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19 mars 2014

Commentaires

oursivi@DearJacquotCam

Ah Camille, vous n'évoluerez donc jamais, coincée dans votre impératif catégorique, zombie de son Kant à soi.

Si nous étions au café du commerce, je vous rappellerais volontiers que votre chichi(bre) était surnommé "Monsieur quinze minutes douche comprise".

Eh bain, oui.

Il vous aurait grimpée moins haut que Lady Madona, pardon Diana, par les pitreries perchées de notre bon Valéry.

La différence entre vous et moi est que n'ai aucune illusion à faire tomber, juste des faits à collectionner et à rappeler.

Ne vous faites pas de peine à m'inciter à désacraliser plus avant.

AO

Philippe de Beaumont

La diffusion d'écoutes judiciaires est illégale, les transcriptions doivent rester entre les mains de la PJ et du juge d'instruction. Lorsque Mediapart réussit à obtenir un texte qui ne doit appartenir qu'au dossier de l'instruction, il y a malversation et celle-ci doit être condamnée et une récidive de Mediapart doit être prévenue.
Le Procureur de Paris s'est bien saisi du délit de Mediapart, mais sa condamnation interviendra trop tard pour que le dossier d'instruction soit protégé de son début à sa fin.
Aux Etats-Unis, où le respect de la Justice est fortement ancré dans les mœurs, notamment des journalistes, toute utilisation de preuve dérobée au Tribunal, aux avocats, ou piratée dans un enregistrement illicite, est frappée de l'interdiction juridique d'utilisation. Le voleur de preuve est donc dissuadé de voler, et c'est là la méthode la plus efficace pour protéger la sérénité de la Justice.

Camille @ oursivi

@ oursivi 22 à 11h31

Quelle délicatesse dans votre réponse ! Que ces choses sont joliment dites. Vous m'en voyez toute confuse, car manier le second degré est un art, et j'y ai lamentablement échoué dans ces quelques lignes qui me valent en réponse un si beau sujet de méditation : raison et sentiments.
Une remarque cependant : l'on pourra imaginer Sarkozy en tout ce que vous voudrez, vieux renard, vieux papy, vieux séducteur, vieux caribou, mais vieux sage, jamais.
Et ne me parlez pas de Giscard, qui a théorisé l'Europe en oubliant que les Européens y vivent. Personne n'a atteint ce comble du ridicule je crois, ni de la goujaterie, avec le récit de ses bonnes fortunes supposées auprès de la princesse Diana !

calamity jane

..."pour lesquelles ni Hollande ni la presse n'étaient au courant".
Une attitude cynique voulez-vous dire ?

fifibrindacier

On ne peut justifier ni les fuites d'une instruction, ni des écoutes téléphoniques à rallonge aux seules fins de présomption d'un délit. Ce qui est admis aujourd'hui pour un ancien président, deviendra normal pour tout quidam soupçonné.
Je ne veux pas voir la République française protéger une magistrature qui se permet d'utiliser sans contrôle des outils particuliers alors qu'à côté, elle est incapable de payer une recharge pour fax permettant la libération d'un criminel.
Je ne veux pas que la magistrature, pour la plupart nommée par décret présidentiel, continue à travailler en autarcie sans réelle barrière de sanction et contrôle.
Enfin, les notes blanches de policiers zélés dans une affaire d'écoutes comme celle-ci devraient être mises sur la place publique.
Le Sarko-bashing a excellemment marché même après deux ans de Hollande à la tête de l'Etat. Or en deux ans, on semble avoir fait un saut en arrière dans le temps, tant la rouerie ambiante fait penser à une rouerie bien connue.
Alors entre deux, qui choisir et qui nous dit que l'arroseur ne risque pas d'être à son tour arrosé. Souvenons-nous des affaires Teulade, Guérini, DSK, Kucheida pour lesquelles ni Hollande, ni la presse n'étaient au courant !

Véronique Raffeneau

Achille, Mary a raison.

Trop facile, pas franchement glorieux, sous couvert d'anonymat, de se mêler à la meute et de hurler avec les loups.

L'dentité d'emprunt de Nicolas Sarkozy n'a été utilisée que dans le but de protéger ses échanges avec son avocat.

D'accord, ce n'est pas franchement glorieux mais jamais qui que ce soit n'est coupable de tout, pas plus que jamais, qui que ce soit n'est innocent de tout.

oursivi

@Camille,

de l'inconvénient du coeur dans le bon usage de la raison.

Si vous me lisez du début à la fin, vous verrez que je soupèse - ce que fais toujours - le pour et le contre.

Celui qui considère un objet d'étude en tentant de se faire honnête, qui trouve des aspects positifs et qui les dit même chez ses adversaires, est...

Relisez ce que je dis de Chirac et ce que vous dites de Sarkozy, vous verrez qui est pessimiste-négatif et qui est lucide...

Dans quelques années, quand vieilli sous le harnais et adouci par les ans, Sarkozy aura troqué son image d'agité pour une de vieux sage, des Camille sympathiquement gauchisantes trouveront bien des charmes à ce que décrivez avec hargne.

Chirac avait exactement cette même agitation que reprochez à Sarkozy...

Je n'aurai pas la cruauté de reprendre mille casseroles autrement plus lourdes que notre bon peloteur de cul a toujours aux basques de sa longue carrière, il a aussi à son crédit l'intelligence, la compréhension avec laquelle il soutint les réformes importantes de Simone Veil ou, dans une moindre mesure, Françoise Giroud.

Etrangement, personne pour dire semblable tendresse pour Giscard, pourtant intellectuellement d'un autre calibre que notre croquant mâchant et digérant Jacquot.
Mais... moins proche, empêtré dans la suffisance de son sentiment de supériorité, il n'aura jamais de Camille pour le trouver sexy même une fois saisi par ce qui saisit votre coqueluche.

L'affect paralyse la raison, j'aime* à le dire.

AO

* autant en être conscient

pibeste

On peut dire que dans l'art de la réfutation Christine Taubira a trouvé la mesure aux cris d'orfraie d'un Nicolas Sarkozy, sapant sa logique de renégat qui s'insurge du mauvais sort que lui réservent ceux-là mêmes qu'hier il fustigeait à l'emporte-pièce et dont la lettre du SM en la personne de Matthieu Bonduelle, rappelle les hauts faits à la veille de l'élection 2012.

Moralité, et j'ose espérer que cette réaction émotionnelle ainsi exprimée, par sa fonction référentielle sera reconnue comme vraie : "Dégage pauvre con".

adamastor

Après le “Coup d’état permanent” de Mitterrand, voici le “coup d’état verbal » de Michel Sapin ! Il ne craint pas le ridicule, dont la courbe, comme celle du chômage ne semble pas s'inverser. Il faut l’entendre, l’indignation sur commande, tout comme Valls, Bartolone… Hollande… Taubira pour le moment nous a épargnés.

Camille @ oursivi @ adamastor

@ oursivi 21 à 4h23

Et si cela me plaît, à moi, de proclamer que Chirac est un grand président ? Pff cette manie de tout critiquer... ce que vous pouvez être négatif, quand même.
Merci à Alex paulista de venir à ma rescousse avec le rappel des triomphes footballistiques !
Trêve de plaisanteries, il me reste de l'époque Chirac la nostalgie d'un président pétri d'humanité, aussi à l'aise dans un salon agricole à tâter le cul des vaches que dans un mini salon littéraire à lire les poèmes de La Tour du Pin.
Bien loin d'un morveux à talonnettes qui s'admire dans tous les miroirs sur son trajet, et qui pleure du bruit des casseroles qu'il s'est lui-même accrochées.

@ adamastor 21 à 10h17.

Vous ne croyez pas si bien dire. J'attends maintenant sans rien faire que le fruit avarié tombe de l'arbre.

Claquesonlux

Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
Matthieu 26-52

http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/21/ecoutes-quand-sarkozy-renforcait-les-pouvoirs-de-la-police-et-du-parquet_4387240_823448.html

Par ailleurs
“Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à avoir peur d’être filmés !" Brice Hortefeux dixit [et être écouté, c'est moins grave que d'être filmé !]

Mais je reconnais une certaine compétence à
PB (non, pas notre hôte, pas le Bergé du Monde, pas Pierre Benoît non plus, pas Paulo les Bretelles, ah, ça ne me revient pas - en tout cas c'est "C'est un sous-produit de l'extraction du plomb, du cuivre, de l'étain, de l'argent et de l'or" d'après sainte-Wiki) : il était en personne au pied du Mur à Berlin le soir de sa chute. Alors, vous pensez bien, la STASI, il connaît.

Catoneo

La tribune de Nicolas Sarkozy est rien moins que pondérée mais va aux faits et reste agréable à lire. Elle sera lue. Les kiosques étaient partout en rupture de Figaro.

Le harcèlement - appelons un chat un chat - et la médiatisation systématique des dossiers instruits font pardonner une outrance de bon aloi dans un système rongé par une idéologie archaïque qui ne marche que par l'attelage de tous les pouvoirs au char du Parti.

La bagarre aura de l'influence dans l'isoloir, la faute au tapage de la Gauche morale dont les cris de pucelles retentissent comme des crécelles de lépreux. Le pompon va à M. Sapin et au "coup d'Etat verbal".
Un peu plus par là...
http://royalartillerie.blogspot.fr/2014/03/staatssicherheit-ersatz.html

Franck Boizard

Excellent article :

http://www.causeur.fr/nicolas-sarkozy-hollande-ecoutes-mediapart,26724/print

Alex paulista

Avec ce gouvernement, pas besoin d'écouter les dialogues privés pour les trouver pathétiques :

http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-petit-journal/pid6381-les-extraits.html?vid=1040376

C'est lui le Montebourg que vous admirez tant ?

Alex paulista

@ [email protected] | 21 mars 2014 à 13:01

Et le doublé Coude du Monde/Coupe d'Europe, c'est du pipi de chat ?
Plus la finale en 2006 sans équipe et sans entraîneur, qu'on a perdue à un cheveu.

Non, non, Chirac se réservait pour les choses importantes. Je suis d'accord avec Camille.

Sinon, que dire de la tribune de Sarkozy ? Je trouve qu'elle est bien écrite, va à l'essentiel. Il aurait pu s'économiser le paragraphe sur la Stasi. Je suis sûr que ses conseillers le lui ont dit, mais c'était plus fort que tout.

Maintenant je m'attends à des sketches des Guignols avec Sarkozy tentant de passer la frontière caché dans une voiture, Carla au volant, comme dans La Vie des Autres.

Mary Preud'homme

La dérive totalitaire de ce pouvoir est sans précédent depuis les 4ème et 5ème République. Voilà ce qui arrive quand s'installe dans notre pays un appareil socialo sectaire qui détient aujourd'hui tous les leviers du pouvoir, y compris celui exorbitant des médias aux ordres, dont de Gaulle avait parfois souligné la capacité d'influence et de nuisance et dont ses successeurs ont usé et abusé pour le malheur de notre démocratie aujourd'hui à bout de souffle ! Une gauche désormais aux abois, eu égard à sa gestion calamiteuse de l'économie, à ses basses manoeuvres de division au sein même des partis et à des provocations sociétales ahurissantes. Gauche qui pour s'en sortir et faire oublier ses multiples dérives et abus de pouvoir remue la fange jusqu'à la nausée, excite le peuple avec des chiffons rouges et des boucs émissaires jetés en pâture à la vindicte populaire, dont l'ex-président présumé coupable de tous les péchés d'Israël !
Pauvre France ! Pauvre "cher et vieux pays" que le monde entier regarde désormais avec stupéfaction ou pitié !

oursivi@Cam

Rédigé par : Camille | 21 mars 2014 à 04:23

Chirac un grand président...?

Vous nous parlez de l'incapable sur le terrain des réformes de 95, du dissolvant fou de 97, du roi fainéant de 97-2002, du poreux conteneur de Sarko de 2002-07 ?

Duquel au juste ?

S'il vous plaît, soyez chic, ne nous dites pas qu'il nous a épargné une participation à la seconde guerre d'Irak, car tous, d'Arlette à Jean-Marie, du PS à l'UMP, étaient vent debout contre cette hérésie.

A deux trois dizaines d'illuminés près (dont les fameux P. Lellouche, A. Adler, A. Finkielkraut, A. Glucksmann, la secte des Ahhh, entre autres... hum hum).

Chirac aurait fait un bon ministre des Affaires étrangères. Seul poste qu'il n'a pas occupé, où pendant sa présidence, sur ce registre il a été plutôt bon.

AO

Alex

Il n'y a pas besoin de Monsieur Sarkozy pour gangréner la justice. Le mur des cons, ce n'est pas lui. En tant que Français de souche, je trouve que la justice en France est aussi approximative que le Loto. Mieux vaut ne pas avoir affaire à elle. Quand je lis les jugements dans la presse quotidienne, je suis souvent saisi d'effroi. Je vois que les juges c'est rouge et que ça fait peur à une personne NORMALE.

adamastor

@Camille

Je comprends bien votre position. Vous avez une longueur d'avance... Avez-vous, comme Mediapart, des informations inaccessibles au commun ?
Vous préférez de Gaulle et Chirac. Le premier est un grand homme dont je respecte la mémoire, mais allez en parler un peu ne serait-ce qu'aux pieds-noirs ou aux Harkis... Quant au second, que j'apprécie aussi, lui a été condamné. Les enquêtes le concernant n'ont pas toutes fait pschiiitttt ! Vous devriez proposer vos lumières à Plenel.

Florence

Alex paulista | 20 mars 2014 à 19:23

Très intéressant votre commentaire et effectivement, il est bien possible que votre hypothèse soit la bonne.
Car objectivement, la révélation et la diffusion de ces écoutes auraient été déplacées et inutiles s'il y avait vraiment eu du lourd contre NS.

Comme quoi, il faut toujours garder la tête froide quand on nous agite le chiffon rouge.

Camille

@ sbriglia

Je vous remercie pour cet éclairage très technique et intéressant au sujet du rapport du conseiller rapporteur de la Cour de cassation, un document auquel il est tout à fait normal que Thierry Herzog ait eu accès.
Votre commentaire montre bien à quel point la résistance de quelques-uns à l'obligation de communication de ce rapport défavorise d'abord le justiciable, et met ensuite la France dans une situation délicate, car obtenir la troisième et peut-être la première place parmi les pays condamnés pour ce motif par la Cour européenne des droits de l'homme est un triste privilège dont notre pays se passerait bien.

Mon accusation "d'enfumage" ne concerne que la méthode employée par Me Herzog. A partir du vrai, la légalité de la possession de ce mémoire, il conteste l'ensemble des écoutes.

Mais il omet sciemment d'évoquer sa connaissance d’un autre document qui n’est pas censé être accessible aux parties – l’avis confidentiel du rapporteur.

Me Herzog sur écoute informe Sarkozy que Gilbert Azibert a eu accès à l’avis confidentiel du rapporteur, et c'est là que va se jouer l'accusation de trafic d'influence et de violation du secret de l'instruction.
Ce document n’est accessible que via l’intranet de la Cour de cassation aux 38 magistrats de la chambre criminelle. Gilbert Azibert n'a pas pu y avoir accès pour deux raisons : il est avocat général (et non magistrat du siège), et il est rattaché à la deuxième chambre civile et avocat général. Il aurait donc pu prendre connaissance de son contenu lors d’un déjeuner avec un avocat général dont Thierry Herzog fait état dans les écoutes le 29 janvier, mais que celui-ci a démenti.

En entretenant sciemment la confusion entre rapport du conseiller et avis confidentiel, Me Herzog cherche à faire passer pour acquises légalement des informations qui ne le sont peut-être pas, ce qui intéresse la justice.

Juste un mot encore,votre lettre ouverte à Francis Szpiner est remarquable à tous égards.

@ adamastor

Bien sûr, et la suite prouvera que j'ai raison. Concernant Sarkozy j'ai toujours eu une longueur d'avance, depuis le début. Patience. Mes présidents préférés : de Gaulle, Chirac. De grands hommes, de grands présidents. Voir une partie du pays se tordre les mains et se lamenter du sort réservé à Sarkozy ! Un jour, tout ce monde-là va tomber de très haut.

oursivi

"Pourquoi ne pas faire installer des micros et des micros-caméras dans les locaux de l'ancien président... sa chambre à coucher, ses toilettes ?... Mediapart pourrait s'en repaître peut-être."
Rédigé par : adamastor | 20 mars 2014 à 16:51

Il iront chercher, trouver, buter Sarkozy au fond des chiottes s'il le faut, à en croire tous les amateurs de Poutine lisibles ici...

Je plaisante adamastor, je plaisante.

Je me répète puisque ne me lisez pas.

Oui, les juges ont le droit d'écouter n'importe qui dans le cadre d'une enquête, et surtout l'avocat du suspecté. Et s'ils s'en privent, c'est par sottise.

Maintenant, je n'ai jamais dit que Plenel avait le droit de glisser sa moustache partout, quoique le voir inspecter et renifler le fond des toilettes avec cet accessoire de carnaval pourrait nous valoir quelques fous rires à sa sortie de cuvette.

Je lui ai fait peur il y a quelques mois à ce brave Plenel. Il était devant moi dans une boulangerie du 12ème (je protège sa vie privée de n'en dire plus, lui montrant la voie du respect au passage) à tergiverser dans le choix de l'eau minérale de sa formule sandwich-dessert-boisson, alors je l'ai aidé d'un, "pas une Rainbow-Warrior, trop pétillante, trop explosive."
Il m'a regardé extrêmement intrigué, contrarié et a filé sans un sourire ni une parole, probablement persuadé que les RG recrutaient chez les frappadingues désormais.

J'ai beaucoup ri, le serveur aussi, Plenel pas du tout. Une fois le troisième Dupondt sorti, j'ai interrogé le serveur, "vous savez qui c'est ?", et le type de me répondre "bah non pourquoi ?" "et vous riez quand même...?" "bah oui pourquoi ?"...

Plenel a trouvé un de ses lecteurs.

AO

oursivi

"Avez-vous vu une seule fois au cours d'un procès l'avocat général ou le président assister et/ou écouter les échanges entre l'avocat et le prévenu ?"
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 20 mars 2014 à 12:52

Non chère Véro, parce que l'enquête est finie à ce moment-là.

Par contre, quand elle cherche les éléments dont elle a besoin pour y voir clair, elle a tous les droits - ou devrait les avoir - tant qu'elle ne cause pas de tort là où elle n'a pas à en faire.
Et si elle récolte des faits tout azimut mais n'en retient - donc n'en ébruite - que ce qui fait sens uniquement sur le terrain qui l'a mandée, elle réalise parfaitement ce qu'on attend d'elle, faire éclater la vérité.

Le reste, c'est le fond de la cuvette de la comédie humaine.

Laissons-le où il est.

Agaçant, je sais, car...

A la fois je trouve qu'on en fait trop sur Sarkozy, les faits ébruités jusqu'ici me paraissant du menu fretin, là que dans le même temps je donne toute latitude aux forces d'enquête pour écouter tout et tous y compris son avocat, surtout son avocat, sachant que c'est bien par là que la rouerie a le plus de chance d'être confessée.
Le tout est d'encadrer cela d'une loi, non pour interdire ces pratiques mais visant à ne rendre public que ce qui sert l'enquête, et pas les turpitudes insignifiantes et accessoires (tel dans le cas de Sarkozy-je-ne-me-rase-plus-pour-ne-plus-y-penser) dont les flics censurent d'eux-mêmes l'usage quand ils font bien leur boulot, et à ce que j'en ai constaté, en moyenne ils assurent bien leur tâche.

Je ne vous sortirai pas de vos convictions formalistes et cela n'a aucune importance, le tout est que les flics et la justice ne soient pas trop entravés dans leur indispensable curiosité, et tout autant que soyons vigilants à ce qu'ils en fassent bon et équilibré usage.

Là avec Sarkozy, ils ont eu raison d'écouter, cependant pas de laisser filtrer ces insultes sans talent, ces tentatives de trafic d'influence de bas étage, presque à l'en rendre sympathique tant elles sont faibles et pathétiques.

AO

hameau dans les nuages

@Savonarole
"Sa haine pour Sarkozy est en veilleuse pour obtenir les voix UMP de cette ville paumée où les ploucs portent des bérets."

Do you talking to me ?

http://www.youtube.com/watch?v=LpJOxbaC8YU

sbriglia@Camille

Camille, il est malséant de parler d'"enfumage" (sic !) en l'espèce concernant le caractère prétendument délictueux, selon vous, de l'obtention par un justiciable du rapport du Conseiller rapporteur, que la Cour de cassation n'est d'ailleurs pas tenue de suivre de même que les conclusions de l'avocat général.

En 2006, lors de l’audience solennelle de rentrée, la Cour de cassation a présenté la Charte de la procédure devant la Cour de cassation, destinée aux justiciables.

Cette charte, que la Cour s’est engagée à respecter scrupuleusement, contient dix articles relatifs notamment aux délais, à la représentation et à l’information du justiciable.

Pour exemple, la première présidence, qui a invité les justiciables à présenter des observations sur la charte en s’adressant aux services de la première présidence, s’est engagée, avec l’ensemble des services de la Cour, à communiquer le rapport déposé par le conseiller rapporteur et les conclusions de l’avocat général.

Il faut préciser que le justiciable non représenté devant la Cour peut (en théorie) obtenir directement la communication du rapport déposé par le conseiller rapporteur et de l’avis de l’avocat général. Toutefois, lorsque le justiciable est représenté devant la Cour par un avocat au conseil les informations relatives au contenu de ce rapport et l’avis de l’avocat général doivent être (en théorie) communiquées par l’intermédiaire de l’avocat au conseil, chargé de représenter le demandeur ou le défendeur. Force est donc de constater que malgré la distinction opérée entre les recours sans représentation et avec représentation obligatoire, l’obligation de communication demeure.

Certes, cette charte n’a aucune valeur normative mais il serait inacceptable que cet engagement ne soit pas respecté par la Cour de cassation.

En effet, la Cour de Strasbourg a énoncé à plusieurs reprises et notamment en 1998 que le défaut de communication du rapport déposé par le conseiller rapporteur et des conclusions de l’avocat général ne s’accorde pas avec les exigences d’un procès équitable. Cette interprétation de la Convention EDH par la Cour de Strasbourg fait donc partie de notre interne. Et ce droit doit être appliqué et respecté par le juge français.

Force est de constater cependant que malgré plusieurs condamnations la Cour de cassation ne tient pas ses promesses et ne respecte pas la Convention EDH.

En 2004 la France, condamnée 59 fois par la Cour de Strasbourg, occupait le troisième rang des pays ayant subi le plus grand nombre de condamnations juste derrière la Pologne condamnée 74 fois et la Turquie 154 fois. Mais il n’est pas impossible que la France décroche la première place dans un avenir proche.

En juillet 2007 la France a été condamnée 6 fois en deux jours par la Cour européenne des droits de l’homme. Une de ces condamnations a été motivée par le défaut de communication du rapport du conseiller rapporteur de la Cour de cassation dans l’affaire Schimdt.c France (affaire n° 35109/02).

Déjà condamnée antérieurement pour ce défaut de communication la France risque de faire les frais de la résistance opposée par un ou plusieurs conseillers rapporteurs de notre Cour suprême.

adamastor

@Camille

Croyez-vous vraiment à ce que vous écrivez ?

anne-marie marson

Voilà, Sarkozy a enfin répliqué, dans Le Figaro.
Le gouvernement socialiste et en particulier C.Taubira ont dit que c'était une injure faite aux Français que de comparer le gouvernement socialiste à la STASI.
C'est surtout une injure pour les socialistes, car personnellement je ne me sens pas injuriée, de nombreux intervenants de ce blog, y compris moi-même, ayant depuis longtemps fait ce rapprochement.
N.Sarkozy a dû lire attentivement le blog de Ph.Bilger avant que de répondre.

Camille

Maître Herzog base sa défense sur le fait qu'il a eu accès d'une façon légale au mémoire du rapporteur de la Cour de cassation, ce qui rendrait illégales les écoutes qui ont suivi.

C'est encore de l'enfumage. Cela s'appelle vouloir gagner du temps en jouant sur les mots et en prenant les gens pour des sous-doués.

Car lors de l’un de ses appels clandestins, Me Herzog demanderait à Nicolas Sarkozy d'ignorer le contenu de ce mémoire. Il expliquerait ensuite que Gilbert Azibert a eu accès à l’avis confidentiel du rapporteur, et que celui-ci leur serait favorable. Un document que Me Herzog ne mentionne pas dans sa lettre de ce jour au procureur.

Et pour cause, car avoir eu accès à l'avis confidentiel du rapporteur constitue un délit.

Dans sa lettre au Figaro, Sarkozy se présente encore une fois comme l'éternelle victime d'un acharnement déloyal.
Pour qui le connaît vraiment, c'est de la pure comédie.

Le travail des juges consiste à démonter petit à petit les mécanismes d'une machine qui devait profiter à Sarkozy, et le travail des médias est de rapporter leur progression. D'où panique à droite, agitation, essai de renverser les fautes sur la gauche. Qui a bien des défauts, mais on ne peut certainement pas l'accuser d'avoir pris des leçons chez Machiavel, ce n'est pas le genre de la maison faute de grands moyens intellectuels.

Savonarole

Alors, où est-il donc ce fameux Bayrou tant chéri par Philippe Bilger ?
Inaudible.
Alors qu'il intervenait dans tous les médias pour fustiger Sarkozy, il se terre dans les marchés dominicaux de Pau.
"Mon cheval pour Pau !", si on paraphrasait.
Sa haine pour Sarkozy est en veilleuse pour obtenir les voix UMP de cette ville paumée où les ploucs portent des bérets.
Où est-il donc le matamore de Sarkozy ? "L'homme d'Etat", cher à PB ?
C'est ça un homme d'Etat ?
Alors qu'il devrait être sur le Front de la Haine, fustiger Sarkozy, invoquer une ruine démocratique de son quinquennat, lui marcher sur le corps...
Ben non, l'"homme d'Etat" de PB se la boucle, il engrange les voix UMP sur lesquelles il avait craché, et la droite la plus bête du monde va l'élire maire de Pau !
Ah, les tocades de Philippe Bilger nous auront bien fait rire : Sarko, Bayrou, Fillon, Hollande, un drôle de Tour de France !

Franck Boizard

Et voilà : Nicolas Sarkozy publie une lettre dans Le Figaro où il signifie à François Hollande (les fuites viennent de lui, peut-être même directement, bravo la dignité présidentielle) qu'il a abattu son jeu et qu'il est vide.

Le cinéma continue et la France coule.

Alex paulista

Voilà Herzog qui réplique dans les médias avec des arguments de droit.

On a déplacé le lieu du débat des prétoires vers la place publique. On peut se demander si ce n'est pas justement parce que les poursuites font toutes "pschitt" en terme de droit mais sont suffisantes pour le griller médiatiquement.

J'ai l'impression que l'empressement à faire sortir dans la presse toutes les turpitudes de Sarkozy est une compensation devant la rage de voir qu'il est en train d'échapper aux juges dans les affaires qui le poursuivent.
On voit donc que l'enjeu n'est plus de savoir si Sarkozy sera condamné ou non, mais de savoir si on peut montrer sa non-honorabilité à l'opinion.
En ce sens le titre de notre hôte est bien choisi, il montre que la question a été déplacée.

On peut regretter que la justice sorte de son rôle et accepte ce jeu où tous les coups sont permis.

adamastor

@oursivi

Si vous en êtes à comparer les écoutes de "flics" par d'autres "flics", je suppose que vous pensez à l'IGS, à celles d'un client et de son avocat par un juge d'instruction... vous me laissez pantois. Pourquoi ne pas faire installer des micros et des micros-caméras dans les locaux de l'ancien président... sa chambre à coucher, ses toilettes ?... Mediapart pourrait s'en repaître peut-être.

Camille @ clio

@ clio 20. 10:31

Pourquoi en Israël ? Pourquoi mettez-vous un tréma sur le o de Sarkozy ? Otez-moi d'un doute, faites-vous ici référence aux origines de Sarkozy ?
Bien que je ne souhaite pas le retour en politique de cet homme, pour des questions de déontologie je trouve très déplacé l'allusion à ses origines ou à sa religion, si tel est votre propos.

Michel Deluré

Quel que soit le jugement que chacun peut porter sur l'ex-président, voilà une affaire qui tombe vraiment au bon moment, ce qui soulève bien des interrogations.
Et pour ce qui est de l'honorabilité, Nicolas Sarkozy n'est, j'en conviens, certainement pas une image, mais il est loin d'être le seul à partager la plus haute marche sur le podium de cette valeur !
L'ancien président n'a sans doute pas épargné certaines personnes, certaines institutions mais ces dernières ne se privent pas aujourd'hui d'appliquer les mêmes méthodes pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Cela ne les grandit guère.
Nous aimerions que la Justice et les médias traitent et jugent ces affaires sereinement, sans passion, sans esprit revenchard, en toute indépendance. Nous ne sommes cependant pas naïfs au point de croire qu'il en est ainsi.

Achille

@ Véronique Raffeneau
« Mais enfin, Jean-Dominique, T. Herzog, au coeur de son propre débat juridique intime, a parfaitement le droit d’analyser juridiquement, intellectuellement, une éventuelle décision de la Cour de cassation, même si elle avait été favorable à son client, comme contraire selon lui à l'application du droit. »

Raisonnement casuistique qui démontre à n’en pas douter une éducation chez les pères jésuites.

Bon je plaisante, bien sûr, encore que…

Mary Preud'homme (quand le blog déraille !)

Commentaires du 19 mars 17:37 et du 20 mars 1:35 passés à la trappe ! Je sais la censure n'existe pas sur ce blog... C'était un accident de parcours dû au fait que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, surtout à la veille d'élections à hauts risques et d'un remaniement qui va en laisser plus d'un sur le Q... R S T U V W X Z !

Parigoth

@Jean-Dominique Reffait
Les vrais et talentueux leaders de la droite républicaine doivent avoir le courage, non plus seulement d'affirmer leurs ambitions face à Sarkozy (...)

« Droite républicaine », kekseksa ?
Il faudrait arrêter de nous rebattre les oreilles avec ces expressions qui ne correspondent à aucune définition claire et précise et qu'on cesse de nous faire ingurgiter du « républicain » à propos de tout et de n'importe quoi jusqu'à plus soif.

Ces pratiques ridicules finissent par se retourner contre leurs instigateurs car le public en déduit que ces « partis républicains » autoproclamés ou ceux qui s'en réclament sont assimilables en pratique faute d'autres précisions à des coteries regroupant ce qu'à une autre époque on appelait un peu familièrement « les pourris ».

Véronique Raffeneau

Cher oursivi

"La justice a tout pouvoir pour s'intéresser au plus près à l'affaire, écoutant tous ceux liés de près ou de loin au suspect, famille, collèges, voisins très proches..."

Non.

Je me tue à vous expliquer depuis la semaine dernière, depuis tout le temps que non, la justice n'a pas tout pouvoir, qu'elle est soumise à des règles de procédure, que la confidentialité entre un avocat et son client, que vous le vouliez ou non, fait partie de ces règles.

Enfin quoi !

Avez-vous vu une seule fois au cours des procès auxquels vous assistez, l'avocat général ou le président assister et/ou écouter les échanges entre l'avocat et le prévenu ?

Robert

J'ai failli ne pas réagir à ce billet qui, sur le fond, me déçoit car l'exécration éprouvée par Monsieur Bilger vis-à-vis de Nicolas Sarkozy le conduit à hurler avec la meute.

Qui, un tant soit peu éclairé et non partisan, peut être surpris du contenu des conversations entre NS et son avocat, comme précédemment, avec ses conseillers dont Buisson a enregistré illégalement les conversations ? Sans doute ne faut-il pas oublier la couverture de Marianne qui le qualifiait de "voyou de la République", terme que le TLFI définit ainsi :
" I. − Subst. masc.
A. − Homme généralement jeune au comportement grossier et provocant, de mœurs douteuses et sans moralité.
B. − P. anal. Homme sans scrupules ni moralité".
En l'espèce Monsieur Sarkozy est un politicien professionnel qui a asservi le système pour accéder (et revenir) aux plus hautes fonctions de ce qui fut une République et n'est à présent qu'une coquille vide et vile. Nous sommes dans la décadence du bas-empire romain, qui nous précipite de plus en plus dans la tourmente.

Ce qui me trouble le plus c'est bien ces publications systématiques du contenu de procédures judiciaires couvertes par le secret de l'instruction. Et ces publications ne sont que l'expression de manipulations politiques et de manipulations systématiques de l'opinion par les médias. Dès lors il ne peut y avoir qu'une mauvaise justice, personne comme justiciable, auteurs comme victimes, ne bénéficiant plus des garanties que la loi est censée leur apporter.

L'actuel président de la République peut sembler ne pas avoir adopté les mêmes comportements. Toutefois, lui aussi n'est animé que par une ambition personnelle qui n'est pas celle du service de la France, mais bien celle de s'être fait élire et surtout de se faire réélire en 2017.
Dès à présent, il fait en sorte que les déboires de M. Jospin en 2002 ne se renouvellent pas et agit en démagogue avec Madame Cécile Duflot. Dans l'intérêt de la France ? Non, dans le sien exclusivement.

De fait, la France "crève" d'une classe politique professionnelle dont nos deux présidents - actuel et précédent - ne sont que des formes d'expression différentes des mêmes dérives. La meilleure preuve en est qu'aucun ne sait ni ne veut "dételer" et que le cumul des mandats reste toujours la règle.

Enfin, si la politique s'est de tout temps appuyée sur une certaine forme de cynisme, il reste qu'actuellement c'est sa base quasi exclusive et qu'aucune haute idée de la France, ni même de l'Europe, ne guide nos dirigeants. La France et l'Europe ont besoin d'une révolution culturelle dans le domaine politique. Et ce ne sont pas les discussions en cours sur le futur traité de libre-échange avec les Etats-Unis qui vont améliorer la situation. Lorsque les peuples s'apercevront qu'ils auront perdu toute souveraineté au seul profit des multinationales, singulièrement US, il sera trop tard. Les peuples auront-ils alors la capacité de se révolter ? L'absence de culture historique semble montrer qu'ils en seront incapables.

Belle Saintonge

@zenblabla | 19 mars 2014 à 23:05
"Mais enfin, Belle Saintonge ! pensez-vous qu'il suffit porter l'estocade ? Que vaut savoir qui parmi d'autres, tandis qu'en pédagogie il faut raconter quoi et comment entre autres, quels que soient les autres ? Pour moi, enfant de "pédagos", l'engeance que vous présentez avec la pédagogie m'affole... mais je dois être vieux jeu !"

Excusez-moi, mais je n'ai pas bien compris votre remarque.
Ce qui me scandalise - au-delà du cas de M. Sarkozy - c'est cette "fuite" des pièces d'instruction alors qu'elle ne peut pas être le fait d'un avocat d'une partie civile, puisque là, il n'y a pas justement de partie civile.
Alors ?
Alors que l'on m'explique ce que font exactement les magistrats instructeurs pour être si peu vigilants comme gardiens des pièces de leurs dossiers ?
Mon défunt mari était officier supérieur dans l'Armée de l'Air. Si, par hasard, une pièce classée "secret" ou "secret défense" venait à être ébruitée par quelque canal que ce soit, l'officier détenteur était IMMEDIATEMENT SANCTIONNE pour négligence grave dans le service, par des arrêts de rigueur ou de forteresse, avant même l'enquête faite par les services du Renseignement.

Je parie que si les juges, soi-disant intègres, connaissaient le même sort que les militaires, le secret de l'instruction serait mieux protégé.

Enfin, mon statut de professeur retraitée ne me rend pas moins sensible aux injustices et aux dysfonctionnements de cette pauvre justice qui se déconsidère chaque jour un peu plus.

Mais puisque l'hôte de ces lieux trouve ça très bien...

Tenez, un peu de lecture, le point de vue d'un avocat sur le secret de l'instruction :

http://www.lefigaro.fr/vox/medias/2014/03/19/31008-20140319ARTFIG00288-ecoutes-sarkozy-comment-les-journalistes-ont-acces-aux-pieces-de-justice.php

Camille @ Wil

@ Wil 20.3 à 7h44
"votre antisarkozysme primaire vous fait perdre tout sens de la mesure, voire de la raison.../...vous êtes bien manipulable".

Gros soupir... je sais, en 2011 déjà, sylvain m'a fait ce reproche...
Depuis trois ans, quelle belle constance d'écrire que j'attends la chute du masque dont s'est affublé Sarkozy pour tromper tout le monde, et comme maintenant un coin du masque se soulève, je pense que la justice réussira à prouver que cet homme ne cesse de se moquer du droit et de la démocratie pour assouvir sa folle ambition narcissique. Y compris en entraînant avec lui dans le déshonneur tout un entourage à sa botte.
De 2007 à 2012 ses actions m'ont profondément irritée et inquiétée, je ne l'estime pas digne de la fonction présidentielle non seulement pour ce que les juges cherchent à démontrer, mais aussi pour des traits de sa personnalité, de toute évidence à tendance gravement névrotique, incompatibles avec la plus haute fonction de l'Etat.
Pour d'autres raisons, Hollande n'est pas à la hauteur non plus.
En conclusion, depuis toujours, je me forge mes propres opinions. Qu'elles ne correspondent pas aux vôtres n'a aucune importance en soi, nous vivons dans une démocratie qui autorise le débat.

oursivi@Z

"Voyez-vous oursivi, votre pessimisme pèche par optimisme !"
Rédigé par : zenblabla | 19 mars 2014 à 22:30

Ah, zenblabla, quel dommage que nous ayons perdu votre notice.

Il paraît qu'une langue rare disparaît chaque mois. (*)

La vôtre tient bon. Vous êtes le seul à la parler et à la comprendre alors il faudrait faire se pencher l'Institut sur votre cas histoire de démentir (*), un, j'espère lointain, mois à venir.

AO

Achille

@ Lucile
« Quant aux toutous, les bâtards sont en général charmants, robustes et de bonne composition, c'est bien connu. »

N’était-ce pas la marquise de Grignan qui préconisait de quelquefois « fumer ses terres » ne serait-ce que pour apporter un « sang neuf », même s’il n’était pas vraiment bleu, afin d’éviter la dégénérescence provoquée par les croisements consanguins dans la noblesse.

oursivi@VR

"Ce qui distingue un Etat de droit d'un Etat sans droit ce sont l'existence et la garantie de garde-fous visant à équilibrer et à contenir l'excès de pouvoir qui est le propre et la nature même de tout pouvoir."
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 20 mars 2014 à 06:00

Chère Véronique,

Le problème que vous posez est intéressant, mais vous n'y apportez pas la bonne réponse.

Quand et dans quel cadre cette intimité (et toutes les autres) devrait-elle être sacralisée ?

La réponse paraît pourtant assez évidente.

Quand rien n'existe qui justifie qu'elle doive être violée.

Si un citoyen doit prendre un avocat - je parle d'une procédure pénale - c'est qu'hélas pour lui, à tort ou à raison, on le soupçonne d'un délit, voire pire.

A partir de là, on comprend, ou on décide de ne pas comprendre et donc de ne pas admettre, que la justice a tout pouvoir pour s'intéresser au plus près à l'affaire, écoutant tous ceux liés de près ou de loin au suspect, famille, collèges, voisins très proches... Elle le fait tous les jours et en général très bien, n'en remontant que ce qui ne concerne que la compréhension et une éventuelle implication.

A sa charge, à celle du juge d'instruction si une instruction est ouverte - à ma connaissance les policiers n'ont pas le droit d'écouter hors tout cadre instructif - de faire un tri intelligent et pas bien compliqué, entre ce qui relève de la vie privée mais qui est lié à l'affaire et ce qui ne l'est pas. Le seul but étant de faire avancer la compréhension de l'affaire, ne devant sortir que ce qui est indispensable à un argumentaire accusatoire ou disculpant.

Pourquoi voudriez-vous que l'on se prive d'écouter là où le plus signifiant à toute chance d'être proféré..?

Où est-il écrit qu'existe une barrière infranchissable qui entourerait les avocats.

C'est la cinquième loi de l'univers ?

Les flics écoutent bien des flics si c'est nécessaire à leur enquête...

L'essentiel est toujours d'examiner les motifs de tout cela et l'usage qu'on en a fait.

Seules sont sacrées vérité et bonne utilisation d'icelle. J'y mets le respect que l'on doit à la vie privée si elle n'est pas liée à la bonne menée d'une enquête.

Le reste est un jeu social. Il est distrayant mais aussi parasite, bruit de fond qu'il faut savoir filtrer.

AO

sylvain

Bonjour, c'est l'printemps ! Pour fêter ça, si vous le désirez j'offre un petit pied de nez à tous les antisarko ! gentillement bien sûr !
Petite piqûre de rappel, car depuis 2012 Nicolas Sarkozy avait bien vu ce qui allait se passer...
N'en déplaise à ceux qui l'ont évincé, Nicolas Sarkozy avait raison. Tout se passe exactement comme il l'avait décrit ! Ecoutez ça... avec le recul, vous allez être surpris… si le lien fonctionne ; je l'écoute en boucle tant je me régale.
A croire qu'il avait une boule de cristal !!
> http://www.youtube.com/embed/DcYhKYxv5SU?rel=0>
En parallèle, on apprend que l'Apparatchik Suprême Ruquier va reprendre les grosses têtes !
Vous savez, celui qui a réussi sur le "sévice public" de "l'odieux-visuel" gauchiste grâce à son antisarkozysme paranoïaque, avec Gérard Miller et toute son équipe de procureurs socialoviétiques inquisiteurs nauséabonds haineux et qui persiste avec Caron le commissaire psychologue politique stalinien.
Y a des jours comme ça où on met son sac à vomi pour protéger le clavier !

clio

Quand Sarközy sera dans un cimetière, peut-être bien en Israël, ça ne fera jamais qu'un homme irremplaçable de plus...

Lucile

@Alex paulista

De toutes façons, bâtard ne peut plus être une insulte de nos jours, puisque la moitié des enfants naissent de parents non mariés...
Il y a un côté désuet dans cette appellation, qui la met bien au-dessus de "con", comme dans "Mur des Cons" (affreusement sexiste si j'ose le faire remarquer). Surtout qu'elle est assortie de "de Bordeaux", ce qui lui apporte une tournure aristocratique.
Quant aux toutous, les bâtards sont en général charmants, robustes et de bonne composition, c'est bien connu. En revanche, il semble qu'en boulangerie, on ne puisse pas appeler "une baguette tradition" "bâtard" sans lui manquer gravement de respect.

Mirella

Monsieur Bilger,

Je suis sûre que Nicolas Sarkozy pourrait se sentir moins seul... si notre droit pénal prévoyait le délit d’entregent.

@Achille
"dans la mesure où celles-ci sont appliquées avec discernement et permettent la manifestation de la vérité, sans porter atteinte à la vie privée de la personne"

Problème : ceux qui rendent la justice sont des "humains". Ceux qui portent les casques d'écoute, aussi :-)

genau

Il faut, toutes affaires cessantes, s'expliquer sur la pertinence et la portée des éléments fournis par Me Herzog. Analyse de procédure, vraisemblance de la défense. C'est technique, mais après avoir plongé M.Sarkozy et Gilbert Azibert dans le désarroi, il faut démêler les nouveaux moyens soulevés, au nom de l'équité. Qui, mieux que vous, peut procéder à cette analyse formelle ? J'ai mon idée, mais je ne suis pas à la hauteur.

Wil

La gauche donneuse de leçons...

"La femme de Manuel Valls prise en flagrant délit de passe-droit

Anne Gravoin a usé de ses relations pour faire sauter le PV de stationnement d'une amie mal garée dans la rue du 11ème arrondissement où vit le couple."

http://www.lepoint.fr/politique/la-femme-de-manuel-valls-prise-en-flagrant-delit-de-passe-droit-19-03-2014-1802940_20.php

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