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22 avril 2014

Commentaires

Zomia

Il y a trois critères qui amènent des doutes, avec ou sans motif constaté, et des "j'en étais sûr" dans l'esprit de l'Homme, c'est la laideur, la pauvreté ou les jalousies, fondées ou infondées, que l'autre suscite.

Camille @ oursi

@ oursivi-cinéfil

Belle photo. Hannibal m'a toujours terrifiée. A propos d'agneaux, il vaut mieux garder le silence.

oursivi@CamStarling

Camille-Clarice,

Parlez-moi plutôt des agneaux, vos agneaux,

ces agnelet.

AO

oursivi@Cam

"mais ne craignez pas pour ma lucidité, toujours en éveil..."
Cam

A la fois j'en suis agréablement surpris mais plus encore intrigué.

Comment peut-on avoir à la fois cette juste rigueur quant à l'affaire Henry et dans le même temps venir soutenir ici que devrions,

"accepter que Mlle Le Roux se soit suicidée se jetant à la mer" ?

Qu'une personne qui a écrit ce que venez d'écrire sur l'affaire Henry puisse avancer de cela - complètement extravagant - demeure pour moi un mystère plus épais que les détails de la disparition d'Agnès.

Vous connaissez beaucoup de gens qui se suicident en faisant disparaître leur corps ?

Faire disparaître un corps n'est déjà pas une sinécure pour un vivant, alors pour un mort...!

A part Xavier de Ligonnès, je ne vois pas.

Mais lui on sait très bien dans quelle dynamique psychique il l'a fait, Agnès L.R. n'en avait aucune qui soit compatible avec ce qu'avancez dans un déni de réalité à peine concevable.

Désolé de ne pas pouvoir honorer votre rendez-vous, mais il n'y aura pas d'autre procès.

Même l'humour le plus noir a ses limites.

AO

Camille @ oursi

Votre inquiétude et sincérité sont touchantes, cher oursivi, mais ne craignez pas pour ma lucidité, toujours en éveil...
Si l'assassin d'enfant Patrick Henry n'a pas obtenu de libération conditionnelle en juillet 2000 par la garde des Sceaux Elisabeth Guigou, c'est en partie à cause d'un militantisme actif de ma part et d'autres, en opposition totale au courant libertaire de l'époque qui se montrait très culpabilisant envers nous qui refusions une "deuxième chance" au pauvre condamné. Ce courant l'a emporté en 2001, et s'est fait tout petit ensuite quand il a fallu remettre Henry en prison en 2003 pour des faits graves. J'ai toujours su qu'Henry était un dangereux psychopathe manipulateur, ce que je ne dirais pas d'Agnelet. Mais laissons ce débat pour une autre fois.

oursivi@Cam

"...avec votre mobile oursiviesque de m'abattre, vous seriez dans de beaux draps."
Rédigé par : Camille @ oursi | 24 avril 2014 à 18:41

Chère Camille,

Je ne veux pas vous endormir pour l'éternité mais vous éveiller le temps de votre vie.

Les gens aux sombres intentions les cachent.

Retenez toujours cela, c'est un bon viatique.

Je vous laisse juge, voyant que votre lucidité sur la nature humaine a cru de mes ironies, je me suis fait bienveillant.

Ne vous méprenez pas sur le sens réel des choses, quelque vexée qu'ayez pu en être, pardonnez la rudesse de mes propos et retenez-en l'appel à davantage de lucidité. Défendez-vous contre les assassins même si ce n'est pas vous qu'ils tuent, comme vous le faites avec fierté face à moi.

AO

Alex paulista

@ Achille, Parigoth

Les meilleurs films sont ceux où les personnages sont plus ambigus.
Je pense à "Coup de Torchon", à "Série Noire".

Ça vaut dix "Broken Arrow", même si les effets à la John Who sont sympathiques et que Travolta nous fait aimer le méchant.

Le mieux c'est de tous aller les voir !

Valerie

Ce n'est pas pour nous rajeunir... mais que de bons souvenirs !!... et de quoi pacifier les echanges !!

"...doux comme un agnelet..."

http://www.dailymotion.com/video/xz2nsg_fernandel-extrait-de-simplet-1942-on-m-appelle-simplet_shortfilms

Camille @ oursi

Cher oursivi,

Eveiller les esprits, quelle noble mission, quelle noble tâche ! Dieu merci, des maîtres d'une autre qualité qu'un oursivi de blog m'ont donné des enseignements que vous ne soupçonnez même pas.
Ils ont aussi épanoui en moi des qualités dont vous semblez dépourvu : la bienveillance, la tolérance, l'amour du prochain, la joie de vivre.
Votre autosatisfaction de rabaisser, de croire jouer au chat et à la souris, vos menaces de cruauté ne font de tort qu'à vous.
Si vous le voulez bien, je vous donne rendez-vous au prochain procès Agnelet, et nous reparlerons de cette affaire.
Mon temps est limité, alors je vous laisse là à votre joie d'écrire vos aimables plaisanteries et vous dis à bientôt dans un autre billet.

PS : un mobile n'a jamais été une preuve de crime. Sinon, avec votre mobile oursiviesque de m'abattre, vous seriez dans de beaux draps.

lambertine

Bon... euh...

Il y a belle lurette que la majorité des films dits "hollywoodiens" ne correspondent plus au cliché du "bon contre le méchant avec la belle à sauver". Même Disney (La Reine des Neiges) y a renoncé.
Mais on a tous "quelque chose en nous de Sansa Stark" à croire vivre dans un conte de fées (et, régulièrement, on a raison). A commencer par la brillante Pascale Robert-Diard, narrant le procès Agnelet comme un conte de fées, avec le très très méchant Maurice contre son épouse bafouée, son fils meurtri, la gentille famille Le Roux avec la mère-courage et le petit frère aimant l'adorable Agnès (et en jetant à la poubelle la guerre des casinos, et les conflits familiaux chez les Le Roux...). Et le méchant en prison à la fin, même si la princesse est morte.

"Il était si gentil". Bah, oui : la plupart des criminels sont gentils (ni plus, ni moins que le commun des mortels) et la plupart des tyrans domestiques et délinquants d'habitude ne seront jamais des meurtriers. Ce qui n'empêche pas certains "méchants" d'être aussi des meurtriers.

Breizmabro

@ oursivi 24 avril 2014 à 14:40

Vous êtes vraiment grave M. oursivi, fonder votre éclairage de l'affaire Agnelet (qui dure depuis 37 ans) sur une émission de télé !?

"Mais n'apparaissez pas trop avec vos fumeroles si peu éclairantes, sinon, vous en donnant occasion, je craindrais de me faire cruel" dites-vous ?

M. oursivi, s'il vous plaît, arrêtez la fumette. Merci.

oursivi@Cam

Plaisant, hier soir zappant au hasard en allumant la lucarne vers 23h, je tombe sur le toujours délicieux et instructif Paul Lefèvre, et, de quoi s'apprête-t-il à éclairer une blonde euh comment dire... bon, une blonde - j'aime à me rendre antipathique aidés de quelques archétypes, parfois - de l'affaire qui me fait faire l'éducation de quelques-uns par ici, l'affaire Agnelet.

Bien entendu, PL, qui a suivi des décennies les grandes affaires criminelles dans le sillage de F. Pottecher et auquel on ne la fait pas, ou au moins plus, ne doute pas un instant de l'identité du coupable de la disparition d'Agnès.
Pour parler d'une problématique qui fut cruelle et doit être traitée avec fermeté, comme pour la juger, mieux vaut se choisir des esprits et des âmes fortes, pas de ces fantoches qui ne comprennent rien à rien et qui dès que l'abstraction (rendue telle par celui qui sait qu'il pourra compter sur eux) les dépasse, se vautrent dans l'indécision, si fiers de l'insignifiance de leur système déductif comme d'une sagesse antique.

En toc, surtout.

Et que n'apprends-je dans ce reportage que commentera PL sans faiblesse, qu'initialement, Mr-j'ai-rien-fait-j'-etais-pas-la-quand-on-l'a-tué-merde-je-l'-ai-pas-dit, a d'abord joué du secret bancaire suisse pour faire naviguer souterrainement cette somme.

Une qu'il a justement fait capter par la disparue, et disparue qu'il a aussi, mais c'est sûrement un hasard, tant oeuvré à faire imaginer suicidaire que sa disparition passa un temps pour presque naturelle...

Ah, le hasard fait bien les choses quand on le goupille à sa main.

Fol espoir que cela passerait inaperçu et que la soft évaporation aidant, on oublierait vite jeune femme et argent, celui qu'elle venait d'acquérir si vilainement par ses soins à lui.

D'ailleurs, ne disait-il pas au frère de la disparue qu'elle "s'amusait en Italie".

Sans doute, ma chère Camille, avez-vous raison de douter de ses accusateurs et aucunement de ses mots à lui qui dit tout et n'importe quoi pour égarer les faibles d'esprit, au point d'en désespérer les psys en charge de le cerner...

C'est l'évidence, que "niais-je" pensé, probablement est-elle morte de rire là-bas, ce type est si drôle.

Drôle surtout de vous montrer tel qu'en vous-même, tristement, ma bonne Camille.

Ce genre d'êtres et les situations qu'ils fomentent sont de superbes loupes penchées sur la nature humaine.

Toute personne à l'esprit un peu tranchant, tranche, justement. Eux savent qu'elles sont rares, ils auraient tort de se priver de cet état de faits.

Ils ne s'en privent pas.

Leurs proies ou alliés involontaires ne risquent pas de nous énerver, comme l'aimeriez, ils nous désespèrent de et en leur impuissante confusion.

On ne peut pas apprendre à un arbre à jouer du piano ni imposer à un lama de connaître les insultes du Capitaine Haddock par coeur, ni à un ours de prendre ceux qui lanternent pour des vas-y.

Je perds mon temps.

Au moins m'amusai-je de vous sans vous faire disparaître.

Mais n'apparaissez pas trop avec vos fumeroles si peu éclairantes, sinon, vous en donnant occasion, je craindrais de me faire cruel.

Désolé de devoir y aller un peu fort, comprenez que je n'essaie pas de détruire, sinon la sottise, mais d'éveiller les esprits.

Quelques-uns le comprennent, c'est déjà ça.

AO

Parigoth

@Achille
Dans la vraie vie c’est rarement ce genre de scénario.

Dans la vraie vie ce sont les méchants (les gauchis) qui se font passer pour des gentils et qui oppriment les gentils qu'ils font passer pour des méchants.

Tipaza

Le physique, mais le physique n’est rien qu’un déguisement que les plus habiles utilisent au service de leur mental.
Il ment tellement ce physique qu’on ne s’y retrouve plus.

Prenons, au hasard, deux personnages de notre vie politique :

Jean-Marc Ayrault avec un visage ressemblant à celui de Boris Karloff dans Frankenstein.
Ce pauvre Jean-Marc était pourtant plein d’humanité, jamais une réaction lorsque les Verts, dans le fruit du gouvernement, l’attaquaient.

À l’inverse François Hollande, avec son physique replet et son sourire de maquignon corrézien, qu’on pourrait croire inventé par Maupassant, personne ne s’en méfiait, pas même les Corréziens pourtant habitués aux foires aux bestiaux et aux maquignons.

Qui aurait pu croire qu’avec son anaphore il nous vendait un cheval borgne et fourbu !

Il avait l’air tellement aimable, qui aurait pu penser qu’il était du genre à se débarrasser de sa concubine par un tweet à l’AFP !

Qui pourra nous dire ce que sera à l’usage le sombre Manolito ?

PS : Que les maquignons veuillent bien m’excuser. Je parle de ceux du temps révolu de Maupassant. Ceux d’aujourd’hui, je les connais, ils ne sont plus comme ça.
D’ailleurs il n’y a presque plus de foires aux bestiaux.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Il était si gentil ! »

Nous sommes prisonniers de nos stéréotypes, Philippe Bilger. Ceux que l’on a acquis par notre éducation judéo-chrétienne qui met en confrontation le bien et le mal, vision manichéiste parfaitement retranscrite dans les films hollywoodiens, les westerns spaghetti, et autres films moralisateurs dans lesquels les rôles sont bien classifiés.

Le méchant est jaloux, cupide, brutal et en plus, il est gratifié d’un physique souvent ingrat. Le gentil par contre est beau, loyal, et toujours prêt à aller secourir la veuve et l’orphelin.

Et puisqu’il faut bien révéler l’antagonisme entre le bien et le mal, celui-ci est mis en évidence par une femme, belle, bien entendu, généralement une blonde, mais pas toujours et qui n’arrête pas de hurler tout au long du film parce que le méchant n’arrête pas de l’embêter.

Mais inévitablement, après avoir connu bien des déboires qui nous ont fait frémir tout au long du film, le gentil l’emporte sur le méchant et, récompense suprême, c’est à lui que la belle énamourée accorde ses faveurs. Le « End » apparaissant par un long et tendre baiser avec un coucher de soleil en toile de fond. Et on ressort de la salle obscure avec une petite larme à l'œil.

Dans la vraie vie c’est rarement ce genre de scénario. On le sait, mais ça fait quand même du bien d’imaginer un monde reposant sur ce type de morale universelle. Les actualités du JT de 20H sont là pour nous faire revenir à la réalité et nous convaincre qu’il n’en est rien.

Pas de favoritisme du destin pour les gentils. La justice c'est aussi ça.

Jabiru

Une expression courante de ma grand-mère concernant quelqu'un qui avait fauté : "Et dire qu'on lui aurait donné le bon dieu sans confession, les bras m'en tombent !"

vamonos

Petit bébé joufflu aux yeux encore fermés, il avait l'air si gentil, fragile et sans défense quand il est sorti du ventre de sa mère. Le grand mystère de l'innocence personnifiée nous prend et attire toute notre attention. Comment a-t-il pu en arriver là ? Il s'est servi de ses gencives pour mordre le téton de sa mère dès le premier allaitement. Tous mauvais, les hommes sont tous mauvais.

Breizmabro

@ oursivi 23 avril 2014 à 20:49
"Les motivations de l'arrêt sont pourtant accablantes, d'une clarté insigne"

La motivation est tellement claire qu'emportés par leur élan pour clouer le coupable idéal au pilori judiciaire, les jurés, le Président et les deux assesseurs ont répondu "oui", à la majorité, à la question : "L'accusé Maurice Agnelet est-il coupable d'avoir volontairement donné la mort à Agnès Le Roux dans les Alpes-Maritimes (France) et dans la région de Frosinone Cassino (Italie) (...)"

Je ne sais si ce M. Agnelet a fait ce qui lui est reproché mais si c'est lui il aurait dû être condamné à deux fois vingt ans de réclusion criminelle. Une fois pour avoir tué Agnès Le Roux à Nice et la seconde pour l'avoir (re)tuée dans la région de Frosinone Cassino (Italie)...

"Il était si gentil !" titre le billet.
Au moins pour Agnelet ça s'est révélé faux, TOUT LE MONDE à dit que c'était un salaud, comme quoi...

semtob

Cher Philippe,

"Tu étais si gentil quand tu étais petit" : nous avons perdu un morceau du puzzle.
Est-ce une évocation des Pièces secrètes de 1977 de Jean Anouilh ?
L'arrestation date de 1975.
Le scénario fut construit en 1976.
C'est entre 74 et 79 que Judy Chicago illustre la fin du cycle continuel d'omissions de disparitions d'archives de femmes dans l'histoire.
Nous vous proposons de réunir 38 juristes autour de vous et d'une table ronde, et même s'il était si gentil, d'ordonner deux minutes de réflexion silencieuse pour retrouver le corps de cette jeune personne. Ce n'était pas Clytemnestre.
Imaginez que vous repreniez les empreintes sur la photocopie, vous auriez d'autres pistes...
Imaginez que vous proposiez des protections aux témoins, vous verriez peut-être les langues sortir du silence...
Que fera la justice dans quinze ou vingt ans lorsque les consciences se libéreront car il peut être fait l'hypothèse suivante que les acteurs n'ont à ce jour qu'une cinquantaine d'années.
françoise et karell Semtob

Camille @ oursi

Bonjour oursivi,

Quel est votre problème avec l'affect ?
Vous attribuez à l'affect la responsabilité des erreurs de jugement, ce qui est très réducteur à mon avis. L'affect est chargé de mille possibilités, tandis qu'un parfait imbécile sans affect pourra vous donner un raisonnement erronné de A à Z.

Vous avez la certitude de la culpabilité d'Agnelet, je me contente d'exprimer des doutes. Sérieux et argumentés.
Bien sûr que si coupable il y a, il doit être débusqué. Mais dans une affaire où tout se joue non sur des preuves, mais sur l'intime conviction, il convient de n'être ni trop catégorique, ni trop péremptoire.
La Cour de cassation, la Cour internationale des droits de l'homme rendront peut-être un arrêt qui conduira à un quatrième procès, où Guillaume, le malheureux, se rétractera peut-être, et où, enfin, le doute profitera à l'accusé, s'il a un excellent avocat, cela va sans dire.

Comme l'écrit Breizmabro, les dérives sont inquiétantes. Je crois cependant qu'au final, une bonne justice finit par être rendue.

Il se peut que la simplicité parfois excessive de mes commentaires vous induise en erreur sur ma personnalité, mais j'ai l'habitude et ne m'en formalise pas. Mieux vaut des idées et une absence de style qu'un innommable verbiage creux. Traitez-moi de brebis autant de fois qu'il vous plaira, cela me fait doucement rire. Surtout que mes analyses se révèlent justes la plupart du temps. C'est énervant ? Tant pis pour vous.

PS : je suis passionnée par l'excellent football de haut niveau, de Kopa, Fontaine, Piantoni à Ronaldo, Messi, Ribéry.

oursivi@Cam

Désolé que de poster cela deux fois, mais comme je ne pense pas que Camille se passionne pour le foot et qu'ai posté maladroitement là-bas (fichue manie qu'a ce serveur de nous faire réactualiser nos pages, quand on a été dérangé dans la rédaction et qu'avons dépassé le temps imparti..., un "return" intempestif et, hop, on est renvoyé sur le sujet précédent où on poste peu pertinemment) je recolle la chose où devait l'être...


"fait passer pour un crime une disparition énigmatique ?"
Rédigé par : Camille | 23 avril 2014 à 12:44

Les Agnelet de tout poil prospèrent grâce à des brebis comme vous.

J'ai beau l'écrire et le réécrire, les brebis n'en démordent pas, si j'ose dire...

Les motivations de l'arrêt sont pourtant accablantes, d'une clarté insigne.

Et quant à jouer sur le sempiternel et drolatique "pas de corps pas de crime", je vous renvoie à ce qu'en ai suggéré quant à une reformulation possible de la procédure de droit qui mettrait mieux en lumière ce type de crime bien dissimulé derrière une disparition dont on voit bien qui l'a organisée, les motivations sont sans ambiguïté, à moins que ne sachiez pas lire.

Quant à user du témoignage de sa femme qui resta si longtemps avec celui qu'elle qualifie elle-même de monstre au procès de celui-là, c'est à se demander - désolé de cette rudesse mais peut-être vous réveillera-t-elle - si vous comprenez ce dont vous parlez.

A être si mal examiné par de ces consciences-là, on comprend pourquoi ce type d'homme peut se sentir dans une totale impunité.

Et faire proprement ce dont il ne se souviendra même plus, tant le désir de cécité de nombre de ses juges potentiels suffira à justifier sa propre tranquillité morale.

"S'ils ne veulent pas comprendre et réaliser, pourquoi le devrais-je pour moi-même ?"

Si vous pouviez entrer dans sa tête, fort à parier qu'y ouïriez cela...

"On a condamné Maurice Agnelet à vingt ans de prison pour sa "sale gueule", l'escroquerie réalisée en manipulant une jeune femme influençable, son amour de l'argent"
Rédigé par : Camille | 23 avril 2014 à 12:44

"L'escroquerie réalisée" comme le dites justement, n'en devenait une juteuse pour lui que si la jeune femme disparaissait...

Étrangement... elle disparut.

Au lire de ses comportements lors des bien étranges tentatives de suicide, il n'y semblait pas pressé de la laisser vivre, si j'ose dire.

"Malgré cela", il a dû s'impatienter.

Je sais bien que "cela ne rentrera pas" et que j'écris dans le vide, mais, je le fais quand même, sont peut-être d'autres que la raison atteint, par ici.

Vous et quelques autres, vous ne voulez pas qu'il y ait de coupable, lui ou un autre, et ce, même lui, pour illustrer involontairement encore mieux ce que j'avance.

On est pas au-delà de la raison, ni en deçà d'ailleurs, on est dans l'irrationnel d'un affect dévoyé.

AO

moncreiffe

Ça me fait penser à ce qu’on disait de Ted Bundy et de Charles Manson, avant qu’on ne découvre qu’ils étaient des tueurs en série. Curieuses coïncidences, ils ont grandi dans ce qu’on nomme pudiquement des familles dysfonctionnelles, ils étaient séduisants, ils détestaient les femmes et ils roulaient en Volkswagen.

En revanche, Ed Gein (le célèbre nécrophile) portait sur sa figure les traces du mal (celui qu’il avait subi et celui qu’il avait infligé). Difficile de faire la part des choses. Il en est de même pour Joseph Vacher (qui a sévi en France, entre 1894 et 1897) ou les tristement célèbres Michel Fourniret et Emile Louis.

Denis Monod-Broca

@ Alex paulista

Au cinéma, vous avez remarqué, le Bon gagne toujours sur le Méchant, et en général le tue, lui et ses acolytes, sans autre forme de procès. Autrement dit, force est de l'admettre, le Bon est plus méchant que le Méchant... Avec cette conception des choses à l'esprit la lecture du journal prend une tout autre tournure et l'actualité s'éclaire d'un jour nouveau.

@ Philippe Bilger

Le coupable était innocent avant d'être coupable. Et il n'était écrit ni sur sa figure ni dans ses gènes qu'il devait devenir coupable. D'où la difficulté de lutter contre la récidive. Il n'est pas écrit sur la figure d'un coupable passé qu'il est un coupable futur.

NOURATIN

C'est bien ce qu'on avait dit pour François Hollande, tiens, ce ne sont pas les exemples qui manquent mais celui-là illustre à merveille !

genau

Pardon de ne pas être convaincu. La figure ne fait rien à l'affaire. Charcot, Lavater, Messmer, les physiognomonistes, Jérôme Bosch et l'imagerie hérétique de toutes les religions ont donné une figure au mauvais, un faciès au méchant, le plus souvent, en rapport aux canons de l'ordre établi. Que dire des représentations du juif pendant la période de 33-44 ? et déjà précédemment, mais il en était de même pour l'homme préhistorique, fourchu comme un diable, au mépris de toute genèse.
Il en va ainsi pour toutes les catégories criminelles ou considérées comme telle à une époque quelconque. Revoir à ce sujet le registre infamant.
Il y a donc quelque chose de vrai dans l'aspect, découvert a posteriori mais qui ne s'impose pas a priori. La haine, le déchaînement de la passion, religieux souvent, déforment les traits, lui confèrent ce caractère vultueux qui fait peur ; le calcul, la préméditation froide ne laissent rien paraître mais les premières sont instantanées, les seconds sont dans la durée.
C'est donc le comportement qui retient, malheureusement adultéré par les faits et sa résonance dans la société pervertie de l'information.
Le passage à l'acte est souvent le fruit d'une maturation lente, même s'il s'agit d'un geste accidentel, résultat de l'accumulation de frustrations, d'humiliations rentrées, ou même de pitié usée à la trame.
Tout a été tenté pour percer le mystère du fait criminel, qui existe chez les animaux, à des fins utiles et que nous réfutons, même dans des extrémités qui ne font pas notre noblesse mais notre incapacité à percer le sens de notre existence.
Les standards des catégories bon/méchant démontrent à l'envi que nous sommes obligés de schématiser pour admettre la partition, de fournir un signe de reconnaissance, de Hydiser le Dr Jekill, image grossière de notre ambiguïté.
Enfin, le criminel absolu a plusieurs visages : Staline garde de nombreux et fervents admirateurs, Hitler, très peu ; ils ont pourtant sciemment rivalisé dans l'horreur et la confirmation de leur nature humaine. L'un et l'autre ont aussi réalisé, par leur entourage, d'excellentes choses et ont eu des idées qui mériteraient encore aujourd'hui d'être méditées, parce qu'ils ne pensaient pas qu'au crime. Vous pouvez le faire pour Staline, pas pour Hitler.
Comment voulez-vous que la justice des chats fourrés s'y reconnaisse ?

Parigoth

@Alex paulista
- le gentil est très très gentil
- le méchant est très très méchant

Toute analogie avec une certaine pratique actuelle de la diplomatie calquée sur celle suivie par les États-Unis d'Amérique divisant le monde entre « gentils » et « méchants » ne serait que pure coïncidence.

Il en va de même pour la manière suivie par une certaine presse et par un certain système pour aborder le paysage politique français.

Breizmabro

@ Camille | 23 avril 2014 à 12:44
"Mais quand on n'a jamais été gentil, doit-on pour autant passer le reste de sa vie à se débattre dans une affaire judiciaire qui fait passer pour un crime une disparition énigmatique ?"

Je suis comme vous et je me dis peut-on être condamné sans preuves réelles et sérieuses, uniquement sur de l'intime conviction, parce que l'on a pas été un bon mari, un bon père et un bon amant ?

La dérive devient inquiétante et je m'inquiète pour les libertés de mes descendants.

Voltaire, reviens, ils sont devenus fous !

oursivi@AP

Rédigé par : Alex paulista | 23 avril 2014 à 15:05

Votre description scénaristique générique s'appelle une "progression cathartique".

Sinon, oui, quand on s'est intéressé à un certain nombre de meurtres et au passé du coupable, on est saisi de ce que celui-là avait nos vies avant de céder à autre chose.

Cette autre chose que nous tenons éloignée.

Nous avons tous rêvé de voir - voire de faire - disparaître plus que nos ennemis, ceux que nous pensons être les "méchants" de la vie.
Et pas seulement de la nôtre.

Pourtant on ne le fait pas, en général.
D'autres le font.

On peut trouver des raisons humaines à certains de ceux-là quand est entrée dans leurs considérations une part de morale qu'ils imaginent commune mais visible à eux seuls.

D'autres, comme très probablement Agnelet, sont dépourvus de tout ce qui serait de l'ordre de la recherche d'un intérêt commun.
Ils tuent comme les prédateurs sexuels à la Fourniret capturent pour leur bon plaisir, celui-là est au-dessus de toute autre considération.

Je sais des assassins en liberté, "des" que la justice n'a pas voulu voir comme tels, pour le même genre de confusions que celles que je combats souvent ici et ailleurs...

De celles que ces derniers savent avoir à disposition, plus efficaces que le meilleur des avocats, même EDM et ses fumigènes les plus épais qu'ils dispersent précisément sur ceux-là...

Il faut penser le monde au-delà des assassins si on veut comprendre le système qu'ils créent de leurs actes.

Tous ceux qui ont peur de s'en prendre à eux et de se mettre du côté des "sachants" - qui eux affirment des conclusions quitte à s'éloigner du rôle du compréhensif plein de doute et de lâcheté qui ne cherche en fait que sympathie et minimisation de possibles conflits - leur sont infiniment utiles.

Nous sommes passés d'une société barbare, exécutant voire torturant sans preuve voire raison*, à une autre qui, parfois, relaxe sans preuve autre que l'habileté, le sang-froid, la dénégation, et donc la monstruosité poussée en son pire point et qui là devient gage d'innocence.

Le monde comme maladroit balancier, qui, mené trop loin en son affirmation, cumule en fait déjà toute l'énergie nécessaire à son déport en l'autre extrémité extravagante.

AO

* La Barre, Calas...

Alex paulista

Les précédents commentaires sur le cinéma me rappellent une analyse du scénario de films d'action que j'avais lue dans un magazine de cinéma. Ça montrait que la plupart des films s'articulaient autour des séquences montrant que
- le gentil est très très gentil
- le méchant est très très méchant
- combat intermédiaire: le méchant semble gagner une première bataille
- combat final qui se divise lui-même en phases similaires
o. les escarmouches
o. le méchant amoche salement le gentil
o. au dernier moment, le gentil renverse le situation et défait le méchant

Un nombre incalculable de films respecte ces codes.

Je pense aussi à Poelvoorde qui, dans son premier film où il incarnait un tueur sans pitié, faisait parler sa propre mère pour le décrire enfant, en montrant une famille unie et aimante.
Même le tueur est très sympathique, sauf qu'il a un peu perdu l'habitude d'être contrarié...
Et à l'époque, le film avait choqué à cause de cela aussi: pour beaucoup, il était insupportable de mettre à l'écran l'idée qu'un tueur sanguinaire pouvait par moments être drôle et sincèrement gentil et attachant.

Jabiru

@le bédouin fou

Dans les westerns, c'est la couleur du chapeau qui distingue le bon du truand.

Parigoth

Comme si le « crime de sale gueule » existait et que fatalement l’horreur de ce qui était projeté et perpétré devait s’inscrire sur le visage, sur le corps, dans l’apparence du transgresseur.

N'ayant pas encore eu à croiser de criminel avant et après  un crime, je ne puis me prononcer.

En revanche, et là je pense que je ne vais pas me faire des amis parmi les esclaves suivistes du politiquement conforme, j'ai eu l’occasion de constater très tôt qu'en matière de ce que l'on appelle de nos jours en langue de bois incivilités il existait une corrélation élevée entre la manière de se comporter de certains individus et les caractères morphologico-esthétiques de leur personne.

Oui, dans bien des cas - même s'il ne faut pas généraliser - des gens ayant « une sale gueule » ont souvent une propension à se comporter plus salement que d'autres !
J'ai constaté cela dès l'école primaire quand, sans en comprendre la raison, je me faisais agresser par des « grands » dont le visage tordu de haine n'était vraiment pas beau à voir, mon intuition m'ayant rarement trompé par la suite sur la question.

Et quand en parallèle on commençait à nous vanter en classe les prétendues beautés d'une certaine devise se terminant par fraternité, j'ai compris du haut de mes sept ou huit ans que l'on me racontait n'importe quoi, ce qui m'a fait rejeter ce système basé sur le mensonge pour rentrer ensuite en résistance...

Camille

Si, le "crime de sale gueule" existe bel et bien, et la dernière victime en est Maurice Agnelet.

Pourquoi ne pas admettre une bonne fois pour toutes qu'Agnès Le Roux a réussi son suicide après deux tentatives ratées, en se jetant dans la mer par exemple, qui n'a jamais rendu son corps ? C'était une jeune femme très fragile, qui avait déjà tenté de se donner la mort par deux fois, écoeurée par les traficotages du monde des casinos, par ses relations difficiles avec sa mère, par l'attitude d'Agnelet à son égard. Une autre explication vraisemblable à sa disparition, compte tenu du contexte de l'affaire, la possibilité d'un contrat que le milieu aurait mis sur elle. Cette piste n'a jamais été suivie jusqu'au bout, des parties civiles s'y opposant.

Maurice Agnelet a été condamné à vingt ans de prison car ce n'est pas un homme qui inspire de la sympathie. Il a été condamné au terme d'un procès bâclé, sans que les "révélations" de son fils Guillaume soient passées au crible de la réflexion, du bon sens, ou d'investigations poussées, ni que des études sur l'état mental de ce dernier, en dépression profonde, aient été demandées. Sa propre mère juge les déclarations de Guillaume "irréalistes et rocambolesques", et il faut bien un certain aveuglement des magistrats professionnels et des jurés pour ne pas s'apercevoir, qu'effectivement, elles ne sont pas crédibles.
On a condamné Maurice Agnelet à vingt ans de prison pour sa "sale gueule", l'escroquerie réalisée en manipulant une jeune femme influençable, son amour de l'argent, sa vie sentimentale agitée, son côté psychorigide, son insensibilité et ses défaillances morales de père et de mari, le témoignage très douteux de l'un de ses fils. Autant dire, encore une fois, que l'accusation ne repose sur rien de sérieux.

Ce n'est pas le sujet du billet du jour, qui ironise sur la constante stupéfaction de l'entourage lors de la découverte d'un crime odieux. Il était si gentil, oui.
Mais quand on n'a jamais été gentil, doit-on pour autant passer le reste de sa vie à se débattre dans une affaire judiciaire qui fait passer pour un crime une disparition énigmatique ?

Pierre-Antoine

Doctor Jekyll and Mister Hyde... ou plus vieux comme explication, Saint Paul dans son épître aux Romains chapitre 7 v.7 à 24 et sa solution les versets suivants... mais bien sûr parler ce langage c'est archaïque !

Mais ne serait-ce pas laisser les Hyde sans frein ?

Cordialement

Wil

Il est plus facile de dire des choses du genre : "il était si gentil, il n’aurait pas fait de mal à une mouche", donc qu'on ne savait rien, qu'on n'a rien vu, que d'admettre qu'on aurait dû voir, mais qu'on n'a pas voulu voir pour ne pas avoir de problèmes.
C'est plus facile que d'admettre que ça ne nous concernait pas parce qu'on ne voulait pas se sentir concerné.
C'est plus facile que d'admettre que, pour résumer, on est un(e) sale égoïste et que la vie c'est "chacun sa m*rde".

Par contre, quand il faut médire, là, on a tout vu, on sait tout, ça nous concerne.

Fabrice B.

Très juste. Mais l'inverse existe également. Combien d'innocents, soupçonnés de délits ou de crimes, ne sont-ils pas injustement accusés du pire ? Et pour vous paraphraser de façon inverse, à chaque fois, ceux qui ont connu, dans leur quotidienneté, la personne suspectée, sûrs d'eux, se rappellent qu'effectivement, une fois, elle l'avait vu commettre un geste qui préfigurait bien des soupçons qui pèsent aujourd'hui sur elle. Mais je vous le dis : elle était si bizarre, que je ne suis pas surpris…

duvent

Je ne trouve pas cela risible... plutôt tragique, mais nous ne sommes pas à une tragédie près ! Crimes et châtiments ou comment tout bascule. C'est ce chemin, l'instant T, qui est ce qui doit questionner. Mais les journalistes ne cherchent pas à comprendre ni à faire comprendre, c'est autre chose qui les intéresse. Ce néant que l'on peu remplir, cette vacuité qui est béante pour que l'on y jette toutes les ordures qui donneront des sensations, à certains d'être tellement bons, à d'autres, tellement meilleurs, tellement au-dessus, tellement vertueux, tellement comme il faut, tellement dans la norme, tellement humain, et au fond tellement répugnant. Chacun se met devant le groupe, derrière la société, à côté de la justice, près de la loi, et tous sont dans la scène...

le bédouin fou

N'importe qui peut faire n'importe quoi, c'est vrai.

Mais le cinéma, la télévision... nous ont tellement habitués à ce que les méchants aient des têtes de méchant et des comportements de sociopathes.

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