La famille décomposée, recomposée.
Ou la famille imposée, avec la proposition de loi relative à l'autorité parentale et à l'intérêt de l'enfant.
Tout est parti avec une vision partielle de l'émission C dans l'air sur ce sujet où, malgré le bon sens d'Yves Calvi, de manière surprenante les quatre invités, chacun avec une cause à défendre, se rejoignaient pour approuver l'esprit de ce qui vient pourtant d'être reporté à l'Assemblée nationale grâce à l'UMP - mais avec la menace d'un vote avant la coupure de l'été !
Le plus irritant : le sociologue François de Singly qui me semblait taper à coups de marteau péremptoires sur une matière infiniment sensible (France 5, lefigaro.fr, le Monde).
Sur un plan général, je ne peux m'empêcher de constater que ce pouvoir a la volonté, éprouve la volupté d'accompagner et d'encadrer les délitements plutôt que de raffermir les stabilités, de se pencher sur les exceptions au lieu de solidifier les règles.
La prise en considération de l'intérêt de l'enfant - à supposer que l'inspiration principale de cette proposition n'ait pas été de répondre à des associations de pères dont quelques-uns avaient banalisé les grues -, aussi estimable qu'apparaisse cette démarche, me semble peu compatible avec un processus étatique. De quoi se mêle donc le pouvoir à prétendre sans cesse manifester son emprise sur ce qui ne relève pas naturellement de sa mission ? Il est un intrus plus qu'un auxiliaire.
Cette immixtion, au lieu de créer de l'apaisement, aboutit à une conséquence radicalement inverse : elle met de l'aigreur et de la frustration là où, dans la plupart des familles, quelle que soit leur configuration, les rapports des enfants avec leur père et leur mère étaient fondés sur les évidents enseignements de la vie affective plus que sur une émulation discutable et à force perverse entre l'un ou l'autre.
La quotidienneté démontre ce que les études juridiques et psychologiques attestent dans leur grande majorité : "la personne la plus sécurisante pour l'enfant petit est le plus souvent la mère" et le fait que "le père et la mère proposent des relations de nature complémentaire, mais non interchangeables".
L'obsession de l'égalité des droits, à partir d'un terreau physiologique et humain divisé, aboutit à négliger ce qui est bien plus fondamental : les différences ne sont pas des inégalités et il n'est pas souhaitable, pour imposer une homogénéité abstraite, de recourir à la loi, contre la normalité des structures familiales où le père et la mère, qu'ils demeurent ensemble ou soient séparés, s'inventent bien tout seuls ce que le coeur, les réalités, les rôles et les statuts leur dictent.
Si des problèmes existent parfois, non seulement ils ne seront pas réglés par l'obligation d'une résidence alternée mais aggravés pour les enfants jusqu'à six ans dont les conditions d'existence, de proximité, de structuration impliquent, d'abord, le point fixe maternel.
Qui peut être assez bête, assez susceptible pour se plaindre de cette certitude que chaque jour et chaque naissance apprennent en y voyant une perte de pouvoir, un défaut d'amour et une choquante déperdition ? La plupart des pères échappant à cette aberration du sentiment et de l'esprit, était-il vraiment nécessaire qu'une proposition de loi vînt perturber ces univers intimes en suscitant, par sa seule formulation, le fantasme de malaises et de dysfonctionnements qui, avérés, seraient du ressort de la justice plus que du législateur ?
Il y a tout de même de la part de ce pouvoir une frénésie de bonne conscience totalitaire à se préoccuper ainsi de ce dont on ne l'a pas chargé et à mettre sa patte sur un royaume auquel la République doit demeurer étranger : celui de nos liens avec nos enfants et de notre liberté à en rester les maîtres.
On n'a pas besoin, on n'a pas envie d'une famille imposée parce que l'Etat, à notre place, aurait une certaine image d'elle.
Dans le cahier de leurs enfants des parents de plusieurs écoles maternelles de la Meuse ont trouvé le petit mot suivant :
« En raison des nouvelles compositions familiales, les traditionnelles fêtes des mères et des pères seront désormais remplacées par "la fête des gens qu’on aime", qui aura lieu le 8 juin prochain ».
Certains parents s’étant insurgés contre cette nouvelle lubie auprès de la direction académique, il leur a été répondu qu’il n’était pas question de revenir sur une décision consécutive aux récentes lois sur la famille, et qu’à défaut de régler "leurs problèmes" (en clair évacuer leur traumatisme) il leur était recommandé d’en parler dans un lieu d’échange, comme par exemple le conseil d’école (sic !) - A quand une cellule psychologique pour papas et mamans arriérés, fins de série et/ou en déshérence ?
Dur dur pour le bébé. A peine venu au monde il va devoir apprendre la langue universelle de gauche ! Autrement dit la jack langue. Sachant que le jack (mâle ou femelle) s'en fiche on est mal barrés !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 mai 2014 à 13:51
Jolie musique et surtout magnifique interpretation de feu M. Serge Reggiani : "Le Petit Garçon"
L'acceptation de l'absence en depit de la douleur causee par l'abandon... Une autre epoque !!
http://www.youtube.com/watch?v=snuhIVoS0nI&feature=kp
Rédigé par : Valerie | 27 mai 2014 à 17:55
"On ne peut pas tirer un trait sur l'autre s'il y a un enfant entre les deux." (Alex paulista)
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Non seulement on ne peut pas, mais on ne devrait pas (si l'on est une mère ou un père responsable et aimant) exclure l'un ou ou l'autre des parents afin de régler un contentieux où l'enfant se trouve relégué à l'état d'objet. Le triangle père mère enfant demeurant contre vents et marées, absence, veuvage, etc. Un repère indéfectible et vital pour sa construction et son devenir. Ce que nombre de parents (immatures et/ou narcissiques) oublient l'heure venue du désamour et des règlements de compte sordides entre pseudo adultes. Fort heureusement existent des lois pour rappeler à leurs devoirs ces inconscients briseurs d'enfance, sinon leur imposer des règles qui devraient être la norme pour tout parent digne de ce nom, marié, divorcé, séparé ou vivant en concubinage, etc.
Même si ladite loi ne peut imposer l'amour et le respect qui demeurent malgré tout la clé de voûte d'une éducation réussie.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 26 mai 2014 à 18:24
"Christine Boutin a fait 1,14%"
Rédigé par : Savonarole | 26 mai 2014 à 16:03
La meilleure nouvelle de la soirée. Y a des familles qu'on peine un peu à se voir imposer.
Ça c'est de la boucle, Catalan d'adoption !
Rédigé par : MS | 26 mai 2014 à 18:20
Le débat est clos. Et vous êtes tous essoufflés.
À vos âges c'est périlleux.
Cessez d'encombrer ces colonnes avec vos missels et chapelets en buis.
Rangez-moi toute cette quincaillerie.
Christine Boutin a fait 1,14%, vous avez donc désormais le droit de vous taire.
Faites comme moi, priez pour que Hollande passe enfin à droite afin de faire totalement disparaître le socialisme. C'est arrivé en URSS, pourquoi pas chez nous ?
Ne plus me déranger, je prie dans le beffroi.
Rédigé par : Savonarole | 26 mai 2014 à 16:03
@ breizmabro | 25 mai 2014 à 21:09
L'intérêt de l'enfant est que, même lorsque la mère est assez idiote pour vouloir couper les enfants de leur père ou les utiliser comme monnaie d'échange, la loi veille à ce que le père garde un contact régulier.
Bien sûr ce n'est pas parfait, l'idéal étant de s'entendre afin de donner une éducation cohérente qui fasse intervenir les deux pôles. Cela peut s'organiser entre semaine et week-end, en garde alternée ou avec les vacances. La loi est là pour gérer les contentieux, les parents sont les mieux placés pour évaluer le meilleur pour leur enfant, mais dans certains cas ils ont une opinion différente. Cette loi a le mérite de les forcer à rester en contact continu donc à collaborer un minimum. On ne peut pas tirer un trait sur l'autre s'il y a un enfant entre les deux.
Rédigé par : Alex paulista | 26 mai 2014 à 15:46
Monsieur l'ex-magistrat veut-il bien commenter sans biaiser les deux faits suivants, totalement interconnectés :
« La commission a souhaité qu’en cas de désaccord des parents la priorité soit donnée à la garde alternée (…). Cette égalité et cette coparentalité…doivent être recherchées et favorisées, y compris par le juge… ». Tels étaient les termes du rapporteur et de l’exposé des motifs relatifs à la loi de 2002 (M.J.M AYRAULT/ Mme S. ROYAL).
Or, selon la statistique DACS-PEJC de novembre 2013 (Ministère de la justice), quand le parent de sexe masculin souhaite s’occuper à parité de ses enfants, cela lui est refusé dans près de 80% des cas par les JAF si la mère s’y oppose, mais JAMAIS si la mère ne s'y oppose pas.
Rédigé par : MARIN | 26 mai 2014 à 12:08
Rédigé par : Garry Gaspary | 26 mai 2014 à 09:31
Garry Gaspary,
Nous serons d’accord sur un premier point : tous les Usain ne sont pas des Bolt, tous les Garry ne sont pas des Kasparov. Il n’y a pas d’égalité dans les deux premiers ordres pascaliens du corps et de l’esprit, ce qui, combiné à d’autres paramètres existentiels, peut entraîner une variabilité malheureusement assez grande des conditions de vie.
L’égale dignité de toute vie humaine relève du troisième ordre pascalien, celui de la sagesse, la charité, l’amour, nommez-le comme vous voudrez ; c’est dans cet ordre seulement que le chrétien peut dire que toutes les vies se valent, et c’est au nom bien compris de ce troisième ordre qu’il lutte – avec bien d’autres qui ne partagent pas ses convictions – pour améliorer les conditions de l’existence humaine dans les ordres du corps et de l’esprit. Cette lutte inclut celle contre la souffrance, le handicap, la maladie, il va hautement sans dire.
Nous sommes faits pour la joie, c’est ce que laisse entendre en filigrane votre commentaire, et c'est un deuxième point d'accord.
Rédigé par : MS | 26 mai 2014 à 11:57
@ Franck Boizard
Lorsque je dis que le christianisme est axé sur la mort, j'entends que son domaine de prédilection est le morbide : souffrance, maladie, handicap, mort...
Lorsque je dis que pour le chrétien, la vie n'a aucune valeur, j'entends que, pour lui, toutes les vies se valent et ne valent donc rien.
Dès lors, vous pouvez militer contre le dépistage de la trisomie in utero en posant que la vie d'un handicapé vaut celle d'un valide, contre l'avortement en posant que la vie d'un fœtus vaut celle de la femme qui le porte, contre l'euthanasie en posant que la vie d'un être dont la souffrance fait perdre tout espoir vaut celle d'un être qui ne connaît pas une telle souffrance, contre la recherche sur les cellules souches en posant que la vie d'un embryon congelé vaut celle d'un malade qui espère un traitement.
Vous pouvez même avoir le culot de nommer cela du pro-vie.
Mais vous ne leurrerez personne d'autre que vous-même.
Sinon, sur quoi exactement dois-je me renseigner ?
Rédigé par : Garry Gaspary | 26 mai 2014 à 09:31
Merci Jean-Paul.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 25 mai 2014 à 23:22
@ Lucile : 25 mai 2014 à 10:22
J'ai bien lu votre libelle mais ma question était :
En quoi partager le ou les enfants entre père et mère, une semaine sur deux, va faire du bien aux enfants APRES un divorce ?
Merci de répondre sans blablater.
Rédigé par : breizmabro | 25 mai 2014 à 21:09
La famille IMPLOSEE est la source de beaucoup de nos malheurs.
Ce n’est pas la famille imposée qui va y remédier.
Quoique quelques arrangements de bon sens ne soient pas à dénier.
Bonne fête à toutes les mamans, les vrais héroïnes de nos vies.
PS : dans un couple gay, le gamin les donne à qui le bouquet de fleurs et le collier de nouilles ??
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 25 mai 2014 à 13:22
Et nous osons reprocher à l'Europe de se mêler de sujets qui ne la concernent pas ? Mais en s'ingérant dans les relations familiales, notre gouvernement ne fait-il pas la même chose ?
Comme si on assistait à une entreprise de sape générale. On pensait les adultes d'aujourd'hui revenus des errements de Mai 68, mais nous déraillons en pire !
Rédigé par : lucterius | 25 mai 2014 à 10:48
@breizmabro
Il me semble que l'intérêt de l'enfant, c'est entre autres qu'on le prépare à s'adapter du mieux possible à la vie en société. S'adapter à la vie en société, c'est au minimum, en connaître les règles et les interdits, et ne pas les transgresser, sans se sentir frustré pour autant. Mais ce n'est pas uniquement craindre la loi. C'est aussi, je crois, y trouver une place, un moyen d'expression personnelle et une forme de bonheur à y vivre, à y travailler, à y contribuer. Quel que soit le type de famille, c'est à cela qu'elle peut tendre dans l'éducation qu'elle offre à ses enfants. Aucune famille n'est parfaite, mais il y a des priorités à respecter, et vous avez raison, c'est l'intérêt de l'enfant, et pas seulement à court terme, qui prime.
Je pense que le sens moral s'éduque, plus d'ailleurs par l'exemple que par le discours, et que tout individu doit arriver à l'âge adulte équipé au minimum de radars qui lui permettent de ne pas tomber dans la délinquance. Le mot "morale" a la même racine que le mot "moeurs". S'il est ringard, il faut peut-être en trouver un autre, mais l'idéal républicain de "bon citoyen" me paraît très réducteur.
Rédigé par : Lucile | 25 mai 2014 à 10:22
@ Xavier NEBOUT
« On peut même les rejoindre dans ce que des orientalistes appellent "rencontres astrales" ; on a aussi de tous temps parlé d'anges gardiens, et autres expériences mystiques ou dites surnaturelles. »
Depuis que je regarde la série Joséphine ange gardien à la télé je me demande si Xavier NEBOUT n’a pas raison finalement. :-)
Rédigé par : Achille | 25 mai 2014 à 09:48
@breizmabro, Garry Gaspary
Vous avez raison : de même que ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, ce n'est parce qu'on ne sait rien qu'on n'a pas le droit de donner des cours magistraux.
Ceci dit, le père étant dans la famille le chef spirituel et la mère la gérante du temporel, à l'un d'élever les enfants, à l'autre de les éduquer.
Alors, le week-end chez le père et la semaine chez la mère est la bonne solution.
A condition qu'il n'y ait pas chez la mère un zigoto qui joue au chef, et que le père n'amène pas les enfants au foot le dimanche.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 mai 2014 à 09:28
@Garry Gaspary
"Celui qui croit qu'il ne mourra pas n'accorde aucune valeur à la vie : il est donc en cela bien chrétien. Et c'est bien parce que le christianisme n'accorde aucune valeur à la vie qu'il est axé sur la mort"
Renseignez-vous un peu avant d'écrire des stupidités pareilles.
@Parigoth | 24 mai 2014 à 11:45
Vous confondez, la phrase que vous citez n'est pas de moi. Je ne l'aurais jamais écrite pour la raison que vous donnez.
Rédigé par : Franck Boizard | 25 mai 2014 à 09:03
"Dans tous les commentaires, que j'ai lus jusqu'à plus soif, personne ne m'a démontré où est "l'intérêt de l'enfant" dans cette loi." (Breizmabro)
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Il n'y a que vous qui savez, petit prétentieux. Des comme vous j'en rencontre tous les jours ; l'expérience montre, hélas, que ce ne sont pas ceux qui réussissent le mieux avec leurs propres enfants. Pourtant, ça ne les empêche pas de continuer à pérorer et à conseiller les autres à tort et à travers.
Chez moi ça c'est plutôt bien passé côté éducation, pourtant je me garde de faire la leçon à quiconque, conduite que je me suis toujours imposée. Chaque enfant est unique.
Relisez le "Petit Prince" de St Ex...
Rédigé par : Mary Preud'homme (une âme d'enfant) | 25 mai 2014 à 01:20
L'intérêt de l'enfant ?
Que l'adulte se comporte comme un adulte, breizmabro ! Ca semble être de moins en moins le cas.
Rédigé par : calamity jane | 24 mai 2014 à 22:10
@ Lucile 24 mai 2014: 13:16
"Si les parents et éducateurs - protestants, bouddhistes, catholiques, juifs, musulmans, agnostiques ou athées - ne donnent pas aux enfants des règles de conduite en société et le sens de la responsabilité, on aboutira à une société amorale ou immorale. Un cauchemar"
Ouaaaah !
"...la famille imposée, avec la proposition de loi relative à l'autorité parentale, et à l'intérêt de l'enfant..." (Philippe Bilger)
Dans tous les commentaires, que j'ai lus jusqu'à plus soif, personne ne m'a démontré où est "l'intérêt de l'enfant" dans cette loi.
A part bugger sur vos vieilleries religieuses, c'est quoi pour vous "l'intérêt de l'enfant" dans un divorce ?
Je vous donne, encore, deux heures pour me faire votre démonstration... si vous le pouvez ;-))
Rédigé par : breizmabro | 24 mai 2014 à 20:23
@Mary Preud'homme et Xavier NEBOUT
Etes-vous bien sûrs que vos billets enflammés parlent du bien-être des enfants lors d'un divorce ? Perso je vous sens plus recentrés sur votre (si beau) nombril.
Nous avons donc : le christianisme, l'islamisme, l'hindouisme ET... le blablatisme.
C'est quoi votre réponse, à vous, les deux "intellos" :-D de ce blog, pour rendre les enfants heureux quand les parents divorcent (hors religions, naturellement) ?
Vous avez deux heures ;))
Rédigé par : breizmabro | 24 mai 2014 à 18:47
@Mary Preud'homme
Celui qui croit qu'il ne mourra pas n'accorde aucune valeur à la vie : il est donc en cela bien chrétien. Et c'est bien parce que le christianisme n'accorde aucune valeur à la vie qu'il est axé sur la mort. Pensez-vous que vous ne mourrez pas ? J'en doute. Pensez-vous que la vie a de la valeur ? Si tel est le cas, ce n'est pas au christianisme que vous le devez. Et tout individu non chrétien est au courant qu'on passe de la vie à la mort, et non l'inverse qui est absurde...
@hameau dans les nuages
J'éprouve plus de respect pour un antisémite - un individu qui hait le peuple juif - que pour un antisioniste - un individu qui refuse au peuple juif le droit de s'organiser en Etat indépendant : un antisémite n'est pas nécessairement un antisioniste, un antisioniste est forcément un antisémite.
Je fais exception pour l'antisioniste religieux qui ne cherche qu'à bien souligner la différence entre l'Etat d'Israël tel qu'il existe aujourd'hui et la nation juive qu'il espère.
@ Xavier NEBOUT
1) Le christianisme est une absurdité née d'une secte juive en mal de salut. Son succès ne provient que de sa rencontre avec un empire romain qui a trouvé dans cette absurdité une forme de justification pour sa décadence qui ne cessait de le tourmenter.
2) Tout cela est très intéressant mais n'a absolument rien de chrétien : ni les Romains ni les Grecs ne parlaient d'anges jusqu'à leur confrontation avec le monde oriental auquel appartient totalement le judaïsme, et reconnaître la présence des morts dans notre vie n'a rien à voir avec la foi absurde qui pose que la vie temporelle est sans valeur.
Rédigé par : Garry Gaspary | 24 mai 2014 à 16:41
J'arrive un peu tard, mais je n'en reviens toujours pas que l'on ait ricané hier à l'émission de Taddéï lorsqu'on a expliqué que la loi anglaise demande aux parents (ou responsables de l'éducation des enfants) de leur donner des règles morales. C'est le mot morale qui a fait s'esclaffer nos intellectuels. La notion a été taxée d'un ton désinvolte et dédaigneux de fruit du protestantisme !! Personne parmi les philosophes et penseurs présents n'a eu le courage de broncher. J'ai regretté, Philippe Bilger, que vous n'ayez pas été invité. Je suis sûre que vous auriez relevé l'erreur. Si les parents et éducateurs - protestants, bouddhistes, catholiques, juifs, musulmans, agnostiques ou athées - ne donnent pas aux enfants des règles de conduite en société et le sens de la responsabilité, on aboutira à une société amorale ou immorale. Un cauchemar. Est-ce qu'il faudra bientôt être British et protestant pour savoir se tenir (Behave en anglais) ?
Rédigé par : Lucile | 24 mai 2014 à 13:16
@Franck Boizard
A moins que, Dieu n'existant pas, il se prenne simplement pour un homme (...)
D'une certaine manière, votre boutade n'est pas loin de la vérité : il s'est fait homme...
Je vous renvoie aux Évangiles.
Rédigé par : Parigoth | 24 mai 2014 à 11:45
J’ai lu le billet de M. Bilger ainsi que tous les commentaires jusqu’à l’indigestion et n’ai rien trouvé de constructif pour l’enfant alors que vous tous en avez été. Curieux.
Tout le monde sait que les enfants sont heureux lorsque leurs parents le sont. C’est simple comme bonjour et le reste n’est que bavardage.
Un jour les parents se séparent. Dont acte, dit l’enfant qui en a (souvent) marre d’entendre les parents se disputer, de voir les coups tomber ; et c’est là que commence le malheur des enfants.
Vous pourrez faire toutes les lois que vous voulez, les amender, les triturer, dire que les enfants n’appartiennent pas aux parents, faire venir sur les plateaux de télévision des sociologues émerveillés d’avoir été choisis ou un pédopsychiatre maquillé comme une voiture volée, rien de ce que vous direz n’y fera puisqu'un fait est certain : les parents appartiennent aux enfants et ça ils le leur feront savoir, jusqu’à leur mort.
Que d’histoires de famille sont nées de ces séparations ! On en a fait des films, des drôles et des moins drôles, mais à chaque film une histoire vraie, et s’il y a des enfants qui se suicident c’est parce qu’ils croient que le parent qui est parti l’aime moins, ou pas du tout. Il y a même des enfants qui tuent leurs parents, ou un des deux, pour cette même raison. Alors les lois…
Ah si, la loi justement ! Un jour un juge dit la loi, ORDONNE : le père, ou la mère, doit verser une pension « pour l’entretien et l’éducation des enfants ». Horreur, la guerre est déclarée ! Le père, ou la mère, s’en dispense parfois, s’organise même si possible pour ne pas respecter l’ordonnance du juge. Résultat, le parent dont les enfants sont restés à sa charge se retrouve très souvent dans une précarité indécente, pour le malheur du ou des enfants abandonnés par le parent qui se dispense joyeusement de son entretien et son éducation. Mais bon, si c’est pour son bonheur…
Que dit la loi à ce propos ? RIEN. Là pour le coup on sait que l’enfant n’appartient pas aux parents ! Ouf il a eu chaud celui (ou celle) qui ne s’est pas conformé à la loi…
Aux Etats-Unis, lorsqu’« on » ne paye pas la pension dite « alimentaire » des enfants, c’est un délit, la moindre infraction du contrevenant peut le conduire en prison. En France, ce pays où on aime tant les enfants (sic) on vote des lois pour « la garde partagée » de ceux-ci. Une justice à la Saint Louis sous son chêne quoi !
Mais que fait Vallaud-Belkacem pendant ce temps, à part suivre Hollande dans ses déplacements, comme un toutou ?
Rédigé par : breizmabro | 24 mai 2014 à 11:36
@genau
"Il est bien vrai qu'en légiférant dans les détails de la famille et du comportement, nos dirigeants se rapprochent progressivement de l'Islam dont le Coran se préoccupe aussi de la façon de se comporter aux lieux d'aisance, forme des cailloux comprise."
L'islam c'est le communisme avec dieu. Il est donc compréhensible que les socialistes en subissent l'attraction.
Il y a toujours des ambitieux qui, croyant avoir discerné dans quel sens souffle le vent de l'histoire, sont prêts à s'y soumettre, voire à le favoriser.
C'est comme cela que les musulmans ont conquis l'Espagne et Chesterton fait remarquer qu'au temps de la bataille de Poitiers, il devait bien y avoir quelques seigneurs dans leurs châteaux pour estimer que le christianisme était vieilli et fatigué et que c'était idiot de ne pas s'accommoder avec les conquérants de cette religion toute neuve.
Mais le vent de l'histoire est très changeant.
Rédigé par : Franck Boizard | 24 mai 2014 à 09:24
Garry Gasparry
1/ Le christianisme est le reniement du judaïsme - pseudo religion de raison d'Etat - par le retour aux religions indo-européennes du Diaus pitar.
Saint Paul en atteste en trouvant chez les Galates (les Gaulois arrivés au sud de l'actuelle Turquie) le Dieu du Christ.
Les institutions romaines issues des civilisations indo-européennes ont ainsi été compatibles avec le christianisme sans grandes difficultés.
2/ Opposer la vie éternelle à la vie revient à confondre le temporel et le spirituel.
On vit au-delà de l’existence en aimant le monde.
Alors que des retraités sont des morts-vivants en se transformant en légumes devant la télé avec la maladie d’Alzheimer, d'autres sont bel et bien vivants après la mort en inspirant les êtres aimés.
On peut même les rejoindre dans ce que des orientalistes appellent "rencontres astrales" ; on a aussi de tous temps parlé d'anges gardiens, et autres expériences mystiques ou dites surnaturelles.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 mai 2014 à 09:24
@Garry Gaspary
"Le judaïsme "en soi" est florissant de valeurs"
Vous partagez donc les valeurs de ce rabbin niant l'existence de l'état d'Israël... ou pas ?
http://www.youtube.com/watch?v=sNPCRGYbGcI
Rédigé par : hameau dans les nuages | 24 mai 2014 à 09:07
"En fait, cet homme se prend pour Dieu."
A moins que, Dieu n'existant pas, il se prenne simplement pour un homme, Parigoth.
Rédigé par : Frank THOMAS | 24 mai 2014 à 08:11
@ Garry Gaspary
« La vie est bien compliquée. En tous cas, beaucoup trop pour être comprise par un soralien. »
On mesure la complication de la vie lorsqu'on lit votre commentaire alambiqué. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme disait Rabelais.
Vous semblez savoir beaucoup de choses, mais je crains que votre vision de la chrétienté ne soit particulièrement tourmentée. Enfin reconnaissons qu’en matière d’absurdité vous nous avez fait une très belle démonstration.
Il est grand temps pour vous de sortir de vos certitudes.
Rédigé par : Achille | 24 mai 2014 à 08:01
Garry Gaspary a écrit :
"et c'est pour cela qu'il (le christianisme) a toujours constitué une religion axée sur la mort..."
---
A propos d'absurdité et de non sens vous faites très fort Garry Gaspary en assimilant le christianisme à une religion de mort, alors qu'il est dit que celui qui aime son prochain ne mourra pas, qu'en tout chrétien la vie éternelle est déjà commencée, etc. etc. Pour commencer relisez par exemple l'Evangile de Jean, notamment celui où il est question de la croyance en Christ : "celui qui croit en moi et en celui qui m'a envoyé est passé de la mort à la vie".
Rédigé par : Mary Preud'homme (Pourquoi chercher parmi les morts Celui qui est vivant ?) | 24 mai 2014 à 01:01
Votre conclusion :
"…de ce pouvoir une frénésie de bonne conscience totalitaire à se préoccuper ainsi de ce dont on ne l'a pas chargé et à mettre sa patte sur un royaume auquel la République doit demeurer étranger : celui de nos liens avec nos enfants et de notre liberté à en rester les maîtres."
Remarques :
La notion de couple et de famille évolue, résultat de l'évolution de la société (allongement de la durée de vie, brassage des populations, libéralisation des mœurs, etc.) et le gouvernement au pouvoir depuis deux ans n'est pas le responsable de cette évolution. En revanche, il cherche à mettre en adéquation la législation avec cette évolution sociétale (évolution que refusent de prendre en compte certains mouvements traditionalistes).
La "bonne conscience totalitaire" du pouvoir : ne trouvez-vous pas vos propos excessifs ?
Est-ce totalitaire que de chercher à légiférer dans le but annoncé de préserver les droits de l'enfant, afin de répondre aux diverses situations des familles éclatées ? Et c'est bien le rôle du gouvernement d'y "mettre sa patte" ! Et ce ne sont pas les propositions d'amendements qui manquent !
Vous revendiquez la liberté des parents à rester les maîtres des liens avec leurs enfants ! Mais c'est justement là que se situe le problème, lorsque les liens sont rompus ou fortement distendus et que les parents ne maîtrisent plus la situation !
Et pour que la justice puisse faire son travail, il faut bien légiférer !
Rédigé par : A mon avis | 24 mai 2014 à 00:47
@ Xavier Nebout
Vous avez en partie raison mais c'est précisément cette raison qui démontre la stupidité d'un Alain Soral :
1) le christianisme en soi n'a aucune valeur, au propre comme au figuré, et est ainsi absurde, il revendique d'ailleurs cette absurdité ("Je crois parce que c'est absurde"), et c'est pour cela qu'il a toujours constitué une religion axée sur la mort, et non sur la nécessaire temporalité de la vie : aucun "royaume" du Christ ne peut DE FAIT être de ce monde.
2) le judaïsme en soi est florissant de valeurs, il est éminemment temporel, et effectivement, une de ces valeurs d'origine proprement juive est la nation, l'unité d'un peuple avec ses lois. Les maçons et les jacobins sont donc bien les héritiers du judaïsme. Et il n'est en rien étonnant de voir des Zemmour ou autre Finkielkraut être aussi viscéralement attachés à la nation française.
3) les valeurs familiales traditionnelles n'ont rien de chrétiennes, mais sont, comme je le signalais dans mon message précédent, purement romaines, d'origine impériale donc. C'est d'ailleurs grâce à cette romanité et à sa Renaissance (sic) dans la civilisation catholique que cette dernière a pu survivre en sortant de son absurdité chrétienne pour enfanter la laïcité.
Et il est absurde de voir un pseudo-intellectuel condamner l'empire tout en défendant la famille romaine, et défendre la nation tout en condamnant le judaïsme. En cela, Alain Soral est tout à fait chrétien. Mais deuxième paradoxe : l'absurdité chrétienne que Nietzsche pensait définitivement morte et enterrée avec son dieu, a connu sa propre renaissance flamboyante au XXe siècle dans la philosophie de l'absurde. Et c'est de cette philosophie de l'absurde qu'est directement issue ce qu'on appelle la théorie du genre...
La vie est bien compliquée. En tous cas, beaucoup trop pour être comprise par un soralien.
Rédigé par : Garry Gaspary | 23 mai 2014 à 15:35
L'Etat se mêle de tout et crée des lois pour imposer ses vues au plus grand nombre, aider les minorités à devenir le phare de la majorité.
La loi sur le mariage pour tous en a été le révélateur et cela continue avec la loi sur la famille. On peut aussi constater qu'une partie de la population de plus en plus déresponsabilisée s'abrite derrière les lois par manque de courage et c'est le contraire de ce qu'il faudrait pour redonner à chacun le moyen de prendre ou de reprendre sa vie en main.
La nouvelle ministre de la famille, à l'instar de ses consoeurs Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem est une idéologue, on ne peut donc être étonné par ses propositions.
Les lubies de ces personnes, adeptes de la théorie du genre et de l'égalité à tout prix, pointent encore leur nez à l'école, ces jours-ci avec la non-préparation de la fête des mères. Après le refus de fêter Noël, c'est le désir de faire tomber les traditions.
Tout fait pitié dans ce monde politique où chacun essaie de manipuler les esprits par des faits et gestes pour jeter de la poudre aux yeux. Par exemple le Président, résolument électeur à Tulle, avait déclenché une polémique lors de son déplacement pour aller voter aux municipales. Les dépenses par avion présidentiel s'élevaient à 9.200 € pour ce simple voyage éclair, du coup, dimanche, il ira en voiture.
De la poudre aux yeux ! Mais penser que les Français sont aussi stupides pour ne pas s'apercevoir de leurs pitoyables petites manœuvres, c'est une attitude si méprisante que rien que cette morgue les met en rogne.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 23 mai 2014 à 15:30
De quoi se mêle donc le pouvoir à prétendre sans cesse manifester son emprise sur ce qui ne relève pas naturellement de sa mission ?
Alors que l’État est incapable d'assumer ses fonctions régaliennes - les seules qui justifient son existence - comme le maintien de la sécurité et la Justice, voilà que ceux dont c'est en principe la mission s'en détournent pour s'acharner bille en tête à détruire les fondements de notre société, à commencer par la famille.
Cette volonté affichée de l’État de s'immiscer dans les affaires de la famille est un des marqueurs des sociétés totalitaires.
L'explication, qui ne concerne pas uniquement la famille, est plus à rechercher en amont de la politique politicienne du moment, du côté de la conception idéologique de l'homme et de la nature humaine telle que formulée par certains courants de pensée depuis deux siècles.
Nous savons que l'Homme des « Lumières » s'est affranchi de tout déterminisme, de toute contrainte naturelle, de toute morale et parfois même de toute réalité pour revendiquer une liberté et une toute-puissance sans limites sur le monde et sur son destin.
En fait, cet homme se prend pour Dieu.
Il balaye donc avec mépris tous les comportements traditionnels innés prônant le respect de la vie dès avant la naissance, le respect de la cellule familiale, de la loi naturelle, de la loi divine et des lois morales comme autant d'obstacles à sa volonté prométhéenne : construire un homme nouveau.
En ce sens, l'ouvrage publié par Vincent Peillon en 2008 La Révolution française n’est pas terminée est explicite :
« La Révolution française est l’irruption dans le temps d’un quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »
http://www.france-catholique.fr/La-nouvelle-laicite-pour-l-homme.html
Bien entendu, si Vincent Peillon évoque ici le rôle de l'école comme vecteur de la subversion qu'il appelle de ses vœux, elle n'en constitue qu'un des chaînons, la famille - à détruire - en étant un autre.
Qui n'a pas cet arrière-plan en tête ne pourra rien comprendre à cette volonté furieuse de destruction de notre société dans ses fondements mêmes qui anime les idéologues en place.
Rédigé par : Parigoth | 23 mai 2014 à 13:59
Il y a toujours un tropisme totalitaire dans l'idéologie de la gauche, même lorsqu'elle se prétend libertaire, sans voir les contradictions que ces deux attitudes peuvent présenter. L'idéologie de gauche veut faire le bonheur de l'homme, que ça lui plaise ou pas. Le messianisme de "l'homme nouveau" à créer pour remplacer l'homme imparfait d'aujourd'hui reste présent et l'expérience communiste n'a pas vacciné la gauche contre cette tentation prométhéenne. Pour le mariage homosexuel, la gauche a surfé sur la vague libertaire "j'ai le droit de faire ce que je veux, quand je veux, comme je veux...). Mais en transformant cette revendication de tolérance en ukase normalisateur, le boomerang libertaire risque de lui revenir dans la figure...
Rédigé par : Guzet | 23 mai 2014 à 13:57
Parisiens, souriez, Mme Hidalgo, votre mentor, égérie, bonne fée et marraine va fêter le Ramadan à vos frais, dans les salons de votre hôtel de ville. Avec, sans doute, les prescriptions du Code de la famille marocain. femmes d'un côté, hommes de l'autre.
Comment réfléchissent des gens qui prônent une laïcité sourcilleuse et crachent à la figure de toute religion qui n'est pas l'Islam ? Je me sens stigmatisé par Mme Hidalgo, à moins qu'elle n'envisage, sous la houlette de la Belkacem, de faire de Paris une ballieue de Casablanca, voile compris.
Il est bien vrai qu'en légiférant dans les détails de la famille et du comportement, nos dirigeants se rapprochent progressivement de l'Islam dont le Coran se préoccupe aussi de la façon de se comporter aux lieux d'aisance, forme des cailloux comprise. A quand une loi-goguenot ?
Rédigé par : genau | 23 mai 2014 à 12:40
On est toujours dans le même schéma : les politicens inventent un faux problème et proposent ensuite une vraie intrusion dans nos vies pour le résoudre.
En réalité, il suffit de balayer toutes ces manipulations étatiques de la famille depuis 1970 pour résoudre des problèmes que l'Etat avait lui-même créés avec ses "progrès".
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@semtob
Je suis d'accord avec vous.
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@marie dumont
On connaît cet argument nombriliste, cette caricature de la famille traditionnelle. On l'a déjà entendu mille fois. Il faudrait peut-être s'élever au-dessus du pathos à deux balles.
C'est à se demander pourquoi nous existons, pourquoi un tel enfer a pu engendrer suffisamment d'enfants pendant suffisamment de générations pour que nous soyons là.
Non, l'argument "on reste ensemble à cause des gosses" n'est pas idiot, il est même supérieurement intelligent, car il met en face de la fragilité des sentiments et des pulsions le poids des devoirs.
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Je suis peiné, mais pas surpris, qu'on évoque les enfants (comme des objets de consommation, pas comme des sujets de devoirs parentaux) et les parents, mais pas la société.
Or, la famille est la base de la société, c'est au sein de la famille qu'on apprend la vie sociale. Les théoriciens antifamille qui inspirent nos socialistes de gouvernement sont francs : ils veulent détruire la famille traditionnelle (affublée du qualificatif infamant de "bourgeoise") parce qu'ils veulent détruire notre société au nom de leur utopie.
Je tiens qu'il n'y a pas d'"autre monde possible", que détruire notre société n'amène pas une société meilleure, mais l'anarchie et le chaos. Quand on détruit, on détruit, on ne bâtit pas.
Voilà l'enjeu.
Et je crois, hélas, que les destructeurs ont déjà gagné, même si la majorité des couples reste encore ensemble pour la vie.
Rédigé par : Franck Boizard | 23 mai 2014 à 10:09
Conséquence, entre autres, de ce que vous dénoncez à juste titre dans ce billet : la directrice de l'école primaire Yves Codou à La Môle, suivant la proposition du conseil des maîtres, vient de supprimer le traditionnel cadeau préparé par les enfants pour leurs mamans.
Pour justifier cette mesure qui n'a pas manqué de surprendre les parents d'élèves lesquels, en l'occurrence, n'avaient pas été consultés, la responsable de l'établissement explique sa décision en avançant qu'elle l'a prise "en raison de l'évolution de la structure familiale et afin d'éviter les polémiques".
Sur ce second point, c'est raté, la polémique ayant éclaté immédiatement et prenant des proportions très largement supérieures à la gravité de l'événement.
Encore que...
Pour ma part, sans être plus que de raison attaché à cette fête établie, rappelons-le, par le régime de Vichy - même si cela ne saurait suffire à la discréditer, nombre d'autres lois et d'institutions de cette époque sombre étant toujours en vigueur aujourd'hui - je me contenterai d'analyser le sens profond de la décision de la directrice quitte à aller au-delà de ce qu'elle-même y a vu en la prenant.
A y regarder de près, arguer, pour supprimer la célébration à l'école de la fête des mères le fait que, notamment depuis l'instauration du mariage pour tous, la cellule familiale n'est plus exclusivement formée d'un père, d'une mère et de leurs enfants, est une absurdité.
D'abord, cela fait bien longtemps que nous vivons, en France et plus largement dans l'ensemble des pays occidentaux, dans une société où ce modèle idéal de la famille a volé en éclats. Le divorce est chose banale, les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses, un nombre très élevé de parents se partagent la garde de leurs enfants, et les couples homosexuels de femmes ou d'hommes s'occupent en commun des enfants qu'ils ont eus avant leur nouvelle union.
Ce qui était une situation rarissime et partant traumatisante pour les enfants il y a encore quelques décennies - et je puis en parler savamment étant moi-même, dans la première moitié du siècle passé, né dans une famille deux fois recomposée et ayant, à la suite de de la séparation de mes parents, été confié à mon père quand ma sœur et mon frère l'étaient à ma mère - ce qui, dis-je, était l'exception est devenu d'une grande banalité.
Mais ces changements dans la structure du noyau familial n'empêchent en rien que les enfants continuent, parce que c'est la nature des choses, à aimer tendrement leur maman quand ils en ont une - ce qui, heureusement est le cas de l'immense majorité d'entre eux - et à être heureux de lui faire plaisir en lui offrant ce qu'ils ont fait de leurs mains.
On a beaucoup ri des fameux colliers de nouilles et autres boîtes à bijoux en emballage de camembert.
Mais cette occasion unique dans l'année de traduire l'amour en un geste et de remercier leur mère pour tout ce qu'elle fait en s'appliquant à réaliser un objet ne doit pas, selon moi, être abolie.
Si l'on n'y prend garde, cette course effrénée derrière ce qu'on considère comme bon parce que c'est dans l'air du temps nous conduira - que dis-je ? - nous conduit déjà à des aberrations qui, selon le point de vue, peuvent faire rire ou pleurer.
A force de vouloir prendre en compte tous les particularismes pour modifier la règle commune et d'imposer à la majorité des décisions prises dans l'intérêt de quelques-uns, on arrivera à une société paradoxalement inégalitaire et invivable pour tous.
Rédigé par : Frank THOMAS | 23 mai 2014 à 09:23
La famille recomposée, la famille décomposée, la famille faisandée...
Je ne comprends pas que l'ensemble des citoyens donne un écho à la vente d'idées délétères, et devienne le VRP d'un idéal qui conduit dans l'impasse. Qui a besoin que l'Etat élabore d'autres lois pour des enfants otages d'adultes égocentrés, dont la principale occupation est leur bien-être, leurs loisirs, leur bonheur, la réalisation de leurs rêves ? J'attends avec impatience qu'on vienne m'obliger à manger sain, à avoir une activité physique, à pratiquer une religion, à adhérer à une association, à faire les analyses utiles à ma santé, à me reproduire surtout si c'est naturellement impossible. Ma vie n'est pas suffisamment régentée, l'Etat n'est pas suffisamment présent, je ne sens pas assez son poids sur ma nuque, mon prochain ne m'espionne pas comme je l'espère, mes enfants ne m'ont pas encore collé les procès que je mérite, mon voisin n'a pas encore jeté ses excréments dans mon jardin, non vraiment rien ne va plus. Mais que font les sciences molles, qu'en pensent les sociologues, les psychologues et autres... ogues ? Ah, au fait je conchie les soixante-huitards, mais c'est un détail...
Rédigé par : duvent | 23 mai 2014 à 09:12
@Alex paulista
Si mes enfants ne constituent en rien ma propriété, je n'en suis donc pas responsable. Je remercie donc par avance l'Etat de les prendre en charge à ma place, y compris pour les éventuels dégâts matériels qu'ils commettraient ! Dit autrement, j'en ai assez d'entendre que mes enfants ne sont idéalement pas à moi mais que concrètement, ils sont quasiment moi.
Il y a là une distinction que nos ancêtres latins nous ont léguée dans notre belle langue hélas bien trop souffrante aujourd'hui pour avoir la force de nous rappeler à un ordre culturel, à faire entre l'autorité et la domination.
C'est par la domination, l'appartenance matérielle à un domaine familial, qu'un enfant est la propriété de ses parents, au même titre qu'un cheval ou un bœuf. Cette domination peut sans problème être étendue à plusieurs foyers, et l'enfant appartenir à la fois au domaine d'un père et à celui d'une mère.
Mais l'autorité qui sous-tend des valeurs à transmettre, une formation essentielle pour l'individu ne serait-ce que par son positionnement (acceptation ou rejet) par rapport à elle, et qui est l'essence même de ce qu'on peut appeler l'ADULTE autonome, doit être unique.
Certes, il faut se débarrasser d'un sexisme stupide en posant qu'une femme est tout autant apte à l'autorité qu'un homme. Mais l'efficacité de l'autorité repose sur un seul et unique principe : son unicité. Sans ce principe, elle devient nulle parce que contradictoire.
Une évolution raisonnée de la famille ne peut donc se passer de l'institution de l'autorité à un parent unique, aucune autre personne (deuxième parent ou beau-parent) ne peut y participer sans mettre en péril l'élévation (j'emploie en conscience ce terme plutôt que celui d'éducation, pour bien souligner que l'autorité relève du rapport maître/élève alors que la domination du rapport maître/esclave) d'un enfant à l'état d'adulte.
Rédigé par : Garry Gaspary | 23 mai 2014 à 08:35
Au temps heureux où existait un équilibre entre le temporel et le spirituel, c'est la justice du spirituel qui était compétente en matière de mariage et de ses suites.
Or, si la règle de l'Etat doit être écrite, celle de Dieu ne doit pas l'être.
Les dix commandements ne relèvent pas du christianisme, et le judaïsme est constitutif du premier totalitarisme. Les franc-maçons et le jacobinisme en sont les héritiers.
D'autre part, le cerveau de l'homme et de la femme de fonctionnent pas de la même manière, d'où des rôles différents dans l'éducation et l'élévation des enfants selon leur age et leur sexe.
Telles sont les bases ignorées du débat.
Aujourd'hui, nous avons un "institut du genre" qui fait partie du CNRS...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 23 mai 2014 à 08:05
De si beaux enfants, sans colonne vertébrale, qui ne peuvent même plus faire un kilomètre à pied sans appeler un des taxis familiaux au hasard : mère, père, beau et belle soin-soin, grands-parents et j'en passe ; qui se lancent dans la théorie du genre à corps perdu en venant nous la raconter façon certitude religieuse et dogmatique !
D'autres pratiquant des sports extrêmes, uniquement en respectant les sommets parfois les océans mais qui abandonnent vite fait et bien fait le rôle (responsabilité) qu'ils s'étaient fixé de conservation et protection des espaces dès qu'un sponsor leur présente une carotte.
Qui préfèrent se soumettre aux diktats des employeurs-actionnaires parce qu'ils sont écoeurés par les anciennes organisations syndicales... qui avalent des informations
prémâchés et donc se servent des taxis familiaux critiquant à tour de bras les "vieux" mais les utilisant de la même manière... Un monde idyllique où personne ne respecte plus quiconque et donc demanderait à l'Etat de l'aider à résoudre des mini-problèmes journaliers et ce pendant que des hommes frappent femmes et enfants sans forcément revenir saouls du bistrot !
En pension on apprend la vie et des histoires toutes différentes dans d'autres croyances et exigences culturelles. Et pour peu que l'on possède de l'honnêteté
intellectuelle on prend le temps de réfléchir sur les événements souventes fois pour les relativiser.
Bref, une civilisation malheureuse qui pense que l'enfant est le père de l'homme et que s'il le conteste il recevra une claque.
Alors adultes quand, les adultes ?
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En ces jours de campagne électorale pour des élections qui devraient décider de l'avenir d'un continent où l'on ignore presque tout des conditions dans lesquelles se font les choix dans (pour rester aimable) les pays voisins pour préférer la sécurité chez soi nonobstant toutes les créations formidables des outils de l'information on peut craindre le pire... en partageant toutefois une monnaie dont le décideur suprême pour unifier les statuts se porte dans un autre continent et donne des notations à l'aveugle parce que, lui, sait !! Ca n'a aucun rapport ? Régner sur des cadavres de cultures ? Peut-être un nouveau défi. Uniformisons.
Rédigé par : calamity jane | 23 mai 2014 à 04:36
Bonjour Monsieur Bilger,
Il me semble qu'en écrivant : "ce pouvoir a la volonté, éprouve la volupté d'accompagner et d'encadrer les délitements plutôt que de raffermir les stabilités, de se pencher sur les exceptions au lieu de solidifier les règles", vous touchez au point essentiel, au fondement de la pensée dite humaniste, progressiste, ou plus familièrement "de gauche". On attribue à Coluche d'avoir déclaré : "La gauche aime tellement les pauvres qu'elle en fabrique". J'entends dans ce qui était certainement plus qu'une boutade une grande intuition sur le ressort caché de cet humanisme autoproclamé qui a continûment besoin d'une cause à défendre, d'une injustice à combattre, d'une inégalité à dénoncer. Je suis convaincu que ce ressort s'appuie avant tout sur l'insatisfaction fondamentale qu'il suffit de solliciter pour réveiller la révolte qui sommeille en chacun. De plus la gauche sait rendre valorisant le fait de penser comme elle pense. Cette pensée est convaincue de posséder le gène du salut de l'homme en incarnant la Modernité, c'est-à-dire ce qui abolit tout ce qui a précédé. "Nous sommes dans le sens de l'Histoire, nous sommes humanistes, nous portons le Progrès humain et nous savons ce qui est juste et bon" laisse entendre cette idéologie. Alors évidemment, pour moi par exemple qui fus témoin et consommateur de fruits nouveaux tombés de l'arbre des "déconstructions" des années 70, il devenait tentant, puis allant de soi, de penser comme la gauche, dès lors que l'on vous avait progressivement convaincu qu'il n'y a pas de bien et de mal et que tout ce que nous a légué le judéo-christianisme est précisément ce qui empêche l'essor de l'homme vers le bonheur moderne, purifié de sa morale étouffante. Car moi dit l'Humanisme, je vous convainc que le mal est bien extérieur à l'homme, que c'est la société qui est en cause : il faut donc la changer, indéfiniment.
Je soupçonne cette idéologie de ne chercher qu'à jouir orgueilleusement du sentiment d'être Bon, sans autre source ni autre fin à ce Bien que soi-même. L'autre carte maîtresse de la gauche humaniste est de rejoindre la volonté de toute-puissance inscrite en chaque homme, elle qui sait parfaitement que, de toujours, l'humain est ainsi fait qu'il considère comme une injustice originelle de ne pouvoir faire et obtenir tout ce qu'il veut. Il devient alors gratifiant, sous couvert de justice et d'égalité, de proposer d'étendre indéfiniment les droits et les libertés. L'exemple de la contraception et de l'avortement dans ces mêmes années 70 est significatif. Ce que mes ami(e)s et moi-même avions retenu et saisi de cette évolution des mœurs (appliquée par la droite sans (états d') âme et sans racines, mais inspirée par les penseurs militants libertaires issus de la gauche) c'est que l'on pourrait enfin faire l'amour sans entraves... Idem pour le cannabis, que la gauche a toujours souhaité dépénaliser puis légaliser, comme ce fut le cas en Espagne sous Felipe Gonzalez.
Quant à la notion de différence, oui, elle cache nécessairement une inégalité et donc une injustice, c'est pourquoi il convient de l'abolir. Plus encore, les ministres Peillon et Taubira n'ont plus caché la volonté intrinsèque de la gauche qui est de changer de civilisation, voire une mutation de l'homme (manipulations sur le vivant que rien ne semble pouvoir arrêter) !
Vous écrivez d'autre part que nous n'avons pas besoin d'une famille imposée par un État auquel on ne demande pas de légiférer en un domaine qui demeure lié à l'intime. Je vous rejoins totalement. Mais "une famille imposée" c'est précisément, en sens inverse, ce dont ce courant politique ne veut pas. Ce qu'ils veulent, c'est une famille recomposée par leurs soins, presque ex nihilo, une famille sans passé, sans lien avec l'Histoire, ne s'inscrivant plus dans la durée des générations, une famille où l'on ne reçoit pas de ceux qui nous ont précédés mais où tout commence avec la nouveauté du moment, sans interdits moraux, sans tabous culpabilisants (pourquoi alors s'interdire l'inceste et la pédophilie ?), sans autorité traumatisante, sans hiérarchie écrasante, mais avec beaucoup de technique et de fun, car l'enfant sait déjà par science infuse tout ce qui est bon ou mauvais pour lui.
Je remarque pour terminer que, pour l'Humanisme en marche, la notion de famille semble ignorer complètement la personne âgée, et très âgée, que nous allons tous devenir, ne prenant pas la mesure du drame qu'est devenu pour une multitude le fait de vieillir dans une société désenchantée par cette même Modernité et livrée au divertissement (de la mort) permanent.
Merci pour votre sagacité qu'accompagne un travail honnête et courageux.
P.S (...) : Contrairement à vous, si je vous ai bien lu, il m'est impossible de nourrir le moindre espoir dans ce que nous appelons la droite, qui a basculé faute de fondations dans le mimétisme vaguement complexé, et ce par peur obsessionnelle d'être disqualifiée dans la course à qui prendra la posture du plus moderne. Quant à l'épouvantail préféré des socialistes, le Parti qu'on aime détester sans toujours être certain de savoir pourquoi, il a tout de la fausse monnaie, celle avec laquelle on achète tout jusqu'au jour où l'on se retrouve devant le juge ou l'avocat général. Le Réel. Et là, tout s'écroule.
Rédigé par : Jean-Marie | 23 mai 2014 à 03:51
"Pour ce pouvoir, les enfants n'appartiennent pas à leurs parents."
Rédigé par : Ribus | 22 mai 2014 à 21:46
Encore heureux ! Il faudrait être totalement stupide pour penser que les enfants appartiennent à leurs parents.
Sinon, je suis un peu déçu par ce billet. Il y a deux écueils sur ce type de sujet : faire des lois sur une société théorique et unisexuée au lieu de la réalité, ou justifier un immobilisme contre les injustices par la réalité du sexisme de fait.
Le billet dénonce le premier pour tomber dans le second.
C'est plus compliqué. Sinon, quand la mère décède, il vaudrait mieux confier à une tante ou une grand-mère qu'au père ? Bien sûr que non.
Je crois que la garde alternée accompagne une évolution normale de la société.
Et puis ce besoin en mètres carrés, ça fait gonfler le PIB !
Rédigé par : Alex paulista | 23 mai 2014 à 01:51
C'est peut-être tout mélanger mais que voulez-vous attendre de corniauds qui ont négligé de paraître aux obsèques d'Henri Dutilleux en lui préférant Moustaki, qui décorent des Arts et lettres un groupe de rap antichrétien ? De corniauds qui délèguent aux cérémonies du 30ème anniversaire d'Eurotunnel le grotesque Harlem Désir face à la reine d'Angleterre ?
Madame Filippetti est inculte et sans intelligence. Notre parlement est constitué de quelques braves gens noyés dans un océan de veaux.
Mais le français moyen a l'impression d'avoir face à lui un régiment d'ennemis qui, en plus, rigolent de sa naïveté et de son incompétence à leur casser la figure. Ces gens-là sont en train de susciter la haine. Dans tous les domaines.
Rédigé par : genau | 22 mai 2014 à 23:13
Je suis surpris que vous soyez étonné, Philippe. Pour ce pouvoir, les enfants n'appartiennent pas à leurs parents. Il est donc logique que la société s'en charge et le juge n'est qu'un des acteurs de l'éducation morale et politique de l'enfant.
Les parents n'ont donc qu'un rôle de procréation et de soutien financier aux enfants qu'ils ont "fabriqué" et à tous les autres par les bienfaits de l'impôt.
Quant à l'égalité des droits, il s'agit du cache-sexe de l'obscurantisme laïciste. Cela est réconfortant de constater qu'un esprit mesuré et tolérant comme le vôtre commence à réagir et à s'opposer.
Rédigé par : Ribus | 22 mai 2014 à 21:46
La famille d'avant, quel conte de fées !
Papa maman restaient ensemble "à cause des gosses" disaient-ils, mais les gosses entendaient papa qui rentrait saoul du bistrot du coin et maman qui pleurait (version ouvrière) ; ou bien papa rentrait tard, fleurant un parfum suspect, maman pleurait, papa voulait se faire pardonner, mais maman fermait la porte de la chambre à clef - il n'y avait pas de pilule en ce temps-là (version bourgeoise).
Les filles mises au pensionnat et les garçons chez les bons Pères c'était une solution pour les tenir à l'écart de "ces choses-là" (milieu très aisé).
Le confort affectif des enfants était une notion peu connue en ce temps-là (entre les deux guerres).
Ces enfants sont devenus parents à leur tour, puis grands-parents, et ils sont plus attentifs à leur enfant (parfois trop), d'où les enfants-rois.
Les divorces se sont multipliés et ça n'a plus été une honte d'être "un enfant de divorcés". C'est douloureux mais c'est devenu banal.
J'ai vu de près ou même vécu l'une ou l'autre des situations que j'ai évoquées.
Deux de mes enfants ont divorcé et si ce fut douloureux, il n'y a pas eu de drame et l'enfant de chacun voit les choses avec philosophie et y trouve même parfois un certain avantage matériel.
Pour en revenir au combat politique un statut du beau-parent simplifierait parfois les choses dans la vie courante.
J'essaie de voir les événements en leur quotidien : si le dialogue existe et que l'enfant est bien persuadé que "ce n'est pas sa faute", eh bien comme on dit, il fera avec.
Rédigé par : marie dumont | 22 mai 2014 à 21:42
"La prise en considération de l'intérêt de l'enfant, aussi estimable qu'apparaisse cette démarche, me semble peu compatible avec un processus étatique."
Dans la mesure où les parents divorcent, que ce soit à l'initiative de l'un, de l'autre ou même des deux, à moins que ce ne soit à l'initiative des grands-parents, l'enfant subit obligatoirement un préjudice. Le double parapluie naturel que forment ses deux parents se brise en deux et pour toujours. Aussi grand que soit l'amour du père ou de la mère, jamais le parapluie d'une seule personne ne pourra remplacer la protection fournie par les deux parents qui atténuent conjointement les intempéries de la vie pendant que la personnalité se construit au fil des années d'enfance puis d'adolescence. Il est des crevasses qui ne se referment jamais, j'en sais quelque chose. On ne m'a jamais demandé publiquement mon avis sur le sujet, pourtant j'aurais beaucoup de choses à dire. Et même dans le cadre privé, la discussion cesse rapidement, par pudeur peut-être, par gêne réciproque sans aucun doute.
Dans la mesure où le divorce est inscrit dans le code civil, le législateur a fait évoluer les conditions de droits de garde et de pensions alimentaires, notamment l'article 293. Le temps semble révolu où les mères partaient s'établir le plus loin possible du père avec une pension confortable. La garde alternée a ses avantages et ses inconvénients. Ce n'est pas le rôle de l'Etat de légiférer sur les droits de l'enfant et pourtant, il faut bien disposer de modèles, d'une jurisprudence pour limiter les dégâts dans la mesure du possible.
Rédigé par : vamonos | 22 mai 2014 à 21:26
Belle conclusion. En effet, nous ne sommes pas loin du totalitarisme lorsque l’Etat se mêle de tout et surtout de ce qui ne le regarde pas : la vie privée et les liens affectifs.
Cette loi sur les familles recomposées est inutile, de portée surtout symbolique, sans conséquences pratiques notables. On peut toutefois y voir une nouvelle attaque contre le modèle familial traditionnel, dans la mesure où cette loi vise, sans le dire expressément, à renforcer les droits des couples homosexuels, sous couvert de reconnaître le rôle des beaux-parents dans l’éducation et la vie quotidienne des enfants, mais sans aller jusqu’à leur donner un statut juridique précis.
Comme le souligne elle-même Marie-Anne Chapdelaine, députée PS d’Ille-et-Vilaine, et rapporteur du projet de loi : C’est un document à la fois pratique – pour permettre les actes usuels de la vie courante comme aller le chercher à la sortie de l’école – et symbolique : il reconnaît la place du beau-parent dans l’éducation de l’enfant.
Combien de fois suis-je aller chercher les deux premiers enfants (nés d’une précédente union) de mon épouse à l’école, sans me douter qu’un jour j’aurais besoin d’un "mandat d’éducation", en bonne et due forme, de surcroît validé (ou imposé) par une loi absurde, pour le faire ?
Détail anecdotique sans doute, mais qui traduit soit une indifférenciation certaine des genres, soit une indifférence regrettable à l’orthographe, chez une partie de nos élites : le logiciel de traitement de texte Word me signale que "beau-parent" n’existe pas au singulier, mais uniquement au pluriel.
Rédigé par : moncreiffe | 22 mai 2014 à 20:39