La démocratie est le meilleur des régimes avant tous les autres quand on n'a pas d'adversaires !
Comment ne pas proférer cette incongruité en considérant ce qui est advenu depuis quelques semaines ?
Une querelle minuscule est révélatrice du climat.
Henri Guaino traite le président de la République de "petit monsieur" parce que celui-ci, dans un livre à paraître, a qualifié son comportement de "factieux" lors du débat et des manifestations liés au mariage pour tous.
Ce terme de factieux est très grave et renvoie une opposition politique on ne peut plus légitime dans la sphère des coups de force contre l'Etat et de l'incivisme.
Cette polémique - même si Henri Guaino ne les déteste pas d'initiative, notamment quand il quitte le plateau de C à vous parce qu'il ne supporte plus Jean-Luc Romero et l'arbitrage orienté de Patrick Cohen - n'aurait même pas été remarquée si elle ne s'inscrivait dans une tendance préoccupante.
Celle-ci montre le pouvoir socialiste et ses soutiens politiques en proie à une véritable démesure républicaine, voire, pour Manuel Valls, à la permanence d'un ton d'apocalypse, hier pour l'affaire Dieudonné et avant la manifestation massive et pacifique du 2 février. J'ai été plus qu'étonné par un entretien où le ministre de l'Intérieur, avant même la survenue du moindre incident, menaçait, se posait en défenseur farouche de la police comme si c'était ces citoyens-là qui allaient s'en prendre à elle et les dénonçait préventivement comme étant "contre la République et nos principes". Heureusement que le président de la République a déclaré qu'on avait le droit de manifester en France !
Au soir de ce défilé dont on avait été contraint de reconnaître l'ampleur, comment Harlem Désir avait-il le front de reprocher à certains députés UMP d'avoir été présents dans cet immense mouvement démocratique ? De quoi se mêle-t-il ? Tolérerait-il qu'on l'accablât parce qu'il a approuvé des mesures, selon la droite choquantes ? Je lui suggère de s'occuper du seul parti socialiste : il lui donne assez à faire et la réussite du gouvernement n'est pas telle qu'elle n'exige plus son concours, à le supposer souhaité par le président.
Quelle déplorable conception idéologique de la République et de ses valeurs, comme si l'une et les autres appartenaient, tel un bien dévolu de toute éternité, à la gauche, au socialisme et à ceux qui applaudissent les bouleversements de société que le pouvoir a fait voter ou qu'il projette !
Cette manière de susciter par un verbe comminatoire les orages qu'on prétend vouloir apaiser et le recours, pour faire peur, à l'atmosphère des années 30 définissent clairement une stratégie d'effervescence et de trouble dont on voudra imputer la responsabilité aux adversaires expulsés magiquement du processus démocratique.
Derrière toutes ces controverses il y a la volonté perverse de faire peser sur l'opposition une présomption d'illégitimité comme si toute contradiction, toute manifestation, toute réaction étaient forcément inspirées par un dessein malfaisant et ne méritaient pas de s'insérer normalement dans notre espace public.
Je regrette que certains médias favorisent cette propension au complexe de persécution et à la défiance, notamment Le Monde qui, pour ces questions de société, adopte une vision certes homogène mais toujours dénuée d'empathie et de compréhension à l'égard de ceux qui ne pensent pas comme lui. Même Gérard Courtois ne parvient pas à nous expliquer pourquoi être réactionnaire constituerait une réplique décisive sur le fond et le devoir éthique qui résiderait dans l'adaptation au fil du temps. Je ne parviens pas à appréhender un abandon paresseux à toutes les formes d'évolution et de modernité comme la marque d'un progressisme qui serait une vertu et d'une politique qui aurait du courage.
Je crains que de plus en plus on fasse des opposants des ennemis de la République.
Il est essentiel que ceux-ci ne tombent pas dans le piège que la surenchère socialiste a mis en place. Faire lever des orages pour en accuser d'autres qu'eux-mêmes. Hurler à des périodes sombres pour laisser croire qu'elles sont là, présentes à nos portes, à cause d'une droite pourtant si timorée puisqu'elle comprend mal cet émoi populaire qui la dépasse et auquel elle a peu adhéré. Parce que la gauche a gagné, sur ce plan, la bataille de la mauvaise conscience. Que je sache, Jour de colère, c'était le 26 janvier, et non pas le 2 février !
Rien ne sert de protester dans la rue à l'encontre d'une loi votée et qui est devenue celle de la République. C'est donner un mauvais exemple et à son tour, de la part d'une certaine droite, et donner du grain démocratique à moudre à ses adversaires.
Le président de la République, qui a mis du temps, a reporté sine die le projet de loi sur la famille qui n'aurait pas traité de la GPA mais abordé la question délicate de la PMA. Ce n'est pas la peine de crier victoire sur un mode arrogant. Au contraire il convient de féliciter François Hollande qui pour une fois a préféré l'écoute d'une partie non socialiste du peuple à son totalitarisme subtil et mou. Tous les dangers ne sont pas écartés puisque les députés socialistes ulcérés par ce report vont remettre sur le chantier des éléments non négligeables contenus dans le texte renvoyé aux calendes grecques.
La droite doit prendre garde aussi au fait de ne pas dénier la légitimité du président de la République. Certes il déçoit. Pour faire pièce à l'agitation de son prédécesseur, il s'est campé dans une attitude à la fois volontariste et apparemment plus sereine mais s'il a choisi la social-démocratie pour sa politique économique et financière, il va demeurer plus que jamais socialiste, pour le pire et pour compenser, sur tous les autres registres, notamment sociétaux, de sa mission. Ce n'est pas parce qu'il est tombé, et nous avec lui, dans le ridicule récemment qu'il faut oublier que le grand débat national aura lieu seulement en 2017. Jusque-là, l'opposition devra avoir de la tenue, vigoureuse si nécessaire, réceptive si besoin est mais en tout cas jamais sectaire au point de s'en prendre grossièrement et sur un mode grotesque à celui qui a été élu au mois de mai 2012.
Elle devra d'autant plus se maîtriser et être intelligente que l'engagement fondamental de François Hollande d'être un président qui rassemble et unit a été clairement battu en brèche. François Hollande n'est plus qu'un homme qui parle de concorde. C'est trop peu.
La France doit résister à une double tentation contradictoire et perverse. A une double tempête.
Celle soufflée par la gauche pour discréditer, par avance, le combat de la droite contre ce qui menace subtilement ou ostensiblement.
Celle, en réaction, venue de la droite exaspérée par un suffrage universel qui en 2012, selon elle, s'est égaré.
Le comportement de notre président n'est pas seulement ridicule mais grave, étant apparemment un adepte de la polygamie et de la répudiation. Vous me direz, ce n'est pas le premier à avoir une maîtresse ; certes, mais qu'il ne vienne alors pas condamner la polygamie existant dans les pays musulmans, dans lesquels les co-épouses ont au moins l'avantage, minime et tout relatif mais symbolique sur le plan de la dignité, de savoir qu'elles ne sont pas la seule femme de leur époux. Quant à répudier sa femme officiellement comme trop belle occasion de montrer au pays que l'on est un homme ferme et décidé, ça me laisse sans voix. Peut-être croit-il que d'avoir consacré un ministère aux droits des femmes permet à lui seul de le déclarer féministe et de masquer toutes ses turpitudes
Je suis de sensibilité de gauche mais ce comportement détestable me fait éprouver à son égard les mêmes sentiments que ceux de notre hôte pour N. Sarkozy, les deux ne semblant se résumer qu'à l'hypocrisie la plus grande. C'est pour cela que vos vœux concernant les débats entre la droite et la gauche me semblent irréalisables ; la plupart des hommes politiques n'ont aucune morale, ne sont mus que par la soif du pouvoir aucune règle ne vient encadrer cette course de ceux qui veulent exercer le pouvoir (Graal des temps modernes), la fin justifiant apparemment les moyens.
On dit qu'un peuple a les hommes politiques
qu'il mérite, j'ose quand même espérer que nous valons mieux que les nôtres.
Rédigé par : kalanchoe | 09 février 2014 à 21:40
Vous écrivez, Monsieur Bilger : "Le président de la République, qui a mis du temps, a reporté sine die le projet de loi sur la famille qui n'aurait pas traité de la GPA mais abordé la question délicate de la PMA. Ce n'est pas la peine de crier victoire sur un mode arrogant. Au contraire il convient de féliciter François Hollande qui pour une fois a préféré l'écoute d'une partie non socialiste du peuple à son totalitarisme subtil et mou".
A cet égard, il est paru dans le dernier numéro de Marianne un excellent point de vue du sociologue J-P Le Goff. J'en extrais quelques passages :
"Une partie de la gauche actuelle reste marquée par l'idée que la famille est réactionnaire. La valorisation de la bohème, la vie en couple hors mariage et la critique de l'hypocrisie de la famille bourgeoise sont présentes au sein de la gauche, même si les socialistes et les communistes sont restés longtemps attachés à la famille traditionnelle...
...Mai 68 et les années contestataires qui ont suivi ont repris à leur compte la critique de la famille bourgeoise mais l'ont fait basculer vers de nouveaux horizons marqués par le mouvement de libération des femmes et une exigence d'autonomie de l'individu qui s'est érigée en absolu. Ce qui, à un moment donné, avait un sens de catharsis et de transgression face à un moralisme hérité du XIXe siècle et qui a produit des effets de libération s'est progressivement institué en nouveau conformisme paradoxal, celui de l'antinorme et de l'anti-institution. La famille comme institution inscrivant le couple dans la durée et dans la filiation a été au cœur de cette déconstruction post-soixante-huitarde...
...Le mariage homosexuel et l'adoption des enfants par les couples homosexuels peuvent, paradoxalement, apparaître comme une défense de la famille... alors qu'ils s'inscrivent dans ce mouvement de désinstitutionnalisation et lui font franchir un nouveau pas, et non le moindre. Les partisans du mariage homosexuel ont non seulement fait valoir l’authenticité des sentiments comme fondement suffisant à leur demande de droits, ils ont de fait mis en question une donnée de la condition humaine reconnue comme telle depuis des millénaires : la division sexuelle et la façon dont les êtres humains conçoivent la transmission de la vie et de la filiation."
L'idéologie est donc bien au pouvoir et la subversion du système est bien la technique utilisée. A titre de confirmation, voici le lien vers un article qui exprime la manière d'agir de nos "penseurs actuels" :
http://russeurope.hypotheses.org/1940
Beaucoup est ainsi dit qui n'appelle pas de développement inutile de ma part. Je crains seulement que vous ne soyez encore déçu par la technique de Monsieur Hollande qui s'inscrit parfaitement dans la description de J-P Le Goff.
Rédigé par : Robert | 09 février 2014 à 12:25
"Rien ne sert de protester dans la rue à l'encontre d'une loi votée et qui est devenue celle de la République."
Ah bon ? Que voulez-vous dire ? Que c'est inutile sur un plan pratique, puisque le Parlement s'étant prononcé, il ne reviendra jamais en arrière ? C'est parfaitement faux, vous le savez bien.
Une manifestation ne changera pas la loi, d'accord. Mais elle peut amener les électeurs à changer de majorité à la prochaine occasion, laquelle pourra, elle, changer la loi.
A vous croire, il faudrait que le bon peuple, non content de respecter la loi pendant qu'elle est valide, s'y soumît ad vitam aeternam.
On pourrait écrire une épaisse thèse - sans doute même cela a-t-il déjà été fait - sur les lois faites par une majorité et défaites par une autre.
Quel meilleur moyen, et plus républicain de l'obtenir, qu'en votant d'abord avec ses pieds, puis avec ses mains ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 08 février 2014 à 12:39
Je viens d’écouter sur RTL Philippe Bilger donner son avis sur « l’affaire du fax en panne ». Si j’ai bien compris, la Cour de cassation a rendu une décision purement juridique qui aboutit malheureusement à la libération d’un homme accusé de meurtre (celui de Claudy Elisor, le 01.01.2011), pour un vice de procédure.
Mais pouvait-elle faire autrement ? Et puis cet homme sera tout de même jugé. Il comparaîtra libre, mais il sera jugé. Le procès est prévu pour le mois de mai.
Cette affaire a le mérite d’attirer l’attention sur la faiblesse des moyens financiers octroyés à la Justice et sur la pesanteur bureaucratique de cette institution. Apparemment, le fax du tribunal de Bobigny était inutilisable depuis trois semaines. Personne n’a osé prendre l’initiative d’acheter des cartouches d’encre, sachant qu’il ne serait jamais remboursé et qu’il se ferait en plus réprimander pour ne pas avoir suivi la procédure.
J’imagine que les avocats de cet homme connaissaient la situation et ont joué habilement (cyniquement ?) sur le fait que, sans réponse sous vingt jours, leur demande de libération serait acceptée. Pourquoi n’ont-ils pas conseillé à leur client d’écrire une lettre manuscrite, confiée à La Poste ? Cela aurait été plus sûr.
Evidemment, c’est au détriment des victimes. Mais qui s’en soucie vraiment ?
Si vous souhaitez transmettre par fax des documents au TGI de Bobigny, veuillez composer le 01.48.95.15.85 !
Rédigé par : moncreiffe | 07 février 2014 à 20:22
Rédigé par : sbriglia@Mary Preud'homme | 07 février 2014 à 15:42
Ah sbriglia, vieil ami, laissez notre Mary, elle si délicieusement Rock'n Roll avec ses balloches qui affleurent sous sa robe de bure*.
Même si on aime beaucoup JDR qui est une des toutes meilleures plumes de ces lieux, on a quand même le droit de le critiquer.
Il le mérite, et au meilleur sens du terme.
AO
*sur Ginette, Yvette avait piscine
Rédigé par : oursivi@sbrig | 07 février 2014 à 17:43
Ô rage ! ô désespoir ! J'ai toujours manqué de vernis mais j'ai mes élégances. Au premier rang desquelles figure la faculté d'aller droit au but, de ne pas mentir effrontément et de ne pas laisser insulter mes amis. Ce qui explique sans doute ma connivence avec la "fripouille" si souvent vilipendée par celui que vous défendez avec une fougue qui fleure la passion amoureuse ! Comme si injurier le président de la France n'était pas du même coup salir la France.
En outre, en dépit de mon âge qui est manifestement (très) inférieur au vôtre, j'ai une excellente mémoire.
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Nota : ne confondez pas insulte et raillerie M. sbriglia, cela n'a rien à voir et vous le savez !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 février 2014 à 17:35
52,5%
Ben voilà cela suffit. Vous avez traité jusqu'à plus soif 52,5% des électeurs comme des demeurés qui avaient très mal voté. Dès le début, dès le lendemain.
Vous avez encore quelques kilomètres de rame devant vous M. Reffait, ça c'est sûr.
Alors bien sûr on vous sait condescendant et respectueux de quelques figures de droite, surtout celles que vous côtoyez personnellement. Pour se dédouaner de toute idéologie, c'est vrai que vous ne méritez pas d’être traité de « petit monsieur ». J’acquiesce.
Le lendemain de la victoire de FH, vous vous en souvenez, j'ai souhaité d'emblée sa réussite. D'emblée j'ai dit que son entourage était son plus grand problème. Je n'avais pas tort. Mais voilà que lui-même s'est mis à faire le zouave en douce.
Moi je préfère un Sarko vulgaire mais cash, à un Hollande cachotier et hypocrite.
Personne n'est obligé de penser comme moi.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 07 février 2014 à 17:03
@Mary Preud'homme
Avoir raison n’est pas de l’outrecuidance et on peut raisonnablement dire que défendre les intérêts de 99% de la population, c’est défendre les intérêts de son pays. On peut aussi considérer que quelqu’un qui à l’évidence n’était là que pour défendre les intérêts des 1% restants (dont vous faites partie, j’imagine, sinon on ne peut pas vous prendre au sérieux), n’était pas indispensable.
N’accablez pas les gens de gauche. Les vrais. Ils souffrent.
Rédigé par : Claude L | 07 février 2014 à 16:21
Rien ne vous autorise, me semble-t-il, Madame, à insulter de la sorte Jean-Dominique Reffait en le traitant avec mépris de "petit monsieur" (sic !)...
Bien que nous soyons d'opinions opposées, j'ai toujours apprécié, comme beaucoup sur ce blog, l'élégance et la finesse des analyses de Jean-Dominique et, souvent, je m'y suis d'ailleurs retrouvé.
Votre invective est déplacée et montre, hélas, que nonobstant l'âge et le sexe, le vernis de la bienséance craque vite.
Rédigé par : sbriglia@Mary Preud'homme | 07 février 2014 à 15:42
@Ludovic
Que cette loi vous révulse, peu importe, c'est la loi de la République.
Mézalor, pour reprendre votre logique, pourquoi par exemple ne pas avoir dans les années 70 non seulement reproché à certaines organisations d'avoir déclaré leur opposition aux « lois de la République » (j'ai mis une majuscule, je suis trop bon...) en matière d'avortement mais encore pourquoi ne pas les avoir poursuivies quand elles se sont vantées de les avoir violées ?
Deux poids, deux mesures ?
la procédure de destitution en France ne vise que le crime de haute trahison
Eh bien, je n'osais pas en parler, mais c'est vous qui mettez la question sur le tapis.
Et elle ne concerne pas uniquement le sieur Hollande, François, son prédécesseur Sarkozy, Nicolas pourrait aussi avoir quelque chose à se reprocher quand nous assistons à la livraison de la France à l'étranger sous diverses formes et pas uniquement dans le domaine de l'économie ou de « l'Europe ».
Mais ceci demanderait à être développé.
Ceci dit, Hollande l'a échappé belle quand son intention de soutenir l'intervention islamiste en Syrie a été annulée par la diplomatie russe : il se serait retrouvé dans la position de quelqu'un qui d'un côté prétendait combattre l'islamisme en Afrique et qui de l'autre aurait été son complice au Proche-Orient...
Dans un message précédent : Lorsque certains d'entre eux, interrogés toujours sous couvert d'anonymat, pour savoir s'ils sont républicains, n'ont pour seule réponse que "nous sommes Français", je m'interroge légitimement sur le caractère prétendument démocratique et citoyen de leurs revendications.
Et alors, où est le problème ?
Quelle est cette manie de nous coller du « républicain » à toutes les sauces jusqu'à l'indigestion ?
En ce qui me concerne, autant je serais prêt à donner ma vie pour la France éternelle - qui dépasse largement le seul cadre étriqué et éphémère « républicain » - autant je trouverais ce geste inadéquat autrement, que ce soit pour la « république » ou pour la SNCF voire pour le Conseil Syndical de mon immeuble.
Par ailleurs, avant de parler de « caractère démocratique », il faudrait commencer par s'assurer que ce caractère s'applique au régime actuel, ce qui n'est pas le cas, la démocratie y étant détournée par des oligarques et par des organisations para-étatiques (presse aux ordres, justice dans certains cas, enseignement orienté, lois réprimant la liberté d'expression, interdiction d'exercer certains métiers pour les opposants, harcèlements, police politique, syndicats faux-nez de partis politiques, milices violentes stipendiées du genre « Antifas » etc, comme sous certains régimes totalitaires).
Rédigé par : Parigoth | 07 février 2014 à 14:56
"Et, à aucun moment, jamais, je n'ai balancé des injures à l'encontre de toute une moitié du paysage politique..."
Rédigé par : Jean-Dominique@ JP Ledun | 07 février 2014 à 12:59
C'est exact, je le porte volontiers à votre crédit et sincérité, mais vous êtes assez fin pour savoir que vous n'en aviez nul besoin, parce que l'air du temps, cette condescendance consubstantielle à la gauche, faisait écho. Il vous suffisait de taper au sommet et l'encre arrosait en-dessous.
Rédigé par : MS | 07 février 2014 à 14:12
Le président Sarkozy selon JD Reffait n'était je cite "qu'un vulgaire voyou qui, avec l'aide de ses complices du Fouquet's avait réussi une OPA sur la France, une fripouille dont il fallait stopper les méfaits en ouvrant les yeux des 52,5 % de citoyens qui l'avaient malencontreusement élu". Un condensé de propos que JDR ne peut nier car ils sont dûment archivés.
Et ce petit monsieur a l'outrecuidance de venir nous soutenir mordicus qu'il agissait uniquement par amour de "son pays" et pour ouvrir les yeux des aveugles de droite, se réservant de décerner des brevets d'honorabilité à quelques-uns afin de donner le change sur ses véritables intentions.
Plus faux derche tu meurs !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 février 2014 à 14:06
JP Ledun, ressortez les archives et dites-moi quand j'ai insulté les gens de droite. Je ne me suis pas privé de dire tout le mal que je pensais de Sarkozy, en louant par ailleurs les mérites d'autres leaders de droite qui auraient fait meilleure figure.
Et, à aucun moment, jamais, je n'ai balancé des injures à l'encontre de toute une moitié du paysage politique telles que ce que je lis aujourd'hui ici, et ailleurs, concernant l'électeur de gauche.
Rédigé par : Jean-Dominique@ JP Ledun | 07 février 2014 à 12:59
Vu, lu, entendu,
"............Mais bon, vous valez mieux que les éructations d'un sylvain..."
Vous voyez bien que vous n'avez rien à craindre : je n'arrive pas à vos chevilles chers maîtres penseurs en science infuse qui, grâce à vos messages éléphantesques soporifiques, rehaussez le niveau de ce blog pollué par ces éructeurs gênants de PMU, de bistrots, de sociétés de boules mais qui malheureusement ont aussi l'outrecuidance et l'audace de voter ! Quel niveau !
Continuez à nous endormir chers spécialistes en noyades de poissons déjà morts !
Rédigé par : sylvain | 07 février 2014 à 09:48
@ Ludovic
"Vous me pardonnerez d'être un croyant laïc, d'être partisan du mariage homosexuel, d'être de gauche, favorable à l'avortement et antiraciste"
Votre mère le sait ?
Non, parce que cela fait quand même beaucoup pour un homme bientôt tout seul.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 07 février 2014 à 09:29
"Rien ne sert de protester dans la rue à l'encontre d'une loi votée et qui est devenue celle de la République. C'est donner un mauvais exemple et à son tour, de la part d'une certaine droite, et donner du grain démocratique à moudre à ses adversaires."
Ah bon, il est antidémocratique de manifester contre une loi votée par le parlement ? Mais alors, puisque toutes les lois, par définition, ont été votées par le parlement, il est antidémocratique de manifester contre une loi quelconque.
Et, puisque le gouvernement est celui de la République, il est également antidémocratique de manifester contre une action du gouvernement.
Conclusion : les seules manifestations conforme à l'esprit démocratique sont celles qui soutiennent l'action parlementaire et gouvernementale.
Philippe Bilger en professeur de civisme...
Rédigé par : Buridan | 07 février 2014 à 08:21
@Parigoth
"Plusieurs, petits et grands.
Il ne veille pas par exemple sur la Constitution (simulacre de mariage, lois « sociétales », liberté d'expression, impositions confiscatoires, atteintes à la sûreté, etc.)."
Je vous tiens pour quelqu'un d'intelligent et comme je vous l'ai plusieurs fois signifié, de très courtois, et je sais l'apprécier.
Mais lorsque vous citez comme manquement à la Constitution, "un simulacre de mariage", en fait une loi adoptée par le Parlement et validée par le Conseil Constitutionnel donc conforme à la Constitution, vous confondez vos convictions personnelles avec l'exercice de la démocratie représentative, telle que définie par la Constitution. Que cette loi vous révulse, peu importe, c'est la loi de la République. Je crois savoir que vous vivez en Espagne, pays qui a adopté une loi similaire en 2005 sans qu'elle ne soit pour l'heure remise en cause par la nouvelle majorité qui pourtant souhaite revenir sur le droit à l'avortement.
Quant à l'imposition en effet très élevée, elle n'est pas anticonstitutionnelle.
Ne jouez pas à l'imbécile que vous n'êtes pas, la procédure de destitution en France ne vise que le crime de haute trahison, ou une défaillance psychiatrique grave (du genre de Deschanel) empêchant le président d'exercer ses fonctions.
Votre presse "alternative" a le mérite d'exister, je n'ai rien contre, mais elle est clairement connotée très à droite, très catholique et très militante (pour être aimable).
Vous me pardonnerez d'être un croyant laïc, d'être partisan du mariage homosexuel, d'être de gauche, favorable à l'avortement et antiraciste
Mais bon, vous valez mieux que les éructations d'un sylvain ou le délire d'un Xavier Nebout, c'est déjà ça.
Rédigé par : Ludovic | 07 février 2014 à 00:14
"Eh bien, Marc Severa, vous m'aviez mal lu du temps de Sarkozy."
Voulez que je vous ressorte les archives ?
Marc a bien raison. Désolé M. Schopenhauer deuxième.
Les jours de colère contre Sarko se comptaient à la brouette mais ça ce n’était pas cracher sur son pays. Juste un homme qui ne plaisait pas à M.Reffait. Sans plus. Vous pensez que le père Hollande ne dégrade pas la fonction. Et je ne parle même pas de ses virées nocturnes sur moto Piaggo qui comme chacun le sait est une bonne marque française.
Hypocrite un jour...
Je vois que votre sport favori, la rame, ne vous lasse pas.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 06 février 2014 à 23:35
Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 06 février 2014 à 13:18
"J'en avais après un homme qui défigurait la France, la démocratie et la droite elle-même pour qui j'ai toujours eu du respect."
........................................
Ce n'est surtout pas Sarkozy qui a défiguré la France, c'est cette gauche vomissive fasciste, stalinienne, qui a fomenté la pire inquisition ad nauseam contre un président élu démocratiquement et qui a plongé le pays dans la boue ; ces socialistes sentent la fange !
Rédigé par : sylvain | 06 février 2014 à 22:51
@Ludovic
Dites-moi donc à quel "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat" François Hollande a-t-il failli ?
Plusieurs, petits et grands.
Il ne veille pas par exemple sur la Constitution (simulacre de mariage, lois « sociétales », liberté d'expression, impositions confiscatoires, atteintes à la sûreté, etc.).
Mais cette fonction est effectivement difficile à assumer dans un système présidentiel où le président est juge et partie.
Rédigé par : Parigoth | 06 février 2014 à 22:12
@Ludovic
Vous pouvez vous gausser de la "Grosse presse aux ordres", la vôtre étant d'une parfaite neutralité et d'une totale impartialité, comme chacun sait.
Ce n'est pas « ma » presse, c'est une presse alternative, qui permet de remettre certaines pendules à l'heure tout en ayant le mérite de l'indépendance puisque non subventionnée comme la Grosse Presse qui ne pourrait plus continuer à exercer ses méfaits sans subventions et sans abonnements de complaisance.
On me force en tant que contribuable à payer pour un « service » plus que contestable que je n'ai pas sollicité !
Est-ce le rôle d'un Etat que de s'occuper de ce genre de choses, sauf bien entendu dans les pays du genre Corée du Nord ?
Par ailleurs, vous vous en sortez par une pirouette, car ce que relate « ma » presse (exposé des avocats) est vérifiable.
Et je ne sais toujours pas quels gens aux juste je suis censé soutenir et ce qu'ils ont fait de mal : ah, c'est vrai, il paraît qu'il y avait aussi des gens de la CGT...
Rédigé par : Parigoth | 06 février 2014 à 22:04
@Parigoth
"Cela ne vous dérange-t-il pas de soutenir un tel régime ?"
Non parce que ceux que vous soutenez sont bien pire, merci de votre lien qui renvoie de clic en clic de Nouvelles de France vers Solidarité Pour Tous d'Anne-Laure Blanc, qui ne cesse de lancer des appels aux dons via paypal, CB ou par chèque, puis Génération Identitaire.
Vous pouvez vous gausser de la "Grosse presse aux ordres", la vôtre étant d'une parfaite neutralité et d'une totale impartialité, comme chacun sait.
Rédigé par : Ludovic | 06 février 2014 à 20:44
"J'en avais après un homme qui défigurait la France, la démocratie et la droite elle-même pour qui j'ai toujours eu du respect."
Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 06 février 2014 à 13:18
Diable, tant de pouvoir en un seul homme !
Et Tchernobyl sans un nuage.
Rédigé par : MS | 06 février 2014 à 20:00
@Parigoth suite
"Les Étasuniens ont demandé et obtenu celle de Nixon, cela a-t-il posé un problème ?"
Nixon n'a pas démissionné à la suite de manifestations populaires contrairement à ce que vous suggérez.
Il faisait l'objet d'une procédure d'impeachment, prévue par la constitution des Etats-Unis, engagée par le comité judiciaire de la Chambre des Représentants le 9 mai 1974 suite aux multiples révélations du scandale du Watergate, il avait perdu tous ses soutiens politiques au sein même de son parti, et a préféré démissionner le 9 août 1974 pour éviter l'humiliation de se voir destitué.
Lorsque 15 000 ou 17 000 manifestants, sans aucun soutien politique, réclament, à l'appel d'un collectif anonyme d'une dizaine de factieux (je persiste), pour certains la démission, pour d'autres la destitution de François Hollande, nous ne sommes plus dans le cadre du fonctionnement normal de la démocratie.
Vous me rétorquerez que la constitution de 1958 en son article 68 permet la destitution d'un président en exercice, le cas ne s'étant jamais présenté, je vous renvoie au texte même de cet article :
"Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.
La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l'autre qui se prononce dans les quinze jours.
La Haute Cour est présidée par le président de l'Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d'un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d'effet immédiat.
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l'assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution."
Dites-moi donc à quel "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat" François Hollande a-t-il failli ?
Rédigé par : Ludovic | 06 février 2014 à 19:34
@ MoA Jacques ETIENNE
Oui Monsieur une loi est républicaine lorsqu'elle a été adoptée par le Parlement, validée par le Conseil constitutionnel et promulguée par le président de la République, c'est comme cela dans nos institutions.
Quant aux lois scélérates de 1942 auxquelles vous faites allusion, je vous rappelle que sous le régime de Vichy, il n'y avait plus de représentation nationale (sans être officiellement dissous, le Parlement était ajourné jusqu'à nouvel ordre) ni d'élections, les partis politiques et les syndicats avaient eux été dissous.
Votre comparaison ne tient pas.
Rédigé par : Ludovic | 06 février 2014 à 18:44
@Ludovic
250 gardes à vue à l'issue de la manifestation pour faits de violence, mais c'est sans doute là l'oeuvre de la police politique.
Vous ne pouvez pas me répondre point par par parce que vous savez que vous ne pourriez parvenir à justifier quoi que ce soit alors vous recourez aux subterfuges de la mauvaise foi, de la caricature et de l'amalgame.
Eh oui, c'est vous qui l'avez écrit : ces gardes à vues sont l’œuvre de la police politique car il faut bien l'appeler par son nom quand elle harcèle des gens qui ont de graves raisons de protester au lieu de pourchasser les délinquants !
Vous trouvez peut-être normal que dès la phase de dispersion, au lieu de laisser libre passage aux gens pour qu'ils puissent rentrer chez eux la police tende une nasse autour du point d'arrivée pour capturer tout ce qui s'y trouve sans distinction ?
Me Antoine Vey, avocat de Loïc Rey, rappelle quelques détails curieux : le procès-verbal de saisine et d’interpellation de son client et de ses co-prévenus est daté du 26 janvier à 18 h 55, alors que leur interpellation elle-même a eu lieu à 19 heures. Aucune date de clôture ne figure sur ce PV. Quant au PV de la garde à vue, c’est un « PV d’ambiance », dont on se demande à juste titre quelle est la valeur juridique. Du côté des forces de l’ordre, pas d’ITT, pas de préjudice réel. Juste un certificat médical pour… des égratignures sur les mains.
« On a le sentiment d’une instrumentalisation de la procédure judiciaire à des fins politiques » déclare Me Vey, tandis que sa consœur, avocate du jeune Louis-Marie, insiste sur l’arbitraire de cette « pêche à la ligne » : pourquoi y a-t-il eu autant d’interpellations et si peu d’éléments à charge – voire aucun ? Et Me Paul Yon, qui défend Aymeric avec sa fougue habituelle, de se demander si les forces de l’ordre ont fait leur travail qui est, justement, le « maintien de l’ordre ». Quand les « gendarmes mobiles sont chargés d’encercler les manifestants pour les disperser », on peut en douter.
http://www.ndf.fr/poing-de-vue/30-01-2014/la-justice-quelle-justice-pour-la-jeunesse-de-france
Cela ne vous dérange-t-il pas de soutenir un tel régime ?
P.S : évitez d'emprunter les transports en commun, on pourrait vous photographier à proximité d'un « factieux ».
Rédigé par : Parigoth | 06 février 2014 à 17:23
"Il faut cesser de se suicider"
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 06 février 2014 à 01:43
Là je ne peux qu'opiner, excellent commentaire.
Marc, tu as raison car JDR avait irrationnel dégoût pour NS1er et qu'il n'hésitait pas à citer plus élogieusement Raffarin l'atroce ou de Villepin le comploteur, preuve de son égarement.
Même si son commentaire du jour est à saluer, on pourrait quand même rappeler à Jean-Dominique qu'il n'a jamais appelé à s'unir, ou à positiver sous Sarkozy, plutôt à lourder à éradiquer à oublier au plus vite.
Et pourtant à tout moment on peut choisir de servir ses contemporains comme son pays.
Qu'on ait voté ou non pour le type qui parade à l'Elysée...
AO
Rédigé par : oursivi@Marc&JDR | 06 février 2014 à 16:55
@Parigoth
Une manifestation appelée par un collectif dont les membres sont tous anonymes, relayé par une soixantaine d'organisations et de groupuscules allant de l'extrême gauche à l'ultra-droite identitaire (Réseaux identités, NCI) en passant par Egalité et Réconciliation et le Printemps français, avec pour seul lien non seulement la démission, mais la destitution du président de la République, oui j'appelle cela des factieux.
Lorsque certains d'entre eux, interrogés toujours sous couvert d'anonymat, pour savoir s'ils sont républicains, n'ont pour seule réponse que "nous sommes Français", je m'interroge légitimement sur le caractère prétendument démocratique et citoyen de leurs revendications.
Mais bien sûr, c'est moi qui suis totalitaire devant tous ces grands démocrates.
Les "bonnets rouges" ainsi que Résistance Républicaine (organisation islamophobe ne supportant pas d'être mêlée aux partisans de Dieudonné considéré comme prosélyte de l'Islam) se sont désolidarisés du collectif.
Des drapeaux vendéens, des croix celtiques, des slogans "les Juifs hors de France", quoi de plus normal.
250 gardes à vue à l'issue de la manifestation pour faits de violence, mais c'est sans doute là l'oeuvre de la police politique.
Rédigé par : Ludovic | 06 février 2014 à 15:45
Monsieur,
J'ai bien du mal à vous suivre dans votre manipulation des syllogismes :
- une loi serait donc républicaine parce qu'elle a été votée, donc puisque républicaine devrait être respectée - donc puisque respectée il faudrait attendre les prochaines échéances électorales pour la contester - etc.
Si je vous ai bien compris des lois scélérates (style lois de 1942) devraient être respectées...
Alain au secours!
Rédigé par : MoA Jacques ETIENNE | 06 février 2014 à 14:59
@Jocelyne
Le défi nous appartient : à chacun de nous de rester lucide et d'agir.
Je pense être en mesure d'assumer raisonnablement mon rôle pour la première partie, mais vous avoue être assez désemparé en ce qui concerne la seconde.
"Surtout, quoiqu'il t'arrive, n'arrête jamais de penser." L. Wittgenstein
J'ai bien essayé d'arrêter, mais ce n'est pas si facile ...
Rédigé par : Vincent Orwell | 06 février 2014 à 14:47
Eh bien, Marc Severa, vous m'aviez mal lu du temps de Sarkozy. Je n'ai jamais, à aucun moment, insulté mes concitoyens de droite, ni la plupart des responsables politiques de droite dont je n'ai hésité à dire toute l'estime que je portais à certains. Jamais je n'ai ni pensé ni écrit à propos des gens de droite ce que je lis ici à propos des gens de gauche. J'en avais après un homme qui défigurait la France, la démocratie et la droite elle-même pour qui j'ai toujours eu du respect.
Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 06 février 2014 à 13:18
@ MS (6/02, 9:37)
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Vous avez raison de faire ce rappel d'une information facilement vérifiable dans les archives du blog.
Hélas, la plupart des gens ont la mémoire courte et ce genre de comportement de bon apôtre hypocrite, prompt à abuser les naïfs ne date pas d'hier.
Pour s'en convaincre, il suffit de se reporter à la célèbre fable de La Fontaine "le Cochet le chat et le souriceau".
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 février 2014 à 12:51
@Tipaza
Parigoth Qui a l’air de beaucoup aimer les zèbres.
En fait, j'aimerais bien avoir autre chose que du zèbre à me mettre sous la dent...
Rédigé par : Parigoth | 06 février 2014 à 12:01
"Plus un magistrat ne se sent respecté dans ce pays, plus un policier non plus" écrivent f. et k. semtob.
Plus plus = moins moins.
Rédigé par : Frank THOMAS | 06 février 2014 à 11:56
@Jean-Dominique Reffait
Votre commentaire pertinent et mesuré apporte un peu d’air frais sur ce blog.
Au-delà du constat accablant, il faut essayer de comprendre pourquoi nous en sommes là.
Il n’est pas possible ici de rentrer dans le détail. Quelques pistes de réflexion quand même.
Il n’était pas possible de sortir de la crise dans laquelle nous continuons de nous enfoncer, en conservant le cadre idéologique du libéralisme. Chaque jour en apporte la preuve. Les inégalités le chômage, la pauvreté augmentent, l’économie se contracte.
Prôner la politique de l’offre dans ce contexte, est suicidaire.
Ce n’est pas un hasard si j’ai mis une petite vidéo d’Emmanuel Todd. En tant qu’historien et anthropologue, il développe des arguments très pertinents pour montrer l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés avec l’Europe et l’euro.
L’opinion publique, petit à petit, prend conscience de la gravité et de l’urgence des problèmes d’énergie-climat. Rien n’est proposé, malgré quelques gesticulations, et le risque augmente, de laisser à nos petits-enfants un monde chaotique.
Dans ce contexte, s’attaquer aux problèmes sociétaux toujours très sensibles, c’est jouer avec le feu. Surtout quand la morale publique s’effrite, que les conflits d’intérêt sont partout et ne choquent plus grand-monde.
On connaît tous cette citation de Camus : « Mal nommer les choses ajoute du malheur au monde ». C’est ainsi qu’on appelle démocratie quelque chose qui y ressemble de moins en moins. On appelle social-démocrate un libéral bon teint. On appelle réformes des régressions.
Les salaires sont un coût, les cotisations des charges. Les bénéficiaires d’une assurance mutualisée, des assistés. Et je ne parle pas de « croissance négative » ou de « rilance » dont on connaît maintenant les résultats.
Sans des propositions crédibles, des grands projets, des perspectives qui pourraient redonner espoir, le climat social va continuer de se détériorer. Et ce n’est pas la méthode Coué du gouvernement qui peut changer les choses.
Des solutions existent. Dans tous les domaines. Porteuses d’espoir et d’avenir. D’avenir durable et solidaire. Qui les cherche, les trouve. Manque pour l’instant la prise de conscience de l’opinion publique. La volonté politique suivra.
Une course contre la montre est engagée. On peut la gagner. Si on la perd, notre civilisation n’y survivra pas.
Rédigé par : Claude L | 06 février 2014 à 11:48
Le "jour de colère" du 26 janvier n'est pas sans rappeler un certain 6 février 1934, il y a 80 ans jour pour jour.
Comme je crois vous l'avoir fait remarquer, vous me semblez être assez influençable par la propagande du Régime.
Quelles sont vos sources d'informations hormis la Grosse Presse aux ordres qui ne sait que déformer la nature réelle des événements ?
Sachez que la majorité des manifestants - à part une minorité de trublions qui n'ont parfois même pas été remarqués -, étaient des gens parfaitement pacifiques ayant formulé une revendication démocratique exemplaire : la démission du sieur Hollande François.
Les Étasuniens ont demandé et obtenu celle de Nixon, cela a-t-il posé un problème ?
Et pourquoi tombez-vous dans le travers que vous dénoncez en employant des termes comme « factieux », « cinglés en tout genre » etc., sans oublier la « haine » rituelle que vous prêtez à de braves gens que vous ne connaissez pas ?
Figurez-vous que des gens de ma famille y ont participé : ils ont agi en Français responsables utilisant cette occasion -tous les autres moyens d'expression leur étant interdits - pour dénoncer le scandale de certaines situations et les drames que vivent nombre de nos compatriotes dans l'indifférence et le mépris des fausses élites.
Êtes-vous totalitaire au point de vouloir empêcher les gens de se plaindre ?
Rédigé par : Parigoth | 06 février 2014 à 11:37
@ Breizmabro
En fait, c’est Jean-Philippe. Mais c’est vrai que pour un militant antiraciste Harlem ça sonne mieux. Ça évoque la misère des ghettos noirs américains et la lutte pour les droits civiques. Sauf que Monsieur Désir a grandi à Paris, est issu des classes moyennes, est devenu député européen et évolue aujourd’hui dans les hautes sphères.
Détail amusant, il a fréquenté l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui a produit quelques-unes de nos plus belles élites. A savoir Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Régis Debray, Luc Chatel, Michèle Alliot-Marie, Chantal Jouanno, Laurent Wauquiez, Michel-Edouard Leclerc, Jean-Louis Borloo, Dominique Sopo, Laurence Ferrari, sans oublier une douzaine de ministres africains.
Rédigé par : moncreiffe | 06 février 2014 à 11:32
@Vincent Orwel
Comme vous le dites, il est préférable, pour ménager nos ulcères, de faire des ronds dans l'eau ; c'est plus sain et plus zen que de lutter contre les moulins à vent.
On sait bien que nous n'avons plus rien à attendre des politiques qui sont tous les mêmes, de quelque bord qu'ils soient, puisqu'ils sont tous programmés à penser d'une certaine façon.
Nous n'avons plus rien à attendre des mondes politique, scientifique ou religieux.
Le défi nous appartient : à chacun de nous de rester lucide et d'agir.
"Surtout, quoiqu'il t'arrive, n'arrête jamais de penser." L. Wittgenstein
Rédigé par : Jocelyne | 06 février 2014 à 11:11
@Jean-Dominique Reffait
Tout à fait d’accord avec vous mais qui souffle sur les braises et manipule l'opinion si ce n'est François Hollande lui-même ?
On ne se refait pas. Des dizaines d'années à opposer dans l'ombre les uns aux autres en se posant comme l'homme de la synthèse, cela laisse des traces.
Sa promesse de pacifier le pays n'était qu'un mensonge de plus.
Rédigé par : polochon | 06 février 2014 à 10:16
@Jean-Paul Ledun | 05 février 2014 à 18:45
"Harlem Désir, que dire ? Il prend Harlem pour une réalité ?"
D'autant que M. Désir ne se prénomme pas "Harlem" mais Jean-Christophe :-D
Il a choisi Harlem comme prénom médiatique parce que ça faisait plus "banlieue", à l'époque de Touche pas à mon pote.
C'était le début de l'hypocrisie.
Rédigé par : Breizmabro | 06 février 2014 à 10:06
La principale difficulté posée par le PS est qu’on doit parler de ses c…..ries sans connaître celle qui est en train de sortir, ni celle qui va sortir quand on aura fini d’en parler.
Pendant ce temps, le pacte de compétitivité part en sucette avant même d’être né par la poursuite inexorable des contraintes sur les entreprises – entre autres trouvailles de Sapin : une menace de sanctions pour celles qui ne feraient pas assez de contrats de génération.
Par ailleurs, Pierre Joxe lance l’idée d’un parquet du travail et les juges rouges font merveille : vous voulez partir avec la galette ? Facile : collez-vous une affiche insultante sur votre placard, et vous prenez acte de votre impossibilité de rester dans l’entreprise. Même s’il n’a pas commis de faute, le patron n’a qu’à payer pour votre licenciement sans cause et de fait. C’est le dernier cri du droit du travail made in France, le top du top.
En même temps, Pinocchio organise des réceptions de charme pour inciter les investisseurs étrangers à ne plus fuir notre pays.
On pourrait penser qu’ils sont fous, mais avant de l’être, ils sont avant tout ceux qui ne peuvent pas et ne veulent pas comprendre qu’on ne crée pas une entreprise commerciale pour créer des emplois, mais pour en tirer bénéfice. Ils sont donc surtout des imbéciles graves, et c’est à masquer leur bêtise, que sert leur folie.
Se faire passer pour fou, fanatique ou idéologue fou pour justifier ses crimes relève de la même démarche, et l’inexprimable sincérité de l’esprit borné en est un dérivé.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 février 2014 à 10:03
"Je refuse de cracher sur mon pays, sous couvert de cracher sur ceux qui le peuplent dans la diversité de leurs choix. Il faut cesser de se suicider."
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 06 février 2014 à 01:43
Certes, et je vous crois nouvellement sincère, parce qu'on aurait aimé vous lire (ou ne pas vous lire) empreint d'une même pondération sous Sarkozy, quand vous en dénonciez, par exemple, la dictature.
Rédigé par : MS | 06 février 2014 à 09:37
Lamentable !
Lundi, le Premier ministre après avoir déjeuné avec le Président annonçait le report de la loi sur la famille. Ce matin, il revient sur cette déclaration.
Ceux qui ont le pouvoir répondent favorablement à ceux qui crient le plus. Du coup, faute de débats sérieux, la loi sur la famille va être bâclée.
Ce n'est plus une démocratie, ce n'est plus une gouvernance puisque ceux qui ont le pouvoir n'ont pas de programme, mais s'adaptent au jour le jour. Permettez-moi l'expression triviale : la France est un foutoir.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 06 février 2014 à 09:32
On se régale ! hier au soir Boris ; ce matin Tipaza !
Rédigé par : calamity jane | 06 février 2014 à 09:31
Pourquoi, après avoir éteint l'incendie de la loi sur la famille, le pouvoir reprend-il la feuille de route sur l'intégration inspirée des rapports qui étaient censés n'être que des documents de travail, avec toutes les polémiques potentielles que cela comporte ? Où est la cohérence de ces alternances de provocation et d'apaisement ?
Rédigé par : Guzet | 06 février 2014 à 08:03
@Parigoth | 05 février 2014 à 18:53
Qui a l’air de beaucoup aimer les zèbres.
Quelques vers de R. Desnos
« Au clair soleil de Barbarie,
Il sort alors de l’écurie
Et va brouter dans la prairie
Les herbes de sorcellerie.
Mais la prison sur son pelage,
A laissé l’ombre du grillage. »
Nous sommes presque en Barbarie, avec des lois qui prétendent régenter notre bonheur en faisant notre malheur.
Rédigé par : Tipaza | 06 février 2014 à 07:07
Le juste équilibre de votre titre ne correspond pas au contenu du billet qui est une charge sur la "stratégie d'effervescence et de trouble" qui ne serait imputable qu'aux seuls socialistes. Je constate pour ma part un durcissement des antagonismes très nuisible au pays et cette effervescence provient de partout et va dans tous les sens.
Manuel Valls ne fait pas mieux que ses prédécesseurs. Il ne fait pas pire. Et il joue la même partition qu'eux : une exacerbation des faux problèmes préférant vaincre facilement Dieudonné que d'affronter la réalité pénible des chiffres de la délinquance et des meurtres marseillais à répétition. Les ministres de la police devraient se taire, ils ne disent jamais rien qui soit vrai.
Pour autant, le climat général en France est désastreux. Les commentaires sur ce blog y sont à l'unisson. La détestation de l'autre est à son comble, portée par les populismes triomphant sur fond de crise économique profonde. Un candidat Front de Gauche prend l'apéro avec l'UMP Yves Guena et il se fait éjecter de la liste municipale qu'il dirigeait : on ne trinque pas avec un ennemi politique. Le président renonce sagement à imposer un nouveau psychodrame au pays avec la loi sur la famille, c'est la trahison de la gauche et une soumission aux réacs. Je lis partout, à droite ou à gauche, une haine de l'opinion contraire facilitée par la réduction à 140 signes de la pensée politique twitterisée.
On déteste ainsi l'idée que l'autre se fait de la France, celui d'en face est cause de son déclin, de sa déchéance morale, gauchos, fachos, tous vomissent la France de l'autre côté. Rajoutons-y une bonne dose d'insultes, de racisme assumé, de volonté hystérique d'en découdre et de terrasser l'adversaire, sans l'ombre d'une énergie pour construire, pour élever ce pays et cette nation. Plutôt le naufrage général que de laisser une chance à ce pays de s'en sortir.
Je refuse. Je refuse de considérer les réacs de la Manif pour tous comme de moins bons français que moi qui ne suis pas d'accord avec eux. Je refuse de ne pas apprécier partout, où qu'elles soient, les bonnes volontés, devenues si rares. Je refuse de cracher sur mon pays, sous couvert de cracher sur ceux qui le peuplent dans la diversité de leurs choix. Il faut cesser de se suicider.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 06 février 2014 à 01:43
Cher Philippe,
Henri Guaino est génial.
« Et que si près du port, contre toute apparence
Un orage si prompt brisât notre espérance ? »
Le Cid.
Il parle vrai.
Sur LCI, ce jour, vous avez présenté des propos très feutrés concernant Dame Taubira.
De la maladresse. Que non, cher Philippe.
De la ruse et que ce soit classique ou non, cela ne change rien à l'affaire.
Vous n'entendez pas que l'arrogance, la manipulation n'ont que trop duré.
Plus un magistrat ne se sent respecté dans ce pays, plus un policier non plus et pour avoir voulu caresser dans le sens du poil journalistes, comédiens, syndicats et toutes corporations, la perte de crédibilité est consommée. Les médias peuvent toujours proposer leur information de propagande, la confusion l'emporte.
Si les autorités ont voulu sortir les moniteurs de ski seniors, pourquoi devons-nous accepter la retraitée Hidalgo ? Que fait le vieux sapin à trafiquer les chiffres du chômage ? C'est pas un orage qu'il faudrait, mais un bon coup de sifflet pour dégager tous ces pions poussiéreux, ces énarques socialistes écervelés qui sont presque tous de la même famille (parrains...).
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 06 février 2014 à 01:23
Bonsoir M.Bilger,
« La colère des imbéciles m'a toujours rempli de tristesse, mais aujourd'hui elle m'épouvanterait plutôt. Le monde entier retentit de cette colère. Que voulez-vous ? Ils ne demandaient pas mieux que de ne rien comprendre, et même ils se mettaient à plusieurs pour ça… »
C'est ce que pouvait écrire Georges Bernanos, pourtant royaliste et catholique pur et dur, dès 1938 (Le Monde.fr).
Le "jour de colère" du 26 janvier n'est pas sans rappeler un certain 6 février 1934, il y a 80 ans jour pour jour.
Bien différente fut certes la manifestation du 2 février, sans haine et sans incident.
Si un dispositif policier important et sans doute disproportionné a pu être déployé dimanche dernier, et si Manuel Valls, dont je ne suis pas un farouche partisan loin s'en faut, a pu s'inquiéter préventivement de risques de dérapages, c'est tout de même parce qu'il y a eu le "jour de colère" une semaine auparavant.
On a certes le droit de manifester en France, mais ce jour-là, ce n'étaient pas des manifestants pacifiques qui ont défilé, pas des revendications démocratiques qui ont été exprimées.
Juste un ramassis de factieux hétéroclites, avec la haine pour seul trait d'union. Des pancartes et slogans tels que "l'Europe pédo-criminelle, sioniste et sataniste", le rejet non content du mariage homosexuel mais des homosexuels eux-mêmes, des Juifs, des journalistes, des franc-maçons, du droit à l'avortement, j'en oublie forcément. Des cinglés en tout genre s'étaient donné rendez-vous.
Rédigé par : Ludovic | 06 février 2014 à 00:51
@ Ribus
Il est totalement coincé voire pendu par les marchés financiers.
Alors il s'agite avec convulsions sur des thèmes dont la haute finance internationale n'a que faire.
La France est un grand corps malade.
L'agonie peut être longue et douloureuse.
@ Boris
Merci ! c'est gargantuesque ! Cela me rappelle les lettres de Rastignac que je lisais il y a bien longtemps dans Valeurs actuelles que mon père recevait.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 février 2014 à 00:27