Au mois de septembre 2012, la tuerie atroce de Chevaline a coûté la vie à quatre personnes et le ou les coupables n'ont toujours pas été identifiés.
Cependant, le 18 février, Eric Devouassoux a été interpellé et placé en garde à vue dans cette affaire pour n'être libéré que le 22 février après avoir été considéré comme un suspect possible, voire probable.
J'ai défendu le traitement médiatique de cet épisode qui a commencé dans une quasi certitude pour finir dans l'accablement. Il m'a semblé en particulier que BFMTV n'avait commis aucune faute caractérisée dans sa manière d'informer, à l'exception, peut-être, d'un léger défaut de prudence dans la relation de cet événement mettant en cause un ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard.
Cette négligence tenait sans doute à un infime décalage entre la réalité de l'événement et son commentaire qui, tout en s'efforçant de demeurer factuel, était imprégné subtilement d'une assurance en l'occurrence prématurée.
Il n'empêche que cette chaîne d'information en continu n'avait pas honteusement, à mon sens, communiqué sur ce plan.
Mais je lis dans le Magazine du Monde le passionnant texte de Stéphanie Marteau sur Eric Devouassoux "le coupable idéal". Ce n'est pas tant la construction de cette culpabilité créée par la rumeur, un voisinage hostile et la perception négative, par certains, du principal intéressé, le rapprochement avec le portrait robot casqué, des erreurs commises sur son emploi du temps, qui m'intéresse.
Mais le constat d'une existence, d'une famille défaite, d'enfants blessés et de grands-parents effondrés. "Une vie brisée en 96 heures par le harcèlement médiatique, la calomnie, le licenciement brutal".
En même temps, ces crimes avaient tellement ému, indigné l'opinion publique, Chevaline et sa région, tellement sollicité l'énergie et l'intelligence des enquêteurs et des magistrats d'Annecy qu'on imaginait mal comment l'interpellation d'Eric Devouassoux aurait pu demeurer sans susciter une onde de choc judiciaire et aussi médiatique.
Le procureur de la République, personnalité remarquable, avait pris la peine à plusieurs reprises de rappeler qu'aucun élément ne permettait de considérer ce suspect comme coupable et de le rattacher formellement à la tuerie. Ces incitations à la lucidité et à la modération avaient peu d'effet sur des journalistes naturellement portés à surestimer l'importance de la nouvelle et à préjuger.
Pourtant, alors que la présomption d'innocence, principe d'abord destiné aux autorités judiciaires induit en général un contexte favorable et une retenue de bon aloi, en l'occurrence, sans qu'il y ait eu véritablement d'abus, insensiblement l'information à prendre avec précaution est devenue quasiment une bombe exploitée pour réduire à néant toutes les interrogations de cette tragédie criminelle.
Difficile parfois, dans certaines circonstances, de ne pas anticiper et de s'abstenir de crier à la victoire même quand rien n'est encore totalement sûr. On veut tellement la vérité qu'on la rapproche de soi et qu'on pense vraiment la toucher sans percevoir qu'elle demeure encore une virtualité.
Personne n'est vraiment coupable. Pas plus le procureur qui a su concilier la réserve du magistrat et la satisfaction mesurée de celui qui depuis le 5 septembre 2012 était sur toutes les traces et suivait tous les chemins en France ou ailleurs.
Les médias dans l'ensemble ne se sont pas déshonoré et pour BFMTV, cette information en continu, si elle représente une richesse incontestable pour tous ceux qui désirent tout savoir à chaque instant, présente le danger, puisqu'elle peut être ajustée, adaptée, retouchée, révisée à chaque séquence d'information, d'imposer une moindre vigilance à chacune de ses manifestations ponctuelles. Si on commet une faute ou une exagération, elle sera effacée la fois suivante.
Force est de devoir tirer une triste conclusion sur la nature humaine quand impatiente d'apporter son écot à la recherche et à l'identification d'un coupable, elle se laisse aller à des comportements et à des suspicions qui sont aux antipodes de la rigueur et de l'exigence.
Ce sont des vertus pour la justice, pas pour elle.
C'est ainsi qu'on construit "un coupable idéal", qu'on informe sur lui, qu'on garde bonne conscience et que, pourtant, un désastre a été consommé.
Chevaline n'a pas été une tuerie médiatique mais, au mois de février, un fiasco dans le respect des règles.
A propos d'enigme, peut-etre avez-vous deja lu cet article a l'epoque de sa publication :
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131106.OBS4094/crash-censure-et-pierres-precieuses-les-fantomes-du-mont-blanc.html
Tres troublant... d'autant plus que des patronymes cites dans une affaire, elle, tres mediatisee...sont mentionnes. Le hasard sans doute ?!
Rédigé par : Valerie | 15 avril 2014 à 15:11
Après Chevaline, la propension des médias dépasse toujours plus le préjugé, elle atteint désormais la faculté de juger.
Partout les journalistes instruisent : ils demandent constamment à quiconque plus ou moins proche d'une affaire en cours d'observation judiciaire, ce que les intervenants plus ou moins rapprochés ont à répondre à leurs affirmations exposées comme si elles étaient révélées.
Il faudra sans doute, à un moment ou à un autre, une revisite par la législation du traitement médiatique pour les affaires en cours...
Non pas qu'il serait interdit de dire n'importe quoi qui serve une cause, mais que l'entente à le marteler partout et indifféremment pour que cela fasse genre d'instruction, c'est terriblement ennuyeux.
Ainsi, il faudrait inventer le délit de ping-pong, celui qui fait d'une simple table avec un tout petit filet l'endroit de tous les projecteurs comme entre eux braquent les médias jour après jour, chaque jour suivant, même si la fin de la partie ressemble presque toujours à un enlisement.
Sortir de l'enlisement et pouvoir faire démonstration avec les médias, même si c'est presque travail d'Hercule en zones enlisées si Hercule intervient toujours en nouveaux horizons, c'est gageure médiatique...
Il faut de l'encre fraîche !
Par exemple, l'affaire du "mensonge" de C. Taubira atteint des sommets dans l'éventail de toutes les fatuités qui feraient sens si les journalistes faisaient la vie, puisque la question serait :
"A-t-elle menti ?"
Une question comme sorte d'englobant,
-qui dispense de dire "que sait-elle ?",
-qui dispense de dire "A-t-elle agi ?",
-qui dispense de dire "Qu'a-t-elle fait ?"...
puisque l'enquête journalistique ne serait fondée qu'entre mensonge et ignorance pour solde de toutes vérités paraissant troubles ou difficiles à décrire...
Voilà des journalistes d'accord et de concert pour raconter qu'au nom des indépendances prises au millefeuille des corporations, une ministre de la Justice se devrait d'ignorer que ses services instruisent des affaires qui concernent un ancien président de la République.
Alors, au comble des combles, il faudrait proposer que les salles d'instruction deviennent au préalable et comme d'abord les salles de rédaction !
C'est beau, mais c'est un peu trop gonflé !
Que jugent les journalistes par delà leur audience, et pourquoi leur audience interfère-t-elle si fort dans la marche de la Justice ?
L'indépendance de la Justice versus l'indépendance des médias !!
Chevaline dire à ma mère.
Rédigé par : zenblabla | 13 mars 2014 à 14:33
@adamastor | 10 mars 2014 à 16:44 @Catherine JACOB
"Merci, j'attendrai volontiers."
----------------------
Je n'ai pas retrouvé exactement pour l'instant le passage recherché mais j'ai retrouvé néanmoins des passages intéressant la problématique qui nous occupe et je les ai soulignés dans les pages suivantes qui concernent essentiellement le commerce du thé avec les Européens et les Américains qui laissaient les Chinois libres de faire comme ils l'entendaient, les choses étant assez différentes avec les Russes qui surveillaient les choses de près, étaient parties prenantes dans la production et faisaient fabriquer des bûches de thé dont le conditionnement et le transport ne paraît pas avoir posé les mêmes problèmes que ceux qui sont soulignés (transport dans des caisses en plomb etc. tandis que le thé destiné à la Cour était transporté dans des caisses en or...). Mais bon. J'ai ajouté ici ou là quelques commentaires en couleurs.
Comme vous le verrez le CO² de l’atmosphère n'est peut-être pas le principal coupable des diverses contaminations possibles.
J'aurais pu scanner bien d'autres pages, mais je ne pense pas avoir le droit de diffuser autre chose qu'un volume de citations non significatif par rapport au sujet de la thèse que je n'ai pu par ailleurs photocopier que par une autorisation exceptionnelle. Mais bon, c'est déjà assez parlant eu égard à la question qui nous occupe. Ceci étant, Bordeaux III a peut-être mis de nos jours les thèses de 95 en ligne, je n'ai pas vérifié.
Couverture ; Page6 ; Page8 ; Page9 ; Page11 ; Page20 ; Page23 ; Page24 ; Page42 ; Page43 ; Page44 ; Page45 ; Page46 ; Page47 ; Page48 ; Page49 ; Page50 ; Page51 ;
Rédigé par : Catherine JACOB@adamastor | 11 mars 2014 à 20:25
@Catherine JACOB
Merci, j'attendrai volontiers.
@oursivi
Jaloux va !...
Rédigé par : adamastor | 10 mars 2014 à 16:44
...Mais le constat d'une existence, d'une famille défaite, d'enfants blessés et de grands-parents effondrés...
En effet, un constat en ce qui concerne le couple britannique massacre ainsi que le cycliste français. Une petite fille semble avoir ete laissee "pour morte" et l'autre enfant serait restee prostree sous sa mere decedee pendant des heures.
Pour ma part, j'admire le travail des enqueteurs et leur constance dans l'effort pour trouver le/les coupable(s) + commanditaires eventuels.
Etrange revirement mediatique... bien orchestre !
Je me souviens d'une condisciple pensionnaire agee de 10 ans (elle avait la malchance d'avoir une annee d'avance !!). Le seul "crime" de ses parents ; avoir trop de travail pour s'occuper d'elle au quotidien.
Si le quotidien de l'enfant de cet homme est devenu trop difficile ; voici une possibilite.
Comme on dit par chez moi : "man up".
Bon, encore un triangle des Bermudes a eviter (surtout avec une immatriculation GB) : Lathuile a la Combe d'Ire (faut dire que ca ne s'invente pas !!)
Rédigé par : Valerie | 10 mars 2014 à 15:55
Rédigé par : adamastor | 10 mars 2014 à 00:52
Et rien sur le Voulzyg ?
Tstttstsss...
AO
Rédigé par : oursivi | 10 mars 2014 à 13:51
Rédigé par : Catherine JACOB@adamastor | 10 mars 2014 à 09:53
Quand je pense que Philippe m'envoie un message ironique pour soi-disant hors sujet quand je parle de Radio France sous son commentaire sur Ruquier-Caron...
Eh beh, thé, hébété.
AO
Rédigé par : oursivi | 10 mars 2014 à 11:43
@adamastor | 10 mars 2014 à 00:52
"que notre aimable hôte me pardonne cette conversation sur le thé dans les commentaires à l'un de ses billets qui ne parle absolument pas de cette plante.Merci."
En effet, mais il est moins question de la plante que de la désolante (et idiote) tentative de tuerie médiatique qui la concerne.
Pour les pages de la thèse, il faudra attendre un peu que j'ai le temps de m'en occuper.
Rédigé par : Catherine JACOB@adamastor | 10 mars 2014 à 09:53
@oursivi
"Et comment ont-ils su où les trouver?"
Parce qu'ils avaient RDV doit être la raison la plus plausible et que le tueur devait pouvoir aller d'un point de RDV à un autre !
Le reste n'étant plus qu'une affaire de circonstances et de logistique propre à l'organisation du contrat comme ont pu le planifier les complices, qui pouvaient très bien ne pas en être à leur première tentative.
Enfin ce que j'en dis n'est que le reflet de mon inexpérience et cela l'est par prétérition car finalement rien n'est plus manifeste que ce que l'on veut cacher aux yeux de l'inexpérience !
Rédigé par : pibeste | 10 mars 2014 à 07:13
@Catherine JACOB
Je vous sais gré de toutes ces informations sur le Souchong. Je bois aussi avec plaisir du Tarry.
Le reste de la journée, comme vous je m'adonne aux plaisirs de l'Earl Grey (je l'apprécie aussi additionné de quelques fleurs de centaure).
Je suis preneur pour votre hyperlien tout en espérant ne pas vous donner trop de travail avec cette affaire et aussi que notre aimable hôte me pardonne cette conversation sur le thé dans les commentaires à l'un de ses billets qui ne parle absolument pas de cette plante.
Merci.
Rédigé par : adamastor | 10 mars 2014 à 00:52
"Qui mieux que notre amie Catherine Jacob pouvait établir un lien entre l’affaire Chevaline et le danger que présente une innocente tasse de thé pour les femmes enceintes ?"
Rédigé par : Achille | 09 mars 2014 à 20:16
Pourtant le billet du jour est explicite.
Il n’y a pas d’innocent. Un innocent est un coupable dont on n’a pas réussi, encore, à prouver la culpabilité !...
Alors un thé Lapsang Souchong fumé… au cannabis par erreur, et tout devient possible.
Comme disait Francis Blanche dans "Babette s’en va-t-en guerre" :
« Le monde est plein d'ennemi du Reich camouflés, clandestins, têtus... Essayez donc de faire avouer à un Japonais qu'il est juif. Vous verrez si c'est facile... »
Rédigé par : Tipaza | 09 mars 2014 à 23:16
Ce qui est passionnant dans cette affaire - je ne parlerai pas de ses aspects odieux ayant fait nombre d'orphelins - est que l'examen des faits relatés par les médias semble la rendre outrageusement incohérente.
Le cycliste anglais - laissons son ex-activité professionnelle de côté, je ne goûte guère aux réflexes complotistes et cela n'est pas écrit par prétérition - affirme qu'en montant vers le parking, il a croisé un 4*4 de couleur sombre muni d'un volant à l'anglaise (à droite) piloté par un homme "basané" puis un motard qui serait le dernier à être passé en ces lieux funestes avant lui, témoin anglais sérieux qui a le premier signalé cette scène.
Cette dernière remarque implique quasi sûrement que la traversée du parking que ce motard a très probablement effectuée, l'a été une fois le quadruple homicide réalisé et largement constatable à tout voyant présent, même lors d'un rapide passage.
Or celui-là n'a rien signalé, fait qui semble accablant le concernant.
Dans le même temps, il est lisible partout que des agents de l'ONF ou un équivalent l'auraient contrôlé quelques (dizaines de ?) minutes avant sur un sentier où il n'avait pas le droit de rouler. Il ne pouvait donc suivre l'auto des Anglais et comme des témoignages sont venus accréditer que cette destination avait été décidée au dernier moment, il ne pouvait pas les y attendre non plus...
Sauf qu'il semble avoir traversé une scène qu'on signale si on la rencontre, cela si on n'a pas peur d'être examiné en sa vie complète par les services d'enquête.
Cela pourrait s'expliquer d'un manque d'empathie en proportion d'une gêne concernant des faits tombant sous le coup de la loi, faits même sans aucun rapport avec ce quadruple homicide, mais qui l'embarrasseraient lui.
Cette probabilité-là est faible, pour dire le moins.
Inversement, dans le cas d'une action planifiée, il est difficile de l'imaginer venir tuer sur contrat et se donner à voir et à réprimander avant une exécution orchestrée. Le cycliste assassiné ne semblait pas davantage coutumier de l'endroit, il est lisible qu'il y vint pour la première fois.
Étrange que soient si peu lisibles de détails avérés, il est possible que les enquêteurs n'aient pas laisser "trop sortir" pour que des auditions de témoins les laissent se trahir que d'avancer des faits réels non publiés.
Ainsi a-t-il été dit que le cycliste aurait été abattu de plus de balles que nécessaires dans le cadre d'une exécution froidement réalisée, comme si entrait dans son meurtre une part passionnelle ou rageuse, ou que ces faits - s'ils sont avérés - témoignaient d'une résistance plus grande de sa part ayant obligé le tueur à tirer davantage pour le neutraliser. Pourtant les étuis des tirs semblent tous retrouvés en deux zones bien localisées si on en croit ce qui est sorti dans la presse, fait rendant a priori improbable une course poursuite visant à neutraliser un homme fuyant la scène, ce qu'aurait pu être ce malheureux cycliste.
Le conducteur de cet autre véhicule croisé par le cycliste anglais, le 4*4, ne s'est jamais signalé alors qu'il a forcément dû être mis au courant des faits survenus à un endroit où il était pourtant au moins juste avant leur commission...
Si, comme il est rationnel de le penser, il a quelque chose à cacher, quelque chose de grave concernant ces faits, comment a-t-il pu les commettre ou y prendre part, car pour ce faire, il faut se trouver en présence de ses victimes pré-désignées, donc il faut les suivre ou les attendre là où on est sûr de les voir venir.
Si le couple anglais est bien visé, ce qui semble séduisante hypothèse, il l'est dans le cadre d'un contrat, suite à un différend familial ou une rivalité de possessions en Irak. Or ces gens ne devaient pas être là ce jour-là, décidant l'excursion au dernier moment à en croire les déclarations de leurs voisins de camping. Or, encore, des ouvriers oeuvrant près de la route et les ayant vus monter vers la combe semblent affirmer que nulle autre auto ne les suivait...?
Si l'homme au 4*4 est l'unique tueur, pourquoi le motard ne s'arrête-t-il pas en traversant le parking ?
S'il ne l'est pas et que le motard l'est, pourquoi ne s'est-il pas manifesté, et inversement ?
S'ils sont de collusion, pourquoi le motard est-il si peu discret, qui se fait sermonner (si ce qu'on a lu est vrai...) par des gardes-forestiers avant l'exécution d'un tel quadruple homicide ?
Et comment ont-ils su où les trouver ?
Tel qu'il est posé, le problème semble sans cohérence donc dépourvu de solution, au moins dans le cadre de l'exécution d'un contrat.
Un des témoignages, ceux-là qui fixent les contraintes du problème, est sûrement faux ou mal formulé.
Les réalités tangibles, si on en croit les expertises balistiques, sont qu'une arme unique à sept balles a été utilisée plus de vingt et une fois, donc obligatoirement par un type muni de trois chargeurs et capables d'en changer vite (au vu de la tentative de fuite des Anglais), ce qui pour un crime de circonstances, un contingent, si en sont de tels, est un peu fort de café.
Et même un "contingent" comme celui "des fiancés de Fontainebleau" se tint un jour d'ouverture de la chasse, la présence d'armes en nombre et d'esprits échauffés le rendaient déjà beaucoup moins "contingent".
Rien de tout cela ici.
En les circonstances ou contraintes qu'on lui donne, ce problème est mal posé.
Il faut y relaxer, pas les auteurs, les contraintes.
AO
Rédigé par : oursivi | 09 mars 2014 à 21:39
Lucile,
Vous avez, ô combien, raison !
On met prioritairement sur écoute des délinquants identifiés de longue date pour des délits ne requérant plus le moindre indice.
De préférence, les preuves et témoignages sont déjà collectés.
L'affaire est, pour parler trivialement, ficelée.
Les écoutes ne sont réalisées que pour donner à la Stasi du grain à moudre.
Rédigé par : MS | 09 mars 2014 à 21:02
Qui mieux que notre amie Catherine Jacob pouvait établir un lien entre l’affaire Chevaline et le danger que présente une innocente tasse de thé pour les femmes enceintes ? Qui ? A mon avis personne.
Rédigé par : Achille | 09 mars 2014 à 20:16
Lucile,
Vous avez, ô combien, raison !
On met prioritairement sur écoute des délinquants identifiés de longue date pour des délits ne requérant plus le moindre indice.
De préférence, les preuves et témoignages sont déjà collectés.
L'affaire est, pour parler trivialement, ficelée.
Les écoutes ne sont réalisées que pour donner à la presse du grain à moudre.
Rédigé par : Christian C | 09 mars 2014 à 18:04
@Tipaza
Merci pour le lien, mais aucun n'est, comme mon Lapsang Souchong, fumé.
Rédigé par : adamastor | 09 mars 2014 à 17:23
Avant de mettre en garde à vue M. Devouassoux il y avait matière à le mettre sur écoute lui, non ?
Zut, j'oubliais, c'est juste réservé à Sarko (l'Ennemi Majuscule...) à ses potes et son avocat.
Je ne voudrais pas dire mais dans cette affaire d'écoutes tous azimuts diligentées par les juges d'instruction Claire Thépaut, militante active du Syndicat de la magistrature et auteur du concept du "mur des cons" et Patricia Simon, militante de gauche connue, soutenue par Royal puis par Hollande à une époque... pas très lointaine, y a relent...
A noter que sur le dossier Tapie, nous retrouvons, comme par hasard, les juges d'instruction Serge Tournaire, une fois de plus Claire Thépaut et Guillaume Daïeff, tous trois membres du Syndicat de la magistrature, sympathisants de la gauche.
Lorsque cette "justice" (via ses juges impartiaux" (sic)) met le nez dans un dossier on peut crier "au secours !" d'avance.
Pauvre justice, pas un rond pour acheter de l'encre pour un fax, résultat la remise en liberté d'un délinquant notoire MAIS plein de sous pour payer des fonctionnaires afin d'écouter Sarkozy et son avocat :-(( Guéant et Hortefeux.
J'espère qu'à la fin du mandat de Hollande nous serons éclairés sur ces méthodes pour le moins contestables.
Rédigé par : Breizmabro | 09 mars 2014 à 16:53
Le comique du jour est... Claude Bartolone.
"Que vous soyez puissant ou misérable, la justice est la même".
Rédigé par : Wil | 09 mars 2014 à 14:16
Complément à Catherine JACOB@adamastor & Wil | 09 mars 2014 à 13:31
Autre élément à prendre en compte pour l'évaluation d'une contamination potentielle par le sol ou par l'air, l'âge de la feuille utilisée qui selon les variétés varie du bourgeon terminal, a priori le moins longtemps exposé à la pollution atmosphérique et la feuille basse, a priori dans la situation contraire .
En ce qui concerne les variétés de thé japonaises, le bourgeon terminal est réputé donner les meilleurs thés. En ce qui concerne les variétés chinoises et en particulier le très prisé et très cher, vu le terroir très restreint, mais très protégé, d'où il est originaire, Lapsong original, c'est manifestement le contraire. Cf. http://www.palaisdesthes.com/fr/the-a-z/comprendre-the/les-grades-du-the
Enfin, l'âge et la taille du théier qui peut aller du buisson (vieux buisson également) à l'arbre de 10m et plus.
Peut-être que l'ANSM : Agence Nationale de sécurité du Médicament et des produits de santé pourrait diligenter une enquête sur les thés en vrac et en sachet vendus en France et se demander comment il se fait que par ex. les thés vendus au Japon, ou encore les thés consommés sur place (Ceylan etc.) sont toujours d'une qualité infiniment supérieure, pour la même variété, aux thés de nos boutiques et autres lieux de vente.
Rédigé par : Catherine JACOB (complément) | 09 mars 2014 à 14:10
@adamastor | 08 mars 2014 à 14:48
«Pourriez-vous me dire ce que vous pensez du Lapsang Souchong que je prends tous les jours au petit-déjeuner ? Je vous remercie d'avance de votre aide éventuelle.»
Désolée mais ce thé a un goût trop marqué pour moi. De plus, après avoir lu la thèse de doctorat d'Etat d'un auteur chinois (préparée sous une direction parisienne, donc publiée en français, que je n'ai pas, présentement, sous la main mais dont je pourrais vous scanner au besoin ultérieurement les pages en rapport, les mettre en ligne et vous communiquer un lien hypertexte dans leur direction), je suis encore moins portée à apprécier ce thé.
Ceci étant, ne nous laissons pas abattre et seul l'imbécile ne change pas d'avis.
J'ai donc effectué une petite recherche sur la base des deux critères suivants réputés par l'étude canadienne représenter des facteurs de risque d'une contamination de la plante par des métaux lourds :
1- type de centrale de la région de production et
2- temps d'infusion recommandé.
auquel on pourra encore ajouter
3- le mode de torréfaction ou de séchage ainsi que
4- le mode de stockage et de conditionnement.
Il existe donc deux types de Souchong dont l'un est commercialisé sous deux dénominations différentes.
La plus connue de ces dénominations est 正山小種 ( écrit en Kanji japonais = Lapsang Souchong, soit écrit en chinois:正山小种 et lu 'zhèngshān xiǎozhǒng' ) où 正 (Lap // zhèng) + 山 ( Sang // Shān ) est un autre nom pour 拉普山 (lā_pǔ_shān : le Mont Lapu), un sommet de la chaîne montagneuse située au nord la province du Fujian, les monts Wuyi (武夷山脉), une région classée patrimoine mondial de l'Unesco en 1999 et réputée constituer une zone de protection de la nature possédant la biodiversité la plus exceptionnelle de toute la Chine du sud-ouest. Dans cette région relativement exempte de pollution, le gouvernement chinois a installé la première station de suivi de la qualité de l'air dans la région le 31 janvier 2005. Elle produit de nombreuses variétés de thé, notamment les thés Da hong pao (大红袍 = Grand manteau (grande cape ou même robe telle, j'imagine, celle de Sophie Marceau présentant ses vœux de nouvel an 2014 en chinois à la télévision chinoise) rouge) et le dit Lapsang souchong qui appartient à la catégorie que les Japonais appelle Flavor Tea, autrement dit aux thés dont la saveur résulte d'un traitement particulier consistant à y adjoindre des saveurs étrangères à la plante elle-même, comme dans le cas de l'Earl Grey que personnellement j'apprécie, la bergamote, ou comme dans le cas du cognac, celle du fût de chêne de maturation, et notamment donc dans le cas considéré, celle de résineux sur l'origine de l'utilisation desquels courtune légende un peu différente de la réalité décrite par la thèse sus nommée, mais bon, et qui résulte d'un mode de torréfaction supplémentaire au-dessus d'un dans des paniers de bambou placés au-dessus d'un feu d'épicéa ou de cyprès ; saveur qu'au Japon on compare souvent à celle des 正露丸 (Seirogan) qui sont une préparation médicinale qui se présente sous forme de boulettes (d'où son nom de 丸=Gan) antidiarrhéiques et destinées à remédier à divers maux d'estomac. Les Japonais ne l'importent cependant que rarement directement mais passent par des sociétés britanniques ce qui fait qu'on ne pense pas toujours au Japon qu'il s'agit bien d'un thé de Chine.
Le temps d'infusion pour cette sub (→小= Sū) variété (→種 = Chong ) de camellia sinensis particulière aux Monts Wuyi effectuée avec une eau à 100° ne devrait normalement pas dépasser pas 30''.
Ce qui est réconfortant eu égard aux expériences réalisées par les chercheurs d'Alberta et qui indique que dans le cas d'une contamination des feuilles, la quantité de métaux lourds susceptible de passer dans l'infusion augmente avec le temps d'infusion d'icelles. Maintenant, il convient encore de prendre en compte la quantité de feuilles rapportée au volume d'eau !!
Du fait de la méthode de séchage puis de torréfaction, le Lapsong qui aurait également été le thé préféré de Winston Churchill, est encore dénommé tout simplement 烟茶 (ou 熏茶 = smoked tea).
Ladite méthode produit sur le même terroir une deuxième variété dénommée 外山小種 (Tarry Xiaozhong (ou Tarry Souchong) : Thé (sous variété) du Mont Tarry qui est plus fumé. La variété dont cette sous-variété serait une sous-variété à distinguer essentiellement pour les locaux, est le 武夷岩茶(=Wŭyí_yánchá), le Camellia (→茶 = Chá) qui pousse sur les parois rocheuses (岩= Yán) des Monts Wuyi (武夷), lequel est lui-même une variété supérieure de Qīngchá (→青茶 = Thé bleu ) catégorie qui répertorie les thés à oxydation partielle et autre nom du Oolong (→烏龍 "= wūlóng" 茶) dont la dénomination signifie : Thé ( →茶 = Chá) du Corbeau (→烏 = wū ) et du Dragon (→龍 = lóng) généralement traduit par «Dragon noir» et qui tirerait ce nom d'une légende selon laquelle un producteur de thé aurait vu surgir «un dragon noir d'un théier dont les feuilles ont révélé ensuite les notes boisées de châtaigne et de noisette réputées particulières au Oolong». Cette variété pauvre en caféine et propre au Fujian ainsi qu'à partir de 1880 à Taïwan dont l'île lui fait face et où les grands crus sont conservés des décennies ce qui, vu l'humidité du climat, nécessite de les retorréfier régulièrement sous peine de moisissure, question de fait traitée par la thèse citée en début des présentes explications - ce qui n'est pas sans ajouter à la saveur de ce thé quelques notes supplémentaires (minérales...) sur lesquelles je ne saurais me prononcer - dont les feuilles sont soumises à un processus de séchage au cours duquel elles se recourbent telles les serres d'un Dragon et prennent la couleur du corbeau, se situe à mi-chemin entre les «thés noirs» oxydés et les «thés verts» non oxydés et s'harmoniserait particulièrement bien avec la cuisine régionale.
Étant donné que, selon l'étude canadienne ce sont ces thés qui auraient révélé la plus grande contamination en métaux lourds, que le Fujian qui est une région située entre deux centrales nucléaires chinoises et en face de trois centrales nucléaires taïwanaises, mais dont la mise en service de sa propre centrale à Ningde (zone à risque sismique et risque de tsunami), prévue en 2012 paraît avoir mise entre parenthèses après Fukushima, se pose donc en effet sans doute la question d'une possible contamination due à la pollution générée par les centrales thermiques - je n'en ai toutefois pas trouvé la liste et la localisation précise, mais la Chine tient le premier rang pour les émissions de gaz à effet de serre, en particulier de CO2.
Ceci étant, la région de production de cette variété de Wŭyí_yánchá que sont les thés de qualité supérieure le Lapsang du Mont Lapu et le Tarry du Mont également éponyme étant une région réputée pour sa qualité environnementale particulièrement surveillée par les autorités chinoises, vous devriez pouvoir continuer à consommer en toute quiétude votre thé favori pour autant que son importateur s'assure régulièrement et de la qualité/origine du bois de fumage et des conditions de stockage ainsi que vous-même du temps d'infusion.
Si cela peut également vous rassurer, je bois des hectolitres de thé et mes analyses sanguines effectuées par précaution après un travail d'interprétation du japonais en milieu industriel utilisant du plomb et vu que la combinaison spéciale qui m'avait été affectée par un relou avait déjà servi et présentait une défectuosité, n'ont heureusement rien révélé de significatif ou d'anormal à cet égard.
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@Wil | 08 mars 2014 à 16:06
«Vous avez l'air de quelqu'un qui s'y connaît en thé. Etant moi-même un amateur de ce breuvage, je cherche un site où je pourrais me procurer du thé de qualité. En connaîtriez-vous un, s'il vous plaît ? Merci.»
En fait, je m'intéresse au thé non pas tant du point de vue du nutritionniste que du point de vue du phénomène de société autour duquel s'est développée une philosophie de l'Art et une éthique spécifique, ainsi qu'à la naissance de la pharmacopée et son encodage pictographique. Qui plus est, je n'achète pas le thé par internet. Je serais donc bien en peine de vous recommander quelque site que ce soit.
Ceci étant, ayant servi d'interprète la l'occasion de la petite présentation du thé vert japonais dans le quotidien de la ménagère japonaise restituée ici : http://alyte.perso.sfr.fr/CAFE_JAPON_BILINGUE.pdf peut-être pourrez-vous y trouver des renseignements utiles à sélectionner les variétés et qualités de thé qui vous conviendront.
Rédigé par : Catherine JACOB@adamastor & Wil | 09 mars 2014 à 13:31
Monsieur Bilger, force est de constater que vous êtes prêt à toutes les alliances pour dégommer Sarkozy. Pourquoi ? Parce qu'il vous a refusé le poste de garde des Sceaux ? Votre ego en a t-il pris un sale coup que votre haine s'exprime à chacune de vos prises de paroles ! Finalement, attendez-vous que M. Hollande vous fasse garde des Sceaux, par simple reconnaissance sarko-toxique ?
Rédigé par : christiane | 09 mars 2014 à 13:19
@moncreiffe et Robert
Je partage globalement vos analyses
A force d'asséner en boucle des informations émanant de la violation du secret de l'instruction, ces chaînes d'info véhiculent des appréciations transformant de fait un présumé innocent en probablement coupable et cela est inadmissible. Et quand le mal est fait c'est irrémédiable.
S'agissant des enquêtes en cours, laissons les professionnels oeuvrer dans la discrétion qui convient d'autant plus que l'on ne connaît pas le fond des dossiers.
S'agissant des mises sous écoute, il est probable que celles concernant les avocats seront qualifiées d'illégales et que dans ce cas une grande partie des informations récupérées seront écartées des procédures.
Les politiques s'en tireront toujours, quant aux autres, ce sera plus compliqué au motif que les effets des scandales, si scandale il y a, touchent plus souvent les fusibles que les premières lignes.
Rédigé par : Jabiru | 09 mars 2014 à 11:41
Bonjour M. Bilger
Chevaline, une tuerie en bonne et due forme qui suppose de revenir aux fondamentaux de l'activité criminelle. À qui profite le crime ?
Trouver celui à qui elle profite, c'est connaître le commanditaire. On ne tire pas à 21 reprises avec une arme de collectionneur, pour épargner deux enfants. Un sicaire n'a aucun goût pour la compassion, il exécute un contrat.
Ensuite, tout comme il est nécessaire de faire évoluer les lois il ne serait pas incohérent de réformer le statut de l'avocat.
Car plus le crime est gros mieux il peut défendre. Défendre un assassin ça fait la renommée de l'avocat mais défendre les personnes humbles ne nourrit pas le baveux et mène aux injustices.
Au niveau éthique, ça pêche !
C'est comme ça qu'on doit arriver à 75% de mécontents.
@Frank THOMAS
Incrépation : "mode exclamatif plein d'acrimonie envers de menus travers"
Je croyais que vous aviez des lettres pour citer si doctement Courteline !
Rédigé par : pibeste | 09 mars 2014 à 11:30
Je me joins à ceux qui l'ont déjà dit, il est impensable à mes yeux que l'on puisse mettre sur écoute quelqu'un à qui on n'a rien de substantiel à reprocher, pour le coincer. C'est encore pire si ses conversations avec un avocat sont épiées. Quelle différence avec une dictature ?
Je ne crains pas de le dire puisque c'est la vérité, si irrationnelle qu'elle puisse paraître à quelqu'un du sérail, je fais naïvement partie pour toutes sortes de raisons des gens qui n'ont pas confiance en la justice (Outreau, gens qui traînent en prison des mois avant d'être jugés, arbitraire du traitement des prisonniers, taux de violences et de suicides en prison, écoutes, utilisation des media contre un mis en examen par la justice, soutien d'un juge par sa corporation même s'il n'applique pas la loi, pressions de la justice sur des seconds couteaux qu'on met en prison sans leur dire pour combien de temps pour les faire parler, j'en passe et des meilleures....). Il me semble que plus on est honnête, plus on a à craindre de la justice une fois qu'on est visé par le système, et moins on est blindé contre le traitement global qu'elle inflige au justiciable.
Inutile de dire que je n'y connais rien, que je n'ai jamais eu affaire à la justice, que je ne vis pas dans un milieu d'avocats ou de magistrats, et que j'ai glané mes impressions intuitivement au fil du temps. Désolée si j'ai l'air plouc, mais il en faudrait beaucoup pour me faire changer d'avis.
Rédigé par : Lucile | 09 mars 2014 à 11:26
"Force est de devoir tirer une triste conclusion sur la nature humaine."
Eric Devouassoux avait tout du coupable idéal, du moins selon ses voisins. Peu apprécié à cause de ses fonctions de policier municipal, de son caractère peu affable et de sa passion des armes à feu, il a été dénoncé par un brave concitoyen anonyme, pas forcément pour aider la justice, mais simplement pour lui causer du tort.
Dans cette triste affaire, le procureur et les policiers semblent avoir fait leur travail correctement. Il serait tentant d’accuser les journalistes d’en avoir trop fait en recueillant et en sélectionnant les témoignages peu fiables des voisins. Ils n’ont fait que relayer les propos médisants de gens ordinaires.
Car ce sont bien de "braves gens", vivant dans une paisible bourgade, qui ont désigné Eric Devouassoux comme coupable (présumé) et ont benoîtement gâché sa vie et mis en difficulté sa famille. Remis en liberté à l’issue de sa garde à vue, il a perdu son emploi et ses voisins continuent à le regarder de travers.
Je ne tirerai aucune conclusion sur la nature humaine. Je dirai simplement qu’Eric Devouassoux a eu le tort d’avoir "mauvaise réputation". Il fut un temps où il en était de même pour Georges Brassens. Mais il s’en était mieux sorti.
http://www.youtube.com/watch?v=ybKvv4BQJ9Q
Rédigé par : moncreiffe | 09 mars 2014 à 10:29
Qui protège-t-on dans cette affaire ou, si vous préférez, qui espère être protégé ?
Dans les récits qui nous sont donnés à lire depuis le constat, un comportement me pose question : celui de la fillette.
Mais laissons aux sachants psys le loisir de faire leur boulot avec le respect absolu de sa propre vie en devenir, que nous lui devons.
Rédigé par : calamity jane | 09 mars 2014 à 10:17
Les avocats sont un jour ou l'autre le dernier rempart de nos droits et de notre liberté. Les conversations qu'ils ont avec leur client sont et doivent demeurer protégées par un secret inviolable.
Certes, la loi prévoit bien qu'un avocat peut être mis sur écoute lorsque lui-même est soupçonné d'avoir commis ou favorisé un délit ou un crime.
Mais à moins de considérer que le seul fait d'assurer la défense de quelqu'un soupçonné de délit ou de crime en fasse un délinquant et un criminel, tout autre emploi de ces méthodes invasives est non seulement amoral, mais parfaitement illégal.
C'est le cas dans la dernière affaire de cette folle semaine : on apprend en effet que depuis des mois les téléphones de Me Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, sont mis sur écoute, et que ces écoutes ont abouti à l'ouverture d'une information judiciaire - une de plus - pour violation du secret de l'instruction et trafic d'influence.
Les plus grands noms du barreau, Henri Leclerc, Hervé Temime, Eric Dupond-Moretti, Jacqueline Lafont, Pierre Haïk, Christian Saint-Palais soutenus par l'ancien ministre Georges Kiejman et le bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Sur ont protesté contre cet incroyable abus de pouvoir et ce dérapage inacceptable
« Que le secret professionnel, socle de la défense, garantie fondamentale des libertés individuelles dans un Etat de droit, fasse l'objet d'atteintes graves et répétées, menace l'essence même de notre profession d'avocat et son indépendance.
Que les cabinets d'avocats soient aujourd'hui devenus un lieu privilégié dans lequel les juges songent à rechercher les éventuelles preuves des instructions qui leurs sont confiées, suscite l'inquiétude. Nous alertons les pouvoirs publics sur le danger pour la démocratie de telles dérives et sur l'impérieuse nécessité de protéger le secret professionnel, pilier de la profession d'avocat et sans lequel aucune défense ne peut s'exercer »
Ce président qui jurait - "moi président de la République" - que la justice serait désormais indépendante (et Philippe Bilger n'était pas le dernier à lui apporter sa caution), cette garde des Sceaux censée incarner le retour à une justice débarrassée de ses préoccupations politiques et de ses mœurs barbouzardes, cette gauche garante de la démocratie et de la morale sombrent dans un bien puant marécage.
Mitterrand se régalait dans les caves de l'Elysée en écoutant ses adversaires, ses amis et les jolies vedettes de cinéma.
On a franchi un pas supplémentaire dans la dérive sordide.
Rédigé par : Frank THOMAS | 09 mars 2014 à 01:50
Presqu'une centaine d'internautes se retrouvent depuis le 15 septembre 2012 sur l'un des nombreux forums de France 2 intitulé : La tuerie de Chevaline (Haute-Savoie) - Non élucidé. Ils continuent d'émettre toutes sortes d'hypothèses.
Un internaute y a écrit à propos du suspect mis en garde à vue :
"Il est 19h00 le 18-02-2014 : les médias l'ont déjà inculpé !!"
Il suffit de relire la presse, pour qui les jeux sont faits : une interpellation qui ne restera peut-être pas unique, une avancée importante dans l'enquête, forte ressemblance avec le portrait robot, découverte d'armes, son portable localisé dans la zone de la tuerie, révocation comme agent territorial, un montagnard taiseux... des éléments dont certains seront nuancés ou infirmés dans les 48 heures, mais le mal est fait.
Par la présentation uniquement d'éléments à charge, le procureur a ainsi transmis aux médias, qui ont relayé, sa conviction de la forte probabilité de l'implication du suspect dans la tuerie.
Certes sa tâche n'est pas facile, la charge émotionnelle, toujours très forte, accroît l'impatience de l'élucidation du mystère d'une tuerie qui a fait quatre morts et laissé des orphelins, et l'erreur est humaine. Ce qui dérange, c'est ce déni de responsabilité, la bonne conscience de tous les acteurs de ce fiasco, qui laisse un homme littéralement sur le carreau, sans considération de son préjudice. Après cela, il ne faut pas s'étonner que tant de personnes ne fassent pas confiance à la justice, si du jour au lendemain, la vie d'un citoyen ordinaire peut devenir un cauchemar, à cause d'une ressemblance avec un portrait-robot.
Rédigé par : Camille | 08 mars 2014 à 23:38
Selon la formule consacree et neanmoins consternante la machine mediatique s'est emballee, helas poussee par un proc trop bavard. Ce magistrat est assez aguerri pour savoir qu'invoquer la presomption d'innocence pour un homme arrete dans une telle affaire n'est que pure incantation. C'est a lui que revient l'erreur initiale. La faute. Ce qui n'exonere pas mes petits camarades. J'espere vivement que ce monsieur designe comme un monstre - malgre les precautions d'usage parfaitement inutiles - sera indemnise a la hauteur de l'opprobre jete sur lui. Je ne suis pas fana des excuses mais si certains s'en etaient fendues de quelques-unes je l'aurais parfaitement compris.
Rédigé par : catherine A hélas | 08 mars 2014 à 23:34
Monsieur Bilger, je vous trouve bien "généreux" avec BFMTV. Son traitement dans l'immédiateté n'est pas un gage de bonne qualité journalistique, d'autant que dans le direct il faut occuper les temps morts par des commentaires sans fin, itératifs et au fond peu informatifs. Ce souci de meubler me semble contraire à une vraie qualité journalistique. En l'espèce je reste attaché à la presse hebdomadaire et mensuelle qui m'apporte les réflexions et synthèses que j'attends d'une information bien "digérée" et conduite.
Quant au reste de votre billet, j'en retiens quelques passages.
"Force est de devoir tirer une triste conclusion sur la nature humaine quand impatiente d'apporter son écot à la recherche et à l'identification d'un coupable, elle se laisse aller à des comportements et à des suspicions qui sont aux antipodes de la rigueur et de l'exigence".
Ce que vous attribuez ici à la nature humaine me semble plutôt imputable à la presse qui par sa technique conditionne l'opinion publique. Il suffit de se rappeler l'affaire Grégory pour s'en convaincre. Depuis, jamais la presse n'en a tiré de vraies leçons et elle continue selon ses errements habituels.
"Ce sont des vertus pour la justice, pas pour elle.
C'est ainsi qu'on construit "un coupable idéal", qu'on informe sur lui, qu'on garde bonne conscience et que, pourtant, un désastre a été consommé".
Le temps et les préoccupations des services d'enquête (ici la gendarmerie sous l'autorité du procureur de la République) sont à l'opposé de ceux des médias. Des interventions publiques du procureur de la République je n'ai noté aucune dérive : il s'en est toujours tenu aux règles qui s'imposent à lui comme aux gendarmes. Aussi parler de désastre en l'état actuel de cette enquête judiciaire me paraît prématuré. Si désastre il y a il est bien le fait de la presse, notamment de BFMTV ou i-Télé, qui, comme dans l'affaire Grégory, courent après les témoins potentiels et interrogent à tout va le voisinage ou les proches d'une personne qu'elle a affublé d'une culpabilité potentielle alors que les investigations en cours n'ont pas abouti à une conclusion dans un sens ou l'autre.
"Chevaline n'a pas été une tuerie médiatique mais, au mois de février, un fiasco dans le respect des règles."
Ici encore de quel fiasco parlez-vous ? Pour moi, ne vous en déplaise, c'est un fiasco de même nature que l'affaire Grégory, lié à l'emballement des médias pour faire des "scoops" et rien que des scoops car c'est ce qui rapporte en matière de vente et donc assure la vie de leurs entreprises.
C'est pourquoi je comprends mal ce passage de l'intervention de Michelle D-LEROY | 08 mars 2014 à 17:22 : "Pour en revenir à la "tuerie de Chevaline" je reste persuadée que la clé de l'affaire se situe hors de nos frontières et que c'est d'autant plus difficile d'arrêter les vrais coupables. L'homme à la moto aurait pu être le bras armé de vrais commanditaires. La police devait vérifier tous les points qui auraient pu "coller" à l'affaire et forcément, en province, même sans battage médiatique, tout se sait à la traînée d'un éclair, au grand malheur de cet ancien policier, grand taiseux de surcroît (ce qui est mal vu et suspect à la campagne)".
Qu'elle soit persuadée de ce qui fait son point de vue, personne ne saurait le lui reprocher. En revanche pense-t-elle que le procureur de la République et les officiers et sous-officiers de gendarmerie qui mènent cette enquête particulièrement difficile n'y ont pas pensé ? Pour qui connaît la manière dont sont menées les enquêtes judiciaires avec ce type de complexité, tant par la police que la gendarmerie nationales, les moyens de police technique et scientifique les plus pointus sont employés avec comme objectif de résoudre une telle affaire. Mais si cette condition d'obligation de moyens (et d’intelligence mobilisée) est réalisée, il reste des cas où les résultats ne sont pas au rendez-vous, malgré l'ardeur mise par les enquêteurs pour trouver le ou les auteurs. Chevaline en fera-t-elle partie ou pas, il me semble présomptueux d'y répondre, les actions de police judiciaire devant se mener hors de la pression médiatique du temps court...
Rédigé par : Robert | 08 mars 2014 à 21:39
Comme disait "l'autre", « La police française vient d'arrêter Yvan Colonna, l'assassin du préfet Érignac »...
Rédigé par : Alix | 08 mars 2014 à 21:29
Chevaline : La presse prise en flagrant délit de cavalerie !
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Bonduelle. Petits pois... Moi je l'ai toujours compris comme cela : une allusion à la marque de légumes en boîte.
C'était de l'humour Philippe. Je sais que vous en avez. Alors détendez-vous...
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Ecoutes de Sarko : n'est-ce pas ce même syndicat qui s'était insurgé en son temps sur cette loi "réactionnaire" qui autorise certaines écoutes dans certains cas ?
Ces syndiqués ont des indignations parcellaires.
A mon avis.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 08 mars 2014 à 21:21
@ adamastor & Wil
Rien ne vaut le thé Assam, et plus particulièrement le Hattiali ou le Maijian que je préfère.
Mais vous avez le droit ne pas avoir les mêmes goûts que moi !
http://www.palaisdesthes.com/fr/nos-thes/thes-d-origine/the-inde/assam.html
Rédigé par : Tipaza | 08 mars 2014 à 21:03
Cette affaire rappelle sur bien des points celle de Lurs, autrement dit la célèbre affaire Dominici, qui après soixante ans, n'a toujours pas connu son dénouement. Là aussi une famille entière avait été plus que défaite, leurs vies livrées sur la place publique, fichues. On l'a vu aussi dans d'autres non moins célèbres affaires telles que l'affaire Villemin ou celle d'Outreau ou encore Dils. La police et la justice ont parfois de ces acharnements difficiles à comprendre.
Pour en revenir à la "tuerie de Chevaline" je reste persuadée que la clé de l'affaire se situe hors de nos frontières et que c'est d'autant plus difficile d'arrêter les vrais coupables. L'homme à la moto aurait pu être le bras armé de vrais commanditaires. La police devait vérifier tous les points qui auraient pu "coller" à l'affaire et forcément, en province, même sans battage médiatique, tout se sait à la traînée d'un éclair, au grand malheur de cet ancien policier, grand taiseux de surcroît (ce qui est mal vu et suspect à la campagne).
Les médias. On voit en règle générale les people, les politiques, la justice, la police qui les utilisent quand cela arrange leur ego et les met en avant, et a contrario dès que c'est à leur désavantage, ils les assignent devant les tribunaux ou au moins, crient au droit à la vie privée, à la confidentialité, les accusant de manque d'éthique.
Parfois vrai, souvent faux
.On a vu très récemment une actrice jouant les biches effarouchées en réclamant des dommages et intérêts consistants au journal people qui avait révélé ses amours et dès le lendemain celle-ci répondait à une longue interview dans Paris Match où elle se dévoile. C'est pour le moins troublant.
Les journalistes ont bon dos.
Les récents sondages sur la justice ne peuvent qu'être ce qu'ils sont, les Français ne croient plus en leur justice et ce ne sont pas les récentes affaires qui vont les réconcilier avec celle-ci.
Lorsque ce Président a été élu, on n'a pu que constater qu'il détenait tous les pouvoirs : Assemblée nationale, Sénat, Régions, grandes villes, renforcés par des nominations d'amis aux postes clés des rouages de l'Etat mais on avait (très naïvement) un petit espoir de voir la démocratie triompher via les contre-pouvoirs, dont la justice. C'était avant l'affaire du "Mur des Cons", après les Français ne se sont plus fait d'illusions. Nous sommes bien dans un Etat socialiste clos avec en plus des réseaux de l'ombre qui tirent les ficelles.
Ecouter un ex-Président et son avocat pendant un an pour le faire tomber à tout prix sur les multiples affaires dont on le soupçonne...cela paraît incroyable mais cela démontre que si après un an d'écoutes, la justice n'a rien trouvé, c'est que vraiment celle-ci a du temps et de l'argent à perdre. Car, si ce juge qu'on peut trouver borderline ou pugnace (selon son bord) avait trouvé des indices et de quoi inculper ce médiatique prévenu, nous le saurions.
Les médias devraient avant tout se pencher sur l'indépendance de la justice en démocratie (pourtant clamée haut et fort par nos dirigeants) : un débat urgent et plus qu'utile.
Une atmosphère de boules puantes qui dénote un climat si particulier aux régimes en déclin.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 mars 2014 à 17:22
@Catherine JACOB
Vous avez l'air de quelqu'un qui s'y connaît en thé. Etant moi-même un amateur de ce breuvage, je cherche un site où je pourrais me procurer du thé de qualité.
En connaîtriez-vous un, s'il vous plaît ?
Merci.
Rédigé par : Wil | 08 mars 2014 à 16:06
Dites voir un peu :
est-ce que le président du "syndicat (ouvrier, forcément ouvrier...) de la magistrature" s'appelait déjà BONDUELLE au moment où le blasphémateur Sarkozy fit sa sortie potagère avec ces satanés PETITS POIS ?
Après tout une explication dans ce registre n'en vaut-elle pas d'autres ?
D'avance merci à la cantonade de confirmer ou infirmer, et déjà merci à "semtob" pour l'indice de piste.
Rédigé par : Zyeuteur amusé (sexies) | 08 mars 2014 à 15:28
@adorable Catherine JACOB
Pourriez-vous me dire ce que vous pensez du Lapsang Souchong que je prends tous les jours au petit-déjeuner ? Je vous remercie d'avance de votre aide éventuelle.
Rédigé par : adamastor | 08 mars 2014 à 14:48
«Mais je lis dans le Magazine du Monde le passionnant texte de Stéphanie Marteau sur Eric Devouassoux "le coupable idéal". Ce n'est pas tant la construction de cette culpabilité créée par la rumeur, un voisinage hostile et la perception négative, par certains, du principal intéressé, le rapprochement avec le portrait robot casqué, des erreurs commises sur son emploi du temps, qui m'intéresse.
Mais le constat d'une existence, d'une famille défaite, d'enfants blessés et de grands-parents effondrés. "Une vie brisée en 96 heures par le harcèlement médiatique, la calomnie, le licenciement brutal". [...] Les médias dans l'ensemble ne se sont pas déshonoré et pour BFMTV, cette information en continu, si elle représente une richesse incontestable pour tous ceux qui désirent tout savoir à chaque instant, présente le danger, puisqu'elle peut être ajustée, adaptée, retouchée, révisée à chaque séquence d'information, d'imposer une moindre vigilance à chacune de ses manifestations ponctuelles. Si on commet une faute ou une exagération, elle sera effacée la fois suivante.»
Très sincèrement, je me le demande.
Il ne s'agira pas ci-après de la construction par une littérature médiatique d'un anti-héros tel celui que peut représenter le coupable idéal, mais de la consternante habitude qu'ont même les meilleurs de chercher le scoop, si possible celui susceptible d'affoler les populations un maximum, si possible encore en laissant supposer des compétences qu'on n'a pas (par ex. celle de lire un article dans une revue scientifique), au lieu de construire une information dûment et correctement documentée par autre chose que la rumeur, même confirmée par une autorité qui n'aura lui-même pas pris la peine de vérifier la source de l'information initiale et fera du particulier du général sans autrement de réflexion.
Exemple. Comme chacun sait, la thématique du thé m'intéresse de divers point de vue. D'où j'ai dressé l'oreille à l'annonce du thème de la chronique de jeudi dernier, de Laurence Ostolaza, chroniqueuse à Télématin.
Il ne s'agissait rien de moins en effet de d'agiter le drapeau rouge sur la consommation du thé en infusion sous l'égide d'une étude de chercheurs canadiens dont l'identité n'a pas été précisée autrement que par la mention de leur université de rattachement, celle d'Alberta, en commençant par dire que le thé était la boisson la plus consommée au monde (ce qui est partiellement exact, puisque c'est seulement la boisson la plus consommée au monde... après l'eau) et que horreur, malheur, une étude de chercheurs canadiens avait mis en évidence et mesuré la teneur en métaux lourds d'une trentaine de thés de toutes sortes - Oolong, noirs, verts, blancs, biologiques ou non.
Vous imaginez sans peine ma stupeur, mais vu l'oiseau...!!, j'effectue une rapide recherche de l'original de l'étude invoquée à la mise en garde dramatique des populations bien que sous couvert de cette précaution oratoire «Ce sont les Canadiens qui le disent, nous ne faisons que diffuser l'information».
Je commence par découvrir l'origine de l'information telle que diffusée par Télématin. Il s'agit de cet
article du Point publié pour la Saint Nicolas 2013 autrement dit en date du 06/12/2013 à 16:30, signé Sophie Bartczak et repris quasiment mot pour mot y inclus le cliché d'accroche dans un nombre incalculable de médias et de blogs divers sans citer de source très précise.
Et cliché que voici : .
Je commence par constater que l'article ne permet pas au consommateur lambda d'opérer une distinction entre les constituants propres de la plante tels que susceptibles de se retrouver et d'avoir une action en infusion, et une contamination potentielle de ces constituants qui font que la plante est telle plante particulière et non telle autre, par ex. camellia sinensis et non Vitis vinifera chez qui les circonstances de sa culture pourraient amener éventuellement aux mêmes conclusions. Ce quand bien même on s'emmêlera un peu les pédales avec la contamination des feuilles par les étiquettes des Tea bag qui amènera le nutritionniste universitaire posé en garant de la vérité du discours de la chroniqueuse, à préconiser plutôt le thé en vrac sans avoir réfléchi à la contamination bactérienne infiniment plus présente en vérité dans ce mode de conditionnement.
Et d'où ha ha ha, arrêtez de nous bassiner avec les vertus de l'infusion de thé, vous vous rendriez coupable de tentative d'empoisonnement de femmes enceintes est la conclusion implicite instillée de façon subliminale dans l'esprit du consommateur et pour son plus grand préjudice en réalité.
D'où je n'ai de cesse d'avoir mis la main ( ou la souris..!) sur l'original de l'article du Point qui est celui-ci : The Benefits and Risks of Consuming Brewed Tea: Beware of Toxic Element Contamination
Journal of Toxicology ; Volume 2013 (2013), Article ID 370460, 8 pages, Received 30 July 2013; Accepted 9 September 2013 ( donc vous parlez d'un scoop!), qui est un
organe de vulgarisation édité par l'University of Cincinnati qui est une université américaine.
Rien que le titre permet de se rendre compte qu'il s'agit d'une part des bienfaits inhérents à la consommation d'une infusion de camellia sinensis en général & d'autre part, des risques potentiels liés au terroir, à la perméabilité de tel taxon à la pollution environnementale (air, sol, conditionnement etc.) dont de toute façon la législation canadienne relative aux mentions prescrites sur le packaging ne semble pas jusqu'à présent avoir tenu compte d'où peut-être aussi l'étude en cause sait-on jamais.
Personnellement, j'aime bien le thé d'orties mais je ne vais pas les ramasser en bordure de route !! Je fais mon délice de la confiture et du sirop de mûres de ronce mais je ne vais pas les cueillir sur des sites industriels abandonnés !! J'ai fait l'autre jour 70 km aller et retour pour apporter à mon fils des cataplasmes de feuilles de ronces qui lui ont permis de se débarrasser en une paire de jours d'un petit ennui ayant résisté à toutes les pommades prescrites par son médecin traitant qui avait fini par donner sa langue au chat et conseillé d'attendre pour voir si ça ne passerait pas tout seul, mais je les ai soigneusement et sélectionnées et nettoyées et aussi mises sous vide et congelées dans un premier temps. Bref.
Cette étude a été menée par trois chercheurs dont deux sont effectivement canadiens et appartiennent en effet à un laboratoire d'Alberta, il s'agit d'un toxicologue, Gerry Schwalfenberg, qui s'intéresse aussi bien aux toxiques qu'aux détoxifiants - parmi lesquels certains constituants du thé - à la supplémentation en vitamine D dont la carence est due à la qualité de l'exposition au rayonnement solaire, à la contamination par des éléments toxiques des préparations pharmaceutiques etc., et d'un obstétricien, Stephen Genuis, également spécialiste de médecine environnementale et auteur de plus de soixante-dix contributions en la matière et enfin d'un chercheur suédois, Ilia Rodushkin, de la Luleå University of Technology, un physicien de physique nucléaire qui s'intéresse également à l'analyse chimique du caviar de Kalix (en finnois Kainuu) qui est une commune suédoise du comté de Norrbotten.
Autrement dit, ce ne sont pas des chercheurs spécialisés dans les thés en général de tel ou tel point de vue, par ex. celui du cancérologue, mais des scientifiques qui se sont intéressés du point de vue de leur propre discipline aux thés accessibles aux clients des supermarchés de la ville d'Alberta.
Cette étude prend également en compte pour en vérifier la véracité concernant les feuilles des tea bags commercialisés dans les supermarchés canadiens fréquentés par la ménagère canadienne lambda, enceinte ou pas et dont les importateurs ne sont pas précisés, cinquante-huit articles dont
K. Niu, A. Hozawa, S. Kuriyama et al., “Green tea consumption is associated with depressive symptoms in the elderly,” American Journal of Clinical Nutrition, vol. 90, no. 6, pp. 1615–1622, 2009, ou encore
N. M. Pham, A. Nanri, K. Kurotani et al., “Green tea and coffee consumption is inversely associated with depressive symptoms in a Japanese working population,” Public Health Nutrition, 2013. Ainsi que : W. Liu, Z. Xu, H. Yang, Y. Deng, B. Xu, and Y. Wei, “The protective effects of tea polyphenols and schisandrin B on nephrotoxicity of mercury,” Biological Trace Element Research, vol. 143, no. 3, pp. 1651–1665, 2011. au titre très alléchant puisqu'il donne à entendre que certains constituants du thé (et que ce dernier partage par ailleurs avec le vin il me semble s'agissant de leur effet antioxydant) des détoxifiants et/ou des agents protecteurs des dommages susceptibles d'être causés aux reins par une pollution au mercure qui figure pour sa part, précisément, parmi les métaux lourds à accumulation.
Ceci étant, on peut lire également que, pour qu'une éventuelle contamination des feuilles de thé par l'un des métaux suivants, aluminium, plomb, arsenic et cadmium, mises à infuser dans votre théière produisent une infusion impropre à la consommation par une femme enceinte, il faut les avoir laisser infuser un certain temps, lequel à mon humble avis est propre à les rendre carrément imbuvables et permettent de présumer que les femmes enceintes canadiennes et leurs belle-mères ne savent pas faire le thé, qu'elles nous font manifestement une décoction et non une infusion, du moins de mon point de vue qui le boit sans sucre, sans citron et sans lait autrement dit nature, qu'il soit vert ou noir.
En effet, «All brewed teas contained lead with 73% of teas brewed for 3 minutes and 83% brewed for 15 minutes having lead levels considered unsafe for consumption during pregnancy and lactation.». Ceci étant, la température qui est également en jeu par exemple dans le potentiel passage de la théine dans l'infusion, ainsi que dans le degré d'âcreté et d'amertume de l'infusion finale, n'est pas mentionnée.
On apprend par ex. que la présence de « Lead (plomb), arsenic, and cadmium have also been found in brewed black tea. These soil and air contaminants may be directly related to the use of coal fired power plants. The use of coal in China has increased to 3.8 billion tons or about 47% of global coal consumption. Coal burning power plants supply 70% of the energy in China.», autrement dit est due à la pollution atmosphérique ainsi que des sols par les centrales au charbon. On peut penser que cela ne doit pas contaminer que le thé et que cette pollution n'est pas spécifique à la Chine.
Le nombre de tasses quotidiennes de feuilles de thé noir en provenance d'un terroir chinois jouxtant une centrale à charbon et mises à infuser entre 3' et 15' avec de l'eau déminéralisée dans une théière canadienne après un passage par un tea bag dont l'étiquette a pu être colorée par des pigments contenant de l'arsenic, n'est pas indiqué.
Bref, l'article canadien est très intéressant et notamment en ce qu'il permet de privilégier par ex. les thés noirs (les asiatiques disent 'rouge', de la couleur de l'infusion obtenue et non comme nous de celles de feuilles ayant servi à sa préparation) de Ceylan et d'éviter les thés Oolong de Chine, la palme des thés peu pollués vendus à Alberta, revenant au Green tea organic du Sri Lanka ainsi qu'au thé blanc des Indes.
Je préciserai que la qualité des thés de Ceylan communément vendus au Japon n'a rien à voir avec ceux qu'on trouve ici qui sont relativement médiocres sur le plan gustatif, si peu pollués.
Pourquoi ne pas importer en C.E la même qualité de thé de Ceylan qu'au Japon ?
L'article est également intéressant en ce qu'il incite à infuser raisonnablement les feuilles et surtout à ne pas réutiliser les mêmes feuilles trente-six fois jusqu'à obtenir en effet une tisane vampirella dans la dernière eau, comme le font nombre de restaurants asiatiques de nos contrées qui n'utilisent pas de tea bag, ainsi que j'ai pu m'en apercevoir.
Tout ceci pour dire que si on se laisse berner par des arnaqueurs de l'information qui ne citent correctement des sources dont ils n'ont qu'une connaissance partielle, on se prive des bienfaits très réels et chaque jour mis davantage en lumière si les effets anti-Alzheimer sont encore à démontrer dit l'article, d'un breuvage multimillénaire.
Mais on peut en revanche alors se faire plaisir en pointant un doigt d'autant plus accusateur qu'ignorant, vers une nouvelle tisane faiseuse d'anges ou de nabots mal formés, sur le dos de laquelle, vu sa consommation largement répandue, on peut tranquillement mettre tous les malheurs du monde et plaider pour sa mise au ban du consommateur.
On précisera cependant que les Chinois développent une solution énergétique à base de déjections humaines, ou encore de lisiers d'animaux par méthanisation qui donc ne saurait qu'être profitable à la culture des thés Oolong dont les vertus intrinséques sont très appréciables.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 mars 2014 à 13:41
Puisque les incompétences médiatiques et judiciaires se sont additionnées pour conduire au pire, il ne reste plus qu'une seule question : combien ? combien pour indemniser cet homme, livré en place publique comme "présumé innocent, tendance plutôt coupable" ? Combien pour indemniser le préjudice de cet homme ayant servi de justificatif des moyens mis en œuvre dans cette enquête qui piétine depuis 18 mois ? Après tout, ce préjudice doit bien valoir celui subi par nos "cocues ridicules" pour quelques photos "people". Au fait, toujours pas de "cellules psychologiques" pour les victimes des fiasco médiatico-judiciaires ?
Rédigé par : GLW | 08 mars 2014 à 13:14
"Si le verbe présumer a un sens, un homme qu'on présume innocent n'est pas "présumé innocent", il est "innocent"", écrit Denis Monod-Broca.
C'est en effet le sens de ce mot galvaudé et d'autant plus employé qu'on le vide de toute signification réelle, hypocritement.
Praesumere c'est, mot à mot, "prendre à l'avance", et si l'on se réfère au sens juridique que ce verbe avait dans le latin cicéronien de la fin de la République, "poser comme principe, prendre comme prémisses, reconnaître, admettre".
Ainsi, l'expression "présumé coupable" que l'on répète mécaniquement pour s'y réfugier comme derrière un bouclier, n'a d'autre signification que "reconnu innocent; admis innocent".
Comme notre droit le stipule heureusement, c'est aux accusateurs à apporter les preuves qui, de cet innocent, feront éventuellement un coupable.
L'accumulation des soupçons, les coïncidences même troublantes, le nombre "d'affaires" auxquelles serait mêlé le même prévenu ne changent rien au fait qu'il est innocent en droit ; mais cela change évidemment tout en réalité, parce que selon la fameuse sagesse des nations, "il n'y a pas de fumée sans feu".
Du coup, "présumé innocent" prend peu à peu le sens de "prétendu innocent" ou, pire encore, de " présumé coupable" par la seule multiplication des soupçons.
Comme Philippe, et avec autant de franchise que lui, je ne parle là, bien sûr, chacun l'aura compris, que de Monsieur Devouassoux...
Dans l'Esprit des Lois, Montesquieu écrit : "Lorsque le juge présume, ses jugements deviennent arbitraires ; lorsque la loi présume, elle donne au juge une règle fixe".
Dans le cas d'espèce, "la loi présume", et les médias dont le rôle est d'informer le public et non pas de le former ou de le formater, devrait se limiter à en faire autant, BFMTV compris.
Rédigé par : Frank THOMAS | 08 mars 2014 à 12:31
"N'y aurait-il pas une erreur de chronologie des faits ? Il semblerait que pour que le conducteur de la voiture roule malheureusement sur le cycliste, la première victime aurait bien été ce cycliste et la famille les premiers témoins avant de devenir victimes. Le tueur ignorait la composition de cette famille touchée par ce drame."
{françoise et karell semtob}
Le cycliste serait la première victime et la famille irakienne aurait été tuée ensuite. Cela se tient en effet. Toutefois, cela ne disculpe pas le policier municipal.
Si le principe de "secret de l'instruction" a encore un sens, il faudrait une loi pour supprimer les conférences de presse des procureurs et les articles de journaux alors que le procès n'a pas encore commencé.
Rédigé par : vamonos | 08 mars 2014 à 12:08
Une vie brisée en 96 heures mais pourquoi ?
Parce que... il faut vendre de l'info pour faire du fric, et que pour vendre il faut du sensationnel, du sang à la Une, des coupables, de l'ignoble pour satisfaire l'appétit de lecteurs ou d'auditeurs assoiffés et en manque. Le présumé innocent a été traité comme un présumé coupable, comme le secret de l'instruction livré en pâture à l'opinion publique au mépris des règles et des lois de la République.
Ces professionnels des infos en boucle, quelles que soient les chaînes, vont finir par devenir des spécialistes du lavage de cerveau.
Rédigé par : Jabiru | 08 mars 2014 à 11:28
"...écrit le président du syndicat, Matthieu Bonduelle, dans un document consulté par l'AFP"
Saintemob
Que le président des petits pois soit M. Bonduel est bien fait pour aider à les mettre en boîte.
Vu le spectaculaire et l'ampleur médiatique de cette affaire, était difficile que des contradictions n y viennent pas se heurter.
Sachant que la justice avait besoin du public pour l'aider, la piste irakienne étant inexploitable et l'anglaise dans l'impasse, il ne restait plus aux enquêteurs que ce portrait-robot, les médias pour le faire connaître et les gens pour devoir s'y intéresser.
Le procureur a été particulièrement mesuré, compte tenu des faibles chances que ce faisceau de présomption naissant - ressemblance, pratique des deux roues, collection de Luger - puisse concerner un complet innocent. C'est pourtant apparemment le cas, les statistiques n'étant pas la vérité.
Plutôt que de viser la justice investigatrice qui n'a fait que son travail et les médias qui avaient avec pertinence été mis à contribution par icelle, on pourrait peut-être regarder du côté de cette société suisse qui a licencié sans raison sauf ce droit à la respectabilité en la lui secouant jusqu'à ce qu'elle répare ce qui chez elle est bien davantage une faute qu'une erreur.
Sur l'affaire elle-même, en ai trop à dire pour que je puisse l'écrire sur un téléphone, tâcherai de m y coller ce soir ou demain.
Le dernier paragraphe des semtob est intéressant.
AO
Rédigé par : oursivi | 08 mars 2014 à 11:16
Une caméra pour immortaliser le colportage de ragots.
Rédigé par : SR | 08 mars 2014 à 10:51
Bonjour Philippe Bilger,
« Mais le constat d'une existence, d'une famille défaite, d'enfants blessés et de grands-parents effondrés. "Une vie brisée en 96 heures par le harcèlement médiatique, la calomnie, le licenciement brutal". »
Les médias en s’acharnant sur un homme provoquent d’énormes dégâts collatéraux. Ses proches en sont les premières victimes, en particulier les enfants.
La passion pour les armes de ce malheureux ex-policier municipal semble manifestement avoir été mal été interprétée par une chaîne télé d’informations plus en quête de sensationnel que de recherche d’informations objectives.
De nos jours, la vérification des informations qui est pourtant un des fondements du métier de journaliste a été remplacée par les interprétations plus ou moins fantaisistes de journalistes en quête d’audience.
Souvenons-nous de l'événement totalement surréaliste où BFMTV avait consacré toute une journée à Leonarda et à sa famille le lendemain de son renvoi dans son pays. Celle-ci était devenue l’espace d’une journée une véritable icône des ondes.
Aujourd’hui c’est de nouveau notre ancien président qui est sur la sellette, écouté comme un vulgaire trafiquant de drogue.
Grandeur et décadence d’un homme politique dont les méthodes n’étaient pas toujours en adéquation avec son désir d'une République irréprochable.
Ayons également un petit moment de compassion pour sa famille : Jean qui voit son avenir politique durement compromis par les multiples affaires politico-financières dans lesquelles est empêtré son papa, sans oublier, bien sûr la petite Giulia, qui n’a pas trois ans et qui est encore toute innocence.
Pas facile d'être l'enfant d'un ancien président aujourd’hui…
Rédigé par : Achille | 08 mars 2014 à 10:35
Donc, si j'ai bien compris l'article, cette affaire est un fiasco mais c'est la faute à personne.
C'est un peu court selon moi.
La vie d'un homme a été "pulvérisée" selon son avocat. Avocat qui ne met pas en cause le traitement de cette affaire par la justice, il dit même que la garde à vue était inévitable, mais il met en cause le traitement médiatique de celle-ci.
http://www.ledauphine.com/faits-divers/2014/02/23/coupable-d-avoir-ete-un-suspect-ideal
La déontologie journalistique, si ce concept avait un sens, voudrait qu'avant de "balancer" un nom dans la nature pour faire de l'audimat, on prenne la peine d'attendre de savoir si la personne suspectée est bien le coupable.
Dire que "BFMTV n'avait commis aucune faute caractérisée dans sa manière d'informer, à l'exception, peut-être, d'un léger défaut de prudence dans la relation de cet événement", c'est quand même faire preuve de manque d'empathie pour la personne incriminée, il me semble.
D'ailleurs, une plainte a été déposée par la famille du cycliste tué contre BFMTV pour violation du secret de l'instruction.
Je ne sais pas si cette plainte est fondée ou non, mais elle montre au moins qu'il y a eu un problème dans le traitement de cette affaire.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/03/1831120-chevaline-bfmtv-visee-plainte-violation-secret-instruction.html
On ne vit pas dans un monde bisounours, mais quand même !
L'affaire des écoutes de Sarko et de son avocat en est un exemple frappant.
Je n'aime pas Sarko, mais là, l'acharnement des médias finit presque par me le faire prendre pour une victime.
Le Monde, dans sa hâte à s'en prendre à lui, nous sort cette affaire de soi-disant "pistonnage" à Monaco, démenti par la principauté, alors que le vrai problème est que les écoutes sont peut-être une violation du secret de la défense.
Il faudra bien qu'un jour les médias, si prompts à donner des leçons de morale, finissent par rendre des comptes sur la légèreté avec laquelle ils traitent des affaires de justice.
Rédigé par : Wil | 08 mars 2014 à 10:17
On le dénomme "présumé coupable", on répète à l'envi qu'il est "présumé innocent", et on se croit quitte, on a respecté le principe de la présomption d'innocence. Terrible erreur ! On a répété l'énoncé du principe, avec tous ces "présumé" semés bien en évidence à chaque coin de phrase, mais on ne l'a pas mis en application. On l'a au contraire trahi, ce principe qui veut que toute personne non condamnée soit innocente, puisqu'on a traité un innocent exactement comme on traite un coupable.
Si le verbe présumer a un sens, un homme qu'on présume innocent n'est pas "présumé innocent", il est "innocent".
Seuls les mots peuvent protéger le coupable désigné contre la foule des doigts qui se tendent vers lui pour le désigner, à condition de croire en eux et en leur sens.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 08 mars 2014 à 09:07
Eric Devouassoux s'inscrit désormais sur la liste des victimes de la presse ralliée à "l'intime conviction" des enquêteurs et à ce fabuleux dicton qui incinère les innocents au motif qu'il n'y a pas de fumée sans feu.
Il est en bonne compagnie :
Dominique Baudis, Jean Chouraqui, Patrick Dils, Loïc Sécher...
tous victimes d'un "fiasco dû à la dictature de l'émotion" comme dit Me Dupond-Moretti.
Or ces chaînes commerciales d'information à jet continu s'encouragent à l'alarme et "fabriquent" de l'émotion monétisable en termes d'espaces publicitaires.
A les écouter ces temps-ci, nous serions depuis longtemps en guerre contre la Russie !
Je ne leur accorde pas l'absolution comme le fait notre hôte.
Rédigé par : Catoneo | 08 mars 2014 à 08:41
Je crois que dans cette affaire le procureur d'Annecy a sous-estimé la force redoutable de la puissance publique quand elle se confond avec la puissance médiatique.
Je reconnais que ce même procureur a très vite su faire preuve de pondération et de retenue.
Seulement, je pense qu'il n'a pas su apprécier à temps et à sa mesure la capacité d'emballement et de nuisance de la "justice" médiatique.
Personne ne demande aux médias d'informer sur le mode criard, primaire et dévastateur qui est aujourd'hui le propre et la signature de l'information dite en temps réel.
"Ce sont des vertus (la rigueur et l'exigence) pour la justice, pas pour elle"
Pourquoi accabler la nature humaine alors que ce qui est en cause ici n'est que la conséquence de l'absence de l'exigence professionnelle basique et le constat du renoncement à une rigueur simple dans l'information ?
Qui s'empresse d'interviewer les voisins, les collègues de travail, les cousins, les cousines, les chiens, les chats, que sais-je encore ?
Qui invoque en long, en large et en travers :
"...selon une source proche du dossier..." ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 mars 2014 à 07:47
Bonjour M. Bilger
Respect !
Rédigé par : pibeste | 08 mars 2014 à 06:59