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01 juin 2014

Commentaires

Sanchez Yvonne

Qui parle d'alternance ?
L'incompétence, la médiocrité, l'absence de courage, d'élégance, de lucidité, d'imagination ne sont pas hélas l'apanage de telle ou telle couleur politique.
Aujourd'hui je déplore ce que je vois dans le pays que j'aime. C'est tout.
Parallèlement, je regrette aussi, en citant une expression que j'entends souvent lorsque notre président prend la parole (ce qui me navre), d'avoir déclenché une surenchère qui ne fait pas honneur à ce blog.
Je m'en excuse auprès de notre hôte.

MS

Quelle que soit l'hypothèse, comme on dit à Marseille, "il nous pisse à la raie".
Rédigé par : Sanchez Yvonne | 03 juin 2014 à 18:35

A la prochaine alternance présidentielle des histrions de gauche avec "leur merde au c..", comme on dit partout, feront montre du même manichéisme, forcément bien fondé, et on n'en sortira pas.

Sanchez Yvonne

@Jean le Cauchois

Je suis ulcérée également qu'un si piètre personnage représente la France.
Mais je ne crois pas qu'il ne se rende pas compte du mépris ou de la condescendance des personnalités qui seront présentes lors de cette commémoration.
Je pense que FH, conforté par les parasites arrogants qui l'entourent, s'en moque complètement.
Soit enivré par sa situation (inespérée) il pense (ou fait semblant de penser) qu'il a raison, qu'il est sur le bon chemin et que l'avenir, la chance, un retournement de situation imprévisible (qu'il s'empressera de revendiquer), lui rendront justice un jour ou l'autre.
Ce jour-là critiques et moqueurs n'auront plus qu'à ravaler leur ironie.
Il laisse passer l'orage.
Soit, toute honte bue, toujours porté par ses affidés, il continue cyniquement de jouir avec componction des ors de la République et du pouvoir exorbitant (sur les Français) que lui donnent les institutions.
Il n'a que faire de l'écume.

Quelle que soit l'hypothèse, comme on dit à Marseille, "il nous pisse à la raie". C'est exprimé très vulgairement mais ça reflète bien le mépris dans lequel il nous tient.
Et l'exaspération qui s'ensuit.

Catherine A   A chaque jour son impro

C'est en spécialiste que notre Président s'est rendu il y a quelques jours à une soirée improvisation menée par Djamel Debouzze ; il aurait même pu avoir un prix d'honneur. Dernière de ses impros, terrible, effarante, l'élaboration de la carte des régions si l'on en croit - et il n'y a aucune raison de ne pas le faire - la presse régionale à laquelle a été envoyée hier soir une longue tribune présidentielle pour expliquer, justifier cette réforme et qui annonçait XXX comme nombre des nouvelles régions. Je suis atterrée par tant d'amateurisme, de bricolage (d'où sans doute la fameuse boîte à outils qui ne semble plus contenir que des vieux clous). Mais bon dieu que font les conseillers ? J'ai l'impression de regarder un suicide assisté.

Alex paulista

La nouvelle carte des régions n'est pas si mal que ça. La vraie question est de savoir si les économies générées sont à la hauteur des coûts de restructuration.
On devrait transférer toutes les compétences du département à ces grandes régions, et ne garder le concept de département que comme relais de l'action nationale, avec son réseau de préfectures et sous-préfectures.

On devrait aussi travailler au niveau des communes : aucune commune ne devrait comporter moins de 10 000 habitants et se trouver à moins de 20 km d'une ville de plus de 10 000 habitants.

Il s'agit de rationaliser le mammouth. Les frontières constituées par les fleuves c'est bien, mais aujourd'hui on a des ponts donc on peut revoir tout ça. Ceux qui râlent contre l'aspect économique des nouvelles divisions et regrettent les frontières historiques ne réalisent même pas que celles-ci étaient dictées par l'économie de l'époque. Par exemple, il est tout à fait naturel de rattacher aujourd'hui la cité ponote à la région Rhône-Alpes, même si autrefois elle était tournée vers le Languedoc.
Les divisions doivent correspondre à des identités culturelles passées mais aussi à des temps de trajet actuels, des axes routiers, ferroviaires et aériens.

Dépoussiérons tout ça, préparons la France de demain !

Jean le Cauchois

Ce n'est même plus la peine de "chasser le Hollande", ou de le défendre... Voulant en savoir un peu plus sur ce que les Espagnols pensaient de la décision toute récente de leur roi, je viens de lire "El Pais" sur le Net et je tombe sur un article tout frais de ce soir : "Francia, el enfermo de Europa" (La France, la malade de l'Europe) avec moult commentaires. Je n'aurais jamais pensé de ma vie lire un tel article dans un grand journal espagnol... Tout arrive, il suffit d'attendre, comme le fait si bien (si mal ?) François Hollande... Passer dix ans dans l'opposition et être aussi malhabile à exercer un pouvoir revendiqué, quelle immense malhonnêteté !! Pourquoi cette "étrange défaite" qui m'évoque ma toute première jeunesse, et le souvenir de la grande tristesse de mes parents... Voir Hollande représenter mon pays cette semaine sur les plages du Débarquement, aux côtés de la reine d'Angleterre, de son ironique ami Obama et de son ironique ennemi Poutine, m'est insupportable... d'autant plus qu'il ne s'en rendra sûrement pas compte !!

Camille

Dès qu'il s'agit de m'exprimer au sujet de François Hollande, je suis presque frappée par le syndrome de la page blanche.
Que dire, mais qu'écrire au sujet d'un président dont je ne suis pas fière ?
Il me semble que la première qualité d'un président est de bien représenter son pays, de susciter fierté et admiration dans les diverses couches de la population (pas chez les éternels opposants, bien sûr).
L'humiliation subie par Hollande, dont il est responsable, rejaillit sur le pays tout entier, l'on se détourne maintenant quand il apparaît quelque part.

Les journaux titrent que Sarkozy dévisse dans les sondages. Evidemment, un président qui ne fait pas la différence entre 20 et 30 millions d'euros pour sa campagne électorale, ou bien dont le coût lui était indifférent... Dans le meilleur des cas, incompétence, ou triche. Lui confier un jour de nouveau le budget de la France ? Cela fait peur.

Hollande ne se réveillera pas si Sarkozy sort du bois. Son heure est passée, et même s'il ressuscitait complétement, cela n'aurait que peu d'impact auprès des électeurs.

Ribus

Vous auriez pu intituler votre billet : "Il faut sauver le soldat Hollande". Mais le problème est que du côté des socialistes ils n'ont plus envie de le sauver. Il est de plus en plus évident qu'il est lâché par les siens.

Toute la question est de savoir où il sera possible de le recaser. Même ceux qui l'ont soutenu en 2012 l'abandonnent.

Sur le site de l'Institut des libertés, Charles Gave évoque les soi-disant économistes qui avaient appelé à voter pour Hollande en 2012 et qu'on n'entend plus.

Il finit par ces mots : "Une partie de la Légion sauta sur Diên Biên Phu pour prêter main forte à leurs amis alors même qu’ils savaient tous que la bataille était perdue et qu’ils allaient y laisser leur peau, et ils étaient tous volontaires. Apparemment, la notion d’honneur chez les intellectuels de gauche et à la Légion n’est pas la même... ce qui ne surprendra personne.

Pour moi, qu’ils se soient trompés n’est pas très grave. Je me suis souvent trompé moi-même et je n’en suis pas mort. En revanche, qu’ils abandonnent leur champion alors qu’il est en danger voilà qui est impardonnable."

L'indifférence de batracien dont fait preuve Hollande est une arme dont il use et abuse ; mais son quinquennat qui est d'ores et déjà un fiasco risque de devenir un cauchemar et un calvaire pour lui et pour les autres.

Parigoth

@Robert
notamment la région nord devant être rattachée à la Belgique.

Il s'agissait du projet de Roosevelt de recréer la Lotharingie.
Idée qui lui a été soufflée dans le creux de l'oreille par un certain Jean Monnet...
Mais en fait, ce sont les Britanniques qui ont fait capoter l'affaire :

Troisième projet, le 15 mars 1943, Roosevelt s’entretient avec Eden de la possibilité de créer à la fin de la guerre un nouvel État appelé Lotharingia (!) puis Wallonia formé par la réunion de la Wallonie, du Luxembourg, de l’Alsace-Lorraine et d’une partie du nord de la France. Ce projet est même très sérieusement étudié par des conseillers du président pendant plusieurs mois, comme l’attestent des documents du département d’État américain, avant d’être abandonné, Churchill s’y déclarant totalement opposé. Anthony Eden écrit ainsi dans ses Mémoires qu’il « versa de l’eau froide sur ce feu et le Président n’a plus reparlé de cette affaire (43) ».
http://rgh.univ-lorraine.fr/articles/view/46/Editorial_L_Europe_lotharingienne_une_idee_geopolitique_IXe_XXIe_siecles

hameau dans les nuages

@ Parigoth

Bien évidemment.

Monsieur Bilger n'apprécie pas trop, je pense, les commentaires lapidaires mais je crois que parfois un dessin vaut mieux qu'un long discours :
https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/bakchich-prod/articles/images/63400/content_regions-reforme-territoriale-rayclid.png

Je ne pensais pas assister à un tel désastre, au désossement du pays. Qu'il y aurait un sursaut.

Nous sommes au sens propre vendus.

Franck Boizard

Ce billet et nos commentaires sont vains, c'est juste par acquis de conscience.

Dans notre belle démocratie représentative, nous ne pouvons porter au pouvoir que ceux qu'on soumet à nos suffrages, ce qui réduit à rien notre liberté politique.

Robert

@ Parigoth | 02 juin 2014 à 17:56
"La finalité de la création de régions artificielles parfois transnationales traitant d'égal à égal avec « Bruxelles » est de détruire la France en tant qu’État (donc aussi la Nation dans le cas français)".

Une petite divergence d'analyse : l'Union européenne est, de par les articles 1 des traités, depuis au moins celui Maastricht, une union des États.
Cette union n'a pas pour objet de supprimer les États mais à les réduire à portion congrue : c'est bien le principe de subsidiarité vanté comme l'alpha et l'oméga par Monsieur Delors au début des années 1990.
A l'UE l'essentiel, aux États ce qui est subsidiaire. A l'évidence gouverner depuis Bruxelles 101 départements est une hérésie et gérer 22 régions, ajoutées à celles des autres pays, extrêmement difficile. Il est donc indispensable de réduire les échelons d'administration pour éviter les déperditions liées à une "chaîne de direction" trop longue. On tombe là dans le management des entreprises adapté à l'organisation de pays entiers, l'économique primant le politique. Or la France est une construction politique par essence...

En fait, l'objectif reste de détruire les nations et les peuples tels que l'Histoire les a constitués. Mais ceci n'est pas une nouveauté puisque c'était ce que les Américains avaient en projet lors du débarquement en 1944 avec dans leurs bagages une monnaie devant se substituer aux francs français et un démantèlement des nations, notamment la région nord devant être rattachée à la Belgique. Si cette opération ne s'est pas réalisée, c'est bien par la volonté d'un général de Gaulle dont la culture historique était d'une autre envergure que celle de nos gouvernants actuels...

En somme, le regroupement des régions tels que le veut le président Hollande (et qu'au fond l'envisageait aussi M. Sarkozy avec sa suppression des départements à laquelle il avait fini par renoncer) n'est qu'une prémisse de l'instauration en France d'un régime fédéral sur le modèle allemand, devenu la référence absolue de nos élites.

Parigoth

@Robert
Là encore on a à la bouche le mot "République" alors qu'on est en train de la détruire au profit d'un système dont la finalité n'est jamais que de réduire la France à une douzaine de régions tellement plus faciles à gérer depuis Bruxelles qu'une nation et un peuple rétifs à l'administration éloignée de ses administrés.

La finalité de la création de régions artificielles parfois transnationales traitant d'égal à égal avec « Bruxelles » est de détruire la France en tant qu’État (donc aussi la Nation dans le cas français).

Voir ce qu'en dit le docteur en sciences politiques Pierre Hillard :

Le principe en lui-même est simple. Il s’agit d’octroyer le maximum de pouvoirs aux régions, celles-ci traitant de plus en plus avec l’Union européenne (UE) aux dépens des Etats. Dans cette construction, l’élément intermédiaire, en l’occurrence l’autorité nationale, est complètement court-circuité. Ce principe poursuit l’objectif de démanteler les Etats au profit d’une Europe des régions, plus exactement d’une Europe des eurorégions. La création de ces dernières consiste à mettre sur pied des entités territoriales rassemblant plusieurs régions de différents pays. C’est le cas de l’eurorégion Alsace/Pays de Bade ou encore Pyrénées/Méditerranée.
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article552

Robert

Si en première lecture, j'ai envie d'adhérer à votre analyse, en seconde lecture j'ai tendance à m'en éloigner car je la trouve trop fondée sur des ressorts psychologiques auxquels vous pousse sans doute votre passé dans la magistrature. De fait vous cherchez à comprendre François Hollande, tout comme Nicolas Sarkozy, à partir d'observations ou de présupposés à la manière de la recherche des raisons qui ont poussé un délinquant ou surtout un criminel à la perpétration de son acte.

Or, s'agissant d'un président de la République, il me semble que cette manière de procéder est plutôt réductrice.
En effet elle ne prend pas en compte certains aspects de la personnalité qui font qu'un président de la République française est avant tout un chef, chef de l’État, chef des armées. Cette notion de chef s'entend au sens étymologique de "caput, capitis", c'est-à-dire en premier lieu de celui qui pense son action et mène son peuple dans une direction choisie à laquelle il adhère, des buts précis avec des modes d'action clairs et des directives réfléchies qui ne doivent en aucun cas être modifiées au gré des circonstances si elles ont effectivement été pensées en profondeur.

Au lieu de cela, qu'avons-nous : un titulaire de la fonction présidentielle qui ne fait que pronostiquer et attendre l'inversion d'une courbe du chômage à la manière de l'officier du film "Le Désert des Tartares"...
Celle-ci ne venant pas, on ressort la restructuration administrative de la France. Là encore on a à la bouche le mot "République" alors qu'on est en train de la détruire au profit d'un système dont la finalité n'est jamais que de réduire la France à une douzaine de régions tellement plus faciles à gérer depuis Bruxelles qu'une nation et un peuple rétifs à l'administration éloignée de ses administrés. Et que l'on rétablit la régionalisation à la mode de l'Ancien Régime... Ce serait une avancée extraordinaire et non une régression !

Au bilan on détricote les acquis de la Révolution comme ceux du CNR en 1945 sur l'autel de "l'efficacité technocratique" que la démocratie réelle perturbe dans son exercice d'une pseudo-science économique qui nous fait revenir aux errements du XIXe siècle ou de l'entre-deux guerres mondiales.

Une lecture utile (notamment en fin d'article) :
http://russeurope.hypotheses.org/2292

suivie d'une seconde, courte mais si réelle :
http://www.mezetulle.net/article-le-vote-front-national-et-les-objets-politiques-abandonnes-123786903.html

J.H. de La Roche-Bernard

Ah ! M. Bilger, "et s'il n'en reste qu'un vous serez celui-là..." à défendre ce petit monsieur Hollande, hôte actuel de l'Elysée.

Je n'ai pas voté pour lui - je veux dire j'ai voté contre lui, selon la vieille pratique du scrutin à deux tours que tout le monde connaît : au premier tour on choisit, au second on élimine. C'est dire si mon vote était d'adhésion !

Et comme je n'avais jamais vu M. Hollande à la manœuvre dans le plus petit poste ministériel auparavant, je n'avais pas d'a priori sur l'homme ; je ne demandais qu'à voir, n'est-ce pas ?
Mais quand j'ai vu son gouvernement formé, son Premier ministre, ancien professeur certifié d'allemand (certifié, pas agrégé comme certains flatteurs l'ont claironné...), lui aussi vierge de toute expérience exécutive, j'ai eu certaines craintes...

Et tout ce qui est advenu par la suite m'a hélas! dégoûté du personnage, petit, mesquin, oublieux de tout, girouette affolée par le plus petit aquilon, commettant bourdes sur bourdes, gaffes sur gaffes, etc. etc. etc.

Il commence par diviser les Français (il avait promis le contraire !) avec le mariage des personnes de même sexe ; au moment du Conclave à Rome à la suite de la démission de Benoît XVI, il annonce que la France ne présente pas de candidat (le Pape François, visiblement, s'en est souvenu) ; dans l'affaire de la famille de la jeune Roumaine sans-papiers, Leonarda, il laisse entendre qu'il pourrait passer outre à l'interdiction du territoire, pour elle, si elle le souhaitait, c'est inouï ; en voyage officiel à Alger, il s'empresse d'aller fleurir le monument érigé par le FLN à la gloire de leurs complices français pendant la guerre d'Algérie, c'est une honte !

Pris en flagrant délit de tromperie de la "première dame" - concubine officielle - il la répudie dans le mois qui suit. Si les Français ne la trouvaient guère sympathique avant cet épisode, la façon dont elle a été traitée a été jugée indigne...

Je vais arrêter là, car au fond, les Français se fichent bien de savoir s'il "tiendra" encore trois ans, s'il se représentera et en face de qui. En tout cas c'est mon cas. Ce qui me préoccupe c'est le sort de mon pays, c'est la place de mon pays en Europe et dans le monde, ce n'est pas celui de ce petit monsieur.

Qu'il soit le pire des présidents de la Ve République m'afflige - mais pas pour lui ! - pour la place et le rôle éminent du chef de l'Etat, pour ce qu'il représente ou devrait représenter aux yeux des Français, d'abord, aux yeux de l'étranger, ensuite.

Il ne s'agit pas de "chasse au Hollande". Ce président, hors normes dans un certain sens, n'a à s'en prendre qu'à lui-même.

Les résultats des derniers scrutins électoraux, défaites des uns, succès des autres, devraient être corrigés à l'aune du "paramètre" élyséen.

C'est tout !

Jabiru

S'agissant de la diminution du nombre de régions, il va bien falloir qu'on nous dise quelles sont les mesures qui seront prises pour faire de économies. Question qui fâche : que fait-on des fonctionnaires territoriaux en trop et déjà en surnombre pour alléger la masse salariale ? Complétement d'accord avec Xavier Nebout pour la suppression des Conseils Généraux dont les prérogatives seraient transférées aux Conseils Régionaux ou futures Métropoles. Ce serait si simple et si efficace en terme de simplification du millefeuille et de baisse des coûts !
Mais j'ai comme l'impression que ça va pas le faire avec l'équipe de doctrinaires en place à moins que le fier Catalan se fâche.

genau

Petite intervention... Sur BFM tout à l'heure, la mère d'un des garçons tués par Merah. Son discours, pour sympathique qu'il soit, était effrayant : en résumé, il faut faire quelque chose pour les jeunes des cités parce qu'ils sont misérables. Interrogée sur les imams, elle a esquivé, à la musulmane, sur les sujets qui fâchent : "Les imams doivent parler". Seul l'Etat pourrait faire quelque chose.
Les milliards engloutis dans les banlieues, les risettes du piment de Cayenne, tout ça est ignoré et pas un mot sur la responsabilité individuelle, le destin personnel, la volonté de choisir et de faire par soi-même. L'Etat, rien que l'Etat. Pathétique et décevante figure.
L'image que la politique nous envoie depuis des décennies.

Jean-Marie

Un commentateur, fugace, déplore que M. Hollande manque avant tout d'imagination.
Une remarque. Je crains fortement que l'imagination, quand elle est sollicitée ou qu'elle se manifeste enfin, ne le soit que pour découvrir la formule magique, le philtre, le sésame qui permette aux hommes et femmes politiques d'enchanter les Français. Afin d'être soit élu, soit réélu, soit rappelé du désert pour les faire rêver à la place de ceux dont ils se sont lassés. Car, avec Hollande ou avec Sarkozy, deux grands dépréciateurs de la fonction présidentielle, ce pays demeure quoi qu'il advienne ingouvernable. Il réclame que la promesse de droits et de liberté sans fin ne se tarisse jamais. Il ne se remet pas de la Révolution qui a enfanté une modernité infantilisant un peuple impossible à satisfaire.

calamity jane

Parigoth,

Vous voulez dire que gouvernés comme une province nous nous estimons être encore un pays et un peuple souverain ?
Que proposez-vous ?

Xavier NEBOUT

@JD Reffait

Vous n'avez pas les yeux en face des trous, il ne s'agit pas d'espérer ou non que notre pays sombre. IL EST EN TRAIN DE SOMBRER.

Alors que le trou dans nos finances s'agrandit sans cesse, il ne se passe pas deux jours sans qu'on nous annonce encore quelque bienfait par-ci, par-là ; avant-hier aux fonctionnaires, aujourd'hui aux femmes retraitées au regard de leurs congés maternité, etc. L'homo socialitus ne semble pas pouvoir comprendre que le principe de justice ne remplit pas les caisses.

Pour ce qui est des économies, on nous annonce le maintien des conseils généraux mais en leur enlevant des pouvoirs. Ainsi, ils coûteront aussi cher en en fichant encore moins.
D'ici à ce que nous ayons des super-régions en gardant tout des anciennes, il n'y a pas loin.

Ce ne sont pas seulement des imbéciles, mais des fous, vos copains. Je dirais même des fripouilles car tout ce qui leur importe, c'est leurs postes, salaires et indemnités.

Dans mon précédent message, j'avais abordé une grande question métaphysique sur la différence qu'il y a lieu ou non de faire entre chasser en tirant, ou tirer la chasse...
Dommage que M. Bilger n'aime pas la métaphysique.

Jabiru

@Catherine JACOB

Merci pour votre exposé parfaitement bien enrichi. La biographie dont j'ai fait état foisonne de parallèles entre un Mitterrand proche d'idées royalistes sur le principe d'une droite autoritaire et sociale, et la Maison royale de France. L'homme du cloisonnement, qui à l'heure des comptes disait faire les siens, avait quand même une autre allure et une autre culture que le locataire actuel du Palais. Beaucoup de zones d'ombres pas toujours reluisantes mais l'homme avait l'allure d'un seigneur.
Pas vraiment ma sensibilité politique mais il avait un certain panache et une finesse politique redoutable.

Parigoth

@Michelle D-Leroy
Nous aimerions savoir si les djihadistes qui partent en Syrie et connus des services de police continuent à percevoir allocations, RSA et autres soutiens financiers de l'Etat si généreux avec l'argent des Français, alors que paraît-il ils sont répertoriés.

On a retrouvé sur un de ces terroristes - appelons les choses et les gens par leur nom - capturé au Mali un formulaire « Pôle Emploi », probablement pour lui permettre de continuer à percevoir des indemnités de chômage.

Ceci dit, tenter d'arrêter les terroristes en aval est une chose, mais il serait surtout plus cohérent d'éviter d'en fabriquer ou d'en importer à la pelle en amont.

Franck Boizard

@ Parigoth
« Il faut comprendre que la France dans l'U.E n'est déjà plus un Etat, mais qu'elle est devenue une simple région. Il serait temps d'ouvrir les yeux »

Je suis d'accord, mais il en est ainsi parce que nous laissons faire.

En effet, juridiquement, la France est encore un Etat souverain, certes de moins en moins, certes ligoté par des traités, mais qu'elle pourrait encore dénoncer si elle le voulait, contrairement, par exemple, à un Etat américain, qui ne peut sortir de l'Union (problème réglé par Lincoln de la manière que l'on sait).

L'avenir est plus que jamais incertain. Mais si je devais parier sur un scénario, cela serait : éclatement de l'Euro, puis de l'UE contre le gré de la France, ou, en tout cas, des zélites françaises. La France forcée de redevenir souveraine.

L'européisme est une religion de substitution (l'UE est un substitut mal branlé à la chrétienté). Il repose sur l'irrationalité, c'est ce qui en fait la force : quand on n'est pas dans le domaine rationnel, on ne peut plus rien contredire.

On nous dit que l'union fait la force. C'est une pétition de principe qui reste à démontrer (il est facile de citer des petits pays qui se portent fort bien). Le seul domaine dans lequel l'union fait sans doute la force est celui dont l'UE est absente : le militaire.

Proverbe pour proverbe : mieux vaut être seul que mal accompagné.

berdepas

Un billet qui se prêterait aux fines interprétations des psychologues et propice à une "analyse" sur un canapé.
On sent bien M. Bilger que votre sympathie pour Hollande est profondément blessée.
Vous aimeriez bien qu'enfin, un sursaut vous permette d'espérer que Hollande ne finira pas piteusement un quinquennat si mal commencé.
Et on sent bien que vous n'avez pas renoncé à la haine corporatiste que la magistrature nourrit à l'égard de Sarkozy.
Une haine teintée sans doute d'inquiétude, car si par malheur Sarkozy revenait au pouvoir, il risquerait de régler ses comptes avec ceux qui depuis son départ le poursuivent avec acharnement, dans l'espoir d'avoir définitivement sa peau, et qui, malgré des écoutes permanentes et bien d'autres écarts vis-à-vis des lois et usages de la République n'ont pas réussi à l'abattre : même pas, après deux ans et demi, le moindre motif sérieux de le mettre en examen.
Mais je suppose que la magistrature n'a pas perdu tout espoir...

genau

Beaucoup de sagesse dans les commentaires de Parigoth.
L'intelligence ne vaut que pour ce qu'on en fait, et l'appel à un véritable homme d'Etat.
Cette désespérance est bien révélatrice de l'instant que nous vivons.
Cependant, les actes intelligents ont aussi la vertu d'être néfastes ; Staline, Mao, même Clemenceau, à mon avis, ont été des intelligences néfastes, sans rien ignorer de leurs réalisations objectives. De Gaulle, grand diviseur de la France avait un côté néfaste, haineux, qu'il fallait accepter pour ne pas se sentir trop coupable.
Louis XV, le bien-aimé détesté par la République, n'était pas très intelligent mais il a été un grand roi, fondateur de la France moderne, attentif aux avis qu'on lui donnait.
Il n'y a donc aucun espoir du côté de l'intelligence. Les gens de l'ENA en sont la caricature : intelligents, certainement, efficaces quelquefois, mais souvent vains et bassement républicains ; l'archétype : Juppé, enfermé dans ses obligations idéologiques qui priment l'intérêt de la France, mais lui vous dira qu'elles le représentent, c'est le propre de l'idéologue.
Du côté des hommes d'Etat, il en va de même, et on peut faire un copier coller de ce qui précède. En outre, la capacité à gouverner va de pair avec une nécessaire cruauté, une indifférence, que Hollande possède mais dont il ne sait pas faire l'application au bénéfice de la France.
En somme, il reste la bonne volonté, l'abnégation et le don ultime de soi pour les autres, sans bénéfice personnel. C'est le cas d'un grand nombre d'administrateurs civils, de petits chefs d'entreprise, d'agriculteurs lucides. C'est le cas de beaucoup de gens gouvernés déçus, citoyens vaincus, nationaux désorientés, patriotes méprisés.
Est-ce bien raisonnable ?

A mon avis

Votre analyse est très juste et plutôt objective. On peut apprécier tout spécialement les deux premiers paragraphes.

Mais vous ne pouvez pas vous empêcher de donner un petit coup de patte à Christiane Taubira...

Parigoth

Il faut se méfier des présidents humiliés.

De Gaulle s'est-il senti humilié quand les résultats du référendum sur la régionalisation lui ont été défavorables ?
Toujours est-il qu'il en a tiré les conclusions qui s'imposaient : il est parti.

Ceci dit, j'ai l'impression que beaucoup de Français, dont Philippe Bilger, qui évoquent la « République » (j'ai mis une majuscule, je suis trop bon...) et ses institutions n'ont manifestement pas encore compris que nous ne vivions plus dans la France des années 60 et que le « Président », quel qu'il soit, n'est plus que l'équivalent d'un gouverneur d'un des Etats des États-Unis d'Amérique, avec peut-être même encore moins de pouvoirs, et que le décorum (dont une délirante chambre de 577 députés) maintenu à grands frais (ceux du contribuable) ne masque qu'un vide sidéral, un peu à la façon des décors des villages Potemkine.

Pourtant, les dernières élections nous ont bien montré l'arrogance que certains commissaires « européens » ont manifestée envers les partis « populistes », arrogance qu'ils adoptent parfois aussi dans le secret des rencontres « au sommet » envers des « chefs d’États » élus, pour dire comment ils sont imbus de leur supériorité.

Il faut comprendre que la France dans l'U.E n'est déjà plus un Etat, mais qu'elle est devenue une simple région.
Il serait temps d'ouvrir les yeux.

Michelle D-LEROY

Commémorer le D-Day ou le centenaire de la guerre de 14, voilà tout juste à quoi M. Hollande nous sert maintenant et où il semble à sa place... mais encore, là, ses phrases banales et pleines de "heu, e..heu" sont plates, mornes et ennuyeuses.

Je remarque aussi que le PS et François Hollande en particulier, avaient fustigé (c'est peu dire) - campagne électorale oblige - le Président Sarkozy au moment de l'arrestation de M.Merah et surtout le rôle des services de renseignements de l'époque. Il avait remplacé les têtes dès son arrivée au pouvoir. Or, nous voyons que les services de renseignements actuels ne font pas mieux dans l'affaire Nemmouche mais aussi dans le départ de Melle Merah pour la Syrie.
Nous aimerions savoir si les djihadistes qui partent en Syrie et connus des services de police continuent à percevoir allocations, RSA et autres soutiens financiers de l'Etat si généreux avec l'argent des Français, alors que paraît-il ils sont répertoriés.

Il faudrait aussi qu'il admette que le nouvel antisémitisme s'est déplacé de camp, mais admettre des réalités c'est parfois très difficile aux gens bornés.
Dans cette affaire, on nous serine aussi depuis hier, que la prison est un lieu de perdition pour l'enrôlement des islamistes. Sans doute mais que faire des bandits récidivistes et musulmans alors ? les laisser courir ? A Mme Taubira d'avoir des idées.

Nous vivons dans une période très bousculée à tous points de vue avec de nouveaux dangers, de nouveaux enjeux économiques, une nouvelle façon d'appréhender les choses, tout est en effervescence et François Hollande (son problème majeur) reste borné et veut gouverner comme en 1981.

Même le Roi d'Espagne abdique, il nous est permis d'espérer.

crisfi

Voilà où je peux trouver quelques supporters fanatiques de Monsieur 3% ! Heureusement qu'il y en a qui ont gardé la tête froide devant les "vérités" de Monsieur Bilger (dont la mansuétude paraît de plus en plus "suspecte"...).

SR

Sauf erreur de ma part tous les présidents sous la Ve ont connu sifflets, railleries, haine durant leur mandat ; peut-être G. Pompidou a-t-il été un peu épargné, en raison d'une situation économique insolente qui permettait la construction d'autoroutes offrant alors une visibilité effective de son programme.

Tendance

Nicolas Sarkozy, les magouilles et les soupçons en poupe, va sortir du bois...

On peut consulter le récapitulatif du compte de campagne de N. Sarkozy au JO du 31 juillet 2012 :
http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20120731&numTexte=1&pageDebut=12415&pageFin=12455

Il porte (page 10) la signature du candidat avec la mention "Lu et certifié exact, le compte et ses annexes"
Le total qui figure au chapitre "Réunions Publiques" est : 13 743 107 €.

Les annexes (non publiées au JO) comportent la liste des réunions publiques et les factures y afférentes.

Si donc des réunions de campagne (qui auraient fait l'objet de fausses factures), auxquelles N. Sarkozy aurait par hypothèse participé, n'y figurent pas ou que les dépenses n'en soient que partiellement répertoriées, le candidat aura du mal à faire croire qu'il ne savait rien, puisqu'il a certifié exact le compte de campagne.

Les juges d’instruction, maintenant en possession des documents comptables de l'UMP, n'auront aucune difficulté à collationner tous ces documents et à en tirer les suites judiciaires.

En d'autres termes, il se pourrait bien que M. Sarkozy soit menacé à court terme d'une mise en examen.

On peut effectivement s'étonner de la témérité avec laquelle il annonce son retour.

Catherine JACOB@Jabiru

@Jabiru | 01 juin 2014 à 23:05
"Une biographie d'un ex-premier secrétaire du PS vient de sortir sous le titre "François Mitterrand, le dernier des Capétiens". "

Après «Philippe le Bel» donc dit encore « le roi de fer » aux multiples scandales, premier souverain « moderne » d'un État au premier abord puissant et centralisé, mais de fait instable économiquement, et Philippe VI de France, dit « Philippe de Valois », « le roi trouvé» qui unit le vignoble champenois aux vignobles alsacien et mosellan et sa carte des douze régions comme il y a douze apôtres, les douze mois de l'année ou encore les douze fées marraines de la Belle au bois dormant, que pensez-vous que nous réserve le règne d'Henri VI né Henri de Bourbon et surnommé Henri le grand à l'illustre crâne présumé ? Peut-être effectivement de la farine à moudre et une bonne poule pour le pot : ??
Peut-être faudra-t-il également remettre à la mode Isatis tinctoria la plante ici d'Asie Centrale qui servait pour le fameux bleu de France et qui outre le fait que le vêtement teint de cette plante éloignait la vermine et les insectes de l'individu que le portait, a également d'intéressantes propriétés médicinales qui donnent à réfléchir quant aux rois thaumaturges dont il ne restât plus que le toucher des écrouelles: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pastel_des_teinturiers#Plante_m.C3.A9dicinale

"Jules César raconte dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules (livre V, 14) que les Brittons se peignaient le corps avec du uitrum - identifié avec ce fameux pastel -, avant de livrer bataille."
Etant donné les vertus vulnéraires de cette plante, on peut penser que les blessures étaient ainsi soignées préventivement et que le sang qui en coulait étant dès lors teint lui aussi, le fameux sang bleu devait initialement désigner un type de combattants et/ou les peuplades dont les chamanes guérisseurs étaient vêtus de cette laine bleue retrouvée sur des sites comme Hallstatt, etc. Après tout, pourquoi pas. Chaque peuplade ayant de longue date ses antipuces spécifiques, par exemple la menthe poivrée particulière au substrat méditerranéen vu son nom issu de celui d'une nymphe métamorphosée en plante par Perséphone etc. et que l'on a retrouvée dans un tombeau égyptien datant de l'an -1000.

Guzet

Où est l'espoir dans ce paysage politique dévasté et dans cette société désintégrée à tous les niveaux et dans tous les domaines, depuis les 3% de Hollande jusqu'aux controverses sur la fête des mères...

Herman

Oh, bravo R.F, je n'aurais pas osé !

fugace

Un billet bien inutile, à la hauteur des deux personnages cités, au propre comme au figuré. Il faut arrêter de prendre vos rêves pour des réalités. Comment encore espérer que Hollande (le Normal) aux commandes du bolide France n’effectue pas une sortie de piste inopinée, entraînant alors avec lui dans sa chute tant d’espérance dans le réenchantement promis. Sa dernière intervention télévisée n’est-elle pas déjà en soi annonciatrice de son improbable réussite même mineure au poste qui, plus que de l’intelligence, nécessite un bonne dose d’imagination dont il est malheureusement fort dépourvu.

RF

Je peux me tromper, mais je crois que Hollande et Sarkozy n'intéressent plus la majorité des Français. Le concours de quéquettes ne les intéresse plus et ils regardent ailleurs désormais.

Jean-Dominique Reffait

Votre billet sonne très juste. Il exprime de plus un point de vue original peu exprimé.

Personne n'a voulu laisser une chance à F. Hollande. Dès le début du mandat, ce fut un tir nourri et sans nuance sur sa seule personne. Que cela vienne de l'opposition, rien à dire, c'est le jeu. Le plus grave fut que la presse a immédiatement embrayé dans la caricature, sans donner le moindre répit au nouveau pouvoir.

Disons-le, les états d'âme non exprimés de F. Hollande ne nous intéressent pas plus que ceux de son prédécesseur indécemment exposés. Mais il y a une dimension symbolique du pouvoir qui accompagne son action vers l'échec ou la réussite. Les titres ravageurs du Point ou de L'Express, qui s'étalaient en grand dans les kiosques à journaux sans que personne par ailleurs ne lise les contenus, ont plombé l'action. Un procès d'illégitimité a été intenté contre F. Hollande dès le départ. A gauche, cela aurait dû être DSK ; Giesbert et Barbier n'attendaient que lui pour se confronter à un géant. Pour cette presse, la France de Hollande n'était plus qu'une loque, un bourbier de privilèges et de lenteurs administratives. Allez donner de l'élan dans ce contexte !

Bien évidemment, je ne conteste aucunement le droit, et même le devoir, de critiquer l'action d'un gouvernement. Encore faut-il que cela soit fait avec un minimum de bonne foi et, surtout, de respect du pays. A force de sabrer la France en croyant s'attaquer à Hollande, c'est la confiance du pays en lui-même qui est sabrée. En assimilant les tares fantasmées du président au pays tout entier, nous en sommes arrivés à présenter la France elle-même comme un pays mou, hésitant, sans ressort et sans décision.

Je récuse évidemment cette image. Je suis de ceux, sans doute fort peu nombreux, qui croient dans les capacités de rebond de notre pays, je me refuse à lui cracher dessus, je le crois invincible, suis-je naïf ! Et je crois qu'en 2017, beaucoup de choses auront bougé, malgré les aigreurs de certains et les oiseaux de mauvais augure qui espèrent tant que ce pays sombre pour justifier leurs funestes prévisions.

Jabiru

François Hollande a reçu un mandat du peuple, un CDD de cinq ans pouvant être renouvelé une fois. Le bilan de deux ans est un désastre tant sur le plan du chômage que de la croissance et de la justice sociale. Son impopularité est à son comble et personne ne croit plus en ses promesses comme celle notamment de réorienter l'Europe, auprès de laquelle il est devenu inaudible. Une majorité de Français et d'élus constatent qu'il n'est pas à la hauteur de la fonction et qu'il va conduire le pays dans une grande déroute. Alors une question peut se poser, celle de son maintien aux commandes de la France bien que notre Constitution le protège pour la durée de son mandat. Mais on ne voit pas au nom de quoi son CDD ne pourrait pas être remis en cause pour motif d'inadéquation à la fonction. Le jour où le Général de Gaulle s'est vu désavoué par le peuple, il en a tiré toutes les conséquences et s'est retiré avec toute la dignité qui lui avait été coutumière. Une biographie d'un ex-premier secrétaire du PS vient de sortir sous le titre "François Mitterrand, le dernier des Capétiens". Un livre fortement documenté qui décrypte les difficultés du pouvoir, un lieu où il est conseillé de tenir la barre faute de sombrer dans le ridicule.

Xavier NEBOUT

Ce malheureux Hollande, ce pauvre Hollande, il aurait dû commencer par instituer une TVA sociale à 25% pour transférer les charges des entreprises, revenir aux 39 heures, poursuivre la diminution du nombre des fonctionnaires, etc.
Et non seulement il a fait tout le contraire, mais il ne semble même pas s'en être aperçu.

Certes, il n'a pas fort à faire pour être un peu moins bête qu'il en a l'air, mais il est dedans jusqu'au cou.

Quant à Sarkozy, il aura probablement commis l'erreur de sa vie d'être allé sur le yacht de Bolloré au lieu d'aller faire une retraite chez les moines de Lérins comme il l'avait prévu.
Mais il est en cela encore cent fois supérieur à Hollande à qui il ne sera jamais venu à l'esprit de passer la porte d'un monastère.

Parigoth

@Philippe Pottier
Il suffit que toute la presse dise Hollande est idiot et mou et tout le monde ou presque pense : il est idiot et mou. C'est consternant de bêtise et d'aveuglement.

Nous devons bien évidemment nous garder de répéter comme des perroquets ce que dit la presse, mais êtes-vous sûr qu'elle martèle ce message ?

Mais en supposant qu'il soit intelligent, ce qui compte est ce qu'il fait réellement de cette intelligence, or dans bien des cas, à voir le nombre de coups idiots qu'il semble multiplier, nous sommes en droit de nous poser des questions.

Idem pour sa « mollesse » qui cacherait une énergie débordante, quels en sont les effets visibles et bénéfiques pour la France, à part ses scènes de ménage ministérielles ?

calamity jane

Il ne peut plus rien faire.
Il est un pur produit du parti socialiste.
Son camp l'a porté là où il est.
Les Français lui ont donné une chance, lassés par un N. Sarkozy qui nageait d'inconvenances à l'égard du peuple qui l'avait élu (également produit d'un parti mais qu'il
a mis en place).
Il ne peut plus rien faire.
Quand venant nous raconter, du style "mamie te confie", dans quel état ils auraient trouvé les affaires du pays quand on est opposant en position forte, c'est-à-dire en se comportant comme un novice en politique, est proprement scandaleux !
Il ne peut plus rien faire parce qu'il n'a jamais pensé son pays, souffert son pays et peut-être même jamais aimé...
Il n'est pas le seul, évidemment.

Philippe Pottier

Je partage votre analyse, qui échappe à la pensée conforme dominante. Il suffit que toute la presse dise Hollande est idiot et mou et tout le monde ou presque pense : il est idiot et mou. C'est consternant de bêtise et d'aveuglement.

hameau dans les nuages

En pastichant votre billet :

"A l'intérieur d'eux-mêmes, la pression monte et ce qu'ils feignent de supporter avec résignation ou patience dans leur apparence publique prend sans doute, dans leur fournaise intime où se mêlent déceptions, frustrations et espérances, des proportions considérables.

Quand la chasse n'est pas ouverte, le gibier qu'on traque y perçoit comme une injustice."

Il faut se méfier des peuples humiliés.

Jean-Paul Ledun

Les temps ont changé Philippe.
Sarko-Hollande, cela ne veut plus rien dire.
Je suis dans votre beau pays depuis cinq jours, c'est fou le nombre de gens (guide de musée, restaurateur, hôtelier, garagiste...) qui me disent leur désarroi : "Je n'ai jamais voté FN de ma vie, mais là c'est trop, ras le bol, j'ai franchi le pas" ! me dit une restauratrice en face du château de Maintenon. Toutes les conversations que j'engage finissent pratiquement comme cela.
Sarko/Hollande les gens n'en parlent pas.
Ils sont déjà ailleurs !
Et vous Philippe ?

breizmabro

Vous savez que certaines plantes qu'on vous propose ne sont pas forcément médicinales ? :-D ~~~~~~~

Jean Paul Rousselot

Bonjour,
"La méchanceté en politique et la corruption"
Les presses, les gauches et les droites ont ouvert la chasse à un homme, F. Hollande.
Lui aussi a été chasseur traqueur, il connaît les règles, donc pas de compassion.
Je ne partage pas les derniers paragraphes de votre blog. Trop de personnes à gauche veulent sa perte, le petit Jaurès, les Verts maîtres Chanteurs, Mme le maire de Paris et surtout Martine Aubry qui ne pense qu'à lui donner le coup de grâce.
F.Hollande n'aura pas la même assise politique que François Mitterrand en 1988.
2017 sera certainement comme 2002.
Oui la droite peut être sereine. Le candidat gagnera la présidentielle en 2017. Même si c'est N. Sarkozy, à moins, à moins que la justice ne le condamne et aussi ses amis Balkany, Guéant, Copé, Jacob, Lavrilleux et tous les autres moins connus des médias, que du beau monde.
Par contre si c'est le contraire alors tout sera permis même la corruption au CAC 40.

Franck Boizard

Ceux qui ont voté Hollande ou appelé à voter Hollande qui font mine d'avoir été trompés et d'être déçus sont des hypocrites (pour ne pas employer un mot plus fort en trois lettres, voire un mot en six lettres se terminant par "aud" et commençant par "sal").

Mon billet est sévère, mais je le trouve encore trop pondéré :

http://fboizard.blogspot.fr/2014/06/francois-hollande-bouc-emissaire-de.html

Catherine JACOB

"Revenant de Tulle, le triste Petit Journal lui arrache quelques mots au sortir de toilettes sur un parking d'autoroute. Lamentable des deux côtés."

Qu'est-ce qu'ils ont dit ? Ils l'ont interrogé sur la propreté des lieux ou leur gratuité et/ou leur caractère onéreux ?
Quand on compare les toilettes des autoroutes allemandes et celles des autoroutes françaises y a vraiment pas photo !
Un bémol toutefois pour les toilettes de l'amphithéâtre de Trèves (en allemand : Das Amphitheater in Trier http://fr.wikipedia.org/wiki/Amphith%C3%A9%C3%A2tre_de_Tr%C3%A8ves) qui font honte à la légendaire propreté germanique malgré leur très intéressant sous-sol.

Ceci étant, j'évite en général les toilettes publiques et lorsque la situation le réclame de façon très impérieuse, je préfère chercher un coin discret dans la nature, mais bon d'une part il n'y a de coin du bois dans les ruines romaines et d'autre part ça m'a permis d'échapper quelques instants à un laïus d'une longueur insupportable ainsi que d'une rare absence d'intérêt et de pertinence.

 Michelle D-LEROY

Ce titre m'a fait penser immédiatement à faire la "chasse au dahu". Car ce sont les naïfs du peuple français, d'abord ceux qui ont élu ce Président et ensuite ceux qui croient encore en son avenir qui se comportent comme ceux qui allaient à la chasse au dahu par crédulité.

François Hollande fait pitié tant il est falot et sans personnalité propre.
Il voudrait ressembler à son mentor François Mitterrand dans ses attitudes, devenues si désuètes dans une société tellement transformée depuis trente ans, et avec son esprit de laisser le temps au temps (totalement dépassé dans ce monde qui tourbillonne). Et enfin, n'en déplaise aux antisarkozystes sans nuances, il veut aussi ressembler à son prédécesseur en se montrant partout et en se mêlant de tout, du terrain de foot au commentaire, sans reflet, du dernier fait divers.
S'il avait une once d'intelligence et de subtilité, il aurait compris que même les sarkozystes détestaient le Président Sarkozy lorsqu'il occupait la scène à ce point pour le seul besoin de communiquer. Résultat FH a tout faux.

De plus dans une France délabrée économiquement, socialement et sociétalement, avec par conséquent une situation exceptionnelle, il nous faudrait une personnalité exceptionnelle.

Il n'y a pas un jour où il n'apparaisse indécis (avec récemment le maintien du budget des armées et ses longues hésitations pour répondre à JY Le Drian) ou insipide (ce matin une interview concernant le tueur de Bruxelles) : des interventions sans saveur, sans relief.

Désolée, j'ai beau essayer, je ne trouve rien qui puisse me convaincre de mansuétude... et puis, trop de gens se retrouvent dans des situations difficiles, trop de sujets ne sont pas traités ni même évoqués, pour que je puisse plaindre ce Président. Il ne suffit pas d'être élu pour clamer que légitimement, on puisse durer cinq ans coûte que coûte au frais de la princesse. Il a aussi des obligations envers son peuple sinon c'est de la tromperie.

Je regrette aussi d'insister mais la perte de confiance est telle qu'il n'est plus crédible, attendre encore trois ans c'est autant de temps perdu pour engager des réformes de fond. Un simple pacte de responsabilité dont on parle depuis six mois n'est toujours pas mis en place, ce n'est plus tenable, ni pour lui ni pour nous.

Et puis on voit bien qu'il n'a pas de vision, ni sur la France ni sur le monde, son discours plat, morne et contrit de ce matin le démontre. Au moins Sarkozy pouvait paraître brutal ou mal élevé, il avait l'avantage de comprendre immédiatement le problème. Après, il faut savoir si pour la bienséance nous devons cacher et taire ce qui dérange, au point de nous faire couler tous.

Là encore l'image du Titanic nous revient en boomerang, le commandant continuait à faire croire que son si beau bâtiment était invincible pendant que les passagers coulaient sans bouées de sauvetage, où pendant que certains essayaient de prendre des canots dans une pagaille indescriptible : c'est la France de Hollande.

Parigoth

@ZENAFI
Mais à ce niveau de son mandat, je reste convaincu qu'il a moins abîmé la France que son prédécesseur.

Vous avouez qu'il a lui aussi abîmé la France (euphémisme).
Mais quand nous comparons zéro plus ou moins epsilon à zéro plus ou moins un chouia, nous restons tout de même dans la zone de la nullité.

Rien c'est rien, mais moins que rien c'est déjà quelque chose comme disait l'humoriste...

Mais quand verrons-nous enfin de véritables hommes d’État et non pas des « communicants » carriéristes prendre les choses en main ?

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