Nantes en proie à une guérilla. Dans les marges de la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Destructions, dévastations, bris, désordres, mobilier urbain urbain, violences (Le JDD, Le Parisien).
A peu près mille casseurs, ou un peu moins ou un peu plus.
Le maire de Nantes va déposer plainte. Cela ne rassurera pas l'état de droit. Et les citoyens effarés, effondrés. Ce sera purement symbolique. Autre nom de la fermeté socialiste.
Mais, après tout, pour ce pouvoir central ou municipal, ils n'étaient pas si dangereux que cela.
On ne les soupçonnait pas de racisme ou d'antisémitisme. Quoique !
Ils n'appartenaient pas à l'extrême droite, à des groupes identitaires. Quoique ! C'était la bonne vieille fureur ennoblie par contagion grâce à l'idéologie voisine et si proche.
Ils n'étaient pas hostiles au mariage pour tous et se gardaient bien d'afficher le moindre catholicisme. Aucune circonstance aggravante donc !
Le Qatar ne les avait pas subventionnés comme avec le PSG, place du Trocadéro.
Ils n'assistaient peut-être pas aux spectacles de Dieudonné. Quoique !
Je n'ai pas entendu le président de la République réclamer d'un ton martial rigueur et sévérité comme hier au sujet de paroles dévoyées. Toujours deux poids deux mesures. Le moralisme ostensible est unilatéral. On aimerait bien que tout soit poursuivi à sa juste aune, à son équitable mesure.
Le ministre de l'Intérieur a dénoncé, c'est vrai, l'ultra-gauche et cette guérilla urbaine. Cela n'a aucun effet mais c'est moins triomphaliste que lors de l'épisode interminable qui a ridiculisé la conception qu'a la France de la liberté d'expression et de la Justice. A l'évidence, il est plus difficile, et moins rentable, de se battre contre l'intolérable d'hier qu'à l'égard des formes odieuses de la pensée, de la parole et du rire.
Pourtant l'image de la France est infiniment plus souillée par ce qui s'est passé à Nantes que par tout ce qu'on a gonflé démesurément pour faire croire que notre pays était raciste ou antisémite.
Mais c'était de l'ultra-gauche. On n'y touche qu'avec prudence : on pourrait prendre des coups physiques et politiques.
On a cassé sur Nantes et j'ai plus honte, comme Français, aujourd'hui qu'hier.
@ Michel Michemiche | 25 février 2014 à 13:07
Il circule un tweet, Monsieur Michel, d'une députée socialiste se déclarant favorable à toutes sortes d'unions et même à l'inceste.
Tout est amour à gauche, c'est bien connu.
Allez encore un effort.
Il vous reste à considérer les enfants comme du matériel à urbanités.
Je brûle ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 26 février 2014 à 08:08
Pendant la manifestation de samedi, à Nantes, environ mille casseurs ont causé des dégâts significatifs. Il semble qu'il y ait eu quatre comparutions en flagrant délit qui ont donné lieu à deux relaxes, une peine d'amende avec sursis et une peine d'emprisonnement non assortie de mandat de dépôt.
Si ce n'est pas du laxisme, cela y ressemble fortement. Les militants d'extrême gauche auraient tort de se gêner puisqu'ils estiment que le gouvernement a ajourné le projet de loi sur (la destruction de) la famille suite à une manifestation de masse. Alors, ils espèrent que le Premier ministre va retirer son projet d'aéroport international.
Pendant ce temps, les vagues fluent et refluent sur les plages de l'océan, les grains de sable s'entrechoquent, la nuit est tombée. Faites de beaux rêves messieurs les casseurs, plus dur sera le réveil.
Rédigé par : vamonos | 25 février 2014 à 21:53
@Michel Michemiche
Les militants d'extrême gauche manifestent contre des décisions et projets politiques, sans haine contre des catégories de personnes.
Pour entrer dans votre dialectique accusatrice, on dira que les militants d'extrême droite peuvent aussi pour certains se mobiliser contre les projets politiques, par exemple le mariage pour tous.
Monsieur Michemiche donne des leçons de républicanisme. Cela fait peur.
Rédigé par : anne-marie marson | 25 février 2014 à 16:23
Marrant comme les grands dénonciateurs du relativisme lorsqu'il est utilisé par les "droit-de-l'hommistes" sont prompts à user de la même antienne lorsque cela les arrange.
Les militants d'extrême droite manifestent contre d'autres gens. Homos, juifs, immigrés, "gauchistes", la cible de leur colère est l'Autre.
Les militants d'extrême gauche manifestent contre des décisions et projets politiques, sans haine contre des catégories de personnes.
Les deux camps sont ils indiscernables ? Leur dangerosité en terme sociétal est-elle la même ? N'y voyez-vous pas une sérieuse nuance à même d'expliquer une différence de traitement par les autorités ?
On est républicain ou on ne l'est pas, M. Bilger...
Rédigé par : Michel Michemiche | 25 février 2014 à 13:07
Après avoir regardé les vidéos disponibles (dont celle de l'Agence Info Libre), j'estime les Blackbloc à une vingtaine d'individus et les voyous à cent. Il me manque 880 casseurs dénombrés par les services spécialisés de la Place Beauvau.
Ce qui pose problème sur l'inefficacité du dispositif préfectoral réputé avoir mobilisé un millier de fonctionnaires. Voulait-on grossir le danger pour minorer l'échec ? Ou bien fallait-il à tout prix salir l'opposition à NDDL.
A cet égard je me permets de renvoyer à la lettre ouverte du conseiller général de Loire-Atlantique Françoise Verchère sur Presse-Océan :
http://www.presseocean.fr/actualite/manif-anti-nddl-francoise-verchere-fg-ecrit-ses-doutes-a-manuel-valls-24-02-2014-98084
Rédigé par : Catoneo | 25 février 2014 à 09:01
Je ne suis pas tellement étonné que l'"on" ait cassé sur Nantes.
A Nantes en visite, j'ai été choqué par l'emphase présentée par le mobilier urbain.
Cette ville a été montrée en exemple pour l'aménagement conséquent et contemporain de la déambulation comme elle se doit entre 300 000...
Cette ville respire la spéculation urbaine menée d'opérations privatives, et par son affiche publique, faite de peintures de guerre déguisées en aménagements divers, "zebras" plein les routes comme si cela pouvait être aussi beau que sur des visages humains, "zebras" plein les trottoirs alloués aux coercitions présentables pour assurances, manifeste la redondance publique.
(Une de mes filles cependant se plaignait des cafards omniprésents dans tous logements étudiants)
Ce n'est pas normal qu'à Marseille, la complexité de l'urbanisme préserve les aménagements urbains mais pas quelques jeunes, tandis que Nantes, port aussi, révèle le contraire...
Rédigé par : zenblabla | 24 février 2014 à 22:11
http://www.reporterre.net/spip.php?article5460
Rédigé par : Claude L | 24 février 2014 à 19:12
@Ludovic
Pour le reste, attendons le procès, vous voulez bien ?
Je n'ai rien contre, en espérant qu'il sera mené par des magistrats impartiaux de préférence non syndiqués...
Ceci dit, c'est à Manolito que vous auriez dû faire cette remarque en premier, lui qui a tenté de nous rejouer le coup de Carpentras avant même de savoir de quoi il en retournait.
La remarque s'applique aussi aux moutons du Système qui se sont empressés de hurler avec les loups.
Pour le poing levé, je ne faisais pas spécifiquement allusion à l'emblème du PS, mais à la manie qu'ont certains membres de la gauche de chanter certains chants révolutionnaires aux paroles contestables (euphémisme) le poing fermé brandi en l'air.
Je pense par exemple à une dame présidentiable cacique du PS qui a été photographiée en cette fâcheuse posture...
Enfin, je maintiens que la violence a été mise sur le terrain politique de façon institutionnelle par la gauche après une époque où il n'existait ni gauche ni droite mais que des gens normaux.
La « droite » n'existe que parce que la gauche en a décidé ainsi, en ayant montré du doigt des gens qui ne pensaient pas comme elle et qu'elle a depuis traité à leur corps défendant comme des adversaires.
Rédigé par : Parigoth | 24 février 2014 à 16:04
@Wil
En Italie, la femme de ménage d'un musée jette une installation d'art à la poubelle en pensant faire son travail.
Ce geste prouve d'une part qu'il ne faut pas désespérer de l'humanité et d'autre part que les femmes de ménage italiennes (à ne pas confondre avec nos techniciennes de surface) disposent d'un goût artistique très sûr, en proportion avec leur conscience professionnelle.
Notre ministre de la Kulture devrait embaucher des femmes de ménage italiennes pour lui prodiguer des conseils éclairés...
Rédigé par : Parigoth | 24 février 2014 à 13:01
@Parigoth
La violence n'est pas plus inhérente à la gauche qu'à la droite, c'est absurde, elle procède de l'extrémisme.
Votre allusion au logo du parti socialiste, le poing et la rose, rose que vous omettez systématiquement est tout aussi aberrante.
Vous trouverez sur internet des critiques sur la signification de tous les logos des partis politiques. En l'occurrence le poing n'est pas levé comme vous l'indiquez, et l'idée des concepteurs en 1970 était semble-t-il de lier la fermeté des convictions, peut-être un rappel des luttes ouvrières, et l'espoir avec la rose.
Vous trouverez d'autres explications possibles, à ce jeu-là on peut débattre longtemps.
Le logo du F.N., une flamme tricolore, voudrait-il signifier que ce parti projette de mettre le feu à la France ?
Tout cela est ridicule et ne tient pas lieu d'arguments.
Vous évoquez l'affaire Méric, en cours d'instruction, au passage. Les Antifas sont un groupe violent certes, leurs adversaires le sont tout autant. Pour ce que l'on en sait, c'est une rixe de rue entre militants extrémistes qui a mal tourné avec à la clef un homicide involontaire.
Les skinheads ne sont pas des anges non plus.
Pour le reste, attendons le procès, vous voulez bien ?
Rédigé par : Ludovic | 24 février 2014 à 12:31
Valls dissout deux groupuscules d'extrême droite qui n'ont jamais rien cassé, même pas trois pattes à un canard...
Mais silence radio au sujet de ces anarcho-gauchistes électeurs de gauche qui en sont au troisième ou quatrième centre-ville saccagé en un mois (Rennes, Toulouse, Nantes, Lyon...)
Ouf ! bientôt les élections !
Rédigé par : sylvain | 24 février 2014 à 11:41
"Oui, nous passerons nos vacances à Nantes s'il le faut" écrit semtob.
Non ! Pas ça ! Qui vous oblige à un sacrifice aussi dur ?
Rédigé par : FrankTHOMAS | 24 février 2014 à 11:28
Deux poids deux mesures : l'avis d'un spécialiste
Après le saccage de Nantes, Hugues Moutouh ancien conseiller spécial du ministère de l'Intérieur, s'interroge sur le faible nombre d'interpellations. (...) Il est évident qu'à la différence des manifestations contre le mariage homosexuel, les forces de l'ordre n'ont pas reçu de consignes particulières pour faire du zèle, interpeller les opposants afin de les déferrer à la justice. À Nantes, on s'est contenté de gérer le maintien de l'ordre public, sans chercher à judiciariser les événements. C'est vraiment regrettable. Cela étant, il est plus simple de mettre la main sur des jeunes bourgeois de province qui manifestent paisiblement que sur des militants anarchistes expérimentés, rompus aux techniques de la guérilla urbaine. http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/02/24/31001-20140224ARTFIG00075-guerilla-a-nantes-pourquoi-si-peu-d-interpellations.php @a mon avis
A l'attention de @Parigoth |( 23 février 2014 à 19:18) qui ignore l'existence du terme "racisme" dans la langue française (il est toujours utile de vérifier avant d'affirmer !).
Extrait du "Nouveau Littré 2007"
Je ne suis pas parfait et je ne sais pas tout, aussi j'accepte volontiers de me voir corriger quand il m'arrive de me tromper.
Mais vous auriez dû vous-même relire ce que j'ai écrit avant de réagir, car à la fin des années 80 (pas en 2007) quand les lois contre le « racisme » ont été promulguées ce terme ne figurait pas alors au dictionnaire de l'Académie (le seul considéré comme valable en ce qui concerne la définition des termes employés en français).
J'ignore si c'est en partie dû à mon insistance à relever ce fait à diverses occasions, mais il semblerait qu'une définition du « racisme » (reprenant manifestement celle de dictionnaires « commerciaux » et non issue de la réflexion des Habits Verts) ait été ajoutée en catastrophe au dictionnaire en ligne de l'Académie.
Mais quand Michel Rocard a débuté son discours à l'Assemblée par « Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit » (ce qui est une forme de passe-passe rhétorique permettant de transformer tout et n'importe quoi en délit sur ce modèle, on pourrait alors proclamer un jour « le bouddhisme n'est pas une opinion, c'est un délit ») il ne nous a pas dit en quoi consistait précisément pour lui le « racisme » au sens juridique, avec ses limites.
De même, que condamne-t-on dans le « racisme », la théorie visant à distinguer les « races » ou bien l'hostilité manifestée à l'encontre de personnes différentes, sur des critères élargis ?
Et en quoi par exemple la citation d'expressions anodines de la langue française sont-elles désormais parfois passibles de poursuites pour « racisme » si on a le malheur d'y recourir machinalement sans penser à mal ?
Rédigé par : Parigoth | 24 février 2014 à 11:26
Sans rapport avec le sujet mais ça vaut le détour, je crois. Histoire de rire un peu.
"En Italie, la femme de ménage d'un musée jette une installation d'art à la poubelle en pensant faire son travail.
«Je ne me suis rendue compte de rien», explique-t-elle, loquace, à La Repubblica. «Je suis allée ouvrir la salle, j’ai vu tout ce foutoir par terre, les cartons, les bouteilles de verre au-dessus ses cartons, un vrai bordel. Alors j’ai pris les cartons, les bouteilles, j’ai tout mis dehors».
Et puis elle est allée jeter le tout."
http://www.slate.fr/culture/83771/italie-femme-menage-musee-installation-poubelle
Rédigé par : Wil | 24 février 2014 à 10:57
J'ai 70 ans mais en 1965 et 1968, nous étions dans les rues, à défaire des pavés, pour lancer sur les CRS. Mais qui gardaient l'évêque de Nantes en 65, qui voulait traverser le pont où nous étions des milliers alors, que voulez-vous qu'il se passe ? Et bien rien... on a sorti le curé de sa voiture, sorti la voiture du pont et l'évêque a été "obligé" de marcher dans la manif !! Le journal du jour a parlé de massacre... Bof...
Rédigé par : jcé | 24 février 2014 à 10:50
Nous avons depuis que P. Bilger a quitté le bateau Hollande, une sentinelle de la LICRA ou autre, et qui nous dit évidemment ici que notre hôte contribue à banaliser le racisme, voire à le nier !
Rédigé par : Xavier NEBOUT@Marc Ghinsberg | 24 février 2014 à 10:42
@ Jean le Cauchois
Je persiste à dire que l’évolution des sols en France est catastrophique.
Les solutions existent. Loin d’être un retour en arrière, elles s’appuient sur des connaissances pointues et des techniques modernes.
Personne n’est mieux à même d’expliquer tout ça que Lydia et Claude Bourguignon.
http://www.youtube.com/watch?v=Yq4GIMnxgKs
.
Rédigé par : Claude L | 24 février 2014 à 10:35
@Jean-Dominique Reffait
"un socialiste bon teint déteste mille fois plus un radical trotskyste qu'une mère de famille catho-réac".
C'est faux, et cela relève même de la mauvaise foi.
Un socialiste déteste un gauchiste violent parce qu'il porte atteinte à la légitimité de sa pensée, mais il hait le catho-réac parce qu'il lui révèle sa culpabilité de la trahison de son âme.
Les socialistes ont réactivé la loi des suspects de 1793, et cette loi relève de cette même haine.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 février 2014 à 10:18
"Mais c'était de l'ultra-gauche. On n'y touche qu'avec prudence : on pourrait prendre des coups physiques et politiques."
Avec prudence, non pas parce qu'il s'agit de l'ultra-gauche et assimilée, mais pour une simple question de passé / présent / futur.
Les participants de la Manif pour tous et assimilés manifestaient suite à une loi déjà votée, le mariage pour tous, et ses conséquences éventuelles, les PMA et GPA qui ne figuraient même pas dans le projet de la loi famille. Ce sont des combattants d'arrière-garde contre une loi déjà passée et des conséquences légales inexistantes.
A Nantes, les manifestants luttent contre un projet futur, non encore réalisé, dont la nécessité est discutable, or, pour avancer sur ce dossier, le gouvernement a quand même besoin d'un minimum de consensus. C'est pour obtenir ce minimum que sa réaction est si tempérée, qu'il essaie de ménager la chèvre et le chou, ce qui échouera, bien entendu.
Quant à la honte, séparons bien deux choses, le peuple et ses politiques. Je n'ai pas honte de faire partie du peuple français. En revanche, j'ai honte des gouvernants, et cela ne date pas de Nantes.
Rédigé par : Camille | 24 février 2014 à 10:14
Un billet lucide, expression d’une vérité tellement évidente qu’elle va vous attirer l’ire de ceux qui nient la réalité et veulent refaire le monde à leur image avec le chaos, la laideur, l’ignorance et la mauvaise foi comme nouveaux cavaliers de l’Apocalypse socialiste.
Ils commencent à se manifester déjà plus nombreux comme intervenants sur le blog.
En particulier un certain Hubert Huertas.
Fidèle auditeur des matins de France Culture, je retrouvais tous les jours à 7h15, un éditorialiste portant ce nom. Une chronique intelligente, d’une certaine mauvaise foi de gauche (mais cela fait le charme de FC) et d’un certain humour, selon les jours.
Cette personne n’est plus sur FC depuis fin 2013, et je ne retrouve pas dans le commentaire d’une platitude, d’une mauvaise foi sans humour, et disons-le d’une « nullitude » totale, ce qui faisait l’intérêt du Hubert Huertas de FC.
Est-ce le même individu, et faisait-il rédiger ses chroniques par un nègre ??
Rédigé par : Tipaza | 24 février 2014 à 09:30
@hameau dans les nuages & Zyeuteur amusé.
Merci pour ces précisions, je retiens que dans les deux cas que vous décrivez chacun, il y a eu internement psychiatrique.
Rédigé par : Savonarole | 24 février 2014 à 06:20
Cher Philippe,
Il pleut sur Nantes et la disparition des bocages, de la faune, de la flore rend mon coeur chagrin.
Cher Philippe, des "pensants" qui veulent faire plier la nature il n'y en a que trop.
70% des Français pensent que l'aéroport de Nantes situé dans une zone inondable est un crime contre la nature et ils ont raison.
Cet aéroport ne verra jamais le jour et ceux qui pensent que la guerre de Nantes n'aura pas lieu ne connaissent pas l'histoire.
Le gouvernement devra céder ou partir car la solidarité et l'union de toutes les générations se retrouvera à Nantes.
Oui, nous passerons nos vacances à Nantes s'il le faut pour empêcher le bétonnage et le goudronnage qui ne sont pas encore les mamelles de la France.
La terre et l'eau sont à ce jour les ressources et le bien des générations d'aujourd'hui et de demain.
Les promoteurs sont les nuisibles de notre planète et des chantiers de rénovation et de réhabilitation peuvent et doivent créer de l'emploi et sauvegarder l'environnement.
Que le gouvernement se détrompe, ce ne sont pas des extrémistes qui s'opposent à la destruction de la nature mais une grande majorité de français de droite, de gauche et du centre et qu'ils se le disent.
Le temps où trois ou quatre bedonnants décident du destin d'une région est fini. Une prise de conscience est née et la nature est notre meilleure alliée.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 24 février 2014 à 01:12
A l'attention de @Parigoth |( 23 février 2014 à 19:18) qui ignore l'existence du terme "racisme" dans la langue française (il est toujours utile de vérifier avant d'affirmer !).
Extrait du "Nouveau Littré 2007"

Étymologie : race
RACISME, n. m.
♦ Théorie qui établit la supériorité d'une race sur une autre.
♦ Hostilité forte envers une catégorie de personnes. Racisme envers les homosexuels.
Rédigé par : A mon avis | 24 février 2014 à 00:13
Deux poids deux mesures même dans les commentaires, d'un côté des anarcho-écolo-trotskistes, souvent décrits comme black bloc, bref des amateurs de baston de gauche et qui ont fait une démonstration de combats de rue, en profitant de la passivité de la police, de l'autre des gens bien propres sur eux qui n'ont rien cassé, si ce n'est quelques jets de canettes de manifestants encagés dix minutes après la fin de la manifestation !
D'un côté, un ministre très discret, de l'autre un ministre qui crie à la résurgence des ligues factieuses des années 30, d'un côté 14 arrestations, de l'autre 262, d'un côté des millions d'euros de dégâts (qui seront intégralement indemnisés par la Princesse, CAD notre bourse de cochons de contribuables), de l'autre zéro euro de dégâts !!
Je crois que monsieur le ministre se moque du bon sens du peuple, peut-être pense-t-il qu'il pourra le tromper une fois de plus !!
Rédigé par : Magnon | 24 février 2014 à 00:03
@Hubert Huertas
Votre commentaire est hallucinant de mauvaise foi !
Rédigé par : adamastor | 23 février 2014 à 23:41
@Savonarole
Je suis pour ainsi dire voisin de la vallée d’Aspe où s’est construit le tunnel du Somport.
Je connais assez bien la vallée. Ce projet d’axe routier international est une hérésie. Déjà près d’un millier de camions par jour l’emprunte.
Mon pseudo vient du titre d’un livre avec de très belles images de ce lieu et de la vie paysanne qui y subsiste, "Le hameau au pied des nuages".
Figurez-vous que par endroits la largeur doit avoisiner les150 m coincés entre deux falaises abruptes avec le fort du Portalet où fut emprisonné le maréchal Pétain. Et dans ces 150 m se trouvent la route, la voie ferré et le gave d’Aspe.
http://www.dreamereb.net/tunnel_somport_vallee_d_aspe_trajet_pour_ravitaillement.JPG
On est loin des vallées alpines ouvertes.
Monsieur Pétetin dit l’Indien à cause de la plume de vautour dont il parait sa tignasse a desservi sa cause qui trouvait un certain écho au fil du temps. Hélas comme à Nantes sont venus s‘agglomérer toutes sortes d’individus marginaux refusant plus le travail que le progrès. Tout ce petit monde s’agglutinant dans une ancienne gare SNCF désaffectée baptisée la goutte d’eau. Le cannabis et l’alcool ont fait le reste.
Comme partout en France, en Béarn de nombreux villages dont le mien sont totalement défigurés par des constructions de masse délirantes de villas complètement anachroniques et de tous styles alors que l’habitat traditionnel se dégrade et n’est pas réhabilité. C’est aussi un gâchis monstrueux de terres agricoles agronomiquement les meilleures car les plus proches du village.
Pour la petite histoire, notre maire réélu depuis Mathusalem ne paye pas un euro d’impôt au titre de la taxe foncière et habite à 50 km… au fin fond de la vallée d’Aspe.
Sinon pour deux autres intervenants faisant le parallèle entre le saccage de Nantes et les manifestations contre le mariage pour tous, je ne dirai qu’un seul mot : foutaise.
Ou plutôt trois : foutaise et mauvaise foi.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 23 février 2014 à 23:29
La France est ingérable.
L’esprit de responsabilité de la communauté nationale n'existe plus depuis bien trop longtemps déjà. C'est chacun pour soi, chacun pour son bout de terrain.
"Les droits acquis" nous ont mis dedans. Il n'y a pas de retour possible.
Cassez-vous ! vite !
Quand vous voyez toutes ces populations de "Rendez-vous en terre inconnue" (à l'instant Gilbert Montagné dans la chaîne himalayenne) vous vous dites - je me le dis à chaque fois - eux ils ont tout compris, nous, nous avons tout faux !
M. Valls impressionnant dans son numéro de castagnettes : « Les casseurs viennent aussi en partie de l’étranger » (France 2).
Ce n’est pas du racisme cela ?
Il n’aime plus les étrangers M. Valls ?
Silence radio sur la presse de gauche.
Enfin, sur la presse quoi.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 23 février 2014 à 22:41
Au cas où ses commentateurs-détracteurs ne l'auraient pas bien compris - j'hésite entre la mauvaise foi et la balourdise - Philippe Bilger, dans ce billet, n'oppose nullement les bonnes aux mauvaises manifestations.
Ce qu'il dit est infiniment plus juste et plus exact : il fustige la différence de traitement médiatique de ces événements par le pouvoir en place.
Dur, cassant et menaçant avec les manifestants de Paris, amphigourique, embarrassé et réservé avec ceux de Nantes.
C'est d'autant plus remarquable qu'à Nantes le gouvernement et son chef ont beaucoup plus à perdre.
Il faudrait que certains s'habituent à lire ce qui est écrit et non ce qu'ils souhaitent qui soit écrit.
Rédigé par : FrankTHOMAS | 23 février 2014 à 21:46
Hormis le fait que je suis également contre ce projet absurde de nouvel aéroport, je suis entièrement d'accord avec l'essence de votre billet.
Il n'aura échappé à personne que notre ministre de nulle part ne fronce les sourcils que devant les manifestations légitimes et pacifiques.
Rédigé par : fredi maque | 23 février 2014 à 21:10
Quel courage ce billet ! A lire certains la manif pour tous fut un cortège de violences tandis qu'il ne se serait rien passé à Nantes, la preuve on n'a arrêté personne.
Rédigé par : Perplexe-gb | 23 février 2014 à 20:52
Monsieur Bilger, vous déclarez en conclusion :
"On a cassé sur Nantes et j'ai plus honte, comme Français, aujourd'hui qu'hier."
Doit-on comprendre par "hier" que les casseurs de "l'ultra gauche" de Nantes comme vous les désignez (est-on bien certain de la véritable idéologie de ces casseurs ?) vous inspirent davantage de honte que les casseurs (parfaitement identifiés) d'extrême droite des récentes manifs parisiennes ? Ou bien que les saccages par les bonnets rouges ?
La France serait-elle plus souillée par de la casse à l'occasion de la manif de Nantes à revendication écologiste, que par de la casse à caractère raciste et antisémite, comme le laisse croire la fin de votre billet ? C'est du moins comme cela que je le comprends.
Vous avez la honte bien sélective !
Aucun acte de vandalisme n'est excusable.
Ne serait-ce pas plutôt cette étonnante gradation de la honte qui serait honteuse ?
Rédigé par : A mon avis | 23 février 2014 à 20:05
Pour Savonarole sur l'incendie de la cour d'appel de Rennes : une fusée tirée par un marin-pêcheur breton a allumé une vénérable charpente historique due aux charpentiers de marine de Saint-Malo, une perte patrimoniale inestimable... Mais les pêcheurs bretons n'ont pas été inquiétés car ils savent se faire respecter par la force s'il le faut et toute la population aurait été avec eux... Ce qu'il faut faire savoir c'est que le factotum-concierge du bâtiment historique a servi de lampiste pour dédouaner le vrai responsable hiérarchique... Interrogé, le factotum a persisté à affirmer la vérité c'est-à-dire qu'il avait alerté de longue date ce seigneur-président sur la non-fiabilité du système d'alerte-incendie (dont les fréquents déclenchements intempestifs auraient dû déterminer leur remplacement)... bilan qui glace d'effroi : ce manant a été purement et simplement interné d'office en "psychiatrie"...
Pour Achille sur l'apogée politicienne des soixante-huitards : oui, l'acharnement obsessionnel que l'on voit depuis bientôt deux ans dans le registre du "démolitionnisme" cher à Foucault-Deleuze-Guattari-Derrida-Barthes est un angoissant effet générationnel. Si les gourous étaient plutôt nés entre 35 et 45 (confer l'étude de Hamon-Rotman "Génération"), actuellement le gros des troupes aux manettes sont les vingt classes d'âge du baby-boom nées de 45 à 65 et donc âgées de 48 à 68 ans à ce jour. Ils sont hantés par divers fantasmes pervers, notamment d'en finir avec la transmission ("Nous sommes irrésistibles", Jacqueline Rémy). Ils sont prêts à semer l'épouvante parmi les gens ordinaires. Ils rêvent d'achever symboliquement la génération de leurs pères et mères qu'ils ont tant haïe comme de sales enfants gâtés, notamment par l'euthanasie "pour tous". Et simultanément ils veulent bénéficier pour leurs rentes d'une inflation nulle quitte à obérer cruellement l'avenir de leurs non-héritiers. Il y a du Chronos mythique chez ces gens-là : pourra-t-on faire l'économie de leur liquidation pure et simple ?
Pour Hubert Huertas qui a tapé
"c'est aux furieux de la manif pour tous qu'il a donné raison, en retirant sa loi" :
mais où avez-vous vu que la loi inscrivant le "mariage" ANTI SEXUEL n'a pas été votée ??
Quel type d'herbe cultivez-vous dans vos HUERTAS ?
Rédigé par : Zyeuteur amusé (ter) | 23 février 2014 à 20:00
Le problème est qu'il y a encore parmi nous des individus qui croient que l'écologie est en option, qu'on peut vivre sans s'en préoccuper comme lorsqu'elle est née, dans les années 70.
C'est dire qu'il y a encore sur cette planète des individus dont la conscience ne dépasse pas l'exigence de leurs futilités, des individus dont la réflexion est primitive au même titre que l'est celle d'enfants qui se croient encore immortels.
Autrement dit des individus immatures qui ont un puissant narcissisme prédateur et destructeur. Ne dit-on pas "Après moi, le déluge" pour évoquer ce genre de garnements rayonnants de bêtise dans l'enfance, de supériorité phallique lorsqu'ils grandissent puis qui se répandent en insultes ou en incontinences verbales n'ayant d'autre objectif que de se rassurer de leurs propres égarements égoïstes.
De partout les catastrophes mobilisent les consciences mais aussi longtemps que ces individus frustes, ces mickeys, ne seront pas touchés eux-mêmes dans leurs chairs ils ne pourront acquérir le respect des autres par l'empathie qu'elles suscitent.
Qu'il est doux de se sentir humain !
Rédigé par : pibeste | 23 février 2014 à 19:58
Vous me voyez fort marri de l’évolution des actuels partis politiques – dont, hélas, celui à qui il m’arrive de donner des sous… J’imagine que c’est inévitable.
En tout cas, à l’approche du centenaire de l’attentat de Sarajevo, je me sens toujours plus proche des positions de ce grand libertaire de soldat Chvéïk, qui datent précisément de 1914.
« Et il cita à Chvéïk toute une série de crimes, commençant par la haute trahison et finissant par la lèse-majesté et les outrages envers les membres de la maison impériale. Au milieu de la série brillait l’apologie de l’assassinat de l’archiduc Ferdinand, accompagnée d’autres crimes de même catégorie, tel le trouble apporté à la paix publique…
– Qu’est-ce que vous en dites ? questionna triomphalement le monsieur aux traits de cruauté bestiale.
– Je reconnais tout, moi. Il faut de la sévérité. Sans elle on n’irait pas loin. C’est comme quand je faisais mon service militaire...
– Votre gueule ! s’écria le conseiller de police ; vous parlerez quand on vous dira de parler. Compris ?
– Bien sûr que je comprends, dit Chvéïk, je vous déclare avec obéissance que je vous comprends parfaitement et que, dans toutes les questions qu’il vous plaira de me poser, je saurai parfaitement où j’en suis.
– Quels sont les gens que vous fréquentez habituellement ?
– Ma logeuse.
– Et dans les milieux politiques vous ne connaissez personne ?
– Si, j’achète tous les jours l’édition du soir de La Politique Nationale qu’on appelle La Petite Chienne, et elle me met au courant de tous les événements politiques.
– Foutez-moi le camp, lui cria l’homme aux yeux de bête cruelle ! ».
Bon ! Mais pour finir sur une note plus joyeuse, je viens de retrouver, non sans mal, l’exact équivalent de l’actuel président de la République…
http://www.youtube.com/watch?v=4QOWIDZH9AQ
Rédigé par : Boris | 23 février 2014 à 19:40
Oh la la, Philippe, quels amalgames croisés ! D'un côté, il y a des paroles, de l'autre des violences physiques. On ne répond évidemment pas de la même façon. Sur le terrain de la parole, la parole raciste en l'occurrence, on répond par la parole, et ça s'entend certes plus dans les médias. Sur le terrain de la violence urbaine, on répond par des fumigènes, des matraques et des canons à eau. Ce ne sont pas les mêmes arguments ! Pourquoi y voir deux poids deux mesures alors qu'il est évident que ces contestations sont dirigées contre le gouvernement sans nuance.
L'ultra-gauche, je ne sais pas ce que c'est. Je relève seulement qu'à Nantes, nombreux furent les vrais manifestants qui ont tenté de s'opposer au saccage des vitrines. Certains casseurs de vitrine avaient de bien belles gueules de commandos entraînés, repoussant les manifestants outrés avec autorité, sans prononcer une parole, habillés de noir sans signe distinctif et semblant appartenir à une organisation bien disciplinée. En clair, des personnes chargées de salir la manifestation, de la rendre impopulaire, de faire de la provocation. A qui profite ce genre d'agissements si ce n'est à ceux qui veulent imposer un projet d'aéroport dont personne ne veut ?
Car l'analyse rapide des images nombreuses disponibles sur le net montre que le gros des éléments violents s'en est pris à la police tandis que quelques-uns, isolés, habillés autrement et selon un uniforme neutre et commun cassaient des vitrines sans attaquer les forces de l'ordre. Ne feignons pas d'être étonné, c'est une pratique classique pour décrédibiliser un mouvement. Désormais les plus sages des organisateurs y réfléchiront à deux fois avant d'appeler à une manifestation de masse. Et c'est l'objectif de tout pouvoir.
Quel intérêt pour un pouvoir de favoriser de tels agissements ? A Nantes, contrairement à ce que vous suggérez, les porosités entre les opposants écolos à l'aéroport et les bonnets rouges étaient visibles. Ces bonnets rouges sont eux-mêmes traversés par les courants réacs que l'on a retrouvé dans Jour de Colère. Pour n'importe quel pouvoir politique, la hantise est de voir se rejoindre des oppositions radicalisées pourtant hostiles les unes aux autres. Rien ne serait pire que de voir les rangs écolos anti Ayrault-port se gonfler d'anti-écotaxe ou de Printemps français.
Cela n'a rien à voir avec une sélectivité des valeurs. Cela n'a rien à voir avec une prétendue proximité idéologique : un socialiste bon teint déteste mille fois plus un radical trotskyste qu'une mère de famille catho-réac. Nombre de socialistes, dont je suis, préfèrent Boutin à Mélenchon, sans parler de cette ultra-gauche que je range exactement dans le même sac que les néo-nazis. Non, Philippe, détrompez-vous, il n'y a aucune complaisance idéologique à l'égard de ces gens-là. Mais à Nantes, il y avait une stratégie : J.-M. Ayrault, passablement autiste sur ce coup, veut démarrer les travaux de son aéroport et l'occasion s'est présentée, cyniquement, de montrer les opposants comme des voyous.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 février 2014 à 19:23
@Marc Ghinsberg
Mais il faut être aveugle pour ne pas reconnaître une "libération" de la parole raciste.
Pouvez-vous nous donner une définition précise, indépendante de toute appréciation subjective et de tout jugement de valeur de ce que serait une « parole raciste » ?
On sait mesurer le degré d'alcoolémie de quelqu'un de façon précise, quel est le critère de mesure retenu en ce qui concerne la « parole raciste » ?
Je rappellerai également qu'en France nous avons réussi le tour de force de créer des lois réprimant le « racisme » alors que ce terme n'existait pas officiellement au vocabulaire de la langue française (ce qui va à l'encontre du principe selon lequel une loi doit être compréhensible pour être valide) !
Rédigé par : Parigoth | 23 février 2014 à 19:18
@Hubert Huertas
Ensuite, à propos de la manif pour tous, il y a eu des dégradations, à plusieurs reprises.
Dégradations ?
Première nouvelle.
Lesquelles ? Quand ? Où ? Par qui exactement ?
Rédigé par : Parigoth | 23 février 2014 à 19:07
Merci, Monsieur Bilger d'écrire pour relayer ce que beaucoup pensent tout bas.
Il règne dans ce pays un climat délétère qui devient dangereux et inquiétant.
Une certaine gauche sûre de sa bien-pensance, obsessionnelle de l'extrême droite et des années 30, caricature et invective les plus téméraires, ceux qui seraient à ses yeux déviants parce qu'ils pensent d'une façon plus conservatrice et plus réaliste... Cela fait monter une tension entre les Français déjà à cran du fait de la crise.
C'est dans ce climat que les graves incidents de Nantes sont intervenus. Que l'on soit pour ou contre l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes ou comme moi sans avis (car je ne connais rien des capacités de l'aéroport de Nantes, ni de ses besoins), on ne peut qu'être désolés de voir ces rues dévastées, ces commerçants privés de leur gagne-pain et les coûteux dégâts à réparer.
Mais comme vous, on constate qu'il y a deux poids, deux mesures avec ce gouvernement et les médias toutous, puisque c'est à peine si nous en entendons parler. Mille émeutiers casseurs, c'est grave, même sur 50.000 manifestants. C'est certains que les extrêmes se rejoignent mais pourquoi les extrêmes gauche seraient-ils moins montrés du doigt et peut-être moins punis que les extrêmes droite ? Casseraient-ils pour la bonne cause, eux ?
Certains sur le net disent que la police aurait fait monter la violence. La police ne fait rien d'elle-même et reçoit des ordres des autorités. Si c'est vrai, cela pose beaucoup de questions et demande des réponses.
Pour retrouver un peu de calme, nos dirigeants aidés par une certaine presse devraient commencer par arrêter les anathèmes, les Français sont suffisamment responsables pour juger des outrances des uns ou des autres.
Hier soir dans "On n'est pas couché", Frédéric Taddéï s'est bien défendu face à Aymeric Caron (archétype de cette gauche qui extrapole la pensée des autres et lit entre les lignes) et, comme Elisabeth Lévy dans FigaroVox de ce jour, il dit (en gros) :
"Ce n'est pas parce qu'on donne la parole à quelqu'un qu'on est d'accord avec ce qu'il dit ou pense et que justement s'il tient des propos exagérés ou insupportables, il se discrédite lui-même et les affaires se désamorcent d'elles-mêmes".
Un peu de calme nous ferait du bien et nous attendrions, de la part du Président, quelques mots de fermeté, lui qui se montrait si ferme, encore hier, sur la situation ukrainienne.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 23 février 2014 à 19:07
Quelle idée de fermer un grand aéroport qui marche bien au sud de la ville pour en faire un autre au nord...
Il y a aussi Angers, Tours... bref plein de petits aéroports autour qui ne demandent qu'à augmenter leur activité et qui se trouvent à portée de bus ou de train.
Rédigé par : Alex paulista | 23 février 2014 à 18:58
Je ne sais pas si ce projet de nouvel aéroport répond à des attentes d'intérêt général mais je constate en tout cas que les opposants à ce projet ne désarment pas, loin s'en faut ! Deux choses me choquent, d'abord les actions de ces fous furieux de casseurs qui n'ont de cesse que de détruire et que pour eux toutes les occasions sont bonnes pour attenter à l'ordre public. Ensuite les déclarations de cette dame Duflot, dont le bilan ministériel est loin d'être un modèle du genre, qui soutient les opposants et son autonomie personnelle de parole et de pensée alors qu'elle est en charge d'un portefeuille ministériel. Faut-il qu'elle tienne tant à son maroquin pour s'y cramponner en continuant à cracher dans la soupe ! Elle s'honorerait en adoptant le principe Chevènement qui dispose qu'un ministre ça ferme son "bec" ou ça démissionne, mais que nenni car la soupe est trop bonne ! Quant à son ex, le Sénateur Placé, qui ne rêve le matin que de se mieux placer alors qu'il est un farouche opposant au projet, et à bien d'autres choses, il est prêt à avaler des tonnes de couleuvres pour arriver à ses fins. Qu'attendent le chef de l'Etat et son Premier ministre pour siffler la fin de la partie ? Ca devient vraiment la chienlit dans le pays.
Rédigé par : Jabiru | 23 février 2014 à 18:50
Merci pour ce billet. "On a cassé sur Nantes" et vous êtes en émoi... Comme je vous comprends, comme je comprends la diversité des réactions de vos commentateurs... Cependant, je reste fier d'être Français de mon époque ; je suis d'une décennie plus âgé que vous, et j'ai vu/vécu de tels moments dans notre pays que je supporte relativement facilement les particularités de ce début d'année 2014...
Mais deux commentaires : le premier, chaque fois que je vais à Nantes, je vais regarder couler la Loire et je m'y réjouis que la République n'y noie plus ses opposants ou supposés tels = c'est un clin d'oeil amical à Frank THOMAS 13:50 "réelle difficulté d'asseoir une cohésion sociale dans une société en totale perte de repère, où les valeurs de la République sont trop bafouées pour être glorifiées"... En deux siècles, les valeurs de la République se sont un peu civilisées.
Le deuxième est une réaction au commentaire de Claude L 12:27 "La monoculture intensive a presque partout détruit les sols à 90%. Compactés par les labours, ils n'absorbent plus l'eau de pluie. L'actualité nous en montre en permanence les conséquences dramatiques..." C'est vraiment très drôle à lire quand on passe encore un hiver de plus de sa vie dans le pays de Caux où il pleut presque autant et presque en même temps que dans le Kent et le Surrey. Je ne peux que conseiller à Claude L d'aller lire l'étude de l'Inra "Evolution des assolements dans le Pays de Caux"... où l'agriculture est productiviste, puis d'aller comparer au printemps avec l'autre rive du Channel.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 23 février 2014 à 18:45
M. Bilger,
Vous écrivez, de manière un tant soit peu sournoise : "On ne les soupçonnait pas de racisme ou d'antisémitisme. Quoique !"
Le "on" utilisé est déjà symptomatique de l'état d'esprit de votre post.
D'évidence, ces "on" n'étaient pas sur place pour témoigner.
Moi, plutôt modéré d'ailleurs, j'y étais.
Avec quelques amis. Aucun ultra parmi nous. Des gens ordinaires qui ne cherchent qu'à défendre une certaine idée de la démocratie et à préserver, autant que faire se peut, ce qui reste de notre environnement massacré par des ultra (pour le coup !) libéraux.
J'y étais donc, et je peux témoigner de ce que j'ai vu : des dizaines de milliers de personnes, enfants, jeunes et seniors, joyeux et heureux de déambuler tranquillement dans les rues avec des chanteurs, des gens déguisés, des musiciens. Pas d'agression envers les forces de l'ordre, quelques sarcasmes en passant devant elles et c'est tout. J'ai quand même été étonné de voir, dès le matin, des engins anti-émeute (canon à eau, bulldozer, barrières de protection) mis en place par la police. Et encore plus surpris des modifications de parcours ordonnées par le préfet et qui faisaient passer le cortège devant une agence... Vinci, symbole de la destruction programmée de 1500 ha de zones agricoles et humides.
Toujours est-il que le défilé s'est déroulé sans aucun incident jusqu'à son terme, sur la place du Commerce.
Et puis, alors que tous attendaient les orateurs, j'ai entendu des explosions et vu une fumée noire s'élever au loin.
En repartant, je suis passé à proximité des échauffourées. J'ai vu quelques dizaines, et certainement pas un millier, de jeunes casseurs masqués qui affrontaient la police après avoir mis le feu à un engin de chantier.
Alors j'ignore s'ils étaient des extrémistes de droite ou de gauche, mais en tout cas, ils ne participaient pas au cortège que je suivais. Une chose est certaine : ils ont fait le bonheur de certains médias avides d'images spectaculaires.
Alors M. Bilger, si on a cassé sur Nantes, ce n'est certainement pas le fait des 50 000 citoyens présents, et encore moins des 76% de Français qui rejettent le projet inutile d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Parce que nous préférons voir encore longtemps une nature au service de vrais agriculteurs et une biodiversité préservée plutôt que des avions, des routes et des parkings à moitié vides.
Rédigé par : Alain | 23 février 2014 à 18:37
M. Valls est en train d'essayer de nous faire avaler que les casseurs de Nantes n'ont rien à voir avec ceux qui ont écumé Rennes voici quelques semaines.
On nous parle d'ultra-gauche et de black bloc qui ne connaissent pas les antifas. On se fiche de nous une fois de plus.
Toute cette racaille constitue les guérilleros de gauche qui ont un permis permanent de casser et un crédit d'infractions qui les met à l'abri des condamnations.
Manque de pot et ironie de l'Histoire, c'est arrivé à Nantes, ville du Premier ministre. Cela fait tache dans le décor et Ayrault a du mal à accepter que des gauchistes cassent une ville de gauche.
Ces événements démontrent avec éclat l'incohérence politique des socialistes qui se voit de très loin et en permanence comme un gros nez rouge de clown.
On remarquera au passage le nombre très faible d'arrestations et l'absence de blessés chez les gentils manifestants, a contrario des forces de l'ordre qui comptent six blessés.
On va peut-être nous dire en effet qu'il n'était pas possible d'interpeller les casseurs hier soir et que la police n'avait pas instruction d'éviter tout bobo aux manifestants.
On a dû considérer que les black bloc étaient potentiellement des électeurs de mars prochain.
Mais les CRS qui s'en sont pris plein la figure, les commerçants du centre-ville et les usagers du tram sont eux aussi des électeurs.
Rédigé par : Ribus | 23 février 2014 à 18:22
@ pibeste
Vous savez ce qu'il vous dit le "ratiocineur qui ergote" ?
Lisier !
Rédigé par : Frank THOMAS | 23 février 2014 à 18:12
Les Verts sont à l'origine de la réactivation du projet NDDL.
http://www.midilibre.fr/2012/11/28/aeroport-de-notre-dame-des-landes-jean-claude-gayssot-ne-regrette-rien,602317.php
Si la remarque finale de Jean-Claude Gayssot est exacte, ce sont deux NDDL qui ont été bétonnés depuis cette interview, dans le silence le plus complet.
Rédigé par : xc | 23 février 2014 à 17:26
@Ludovic
Ultra-gauche et ultra-droite, même combat !
Encore un poncif.
Mais si les violences sont manifestes à gauche, où avez-vous vu ces temps-ci des violences exercées en provenance d'autres parties du spectre politique (hormis quelques destructions de portiques inesthétiques par des « électrons libres » professionnels) ?
Encore une fois, la violence est inhérente à la gauche (au sens large), son symbole fétiche du poing levé en est le révélateur.
De plus, elle utilise souvent une des techniques qui lui sont les plus chères : accuser l'adversaire (réel ou qu'elle s'est fabriqué) de ses propres turpitudes (cf. l'enseignement de Lénine &Cie).
Enfin un peu de sémantique : si Manolito a cru bon recourir à l'artifice de « l'ultra gauche », c'est peut-être aussi pour éviter de toucher à « l'extrême gauche » (dont certains représentants se trouvent dans l'orbite du P.S) qui elle-même se livre de temps à autres à quelques actions contestables (euphémisme), du genre de celles menées par des gens comme feu Méric, avec le soutien de syndicats politisés.
A quand la dissolution de ces mouvements terroristes ?
Ah oui, j'oubliais.
Deux poids, deux mesures...
Rédigé par : Parigoth | 23 février 2014 à 17:22
Des anarchistes du début du siècle n'avaient jamais volé qui que ce soit. Des voleurs, des bandits, des gangsters se prétendirent "anarchistes" quand ils n'étaient que voleurs, bandits et gangsters. Les seconds furent médiatisés à outrance.
On découvrit que l'"anarchiste" Vaillant* déboussolé qui avait posé la bombe contre les députés était en relation "pénultième" avec la préfecture de police. L'anarchiste Jacot qui révéla cela fut mis de côté...
Lisez cela :
"Le lendemain, dans un petit bistrot de la porte Clignancourt, que fréquentent des ouvriers révolutionnaires, un petit groupe écoute discourir l'anarchiste Jacot :
"Voilà le premier résultat positif de la bombe, et cette loi n'est que la première d'une série qui va réduire la classe ouvrière à peu de chose. Tout cela était magistralement combiné par la police pour pouvoir sévir contre nous, les libertaires. Je connais l'histoire depuis le début, on a manœuvré le pauvre Vaillant, je peux citer les noms. La préfecture est trop bien renseignée par les mouchards qui s'infiltrent chez nous, elle a su tout de suite que Vaillant voulait commettre un attentat. Le fameux cambrioleur anarchiste qui lui a donné cent francs, on serait bien en peine de citer son nom réel. C'était un policier camouflé, qui a suggéré à notre pauvre camarade l'idée de s'attaquer à la Chambre, mais en utilisant des clous dans sa bombe, sous prétexte qu'en employant des balles, il aurait l'air d'un assassin."
Le lendemain même, Jacot est coffré à la Santé sous le premier prétexte venu, et il n'en sortira qu'après la condamnation de Vaillant."
Lumière pour le poseur de bombe et obscurité pour celui qui dénonce l'imposture de la Préfecture de Police de l'époque.
Maintenant des prétendus "ultra-gauche" ne font rien contre la capitalisme, ne font rien pour mettre en place des délégués révocables, ne font rien pour reprendre les traditions anarchistes... Ils se bagarrent ? La belle affaire !
Philippe Bilger se trompe : Manuel Valls cherche à faire avec ces casseurs comme il fit avec Dieudonné : être leur agent médiatique pour en augmenter le nombre. Et pendant ce temps, avec de fausses statistiques, des faux témoignages, des faux en écritures publiques, des protestations d'innocence transformées en aveu de culpabilité par une cour d'appel, on condamne à Angoulême et Bordeaux les vrais opposants politiques avec un article 19 qui permet d'appeler "vie privée" tous "propos excessifs" et de condamner. D'appeler "vie privée" un copier-coller du site de l'ONU sur lequel les photos condamnées à disparaître de RevActu sont toujours en ligne...
Une demande de liquidation contient trois faux en écritures. Un président de TGI refuse le report sine die avec exigence de la communication de la totalité des pièces... dont la liste est donnée par le plaignant...
L'imposture, c'est la condamnation des innocents qui sont les vrais opposants. Et la mise en lumière des faux opposants... vrais coupables de vraies violences... imbéciles...
Philippe Bilger, j'attends toujours votre lecture de l'arrêt du 3 juillet 2013 en cour d'appel de Bordeaux.
A moins que vous aussi préfériez laisser dans l'ombre certains actes judiciaires dont la fonction politique est trop évidente !
Rédigé par : Yanick Toutain | 23 février 2014 à 17:00
@ pibeste
Ne vous inquiétez pas pour moi. Je n’ai pas la naïveté de croire que je peux convaincre quelqu’un ici.
Mais je reconnais que les phantasmes de Frank THOMAS sont impressionnants.
Rédigé par : Claude L | 23 février 2014 à 16:47
Deux poids, deux mesures ? Oui, sans doute. Les excès de la gauche sont des erreurs de parcours, ceux de la droite des crimes inexpiables. Que voulez-vous ? être de gauche reste - inexplicablement - la façon facile de se sentir du côté du Bien. C'est là une bonne raison, aussi exigeant et difficile que cela soit, de choisir plutôt la droite. "Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin".
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 23 février 2014 à 16:32
Je n'aime pas cette manière de prendre de grands airs, pour renvoyer dos à dos des extrémistes, en choisissant les siens. Ce que casse Dieudonné est infiniment plus grave que le matériel démoli par les violents de Nantes. Et entre le racisme à ciel ouvert et un aéroport je ne vois pas où est la comparaison. Ensuite, à propos de la manif pour tous, il y a eu des dégradations, à plusieurs reprises. De même qu'avec les bonnets rouges, et qui n'ont pas été poursuivies. Et si le gouvernement manque d'autorité, c'est qu'il en manque sur tous les fronts, à droite et à gauche, pas qu'il ait choisi son camp et ses extrémistes. D'ailleurs c'est aux furieux de la manif pour tous qu'il a donné raison, en retirant sa loi, pas, ou pas encore, aux anti-aéroport de Nantes. Ce qui ressort de votre humeur c'est que vous choisissez vous-mêmes vos furieux, pas que vous les condamniez tous, et c'est dommage.
Rédigé par : Hubert Huertas | 23 février 2014 à 16:28