Manuel Valls.
Il a une voix, une parole, de la force, parfois de l'éloquence.
Sincère quand son coeur, sa sensibilité s'expriment, il surabonde en trucs et en recettes quand il discourt de politique et qu'il prétend réconcilier par son verbe des tendances contradictoires et des principes antagonistes. Il est socialiste mais... Il est libéral mais...
Comme il est intelligent, il sait aussi que rien ne séduit plus, de la part d'un pouvoir militant, que le désir de dialogue affiché, réel ou prétendu, que l'aspiration au consensus et que la volonté proclamée d'apaisement. Ces retraits symboliques permettent, en définitive, des avancées plus confortables.
Le lendemain de la catastrophe des élections municipales qui, au milieu d'autres enseignements, avait signifié le refus d'une justice laxiste et d'une insécurité plus dénoncée que combattue, le projet de réforme programmé pour le 14 avril a été, par un avis unanime, y compris celui de la garde des Sceaux, renvoyé à une date ultérieure. Comme si même les plus idéologues percevaient à quel point le hiatus était impressionnant entre les attentes démocratiques et le gadget couvé depuis tant de mois.
Christiane Taubira n'a accepté de demeurer au gouvernement que comme garde des Sceaux parce qu'elle tenait à soutenir son projet de réforme pénale et à en débattre, le moment venu, devant le Parlement. Elle l'a concocté, mignoté, dorloté et soigné durant presque deux ans et il était hors de question que quelqu'un d'autre s'en occupât ou, pire, s'en délestât au prétexte par exemple, tellement fallacieux, que le peuple n'en voulait pas.
Personne non plus n'ignorait que Manuel Valls, qui pourtant a des sévérités conjoncturelles, était profondément hostile à cette machine surgie d'une bureaucratie n'ayant réuni que des personnes peu ou prou d'accord entre elles et prêtes à défier le sens commun au nom de concepts fumeux et surtout pas opératoires
Mais comment se priver de cette icône dans le tabernacle de la gauche pure, dogmatique et résiduelle, honorée à proportion même de son inaction, célébrée autant qu'elle s'efforçait de tenir le réel pour rien ? Je n'ai pas d'ennemis à gauche, a déclaré Manuel Valls, et il aurait dû ajouter : puisque Christiane Taubira veille sur moi, sur nous, et que nous n'aurons jamais qu'à la prendre aux mots.
Depuis quelques jours, on n'a pas été aimable avec le citoyen car on l'a fait passer par des phases d'espoir et de découragement qui sont mauvaises pour le moral d'une communauté. Le projet allait être rayé de la carte parlementaire puis seulement différé, remis en selle, enfin sacrifié.
Dominique Raimbourg, l'excellent et pragmatique député socialiste avec lequel j'ai des divergences presque plus chaleureuses que des concordances avec d'autres, a évoqué devant moi un renvoi au mois de juillet.
La présidente du Syndicat de la magistrature, qui est la mieux à même de nous informer sur les desseins de la gauche, nous annonce, elle, sans se douter de la joie qu'elle suscite, un enlisement sine die - c'est-à-dire une totale disparition.
L'Institut pour la justice qui ose affirmer que les victimes ont des droits, et, avec lui, des syndicats de magistrats et de la police exigent, dans un communiqué commun, le retrait de ce projet. Il ne serait pas inconvenant de les écouter, eux aussi sur ce plan.
Mais le Premier ministre, après avoir plaidé l'apaisement, ne semble pas vouloir en tirer les conséquences. Il le souhaite momentané puisqu'il nous menace d'un débat avant l'été. Il paraît que le mois de juin serait le mois prévu à cet effet et on murmure que Christiane Taubira, le désastre consommé, pourrait s'éloigner de son ministère, la tête haute !
Je ne comprends plus.
Si ce projet est si remarquable - et il a déjà été fortement amendé avant les municipales, en concertation entre la place Beauvau et la place Vendôme -, pourquoi oser ainsi le traiter ? Il devrait être soumis d'urgence au Parlement si la sécurité des Français, la qualité de la Justice et la dignité pénitentiaire en dépendent !
En quoi un report de trois mois, si son fond reste inchangé, va-t-il modifier quoi que ce soit au caractère déplorable de cette réforme ? Cette manière de composer avec le temps, de louvoyer ne serait-elle qu'une tactique pour amadouer Christiane Taubira avant de définitivement tordre le cou à ce sinistre projeté ?
Christiane Taubira elle-même, constatant le peu de cas qu'on fait de sa réflexion collective entre amis - le Premier ministre ne l'a même pas qualifiée aimablement comme pour les rythmes scolaires -, devrait, pour une fois, laisser son orgueil occuper tout son être et soumettre l'alternative suivante. On la prend ou on la laisse. On ne mégote pas avec elle. Donc avec moi. Elle pourrait démissionner, une faible part de la croix socialiste partirait avec elle mais au moins son honneur serait sauf.
Je crains d'avoir une vision simpliste et honnête de la vie politique.
Mais ma conclusion sera humanitaire. L'acharnement thérapeutique est à juste titre condamné. On ne souhaite plus que soient maintenues en vie des souffles, des personnalités exsangues, aux portes de la mort. Je récuse de la même manière l'acharnement politique. Il faut laisser mourir tranquillement, sereinement ce projet qui aura déjà beaucoup servi avant même d'exister.
Raymond Radiguet visitait une exposition où un peintre lui montre un tableau exécrable en soulignant qu'il n'était pas terminé.
Et Radiguet de s'exclamer : "Il serait humain de l'achever".
Ce projet de réforme pénale a le droit, lui aussi, de s'effacer dans la dignité.
Vous vous livrez là à un anachronisme...
Rédigé par : Parigoth | 13 avril 2014 à 14:58
Nous sommes assez d'accord. Je suis prêt à excuser certaines paroles racistes, tout le monde peut avoir des paroles maladroites, et il n'y a pas de honte à le reconnaître.
Par exemple, Brice Hortefeux a été idiot de ne pas assumer sa blague raciste sur les Auvergnats. À sa place j'aurais assumé et j'aurais mis au défi quiconque de ne pas pouvoir être piégé par un enregistrement d'une parole privée. Surtout que cela pouvait être présenté comme une blague à plusieurs niveaux puisqu'il y avait également moins de trois Auvergnats au gouvernement... et que l'autre était Fadela Amara. Mais en aucun cas on ne pouvait nier de bonne foi le niveau raciste de la blague...
J'ai plus de mal à excuser les actes racistes ou les paroles racistes qui justifient une quelconque discrimination basée sur la race.
Mais de toute façon, je suis scié de constater que le FN n'est jamais combattu sur son programme catastrophique mais sur des petites phrases. Il suffit pourtant d'aller sur le site. La première mesure qui propose de "diviser" par vingt les visas est totalement absurde, inconstitutionnelle et viole plusieurs libertés fondamentales (droit de mariage, de vie familiale, réciprocités internationales...), idem pour la préférence nationale (quid des cotisations versées par les étrangers ?), ou encore pour la cabale contre la double nationalité (pas vraiment définie dans un cadre juridique français). Sur le plan économique, même si on peut souhaiter une dépréciation de l'Euro, la sortie brutale envisagée par le FN serait un désastre économique comme ce fut en Argentine.
Bref, il y a beaucoup à dire sur ce qui est clairement exposé, pas besoin de se concentrer sur ce qu'ont dit en off les amis de l'ami de l'ami...
Hors sujet du hors sujet :
Bon, sinon, vous êtes le premier, Parigoth, à qui j'ai le bonheur de rappeler comment des bons petits gars bien de chez nous sortant de CFA peuvent enrhumer tous ces estrangers du PSG achetés à coups de millions :
https://www.youtube.com/watch?v=yiHqup4u0s8
Certes on doit beaucoup au jeune Portugais dans les cages, mais il a aussi la nationalité française et en plus, gardien, pour un Portugais, c'est dans la tradition, non ?
Bon, maintenant qu'ils sont avertis ça va pas être facile en finale de la Coupe de la Ligue... Et l'arbitrage à la noix peut réserver des surprises.
http://www.footmercato.net/ligue-des-champions/ldc-l-arbitrage-francais-fait-jaser-lors-du-choc-barca-man-city_126019
http://www.sport.fr/football/coupe-du-monde-2010-lannoy-pire-arbitre-du-mondial-189823.shtm
Rédigé par : Alex paulista @ Parigoth | 16 avril 2014 à 02:50
@genau
La jeune fille violée et torturée par des crétins violents et méchants, ça fait partie de l'H-U-M-A-N-I-T-E.
Savoir pourquoi cela arrive, ne permet, au mieux, que de prévoir des cas similaires, dans l'étiologie, mais pas dans le diagnostic de la survenance de l'acte.
Vous banalisez là un acte odieux certes aussi vieux que l'humanité en occultant sa signification première anti-française, emblématique d'un sentiment inquiétant qui est éprouvé par un nombre croissant de gens que nous avons généreusement accueillis chez nous et qui nous méprisent, en prenant cette générosité pour de la faiblesse.
Rédigé par : Parigoth | 13 avril 2014 à 15:05
@Alex paulista
Ferry a porté l'idée forte de l'école pour tous, c'est pourquoi nous l'excusons pour les propos racistes qu'il a pu tenir et qui étaient malheureusement banals à l'époque.
Vous vous livrez là à un anachronisme car cette notion floue de « racisme » avec sa condamnation à prétention néo-morale bricolée par des séides de Mitterrand - dont un certain Désir - n'existait pas à l'époque.
Au fait, seriez-vous prêt à excuser certains de nos contemporains honorables parfois accusés sous des prétextes futiles de « racisme » de la même manière que vous le faites pour Ferry avec sa prétendue « école pour tous » ?
Rédigé par : Parigoth | 13 avril 2014 à 14:58
Remarquez qu'à chaque idée de réforme correspond un appel des syndicats pour l'augmentation du point dans la Fonction publique en particulier. Comme une suite
logique, après la réformette du RMI devenu RSA, les assistantes sociales (pardon, travailleuses sociales) réclamaient une augmentation de leur base de salaire...
Après c'est sûr, le Conseil d'Etat peut aussi demander réparation pour non régulation de la concurrence en revenant sur les tarifs à la consommation de 2012 à 2013 pour faire raquer les ménages d'un dû rétroactif !
Ma question sera simple : après avoir baissé culotte et pantalon on va au Pôle pour attraper un de ces refroidissements qui hypothèqueront le retour...
Et on vient nous parler du petit pois dans la fournaise de l'hypophyse de certains politiques ?
Rédigé par : calamity jane | 12 avril 2014 à 07:43
@ genau | 11 avril 2014 à 23:42
Ferry a porté l'idée forte de l'école pour tous, c'est pourquoi nous l'excusons pour les propos racistes qu'il a pu tenir et qui étaient malheureusement banals à l'époque.
Wagner, lui, est un génie de la musique qui saoûlait déjà ses contemporains allemands et pas de gauche avec ses névroses sur le pangermanisme et ses mythologies à la gloire des Teutons.
Mais on a le droit d'aimer Wagner... Ou de préférer Bizet.
Rédigé par : Alex paulista | 12 avril 2014 à 03:27
Cher M. Bilger
Je disais bien que lorsque vous vous mettrez enfin à taper sur la gauche ça fera mal.
Là, nous sommes encore dans la subtilité et la retenue ; votre talent ne se révèle pas au bon peuple.
Ca va saigner !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 avril 2014 à 23:54
Réforme judiciaire ou du droit pénal, réforme de tout ce qui touche à l'inévitable violence criminelle. Tout a été essayé, rien n'a correctement fonctionné. La confrontation à l'horrible, à l'ignoble, au répugnant ne fait partie d'aucune réforme, c'est une obligation à regarder en face.
La jeune fille violée et torturée par des crétins violents et méchants, ça fait partie de l'H-U-M-A-N-I-T-E.
Savoir pourquoi cela arrive, ne permet, au mieux, que de prévoir des cas similaires, dans l'étiologie, mais pas dans le diagnostic de la survenance de l'acte.
Il n'est pas nécessaire de se frapper la poitrine en permanence, ni de prêter à Mme Taubira qui est déjà bien mauvaise sans rien faire, des intentions funestes. Elle est dans son rôle humain de personne pleine d'elle-même, rompue à tous les tours de bâton des politiques, riche, puissante et... comédienne. Un être humain, rien d'autre.
En revanche, toute réforme ou nouvelle politique pousse à conduire tout un peuple dans des chemins tracés par des idéologues avides de pouvoir ou d'autorité morale. Ainsi, aujourd'hui, nous devons nous excuser au sujet du Rwanda, de l'Algérie et de la colonisation, où nous sommes tous pointés coupables. En revanche, Mme Ozouf, hier, sur France Culture, célébrait Ferry qui ayant parlé de races inférieures et de races supérieures, ne voulait pas dire qu'il y avait des races inférieures et des races supérieures ni qu'il y avait des races, mais que l'humanité se partageait entre l'état de sauvagerie, l'état de barbarie et l'état de civilisation, et que le rôle de ceux qui avaient atteint l'état de civilisation était d'apporter celle-ci à ceux qui étaient encore à l'âge de barbarie ou de sauvagerie, mais qu'il le disait avec son temps où le racisme était endémique mais n'avait pas le sens de racisme qu'on lui donne aujourd'hui. Ce qui permet d'exonérer Ferry ne permettrait pas, en revanche, d'exonérer Wagner ou Gobineau pour qui la race était au sens hitlérien ante natum, c'est moi qui ajoute le commentaire.
Admettez que Ferry eût été de droite, le raisonnement ne valait plus rien. Car, si je comprends bien, nous, les civilisés, en colonisant, nous nous sommes conduits en barbares, puisqu'aujourd'hui, nous devons nous excuser. Si nous avions bien fait, on ne nous reprocherait rien. Mais si nous avons mal fait, c'est que nous étions des barbares, pas des civilisés, donc, nous n'avons pas à nous excuser. C'est clair, non ?
Et ce soir, sur Arte, une journaliste congolaise, je crois, expliquait que c'est la faute des Belges qui ont favorisé les Hutus s'ils ont eu cette attitude criminelle envers les Tutsis, il lui fut objecté que vingt ans plus tôt ce sont les Tutsis qui ont massacré les Hutus, mais c'est aussi la faute des Belges qui ont laissé lesdits Tutsis dans un état d'infériorité.
Donc, quoi que nous fassions, on peut inférer que nous ne sommes pas dans un état de civilisation, ou alors que la civilisation nous a tellement viciés qu'il faudrait peut-être y renoncer pour devenir nus, cruels et méchants.
Le journaliste Quatremer, garçon charmant au surplus, expliquait que le Rwanda était en paix avec la Belgique car celle-ci s'était excusée, et la France, non. Si nous nous excusons, nous nous reconnaissons coupables, et nous ne pouvons plus rien refuser aux Rwandais, surtout pas les visas. Un peu de pragmatisme n'a jamais fait de mal.
Dans ce jeu de poker permanent, je reste confondu par l'idéalisme que les politiques arrivent à nous faire adopter. Ferry avait raison, mais nous, tenant le même raisonnement, nous aurions tort.
L'art premier témoigne d'une civilisation que personne ne songe aujourd'hui à dénigrer, même si on ne l'aime pas, mais cet art reste inclassable puisqu'il date de bien avant que Jules Ferry a eu raison en disant que les civilisés pouvaient faire profiter les barbares de leurs apports.
Vous vous y reconnaissez ? Moi non.
Ce qui m'a rassuré, c'est que Mme Ozouf a indiqué qu'avec un découpage du texte elle se faisait fort de démontrer la modernité de Ferry.
Si nos crimes ne sont toujours pas punis, pourquoi voulez-vous qu'un petit délinquant souffre de ses actes ? Il peut s'excuser.
Rédigé par : genau | 11 avril 2014 à 23:42
@Laurent Dingli
Ce qui me semble plus grave, et vous me pardonnerez cette courte digression, c'est la manière dont le gouvernement s'est comporté vis-à-vis des classes les moins favorisées de notre société : gel des petites retraites, etc.
Mais ce qui est encore plus grave que le grave que vous avez dénoncé est qu'il ne s'agit pas de n'importe quelles retraites mais de celles du « secteur privé », déjà réduites à la portion congrue et néanmoins « siphonnées » (ce qui est scandaleux) pour abonder d'autres régimes plus favorables (Ircantec, etc.).
Au pays de l'« égalité » qui sert de tarte à la crème pour justifier tout et n'importe quoi y compris des lois honteuses, cette inégalité profonde et jamais dénoncée par les belles âmes entre les régimes du « public » et ceux du « privé » nous ramène à des situations dont on a chargé l'Ancien Régime à tort ou à raison.
Mais dans notre pays, la prétendue « égalité » à géométrie variable doit s'effacer devant certaines réalités à caractère électoraliste...
Rédigé par : Parigoth | 11 avril 2014 à 21:43
@Jean-Paul Ledun
"...Mais chacun occupe son temps comme il l'entend."
Dans ce cas, vous êtes généreux, pourquoi l'accabler ?
Pour ce qui est du genre, pour le moment je ne chante pas comme Farinelli, et doute qu'à mon âge cela puisse m'arriver !
Rédigé par : adamastor | 11 avril 2014 à 21:35
"Terminé le gars qui rentre peinard chez lui pour sabrer le Champagne avec son sursis" (Jean-Dominique)
Pas du tout, Jean-Dominique.
"Dans le cadre du SME (sursis avec mise à l'épreuve) le condamné purge sa peine en milieu ouvert et doit se soumettre à un certain nombre d'obligations et d'interdictions. Ce sera également le cas s'il écope d'une peine de probation. Mais "la différence de taille tient à ce que la peine de probation est, elle, complètement déconnectée de la peine d'emprisonnement", explique Sarah Dindo, présidente de la section française de l'OIP (Observatoire International des Prisons)..."
Extrait de "Réforme pénale : à quoi ressemblera une peine de probation" ?
Le Monde - Solène Cordier 28-08-13
Autrement dit, la peine de probation n'a plus rien à voir, ni plus rien à faire avec l'idée de sanction.
Je pense que dans l'esprit de Philippe, la catastrophe tient à cette différence de taille entre le sursis et la probation.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 avril 2014 à 20:10
Je ne peux que répéter ce que j'ai indiqué dans un précédent commentaire, à savoir que je n'ai aucun a priori défavorable en ce qui concerne le projet Taubira. J'attends d'en apprendre davantage plutôt que de me contenter de crier au "laxisme" en ignorant tout de ce projet, excepté ce que le gouvernement a bien voulu publier (merci sbriglia pour l'info).
Ce qui me semble plus grave, et vous me pardonnerez cette courte digression, c'est la manière dont le gouvernement s'est comporté vis-à-vis des classes les moins favorisées de notre société : gel des petites retraites, suppression des heures supplémentaires défiscalisées, catastrophe de l'augmentation des charges sur les emplois à domicile... Le premier gouvernement Hollande n'avait de gauche que le nom et jamais sans doute un pouvoir socialiste n'avait autant matraqué les classes dites populaires... Chapeau l'artiste !
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 avril 2014 à 19:42
@ Christian C | 11 avril 2014 à 18:21
Le journaliste Guillaume Stoll s’est renseigné et n’a trouvé ni mosquée (juste une salle de prière) ni boucherie halal à Villers-Cotterêts. Détail intéressant, il y existe encore une boucherie chevaline. Ça devient hélas de plus en plus rare. Il a bien trouvé un restaurant kebab, mais aussi deux restaurants asiatiques. Ce n’est guère plus exotique qu’un restaurant savoyard en Picardie.
Il est allé plus loin en cherchant les sources du nouvel académicien. Elles se signalent par leur indigence. J’espère qu’Alain Finkielkraut sera mieux inspiré (et mieux informé) lorsqu’il rédigera l’éloge de Félicien Marceau.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20140411.OBS3558/non-m-finkielkraut-il-n-y-a-pas-de-boucherie-halal-a-villers-cotterets.html
Rédigé par : moncreiffe | 11 avril 2014 à 19:39
@ sylvain
Je n'ai pas écouté cette émission, me contentant de l'entendre du premier étage, vaquant à d'autres occupations.
J'ai perçu la litanie de monsieur Alain Lamassoure sur les absences répétées de madame Le Pen au Parlement européen.
Ce qui est amusant c'est que lui-même sur son site fait le constat d'échec ou au moins d'impuissance de cette Europe... malgré, j'en suis sûr, son assiduité exemplaire.
http://www.alainlamassoure.eu/2014/02/paris-berlin-monologues-de-muets/#more-8088
Rédigé par : hameau dans les nuages | 11 avril 2014 à 18:47
@Parigoth
Vous me faites dire ce que je n'ai pas dit, pour preuve la réponse que j'ai faite à Michelle D-LEROY dans laquelle je qualifie ces crimes commis par des ados comme justifiant des sanctions exemplaires accompagnées d'un suivi et de mesures sécuritaires et je crois que la réforme pénale de Christiane Taubira ne me dément pas ce point de vue bien au contraire !
Rédigé par : pibeste | 11 avril 2014 à 18:47
@ sbriglia à 16:11
Bravo ! Pervers dans le sens où la perversion est la seule structure qui donne à la jouissance une expérience extrême qui constitue l'ultime épreuve de la réalité mais dont l'impasse vécue sur le rapport de la jouissance à la mort conduit à la sublimer et à la transfigurer dans seule alternative à la normalité qu'elle soit orgasmique, intellectuelle ou artistique.
Rédigé par : pibeste | 11 avril 2014 à 18:36
Michelle D-LEROY,
Alain Finkielkraut et vous, même combat.
Vous trouvez vos sources pour qualifier un viol collectif d’acte de racisme antifrançais. On n’est pas surpris de lire une ânerie de cet ordre sous votre clavier, vous aimez ça, les rumeurs, surtout en provenance de votre idole Ivan Rioufol, Boulevard Voltaire ou français de souche.
Quant à Alain Finkielkraut, le voilà tout en fouffelles parce que Villers-Cotterêts aurait viré FN aux dernières municipales en raison d’un triple scandale : la maison de l’instituteur aurait été transformée en mosquée, la charcuterie de la ville serait devenue une boucherie halal et le restaurant savoyard est devenu un « kebab ».
Rassurez-vous, braves gens, la dernière info est exacte. Le restaurant savoyard est effectivement devenu un kebab.
Avec des académiciens français de cet acabit, nous pouvons dormir tranquilles : notre civilisation est bien protégée.
Rédigé par : Christian C | 11 avril 2014 à 18:21
@pibeste
Mais quel intérêt peut-il y avoir à incarcérer des drogués ou des primo-délinquants dont les délits justifieraient qu'on les protègent d'eux-mêmes et des mauvaises influences qu'ils ne manqueront pas de rencontrer en prison et qui plombent les statistiques de la récidive ?
Par pitié, merci d'éviter de nous servir une louche de ces poncifs gauchistes comme quoi la prison ne serait qu'une « école de la délinquance » !
Quand des primo-délinquants (des « enfants » comme on dit au vu de leur âge « légal ») en arrivent à commettre des viols accompagnés de tortures à un âge où d'autres jouaient quasiment encore aux billes il fut un temps, c'est qu'ils n'ont plus rien à apprendre en matière de crime.
Nous devrions considérer de pouvoir appliquer le principe suivant : « à crime d'adulte, peine d'adulte ».
Quant à « protéger ces gens d'eux-mêmes », cela devrait passer en dernier dans le lot des priorités, la première étant de protéger les victimes potentielles d'abord.
Rédigé par : Parigoth | 11 avril 2014 à 17:43
Des paroles et des actes le 10/04/2014
Superbe prestation de Marine Le Pen hier soir.
Elle les a tous mis à genoux : le Lama-sourd arrogant cynique méprisant collabo de Bruxelles, le cégétiste attardé au temps de Germinal furieux d'avoir été taclé, le pôv' directeur de l'aviation dépité, le Boudjellal humilié au visage décomposé ; Gallup le PS rose froufrou qui accuse Marine Le Pen du désastre économique que lui-même et ses complices mafieux socialos ont créé !!
Un grand bravo à la présidente du FN !
Rédigé par : sylvain | 11 avril 2014 à 17:26
Michelle D-LEROY, voilà les énormités qu'on laisse se propager lorsque, comme Philippe le fait, on crie à la catastrophe judiciaire sans donner la moindre analyse point par point d'un projet de loi.
Ces criminels d'Evry ne méritent aucune mansuétude et le projet de réforme pénale les exclut sans discussion possible. Ils iront devant une cour d'assises où ils encourront la peine maximum pour leurs actes. Il n'y a rien dans le projet Taubira qui atténue les sanctions, rien du tout. Le projet Taubira ne porte en aucune façon sur les crimes ou les violences.
Philippe, ne vous faites pas complice de cette intox qui laisse penser que les grands délinquants ou les criminels pourraient bénéficier de cette réforme pénale : vous savez que c'est faux.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Michelle D-LEROY | 11 avril 2014 à 16:32
Conclusion :
-Tipaza sera asphyxié dès la première page du monologue d’Ariane dans son bain…
-Pibeste est un apnéiste pervers polymorphe,
-JP Ledun est compétent dans le traitement de fête mais nul en traitement de texte,
-Adamastor et Catherine A. sont bien partis pour du clavier à quatre mains…
Tous n'ont rien à foutre de Manuel Valls et de la réforme pénale...
Rédigé par : sbriglia, linotype ou Lino les hommes | 11 avril 2014 à 16:15
@JDR qui se demande "Où est la catastrophe ?"
Ce qui est catastrophique, c'est de politiser ce débat et de s'envoyer des anathèmes sur un sujet très sensible.
Tout le monde semble d'accord sur les objectifs qui sont en premier lieu de faire baisser le taux de violence de notre société.
Les solutions proposées par Christiane Taubira sont-elles les bonnes ?
Le problème c'est qu'il semble qu'elle partira une fois sa réforme votée, laissant à son successeur le soin de payer les éventuels pots cassés ou de faire une nouvelle réforme.
Si on n'arrive pas à faire travailler ensemble les policiers, les juges et les matons, je crains que toute réforme ne soit qu'un coup d'épée dans l'eau.
Rédigé par : polochon | 11 avril 2014 à 16:08
"...90 mots, 573 caractères espaces compris...
Faut vraiment n'avoir rien à f... pour compter le nombre de mots et de caractères d'un billet !
Celui-ci est-il assez court ?"
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 avril 2014 à 11:00
On peut faire mieux.
Par exemple en cinq mots :
Keep calm and carry on !
PS: Vous savez maintenant grâce à certains commentateurs, comment on peut, en dix secondes chrono, mesurer la taille d’un texte.
Rédigé par : Tipaza | 11 avril 2014 à 15:16
Monsieur, Madame, Mademoiselle adamastor,
Il faut vraiment n'avoir à f... pour expliquer en détail à l'ignorant que je suis comment fonctionne Word !
Je ne parle pas du système de comptage mais du fait de passer son temps à ce genre de futilité.
Mais chacun occupe son temps comme il l'entend.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@adamastor | 11 avril 2014 à 14:54
@Michelle D-LEROY
Une jeune fille de 18 ans a été violée et torturée par quatre jeunes (entre 13 et 17 ans) dont trois étaient déjà récidivistes. Parce qu'elle était française, se sont défendus ses jeunes bourreaux.
Voir :
http://www.bvoltaire.fr/charlottedornellas/barbarie-anti-francaise-evry,56224
Ce fait divers - un parmi tant d'autres - est emblématique de la montée des actes de racisme antifrançais camouflés sous des prétextes divers, « pour un mauvais regard » ou « pour une cigarette », ce racisme brutal, bestial, violent et parfois mortel étant ignoré par la justice, par les politiciens et par les médias qui se focalisent sur le « racisme » qui serait véhiculé par « la libération de la parole » et qu'ils s'acharnent à monter en épingle alors qu'il ne représente aucun caractère véritablement inquiétant.
Mais quand donc ce scandaleusement injuste « deux poids, deux mesures » dirigé contre les aborigènes prendra-t-il fin ?
Rédigé par : Parigoth | 11 avril 2014 à 13:46
Pour connaître le nombre de signes et de mots c'est simple, un copié-collé et un clic sur "statistiques". Bon c'est sûr il faut avoir un peu de temps à perdre mais bon, ça ou autre chose... Une petite précision, plusieurs romans ne comportent qu'une phrase pour des dizaines, voire des centaines de pages. Une performance même si je préfère - et de loin - celle de Perec dans La disparition ;-)
Rédigé par : Catherine A.@Tipaza & JP Ledun | 11 avril 2014 à 13:44
@Michelle D-LEROY
Non, pour ceux-là il ne saurait y avoir d'aménagement, juste une contrainte pénale qui s'ajoutera à leur peine qui devrait être exemplaire et suivie d'un arsenal de mesures sécuritaires.
Mais quel intérêt peut-il y avoir à incarcérer des drogués ou des primo-délinquants dont les délits justifieraient qu'on les protègent d'eux-mêmes et des mauvaises influences qu'ils ne manqueront pas de rencontrer en prison et qui plombent les statistiques de la récidive ?
Rédigé par : pibeste | 11 avril 2014 à 13:30
@Jean-Paul Ledun
Après avoir tapé votre texte sur Word, cliquez sur le volet "Révision", puis à gauche sur la mention "Statistiques" une petite fenêtre s'ouvre et vous donne le nombre de pages, signes avec ou sans espacement, nombre de lignes etc. On se sert de cet outil lorsqu'on écrit un article, par exemple, qui ne doit pas dépasser un certain nombre de signes. Cliquez... la machine fait le reste.
Rédigé par : adamastor | 11 avril 2014 à 12:49
Un crime particulièrement odieux a eu lieu le 30 mars dans la bonne ville désignée comme un modèle du bien vivre ensemble, celle de M. Valls, Evry. Une jeune fille de 18 ans a été violée et torturée par quatre jeunes (entre 13 et 17 ans) dont trois étaient déjà récidivistes. Parce qu'elle était française, se sont défendus ses jeunes bourreaux.
Comment, avec sa loi pénale, Mme Taubira, féministe et antiraciste, pourrait-elle excuser ce genre de geste en relaxant ces jeunes perdus pour la société ? Indéfendables, sans sanctions ils ne peuvent comprendre le mal, impossible.
C'est aussi au ministre de l'Education nationale de se poser les bonnes questions car je reste persuadée que l'éducation a un rôle très important dans l'avenir des individus.
Le rôle des ministres est d'abord de protéger les citoyens de leur pays. Les protéger des voyous passe forcément par des sanctions envers les criminels, selon une échelle de valeurs. Mais que peut-on tirer d'idéologues obtus, bornés ? D'autant que Mme Taubira, touchée personnellement par des problèmes familiaux, se fait l'avocat du diable.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 11 avril 2014 à 11:24
...90 mots, 573 caractères espaces compris...
Faut vraiment n'avoir rien à f... pour compter le nombre de mots et de caractères d'un billet !
Celui-ci est-il assez court ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 avril 2014 à 11:00
L'Institut pour la justice qui ose affirmer que les victimes ont des droits, et, avec lui, des syndicats de magistrats et de la police exigent, dans un communiqué commun, le retrait de ce projet.
L'Institut pour la justice cite dans un de ses courriels à ses sympathisants une formule parlante due à Jean-Jacques Urvoas : « Les lois controversées, c'est toujours mieux de les voter quand les gens sont en bikini », en d'autres termes, il faut profiter des vacances pendant que les gens pensent à autre chose pour faire passer en force les lois les plus lourdes de conséquences.
C'est donc la preuve que ce « gouvernement de combat » (traduire par : qui combat les Français) n'a pas la conscience tranquille.
Rédigé par : Parigoth | 11 avril 2014 à 10:56
@Tipaza 9:21
Mais vous n'avez pas manqué la virgule qui arrive à point nommé pour reprendre une brève et complète inspiration et permettre ainsi au lecteur adepte de la subvocalisation d'atteindre la rive de mes périphrases et autres circonlocutions émergentes d'une écriture automatique acquise au terme d'un long apprentissage dans le secret du recueillement contemplatif !
Rédigé par : pibeste | 11 avril 2014 à 10:51
@ pibeste
"La finalité de réclusion qui n'est que l'étape initiale vers toujours plus de rejet social et une escalade dans l'apprentissage de la délinquance criminelle laquelle ne peut être considérée que comme nocive dans l'élaboration de la société du futur dans laquelle chaque individu doit être convié à trouver sa place, sera laissée à l'appréciation du Juge qui pourra décider - peut-être en fonction de la jurisprudence de la nécessité de l'incarcération - ce qui ne peut manquer de déplaire au Procureur soucieux de garder l'exclusivité du prononcé de la sanction."
90 mots, 573 caractères espaces compris, en une seule phrase, voilà qui dépasse les capacités d’apnée physique et intellectuelle d’un lecteur, même habitué à lire Le Monde, que d’ailleurs je ne lis pas.
Heureusement votre conclusion, plus brève est plus éclairante :
"…faire croire à une réflexion de la part de ceux qui n'en ont aucune est ce qui s'est fait de mieux depuis Bonaparte."
Le mieux étant l’ennemi du bien depuis toujours, on a tout compris.
Enfin on croit avoir tout compris !
Rédigé par : Tipaza | 11 avril 2014 à 09:21
Bonjour M. Bilger
Quitte à passer une fois encore pour un néophyte intempestif en ne me référant qu'à mon seul entendement dont la pierre de l'angle est nourrie d'un pragmatisme philosophique indécrottable, et quitte à offenser Philippe Bilger lequel néanmoins est conscient de certaines des limites intellectuelles face à la "contrainte pénale", il me semble que Christine Taubira voit elle-même beaucoup plus loin que le seul désengorgement des prisons, ce qui peut paraître laxiste à des mentalités passéistes.
La finalité de réclusion qui n'est que l'étape initiale vers toujours plus de rejet social et une escalade dans l'apprentissage de la délinquance criminelle laquelle ne peut être considérée que comme nocive dans l'élaboration de la société du futur dans laquelle chaque individu doit être convié à trouver sa place, sera laissée à l'appréciation du Juge qui pourra décider - peut-être en fonction de la jurisprudence de la nécessité de l'incarcération - ce qui ne peut manquer de déplaire au Procureur soucieux de garder l'exclusivité du prononcé de la sanction.
Alors et sans en faire plus avant la démonstration, faute de temps et d'envie, je pense que cette réforme pénale loin d'être de ces réformes de politique politicienne visant à faire croire à une réflexion de la part de ceux qui n'en ont aucune est ce qui s'est fait de mieux depuis Bonaparte.
Rédigé par : pibeste | 11 avril 2014 à 08:02
"Comme si même les plus idéologues percevaient à quel point le hiatus était impressionnant entre les attentes démocratiques et le gadget couvé depuis tant de mois."
Ce qui n'est pas admis par l'opinion dans la réforme pénale et sa création phare, la peine de probation, est le fait que cette "peine" soit déconnectée de toute idée de sanction du délit qu'elle est censée réprouver et punir.
J'ai presque envie de dire - sur le mode provocateur - que son objectif affiché n'est que la lutte contre la récidive.
Lutter contre la récidive est certes une nécessité.
Mais pour l'esprit public et le sens commun concentrer le sens et l'objectif d'une peine sur la question de la récidive, c'est très simplement ignorer le premier étage de la peine, bref brûler l'étape de l'obligation de la sanction.
Le sens premier d'une peine est la sanction.
Je suis la première à défendre, par exemple, le travail d'intérêt général, sous réserve que cette peine soit réellement pensée, organisée et mise en place non pas comme un vague stage bricolé, mais bien comme une réparation vis-à-vis de la communauté.
Sur l’aspect politique du billet.
Dans mon esprit, il va de soi que maintenir Christiane Taubira comme ministre de la Justice revient pour Manuel Valls à valider la réforme pénale voulue par le GDS.
Peu importe que cette loi soit discutée et votée au parlement maintenant ou dans trois mois.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 avril 2014 à 07:11
Cher Philippe,
Que fait-on de l'outrage au peuple français car la justice est donnée au nom du peuple français ?
Aucune sanction prise contre le mur des cons.
Double outrage fait aux Français qui n'ont presque pas été outragés de voir des familles de victimes punaisées sur un tableau injurieux, des magistrats respectables injuriés également, des politiques injuriés. Et de voir que ces pratiques peuvent se poursuivre orchestrées par un garde des Sceaux qui confond sa fonction avec l'utilisation à des fins politiques des juges d'instruction.
Outrage aux parlementaires qui ont souligné en grand nombre l'horrible dérapage de plusieurs magistrats.
Outrage répété à un président de la République, outrage aux avocats, outrage aux magistrats, outrage aux policiers.
Où vont cette chasse aux députés UMP et cet encouragement à la récidive ?
Rage de se faire entendre, de dire que tout ceci est inadmissible ou outrage ?
Pour ce gouvernement, et chacun peut aisément retrouver les dires, nous serions représentés par des "porcs", des "malades mentaux", des "hydres" qu'on "emmerde" dixit Valls et les autres.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 11 avril 2014 à 01:07
Nous n'avons pas lu le même projet de réforme pénale.
1. Les peines planchers disparaissent. Vous nous en avez vanté les résultats sans jamais nous en donner les détails. Les chiffres sont là : depuis leur mise en place, la récidive a augmenté de 8% en 2007 à 12% en 2011. Avez-vous d'autres informations sur le formidable succès de cette mesure ?
2. La contrainte pénale. On se plaint de l'inexécution des peines de prison prononcées qu'aucun gouvernement de droite ou de gauche n'est parvenu à juguler. Les peines avec sursis sont considérées par les délinquants comme des absolutions. La contrainte pénale est immédiatement exécutable, y compris avec le sursis. Terminé le gars qui rentre peinard chez lui pour sabrer le Champagne avec son sursis. Disposition plus répressive que la situation antérieure.
3. La contrainte pénale s'applique également à la libération conditionnelle, fini les sorties sèches de prison, on fait ses preuves en sortant sous contrainte pénale. Disposition plus répressive qu'auparavant.
4. Sont exclues de la contrainte pénale les actes de violence.
5. Le seuil d'aménagement de peine est abaissé, cela devrait vous réjouir. Cela abroge une loi laxiste de 2009 qui fixait l'aménagement possible pour des peines allant jusqu'à 2 ans. Désormais, ce serait 1 an pour les primo délinquants et 6 mois pour les récidives. Disposition plus répressive que précédemment.
6. 6500 places de prison supplémentaires : c'est bien pour qu'elles soient occupées, non ?
7. 1000 emplois pour les SPIP en vue de renforcer le contrôle de probation.
8. Renforcement des pouvoirs de contrôle de la police et de la gendarmerie
9. Consultation et information des victimes dans les décisions. Augmentation de 25% du budget de l'aide aux victimes.
Vous auriez voulu qu'on continue à prononcer des peines d'emprisonnement inexécutées ? Vous auriez voulu que l'on continue à mettre dehors sans contrainte des détenus dont 80% replongent parce qu'on n'a plus un oeil sur eux ? Vous auriez voulu qu'on continue à faire semblant d'être répressif sans s'en donner les moyens ?
Doit-on rappeler qu'au final, la contrainte pénale est une peine supplémentaire qui ne se substitue pas à la prison, elle se substitue à un simulacre de peine de prison ou au sursis qui fait rigoler dans les quartiers, elle donne du sens à une peine qui, inexécutée ou avec sursis, n'avait aucun sens. Doit-on rappeler que c'est le juge qui apprécie et qu'il n'est pas nécessairement fou?
Où est la catastrophe ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 11 avril 2014 à 00:34
"Il devrait être soumis d'urgence au Parlement si la sécurité des Français, la qualité de la Justice et la dignité pénitentiaire en dépendent !"
Hollande ne veut pas être le président qui décide de construire des prisons. Il veut remplir son mandat d'actes symboliques car il est incapable d'être efficace.
La délinquance explose, les prisons sont pleines et on refuse d'en construire. Déjà des juridictions commencent à relaxer à tour de bras ou à mettre en liberté pour vice de procédure.
Bientôt, sans doute on sera dans la situation où des tribunaux condamneront des individus à de la prison ferme que l'on sera incapable d'incarcérer faute de place.
D'où justement la réforme pénale de Mme Taubira dont le seul objectif est de faire un peu de place pour éviter le spectacle d'un système judiciaire bloqué.
C'est à mon avis tout ce qu'il y a à comprendre.
Rédigé par : Ribus | 10 avril 2014 à 22:39
@ Achille
Alain Finkielkraut élu à l'Académie française.
Ça ressemble à un cadeau empoisonné. Car il va devoir faire l’éloge de son prédécesseur, Félicien Marceau, antisémite notoire, condamné par contumace à quinze ans de travaux forcés pour faits de collaboration avec l’ennemi et déchu de sa nationalité belge en 1946, avant de se refaire une virginité en France, terre d’accueil, quelques années plus tard.
http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/080312/felicien-marceau-un-ancien-collabo-devenu-academicien
http://questionsdecommunication.revues.org/2495
Rédigé par : moncreiffe | 10 avril 2014 à 19:42
Premier couac au gouvernement ?!
Interrogé sur le choix de nommer le secrétaire du PS comme secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Manuel Valls a déclaré :
« Sa place au sein du gouvernement est un atout".
S’il est sincère, on peut se poser des questions sur sa capacité à juger les hommes et donc à les diriger.
S’il ment, il ment mal ce qui est encore plus grave à ce niveau de responsabilité.
Il est possible aussi qu’il ne soit qu’un bien pâle courtisan flattant son maître : le Président.
Rédigé par : Tipaza | 10 avril 2014 à 19:37
Je ne sais pas pourquoi* me sont revenues les paroles du Guy Bedos de 1997 :
Jospin quittant la direction du PS pour prendre celle du gouvernement (où il réussit fort bien, à sa gestion angélique et calamiteuse de la délinquance près), laissa le parti à un François pas encore de Pédalock.
"Il (Jospin) a mis Hollande à la tête du PS... (silence comme Bedos père aimait les faire planer) Je sais pas vous mais.. (re) moi, j'espère qu'ils vont rapidement trouver un vrai patron, parce que l'intérimaire, là..."
Les situations évoluent... il nous faut nous méfier de nos certitudes.
AO
* si en fait, ai lu quelques lignes dans Le Monde du parcours de Cambadélis et de son désir de diriger le Rotary de la rue de Solférino.
Sur la photo, de loin, ai cru d'abord que Philippe avait pris le PS...
Rédigé par : oursivi | 10 avril 2014 à 19:32
@Michèle D-LEROY
Mais malheureusement c'est ça la politique, pour survivre il faut écraser les défaillants. Je lisais ce matin les états d'âme d'une ex-ministre, qui n'est pas dans ma sensibilité, et qui se plaignait d'avoir appris par BFM qu'elle ne ferait pas partie de la nouvelle équipe ; pas même un coup de fil, virée comme une domestique !
Pleine d'amertume la dame, alors qu'elle espérait bien faire passer un projet de loi qui lui tenait à cœur et sur lequel elle disait avoir beaucoup travaillé.
Circulez il n'y a rien à voir !
On verra bien ce qui se passera avec Miss Taubira, si par extraordinaire elle n'était plus en cour dans quelque temps, et comment elle réagira en fonction du traitement qui lui sera réservé.
Un monde de brutes comme dirait Blier.
Rédigé par : Jabiru | 10 avril 2014 à 19:00
Je ne veux pas défendre Harlem Désir, que je n'affectionne pas particulièrement, mais tout de même tous ses amis qui lui tirent dessus à boulets rouges parce qu'il aurait mené le PS à la catastrophe et à la débâcle électorale, c'est amusant. Ces mêmes amis pourraient se poser des questions quant à la gestion calamiteuse de la France par un Président mou, indécis et sans idées.
Deux ans qui ont mené le PS là où on sait.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 10 avril 2014 à 18:16
Et pendant ce temps-là...
Visiblement vous n'êtes plus intéressé par la justice, sinon vous nous auriez fait part de vos connaissances, particulièrement dans le procès Agnelet.
En conséquence que vous importent les choix de Mme Taubira ?
Vous êtes entré "en politique" comme d'autres "dans les ordres" après une longue vie dans la "vraie" vie.
Après la retraite une autre vie commence, n'est-il pas ?
Rédigé par : Breizmabro | 10 avril 2014 à 17:49
Manuel Valls deviendra-t-il un jour un homme d'Etat ou restera-t-il à jamais un homme politique identique à ceux qui abondent ?
Après son grand oral, il va bénéficier d'un délai de 100 jours pour asseoir ou non sa crédibilité. Il me semble que cela commence bien mal car en 48 heures certaines nominations de secrétaires d'Etat sont incompréhensibles et la situation économique sera de nature à mettre rapidement à mal les équilibres de complaisance favorisant les copains et ceux disposant d'une capacité de nuisance.
Si dans ce délai de trois mois, des résultats clairs ne se sont pas affichés, l'avenir de l'hidalgo de Matignon sera fortement compromis. Conclusion : pour l'instant attendre et voir.
Rédigé par : Jabiru | 10 avril 2014 à 17:45
Alain Finkielkraut élu à l'Académie française. Cela vaut bien un billet Philippe Bilger!
Rédigé par : Achille | 10 avril 2014 à 17:33
Cher Philippe,
La réforme Taubira...
Le rap muet est à mettre en balance à la justice politique. Nous adressons ce cinéma à la réflexion des décideurs qui ne connaissent pas la triste misère.
"Paris Ile-de-France c'est Gangsta"
http://www.youtube.com/watch?v=zJrmuAvHpFw
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 10 avril 2014 à 17:16
Dominique Baudis est mort, purée y'a une place vacante à prendre !
Le premier qui lui rend un hommage délirant sera son successeur.
Oh purée, y'a un coup à jouer !
Rédigé par : Savonarole | 10 avril 2014 à 16:33
Le report de la loi sur la justice va dans le même sens que la nomination d'Harlem Désir comme Secrétaire d’Etat : ce sont de petits arrangements entre amis.
Pendant ce temps les 50 milliards ne se pressent pas pour être détaillés aux Français qui continuent à patienter.
Jusqu'à quand ?
Rédigé par : Pierre Gaunand | 10 avril 2014 à 15:56
Beau billet, totalement désespéré et donc encore plus beau de la sorte.
Ce qui s'y joue (ou s'y joute, comme l'aimerait l'inénarrable Christiane) est du même ordre que ce qui me fait tenter d'ouvrir les yeux à Véronique deux trois sujets plus loin.
Que si le principe de réalité fait peur à tant, il revient à d'autres de tenter de leur en faire prendre conscience.
Mais ne vous leurrez pas, ce projet passera.
Il sera aussi facile à détricoter qu'il a été bricolé.
Le seul projet qui vaille serait d'être sévère et juste.
Des peines effectuées dans des prisons décentes.
Un prisonnier par cellule.
Pas de violence, peu de visite, juste du temps à passer face à soi.
Et l'absolue certitude que la moindre récidive conduira là où on a vu sa vie se dilapider, comme efficace instrument de prévention.
AO
Rédigé par : oursivi | 10 avril 2014 à 15:51
Dès la nomination de Manuel Valls comme Premier Ministre j'avais décidé d'attendre son action avant toute critique.
Intelligent, dynamique et libéral, j'avais beaucoup d'espoir pour mon pays et pour les plus touchés par la crise mais aussi j'avais espoir de le voir mettre un bémol sur l'idéologie habituelle des socialistes. Je crains hélas qu'un socialiste à la française ne reste un socialiste avec son lot de sectarisme.
Malgré ma bonne volonté, je vois un gouvernement constitué des mêmes ministres, dont certains, les plus contestés, comme C. Taubira, qui gardent leur fonction. J'aurais apprécié qu'il résiste au Président sur le choix des nouveaux ministres, cela aurait eu de la gueule. Pour moi cela constitue un premier accroc dans mon espoir.
Puis, j'ai entendu un discours de politique générale à la fois ambitieux sur l'économie mais très ambigu sur le sociétal, un discours ménageant la droite traditionnelle et la gauche, même la gauche de la gauche, un discours digne de ses meilleurs communicants.
Des promesses réalisables en 2021, des promesses non chiffrées, rien en cherchant bien qui permette une amélioration rapide.
Déjà, je constate que les rythmes scolaires coûteux pour les municipalités et discutables pour le bien-être des enfants, qu'il voulait revoir, vont bel et bien s'installer définitivement et que l'ABCD de l'égalité est imposé comme s'il s'agissait d'une priorité de l'Education nationale. On ne prend pas et on laisse, non, on fait semblant de laisser et on installe définitivement en endormant les Français.
http://www.breizh-info.com/10818/actualite-politique/convention-legalite-homme-femme-signee-lecole-11-avril-machecoul/
Yves Thréard, du Figaro dit : "c'est le flou en moins mou"... cela paraît malheureusement vrai.
Pour moi, un espoir déjà vite retombé.
La loi pénale, qu'on le déplore ou non sera peut-être retoquée, mais maintenue dans ses grandes lignes, inimaginable autrement, étant donné la susceptibilité de cette ministre indétrônable, sectaire et vindicative.
Idem pour la loi sur la famille avec la PMA et une porte ouverte à la GPA... la nomination de Mme Rossignol aussi sectaire que la ministre de la justice n'est pas innocente.
Côté santé, Manuel Valls parle de faire dix milliards d'économie. Le milieu hospitalier est déjà en décrépitude, avec un manque notoire de médecins, de personnel infirmier. Les recettes de Sécurité sociale qui baissent en raison évidente de la baisse des cotisations prélevées sur les actifs (moins d'actifs et plus de chômeurs). Alors comment faire dix milliards d'économie et parallèlement diminuer encore les cotisations des smicards. Il faudra bien que les Français mettent la main à la poche d'une façon ou d'une autre : par des taxes, des cotisations, des déremboursements. Le rêve n'est plus de mise, il faut être réaliste.
M. Valls fait semblant de nier la crise identitaire, lui qui a régularisé plus de sans-papiers l'an dernier que cela n'avait été fait jusqu'à maintenant. Il ne me semble pas si rigoureux que cela quand il s'agit de dépenser l'argent des Français. C'est un beau parleur, dont la communication lui tient lieu de courage.
L'intelligence, l'ambition, l'énergie, les belles paroles, c'est bien mais cela ne marche plus, nous avons besoin d'audace, de courage, de décisions qui tiennent la route avec des plans budgétés, un programme où chacun aura l'impression d'égalité, de reconnaissance, de ne pas payer à fonds perdus.
Ce n'est pas en répétant sur tous les tons qu'il applique les valeurs républicaines, qu'il est républicain, que la France est une belle République, que nous serons ébahis... c'est déjà lassant.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 10 avril 2014 à 15:37