir l'esprit de générations d'élèves en expliquant les grands textes que je fusse ou non d'accord avec eux. Faire lire à une même classe Bossuet et Zola, Céline et Proust, Ronsard et d'Aubigné, Montaigne et Pascal, Voltaire et Rousseau, Saint-Simon et Robespierre, cela habitue, si l'on comprend quelque chose à la mission du professeur, à tout comprendre, à défaut de tout aimer.
De tous les messages, celui-ci est le plus difficile à faire passer. Ce n'est pas une raison pour renoncer. C’est le mien, en tout cas, et, modestement, je crois de ce point de vue être en accord avec Philippe.

Boris

@ Au sieur Xavier Nebout, noble homme
"Point de salut en République".

J'entends bien que vous êtes lassé de l'Etat démocratique, et demanderai à Jupin de vous envoyer un roi très pacifique.
D'autre part, j'imagine que vous ne cautionnez pas les vils descendants de l'infâme régicide, ni ceux de l'Usurpateur.

Adoncques, si vous venez à Reims pour couronner votre bon roi Louis XX, sachez qu'une déclaration de Louis XI, datée de Plessis-lèz-Tours, oblige le buticularius et le dapifer à payer au peuple, lors du couronnement, une pinte de bière gratis pro Rege. En échange, je veux bien crier "Vivat rex in aeternum".

PS. A l'époque, on buvait des breuvages éventés, mais dans notre siècle décadent, une bière sur la place d'Erlon fera l'affaire. Après tout, Reims vaut bien une trappiste...

pibeste

Voilà ce qui pourrait lui manquer

"Cette espèce d’agonie... lucide, bien portante, pendant laquelle il est impossible de comprendre autre chose que des vérités absolues, il faut l’avoir endurée pour savoir à jamais ce qu’on dit"
Céline

Buridan

@adamastor m'a écrit : "Et nous, que pensez-vous que nous ayons "à cirer" (quelle élégance) de votre commentaire, de vos états d'âme ? Si ses billets ne vous plaisent pas, allez voir ailleurs si vous y êtes".

La plaie de ce site, ce sont les messages purement agressifs...
Si mon message vous a déplu, ce que je peux très bien comprendre, et qu'argumenter contre lui ne vous intéresse pas, ce que je peux très bien comprendre aussi, que ne vous êtes-vous contenté de l'ignorer ?

genau

@ Xavier Nebout
Mon vieux coeur fond en lisant "point de salut en République", cela me rappelle les vers de Barbey, "c'était le temps des rois et non des républiques." Merci.

@Savonarole
Les goinfres de la République. Très bien, encore ; ne vous privez pas, ne nous privez pas.

@ zenblabla
Mais où donc votre fille a-t-elle cherché ces quatre parties ? Un devoir de droit, commentaire d'arrêt ou d'article, se fait en deux parties. Exceptionnellement comme N. Catala-Franjou, on peut adopter le plan platonicien en trois parties, mais quatre est réductible à deux. A moins de faire un catalogue, à la façon allemande. Pour l'agrégation, l'équipe avait fini par préconiser un plan en trois parties, "L'instant, la durée, l'infini". Il paraît que les chevaux de la Sorbonne avaient galopé.

pibeste

Depuis que je suis lecteur de ce blog, je ne cesse de lire des gens qui pointent les problèmes avec maestria mais qui n'avancent aucune solution, comme si cela faisait partie du "consensus national".
Il y a quelque chose qui s'appelle "la force de la sincérité" qui fait défaut dans ce pays.
En France ceux qui se hérissent ne sont-ils rien de plus que des suppôts de l'hypocrisie nationale ?

@ Buridan 19: 28

Philippe Bilger est un sophiste, seule l'efficacité du discours lui importe, il manque une étape dans l'élaboration de la pensée ; dont je pense avoir donné la clé.

hameau dans les nuages

Voyez ce qu'il en coûte de ne pas faire comme tout le monde.

Deux jeunes ont été placés en garde à vue pour avoir début février à Charleville-Mézières, tels le discobole, lancé trois oeufs sur le carrosse de monsieur Valls, dont l'un souilla une vitre. Une enquête diligente s’en est suivie qui outre l’arrestation de ces deux terroristes amena les forces de l’ordre à interroger un gosse de onze ans qui par mimétisme copia du haut de son balcon l’illustre geste.

Ils vont être jugés en avril, l’un pour outrage à autorité, l’autre pour complicité par fourniture de moyens.

Peut-être qu’un jour tout le monde fera comme oeufs.

Bebop76

"La normalité de notre président de la République a vite fait long feu. Il ne s'agissait au fond que d'être, d'agir et de se comporter comme tout le monde."

Moi je, moi je, moi je... Président normal, c'est ce que l'on appelle le push en marketing. C'est catastrophique avec un MAUVAIS PRODUIT d'autant plus que l'on se trouve en période de vaches maigres. C'est comme cela que l'on coule une société.

Michelle D-LEROY

@ Jabiru

On a aussi déjà vu des grands fumeurs porter plainte contre des "cigarettiers", un peu comme si moi, gourmande, faisait un procès à mon boulanger-pâtissier, pas étonnant que les tribunaux soient débordés !

 Buridan

Philippe Bilger a eu la rare courtoisie de m'envoyer le message suivant :

"Alex paulista, et vous-même apparemment, voyez une contradiction là où il n'y en a pas. Le problème n'est pas d'être reconnu mais de savoir pourquoi on veut l'être et pourquoi de fait on l'est. On peut dénoncer un certain monde visible et ne pas refuser les moyens, la médiatisation qui permettent honorablement de faire connaître ce qu'on est et ce qu'on sent et pense. L'effacement n'est pas forcément une vertu.

Je serais heureux si vous me faisiez la grâce de publier cette réponse."

Xavier NEBOUT

Se soumettre à la règle pour être libre, tel est le chemin des moines mais bien peu y comprennent quelque chose ; comment être au monde est l’éternelle question du philosophe mais il a fallu attendre M. Heidegger pour savoir se la poser clairement.

Quant à mener son peuple vers le salut, telle est la noble ambition inconsciente de tout homme public mais plus on vise haut, moins on vit longtemps.

On peut se contenter d’être un homme d’honneur, mais là, il ne faut pas trop compter devenir riche et célèbre. Par contre, on peut avoir des enfants fiers de leur père et par là-même, de leur roi.

Maintenant, lorsqu’on a tué son Roi ou qu'on se réclame de ceux qui l'ont fait, on doit subir le monde qu'on mérite et être comme tout le monde, c'est-à-dire rien.

Point de salut en République.

Denis Monod-Broca

@ Tipaza

En quoi croyons-nous ?, éternelle question en effet, je n'en disconviens pas.

Elle est bien votre citation de Molière. Vous auriez pu remonter plus loin dans le temps et rappeler le fameux "aide mon peu de foi"...

Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

Jabiru

@Michelle D-LEROY

Dans le domaine des demandes de réparation de préjudice, sachez que les tribunaux regorgent de saisines émanant d'anciens salariés qui ont travaillé au contact de l'amiante. Une première demande, que l'on peut comprendre et qui est en train de prospérer, s'articule sur le préjudice d'anxiété, c'est-à-dire la peur de se découvrir un cancer dans les années futures. Certains juges accordent une somme de l'ordre de 12 000 euros. Et pour rebondir sur ce que vous décrivez comme les actions reflet de notre époque, s'ajoute une autre demande cumulative qui s'articule sur le préjudice de bouleversement des conditions d'existence ou de projets d'avenir bouleversés, estimée à 15 000 euros. Cette question qui n'a pas encore été tranchée connaîtra moult audiences devant nombre de juridictions et on n'a pas fini d'en parler. La grande majorité des demandeurs sont heureusement pour eux, en bonne santé et ceux à qui on a fait espérer 15 000 euros de gain supplémentaire vont se poser, le moment venu, des questions sur la fiabilité de leurs conseils.

adamastor

@Buridan
"Ce qui me surprend, moi, surtout, c'est comment un homme intelligent et cultivé peut parler sans cesse de politique sans jamais argumenter quant au fond, et se perdre en niaiseries toujours renouvelées : qu'est-ce qu'on en a à cirer, des âmes de Sarko, de Ségo ou de Y, et des distributions effectuées de points bons ou mauvais, voire même des déclarations passionnées exprimées d'un cœur épris ou déçu mais toujours palpitant ?
Até logo..."

Et nous, que pensez-vous que nous ayons "à cirer" (quelle élégance) de votre commentaire, de vos états d'âme ? Si ses billets ne vous plaisent pas, allez voir ailleurs si vous y êtes.
Seria melhor, em vez de dizer “até logo”, dizer Adeus !

sbriglia chez Molière

"Hélas,quand de son doigt, Achille montrait la voie,
La prolixe donzelle s'extasiait sur le doigt..."

Michelle D-LEROY

Bien d'accord avec ce billet qui dépeint la tendance suiveuse du moment qu'il s'agisse des propos, des pensées, des tenues. Une vérité qui crève les yeux.

En attendant, on arrive à une société si normalisée qu'elle devient morose et terne. L'Etat, incapable de redresser la barre économique pour x raisons s'en donne à coeur joie pour abuser de cette normalité et des normes au point d'entraver la liberté de chacun, au point de rendre la vie lisse et ennuyeuse. Cela va de la conduite routière à l'interdiction de fumer, de la réglementation sur la prostitution à celle (bientôt) sur faire un feu dans sa cheminée. Je passe sur les normes alimentaires, automobiles ou du bâtiment qui deviennent de véritables carcans. Au moins, aidés en cela par l'U.E. nos dirigeants ont l'impression de faire quelque chose et de protéger le peuple de dangers réels ou potentiels, l'impression d'exister et, en même temps de faire plaisir à leurs amis écolos.

L'art de faire sans rien faire. Depuis trente ans c'est le cas, depuis deux ans c'est l'apothéose.

Dans le comme tout le monde, la novlangue est la pièce maîtresse : nouveaux mots, nouvelles expressions, nouvelles façons de nommer les choses. Exemple : nous avons tous, juste de l'empathie pour les malentendants...". Auparavant nous avions des sourds avec un véritable handicap et quelques "vieux durs de la feuille", aujourd'hui tous sont réunis sous le label "malentendants" et ainsi de suite. On change les mots pour amoindrir le choc de ceux-ci mais on ne change pas le problème de fond, on le masque.

Et puis enfin, il y a la politique où la norme de la bien-pensance rappelle à l'ordre le moindre faux pas. On l'a vu dans de récentes affaires, le simple fait de douter du bien-fondé de l'interdiction des spectacles de Dieudonné était suspect de défendre ses idées, ses outrances.
Interdiction de se poser des questions si les directeurs de la pensée toute faite ont décidé de la voie à suivre.

A l'inverse il y a les bannis, journalistes, écrivains, intellectuels qui se posent justement des questions (excusons-les d'avoir un cerveau bien fait) et essaient de faire la part des choses. C'est immédiatement l'opprobre de la médiasphère de la pensée dominante. Les sujets sont multiples, on peut débattre sur l'homosexualité ou sur l'Ukraine et Poutine, sur l'immigration ou sur l'Islam, des sujets inabordables sauf à passer pour des grossiers (...)phobes, des cathos intégristes ou des extrémistes, sujets impossibles même en utilisant la novlangue, c'est fichu d'avance. Sinon ? Catalogués et pour les plus courageux et connus : attaqués en justice. Tout mot est suspect.

Enfin, chaque Président n'a de cesse de vouloir rester dans l'Histoire, marquer son "règne" de sa bonhomie et de sa grandeur d'âme. Pour cela F.Hollande s'est cru obligé de trouver un consensus en faisant entrer au Panthéon quatre nouveaux Grands de la Nation et particulièrement en utilisant la parité, cette nouvelle dimension si actuelle, si cultuelle.

Au risque d'être la seule à trouver cette idée sans intérêt et en précisant que les quatre grandes figures retenues sont hautement respectables, je trouve cela dérisoire et uniquement un hochet pour occuper les esprits comme l'avait fait N.Sarkozy avec la lettre de Guy Môquet. Je ne crois pas que les personnages soient plus grands parce qu'enterrés au Panthéon plutôt qu'au cimetière de leur choix. La France a eu de grands écrivains, artistes, hommes politiques, si tous devaient se retrouver au Panthéon, il y aurait foule, et puis là encore le choix est arbitraire.

Mais pendant qu'on amuse la galerie, les toutous s'extasient et le but est atteint.

Quant à l'affaire des fans de M. Jackson jugée au Tribunal d'Orléans, c'est le reflet de notre époque jusqu'auboutiste dans l'insignifiance.

Savonarole

sylvain | 21 février 2014 à 09:13

Sylvain, ce Monsieur Vanneste est certainement un type très respectable, je ne le connais pas. Mais de passage à Paris j'ai regardé sur LCP les questions au gouvernement, il tapait sur son portable alors que des orateurs debout s'exprimaient, un autre lisait Le Monde, un autre blaguait avec son voisin, un autre se curait le nez, lamentable spectacle.
Avez-vous vu la tenue des députés britons à la Chambre lorsque David Cameron parle, il n'y en a pas un qui affiche son portable, opposition comme majorité. Il serait immédiatement fusillé par le Sun ou le Guardian.
Chaque fois que je reviens en France j'assiste à un cénacle partouzeur de goinfres de la République, de proconsuls jouisseurs de la belle vie qu'offre l'Assemblée nationale, le Sénat, le syndicalisme, un fumet de fin d'Empire empeste.

Buridan

@Alex paulista a écrit : "C'est le grand paradoxe de notre hôte, qui semble habité du désir d'être reconnu tout en déplorant la médiocrité du monde des visibles."

Très fin et pénétrant.
Comment résoudre la contradiction apparente ?
Deux hypothèses.
1° Philippe dit, en fait : "Puisque les célèbres sont de rares méritants et de nombreux médiocres, moi dont la capacité à discerner les méritants des médiocres est méritoire, je mérite d'être célèbre (d'autant plus, d'ailleurs que je ne le désire pas, étant, au fond, un trappiste dans l'âme)".
2° Vous vous trompez et Philippe ne désire pas tellement la gloire : c'est Alceste amoureux de Célimène. Cet homme fait pour les solitudes vit (mentalement) à la Cour, et, naturellement, ne cesse d'en souffrir.

Difficile de trancher...

Ce qui me surprend, moi, surtout, c'est comment un homme intelligent et cultivé peut parler sans cesse de politique sans jamais argumenter quant au fond, et se perdre en niaiseries toujours renouvelées : qu'est-ce qu'on en a à cirer, des âmes de Sarko, de Ségo ou de Y, et des distributions effectuées de points bons ou mauvais, voire même des déclarations passionnées exprimées d'un coeur épris ou déçu mais toujours palpitant ?

Até logo...

Jean-Paul Ledun@Canard de Vaucanson

"Sans...le canard de Vaucanson vous n'auriez rien qui fit ressouvenir de la gloire de la France."
Votaire.

Ben on n'est pas dans la m...

Jocelyne

@Achille
"Il faut se méfier de ceux qui goûtent cette inimitable saveur que l'on ne trouve qu'à soi-même."

Cette maxime, de Paul Valéry dites-vous, est en effet à méditer, dans cette époque où le rejet de l'autre et le narcissisme sont de mise.

Merci.

calamity jane

-La parole la plus douloureuse que le penseur puisse dire aux artistes, la voici : "Ne pouvez-vous donc veiller une heure avec moi ?"- F. Nietzsche, Humain, trop humain II.
A moins qu'il n'y ait plus de "penseur" ?

Tipaza

"Au fond nous ne savons pas répondre à cette question essentielle car nous n'arrivons même plus à la poser : en quoi croyons-nous ?"
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 20 février 2014 à 12:02

Éternelle question déjà posée par Molière dans son Dom Juan (AIII Sc 1) :

"SGANARELLE : Voilà un homme que j'aurais bien de la peine à convertir. Et dites-moi un peu (encore faut-il croire quelque chose) : qu'est-ce que vous croyez ?

DOM JUAN : Ce que je crois ?

SGANARELLE : Oui.

DOM JUAN : Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.

SGANARELLE : La belle croyance que voilà ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique ?"

Car nous en sommes là.
À force de chercher la croissance, l’augmentation du PIB, le niveau de vie, l’inversion de la courbe du chômage , (emblématique aveu de nullité mathématique), nous avons oublié l’âme.

Si la raison est ce qui peut éventuellement réunir les hommes et les niveler dans des limites qui sont celles de la logique, le rêve domaine de l’âme ne peut être qu’individuel et différenciateur. C’est le rêve qui est le propre de l’homme.

Si nous ne sommes que raison et logique alors le nivellement par le fond (c’est plus exact que par le bas) se comprend. Et l’indifférenciation que nous promet la gauche est l’horizon de notre société.

Il manque à cette idéologie de la gauche l’essentiel c’est-à-dire le sens du beau. Aucune logique, aucun raisonnement ne peut expliquer le Beau.

La Beauté relève de l’émotion individuelle, c’est par elle qu’on reviendra aux profondeurs de l’Homme, c’est-à-dire de chaque homme individuellement.

sylvain

Aujourd'hui j'ai une pensée spéciale pour M. Vanneste qui n'a pas voulu être ni bêler "comme tout le monde" et que je soutiens totalement :
Christian Vanneste devant les juges. Dans une vidéo diffusée sur internet en 2012, l'ex-député UMP du Nord avait évoqué le poids des homosexuels en politique et dans les médias >> http://bit.ly/1fEn8bV
Sa faute, sa très grannnde fôôôte, c'est de n'avoir pas voulu se conformer à la bien-pensance imposée de force par la dictature du lobby homosexuel et d'exprimer une opinion, ce qui est devenu un délit si elle n'est pas prévue dans le catalogue de la police de la pensée de SOS homophobie !

Achille

@ Jocelyne

Puisque vous semblez tant apprécier Paul Valéry, je ne résiste pas à la tentation de vous livrer une citation de ce philosophe et poète que j’ai entendue dernièrement de la bouche de Laurent Fabius lui-même qui, comme chacun sait, est un fin lettré : « Il faut se méfier de ceux qui goûtent cette inimitable saveur que l’on ne trouve qu’à soi-même »

A méditer ! :-)

Savonarole

"Comme tout le monde"

Ce syndrome devient accablant dans les dîners en ville, autour de la table tous les convives s'appliquent à n'aborder aucun sujet qui fâche, c'est le règne de l'anecdote, mon dernier PV, mon émission préférée, ma bagnole, les soldes, ça va mal finir en Ukraine, etc : ils ont tous l'air du célèbre canard de Vaucanson. D'une extrême complexité ce Canard Digérateur était un automate qui a fait le bonheur des têtes couronnées d'Europe. Pourtant ce canard automate n'avait que deux fonctions : manger des graines et les déféquer. Frédéric II de Prusse en était fou.
Vaucanson était un visionnaire, son canard préfigurait ce que nous sommes devenus.

semtob

Cher Philippe,

Il est amusant d'écouter Onfray s'excuser d'avoir fait un lapsus. Il est moins satisfaisant d'entendre sa bouillie intellectuelle. Des philosophes qui paradent, qui cherchent les caméras pour vendre des commentaires qui n'en sont pas, c'est de l'arnaque.
Nous traversons une période très féconde de remakes ratés.La piraterie sonore est répugnante. Ce manque d'idées généralisé n'est qu'un passage.
Presque tous les politiques actuels sont décevants par leur médiocrité. Sapin est méchant, sans arguments. Pour qui se prend-il pour agresser Monsieur Raffarin, sénateur et ancien Premier ministre ? Sapin est le meilleur amplificateur du chômage et il est toujours content de lui et de son Président. Il ne se rend pas compte que c'est un balourd, un nul, un incompétent.
Hidalgo est une femme méchante, avec sa dialectique du début du siècle, ses dix versions différentes de son passé. Eh oui, les interviews peuvent se relire et les journalistes devraient la mettre devant ses mensonges.
Le plus grand des menteurs, c'est Hollande, mais ce n'est même pas un gentleman.
Il fait rire le monde entier. C'est désespérant d'avoir vu les fesses de sa maîtresse à la Une de "Lui".
françoise et karell semtob

zenblabla

@Alex

Je reviens un peu confondu, mais c'est nécessaire.
Entre confusion et obstinations, il faut faire le tri.
Je crois que notre hôte fustige un monde qu'il estime être en fausse mesure pour préjuger.
C'est très simple et très pertinent, et si cela a à voir avec les media comme vous impliquez, vous n'impliquez pas comme j'entends.

L'interrogation avec la Justice reste entière, et Philippe Bilger porte encore et toujours l'incontournable propos, tandis que contournent sans cesser les media puisqu'ils n'ont pas la faculté de juger.

Puisque notre hôte se débat au rang des media, au moins, car c'est "simple" minimum, faut-il lui reconnaître la faculté et au moins l'opportunité, mais je pense l'originalité et plusieurs talents, pour faire entendre, quelques voies de noblesse toute aristocratie étant au présent dégagée, la surprise qui contredit l’obsession ainsi qu'avec la Justice.

"C'est le grand paradoxe de notre hôte, qui semble habité du désir d'être reconnu tout en déplorant la médiocrité du monde des visibles."
@Alex,
ne jetez-vous quelques "ignoreries" avec l'eau du bain?
La plupart se fichent pas mal de ce que Philippe raconte, c'est bien certain, mais l'insistance qu'il déploie n'est pas paradoxale!

Je ne sais pas comment s'anime notre hôte,
je ne reconnais pas souvent du côté de mes attachements ce qui m'arrive avec ses arguments,
mais une chose est au moins sûre:

il s'attaque suivant des faits réels aux interrogations qui s'ensuivent..., et il le fait plutôt bien.

Je vous trouve injuste avec lui, dire qu'il ne serait qu'en aura médiatique et à la suite ne serait là qu'à son maintien.

Je suis un peu gêné, délivrer de telles appréciations, des sortes de jugements qui pour lui n'aident pas, ne sauvent pas, n'écartent de rien, quand il suffirait pour vous faire croire et considérer seulement l'observation dans et en dehors de l'aura médiatique.

Beaucoup de personnalités sont sorties de l'aura médiatique avant d'y revenir par l'histoire.
Je vois avec notre hôte beaucoup de courage, être en media, savoir l'instabilité des lieux, en plus s'extraire d'avance puisque cela démontre la règle, interroger toutes les voies de soutien qui en media l'accompagneraient autant que si intimement elles ne l'accompagnaient pas.
Je dis, pour autant ressent la "faiblardise"...

Excusez-moi notre hôte,
avec qui je ne suis pas d'accord très souvent, jouer ici comme pâle soutien comme si cela était suffisant, puisque étant là en réalité je ne pèse rien dans l'univers où vous délivrez vos propos.
Mes propos ne sont pas très "emballants", mais croyez en mon intellectuelle complicité, comme cela sied ici pour moi.
"Je pressens déjà ce qu'on va m'opposer...", etc.,
alors comment faire?

Je n'ai jamais entendu à un si haut niveau médiatique une indépendance comme celle qui avec notre hôte procède, avec autant de paroles tenues hors la Justice et comme en Justice elles sont mêlées.
Je crois que cela vaut par la nécessité de l'instruction, comme elle court avec la Justice, et que cela vaut au moins autant qu'avec le journalisme des media qui écartent "professionnellement" le thème de l'instruction tandis qu'ils renâcleraient avec l'investigation...

Et même je crois que cela vaut plus,
...Et je trouve les façons de notre hôte suffisamment extraordinaires pour ne pas avoir besoin d'être validées seulement avec le plastron des media.

Nécessité des Media oblige, non?
Tout n'est pas là, autant que vous y allez, @Alex, à jeter l'eau etc...,
isn't it?

Comme me dit subitement ma fille faisant Droit,
il faut "toujours" quatre parties dans tous devoirs universitaires d'explicitations autour desquelles on argumente, pour mêler savamment depuis quatre parties comme si cela ressemblait à des cheveux, et poursuivre comme si cela ne paraît pas vraiment être techniquement ailleurs qu'en universités, alors être là où cela devient par avance seulement vaguement cohérent..., puisque cela se passe en interne, et entre internes!
Rien de tel avec Philippe Bilger!

Non, non!
Notre hôte est un as pour la compréhension de la défiance, et ce n'est certainement pas facile de rendre commun autant qu'il le fait quelques nécessités pour considérer la défiance.
En plus la défiance doit être excessivement moderne, comme elle n'apparaît que vaguement contemporaine.

C'est trop-plein!
Je n'ai pu résister écrire et envoyer comme s'il suffisait de penser...
Bah, "on" verra bien!

Belle Saintonge

Déjà, en 1938, Ray Ventura...

http://www.youtube.com/watch?v=L0A4IOdyJKw&feature=kp

Savonarole

Marcel Proust ?

"300 pages pour nous faire comprendre que Tutur encule Tatave c’est trop...»
LF Céline.

C'est primaire mais pas faux.
France Télévisions a connu de véritables gouffres financiers chaque fois que cette chaîne a voulu porter à l'écran une adaptation de Proust. Alain Delon lui-même y a perdu des plumes en jouant Charlus... Jouer du canotier et de la canne avec de fausses moustaches a fait fuir le spectateur.
Alessandro Piperno, écrivain italien, a déboulonné la stèle dans son livre : "Proust antijuif", où il démontre toute l'ambiguïté du personnage et de cette bourgeoisie fin de siècle dont il ne nous reste que le boulevard Pereire.

zenblabla

Mais enfin @sbriglia !!

Vous voyez bien que là, notre hôte, le coup du restaurant, cela l'ennuie suivant les propos de l'article.
Cela ne durera pas, c'est justement normal, isn't it ?

De mon côté, j'espère qu'il va prendre plaisir à confronter Michel Onfray, et qu'il racontera.
Je ne sais pas s'il racontera le menu, et comment les voisines auront pu l'aider d'un regard, comme cela compte assez en suffisance...

...mais j'espère qu'il racontera l'échange, et que Michel Onfray ne se représentera pour tel échange étant d'avance assez dégagé d'obligations pour s'adresser à lui par dessus le jambon.

L'apologie du jambon en croûte, que j'initie ici mais dont vous parlez quand même, il faut le dire, tout le monde s'en...

zenblabla

@Savonarole et @sbriglia

Les petites entourloupes avec Thermocollant.

Mince !
Je vérifie... et le dictionnaire orthographique propose partout "Thermocollant".

Je m'en rappelle, à moins que je ne m'en souvienne, Montherlant durant mon apprentissage en humanités, c'était pas très observable, alors... pas surprenant que cela revienne, par brise sans tourmentes.

Merci à tous deux.

Savonarole

"Mais il n'y a plus de génies puisqu'il faut être comme tout le monde."

Pas du tout !
En ce moment même, Fabius, BHL et Kouchner sont sur le front à Kiev et luttent pour la démocratie.
En direct sur Canal+, au Grand Journal, on a entendu BHL : "j'éteins mon portable car l'assaut vient d'être donné ! Soutenez-nous ! Remember !"...
Ah ce "remember" prononcé comme "camembert" valait son pesant d'or !
Non, il y aura toujours des génies en France !
Ça devient même un problème car nous n'avons que 25 chaînes de télévision...

zenblabla

C'est vrai, on ne peut plus être comme personne, c'est interdit par le règlement, c'est en dehors des cases à cocher...! Surtout pas de vague paraît meilleur que profil bas dans notre monde fait au Surf.

Peut-être un jour fera-t-on le procès de la société de l'information qui procède comme procèdent les financés de l'informatique en parfaite complicité avec les abasourdis du placement qui rapporte !!

Ces financés par l'informatique nous proposent autant de cases à cocher qu'avant eux le monde par eux investi avait patiemment institué de coches.
Pour prévoir le désastre, il aurait suffi d'appréhender dans les années 80/90 la béatitude des acheteurs d'Apple pour convenir méfiance, voir comment ils allaient rapidement se conformer avec l'aide de "l'informatique facile" aux manières non numériques du passé autant que l'informatique avec Steve les intègreraient pour l'avenir, sous cocon de création technologique.

Si Steve Jobs fut génial pour reconduire des formes le plus longtemps possible, qui préservant le passé sans ménager l'avenir, Bill Gates ne fut pas en reste, mais à tout prendre bien plus généreux, cependant par référence à un modèle totalement nouveau comme pour une sorte de fordisme.

Linux, c'est quoi ?
Même pas un décime !

Quel rapport avec l'article ?
Je suis assez heureux, considérant du côté de la Justice, que beaucoup d'avocats rechignent devant le mode de la "case à cocher" qui adviendrait pour la Justice, comme cela serait en toutes sortes d'autres lieux, même si la Justice n'est pas un lieu, et comme si sa géolocalisation n'allait pas de soi.

Bon, c'est sûr, il est difficile d'expliquer à un avocat que proposer sur le marché des tuiles "type-Alsace Solaire" n'est pas un bon plan face à l'urgence énergétique...
Il n'empêche que le modèle de tuile plate solarisée peut entraîner des financiers... c'est un peu le drame.

En informatique aujourd'hui, c'est un peu comme en imagerie dans le temps :
D'abord les photos furent des portraits pour rattraper les peintres puis les photos devinrent des photos.
Notre hôte, il ne faut pas désespérer... Clignancourt n'en a plus besoin, et il reste des peintres heureusement, et par extraordinaire ils obtiennent actuellement la cote !

Savonarole@sbriglia

"Mon cher Savo, Montherlant n'est pas particulièrement un auteur de boulevard ! "En prison pour médiocrité !" c'est Don Ferrante à son fils dans "La Reine morte"...
Rédigé par : sbriglia@Savonarole | 20 février 2014 à 17:56

Mea culpa, voyez comment les souvenirs de nos Lagarde et Michard se carambolent, on finit par mélanger le comique et le tragique.

sbriglia@Savonarole

Mon cher Savo, Montherlant n'est pas particulièrement un auteur de boulevard ! "En prison pour médiocrité !" c'est Don Ferrante à son fils dans "La Reine morte"...

Jocelyne

Au moins, on ne peut pas accuser François Hollande d’avoir menti sur ce point ; il nous a bien dit qu’il entendait être un président « normal ».
Norme et normalité ont pour corollaire l’uniformité, le nivellement par le bas, et donc la médiocrité ; au détriment du rêve, de l’originalité, de la créativité.

C’est parfois ma manière de faire ici, je vais prendre une parapluie, pour m’éviter les foudres d’un certain Savanarole, mais je ne crois pas qu’il ait la patience de lire ce qui suit, et il n'aime pas l'originalité.

Merci, M. Philippe Bilger, de me donner l’occasion de rappeler Tocqueville, que j’ai déjà longuement cité ici, qui annonçait une sorte d’étouffement de la démocratie par elle-même, par l’achèvement extrême auquel elle parviendra.
Tocqueville décrit ce stade suprême comme une dictature douce de l’opinion publique, comme l’âge de l’homogénéité des sentiments, des idées, des goûts, des mœurs, soumettant les citoyens à l’esclavage non d’une contrainte extérieure, mais de la toute-puissance de leur propre consentement mutuel.
Plus se perfectionne la démocratie égalitaire, et plus spontanément les hommes qui la pratiquent se rassemblent entre eux, plus ils veulent tous librement les mêmes choses. La diversité se trouve peu à peu bannie de cette société, non plus par la censure mais par la désapprobation ou la simple indifférence.
La toute-puissance de la majorité fait disparaître jusqu’au besoin de s’écarter de l’opinion dominante. L’homme original, dont l’esprit marche au rebours commun, dépérit, quand il n’est pas mort-né, sans qu’on ait à le persécuter, faute d’audience, faute même de contradicteurs.
L’égalité des conditions, base de la démocratie, au sens où Tocqueville entend cette égalité, c’est-à-dire égalité non de richesses mais des statuts, engendre l’uniformité de la pensée.

Roland Gori (La fabrique des imposteurs) pointe ce danger qui provient de la rencontre des possibilités nouvelles et inégalées qu’offre le système technicien avec la dimension de tyrannie latente de tout régime politique :

« L’évolution des techniques et des sciences a immensément contribué à la psychogenèse et à la sociogenèse d’une société normative. Le dispositif technique a également servi à la reproduction permanente et à la diffusion des normes. Norme et technique s’avèrent fortement corrélées dans notre civilisation des mœurs.
Citant Paul Valéry : « Le système politique préviendra, par le dressage et l’assouplissement des volontés individuelles, toute objection, utilisera tous les moyens de domination matériels et symboliques afin de s’assurer le règne d’un ordre établi sur la masse de la population – les uns, réels ; les autres, imaginaires.
Dans les types modernes de dictature, la jeunesse et même l’enfance sont l’objet d’une attention et d’un travail de formation tout particuliers. Le vivant, concret, singulier, celui qui fait l’humanité dans l’homme, le « pluriel singulier », travaille à miner le champ d’un système politique qui veut le réduire à un schéma, à une combinaison intelligible, à un « segment de population ».

Depuis ses origines, la démocratie entretient avec la norme une relation à la fois ambiguë et paradoxale. Placée sous le signe de l’égalité, de la justice et de la rigueur, la norme (norma, équerre) participe à la construction de la démocratie. La société des égaux ne saurait se concevoir sans cette égalité, cette isonomie, qui, dans la mesure et la proportion, assure l’équilibre des pouvoirs de chacun dans les décisions qui concernent tous les citoyens. La norme ne définit aucun contenu de conduite politique ou privé mais pose l’idéal d’une égalité virtuelle, donnant un accès juste et rigoureux de tous les citoyens aux affaires de la cité.
Les lois garantissent ce principe normatif dénué de tout contenu, de toute substance de comportement.
Le pouvoir cherche dans les sciences la légitimité des normes qu’il prescrit ou sélectionne pour réclamer l’obéissance. A partir de là, la norme est moins le concept d’une égalité potentielle et transcendantale, qui permettrait à chacun de faire valoir en toutes circonstances son excellence singulière, comme chez les Grecs de l’Antiquité, qu’un modèle comportemental qui arase toute singularité au profit d’un conformisme généralisé… »

Paul Valéry soulignait que les idées de dictature, d’ordre, d’organisation systématique, de tyrannie intelligente s’imposaient en chacun au moment même où les repères vacillaient.
Et c’est peut-être l’une des raisons qui peuvent conduire un être à s’abandonner à la servitude volontaire dans cette passion de l’ignorance, passion à la source de laquelle s’abreuvent toutes les autres folies, singulières autant que collectives.

Mais Paul Valéry écrivait aussi que la nature, à chaque instant travaille à reprendre ses droits...

Romain Gary enfin : « On a volé à l’homme sa part d’imaginaire, mythique, et cela ne donne pas un homme « vrai », cela donne un homme infirme et mutilé, parce qu’il n’y a pas d’homme sans part de poésie, il n’y a pas d’Europe sans part d’imaginaire, sans la « part Rimbaud », ce n’est pas le règne du réalisme, c’est le règne du zéro. »

A l'heure des tweets, tout cela est un peu long, mais bon.

Alex paulista

"la médiocrité nous guette à chaque coin de rue, de page, d'image, d'émission, d'audience"

Le problème c'est que pour vous seuls existent les choses médiatiques. Aujourd'hui le politique est d'abord le médiatique, donc bien sûr qu'il est superficiel et médiocre.

C'est le grand paradoxe de notre hôte, qui semble habité du désir d'être reconnu tout en déplorant la médiocrité du monde des visibles.
C'est le paradoxe de l'origine. Comme en théorie des jeux, si on est rationnel on ne reste pas longtemps dans ce cirque (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_du_mille-pattes). On peut dire plus grossièrement que c'est comme regretter qu'une pute ne soit pas vierge.

Le monde est rempli de génies. Les plus discrets sont souvent les plus exceptionnels.
Pour parler des prix Nobel de physique, entre Pierre-Gilles de Gennes, Georges Charpak, Claude Cohen-Tannoudji et Albert Fert, les moins médiatiques sont probablement les plus impressionnants sur le plan scientifique comme dans leur contact humain.
En maths, Cédric Villani est plus médiatique que son directeur de thèse Pierre-Louis Lions, qui pour le coup ressemble à monsieur tout-le-monde.

marie dumont

Qui fait partie de ce "tout le monde" que vous fustigez avec tant d'ardeur ?
A l'université populaire de Caen, Michel Onfray fait salle comble. Les universités populaires ou celles du troisième âge dans les villes de province ne se portent pas si mal et si le latin a peu d'adeptes, c'est encore dans une U.P. de province qu'avec une quinzaine de personnes, je me suis initiée à l'hébreu. Mais voilà, c'est en province.
Il y a, c'est vrai des tics-éléments de langage qui reviennent souvent ; en ce moment "c'est compliqué" semble répondre à toutes les interrogations. Mais les discussions restent vives quand une certaine "élite" veut nous dicter notre façon de penser.
Il est vrai que la langue française est bien malmenée par les présentateurs animateurs de la télévision, mais nous avons encore des musiciens, des poètes et des écrivains, même si leur style est loin de celui de Proust pour lequel je ne partage pas votre admiration.

pibeste

Bonjour M. Bilger

D'autres, avant nous, ont émis des conseils et des sentences.
La première qui me vient toujours à l'esprit disqualifie malheureusement tout le système :
不尙賢,使民不争。
"Quand les dignités ne vont plus aux talentueux, les gens cessent de batailler" (pour se les accaparer). Or le mal qui ronge cette société ne repose-t-il sur l'effervescence pour l'acqupositionner des diplômes afin de se les octroyer, et sur la recherche de la performance qui en certifie l'authenticité et en valide la nécessité.

Mais quel est le remède dans cette société où règne "la frénésie de réussir" ?
N'est-il pas dans l'attente ?
L'attente, que cette société veut stérile - bien plus que l'enfermement d'ailleurs.
N'est-ce pas ce qu'elle semble redouter au plus haut point pour l'imposer à ceux qu'elle veut bannir, cette attente qui lamine tous les espoirs ?

L'attente à laquelle nous sommes incapables de nous soumettre, alors que n'importe quel philosophe qui a peu ou prou tous les traits l'idiot, la prône, non parce qu'elle engendre l'ennui qui avalerait le monde dans un bâillement mais parce qu'elle est l'origine du réveil.

L'attente est une absence totale d'ambition qui fait surgir l'intention vraie ; non cette intention de vouloir "vraiment" s'identifier à des modèles de réussite qui ne sont que le réservoir infini de toutes les médiocrités, mais l'intention "vraie" qui fait toucher la part de transcendance que chacun porte en soi et nous réveille à notre vraie nature.

Il paraît que celui qui la touche rejoint le présent et puise à la vertu du vide duquel émerge le vrai dénué de tout mélange.

Dès lors que ne pourrait-il accomplir !

Parigoth

Proust n'est pas comme tout le monde.

Et César, Saint Louis, Jeanne d'Arc, Cadoudal, Bonaparte, Pasteur, Honoré d'Estienne d'Orves étaient-ils « comme tout le monde » ?
Non, il y a des circonstances dans la vie où le courage réside moins dans le fait d'affronter un adversaire que de ne pas faire « comme tout le monde », quitte parfois à passer pour un « extrémiste ».
Un homme, c'est quelqu'un qui sait dire non.

Ne devons-nous pas nous examiner chacun d'entre nous pour ne pas avoir eu le courage de réagir fermement à telle ou telle occasion ou bien dans telle ou telle réunion quand des affirmations inacceptables ont parfois été proférées par des gens qui comptaient profiter du conformisme lâche de l'assistance pour imposer leurs vues ?

De nos jours cette attitude anticonformiste qui est aussi créatrice (car inventer, innover, créer, c'est aussi sortir des lieux communs), est très mal vue, elle peut coûter cher à ceux qui sont insérés dans une entreprise et encore plus à ceux qui croient pouvoir servir leurs concitoyens dans la vie politique.
Inutile de les nommer : chacun a en tête les noms de ces empêcheurs de tourner en rond qui remontent le sens du courant au lieu de se laisser porter par lui avec les chiens crevés et qui se font incendier par les gens intégrés au Système.

Dans le cas particulier d'un chef d'Etat, celui-ci doit-il être « comme tout le monde », au sens où il devrait chercher à se fondre dans la médiocrité pour échapper à l'élitisme ? Assurément pas !


Tipaza

« De l'absence de cravate pour les responsables politiques… »

Un même comportement peut traduire des profondeurs différentes.

L’absence de cravate chez un responsable politique est l’expression d’une démagogie assumée. Faire peuple tout en évitant soigneusement de partager sa vie et ses difficultés est un vieux standard en politique. Il est le propre de tout politicien soumis au suffrage universel.
Même un poète comme Lamartine qui a tenté sans succès une carrière politique a osé dire « La Poésie doit se faire peuple ».
Démagogie et médiocrité sont les deux mamelles du principe d’égalité si cher à la République hollandienne.

L’absence de cravate chez certaines personnes hyper médiatisées, comme BHL, est une posture. Une convention de non respect des conventions supposées bourgeoises, pour manifester que l’on est en dehors du troupeau. Posture adoptée souvent, presque toujours, par des médiocres qui s’autoproclament au dessus.
Il s’agit dans ce cas de la vanité la plus risible. BHL comme avatar de Lord Byron, fait sourire ou agace selon l’humeur du jour.

Il y a enfin l’absence de cravate, la chemise blanche et le jeans de Steve Jobs quand il faisait ses shows pour présenter des produits toujours révolutionnaires.
Un non conformisme d’orgueil maximum, de celui qui n’a pas besoin de paraître, puisqu’il est le meilleur, et qu’il le prouve. Mais qui au final, paraît dans le non paraître, comble du raffinement dans l’orgueil.

Un non-conformisme qui est la marque de la Californie, de ses grandes universités, de la Silicon Valley où l’on existe par ce que l’on vaut et non par ce que l’on paraît. « Cool man » est la règle de ceux qui sont tout sauf cool au boulot, mais qui se défoncent « 35 heures par jour ».

C’est cette « coolitude » que nos hommes politiques cherchent à imiter, dans une attitude où ils espèrent tout à la fois faire peuple et faire « cool » à la manière des génies californiens.
De vrais singes savants au bilan.

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