Il y a les mots pour le dire et les mots pour le cacher.
Ceux qui révèlent la pensée et ceux qui la dissimulent.
Des mots transparents et des mots qui masquent.
Lors de l'exercice présidentiel remarquablement animé par Jean-Jacques Bourdin (RMC), nous avons eu droit, à un certain moment, à un parfait exemple d'occultation par l'entremise d'un langage ostensiblement limpide (Le Figaro, Le Parisien).
François Hollande, avec force, nous a répété que s'il échouait dans la lutte contre le chômage, il en tirerait naturellement les conséquences en ne se représentant pas. Nous avions déjà entendu quelque chose de similaire de la part de Nicolas Sarkozy qui, au-delà d'un certain pourcentage pour le chômage, n'aurait pas envisagé une seconde de revenir dans la joute suprême. On voit ce qu'il en a été pour lui en 2012 et il est facile de deviner ce qu'il en sera pour François Hollande en 2017 !
Je suis partagé entre l'envie de croire à la bonne foi de celui-ci au moment où il s'exalte dans la certitude de son honnêteté, et l'admiration pour l'artiste qui parvient à faire "gober" cela aux citoyens. Il prend des risques puisque c'est la deuxième fois qu'il s'avance de la sorte et, réaffirmant ce qu'il se promet de faire si son mandat échoue, il assume l'embarras qu'il éprouvera quand, lors de la future campagne, on le lui rappellera comme il l'a, lors du débat de 2012, opportunément remis dans la mémoire de Nicolas Sarkozy.
Ce qui me navre profondément tient au fait que ce procédé manifeste plus de mépris à l'égard de la démocratie que d'intégrité politique. Puisque le président qui joue à se faire peur en se ligotant si l'avenir contredit ses espérances, n'est évidemment pas décidé à respecter cet engagement suicidaire pour une ambition qui n'est pas rassasiée par une première fois. Et qui aspire à une seconde fois dont il parviendra aisément à justifier la nécessité à ses propres yeux et pour le bien du pays.
A l'issue de son quinquennat, quand François Hollande arbitrera entre les ombres et les lumières, même si le chômage n'a pas baissé, je suis persuadé que son intelligence, sa finesse dialectique et cet étrange sentiment qui fait croire à la plupart de nos responsables politiques que la France serait orpheline sans eux, le conduiront à porter un jugement infiniment favorable sur son bilan, en tout cas suffisamment bienveillant pour qu'il se redonne le droit d'un tour de piste national.
Je l'entends déjà : mon action n'est pas terminée, j'ai posé les fondements durant cinq ans, tant reste à accomplir qui m'impose de demeurer. Nul dans mon camp ne serait à la hauteur. J'affirme avec modestie que je suis le meilleur.
Cette manière scandaleusement démagogique de prétendre se délester demain d'un pouvoir qu'on conservera pourtant coûte que coûte est, toutefois, si pertinente, si convaincante dans l'instant. Apparemment si civiquement sacrificielle.
Un président acceptant même légèrement de se remettre en cause, de s'imputer quelques fautes et erreurs sans véritable conséquence non seulement ne perd pas une miette de l'estime publique mais au contraire regagne une part de celle qui l'avait déserté, précisément à cause de ce qu'il n'avait pas avoué jusqu'alors. Anticiper le pire en l'occurrence, c'est le détruire, en tout cas lui arracher son venin.
Alors, un président laissant pressentir qu'il se pliera de lui-même à l'exigence d'une majorité de le voir partir, loin de dilapider de la confiance, en engrange et rien de plus efficace pour garder le pouvoir que de laisser croire qu'on est prêt spontanément à le perdre !
C'est quasiment un passage obligé pour le président actuel que de se camper dans une attitude de devoir et de courageuse résignation. Imagine-t-on un chef de l'Etat soutenir que, quels que soient ses résultats, son maintien dans la joute présidentielle sera garanti, inéluctable ?
Rien ne plaît plus à l'opinion publique que les abandons virtuels évidemment concédés avant l'heure. Cela fait de nos gouvernants de droite comme de gauche des personnalités d'airain pour la frime quand, l'échéance survenue, ils se révéleront de cette matière, de cette faiblesse qui habite les humains, trop humains. Oublieux de leur rigueur affichée hier quand elle ne comptait pas. Eperdus d'eux-mêmes quand le destin leur tendra à nouveau la main.
Les promesses des campagnes ont la beauté et la fraîcheur des espérances. Elles inventent des mondes nouveaux à foison. Elles sont fatalement sinon violées, du moins oubliées, négligées. Le refrain faussement douloureux de l'homme de pouvoir prêt à rendre le suffrage universel inutile en le devançant est du même acabit.
En 2017, François Hollande se considérera plus important que le chômage.
Ce sont des mots pour cacher.
Qu'on ne quittera jamais volontairement ce qu'on a conquis. Que la République lui doit encore une chance.
@ Jean-Paul Ledun et Camille
Sur le logement:
En moyenne, louer 1 m2 revient à 5 euros outre-Rhin, contre 10 euros en France (et jusqu'à 30 euros à Paris).
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/21/en-allemagne-les-prix-sont-restes-deprimes-pendant-quinze-ans_3163402_3234.html
Revenu annuel médian des ménages (euros):
Allemagne: 18 309,20
France: 17 563,80
Quelle différence !
Sur l'éducation, il semble que cela ait en effet changé depuis vingt ans: au classement PISA 2003, l'Allemagne avait eu des résultats inférieurs à la France. Elle a mis en place un programme centré sur les critères PISA, qui semble avoir porté ses fruits en 2013. Elle a inversé la situation. Mais on joue un peu à se dénigrer: alors que les rapports français disaient en 2003 que la différence n'était pas significative entre la France et l'Allemagne, la même différence dans l'autre sens est devenue un drame national.
C'est plus l'évolution qui est inquiétante et significative, je vous l'accorde.
Mais dire que le niveau de vie en France est celui d'un pays sous-développé par rapport à l'Allemagne, c'est un poil exagéré.
@ Parigoth
Sur les retraites: je ne dis pas que la France n'a aucun problème. Je signale juste que les Allemands ont aussi les leurs, qui ne sont pas forcément plus simples à régler.
Et, pour aller dans votre sens, si l'immigration n'est pas de nature à améliorer les choses, ils ont encore plus de souci à se faire !
Rédigé par : Alex paulista | 12 mai 2014 à 22:06
"Faut voir ce qu'ils mangent ! Et le logement ne coûte pas forcément cher en Allemagne. Faut dire que la beauté de leurs villes est relative."
Alex paulista
Vous, Monsieur le philosophe exilé, vous n'êtes plus à un cliché près !
Il ne manque plus que la culotte de cuir et le chapeau bavarois... et la fête de la bière !
Pauvre de vous.
Camille vous avez mille fois raison dans votre ressenti.
Je confirme.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun @ A.paulista @ Camille | 12 mai 2014 à 00:09
@Alex paulista
ils ne voient pas pourquoi ils paieraient pour nous, eux qui auront un problème de démographie pour payer leurs retraites.
Parce que vous ne croyez pas qu'avec la nature de « notre » démographie nous n'aurons pas (et même que nous n'avons pas déjà) nous aussi un grave problème de paiement des retraites ?
Pour ne pas oublier que dans bien des cas ce sont les retraités qui sont forcés d'entretenir ceux qui sont censés payer leur retraite...
Vous ne raisonnez qu'à partir de données théoriques quantitatives, en ignorant certains paramètres humains et culturels et en faisant comme si les hommes étaient interchangeables.
La démographie n'est pas uniquement une question d’arithmétique.
Cette vision erronée des choses qui est aussi celle de nos politiciens idéologues irresponsables niant les réalités ne peut que nous conduire à des déboires dramatiques.
Rédigé par : Parigoth | 10 mai 2014 à 14:35
Je rappelle que F.Hollande, dès le début, a prévu son quinquennat en V. Ce qui a le mérite d'une analyse mêlant lucidité et optimisme.
Rédigé par : CostadelSol | 10 mai 2014 à 02:20
"Depuis des décennies, mes fréquents séjours en Allemagne me font considérer la France comme un pays sous-développé tant le niveau de vie et de culture sociale fait honte en comparaison."
Rédigé par : Camille | 09 mai 2014 à 23:40
Peut-être que ça a beaucoup changé, mais quand j'étais au lycée, la comparaison n'était pas forcément flatteuse pour l'Allemagne.
Vous me direz, c'était il y a vingt ans, et j'avais la chance d'être dans un lycée de province très simple mais de bon niveau, qui avait une classe bilingue allemand. Mais tout de même, il fallait à l'époque mettre les Allemands avec des Français bien plus jeunes, et malgré ça ils avaient du mal en sciences. La discipline n'était pas forcément leur fort, leur rapport avec le prof était plus "à l'américaine", c'est à dire sans respect formel pour la fonction.
Quant au niveau de vie, la classe moyenne allemande ne vit pas dans le luxe.
Faut voir ce qu'ils mangent ! Et le logement ne coûte pas forcément cher en Allemagne. Faut dire que la beauté de leurs villes est relative.
Au global, je ne pense pas que la France apparaisse comme sous-développée en comparaison avec l'Allemagne. C'est d'ailleurs ça qui les énerve : ils ne voient pas pourquoi ils paieraient pour nous, eux qui auront un problème de démographie pour payer leurs retraites.
Rédigé par : Alex paulista | 10 mai 2014 à 01:29
Quand j'entends notre FH national causer sur les ondes nationales, je pense toujours à cet aphorisme de l'immense Pierre Dac :
"Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir"...
Rédigé par : caroff | 09 mai 2014 à 23:50
@ Parigoth
Vous n'avez lu qu'une seule phrase de mon commentaire de 11h, qui vous a fait bondir vers votre clavier.
Si vous relisez bien, en réalité, nos avis se rejoignent :
1) il est nécessaire de sortir de l'euro.
2) la fonction publique est un gros mammouth ingérable et bien malin celui qui réussira à l'alléger.
3) enfin, l'Allemagne fulmine, ou plutôt fait semblant, pour protéger ses intérêts dus à un euro fort.
Aller dans le mur, l'expression est un peu forte, nous allons plutôt vers une asphyxie lente, commencée depuis longtemps.
Depuis des décennies, mes fréquents séjours en Allemagne me font considérer la France comme un pays sous-développé tant le niveau de vie et de culture sociale fait honte en comparaison. Une seule classe sociale a progressé en France et vit dans un raffinement environnemental et culturel, celle des très riches. Les autres, les classes moyennes, les défavorisées, sont abandonnées à leur sort qui se dégrade d'années en années. Pour les consoler, on leur a donné internet et les joujoux qui l'accompagnent, ainsi, nul besoin de faire une révolution en vrai.
Vous vous demandez pourquoi Hollande ne s'attaque pas aux vrais problèmes. Parce qu'en l'état actuel des choses, toutes les solutions possibles passent par la quadrature du cercle. Je doute fort que même Marine Le Pen réussisse à donner un coup de balai salutaire en cas de victoire électorale, à faire des réformes en profondeur.
Rédigé par : Camille | 09 mai 2014 à 23:40
Les répliques mémorables de Jean Gabin dans « La Traversée de Paris » peuvent aisément s’appliquer à François Hollande et Ségolène Royal.
https://www.youtube.com/watch?v=uaeTXphy59I
Rédigé par : moncreiffe | 09 mai 2014 à 22:17
Finalement c'est Martine Aubry qui avait bien résumé la personnalité de celui qu'elle avait si bien jaugé en déclarant : "quand il y a du flou, il y a un loup". C'est du flou depuis deux ans et il n'y a aucune raison pour que cela change. Gare au loup !
Rédigé par : Jabiru | 09 mai 2014 à 21:10
@marie dumont
Je suis rassuré quant à votre intégrité physique.
Par ailleurs je ne vois pas le rapport F.H./M.L.P... Vous avez beaucoup vécu... moi aussi et j'espère que cela continuera, pour vous comme pour moi et notre hôte qui nous permet ces échanges. Conservez-vous les pétales de roses fanées ? Cela parfume bien les maisons...
Rédigé par : adamastor | 09 mai 2014 à 20:40
Hollande est par nature un procrastinateur. Il ne fait les choses que lorsqu'il a épuisé toutes les possibilités de les remettre à plus tard.
Dans son discours il est sincère et nous montre que cette fois-ci il n'a vraiment plus le choix et que le changement, c'est maintenant.
On dit qu'il n'y a rien de plus efficace qu'un fainéant qui se met au travail. Il reste donc un maigre espoir aux optimistes débridés.
Quant à se représenter, je crois que vous vous trompez. Hollande serait plutôt du style à laisser les événements décider pour lui. S'il est battu à la primaire, il ne se représentera pas.
Il est un peu différent de Sarkozy.
Rédigé par : Alex paulista | 09 mai 2014 à 19:48
@duval uzan
Il suffit d'utiliser une tare (ne le prenez pas en mal c'est un terme technique)
"Grandeur de compensation (masse non marquée, dans le cas d'une balance) qui sert à amener un instrument de mesure à un équilibre déterminé et dont la valeur s'élimine dans la mesure elle-même"...
Rédigé par : Savonarole | 09 mai 2014 à 19:44
Bonjour,
Vous avez vu une balance ?
Qu'est-ce qui se passe quand ça baisse d'un côté ?
Rédigé par : duval uzan | 09 mai 2014 à 17:35
@Camille
D'autres que vous, et pas des moindres, ont aligné toute une série de Yaka, Yaka.
Ces solutions miracle - qui ne sont pas les miennes - ont pour certaines (réduction draconienne de la fonction publique accompagnée parfois d'une dévaluation intelligente) été appliquées avec succès par des pays pas spécialement sous-développés comme la Suède, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Suisse...
Mais évidemment en France, toucher au mammouth de la fonction publique et à la clientèle (au sens de la Rome de la décadence) assistée d'importation, c'est aussi mécontenter son électorat...
L'Allemagne possède une fonction publique de volume inférieur à son équivalent français sans être sous-administrée.
Les Allemands sont pour certains exaspérés de voir la France s'entêter à n’entamer aucune réforme structurelle sérieuse, à jeter par les fenêtres un argent qu'elle n'a pas, à entretenir ses vaches sacrées, et à vivre d'une certaine manière de façon somptuaire à leurs crochets.
Par ailleurs, des pays européens se sont placés hors zone euro et s'en portent très bien.
Cette sortie de l'Euro est préconisée par des économistes qui sont loin d'être des plaisantins (Jacques Sapir, Alain Cotta...).
Il faut aussi savoir que le taux actuel de l'euro dépend moins de la banque centrale européenne que de la Chine et des États-Unis qui s'entendent pour le maintenir élevé afin de favoriser leurs exportations.
On peut toujours se gausser des gens qui avertissent que l'on fonce dans le mur, mais cela n'empêchera pas la catastrophe de se produire.
@Polochon
Cela reviendrait à confier notre nouvelle monnaie aux fonctionnaires de Bercy et à leurs chefs successifs.
Non, tout simplement à la Banque de France qui a su s'occuper de la monnaie nationale pendant deux siècles.
Rédigé par : Parigoth | 09 mai 2014 à 17:19
@Parigoth
Vous voulez sortir de l'Euro mais pour aller où ?
Cela reviendrait à confier notre nouvelle monnaie aux fonctionnaires de Bercy et à leurs chefs successifs.
Vous donneriez vos économies à Montebourg, vous ?
Rédigé par : Polochon | 09 mai 2014 à 16:03
Tiens, un petit bug fait que tout est en italique !
Est-ce pour célébrer l'Italie qui n'a pas hésité à condamner et faire exécuter à Silvio Berlusconi des TIG dans une maison de retraite ? Ce n'est pas en France que l'on verra un Chirac, un DSK, un Pasqua ou un coco changer les couches d'une petite vieille.
Pour en revenir à la première déclaration de FH "Si le chômage ne baisse pas..." j'ai toujours considéré que c'était en fait une manière habile de faire acte de candidature pour 2017. Et si le chômage ne baissait pas, c'est à un TIG de 5 ans qu'il faudrait condamner FH.
Rédigé par : Polochon | 09 mai 2014 à 14:37
@ Parigoth
Ah, le pouvoir du verbe, la magie des incantations, les solutions tellement évidentes que oui, mais, bon sang c'est sûr, pourquoi personne n'y a-t-il pensé avant, pourquoi personne ne les a-t-elles appliquées, ces solutions miracles ?
Vous m'avez complètement convaincue. Si vous vous présentez en 2017, je voterai pour vous.
D'autres que vous, et pas des moindres, ont aligné toute une série de Yaka, Yaka.
Allez-vous réussir là où tous ont échoué, car la France est un pays ingouvernable, avec des citoyens râleurs et vindicatifs accrochés à leurs prérogatives comme des moules sur un rocher ?
Si, Hollande comprend les difficultés liées à l'euro, mais du côté allemand, ça grince beaucoup.
Rédigé par : Camille | 09 mai 2014 à 13:39
@Jean-Dominique Reffait
Donc il faut supprimer l'ENA ?
Rédigé par : calamity jane | 09 mai 2014 à 13:24
@ Parigoth | 9 mai 2014 à 12:06
Ah ! Oui ! Voilà c'est ça !
La Corrèze avant le Zambèze ? (ou l'Ukraine dont il n'aurait pas dû se mêler)
Il est déjà bunkerisé ! Ses divisions lui font défection ! Ses conquêtes aussi. Et vous voudriez qu'il se tire une balle dans la tête, enfin d'abord dans le pied pour voir ce que cela fait ?
Belle mentalité ! :=)...
Toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existé n'est bien sûr que purement fortuite :
http://www.dailymotion.com/video/x1tbvsj_comprendre-la-crise-en-ukraine-en-4-minutes-et-en-souriant_webcam#from=embediframe
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 mai 2014 à 12:38
Je rassure adamastor qui me fait l'honneur de s'intéresser à ma santé : ni sourde ni aveugle, j'ai simplement beaucoup vécu. Ceux qui n'accablent pas Hollande ne sont que 18% mais ceux qui acclament Marine Le Pen, ils sont combien ?
@Tipaza
Pour moi, les "dames du président" n'ont pour l'instant pris part à aucune affaire louche et la justice n'a en rien interpellé le président à ce sujet, ce ne sont donc pas ce que l'on appelle "des casseroles"
Ce genre d'aventure que bien de nos gouvernants ont vécues ne paraissaient tout simplement pas dans les rubriques people. Heureux temps où les frasques de ce genre ne faisaient que faire sourire les initiés.
Rédigé par : marie dumont | 09 mai 2014 à 12:32
Poursuivant mes lectures sur Internet, j'ai pêché sur le blog de J-P Brighelli le lien suivant :
http://cocq.wordpress.com/2014/05/06/pour-ses-deux-ans-francois-hollande-a-bien-la-republique-pour-cible/
Cette analyse répond en grande partie aux interrogations que j'évoquais dans mon intervention précédente sur les raisons profondes de la réforme territoriale voulue par MM. Hollande et Valls.
Dans le non-dits, c'est bien sûr le détricotage progressif de la République française auquel se livrent nos gouvernants actuellement au pouvoir, mais aussi leurs prédécesseurs, la logique de la décentralisation restant constante et transversale quant aux partis au pouvoir...
Comme l'écrit J-P Brighelli : "Hollande nous recompose la France du XVIIIe siècle et ses provinces. Sous prétexte que 22 régions, c’est 11 de trop. Efficacité, économies, etc. Faire des régions à échelle européenne, bla-bla-bla. Le modèle allemand, quoi.
(...)Tout cela sent mauvais. Très mauvais. Moi, j’aurais la tête de Louis XVI - ah bon, vous n’aviez pas remarqué ? -, j’y regarderais à deux fois avant de rétablir l’Ancien Régime. Qui sait si un nouveau Robespierre ne traîne pas par là, à Arras ou ailleurs…"
Où, Monsieur Bilger l'on rejoint effectivement vos phrases d'introduction :
"Il y a les mots pour le dire et les mots pour le cacher.
Ceux qui révèlent la pensée et ceux qui la dissimulent.
Des mots transparents et des mots qui masquent".
Rédigé par : Robert | 09 mai 2014 à 12:28
@Camille
Hollande, lui, mouille sa chemise (...)
Mais que fait-il contre les vraies causes des difficultés que notre pays rencontre ?
● Pourquoi augmente-t-il le nombre de fonctionnaires alors que la fonction publique française est obèse par rapport à des pays équivalents ?
● Pourquoi ne met-il pas fin au statut de la fonction publique et au terrorisme syndical ?
● Pourquoi n'admet-il pas qu'il faudrait sortir de l'euro ?
● Pourquoi ne demande-t-il pas le contrôle intelligent de nos frontières ?
● Pourquoi ne met-il pas fin au financement de la « protection sociale » par les seules entreprises ?
● Pourquoi ne réduit-il pas le périmètre de la seule « protection sociale » aux seules personnes qui y auraient logiquement droit ?
● Pourquoi laisse-t-il grandes ouvertes les vannes de l'immigration, alors qu'elle nous coûte déjà au bas mot l'équivalent des rentrées fiscales de l'IRPP ?
En résumé, pourquoi ne tient-il pas compte des réalités et pourquoi n'en tire-t-il pas les conclusions qui s'imposent logiquement ?
Rédigé par : Parigoth | 09 mai 2014 à 12:06
On peut dire tout cela en deux mots : "lamentable fripouille".
Mais à propos du chômage, les juges de la Cour de cassation viennent d'en sortir une bien bonne. Le vendeur d'un marchand de tracteur s'étant fait prendre à faire une négociation de tracteur dans le dos de son patron, ce dernier l'a licencié.
Mais selon les juges rouges, on ne peut licencier au motif d'un acte relevant de la vie personnelle. Autrement dit, comme le travail au noir est personnel, cela ne peut être en rapport avec un contrat de travail.
Après, il ne faut pas s'étonner si les entreprises fuient la France.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 mai 2014 à 11:16
François Hollande, avec force, nous a répété que s'il échouait dans la lutte contre le chômage, il en tirerait naturellement les conséquences en ne se représentant pas.
Le chômage, le chômage, le chômage...
Molière aurait dit : « le poumon, le poumon vous dis-je ! ».
Cette réduction des difficultés que rencontre notre pays au seul chômage en dit long sur la vision étriquée que ceux qui se font passer pour des hommes politiques ont des choses.
De plus, vouloir nous faire croire que le chômage serait l'unique raison de l'émergence de la sur-violence que nous constatons au quotidien - en fait souvent liée à des questions d'ordre « culturel » - relève de l'escroquerie intellectuelle, c'est aussi oublier que de nombreux chômeurs sont dignes et honnêtes.
Certes, la France est victime du chômage, mais il n'est que le symptôme de causes plus profondes : soviétisation de la société, absence de goût pour la liberté d'entreprendre chez un peuple qui n'a pourtant que le mot liberté à la bouche, enseignement inadapté, gangrené par l'idéologie et ignorant des contraintes économiques, pression fiscale et administrative à caractère totalitaire sur les entreprises, haine du chef d'entreprise qui se retrouve en filigrane jusque dans un « Code du Travail » aussi illisible que lourd, insécurité juridique, syndicalisme violent et révolutionnaire, entreprises considérées comme des vaches à lait, poids démesuré et ruineux de la fonction publique, ce à quoi il faut ajouter des mesures somptuaires d'assistanat étendues à la terre entière sans oublier les conséquences entraînées par les dogmes européistes (euro cher, impossibilité d'ajuster notre monnaie à notre économie réelle, disparités de régimes sociaux et fiscaux, délocalisations, etc.).
A force de charger la barque, elle finira par couler.
Mais nous tenons déjà le coupable : le chômage.
Rédigé par : Parigoth | 09 mai 2014 à 11:14
La lecture de la presse allemande est édifiante. Le torchon brûle entre Angela Merkel et François Hollande. Outre-Rhin, on se scandalise des prétentions françaises à vouloir ramener l'euro à un niveau moins fort, on s'offusque de l'incapacité française à ramener le déficit à 3% du PIB, on glose sur le taux de chômage de 11%, on annonce que les socialistes, comme d'habitude, vont baisser les impôts au lieu de mener les réformes structurelles qui s'imposent.
En bref, une agitation de mauvais aloi avec une part de désinformation, pour stigmatiser la volonté politique de Hollande de desserrer un peu l'étau résultant d'un euro trop fort. Cet euro qui frôle les 1,40 dollar, au bénéfice exclusif de l'Allemagne, et au détriment du reste de l'Europe obligée de souffrir et de supporter une politique d'austérité.
La Banque Centrale Européenne prendra-t-elle enfin ses responsabilités ?
Avec le même bilan désastreux, Sarkozy s'était bien gardé de marcher sur les plates-bandes allemandes, pour maintenir un semblant de cordialité entre les deux Etats. Il n'a jamais pris de risque politique.
Hollande, lui, mouille sa chemise et personne ne lui sera reconnaissant de ses efforts, que le succès soit au rendez-vous ou pas.
Rédigé par : Camille | 09 mai 2014 à 11:00
Je suis partagé entre l'envie de croire à la bonne foi de celui-ci (...)
Sans vouloir lui faire de procès d'intention mais simplement à la lumière de l'expérience que nous avons acquise de ses comportements depuis plus de deux ans, nous sommes fortement poussés à croire que la bonne foi n'est pas la première de ses qualités...
A supposer aussi qu'il possède des qualités, bien entendu.
Rédigé par : Parigoth | 09 mai 2014 à 10:28
"Et il y a deux perceptions du temps. L'immédiateté, la gestion quotidienne des crises …/… Puis la perspective, l'échéance à plusieurs années".
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 mai 2014 à 22:58
Vous oubliez le temps cyclique, celui de "l'Éternel Retour".
C’est dans celui-là qu’est plongé Hollande.
Il a changé de Premier ministre, de secrétaire général, de gouvernement, et même de maîtresse.
Retour à la case départ après deux années calamiteuses.
Il fonctionne par approximations successives, c’est une technique mathématique qui marche bien dans la résolution de certains problèmes technologiques, mais qui en politique, où la réactivité des acteurs humains trop humains est un paramètre fondamental et non maîtrisé, cela ne marche pas, ou est trop coûteux et peut détruire le système au lieu de le réparer.
Sinon j’ai trouvé votre plaidoyer savoureux.
Louis XIV eut apprécié ce genre de discours, lui qui aimait tant les courtisans.
Rédigé par : Tipaza | 09 mai 2014 à 10:00
Ne pas oublier que de toute façon être sortant est un handicap (pourquoi promettre demain ce qui n'a pas été fait hier ?). Mitterrand et Chirac n'ont dû leur réélection qu'à des circonstances particulières (cohabitation 86-88 - Le Pen au second tour). Giscard et Sarkozy ont fait l'expérience contraire...
Rédigé par : Guzet | 09 mai 2014 à 08:09
"Remarquablement animé par JJ Bourdin"... Voire ! Un bateleur de foire qui joue les rebelles, impertinent mais peu efficace et un peu acquis à la cause. Lorsque Bourdin en soumet d’autres « à la question » il ne leur laisse pas des points de suspension, des propos inachevés, il les pousse dans leurs derniers retranchements, surtout lorsqu’il s’agit de personnages tels Philipot, Le Pen… mais là il « rompait ».
Beaucoup de commentateurs ont analysé avec pertinence tous les propos de F.Hollande. Moi j’ai retenu une perle : JJ Bourdin au sujet de l’Ukraine « vous avez parlé avec V.Poutine dernièrement ? Lui avez-vous téléphoné ? » F.Hollande embarrassé : « Heu... nous avons eu des relations par des voies détournées ». Digne des guignols de l’info ! Je pense qu’il gagnerait à suivre vos cours à l’Institut de la parole. A chaque fois j’ai l’impression de voir Jean-Pierre Marielle vendeur de parapluies, en « moins classe ».
Rédigé par : adamastor | 08 mai 2014 à 23:39
Cher Ribus,
Tout à fait d'accord avec vous pour éteindre mon poste de télévision. A ceci près que je me livre depuis juillet 1940 (j'ai commencé sous les bombes, cela vous donne vite une conscience politique éclairée) à une étude anthropologique du peuple des "Z'élus" en démocratie avariée.
Et donc, pour maintenir mon intégrité intellectuelle, je suis obligé de poursuivre mon labeur en écoutant la radio ou en regardant la télé, même si l'âge venant, c'est parfois elle qui me regarde.
Sur le "Batave de l'Elysée", outre ses aventures avec ses trois Batavias, qui sont très médiocres même au regard des romans de gare, j'ai acquis la conviction que ses pensées (s'il en produit) ou ses dires sont autant de pets de lapin dans un champ de luzerne.
Il me rappelle les politiciens qui, en 1940 à la radio, nous disaient "Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts !".
Il a la chance d'avoir Philippe Bilger qui continue semble-t-il de donner à ses dires une substance qu'ils n'ont pas à mes yeux, et à les analyser sur le fond. Il est bien bon. Moi je regarde "l'animal humain" et ce qu'il nous dit de la misère des hommes.
Le Royaume n'est pas de ce monde.
Rédigé par : Arobase du Ban | 08 mai 2014 à 23:39
"Jusqu'à présent, il ne traîne aucune casserole."
Rédigé par : marie dumont | 08 mai 2014 à 21:45
Je vous félicite pour votre courtoisie.
Traiter de casseroles Ségolène, Valérie et Julie eut été fort inconvenant, surtout qu’il a l’art de s’en débarrasser.
Une autre façon d’interpréter l’Art de la fugue en quelque sorte !!
Rédigé par : Tipaza | 08 mai 2014 à 23:17
Ces "gesticulations verbales" me font penser à un discours d'un ministre du Plan de l'URSS :
"Notre volonté est inébranlable. Nous atteindrons les objectifs du Plan Quinquennal, même si pour cela il nous faut six ans, sept ans, huit ans..."
Rédigé par : Tendance | 08 mai 2014 à 23:10
Je n'ai pas (eu à) voté(er) pour lui et il ne me plaît guère à cause de sa fausseté (d'autres disent habileté) qui va au delà de la xyloglossie habituelle.
Mais tout de même !
Si ce n'est pas un procès d'intention M. Bilger, c'est bien imité !
Ceci dit on peut craindre qu'il se comporte comme vous assurez qu'il le fera. Votre certitude m'inquiète.
D'autre part je ne vois pas en quoi c'est "quasiment un passage obligatoire... que de se camper dans une attitude de devoir et de courageuse résignation".
Rédigé par : Sergio Carioca | 08 mai 2014 à 23:04
@marie dumont
Vous vous fichez de qui ? Ou êtes-vous sourde ET aveugle ? Cela fait deux ans que l'on nous joue la même musique "c'était la faute des autres..." et vous chaussez les mêmes bottes ! Rassurez-vous, j'arrête là ma diatribe car vous faites partie d'une minorité, 18%, et je ne veux pas faire l'objet d'une plainte pour incitation à une haine (à définir) envers une minorité quasi invisible !
@ zenblabla
Pourquoi ne faites-vous pas comme IKEA ? Pourquoi ne fournissez-vous pas les instructions de montage ? Vos commentaires façon puzzle seraient encore plus intéressants. Bonne soirée.
Rédigé par : adamastor | 08 mai 2014 à 22:58
Non Philippe, il ne s'agit en aucune façon de mépris pour la démocratie. L'homme politique est schizophrène par construction, il vit dans deux espaces différents, dans deux temps différents. Il peut donc être parfaitement sincère dans des circonstances qui sont simultanément opposées. En tant que personne, militant politique, il croit à la projection de son action. Il n'envisage pas d'échouer, l'échec éventuel le surprend plus que tout autre. Cet homme-là est sincère quand il affirme qu'il ne peut pas se représenter s'il échoue, c'est l'homme qui parle, celui qui a porté des années durant l'idée qu'il disposait des meilleures solutions et de la plus grande énergie pour réussir. Et il y a le Président, un autre homme, cerné par une cour qui le persuade de persévérer dans les moments de doute, conquis par le devoir d'un capitaine qui ne doit pas abandonner le navire par gros temps, voire lors du naufrage. Ce sont les deux espaces contradictoires dans lesquels se meut l'homme politique.
Et il y a deux perceptions du temps. L'immédiateté, la gestion quotidienne des crises qui surviennent chaque jour, les ratages ordinaires de toute institution humaine, les courbes économiques examinées au jour le jour. Puis la perspective, l'échéance à plusieurs années. Pour nous tous, cinq ans, c'est court. Pour un politique, c'est une éternité et il croit tout possible dans cette période. Aujourd'hui, pour F. Hollande, les résultats du chômage ne sont pas bons et il tient donc un discours sincère lorsqu'il affirme que si, en 2017, nous en sommes encore là, il ne pourra pas se représenter : c'est le réflexe immédiat. Mais, en vérité, il n'envisage pas 2017 réellement, c'est très loin pour lui face à la montagne qui est devant lui. Parvenu à l'échéance, il sera surpris que cela arrive si vite et de ne pas être totalement prêt. Il regardera alors le chemin parcouru et si, sans avoir obtenu tout ce qu'il espérait, il considère, en toute honnêteté, qu'il y a eu progrès et qu'il faut continuer pour renforcer la bonne trajectoire, il se représentera.
Cela fut valable pour tous les présidents civils de la Ve République. De Gaulle seul a échappé à cette dichotomie, car il avait été chef de guerre, avec une autre perception du temps, plus unifiée, plus codée. L'homme et l'uniforme ne faisaient qu'un et savaient disjoindre le gain ou la perte d'une bataille avec l'issue finale de la guerre.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 mai 2014 à 22:58
C'est bien plus intéressant de tirer à boulets rouges sur Sarkozy, qui n'en a pas fini avec la justice, car l'ex a du répondant, de la répartie et se révèle (pour l'instant) insubmersible.
Tirer sur Hollande revient à envoyer une salve dans un brouillard épais au-dessus d'un marécage, où nul ne sait ce qui se trame, ce qu'il advient d'une cible tellement transparente qu'elle en devient inexistante.
Le rêve présidentiel de Hollande a viré au cauchemar. Peopolisation goguenarde de sa vie privée, impopularité record, échecs d'une politique économique erratique, et tous ses projets pour améliorer la situation de la France rendent l'âme les uns après les autres.
Pour quelle raison voudrait-il se représenter en 2017 ? Serait il à ce point masochiste ? L'intelligence ne suffit pas, il faut du caractère, de l'autorité, du charisme, de la présence. Ne souffre-t-il déjà pas suffisamment pendant ce quinquennat ? Certes, le pouvoir rend fou, et certains s'y accrochent désespérément, ou voudraient y revenir malgré leur douzaine de casseroles. Si d'ici trois ans les ors de l'Elysée transmettent la même mégalomanie à Hollande qu'à tous ses prédécesseurs, il annoncera sa candidature.
Mais, actuellement, Hollande est encore assez lucide pour entrevoir une défaite sévère à la Jospin s'il se représente avec un bilan maigrelet. Donc, je ne le crois pas aux grandes manœuvres avec toute la duplicité dont le crédite Philippe Bilger.
Rédigé par : Camille | 08 mai 2014 à 22:53
Cet homme est intelligent, très. Son intelligence est exclusivement spéculative et ses façons uniquement manoeuvrières. Il ne sait rien de la France, ça ne l'intéresse pas, sauf en bulletins de vote. Qui oserait projeter Moscovici aux instances européennes sans le détacher pour ne pas perdre son siège de député de la majorité ? C'est ignoble, c'est intelligent.
Qui décorerait, l'infâme groupe de rap antichrétien, laid à regarder, stupide et vulgaire ? Une socialiste gourmée, sucrée et stupide parce que ne sachant rien de la France, sauf celle qui est susceptible de voter pour elle.
Il en va de même pour la réputée droite.
Thierry Mariani a eu l'intelligence de dire que l'Afrique n'avait pas attendu la France pour sécréter de l'esclavage et de l'horreur. Tollé général de tous les insensés politiques, murés dans leur autisme, Fillon, Copé, tous les soi-disant de votre pays, pétris de haine antifrançaise et prompts à se précipiter à la curée pour plaire au peuple. Le crime majeur, avoir osé tenté de déculpabiliser la France.Le peuple applaudit, et ce pauvre Mariani s'excuse. Le peuple est en érection anticolonialiste. Mais quel peuple, à 18 % ?
Apparemment, le peuple de Ruquier et de Caron, de Mosco et de Filippetti.
Dans ce paysage, Hollande a sa place, celle de la télévision, le refuge d'une majorité qui ne sait rien, qui aligne des opinions de journalistes et des convictions de dirigeants syndicaux, qui croient que la CGT est un syndicat, que Mme Taubira est une honnête travailleuse parce qu'elle est noire de peau, que les musulmans sont des archanges Gabriel pétris de respect pour le Christ, que Boko Haram est une agence de travail intérimaire, que les imams sont les pasteurs du peuple, qui approuvent doctement la Ligue de je ne sais quel droit de déposer une plainte contre untel qui a dit que l'immigration était trop importante, que Poutine a tort de rêver son Empire.
Encore un effort, encore une pléthore de magistrats sourcilleux tressant le caveçon à la pensée et Hollande est réélu, par 18 %, les autres allant à la pêche ce jour-là. Ce président fait un pari sur la bêtise et il est bien près de le gagner parce qu'il entrelarde son discours sur une chaîne privée de demi-vérités, de sentences qui fleurent bon la douce France, comme Mitterrand avait mis un clocher en arrière-plan, sans croix, sur son affiche électorale. Il est excellent.
La douce France, c'est celle des poètes et des peintres, celle de Ronsard, de Des Barreaux, Malot et de la Comtesse de Ségur, née Rostopchine, celle de l'époque où on arrachait la langue à Vanini, exilait Saint Evremond et brûlait Etienne Dolet, sentait la m... de Dunkerque à Nice... celle dont Stevenson disait que la saleté du paysan français faisait peur. La France, c'est un ramassis de gens éberlués, ingouvernables, bons pour la dhimmitude et l'asservissement marxiste, sans avoir lu Marx, ni surtout l'avoir compris.
Hollande a fait un discours français, Sarko faisait des discours français.
Bien sûr, ceci est excessif, la France est peuplée de gens remarquables, notamment les cornistes, comme disait Pierre Barboteux "Les cornistes sont des gens très bien."
Rédigé par : genau | 08 mai 2014 à 22:14
Faut-il accorder un brin de confiance à ce qu'a dit monsieur Hollande à Jean-Jacques Bourdin ?
Vous semblez, monsieur Bilger, lui accorder d'abord le bénéfice du doute, puis après diverses analyses tant politiques que psychologiques, vous concluez que cette attitude est "scandaleusement démagogique" puisque - sûr de vous - vous avez soigneusement analysé le processus psychologique qui l'a amené à avoir cette attitude.
Je vois avec tristesse que vous êtes suivi par la quasi unanimité de vos correspondants.
Je n'ai certainement pas votre culture politique, mais je remarque simplement qu'il a hérité d'une situation catastrophique décrite par monsieur Fillon et que jusqu'à présent, il ne traîne aucune casserole.
"Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage" dit le proverbe, en êtes-vous là ?
Rédigé par : marie dumont | 08 mai 2014 à 21:45
Je vous rejoins dans cette analyse sans concession. Mais ce que vous dites de Monsieur Hollande peut également s'appliquer à la grande majorité des hommes (et femmes) politqiues qui ambitionnent d'accéder aux plus hautes fonctions de la République.
On voit bien que celles-ci sont une certaine forme de quête du Graal qui une fois réalisée laisse son vainqueur incapable de faire les choix dans le seul intérêt de la France et des Français. Encore faudrait-il que ces personnages politiciens plus que politiques aient la même haute idée de la France, de la Nation et de la Patrie que l'encore majorité des citoyens.
Il suffit pour s'en convaincre de penser à la réforme des régions et départements que veulent lancer le président de la République et son Premier ministre : hors la déclaration d'intention et d'objectif, nous sommes à jeun d'un argumentaire qui puisse convaincre les citoyens de son intérêt véritable pour le bon fonctionnement du pays et d'une évaluation financière des réductions de coûts qu'elle entraînerait pour les finances publiques...
Pour terminer, il me semble que l'article dont je donne le lien ci-après complète heureusement votre analyse critique :
http://russeurope.hypotheses.org/2249
Rédigé par : Robert | 08 mai 2014 à 21:42
Ce Président, s'il poursuivait l'audace qu'il cultive à démontrer l'incapacité d'un Président en monde des Marchés qui, par sorte de croyances hallucinatoires gouverneraient à jamais pour et entre tous, gouverne malgré tout... alors il ne s'y prendrait pas plus mal !
Mieux vaut-il incarner la bêtise des peuples suivant leur intelligence autant qu'elle soit inoffensive en monde des Marchés, plutôt que ne pas dire l'incomplète faconde des Marchés qui gouvernent ?
Les Marchés sont bien plus réactionnaires que les politiques a priori, ils ne savent pas financer n'importe quoi, ils ne savent plus la politique de l'offre, ils s'installent en banques et en immobilier... mais c'était avant et c'est en populisme l'idée en politique qui se démontre, sauf avec F.H.qui ne pipe.
F.H. déroge-t-il par discours ?
C'est son drame, lui qui parle "financement de l'offre"...
Pourquoi ?
Parce qu'il n'a pas encore pu raconter qu'il était du devoir des financiers, en plus de financer n'importe quoi comme cela a fait la crise majeure de 2007, il faudrait financer "n'importe quoi d'autre", qui implique ailleurs plutôt que s'emmêle encore le n'importe quoi qui compte par bêtise... l'immobilier en premier, tandis que se multiplient les zones d'occupation inhabitables avec le simple droit balancé au plus tard !!
Ce Président met son peuple à demeure... c'est le drame.
Rédigé par : zenblabla | 08 mai 2014 à 21:30
"Je trouve sa déclaration lamentable de cynisme, d’inconscience, de mépris pour les Français. Il ne se représentera pas, et alors ? Qu’importe sa personne.
Quid de la France, des Français et des chômeurs ?
Il refile « la patate chaude » à son successeur et se lave les mains en Ponce Pilate socialiste."
Rédigé par : Tipaza | 08 mai 2014 à 13:11
Fort intéressante votre analyse sémantique, Tipaza, jusqu'à cet excessif paragraphe.
Le problème de Hollande, et de la gauche, est son historique succès. Au temps de la lutte des classes on pouvait mordre dans le fromage, semaine de quarante heures et congés payés. A l'époque des trente-cinq heures et redistribution à 55% du PIB, on se casse les dents sur la croûte. Sur un plan socio-économique la gauche ne peut plus guère se différencier de la droite, mais elle a besoin de se convaincre du contraire. Elle n'aime guère les podiums mais savoure le piédestal. Elle est en train d'en tomber, sans mépris ni cynisme mais non sans quelques distorsions tant, Philippe a raison, "on ne quitte jamais volontairement ce qu'on a conquis."
Rédigé par : MS | 08 mai 2014 à 20:41
Ce moi président élu par défaut est dépassé par les événements.
La preuve en est que sa cote de confiance n'est plus que de 18%, du jamais vu dans l'histoire de la République.
Et tellement dépassé qu'il ne peut cultiver que le flou qui ne trompe plus personne. Dans une entreprise privée ce serait une rupture de contrat pour incompétence et insuffisance professionnelle.
Rédigé par : Jabiru | 08 mai 2014 à 19:22
Jacques Muller | 08 mai 2014 à 15:48
En fait Hollande c'est Ferdinand Lop, vous verrez qu'il attribuera une pension de réversion à la veuve du soldat inconnu.
Il exigera l'extinction du paupérisme après 22h.
Et avec Montebourg ils prolongeront le Boulevard Saint-Michel jusqu'à la rade de Brest.
Ferdinand Lop a été le précurseur de ce qu'est devenu Hollande.
Rédigé par : Savonarole | 08 mai 2014 à 16:00
Bonjour Philippe Bilger,
J'ai du mal à saisir si F.Hollande est totalement inapte à exercer la fonction présidentielle et si ses déclarations reflètent en toute bonne foi la carence d'un homme dépassé par les événements. Ou bien s'il est conscient de son inaptitude, qu'il camoufle en utilisant le verbe d'un bonimenteur ?
Rédigé par : Jacques Muller | 08 mai 2014 à 15:48
La duplicité repose toujours sur un socle de simplicité, qui est la nature profonde de l’individu. Celle dont il est fait et à laquelle il ne peut pas échapper quelle que soient sa volonté et les circonstances.
Et la nature profonde de Hollande n’est pas celle d’un chef qui se projette dans un avenir qu’il construit lui-même, qui est sien, sa nature est d’être un suiveur, un organisateur plus ou moins efficace de projets portés par d’autres.
Il n’est pas à sa place comme président, il le sait ou il le devine, ou son inconscient le lui dit.
Les mots ont un sens, même ceux que l’on fabrique pour se forger une image, aussi artificielle soit-elle.
Et quels sont les mots de Hollande ?
Ce sont des mots de retraits :
Une inversion du chômage,
Un retournement de la situation économique,
Un pacte de responsabilité où il partage ce qu’il ne devrait pas partager, c’est-à-dire le pouvoir décisionnaire.
Lors de sa célèbre anaphore, le nombre de propositions négatives était étonnamment élevé pour quelqu’un qui veut prendre en charge l’avenir d’un pays.
Et cerise sur la gâteau, lors de sa prestation face à J-J Bourdin, il a déclaré :
« Je suis un président qui doit être dans le rebond, dans la réponse, dans la réaction" (sic !!).
Cet individu est réactif, au sens propre du terme. Il n’est pas imaginatif, directif, créatif dans l’action de commandement qui doit être celle d’un chef.
Bien sûr qu’un chef doit prendre en compte les événements et être capable de réagir, mais cela ne peut se faire que dans le cadre d’un projet clairement défini.
Un président n’est pas là pour répondre, il est là pour donner un cap. Il est vrai qu’un pédalo a moins besoin d’un cap qu’un paquebot.
En attendant, le paquebot France part à la dérive et coule lentement.
Alors, qu’il commence à ajuster son gilet de sauvetage, n’étonnera personne. Il a la chance d’en avoir un, beaucoup n’en n’ont pas.
Je trouve sa déclaration lamentable de cynisme, d’inconscience, de mépris pour les Français. Il ne se représentera pas, et alors ? Qu’importe sa personne.
Quid de la France, des Français et des chômeurs ?
Il refile « la patate chaude » à son successeur et se lave les mains en Ponce Pilate socialiste.
Si encore il avait dit qu’il se ferait hara-kiri devant les caméras de TF1, France 2 et BFMTV, j’eusse applaudi des deux mains à la perspective d’une émission de téléréalité enfin intéressante.
Et puis avoir fait le clown pendant cinq ans et finir dans le Grand Guignol voilà qui aurait de l’allure !
Mais là, vraiment !
Enfin, ce que j’en dis...
Rédigé par : Tipaza | 08 mai 2014 à 13:11
François Hollande est déjà en précampagne électorale, il part de trop loin, la course à la présidence est encore trop longue.
Avec ses faux airs doucereux, il a beau faire la chattemite, il ne me trompera pas.
Rédigé par : vamonos | 08 mai 2014 à 12:45
Ce que je ne comprends pas bien, c'est qu'on parle déjà d'élections qui n'auront lieu que dans trois ans, alors que ce n'est pas Hollande, son élection, et son avenir politique en général qui sont le sujet important, mais la gestion politique et économique de la France et l'avenir des Français. Les calculs et anticipations électorales du président actuel ont quelque chose de narcissique et de franchement indécent à mon avis, d'autant plus que les élections importantes en ce moment ce sont les prochaines, imminentes, et dont il n'a pas pipé mot. Je ne comprends pas que les journalistes se penchent avec gourmandise sur son cas en permanence. La psychologie du président c'est intéressant jusqu'à un certain point, parce que oui, c'est un cas, mais en ce moment, s'intéresser aux vrais problèmes qui s'amoncellent et s'enracinent me paraîtrait tout de même plus judicieux.
Je ne l'écoute plus. Avant les élections, la moitié de ses phrases étaient grammaticalement à la forme négative "Je ne ferai pas ceci, je ne ferai pas cela". Il suffisait de les entendre pour savoir qu'il ne savait pas ce qu'il ferait mais seulement ce qu'il ne ferait pas (croyait-il). Il se posait en s'opposant, comme on dit.
Ensuite pendant deux ans, la moitié de ses déclarations commençaient par "je dois, nous devons, c'est mon devoir de..." ("dire la vérité aux Français" revenait souvent, à croire qu'il en était encore à se convaincre de ce qu'il devait faire, mais sans le faire pour autant).
Et maintenant, d'après les commentaires, c'est ce qu'il aurait pu faire de différent, et ce qu'il ne fera pas si le problème du chomage stagne. Quand on veut réformer, on ne le clame pas sur les toits, on réforme, en ameutant le moins possible, c'est la condition pour espérer y parvenir.
Rédigé par : Lucile | 08 mai 2014 à 12:04
L'ex-premier secrétaire de la rue de Solférino a dépassé son seuil de compétence lorsqu'il est parvenu à l'Elysée. Il est à ce dernier poste uniquement en raison de l'antisarkozisme ambiant et non pas parce qu'il représente un réel espoir. Alors quel piège que cette litanie des 'moi président, moi président'. Beaucoup de Français ont eu le tort d'y croire. De la même manière ils ont été abusés par 'le changement c'est maintenant' une utopie de campagne électorale répétée à l'envi qui se transforme maintenant en 'je demande à être jugé au terme de mon mandat de cinq ans'. Ah bon ? 'maintenant' c'est donc dans cinq ans ? Allez dire cela à un chômeur. Récemment, Hollande a indiqué qu'il assumait la responsabilité de l'échec aux municipales. Donc ce n'était pas Ayrault qu'il fallait virer. Bon courage Monsieur Valls il vous faut redynamiser une économie et un esprit d'entreprise que le matraquage fiscal de Hollande a figés.
Rédigé par : jack | 08 mai 2014 à 11:27
Je ne regarde plus ni n'écoute ce président dont je m'étonne encore qu'il ait, à ce jour, un "petit noyau" de partisans irréductibles pour parler comme Proust du salon Verdurin.
Je pense que si les Français sont versatiles, ils ne manquent pas de perspicacité et ont assez vite percé le caractère de Monsieur Hollande.
Tout en lui est fausseté et calcul, même l'annonce de son possible "sacrifice" (vous vous rendez compte !) si le chômage ne venait pas à s'améliorer d'ici à 2017 et si la situation économique stagnait. Mais c'est horrible de proférer un tel discours !
Au fond, il ne pense qu'à sa petite personne, écrase ceux qui lui font du tort (concubine n°1, conseiller en communication pas très regardant sur ses obligations de fonctionnaire, etc.) et ne doit pas avoir, dans son for intérieur, une authentique "passion française", en dépit de ses déclarations grandiloquentes.
Deux ans après son élection, Moiprésidentje a toujours l'allure empruntée d'un débutant qui cache ses lacunes et son incompétence derrière ses attaques inélégantes envers son prédécesseur et son quinquennat.
Comme tout bon socialiste il pensait que le Verbe suffisait à changer le monde. Comme tout cela semble dérisoire, pour dire vrai, comme cela semble peu sérieux (le changement c'est maintenant...).
Le changement ? Ah oui ! De pire en pire !
Rédigé par : Belle Saintonge | 08 mai 2014 à 11:25
Je comprends mal votre billet d’humeur à l’encontre de M. Hollande puisqu’en effet lui-même à répondu aux interrogations des électeurs « je n’ai pas été élu parce que mon programme était brillant mais parce que mon prédécesseur avait échoué » ; CQFD, non ?
M. Hollande ayant été élu par défaut il aurait dû éviter de tomber à bras raccourcis sur le passé de son prédécesseur ce qui n’a fait que crisper les électeurs de ce dernier. Par antisarkozysme il s’est appliqué à défaire minutieusement ce qu’avait fait ou entrepris M. Sarkozy. Faute ! Il aurait dû ignorer le passé du vaincu et dès son accession à la fonction de Président mettre en place son programme, si peu brillant était-il…
Après s’être essoufflé à pourchasser de façon obsessionnelle le vaincu du match, il réalise qu’il y a mieux à faire s’il veut gagner la finale et le dit dès potron-minet à un journaliste d’une radio privée.
Heureusement que les journaux ont relayé cette annonce de bon sens...
Aujourd’hui M. Hollande nous fait accroire que s'il échouait dans la lutte contre le chômage, il en tirerait la leçon en ne se représentant pas en 2017. La belle affaire pour les Français qui, eux, ne peuvent se retirer de rien et surtout pas de la m...ouise dans laquelle M. Hollande les aura plongés.
Outre que cette annonce fait un peu Jospin en 2002, qui par la suite, bien entendu, est revenu faire de la politique, Hollande trouvera comme vous le dites, les paroles réconfortantes (envers lui) comme celles, ou presque, que vous citez : « J'ai posé les fondements durant cinq ans, tant reste à accomplir qui m'impose de demeurer » ; n’en doutons pas.
N’est pas de Gaulle qui veut !
Rédigé par : Breizmabro | 08 mai 2014 à 11:02