Vendre des objets nazis aux enchères n'est pas un délit. Et, donc, les acheter non plus.
Dans une démocratie et un état de droit se flattant d'être à la hauteur, on pourrait penser que c'est le point crucial, décisif.
Apparemment non.
En effet, une partie de la vente aux enchères prévue pour le 26 avril, intitulée "Prises de guerre de la 2e DB au Berghof le 5 mai 1945", a été annulée le 14 avril. Elle se serait rapportée notamment à des passeports de Göring et de sa femme, à un coffre en bois d'Adolf Hitler incrusté de croix gammées et à un napperon en dentelle orné d'un aigle (Le Parisien).
Les objets mis en vente provenaient de quatre vendeurs dont un sergent de la compagnie du génie de la 2e DB, âgé de 93 ans aujourd'hui.
Le catalogue de la vente, sous l'égide du commissaire-priseur Nathalie Vermot, énonçait qu'une partie des bénéfices serait reversée à l'Union des déportés d'Auschwitz.
Yves Salmon, l'expert de la vente, s'est étonné de cette annulation alors que le Conseil des ventes volontaires (CVV) avait donné son aval et qu'au mois de novembre 2013, quatre livres pris lors de la même opération à Berchtesgaden avaient été vendus à l'initiative d'un ancien de la 2ème division blindée.
Comment cette interdiction pour le 26 avril a-t-elle été décidée ?
Dès le 11 avril, le Crif s'était "indigné du commerce" de ces pièces nazies et le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), qui avait jugé la vente "obscène", s'est félicité de l'annulation.
Les associations juives, durant le week-end, ont exigé l'interdiction de la vente et la saisie des objets, car, selon elles, il s'agissait "d'une atteinte à la mémoire des victimes de la barbarie nazie".
Leur démarche a été appuyée par le ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Sous la pression de celle-ci, une réunion de crise a été organisée au CVV, "les gendarmes du marché de l'art".
Face à une telle situation ostensiblement intimidante, Nathalie Vermot, qui initialement avait résisté à la volonté d'interdiction au nom de la liberté, a cédé et pris les devants alors qu'elle était convoquée par le CVV le 15 avril.
Elle a obtempéré aux injonctions non pas du droit mais de la morale si l'on en croit la ministre qui a salué "une décision nécessaire au regard de l'histoire et de la morale".
Qu'ai-je donc besoin de me mêler de cela puisqu'apparemment tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes où l'éthique serait évidente, éclatante et la liberté, pourtant étayée sur le droit, infiniment secondaire ? Je mesure le danger intellectuel qu'il y a à ne pas prendre pour vérité acquise et décret incontestable une interdiction résultant de la pression d'associations juives conjuguée avec un soutien ministériel fort.
Pourtant, il me semble que si personne jamais ne s'émeut au prétexte que la cause serait à la fois dérisoire et réglée et qu'elle concerne des amateurs - jugés d'emblée scandaleux - de souvenirs historiques frappés d'opprobre, un jour on perdra tout sens de la liberté. Au fil du temps, au jour le jour. La morale ou prétendue telle finira par trôner victorieuse sur un champ de ruines - nos libertés fondamentales détruites et surtout la liberté d'action et d'expression.
Au risque de me faire agonir sur ce sujet périlleux, je ne vois pas au nom de quoi les désirs des associations juives, à considérer certes avec attention et respect, devraient être forcément perçus comme des ordres par l'autorité politique. Je ne la qualifie pas idéologiquement parce que je suis persuadé malheureusement que la droite aurait eu la même attitude soumise que la gauche à propos de cette vente aux enchères.
La malfaisance de l'Histoire est une épouvantable réalité au regard de l'Holocauste. Il n'y a que quelques malades qui en discutent l'ampleur et l'horrible singularité. Mais prétendre sans cesse expulser cette malfaisance de nos têtes en feignant d'abolir l'Histoire est une absurdité. Qu'on le veuille ou non, Hitler, Göring et leurs objets relèvent d'aujourd'hui, parce qu'ils ont existé hier et que leur condamnation sans appel n'interdit pas à qui que ce soit, s'il en a envie, d'acheter des choses reliées à leur environnement.
Dans notre espace démocratique il y a aussi, à force, quelque chose d'insupportable à voir traités les citoyens que nous sommes comme des enfants à éduquer et à protéger. Comme s'il nous fallait à tout instant rendre compte de nos paroles, de nos écrits, de nos goûts, de nos plaisirs et même de nos achats, aussi étranges ou surprenants qu'ils puissent apparaître pour le sens commun.
Décidément le fait que des souffrances particulières, aussi légitimes qu'elles soient, fondées sur une mémoire douloureuse et impérieuse, puissent justifier l'annulation d'un droit fondamental, d'une liberté essentielle ne cessera pas de me stupéfier dans notre République.
Celle-ci se pique d'universel mais elle est de plus en plus battue en brèche par la domination des corporations du coeur et de la morale.
Alors acheter nazi, une honte ou une liberté ? Non, simplement un choix qui, dès lors qu'il est licite, n'a pas l'obligation de se justifier.
@ calamity jane | 23 avril 2014 à 14:14
Un résident, pour moi, est un immigré qui a vocation à pouvoir rester un temps significatif en France, typiquement deux ans ou plus.
Soit pour raisons familiales, soit pour raisons professionnelles. Dans ce second cas, cela peut être après quelques années passées à travailler avec un visa plus court.
Et vous vous trompez: la stigmatisation au faciès, l'islamophobie, les quartiers "dangereux" en France, ce n'est pas tellement mon problème...
Rédigé par : Alex paulista | 25 avril 2014 à 01:26
Les organisateurs du Pékin Express n'ont pas voulu annuler l'étape de la Birmanie là où les musulmans ont été sauvagement massacrés par les bouddhistes... Ils le feraient si les victimes étaient des juifs. Ils ont peur d’Israël !!!?
Rédigé par : JACQUE | 23 avril 2014 à 20:44
Formidable Alex paulista ou l'art de ne pas bouger d'un iota sauf quand le problème est sien.
Peut-il, notre éminent contributeur, expliquer la nuance subtile entre résidents et émigrés (j'ai une petite idée mais préfère que l'initiateur de celle-ci nous l'explique) ?
Rédigé par : calamity jane | 23 avril 2014 à 14:14
@ calamity jane | 20 avril 2014 à 09:04
Vous parlez juste. En revanche je ne suis pas tant attaché au droit de vote des étrangers. Qu'on laisse déjà les résidents vivre et travailler tranquillement en leur délivrant le visa pour dix ans, histoire de pouvoir contracter un crédit, un CDI... Le vote vient avec la citoyenneté, qui est une conséquence de l'intégration.
C'était l'approche intelligente de Jospin. À l'opposé de celle d'un Pasqua qui a pondu une mesure (l'obligation de demander la nationalité française à 17 ans pour des jeunes nés en France) dont la seule utilité a été de faire sentir à des jeunes qui n'ont connu que la France qu'ils n'étaient pas désirés. Depuis lors toutes les mesures contre l'immigration n'ont en rien endigué l'immigration clandestine et n'ont été que des usines à fabriquer du ressentiment auprès des binationaux, tout ça pour capter le vote FN.
Croisez cela avec la stigmatisation au faciès, l'islamophobie, les quartiers dangereux... on a fait une cocotte minute.
Rédigé par : Alex paulista | 21 avril 2014 à 02:43
@ Achille
"Ma vérité vaut bien la vôtre. En philosophie rien n’est démontrable, c’est d’ailleurs ce qui la différencie des sciences exactes."
Affirmation erronée. La philosophie développe des concepts qui permettent un surcroît d'intelligibilité. Ils ouvrent au moins la perspective d'un véritable débat au lieu de renvoyer sommairement dos à dos.
S'agissant de vos aimables conseils, ayez la bienveillance de croire que douter de votre remède n'exclut pas un même diagnostic.
Rédigé par : MS | 20 avril 2014 à 22:07
@ Tipaza | 20 avril 2014 à 11:09
Par amour, vous avez raison, c'est mieux.
Je voulais dire que je me suis intéressé aux étrangers parce que j'avais rencontré celle qui est devenue mon épouse, et non l'inverse.
Même si "j'aimais déjà les étrangères quand j'étais un petit enfant". Chez Parigoth, c'est sûrement vu comme une préférence morbide de se lier avec "ces gens-là". Ça n'a jamais été un problème dans ma famille.
Rédigé par : Alex paulista | 20 avril 2014 à 13:54
@ MS
« Parce que quand vous écrivez sur ce blog vous exprimez quoi, Achille, VOTRE mensonge ?
Mon "lieu commun" est peut-être erroné, mais il serait plus intéressant que vous explicitiez en quoi. »
Ma vérité vaut bien la vôtre. En philosophie rien n’est démontrable, c’est d’ailleurs ce qui la différencie des sciences exactes.
Mais je vous invite à lire (ou relire) le Capital du bon vieux Karl, vous y trouverez des passages sur les conditions de travail épouvantables des ouvriers anglais que l’on retrouve à l’identique dans les usines de production de certains pays asiatiques dans lesquels les droits de l’Homme et le droit du travail sont de vastes fumisteries occidentales.
L’esclavage industriel n’est pas mort, il est même en pleine expansion.
Pensez-y quand vous utilisez votre smartphone qui a été fabriqué par des gens payés quelques piécettes alors que vous l’avez payé plusieurs centaines d’euros.
Rédigé par : Achille | 20 avril 2014 à 11:51
@ Alex paulista | 20 avril 2014 à 03:17
« Je suis un Français dit "de souche" qui par hasard s'est marié avec une étrangère… »
Par hasard…
Ça c’est pas sympa pour elle, j’espère qu’elle ne lira pas votre commentaire.
Par intérêt j’aurais compris, mais par hasard.
Ou alors par amour, il arrive que l’on fasse n’importe quoi par amour, comme par hasard.
Enfin ce que j’en dis…
Rédigé par : Tipaza | 20 avril 2014 à 11:09
SA vérité
Rédigé par : Achille | 20 avril 2014 à 08:27
Parce que quand vous écrivez sur ce blog vous exprimez quoi, Achille, VOTRE mensonge ?
Mon "lieu commun" est peut-être erroné, mais il serait plus intéressant que vous explicitiez en quoi.
Rédigé par : MS | 20 avril 2014 à 10:11
Tous les ressortissants étrangers qui avaient gardé leur nationalité d'origine (occupés qu'ils étaient à s'intégrer)
passaient des heures à faire la queue dehors et dans les préfectures pour le renouvellement de leur carte de séjour lorsqu'elle était encore exigée pour ceux venant de pays
européens.
Ceux et celles venus jeunes en France avec leurs parents s'y soumettaient puisqu'au premier rang du désir d'intégration ou pour le moins passer inaperçu et se fondre dans la masse.
Ils, elles sont nombreux à faire partie de ces générations dont personne n'entend parler ! Ces mêmes qui ayant grandi en apprenant la République laïque, une, indivisible, aux couleurs de liberté, égalité, fraternité en étant nés ailleurs et même en y ayant vécu quelques années.
Un des exemples représentatifs est Lino Ventura qui n'a jamais pu prendre la nationalité sans savoir pourquoi tant il aimait la France. Mais c'était un cas d'espèce pour lequel le mot reniement devenait une erreur lexicale.
Cependant, sans doute aurait-il aimé participer à la vie citoyenne-civique par un vote symbolique certes mais important quand même aux municipales ?
Vous imaginez bien que vouloir, quand ce n'est exiger, intégration avec disparition dans la masse sans proposer de contrepartie n'a pas lieu d'être en Egalité, Liberté et
Fraternité sur le même territoire.
Des personnages venus du Maghreb font le même constat poussant la réflexion plus avant : étrangers ici et étrangers devenus au pays ! un abandon et un reniement.
Les enfants d'émigrés venus jeunes avec leurs parents sont une génération qui, pour la reconnaissance civique, n'est nulle part.
Alors Alex paulista vous étiez la victime désignée (votre épouse) dans le cadre d'une politique de la fixette rétrograde qui ne trouve la paix que dans la revendication
dessouche. Si l'on ose faire l'état des lieux on peut être perplexe et le rester.
Rédigé par : calamity jane | 20 avril 2014 à 09:04
@ MS
« Achille, vous maîtrisez mal votre Petit Marx illustré.
Il existe une faille première dans l'approche philosophique de Marx qui est de s'arroger le droit de définir l'homme, en vue de l'homme nouveau. Tout humanisme est ainsi mort-né et grande ouverte la voie au totalitarisme, parce que définir c'est poser des limites et tôt ou tard proscrire et envoyer dans quelques confins en forme de camps ceux qui ne correspondent pas à la définition. »
Ce que je trouve amusant sur ce blog, c’est que dès que je parle de Marx, il se trouve toujours quelqu’un pour m’asséner SA vérité d’un ton péremptoire avec la docte assurance de celui qui sait.
Dommage que la plupart du temps cette « vérité » ne soit que l’amalgame de lieux communs maintes fois rabâchés.
Rédigé par : Achille | 20 avril 2014 à 08:27
"...cette obsession à ne vouloir vous préoccuper que des étrangers..."
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2014 à 20:30
Pour citer Marcello dans Una giornata particolare : "Io non credo che l'inquilino del sesto piano sia antifascista, semmai il fascismo è anti-inquilino del sesto piano !" :
Je suis un Français dit "de souche" qui par hasard s'est marié avec une étrangère (régulière, bien sûr) sous l'ère Sarkozy. Après quatre ans de papiers provisoires, de délais bidon sur fond de suspicion de mariage blanc, gris ou que sais-je, et de matinées obscures à faire la queue dans des sous-préfectures, nous avons décidé de partir vivre dans le pays de ma femme, où tout se passe idéalement avec création d'entreprise, d'enfants etc.
Mais entre-temps nous avons tissé des liens et porté assistance à nos compagnons d'infortune, humiliés par des fonctionnaires qui leur reprochaient leurs petites fautes de français mais s'autorisaient le tutoiement, le "malgré que" ou le "ce que j'ai besoin". La plupart du temps ces étrangers avaient un droit à faire valoir mais les policiers essayaient de prendre le droit de vitesse pour remplir des quotas sans se soucier de séparer des familles.
Le droit des familles à vivre ensemble normalement en France me semble fondamental et inaliénable, surtout lorsqu'un des membres est citoyen français ou européen.
De nouveau et au risque de choquer par ma vision étriquée et ma nullité en droit, le droit de collectionner les croix gammées me semble moins fondamental.
Sinon, le droit de l'arbitre Lannoy de se tromper aussi régulièrement et grossièrement est inaliénable, mais n'en est pas moins une honte, un scandale. Mais ne soyons pas mauvais perdants et félicitons le PSG qui a joué avec ses moyens (le fric) et l'OL avec les siens (le coeur).
En espérant que Lacazette sera sélectionné en équipe de France.
Rédigé par : Alex paulista | 20 avril 2014 à 03:17
@ Parigoth
« Quant à vos brillantes éminences grises telles Jacques Attali et Alain Minc (rires) je me demande ce qu'elles viennent faire ici. »
Si j’ai pris la peine de les mentionner c’est parce que le premier a écrit une biographie de Karl Marx et le second ne cesse de se présenter comme étant le dernier marxiste.
Mais il est vrai que le marxisme a ceci de commun avec l’économie, même les meilleurs experts du sujet ne sont pas fichus de se mettre d’accord entre eux.
Rédigé par : Achille | 19 avril 2014 à 21:51
@Alex paulista
"Je me charge du droit des étrangers"
Le droit, le droit, le droit... Et les devoirs des étrangers, qu'en faites-vous ? Pourquoi les étrangers - sept milliards d'hommes tout de même - devraient-ils se précipiter seulement en France pour y jouir de prétendus droits, qu'aucun pays parmi tous les autres pays du monde moins stupides que nous ne leur concéderait ? Et encore une fois, ne pensez-vous pas que cette obsession à ne vouloir vous préoccuper que des étrangers en méprisant ceux qui en tant que compatriotes pourraient prétendre à recevoir un minimum de fraternité de votre part, soit un peu morbide ? A votre place, je me sentirais obligé de réfléchir sur ce point avant de donner des leçons de morale - ou d'anti-morale - aux autres.
@Achille
Vouloir résumer le communisme au seul stalinisme est faire preuve d’une vision bien étriquée.
Je n'ai pas évoqué le stalinisme mais bel et bien le communisme qui dans ses fondements théoriques mêmes et dans son principe est intrinsèquement pervers et ne peut qu’entraîner les malheurs que l'on sait en tout temps et en tout lieu, quels que soient les hommes qui le mettent en œuvre.
Quant à vos brillantes éminences grises telles Jacques Attali et Alain Minc (rires) je me demande ce qu'elles viennent faire ici.
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2014 à 20:30
@Surcouf
Chez vous, un "chez" que j'apprécie beaucoup y ayant vécu parfois, pour les grades, c'est encore bien plus compliqué... mais ils sentent le fouet des embruns du grand large et c'est bien. Ah... qui n'a jamais entendu siffler le gabier en franchissant la coupée n'a rien senti !
Rédigé par : adamastor | 19 avril 2014 à 20:25
"Vouloir résumer le communisme au seul stalinisme est faire preuve d’une vision bien étriquée. Ce dernier est une distorsion du marxisme qui à l’origine était destiné à offrir la justice sociale et une répartition équitable des richesses produites, conduisant à une société harmonisée."
Rédigé par : Achille | 19 avril 2014 à 13:27
Achille, vous maîtrisez mal votre Petit Marx illustré.
Il existe une faille première dans l'approche philosophique de Marx qui est de s'arroger le droit de définir l'homme, en vue de l'homme nouveau. Tout humanisme est ainsi mort-né et grande ouverte la voie au totalitarisme, parce que définir c'est poser des limites et tôt ou tard proscrire et envoyer dans quelques confins en forme de camps ceux qui ne correspondent pas à la définition.
Le stalinisme est donc en germe dans le marxisme, et d'une manière parfaitement explicite sous la plume de Marx lui-même : "Il faut qu'une certaine catégorie sociale soit celle du scandale universel, l'incarnation de la limitation universelle ; une sphère sociale particulière doit être tenue pour le crime notoire de toute la société, de sorte que la libération de cette sphère apparaisse comme l'autolibération générale."
Rédigé par : MS | 19 avril 2014 à 19:35
@ Parigoth | 19 avril 2014 à 09:27
Nous sommes d'accord en fait. Quand on s'attaque au droit de circulation des gens du FN ou à la liberté d'expression de Dieudo, je ressens une gêne profonde.
La liberté d'acheter nazi un peu moins, mais comme le dit moncreiffe c'est plus un problème de sensibilité que de droit.
On ne peut pas se battre pour tout. Je me charge du droit des étrangers, je vous laisse le droit des collectionneurs morbides.
Rédigé par : Alex paulista | 19 avril 2014 à 14:39
@ Parigoth
« Feriez-vous preuve d'autant de complaisance si l'on devait remplacer communisme par nazisme ? »
Vouloir résumer le communisme au seul stalinisme est faire preuve d’une vision bien étriquée. Ce dernier est une distorsion du marxisme qui à l’origine était destiné à offrir la justice sociale et une répartition équitable des richesses produites, conduisant à une société harmonisée.
C’est sans doute à cause de cette déviance pernicieuse qu’à la fin de sa vie Marx lui-même a dit qu’il n’était plus marxiste.
Par ailleurs je vous ferai remarquer que, outre Olivier Besancenot, de brillantes éminences grises telles Jacques Attali et Alain Minc qui ont conseillé des présidents de gauche mais aussi de droite, n’hésitent pas à se référer à la pensée de Marx.
Reste maintenant à savoir s’ils sont sincères ou s’ils cherchent surtout à se démarquer de leurs collègues économistes "conventionnels" qui préfèrent une vision plus traditionnelle, à savoir en accord avec les orientations des grandes multinationales et de la haute finance.
Rédigé par : Achille | 19 avril 2014 à 13:27
Par contre, toujours sur eBay j'ai trouvé la moumoute en poils de fascistes de l'anticapitaliste révolutionnaire Besancenot qui veut abattre la société de consommation dont il est dixit "un pur produit".
http://www.ebay.fr/itm/2013-perruques-realiste-homme-noir-cheveux-court-Saine-/360686119257?pt=FR_Hommes_Accessoires&hash=item53fa916959
http://lesnotesdepascale.over-blog.com/article-besancenot-sa-moumoutte-et-l-esprit-petit-bourgeois--44214210.html
En pastichant Séguéla : "quand à 40 ans on n'assume pas sa calvitie on a raté sa vie de révolutionnaire..."
Rédigé par : hameau dans les nuages | 19 avril 2014 à 12:05
Bon ben je m'y autorise tout seul, alors !
Rédigé par : Alex paulista | 19 avril 2014 à 06:35
C’est un peu court comme réponse et ça trahit surtout une curieuse conception du droit. Ainsi donc, selon vous, on pourrait hiérarchiser les libertés fondamentales. Ne voyez-vous pas la contradiction ? Et les étrangers devraient bénéficier exactement des mêmes droits que les nationaux. Il me semble que vous êtes de nationalité française et que vous vivez au Brésil. Disposez-vous exactement des mêmes droits que les Brésiliens de naissance ? Par ailleurs, au droit fondamental de circulation que vous évoquez, on peut opposer le droit tout aussi fondamental à la sécurité.
Je vous invite à lire ce qu’en dit la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : L'exercice de ces droits ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au maintien de l'ordre public, à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.
http://conventions.coe.int/treaty/fr/treaties/html/046.htm
Pour revenir au sujet de ce billet, les collectionneurs d’objets nazis (on en trouve partout dans le monde, y compris au Brésil) sont pour la plupart d’entre eux tout sauf des nostalgiques du IIIe Reich, ainsi que cet article de Collectors Weekly l’explique.
http://www.collectorsweekly.com/articles/why-would-anyone-collect-nazi/
Rédigé par : moncreiffe | 19 avril 2014 à 11:28
@Catherine JACOB@Pierre-Antoine&adamastor | 19 avril 2014 à 09:15
Permettez-moi de vous rappeler, si nécessaire mais j'en doute, que rustre était relié comme adjectif qualificatif à homme, et non de lui faire découvrir toute la richesse de ce mot !
Mais j'apprécie votre ô combien prodigieux et fécond savoir linguistique.
Cordialement
Rédigé par : Pierre-Antoine | 19 avril 2014 à 10:42
Au fait, pourrions-nous rappeler à tous ceux qui - y compris certains ministres de la « culture » incultes - ont poussé des cris d'orfraie à propos de l'exploitation de trophées « nazis » rapportés par des militaires lors de leur campagne en Allemagne, qu'il ne s'agit là que de broutilles au regard de tout ce que les « Alliés » ont rapporté de façon systématique en matière de « souvenirs ».
La guerre n'était pas encore terminée que les Étasuniens ont lancé l'opération « Paperclip » ayant consisté à faire main basse sur tous les équipements scientifiques et industriels dans lesquels l’Allemagne nazie possédait une avance sur le reste du monde.
Une course de vitesse à la « chasse aux trésors » s'est alors déroulée afin de prendre les Soviétiques de vitesse, Soviétiques qui démontaient systématiquement les usines et qui capturaient les spécialistes.
C'est ainsi que les Étasuniens ont pu ramener chez eux Von Braun (qui portait le grade de commandant SS mais à qui ils ont fait un pont d'or...) et son équipe, plus quelques V2 qui allaient servir de base à l'astronautique de leur pays.
Mais qui sait que les Français ont fait de même avec la bénédiction de de Gaulle en personne ?
Par exemple, la soufflerie de Modane est issue du démontage complet de la soufflerie allemande d'Ötztal...
Par ailleurs, les débuts de l'aventure spatiale française ont été permis par la participation de techniciens allemands ayant fait partie de l'équipe de Von Braun et ayant travaillé sur la V2, dont quelques exemplaires ont servi de base, dans le principe, aux premières fusées françaises développées au centre de Vernon.
Il faut aussi savoir que le moteur « Viking » de la fusée Ariane doit en partie son existence au savoir-faire de ces « savants maudits »...
Plusieurs inventions, procédés ou simples objets courants employés dans le monde contemporain sont issus de recherches faites dans « l'Allemagne nazie ».
Alors, que devons-nous en faire, au nom de la « morale » ?
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2014 à 10:03
@Achille
J’espère que vous ne faites pas allusion au communisme qui culmine aujourd’hui à 5%
Feriez-vous preuve d'autant de complaisance si l'on devait remplacer communisme par nazisme ?
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2014 à 09:30
L'hypocrisie et les Roms.
Monsieur Paulista, il suffit de se balader dans Paris pendant quelques heures avec un œil critique pour voir que les Roms sont organisés en bandes bien structurées et ne sont pas de simples pauvres mendiants.
Je ne vois rien d'anormal à ce qu'un commissaire, en charge de l'ordre public, veuille avoir plus de tranquillité surtout à l'approche de Pâques qui entraînera dans son secteur une augmentation du nombre de touristes conséquente.
Sachant surtout que les tribunaux ne font strictement rien sur la question.
Il est préférable de tout simplement repousser ces gens ailleurs.
Il est vrai que cela fait un peu "je te refile la patate chaude" mais c'est comme cela depuis des années.
Rédigé par : Surcouf | 19 avril 2014 à 09:30
@Alex paulista
C'est une atteinte au droit fondamental de circulation.
Si vous vous renseigniez auprès des bonnes sources et non pas uniquement dans la Grosse Presse, vous sauriez que c'est exactement ce à quoi se sont livrés Valls et successeurs quand ils ont (ou font encore) arrêter des « Sentinelles » pacifiques.
Par ailleurs, rappelons que les étrangers présents en France ne sont pas dispensés d'en respecter les lois et les usages, c'est la moindre des politesses.
Deux poids, deux mesures, telle est votre devise ?
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2014 à 09:27
@Pierre-Antoine | 18 avril 2014 à 21:14
"au contraire de rustre :
http://www.cnrtl.fr/definition/rustre Cordialement"
Il manque un sens à vos définitions, c'est celui que vous trouverez ici: http://www.blason-armoiries.org/heraldique/r/rustre.htm
en voici une image avec ce bol à thé à couverte noire dans la manière d'ORIBE (、織部) au rustre (KUGI_NUKI) d'UEDA Souko (clan guerrier) (Musée d'Hiroshima - on observera que les Japonais, contrairement à nous, ne distinguent pas spécialement le rustre de la macle).
@adamastor | 18 avril 2014 à 19:32
"Le fils de Picasso ne sait pas dessiner..."
Ou l'héritage paternel était (ou lui paraissait) indépassable peut-être bien !! Et donc plutôt que de décevoir sans cesse le père, faire carrément autre chose. Par exemple, je suis la seule fofolle de ma famille et pourtant je n'aurais sans doute pas été si nulle que ça dans les disciplines réputées sérieuses ou utiles à la société !!
Rédigé par : Catherine JACOB@Pierre-Antoine&adamastor | 19 avril 2014 à 09:15
Je peux comprendre que vous soyez plus sensible au sort des 20 000 Roms installés aux portes de Paris, dans des campements illégaux et insalubres, qu’aux droits des collectionneurs d’objets nazis, mais ça ne vous autorise pas à hiérarchiser les libertés fondamentales. Soit elles sont fondamentales, soit elles ne sont rien.
Rédigé par : moncreiffe | 18 avril 2014 à 12:26
Bon ben je m'y autorise tout seul, alors !
vos compatriotes, dont beaucoup sont plus mal traités que des gens venus d'ailleurs ?
Rédigé par : Parigoth | 18 avril 2014 à 11:48
Je faisais allusion aux Roms pour évoquer la circulaire scandaleuse qui ordonne de les "évincer". C'est une atteinte au droit fondamental de circulation.
Cessez d'opposer les étrangers aux Français en matière de libertés. Ce n'est pas en laissant violer les libertés fondamentales des étrangers que vous protègerez celles des Français. C'est bien le contraire: il s'agit d'une banalisation de pratiques de police qui s'appliquent ensuite à tous.
En écrivant cela je réalise bien sûr que cela s'applique au sujet qui nous occupe. Je ressors illico mes rangers au sorbotane (ceux qui ont sauté en parachute dans des chaussures neuves comprendront) et mon épée pour défendre les passionnés de reliques nazies. Je rejoins la lutte avec ma coccinelle, ma bergère allemande et mon intégrale de Joy Division.
Je ferai même un bisou à Marine: No Love Lost !
Rédigé par : Alex paulista | 19 avril 2014 à 06:35
Ravie d'avoir réussi à vous faire monter sur vos grands chevaux. Le cheval, quel animal fabuleux, mon préféré après l'homme ! Au fait, je me suis bien amusée et mes amis du 1er chasseur aussi. Finalement vous êtes de grands enfants, comme eux !
Joyeuses Pâques à tous.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 avril 2014 à 22:43
Liberté ? Mais de quelle liberté s'agit-il ?
Depuis des mois, des années, les bien-pensants nous dictent leur "philosophie" tel un dogme moderne. Tout ce qui est dit, fait, écrit doit passer sous les fourches caudines des penseurs autoproclamés de l'intelligentsia.
Il est interdit d'y déroger sous peine d'anathème.
Soit, je brûlerai donc sur le bûcher s'il le faut.
Mary Preud'homme laissez tomber la bif venez plutôt voir les gars de la Royale, il n'y a pas de sergent ni de margis ni de mdl chez nous. ;)
Rédigé par : Surcouf. Souquez ferme garçons on rentre à bord | 18 avril 2014 à 22:17
@Mary Preud'homme | 17 avril 2014 à 22:50
"Surtout si bobonne, lassée par ces rustres, les a largués !
----
Fermez le ban"
Je vous reconnais bien là Mary...
Vous auriez pu utiliser "cuistres" qui a la particularité de ne s'employer que pour un homme :
http://www.cnrtl.fr/definition/cuistre
au contraire de rustre :
http://www.cnrtl.fr/definition/rustre
Cordialement
Rédigé par : Pierre-Antoine | 18 avril 2014 à 21:14
@Mary Preud'homme
Le grade de MDL existe toujours !
Il a juste fallu distinguer entre la réserve et l'active
http://www.decouvrir-la-gendarmerie.org/Institution/Connaissance-du-milieu-militaire/Grades
Rédigé par : Pierre-Antoine | 18 avril 2014 à 20:06
Infantiliser les adultes et simultanément adultiser les enfants... mais quel est le GRAND CORPS MALADE qui joue ce jeu pervers et pour tout dire quasi pédophile depuis quarante ans, si ce n'est cette caste néo-médiévale définie par un décret de 1958 ?
Avec comme convoitise prendre le premier pouvoir, pour l'instant occupé par la médiature... et c'est ici un joli lieu pour observer un pensionné du 2ème lorgner vers le 1er...
Rédigé par : Zyeuteur amusé (duodecies) | 18 avril 2014 à 19:43
@Mary Preud'homme
Il ne s'agit pas là de "savoir-vivre" mais d'appellations réglementaires ou d'usage dans les armées. Dans l'Arme (référence à l'ABC évoquée par Claggart que je salue) les subordonnés appellent bien mon lieutenant un adjudant ou un adjudant-chef, alors que les officiers les appellent par leur grade, réglementairement. On présente alors les armes à l'officier et on met la sentinelle au "portez armes" pour ces sous-officiers lorsqu'ils franchissent le poste de garde de leur régiment.
Quant au florilège des grades que vous exposez, ils n'apportent rien au débat. Le fils de Picasso ne sait pas dessiner...
Dans la Marine nationale un officier qui porte des galons de capitaine est un lieutenant de vaisseau et, s'il commande ou a commandé, on l'appelle bien commandant !
Rédigé par : adamastor | 18 avril 2014 à 19:32
Fermez le ban
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 avril 2014 à 22:50
Sommes quelques-uns à nous amuser de cette auto-légitimation pour statuer quand il s'agirait de clore la joute, celle qu'organisez toujours avec autrui.
Pas mal de monde sans doute malgré le je ne veux voir qu'une seule tête semblant être votre mode de pensée.
C'est un bon début, il faut bien commencer par penser quelque chose.
Sacrée Mary.
Que ses nombreux amis, relatives* et sympathisants, tous réunis dans la cabine téléphonique qu'a bien voulu leur céder J.M. Baylet, pardonnent les vilains dont je suis.
Que voulez-vous, on l'aime bien quand même, là est le pire de son sort.
AO
* elle adore l'anglais
Rédigé par : oursivi@Mary'sfanclub | 18 avril 2014 à 15:54
@ Parigoth (11 h 48) en réponse à Achille et Alex paulista :
Le gros problème dans la France bien-pensante d'aujourd'hui, c'est que les politiques pour faire diversion regardent et nous invitent à regarder le passé, à s'y attarder au-delà du simple souvenir et hommage dus aux victimes, sans doute pour culpabiliser les Français. Et, parallèlement un danger terroriste international nous guette, bien plus dangereux (lire le juge Trévidic à ce sujet). Mais cela demanderait trop de clairvoyance de la part de nos élites, optimistes par facilité. On lit parfois qu'il y a des similitudes avec les années 30 et la France actuelle, si similitudes il y a c'est bien celles de se boucher la vue pour ne pas voir le danger approcher.
Il y a deux semaines, j'ai lu dans Paris Match un article sur les jeunes de nationalité française et belge (près de 700), jeunes illuminés partis aider les rebelles syriens. Vraiment ce qu'ils disent et font sans état d'âme, sans respect élémentaire de la personne humaine, avec un fanatisme et une soif de détruire et de tuer en torturant, fait très très peur. On ne doit pas se voiler la face en parlant toujours d'un passé plus qu'heureusement révolu.
Joyeuses Pâques à tous et à Philippe Bilger en particulier.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 avril 2014 à 14:10
Ça commence à devenir gênant pour certains ici : toujours rien du côté de Karachi, où sont les valises de Kadhafi ? Et Mme Bettencourt "se coiffe-t-elle toujours du même côté", comme s'inquiétait Eugène Ionesco ?...
Sarkozy sera le Hitler des nœuds-nœuds éditorialistes : dans 70 ans on cherchera toujours les valdoches de Kadhafi... En attendant parlez-nous de ce Morelle et de son cireur de Weston...
Rédigé par : Savonarole | 18 avril 2014 à 14:09
Il y a également le terme "Maréchogis", contraction de maréchal des logis, apparu pour la première fois dans Casse-pipe de Louis-Ferdinand Céline.
Rédigé par : Savonarole | 18 avril 2014 à 13:52
Claggart, attention à l'orthographe. Je vous rappelle que le personnage sentencieux créé par Henry Monnier se nommait Prudhomme et non Preud'homme, mon nom de famille étant antérieur de neuf siècles à tous ceux qui en sont dérivés, Prudhomme, Prud'homme, Preudhome, Preux, Proudhon, etc.
D'habitude les militaires que je côtoie sont autrement mieux élevés que vous.
Quant à adamastor que vous citez, il s'est toujours montré fort correct à mon égard, y compris lorsque nous n'étions pas d'accord. Vous devriez en prendre de la graine !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 avril 2014 à 13:35
@ Parigoth
« Il y en a pourtant une autre qui n'a rien à lui envier qui a droit de cité en France. Cela ne vous choque pas ? »
J’espère que vous ne faites pas allusion au communisme qui culmine aujourd’hui à 5% et n’a aucun impact sur la politique menée par le gouvernement actuel qui n’a rien à envier à celle de son prédécesseur.
Rédigé par : Achille | 18 avril 2014 à 13:22
@Franck Boizard
"Sur la force du conformisme, je vous rappelle cette expérience terrifiante (qui ne me fait pas du tout rire)"
http://youtu.be/OG_KxA_KLJY
Elle m'a fait beaucoup rire. Mais votre démonstration par cette vidéo peut se retourner contre ses auteurs. A savoir prouver de façon magistrale le pouvoir de nuisance des groupes de pression.
Car il s'agit là bien des prémices du groupe de pression. Trois individus qui de concert manipulent le quidam.
Or notre société en est farcie par un bourrage de crâne systématique au point d'annihiler toute réflexion pragmatique démontrant en quelques secondes l'impossibilité matérielle ou physique d'un fait répété ad nauseam.
Les exemples pullulent.
Exemples que je ne vais pas citer ici car cela déclencherait aussitôt le réflexe pavlovien d'une leçon bien apprise, très courant aussi dans nos sociétés.
Pourtant je ne suis pas du genre "cireur de pompes".
Les zétats zunis réfléchissant à la disparition de l'orthographe en 2015 suivis de près par nos zélus zélotes (récompense pour les mots bien écrits dans la dictée : quatre mots écrits sans faute, 20/20 ?) pour nous transformer en consommateurs abrutis n'ayant plus le pouvoir de l'écrit vont nous transformer en résistants.
On nous vendra sur eBay ou dans des salles de vente comme pièces de collection.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 avril 2014 à 13:03
Lorsque vous avez écrit dans l’affaire Dieudonné « Le Conseil d'Etat saisi d'urgence pour appel par le ministre de l'Intérieur l'a maintenu (l’arrêté d’interdiction) selon des modalités expéditives ne permettant même pas à l'avocat de Dieudonné d'être présent à Paris. L'axe central du raisonnement suivi par le juge des référés Bernard Stirn, en rupture par rapport à la jurisprudence classique, est extrêmement préoccupant pour les libertés publiques », vous aviez vu juste.
Quand un ministre de l’Intérieur réussit à faire plier la Justice (pas si indépendante que cela visiblement) pour satisfaire les « amis » de son épouse auprès desquels il a fait allégeance, la Liberté devient sous contrôle, cet épisode regrettable que vous nous narrez en est la preuve.
La force d’un certain communautarisme exacerbé nous en fait démonstration « Les associations juives, durant le week-end, ont exigé l'interdiction de la vente et la saisie des objets. Leur démarche a été appuyée par le ministre de la Culture Aurélie Filippetti ».
Conclusion ? « Nathalie Vermot (la commissaire-priseur) a obtempéré aux injonctions non pas du droit mais de la morale ».
Tout est bien qui finit bien en effet. La première pierre de notre mur des lamentations a été posée le jour où Patrick Cohen s’est dit révolté par les propos tenus par un humoriste du nom de Dieudonné.
Rédigé par : Breizmabro | 18 avril 2014 à 13:03
Je viens de vérifier, il semblerait que le grade de MDL n'existe pas ou plus dans la gendarmerie nationale.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 avril 2014 à 12:34
Auprès des Tsiganes, notamment.
Rédigé par : Alex paulista | 17 avril 2014 à 15:14
La liberté de collectionner les objets de son choix (objets nazis, boules à neige, disques vinyle ou colliers de nouilles) n’est peut-être pas fondamentale ou essentielle à vos yeux, mais elle relève de la liberté du commerce et de la propriété privée.
Quant aux Tsiganes, que viennent-ils faire ici ? D’ailleurs, on ne parle plus aujourd’hui de Tsiganes ou de Tziganes, mais de Roms, depuis l’adoption de ce terme par l'Union romani internationale (IRU), lors du premier Congrès international des Roms (Paris, 2002). Ont-ils moins de droits ou de libertés que les autres ? Non. Ils bénéficient, comme tout le monde, des droits attachés à leur nationalité (roumaine, bulgare, tchèque, française ou autre).
Je peux comprendre que vous soyez plus sensible au sort des 20 000 Roms installés aux portes de Paris, dans des campements illégaux et insalubres, qu’aux droits des collectionneurs d’objets nazis, mais ça ne vous autorise pas à hiérarchiser les libertés fondamentales. Soit elles sont fondamentales, soit elles ne sont rien.
Rédigé par : moncreiffe | 18 avril 2014 à 12:26
@adamastor
Merci, camarade de l'Arme, de m'avoir soutenu dans ma joute désespérée avec Mary Preud'homme, digne descendante de Joseph.
Rédigé par : Claggart | 18 avril 2014 à 12:26
@Alex paulista
Auprès des Tsiganes, notamment.
Figurez-vous que les « Tsiganes » ne sont pas les plus à plaindre et que beaucoup se portent plutôt bien.
Au fait, si vous êtes Français, peut-être pourriez-vous réserver aussi une part de votre sollicitude à vos compatriotes, dont beaucoup sont plus mal traités que des gens venus d'ailleurs ?
@Achille
une idéologie qui a démontré la face la plus immonde de la nature humaine.
Il y en a pourtant une autre qui n'a rien à lui envier qui a droit de cité en France.
Cela ne vous choque pas ?
Rédigé par : Parigoth | 18 avril 2014 à 11:48
Bonjour adamastor
Pour l'abréviation margis, je savais, merci. Mais il ne s'agit pas de l'appellation officielle.
Je ne manquerai pas de faire part de vos remarques à mon frère aîné qui a servi 25 ans dans l'artillerie, ainsi qu'à mon fils officier de réserve dans la cavalerie, plus au CIJAS actuel d'un régiment de chasseur que j'ai pris la peine de consulter et qui n'est pas d'accord. Sans parler d'un colonel de gendarmerie et d'un général en retraite qui m'ont précisé qu'il ne fallait pas confondre usage et réalité, le laissez-aller sinon l'ignorance du savoir-vivre s'étant généralisé dans l'armée comme ailleurs.
Il n'empêche qu'un chef d'escadron de gendarmerie (qui vient de se présenter avec son grade) sera salué par l'appellation mon commandant ou commandant (si l'on est une femme). Mais je pense que vous savez parfaitement tout cela. Bien que je connaisse aussi fort bien les grades dans les trois armes, ainsi que dans la police.
Il conviendrait aussi de faire corriger les manuels de savoir-vivre toujours en usage dans l'armée de terre qui donnent ces indications faciles à vérifier. Qui sait, celui que j'ai à la maison datant de 1995 est peut-être périmé ?!
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 avril 2014 à 11:27
Le procès des collectionneurs n'a jamais été fait, s'il fallait comprendre tout ce que la collection indique, fortement en attachements mais vaguement en politique, ma-mailler entre valeurs et espèces.
L'Histoire par les collectionneurs, voilà l'enjeu ?
J'en doute, autant qu'interdire la collection de choses nazies par des collectionneurs cela ne réécrira pas l'Histoire.
Je me le rappelle, à moins que je ne m'en souvienne, mon frère dépassait sa timidité pour demander au commerçant (un buraliste- diffuseur de presse) : "vous avez des choses de guerre ?"...
Et mon frère avait moins de dix ans, n'était pas collectionneur, s'adressait à un flatulent mais bien en chair commerçant qui le prenait pour un futur collectionneur !
Les collectionneurs, s'ils font la valeur, ne font encore pas l'Histoire !
Rédigé par : zenblabla | 18 avril 2014 à 01:29
@Mary Preud'homme
A mon tour de vous apporter quelques précisions : dans la cavalerie un MDL, un Maréchal des Logis n'est pas appelé sergent (croyez-moi sur parole j'ai servi quelques bonnes années dans la cavalerie, au 1er REC) mais communément Margis ou, sans abréviation, Maréchal des Logis et le MDL-chef, simplement Chef. Je n'ai jamais, par ailleurs, entendu appeler un gendarme sergent (dans la mobile peut-être ??) mais Gendarme.
Rédigé par : adamastor | 18 avril 2014 à 00:21
Claggart qui confond les grades et les appellations. Aussi dois-je préciser pour nos lecteurs peu familiers avec les grades dans l'armée française que le MDL, correspondant au premier grade de sous-officier dans la cavalerie, artillerie, etc. (en fait toutes les armes traditionnellement montées, gendarmes compris) est bien appelé sergent.
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Quant aux donneurs de conseils et moralistes à la petite semaine, qu'ils commencent d'abord par s'examiner eux-mêmes et par relire leur prose bête et méchante avant de venir se plaindre qu'une dame (habituée de ce blog depuis 6 ans) ait osé réagir à leurs provocations incessantes en leur rendant (de temps à autre) la monnaie de leur pièce.
Plusieurs parents et amis qui viennent régulièrement lire les billets de PB m'ont même fait remarquer que j'avais beaucoup de patience avec certains grossiers personnages et qu'en outre j'avais tort de m'abaisser en répondant à certains malotrus, y compris parfois avec une touche d'humour (manifestement trop subtile pour leur esprit lourdaud ou retors).
C'est à se demander si certains ne viennent pas justement sur ce blog pour jouer les trolls et décourager les contributeurs fidèles afin de régner sans partage. A moins qu'il ne s'agisse de frustrés qui prennent ce blog pour un cabinet de psy et les contributrices pour des potiches. Surtout si bobonne, lassée par ces rustres, les a largués !
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Fermez le ban
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 avril 2014 à 22:50
@ moncreiffe
« Je songe à Achille et à Alex paulista qui se font du souci pour la santé mentale des collectionneurs… »
Ainsi que je l’ai dit dans mon précédent commentaire, je n’ai rien contre les collectionneurs, y compris ceux qui se passionnent pour les armes de guerre ou des objets appartenant à des soldats s’étant illustrés par leur bravoure sur le champ d’honneur.
Je suis plus circonspect en ce qui concerne les collectionneurs qui s’intéressent à des objets faisant référence à une idéologie qui a démontré la face la plus immonde de la nature humaine.
Vous ne m’ôterez pas de l’idée que les personnes qui sont prêtes à payer une fortune pour se consacrer à ce genre de passion sont mues par une exaltation qui dépasse la simple possession de l’objet de collection, mais par une totale adhésion à l’idéologie de son propriétaire...
Quand l’intérêt pour une collection dépasse la valeur de l’objet au profit de sa symbolique, il y a tout lieu de s’inquiéter.
Rédigé par : Achille | 17 avril 2014 à 22:21