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18 mars 2014

Commentaires

Diogène

Malheureusement pour Monsieur Bilger, il faudra plus que ce billet qui semble exhaler une empathie affectée pour occulter l'inanité de sa dernière production "littéraire".
Un fatras de débilités d'où il serait facile pour ceux qui voudraient y regarder de plus près de dire que Bilger est définitivement perdu pour l'objectivité.
C'est presque comique de lire sous sa plume que Taubira n'a pas été traitée de guenon parce qu'elle est noire, mais parce qu'elle est une ministre. Argument d'enfant de la maternelle. Un taquin pourrait s'aviser de se poser la question : pourquoi pas les autres ministres blancs européens ?
Pour prendre ses lecteurs pour des demeurés, monsieur Bilger ne croit pas devoir leur demander la permission. Au moins ça aurait le mérite de faire rigoler.
J'ai toujours soupçonné chez Bilger un racisme fût-il au charme discret.
Les charmes sont dissipées, Bilger n'apparaît plus que comme un vieux bonhomme guetté par la cacochymie et sans doute déjà énurétique, qui fait sans chichis, très vite, où il peut.
Ca ne sent pas toujours très bon. Mais on ne va pas conseiller à Monsieur Bilger son parfum, ce serait déplacé. C'est triste de toujours se baigner dans le même fleuve.
A ceux qui voudrait lire son torchon, on ne saurait trop conseiller un ustensile... pour chasser les mouches.

moncreiffe

@ fugace | 21 mars 2014 à 00:55

Votre bonne foi n’est pas en cause. Vous avez parfaitement le droit de ne pas apprécier Besancenot et les idées qu’il défend. Je suis souvent en désaccord avec ses idées, même si j’ai de l’estime pour lui. Au-delà de son cas particulier, ce qui pose problème c’est que vous avez fait une recherche trop rapide sur cet homme, sans vous rendre compte qu’un des liens que vous proposiez était truffé d’erreurs et de mensonges.

J’ai voulu attirer votre attention sur le fait que des individus malveillants font circuler sur la toile des informations fausses, dans le seul but de nuire ou de discréditer leurs adversaires politiques. Ce qui m’a fait douter de la véracité des informations contenues dans le texte en question (« Ce bon petit facteur »), c’est son caractère anonyme, son ton outrancier et ce que je savais déjà de Besancenot.

J’ai commencé par me renseigner sur le site qui hébergeait ce texte (en 2010) et sur son fondateur (l’abbé Aulagnier). Un site qui défend le catholicisme traditionaliste, naturellement hostile au trotskysme révolutionnaire. En utilisant un moteur de recherche, je me suis vite rendu compte que ce texte circulait déjà sur la toile en 2007. Je ne suis pas parvenu à en identifier l’auteur ou la provenance. Toujours est-il que ce texte déforme les faits pour faire passer Besancenot pour un faux révolutionnaire qui serait en fait un vrai bourgeois.

Chacun est évidemment libre de se faire une opinion sur Besancenot, mais il est dommage de relayer (sans le savoir et en toute bonne foi) des informations fausses. Si vous êtes capable de remettre en question (ce que je crois) vos opinions, lorsqu’on vous apporte des éléments nouveaux et vérifiables, alors le risque de contamination est proche de zéro.

fugace

Bonjour,

@moncreiffe

[Connaissez-vous l’abbé Aulagnier ? ]
Non je ne connais pas cet homme. Ce n'est qu'en faisant une recherche rapide sur cet autre homme Besancenot, que je suis arrivé très rapidement sur le lien que je n'ai a priori pas trouvé assurément improbable.
Alors si le lien que vous me (nous)proposez rétablit un vérité certaine, j'en accepte l'augure, même si le doute demeure.

En tous les cas merci de votre réponse, laquelle m'obligera à reconsidérer la facilité qu'il y a à coller un lien plus qu'un autre, et ce à propos d'une personne à qui mon estime ne va pas naturellement.
J'espère ne pas avoir été contaminé !

moncreiffe

@ fugace | 19 mars 2014 à 03:30

Connaissez-vous l’abbé Aulagnier ? C’était un proche de Monseigneur Lefebvre. Un catholique traditionaliste actif et convaincu. Il est aussi le fondateur du site Revue Item dont vous avez extrait un texte (non signé) intitulé « Ce bon petit facteur ». Ce texte tendancieux et erroné présente Olivier Besancenot comme un faux révolutionnaire qui se serait embourgeoisé et même enrichi grâce à sa femme. Ce tissu de mensonges reprend des attaques sournoises lancées par ses adversaires politiques pour le discréditer. Dernière remarque, ce texte a commencé à circuler sur la toile, de façon virale (comme on dit aujourd’hui), avant la présidentielle de 2007.

Voici un article (paru en octobre 2008) qui remet les pendules à l’heure.
http://rue89.nouvelobs.com/demonte-rumeur/2008/10/30/non-les-medias-ne-protegent-pas-un-besancenot-qui-roule-sur-lor

calamity jane

Déshabiller Pierre (J.-L. Mélenchon) pour habiller Paul (O. Besancenot).
Des parcours politiques presque aux antipodes dont le seul lien est notre pays.
L'un a senti depuis longtemps un tournant civilisationnel quand l'autre promène son ennemi comme une fatalité. Le même est républicain et farouchement laïque quand
l'autre affichait désespérément son ennemi au risque d'oublier que - dans la réalité politique - sans le bien connaître il ne pourra convaincre ou le combattre.

Alex paulista

Bilger, Besancenot, Mediapart... certes il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas, mais en l’occurrence Plenel édite tous ses bouquins aux éditions Don Quichotte, éditions dirigée par la compagne de Besancenot. Ce travail d'éditrice à succès doit drôlement mettre du beurre dans les épinards et expliquer que notre postier se montre moins dans les médias : la situation financière de sa famille prêterait le flanc à des railleries.
Au moins lui ferait-on remarquer qu'il n'est plus autant en phase avec les travailleurs qui souffrent de la crise.

Après, loin de moi l'idée de critiquer le révolutionnaire qui s'embourgeoise. La lucidité se tient dans le froc, Léo Ferré l'avait bien compris.

Mary Preud'homme

On s'attendait à du très lourd et voilà que la montagne Mediapart accouche d'une souris : l'avocat de Sarkozy aurait qualifié les juges de bâtards de Bordeaux lors d'un entretien téléphonique privé avec son client. Il est bien écrit, l'avocat et non Sarkozy. Et les antisarkozystes de tous poils, antisarkozystes, primaires, aiguës, chroniques, voire les trois à la fois de s'indigner, de lui attribuer aussitôt le qualificatif infamant employé par son conseil et venir nous réclamer une fois de plus sa tête ! Que n'a-t-il porté plainte aussi contre son avocat pour outrage à magistrat lors d'une conversation privée... Défense de rire !
En tout cas bravo les colporteurs de ragots, les courtisans, courtisanes, idolâtres et valets de la Hollandie et autres sarkophobes compulsifs pour votre objectivité et votre sens de la justice et de l'équité à géométrie variable, voire les Fouquier-Tinville de café du commerce privés du sens élémentaire de l'écoute et rendus sourds et aveugles en raison de leurs préjugés imbéciles et de haines recuites !
Paroles paroles !
En attendant avec le prochain remaniement qui se profile à l'horizon, dès après les élections, j'en connais qui vont déchanter et changer une fois de plus leur fusil d'épaule. Et Sarkozy ne sera pas toujours là pour leur servir de défouloir. D'autant plus si les dossiers sur son compte demeurent désespérément vides !

Buridan

On ne fait jamais parler Besancenot de son programme. C'est dommage. Celui-ci est d'une ineptie infinie. Quasi-gratuité de tout...
La question que je me pose toujours avec lui : est-ce qu'il est assez idiot pour y croire ne serait-ce qu'un peu ?
Et on aimerait un peu que lui et ses pareils reconnaissent qu'ils ont eu tort, et les anticommunistes raison, sur l'Union soviétique et sur la supériorité de son économie socialiste.

fugace

Bonjour,

"J'ai été heureux de croiser pour la deuxième fois la route d'Olivier Besancenot"

Ne dit-on pas qu’il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas !

« Le destin peut encore me réserver des surprises ».

Jamais deux sans trois ! Et puisque toutes les routes mènent à Rome, une visite conjointe chez François (le pape) serait en effet un signe du destin à baliser d’une pierre blanche (évidemment). Mais laquelle ?

Rétroviseur : déjà trois ans… une vidéo prise au hasard.

http://videos.tf1.fr/infos/oui-non/olivier-besancenot-je-suis-un-revolutionnaire-6287613.html

et aussi ce qu’en disait en 2010 un non ami (sans aucun doute !), encore que…

http://www.revue-item.com/2533/ce-bon-petit-facteur-besancenot/

Jean-Dominique Reffait

Les trotskystes ont une chance folle : leur héros fut persécuté par Staline ce qui les exonère de la dictature de ce dernier. Trotsky au pouvoir, c'est "terrorisme et communisme" selon le titre d'un de ses ouvrages, c'est la justification de la violence politique, c'est l'inventeur russe des camps de concentration. L'histoire ne lui a pas permis de mettre en oeuvre ses vues singulières mais j'ai quand même du mal à considérer les trotskystes comme de malheureuses victimes du stalinisme. Ce fut un combat de crocodiles et le plus fort a bouffé l'autre.

Mais, comme toute idéologie vaincue, le trotskysme n'a rien appris, pas de rapport Khrouchtchev pour en dénoncer les dérives, et continue de proposer une société d'affrontement binaire dans le cadre d'une mécanique rhétorique admirable. Et Besancenot me fait peur par ce côté-là : cette forme de froideur robotisée de l'intelligence. Il décline ses propos avec une logique rigoureuse et automatique, il promet des horreurs avec un calme souriant.

Ce qui le sauve à mes yeux, c'est que je crois percevoir qu'il a le sens de l'humour et on le sent capable de rire même à une saillie provenant d'un ennemi de classe. C'est déjà pas mal.

Alex paulista

Le discours de l'extrême gauche se base toujours sur l'idée qu'il y a une source inépuisable d'argent pour régler tous les problèmes, que c'est juste une question d'étalage de la confiture.

Quelqu'un émet un doute ? Besancenot, avec sa gouaille, aura tôt fait de lui trouver un quidam qui gagne au moins trois fois plus que lui.
L'indignation fera le reste et emportera la dernière lueur d'esprit critique. Pourtant une simple division montre que ce n'est pas avec l'ISF ou l'argent des jetons de présence qu'on va redresser la sécu.

Besancenot est nécessaire pour traduire l'exaspération de ceux qui ont du mal à s'en sortir et ont besoin d'être aidés. Il est sympathique, mais n'en attendons aucun début de solution.

Boris

"J'ai été heureux de croiser pour la deuxième fois la route d'Olivier Besancenot".

Il faut saluer cette largeur de vues, si rare de nos jours...

Jean-Paul Ledun

La première fois que je l’ai vu il était tout jeune et déjà plein de talent. Tout en n'acceptant pas son discours et ses arguments - il est quand même resté coincé dans l'ombre idéologique du grand nul Krivine - je l'admire pour son honnêteté et son intelligence. Sa gouaille évidemment. Ce n’est pas souvent qu’un citoyen porte ses idées politiques aussi brillamment.

Joli portrait Philippe. Attention quand même, le jour du grand soir, évitez les lanternes !

Michael OBE

@hameau dans les nuages

Voilà une analyse sans relief encrassée dans l'extrémisme opposé à celle qu'elle entend dénoncer. Au-delà de la psychologie sans fondement que constitue la dichotomie "faux gentil/vrai méchant", ces termes démontrent bien votre manichéisme.

Le discours de Besancenot ne s'inscrit pas dans la réalité, peut-être parce qu'il la refuse là où nous la jugeons inéluctable. Mais une injustice n'est pas davantage acceptable parce qu'elle est mondialisée. Votre argumentation tient essentiellement à ce que Besancenot amalgamerait les petits propriétaires et les spéculateurs (pour simplifier).

S'il est un fait sociologique, c'est bien que partout l'émergence de la classe moyenne éradique en partie les revendications pro-égalité, pro-justice sociale. Je ne suis pas certain que le discours d'O. Besancenot amalgame les classes sociales. Il est aussi possible de penser que dès qu'un agent économique possède la moindre parcelle, la moindre entreprise, il finit par penser comme s'il était nanti. Autrement dit, est-ce son discours qui exclut ou est-ce la classe moyenne qui ne sent pas proche de son discours ?

Le quidam ne s'interroge pas sur les disparités sociales, sur l"indice de Gini ou que sais-je. Il ne prend pas en compte les revenus et le train de vie des agents économiques du premier décile, pire du premier centile. Ce qui est observable se synthétise en une classe moyenne surtaxée qui pointe du doigt une classe plus défavorisée qui bénéficie d'aides sociales. Schématiquement, le débat est celui d'un combat entre "faibles" et "plus faibles". Et, je ne pense pas que dans ce débat, l'objectif de cette gauche est d'exclure les moins faibles des faibles, la classe moyenne.

Quant à votre discours sur la fonction publique, vous enchaînez les caricatures.

D'une part, je ne suis pas certain que les droits d'un agent public soient aussi désirables que cela, aussi éloignés de la réalité que vous le pensez. Il me semble même que son activité le rende plus proche du peuple (notion difficilement saisissable) que n'importe quel "entrepreneur", car s'il faut juger un individu à l'entreprise économique qu'il a conduite, autant vous dire que vous méjugerez nombre de vos concitoyens.

D'autre part, puisque vous semblez pointer un statut favorable et facile de "fonctionnaire", il me semble qu'il lui aurait été facile d'avoir une position politique bien plus favorable. On peut lui reprocher ce que l'on veut, certainement pas d'avoir choisi une situation facile. Je crois au contraire que sa probité lui coûtera l'anonymat. Peut-on survivre en politique en sauvegardant sa probité ?

Je ne suis pas forcément défenseur du Besancenot penseur politique et économique. Je le crois trop tranché là où l'intérêt général commande toujours des concessions. Je le crois trop fermé à une réalité économique que l'on ne peut pas renverser et qu'il nous faut plutôt dompter que combattre. Mais l'homme Besancenot me semble digne sinon d'éloges, du moins de respect, dans sa conduite et dans ses principes.

pibeste

Bonjour M. Bilger

Un pétochard à grande gueule qui cherche les pavés de la plage avec un gilet de sauvetage ! Voilà, l'beubeu, le besancenot !
Quand on a des convictions telles que furent les siennes on ne pactise pas avec le capital.
C'est sûr qu'il est détachable du NPA ! Il a même carrément viré sa cuti, dommage j'aurais fini par y croire à sa faconde de bobo, s'il n'avait été rattrapé par sa propre hypocrisie.
Vaut mieux qu'il se fasse oublier pendant un temps avant de ressurgir avec des idées radicalement différentes.

Savonarole

Cessons d'accabler ce brave Besancenot.
Ce sont plutôt ses parents qu'il faudrait convoquer au tribunal ou devant l'ex-assistante d'orientation scolaire velue et binoclarde, qui a conseillé ses braves parents, car figurez-vous que Besancenot est un fils de bourgeois ! J'en suis tombé de mon Louis XVI en apprenant la chose :
"Né à Levallois-Perret dans le département des Hauts-de-Seine, Olivier Besancenot est le fils d'un professeur de physique au collège et d'une psychologue scolaire.
En 1996, il est diplômé d'une licence d'histoire décernée par l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense"...(Wikipédia)
Ah ça, mais c'est pas vrai !
Et papa et maman n'ont rien trouvé de mieux que d'en faire un facteur ?
Certes, il est l'heureux époux d'une éditrice française et habite la Butte Montmartre où le mètre carré est égal à dix SMIC d'ouvrier chaudronnier, mais tout de même...
Un dicton du Moyen Âge disait : "y a rien de pire qu'un gueux qui parvient Maître" ; et inversement.

hameau dans les nuages

Patron ! C'est ma tournée !...

Diatribe se résumant à dix phrases clefs dans lesquelles on retrouve invariablement les mots : travailleur, grand capital, profit, patron, exploitation... comme une litanie.
Le tout en étant resté fonctionnaire toute sa vie sans esprit d'entreprise, goût du risque aussi modestes soient-ils, sauf erreur de ma part.

Son amalgame de toutes les sortes de possédants, confondant le fruit du travail et la spéculation, et son désir de "partage des richesses" m'horripilent au plus haut point. Il ne se rend même pas compte que son discours extrémiste à la « Arlette » va totalement à l’encontre du message qu’il entend faire passer. Il sert même de repoussoir au Français même modeste un tant soit peu « propriétaire » se rabattant alors sur la population immigrée afin qu’elle ait le droit de vote. Le compte n’y est pas.

C'est un faux gentil et un vrai méchant. Mais seules les périodes de troubles nous permettraient de voir ce dernier point. Je le pense jaloux, haineux et insatisfait de nature et qu’il couperait tout ce qui dépasse au grand sécateur. Si ce n’est pas le cas alors c’est un bon acteur.

Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire
le nez dans le ruisseau c'est la faute à Besancenot.

polochon

On peut être poli, distingué, cultivé et ne raconter que des idioties.
Qui prendrait le risque d'appliquer les idées du NPA ?
Heureusement, pas grand-monde.
Mais, de mon point de vue, c'est encore beaucoup trop.

oursivi

Je me répète, mais

http://www.youtube.com/watch?v=A_pS3ddXMJw

vaut son pesant de vol de long courrier.

Plus sérieusement, personne pour signaler que si le Snow (le père Noël et pas le perd nos lettres) a largement lâché la rampe médiatique depuis deux ans, c'est qu'il a dû en avoir plein les bottes (pour un père..) de recevoir ce qui fait le quotidien consenti recherché et presque masochiste des politiciens professionnels, des coups bas.

Cela donne un intéressant éclairage au personnage que de le savoir moins carapaçonné que ses adversaires.

Il m'est sympathique, mais dans son rôle d'opposition de principe.

Aux manettes, il serait sans doute moins distrayant.

Et pas seulement envers les très riches.

AO

Michelle D-LEROY

Entre êtres humains civilisés, polis et souriants, il n'y a aucune raison de ne pas se serrer la main et de bavarder gentiment, de parler de la météo ou de la pollution mais cela se gâte immanquablement lorsque le personnage sympathique commence à réciter et à débiter ses tirades trotsko-communistes, son catéchisme figé et obtus... Un réactionnaire révolutionnaire en quelque sorte.

Au début on est amusé, mais très vite, on se lasse jusqu'à se sentir obligé d'intervenir ou de vraiment changer de conversation.

Et avec Olivier Besancenot, lorsqu'on l'écoute, dans un débat, c'est bien ce qui se passe... il lasse rapidement son auditoire étant donné que son point de vue est connu par avance.

Cela me rappelle mon enfance, lorsque j'allais déjeuner chez ma grand-mère et qu'elle avait invité deux de mes grands-oncles, cheminots communistes, adorables les tontons mais un tantinet bornés. Au début tout se passait bien, tout le monde était content de se voir, de parler de la famille et des généralités puis très vite, c'était les discussions très vives entre mon grand-père, mon père et eux. Cela finissait parfois par un départ précipité, mais sans rancune puisque chacun restait campé sur ses positions.

S'il est bienséant de trouver M. Besancenot sympathique, à l'inverse, dire la même chose de Melle Marion Maréchal-Le Pen, pourtant tout aussi intelligente, agréable et jolie paraîtrait, simplement, incongru et gênant pour un personnage en vue. Tous les extrêmes ne sont pas traités de la même manière par le camp du Bien, celui qui décide de qui est fréquentable ou ne l'est pas.

Et pour rebondir sur le billet précédent, entendre BHL défendre l'extrême droite (très dure) d'Ukraine au simple prétexte qu'elle est contre Poutine, est d'une drôlerie invraisemblable et conforte bien l'idée que cette nouvelle inquisition décide et idéalise pour les autres et décerne les certificats de conformité.

Jabiru

S'il avait été mon facteur, j'aurais volontiers pris un café avec lui car ce garçon a une bonne bouille et il respire la convivialité. Même si ces idées ne sont pas du tout les miennes, je respecte son engagement et son mérite d'avoir réussi à se hisser au niveau des grands et d'avoir assumé avec courage et sans démériter sur la forme. J'en connais d'autres de son camp pour lesquels je n'ai pas du tout la même appréciation.

Savonarole

Ainsi donc, quand on est poli, courtois et qu'on ne mange pas à table avec ses doigts on est un gars fréquentable ? Pascal Lamy sur BFMTV s'est évertué à souligner que la France est le seul pays démocratique au monde à se trimbaler aux basques des groupuscules trotskos. Du haut de leur minorité ils engluent la France dans une pensée archaïque et ce grâce aux médias qui tiennent souvent le rôle d'imprésarios de leur cause. Pascal Lamy était impressionnant dans sa démonstration car à aucun moment il ne nous a fait le coup du "Front National et des heures les plus sombres de notre histoire", non, il n'a cogné que sur l'extrême gauche, d'où la virulence cacophonique du représentant du Front de Gauche, M. Delapierre, lorsque ce fut son tour de jacter. Ce Monsieur Lamy était remarquable et je dois avouer que dans un moment de folie, perdant tout sens des réalités, et à deux doigts de la mort, j'aurais pu voter à gauche...

SR

Cette racaille gauchiste a perdu toute crédibilité en étant favorable à la PMA et à la GPA. Comment concilier l'inconciliable entre battre le pavé pour les droits des plus faibles tout en abdiquant devant Pierre Bergé et sa clique militante pour la mise à disposition du ventre des femmes comme les bras d'un ouvrier. Cela s'appelle de l'opportunisme en terre bobo.

Jean le Cauchois

Vous pouvez aussi lire Le JDD ou Le Figaro.

Catherine JACOB@Kolia Karamazov

@Kolia Karamazov | 18 mars 2014 à 10:01

Il y a contenu dans le roman « Les Frères Karamazov » de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski (1821-1881), selon Sigmund Freud, « le roman le plus imposant qu’on ait jamais écrit » et «qui explore des thèmes tels que Dieu, le libre arbitre ou la moralité. Il s'agit d'un drame spirituel où s'affrontent différentes visions morales concernant la foi, le doute, la raison et la Russie moderne», un autre récit intitulé Le Grand Inquisiteur. L'auteur imagine que Jésus (Olivier Besancenot et non pas le NS des guignols) est revenu sur Terre pour voir de plus près l'inquisition espagnole,
Votre image du le berger qui ordonne aux brebis de se jeter dans un ravin est-ce un masque pour Fiodor Pavlovitch Karamazov, homme impudique, vulgaire, vieux bouffon libertin sans principes haï par deux de ses trois fils de deux lits différents + un… Par lequel a-t-il été assassiné ?
En effet, on peut lire au Livre premier : «Sa première femme appartenait à une famille noble, les Mioussov, propriétaires assez riche du même district. Comment une jeune fille bien dotée, jolie, de plus vive et éveillée, spirituelle, telle qu'on en trouve beaucoup parmi nos contemporaines» - C'est l'auteur qui parle, je ne fais que citer - «avait-elle pu épouser pareil 'ecervelé', comme on appelait ce triste personnage ? Je crois inutile de l'expliquer trop longuement. J'ai connu une jeune personne de l'avant-dernière génération 'romantique', qui, après plusieurs années d'un amour mystérieux pour un monsieur qu'elle pouvait épouser en tout repos, finit par se forger des obstacles insurmontables à cette union. Par une nuit d'orage, elle se précipita du haut d'une falaise dans une rivière rapide et profonde et périt victime de son imagination, uniquement pour ressembler à l'Ophélie de Shakespeare. Si cette falaise eût été moins pittoresque ou remplacée par une rivière plate et prosaïque, elle ne se serait point suicidée. Le fait est authentique, et je crois que les deux dernières générations russes ont connu bien des cas analogues. Pareillement, la décision que prit Adélaïde Mioussov fut sans doute l'écho d'influences étrangères, l'exaspération d'une âme captive. Elle voulait peut-être affirmer son indépendance, protester contre les conventions sociales, contre le despotisme de sa famille. Son imagination complaisante lui dépeignit - pour un court moment - Fiodor Pavlovitch, malgré sa réputation de pique-assiette, comme un des personnages les plus hardis et les plus malicieux de cette époque en voie d'amélioration, alors qu'il était en tout et pour tout un méchant bouffon.[Adélaïde Ivanovna eut tôt fait de constater qu'elle n'éprouvait que du mépris pour son mari. Dans ses conditions, les suites du mariage ne se firent pas attendre.»

Hum ! Quel attrait d'Ophélie sur les âmes trop sensibles et quel attrait en général des personnages toxiques sur leurs futures victimes ?
Dans L'Eau et les Rêves. Essai sur l'imagination de la matière, «Gaston Bachelard analyse ce qu'il appelle le complexe d'Ophélie, et constate que certains éléments sont indissociablement liés, dans l'imaginaire, au mythe d'Ophélie : elle est toujours représentée au clair de Lune, avec des fleurs, sa chevelure et sa robe étalées autour d'elle, flottant sur l'onde, paisible, semblant plus endormie que morte. »
(Alexandre Cabanel.) (John Everett Millais 1851-1952) Cet attrait se conçoit assez bien s'agissant des Japonais qui ont déjà dans leur mythologie le personnage du demi-fantôme sous les Saules ainsi que de la femme cougar extrêmement belle qui se révèlera au point du jour sous ses véritables traits de vampire au jeune imprudent qu'elle a séduit...

Je me demande tout à coup si la Crimée connaît un mythe apparenté. Quelqu'un le sait ?

Robert

Il a participé assez récemment à une émission politique et s'est montré plus agressif qu'à l'habitude car il ne renie pas ses convictions trotskistes.

Mais l'apparence polie et ouverte ne fait rien à l'affaire. Nombre d'intellectuels français ont fait partie de cette mouvance et, s'ils avaient été au pouvoir, n'auraient pas manqué d'appliquer leurs idées.
Chez les maoïstes, un Alain Badiou ne déparerait pas dans le même paysage politique. Il suffit enfin de voir comment le très policé et intellectuel Pol Pot a institué un régime de liberté au Cambodge après 1975...
Qu'Olivier Besancenot soit par ailleurs un excellent et apprécié postier ne change rien à l'affaire.

jack

C'est vrai que 'le postier' a beaucoup de talents. J'ignorais qu'il pouvait communiquer sur un autre registre que le monologue qui harangue. Sans vouloir dénigrer Poutou, on se demande bien pourquoi le NPA n'a pas reconduit un leader talentueux et aguerri qui rapporte des voix.
Cela étant, le fait que le NPA n'ait qu'une faible audience n'est pas pour me déplaire tant son programme est idéaliste et irréaliste. Comme d'autres partis 'à la marge, aux extrêmes' il peut avoir un rôle de mouche du coche pour secouer les partis bien installés afin de les forcer à prendre en compte certaines aspirations de citoyens mais il serait dangereux de leur confier de plus hautes responsabilités.

Parigoth

J'ai été heureux de croiser pour la deuxième fois la route d'Olivier Besancenot.
Le destin peut encore me réserver des surprises.

Je vous souhaite de tout cœur qu'elles ne vous fassent pas alors tomber de haut et ouvrir les yeux trop tard, cher Monsieur Bilger.
Ainsi, parce qu'un révolutionnaire a laissé son couteau au vestiaire et qu'il ne le porte pas entre les dents, vous réagissez comme ces vieilles dames qui après l'avoir vu dans une émission télévisée de grande écoute invité par un animateur aussi sélectif que complaisant voient en lui le « gendre idéal » ?

Est-il normal qu'en France, où l'on interdit l'expression d'un certain nombre d'idées, des gens qui ne cachent en aucune manière quels sont leurs buts, qui ne font pas mystère de la manière qu'ils comptent adopter pour y parvenir pas plus que de leurs références, qui à l'occasion nous donnent de temps à autre un échantillon de leurs méthodes « bienveillantes » envers leurs contradicteurs puissent continuer de sévir impunément et représenter une menace pour les gens normaux ?

sbriglia, fourestisant

Mais un éclair, soudain, fulgure en sa prunelle :
Sur la plaza Olivier est debout devant lui !
Impassible et hautain, drapé dans sa capa,
Le révolutionnaire à pas lents se promène :
"Dieu !" soupire à part soi le plaintif Bilger,
"qu'il est joli garçon l'assassin de Nicolas !"
Lui achèterais bien la corde pour me pendre…

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Je ne sais pas ce qu'il deviendra mais Olivier Besancenot, c'est sûr, est détachable du NPA.»

Personnellement je trouve que c’est un peu du gâchis de voir Olivier Besancenot perdre son temps au NPA. Son talent d’orateur, son sens de la répartie méritent mieux comme tribune qu’un parti qui refuse tout et ne propose rien de véritablement sérieux, s’obstinant à faire référence à une idéologie qui a certes pu faire illusion au début de l’ère industrielle, mais plus du tout au XXIe siècle où le monde ouvrier n’occupe plus la place qui était la sienne il y a encore un siècle.

J’ai trouvé un peu cruel d’avoir cédé la place, sans de véritables explications, à Philippe Poutou pour la campagne présidentielle de 2012. Ce dernier malgré et peut-être à cause de ses qualités humaines s’est fait éreinter par les journalistes politiques qui ont trouvé en lui une proie facile, non pas parce qu’il était ouvrier, mais parce qu’il ne maîtrisait pas les "codes" des débats politiques, alors qu’Olivier Besancenot, bien que simple facteur, lui les avait assimilés parfaitement et savait répondre aux questions pièges de ses adversaires et journalistes avec brio.

Dans le contexte actuel, où les Français semblent véritablement en avoir plus qu’assez de l’incurie et des turpitudes de nos « élites », je pense qu’il pourrait faire entendre sa voix à condition d’avoir un discours plus en adéquation avec la réalité socio-économique du moment.

Cela aurait au moins le mérite de faire obstacle au Front National qui ne peut que profiter des errements de l’UMP et du PS et des invectives incessantes de J-L Mélenchon qui ne font que le desservir, même si sur certains points il a raison.

jcé

Là, je pense que vous avez raison sur ce "facteur", il connaît le peuple de France, puisqu'il lui donne le courrier depuis longtemps. Il connaît les gens très bien et de la meilleure façon qui soit, à leur contact, avec le sourire, simplement !

moncreiffe

Monsieur Bilger,

Merci d’avoir dressé un portrait honnête d’Olivier Besancenot et d’avoir senti sa gentillesse naturelle, son intelligence vive, son engagement sincère et sa fidélité au peuple.

En effet, il n’est pas « un responsable politique comme les autres ». Car il n’a jamais cherché à faire carrière dans la politique, préférant continuer à exercer son modeste métier de facteur, ce qui lui donne une grande liberté d’expression et le met à l’abri de l’accusation infamante de populisme. Il continue à défendre les intérêts des gens du peuple, localement, quotidiennement, discrètement, loin des feux des médias, par l’intermédiaire du syndicalisme.

Les parallèles que vous esquissez avec Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou sont à l’avantage d’Olivier Besancenot qui a toujours refusé de se compromettre avec les socialistes. Ses interventions médiatiques manquent cruellement. Car il était le seul (avec Arlette Laguiller) à parler légitimement au nom des classes populaires, tandis que Mélenchon (membre du PS de 1976 à 2008 !) est devenu un vulgaire bateleur de foire, imbu de sa personne, à l’image de ses adversaires idéologiques.

Je m’attends à une avalanche de commentaires "réactionnaires" (au mauvais sens du terme) dénonçant votre "complaisance" à l’égard d’Olivier Besancenot. Je vous remercie donc pour ce portrait honnête.

oursivi

Votre portrait est bon mais on a fait mieux,

http://m.youtube.com/?gl=FR&hl=fr#/watch?v=A_pS3ddXMJw

Plus rigoureux, cadré au plus près, au plus vrai.

AOzinor

Kolia Karamazov

Je crois au contraire que les révolutionnaires qui « présentent bien » sont les pires. Ce sont les plus dangereux car, comme l’illustre votre article, les gens de bien font preuve de complaisance à leur égard. Ils semblent prouver que la Révolution n’implique pas la destruction de tout bien et de toute beauté. Pourtant c’est bien le cas. Besancenot est séduisant, mais les fruits qu’il nous tend sont pourris. Il est plus dangereux qu’un agitateur qui appellerait au retour de la guillotine en hurlant sa haine du riche.
De la même façon, un prêtre qui préconise l’usage de la pilule contraceptive dans le cadre du mariage est plus dangereux que celui qui prône la fornication à tout-va. En effet, chacun sait qu’il faut fuir comme la peste le second, tandis que nombreux sont ceux qui se laissent tenter par le discours « modéré » du premier.
Mais il ne faut pas craindre le berger qui ordonne aux brebis de se jeter dans un ravin, car les brebis ne l’écouteront pas. En revanche, il faut craindre celui qui les invite, de sa voix mielleuse, à se rapprocher progressivement, pas à pas, du précipice, car il sera écouté et le résultat en fin de compte sera tout aussi funeste.

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