« Le peuple coupable de Christiane Taubira ? | Accueil | Vive les profs ! »

16 mai 2014

Commentaires

Franck Boizard

« Plus rien de nouveau ne pourra se faire dans notre pays.»

Moi, ça me va très bien, je suis conservateur. J'estime que 95 % des nouveautés politiques sont des stupidités et que les 5 % qui restent ne valent pas la peine.

Frank THOMAS

Fort bien, mais alors que proposez-vous ?
Car enfin si, pour ne pas vouloir brusquer les habitudes et les conformismes, la République s'interdit ce genre de réforme, s'il faut qu'elle attende que l'opinion publique y soit prête, plus rien de nouveau ne pourra se faire dans notre pays.
Quoiqu'on répète sans cesse que les réformes ne peuvent véritablement prendre et porter leurs fruits que dans le consensus, l'histoire du siècle passé, pour ne pas remonter plus loin dans le temps, montre que rien n'est plus faux, et que les grands changements de société ont toujours été le résultat de décisions qui sur le moment, ont froissé de nombreux citoyens.
Que la loi permettant le mariage de personnes du même sexe choque les habitudes et certaines consciences, cela est une évidence.
Que des abrutis excités par cette nouvelle donne s'en prennent violemment aux homosexuels dans leur rage imbécile, c'est aussi un fait que vous avez raison de souligner.
Pour autant, je répète ma question liminaire : que faut-il faire ? Que proposez-vous ?

Gladio

@moncreiffe

Oui le papier de Dreyfus ne m'avait pas échappé mais honnêtement, le délire est de ce côté-là. J'ignore si vous exercez une profession juridique mais la falsification dont ce jeune homme se rend coupable sur ce qu'il prétend avoir lu relève des pires heures de la polémique, genre Je suis partout. Quand le monsieur du Figaro craint que le travesti ne révulse une partie du public, l'autre s'écrie que c'est l'auteur qui éprouve de la répulsion - au mépris de la plus élémentaire honnêteté, pour ne rien dire du style général. Tout est du même tonneau. Au tribunal ce sont des méthodes que nous connaissons bien, elles sont détestables. L'opinion de Combaz dans les deux cas que vous citez est recevable, même si ce n'est pas la mienne.

moncreiffe

@ Gladio

Je suppose que vous faites allusion aux propos délirants de Christian Combaz. Corrigez-moi si je me trompe. J’ai lu avec consternation deux de ses interventions récentes sur FigaroVox ainsi qu’une réponse bien sentie et très drôle d’Arthur Dreyfus sur le site du Nouvel Obs.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/05/14/31003-20140514ARTFIG00330-hausse-de-l-homophobie-et-si-les-coupables-n-etaient-pas-ceux-qu-on-croit.php

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/05/12/31003-20140512ARTFIG00127-conchita-wurst-a-l-eurovision-la-marge-est-elle-en-train-de-devenir-la-norme.php

http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20140516.OBS7487/conchita-wurst-vous-revulse-cher-m-combaz.html

Gladio

Vous ignorez apparemment tout des oeuvres et de la sexualité (masculine mais discrète) de Combaz. Renseignez-vous pour ne pas avoir l'air ridicule.

Terrentilius

LA GAUCHE A RATE SON P.A.C.S.

A l’époque, c’était une excellente idée de prévoir une solution intermédiaire entre TOUT (le mariage) et RIEN (le concubinage).
L’écrasante majorité des Français comprenait que nos concitoyens homosexuels ne devaient pas être ostracisés, et qu’il était normal de les faire bénéficier des droits dont ils avaient été jusqu’ici privés.
Des mêmes droits… en tenant compte de la réalité existante.
Le droit à l’adoption ? Bien sûr, puisque, dans les faits, il avait déjà lieu. C’était d’une hypocrisie sans nom que de refuser la faculté d’adopter à un couple homosexuel, alors qu’elle était admise pour un ou une « célibataire » (suivez mon regard…). D’autre part, après divorce, des parents gardiens se découvraient homosexuels, et élevaient leur enfant avec l’aide d’un compagnon du même sexe. Ce qui ne causait aucune tragédie.
Le droit de constituer un foyer fiscal, et ainsi de partager les déductions au niveau du couple de même que l’on partage les revenus et les dépenses ? Bien sûr, puisque ce nouveau statut était censé apporter un progrès par rapport au concubinage… A cet égard, la gauche a été trop frileuse, en opposant (au départ) un délai préalable de trois ans de vie commune, puis en le réduisant à un an (si ma mémoire est bonne). Quelle bonne raison à cela ? Pourquoi le P.A.C.S. aurait-il dû être considéré, a priori, comme une bonne façon de frauder le fisc, et non le mariage ? Pourquoi un droit à la fraude pour les hétérosexuels, mais pas pour les homosexuels ?
Le droit à hériter de son compagnon ou de sa compagne dans les mêmes conditions qu’un couple marié ? Bien sûr, à plus forte raison, si l’on reconnaît qu’il est possible, sans monter sur le bûcher, d’être amoureux d’une personne de son propre sexe. Dès lors qu’un veuf ou une veuve inconsolable ont droit au réconfort, qu’importe le sexe du défunt. Fort stupidement, la gauche ne l’a pas voulu, alors qu’il ne s’agissait de d’un accessoire – évident – de cette création législative. Avec ou sans droit successoral du pacsé survivant, Christine Boutin n’en aurait pas moins sangloté sur sa bible, puis serait allée se consoler dans les bras de son cousin.
Le P.A.C.S. aurait pu aboutir à la PAX.
Mais, à l’époque, la gauche ne l’a pas voulu.
Et, arrivée au pouvoir, au lieu d’améliorer le P.A.C.S. pour en faire une institution équilibrée et efficace, elle s’est lancée dans l’aventure du « mariage pour tous ».
Comme l’écrit Monsieur Bilger, à des homosexuels qui, pour la plupart, ne lui demandaient rien, elle a mis de force, dans les mains, ce « cadeau » électoral.
Alors que les vrais problèmes concernaient l’emploi, le pouvoir d’achat, l’écologie, la mondialisation, l’avenir de l’Europe, la réorganisation de l’Etat et des collectivités locales (avec d’importantes économies à prévoir), le gouvernement Ayrault a occupé le terrain médiatique avec un problème de société dont tout le monde (à quelques exceptions près) se fichait royalement.
Au lieu d’amuser la galerie sans frais, et de conforter un électorat de gauche, le gouvernement a opposé les Français entre eux.
Pourquoi ? Parce que le mot « mariage » a une forte connotation symbolique.
Son origine est religieuse, admise comme telle par les trois grandes religions de notre pays (christianisme, judaïsme, islam). La définition en est toujours la même : la promesse de vie commune d’un homme et d’une femme, entérinée comme telle par la communauté, dans le but d’élever ensemble les enfants issus de leur intimité sexuelle et de mettre en commun leur bonne ou mauvaise fortune.
Le mariage civil, tel qu’il a été mis en place sous la Révolution française, n’est qu’un succédané du mariage religieux, dont il copie le rite.
Il était donc facile et logique de prévoir, pour nos concitoyens homosexuels, une institution comparable (le P.A.C.S.), mais non pas semblable.
A cause de quoi ? A cause de la P.M.A., puis à cause de la G.P.A.
La P.M.A. (Procréation Médicalement Assistée) est ouverte aux couples hétérosexuels mariés et stériles. Au nom de l’égalité des droits, un couple de lesbiennes mariées (nécessairement stérile) peut revendiquer l’accès à la P.M.A. Ce qui est choquant : le couple hétérosexuel veut donner la vie en passant par les voies naturelles mais en est empêché ; le couple homosexuel veut donner la vie en refusant absolument de passer par les voies naturelles (mais en bénéficiant de la Sécurité Sociale). Si les lesbiennes avaient été pacsées, il aurait été possible de leur opposer une différence de statut, reflétant leur différence de choix de vie. Mais si elles sont mariées… A quand une décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ?
La G.P.A. (Gestation Pour Autrui) est une pratique ignoble, qui consiste à louer le ventre d’une femme (de préférence pauvre, pour que ce ne soit pas trop cher), principalement pour porter l’enfant d’un couple d’hommes. S’ils sont pacsés, comment admettre cette horreur ? Mais s’ils sont mariés, pourquoi leur refuser les droits reconnus aux couples de lesbiennes ? A savoir : le droit à l’enfant (à ne pas confondre avec le droit de l’enfant…).
Le « mariage pour tous », ou : comment jouer à l’apprenti sorcier au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes.

Franck Boizard

L'évolution des moeurs depuis quarante ans a une conséquence concrète et spectaculaire : l'effondrement de la natalité.

Les anciennes moeurs avaient peut-être bien des défauts, mais elles ont tout de même un mérite : c'est grâce à elles que nous sommes là.

J'ai l'impression que nous n'aurons pas de descendants qui pourront dire cela de nous. Le progressisme va disparaître, faute de progressistes.

Ce que je raconte n'est pas un fantasme. La politique israélienne en témoigne : les progressistes "cool" qui ont été à l'origine de la fondation de cet Etat sont en train d'être mis en minorité par les extrémistes des deux bords qui se reproduisent beaucoup plus depuis soixante ans.

Jordan

M. Bilger, les LGBT étaient "globalement" "demandeurs de cette loi" pour reprendre vos termes.
Si vraiment vous voulez discuter cette affirmation, reconnaissez au moins que vous n'avez aucun droit ni aucune légitimité pour vous prononcer au nom de "la communauté LGBT" et de ce dont elle serait selon vous "globalement désireuse".

Denis Monod-Broca

@ Alex paulista

Vous n'avez pas tort de lier l'autorisation du divorce et l'autorisation du mariage gay.
C'est bien parce que le mariage a été dévalué, perdant une bonne partie de son sens (l'actuel président de la République passe d'un concubinage à l'autre), qu'il est devenu possible de "l'ouvrir aux personnes de même sexe".
Reste à savoir s'il est sérieux de ne pas prendre le mariage au sérieux.
Autrement dit : est-il certain que les "modernes" aient raison et les "réacs" tort ?

Achille

« Le mariage pour tous mais la violence pour les autres ! »

Ceci étant et sans vouloir décourager ceux qui aspirent à une union, le mariage, même pour tous, n’est pas de tout repos. Il connaît parfois quelques turbulences qui viennent agiter le quotidien des couples, mêmes les plus fusionnels.

La couette est parfois le lieu de réconciliation, mais pas toujours.

Xavier NEBOUT

JDR

La loi écrite génératrice du droit positif a pour objet de fixer les règles qui régissent la société lorsque le droit naturel n'y est plus unanime.
Le positivisme juridique a pour effet de contraindre le droit naturel aux idéologies.
Et lorsque ce dernier s'écarte trop du droit naturel, il brise les fondements de la société.
Avant de dire que M. Bilger dit des bêtises dans son domaine, il faut lire un peu...

Tipaza

Une société compassionnelle pour être poli, une société pleurnicharde pour être sincère et sans fard.

Plus victime, plus à plaindre que moi, tu meurs aurait dit le bel Aldo.
Chacun cherche à s’enfermer dans sa communauté, au sein de l’Alma Mater, perdue et jamais retrouvée, et donc absente, alors que la vie est là, trop dure à supporter.
La vie moderne serait trop dure, mais la vie autrefois n’était pas plus facile. La vie c’est la vie, la dure loi de l’Ouest.
Malheur aux faibles, ce fut toujours la règle et ça l’est beaucoup moins à présent, et c’est tant mieux, mais point trop n’en faut.

Mais voilà, plus l’assistance se développe, et plus les éternels assistés cherchent un sein où reposer leur tête, fût-ce un sein de même nature que le leur !!

Curieux tout de même, qu’on puisse faire des statistiques d’agression contre des individus de certaines communautés, gays, noirs, arabes, Roms, et qu’on ne puisse pas faire des statistiques équivalentes pour ceux, délinquants, qui sont en prison.

Une société en pleine déliquescence, c’est peu dire, une société déjà décomposée plutôt.
À moins que…
L’avenir n’arrive jamais comme on le prédit.

Enfin ce que j’en dis.

Xavier NEBOUT

Lorsque la loi prétend modifier la nature humaine, nous pouvons nous féliciter que l’homme se révolte contre la loi et ses effets.
L’homophilie est une perversion de l’esprit, et l’homosexualité un assouvissement de cette perversion. Les effets sur le plan spirituel en sont bien différents chez l’homme et la femme.
Chez l’homme, elle conduit naturellement au suicide. Les homosexuels sont ainsi les premières victimes de la dérive abjecte d’une minorité de crapules politiciennes qui encouragent la perversion - celle-ci comme d'autres sous prétexte de liberté - pour gagner quelques voix de plus, car il ne s’agit que de cela.
Les victimes se font agresser quand elles exhibent leur perversion pour s’en déculpabiliser. Dès lors, les réactions qu’elles provoquent relèvent de la survie de l’espèce.

------------------

Ainsi pensait l'homme depuis ses origines jusque vers la fin du 20ème siècle qui marqua le moment où il devint soudainement très intelligent. Peut-être que plus tard, on dira plutôt très c...

Franck Boizard

«Le mariage en lui-même ne posait pas de problème.»

Faux. C'est une hérésie, une dénaturation inadmissible du mariage, c'est la réduction idiote du mariage à la reconnaissance de sentiments fugaces par nature.

Alex paulista

La question est de savoir si cela a un sens de dire que deux hommes ou deux femmes se marient, étant donné ce qu'est le mariage. La loi a, je le crains, authentifié un faux.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 17 mai 2014 à 20:02

Lorsque la loi a prévu le divorce, je suis sûr que certains ont eu la même réaction que vous.
D'ailleurs, autoriser le mariage est en soi plus positif: c'est donner de la valeur à la famille.

En somme, les réacs de l'époque étaient peut-être plus intelligents et visionnaires que ceux d'aujourd'hui.
Ça s'applique aux féministes aussi, je crois. Une pensée pour Elisabeth Badinter, femme délicieuse.

Paddy

@ Mary P

C'est votre perception... soit... Mais visiblement, la donneuse de leçons de tolérance et de largeur d'esprit est... pédantophobe...
Encore une tolérance à géométrie variable mais seulement dans le sens du vent... C'est ce que certains appellent la "personnalité"...
Cordialement à Parigoth et moncreiffe.

Polochon

@Pierre T

Petit retour sur les faits. L'opposition au mariage pour tous était surtout due au fait que cela autorisait, de fait, l'adoption pour tous.
Le mariage en lui-même ne posait pas de problème. L'adoption possible pour tous pose de nombreux problèmes.

Polochon

@Christian C

Vous parlez de "communauté homosexuelle", c'est complètement ridicule et cela participe de la mystification qui a prévalu lors des débats sur le mariage pour tous.
En fait, ceux que vous nommez ainsi ne représentent que les LGBT qui ne sont que quelques centaines.
Un bel amalgame et beaucoup de langue de bois car comme les hétéros, les gays sont également très divers et souhaiteraient qu'on ne les réduise pas à leurs pratiques sexuelles.
Malheureusement, la communauté des cons est, elle, beaucoup plus importante.

Denis Monod-Broca

"[...] je me fiche comme de ma première culotte que des homosexuels se marient entre eux. Si ça les arrange sur le plan juridique et si ça leur fait plaisir, je ne vais pas les contredire ou m’opposer à leur volonté."
Pierre T

La question n'est pas de savoir ce dont, vous, vous vous fichez ou pas, ni de ce qui peut "leur" faire plaisir. L'enjeu est plus important. La question est de savoir si cela a un sens de dire que deux hommes ou deux femmes se marient, étant donné ce qu'est le mariage. La loi a, je le crains, authentifié un faux.

"Alors que ces individus n’ont pas choisi leur orientation sexuelle" : vous êtes bien affirmatif.

"Ce dont nous nous défendons, ma chérie et moi-même avec la plus grande vigueur" : oh oui, risquer d'être traités de vieux réacs, quelle horreur ! passer pour opposés aux poncifs à la mode, vous n'y pensez pas !

Jean le Cauchois

Passant le week-end à Bruxelles, je viens de découvrir "The Pride 2014" avec pour thème "Choose equality" cet après-midi... Après avoir vu de loin mais surtout entendu les sonos très puissantes des différents chars, je m'interroge très sincèrement sur l'intérêt que les LGBT trouvent à cette manifestation... Je ne revendique personnellement aucune égalité avec les manifestants actifs s'exhibant sur les chars, ni avec les sympathisants passifs filmant ce qu'ils voyaient... En rentrant à l'hôtel, je suis allé voir le site web de "The Pride.be"... Cela mérite de savoir que ça existe, avec la photo d'un adolescent blond (qui pourrait être l'un de mes sept petits-fils) à qui l'on fait dire "Quand je serai grand, tu ne laisseras pas casser ma gueule de PD" (les cinq derniers mots en majuscules, pour bien marquer l'incantation...). Alors une question, une seule : si les LGBT se sentent vulnérables et souhaitent voir protéger leurs plus jeunes "adhérents", pourquoi organiser de telles manifestations, aussi peu discrètes (80.000 participants à Bruxelles l'an dernier, record à battre...) mais qui peuvent être jugées provocatrices, même par des sympathisants...

Alex paulista

Je remarque que le PACS, qui était prévu pour les homosexuels, a été plébiscité par une immense majorité d'hétérosexuels. Cela montre que la distinction 'pour les homos' ne tient la route ni juridiquement, ni dans la réalité pratique.
Sous cette approche, le 'mariage pour tous' est une appellation qui prendra beaucoup plus de sens avec le temps que ne l'a fait le 'PACS pour les homos', expression qui fait bien rigoler aujourd'hui...

Pierre T

Retour sur le mariage homosexuel. Enfin ! Ça nous manquait ! Une recrudescence des actes homophobes ? Oui mais de combien ? Comment ? Où ? J’imagine que les associations d’homosexuels comptent les coups, mais comment, avec quels instruments de mesure ? C’est comme pour les actes antisémites, c’est très confus, j’imagine qu’en l’occurrence critiquer le gouvernement d’Israël est assimilé à un acte antisémite. Pour les actes islamophobes, antinoirs, anti-arabes, pas besoin de compteur. C’est tellement flagrant.

Ceci dit, le mariage homosexuel est passé comme une lettre à la poste au Royaume-Uni, sous un gouvernement conservateur. Il est passé sans grosse vague en Espagne encore fortement influencée par le clergé catholique. Il est en vigueur dans de nombreux pays du nord de l’Europe protestante. Il n’y a que chez nous, à ma grande surprise, que les « braves gens qui n’aiment pas que… » ont fait autant de bruit avec des manifestations de masse et répétitives contre le projet de loi. Avec des motifs mitigés, dont l’opposition à Hollande et à la gauche ne sont pas les moindres. Je ne pensais pas qu’un si grand nombre de mes compatriotes étaient catho-réactionnaires alors que les églises sont vides et le clergé restant en service de gériatrie. D’accord, il reste bien quelques jeunes prêtres de choc aux cheveux en brosse, en soutane et godillots, fils spirituels de Mgr Barbarin, mais on les compte sur les doigts.

Passons.

Mais je me demande encore aujourd’hui en quoi cette affaire concerne les hétérosexuels et les religions. La nature m’a fait hétérosexuel et je me fiche comme de ma première culotte que des homosexuels se marient entre eux. Si ça les arrange sur le plan juridique et si ça leur fait plaisir, je ne vais pas les contredire ou m’opposer à leur volonté. Alors que ces individus n’ont pas choisi leur orientation sexuelle, qu’ils ont été ostracisés dans toutes les sociétés, pourquoi ne pourraient-ils pas être traités, en France, à égalité avec les hétérosexuels ? Au nom de quoi ? De qui ? De quelle religion ? De quelle philosophie ? De quel Ordre ? Et puis, franchement, qu’en est-il de nos jours de ce sacro-saint mariage ? Largement remplacé par le concubinage et rompu pour un oui ou un non. Pas de quoi monter aux rideaux.

Comme je fête, cette année, mes noces d’or avec mon unique, aimante, merveilleuse, vaillante et extraordinaire épouse, nous devrions, logiquement, être un couple de vieux c… réacs.

Ce dont nous nous défendons, ma chérie et moi-même avec la plus grande vigueur.

calamity jane

Ouais ! ça ne tient pas ce "mariage pour tous" imposé par une loi en lieu et place de "mariage pour les homosexuels".
Et l'homosexuellephobie qui s'ensuit ne tient pas non plus.
On n'implique pas de force "pour tous" une population pour revendiquer un truc ringard en diable (pour paraphraser F.
Foresti), le mariage.
Si l'on veut être distingué, il faut en connaître les tenants et les aboutissants et mordre sa chique lorsqu'il y a un risque.
Ce matin, mon voisin fredonnait "Jeanneton prend sa faucille" et je lui ai fait de gros yeux. Il m'a demandé des explications.
Je lui ai dit que c'était sexiste. Il m'a retourné "vous me décevez". Ouais Môssieu !
On s'amuse comme on peut. Et de toutes manières bientôt on pourra même soulever les jupes des garçons... larirette, larirette.

Patriote traditionnel

Le respect de la Marseillaise impose de l'écouter religieusement, pas de la beugler sur une estrade. C'est ce que les bons usages patriotiques ont toujours enseigné. Madame Taubira a raison. Malheureusement, les politiciens qui l'attaquent sur ce sujet ont été visiblement mal élevés, et n'ont jamais appris ni le respect ni le protocole ; ils n'ont ni sa culture, ni sa distinction.

Jean-Dominique Reffait

Depuis quand les agissements violents de marginaux de la société justifieraient-ils que cette société renonce à se doter des lois qu'elle souhaite ? Cette remarque générale s'applique autant à la loi sur le mariage homosexuel (que je n'ai jamais défendue, je le répète) qu'à toute autre loi.
A moins que vous n'estimiez, Philippe, que ces délinquants constituent le bras armé clandestin d'une résistance démocratique à un projet qu'on a le droit de combattre dans le cadre de l'espace républicain ?
Les actes homophobes sont en augmentation. Vous en déduisez que ceci est la conséquence de la loi sur la mariage homosexuel. Vous avez en partie raison mais pas seulement : la radicalisation des esprits en temps de crise libère des violences. L'augmentation des actes contre les juifs et les musulmans seraient à mettre sur le compte de quelle loi, selon vous ?
Ce serait une étrange vue de considérer qu'un Etat devrait limiter les droits des honnêtes gens, y compris homosexuels, au motif que des délinquants pourraient en prendre ombrage !
A ce compte, pas de droit de vote pour les femmes compte tenu des agressions qui émaillèrent les revendications des suffragettes. Pas d'indépendance pour l'Algérie pour cause d'attentats OAS. Ça ne tient pas.

Mary Preud'homme (sur un rythme de salsa !)

Attention c'est la danse du coup de boule coup de boule
Coup de boule à droite
Coup de boule à gauche
Coup de boule avant
Coup de boule arrière
Et maintenant pénalty
Attention, il va tirer : 1, 2, 3, c'est raté

Parigoth

@Savonarole
Je reviens du Tibet et mon moulin à prières est cassé, pouvez-vous me le prêter quinze jours ce Parigoth ?

Pardonnez-moi si je vous ai indisposé, mais je pense qu'il y avait un certain nombre de choses à dire à propos des manipulations sémantiques actuelles, lourdes de conséquences.
 « La perversion de la Cité commence par la fraude des mots » Platon
Nous sommes en plein dedans et je m'étonne que peu de personnes aient compris l'importance de cet enjeu.
Ceci dit, je pense que Philippe Bilger ne vous interdit pas d'intervenir de votre côté.
Bon, maintenant je vais me mettre en veilleuse pour ne pas trop phagocyter l'espace...

@moncreiffe
Merci.

Ribus

"La honte de ces violences deux fois plus nombreuses s'explique par le déplorable constat qu'une loi, si elle a donné satisfaction aux homosexuels, a intensément mis ou remis en branle des réflexes, des hostilités et des préjugés..."

Vous êtes tombé dans le gros panneau du lobby LGBT. Je ne conteste pas la tendance indiquant une augmentation des faits de violence à l'encontre des homosexuels, pour ne pas être dans l'outrance...

Ceci étant, je conteste le caractère fiable de la source d'information qui fait partie cas de la nébuleuse gay.

Les cas signalés par l'association militante sont des témoignages et non des faits délictueux recensés par une autorité officielle et relativement neutre par exemple l'observatoire de la délinquance.

J'y vois une volonté délibérée d'imputer cette tendance de la délinquance aux opposants au mariage gay. On veut faire croire que ce mariage gay n'a pas créé de problème et que les seuls problèmes viennent des réacs comme on dit aujourd'hui.

Cerise sur le gâteau ça tombe à quelques jours de la journée internationale contre l'homophobie.

Par conséquent, ces données et ce rapport n'ont aucune objectivité et sont très orientés.

Enfin, si on admet qu'il y a augmentation, il faut aussi prendre en compte l'explosion de la délinquance qui ne doit pas être neutre dans le phénomène signalé mais que bien sûr SOS homophobie et le journal de gauche Le Monde passent sous silence.

moncreiffe

@ Mary Preud’homme AKA Axelle Dautremont AKA Madame Je Sais Tout

Je le confirme. Vous êtes bien une pédante, doublée d’un cuistre (la définition de ce mot vous sied à merveille), qui aime faire étalage de son savoir, s’écouter parler et faire la leçon aux autres. Je vous encourage à poursuivre vos efforts en matière de lexicologie, d’étymologie et d’introspection. Vous êtes sur la bonne voie. Un jour peut-être vous vous rendrez compte à quel point vos interventions pédantesques sont ridicules et grossières.

PS : que Parigoth et Paddy veuillent bien me pardonner d’avoir répondu à leur place.

Savonarole

Dites, Monsieur Bilger, vous le louez à l'année ce Parigoth ?
C'est un intermittent du spectacle ? Ça m'intéresse.
Je reviens du Tibet et mon moulin à prières est cassé, pouvez-vous me le prêter quinze jours ce Parigoth ?

Parigoth

@Mary Preud'homme
Au passage une savoureuse définition du mot pédant (cf 9ème édition) à l'intention de nos deux érudits ergoteurs, alias Parigoth et Paddy.

Eh bien, au temps pour moi, cela prouve que je n'ai pas eu le talent nécessaire pour vous faire comprendre que ma réaction n'était motivée - loin de tout esprit de pédanterie - que par les inquiétudes que me causent ces atteintes répétées à la simple logique, susceptibles de mener à de graves dérives sociales et judiciaires si elles venaient à se multiplier.

Mais si vous cachez votre intelligence supérieure et votre vaste culture sous une grande modestie, peut-être auriez-vous malgré tout la faiblesse de manquer de rigueur et d'esprit logique ?
A moins que vous ne supportiez pas la contradiction ?

Tenez, je vais aggraver mon cas : est-il normal que la  loi Taubira dite « du mariage pour tous » évoque la notion de « mariage de personnes du même sexe » alors que le mariage désigne « l'union légitime d'un homme et d'une femme » ?
Nous sommes là en présence de l'absurdité la plus totale et le Législateur, autrefois connu pour sa grande sagesse, montre qu'il commence à « disjoncter ».
Devrons-nous désormais admettre que dans notre pays l'absurde a force de loi ?

le rapport de SOS-Homophobie

SOS-« Homophobie »... SOS- « Racisme »... SOS-Médecins...

Allons bon ! Voilà qu'ils s'en prennent aussi aux médecins !

Mary Preud'homme

Le Dictionnaire de l'Académie française, il faut le rappeler et bien le souligner, n'est ni encyclopédique, ni historique, ni analogique, ni même étymologique *. Il existe de nombreux et souvent excellents ouvrages de lexicographie, et il en paraît de nouveaux chaque année, vastes ou condensés, certains fort répandus, qui répondent à tous les besoins divers et particuliers ; les académiciens ne manquent pas d'y avoir recours.
(extrait de la préface du dictionnaire de l'AF)
----
Au passage une savoureuse définition du mot pédant (cf 9ème édition) à l'intention de nos deux érudits ergoteurs, alias Parigoth et Paddy.
pédant : personne qui fait montre de son savoir, de son érudition avec suffisance ou qui reprend volontiers les autres et leur fait la leçon. Ex. "un pédant qui s'écoute parler. Son discours sent le pédant".

Garry Gaspary

@kalanchoe

Je ne suis pas d'accord.

Je l'ai dit et le répète : le droit qui ne s'abstrait pas d'un fait ne peut être qualifié de positif. Le fait, en l'occurrence, est que tout enfant est issu d'un homme et d'une femme. Le droit peut à partir de ce fait POSER un autre homme ou/et une autre femme comme parent suite à une défaillance (au sens extra large du terme, pour éviter d'entrer dans le détail de situation) de l'un des parents biologiques, il peut le faire en plus et lorsque c'est possible dans un souci d'intégration sociale en favorisant la famille puisque les liens familiaux sont CULTURELLEMENT en France (car n'oublions que notre droit se doit aussi d'être français et de respecter en cela la culture française) les premiers liens de solidarité entre individus. Mais j'admets avec vous et sans problème que le droit est largement secondaire par rapport à l'histoire de l'individu, et je préfère voir une famille renoncer à ses droits sur un enfant plutôt que des drames affectifs.

Il n'en reste pas moins que l'essence du droit n'est pas l'affectivité mais la cohérence avec les faits et avec la culture d'un pays, et permettre à deux hommes ou à deux femmes d'être parents d'un même enfant, c'est contraire au fait biologique (et donc, cela ne peut être qualifié de positif) mais c'est aussi contraire à la culture française.

Je conclus donc à l'instar de P. Bilger : ce n'est pas à la loi de garantir le bonheur affectif d'un enfant, c'est à l'intelligence de cœur des adultes qui l'entourent, et lorsque cette intelligence fait défaut, la loi, quelle qu'elle soit, reste impuissante. Car, ma foi, on peut envisager aussi les cas où c'est l'histoire de l'enfant avec son deuxième "papa" ou sa deuxième "maman" qui est dramatique...

vamonos

Vu de ma fenêtre, les associations qui commencent pas "SOS" ont certes une utilité pour les âmes en peine ; mais ces associations sont sujettes au syndrome du pyromane-pompier. Plus il y a de feux et plus il y a de sorties pour les éteindre. Plus les actes d'homophobie sont dénoncés et plus il faut ouvrir en province des antennes de l'association. Le rapport annuel de cette association est futile, dérisoire, ennuyeux, à bâiller d'ennui avant d'aller se coucher à minuit après une journée de travail. Les chiffres restent faibles en comparaison de la population totale. La polémique est tout à fait envisageable puisque le périmètre de l'hypothèse de statistique est flou, totalement arbitraire, sans aucune rigueur. Les adhérents et les bénévoles ont oeuvré courageusement, les responsables de l'association peuvent présenter un bilan annuel, mettre en avant les actions effectuées et justifier le budget et les salaires auprès des bailleurs de fonds. Il n'est pas étonnant qu'un journaliste d'opinion du journal Le Monde ait pu écrire un article conforme à sa ligne éditoriale.
A force d'entendre que le lobby des homosexuels n'existe pas en France, je vais finir par croire qu'il existe. Quand un collègue de travail demande inlassablement et quotidiennement à son voisin dans le bureau paysager s'il peut lui lécher l'oreille, j'ai appris à décrypter qu'il s'agit d'une réplique d'un film "culte" et qu'il s'agit d'humour. La Loi impose de tolérer pour ne pas être taxé d'homophobie. Cela devient banal, dérisoire, ennuyeux.

Denis Monod-Broca

"Vous les voulez traiter d'un semblable langage,
Et rendre même honneur au masque qu'au visage,
Égaler l'artifice à la sincérité,
Confondre l'apparence avec la vérité,
Estimer le fantôme autant que la personne,
Et la fausse monnaie à l'égal de la bonne ?
Les hommes la plupart sont étrangement faits !
Dans la juste nature on ne les voit jamais ;
La raison a pour eux des bornes trop petites ;
En chaque caractère ils passent ses limites ;
Et la plus noble chose, ils la gâtent souvent
Pour la vouloir outrer et pousser trop avant."
Extrait de Tartuffe, Molière.

Comme cela s'applique bien à ceux qui veulent nous faire croire que le mariage de deux personnes de même sexe est un vrai mariage, alors qu'il n'en a que les apparences.

Paddy

Merci M.Parigoth, je me régale, un peu de recentrage et de culture ne nuit pas... Que notre société n'est-elle envahie par des goths de votre acabit... plutôt que par les hordes sans culture sinon celle de la haine et la violence.

Mariage homo, adoption par ces mêmes couples... quelles en seront les conséquences ? On commence à voir aujourd'hui des enfants nés de FIV demander des comptes sur leurs réelles origines génétiques. Un Californien se trouve ainsi, après des dons de semence et vieux célibataire, à la tête d'une horde de plusieurs centaines d'enfants... qu'il n'a jamais conçus... Et ces enfants aimeraient connaître leurs demi-frères et soeurs, ne serait-ce que pour éviter des mariages dangereux. Mais cela, les généreux penseurs de tous les droits les plus impensables ont simplement oublié d'y penser...!!

Alex paulista

Selon la même logique, on pourrait écrire

L'autorisation du décolleté pour toutes mais le viol pour les autres.

Cherchez l'erreur !

kalanchoe

@ Garry Gaspary

Le droit est magique depuis longtemps, l'adoption permettant de déclarer un homme et une femme ne pouvant pas enfanter parents d'un enfant qui n'est biologiquement pas le leur, au mépris de l'intérêt légitime de l'enfant de voir son histoire reconnue par le droit, donc par la société (la kafala est en ce sens plus respectueuse de l'intérêt de l'enfant). Pourquoi passer par cette fiction pour permettre à des adultes de prendre soin d'un enfant abandonné si ce n'est parce que l'intérêt de l'enfant est secondaire par rapport à celui des adultes de fonder une famille ?
L'homoparentalité n'est pas tant source d'un problème que révélateur de l'aberration de certaines de nos constructions juridiques.

Guzet

"Le mariage pour tous n'a pas bouleversé notre univers"...? La réflexion écologique est notamment fondée sur l'idée que nous connaissons approximativement les conséquences à court terme de nos innovations, beaucoup moins les conséquences à moyen terme, pas du tout les conséquences à long terme. Les écologistes politiciens appliquent avec intransigeance ce raisonnement en matière d'expérimentation sur la nature (atome, OGM, gaz de schistes, etc.), ils sont beaucoup plus silencieux (sauf exceptions : Bové, Mamère) concernant l'expérimentation sur l'homme, ils ne l'appliquent plus - au contraire - concernant l'expérimentation sociale, et le "mariage pour tous" est de ce type... Les conséquences des innovations sociales et juridiques sont lentes à passer dans les moeurs et à produire leurs effets. Qui eut dit, dans les années 70, que le fameux slogan "Il est interdit d'interdire", dont les enseignants ont été les plus ardents propagandistes, se traduirait quarante ans plus tard par la désorganisation de leurs classes... (et ici le délai a été très rapide par rapport à la lenteur habituelle des changements sociaux !). Alors, dire que "le mariage pour tous n'a pas modifié notre univers" est une affirmation dont on verra éventuellement la pertinence dans une ou deux générations...

moncreiffe

Quelques remarques en passant. Ne nous laissons pas abuser par les chiffres, surtout lorsqu’ils sont exprimés en pourcentages et qu’ils proviennent d’une association qui reconnaît elle-même que son rapport annuel n’est donc pas le recensement exhaustif de toutes les manifestations homophobes survenues en 2013, mais bien une vision de l’homophobie à travers les outils de l’association et son vécu de terrain.

Si on consulte ce rapport, on apprend notamment que les actes homophobes signalés à cette association ont bien augmenté de 78 %, mais en passant de 1977 en 2012 à 3517 en 2013. L’augmentation est forte, mais les chiffres restent faibles (et difficiles à interpréter). Un lien discutable est fait avec les débats et les manifestations précédant l’adoption de la loi. Les témoignages dénoncent les conséquences de cette polémique sur la vie quotidienne des gays, lesbiennes et bisexuel-le-s […] C’est ainsi que près de 5 % des cas sont directement liés aux grands rassemblements organisés par la Manif pour tous.

La plupart des actes homophobes rapportés sont des insultes (en particulier sur Internet), des marques de rejet ou encore des menaces verbales. Quant aux agressions physiques, elles ont bien augmenté de 54 %, mais en passant de 122 cas signalés en 2012 à 188 en 2013. C’est à la fois peu rapporté à la population homosexuelle globale, mais toujours trop dans un pays prétendument civilisé.

Dernière remarque, on peut aussi bien déduire de ces chiffres une libération de la parole homophobe qu’une libération de la parole homosexuelle. Il en va de l’homophobie comme de l’antisémitisme, du racisme en général ou des agressions sexuelles. On n’est jamais sûr que les chiffres traduisent une augmentation réelle des actes de haines répréhensibles ou bien une augmentation du nombre de victimes osant signaler leur cas à une association ou à la police, quand elles se sentent enfin protégées ou considérées par une loi ou un gouvernement, et encouragées à porter plainte ou à témoigner de leurs difficultés.

http://www.sos-homophobie.org/article/rapport-annuel-sur-l%E2%80%99homophobie-hausse-sans-precedent-des-temoignages-en-2013

Comme le dit si bien mon compatriote Thomas De Koninck : La qualité de la civilisation à venir se mesurera au respect qu'elle manifestera aux plus faibles des siens, en qui chacun de ses membres doit pouvoir du reste se reconnaître sous peine de la pire des cécités, celle qu'engendre la haine de soi.

Parigoth

@Mary Preud'homme
il n'y a pas que le dico de l'Académie dans la vie.

Mais seule l'Académie est censée définir le vocabulaire de la langue française.
Les autres dictionnaires, y compris techniques, ne peuvent prétendre que définir un jargon de métier, non universel, quand il ne s'agit pas carrément d'un véritable charabia dans certaines sciences dites « humaines ».
Et les exemples que vous citez vous-même illustrent bien l'imprécision et la discordance des différentes définitions indiquées. Laquelle retenir ? Il faut bien à un moment donné fixer les choses afin que chacun sache clairement de quoi on parle.

Que diriez-vous si un jour vous étiez traînée devant les tribunaux pour un nouveau délit comme il en sort un maintenant tous les quinze jours pour avoir contrevenu malgré vous à une notion dont vous ignorez à la fois l'existence et la définition exacte ?

Comment peut-on faire de bonnes lois à partir d'un galimatias dans lequel un même mot peut définir tout et n'importe quoi ?
Quitte à radoter je rappelle qu'une loi doit être lisible et compréhensible par tous sans ambiguïté, à partir de mots simples et clairs, sinon nous rentrons dans le domaine de l'arbitraire.

Tenez, bien que ce ne soit pas vraiment ma tasse de thé, je vais vous citer une référence tirée de la constitution de la « république » (chère à Philippe Bilger qui n'a pas encore perdu ses illusions) :

La langue de la République est le français.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006527453&cidTexte=LEGITEXT000006071194&dateTexte=20050301

Le français : pas le patagon, le franglais, l'hexagonal ou le sabir des journalistes, le français.
Donc homophobie ? Moi pas comprendre.
J'attends toujours qu'on m'en donne une définition précise « officielle » dépourvue de toute ambiguïté, avec son étendue et ses limites. Et ceci sans parler de la judiciarisation des « phobies », ce qui est un scandale, mais ceci est une autre histoire...

@Lucile
A force de traiter d'homophobes des gens qui n'étaient pas favorables à la loi et manifestaient pacifiquement comme ils en avaient le droit, on a banalisé par cet amalgame l'homophobie, et on a enlevé aux agressions d'homosexuels leur caractère criminel.

Les agressions d'homosexuels - condamnables, bien sûr - ont souvent été instrumentalisées, montées en épingle et relatées de façon mensongère afin de créer un amalgame entre leurs auteurs et les manifestants opposés à la loi Taubira alors que les agresseurs avaient (et ont toujours) un tout autre profil que ces protestataires pacifiques ne visant pas les personnes mais les graves dérives à attendre de lois perverses.
Ces procédés, hélas repris trop souvent par la Grosse Presse, sont ignobles et déshonorants pour ceux qui s'y sont prêtés, y compris ceux qui ont pu être victimes de ces agressions.
Voir par exemple :
La victime elle-même, quoiqu’elle n’ait aucun souvenir du déroulement de la scène, n’hésitait pas à affirmer que cette « agression (disait) quelque chose de notre société, sur ce qui se passe en France depuis pas mal de mois autour du mariage pour tous. »
Le mot était lâché, le mal identifié, et la bonne presse se pressait de lier cette violence au terrible vandalisme qui frappait alors le quartier parisien du Marais, en l’espèce un collage sauvage du Printemps français sur l’espace des Blancs-Manteaux qui accueillait le « Printemps des assoces de l’inter-LGBT ». La France tremblait, le nazisme était de retour. Frigide Barjot était sur la sellette.
Or, nous sommes en mesure d’affirmer aujourd’hui que la police judiciaire parisienne, après un long travail d’enquête, a identifié avec une grande certitude les agresseurs présumés. Et que de manière extrêmement étrange, ils ressembleraient plus à des fans de Sexion d’Assaut qu’à des groupies de Glorious.

http://www.causeur.fr/homophobie-manif-tous,23370#

Il faut savoir que cette affaire a été jugée depuis :
http://www.lepoint.fr/societe/agression-homophobe-a-paris-de-18-a-24-mois-de-prison-ferme-requis-06-05-2014-1819654_23.php

Michelle D-LEROY

Si la loi sur le mariage des personnes de même sexe a été votée et qu'elle doit donc être incontestablement appliquée ce n'est pas pour autant que tout le monde l'approuve dans son for intérieur.
On le voit bien pour des lois plus anciennes et notamment en ce qui concerne l'abolition de la peine de mort, il y a 33 ans. Lors d'un fait divers particulièrement abominable et si l'assassin est reconnu comme tel sans ambiguïté, on entend fréquemment : "dommage que la peine de mort n'existe plus"...

On peut s'interroger sur "le mariage pour tous" , mais il faut avoir l'honnêteté de dire que ce gouvernement dont la morgue n'a pas de limites, a été d'une maladresse rare, d'une provocation rare face à la contestation qu'on le veuille ou non, extrêmement importante.

Cette loi a été clivante dans une société déjà fragilisée par la crise, par le mépris des cathos, par la montée de la religion musulmane, dans une société en pleine transformation...
Elle a été un révélateur et non une simple loi pour que les couples de même sexe puissent convoler. Derrière cela il y a eu un sentiment (réel) de voir remettre en cause la famille traditionnelle avec en filigrane la filiation et ses dérives. Cela ne pourra s'apaiser qu'avec une loi sur la famille bien cadrée et bien expliquée.

Comment d'ailleurs pourrait-on calmer les plus farouches adversaires à cette loi, alors que nous voyons toutes les imbécillités se faire jour. Les minorités outrancières et revendicatrices qui provoquent par leurs exhibitions extravagantes : femme à barbe ou journée en jupe pour des lycéens par exemple. Bref, de quoi énerver les plus traditionnels en les défiant par tous les prétextes. Il ne faut pas s'étonner des retombées, mêmes si on ne les approuve pas.
L'ABC de l'égalité dans les écoles laisse mal à l'aise et même lors de la diffusion de films et de téléfilms, pas une seule de ces productions qui ne montrent l'homosexualité, jusqu'à l'overdose, au point de se demander si ce n'est pas l'hétérosexualité qui serait anormale.

Je connais personnellement des homos qui ne veulent rien de tout cela sinon la paix et la tranquillité, même pas du mariage.

Malheureusement on ne peut rien attendre des idéologues arrogants qui nous gouvernent, hostiles à une partie du peuple, celle qui n'adhère pas à leurs utopies. La seule chose qu'ils savent faire, une fois que des agressions se multiplient, c'est de condamner ceux qui ne pensent pas comme eux en les taxant au mieux de réacs, sinon de fachos, d'extrémistes, etc.

Nous aurions besoin d'apaisement et pourtant nous avons un nombre croissant de polémiques grâce à un nombre inquiétant d'idioties qui rendent le climat irrespirable.

Noblejoué

@ Parigoth

Je vois. Il y a le ressentiment antifrançais et l'effet de groupe.

Quand je dis que le groupe est porteur de violence... Bien, surtout quand il y a du ressentiment à la base.
Pourquoi ce ressentiment ? Comme le journaliste n'en sait trop rien, je ne vais pas prétendre le faire mais il y a des hypothèses d'ailleurs non exclusives les unes des autres.
Ce peut être l'exclusion sociale, ce peut être parce que l'Islam est largué depuis un bon moment face à l'Occident et qu'en général, les gens ne sont pas très fair-play (la même chose mais en pire que le ressentiment antiaméricain en France).

Pour l'exclusion sociale, il est du devoir d'essayer d'intégrer tout le monde.
Pour le ressentiment musulman, quoi qu'en pensent certains nous n'avons pas le devoir de faire le travail critique à leur place.

Pour la question du traitement des enfants violents, ce n'est pas facile.
La prison avec des prisonniers adultes est choquante.
Les laisser en liberté avec des risques pour les autres enfants aussi.

Il me semble que des structures fermées (assez fermées pour la sécurité, assez éducatives parce que ce sont des enfants) sont un moindre mal.
Je ne dis pas qu'il n'y aura jamais d'abus dans un sens ou dans l'autre, mais il est difficile de concilier des exigences contradictoires quoique nécessaires.

Il y a un aspect impatient, les criminels n'essaient même pas de nuire hors caméra.
Il y a un aspect que vous négligez : l'aspect sexuel.

Il y a aussi, je le devine, un grand mépris et ressentiment envers les femmes.
Les gens et peuples arriérés sont pleins de mépris et de ressentiment contre les femmes.

Il faudrait ne pas les imiter en revenant sur leur droit.
Et je me répète, et pourquoi pas, vous ne m'avez pas répondu là-dessus, voilà ce qui arrivera si on interdit l'avortement :

"Certain : interdire l'avortement replongerait les femmes dans leur réalité d'autrefois.
- Sans liberté : si vous ne pouvez décider de garder ce qui est en vous, êtes-vous libre ?
- Inférieures : si vous n'êtes pas libre, vous êtes inférieur."

Mary Preud'homme

@hameau dans les nuages

Si vous saviez tous les faits divers de ce genre qui ne sont pas (du tout) mentionnés dans le journal, vous auriez de quoi faire. Les tournantes et autres joyeusetés dans le parc de Coquibus, c'est quasiment la routine pour la police nationale. Je connais même une religieuse du coin qui en a réchappé de justesse. J'ajoute que l'on sait bien ce que l'on risque en traversant ce parc à la nuit tombée. Et puis pourquoi vous en prendre à Valls qui n'est plus maire d'Evry depuis deux ans ? Non pas que je le soutienne, il était venu à Evry en 2001, s'opposant à plus capable que lui, sans que le résultat soit à la mesure de ses espérances et de ses promesses. Mais à l'impossible nul n'est tenu, Evry est quand même une ville très spéciale où j'ai résidé et travaillé quelques années. Je parle donc en connaissance de cause.

Franck Boizard

@ Polochon

Voici deux de mes commentaires à propos de DSK sur le site du Bigorneau :

"DSK, compétent ? C'est une pétition de principe, une légende publicitaire.
Rien dans le passé de DSK ne démontre une quelconque compétence économique."

Et en réponse à un défenseur du queutard de la gauche caviar :

"Il a été nommé au FMI pour des raisons politiques et non de compétence et, pour le résultat, renseignez-vous sur son bilan et vous verrez que mon commentaire tient plutôt deux fois qu'une."

Mais notre hôte est d'une naïveté confondante quand il s'agit de juger les politiciens.

Rappelons que le "très compétent" DSK est l'assassin qui a inventé les 35 heures.

http://fboizard.blogspot.fr/2014/05/apres-juppe-strauss-kahn.html

Christian C

Vous ne manquez pas de toupet en écrivant : « (…) des droits nouveaux octroyés à une communauté qui n'en était pas globalement désireuse (…) », et quelques lignes plus bas, à propos des mêmes : « De quoi se plaindraient-ils puisque la loi leur a complu pour ce qui leur semblait capital ? »

Si la communauté des homosexuels n’était pas désireuse de la loi sur le mariage, comment peut-elle considérer cette loi comme capitale ?

Mais ce qui frappe le plus dans ce billet, c’est que la lecture en mène insidieusement à la conclusion suivante : quand une loi heurte des esprits qui n’y étaient pas préparés, il ne faut pas s’étonner qu’elle engendre des violences. Ben voyons.

J’ignore qui a invoqué une supposée « exigence de rassemblement » pour justifier le mariage pour tous. Mais Philippe Bilger était « sûr que du déchirement et des tensions en résulteraient avec des agressions et des violences multipliées. » Ah bon ? Et à quel titre ?

En somme, la faute (des auteurs de violences à l’encontre des homosexuels) serait excusable, ou au moins explicable, parce que « des droits nouveaux octroyés à une communauté qui n'en était pas globalement désireuse, loin d'apaiser ce qui sourd des profondeurs d'une société, parfois exacerbent celle-ci. » Ah oui ?

Grâce à Philippe Bilger, je viens de comprendre pourquoi l’Eglise refuse et continuera de refuser obstinément l’ordination des femmes : c’est par crainte des violences auxquelles pourraient se livrer demain les prêtres hommes sur les prêtres femmes en raison de ces nouveaux droits accordés aux femmes.

Et si la loi Neuwirth n’a pas entraîné dans son sillage des massacres de femmes recourant à la pilule par d'autres femmes qui s'y refusaient par conviction religieuse, c’est uniquement parce que ces dernières avalaient leurs pilules en catimini, dès potron-minet et dans le plus grand secret.

Fermez le ban !

Franck Boizard

"C'est dur à admettre"

Non, pas du tout : que le positivisme juridique fabrique des monstres, on le sait depuis la nuit des temps.

"ll n'est plus question de discuter cette loi".

Mais si, bien au contraire : une mauvaise loi doit être discutée jusqu'au moment où elle est abrogée.

Parigoth

@Noblejoué
que l'avortement soit un meurtre car pour cela il faudrait avoir défini la vie (il n'y a pas consensus chez les biologistes) et l'homme (...)

Votre argumentation est plus que spécieuse et tirée par les cheveux : vous bénéficiez actuellement - puisque vous m'écrivez - à la fois du droit à la vie et du respect de votre nature humaine.
Que diriez-vous si quelqu'un se piquait de vérifier la légitimité des deux et à les remettre en question ?
Et en ce qui concerne l'embryon, il possède déjà un ADN spécifique qui fait déjà de lui un être humain (et pas une grenouille ou un éléphant) unique dans l'histoire de l'humanité.

La liberté à des limites, qui reposent sur le respect de celle d'autrui à travers son droit à la vie.

Enfin, rappelons que la banalisation de l'avortement et des mesures eugénistes est une des caractéristiques de la doctrine nazie et que Margaret Sanger, la féministe étasunienne à l'origine du Planning Familial, était une adepte des théories nazies, y compris dans le domaine racial.
Il s'agit d'une conséquence de la « chosification » de la nature humaine et du mépris de son caractère sacré.

Mary Preud'homme

Homophobie, homophobe :
"Etymologie : de l’anglais homophobia, venant du grec homo, semblable, identique et phobos, effroi, peur.
"L'homophobie désigne l'aversion ou le rejet de l'homosexualité et plus généralement de toute attitude hostile, de manière avouée ou non, envers les homosexuels, les gays, les lesbiennes, les bi-sexuels ou les transsexuels.
"Le terme a été créé par le psychologue Kenneth Smith en 1971 dans son ouvrage "Homophobia: a tentative personality profile".
"En psychiatrie, l'homophobie est une peur morbide des personnes du même sexe.
"Homophobe est un adjectif qui qualifie une attitude d'hostilité à l'égard des homosexuels. C'est aussi le nom donné à une personne ayant une telle attitude."
----
Parigoth, il n'y a pas que le dico de l'Académie dans la vie. Vous semblez ignorer les multiples professions qui ont leur propre dictionnaire. Et si l'on faisait l'inventaire de tous les termes techniques, scientifiques, médicaux etc. qui ne sont pas dans le dictionnaire, on n'en sortirait pas.

hameau dans les nuages

"Je demandais à Parigoth d'expliciter des allusions pour moi obscures sur les raisons d'une possible plus grande violence des enfants qu'autrefois"
Rédigé par : Noblejoué | 16 mai 2014 à 16:53

C'est très simple. C'est récent et dans la commune d'Evry de Monsieur Valls. Les médias en ont très peu parlé.

Les auteurs...13 ,13, 15 ans... le plus vieux 17 ans, condamné déjà pour viol...

http://www.valeursactuelles.com/barbarie-ordinaire-%C3%A9vry

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS