Il y a eu, comme un comble d'inadaptation, le discours bref et pourtant calamiteux du président de la République au soir du 26 mai. Il ne suffit pas de prononcer extrême droite d'un air dégoûté pour réduire son influence.
Comme il se doit dans notre étrange démocratie qui n'aime que les résultats électoraux qui ne la dérangent pas, on voit et on entend, après des élections européennes marquées par une considérable abstention, les opposants d'après l'action, les conseillers rétrospectifs, les inquisiteurs se trompant de cible, les intellectuels persuadés d'être encore des prescripteurs, des chanteurs avec moins de voix que de conscience à revendre : tous ceux qui considèrent que le Front national s'inscrit, certes, dans un cadre légal mais qu'il n'est pas légitime.
Le paradoxe est que cette récusation permanente demeure fidèle à elle-même alors qu'elle se rapporte, au fur et à mesure, à une part de plus en plus importante de citoyens, jeunes gens, salariés, ouvriers, militants de gauche et d'extrême gauche déçus, désorientés, trahis. Sur toutes les tonalités du clavier républicain, l'électeur qui en a essayé certaines, éprouvé d'autres, se dit en définitive qu'il pourrait tenter celle du Front national.
Dorénavant je refuse d'adopter si peu que ce soit une posture défensive, contrite ou frileuse qui consisterait à m'excuser de mes attaques contre les responsables d'un élitisme dévastateur, d'une incompréhension dangereuse et donc, à un niveau certes modeste, d'une montée honnie !
Que je sache, nous ne sommes pas en guerre et aussi déchirée que soit notre société à la suite d'initiatives socialistes passées ou menaçantes, on ne peut tout de même pas traiter ces Français qui, à 25%, ont apporté leurs suffrages au FN comme s'ils étaient des occupants au sein de leur propre pays, comme si le civisme exigeait qu'on fît la fine bouche devant ce qui d'abord est la conséquence d'un aveuglement arrogant.
A force d'avoir relégué le peuple, méprisé ses peurs et ses attentes parce qu'elles n'avaient pas la délicatesse républicaine mais suintaient la vulgarité de ceux qui se battent pour leur quotidien, de ceux qui ne donnent pas des leçons de morale mais les subissent, il s'est cabré, piqué au vif de ses plaies, en s'imposant en pleine lumière même si ce n'est pas celle élégante que souhaiteraient les puristes politiques, culturels ou médiatiques.
Chacun a évidemment le droit, où qu'il se trouve, quoi qu'il fasse, de participer au débat public, d'abord en allant voter quand notre démocratie lui offre cette chance. Il peut écrire, chanter, parler s'il le désire, une fois la défaite constatée, en ne surestimant pas son influence ni son rôle.
Mais comment ne pas se moquer d'un Benjamin Biolay qui met une chanson entre le FN et la République alors qu'on a pu le contempler ailleurs, dans des postures autrement plus ludiques, en compagnie amoureuse de Vanessa Paradis ? Son militantisme sonore non seulement ne servira à rien mais probablement apportera encore de l'eau au moulin du FN car y a-t-il quelque chose de plus détestable que les prestances confortables et privilégiées (lepoint.fr) ?
Yannick Noah, lui, se sentait "insulté...déchiré...et il avait honte" et en l'entendant, on avait presque l'impression que la France était en deuil de la République et que lui-même était habité par un incommensurable chagrin (BFMTV). Il aurait dû mieux mesurer le faible effet de ses réactions puisqu'il s'était, lui aussi, commis à chanter contre le FN et pouvait constater que son engagement vocal n'avait pas eu la moindre incidence sur les électeurs. Je lui suggère, sauf s'il accepte de s'abandonner au plaisir solitaire de la vitupération, d'abandonner l'envie de nous servir de guide. D'autant plus que je ne suis pas sûr que nous soyons prêts à octroyer une confiance totale à ce modèle en dépit de son bon classement dans les personnalités du JDD !
Il y a forcément, après de telles élections européennes, des manifestations et des mises en garde plus sérieuses, plus comminatoires.
Des syndicats de lycéens et d'étudiants ont défilé dans les rues de Paris et une certaine jeunesse - pour être méprisée, celle du FN n'est pas non plus résiduelle - a protesté contre le FN, le fascisme et ces dangers tellement fantasmés qu'ils n'ont pour but que de magnifier ceux qui crient les slogans et brandissent les pancartes. Je serais curieux de dénombrer parmi ces quelques milliers le chiffre de ceux qui sont allés voter le 25 mai.
Il y a aussi BHL qui dans son bloc-notes du Point a jeté son intelligence, sa passion et son intolérance de qualité dans la fournaise. Il n'est pas là pour apaiser ni pour faire réfléchir mais pour sonner frénétiquement le tocsin. C'est si fréquent et peu ou prou au sujet des mêmes thèmes que désirerait-on l'écouter, on n'aurait plus la patience ni l'endurance de supporter la répétition ! BHL n'est pas un intellectuel qui convainc. Il exaspère ou il éclabousse. Tellement prévisible qu'on l'attendait avec une certitude totale : une intelligence sans illusion sur son pouvoir au-delà de lui-même mais un justicier épris de sa propre cause.
Enfin, à nouveau, Jean Birnbaum plus préoccupé de combattre ceux qui ne partagent pas sa stratégie de diabolisation intellectuelle à l'encontre du FN que de s'en prendre directement à celui-ci ! Il a ainsi publié un éditorial imprégné de mauvaise foi pour faire - c'est une habitude chez lui - un mauvais procès à Pierre-André Taguieff accusé sans fard d'être favorable au FN. Alors que cet auteur respecté se contente de montrer les méfaits de l'antilepénisme ordinaire au détriment de la lutte nécessaire, cohérente et efficace contre le FN, ses mensonges et ses simplismes.
Si on tente de réunir ces séquences disparates, outre leur volonté commune de se faire passer pour des parangons de la véritable opposition idéologique une fois l'élection consommée, il y a un autre commun dénominateur : se montrer plus que démontrer, s'afficher plus qu'afficher, recueillir les suffrages plus qu'en soustraire, se pencher sur soi plus que sur la quotidienneté populaire, choisir l'éclat plus que le débat. Détester le FN en s'aimant d'abord soi.
Je suis résolument contre cet autre FN : le Front narcissique.
@Bill
C'est d'autant plus inexcusable que j'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans le nuc. Merci d'avoir rectifié.
Rédigé par : adamastor | 03 juin 2014 à 00:09
@ Tipaza | 01 juin 2014 à 07:46
"Nous allons droit vers des conflits ethniques, que nos enfants et petits-enfants auront à gérer dans le sang et les larmes."
Je changerais "ethniques" par "religieux". Et nous n'y allons pas, mais nous y sommes, et depuis longtemps, sinon depuis toujours ! (L'alliance du sabre et du goupillon est plus que jamais d'actualité, même si le sabre et le goupillon peuvent se décliner sous différentes formes !)
Rédigé par : A mon avis | 02 juin 2014 à 11:49
"l'étalon en platine irradié"
adamastor | 31 mai 2014 à 20:32
Ne pas confondre le radium et l'iridium.
Rédigé par : Bill (Tcherno) | 01 juin 2014 à 22:00
Monsieur Bilger, un article réconfortant et lucide qui suscitera des commentaires favorables ou non.
Rédigé par : Ricard | 01 juin 2014 à 15:34
@ Parigoth
Le droit de haïr ? Mais je l'accorde bien volontiers à tous ces abrutis tant qu'ils se contentent de l'exprimer dans l'espace confiné d'un isoloir. Vous m'accorderez sans problème, j'espère, le droit de les mépriser, au moins autant que je méprise votre "culture" wikipédienne qui tente de faire de quelques exceptions bien choisies une règle de l'état de la Résistance et de la collaboration sous l'occupation allemande. Et non, vous ne me suivez pas bien, mais vous ne faites aucun effort pour cela, je vais donc continuer en m'adressant
@ Michelle D-LEROY
Supposons que vous soyez convaincue que proposer un emploi pour un salaire mensuel de 600 euros est indigne pour un pays comme la France. D'un point de vue POLITIQUE (c'est-à-dire qui vise la bonne santé de la chose publique de notre pays), il vous semble plus logique :
a) d'accepter cet emploi en vous disant que vous aurez toujours l'occasion de venir pleurer sur votre sort chez Bourdin, voire de voter FN.
b) de refuser cet emploi parce que vous êtes une personne assez sensée pour être en accord avec vos convictions.
Je parlais de ces petites lâchetés qui mènent à la haine de soi, votre commentaire m'a fait penser aux paroles d'un grand comique populaire trop tôt disparu et qui savait si bien les dénoncer qu'il a sans aucun doute contribué en son temps à la faiblesse électorale des scores du FN, j'ai nommé Coluche :
"Le problème avec l'ouvrier, c'est qu'il demande un salaire long comme un bras et qu'on lui en offre un long comme un doigt. Mais il le prend..."
Aux temps où les comiques populaires se nomment Dieudonné ou Bigard, où le populisme le plus vil et sa défense envahissent les commentaires de ce blog, on mesure toute l'importance qu'avait un homme comme Coluche.
Rédigé par : Garry Gaspary | 01 juin 2014 à 10:58
Je déteste autant le Front national que le Front narcissique. Comme je déteste me trouver entre le marteau et l'enclume... Y a-t-il un autre destin que d'être perpétuellement concassé entre ces deux fronts ? Entre populisme et populisme bien-pensant, je ressens quelques difficultés à faire des blagues, une bonne bouffe avec des copains de tous bords. Tout devient grave et superficiel ! Entre clientélistes et penseurs cathodiques, impossible de trouver une place intellectuelle confortable. Trop de marketing partout : "la der des der", "la défense élastique", "le front républicain"... on nous l'a déjà fait !
Alors quoi ? Un p'tit coup de Facebook... Et puis voilà pour la prise de parole du peuple ; ou alors on se pose les vraies questions de partage des ressources sur une planète ravagée par le culte de la "Croissance toute-puissante" ?
Rédigé par : Bruno Marliere | 01 juin 2014 à 10:12
@Camille
Comme tout parti extrémiste, le Front National encourage la force brute, le manque de nuances, l'arrogance, une certitude en béton d'avoir raison, le mépris d'autrui parce que l'on se croit plus fort que lui.
Je ne sais pas où vous avez vu ça.
Des fantasmes inculqués par la propagande médiatique peut-être ?
Rédigé par : Parigoth | 01 juin 2014 à 10:05
Le chiffre noir qui devrait rendre malades les responsables politiques, les penseurs et les commentateurs est celui de l'abstention.
Car enfin, l'incongruité gigantesque de cette élection est bien celle qui prétendait vendre un discours européen crédible, alors que depuis des décennies, en France, les partis traditionnels au pouvoir et leurs leaders qui, au passage, ne passionnent que les commentateurs, ont été incapables et sont incapables de transformer et de diriger de façon équitable et crédible notre pays.
Le point commun aux élites, qu'elles soient politiques, intellectuelles, administratives, médiatiques et artistiques, bref celles qui alimentent sans fin le piètre roman français, est la sous-estimation de la maturité de ce qu'il est convenu d'appeler l'opinion.
Celle-ci ne rêve absolument pas de Révolution nationale, mais très simplement de dirigeants fiables, à la hauteur d'une situation devenue catastrophique, que les responsables politiques et leurs miroirs médiatiques, par égocentrisme et indifférences au réel, n'ont cessé d'amplifier et d’aggraver depuis des décennies.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 01 juin 2014 à 08:23
@ A mon avis | 31 mai 2014 à 19:27
Réponses à vos avis :
Je n’ai pas de statistiques « livresques » sur l’entrisme des entreprises du BTP espagnol dans le sud-ouest. Je n’ai que l’expérience du vécu, si je puis dire.
Que des entreprises françaises soient éliminées des appels d’offres au profit d’espagnoles, cela résulte de la règle du moins-disant, qui est appliquée par l’U.E. sans distinction des charges qui pèsent sur les entreprises nationales...
Quand j’écris :
"Autrefois les prêtres disaient « Dieu le veut », aujourd’hui les fonctionnaires régionaux, presque tous socialistes, disent : « l’Europe le veut »", c’est tout simplement qu’il m’arrive d’écrire sous la dictée de Victor Hugo, mon bureau est une table ronde.
Vous dites :
« Bravo ! En trois phrases, vous avez écrit "Le programme du FN pour les nuls".
Je pourrais dire que je pensais à vous, mais ce serait trop facile, et faux surtout.
Le programme économique du FN n’est pas ma tasse de thé, même si je pense que l’Euro est une erreur monétaire et souverainiste.
Mais « plaie d’argent n’est pas mortelle », on s’en sortira.
Ce qui est grave c’est la politique immigrationniste parfaitement suicidaire qui est menée par des gouvernants irresponsables... Nous allons droit vers des conflits ethniques, que nos enfants et petits-enfants auront à gérer dans le sang et les larmes.
Rédigé par : Tipaza | 01 juin 2014 à 07:46
En effet, le Front Narcissique sévit.
Ce bla-bla-blogue en débandade organisée en constitue une illustration on ne peut plus exemplaire. Que cette dénonciation y soit plaidée par un des plus habiles promoteurs du fait dénoncé ne saurait abuser, comme chaque fois qu'une grosse veste se retourne.
Une solution immédiate pour commencer à juguler ce Front Narcissique est DE FERMER ce blablog ILLICO TOUT SIMPLEMENT.
L'état sanitaire des addicts exposés à cette source toxique de "Paroles" ne pourra qu'en bénéficier. Pour commencer, exigeons une restriction d'accès drastique de ce bilger.com pour PROTEGER NOS ENFANTS MINEURS !
Rédigé par : Cirsedal | 01 juin 2014 à 01:29
@ Parigoth 11h42
Bien évidemment il faut lutter contre les racailles, là où elles se trouvent, dans les zones de non-droit et ailleurs.
Mais un Etat policier, c'est autre chose : le pays tout entier mis en coupe réglée par des groupes armés en uniforme, et dont le pouvoir peut atteindre des proportions dramatiques si le sommet de l'Etat les favorise, ou simplement laisse faire.
Comme tout parti extrémiste, le Front National encourage la force brute, le manque de nuances, l'arrogance, une certitude en béton d'avoir raison, le mépris d'autrui parce que l'on se croit plus fort que lui.
Rien que sur ce blog, les défenseurs du Front National ne se distinguent pas par leur tolérance, leur compréhension, leur humour, leur empathie, rien dans leurs manières ni leurs analyses ne donne envie de rejoindre ce parti politique. Si la tête du Front National fait d'immenses efforts pour garder des apparences de normalité, il semble bien que le désir de castagner soit le moteur principal d'une partie de ses troupes, qui trouve un exutoire à son agressivité.
Rédigé par : Camille | 31 mai 2014 à 23:37
Après la prose navrante de Bruno Roger-Petit, passons à celle de Jean Birnbaum. Il a commis récemment un bref article intitulé « Ces intellectuels qui dédiabolisent le FN ». On notera l’usage curieux du pluriel alors qu’il ne vise que Pierre-André Taguieff.
Voici quelques-unes des perles qu’il a lâchées.
Les historiens retraceront un jour la résistible ascension du Front national. Ils devront alors étudier les intellectuels qui ont œuvré à sa « dédiabolisation ». Ils constateront que ces intellectuels partageaient peu ou prou une même trajectoire : formés à l’école du progressisme, ils avaient commencé par souligner les points aveugles de l’antifascisme ; de livres en tribunes, et à juste titre, ils avaient démontré que la gauche imposait l’« obsession » antifasciste pour terroriser ses adversaires et pour ne pas affronter ses propres démons ; petit à petit, cependant, c’est leur propre rejet qui était devenu obsessionnel ; à force de déconstruire l’antifascisme mais aussi l’antiracisme, ils avaient fini par en faire les principaux fléaux de notre société ; à force de présenter la « bête immonde » comme un monstre imaginaire, ils l’avaient imposée comme un animal de bonne compagnie.
Comment ce républicain de tradition en est-il venu à accabler de ses sarcasmes les femmes et les hommes exprimant leur peur de l’intolérance et de la violence ? Comment cet homme à la mémoire longue s’est-il mis à prêcher l’oubli, au prétexte que le ressassement du passé « encombre » notre conscience ? Comment ce fin politologue a-t-il bientôt déployé des trésors de rhétorique pour convaincre que le Front national avait radicalement changé, et qu’il n’y avait plus de fascistes, en France, que dans la tête des antifascistes ?
Comment, donc, ce chercheur a-t-il peu à peu tourné le dos au réel, refoulant les valses de Vienne et la farandole des quenelles, les jours de colère et les nuits de haine ? A ces questions, les historiens du futur tenteront de répondre. Nous autres, contemporains, demeurons perplexes.
http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/05/29/ces-intellectuels-qui-dediabolisent-le-fn_4428431_3260.html
Je ne sais pas ce qu’il en est pour mes autres contemporains. Mais ce qui me laisse perplexe, ce sont les deux dernières phrases. J’avoue n’avoir pas tout compris.
Rédigé par : moncreiffe | 31 mai 2014 à 22:57
Bonjour RF
Merci pour votre franchise.
Concernant droit et devoir, je vous invite à lire (ou relire) la mention figurant sur la première page de votre carte électorale :
"Voter est un droit, c'est aussi un devoir civique".
Concernant les votes blancs de plus en plus nombreux, il me semble qu'ils devraient être comptabilisés comme suffrages exprimés ; la meilleure façon d'obtenir ce changement capital dans une démocratie digne de ce nom, c'est justement d'inciter les gens à ne pas s'abstenir et certes pas de se réfugier dans un attentisme prudent et de mauvais aloi en attendant que d'autres mouillent la chemise pour faire évoluer le droit.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 mai 2014 à 20:46
@Christian C
Dans ce cas, renvoyons tous les députés non PS de notre Assemblée nationale. Qu'y font-ils sinon combattre les adversaires politiques ? Eh bien, au Parlement européen c'est un peu le même principe voyez-vous ? Où diable vous êtes-vous procuré l'étalon en platine irradié pour mesurer la stupidité du vote des autres électeurs ? Pour l'inutilité des uns ou des autres en relation à l'Europe, j'aimerais connaître votre point de vue sur la nomination d'Harlem Désir (nom de scène) comme ministre des Affaires européennes.
@Garry Gaspary
Rassurez-moi ! Vous n´êtes pas né comme ça. Vous avez été opéré, suivi une formation, fait des stages, enfin je ne sais...
En tout cas votre billet me semble être on ne peut plus haineux (c'est très mode avec tous ses dérivés) envers ceux qui ont voté FN. Vos vérités, vos certitudes, vous les achetez au poids, à la pièce, par lots ?
Rédigé par : adamastor | 31 mai 2014 à 20:32
25% des suffrages représentent un quart des votants.
Il reste donc trois autres quarts, si je sais bien compter, soit 75% des suffrages... français, lesquels se répartissent entre 20 UMP qui perdent ainsi 9 députés par rapport à 2009, 13 PS, PRG qui perdent 1 député, 7 UDI, MoDem qui en perdent 3, 6 EELV, MEI qui en perdent 6 ce qui proportionnellement représente la plus grosse perte, 3 (FG), 1 (AOM), 0 (MPF) qui a perdu son unique député ; le FN en ayant gagné 21 résultant des pertes de tous les autres, lesquels ensemble représentent tout de même encore un total de 50 députés quand vingt-deux pays sur vingt-huit n'en ont pas autant au total (la Suède en a 20, la Grèce 21, l'Irlande 11, le Luxembourg 6 etc. etc.).
S'agissant des 751 députés européens élus par 43.09% des inscrits, la France en envoie donc 74 dont 24 députés FN classés NI Non-Inscrits soit membres apparentés à aucun groupe politique, tout groupe politique devant être constitué de 25 députés issus d’au moins 7 États membres. Ces NI représentent au total 41 députés soit 5.46 % de l'ensemble, tandis que le seul PPE (démocrates-chrétiens) représente 28.50 % avec 214 députés.
Ce qui est cependant remarquable, c'est que le FN semble telle Blanche-Neige dans la maison des sept nains, avoir picoré ses 21 députés dans l'assiette de chacun des autres partis, ce qui devrait les inciter tous autant qu'ils sont à réfléchir, la majeure partie (15/21) leur ayant été fournie par l'UMP et les écologistes !! Le groupe des Verts reste cependant encore supérieur aux NI avec 52 députés qui représentent 6.92 % de l'ensemble ainsi que les sans étiquettes, avec 60 députés soit 7.99 %.
Un peu de hauteur de vue que diable ainsi que de la psychologie et de la pédagogie. Il faut expliquer ce qu'est l'EUROPE, ce qu'on gagne à rester dans cet ensemble envié par tous ceux qui n'y sont pas tandis que 3,2% (FN) crachent dans la soupe ! Ces 3,2% ne représentant cependant pas 3,2% des inscrits, mais des votants, lesquels en représentent donc en 2014 43.09%.
Autrement dit, même une alliance avec l'extrême droite autrichienne (FPÖ) qui a fourni 3/18 députés pour l'Autriche où les conservateurs chrétiens-démocrates restent cependant majoritaires, ne représentera qu'une infirme partie de la population des inscrits européens, sans compter que les Danois prenant leurs distances, L'Autriche et la France ne font que deux pays et non pas sept qui est le nombre de pays requis pour former un groupe ! C'est tout.
Par conséquent, oui à la sonnette d'alarme, non aux sornettes alarmistes !
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 mai 2014 à 19:47
@ Tipaza | 30 mai 2014 à 20:52
"Ce président si cool, sait-il par exemple que dans le sud-ouest beaucoup de marchés publics sont enlevés par des entreprises du BTP espagnol…"
Affirmation vague, sans références précises. Dans le style argument FN. C'est vaste le sud-ouest ! A vous lire on croirait que les Espagnols ont envahi le Midi de la France !
Vous écrivez :
"Sait-il que des fonctionnaires expliquent gravement que les règles de l’Union européenne imposent d’éliminer des entreprises françaises de ces marchés ??"
Ou encore :
"Autrefois les prêtres disaient « Dieu le veut », aujourd’hui les fonctionnaires régionaux, presque tous socialistes, disent : « l’Europe le veut. »"
Vous profitez de la tribune du blog de Monsieur Bilger pour instiller la propagande du FN. Bravo ! En trois phrases, vous avez écrit "Le programme du FN pour les nuls".
Rédigé par : A mon avis | 31 mai 2014 à 19:27
@Mary
Vous avez raison, il y a les abstentionnistes. Aussi je ne blâme pas les abstentionnistes lorsque l'offre politique est à ce point indigente et cynique. Au nom de quoi notre droit de vote nous oblige-t-il à nous rendre aux urnes à chaque échéance électorale ? Serions-nous tenus à une obligation morale vis-à-vis de nos aïeux qui ont versé leur sang pour obtenir ce droit ? En l'espèce, il ne s'agit pas d'un devoir mais il s'agit d'un droit, dont chacun est libre d'user ou non. Et je vais être franc avec vous : je me suis abstenu dimanche dernier. Si je m'étais rendu aux urnes, j'aurais voté extrême droite. Pourquoi voter blanc ? Pour amuser la galerie ? Tout le monde se contrefiche du vote blanc, alors j'ai préféré m'abstenir.
Rédigé par : RF @ Mary Preud'homme | 31 mai 2014 à 13:29 | 31 mai 2014 à 16:23
Quand même un journaliste du Point se vautre dans "la princesse Grace avait mis la barre très haute", je me pose des questions quant à la compréhension des discours politiques, articles et autres complémentarités...
Y a vraiment pas moyen qu'il comprennent ce qu'est poser une barre haut ?
Cela doit être inversement proportionnel.
Allez, plaçons la barre très bas pour pouvoir la mettre de plus en plus haut. En politique par exemple.
Rédigé par : calamity jane | 31 mai 2014 à 16:20
RF a écrit :
"...On demande aux électeurs de voter ? Eh bien, ils votent..."
---
Hélas pas tous ! Près de 60 % s'étant abstenus, dont 40 % de ceux qui votent à d'autres élections et ne se sont même pas dérangés, ne serait-ce que pour mettre un bulletin blanc.
Qu'est-ce donc pour ces électeurs démissionnaires qu'un droit non assorti de devoirs, des quidams souvent très forts en gueule et les premiers à se plaindre que rien ne va plus, tout en dispensant conseils, critiques virulentes et leçons de morale à tout vent !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 mai 2014 à 13:29
@Michelle D-LEROY
Beaucoup de bon sens dans votre exposé et que je partage. Ca change des polémiques stériles.
Rédigé par : Jabiru | 31 mai 2014 à 13:16
Fera encore monter le FN et beaucoup s'y emploieront, le martyre de Christophe Rambour, blanc de peau, torturé, tué, brûlé et dispersé par une bande de racistes antiblancs, voyous ordinaires.
Aucun média, sauf le Courrier picard n'en a parlé, aucune télévision. Quelle différence avec l'affaire Ilan Halimi et Fofana. Chez beaucoup cela voudra dire que le Français est négligeable sous "moi président" et les élégants journalistes de télévision. Cela veut aussi dire qu'il n'est pas bon de faire état de la mort horrible d'un "petit blanc", pour ne pas faire de peine à tout ce qui est étranger.
La lâcheté et la malhonnêteté françaises sont à l'épreuve de l'information. Dormez tranquilles, la République veille.
Rédigé par : genau | 31 mai 2014 à 13:12
RENTIER : Celui, celle qui a des rentes, qui vit de revenus non professionnels. Rentier cossu ; petit, gros rentier ; riche, paisible rentier. C'est un rentier, monsieur. Un homme bien bon, et qui fait du bien aux malheureux, quoique pas riche (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 852). On devait bien trouver, dans cette population de pays riches, quelque ancienne rentière en train de mourir de faim sur ses emprunts russes ou son turc unifié (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 311). CNRTL ; en aucun cas un fonctionnaire ne peut être considéré comme un rentier puisqu'il vit de son travail. Mon interrogation portait sur le risque d'être déconnecté des réalités que court quelqu'un qui n'a pas besoin de "travailler" pour vivre confortablement et donc de se colleter avec la réalité du travail qui est devenu un monde très dur et qui génère trop souvent de la souffrance, ce dont les rentiers n'ont aucune expérience vécue.
Rédigé par : lesrentiersdécalés ? | 31 mai 2014 à 13:05
En lisant les commentaires, je crois qu'il faut arrêter de regarder en arrière et de comparer la France d'aujourd'hui à celle des années 1930 ou 1940, le monde a complètement changé et les dangers ne sont vraiment plus les mêmes. Pendant que les obsessionnels du nazisme ont toujours peur du monstre, d'autres dangers dans le monde nous menacent autrement, sur lesquels il faudrait arrêter de fermer les yeux.
Au risque de me répéter, je reste convaincue que le FN monte plus comme un "appel au secours" que par conviction.
Le mal-être en France est bien réel n'en déplaise à Bruno Roger-Petit et ce n'est pas du nombrilisme lorsqu'une personne qui gagne 600 €/mois doit vivre dans un quartier difficile au milieu d'une culture qui n'est pas la sienne... Ce n'est pas de la peur mais de l'incompréhension. Cette incompréhension existe bel et bien aussi dans la classe moyenne et même dans des couches hautes de cette classe moyenne qui s'interroge en voyant l'appauvrissement de école, des hôpitaux, le chômage qui grimpe pendant qu'elle voit ses impôts augmenter sans cesse. Ce n'est pas une vision de l'esprit, c'est bien une réalité.
Ce journaliste et bon nombre des intellos parisiens ne dépassent pas le périphérique sinon pour aller à l'aéroport et c'est bien tout le problème, ils ne côtoient plus les Français de la vraie vie.
La faute en revient à nos dirigeants (et pas seulement à la gauche aujourd'hui au pouvoir) depuis des décennies avec un tout permissif qui a mené progressivement à la dégradation de la vie en commun que nous constatons.
Toute société (même les tribus les plus ancestrales et les moins civilisées) a des règles et des lois, des principes de vie que nous appelons morale ou honneur, respect des autres ou de soi. Des principes qui devraient être enseignés dès l'enfance.
Tant que des verrous modernes, intelligents et humains ne seront pas restitués dans la société rien ne sera possible et le FN continuera de monter par écoeurement.
Nous vivons dans un monde à deux vitesses, où on voit dans certains pays des jeunes femmes lapidées ou condamnées à mort pour avoir simplement aimé un homme et, dans nos démocraties, des féministes se battre pour changer des "mots" comme par exemple "école maternelle" au nom de la théorie du genre. Deux mondes inconciliables et que certains prétendent vouloir faire vivre côte à côte. Il y a du travail.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 31 mai 2014 à 12:41
@ Garry Gaspary
Les mots mépris et méprisables reviennent en boucle dans vos commentaires à l’égard des sympathisants et électeurs du FN.
Savez-vous que le plus grand des mépris est le silence ?
Je vous propose de continuer à nous mépriser, en silence.
Je veux dire par là, de poster des commentaires vides, non seulement vides de sens, ils le sont déjà, mais vides de mots.
Croyez bien que nous serons sensibles à cette forme de mépris maximum. En serrons nous plus affectés, je n’en suis pas sûr.
Faut faire le test.
Rédigé par : Tipaza | 31 mai 2014 à 12:25
@ Garry Gaspary
"Un profond mépris pour ceux qui se laissent aller au vote FN (...)."
En gros, si je vous suis bien, il y aurait selon vous d'un côté des gens qui auraient le droit de mépriser et de haïr et de l'autre des gens (dont d'innombrables braves gens) qui devraient subir en silence et sans réagir comme des esclaves toutes les avanies et les injustices que l'on pourrait leur faire subir, leur moindre réaction de défense étant caricaturée comme de la « haine » alors qu'ils sont les victimes de ladite haine... Savez-vous que ce procédé utilisé par les bourreaux consistant à accuser leurs victimes de leurs propres turpitudes, à eux les bourreaux, pour se donner bonne conscience quand ils commettent les pires crimes est révélateur des gens qui constituent la base des pires régimes totalitaires ? Je suis toujours aux côtés de ceux qui souffrent et se battent pour en sortir, mais je laisse mourir sans aucun état d'âme les incapables qui dissimulent leur inaptitude à vivre. Et les plus faibles, qu'en faites-vous ? Vous êtes pour la loi du plus fort, c'est cela ? Ce genre d'attitude n'est-il pas un marqueur d'un certain régime que vous condamnez en paroles mais dont vous reprenez là votre compte es principes en pratique ? La « race des seigneurs », n'est-ce pas ? Les xénophobes français ont d'ailleurs trahi ce que vous nommez la patrie en collaborant avec l'ennemi. Vous semblez ignorer que la plus grande partie des gens ayant collaboré avec l'ennemi étaient issus de milieux pacifistes principalement issus de la gauche et que les premiers vrais résistants étaient des gens qui venaient pour plusieurs de la droite de l'extrême droite... http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_paradoxe_fran%C3%A7ais
@Camille
un Etat policier, où tout le monde devient suspect potentiel, où des machos paradent en uniforme, jouissant d'exercer un pouvoir et une emprise sur les autres, la loi du plus fort.
Je pourrais vous donner plusieurs exemples contraires ayant montré que souvent les fonctionnaires de police avaient plutôt tendance à ne pas voir les comportements en contravention avec la loi.
Ceci dit, les « forces de l'ordre » ont parfois hélas une certaine propension à se montrer fortes avec les faibles ou les personnes tranquilles et à se montrer faibles envers les voyous.
Quant à votre « État policier » où « des machos paradent en uniforme » il existe hélas de manière inversée et présente dans certains quartiers ou dans les transports : c'est l'« État de non droit » dans lequel les policiers sont remplacés par des « racailles » qui paradent dans ce qui est aussi leur uniforme, également en « jouissant d'exercer un pouvoir et une emprise sur les autres, la loi du plus fort ».
Cette loi du plus fort est-elle plus acceptable que l'autre ?
Rédigé par : Parigoth | 31 mai 2014 à 11:42
Je considère Bruno Roger-Petit, chroniqueur politique au Nouvel Obs de son état, comme un "pompeux cornichon" vaguement de gauche et paradoxalement comme le meilleur agent de recrutement du Front national. Il suffit de lire sa prose pour s’en convaincre et pour mesurer l’étendue du mépris des élites françaises à l’égard du peuple.
Voici quelques extraits édifiants.
Les questions de Jean-Jacques Bourdin, et plus encore celles des auditeurs, au ras des pâquerettes, révélatrices de tous les égoïsmes et nombrilismes franco-français.
Une certaine France exige du président qu'il se comporte désormais comme un adjoint au maire d'une commune de 500 habitants et règle des problèmes de voisinage.
Et ce petit patron qui trouve que les apprentis sont des fainéants parce qu'on n'autorise pas le travail des mineurs la nuit. Et cette femme qui se plaint parce qu'elle n'a que 662 euros pour vivre. Et cette militante UMP qui pense que la polygamie est le problème numéro 1 du pays. Et cette dame qui veut que le chef de l'État lui trouve une petite formation au Havre.
Et tant d'autres, avec leurs petites misères, leurs petits problèmes, qui ne savent plus lire le destin d'un pays autrement qu'en contemplant leur nombril.
Des questions de "Français" qui ne reflétaient qu'une certaine France, […] celle qui a peur de tout et de rien, celle qui demande tout et son contraire, celle qui exige moins d’impôts et de fonctionnaires et veut plus d’hôpitaux et de policiers, celle qui veut moins d'État et plus de sécurité sociale, celle qui ne voit plus que midi à sa fenêtre et ignore la mondialisation.
Une France de Français sans ambition, repliée et frileuse. C'est cela la France des auditeurs RMC ? Cette petite France ?
La petite France pour petits Français, France RMC, France des beaufs et des réacs, c'est la France d'Eric Zemmour et de Natacha Polony, de Robert Ménard et d'Elisabeth Lévy, la seule qui avait seule droit de cité sur RMC ce mardi. On est aussi le peuple que l'on mérite d'être, et à bien des égards, la France RMC de 2014 ressemble à la France de 1939.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1197969-hollande-face-a-bourdin-sur-rmc-le-president-contre-la-france-des-beaufs-et-des-reacs.html
Rédigé par : moncreiffe | 31 mai 2014 à 11:19
@ Parigoth
1) Je n'éprouve aucune haine mais un profond mépris pour ceux qui se laissent aller au vote FN. Mais qu'il soit bien entendu que si le FN était un jour au pouvoir et mettait à mal les principes de liberté, d'égalité et de fraternité que je défends, je n'aurais aucun mal à haïr et à me battre.
2) Je ne suis en rien insensible aux situations difficiles, je suis toujours aux côtés de ceux qui souffrent et se battent pour en sortir, mais je laisse mourir sans aucun état d'âme les incapables qui dissimulent leur inaptitude à vivre derrière le sacrifice d'un bouc émissaire (l'Europe, l'Arabe, le Rom, le Juif, la République, etc.) sur l'autel de la haine, en imaginant que cela leur apportera un avenir meilleur.
3) A propos de 1940, vous oubliez un détail qui me semble avoir son importance : ce sont justement contre des xénophobes allemands que la France s'est d'abord battue, puis qu'une certaine France (dont je me sens l'héritier) a résisté. Les xénophobes français ont d'ailleurs trahi ce que vous nommez la patrie en collaborant avec l'ennemi.
@ Franck Boizard
Vous exigez de la nationalité française des droits de propriété sur un pays. Sur ce sol dont vous vous prétendez propriétaire, elle attend en contrepartie de vous des devoirs en matière de respect de liberté, d'égalité et de fraternité. Donnant donnant mais ceux qui veulent avoir sans rien donner ne sont que méprisables.
Rédigé par : Garry Gaspary | 31 mai 2014 à 11:04
Le FN, c'est d'abord une gifle aux insupportables intellos de gauche qui n'ont de cesse de détruire la civilisation pour détruire.
Après avoir prôné l’athéisme, le communisme et le maoïsme, la musique et la peinture de drogués, puis les femmes à barbe et le mariage gay, ces crétins à l'ignorance insondable s'illustrent avec la théorie du genre qui nous vaut même maintenant des "chercheurs" et des formations universitaires !
Ensuite, cette racaille intellectuelle prônera la liberté d'accoucher pour les hommes et d'avoir une b... pour les femmes, puis de se marier avec une chèvre ou de générer des monstres...
A cet égard, les réactions que provoquaient les bons mots de JM Le Pen étaient un ravissement.
Avec le nouveau FN, nous avons certes les promesses intenables de maintenir l'Etat-providence - et cela est effectivement du populisme au même titre que celui de la gauche pour se faire élire - mais aussi d'autres éléments du plus haut intérêt :
- en premier lieu, une détermination à lutter contre l'immigration africaine qui met notre civilisation en péril à brève échéance au regard de l'histoire.
Rien d'étonnant à cet égard au fait que les gauchos prônent la porte ouverte à l'immigration comme à tout ce qui détruit en fait le père dans le droit fil de la belle révolution de 1789.
- Ensuite, sur le plan économique, il suffit de voir monter en flèche le nombre de ceux qui envisagent une sortie de l'Euro pour devoir admettre qu'il faut effectivement avoir la volonté d'en sortir de nous-mêmes avant de devoir le faire en catastrophe.
Voilà qui suffit amplement pour voter FN en attendant que les autres aient autre chose à proposer que de se faire payer à faire semblant de faire quelque chose.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 31 mai 2014 à 09:47
Le FN a grandement réussi son pari avec la complicité des médias, pas un jour sans un intervenant frontiste au micro d'une chaîne en continu. La consécration est venue avec le magazine Closer qui a mis en Une le couple Marine Le Pen-Louis Alliot, marquant un tournant historique de la presse dite people habituée à mettre en avant des artistes du show business ou de la téléréalité. François Hollande, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg avaient déjà impulsé le processus de rupture de frontière vie privée / vie publique. Le changement réside dans le fait qu'il s'agit d'un couple politique longtemps relégué dans la sphère des particularismes de la démocratie. Ainsi, Marine Le Pen et son compagnon Louis Alliot cohabitent dorénavant dans les exclusivités Closer, à l'instar du couple Benjamin Biolay et Vanessa Paradis récemment photographiés au défilé Chanel à Dubaï. La globalisation des scoops.
Rédigé par : SR | 31 mai 2014 à 08:53
Juste une anecdote ; fin 2007, quelques mois après l'arrivée de Sarkozy, se sentant confortée, la police s'est sentie pousser des ailes.
Dans un petit TER reliant Granville à Paris, plein de retraités surtout, un lundi soir, j'ai soudain entendu un véritable hurlement derrière moi qui a fait sursauter tout le monde : "Contrôle d'identité ! sortez vos papiers !" Cinq ou six policiers venaient de monter à Flers, et l'un d'entre eux s'est effectivement livré à un contrôle d'identité avec des manières grossières, en continuant d'aboyer, comme s'il s'adressait à un groupe de détenus. Et content de lui, en plus.
Ce qui m'a le plus fait rager, c'est que sous le coup de la surprise et de la peur provoqués par ce hurlement intempestif, tout le monde a obtempéré sans dire un mot.
C'est sûr, un délinquant ne serait peut-être pas passé à travers les mailles de ce filet-là, mais pendant un moment un petit groupe de retraités a pu se croire vivre sous l'Occupation.
C'est ma vision du FN : un Etat policier, où tout le monde devient suspect potentiel, où des machos paradent en uniforme, jouissant d'exercer un pouvoir et une emprise sur les autres, la loi du plus fort.
De la parano de ma part ? Peut-être. Mais la vie du citoyen ne se résume pas aux théories, Bruxelles et autres, elle est remplie de mille faits qui l'atteignent directement. Certes la délinquance actuelle est inacceptable, mais vivre dans un état hyper-policier, non merci.
Rédigé par : Camille | 31 mai 2014 à 07:59
Bravo Monsieur Bilger.
Les stars de la bien-pensance que vous nommez dans votre billet seraient bien avisées de vous lire et de réfléchir à deux fois avant d'émettre un son. Car on a plus envie de les entarter qu'autre chose.
On demande aux électeurs de voter ? Eh bien, ils votent.
Depuis la fin du septennat de Giscard, la gauche et la droite se sont succédé en alternance et ont donné les résultats que l'on sait. Franchement, après plus de trente ans d'enfumage électoral et de déclin national, il est difficile d'en vouloir à l'électeur d'aujourd'hui de voter FN.
Noah et Biolay peuvent toujours gloser. Ils ne connaissent pas les fins de mois difficiles ni l'avenir professionnel incertain ou menacé. En plus, je doute qu'ils habitent dans une HLM truffée de racailles. Et puis, peut-on décemment donner des leçons de bonne conduite quand on fait un bras d'honneur au fisc français, et quand on est fier de son fils champion de basket qui boude l'équipe de France au motif que Môssieur préfère se consacrer à sa carrière américaine ?
Rédigé par : RF | 31 mai 2014 à 01:08
La conclusion de ce billet m'a surpris puis époustouflé, le coup de théâtre était bien amené, je n'ai rien vu venir et soudain la lumière a complètement changé sur cette affaire. J'ai retrouvé le talent de l'écrivain qui a osé la chute du livre "Arrêt de mort".
Ainsi donc nous avons en France le "Front Narcissique" contre le "Front National". En fait, les politiciens bruxellois sont arrivés où ils voulaient. Pendant que les Français se divisent entre eux sur de l'idéologie qui ne sert pas à grand-chose, les technocrates imposent aux peuples européens la sempiternelle politique d'autorité couplée au libéralisme économique avec la "sacro-sainte" liberté de circulation des biens, des personnes et des services. Cette expression revient régulièrement dans le discours de Mme Reding, commissaire européenne de nationalité luxembourgeoise.
Cela fait vingt ans que le Front National veut changer l'Europe. Cela fait vingt ans que les socialistes et les démocrates rédigent des traités, des directives et des lois pour changer l'Europe. Tout ça pour ça : un ressortissant du Grand-Duché de Luxembourg, M. Juncker, va présider un Parlement dans lequel un quart des députés sont non inscrits dans un parti politique du Parlement européen, 25% de dissidents ! Le Grand-Duché de Luxembourg prend l'ascendant sur la République française.
En France, l'UPR qui est le seul parti politique à vouloir sortir de l'espace Schengen et de l'Euro, a obtenu 77 136 voix. La liste de l'UPR qui est dirigée par M. Asselineau est classée 15ème sur 29. N'en déplaise à Christian C et à d'autres intervenants, il est tout à fait envisageable de sortir de l'Europe, le cas est prévu à l'article 40 du Traité de l'Union Européenne (TUE). Il me semble que pour cela, il faut rédiger une demande et la soumettre depuis l'intérieur du Parlement.
Rédigé par : vamonos | 30 mai 2014 à 23:27
Christian C 30 mai 2014 à 10h53.
Vous pensez qu'il est inutile d'envoyer au Parlement de Strasbourg des députés qui sont "contre l'Europe".
Votre réflexion relève de la militance automatique ou de l'argumentation pavlovienne.
Quelle médiocrité intellectuelle !
De quelle Europe s'agit-il ? De celle de de Gaulle et des deux plans Fouchet (rejetés par les "cabris euroïllards") ou de celle de Barroso, de celle du Luxembourgeois protecteur de ses paradis fiscaux, de celle des Polonais qui empochèrent des crédits européens en vue de leur modernisation et achetèrent des avions de chasse... américains ?
Vous me faites penser à ce chef qui déplorait que l'on donne le droit de vote aux élections syndicales à des ouvriers illettrés, à quoi j'avais répondu que le plus simple était en effet de confier leurs intérêts à leur patron !
A quoi bon envoyer de députés de gauche à l'Assemblée quand la majorité est de droite, et vice versa, puisqu'ils ne serviront à rien...
Pauvre France !
Heureusement, nous avons P. Bilger pour enrayer la défaite (presque consommée) de la pensée.
Rédigé par : Arobase du Ban | 30 mai 2014 à 23:24
C'est marrant ces gens qui baptisent "haine" le simple fait de vouloir que chez soi ne soit pas chez les autres.
Que diraient ces généreux dénonciateurs de la xénophobie si je m'installais dans leur maison et que je les traite de xénophobes s'ils s'avisent de moufter, d'appeler la police par exemple ?
Toutes les phobies ne sont pas mauvaises. Il arrive que la peur soit excellente conseillère. Il arrive même que ce que les médisants appellent "peur" ne soit pas de la peur mais le fruit d'un raisonnement très réfléchi, voire médité.
Rédigé par : Franck Boizard | 30 mai 2014 à 22:46
Très bien ce billet qui met en exergue la vacuité des réactions contre le FN. Ce ne sont pas Noah, BHL, Birnbaum et Biolay qui vont faire trembler Marine Le Pen.
Ces réactions sont dérisoires et sans portée. Dans l'adversité, ils mettent surtout en évidence la médiocrité de leur talent.
Tous ces célébrités sont surtout des gens qui adorent être admirés et s'admirer eux-mêmes.
Ils sont bien à l'image du système qu'ils défendent et qu'ils représentent et c'est très bien de l'avoir dit clairement.
Rédigé par : Ribus | 30 mai 2014 à 22:27
@ Garry Gaspary | 30 mai 2014 à 18:23
Dites Gary, savez vous que de la haine à l’amour, ou l’inverse, il n’y a qu’un pas ?
Enfin ce que j’en dis.
Rédigé par : Tipaza | 30 mai 2014 à 20:57
« Front narcissique », excellent ! J’adore ces fulgurances !!
Le battage médiatique des bobos associé au mépris ostensible du pouvoir de gauche envers les électeurs du FN a des effets contre-productifs.
C’est un processus bien connu en histoire, qui veut que lorsqu’on est trop méprisé trop longtemps, ce mépris devient un marqueur dont se revendiquent les méprisés. Il les différencie des «autres », sert de lien entre eux. Il facilite la formation et la cohésion de groupes de ceux que les puissants ostracisent. On le constate chaque jour, il suffit de faire le marché le samedi matin sur la place du village, de discuter un peu avec les gens, pour s’apercevoir que le vote FN n’est plus honteux et qu’il apparaît aussi naturel que les autres votes.
Plus même, chez certains il est revendiqué comme le vote original de ceux qui choisissent leur chemin librement. La dimension liberté de choix, dans le vote FN, est une composante importante que les bobos n’ont pas compris, qui s’imaginent qu’ils seront suivis par des électeurs moutonniers.
À ces considérations psychologiques s’ajoutent évidemment les déboires d’une politique qui ne répond pas à la demande, pire même qui ignore cette demande à un point impressionnant.
Je ne reprendrai pas tous les arguments contre la politique de Hollande sauf un qui mérite qu’on y insiste.
C’est celui de la dualité qu’on voit apparaître entre une immigration qui vient chercher des prestations sociales, et une émigration, phénomène nouveau en France de brillants diplômés qui partent.
Si l’école, le collège, le lycée sont malades, si l’Université n’est pas en pleine forme, les institutions sélectives, écoles d’ingénieurs ou de commerce, sont très réputées et les diplômés de ces institutions n’ont aucun mal à trouver un emploi et à faire de brillantes carrières à l’étranger.
Cette émigration n’explique pas le vote FN, mais elle peut expliquer une certaine abstention.
Les classes moyennes qui se sont sacrifiées pour payer des études supérieures longues, et qui voient partir leurs enfants sans trop d’espoir de retour car la vie aux USA, au Canada, offre des carrières que la France socialiste n’offre plus, n’ont plus confiance dans les dirigeants.
À cela s’ajoute d’invraisemblables erreurs de communication qui relèvent de l’amateurisme.
L’inversion de la courbe du chômage qui ne veut rien dire, le retournement d’une économie qui se redresse, un pacte de responsabilité dont on se demande en quoi il consiste cinq mois après son annonce, etc. Il y en a tellement que je finis par croire que les diplômés de l’ENA ont la tête bien pleine mais sûrement pas bien faite.
Et la dernière, la cerise sur le gâteau. Hollande déclarant aux Bleus : "Il ne faut pas que vous ayez la pression"
N’importe quel sportif, sur le terrain ou en chambre devant son écran plat, sait qu’on ne participe à une compétition de ce niveau qu’avec une pression terrible. Et c’est précisément celui qui est capable de transcender cette pression, de la sublimer qui est le vainqueur. Un champion est celui qui a le mental pour vaincre cette pression.
Les petits patrons, leurs salariés qui subissent une pression terrible, qui se demandent chaque trimestre si leur entreprise n’est pas au bord du dépôt de bilan, apprécieront la « coolitude » du président.
Ce président si cool, sait-il par exemple que dans le sud-ouest beaucoup de marchés publics sont enlevés par des entreprises du BTP espagnol qui n’ayant plus de travail en Espagne font du dumping et arrachent des marchés, parce que moins disant. Leurs charges sont infiniment plus faibles.
Sait-il que des fonctionnaires expliquent gravement que les règles de l’Union européenne imposent d’éliminer des entreprises françaises de ces marchés ??
Autrefois les prêtres disaient « Dieu le veut », aujourd’hui les fonctionnaires régionaux, presque tous socialistes, disent : « l’Europe le veut. »
Comment s’étonner que des départements qui votent socialiste depuis des lustres comme la Haute-Garonne, l’Aude, l’Hérault aient donné la priorité au FN ?
Rédigé par : Tipaza | 30 mai 2014 à 20:52
@ Garry Gaspary
Mais quelle haine dans vos propos !
Vous la reprochez à autrui, que ne vous en gardez-vous vous-même ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 30 mai 2014 à 19:28
Votre affirmation finale :
"Je suis résolument contre cet autre FN : le Front narcissique"... est un exemple magnifique d'oxymore.
En effet la teneur de l'ensemble de votre billet vous inclut dans la cohorte narcissique au "commun dénominateur : se montrer plus que démontrer, s'afficher plus qu'afficher..."
Rédigé par : A mon avis | 30 mai 2014 à 19:19
@Garry Gaspary
La haine...
Car bien entendu, vous, vous débordez d'amour pour votre prochain, vous ne pratiquez pas l'invective, vous êtes plein de compassion envers ceux qui sont opprimés dans leur propre pays par leurs « compatriotes », vous essayez de vous pencher vers eux avec bienveillance, soucieux de comprendre les causes profondes de leur désarroi, de partager leurs souffrances et leurs inquiétudes tout en essayant d'y apporter des solutions humaines...
Rédigé par : Parigoth | 30 mai 2014 à 19:07
@ MS
Merci pour votre explication. J'aimerais qu'elle soit "cautionnée" par PB.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 30 mai 2014 à 18:53
@Jean-Dominique Reffait
cela signifierait que le FN est devenu une formation politique intellectuellement respectable.
Des milliards de Terriens attendent avec impatience que vous leur expliquiez ce que serait une formation politique intellectuellement respectable d'une part et quel mystérieux gourou serait censé détenir les références de la respectabilité en la matière d'autre part.
Car pour l'instant, il est manifeste qu'en fait ce sont plutôt les partis abusivement dits de gouvernement qui sont infestés de gens pas très recommandables au passé chargé, pour ne pas évoquer leur incompétence.
Il faut donc continuer de combattre le FN, car il n'a fondamentalement pas changé, son substrat demeure raciste et xénophobe (...)
Bien entendu, la priorité actuelle est de "combattre le FN" ; l'insécurité, la montée de la criminalité, la désindustrialisation et ses conséquences, l'immigration de masse, la fuite des cerveaux, la paupérisation etc. ça attendra...
Et puis, puis-je vous suggérer d'éviter ne ne pas céder à la facilité consistant à parsemer vos interventions parfois pertinentes de termes piégés issus de la novlangue médiatique tels que « racisme » et « xénophobie » aux contours flous et dénaturés par certaines officines afin de mener leur travail de sape de la cohésion nationale et de l'identité française ?
Par exemple en quoi la xénophobie (crainte de l'étranger) serait-elle obligatoirement répréhensible dans tous les cas ?
Nos grands-parents qui ont combattu entre 1914 et 1918 ont été xénophobes pour la bonne cause, me semble-t-il, non ?
De même pour leurs fils qui ont combattu aussi les Allemands en 1940.
Vercingétorix était aussi xénophobe, et alors ?
Avons-nous encore le droit de critiquer les étrangers qui ne se comportent pas envers nous de façon très sympathique ?
Rédigé par : Parigoth | 30 mai 2014 à 18:33
La haine... Voilà tout simplement le moteur du vote FN : la haine de l'étranger qui est là sans avoir de travail, la haine de l'étranger qui est là en ayant le travail qu'on pense mériter, la haine des élites, la haine du riche qu'on n'est pas, la haine du plus miséreux que soi, et la pire de toute, la haine de soi, de toutes ces petites lâchetés quotidiennes qui font que vous devenez incapable de vous regarder en face sans éprouver la nausée...
On ne vote pas FN sans être haineux, et si le combat politique au nom de Narcisse est effectivement vain, il reste encore mille fois plus noble que celui fait au nom de Marine.
Je me suis abstenu aux dernières élections européennes pour, entre autres, les raisons évoquées dans votre billet.
Tous ceux qui ne l'ont pas fait pour glisser dans l'urne un bulletin FN n'ont pas à être excusés ou compris par le républicain que je suis foncièrement. Je n'ai aucune pitié pour ces faibles attendant qu'un Etat leur donne par la violence ce qu'ils sont incapables de prendre, d'avoir ou d'être par leurs propres moyens.
Et je me réjouis qu'une jeunesse actuelle se lève encore contre ce parti. Mais je la mets en garde dès maintenant : des milliers de ceux qui défendent sans aucun scrupule la caste Le Pen aujourd'hui ont hier défilé contre elle ! Il faut que votre jeunesse, qui fait que vous aimez assez pour ne connaître aucune haine, ne passe pas !
Rédigé par : Garry Gaspary | 30 mai 2014 à 18:23
@ MS
Vous qui êtes visiblement plus intelligent que moi, merci de m'expliquer la position de P.B. à l'égard du F.N.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 30 mai 2014 à 17:35
Elle est celle d'un médecin vis-à-vis d'une maladie, il ne la cautionne pas mais sait que le meilleur moyen de la soigner est de ne pas se tromper de diagnostic.
Rédigé par : MS | 30 mai 2014 à 18:09
@ adamastor
Vous me trouvez présomptueux et arrogant. C'est tout à fait votre droit. Mais là n'est pas l'essentiel ; pour en revenir au billet de Philippe Bilger, je trouve assez facile de pointer du doigt et de se moquer de ceux qui s'affichent, même si c'est parfois maladroitement, anti-FN et de ne pas donner clairement son opinion sur le sujet, alors que par ailleurs nous connaissons tout des opinions et des états d'âme de P.B.
Cela étant, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, Philippe Bilger n'est pas obligé de répondre... ce qui est une manière de répondre.
@ MS
Vous qui êtes visiblement plus intelligent que moi, merci de m'expliquer la position de P.B. à l'égard du FN.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 30 mai 2014 à 17:35
Ce qui est ridicule c'est de penser que seuls ceux qui votent FN ont ces pensées nauséabondes... Il suffit pour s'en convaincre de ne pas bouger lors de certaines soirées lorsque commence sur le ton de l'amusement et de l'humour une certaine partie, un certain jeu... Personne n'est plus raciste qu'un électeur FN si ce n'est celui qui vote politiquement correctement et qui n'en pense pas moins, et j'en connais un tas considérable ! Ils sont un peu plus lâches, un peu plus désireux de conserver leur bien-être, un plus hypocrites, un peu plus fourbes, un peu plus malins etc. D'ailleurs, c'est un peu comme la pharisienne de Mauriac, elle est bonne tout le monde le sait mais elle fait le mal, et cela elle le fait bien. Conclusion : le doute m'habite !
Rédigé par : duvent | 30 mai 2014 à 17:30
Sorti des revues people, Biolay est un inconnu, mais Noah non.
Aurait-il fait campagne en vrai, jour après jour, même en se limitant au périphérique parisien, que le Rassemblement Bleu Marine aurait franchi le plafond de verre des 30% !
BHL arrive trop tard.
C'était "avant" qu'il aurait dû dénoncer la bête immonde etc. en présentant son meilleur profil sur un col de chemise ad hoc. Ainsi le RBM, boosté déjà par le sportif-chanteur, aurait franchi le mythique 33,33% avec le philosophe-marchand de bois !
Leur arrive-t-il de penser un coup d'avance, à ces génies ?
Rédigé par : Catoneo | 30 mai 2014 à 16:57
Fausses élections, vrais effets
Les élections européennes étant à mes yeux de fausses élections, des élections Potemkine, n'ayant aucun effet sur rien, étant seulement là pour faire croire que le vide démocratique européen pourrait être comblé, je ne suis pas allé voter. Ai-je eu tort ? M'étais-je trompé sur leur absence totale d'effets ? Par un étrange phénomène, la croyance en un effet pourtant inexistant a provoqué un effet véritable ! Ils auraient pu dire : "Peu importe le résultat puisque l'Europe et ses règles étant ce qu'elles sont, ces élections ne changeront rien à rien". Au lieu de cela, ils ont dit : « C’est un séisme ! ». Et c’est devenu un séisme ! Voyant une catastrophe là où il n’y en avait pas, ils l’ont fait advenir ! Leur foi européiste d’un rien a fait une montagne, d’une vaguelette un tsunami, de quelques pourcentages un séisme ! Et, paralysés par ce séisme né de leur imagination, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Coupable aveuglement. Je ne regrette pas de ne pas être allé voter, je ne suis pour rien dans cette hystérie.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 30 mai 2014 à 16:28
http://geopolis.francetvinfo.fr/melilla-des-centaines-de-clandestins-forcent-les-clotures-de-barbeles-36517
Cette vidéo illustre assez efficacement l'aisance avec laquelle Marine Le Pen pourrait mettre en œuvre ses préconisations.
Je ne doute pas une seconde que grâce à elle, les dizaines de milliers de candidats à la migration vers l'Europe seront contrariés dans leurs intentions.
Une panoplie de Rambo lui serait sans doute utile.
Mais elle trouvera parmi vous de bonnes âmes pour se cotiser en vue de la lui offrir ; vous pourrez alors dormir tranquilles.
Rédigé par : Christian C | 30 mai 2014 à 16:14
"J'interpelle Philippe Bilger, car je n'ai jamais compris quelle était véritablement sa position à l'égard de ce parti."
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 30 mai 2014 à 13:39
Vieux procédé intellectuellement paresseux qui consiste à ne contrecarrer un propos qu'en laissant planer un soupçon sur son auteur.
Parce que quand même, Marc Ghinsberg, soit vous lisez ce blog en travers, soit votre mise en cause ne sert qu'à vous éviter une remise en cause.
Rédigé par : MS | 30 mai 2014 à 16:12