Cela a commencé avec le mariage pour tous. On pouvait penser que le mimétisme européen avait joué avec un engagement présidentiel à l'évidence plus facile à tenir que l'inversion de la courbe du chômage.
Cela a continué avec l'affaire Dieudonné et les injonctions du ministre de l'Intérieur qui dépassaient, et de très loin, le cadre de sa mission pourtant si difficile à assumer quand on constate les piètres résultats de la lutte contre l'insécurité en 2013. Ce n'était pas à lui d'intimider les spectateurs des représentations de Dieudonné en leur faisant la morale et en les stigmatisant quasiment. Devaient-ils demander à Manuel Valls la permission de sortir le soir ?
Cela dure avec la conception de la justice socialiste qui, fuyant le réel et ses incommodités, rêve de l'avenir, fantasme sur le futur et élabore ses projets, qui le demeurent, pour un peuple imaginaire merveilleusement à l'écoute et détaché des misères humaines, des tragédies causées par les crimes et les délits.
Cela s'aggrave avec la théorie du genre et, même si les démentis des ministres sont sincères, il y a une aspiration de ceux qui nous gouvernent à faire de l'école et de l'enseignement tout autre chose que ce qu'ils devraient être. Apprendre, lire, écrire, calculer, s'imprégner de notre Histoire de France, se former à la passion des grands auteurs et de la littérature, apprivoiser les langues étrangères, autant d'objectifs et d'ambitions qui, pour être d'une heureuse banalité, sont aujourd'hui peu ou prou relégués au profit d'une éducation même plus civique mais bouleversante, destinée à constituer les établissements pour des lieux d'expérimentation et d'indifférenciation des sexes.
Dans 600 écoles de dix académies, si on n'apprend pas aux garçons à devenir des filles, les nouveaux ABCD de l'éducation, de la grande section de maternelle au CM2, s'assignent pour but de lutter contre les stéréotypes filles-garçons. "Nous voulons tout de même qu'il y ait égalité entre les hommes et les femmes au sein de la société, dans le choix d'un métier", a déclaré Vincent Peillon (Le Parisien).
Soit, mais si une telle ambition est légitime, incombe-t-il à l'école de superposer sans cesse à ses missions fondamentales de plus en plus négligées des prises de conscience et des ateliers vecteurs d'une bouillie éthique et sociale difficilement assimilable ? L'enseignement est-il voué à diffuser une certaine conception de la morale qui se résume peu ou prou à un féminisme même plus raisonnable ? Serait-il absurde de laisser aux parents, aux familles, aux vies amoureuses et à l'influence aussi bien forte que subtile des hommes et des femmes dans leurs relations quotidiennes, la charge, l'honneur de se faire progresser, d'avancer en lucidité, en égalité ? La vie privée du président serait sacrée mais les intrusions dans notre sphère d'existence tolérables ? Est-il normal de poser la main de l'Etat, sa volonté orientée, son idéologie plus sectaire - une seule vision, toujours, de l'humain, de sa liberté, de sa responsabilité - qu'équitable, sur un monde qui appelle d'autres démarches, et surtout pas de la politique même déguisée en soie, en velours et en injonctions patelines à suivre ? Pourquoi s'immisce-t-il dans ce qui nous regarde au premier chef ?
Avec ces insensibles ou ostensibles dérives, je perçois l'émergence, dans la démocratie selon François Hollande, d'îlots de totalitarisme mou, d'un caporalisme collectif qui s'en donne d'autant plus à coeur joie qu'à défaut de changer le monde, de réformer la France, le pouvoir n'a plus que la ressource de s'en prendre aux "fondamentaux", aux permanences, aux stabilités, à l'ordre, aux évidences de la nature.
Il y a de manière dévastatrice, sur tous les plans, une obsession de rupture. Si, en effet, parfois le naturel mérite d'être amendé ou complété par le culturel, nous n'en sommes plus là avec ce gouvernement. Pourquoi a-t-il une telle hantise devant ce qui coule de source, ce qui a été admis durant des siècles, ce qui a fait ses preuves et qui autorise une politique digne de ce nom ? Pourquoi la nature et ses leçons inspirent-elles autant de dégoût à ce pouvoir ? Parce que ce qui est proche, accessible, irréfutable, légitime fait peur ? Qu'on met le désordre et l'agitation là où on peut ? Que, dépassés par la nature, on a pris le parti de lui faire la peau ? Que la culture est un beau mot qui à force d'être exploité tourne à vide mais qu'on prétend s'en servir comme arme de guerre contre l'intolérable pesanteur des comportements et des déterminismes parce que ceux-ci seraient en eux-mêmes pervers ?
Parce que cette gauche ne sait plus quoi faire pour se faire remarquer. Alors elle change l'insupportable cohérence née du passé et du pragmatisme.
Ce totalitarisme qui pointe est soft, certes, mais clair et net. Logique aussi : la liberté est en effet une ennemie. Partout.
Pourquoi prétendre, à toute force ou à coups fourrés, dénaturer, confondre, enjoindre, ne pas succomber à l'immédiate compassion pour les victimes, détourner les institutions et les services de leur but, déséquilibrer une société, dégrader les identités, instiller de la mauvaise conscience dans des liens qui se sont toujours construits en s'opposant, qui s'opposent mais se complètent, quel besoin a l'Etat de venir s'immiscer dans ce qui ne le concerne pas ?
J'écoute, je lis Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem. Le premier : "La lutte contre les stéréotypes de genre - les opinions toutes faites sur les femmes et les hommes - et l'homophobie doit être menée avec force à tous les niveaux d'enseignement". La seconde : "La théorie du genre, qui explique "l'identité sexuelle" des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie a pour vertu d'aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l'homosexualité et de faire oeuvre de pédagogie sur ces sujets" (Le Figaro).
Pourquoi pas ? Mais il y a des politiques et des ministres pour cela. Ce prêchi-prêcha n'a pas sa place à l'école.
Les homosexuels se marient parce qu'il convenait de fabriquer une égalité artificielle. Des spectateurs sont réprimandés parce qu'ils croyaient avoir le droit, en démocratie, d'assister à des spectacles selon leur bon plaisir. L'angélisme gouvernemental s'obstine à faire céder les évidentes compassions pour les victimes et la rigueur qu'elles appelleraient en retour devant les constructions idéologiques gangrenées par la fuite du réel et l'illusion d'un autre peuple que celui, insupportable, réclamant sécurité et justice. L'école, les petits enfants et les enseignants sont embarqués dans un processus qui vise à déconstruire et à troubler. Le progressisme niais non seulement accable mais fait perdre son temps à un service public qui devrait pouvoir se concentrer sur l'essentiel.
Le naturel, partout, est chassé au galop.
Je suis contre le RNH.
Contre le "redressement de la nature humaine" dont ce pouvoir s'est fait une dangereuse spécialité.
Il eut fallu proposer un "Contrat d'Union Laïque" ayant les mêmes droits et devoirs civils que le mariage.
Cordialement
Rédigé par : Pierre-Antoine | 04 avril 2014 à 10:15
Bonjour,
Je suis également contre cette décision de RNH. Toutefois, l'éducation sexuelle devrait se faire à l'âge de la puberté. Enfin c'est mon avis.
Rédigé par : Lauriane | 04 avril 2014 à 09:51
"Papa porte une robe" !
Il n'est pas à poil ?
"Maman est femme de ménage"
les profs la prennent pour une demeurée !
Comme elle a des difficultés pour payer la cantine, ils ont empêché ma copine de venir manger : elle est restée dans la cour.
Il faut former d'urgence les enseignants à l'égalité...
Rédigé par : calamity jane | 16 février 2014 à 06:21
Brillante démonstration de l'enveloppement pratique de la société par une pensée fasciste, rouge mais fasciste. Bientôt des jeunesses socialistes à l'image des jeunesses hitlériennes ?
Souvenons-nous que A.H est arrivé au pouvoir démocratiquement.
Rédigé par : MoA Jacques ETIENNE | 06 février 2014 à 15:28
@ BABYFOOT | 05 février 2014 à 21:45
Le problème n'est pas l'objectif: je pense que l'ultra majorité des gens pense comme les féministes que les hommes et les femmes sont égaux en droit, et comme les associations LGBT(IS...) que toutes les personnes doivent être respectés de la même manière quelle que soit leur préférence sexuelle.
La problématique serait plutôt
- en expliquant trop tôt aux enfants que leur identité sexuelle est en partie définie par eux-mêmes, ne va-t-on pas les perturber et les troubler en leur demandant de répondre prématurément à une problématique qui les dépasse encore ? Ne va-t-on pas faire que tel ou tel enfant va être rejeté par les autres ? Ne va pas s'accepter ? La définition biologique a le mérite de l´évidence et de la simplicité.
- en incitant les collégiens à se connecter au site pour adultes "Ligne Azur - Identité, orientation et santé sexuelle" qui leur fait se demander à partir de onze ans ce qu'ils préfèrent entre la sodomie, la masturbation croisée, les filles, les garçons, les deux, les garçons déguisés en filles, etc. le ministère de l'Education est-il dans son rôle ? Ne va-t-il pas plus perturber que rassurer les adolescents tracassés par la chose ?
- en gommant systématiquement les différences entre les hommes et les femmes parce qu'elles seraient la cause des inégalités actuelles, ne va-t-on pas au-delà de ce qui est louable ? On peut lutter pour l'égalité hommes/femmes sans souhaiter que les femmes soient toutes en pantalon avec du poil aux pattes et les hommes en fuseaux à faire de la GRS avec la grâce d'un éléphant.
Bref, on a l'impression que ces interrogations sur le genre risquent, pour rassurer quelques LBGT qui ont souffert dans leur jeunesse de leur confusion intrinsèque, de faire perdre leur repères à beaucoup de préadolescents qui ne sont pas mûrs pour ces questions.
Et la "lutte contre les stéréotypes" prône l'identité pure au lien d'expliquer le concept d'égalité dans la différence, de complémentarité.
C'est comme si, avant de vous apprendre la table d'addition et de multiplication, je vous obligeais dès le primaire à comprendre la définition mathématique d'un anneau.
Pour la division on passerait aux corps (dont le plus simple où 1+1=0) et pour la représentation décimale par les nombres réels, et donc par Cauchy, la complétude et la diagonale de Cantor.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_r%C3%A9el
Le tout en interdisant toute analogie avec les cas simples de la vie de tous les jours.
Bourbaki au primaire, je vous garantis le résultat final !
Rédigé par : Alex paulista | 06 février 2014 à 00:53
Je ne vous connais pas suffisamment Monsieur Bilger pour savoir si vous avez toujours prôné la limitation de la sphère d'influence de l'école dans l'éducation des enfants mais j'ai par contre la certitude que ce n'était pas la position de la droite française il y a quelques années et la mauvaise foi dont font preuve certains hommes politiques qui reprennent vos arguments, à moins que ce ne soit le contraire, me sidère.
Les mêmes qui militaient pour le retour des leçons de morale à l'école et la transmission, toujours par l'école, des valeurs républicaines (à ma connaissance, l'égalité en fait partie mais peut-être pensez-vous que cette notion ne concerne pas l'égalité homme/femme qui relèverait du féminisme raisonnable ou pas), les mêmes qui s'inquiètent tellement du développement du port du voile et de leur libre arbitre en ce domaine, ainsi que d'une manière plus générale, de l'incompatibilité d'un islam rétrograde avec nos valeur d'égalité homme/femme, vous expliquent aujourd'hui doctement, comme vous, que l'école, c'est fait pour instruire, c'est-à-dire apprendre à lire, écrire et compter, et que le reste relève de l'éducatif et donc des familles.
Et si dans ladite famille, on ne lit pas, et qu'on pense que la place des filles c'est derrière un évier en train de faire la vaisselle, qu'elles sont destinées par la nature ou la volonté de Dieu à se marier et à avoir des enfants et n'ont donc pas besoin d'apprendre un vrai métier, qu'une femme qui montre son visage ou ses cheveux ou ses jambes, n'est qu'une p... qui ne mérite aucun respect et qu'une épouse doit obéir à son mari, tant pis.
Ne permettons surtout pas à l'école d'ouvrir d'autres horizons aux enfants issus de telles familles, et surtout pas aux filles.
D'ailleurs, à ce compte-là il ne faut pas non plus enseigner la théorie de l'évolution, ce n'est après tout qu'une théorie qui chagrine encore beaucoup de croyants, ni ce mensonge éhonté des Américains qui prétendent avoir marché sur la Lune, et je ne parle pas de la Shoah pour ne pas atteindre le point Godwin.
Où finit l'instruction et où commence l'éducation, après tout il y a plein de familles qui ne croient à rien de tout cela.
Et ne me dites pas que je suis caricaturale, mon quotidien, professionnel rassurez-vous, ce ne sont pas des jeunes gens en mal d'identité sexuelle, mais des garçons qui sont persuadés d'avoir le droit de commander leur soeur ou leur petite amie voire leur mère, des hommes qui vous expliquent qu'ils ont frappé leur femme parce qu'elle l'avait bien cherché mais qu'ils l'aiment, ou des maris à qui les policiers doivent expliquer que le devoir conjugal ne rend pas légal le viol.
Alors peut-être que maintenant que vous êtes à la retraite, vous n'êtes confronté qu'à des familles où on discute avec ses enfants, entre la poire et le fromage, des derniers avatars des théories de l'acquis et de l'inné, avant de demander à la demoiselle de la famille si elle envisage de faire Sciences Po ou médecine après le bac, mais si vous sortiez de votre tour d'ivoire vous verriez que dès qu'on quitte certaines sphères, la société française est loin d'être idéale s'agissant de l'égalité homme/femme et qu'il n'est pas sans intérêt d'essayer de lutter contre certains stéréotypes et que comme ces stéréotypes sont justement véhiculés dans les familles, c'est forcément à l'école de le faire.
Dites-moi, si vous voulez, que vous n'approuvez pas tel contenu des ABCD de l'éducation, précisez quelles sont selon vous ces évidences naturelles que ce programme nierait, mais de grâce ne venez pas aujourd'hui contester à l'école le rôle fondamental qui lui a toujours été reconnu dans notre République, à savoir transmettre certaines valeurs jugées essentielles par notre société, au nombre desquelles figure ou devrait figurer l'égalité des droits mais également des chances des hommes et des femmes.
Rédigé par : BABYFOOT | 05 février 2014 à 21:45
Merci à Franck THOMAS et Mary Preud'homme pour les précisions apportées dans leurs dernières interventions. Elles sont éclairantes sur la manière dont on procède pour transformer la pensée d'intervenants en extrayant de courtes expressions sorties de leur contexte.
Ils montrent ainsi la manière utilisée pour "hystériser" les comportements, par l'usage d'attitudes provocatrices sous l'apparence d'un propos exprimé tranquillement en sachant qu'il ne pourra que susciter des réactions brutales à des situations difficilement acceptables par le vis-à-vis, pour ensuite les exploiter au détriment de leur auteur qui n'aurait pas eu le comportement "soft" raisonnablement attendu...
Quant au lien sur le site de Franck THOMAS, il permet de montrer que le tableau est quant à lui le symbole même de la provocation qui ne peut que faire réagir des parents estimant à bon droit qu'il n'appartient pas à l'école d'interférer dans ce domaine relevant de l'intime : Jules Ferry doit s'en retourner dans sa tombe !
Rédigé par : Robert | 05 février 2014 à 12:25
Citation exacte des propos de Henri Guaino dans l'émission C à vous.
«... Ce qui nous conduit à une forme de barbarie, c'est de détruire systématiquement les institutions qui nous permettent de vivre ensemble»
«En touchant au mariage, on ne touche pas simplement aux droits d'une partie de la population mais on bouleverse tout l'ordre de la filiation pour la totalité de la société, donc la société a quelque chose à dire. Si M. Hollande avait été un vrai président de la République, comme François Mitterrand, il aurait organisé un référendum et demandé au peuple de trancher parce que c'est une question qui concerne tout le monde.
---
Il me semble que toute personne ayant un minimum de compréhension de la langue française peut parfaitement saisir dans quelle acception HG a employé cette expression "forme de retour à la barbarie".
Par ailleurs, il était manifeste que Romero, dans ce débat comme à l'accoutumée, n'était venu que pour défendre son pré carré de militant LGBT, oubliant qu'il est aussi parlementaire et donc élu du peuple, contrairement à Guaino, qui lui tenta vainement de recentrer le débat sur la notion d'intérêt général. Concept qui semble être à des années lumières de la jugeote orientée et sectaire d'un JLC.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 février 2014 à 10:20
@Mary
Excusez-moi, je peux pas m'en empêcher...
Entre-temps, bien sûr que ce que vous relatez et citez, c'est un petit peu comme l'histoire avec l’Être Suprême, c'est du côté de la dégelée...
J'ai eu bien trop, comme laïcard atavique, à souffrir par l'injonction des religions.
Un de mes aïeuls ne dut-il pas, pour combat au XIXe siècle, exiger son enterrement dans le drapeau tricolore , puisqu'il s'opposait ainsi qu'à la mode rare de l'époque parmi les moyens rares de l'époque à l'utilisation des deniers rares de l'époque qu'il fallait remettre pour l'édification onéreuse d'un clocher dans une commune terreuse, pauvre, qui réfléchit aujourd'hui au maintien de l'église quand même bâtie maintenant devenue délabrée, même si le ramassage scolaire et l'urbanisation de 11 parcelles en lotissements pour des nouveaux intrus y préoccupent bien plus. C'est si vieux tout ça !!
Souffrir avec la religion, c'est pour moi divorcer parce que l'on n'est finalement pas assez catholique, être expulsé de son logement parce que l'on n'est finalement pas assez protestant suivant comme l'institution protestante héritière conçoit le bien hérité par don..., ensuite avoir à s'opposer aux intransigeances religieuses de toutes obédiences comme aujourd'hui, et comme cela relativise les manières qu'opèrent la foi, les mœurs exposées en doctrine de sauvegarde trop loin de toute moralité, les mœurs dites comme injonction pour autrui, et l'opposition systématique que cela entraîne, la convulsion dramatique provoquée, et l'excroissance de ce drame que démontre la "manif pour tous" exemplaire dans la manière de la convulsion et la convocation des non concernés !
Vous êtes parmi les provocatrices.
Personne ne veut attenter à la famille.
Mais pourquoi faudrait-il attenter aux sans familles ?
Quand même, la dénonciation de la misère des mœurs, y'en a un peu marre parce que cela ne dépasse pas la limite de la dénonciation de la misère hors les mœurs, parce que l'élévation qui se propose en disant qu'il suffit de faire comme on a fait, ou comme on a connu, cela ne tient pas au-delà de pour soi, cela ne tient pas pour autrui.
Faut-il être un grand savant pour le savoir ?
C'est tout de même pas compliqué de s'en rendre compte !!
Sûr que Peillon, pour moi il lui en manque sous la semelle, quand on écoute son prêche, j'en suis d'accord, sans en être sûr, parce qu'il ne suffit pas de mettre en comparaison des doctrines.
Y'a quand même de quoi se rouler dans le drapeau tricolore, non ?
Non, non, non, votre froid ne fait pas argument..., alors couvrez-vous peut-être ?
Je doute fort que les petits enfants ré-moulés au système scolaire, ne se fichent pas éperdument des formatages proposés par ce système, à moins que, par avance, ce système ne les aient pour ainsi dire sélectionnés afin qu'ils ne se démettent pas de l'enseignement qui mieux que les formater, plus prosaïquement les promeuvent.
Que le système éducatif distancie, cela est bien certain, mais qu'il puisse rameuter, ce serait tout de même un comble !
Il faudrait, Madame et au moins, que soit proposé avec ce système un tout petit peu d'émancipation, pas grand-chose, et en toute décence pas l'obligation faite de comprendre la nécessité qu'il y ait à appréhender certaines distances irréconciliables.
Alors..., la laïcité peut-être, même fût-elle mal story-dite par un ministre !
Faut quand même avouer que ce qu'il raconte et comme vous transmettez, c'est pas grand-chose de factuel, c'est même à bien y regarder rien du tout, ce qui oblige quiconque à supposer et dériver en Foi, ni plus ni moins qu'en suivant comme les doctrines s'emploient, chacune de leur côté, sans encore rien dire, et comme vous ne dites pas.
On peut remplacer le mot Laïcité par les mots Foi Qualifiée, et cela marche merveilleusement.
Votre goût à reléguer le savoir dans l'excellence d'une minorité, autant que cela vaut remettre l'ignorance dans une majorité qui n'en peut mais, cela fait froid dans le dos.
@Parigoth
Vous alors, heureusement que l'on ne se comprend pas ! Comme vous dites, dès qu'on agite du côté de "La Nature Humaine", peu de chance que quiconque ne s'entraîne pas, en ce qui le concerne, subjectivement au fond, même si c'est avec des extériorités qui se présentent comme autant d'objectivités comme avec Mengele, du côté de ce que les détachements que ces objectivités entraînent pour lui-même, vers quelques attachements. Mes attachements vont à gauche, c'est discutable, et j'en suis désolé tant que cela n'est pas d'avance rédhibitoire... alors ici sujet au détachement pourrait-on dire !!
Rédigé par : zenblabla | 05 février 2014 à 04:35
Pitoyable attitude de Guaino hier soir dans "C à vous", incapable de s'expliquer sur l'emploi du terme de "barbarie" qu'il avait cru judicieux de devoir employer pour désigner "le mariage pour tous", il en a perdu ses moyens et s'est enfui devant Jean-Luc Roméro, qui n'est pourtant pas un ténor de la gauche.
M. Guaino, qui avait cru intelligent de déclarer face à Marine Le Pen en novembre dernier sur BFMTV à propos de Nicolas Sarkozy "Sachez au moins que s'il n'avait pas été là, il n'y aurait plus de démocratie en France, plus de démocratie en Europe et plus de démocratie dans le monde", pas moins, n'a pas supporté que M.Romero lui lance "Oser parler de 'barbarie' à la télévision en évoquant la nouvelle société avec le mariage pour tous, je ne sais pas si vous vous sentez un peu ridicule, barbarie, c’est quand même hallucinant, terrible de la part d’un élu de la République."
Le terme "barbarie" aurait été sorti de son contexte pour ce has been du sarkozysme en froid avec J.F. Copé.
Comme si le terme même de "barbarie" pouvait se justifier dans un quelconque contexte.
Guaino a claqué la porte du plateau, ajoutant le ridicule à l'inepte.
Rédigé par : Ludovic | 05 février 2014 à 00:30
La charte de la laïcité selon Vincent Peillon (extrait) :
« On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique, mais comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France comme on l’a fait dans d’autres démocraties, il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle, c’est la laïcité, c’est pourquoi d’ailleurs au début du 20ème siècle on a pu parler de religion laïque, de foi laïque et que la laïcité voulait être la création d’un esprit public, d’une morale laïque et donc l’adhésion à un certain nombre de valeurs »
Tant de fanatisme, d'intolérance et de cynisme, cela fait froid dans le dos !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 février 2014 à 23:33
Je n’ai pas attendu les polémiques outrancières qui déferlent en ce moment sur la France pour dénoncer la dérive des programmes et des activités scolaires. Je l'ai publiquement dit, je l'ai écrit aussi.
L'Ecole ne remplit plus que très partiellement et assez mal sa mission première : apprendre les savoirs fondamentaux aux enfants de notre pays.
Plus le temps passe et plus ce que je ne cesse de dénoncer depuis des décennies s'aggrave : la multiplication d'apprentissages secondaires et non formateurs, l'invasion de l'éducation au détriment de l'instruction, dérive fondée sur l'idée absurde que l'instruction ne serait pas éducative.
La polémique actuelle sur « les ABC de l’Egalité » ou sur la « théorie des genres » marque une étape importante dans une dérive amorcée dès longtemps, sous les gouvernements de gauche comme de droite.
Certes, il y a beaucoup de phantasmes et de peurs irraisonnées chez les parents tout à coup affolés à l’idée qu’on va expliquer à leurs enfants qu’il n’y a plus de filles, plus de garçons, mais un sexe unique et interchangeable.
Certains, habiles à exploiter les craintes les plus invraisemblables, s’en donnent actuellement à cœur joie en lançant de folles rumeurs qui prennent d’autant plus facilement que la situation économique et sociale du pays fragilise les consciences et favorise les angoisses individuelles et collectives.
Cet épisode, venant après les restrictions des prestations familiales, la facilitation du recours à l’IVG et le mariage homosexuel vient confirmer un grand nombre de nos concitoyens dans la certitude que ce gouvernement, impuissant et incapable, fait diversion en agitant des réformes qui touchent à ce qu’il y a de plus sensible dans la vie privée des citoyens.
Les frasques ridicules de Monsieur Hollande, son mépris affiché de la décence et du respect humain le plus élémentaire dans sa vie privée sont un élément de plus dans ce vilain décor.
Selon la règle que je me suis fixée et que j’ai toujours suivie tant dans ma vie privée, publique que professionnelle, je refuse de mêler ma voix au concert discordant des peurs et des accusations sans fondement.
Il n’est pas vrai, comme le bruit en court, que des adultes viennent expliquer à l’école maternelle comment se masturber. Il est mensonger de prétendre que les instituteurs sont invités et forcés à expliquer à leurs élèves qu’une fille est semblable à un garçon.
Mais ce qui est bien réel en revanche, c’est que dans le dessein sans doute louable de faire triompher l’égalité entre les garçons et les filles et de lutter contre des stéréotypes dépassés, on est en train d’aller trop loin, sous la poussée de groupes organisés autour d’une idéologie soi-disant progressiste qui confond égalité et similitude.
Le gouvernement lui-même, à commencer par sa porte-parole, la ministre des femmes Najat Vallaud-Belkacem, a beau tenter de le nier, tout un chacun en quelques clics peut vérifier que le discours de cette dame il y a deux ans n’était pas aussi édulcoré que celui qu’elle tient aujourd’hui, tout comme celui de Monsieur Peillon, d'ailleurs.
Les « ABC de l’égalité » que j’évoquais plus haut sont bel et bien inspirés, presque décalqués sur le programme LGTB d’il y a une quinzaine d’années.
Et la « ligne Azur » ouverte par le ministère pour que s’y expriment les jeunes gens et les jeunes filles en difficulté sur le plan affectif et sexuel – qui en soi est un outil intéressant - est actuellement utilisée à des fins beaucoup plus discutables.
En effet le ministère vient d’y mettre en ligne un questionnaire, adressé aux collégiens préadolescents qu'il est loisible de consulter sur internet pour se faire une opinion exacte du dérapage qu'il constitue..
Qui peut, après une dérive aussi absurde, faire encore mine de s’étonner de l’inquiétude qui parcourt en ce moment notre pays déjà si éprouvé par la crise ? Qui hystérise le peuple français ? Qui le divise ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 04 février 2014 à 22:16
@Camille
Ceux dont le message n'est pas la tolérance, la liberté et la fraternité n'ont rien à gagner sur cette terre, (...)
Je reconnais ne pas être tolérant - cette fausse qualité artificielle - même si je m'efforce de m'exercer sans toujours y parvenir à la vertu de charité, mais je vous demanderai d'avoir la gentillesse de nous expliquer ce que viennent faire ici la « liberté » et la « fraternité » (vous avez oublié l'« égalité »).
Mais dans les faits, en laissant la logomachie de côté, ne sont-ce pas les gens qui n'avaient que ces mots à la bouche qui se sont vautrés dans le sang à partir de 1789, au point d'en arriver par exemple à être les premiers dans l'histoire « moderne » à théoriser et à appliquer le génocide, et donc le crime contre l'humanité qui servira de matrice à ceux que l'on sait, à travers le génocide des Vendéens, pour ne pas évoquer d'autres choses pas très ragoûtantes ?
Et de nos jours, en sautant par-dessus d'autres turpitudes du même acabit, est-il normal que, si l'on n'est pas « de gauche », on soit considéré comme un sous-homme, comme un chien, qu'on soit vilipendé et calomnié, qu'on soit privé de liberté (d'exercer certains métiers, de s'exprimer sur les ondes, de dire la vérité etc.) et qu'on se fasse agonir d'injures (« fasciste », « nauséabond » et autres noms d'oiseaux) dès que l'on tente par exemple de contester les dogmes à la mode ou les idées reçues ?
C'est cela, la « fraternité » ?
Rédigé par : Parigoth | 04 février 2014 à 20:21
Si j'avais le temps et si cela n'avait pas été fait avant moi par Burke, j'écrirais un éloge du préjugé.
On nous dit que les stéréotypes sont obligatoirement mauvais (c'est bien ce que sous-entendent les expressions comme "lutter contre les stéréotypes"). Ce biais contre les préjugés est... un préjugé d'intellectuels méprisant la sagesse populaire.
Il n'y a aucune raison que les préjugés soient systématiquement faux. Les préjugés peuvent être ou faux ou vrais, il se trouve juste que ce sont des jugements collectifs légués par l'habitude. Mais les jugements personnels peuvent tout aussi bien être erronés.
En réalité, il y a plus de chances que les préjugés soient vrais : on peut espérer que l'épreuve du temps permette de valider certains jugements erronés.
En tout cas, une certitude : les préjugés sont utiles à ceux qui les transmettent et propagent, sinon ils disparaîtraient pour cause d'inutilité.
J'ajoute que tout le monde a des préjugés, car aucun homme ne peut juger de tout par lui-même.
Alors changez vos habitudes : plutôt que d'être indulgents avec vos préjugés et sévères avec ceux des autres, essayez donc l'inverse.
Rédigé par : Franck Boizard | 04 février 2014 à 19:31
Une doctoresse nous informe de ce que "les manuels (?) scolaires sont truffés de stéréotypes".
"Avec l'ABCD de l'égalité, consultable par tous (?) les enseignants peuvent trouver des outils* pour aborder les inégalités sociales entre les femmes et les hommes avec leurs élèves ainsi que l'homophobie, tout comme il en existe par ailleurs pour aborder le racisme, le handicap...
Elle écrit aussi que "croire est plus fort que voir". En effet, nous avons déjà eu la théorie de la supériorité dite de race qui s'est lamentablement effondrée.
Cette brave doctoresse nous précise que les enseignants ne sont pas formés, pire, "n'ont jamais entendu parler de genre"... (pour ce dernier point, je vais enquêter auprès d'une copine de ma fille venant d'obtenir un master sur le sujet).
Au XIXe étaient les inégalités de genre :
non droit de vote ; dot pour le mariage entre des familles possédantes ; instruction moyennageuse réservée ; diktats. Bref la femme comme exemple de l'handicapé avec ce fond de supériorité dévolu aux abbesses et autres sinistrées de la vie humaine affective ! rejoignant le fameux "croire est plus fort que voir".
* (se référer à la fameuse boîte à outils détenue par le locataire de l'Elysée).
La tribune est consultable sur Rue89 -
Madame Céline Petrovic - Docteur en Sciences de l'Education.
Rédigé par : calamity jane | 04 février 2014 à 13:47
Vous écrivez : "Je suis contre le RNH. Contre le "redressement de la nature humaine" dont ce pouvoir s'est fait une dangereuse spécialité."
Mais mon esprit retors est convaincu que cette démarche a un double avantage :
- elle impose cette bande comme des parangons de vertu.
- plus grave : elle conditionne le citoyen pour qu'il se soumette à cette autorité détentrice du "vrai" et du "juste".
Je persiste à dire que le système que nous subissons depuis longtemps mais qui aujourd'hui se découvre totalement, n'a qu'un objectif, supprimer la démocratie (les diverses réformes électorales, élections européennes, intercommunalité, introduction d'un quota féminin obligatoire... en sont une preuve supplémentaire).
Rédigé par : kirios | 04 février 2014 à 10:36
@ Camille
Concernant Internet et les officines noires, je vous propose de méditer cette information extraite de :
"Théorie du genre : aux origines de la folle rumeur" - Caroline Brizard - Le Nouvel Observateur - 30-01.
"A titre d’illustration, il suffit de relever le nombre de "j’aime" enregistrés sur la page Facebook de JRE 2014. Ils sont passés, en cinq semaines, de 45 le 19 décembre à 15.936 le 29 janvier."
* JRE: Jour de retrait
Entre le 19 décembre et le 29 janvier vous avez eu des jours où le ministre de l'Intérieur a totalement confondu sa mission d'assurer la sécurité avec celle d'un pousseur de débat, virevoltant d'une conférence de presse à une autre, mobilisant la puissance publique et l'appareil d'Etat, saturant l'espace médiatique pour obtenir par la force un arrêt favorable du Conseil d'Etat.
Par ailleurs, le mariage pour tous et ses conséquences inévitables, PMA, GPA, le genre comme un des socles de l'enseignement primaire étaient-ils à ce point des revendications prioritaires et au cœur des urgences de la société ?
Les expérimentations à l'école, dont il est question dans ce débat, sont-elles à ce point utiles, nécessaires et décisives quand des enfants rentrent au collège sans maîtriser la lecture et l'écriture, et que pour ceux-là la question de savoir s’ils peuvent être pilotes de ligne ou hôtesses de l’air ne se posera même pas, vu que d’entrée ils sont et ils seront enfermés dans une logique d’échec et d'exclusion ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 février 2014 à 08:44
Il faut bien constater que Ludovic est un exemple de tolérance notamment avec les intervenantes de cet espace dont l'une d'entre elles serait atteinte de paranoïa
et l'autre qui ne comprendrait même pas la pommade concernant les nécessaires combats des femmes du siècle dernier...
Nous avons changé de siècle ! Ignorance, paranoïa pour les femmes ne font plus partie de leurs combats !
Y vaya con dios hijo !
Rédigé par : calamity jane | 03 février 2014 à 22:23
Décidément ce pouvoir a un faible pour le redressement productif ou contre-productif !
Par ailleurs,
La Gauche n'a ni le monopole du cœur, ni celui des manifs. Et elle aura beau faire, traiter les protestataires de fachos, de renégats ou de franchouillards "rances" - comme on l’a entendu commenter hier encore sans complexe par des socialos bobos bien-pensants, qui semblaient au passage s’être approprié le temps de paroles sur toutes les chaînes - ça va continuer à ruer dans les brancards, à protester et à défiler du côté de ceux (toutes sensibilités et origines confondues) qui se font une certaine idée de la France et de la démocratie. Y compris donc chez les ex-partisans et soutiens de Pépère. En effet, leur capitaine de pédalo peut bien s’obstiner à agiter frénétiquement ses petits bras, tenter de rameuter ses troupes avec des trémolos mitterrandiens dans la voix et même aller faire la danse du ventre devant le pape, ça tangue de plus en plus à bâbord, jusqu’aux rives du pouvoir où des mutineries commencent à pointer ici ou là, d’autant que les municipales approchent et qu’il faut s’attendre à une vraie déroute socialo écolo coco !
Croyaient-ils en effet ces socialos (qui détiennent tous les pouvoirs) qu’il suffisait de traficoter les lois, détricoter et bricoler la société à leur guise, flatter des lobbies ultra minoritaires, remplacer la culture par le vide sidéral, l'enseignement par des chimères, charger la mule de ceux qui travaillent en les imposant jusqu’à plus soif, occuper les médias à colporter ou à démentir des rumeurs, ouvrir des salles de shoot, faire croire que le chômage diminue, que l’embellie est pour demain et le plein emploi à l’horizon 2025, décréter que l’homme et la femme sont interchangeables, juste une question de genre (seins et quéquettes aux oubliettes !) que la famille c’est ringard, que l’enfant est un bien meuble comme l’esclave de jadis… Toute cette daube pour duper durablement le peuple et une majorité de personnes confrontées de plus en plus à la triste réalité, aux difficultés économiques grandissantes, à la fuite de nos cerveaux, à la désillusion ou au désespoir d’une jeunesse de plus en plus privée de repères et confrontée à la décadence et à l’abandon de nos valeurs ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 février 2014 à 20:28
@ Ludovic 3.2 00:46
Ne vous inquiétez pas, les loups finissent toujours par se manger entre eux, cela prendra le temps qu'il faudra. Patience.
En attendant, l'anonymat sur internet favorise les dérives actuelles, l'impossibilité de débattre avec des personnes qui ne sont là que pour occuper le terrain à droite toute.
Leur technique, vous accuser de tous les maux, répondre à tous les coms pour avoir le dernier mot, vous avoir à l'usure, multiplier les interventions sur tous les forums, changer de pseudos, se relayer en équipe... de la droite toute, je vous dis, et plus encore, avec affinité.
Je connais leurs méthodes, ils en disent beaucoup trop sur Twitter.
Pas grave. Ceux dont le message n'est pas la tolérance, la liberté et la fraternité n'ont rien à gagner sur cette terre, à part la satisfaction d'une petite parcelle de pouvoir imbécile, à durée limitée, car la roue de l'histoire tourne toujours.
Rédigé par : Camille | 03 février 2014 à 19:04
@ bernard | 03 février 2014 à 15:26
Maintenant je comprends mieux pourquoi les ministres se sont plantés sur leurs prévisions économiques.
La raison était noble: ils n'ont pas pris en compte tous les paramètres par rejet du calcul matriciel.
Mais ils ont su remplacer les séminaires par des colloques !
Rédigé par : Alex paulista | 03 février 2014 à 18:49
@Xavier Nebout
Les outils - certains d'une efficacité redoutable - existent bel et bien, à la disposition des hommes depuis la nuit des temps, et pour les aider à mieux vivre...
Mais l’homme moderne, se croyant supérieur, fait la fine bouche, à l’image d’un Certain Renard gascon, d’autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille,
Des raisins mûrs apparemment,
Et couverts d’une peau vermeille.
Le galand en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n’y pouvoit atteindre :
« Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. »
Si certains de ces outils étaient mis, notamment, au service de la médecine comme de la justice, les rendant ainsi considérablement plus efficaces et performantes, on pourrait faire, de surcroît, de la prévention ; ce que la médecine conventionnelle comme la justice admettent n'être pas en mesure de faire "dans l'état actuel de leurs connaissances" ; avec les terribles défaillances qui en résultent et auxquelles on n'a pas d'autre choix que d'assister, impuissants, en rage et le coeur douloureux.
L’intelligence et le bon sens voudraient qu’on redonne leurs lettres de noblesse à ces savoirs anciens dont on s'est stupidement détournés, et qu’on collabore en bonne intelligence avec leurs praticiens, pour une complémentarité efficace, et pour le bénéfice de l'humanité.
Mais notre civilisation tient dur comme fer à les ignorer, car nos intellectuels et scientifiques qui sortent des grandes écoles formatées (immense fabrique de savants-ignorants) et qui sont persuadés de détenir la science et le savoir, tiennent trop à leur pouvoir ; les professionnels des institutions concernées ont donc fait le choix de l'ignorance volontaire ; c'est ce qu'on appelle le corporatisme.
Quand on tente de les informer, ils refusent de nous entendre ; quand on propose d'autres moyens que ceux dont ils disposent - et qui les mettent en échec - ils nous rejettent, outragés.
Inconscience, irresponsabilité, péché d'orgueil et de toute-puissance, autant d'attitudes qui provoquent des régressions de connaissance et de nouvelles ignorances.
Esprit borné et suffisance qui laissent pantois et qui coûtent cher, en souffrances individuelles, en violences inutiles, en injustices ; alors que le recours à ces "outils et connaissances" permettraient de réduire les dépenses publiques de façon incommensurable, et on en a bien besoin !
Le sens de votre intervention m'autorise à citer à nouveau Bernadette Bensaude-Vincent, historienne et philosophe :
"Nous baignons dans l'ignorance ; mais il y a une forme d'ignorance qui nous donne plus de fil à retordre : c'est l'ignorance socialement construite, un "non-savoir" qui se met au service de puissants intérêts."
Il est bien difficile de comprendre comment des hommes et des femmes peuvent refuser une aide qui est leur généreusement offerte, et on pourrait être tenté de baisser les bras, devant tant de vanité, d'orgueil, de suffisance, d'arrogance, de déni, d'aveuglement volontaire.
Mais, a dit Boileau, "Cent fois sur le métier remets ton ouvrage..."
Rédigé par : Jocelyne | 03 février 2014 à 16:16
@Parigoth
"la haine qu'elle met au cœur même de son action révolutionnaire et qui joue au voleur criant au voleur quand elle accuse ses opposants (réels ou ceux qu'elle désigne comme tels) de faire preuve d'une prétendue « haine »."
Vous rejoignez la définition de la paranoïa citée ici par une intervenante.
On peut la résumer par ce schéma :
http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/PARANOIA_juin2002_fichiers/image006.gif
mais on le retrouve aussi, j'en ai fait l'expérience, chez des extrémistes catholiques (et sans doute dans d'autres religions) pour qui même la recherche de la preuve de l'existence de Dieu les met en furie, car rechercher la vérité c'est déjà douter. Ils n'ont pas besoin de preuve. Ils sont LA preuve.
C'est pénible pour moi qui suis assez pragmatique.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 03 février 2014 à 15:38
Ca urge, camarad', camara-de !
Les Ténèbres recouvrent la France. Mais les Socialistes résistent, la Lumière ne se rend pas. Les Socialistes vont opposer prochainement à ces nuages noirs la Manifestation de la Fraternité.
Oh, que ce mot fait mauvais genre, mon frère !
Sororité eut été mieux choisi ?
Et ta soeur ?
Je propose alors Adelphité ?
Les Marcheurs de l'Adelphité
Rédigé par : bernard | 03 février 2014 à 15:26
"Trois choses mènent le monde : l’argent, la religion et les innombrables lois".
Rédigé par : fugace | 03 février 2014 à 02:56
“Ce sont les passions et non les intérêts qui mènent le monde.”
Emile-Auguste Chartier, alias Alain
Je crois que c'est Alain qui a raison, et que notre continent souffre plus de manque de projets que de manque d'argent. Bien sûr un minimum d'intendance doit suivre, mais le problème ne peut pas se résumer à cela : regardez ce que la France a réalisé après la guerre. Et quiconque dirige des hommes sait qu'on ne peut pas motiver très longtemps les gens par l'argent s'ils ne se voient pas évoluer personnellement.
Mais revenons dans le cœur du sujet. Bien sûr j'ai tendance à penser comme notre hôte que les socialistes ont tort de vouloir faire de l'école un laboratoire idéologique. Les enfants ont déjà beaucoup à apprendre : parler, lire, écrire, compter, parler une autre langue... Même s'il est souhaitable de lutter contre les stéréotypes et prévenir l'homophobie, il faut y aller doucement parce que les enfants ont besoin de quelques repères au début, même s'il sont destinés à les dépasser. Par exemple, toutes les petites filles de deux-trois ans veulent s'habiller exclusivement en rose, cela ne les empêche pas de changer d'idée plus tard.
Certaines études montrent que les enfants qui ont eu un frère/une soeur du sexe opposé ont plus de facilité plus tard dans leur vie de couple. J'ai tendance à penser que c'est moins dans l’indifférenciation que dans l'amour et la compréhension des différences entre les sexes que se joue le succès des relations hommes/femmes.
Mais ce qui me rassure c'est que tout cela sera laissé à la discrétion des professeurs. Quelle que soit leur orientation politique, ils sont des professionnels qui sentent ce qui peut passer auprès des enfants sans les déstabiliser.
Personnellement, je leur fais confiance.
Il faut remarquer que la droite, dans son style, a fait bien pire pour déstabiliser la construction des enfants : par exemple, depuis les lois Pasqua elle s'attaque au droit du sol. Demander à un ado de 17 ans qui est né en France et n'a vécu qu'en France d'aller en Préfecture quémander la nationalité française, c'est une honte. Je crois que dans cette situation, à cet âge qui est celui de la révolte et de l'affirmation, j'aurais refusé d'y aller : si ce n'est pas évident dans ces conditions alors c'est que cela ne doit pas se faire.
Le Forestier chantait à l'époque :
Je suis né quelque part
Laissez-moi ce repère
Ou je perds la mémoire
Rédigé par : Alex paulista | 03 février 2014 à 15:20
@moncreiffe
On enseigne toutes sortes de théories à l’école, communisme, capitalisme, psychanalyse, évolution, etc. Et.
Alors, pour montrer seulement les limites de votre argumentation en jouant à l'avocat du diable, je vous demande pourquoi selon ce principe certaines théories sentant le soufre - que je ne partage pas et dont je ne fais pas l'apologie - ne sont pas enseignées sous le prétexte qu'« aucun élève ne serait sommé d’y adhérer » ?
Par ailleurs vous évoquez la « psychanalyse ». Le professeur Debray-Ritzen a montré qu'il s'agissait là d'une imposture.
Une mise en garde préalable aux élèves est-elle faite par les enseignants sur la validité de cette théorie ?
@Achille
Et un point Godwin pour notre sylvain dont les commentaires sont toujours aussi nuancés :-)
Comme si le monde politique, médiatique et autre ne se privait pas de se livrer à ce genre de comparaison à propos de tout ce qui le dérange.
Rédigé par : Parigoth | 03 février 2014 à 15:14
@Ludovic
Je dois dire que depuis quelque temps, quand on est de gauche, tout en restant très critique à l'égard de l'actuel gouvernement et de ses dérives, il faut bien du mérite pour continuer à visiter votre blog et se risquer à oser y laisser des commentaires.
Cher Ludovic, d'une certaine manière je comprends votre désarroi.
Comment, alors que le moteur médiatique de la pensée unique ronronne tranquillement comme un moteur de navire de croisière, que les Grands Prêtres du Vingt Heures nous disent ce qu'il faut penser, que la gauche s'est fait passer pour la référence morale disant le Bien et le Mal, des trublions, que dis-je, des hérétiques osent venir remettre tout cela en question en prétendant que la Terre n'est pas carrée ?
Et qui sont ces gueux qui viennent hurler jusque sous nos fenêtres alors qu'ils ont la chance de vivre dans le Meilleur des Mondes ?
Désolé, il faudra vous y faire : le peuple en a assez d'être réduit en esclavage et de devoir subir les caprices et les lubies des nouveaux commissaires politiques.
Mais il me devient très difficile de devoir supporter les tombereaux de haine (…)
Camille a aussi ressorti ce terme stéréotypé de « haine » employé par la gauche pour diaboliser ses contradicteurs.
Mais c'est bien la gauche qui instrumentalise la haine qu'elle met au cœur même de son action révolutionnaire et qui joue au voleur criant au voleur quand elle accuse ses opposants (réels ou ceux qu'elle désigne comme tels) de faire preuve d'une prétendue « haine ».
Ôtez-moi d'un doute, le charmant symbole du poing brandi fermé est bien représentatif de la gauche, n'est-ce pas ?
Rédigé par : Parigoth | 03 février 2014 à 15:00
@Véronique Raffeneau
"Cela ne vous interroge pas, Camille, que le ministre de l'Education nationale se soit mis dans la situation, l'obligation de devoir réagir à un boycott de l'école que personne dans son ministère n’a vu venir, ni su anticiper, et qui visiblement le dépasse ?"
Maintenant, le gouvernement a au moins appris une chose : des agences ou cabinets noirs, appelons-les comme vous voulez, passent 24 heures sur 24 à concocter des rumeurs plus délirantes les unes que les autres, que la sphère internet relaie, pour faire oeuvre de déstabilisation.
Cela dit en toute connaissance de cause.
Rédigé par : Camille @ Véronique Raffeneau | 03 février 2014 à 14:36
Rédigé par Maitre Savonarole le 02 février 2014 à 16:12
"...Le narcissisme chez un jeune se comprend, chez un homme âgé cela devient gênant..."
Z'etes marrant vous !!... Alors, plus de tele, plus de radio, plus d'Internet... plus de spectacle pour nous distraire... on va s'emm... !!
Ah... pour info, ca n'existe plus les RG ; maintenant c'est la DCRI qui nous lit...
Rédigé par : Valerie | 03 février 2014 à 12:08
Depuis ce matin les socialistes jouent les vierges effarouchées. Mais comment, nous n'avions que de bonnes intentions, lisez nos textes, on n'y trouve rien de ce qui vous indigne, allons, allons, vous n'êtes que des "dames patronnesses"...
Il ne manquait plus que ce chœur de vierges socialistes dans cette gigantesque partouze généralisée pour fabriquer des enfants. Une sorte de "Lebensborn"...
Dès potron-minet Manuel Valls promet de tout revoir et se met à dos ses camarades socialistes, il se prend pour Taubira et lui mâche le travail, la malheureuse est inaudible depuis quinze jours...
A ce rythme effréné n'importe quel canasson sera élu en 2017.
Rédigé par : Savonarole | 03 février 2014 à 11:50
Mais au fait, c'est très facile de faire journaliste français ! :
"- Une super gigantesque méga-manifestation de plusieurs bonnes dizaines de milliers d'humanitaires merveilleuses qui donnent sans attendre de retour pour défendre l'IVG de confort."
"- Quelques dizaines de milliers de sales fascistes barbares et arriérés tueurs de chatons qui manifestent contre la dissolution de la famille, concept du Moyen Age."
J'ai loupé ma vocation, fastoche quand on est de gauche de réciter les slogans recuits réchauffés du catéchisme bobo intello bien-pensant de Désir, Valls, Taubira, Vallaud-Belkacem, etc.
Bon sang mais c'est bien sûr !
Où avais-je la tête ??
Rédigé par : sylvain | 03 février 2014 à 08:46
@ Ludovic se référant aux commentaires de Xavier Nebout
« Sommes-nous vraiment obligés de subir vos délirantes élucubrations au nom de la liberté d'expression ? »
Eh oui, on a tendance à dire que ce qui est excessif est insignifiant, ce qui permet d'accepter bien des délires.
On a sur ce blog quelques mystiques tout droit sortis du Moyen Âge. Ce Xavier Nebout fait partie de ces spécimens.
Le simple fait qu’il puisse utiliser un PC, une tablette ou un smartphone pour écrire ses commentaires est en soi une énigme. D’habitude ce genre d’illuminé prêche dans les parcs, haranguant les badauds debout sur une caisse en bois en brandissant la Bible.
Généralement ces derniers passent devant lui sans s’arrêter, en lui jetant un regard ironique et il n'a pour tout public que quelques pigeons qui viennent picorer à ses pieds.
Alain Soral à côté est un modèle de tolérance et de modernité. :-)
Rédigé par : Achille | 03 février 2014 à 06:31
@ Camille
"Je suis navrée que maintenant ce blog contribue à relayer à la fois prosélytisme de droite et réactions irrationnelles."
Et cela ne vous interroge pas, Camille, que le ministre de l'Education nationale se soit mis dans la situation, l'obligation de devoir réagir à un boycott de l'école que personne dans son ministère n’a vu venir, ni su anticiper, et qui visiblement le dépasse ?
Sur un plan général, concernant ce blog.
La ligne, le parti pris de Philippe Bilger depuis des années se situe selon moi exactement dans cette phrase d'Alain Finkielkraut qui résume de façon parfaite à mes yeux le défi intellectuel, humain et moral auquel les personnes sincères et de bonne foi sont sans cesse confrontées aujourd'hui, sorte de photographie du work in progress que je fais mien sans réserve, une des plus justes descriptions de la liberté d’expression comprise comme une maîtrise et une conquête de soi :
"J'ai pesé mes mots et j'ai su à chaque page, à chaque ligne, qu'il me fallait tenir les deux bouts de la chaîne. Je devais poursuivre sans ménagement la critique du politiquement correct et combattre simultanément la tentation du politiquement abject."
(A. Finkielkraut dans Atlantico lors de la parution de son livre : L'identité malheureuse)
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 03 février 2014 à 05:26
@ Jocelyne,
[....Le « travailler à bien penser »....]
J'adore cette citation :
« J’appelle pensée, une vue enrichissante prise par l’esprit sur la réalité » de J.Brenda
@Parigoth
"...Notre société est victime aussi d'une réelle crise de l'intelligence..."
Non pas d'intelligence, mais d'instruction car l'intelligence est là prête à l'emploi pour grandir, se grandir.
A mon avis, l'Education nationale et donc ses patrons successifs sont de grands, d'immenses coupables, de ne pas avoir permis depuis trois ou quatre décennies d'avoir "appris à apprendre" aux laissés pour compte, sans parler du minimum syndical à l'entrée en sixième.
Pour penser, il faut rompre avec les motifs passionnels. La philo peut mener à cela, mais avant, il faut lire, beaucoup lire, pour apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots (MLK).
Très tôt l'enfant sait que le monde est dangereux à vivre ! Mais ce que devenu adulte il ne sait souvent pas, c'est que ce n'est non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent en laissant faire, quand trois choses mènent le monde : l’argent, la religion et les innombrables lois.
Rédigé par : fugace | 03 février 2014 à 02:56
Un billet salutaire qui remet les pendules à l’heure, aussi éclairant qu’étonnant, si ce n’est détonnant et auquel nous ne sommes pas habitués. Et pourtant quel intellectuel libre penseur n’avait pas le devoir de collecter les signes annonciateurs et avec courage d’alerter bien plus avant de la tournure prévisible des nombreux événements qui se télescopent déjà depuis des décennies et qui de ce fait préoccupent désormais le plus grand nombre, depuis le politique jusqu’au simple observateur de la société civile.
Les glissements économiques, sociétaux, et j’ose ajouter religieux, sont en mouvement depuis 1968, sans que des réponses majeures aient été apportées avec suffisamment de force, malgré les attentes sourdes. Seul un homme ou une femme visionnaire, ayant la part de génie à la puissance deux d’un de Gaulle, aurait pu sans aucun doute choisir une trajectoire autre que celle qui nous a conduits irrémédiablement là ou nous en sommes : sous respiration artificielle. Comme les plaques tectoniques qui ne cessent de se contenir, chaque secousse est désormais ressentie comme un tsunami probable dans un cycle qui va devoir désormais aller à son terme, aucune des forces en présence n’ayant la capacité à interrompre le processus, sauf à l’exploser.
A l’évidence nous devinons bien tous que ce gouvernement-là est enfermé dans ses turpitudes, et n’a pas su ni voulu regarder le réel de face. Il a parié qu’en laissant du temps au temps, les saisons se succéderaient comme dans la nature. Hélas, à l’image du climat, c’est par des l’anticipation en prévision de variations imprévues qu’il eu fallu agir sans aucun délai en connaissance de cause, des causes connues.
L’aveuglement de nos élites successives est dramatique, et leur responsabilité est grande d’avoir failli. Mais où sont donc les responsables, les coupables ? Je crains fort que nous en ayons chacun et chacune notre part en proportion de notre positionnement dans la société.
Avec la Ve qui est en train de vivre ses derniers soubresauts, nous sommes bien obligés de constater tous, que notre endormissement dans un individualisme confortable nous aura conduits à une véritable démocratie de parodie, si ce n’est à un tyrannie douce.
Dans l’Esprit des Lois, Montesquieu ne nous rappelle-t-il pas que « le "principe" sur lequel repose la démocratie est la vertu, et une certaine frugalité ». Mais qu’est ce que la vertu sinon l'éducation au Bien Commun ? Car enfin, la vertu, n'est-ce pas de penser d'abord aux autres, en cherchant le bien pour tous et pas d'abord et uniquement pour soi-même, pour ses proches ou pour ses amis ?
Les faits tels qu’ils sont progressivement nés et qui nous sautent aujourd’hui à la figure avec violence ne nous somment-ils pas de modifier sans délai nos institutions pour rendre le régime moins libre ? Moins libre aussi et surtout de disposer des consciences citoyennes ; car c’est bien d’abord là à cet endroit que nous vivons cette démocratie de parodie dans toute sa splendeur.
Ne nous dérobons pas, le réel nous montre qu’en vérité notre démocratie à été remplacée par un « un pouvoir absolu, détaillé, régulier, prévoyant et presque doux ». Ce pouvoir qui couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, il endort. Tocqueville l’avait déjà prédit .
Qui plus est avec pas moins de 10 600 lois, 128 500 décrets, 400 000 normes, je devine maintenant qu’il y a des dictatures sans tyran, des oppressions sans Stasi, des inquisitions sans bûchers.
Le moment est sans doute venu de tourner le dos à un système qui néglige le peuple, les peuples, à cause de sa clairvoyance, à cause même de son talent, à cause de son esprit d’entreprise, et parce que égalitariste, le socialisme reposerait sur l’illusion et peut-être l’envie.
Mais quel est donc (hélas, mille fois hélas) le probable événement inattendu qui va mettre le feu aux poudres en agrégeant les peurs diverses de chacun et de chacune ?
Rédigé par : fugace | 03 février 2014 à 00:57
Monsieur Bilger,
Je dois dire que depuis quelque temps, quand on est de gauche, tout en restant très critique à l'égard de l'actuel gouvernement et de ses dérives, il faut bien du mérite pour continuer à visiter votre blog et se risquer à oser y laisser des commentaires.
Nous ne sommes plus dans le débat d'idées que l'on pouvait avoir avec les commentateurs "historiques" et modérés de droite et de gauche qui ont fini par déserter les lieux ou à ne plus y intervenir qu'avec une grande parcimonie.
Où sont passés Jean-Dominique Reffait, Laurent Dingli, Aïssa et alii ?
Certes il reste Véronique Raffeneau, Catherine Jacob, oursivi, Alex paulista, Christian C (qui a bien du mérite), Frank THOMAS, J.P. Ledun (que j'aime bien même si lui ne m'aime pas beaucoup) et quelques autres.
Je continue à prendre plaisir à lire moncreiffe, Camille, Lucile, même Parigoth et d'autres encore.
Mais il me devient très difficile de devoir supporter les tombereaux de haine et la caricature intolérable dont la gauche et les gens de gauche sont systématiquement devenus l'objet, l'intolérance paroxystique d'exaltés en tout genre, pour lesquels votre blog est devenu un déversoir quotidien.
Comment répondre sereinement dès lors que l'on est perçu comme un malade schizophrène et paranoïaque parce que l'on est homosexuel et que l'on se sent personnellement insulté ?
Comment supporter les propos d'un Xavier Nebout, qui comme aujourd'hui relèvent du délit, sans sombrer dans l'insulte ?
Le concept de totalitarisme est mêlé à toutes les sauces, y compris par vous-même, au risque de banaliser les régimes infâmes qui l'ont réellement mis en oeuvre.
Je ne reconnais plus votre blog et je m'y sens de plus en plus mal à l'aise.
Rédigé par : Ludovic | 03 février 2014 à 00:46
Il ne faut pas exagérer et, si je suis particulièrement critique sur ces réformes de société à un moment où nous ne devrions entendre le gouvernement que sur l'économie et la sécurité à l'exclusion de tout autre sujet, je crois qu'après lecture de tous les documents du dispositif ABCD de l'Egalité, nous pouvons tous dormir tranquillement : rien de suspect, rien de dangereux, non, c'est juste empli de partialité lénifiante toute maternelle, c'est sot sans plus. Il n'y est nulle part question, en clair ou dans les contenus, d'une quelconque référence aux Gender Studies, dont la théorie du genre n'est que l'appellation fallacieuse des opposants. Il y est encore moins question d'homosexualité, à aucun moment.
Pas de quoi faire écho aux artifices de la Manif pour tous qui manipule sans vergogne les rumeurs les plus folles : non la France ne sera pas divisée par cette bêtise d'ABCD de l'Egalité. Certains ont intérêt à entretenir le mythe d'une rupture du pouvoir avec la population pour créer un climat insurrectionnel sur lequel ils espèrent prospérer.
L'ABCD de l'Egalité est un programme inutile mais non nuisible. Toutefois, il a été conçu selon une méthodologie dont le sexisme n'a été relevé par aucun média. Visitons le site de ce programme et constatons :
Maîtrise d'ouvrage : 7 personnes sont en charge de piloter ce programme, issues des ministères des Droits des femmes et de l'Education nationale. 7 femmes, pas un homme.
Conférences disponibles en vidéo : 7 conférencières, pas un homme.
Interviews disponibles en vidéo : 9 femmes, pas un homme.
Outils pédagogiques à télécharger : 10 fiches toutes signées par des femmes, pas un homme.
Il faut entrer dans les soutes du programme pour trouver des hommes, chargés des missions d'exécution parce que, quand il s'agit de mettre les mains dans le cambouis, on a encore besoin d'eux.
Rien d'étonnant, du coup, que dans les contenus proposés, la majorité porte sur la représentation féminine (Berthe Morizot, Dentelles et rubans, la Belle (2 fiches), le Petit Chaperon rouge). D'autres portent sur les rapports hommes-femmes mais aucun sur la représentation masculine. Dès la maternelle, les garçons sont priés de se soucier de l'identité féminine mais personne ne s'intéresse à leur propre identité masculine.
Bref, ces dames patronnesses estiment qu'elles sont fondées à elles seules et à l'exclusion des hommes, à définir les principes de l'égalité hommes-femmes dès l'école.
Inutile de dire qu'avec une méthodologie aussi inégalitaire, le programme va direct dans le mur. Mais on doit se rassurer, car, si la méthodologie renifle son MLF archaïque à plein nez, le contenu est inodore et sans saveur. Rien qui bouleversera l'ordre établi dans les cours d'école.
Il n'y a donc pas lieu de s'emporter sur cette fadaise.
Cela dit, face aux problèmes de notre pays, je souscrirais volontiers à un gouvernement d'où serait provisoirement bannies toutes les réformes de société. Parce que l'égalité homme-femme tout comme les moyens d'avoir des enfants quand on ne peut pas en avoir, on s'en fout. Quand on sera riche, on y repensera.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 03 février 2014 à 00:19
M.Bilger,
Votre billet RNH est parfait de pensée et de style.
Il me conforte dans mon choix de lecture passée de Philippe Muray, qui annonçait lui aussi, de façon implacable et brillante, la dictature effrayante qui s'installe sous nos yeux de futurs révoltés par l'horreur qui vient en rampant à peine.
Rédigé par : Arobase du Ban | 03 février 2014 à 00:03
http://www.france.qrd.org/texts/manifeste_lesbien1999.html
Zemmour évoque le Manifeste lesbien de 1999
http://www.itele.fr/magazines/ca-se-dispute-zemmour-domenach/theorie-du-genre-pourquoi-tant-dhysterie-17-71026
Zemmour rappelle que les Verts (dont Pompili) sont en pointe contre la famille qui a un père
http://www.itele.fr/magazines/ca-se-dispute-zemmour-domenach/les-verts-30-ans-deja-47-71020
Autain lâche ses morceaux "patriarcal" et autres, vers t= 13min40s
http://www.itele.fr/chroniques/le-duel-galzi-jusqua-minuit/clementine-autain-vs-jean-sebastien-ferjou-71062
"...le patriarcat est aussi vieux quasiment que le monde, donc on est les héritiers du système patriarcal, on n'est pas (plus ?) aujourd'hui en France les héritiers d'un système matriarcal mais il y a des résidus, des attitudes qui ont à voir avec cette histoire, avec une culture ancestrale..."
Rédigé par : Zyeuteur multirécidiviste | 02 février 2014 à 23:46
@ Savonarole | 02 février 2014 à 21:15
« Vingt dieux ! C'est sûr que vous ne comprendrez jamais les finesses de Najat Blaireau-Belkacem... »
C’est vrai ! En m’installant en Bourgogne, il y a quinze ans, j’ai découvert avec bonheur quelques expressions issues du patois. « Vingt dieux ! » fait partie de mes préférées, avec cette variante : « Cré vingt dieux la Marie, sors donc les trois vaches qu’on les compte ».
En effet, je ne comprendrai jamais ce qui sort de la bouche de la porte-parole (que dis-je, de l’avaleuse de couleuvres) du gouvernement. J’ai sans doute l’esprit trop épais ou trop terre-à-terre pour ça.
Sur ce je dois reprendre la lecture de Pierre de Saint-Jacob. J’en suis à la page 264, quand il écrit « La jachère mise en culture est une forme de l’anarchie, un épuisement du sol, une diminution des revenus seigneuriaux. »
Rédigé par : moncreiffe | 02 février 2014 à 21:58
@moncreiffe
"Sur ce je dois vous quitter pour reprendre la lecture de mon livre de chevet, « Les paysans de la Bourgogne du nord au dernier siècle de l'Ancien Régime » (1960), de Pierre de Saint-Jacob."
Vingt dieux ! C'est sûr que vous ne comprendrez jamais les finesses de Najat Blaireau-Belkacem...
Rédigé par : Savonarole | 02 février 2014 à 21:15
"Un Führer allemand avait voulu instaurer un certain socialisme qui prenait en charge l'éducation des enfants afin de les modeler à son image et à ses idéologies…
Nos Führer socialos bien à nous sont en passe de réussir !"
Et un point Godwin pour notre sylvain dont les commentaires sont toujours aussi nuancés :-)
Rédigé par : Achille | 02 février 2014 à 21:05
@ Jocelyne | 02 février 2014 à 14:09
Vous écrivez « si vous preniez le temps de vous informer ? » Je réponds merci pour le conseil. Mais je ne vous ai pas attendu pour m’informer sérieusement avant de rédiger un commentaire. J’ose croire que le fait d’être titulaire d’un DEA d’histoire (ma spécialité c’est l’histoire rurale) m’a sensibilisé à la question essentielle en histoire, celle de la critique des sources.
Vous poursuivez ainsi, « je ne me fie ni aux rumeurs, ni aux apparences ». Et pourtant, quelques lignes plus loin vous tirez des conclusions hasardeuses issues de rapprochements hâtifs, sans aucun argument sérieux. Si j’ai bien compris votre « raisonnement », Luc Chatel voulait déjà introduire la théorie du genre en 2011, aidé en cela par Richard Descoings (ancien directeur de Sciences Po) qui était homosexuel. Tout s’explique grâce à vous. La conclusion est évidente. C’est le lobby gay qui est derrière (si j'ose dire) tout ça. La preuve, Descoings était sous l’influence de Deleuze (alcoolique), Foucault (homosexuel) et Derrida (tiens, vous ne lui avez pas trouvé de vice !). Vous enfoncez le clou en écrivant « On pourrait être tenté de faire des raccourcis… ». Mais c’est exactement ce que vous faites.
Vous écrivez aussi « Il faut aussi jeter un coup d’oeil sur le rapport du Syndicat de profs SNUipp - Eduquer contre l’homophobie - commandé par Vincent Peillon, et fouiller un peu dans les outils pédagogiques et pratiques proposés. » C’est ce que j’ai fait, consciencieusement. J’ai appris, entre autres choses, que l’auteur de ce rapport, Michel Teychenné, était homosexuel. Ce que vous avez curieusement omis de mentionner.
J’arrête là, car il semble inutile d’essayer de vous convaincre rationnellement que la théorie du genre n’est pas enseignée dans les écoles, qu’elle contient en fait des idées banales et largement acceptées et inoffensives. Quand bien même elle serait un jour enseignée, la belle affaire. On enseigne toutes sortes de théories à l’école, communisme, capitalisme, psychanalyse, évolution, etc. Et aucun élève n’est sommé d’y adhérer. Il doit simplement en prendre connaissance.
Sur ce je dois vous quitter pour reprendre la lecture de mon livre de chevet, « Les paysans de la Bourgogne du nord au dernier siècle de l'Ancien Régime » (1960), de Pierre de Saint-Jacob.
Rédigé par : moncreiffe | 02 février 2014 à 20:48
Que ce gouvernement arrête de vouloir tout formater et qu'il concentre ses forces sur les priorités comme les effets de la crise et le chômage. Un vaste programme qui devrait occuper ces messieurs à plein temps au lieu de se disperser dans des domaines qui relèvent de la liberté de penser.
Rédigé par : Jabiru | 02 février 2014 à 20:45
Beaucoup de plaisir à vous lire M. Bilger.
A la lecture de cet article, me revient en mémoire le célèbre discours à l'Athénée royal prononcé par Benjamin Constant en 1819, dans lequel, comparant la liberté des "modernes" à celle des "anciens", il expliquait que le pouvoir politique correspondant à la liberté des modernes se devait d'être limité.
La substantifique moelle de ce discours peut se résumer dans cette formule bien connue : "Que l'autorité se borne à être juste, nous nous chargeons de notre bonheur".
En d'autres termes, ce n'est pas à l'Etat de nous dire comment être heureux. L'Etat prévenant, l'Etat moralisateur, risque d'étouffer la liberté individuelle.
Gare à "l'angélisme exterminateur" d'Alain-Gérard Slama ! Gare au "totalitarisme doux" de Tocqueville !
Rédigé par : Michaud Loïc | 02 février 2014 à 20:41
Où était donc NKM aujourd'hui ?
Cette absence, cette désertion, lui coûtera cher.
On s'accorde à penser que plus de 100.000 Français ont défilé aujourd'hui.
Des lors, peut-on encore concevoir de se cogner à la télévision Mélenchon et Pierre Laurent qui, à eux deux, n'arrivent jamais à réunir plus de 300 partisans ?
Rédigé par : Savonarole | 02 février 2014 à 19:46
@Jocelyne
En matière de schizophrénie et de paranoïa, il faut reconnaître que vous en connaissez un rayon.
"Voilà pourquoi, si on ose ouvrir la bouche, on nous traite d'homophobe et de catho de droite !"
Mais non voyons, les cathos de droite sont tout à fait respectables... eux.
@Xavier Nebout
"A l'attention de certains dont les yeux sont encore recouverts de boue : oui, il faut repénaliser l'homosexualité pour le salut de l'âme des esprits pervertis, de nouveau interdire la vie conjugale hors mariage pour la dignité de la femme, interdire le divorce pour la gloire des enfants, remettre l'Eglise dans l'Etat et retrouver un Roi pour la dignité de l'homme."
Sommes-nous vraiment obligés de subir vos délirantes élucubrations au nom de la liberté d'expression ?
Rédigé par : Ludovic | 02 février 2014 à 19:10
Le Grand Soir socialiste, secte de "l'Homme Meilleur".
Système totalitaire à base d'égalitarisme forcené, de pensée unique et de déni de réalité systématique afin de faire accepter aux masses ce qui est naturellement inacceptable : le remplacement de nos fondamentaux civilisationnels par un ensemble de valeurs factices et déstructurantes, voire destructrices.
Le plus grave c'est que nous assistons à l'instauration d'une dictature.
Un Führer allemand avait voulu instaurer un certain socialisme qui prenait en charge l'éducation des enfants afin de les modeler à son image et à ses idéologies...
Nos Führer socialos bien à nous sont en passe de réussir !
Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec ce que nous vivons avec la théorie du genre qui est, malgré les annonces d'Ayrault, en application dans 600 écoles avant d'en généraliser l'enseignement à nos enfants pour en faire de BONS SOCIALO-DEMOCRATES !!!!
Rédigé par : sylvain | 02 février 2014 à 19:03
@Archibald
Je ne saisis pas bien ce que vous essayez de démontrer, mais quoi qu'il en soit, essayer d'enrôler Orwell dans votre croisade contre la gauche, que vous semblez croire éternelle, ne vous mènera nulle part.
On peut convenir que la gauche, comme vous dites, fait parfois appel à la morale, mais il est pour le moins tendancieux de lui en laisser l'exclusivité. Que je sache, la droite (pour reprendre votre propre classification, à laquelle je n'adhère pas) ne s'en prive pas.
Oui, Orwell a sévèrement critiqué le terrorisme intellectuel des socialistes de son époque. Il n'en a pas moins pris les armes pour aller défendre la révolution espagnole, qui n'était pas précisément du côté de l'église et de l'ordre moral. Alors franchement, réduire sa lutte aux arguments critiques qu'il a élevés contre son propre camp, ce n'est plus du révisionnisme, c'est de l'association libre.
Vous mentionnez la référence à l'économie, qui apparemment ne vous sied pas. Il me semble qu'un peu de sociologie quantitative (encore une hérésie) démontrerait assez facilement que les gens qui postent ici et ont le temps de s'occuper de démasquer le complot socialiste millénaire (certains le font remonter à 2000 ans !) ne sont pas ceux dont le niveau de vie est le plus bas. Je ne suis pas un marxiste fondamentaliste, mais il me semble que ce genre de critère a quand même quelques mérites.
J'avoue ne pas comprendre votre point 5. Il n'y aurait dans l'histoire rien entre Aristote et le socialisme, sinon la Bible. Cette vision me paraît un peu réductrice, mais supposons. Affirmeriez-vous que les mouvements 'de gauche' n'ont apporté QUE la haine, la division, la petite vérole et le SIDA, et certainement aussi, les écrouelles ? Il me semble que quelques avancées sociales non négligeable ne sont pas apparues spontanément, du simple jeu des institutions précédentes. Vous semblez aimer les enfants : le fait qu'ils aient cessé de descendre à la mine vous paraît-il être une progression ? Et le droit de vote des femmes, par exemple ?
Pour prévenir un éventuel malentendu : je ne suis ni socialiste, ni communiste, ni d'extrême droite, ni de droite modérée, ni du centre, ce qui me situe probablement dans des limbes innommables que je vous laisse le soin de nommer, mais m'évitera peut-être un procès d'intention.
On voit certains de vos co-auteurs décrire leurs adversaires politiques avec un vocabulaire psychiatrique. Ça leur fait au moins un point commun avec l'Union Soviétique, donc tout espoir de réconciliation n'est peut-être pas perdu :D.
Rédigé par : Vincent Orwell | 02 février 2014 à 18:38
Moi je dis : TOUS les enfants du MONDE ont été enfantés par des FEMMES.
Si je mens, prouvez-le moi.
Apprenez (apprenons) à nos enfants que la femme est respectable, non pas parce qu'elle a le droit de faire pompier, ingénieur électromécanicien ou astronaute mais parce qu'elle met au monde la Vie.
Pour le reste les femmes s'en chargeront, aussi. Ça va mettre du temps car il y a de la résistance. Il y en a eu à l'époque du vote des femmes, il y en a eu à l'époque du droit au compte bancaire individuel, il y en a eu pour la contraception, pour l'IVG...
Maintenant on veut nous faire croire que les parents ne sont pas capables d'éduquer leurs enfants convenablement (dans la ligne du parti, s'entend), qu'il faut donc confier cette éducation aux forces du parti.
C'est rigolo, quand j'écris cela j'ai comme l'impression d'avoir déjà entendu cette propagande.
Dormez braves gens, M. Peillon veille sur l'éducation (sexuelle) de vos enfants, à défaut de savoir leur apprendre à lire, écrire et compter convenablement :-((
(Dans les fermes de mon enfance il y a belle lurette que les enfants savaient comment se reproduisaient les animaux. Pas besoin de desseins ;-))
Rédigé par : Breizmabro | 02 février 2014 à 18:26