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20 mai 2014

Commentaires

jack

De Gaulle avait une réelle stature de chef d’Etat. Comme tout un chacun, il avait ses qualités et ses travers mais il a rendu d’immenses services à son pays.
Si de Gaulle sert à établir l’étalonnage, il est sûr qu’on ne peut pas trouver le même degré de satisfaction auprès de ses successeurs.
On peut cependant observer qu’au fil du temps les présidents perdent de leur prestige. Les médias et les réseaux sociaux permettent de mieux les observer et de se rendre compte d’une évidence : ce sont des hommes ordinaires.
On gardera bien sûr une appréciation très positive sur l’action de Pompidou et Giscard. Ils ont largement contribué à dépoussiérer l’exercice du mandat en même temps qu’ils modernisaient le pays.
Chirac a parfois été ‘bon’, mais il a exercé un mandat de trop. Mitterrand aussi. Mitterrand avait incontestablement une stature de président s’agissant principalement de politique internationale. Pour le reste, c’est très critiquable. Par ailleurs, il ne faillait pas regarder en arrière-boutique. Que d’affaires sulfureuses parmi lesquelles contraindre son médecin personnel à mentir durablement en publiant des bulletins de santé manifestement faux alors que le président avait promis la vérité aux Français.
Sarko a gâché son mandat principalement en raison de traits de personnalité.
Et Hollande ? Deux ans d’atermoiement, quelques frasques, attendons la suite…

Savonarole

Alors que nombre d'entre vous citent à tour de bras Voltaire, Pascal, Finkielkraut, vous semblez ignorer un nouveau philosophe sur la scène européenne : Rishat Dibrani dans une envolée lyrique admirable a déclaré au Figaro : «Eh oui, je prends exemple sur Hollande ! Il ment tout le temps ; moi aussi !"
Voilà une philosophie que m'enchante, j'espère qu'Onfray va nous écrire un opus là-dessus, j'adore Rishat Dibrani.

Mary Preud'homme (Paris Dakar sans frontières)

Le projet de loi de "destruction de la famille" reporté sine die.
Belle victoire de la démocratie et de l'UMP en particulier sur un sujet crucial (à quelques jours de la fête des mères). Enorme camouflet pour le gouvernement en place.
Poursuivons nos efforts afin d'enrayer la nuisance de ceux qui nous gouvernent, mettre leur politique néfaste - partout - en échec et les pousser dehors.
Aux urnes citoyens !
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Hollande en panne en 2014. En 2009 on avait eu Ségolène en pagne (boubou). C'était plus rigolo !
(dans la série les Bidochon qui nous gouvernent)

duvent

@ Tipaza

Lutter contre la réalité, c'est ce que certains réclament ? Il est évident que le peuple n'a pas d'idées c'est pourquoi depuis la nuit de temps ceux qui en ont les lui présentent, en général ils sont assez peu souvent issus de cette magnifique illusion qu'est l'idée qu'on se fait d'un peuple bon et éclairé. Et alors ce fameux peuple adhère en fonction des arguments qui ont convaincu ou pas... Le plus souvent il adhère ce cher peuple à ce qui sert son intérêt propre dans le sens où chaque petit élément cherchant son semblable fini par le trouver et alors magie de la coagulation, des groupes bien particuliers viennent ensuite s'imaginer être la quintessence de la pensée. Je dirai comme Horace descendant d'un esclave affranchi "je hais la foule profane et je la fuis !" Est-ce politiquement correct ? Est-ce vrai ? Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce que le peuple aime régler les problèmes dans le sang ? Est-ce que j'aime le sang ? Est-ce que vous, vous l'aimez ?

Tipaza

"L'Europe nous protège des dérives idéologiques de nos gouvernants et des majorités qui les soutiennent."
Extrait de la tribune de Nicolas Sarkozy dans Le Point.

Si j’avais besoin d’un argument, d’un seul, pour voter contre cette Europe, cette phrase me suffirait.

Ah, le Peuple, mais c’est qu’il aurait l’impudence d’avoir des idées, que dis-je des dérives idéologiques. Alors qu’il n’est qu’un enfant à qui il faut dire ce qu’il doit faire et même mieux, ce qu’il doit penser.

Dommage que les bureaux de vote aient des isoloirs. La première décision de la new U.E. suppression des isoloirs et droit de vote seulement à ceux qui ne dérivent pas.

Inutile d’épiloguer.
Le drame c’est que tous les partis eurobéats pensent comme lui.

«Tous ensemble, tous ensemble» : le mot d’ordre d’une volonté ou le slogan de l’impuissance, selon par qui et comment il est énoncé.

Alex paulista

Sarkozy ne nous laisse même pas le temps d'éprouver de la nostalgie.
Comme ces vieilles amours que l'on retrouve le temps d'un repas: devant leur sourire on se dit que ce n'était pas si mal finalement, mais dès la première phrase on se rappelle pourquoi on est parti en courant.

Tout ce que Nicolas Sarkozy a à nous dire en ces temps de crise, la quintessence de tous nos problèmes, la priorité des priorités, c'est de supprimer la libre circulation des personnes.

À quelques jours des élections européennes, voilà sa grande vision pour l'Europe.
Celle d'une blonde.

Jean-Paul Ledun

On ne peut pas dire que M. Hollande soit "mon homme".
Malgré tout je ressens comme un malaise à voir tous les gentils petits blogueurs anonymes venir casser du président de la République.

Ca me rappelle quelque chose... et c’est assez désagréable.

Il est tellement facile de critiquer.

« Oui, mais si tu veux critiquer, tu apportes au moins deux propositions de rechanges » !!

Ce n'est pas ce que je vois ici.

C'est assez insupportable.

PS : M. Reffait, vous êtes émouvant. Vraiment.

Tipaza

"Oui l'Europe gréco-judéo-chrétienne a de bonnes chances de rester solide dans ses fondements. Enfin, surtout la gréco."
Rédigé par : Jérôme | 21 mai 2014 à 19:53

À l’évidence vous savez de quoi vous parlez.
On voit par là que vous avez servi longtemps dans les Evzones.

Comme engagé volontaire ou à l’insu de votre plein gré ?

Jean le Cauchois

Je suis tombé par hasard sur une chronique, "Hollande en panne", signée hier par Laurent Calixte dans Le Plus du Nouvel Obs... D'après l'auteur lui-même, c'est de la "psychologie de comptoir" mais ça semble bien documenté et bien adapté au personnage... Nous sommes bien mal partis avec ce président numéro double-zéro-sept...

Parigoth

@Savonarole
C'est la fonction elle-même qui est inutile, un Premier ministre suffirait.

Même pas !
La Belgique a très bien vécu sans gouvernement pendant plusieurs mois...

Jérôme

Bonjour cher Tipaza,

Oui l'Europe gréco-judéo-chrétienne a de bonnes chances de rester solide dans ses fondements. Enfin, surtout la gréco.

Savonarole

C'est la fonction elle-même qui est inutile, un Premier ministre suffirait. Voyez David Cameron, il se débrouille très bien sans passer sa vie chez Aphatie ou Bourdin ou au 20H. Une chancelière en Allemagne, Rajoy en Espagne, et cela suffit pour faire tourner un pays.
La fonction présidentielle française a certes des atouts : une vie sexuelle intense, des voyages et l'assurance de mourir riche. Le bonheur en somme.
Que l'on ait élu un président au suffrage universel au sortir d'une boucherie internationale se comprend, et de Gaulle est le seul à justifier cette fonction, mais aujourd'hui ? Qu'est-ce donc que ce collier de perles d'énarques, Chirac, Juppé, Hollande, Rocard, Royal, Villepin et j'en passe, qui ont tous le même programme, le même phrasé, le même profil de médaille en chocolat. Ou voyez-vous donc un distinguo subtil pour affirmer que certains d'entre eux seraient de "droite" et d'autres de "gauche" ? C'est le même pâté d'alouette, la même macédoine. D'insupportables narcissiques.

Alex paulista

"De Gaulle a finalement été le seul à engager de grandes réformes."
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 21 mai 2014 à 17:01

Je pense que Pompidou a été exceptionnel de ce côté-là, comme Premier ministre de de Gaulle puis durant ses quelques années au pouvoir. Il bousculait même un peu de Gaulle sur la fin.

D'ailleurs de Gaulle, malgré leurs désaccords, le nommait à chaque fois Premier ministre. Il s'est probablement retiré parce qu'il pensait que le temps de Pompidou était venu : CdG s'est senti ridicule et déphasé de la société après Mai 68 et Baden-Baden.

Il y avait du respect entre ces deux hommes.

Parigoth

@Franck Boizard

Certes, mais certains, pressés par les gens fidèles à la France de les assurer qu'elle ne les abandonnerait pas se sont cru obligés de la donner.

Des officiers ont malgré tout réussi à sauver des harkis malgré les ordres qui étaient de les abandonner (après les avoir désarmés).

Tipaza

@Mary Preud'homme (tant qu'on cherchera un berger on votera comme des moutons !) | 21 mai 2014 à 13:16

Alors que c’est une bergère qu’il nous faudrait.
"Jeanne la Pucelle, le Retour", voilà qui ferait une belle Histoire (avec ou sans majuscule) et qui nous sauverait probablement.
Avec la libération des mœurs, il faudrait un miracle.

Et quand on voit qui a gagné le concours de l’Eurovision, on ne croit plus à ce genre de miracle.
Pour rester sur votre sujet des élections européennes, vous ne trouvez pas que la victoire de ce travesti est symbolique de ce qu’est l’Union européenne, que je distingue de la grande et vieille Europe, que je souhaite éternelle dans ses fondements gréco-judéo-chrétiens.

Franck Boizard

@ Parigoth

En Algérie, les militaires n'avaient pas à engager leur parole, nécessairement personnelle, dans l'accomplissement de leur mission.

Parigoth

@Michelle D-LEROY
C'est attristant et frustrant de voir un François Hollande si instruit, issu de deux prestigieuses écoles (HEC et l'ENA) (...)

Ces écoles forment des administrateurs avant tout.
Cela ne garantit en rien qu'ils disposent des aptitudes et surtout des qualités morales attendues d'hommes politiques dignes de ce nom, qualités qui ne s'enseignent pas dans des écoles, même prestigieuses.

C'est une des explications de la médiocrité lamentable de la classe politique actuelle.

@moncreiffe

La monarchie républicaine française n’est qu’une pâle, médiocre et illégitime imitation de la royauté. Très juste. La légalité peut s'imposer par la force, la légitimité ressemble à l'amour : elle ne se commande pas.

Michelle D-LEROY

Après avoir regardé en différé Christine Clerc chez Ruquier, je reviens compléter mon commentaire.

De Gaulle a finalement été le seul à engager de grandes réformes. Même si la France n'avait pas les mêmes problèmes que ceux d'aujourd'hui, l'heure était grave et ce travail était nécessaire. Il l'a fait.

Depuis, rien n'a été autant bousculé, seul un empilement de règles, de lois, de normes et de dérogations a rajouté à l'existant pour arriver à ce galimatias actuel incompréhensible qui rend injuste notre système fiscal et social, baisse le niveau à l'école et conduit à un décalage entre les demandes et les offres d'emplois des jeunes, rend la justice trop permissive, etc. Un système qui s'effondre de partout parce qu'il ne colle plus aux réalités du monde actuel.

Un demi-siècle plus tard, confrontés à la mondialisation et à l'évolution de la société, nos dirigeants devraient avoir le courage de faire les indispensables réformes de structures. C'est bien ce courage-là qui manque.

Après les Rois fainéants, nous avons les Présidents fainéants et comme la dynastie mérovingienne, la Ve République sent la fin de règne, mais tristesse ou ironie du sort, elle reste uniquement protégée par ses institutions, bien conçues pour ses élus.

Acculé, F.Hollande (ancien élu de Corrèze, avec l'expérience du territoire) essaie de s'attaquer au millefeuille territorial. Mais au lieu de préparer un projet clair, cohérent et cadré pour le présenter aux élus et aux Français, quitte à le retoucher ensuite, il tergiverse, avance des pistes, puis recule, et en propose d'autres pour tester l'opinion... Un jour on supprime les départements, un autre les cantons, on supprime telle région ou la rattache à telle autre, c'est la foire aux idées.

C'est la gouvernance d'aujourd'hui sans certitudes, sans la force de persuasion parce que sans convictions. Nous n'avons pas élu un Président pour que chacun décide, surtout que chacun à son idée.

Avec François Hollande c'est le vide sidéral qui fait peur pour l'avenir de notre pays, toutefois, on ne peut tout lui mettre sur le dos et par exemple, la fuite de nos industries, qui a commencé dès la fin des années 70 mais devient affolante. Avec en plus la tristesse de voir partir, soit délocalisés, soit vendus, soit dépecés notre savoir-faire, nos traditions, nos secrets de fabrication parfois ancestraux.

Pour en avoir fait les frais à plusieurs reprises et déjà en 1980 dans l'industrie du jouet où le grand groupe qui m'employait s'est effondré... Parallèlement, à cette période, sous Giscard, j'ai suivi la fin de l'horlogerie française avec la fermeture de Lip, puis celle du textile avec Boussac, le déclin de la sidérurgie (et les grandes manifs de 1979), etc. De fil en aiguille (si je puis dire) nos industries se sont délocalisées pour devenir peau de chagrin avec l'accélération des fermetures, sous l'œil consentant des invétérés optimistes. Ces optimistes avaient toujours une bonne raison de l'être et de se moquer de notre inquiétude : moins de pollution avec des usines aux fumées nocives (tant pis pour les pays du tiers monde), des ouvriers qui allaient se reconvertir dans des métiers plus enrichissants et plus gratifiants (mais aujourd'hui au chômage ou au RSA), des métiers différents et plus intellectuels puisque la France allait garder les têtes pensantes qui créeraient, inventeraient et dirigeraient les pays émergents (quelle morgue) et pour finir, aujourd'hui ce sont nos têtes pensantes qui s'en vont aussi.

A coup de poncifs pour s'afficher modernistes et progressistes à tout prix, nous arrivons au bout de notre civilisation et ce ne sont pas ceux qui nous dirigent en ce moment qui nous sortiront de là, même en leur trouvant des circonstances atténuantes. Ils ne sont pas à la hauteur, enfermés dans leurs certitudes mortifères, leur humanisme qui préfère l'étranger à leurs concitoyens, leur universalisme destructeur de l'individu parce qu'il gomme toutes différences, toutes les particularités, toute individualité, tout ce qui faisait le charme et l'attrait des diversités en France et dans le monde et surtout la personnalité propre et donc la dignité de l'être humain.

Jean-Paul Rousselot

Bonjour,

La description est honnête, à l'exception de Valéry Giscard.
Il ne suffit pas d'acheter et de relever le nom d'Estaing et ensuite le château pour faire croire encore aujourd'hui une appartenance à la royauté, même un fragment.
Il n'y a aucune appartenance avec l'Amiral d'Estaing.
C'est comme entrer à l'Académie française avec un petit bouquin et plein de piston. C'est du même sublime ridicule.

Pour le classement des présidents V. Giscard mérite la troisième place et je pense que F. Hollande restera le plus mauvais président de la République depuis 1958.
Qui pourra le battre ?

Jabiru

Notre Président par défaut n'a ni la culture de la grandeur nationale et de l'indépendance de la France, celle du Général, ni la rigueur de Pompidou, ni l'expertise de Giscard, ni la finesse politique de Mitterrand, ni la volonté qu'avait son prédécesseur d'engager des réformes de structures. Que voulez-vous que l'histoire retienne d'un chef d'Etat qui navigue à vue, n'a aucun charisme, aucune volonté d'adapter le pays aux contraintes d'un monde qui bouge, et qui transpire le flou à chacune de ses interventions ? Nada de nada ! Petit personnage sans envergure qui sera oublié après avoir malheureusement causé beaucoup de dégâts chez ses concitoyens.

Mary Preud'homme (tant qu'on cherchera un berger on votera comme des moutons !)

Ce genre de sondage est pour le moins prématuré étant donné que Marianne V n'a pas dit son dernier mot. Un pronostic en tout cas hasardeux avant la dernière ligne où rien n'est encore joué.
Et s'il prenait envie à Nicolas Sarkozy de se remettre en selle en 2017, il n'aurait aucun mal à s'imposer face à un bourrin tel que Hollande. A moins qu'il n'incite à le faire son adversaire d'hier, DdV, bien silencieux depuis quelque temps. Ou tout autre outsider quadra ou quinqua de la société civile.
En attendant, pour faire mentir les sondages, allez voter dimanche, citoyens ! Et au boulot sans vaines pleurnicheries ou attente d'un sauveur providentiel. La France le veut !

Parigoth

De Gaulle.
Derrière l'icône, quel était l'homme ?

« Mais pourquoi votre de Gaulle ne fait-il pas la guerre ?» lança un jour Roosevelt à Churchill. Probablement parce qu'il était déjà entré en politique à sa manière, en réglant des comptes, parfois de façon impitoyable.

Son caractère, reposant sur un orgueil démesuré doublé d'une rancune tenace, explique plusieurs de ses réactions. Ainsi, bien qu'il ait été un obligé de Philippe Pétain qui l'avait pris sous sa protection et qui avait favorisé sa carrière, il ne lui a pas pardonné, alors qu'il avait servi de « nègre » à ce dernier pour la rédaction d'un ouvrage de doctrine militaire dans lequel il avait exposé ses propres conceptions de la guerre, de les avoir biffées d'un trait de crayon quand il en lu les premières épreuves.

D'aucuns ont reproché à de Gaulle d'avoir moins combattu les Allemands que les Français, à travers Vichy et son chef.
Sait-on également qu'alors que le Japon avait été vaincu, les Japonais qui occupaient l'Indochine avaient demandé ce qu'ils devaient faire des Français « de Vichy » qu'ils avaient internés (dans des conditions déplorables) et que les nouvelles autorités gaullistes leur ont fait savoir de continuer de les garder jusqu'à leur arrivée ?
Je crois me souvenir que ce sont les Britanniques qui ont dû intervenir pour que cesse cette situation scandaleuse.

Que penser également du fait qu'il ait livré en 1945 des prisonniers russes à Staline ?
http://www.bvoltaire.fr/manuelgomez/mai-1945-france-livre-102-481-prisonniers-russes-staline,60841

De Gaulle n'aimait pas les « pieds-noirs », à qui il reprochait de ne pas s'être ralliés à lui, ce qui explique en partie le point qui déclenche encore maintenant le plus de polémiques à savoir la manière selon laquelle il a quasiment livré l'Algérie au FLN qui était pourtant vaincu sur le terrain, en contradiction avec ses propres engagements.
Cet abandon s'est fait dans des conditions dramatiques souvent ignorées des Français, des milliers de nos compatriotes ayant été massacrés comme à Oran le 5 juillet 1962 par le FLN, sans réaction de l'armée française cantonnée dans ses casernes, et cela après la signature des « accords d'Evian ».
Pour comprendre cette période, il faut se reporter aux témoignages des Français d'Algérie :
http://www.de-gaulle.info/

Mentionnons aussi la façon selon laquelle les militaires fidèles à leur honneur et aux engagements qu'ils avaient pris envers les populations ont été traités, entre autres par des tribunaux relevant d'une justice d'exception, mais sur ce point contesté aussi je laisse le soin à Philippe Bilger d'aborder éventuellement la question dans un ouvrage de spécialiste s'il le souhaite.

Un point plus ambigu de son action a été sa visite de fraternisation avec Staline, dont une conséquence a été une forme de soviétisation larvée de la France qui perdure encore depuis 1945 dans certains secteurs, l'autre aspect des choses étant que Staline ayant donné l'ordre à ses camarades français de ne pas pousser leur avantage, cela nous a épargné de basculer dans une « démocratie populaire » dure.

Quelques points à décharge sont à porter à son crédit :

- Son opposition aux plans émis par les Étasuniens de réorganiser la France à leur manière sous « l'Amgot. »
- Le symbole qu'il a représenté malgré tout.
- Sa politique de grands projets (nucléaire, spatial...).
- Son soutien à Kennedy lors de l'affaire des fusées de Cuba.
- Sa résistance à « l'Europe » destructrice des nations.

Il faut aussi reconnaître qu'il était un des rares présidents - à part peut-être Mitterrand - à être pénétré du caractère quasi sacré de sa fonction, dans la tradition régalienne.
Enfin, en tant qu'homme privé sa conduite a été très digne et effectivement intègre : il allait jusqu'à payer de ses deniers sa consommation privée d'électricité à l’Élysée : cela nous change de certains satrapes qui ne pensent qu'à assouvir leurs passions aux frais du contribuable...

Alors, que devons-nous faire de ses statues ?

oiseau moqueur

Je trouve de Gaulle très surévalué (en valeur absolue car il est peut-être le moins mauvais des sept) et je pense que l'histoire dans une génération ou plus (on admire encore Clemenceau...) le remettra un jour à sa juste place. Il nous a laissé l’élection présidentielle au SUD qui est à mon avis une grave erreur ou un échec, une économie administrée et malintentionnée pour les PME et il y aurait beaucoup à dire sur l'Algérie. Ceci dit je fais partie des farfelus qui croient à la réélection de FH...

duvent

Non je ne me résous pas à croire que M. Hollande représente la France ! Ce n'est pas possible... Autant de vide, de vacuité, de velléité, de creux, de néant, de béance, de silence, d'absence, de rien... Autant de théâtre de deux sous, de rebondissements mous, de théories fumeuses, de postures flasques, le héros clownesque va faire quelque chose pour la France et les Français. C'est certain, mais quoi ? C'est un cauchemar, le réveil sera douloureux, il faudrait un grand homme pas un cardinal Dubois de pacotille... Cependant, les Etats se gaussent, et la France n'aurait pas dû boire ce breuvage de l'oubli de son histoire ! Un chef d'Etat n'est pas un animateur de centre de loisirs, sa vision doit être immense, et galvanisante. Bon pour l'instant celui-ci galvanise la presse people, il fera mieux, dès qu'il aura terminé cette opération séduction de la masse...

Frank THOMAS

"Charles de Gaulle. La majesté, l'intégrité"

Dans cette galerie de portraits à la manière du cardinal de Retz, le fondateur de la cinquième République est, sans surprise, royalement traité.
Permettez pourtant qu'on soit un peu plus circonspect quant à "l'intégrité" de de Gaulle.
Certes, s'il s'agit de son honnêteté pointilleuse dans sa vie privée et dans son rapport à l'argent public, on ne peut qu'acquiescer.
Mais l'intégrité ne se limite pas à ces misères. Elle suppose surtout pour un chef d'Etat, un respect scrupuleux de la morale, qui reste à prouver, c'est le moins qu'on en puisse dire, dans l'arrivée au pouvoir de Charles de Gaulle en 1958, dans la façon dont il a "réglé" l'affaire algérienne, dans son attitude à l'égard des pieds-noirs et des harkis, dans son chantage perpétuel au chaos, dans son action durant Mai 68, etc.
Il faudrait un peu nuancer ce portrait à l'eau de rose.

Alex paulista

C'est vrai que la préférence qui vient à l'esprit correspond à l'ordre chronologique, avec une exception pour Sarkozy qui viendra probablement après Hollande dans mon classement, même si Hollande reste dans sa lancée médiocre :
Primum non nocere

vamonos, électeur dans 4 jours

Les sondages, très malins, parviennent toujours à répondre à des questions d'une complexité phénoménale. Cette fois-ci, il s'agit de classer les présidents de la cinquième République. Comment réussir le tour de force de comparer les cotes de popularité de personnalités différentes qui ont vécu à des époques différentes dans des circonstances différentes ? Tout simplement, on interroge environ 850 personnes, on pondère un peu et on fournit un résultat. Le tiercé gagnant est donné en pâture, l'institut de sondage a fait son travail et passe à la caisse. Eh oui, de qui se moque-t-on ?
Comment comparer M. Sarkozy et M. Pompidou ? Comment différencier M. Giscard et M. Hollande ? Pourquoi opposer M. de Gaulle et M. Mitterrand ? Pourquoi Chirac est-il tout seul ? Serait-il inclassable ? Pour ma part, je me sens incapable de classer les mérites respectifs de ces grands hommes. Toutefois, en cherchant un point commun, il me semble qu'ils ont partiellement réussi dans leur tâche fondamentale d'être le garant de la Constitution, telle qu'elle a été rédigée par le Premier ministre de l'époque, M. Debré. Et quand la tâche devenait trop ardue, il fallait convoquer les parlementaires pour modifier tel ou tel article de cette constitution.
Pendant toutes ces années, j'ai regardé le drapeau français, pensé à ceux qui ont pris les bonnes décisions, à ceux qui sont tombés aussi, pour que je sois libre aujourd'hui et non pas un esclave. Force m'est de constater que tous les présidents de la cinquième république ont fait ce qu'ils pouvaient face à des pouvoirs contraires aux intérêts du drapeau français. Chaque président a sa responsabilité dans le transfert de pouvoir opéré inexorablement depuis 50 ans. Giscard a notamment pris des mesures financières sans précédent, Sarkozy quant à lui a ratifié un traité rejeté par 55 % des électeurs.
Force est de constater que ces décisions n'ont pas rendu les Français plus heureux, ils n'ont pas d'idéal, le pessimisme atteint des niveaux préoccupants. Alors que la perte des repères s'accentue, l'argent pourrait fédérer mais les riches deviennent plus riches, les classes moyennes s'appauvrissent, le nombre des pauvres augmente.
Je ne joue donc pas au tiercé avec les présidents. Ce dimanche, je vais voter, pas pour un président : mais pour une liste.

fugace

Bonjour,

Je ne joue pas au tiercé, mais ce billet m'a amusé.
En ce qui me concerne, après le filtrage du bon comme du mauvais, voici les grumeaux qui ont résisté au fond du chinois.

Charles de Gaulle : grand visionnaire, grand stratège, malgré le grand drame du « Je vous ai compris » !!!?? et le pourtant Mai 68.

Pompidou : sa loi de 1973 va quatre décennies plus tard faire de plus en plus mal, avec encore et encore des lendemains de plus en plus cruels.

VGE : moderne, en avance sur son temps, malgré les avions renifleurs. Avec ses idéaux et son intuition pointus, il aurait changé le cours de notre Histoire avec un second mandat (mon préféré). Lui et les diamants eux sont toujours là.

Mitterrand : le double jeu partout et en tous lieux. Plus l’horreur économique due à la validation de sa financiarisation de l’économie, mal averti par des conseillers à la vue courte et sans envergure.

J. Chirac : le refus de sa guerre en Irak certes, mais quoi d’autre ; les valises peut-être ??

N. Sarkozy : le Kärcher, le pauvre c…, mais jeune c… lui-même à l’époque, il pourrait bien revenir avec les fruits de ses actions positives et de ses erreurs majeures et mineures mineures... et sa force de frappe nouvelle donne.

F. Hollande : l’idéologue incompétent. Né par accident du destin. Qui peut encore croire en ce personnage que l’histoire oubliera vite ? Impensable qu’il puisse avoir le destin avec lui une seconde fois en si peu de temps à l’échelle du temps politique. Pour rebondir, il doit toucher le fond au plus vite car la noyade a vite fait de s’emparer des imprudents qui osent s’aventurer sur des hauts fonds sans savoir bien nager (sens propre ou figuré, au choix !) !

Paddy

Tiercé... quinté.... triste jeu qu'un tel classement, alors qu'il nous faut surtout trouver le moyen de bousculer cet édifice vacillant qu'est devenue notre démocratie.
Il nous faut créer les conditions d'une DEMO cratie... avec de réelles consultations populaires comme le font les Suisses, avec l'obligation pour les élus d'appliquer les décisions du peuple et non de les contourner comme dans un passé récent, et des décisions populaires qui s'imposeraient aussi aux grandes administrations, avec l'interdiction des mandats reconductible à l'infini, avec une des deux assemblées constituée par tirage au sort dans la population générale, avec un président élu une seule fois pour sept ans et non renouvelable, avec des référendums d'initiative populaire accessibles par le rassemblement d'un nombre donné de signataires... Tout projet de loi ayant une portée majeure sur la société serait soumis à avis populaire... Qui a dit que je rêve...?? N'est-ce pas les rêves qui construisent l'avenir ? sûrement plus que les poussières du passé, fussent-elles lunaires...

anne-marie marson

A ma connaissance, François Hollande est le président de la République qui aura eu le plus de surnoms : Flanby, capitaine de pédalo, MoiPrésidentJe...
Eric Zemmour, inquiet de la prochaine et probable réforme territoriale qui supprimera les départements, lui en attribue un autre : "le liquidateur" (de la Ve République). On verra.
F.Hollande laisse les minorités gouverner à sa place : les homosexuels, les divorcés... aidé en cela par les extrémistes trotskistes de son gouvernement.
C'est pour cela qu'il représente mal la fonction de président de la République, qui devrait gouverner pour la majorité.
En ce qui concerne J.Chirac, je me souviens de la déception de ma nièce à dix-huit ans, qui votait pour la première fois, à gauche évidemment, et qui a eu à choisir au deuxième tour entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.
Quant à Georges Pompidou, les images que l'on voyait à la télé en noir et blanc nous rassuraient sur notre destin, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Tipaza

"François Hollande. Social-démocrate affiché. Deux premières années difficiles, peu lisibles"

Peu lisibles dites-vous ?
Il n’y a rien d’illisible, puisqu’on ne peut même pas lire entre les lignes.
Deux pages blanches avec un grosse tache au milieu : le mariage gay.

"La monarchie républicaine française n’est qu’une pâle, médiocre et illégitime imitation de la royauté."
Rédigé par : moncreiffe | 20 mai 2014 à 19:56

Et le plus triste c’est qu’on ne peut même plus pousser le cri de ralliement des chevaliers français : « Montjoie Saint-Denis ».
Saint-Denis n’est plus ce qu’il était, hélas !

Paul Duret

@Marie Dumont
"Comme vous le dites si bien, monsieur Bilger, le président Hollande a le grand tort d'être encore présent."

Il a surtout le grand tort d'avoir échoué sur tous les tableaux et d'avoir plongé la France dans un marasme impressionnant.
Pas un jour sans une annonce de fermeture d'usine.
Pas un jour sans dérapage des finances.
Pas un jour sans rétropédalage (réforme scolaire...)
Et aucune vraie réforme des structures de l'Etat lancée, après deux ans de non gouvernance.
Le désarroi des Français est immense et concourt au pessimisme général ; c'est le contraire d'un cercle vertueux.
Ce type est une catastrophe ambulante et il faut toute la foi mystique et aveugle de certains pour ne pas le voir.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Nous aurions, dans l'ordre, pour le tiercé gagnant, Charles de Gaulle, François Mitterrand et Nicolas Sarkozy (20 minutes). »

Non mais de qui se moque-t-on avec ce sondage ?

Nicolas Sarkozy troisième alors qu’entre 2010 et 2012 il était en dessous des 30% en cote de popularité.

Combien de gens de son propre camp ont voté contre lui simplement parce qu’ils ne pouvaient plus supporter ses colères et ses frasques.

Il en était même arrivé à s’attirer l’irritation de ses propres ministres qu’il traitait comme des collaborateurs à sa disposition, prenant des décisions sans même les consulter.

Et soudain il se retrouve devant Georges Pompidou qui n’a pas démérité car il a dû prendre en charge la révolte de mai 68, Valéry Giscard d’Estaing qui a sérieusement dépoussiéré le protocole élyséen et apporté des réformes sociétales fondamentales et même Jacques Chirac qui a su dire non aux Américains quand il s’est agi d’aller faire la guerre en Irak et de se démarquer de la politique d’Israël au Proche-Orient (souvenons-nous de son coup de gueule à Jérusalem en 1996). On rêve !

Le général restera un mythe car il a été un chef de guerre hors du commun, François Mitterrand était un fin politique et a su prendre rapidement la dimension de sa fonction de chef de l’Etat au point que parfois il avait plus les attitudes d’un monarque que d’un président.

Reste François Hollande que je n’accablerai pas vu que les médias s’en chargent suffisamment. Il nous a dit d’attendre la fin de son mandat pour le juger. Alors j’attends.

Trois ans c’est long, entre-temps la crise peut se dissiper, la croissance repartir, le chômage se résorber. Peut-être alors quittera-t-il sa dernière place pas très glorieuse. Après tout François Mitterrand et Jacques Chirac ont connu des cotes de popularité très faibles lors de leur premier mandat mais ont malgré tout été réélus. Alors tout est possible.

MS

Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 mai 2014 à 16:36

Seulement deux ans après, la troisième place de Sarkozy demeure - "dangereusement" - surprenante.
Votre lénitif commentaire, JDR, fait songer à Bernanos : "L'optimisme est un ersatz de l'espérance, on le trouve un peu partout, jusqu'au fond de la bouteille." Ou d'un Lexomil.

A mon avis

@ semtob | 20 mai 2014 à 16:49

Vous écrivez en parlant du président de la République : "Les Français n'attendent rien de ce triste individu et de son entourage malsain".
Ces propos ne traduiraient-ils pas un esprit malsain de leur auteur ?

Et toujours à propos de F Hollande : "Un boulet économique, un répulsif à investisseurs, un casseur de croissance, un multiplicateur de chômeurs, un destructeur de plusieurs générations."
Vous avez raté un épisode ! C'est bien sous le "règne" de Nicolas Sarkozy que la croissance s'est cassée, que les chômeurs se sont multipliés, et que l'économie française a été détruite ! C'est dans cet état que se trouvait la France en 2012 ! Alors, rendons à César...

Ribus

En réponse à TNS Sofres, on pourrait faire le palmarès du plus mauvais institut de sondage tant ce sondage des présidents a un côté ridicule.

Comme vous le dites Philippe, ce n'est pas très objectif surtout pour celui qui est en place et qui, il faut bien le dire, passe un sale quart d'heure.

A ce rythme-là, on va peut-être avoir un jour le César du meilleur président ou Premier ministre. Remarquez, le titre de la cérémonie aurait de la gueule...

Tout est spectacle, tout est futile, tout est jeu ; rien de sérieux, rien de réfléchi, rien de rigoureux. C'est peut-être ça aussi le mal français ?

Vos portraits sont gentillets ; je ne vais pas tracer les miens sinon on dira encore que j'exagère. Mais par exemple Chirac, pour moi, a été le meilleur président de gauche de la Ve...

moncreiffe

Décidément, les Français sont indécrottables. Nombre d’entre eux rêvent encore de l’homme providentiel qui ramènera la France sur le droit chemin (patriotique) ou qui prendra en main son destin (glorieux). Comme si un individu (aussi exceptionnel soit-il) pouvait à lui seul, de façon magique, restaurer la grandeur passée, l’influence culturelle, voire le poids économique et démographique de la France.

Ce n’était pas la peine de faire une révolution, d’abolir la monarchie et d’exécuter Louis XVI de façon ignoble, si c’était pour instaurer une forme moderne (et à la légitimité douteuse) de monarchie connue sous le nom de République. Nous en sommes à la cinquième version, en attendant la sixième, sans que les gens du peuple (dont je fais partie) y voient un quelconque progrès.

La monarchie républicaine française n’est qu’une pâle, médiocre et illégitime imitation de la royauté.

marie dumont

Comme vous le dites si bien, monsieur Bilger, le président Hollande a le grand tort d'être encore présent.
Revenons un peu en arrière : de Gaulle était tellement aimé qu'il a eu à échapper à plusieurs attentats et qu'en 1968, il a jugé nécessaire d'aller consulter Massu en Allemagne.
Pompidou a été accusé de défigurer Paris.
Quant à Giscard, ses prétentions nobiliaires amusaient beaucoup la galerie sans compter la façon qu'il avait de se rapprocher du "bon peuple" en s'invitant chez certains de ses "sujets".
Pour Mitterrand, c'est plus compliqué car certains l'ont idolâtré au point d'être encore émus en évoquant sa mémoire tandis que devant d'autres, on ne peut prononcer son nom sans susciter des relents de haine
Chirac est encore apprécié pour le panache avec lequel il a représenté la France à l'étranger... mais les "affaires" commençaient à pointer leur nez.
Sarkozy a agacé bon nombre de Français par son style et là aussi des casseroles... et lui est victime d'un changement qui nous fait passer d'un siècle à l'autre par l'influence des réseaux sociaux qui relatent le moindre geste de ces personnes influentes et les rendent, de ce fait, terriblement fragiles.
La double vie de Mitterrand serait, à l'heure actuelle, complètement impossible.
Ces réflexions sont banales mais l'Histoire joue parfois quelques tours quand le temps a passé.

Alex paulista

Il serait intéressant de faire la même chose avec les premiers ministres.

Parigoth

De Gaulle... Giscard d'Estaing... Mitterrand... Chirac...

Que de statues à déboulonner !
Comment peut-on envisager de traiter ici seulement un de ces cas alors que plusieurs volumes seraient nécessaires pour ne pas se contenter d'affirmations péremptoires et de critiques simplistes ?

Michelle D-LEROY

Merci pour ces excellents portraits des sept présidents de la Ve République. Bien vu.

Chacun d'entre eux ayant une personnalité bien particulière, on peut se demander sur ce qu'auraient fait le Général de Gaulle ou François Mitterrand face non seulement à la grave crise économique actuelle mais surtout face à l'évolution de la société devenue ingérable par trop de renoncements et de laxisme. Une société où chacun fait ce qu'il veut au prétexte de son bon droit et de sa liberté. Une société permissive à outrance qui frise le désordre. Les affaires Kerviel ou Leonarda en sont des exemples frappants. Une société 2014 incomparable avec celle de 1958 et même de 1981.

En tout état de cause, ce qui manque aujourd'hui ce sont d'abord des convictions élémentaires, l'amour de la France et de son Histoire et surtout, le pire, le manque de programme et de vision. Comment diriger un pays comme le nôtre sans cela ? Et c'est bien parce que ces bases-là sont absentes que les décisions sont aussi fluctuantes pour ne pas dire fantasques. Aucun cap, conduite à vue et revirements, faire plaisir à celui qui crie le plus fort pour avoir la paix et être aimé : de la politique d'amateur. C'est bien ce sentiment qui domine dans le peuple et ce que deux tiers des Français déplorent, le dernier tiers, plus favorisé, s'en moque. Les gens ont besoin d'un guide, en l'occurrence le Président.

C'est attristant et frustrant de voir un François Hollande si instruit, issu de deux prestigieuses écoles (HEC et l'ENA) mais qui ne sait pas où il va, qui manque de courage pour entreprendre de grandes réformes, qui cache son indécision (tous ses collaborateurs le disent) et son manque de vision par de l'humour, comme derrière un masque.
De plus avec son air empêtré et son air bonhomme (factice d'après ses proches) cela ne lui confère aucune grandeur, c'est M. Toutlemonde, aucun brio, aucune lucidité. Je ne vois pas bien ce qui pourrait changer d'ici 2017. Cet homme-là n'était pas fait pour la fonction, même en ne voulant pas être critique on ne peut que le constater.

Ses prédécesseurs avaient des défauts mais ils donnaient l'impression de dominer la situation, lui pas du tout.

Nous aurions besoin d'une immense personnalité dans cette période si difficile, mais qui ?

semtob

Cher Philippe,

Verser une larme sur Hollande...
Des milliers de larmes de joie lorsqu'il partira.
Nous pensons qu'il sera le président type pour des siècles de ce que les électeurs ne pourront plus tolérer.
Un exemple d'échec, d'incompétence et de superficialité. Un exemple de perte de temps et de chance pour la France et l'Europe.
Un boulet économique, un répulsif à investisseurs, un casseur de croissance, un multiplicateur de chômeurs, un destructeur de plusieurs générations.
Il suffirait qu'il donne sa démission pour que la croissance s'envole.
Les Français n'attendent rien de ce triste individu et de son entourage malsain et conserveront en mémoire pour les uns une trahison notoire, pour les autres la perte de plusieurs années car il a sabordé la cinquième puissance économique et des générations.
françoise et karell Semtob

Jean le Cauchois

Cher PB, dans votre comparaison des sept présidents, vous n'avez pas beaucoup pris en compte ce que chacun avait fait pour la France et les Français avant d'être élu président... Pour le dernier, vous dites "social-démocrate" : en pratique, ça veut dire quoi ? Même s'il est besoin de le réaffirmer, encore tout récemment, pour s'en persuader soi-même... Après l'interview récemment radiodiffusée, très controversée, l'apparition forcément surprenante aux côtés de Jamel Debbouze... J'aimais bien mieux François Mitterrand, qui jouait de temps en temps au golf à Saint-Germain : il le faisait discrètement et avait là un moyen de se ressourcer entre deux putts !! Bonne question : comment François Hollande se ressource-t-il ? Les nombreux apprentis DRH qui l'ont élu se sont-ils posé la question ?

Jean-Dominique Reffait

Très juste Philippe et je crains que le même sondage, réalisé entre 1968 et 1969, n'eut été bien cruel pour le grand de Gaulle.

On est finalement assez injuste avec Giscard qui n'aura pas démérité dans un contexte inédit de crise du pétrole. Il a modernisé la société, modernisé la fonction, libéré l'expression publique. Il aurait pu aller plus loin mais on sortait tout de même de l'ORTF avec de Gaulle et Pompidou en queue-de-pie ! Il a eu ce mérite de démocratiser la fonction et de permettre, à son corps défendant sans doute, une alternance politique nécessaire dans une démocratie moderne.

Le fait que ce sondage place N. Sarkozy devant Giscard et Chirac laisse apparaître moins de préférence que d'amnésie ou d'ignorance. Finalement, on se souvient des monstres inoubliables du passé et du dernier énervé que l'on a connu. Quelle proportion du panel était capable de citer Pompidou, Giscard et, pour les plus jeunes, Chirac ? L'institut n'a pas eu la cruauté de demander aux sondés pour quelle mesure-phare ils disent préférer les trois premiers...

Hollande dernier. Ben oui, après seulement deux ans, en plein mandat et au coeur de la crise, c'est logique. Les sondés ont si peu de mémoire pour les autres présidents qu'on peut gager qu'en 2017, il auront oublié 2014.

Marc Ghinsberg

Pas mal ! Je préfère le Philippe Bilger urbain, mesuré, balancé, nuancé, compréhensif, bienveillant, fin, au Philippe Bilger tonitruant, péremptoire, brutal, polémique, caricatural, intolérant, définitif. Il y a un côté Dr Jekyll et Mr Hyde chez vous, cher Philippe.

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