Si Henri Guaino n'existait pas, il faudrait l'inventer.
Au moment où le président de la République semonce un maire FN plus bête que méchant mais n'a pas le courage de sermonner l'une de ses ministres qui ne chante pas La Marseillaise et se moque de l'exercice en le traitant de "karaoké d'estrade", quand l'indignation, devenue plus un réflexe qu'une lucidité, mêle tout et est incapable de séparer le bon grain de l'ivraie, quand la liberté de l'esprit est stigmatisée au lieu d'être saluée, faut-il vraiment inviter Henri Guaino à quitter l'UMP parce qu'il n'approuve pas qu'Alain Lamassoure soit la tête de liste de son parti pour les élections européennes ?
Il y a très peu de sujets sur lesquels je me sens en accord avec Henri Guaino et ils sont plus de nature littéraire que politique, en tout cas absolument pas judiciaire où notre antagonisme est frontal.
Je précise que je me mêle de ce qui ne me regarde pas puisque je ne suis pas à l'UMP pas plus, d'ailleurs, qu'au FN ou au PS. Je le précise pour tous les obsédés de l'enfermement intellectuel et idéologique et pour les imbéciles qui pullulent notamment sur Twitter.
Xavier Bertrand que j'estime avait déjà ouvert le chemin mais Alain Juppé, qui abuse d'une forme au laconisme ironique, lui permettant de ne jamais risquer l'aventure d'un fond détaillé (LCI), a clairement conseillé à Henri Guaino, coupable de dissidence, d'en tirer les conséquences et, en quelque sorte, de s'expulser.
Il est clair que la personnalité d'Henri Guaino n'est pas de celles qui se trouvent à l'aise dans un carcan partisan. Ou alors il faudrait, comme j'en ai rêvé pour moi-même, qu'il inventât sa propre structure où sa singularité ne susciterait pas un afflux.
Mais député UMP, apparemment décidé à combattre au sein de cette famille, soutien inconditionnel et fidèle de Nicolas Sarkozy au point, parfois, de faire douter de sa très vive intelligence, Henri Guaino n'a jamais manifesté la moindre intention d'arbitrer entre sa liberté et son militantisme, entre ce qu'il pense et ce qu'il croit d'un côté et ce que le corpus de l'UMP lui imposerait de déclarer de l'autre. Il persiste dans sa volonté de concilier ce qu'il est avec l'inconditionnalité quasiment obligatoire des ancrages partisans.
Si les structures classiques limitées dans leur pluralisme n'ont pour ambition que de caporaliser et d'exclure, les pensées, les paroles libres se retrouveront seules dans l'espace démocratique, infiniment plus redoutables pour les conformismes que si elles étaient demeurées là où elles avaient choisi d'irriguer, de contester et de proposer.
C'est, d'une certaine manière, reconnaître un pouvoir de nuisance infini à Henri Guaino, une influence démesurée que de prétendre le chasser parce qu'il serait en discordance sur le plan européen. Cette volonté de répudiation montre infiniment plus la faiblesse de l'UMP dans ce domaine que ne le ferait la tolérance à l'égard d'une parole qui aura le mérite, dans le cadre respecté de ce parti, de favoriser un apport neuf, créateur et stimulant.
Jean-François Copé a naturellement approuvé Alain Juppé mais cette coalition de l'autorité frileuse - car la véritable n'est pas angoissée par la contradiction, elle l'intègre ou la domine - ne me semble pas décisive et je suis persuadé que, loin d'arrêter Henri Guaino dans son imprévisibilité passionnante et, j'en conviens, parfois exaspérante, elle va le conduire à l'amplifier avec cette joie qui habite tout résistant quand on lui donne l'occasion de s'opposer. Ce qu'il a mis en oeuvre au plus vite en "dénonçant l'arrogance et le mépris" d'Alain Juppé et en ne bougeant pas d'un pouce sur aucun plan (L'Opinion).
Henri Guaino, à l'UMP, ne devrait pas être un boulet, une charge, un mal à supporter avec résignation ou, pire, une calamité à extirper, une mauvaise conscience à effacer mais une chance, un honneur, un bienfait. Ceux qui donneraient à un parti, qui ne brille pas dans ses profondeurs par l'inventivité et la souplesse d'esprit, la force et l'allure que des personnalités singulières apportent à ces camps sommaires et dogmatiques que sont trop souvent les partis.
Si, à cause de l'Europe, Henri Guaino doit s'en aller, peut-on imaginer demain que l'UMP, pour les choix fondamentaux de la primaire de 2016 et l'élection de 2017, saura se dégager des stéréotypes qui la gangrènent et des fidélités au moins apparentes qui l'entravent pour enfin savoir aborder l'avenir, délestée d'un passé qui l'a fait perdre et d'un présent où elle ne brille pas par la qualité et la finesse de son opposition ?
Henri Guaino, c'est peut-être, sans qu'il le veuille et évidemment à son corps absolument défendant, la possibilité de voir surgir demain une droite remarquable, à la fois élégante, humaniste et efficace, donc non sarkozyste.
Je n'oublie pas non plus qu'Henri Guaino est l'un des rares qui, dans la classe politique, gauche et droite confondues, parlent librement mais le seul, à coup sûr, qui accepte en retour d'être traité avec la même liberté, avec la même roideur. J'en ai fait l'expérience à mon bénéfice.
L'UMP n'a pas à inviter Henri Guaino à la quitter. Qu'elle le laisse tranquille. Tous comptes faits, ce n'est pas ce parti qui lui fait honneur mais l'inverse. Ce n'est pas sa ligne qui donne l'aura à un être qui n'en a pas besoin, mais lui qui la rend acceptable parce que diverse, voire contrastée.
Je répète : qu'on le laisse tranquille. C'est à lui, à lui seulement, de décréter un jour, s'il est trop ligoté, s'il en a envie, si les grands espaces l'attirent plus que la cuisine politicienne, que ce sera le moment.
Alors il partira. De son plein gré.
Monsieur Henri Guaino est un homme d'Etat que j’écoute avec de plus en plus d'attention et d’intérêt !
Moi qui porte la même indifférence à la classe politique qu'elle en nourrit pour mon existence et qui ne vote plus depuis des lustres face à cette Idiocratie commerciale que nous servent tout ces énarques miraculeux, quand j'entends monsieur Guaino s'exprimer, je pense un peu au grand Charles et à sa pertinence. Cet homme ne trompe pas ! Il est vrai et n'est pas cynique ni fataliste.
Et j'en veux comme preuve qu'il a tenu plus d'une fois un langage révolté, dans cette société française sclérosée par les corporatismes et les privilèges dans un concert assourdissant d’indifférence d'une population dénuée de plus en plus d'empathie et devenue lâche et peureuse, incapable de se révolter et se battre pour des idéaux de justice et d’équité. La voix de monsieur Guaino sonne d'une tonalité différente dans cette médiocratie.
Je ne suis ni homme de droite, ni homme de gauche ni homme de corporatisme ni de calcul mais je suis un homme humaniste et sensible, donc je sais d'instinct détecter ceux dotés d'humanisme et d'un plus haut degré de sensibilité et de noblesse d’âme !
Voilà un grand homme ! Pensant plus avec son cœur que pour ses intérêts carriéristes et sans vanité ni dépendances. Mais clairvoyant.
Je ne vis qu'avec 900 euros par mois mais je me fendrais, me priverais sur mes deniers pour inviter ce monsieur autour d'une table et de lui dire tout le bien qu'il m'inspire.
"Ce qui permet au mal de triompher c'est l'inaction des hommes de bien"
Rédigé par : William Wallace | 07 juillet 2014 à 13:09
Guaino ne serait donc pas suffisamment intelligent puisqu’il est un sarkozyste pur et dur ?
Mais cette intelligence ‘limitée’ serait cependant indispensable à l’UMP ?
Rédigé par : jack | 20 mai 2014 à 11:18
@ Parigoth
"Plusieurs modifications sociologiques de notre environnement dues à certaines différences d'ordre « culturel » voire aussi à des non-homogénéités dans par exemple l'âge d'accès à la puberté"...
...seraient d'après vous les causes de violences des enfants ?
Différences d'ordre "culturel", c'est vague. Précisions ?
Non-homogénéité de l'âge d'accès à la puberté. C'est vague aussi. Précisions ?
Rédigé par : Noblejoué | 16 mai 2014 à 12:47
@Noblejoué
Concernant la question du pourquoi tant d'enfants très violents maintenant (à supposer que ce ne soit pas une idée venue de ce qu'on embellisse le passé), hypothèse que j'ai en discutant avec vous, la violence pourrait s'expliquer par l'accélération.
Si nous acceptions de regarder les choses en face telles quelles sont et non pas à travers le filtre d'idéologies fumeuses, nous devrions aussi et surtout prendre en compte plusieurs modifications sociologiques de notre environnement dues à certaines différences d'ordre « culturel » voire aussi à des non-homogénéités dans par exemple l'âge d'accès à la puberté.
Rédigé par : Parigoth | 16 mai 2014 à 11:43
@ Parigoth
"L'âge légal est-il suffisant ? Car on peut très bien sur ce critère lui-même arbitraire appliqué automatiquement à tous aboutir à de nombreuses situations absurdes."
Toute loi possède une part d'arbitraire, mais c'est un arbitraire qui limite l'arbitraire.
La loi est l'émanation de la souveraineté, en l'occurrence démocratique.
On peut imaginer le pouvoir arbitraire des juges pour la question du traitement des mineurs.
L'un dira l'âge, l'autre la taille et la dangerosité, l'autre le quotient intellectuel, l'autre allez savoir quoi, le champ des possibles est large.
Mais alors il n'y a plus de règle.
Et vous iriez reprocher à des enfants, à des adultes d'ailleurs, de ne pas suivre la règle quand vous l'aurez ainsi détruite ?
Tant qu'à l'âge, il me paraît le moins mauvais critère possible.
La taille ? Dépend des gènes, de l'alimentation.
La dangerosité, hypothèse, surtout des effets de groupe dont on va en somme punir l'individu...
Mais le temps, le temps est ce qui nous est commun et qui donne le temps justement de grandir en responsabilité, de devenir adulte, celui qui est responsable.
Concernant la question du pourquoi tant d'enfants très violents maintenant (à supposer que ce ne soit pas une idée venue de ce qu'on embellisse le passé), hypothèse que j'ai en discutant avec vous, la violence pourrait s'expliquer par l'accélération.
Le manque de temps.
Vous avez lu (je vous le conseille sinon) Accélération de Hartmut Rosa ?
De nos jours tout s'accélère.
Mon hypothèse (si elle ne vous convient pas, n'accusez pas Rosa...)
Dans un monde accéléré, l'enfant qui est déjà plus dans l'instant que l'adulte, supporte bien moins la frustration qu'avant. Impatience de l'enfance plus celle d'un temps accéléré économiquement, médiatiquement, etc., etc.
Il se peut qu'une partie de la violence de certains enfants vienne de ce que leur milieu soit plus exposé à ce phénomène.
Reste à savoir si cette idée est vraie, et si oui comment apprendre à certains enfants à ralentir ?
Rédigé par : Noblejoué | 15 mai 2014 à 16:59
@Noblejoué
Soit l'enfant n'est pas un adulte, soit il l'est.
Encore faudrait-il pouvoir déterminer ce qui distingue l'enfance de l'âge adulte.
Selon quels critères objectifs ?
L'âge légal est-il suffisant ? Car on peut très bien sur ce critère lui-même arbitraire appliqué automatiquement à tous aboutir à de nombreuses situations absurdes.
Mais je persiste et je signe, je suis par exemple ébahi de voir que certains individus commettent à 11-12 ans des actes dont je n'avais absolument pas connaissance au même âge.
Je pense personnellement que la manie « normalisatrice » de tout ramener à des classes d'âge sans tenir compte d'autres facteurs humains peut mener parfois à des drames, par exemple quand on force à faire cohabiter en classe des enfants innocents ne pensant qu'à jouer aux billes (ou l'équivalent) et d'autres « enfants » qui se comportent en caïds ou en quasi membres de la pègre.
Rédigé par : Parigoth | 15 mai 2014 à 11:25
@ Parigoth
Je ne peux pas m'empêcher de vous citer, qu'on vous lise bien pour voir une définition des plus arbitraires de l'adulte : taille et nuisance !
"Ces mineurs, qu'avec un cynisme idiot on va faire juger par un tribunal « pour enfants » (enfants de 1m85, 90 kg) sont adultes par les forfaits qu'ils commettent."
On accusera certains de ne pas vouloir être adulte après cela ?
On devrait plutôt les louer, non ?
J'avais envoyé un commentaire moins léger mais qui n'est pas apparu, pardon s'il y en a deux, mais laisser ça, c'est un peu gros.
Formidable, donc, que tout le monde définisse l'enfant à sa guise.
Conséquence ?
Quand on transgresse les limites, il n'y en a plus...
Quid des conséquences pour le travail, les relations sexuelles ?
Soit l'enfant n'est pas un adulte, soit il l'est.
Il ne doit pas l'être ou pas selon que cela arrange telle ou telle catégorie d'individus.
Qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes, rien n'est pire que l'arbitraire.
Rédigé par : Noblejoué | 14 mai 2014 à 23:20
Quel bonheur de vous lire ! C'est clair, rempli de bon sens et plein de finesse et de conviction. Merci de rappeler que la politique, c'est d'abord un engagement personnel, libre et éclairé, au service du plus grand nombre. Et non l'inverse.
Rédigé par : Bruno DIENOT | 14 mai 2014 à 10:35
@ moncreiffe | 13 mai 2014 à 19:43
Vous avez raison. En l'occurrence, c'est Alain Lamassoure qui a dû s'éloigner du panier de crabes du clan Sarkozy et de ses délires sur l'Union de la Méditerranée, pour pratiquer de la vraie politique au niveau européen pendant que la clique au pouvoir vendait de la poudre aux yeux et des coups de menton en accusant l'Europe de tous les maux quand la crise ne suffisait pas à justifier les échecs.
Maintenant Lamassoure revient pour parler du sujet européen qu'il connaît mieux que personne, et Guaino trouve cela insupportable.
Rédigé par : Alex paulista | 14 mai 2014 à 03:41
L'attitude de l'UMP montre l'ouverture d'esprit des grands partis et l'attitude de Guaino montre que ces grands partis sont des nébuleuses.
Mais je pense toutefois que le "tournant" de certains UMP vers plus d'euroscepticisme n'est qu'une posture politicienne pré-éléctorale.
http://www.blogactualite.org/2014/05/europeennes-2014-quelle-europe-veut-lump.html
Rédigé par : Vin | 13 mai 2014 à 22:54
@Noblejoué
Traiter de plus en plus les mineurs comme des adultes est encore plus choquant.
Ces mineurs, qu'avec un cynisme idiot on va faire juger par un tribunal « pour enfants » (enfants de 1m85, 90 kg) sont adultes par les forfaits qu'ils commettent.
« De mon temps », comme disent les vieux croûtons, les mineurs, les enfants - les vrais - chapardaient des billes, des cerises ou des bonbons.
De nos jours, les « enfants » - dont un certain nombre d'importation - volent, trafiquent, tuent, violent et torturent même parfois à mort.
« A crime d'adulte, peine d'adulte ».
Et par pitié, veuillez nous épargner de nous imposer la vision « bisounours » de la pègre à la sauce gauchie, pleine de vrais faux bons sentiments mais complètement décalée par rapport aux réalités.
Rédigé par : Parigoth | 13 mai 2014 à 20:51
M Bilger,
Je me fiche comme de l'an quarante de M. Guaino qui a quelques décennies de retard sur le temps. Laissons-le mijoter dans sa nostalgie gaullo-séguiniste et sa sarkophilie primaire. Par contre votre taubiranoïa ne correspond guère à votre qualité d'honnête homme. Je trouve que si vous avez sans doute de bonnes raisons de critiquer la politique de la garde des Sceaux, je suis très surpris que vous l'attaquiez sur le plan personnel. Je n'ai pas lu votre livre de critique à son sujet mais j'ai lu quelque part que vous avez prétendu que l'affaire de la banane était moins une insulte raciste qu'une critique de sa politique judiciaire. Pouvez-vous confirmer l'exactitude de votre propos ? Par ailleurs, la Marseillaise a été interprétée par une soliste et il vaut mieux, dans ce cas, ne pas l'ouvrir que de parasiter la soprano ou, pire, de chanter faux. Et vous savez fort bien que ses compagnons d'estrade se sont abstenus. Enfin, dans ces circonstances de commémoration du crime de l'esclavage, je crois que la France ferait bien de faire profil bas et se passer, pour une fois, de son hymne, car même si elle a fini par abolir la traite en 1848, c'est bien elle qui l'a pratiquée pendant plusieurs siècles.
Rédigé par : Pierre T | 13 mai 2014 à 20:48
Je n'ai pas pu aller plus loin que le deuxième paragraphe dans ce billet. Je venais de lire celui sur Mariani et j'étais plutôt d'accord avec votre conclusion, Monsieur Bilger.
Je trouvais certes pour ma part qu'il fallait avoir des neurones plutôt tordus et une sensibilité de rhinocéros pour utiliser le sort tragique de deux cents fillettes en 2014 dans une polémique sans aucune actualité sur la culpabilité ou non de l'Occident dans la traite des Africains, mais les excès d'indignation de la sphère politico-médiatique, dérisoires comme tout ce qui est excessif, m'insupportaient assez.
Et là, boum, Tu quoque Philippe. Mariani ne méritait pas d'être sermonné pour son tweet débile, mais Christiane Taubira aurait dû recevoir une pénitence du chef du gouvernement pour ne pas avoir chanté la Marseillaise à une commémoration sur l'esclavage.
Ah j'oubliais, on ne lui reproche pas (plus) de ne pas avoir chanté mais d'avoir, alors qu'elle était sommée de s'expliquer sur cette défaillance, utilisé le terme de karaoké d'estrade dans sa réponse.
C'est sûr qu'offenser ainsi quelques professionnels des commémorations et autres cérémonies qui croient prouver leur amour de la France en appelant à l'irrigation des champs par de l'hémoglobine est plus grave que d'offenser des millions d'Africains en sous-entendant que la secte Boko Haram n'est que le dernier avatar de la civilisation, pardon de la sauvagerie, africaine.
Mariani peut sortir des inepties sans provocation, et vous ne lui reprocherez qu'un commentaire inadapté à l'actualité.
Taubira essaie d'expliquer ce qu'on n'aurait jamais dû lui demander de justifier et on devrait non seulement l'excommunier mais la vouer aux gémonies.
Moi je trouve que la Marseillaise est un chant particulièrement inadapté à certaines circonstances, et je trouve que le fait de chanter est également parfaitement inadapté à certaines circonstances car lorsqu'on est ému, et je ne doute pas que Taubira était émue lors de cette commémoration, on a la gorge nouée et on ne peut pas chanter, et je trouve particulièrement odieux de sommer un seul ministre, alors que beaucoup ne chantent jamais la Marseillaise, mais bizarrement ce ministre est la seule femme noire du gouvernement, de se justifier sur ce point.
Je ne doute pas que la prochaine fois, Marine Le Pen s'en prendra aux fils et filles de déportés qui ne chantent pas la Marseillaise lors de la commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv'.
Voilà ce que j'aurais voulu lire sous votre plume et cela aurait été en plus en cohérence avec vos agacements précédents sur les emballements twitto-médiatiques.
Mais non, lorsqu'il s'agit de Madame Taubira vous perdez tout sens commun.
Vous devriez vous demander si votre aversion la concernant n'est pas simplement... épidermique.
Rédigé par : BABYFOOT | 13 mai 2014 à 20:20
@ Parigoth
J'ai le plus grand respect pour les Etats-Unis, qu'on me reproche souvent, mais leur politique carcérale n'est pas à imiter.
Ainsi la guerre à la drogue est l'un des facteurs de surpeuplement des prisons. Que font les drogués contre les autres ? Mais on les emprisonne. Tous les prisonniers ne sont pas dangereux.
Et même les dangereux ne sont pas toujours traitables que dans le cadre de la prison. Un exemple ? Les gens qui vont trop vite en voiture sont dangereux. Pour autant la prison ne me semble pas des plus adaptée, c'est le contraire : si on va en prison on perd son travail non ? Mauvais pour l'individu et la société qui risque d'avoir un délinquant de plus après cela.
Traiter de plus en plus les mineurs comme des adultes est encore plus choquant. Pour eux, et pour leur insertion future.
Pour les victimes ?
Outre que permettre, si possible, aux petits délinquants de travailler pour indemniser les victimes, comme le dit Taubira, ne me semble pas sot, il y a bien d'autres choses à faire.
Des délinquants narguent leurs victimes ? Il faut :
- Une police de proximité. Qui sache qui a tendance à harceler qui, qui s'interpose.
- A propos, une police non astreinte au chiffre (sinon que font les pauvres policiers ? ils verbalisent les mal garés, ce genre de choses) mais recentrée sur l'enquête dans les cas de vol, viol et meurtre.
- Des mesures "d'exil" des harceleurs hors de leur lieu de nuisance, un peu comme les maris violents et pédophiles qui n'ont plus le droit d'approcher de leur victime potentielle. Il me semble qu'avec des bracelets électroniques ou systèmes du même genre on pourrait exiler les agresseurs des endroits où ils nuisent.
Je respecte vraiment les victimes. Je ne me permettrais ni d'utiliser les victimes pour exiger davantage de sévérité ni de faire la morale aux victimes en leur disant de pardonner.
Dédommager, écouter, trouver des dispositifs efficaces, c'est ce qui me semble à faire pour protéger les victimes.
Et ce n'est pas simple.
Rédigé par : Noblejoué | 13 mai 2014 à 20:01
On comprend mieux, à la lecture de ce tout récent article du JDD, pourquoi Henri Guaino voit d’un mauvais oeil la candidature d’Alain Lamassoure.
http://www.lejdd.fr/Politique/Pourquoi-Guaino-n-aime-pas-Lamassoure-666178
Je retiens cette déclaration d’Henri Guaino qui fera peut-être polémique dans les jours qui viennent : Je ne quitterai pas l'UMP, même si aujourd'hui ce parti ressemble au PC des années 1950, car on m'interdit de parler!
Rédigé par : moncreiffe | 13 mai 2014 à 19:43
@Noblejoué
Mais il me semble qu'elle a raison de dire qu'on emprisonne trop et elle ne me semble pas oublier les victimes.
Je vois que vous aimez plaisanter.
Si la France adoptait les mêmes critères d'incarcération que les États-Unis d'Amérique, ce n'est pas 60 000 détenus (environ) que devraient contenir les prisons, mais 400 000...
Par ailleurs, les victimes qui se font harceler par leur agresseur fraîchement remis en liberté - à supposer qu'il ait été incarcéré - apprécieront certainement votre manière de se moquer d'elles avec délicatesse.
Rédigé par : Parigoth | 13 mai 2014 à 18:55
Qu'on laisse Taubira tranquille !
Enfin, je n'imagine pas vraiment qu'on la laisse tranquille, femme, noire, autrefois indépendantiste et detestée par certains pour la "loi Taubira"...
Mais qui sait ? Quelques personnes pourraient arrêter de la harceler.
Femme, noire, je ne parlerai même pas de ça, il y a trop de prêchi-prêcha d'ailleurs sans effet contre la phallocratie et le racisme.
Pour le mariage pour tous, je pense que c'est une bonne réforme. Si d'autres trouvent que non, qu'ils essaient de militer pour l'abolir. Le lynchage médiatique n'est pas plus beau qu'un autre.
La France a certains torts, d'où les indépendantistes... Mais aussi une certaine grandeur, manifestée entre autres dans le fait que Taubira est plus imprégnée de culture française que beaucoup de ses détracteurs, et dans le fait que Taubira soit ministre.
Sa politique dans le ministère de la Justice n'est certes pas parfaite. Mais il me semble qu'elle a raison de dire qu'on emprisonne trop et elle ne me semble pas oublier les victimes.
En tout cas, je trouve qu'elle défend bien sa politique :
http://chtaubira.tumblr.com/tagged/surpopulation-carc%C3%A9rale
Rédigé par : Noblejoué | 13 mai 2014 à 18:37
@Michelle D-LEROY
Hors de ce carcan il n'existerait que les franchouillards, les ringards, les réacs, les pas intelligents, les populistes bornés... Evidemment, personne ne voudrait se retrouver dans ces catégories... Je prends le risque.
Effectivement, pourquoi donc devrions-nous passer sans cesse sous les fourches caudines de ceux qui se sont arrogés le monopole de la vertu (par ailleurs frelatée) alors que leurs placards sont bourrés de squelettes pas très présentables ?
Soyons nous-mêmes, tranquillement mais sûrs de nos certitudes en ignorant la bave des crapauds.
Rédigé par : Parigoth | 13 mai 2014 à 17:40
On ne peut qu'être satisfait de voir un élu de la République exprimer ses propres convictions et prendre la liberté de dire ce qu'il pense dans ce marigot de la pensée correcte et unique, dans une France en plein déclin, dans ce modernisme inconditionnel prônant le mondialisme et le mélange des peuples.
Hier soir pendant l'émission "Mots Croisés", les hommes et femmes politiques invités sur le plateau étaient si pathétiques que cela ne faisait que donner raison à Henri Guaino. Quinze jours avant le vote, ils en étaient non pas à nous présenter leur programme européen mais à s'interroger sur ce que devrait, peut-être, être ce programme ou à nous présenter l'Europe de Tonton... de quoi nous enthousiasmer, vraiment.
En tout cas, la certitude d'être dans le bon chemin et ne pas se remettre en question. Les sachants et... les autres.
Tout est pitoyable, archipitoyable depuis deux ans de régime PS. Prenons le Parti socialiste, sa nouvelle direction, son ministre des Affaires européennes... Notre cher Président ne devait s'entourer que de personnes irréprochables n'ayant jamais eu affaire à la justice... Quelle insolence quand même !
Une ex-pseudo-première dame qui dès le 7 mai 2012 ne voulait pas être affublée de ce titre trop ringard, trop potiche, trop antiféministe de première Dame, qui faisait la fine bouche quant à son rôle, se montre partout où il faut qu'elle soit vue pour communiquer et paraître depuis sa répudiation, sachant qu'elle porte plainte pour atteinte à la vie privée quand cela l'arrange.
Nous voyons les opérations de communication du Premier ministre co-Président notamment sur les impôts, deux semaines avant les élections alors qu'un plan de rigueur a été présenté la semaine dernière, où est la cohérence ? C'est je prends, je donne, je colmate, je communique, puis je reprends aux autres pour boucher les trous.
Nous voyons la condamnation unanime de la Russie de Poutine, alors que personne de cette gauche sectaire ne trouve à critiquer ouvertement l'Union soviétique. Pourquoi l'Ukraine ne pourrait-elle pas être divisée en deux nations comme cela a été le cas dans d'autres pays européens de l'Est ? La bien-pensance décide de ce qu'il faut penser. Point barre.
On peut s'interroger aussi devant l'indignation internationale (bien que très légitime mais hélas sélective) avec l'enlèvement des jeunes lycéennes nigérianes par Boko Haram. En effet, la même chose se produit régulièrement depuis des mois en Egypte où des islamistes enlèvent des jeunes filles coptes. Personne n'en parle, parce qu'elles sont chrétiennes ?
L'UMP et ses leaders trop couards, malheureusement, ne sont pas en reste pour faire les toutous des idées socialistes, alors oui et oui, des Henri Guaino qui ont le courage de ruer dans les brancards, de se démarquer en affichant leurs valeurs, leurs doutes et leurs divergences, nous en redemandons.
Un vrai ras-le-bol de cette pensée feutrée, linéaire et stéréotypée, de ce suivisme intellectuel sur tous les sujets d'actualités.
Pourquoi y aurait-il, comme alternative à ce ronron bien-pensant, uniquement le FN et son marxisme à l'envers ?
Je recherche personnellement les idées dissonantes des Wauquiez, Dupont-Aignan, Guaino ou Mariani et autres élus moins connus mais aussi celles de courageux journalistes, philosophes, écrivains et autres intellectuels aux idées divergentes comme une vraie bouffée d'air hors du carcan socialo-bobo.
Hors de ce carcan il n'existerait que les franchouillards, les ringards, les réacs, les pas intelligents, les populistes bornés... Evidemment, personne ne voudrait se retrouver dans ces catégories... Je prends le risque.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 13 mai 2014 à 16:15
Ben voyons !
"Monsieur Guaino n'a pas de chance" !
En tant que fils d'une femme de ménage ?
Rédigé par : calamityjane | 13 mai 2014 à 13:52
Madame Taubira s'en prend à la terre entière et pas uniquement à la France. Son hymne est ce qu'il est et si personne ne se sent plus en phase "avec un sang impur qui abreuve les sillons" il serait bon de faire le nécessaire pour y remédier.
Mais "allons enfants de la patrie" peut en effet, choquer des personnes au vécu plus nuancé.
Car ceci (sang impur, etc.) pour certaines, certains ne prend pas la même signification que lorsque ces paroles correspondaient à une réalité du sol de France. Et donc, les
victimes héritières de l'esclavage peuvent (pas tous même sur cet espace) l'entendre pour leur sol d'origine.
Au fond, j'ai envie de faire de l'humour !
Mais je me retiendrai par respect pour ceux dont on ignore l'histoire, qui n'ont jamais eu réparation ni reconnaissance des faits par exemple et qui subissent des lois mémorielles pour d'autres.
Rédigé par : calamityjane | 13 mai 2014 à 13:46
@Nordine
Parce que votre défense de "L'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage" le jour de la commémoration de l'abolition de l'esclavage est plus intelligente ?
Philippe Bilger s'est contenté de faire le point sur la réalité historique.
L'histoire est une chose, sa réécriture selon l'idéologie en est une autre.
Rédigé par : Parigoth | 13 mai 2014 à 11:31
Il est aussi stupide d’exiger l’exclusion de Guaino de l’UMP que de stigmatiser Mariani pour son tweet sur l’esclavage. Pour complaire à Philippe Bilger, j’ajouterai que demander le licenciement de Zemmour par RTL pour ses propos stupides est aussi incongru qu’inefficace. S’il fallait interdire à tous les benêts de gagner leur croûte parce qu’ils exploitent la médiocrité ambiante en balançant des insanités pour faire le « buzz », Pôle emploi ne pourrait plus faire face à la demande. Et puis le ridicule redeviendra peut-être plus tueur si l’usage en est libéralisé. Signe que l’hôte de ces lieux ne choisit plus ses objets d’opprobre par rapport aux positions qu’il prétend incarner, le voilà qui s’improvise censeur de silence. Outre le caractère ridicule de cette polémique levée par Florian Philippot sur la « faute » de Christiane Taubira, au motif qu’elle n’a pas entonné La Marseillaise lors de la cérémonie célébrant l’abolition de l’esclavage, qu’est-ce que c’est que cette injonction de chanter l’hymne national parce que MM. Philippot, Copé, Bilger et quelques autres « inquisiteurs » en auraient décidé ainsi ? L’absence d’équilibre de cette censure à l’envers, qu’ont largement illustrée plusieurs reportages télévisés hier soir en repassant des images de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et d’autres qui ne chantaient pas La Marseillaise lors des cérémonies du 14 juillet, rendrait par ailleurs savoureux l’examen du code de bonne conduite bilgéro-philippot- copéiste. Et sûrement comique. Involontaire, le comique. Dites-nous, Philippe Bilger, Madame Taubira ne portait pas de chapeau lors des cérémonies qui l’incriminent. L’eût-elle dû ? Ou le foulard qui lui couvrait les épaules, eût-il été plus conforme à vos codes qu’elle le portât en fichu ? Par ailleurs, ses bras ballaient. N’eût-il pas été plus approprié d’adopter la position du garde-à-vous ? La définition de l’étiquette républicaine est désormais une priorité. Bilgérienne.
Rédigé par : Christian C | 13 mai 2014 à 11:01
Depuis cette pitoyable affaire de la Marseillaise non chantée par la ministre de la Justice, les journalistes ont publié des vidéos qui montrent que les responsables politiques qui ne chantent pas l'hymne national sont légion. Par exemple l'ancien président de la République qui ne chantait pas toujours la Marseillaise pendant les inaugurations. Mais madame Taubira est noire et ça change tout.
Qu'elle est triste cette France réac.
Rédigé par : zefir | 13 mai 2014 à 10:33
Incroyables compétences que celles qui font du vide un sujet de raisonnement, mais en sciences dures c'est possible !! M. Guaino est un mou avec des velléités de petit chef. Il doit être la terreur de ses sujets et lui-même terrifiés par ses audaces... Quant à M. Juppé, quel sombre querelleur, lui n'a pas même l'audace de vouloir, seulement celle de saisir des opportunités peu risquées. Des hommes de l'ombre et ça leur va bien, car la lumière pour ceux qui ne la craignent pas est brûlante... Mme Taubira doit choisir d'être dedans ou dehors, ce n'est pas confortable, mais on n'est quand même pas dans le choix de Sophie. Du courage que diable !
Rédigé par : duvent | 13 mai 2014 à 10:25
La nouvelle polémique autour de Christiane Taubira est absurde. Il suffit de regarder les images de la cérémonie à laquelle elle participait pour se rendre compte qu’elle n’était pas la seule à ne pas chanter la Marseillaise. Elle a préféré rester silencieuse et digne lors d’un moment solennel. Il n’y a là rien de choquant ou d’irrespectueux. Bien au contraire.
Tout est parti d’un tweet lancé par un obscur député UMP. Piquée au vif, elle a publié une réponse trop longue et maladroite. Ses adversaires ont sorti l’expression « karaoké d’estrade » de son contexte pour faire passer Christiane Taubira pour quelqu’un qui mépriserait les symboles républicains et même le peuple français. Rien de moins.
S’il est légitime de critiquer le projet de réforme pénale que Christiane Taubira défend, il est indigne d’observer ses moindres faits et gestes pour en tirer des conclusions tendancieuses. Il est évident que certains lui reprochent encore d’avoir défendu le projet de loi concernant le mariage entre personnes de même sexe.
Devra-t-on un jour exiger de tous les responsables politiques qu’ils connaissent par coeur les quinze couplets de « La Marseillaise », ou à défaut les sept de la version officielle, pour apporter la preuve qu’ils aiment la France ?
Rédigé par : moncreiffe | 13 mai 2014 à 09:31
Alain Juppé et Jean-François Copé ont réagi parce que Henri Guaino soulevait un lièvre dans les intentions occultes de la famille politique à laquelle il adhère.
Cela ne l'atteint pas ; comme il l'explique après avoir été "soumis à la question" sur votre chaîne Youtube, enregistré à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, adossé à des rangées de livres à dos rouge et noir ou encore à la couleur des blés mûrs !
Il sait de quoi il parle et lorsqu'il ouvre la bouche c'est toujours relié à l'Histoire d'une civilisation, d'un pays.
Une personnalité à part. Père de l'ancien président et non son fils comme l'on se plaît à l'y maintenir.
Nous ne sommes plus à l'époque de la nuance mais à celle de la partisanerie et déjà on lui propose de se caser ailleurs...
Rédigé par : calamity jane | 13 mai 2014 à 09:03
Et, Philippe, qu'on laisse Christiane Taubira tranquille aussi, n'est-ce pas ?
La guenon mangeuse de banane qui connaît ses poètes a assisté à trois cérémonies de commémoration le 10 mai. Pour deux d'entre elles, la Marseillaise fut interprétée par un ou une soliste. Les préfets présents n'ont pas chanté non plus. Ni les autres collègues ministres. Ni les élus parfois UMP. Mauvais Français tous. Personnellement, dans ce cas, je ne chante pas non plus. "J'écoute" dit C. Taubira. Pour la troisième cérémonie, la Marseillaise fut jouée par un orchestre et tout le monde a chanté : C. Taubira aussi. Pourquoi, lorsque N. Sarkozy ne chante pas la Marseillaise, ce serait une preuve de recueillement (ce que je crois) et pourquoi lorsque C. Taubira ne la chante pas, ce serait une démonstration antifrançaise ? Ah, oui, j'oubliais, la guenon est trop occupée à bouffer une banane, elle est là l'explication.
Guaino. L'ersatz de Finkielkraut en politique. Malheureux, torturé, souffrant, le genre à toujours perdre aux chaises musicales car il hésite entre deux déjà occupées, jamais à sa place, musicien de talent mais toujours à contre-temps dans l'orchestre. C'est lorsqu'une campagne électorale est entamée qu'il déglingue l'une des têtes de listes, si ça c'est pas une erreur de timing ! Il fallait rugir avant, Monsieur Guaino ! Il fallait contester les conceptions très pro-européennes de Lamassoure au moment de la désignation des candidats mais une fois que tout est en ordre de marche, ce n'est pas le moment pour se réveiller ! Degré zéro de la discipline de parti !
C'est vrai que, grosso modo, UMP et PS ont le même programme pour les européennes, je devrais dire la même absence de programme : on continue comme avant, on sait que cette Europe à 28 est une catastrophe qui va dans le mur mais on ne touche à rien, c'est pas la priorité. La priorité, pour l'UMP comme pour le PS, c'est de passer devant le FN, sans trop savoir ce qu'il faut faire pour y parvenir. Et Guaino s'y prend au plus mauvais moment et de la pire façon qui soit pour émettre sa note discordante. Si Guaino, que l'on a connu plus combatif sur l'Europe, avait travaillé suffisamment avant sur un contre-programme UMP européen, publié un livre-choc sur le sujet, s'il l'avait défendu jour après jour au point d'en intégrer, par lassitude, des morceaux dans la plate-forme étique de son parti, il n'aurait pas eu besoin de protester contre la candidature de Lamassoure : c'est Lamassoure qui serait parti.
Mais Guaino a ronchonné dans son coin sans se bouger. Car Guaino a un gros problème : s'il lui arrive parfois de rugir comme un lion apeuré perdu dans la savane, il préfère avoir devant lui un chef qui lui donne le signal. Pas de chance, son premier maître est mort et le deuxième traîne un chapelet de casseroles. Mais Guaino est comme ça, il n'a pas de chance.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 mai 2014 à 01:25
1° Madame Taubira est une personne certes un peu différente de la plupart des Français et il est pour moi toujours surprenant qu'elle occupe ce poste ministériel... C'est le choix confirmé de François Hollande et de Manuel Valls, faisons avec jusqu'aux prochaines élections... 2° Henri Guaino est aussi une personne un peu différente de la majorité des députés UMP et il est aussi utile au débat interne d'idées que, par exemple, Jacques Myard... Alain Juppé doit faire avec jusqu'aux prochaines élections présidentielles...
Rédigé par : Jean le Cauchois | 13 mai 2014 à 00:48
Monsieur Bilger vous dites : "…l'une de ses ministres qui ne chante pas La Marseillaise et se moque de l'exercice en le traitant de "karaoké d'estrade".
Votre détestation de Christiane Taubira vous fait interpréter les propos de la ministre de façon très tendancieuse. En effet ses propos exacts, extraits de sa tribune sur facebook, sont :
"Mais certaines circonstances appellent davantage au recueillement… qu’au karaoké d’estrade."
Rédigé par : A mon avis | 12 mai 2014 à 23:11
Effectivement, la polémique au sujet d'Henri Guaino me semble démesurée, il est tout à fait envisageable de le laisser tranquille pour la simple raison que l'UMP n'est pas un parti politique totalitaire, ses adhérents ont le droit d'émettre des opinions divergentes au sujet de choix politiques.
M. Bilger a mis en perspective et souligné le commentaire incongru de Mme Taubira qui a expliqué ne pas avoir chanté La Marseillaise au motif que le "karaoké d'estrade" ne lui plaisait pas. Et s'il fallait le prendre au premier degré ? Et si nos illustres tenants du pouvoir exécutif, debout sur l'estrade, disposaient d'un prompteur pour chanter juste ? Eh bien non, finalement, ce serait pire… les ministres ne feraient pas leur travail, même pas capables de lire les admirables paroles de Rouget de Lisle, pour l'exemple, pour signifier aux jeunes qui vont payer nos retraites que le drapeau et l'hymne sous-tendent les valeurs communes de la Chose Publique. Vu de ma fenêtre, Mme Taubira est restée l'indépendantiste rebelle qu'elle incarnait quand elle avait vingt ans.
Rédigé par : vamonos | 12 mai 2014 à 22:48
Henri Guaino et Alain Juppé, deux personnalités introverties, mais pour des raisons différentes.
H.G est introverti par pudeur. Il a choisi le seul débat d’idées, et si dans les discussions il peut se montrer rugueux, il respecte toujours l’autre. Sincère dans ses convictions, il n’a pas fait jusqu’à ce jour preuve de carriérisme classique en politique, ce qui lui a permis d’être souvent original dans son approche des problèmes.
A.J est introverti par orgueil, un orgueil souvent teinté de vanité. Il a toujours dans l’oreille la remarque de J.Chirac disant : « Il est le meilleur d’entre nous ». Quel ego serait insensible à pareille phrase ? Il faudrait pour cela être capable de faire son bilan.
Il s’est offert en victime, protégeant Chirac ; ses déboires juridiques, injustes, ont empêché de prendre la mesure de sa relative inefficacité comme Premier ministre. Il est vrai qu’il s’est révélé comme maire de Bordeaux. Espérons qu’il le restera longtemps, c’est le meilleur service qu’il puisse rendre.
Après avoir eu la tentation de Venise, il est revenu aussi hautain et dédaigneux que par le passé, juste un peu plus distant. Un vrai aristocrate, de cette aristocratie républicaine issue de l'ENA qui considère qu’elle a des droits que d’autres n’ont pas.
Il a soutenu le « traître » Bayrou à Pau, ce que Guaino lui a reproché à juste raison.
Henri Guaino est un intellectuel instinctif, défendant un idéal auquel on peut adhérer ou pas mais qui existe.
Juppé, lui, est un intellectuel logique, de cette froide logique sans vraies convictions autres que la volonté de pouvoir, ou plutôt la volonté de servir. Servir un système qu’il ne remet pas en cause.
De ce point de vue on peut dire que Juppé est de la race des apparatchiks, Guaino serait lui de celles des révolutionnaires, un peu ou beaucoup utopiques.
Il y a de la chair, de l’originalité, de la sève dans la pensée de Guaino, il n’y a qu’une raison conformiste chez Juppé.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la période que nous vivons appelle plutôt des romantiques que des gestionnaires. Il faut trouver de nouveaux chemins.
Enfin ce que j’en dis.
Rédigé par : Tipaza | 12 mai 2014 à 22:31
"Au moment où le président de la République semonce un maire FN plus bête que méchant mais n'a pas le courage de sermonner l'une de ses ministres qui ne chante pas La Marseillaise et se moque de l'exercice en le traitant de "karaoké d'estrade"..."
Parce que votre défense de "L'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage" le jour de la commémoration de l'abolition de l'esclavage est plus intelligente ?
Si vous n'aimez pas les noirs, n'en dégoûtez pas les autres.
Rédigé par : Nordine | 12 mai 2014 à 22:30
Henri Guaino est l'un des très très rares hommes qui puissent réconcilier les Français avec la politique.
Peut-être même le seul.
Henri Guaino président de la République, on peut toujours rêver.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 12 mai 2014 à 22:21
Bien pensé et bien rédigé M.Bilger. Mais j'ajoute que la place de H.Guaino est dans le mouvement qui s'inspire de de Gaulle.
Il n'y en a qu'un seul. C'est "Debout la République". Avec Nicolas Dupont-Aignan.
Il faut qu'il quitte de lui-même le parti "affairo-conservateur" qui abrite le pire et a perdu presque tout le meilleur. Comme le PS.
Les Français y viendront.
Mais il ne faut pas trop tarder. Les autres ne feront pas de cadeau à la France affaissée.
Rédigé par : Arobase du Ban | 12 mai 2014 à 21:26
La calamité, c'est Alain Juppé.
La gauche, ma foi, est fidèle à elle-même, elle est de gauche.
Par contre, le fait qu'une certaine droite soit aussi de gauche provoque une catastrophe, elle prive les Français d'une véritable alternative à la gauche, d'où les histoires d'UMPS, de montée du FN et d'abstention.
Comme je le disais sous un de vos billets précédents, quand les Grands-Bretons votent à gauche, Blair embauche 600 000 fonctionnaires, quand ils votent à droite, Cameron vire 600 000 fonctionnaires (je caricature un peu, mais c'est l'esprit).
Les Français, eux, sont pris au piège : ils votent à gauche, ils votent à droite, rien ne change, la fonction publique grossit, le déficit aussi, la dette aussi, les impôts également. La politique migratoire ne change pas vraiment. Et on ne construit pas plus de places de prison.
Il arrive que les mots changent, mais ce ne sont que des mots.
L'image que j'emploie souvent : la fausse droite tient la France pendant que la gauche la tabasse.
Rédigé par : Franck Boizard | 12 mai 2014 à 20:10
Philippe Bilger, merci de votre ouverture à droite, en direction de Mariani et Guaino. Effectivement leurs propos sur l'esclavage pour l'un, et contre une Europe abandonnée à ses technocrates pour l'autre, ne sont pas vraiment répréhensibles, sortent des chemins trop battus par le microcosme.
Votre itinéraire intellectuel libéral a probablement été trop accueillant en 2012 au programme de Hollande, programme qui ne présentait pas de cohérence économique, ni d'ouverture réformatrice pour entrer dans l'avenir. Votre blog nous permet de réfléchir, mieux que les grands médias. Merci.
Rédigé par : Philippe de Beaumont | 12 mai 2014 à 19:47
Guaino comme Wauquiez veulent à mon avis sauver ce qui reste de gaullisme dans l'UMP. Tous les deux risquent gros sauf s'ils rentrent dans le rang à un moment donné.
La gauche comme la droite sont dans un triste état qui ressemble à une lente décomposition politique. C'est sur ce tas de gravats que le FN va pousser comme un champignon.
La Ve République est un régime plus malade qu'on ne le croit. Sa mort programmée approche à grands pas. Guaino joue au docteur et veut tenter une opération de la dernière chance.
Rédigé par : Ribus | 12 mai 2014 à 19:24
Certes Guaino a parfois raison comme lorsqu'il a manifesté son opposition au coup de main de son parti à Bayrou. Par contre je ne comprends pas bien son hostilité à Lamassoure qui est, comme Alex paulista l'a écrit, un des députés européens les plus engagés et efficaces. En fait je crains qu'une certaine notoriété lui soit un peu montée à la tête et l'entraîne parfois à parler à tort et à travers ; comme ce jour où il s'est plaint de la minceur de ses indemnités parlementaires... pas vraiment d'une grande élégance. Il m'amuse parfois comme tout mégalo intelligent mais s'il disparaissait du paysage politique je m'en remettrais.
Rédigé par : Catherine A Guaino un peu mégalo | 12 mai 2014 à 19:15
On sait au moins pour qui roule Henri Guaino, gaulliste de cœur et viscéralement attaché à son ancien patron. En somme l'image d'un des derniers grognards de la vieille garde qui espère le retour de son idole dont il se sent le rempart.
La preuve d'une attitude pathétique mais sincère, ce qui n'est pas toujours le lot, loin de là, en politique. On aime ou on n'aime pas mais sur ce point l'homme est respectable. Aurait-il trouvé en Sarkozy le symbole d'un père qu'il n'a pas connu ?
Et en s'exprimant sur différents sujets, il ne peut véhiculer que la parole de son maître.
Rédigé par : Jabiru | 12 mai 2014 à 18:47
Henri Guaino sait faire des discours et c'est à peu près tout.
Je pense qu'Alain Juppé, malgré son côté autoritaire, sera plus utile demain pour réformer la France.
D'abord des actes et s'il reste un peu de temps, des discours, mais n'inversons pas une fois de plus les priorités !
Rédigé par : Polochon | 12 mai 2014 à 18:23
Bonjour,
L'UMP et le FN qui épient les moindres gestes et propos de Christiane Taubira pour créer systématiquement la polémique, c'est excessif. Vous êtes suffisamment sévère contre elle mais vous n'appartenez pas à cette meute de crétins Philippe Bilger, pas vous.
NS n'a pas toujours chanté La Marseillaise quand il était président.
Quant à ce Gargantua des mots de la langue française H. Guaino, il doit faire du bruit pour être invité sur les plateaux de radio et de TV, pour exister et espérer prendre sa revanche sur la pensée crétine de l'UMP, si son messie l'emporte en 2017.
Il rend souvent hommage à Philippe Séguin, qui n'aurait peut-être pas apprécié les discours de Dakar et de Grenoble...
Rédigé par : Rousselot | 12 mai 2014 à 18:20
@Achille
Mais il arrive à tout le monde de commettre une bourde sous le coup de l’agacement.
Mais si ceux qui commettent une bourde suite à l'agacement ou suite au harcèlement dont ils sont victimes ne sont pas spécialement catalogués à gauche, ils risqueront de subir un véritable hallali...
Rédigé par : Parigoth | 12 mai 2014 à 16:32
C'est vrai ça !
Qu'on laisse Guaino tranquille, il ne mérite même pas qu'on parle de lui.
Qu'on salue en revanche le retour dans les projecteurs d'Alain Lamassoure, personnalité occultée de l'UMP mais qui a poursuivi son travail au niveau européen.
L'avenir de l'UMP, et peut-être de la France, c'est à des gens comme Alain Lamassoure qu'il faut le confier. Il connaît les enjeux européens, sait exactement ce que nous pouvons négocier avec nos voisins et comment le faire.
À gauche, José Bové a lui aussi su gagner ses lettres de noblesse au parlement européen par son travail assidu et sa connaissance des dossiers. Aujourd'hui, quand il fauche un champ OGM, il sait qu'il a le droit européen derrière lui, simplement parce qu'il l'a fait évoluer.
J'incite Wauquiez à oublier sa rampe de lancement sarkoziste et à laisser tranquille le has-been Henri Guaino digérer ses couleuvres derrière le Buisson.
Qu'il s'intéresse plutôt au parcours d'Alain Lamassoure, loin des projecteurs. Si le parlement européen contenait moins de Désir/Dati et plus de Lamassoure/Bové, l'Europe avancerait plus vite et dans le bon sens.
Rédigé par : Alex paulista | 12 mai 2014 à 16:31
Ne vous inquiétez pas cher Philippe, H.Guaino ne sera pas exclu de l'UMP.
Reconnaissons toutefois qu'il a réussi un exploit qui mérite d'être souligné : mettre d'accord sur un sujet X.Bertrand, A.Juppé et J.F Copé, trop contents de pointer du doigt un soutien de Nicolas Sarkozy.
Vous vous piquez d'être un esprit libre et de n'être d'aucun parti. Sur ce point au moins vous êtes cohérent. H.Guaino lui ne l'est pas. Si aujourd'hui il est député, c'est parce qu'il a reçu l'investiture de son parti et si les électeurs ont voté pour lui ce n'est pas, d'abord, pour ses beaux yeux ou pour ses idées personnelles, c'est pour son étiquette UMP.
Cela exige un minimum de discipline de parti sur les sujets importants, et l'Europe en est un.
Là aussi il faut être cohérent. Quand on est dans un parti on accepte les règles du jeu, sinon on ne joue plus et on sort. Ceci vaut bien sûr également pour la quarantaine de députés PS qui n'ont pas soutenu le gouvernement.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 12 mai 2014 à 16:02
Bonjour Philippe Bilger,
« Au moment où le président de la République semonce un maire FN plus bête que méchant mais n'a pas le courage de sermonner l'une de ses ministres qui ne chante pas La Marseillaise et se moque de l'exercice en le traitant de "karaoké d'estrade"… »
Je préfère m’arrêter à cette phrase de votre billet plutôt que de m’attarder sur le côté frondeur d’Henri Guaino qui a manifestement du mal à respecter les consignes d’un parti dont il n’est plus l’inspirateur depuis que Nicolas Sarkozy n’en est plus le président.
Je trouve totalement infondé ce procès d’intention qui est fait à Christine Taubira, au prétexte qu’elle n’a pas chanté La Marseillaise lors de la cérémonie de commémoration de l’esclavage.
Lorsque l’hymne national retentit, il est possible d’avoir deux attitudes. La première consiste à chanter La Marseillaise. La seconde est d’avoir une attitude de recueillement, ce qui est tout aussi respectueux.
Il faut arrêter avec cette manie malsaine qui consiste à épier les lèvres des ministres ou des joueurs de football lorsque retentit La Marseillaise et d’en tirer des leçons de patriotisme primaires. On se croirait revenu au temps de l’Inquisition.
Sur le fond de cette affaire je regrette juste la maladresse de Christiane Taubira qui a utilisé une image malheureuse avec son « karaoké d'estrade ». Là effectivement elle a commis une bourde que ses contempteurs n’ont pas manqué d’exploiter en la collant à son passé d’indépendantiste. Mais il arrive à tout le monde de commettre une bourde sous le coup de l’agacement.
Rédigé par : Achille | 12 mai 2014 à 15:56
Au moment où le président de la République semonce un maire FN plus bête que méchant (...)
Je suppose qu'il est fait référence ici au Maire de Villers-Cotterêts ayant refusé de commémorer l'abolition de l'esclavage.
Peut-on qualifier de bêtise le fait de refuser de tomber dans le piège du réductionnisme mémoriel surtout s'il est imprégné de relents idéologiques malsains ?
Nous avons évoqué ici cette question de l'esclavage en général, dont aucun peuple de la terre ne peut réellement prétendre que son histoire n'en présente aucune trace.
En fait, nous savons très bien que ce qui est en jeu est la culpabilisation de « l'homme blanc », pour le pousser à le faire éternellement sangloter pour des crimes parfois commis par d'autres que lui ou ses ancêtres, afin de tirer de lui des réparations sans fin.
Ce genre de commémoration sélective, ignorant toutes les autres formes d'esclavage y compris et surtout celles qui ont aussi asservi des Européens est ignoble, elle rappelle ces cérémonies de repentance collectives pratiquées à une époque dans la Chine de Mao où les gens étaient forcés de se repentir de crimes imaginaires.
Il est donc normal de refuser de s'associer à ce genre de pratiques en l'état actuel des choses.
Rédigé par : Parigoth | 12 mai 2014 à 13:39
"...député UMP(...)soutien inconditionnel et fidèle de Nicolas Sarkozy au point, parfois, de faire douter de sa très vive intelligence, Henri Guaino...", et ensuite "Henri Guaino, c'est peut-être la possibilité de voir surgir demain une droite remarquable, à la fois élégante, humaniste et efficace, donc non sarkozyste..."
Mais alors, pourquoi ne demandez-vous pas à Henri Guaino lui-même de vous éclairer sur l'élégance, l'humanisme et l'efficacité... et le sarkozysme ? Je crois que vous organisez des débats contradictoires... Je suis preneur...
Rédigé par : Jean le Cauchois | 12 mai 2014 à 13:30
Politique fiction
Plusieurs cas s'offrent à nous :
1) Copé approuve et Guaino fait profil bas jusqu'à la fin de la campagne.
2) Copé approuve et Guaino se fait virer sans entraîner de monde dans son sillage, il rejoint Debout La République en urgence afin de faire affluer des voix et court-circuiter l'UMP pour les européennes.
3) Guaino se fait virer mais entraîne dans son sillon Wauquiez et une partie des quarante députés de l'UMP d'accord avec lui. On a une scission de l'UMP avec à la tête de ce nouveau parti Guaino et Wauquiez. Il invite à l'abstention. Même si ses idées sont plus proches de DLR, il ne voudrait pas les favoriser.
4) Plus improbable, même situation qu'au-dessus mais Guaino rejoint DLR avec ses députés afin de s'imposer en vitesse dans les médias comme celui ayant fait monter DLR.
5) Beaucoup plus improbable : Guaino rejoint le FN.
Rédigé par : Teddy | 12 mai 2014 à 13:21