Nadine Morano et Henri Guaino ne sont pas allés assez loin et Christian Estrosi, en maintenant son arrêté contre les drapeaux ostentatoires malgré sa suspension par la juridiction administrative, est évidemment bien placé pour évoquer la haine de la magistrature contre Nicolas Sarkozy (20 minutes, Le Figaro, France 2).
Les premiers n'ont en effet proposé que l'abolition du syndicalisme judiciaire et la suppression de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Tant qu'à faire, ils n'auraient pas dû s'arrêter en si bon chemin !
Pour être habitué aux provocations de Nadine Morano et aux fulgurances pas toujours bien venues d'Henri Guaino, on reste cependant saisi devant cet extrémisme qui, chez eux, suit chaque péripétie procédurale liée à Nicolas Sarkozy.
Le propre du discours politique est en principe de devoir se soumettre aux exigences de liberté et de responsabilité mais il se donne aussi trop souvent le droit de s'abandonner à une absurdité totale parce qu'il sait qu'elle ne s'incarnera jamais dans le réel sauf à souhaiter l'émergence d'un pouvoir totalitaire qui détruira ce que l'esprit démocratique a permis.
Imagine-t-on en effet un gouvernement classique, de droite ou de gauche, libéral ou socialiste, décréter un jour de telles abolitions ?
Si nous avions, sur un terrain vierge, à inventer la magistrature, à réfléchir sur le syndicalisme et à concevoir l'enseignement, nous pourrions conceptuellement ouvrir des chemins singuliers et, pourquoi pas ?, imaginer une autre institution, un service public avec d'autres règles.
Mais le syndicalisme judiciaire est là depuis 1968 pour le SM et depuis 1974 pour l'Union syndicale des magistrats (USM). Quant à l'ENM, sous un autre nom, elle date de 1958 grâce au général de Gaulle et à Michel Debré.
Le bon sens, le pragmatisme et l'impossibilité de mettre à bas ce qui dans son essence a constitué une avancée empêchent de prendre au sérieux ces fantasmes d'effacement. Mais il est regrettable, comme l'a très bien dit Jean-Christophe Buisson sur RTL à On refait le monde, que ceux-ci aient rendu, par leur excès, un débat pourtant nécessaire quasiment impossible.
Pourtant, ce débat n'a jamais été absent de l'espace public mais la manière dont il était abordé restait mesurée et opposait au nom de la démocratie les tenants d'un progressisme éclairé à ceux, pour la magistrature, d'une réserve totale. Des arguments recevables de part et d'autre s'échangeaient en quelque sorte pour la beauté de la controverse sans que l'empoignade sorte du champ intellectuel et débouche sur une véritable haine du syndicalisme et la détestation de ceux qui le pratiquaient.
Ce qui a tout bouleversé est le déplorable Mur des cons qui a manifesté concrètement, ostensiblement à quel point certains membres du SM faisaient s'accorder bêtise et idéologie, partialité et inconscience. Certes, personne ne doutait que ce syndicat fût, depuis sa naissance, proche de la gauche, voire de l'extrême gauche. Qu'il ne se serve de la justice plus qu'il ne la serve. Que son obsession, dans ses pratiques, était par exemple de mettre en cause la police au travers du policier et le patronat au travers du patron.
Mais ces dérives ont longtemps été occultées par la brillante génération qui avait fait du SM à la fois une machine de guerre et un lieu de réflexion, un mélange d'intelligence et d'esprit partisan. Une acidité contestable mais stimulante.
Le Mur des cons, conséquence aussi de la formidable dégradation de la qualité des dirigeants du SM au fil du temps, a constitué un véritable séisme parce qu'il a malheureusement conduit le citoyen et beaucoup de politiques à assimiler la majorité des magistrats à quelques énergumènes incendiaires de la justice et, à ceux-ci, nombre de membres équilibrés et compétents du SM pour lesquels l'exercice professionnel n'était absolument pas altéré par l'appartenance syndicale.
La défense démagogique de Nicolas Sarkozy a joué de cette confusion et personne, tant la cause de son honnêteté au sens large est devenue problématique, ne saurait lui reprocher d'avoir abusé du thème de la politisation de la magistrature en s'en prenant à l'un des magistrats instructeurs. Sans le Mur des cons, jamais un tel dérapage n'aurait été concevable même de la part de cette personnalité-là.
Il convient que le SM s'adonne à un travail considérable de réflexion sur lui-même, qu'il se désinfecte de tout ce qui dégrade sa structure en parti, ses idées en idéologie et en parti pris et retrouve le chemin d'une véritable démarche professionnelle. On ne demande pas au SM de se substituer au pouvoir politique, de l'accompagner quand il est socialiste ou de le vitupérer s'il est de droite. On doit exiger de lui qu'il reste à sa place. Faute de cette rénovation, il fera disparaître, en même temps que lui, l'adhésion à la justice et la confiance qu'elle doit inspirer.
Cette mue positive est possible puisque l'USM, en dépit d'un rapprochement systématique avec le SM depuis quelques années sur certains sujets, est parvenue à maintenir sa crédibilité syndicale et n'est jamais apparue, aux yeux des citoyens, comme la courroie de transmission d'un parti, un organe militant.
Quant à l'ENM, je sais bien que les controverses n'ont jamais manqué à son sujet et qu'on s'est plu parfois à moquer cet établissement qui délivrait "un permis de juger" en proposant, à sa place, des expériences professionnelles qui permettraient de devenir magistrats moins précocement et avec plus de maturité et d'humanité. On va sans doute continuer à brasser ce type de question mais toujours est-il que l'ENM a enrichi sa formation, fait appel à une vision internationale et surtout à une évaluation psychologique des futurs magistrats. Ce ne sont pas des évolutions négligeables et le Directeur actuel, me semble-t-il, serait bien inspiré en favorisant le pluralisme intellectuel, l'approfondissement de la culture générale, une pédagogie sur la maîtrise du pouvoir, la politesse judiciaire et le savoir-vivre tout court.
Nadine Morano, Henri Guaino et tous ceux qui suivent leur ligne absurde sans l'avouer exigeront, bientôt, la suppression de la magistrature. Après tout, cette institution est détestable qui tente de rendre justice à tous, aux faibles comme aux puissants, et parfois, parce qu'elle est saisie d'affaires qu'elle n'a pas inventées, a l'impudence de mettre en examen même un ancien président de la République.
Que ces boutefeux continuent sur ce registre et on saura alors que le Mur des cons a fait des petits : le même délire mais de de l'autre côté.
Pour en avoir été victime à plusieurs reprises, et avec une gravité sans appel la dernière fois (avec carrément une inversion des torts), je peux dire que la justice est victime d'un fléau auquel elle ne sait pas résister, et qui est devenu la gangrène de nos tribunaux.
Pas un procès que je n'ai perdu et que j'aurais normalement dû gagner dont la cause ne soit la même : le faux en tout genre...
Et face à cela s'élève le manque de discernement (parfois complaisant même) des magistrats alors que ces hommes en robe sont censés être normalement formés au discernement, et que la réalité révèle qu'il n'en est rien.
Et tout ceci alors que cela relève de la faute lourde sinon.
Je vois là la première cause d'encombrement de nos tribunaux, comme de leur impopularité. Tout ceci avec des conséquences graves. Notamment de bouleverser la vie des personnes victimes de la violation de l'article 441 du Code pénal. Soit victimes des mensonges les plus éhontés, d'où qu'ils viennent, victimes aussi de faux en écritures publiques, de faux témoignages, et même d'enquêtes légales orientées... Quand il n'y a pas carrément manipulation de pièces...
Et quand je dis d'où qu'ils viennent, c'est que j'ai pu remarquer, de la part de gendarmes OPJ, le mépris que ces enquêteurs peuvent avoir face à la réalité des faits. Ils y préfèrent l'histoire fabulée, celle qui leur semble plus morale et qui contribuera à leur promotion...
Quelle différence savent-ils faire aussi entre le moral et le légal ? De récentes affaires ont révélé cette tentation trop grande de faire de l'amoral une cause d'illégalité, alors que souvent la clause d'impunité pénale prévaut...
Ce qui m'oblige à rappeler que notre justice est laïque et que nos juges ne sont pas des curés ! Qu'ils sont là pour dire le droit, et pas refaire les textes à leur idée. Et pourtant !
Comment est-ce possible au pays des Droits de l'Homme ?... Agissant ainsi, c'est la Démocratie qui est en danger.
Rédigé par : goldy-40 | 18 juillet 2015 à 08:32
Cher Monsieur Bilger.
Tout d'abord merci pour vos chroniques et autres interventions qui me font toujours du bien même si, évidemment, je ne partage pas nécessairement toujours votre opinion.
Pour tenter de remettre les choses dans le bon ordre je voudrais poser une question :
peut-on imaginer un syndicat de députés ou de sénateurs ?
ça n'aurait aucun sens.
S'il y a des syndicats de magistrats c'est parce que le juge français n'est malheureusement qu'un fonctionnaire nommé à vie au lieu d'être le troisième pouvoir démocratique indispensable.
Si les juges français étaient élus par le peuple, la question de leur syndicalisation ne se poserait pas.
Et faute d'être élu, le juge français n'a donc aucune légitimité démocratique ; pour mémoire l'article 3 de la déclaration de l'homme et du citoyen dispose que :
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Notre système judiciaire est la négation absolue de ce principe (avec quelques exceptions à la marge comme les conseils de prud'hommes : et encore, car ça n'est pas le corps électoral ordinaire qui les désigne).
Une fois la perspective réelle du problème ainsi rétablie, l'on voit clairement combien est absurde cette discussion sur la syndicalisation ou pas des juges français.
Et si nos juges étaient élus : quel panache cela aurait ! Et qui oserait alors, sans se ridiculiser, critiquer le juge élu qui mettrait en examen Nicolas Sarkozy ?
Et quelle puissance face aux autres pouvoirs !
Je suis consterné de voir que cette question de l'élection des juges n'est jamais posée et que dans le même temps l'on essaie de vendre au peuple français l'idée d'un procureur indépendant et donc d'un dictateur si l'on ne revient pas à cette élection par le peuple. Perspective bien plus inquiétante que celle d'un procureur hiérarchiquement soumis au gouvernement qui, lui, dépend pour son existence de l'élection.
Moralité, je trouve que la notion de syndicalisme des magistrats est démocratiquement un non sens.
Une anecdote pour finir : celui qui m'a ouvert les yeux à ce propos c'est précisément un magistrat, un bon, un excellent magistrat par ailleurs qui, alors que je dénonçais une loi rétroactive votée par le parlement en matière de crédit immobilier pour contrer une jurisprudence de la Cour de cassation favorable à l'emprunteur, m'a répondu :
"Mais, Maître, nous n'avons aucune légitimité démocratique !"
Marc BRESDIN, avocat de base depuis bientôt 35 ans.
Rédigé par : Marc BRESDIN | 26 juillet 2014 à 09:36
Faut-il supprimer la magistrature ?
La réponse est non, évidemment.
Mais à cette question, ne sommes-nous pas en droit d'opposer une autre interrogation ?
On peut se demander, en effet, si certains magistrats ont réellement leur place au sein de cette noble institution.
Je suis tombé par hasard sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme de Toulon et sur le texte de la harangue d'un magistrat appartenant au Syndicat de la magistrature, s'adressant à de futurs magistrats. Epoustouflant !!
http://ldh-toulon.net/la-harangue-de-Baudot-a-des.html
Cette harangue émane d'un éminent magistrat membre de ce fameux syndicat, aujourd'hui disparu. Imaginons un instant que ses propos aient pu faire école, et correspondent à la philosophie qui anime les membres de ce syndicat !!
Extrait :
"Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence. Il vous appartient d’être plus sages que la Cour de cassation, si l’occasion s’en présente. La justice n’est pas une vérité arrêtée en 1810. C’est une création perpétuelle. Elle sera ce que vous la ferez. N’attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. Consultez le bon sens, l’équité, l’amour du prochain plutôt que l’autorité ou la tradition.
La loi s’interprète. Elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus solides attendus du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou condamner au maximum de la peine. Par conséquent, que la loi ne vous serve pas d’alibi.
D’ailleurs vous constaterez qu’au rebours des principes qu’elle affiche, la justice applique extensivement les lois répressives et restrictivement les lois libérales. Agissez tout au contraire. Respectez la règle du jeu lorsqu’elle vous bride. Soyez beaux joueurs, soyez généreux : ce sera une nouveauté !
Ne vous contentez pas de faire votre métier. Vous verrez vite que pour être un peu utile, vous devez sortir des sentiers battus. Tout ce que vous ferez de bien, vous le ferez en plus. Qu’on le veuille ou non, vous avez un rôle social à jouer. Vous êtes des assistantes sociales. Vous ne décidez pas que sur le papier. Vous tranchez dans le vif. Ne fermez pas vos coeurs à la souffrance ni vos oreilles aux cris.
Ne soyez pas de ces juges soliveaux qui attendent que viennent à eux les petits procès. Ne soyez pas des arbitres indifférents au-dessus de la mêlée. Que votre porte soit ouverte à tous. Il y a des tâches plus utiles que de chasser ce papillon, la vérité, ou que de cultiver cette orchidée, la science juridique.
Ne soyez pas victime de vos préjugés de classe, religieux, politiques ou moraux. Ne croyez pas que la société soit intangible, l’inégalité et l’injustice inévitable, la raison et la volonté humaine incapables d’y rien changer.
Ne croyez pas qu’un homme soit coupable d’être ce qu’il est ni qu’il ne dépende que de lui d’être autrement. Autrement dit, ne le jugez pas. Ne condamnez pas l’alcoolique. L’alcoolisme, que la médecine ne sait pas guérir, n’est pas une excuse légale mais c’est une circonstance atténuante. Parce que vous êtes instruits, ne méprisez pas l’illettré. Ne jetez pas la pierre à la paresse, vous qui ne travaillez pas de vos mains. Soyez indulgents au reste des hommes. N’ajoutez pas à leurs souffrances. Ne soyez pas de ceux qui augmentent la somme des souffrances.
Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. C’est la tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.
Ayez un dernier mérite : pardonnez ce sermon sur la montagne à votre collègue dévoué.
Oswald Baudot [1]
[1] Oswald Baudot (1926 - 1994) a été une des figures du Syndicat de la magistrature.
Cet éternel révolté qui aimait bousculer l’institution judiciaire est resté dans l’histoire de la magistrature pour cette "harangue" rédigée en 1974, alors qu’il était substitut du procureur de la République de Marseille. Le garde des Sceaux de l’époque, Jean Lecanuet, n’avait guère apprécié cette vision de la magistrature : accusé de manquement à l’obligation de réserve, Oswald Baudot avait comparu, le 28 janvier 1975, devant la commission de discipline du parquet, qui avait recommandé au ministre une réprimande avec inscription au dossier. Face à la mobilisation du Syndicat de la magistrature et au soutien de l’Union syndicale des magistrats, le garde des Sceaux avait finalement renoncé à sanctionner l’impertinent.
Rédigé par : berdepas | 17 juillet 2014 à 18:29
Le syndicalisme judiciaire est là depuis 1968 pour le SM...
C'est bien le problème. Cette date devrait mettre la puce à l'oreille.
...et depuis 1974 pour l'Union syndicale des magistrats.
Donc, si je comprends bien, avant 1968, les magistrats n'étaient pas syndiqués. Comment faisait-on avant ? La justice était inique ? Les criminels n'étaient pas punis ?
Il me semble que c'est plutôt l'inverse.
Quant à l'activité authentiquement syndicale, à laquelle les syndicats devraient se cantonner s'ils étaient loyaux, il me semble que les conditions de travail des magistrats sont très médiocres (effectifs, moyens matériels et techniques...).
Donc, on se résume : depuis 1968, la justice réprime beaucoup moins la délinquance, et les conditions de travail des magistrats, soit ne se sont pas améliorées d'un poil, soit au contraire ont gravement empiré.
Et il faudrait conserver les syndicats, qui ont obtenu d'aussi brillants résultats ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 juillet 2014 à 13:19
En complément de mon précédent commentaire :
"Alors que leur devoir de réserve leur impose une discrétion extrême, les militaires françaises sonnent l'alerte. "On n'a pas de balles à blanc. A l'entraînement, avec les Famas, on doit dire 'pan' au moment de tirer. Franchement, c'est la honte", confiait un caporal-chef au Parisien paru ce jour, et d'ajouter "on ne peut pas protester. Ils profitent du fait que nous n'avons pas le droit ni de manifester ni de nous mettre en grève. Ce n'est pas juste la déprime. On en a ras-le-bol".
Une grosse déprime inquiétante, au point que les militaires ne puissent plus remplir leur mission ? Depuis 1960, le budget de l'Armée n'a jamais été aussi faible, rappelle Le Journal du Dimanche. Une situation préoccupante qui n'épargne aucun corps de l'Armée et préoccupe jusqu'au sommet de l'État." (Source "lepoint.fr")
Cher M. Bilger,
Fort heureusement pour la France, les traditions et l'état d'esprit des militaires leur interdit de se comporter comme certains magistrats, qui ont perdu tout sens du caractère sacré de leur mission de Justice, et de la noblesse de leur mission au service de la Nation.
Imagine-t-on, dans certaines chambrées ou dans certains mess d'officiers, un "Mur des Cons" vu par les militaires ??
A-t-on idée de l'identité de ceux qui pourraient y figurer ??
Rédigé par : berdepas | 14 juillet 2014 à 21:10
Ce qui a tout bouleversé est le déplorable Mur des cons qui a manifesté concrètement, ostensiblement à quel point certains membres du SM faisaient s'accorder bêtise et idéologie, partialité et inconscience. Certes, personne ne doutait que ce syndicat fût, depuis sa naissance, proche de la gauche, voire de l'extrême gauche. Qu'il ne se serve de la justice plus qu'il ne la serve.
Bernard Antony, qui préside diverses associations, donne ici un exemple parmi d'autres des méthodes employées par le Syndicat de la Magistrature :
Président de l’Agrif, j’ai souvent eu la rage au cœur devant les dénis de justice perpétrés par des militants de cette association qui n’est pas véritablement un syndicat mais un groupe de pression d’idéologie révolutionnaire n’hésitant pas à dicter cyniquement à des juges les sentences à prononcer.
Mon grand avocat, Maître Georges-Paul Wagner, et moi en eûmes la preuve lorsque, il y a plusieurs années, devant la cour d’appel de Montpellier, je fus relaxé à la suite d’une stupéfiante condamnation en première instance.
Suite à cet arrêt, d’une manière suffocante, le syndicat se permit dans une lettre à la cour de regretter qu'elle n’ait pas suivi ses instructions !
http://www.bernard-antony.com/2013/04/le-syndicat-de-la-magistrature-en-fait.html
Rédigé par : Parigoth | 09 juillet 2014 à 21:16
Mais le syndicalisme judiciaire est là depuis 1968 pour le SM et depuis 1974 pour l'Union syndicale des magistrats (USM).
Le fait accompli, en violation de la loi, aurait-il force de loi ?
Le fait que notre pays empile les « avantages acquis » absurdes, finissant par bloquer le fonctionnement de toute la société, présente quelques analogies avec la situation en France prérévolutionnaire, où les gens n'étaient pas aussi malheureux qu'on nous le raconte mais où une suite de particularismes et de « privilèges » (qui pouvaient aussi être accordés à des villes, des confréries, des particuliers) a fini par entraîner un environnement complexe difficile à gérer.
En résumé, accumuler les blocages, c'est bloquer la soupape du réservoir de vapeur.
Les magistrats nous rebattent les oreilles avec leur indépendance, mais ils sont les premiers à se rendre dépendants de « syndicats » qui sont en fait des mouvements politiques déguisés.
Les justiciables, les Français, ont le droit d'être sûrs qu'ils seraient jugés par un tribunal digne de ce nom et non pas par un syndicat, faux-nez d'un tribunal de type soviétique.
Cette situation est intolérable, et il faudra bien y mettre fin un jour ou l'autre.
Quelques pistes :
● Le ministère de la Justice fait le ménage et se débarrasse des brebis galeuses.
● Une loi met en place des comités (ou de nouveaux types de syndicats, pour rétablir l'égalité...) de citoyens chargés de surveiller et de juger les juges indignes ou ouvertement partiaux. Après tout, ce serait une manière de prouver que la démocratie existerait en France.
● Ou plus simplement nous instaurons le principe de l'élection des magistrats, puisqu'ils revendiquent leur ancrage politique, à l'instar de ce qui se fait aux États-Unis d'Amérique.
Rédigé par : Parigoth | 09 juillet 2014 à 11:44
Cher M. Bilger,
Il vous arrive, lorsque votre antisarkozysme viscéral et vos réflexes corporatistes vous en laissent le loisir, d'avoir des éclairs de saine lucidité, dès lors qu'il s'agit de la magistrature...
J'ai trouvé que ce passage de votre billet était lumineux :
"Ce qui a tout bouleversé est le déplorable Mur des cons qui a manifesté concrètement, ostensiblement à quel point certains membres du SM faisaient s'accorder bêtise et idéologie, partialité et inconscience. Certes, personne ne doutait que ce syndicat fût, depuis sa naissance, proche de la gauche, voire de l'extrême gauche. Qu'il ne se serve de la justice plus qu'il ne la serve. Que son obsession, dans ses pratiques, était par exemple de mettre en cause la police au travers du policier et le patronat au travers du patron."
Je soulignerai particulièrement le passage où vous nous rappelez - ce que beaucoup d'entre nous savaient déjà mais que le discours ambiant s'efforçait de masquer - que "certains membres du SM faisaient s'accorder bêtise et idéologie, partialité et inconscience. Certes, personne ne doutait que ce syndicat fût, depuis sa naissance, proche de la gauche, voire de l'extrême gauche".
On ne peut mieux expliciter les raisons, selon vous illégitimes, qui incitent de plus en plus de Français à mettre en doute "l'impartialité" de certains juges.
Cette impartialité qui, selon l'ancien militaire que je suis, devrait être la marque des grands corps de l'Etat, et d'une institution comme celle de la magistrature.
Une impartialité qui est l'indispensable contrepartie de l'indépendance de la justice.
Imagine-t-on des généraux de droite et d'autres de gauche ou d'extrême gauche intervenant dans le débat public ou utilisant leurs pouvoirs pour agir sur l'évolution de la société, dans le sens de leurs convictions idéologiques ??
Et imagine-t-on que dans ce cas les Français aient confiance en leur armée ??
Chacun a le droit d'avoir des convictions à titre personnel, et on ne peut empêcher les juges d'en avoir. Mais ces convictions doivent s'effacer devant la noblesse de la fonction que l'on exerce, et devant le sens du devoir, quand on sert la nation.
Rédigé par : berdepas | 07 juillet 2014 à 20:45
@ sylvain | 07 juillet 2014 à 08:48
Pour gagner du temps et aller au bout de votre pensée, c'est quoi exactement l'envergure de votre solution pour la France ?
Interdire le territoire français à tous les Espagnols ou bien seulement à ceux qui ont un prénom connoté ou bien un peu de sang arabe ?
Dépêchez-vous de la communiquer à l'UMP, je crois qu'ils sont en manque d'idées. Glissez-y un petit billet sans trop vous inquiéter si ça paye les vols business class de madame Copé, puisque l'État rembourse les deux tiers des abus de biens sociaux.
Il faudra bien des idées et de l'argent frais pour raviver la flamme.
Et surtout, faire feu de tout bois !
Rédigé par : Alex paulista | 07 juillet 2014 à 19:43
Monsieur Philippe Bilger,
Comme observateur neutre, puisque Belge vivant en Belgique, je me permets d'attirer votre attention sur un danger bien plus grand que ce qui est décrit ci-dessus quand à l'attitude de votre magistrature vis-à-vis des justiciables.
C'est, d'après ce que je lis un peu partout, la soumission presque totale de vos magistrats à l'islam, le déni, à travers nombre de jugements, de la plus élémentaire liberté d'expression par rapport à ce que j'ai envie d'appeler, après l'avoir étudiée pendant huit ans, cette idéologie politique totalitaire conquérante, intolérante, suprématiste, homophobe, misogyne, etc. qui se cache derrière des oripeaux religieux. Vos juges appliquent à fond l’article 22 de la déclaration des Droits de l’Homme en Islam, signée au Caire par les 57 pays de l’Organisation de la Conférence Islamique et qui stipule que tout homme a le droit d’exprimer librement son opinion, pourvu qu’elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charia.
A côté de cela la chasse au Sarko, le Mur des Cons, Bygmalion et autres joyeusetés ne sont que du pipi de chat !
Mais dénoncer cela, c'est dangereux, on peut y laisser sa peau ou encore être traîné devant votre Justice par toutes vos organisations soi-disant droit-de-l'hommistes qui ne visent qu'à se remplir les poches.
Bien à vous.
Rédigé par : Pierre Quiroule | 07 juillet 2014 à 15:00
@breizmabro
N. Sarkozy a déclaré avoir vu "deux dames" !
En maternelle ils parlent de cette manière.
Pas les anciens présidents.
On s'en fiche, innocent ou pas ! en maternelle ils n'ont pas encore atteint l'âge de raison...
Quoi ? Qu'est-ce que j'ai écrit ? Hein ?
"Il ne faut pas être plus royaliste que le roi" Madame.
Et le grand Djokovic a gagné Wimbledon, renvoyé R. Nadal à la deuxième place ATP et R. Federer (grand, très grand champion de tennis et grand, très grand homme) à ses
prochains exploits.
N. Djokovic : l'homme qui ne fait pas les choses à moitié.
Rédigé par : calamity jane | 07 juillet 2014 à 14:08
Il est clair et net qu'il faut absolument interdire la politisation des institutions : justice, EN, Fonction publique ; ne tolérer que des syndicats apolitiques pour les affaires internes : conflit entre salariés et salariés-directeurs-cadres ; sanctionner sévèrement tous les troubles publics, blocages, prises d'otages de clients, qui sont une atteinte intolérable à la circulation de personnes qui ont payé très cher leurs billets, blocages de facs en toute impunité, qui empêchent les non grévistes d'étudier, justice rouge orientée à sens unique et son horrible mur des cons ; la France est devenue une "ripoublique" où sévissent des bandes de syndiracailleries mafieuses cégétistes et gauchistes où la loi de la jungle du plus fort permet toutes ces dérives que l'on subit de gré et de force ; France pays du droit de quelques hommes à instaurer une dictature sur les transports, l'éducation, la justice !
Un signe très fort et très populaire serait de couler définitivement la SNCM, tout le monde applaudirait !
Rédigé par : sylvain | 07 juillet 2014 à 13:37
@mariane
"Le mur des cons transformé en emblème de toute une corporation, voilà la vraie connerie. Les magistrats ont bien le droit d'avoir un peu d'humour pour une fois ! Cet humour est peut-être d'un goût douteux, mais seuls les sots l'érigeront en mur des lamentations."
Non, mille fois non, vous confondez humour et méchanceté. Lecteur de ce blog depuis plusieurs années, j'ai décidé de commencé à écrire lorsque le Syndicat de la Magistrature a dépassé les bornes entre l'humour et la méchanceté. Ce mur est une abomination et je devrais avoir confiance en la Justice de mon pays pour que les responsables de cette ignominie soient punis.
Il ne s'agit pas ici de jeter l'opprobre sur tous les juges, de les exécrer au point de les supprimer ; ce n'est pas mon propos. Mais vu de ma fenêtre, la garde à vue de M. Sarkozy est un acte politique autant que judiciaire, souhaité et orchestré par les plus haut échelons du pouvoir, non seulement le pouvoir judiciaire, mais aussi le pouvoir exécutif. La prétendue séparation des pouvoirs en France ne tient plus.
Après tant d'affaires, tant de dossiers, tant d'heures passées à essayer de coincer M. Sarkozy, il a fallu recourir à la garde à vue. Le feuilleton continue pour humilier un ancien président de la République. Où sont les preuves de la culpabilité ? Même Mediapart n'arrive pas à en produire.
Rédigé par : vamonos | 07 juillet 2014 à 13:04
@ Frank Thomas
A la suite de votre observation, notons que Xavier Bertrand, qui tout en exprimant des divergences de fond avec Nicolas Sarkozy, fait preuve cependant d'indépendance et de courage intellectuel, déclare :
"Atlantico : Vous avez pu être critique à l’égard de Nicolas Sarkozy au cours des dernières semaines et des derniers mois. Comment réagissez-vous à la suite des événements de cette semaine ?
Xavier Bertrand : Je suis choqué, parce que j’ai le sentiment qu’il n’a pas été normalement traité. La garde à vue n’était certainement pas indispensable et je mesure l’épreuve que cela a dû représenter pour lui. Et quand il dit avoir eu le sentiment d’être humilié, je le comprends.
Concernant les magistrats en charge de cette procédure, que je qualifie d’exceptionnelle et d’anormale alors qu’une audition aurait largement suffi, je me demande s’ils mesurent bien l’image que cela donne de notre pays à l’étranger, vu les réactions de la presse internationale.
Je pense que l’esprit de responsabilité doit animer tout détenteur de l’autorité publique, magistrats compris."
A mon sens, la réponse de XB est une réponse crédible et convaincante à cette phrase extraite du billet de PB :
"Le propre du discours politique est en principe de devoir se soumettre aux exigences de liberté et de responsabilité..."
Oui, ceux qui sont en marge des sérails sont toujours plus courageux humainement que les autres.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 07 juillet 2014 à 12:37
@A mon avis
l'écœurement que provoquent les idées que vous exprimez !
Le fait que je défende le Bien, le Beau et le Vrai vous écœure ?
____________________________
la découverte faite dans un ancien couvent irlandais ! Sacrée religion !
Attention à la désinformation :
Les registres publics renseignaient déjà sur les centaines d’enfants morts dans ce foyer entre 1925 et 1961, date de sa fermeture. Mais personne n’avait fait le lien avec la fosse emplie à ras bord d’ossements, découverte par les habitants de Tuam en 1975, qui l’avaient jusque-là toujours rattachée aux victimes de la grande famine du milieu du XIXe siècle.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/d%C3%A9sinformation-sur-la-fosse-aux-enfants-en-irlande-.html
Rédigé par : Parigoth | 07 juillet 2014 à 12:28
@ Parigoth
"Fair-play" existe depuis le 16ème siècle en Angleterre.
Il a été repris tardivement en France parce que c'est une notion quasiment inconnue chez nous. Au reste "franc-jeu" n'est que très rarement employé...
Rédigé par : caroff | 07 juillet 2014 à 12:02
Une masse indifférenciée de citoyens, prétendument libres et égaux, mais dont la plupart sera bien incapable de faire valoir ses droits les plus élémentaires.
Mais c'est exactement l'exposé de la situation actuelle : les « citoyens », moutons entourés des bergers que sont leurs prétendus « représentants », le pouvoir politique du moment, les divers corps constitués, la Nomenklatura, les associations stipendiées, les syndicats politisés, une certaine caricature de la justice, la presse aux ordres etc., bref le Système, sont en fait placés sous la coupe des gens qui se targuent de les défendre et qui la plupart du temps pratiquent en fait le deux poids, deux mesures à leur encontre.
Cela s'appelle l'oppression.
Rédigé par : Parigoth | 07 juillet 2014 à 10:04
Au sujet d'Albi
Témoignage sur le Net d'une instit dont on taira le nom :
Aujourd’hui, 4 juillet 2014, Rachida, contrariée, a pris un couteau de cuisine, a planté la lame et a tué une institutrice dans une école de France.
Aujourd’hui c’était mon dernier jour d’école car j’ai pris ma retraite et ce dernier jour sera à jamais marqué par cette ignominie. J’ai tant de peine pour cette jeune femme, ses enfants, sa famille et j’ai tant de rage et de haine contre tous ceux qui, sans relâche, avec détermination et volonté de destruction, nous imposent des centaines de milliers de Rachida, de Mohamed ou de Mouloud, tous bien sûr fragiles, innocents, déséquilibrés et irresponsables. Vas-y, allez-y, mais n’oubliez pas de geindre, de pleurer, de vous poser en éternelles victimes car les traîtres qui nous gouvernent et leurs affidés journaleux vous trouveront toutes les excuses clés en main fournies par leur catalogue idéologique. Eh oui, ne craigniez rien, vous êtes victimes de la société ; tu as dérapé, tu as craqué, tu as perdu tes nerfs, on vous aura poussé à bout, vous êtes si fragiles, si discriminés, si stigmatisés ! Tout d’un coup, pour une contrariété, un affront peut-être, une vétille, vous basculez, mais ce n’est pas de votre faute, vous êtes une « maman », un brave fils à son papa. Tu auras tous les bienfaits de la médecine occidentale Rachida, les journaleux nous ont tout de suite rassurés, tu n’iras pas en prison car tu es reconnue « sans discernement » et les meilleurs psychiatres sont déjà à ton chevet ! Ouf, nous voilà rassurés, la « maman » a été bien prise en charge, le protocole a été respecté avec célérité et compétence.
Soyez heureux, à partir de maintenant vous allez payer pour les soins de Rachida, les médicaments de Rachida, les médecins de Rachida, les psys de Rachida. Vous allez payer pour sa chambre d’hôpital, ses draps bien blancs, ses repas qu’on aura sans doute la délicatesse de lui fournir halal, la prise en charge de ses gosses par l’ASE. Vous allez payer pour son avocat commis d’office, pour le magistrat bienveillant qui ne l’épinglera jamais au mur des cons, vous allez payer pour toute sa ruineuse prise en charge. Et vous êtes sommés de payer avec le sourire.
Et vous avez juste le droit d’être bouleversé par l’émotion dégoulinante dans une grande communion cathodique, à la rigueur de vous prétendre sidéré en un tweet convenu, c’est mode, et sans doute d’organiser une marche blanche. Et le ministre de l’Education nationale, très professionnel et grotesque, vous assure que « le projet éducatif fonctionnait, que la mixité fonctionnait » !
Et puis le foot ouvre le journal de 20 heures. Et puis quelque part sur l’acier du frigo une jeune femme de 34 ans gît livide, exsangue, massacrée par l’impéritie et la forfaiture de ceux qui nous gouvernent et, accessoirement par la lame de Rachida.
Rédigé par : sylvain | 07 juillet 2014 à 08:48
"Pour être habitué aux provocations de Nadine Morano et aux fulgurances pas toujours bien venues d'Henri Guaino, on reste cependant saisi devant cet extrémisme qui, chez eux, suit chaque péripétie procédurale liée à Nicolas Sarkozy."
Autant le dire d'emblée : j'aime bien Henri Guaino, et il y a je ne sais quoi chez cet homme qui me donne envie d'embrasser sa cause.
Certes, et c'est ce que vous nommez son "extrémisme", il irrite par son soutien inconditionnel à Nicolas Sarkozy dont il connaît sans doute mieux que quiconque les failles et les faiblesses.
Mais dans ce monde de lâcheurs et de traîtres qu'est devenu plus que jamais la politique, sa fidélité - qui n'est pas sans rappeler celle du féal médiéval à son suzerain - ne manque ni de fraîcheur, ni de panache.
Ce dernier mot, d'ailleurs, celui qu'au moment de mourir murmure, le crâne ensanglanté, Cyrano de Bergerac, le caractérise sans doute mieux que tout autre.
Henri Guaino a le tort impardonnable de ne pas faire partie du sérail ; il a le tort encore plus grand, à une époque où toute vergogne semble avoir disparu, d'avoir la fidélité chevillée au corps ; il est enfin coupable, crime des crimes, de n'être pas dépourvu de sens de l'honneur et de courage.
Ces antiques vertus sont bien encombrantes et font beaucoup d'ombre aux renégats qui pullulent autour de lui.
Il y a deux mois, lors de l'élection des députés européens, Guaino a refusé de soutenir la liste UMP d'Île-de-France, conduite par Alain Lamassoure, avec lequel il se trouve en profond désaccord.
Il ne faut pas oublier qu'en 2005 il avait déjà été de ceux qui avaient appelé à voter non au traité de Maastricht. Logique.
Cette audace a conduit Alain Juppé à demander qu'il quitte immédiatement l'UMP, au nom d'une vision caporaliste de l'appartenance à un parti. Dévoiement de la pensée du Général de Gaulle au nom duquel Juppé parlait, alors que de Gaulle n'avait pas de mot assez dur pour fustiger, précisément, l'étroitesse de l'esprit partisan.
Voici qu'hier, à Europe 1, évoquant les propos de Juppé sur le nécessaire respect dû aux juges, malmenés par Sarkozy il y a quelques jours, Henri Guaino a explosé :
« Je suis fatigué des leçons de morale de Monsieur Juppé. Je croyais que les épreuves de la vie avaient enfin débarrassé Alain Juppé de cette épouvantable arrogance, de cet insupportable mépris dont il accable tous ceux qui sont en désaccord avec lui. Force est de constater que non.
Monsieur Juppé donne des leçons de morale. Mais qui se souvient de son histoire ? Pour donner des leçons de morale, il faut être exemplaire.»
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Henri Guaino ne pratique pas la langue de bois.
Cela devrait suffire à considérer qu'il ne peut pas être entièrement mauvais.
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 juillet 2014 à 08:36
Cher Philippe,
Dans une lettre ouverte à Madame Taubira, vous l'aviez mise en garde de ne pas mélanger sphère publique et sphère privée.
Aux côtés des écoutes de David Cameron par Andy Coulson dans la célèbre affaire "News of the World", les journalistes internationaux préparent le parallèle avec les écoutes illégales en France.
http://www.lexpress.fr/actualite/medias/video-ecoutes-telephoniques-david-cameron-s-excuse-publiquement_1554402.html
L'"affaire des écoutes" en France a une importance immense puisque les membres de l'opposition, les artistes, les avocats ont été écoutés dans la sphère privée et professionnelle en violation des droits des avocats, du respect de la vie privée.
Pire encore !
Les Présidents américain, allemand, russe et d'autres pays ont pu être écoutés par le pouvoir exécutif et judiciaire français dans les discussions avec le président de la République Nicolas Sarkozy. Ce sont des faits graves.
Du jamais vu !
Qui a ordonné ces écoutes ? Qui détient le contenu de ces écoutes ? Comment sont protégées ces écoutes ?
C'est tout simplement l'illustration de la plus grande faute de la Justice française ou du plus grand amateurisme de la Justice.
Qui n'a pas mesuré les conséquences immenses dans les relations diplomatiques, le secret industriel, le secret diplomatique ?
Les habilitations secret défense ne sont pas à confier à des amateurs.
L'immaturité de la justice sous Hollande demande une réflexion collective urgente et des sanctions.
C'est Hollande qui n'a pas respecté la Justice et la Police en se sentant au-dessus des lois françaises et internationales.
Est-ce que Hollande était autorisé à faire écouter Barack Obama et sa famille, Angela Merkel et sa famille, Vladimir Poutine et sa famille, David Cameron et sa famille ?
Qui sont des amis et des connaissances de Nicolas Sarkozy et de Madame Carla Bruni-Sarkozy ?
Est-ce que les médias français sont autorisés à divulguer ces rapports diplomatiques d'ordre privé et professionnel ?
Valeurs Actuelles
« Ecoutes de Sarkozy : Hollande trahi par la directrice de cabinet de Taubira »
Lundi 17 Mars 2014 à 18:11 (mis à jour le 18/03/2014 à 10:42)
« Nouveau mensonge de François Hollande ? Contrairement à ce qu'il dit, il aurait dû être informé de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy dès le 26 février et non le 4 mars ! »
« Fact checking. D’après i>Télé, si Christiane Taubira n’a pas été informée des écoutes dont Nicolas Sarkozy faisait l’objet, c'est parce que sa directrice de cabinet Christine Maugüé a "omis" de le lui dire. Sauf que par sa situation familiale, François Hollande pouvait difficilement ne pas être au courant de l’affaire avant le 4 mars comme il l’affirme. »
« La directrice de cabinet de Taubira vole au secours de sa ministre
Selon la chaîne d'information en continu i>Télé, Christine Maugüé, la directrice de cabinet de Christiane Taubira a été informée de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy dès le 26 février. Information qu’elle aurait gardé pour elle pendant douze jours avant de tout révéler à sa ministre le 11 mars lors d’une réunion.
Voulant sans doute voler au secours de Christiane Taubira, discréditée par ses multiples mensonges, Christine Maugüé cherche à montrer que par sa faute, sa ministre n'a pas eu connaissance de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy avant le 11 mars. Sauf qu'en tentant de sauver sa ministre Christine Maugüé n'a probablement pas pris en compte que ce qu'elle a dit pouvait contredire la version de François Hollande qui dit avoir été informé le 4 mars de la mise sur écoute de l’ancien président.
Le mari de Christine Maugüé est... conseiller de François Hollande à l'Elysée
Effectivement, Christine Maugüé, la directrice de cabinet de Christiane Taubira est mariée à Bernard Rullier, le conseiller parlementaire de François Hollande. François Hollande a-t-il menti ? Etant donné les liens qui unissent Bernard Rullier et Christine Maugüé, il serait pour le moins surprenant que cette dernière n'ait absolument rien dit à son mari, conseiller à la Présidence de la République. Si le chef de l'Etat n'est pas aussi mal conseillé que Taubira et que ses conseillers lui transmettent les informations sensibles dont ils ont connaissance, François Hollande aurait dû être au courant de la mise sur écoute de Sarkozy dès le 26 février... et non le 4 mars, comme il l'affirme. De quoi continuer à alimenter le feuilleton des mensonges du pouvoir socialiste.
Un calcul de Taubira pour adresser un message implicite à François Hollande
Selon les informations de Valeurs actuelles, ce n'est pas par hasard que serait sorti le nom de Christine Maugüé, la directrice de cabinet de Taubira. A l'Elysée, certains conseillers de Hollande se demandent si Christiane Taubira n'a pas voulu contraindre le président de la République à ne pas la lâcher.»
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 07 juillet 2014 à 02:32
"Je pense que les Français seront ravis de voir que la justice fonctionne désormais..." (Philippe Bilger dans Marianne)
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Ce qui suppose qu'avant Sarkozy (et les affaires qu'on lui a collées aux basques) elle ne fonctionnait pas. Bel aveu de la part d'un ex-avocat général.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 juillet 2014 à 00:27
@caroff
Ah ! j'oubliais qu'il n'y a pas de mot pour traduire FAIR PLAY en français !!
Mais si : franc-jeu
Rédigé par : Parigoth | 06 juillet 2014 à 23:20
Ainsi donc Henri Guaino part en croisade contre le syndicalisme dans la magistrature et contre le corporatisme à l’Ecole nationale de la magistrature. Il devrait aller plus loin, s’il était cohérent, et exiger qu’on étende l’interdiction de se syndiquer à tous les fonctionnaires, puis à tous les salariés.
Comme le syndicalisme, selon lui, est foncièrement mauvais, il faudrait aussi interdire les syndicats patronaux ; et comme le corporatisme est tout aussi mauvais, il faudrait supprimer tous les corps intermédiaires (syndicats, associations, chambres de commerce, ordre des avocats, journalistes et... partis politiques).
Allons encore plus loin dans l’absurde. Supprimons l’Ecole nationale de la magistrature (dangereux repaire de gauchistes), puis l’Ecole nationale d’administration (machine à fabriquer des technocrates). Je signale au passage qu’Henri Guaino a échoué trois fois au concours d’entrée de l’ENA. Supprimons toutes les grandes écoles (trop sélectives et trop élitistes).
Que restera-t-il ? Une masse indifférenciée de citoyens, prétendument libres et égaux, mais dont la plupart sera bien incapable de faire valoir ses droits les plus élémentaires. Quel beau projet !
Rédigé par : moncreiffe | 06 juillet 2014 à 22:15
Il ne me semble pas que Guaino ait demandé la fin de la magistrature, il ne faut pas exagérer ses propos, ni lui attribuer des pensées qu'il n'a pas exprimées, quant à Morano, elle n'est guère crédible.
Déplorer le mur des cons sans vouloir comprendre que son existence rend une partie de la magistrature suspecte, et qu'il faut que cela change, c'est de la naïveté, d'autant plus que les auteurs du mur des cons n'ont absolument pas fait amende honorable et qu'on peut les soupçonner de recommencer à l'occasion une autre "frasque" "potache" du même genre, mais en se cachant mieux.
Je trouve que Guaino apporte un vrai vent de fraîcheur. Je ne le rejoins pas du tout sur Sarkozy, qui selon moi est irrémédiablement tombé dans la catégorie des has been. Mais son absence de calcul m'enchante, et je lui sais infiniment gré de ne pas digérer le mur des cons, pour en revenir à cette honte.
Rédigé par : Lucile | 06 juillet 2014 à 20:10
Est-ce vrai que les deux juges qui s'occupent du dossier Sarkozy étaient juges des enfants avant d'être nommées au Pôle financier ?
Si c'est vrai, sur quels critères ont-elles été choisies pour occuper ce poste ?
Rédigé par : breizmabro | 06 juillet 2014 à 20:04
Je rejoins intégralement ce qu'a écrit Jean-Dominique Reffait | 06 juillet 2014 à 00:33.
De fait, je trouve particulièrement insupportable d'entendre des représentants syndicaux de la police nationale exercer le "porte-parolat" du ministère de l'Intérieur sur tout incident lié à une intervention opérationnelle de leur institution.
De même qu'il m'insupporte d'entendre des magistrats en activité s'exprimer sur le contenu de la politique pénale d'un gouvernement. Sachant par ailleurs très bien que ce sont le plus souvent des magistrats qui rédigent les textes du ministère de la Justice présentés au vote du parlement.
Autant ils sont dans leur rôle en dénonçant les insuffisances criantes de moyens de leur ministère, autant je ne les vois que trop rarement soutenir les greffiers qui sont de moins en moins en mesure d'exercer leur fonction dans des conditions correctes.
Un intervenant a évoqué une comparaison avec le budget du ministère de la Défense qui selon lui continuerait d'augmenter. Sans doute n'a-t-il pas regardé les bons chiffres, la baisse par rapport au PIB étant constante depuis des décennies et les programmes sans cesse reportés à la suite d'opérations dites de "revues de programmes" ou autres euphémismes qui ne sont là que pour l'illusion, la réalité étant que le ministère de Bercy exerce toujours sa faux au mépris de toute considération des nécessités opérationnelles, la défense étant toujours considérée comme uniquement dépensière et donc variable d'ajustement des autres budgets... Et il y a peu, les engagements présidentiels sur le budget de la défense (loi de programmation) ont failli être foulés aux pieds par Bercy qui s'arrange toujours pour reprendre d'une main ce qu'il avait attribué de l'autre...
Le problème est que l’État est toujours incapable de préserver ce qui est nécessaire à l'exercice de ses missions régaliennes au profit de puits sans fonds que sont d'autres ministères.
Rédigé par : Robert | 06 juillet 2014 à 19:46
@Parigoth
Je plussoie !
On pourrait même imaginer qu'une grève ne fût autorisée qu'à condition d'être décidée par la majorité absolue des agents titulaires votant à bulletins secrets sous la surveillance d'un officier de justice.
Ah ! j'oubliais qu'il n'y a pas de mot pour traduire FAIR PLAY en français !!
Rédigé par : caroff | 06 juillet 2014 à 17:46
@Parigoth | 06 juillet 2014 à 15:46
Le dégoût des syndicalistes que vous formulez dans vos propos n'est rien à côté de l'écœurement que provoquent les idées que vous exprimez !
@ Xavier NEBOUT | 06 juillet 2014 à 10:34
Vous écrivez : "Force est de constater que les athées les plus virulents seraient bien incapables de mettre le corps décédé de leurs proches dans une poubelle, et donc que le sacré est une nécessité psychique. C'est ainsi que Dieu a créé l'homme."
De même que le mot "spiritualité" a été confisqué par les religieux, le mot "sacré" n'a pas seulement un sens religieux. Il peut vouloir exprimer le "respect de la personne humaine". Le respect d'autrui, le respect de la vie, des Droits Humains est indépendant d'une croyance en un dieu. Le sacré est une nécessité psychique ; oui : mais en conséquence, ce n'est pas Dieu qui a créé l'Homme, mais l'Homme qui s'est créé des divinités ! A propos de poubelles, si un athée "serait incapable de mettre le corps décédé de ses proches dans une poubelle", des exemples de tels faits pratiqués par des croyants ne manquent pas, notamment dans l'histoire de l'esclavage, ou au cours de nombreux conflits passés ou présents, ou plus récemment avec la découverte faite dans un ancien couvent irlandais ! Sacrée religion !
Rédigé par : A mon avis | 06 juillet 2014 à 16:53
Sur 8000 magistrats en activité, le Conseil Supérieur de la Magistrature à prononcé :
- En 2013, trois déplacements d’office dont un avec abaissement d’échelon
- En 2012, une mise à la retraite sans honorariat, trois blâmes, un désistement des poursuites, une cessation de fonction, un retrait de fonction avec déplacement d’office, trois déplacements d’office
Les sanctions, qui dans n’importe quelle organisation se seraient traduites par un licenciement immédiat, n’ont concerné sur cette période que 1.5 pour mille de la population des magistrats en activité.
Pas besoin de grosses études pour comprendre qu’une réforme du statut des magistrats s’impose au plus vite pour que le peuple ne perde sa confiance dans ce corps. Outreau, le mur des cons, une syndicalisation sectaire sont des piqûres de rappel : il faudrait que le malade ne les ignore pas ; ou il se réforme lui-même ou quelqu'un d'autre le fera pour lui.
Rédigé par : olivier seutet | 06 juillet 2014 à 16:37
Rousselot Jean-Paul,
"Ce groupe....extrême droite."
A ce propos, un proche m'a demandé si j'avais vu les autocollants disponibles aux agapes organisées en l'honneur de N. Sarkozy (j'ai oublié l'endroit) hier et sûrement aujourd'hui, où étaient proposés des autocollants avec inscrit "Mon président" sur fond bleu marine !
A quoi reconnaît-on un chef ? Au soin qu'il apporte aux détails...
Rédigé par : calamity jane | 06 juillet 2014 à 16:32
Ah ! Nadine Morano ! On pourrait faire un collier à plusieurs rangées avec toutes les perles qui sont sorties de sa bouche.
Avant de supprimer quelque chose, il faut d'abord s'interroger sur l'utilité de la chose qu'on veut supprimer.
A quoi sert l'ENM ? A former les futurs magistrats. Or les magistrats sont le rouage essentiel de la justice qui est rendue par les tribunaux. Donc, supprimer le lieu de formation des magistrats n'a pas de sens puisqu'il faudra toujours des magistrats et qu'il faudra toujours les former quelque part.
En revanche je m'interroge plus volontiers sur le syndicalisme judiciaire. Qu'est-ce que le syndicalisme judiciaire apporte aux syndiqués ? à la magistrature ? au citoyen ? J'ai été profondément choqué par l'hostilité exprimée ouvertement et sans aucune gêne par le SM à l'encontre de Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle 2012. Je trouve que le monde judiciaire outrepasse ses droits lorsqu'il se mêle de la politique. Le judiciaire est là pour faire appliquer la loi, pas pour influer sur des élections, qui plus est, des élections qui vont déterminer le futur Exécutif ! Ensuite, les prises de position "anti" sont contraires à l'esprit d'équité. Si la magistrature entend corriger notre ex-président, alors elle doit le faire avec tact et hauteur de vue, à la façon du maître d'école qui réprimande l'élève turbulent : faire preuve d'une plus grande sagesse que lui, d'une plus grande maturité que lui, d'une plus grande rigueur morale et d'un plus grand professionnalisme que lui. Par ses prises de position publiques de mauvais aloi, le SM abaisse indiscutablement le niveau moral de la magistrature. Donc pour cette raison, oui, je suis favorable à la suppression ou, tout du moins, à une évolution du SM.
Rédigé par : RF | 06 juillet 2014 à 16:28
Mais le syndicalisme judiciaire est là depuis 1968 pour le SM et depuis 1974 pour l'Union syndicale des magistrats (USM).
Avant d'évoquer l'avatar judiciaire du syndicalisme, sur lequel il y aurait beaucoup à dire, il conviendrait de commencer par remettre en cause le syndicalisme à la française particulièrement dévoyé, ayant dans bien des cas délaissé son rôle initial de défense des « travailleurs » (comme si les employeurs ne travaillaient pas...) pour dériver vers l'agit-prop politicienne tous azimuts, de façon souvent violente y compris dans des domaines n'ayant absolument aucun rapport avec le monde du travail.
Nous ne pouvons réprimer un sentiment de dégoût à l'encontre de ces syndicalistes qui à une époque jetaient à bas de leurs civières les soldats blessés de retour d'Indochine, ou bien à l'encontre de ceux qui, dockers au port de Marseille, faisaient exprès de plonger les conteneurs des rapatriés dans l'eau de mer...
Et quand nous apprenons que les représentants de certaines professions, journalistes, enseignants, fonctionnaires, sont affiliés à ce même genre de syndicat, le même type de malaise continue de nous serrer la gorge, un peu comme si au lieu de vivre en douce France nous étions téléportés dans la sinistre Allemagne de l'Est de la Stasi.
Comment pouvons-nous par exemple faire confiance à un professeur d'histoire dont nous connaissons la fixation idéologique pour sa manière de traiter des « événements » d'Algérie ?
Que penser de l'honnêteté de tel ou tel journaliste du « service public » ? Ici Pyongyang.
Voilà de quoi se mêlent ces « syndicats », par exemple :
Clément Weill-Raynal est aujourd’hui menacé de sanctions par sa direction à la demande du Syndicat National des Journalistes et de la CGT. Ces deux organisations veulent ainsi punir le chroniqueur judiciaire de France 3 d’avoir fait son travail et dévoilé un scandale concernant le Syndicat de la magistrature dont la CGT et le SNJ sont politiquement proches.
http://www.atlantico.fr/decryptage/mur-cons-petition-pour-soutenir-clement-weill-raynal-contre-menaces-sanctions-france-3-718737.html#zpvoop03qHqEKijL.99
De même, est-il normal que des Sauveteurs manifestant à proximité d'avortoirs soient pris à partie physiquement par des syndicalistes ?
Est-il normal aussi que des syndicalistes se croient permis d'imposer la « théorie du genre » à l'école, au mépris de la liberté de conscience des enfants, des parents et du reste des Français ?
Les syndicalistes sont-ils de fait des commissaires politiques stipendiés chargés de changer la société par la terreur, par delà les mécanismes dits « démocratiques » ordinaires?
Cette situation introduit de fait un déséquilibre dans la vie politique, la « démocratie » étant de fait confisquée par une nomenklatura assistée de gros bras chargés des basses œuvres.
Rédigé par : Parigoth | 06 juillet 2014 à 15:46
"Il n'y a pas de solennité sans sacré, et il n'y a pas de sacré sans Dieu", m'affirme Xavier Nebout.
Libre à lui de le penser.
Mais la République sait fort bien être solennelle sans référence à quelque dieu que ce soit.
Et puis sans dieu (il le faut bien puisqu'aucun dieu n'existe), on n'en est pas moins honnête homme : regardez donc autour de vous, je suis certain que vous en trouverez des exemples.
Inversement de multiples grands salauds se sont abrités et continuent de s'abriter derrière les solennités religieuses ; la liste en serait épuisante.
Rédigé par : Frank THOMAS | 06 juillet 2014 à 15:25
Bonjour,
"Le syndicalisme dans la magistrature ! mais la faute à qui ?"
De 1960 à 2012 la droite législative au pouvoir durant 37 ans a rabaissé la fonction et bâillonné les juges et à partir de 2007 humiliée. Elle se rebelle. C'est logique.
Non il ne faut pas la supprimer comme c'est la volonté de ce groupe de droite politique minoritaire, sans scrupules, affairistes, véreux, de cette caste endogame et qui depuis 2004 organise des réseaux dans toutes les couches de la société pour créer le désordre. Ce groupe a une culture du chef qui tourne à l'adoration et dans les rassemblements on écoute de la musique et des chansons, comme chez la famille Le Pen d'extrême droite.
Cette droite-là, personne n'en veut dans la droite républicaine et sociale, même dans l'électorat de la sociale démocratie réformatrice. Oui ça existe.
Tous les pouvoirs politiques ont exigé une magistrature aux ordres. Depuis mai 2012 un changement est enfin reconnu.
À quand une justice avec une augmentation continue de son budget (comme pour la défense) et libre d'appliquer et de faire respecter les textes des lois votées par les législateurs et pour une démocratie apaisée représentant la devise de la République ?
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 06 juillet 2014 à 14:53
Je lis dans L'Express des commentaires sur le luxueux train de vie de Copé et de son épouse aux frais de l'UMP. La dette du parti s'élèverait à 80 millions, plombée par des salaires excessifs et 51000 euros de billets d'avion pour le couple !
On entendra dans les médias que tout le monde tombe des nues et que personne n'est au courant. Décidément UMP et crédibilité ne font pas bon ménage et pendant ce temps tout ce beau monde s'offusque et vilipende la Justice. Sarko parlait de Kärcher, c'est le moment de l'utiliser pour faire place nette. Politique de m...
Rédigé par : Jabiru | 06 juillet 2014 à 11:50
Henri Guaino veut réformer en passant par le référendum, puis inscrire dans la Constitution ce que le référendum aurait validé : il n'y a qu'à supprimer les députés qui ne servent plus à rien ! et allez ! la faux à grands coups partout !
Rédigé par : impudence | 06 juillet 2014 à 10:44
Pleurer sur la déchéance de l’honneur de la famille peut être une bonne manière d’éviter de se poser la question de ses responsabilités.
Il est bien temps d’évoquer un manque d’approfondissement de la culture générale à l’ENM.
Mais où est la spiritualité sous-tendant une puissance argumentative qui nous amènerait vers une idée transcendantale de la justice ?
Une belle stylistique de la prose impressionne les pauvres d’esprit (non au sens évangélique), mais face à soi-même, elle n’est qu’illusion.
En d'autres termes, la robe de la justice ecclésiastique ne remplace pas Dieu.
@Frank THOMAS
En parlant de solennité des engagements, vous touchez un point crucial : il n'y a pas de solennité sans sacré, et il n'y a pas de sacré sans Dieu. Force est de constater que les athées les plus virulents seraient bien incapables de mettre le corps décédé de leurs proches dans une poubelle, et donc que le sacré est une nécessité psychique. C'est ainsi que Dieu a créé l'homme.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 juillet 2014 à 10:34
"Et le directeur actuel, me semble-t-il, serait bien inspiré en favorisant le pluralisme intellectuel, l'approfondissement de
la culture générale, une pédagogie sur la maîtrise du pouvoir, la politesse judiciaire et le savoir-vivre tout court"
Vous voulez nous les fatiguer ?
Si le pourcentage de quarante pour cent de notaires douteux c'est-à-dire de gestionnaires comptables mandatés par l'Etat, devait s'appliquer aux magistrats, on peut raisonnablement prendre la fuite et décider de régler soi-même ses affaires (pour les moins tordues c'est-à-dire celles qui peuvent être résolues sans avoir à affronter l'ignorance par manque de rigueur professionnelle) et prendre ses aises pour faire justice soi-même ! Détour vers le passé...
Rédigé par : calamity jane | 06 juillet 2014 à 08:58
La justice n'échappe pas aux misères humaines et la solennité des engagements des juges ne garantit ni leur indépendance ni leur sens de l'honneur, ni même leur intégrité.
Et même s'il n'est pas douteux que la grande majorité des magistrats font honnêtement leur travail, l'histoire ancienne et contemporaine est riche de procès iniques et de juges-renégats.
Le juge Mongibeaux, par exemple, avait prêté serment de fidélité au Maréchal Pétain, et le procureur général Mornet reconnaissait qu'il en aurait fait autant si le cas se fût présenté.
Que le vent politique vienne à tourner, et seuls les magistrats courageux et intègres lui résistent ; les autres, plus ou moins ouvertement, plient.
Vouloir trouver un absolu au sein d'une telle relativité relève de l'aveuglement.
Rédigé par : Frank THOMAS | 06 juillet 2014 à 08:55
"Après tout, cette institution est détestable qui tente de rendre justice à tous, aux faibles comme aux puissants, et parfois, parce qu'elle est saisie d'affaires qu'elle n'a pas inventées, a l'impudence de mettre en examen même un ancien président de la République."
Ce qui est contesté n'est pas la mise en examen de Nicolas Sarkozy, mais le dispositif excessif, abusif, d'exception mis en place pour aboutir à une mise en examen ; ce que je conteste est votre revendication revancharde de ce dispositif extravagant.
Pour le reste, je suis d'accord en tous points avec le commentaire de Jean-Dominique.
J'ajoute qu'à mon sens, ce qui est en cause n'est pas la qualité professionnelle de tel ou tel magistrat, mais bien l'impossibilité pour quiconque de mettre suffisamment à distance sa propre passion politique et militante.
Cette mise à distance n'est à la portée de personne, ni intellectuellement, ni humainement.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 06 juillet 2014 à 08:51
Nous venons d'apprendre qu'en début de carrière un assistant payé par l'UMP gagne 6000 euros net. Un magistrat en début de carrière est loin de gagner cela ! Un syndicat, c'est aussi une organisation qui vous défend éventuellement lorsque votre hiérarchie vous cherche noise... Que ceux qui veulent les supprimer y réfléchissent à deux fois, car si l'on interdit l'existence des syndicats de certaines catégories professionnelles, pourquoi s'arrêterait-on à celles-là ? sur quels critères va-t-on sélectionner les professions qui ont le droit de se défendre contre des pressions, contre des intérêts contraires ? contre des décisions politiques abusives ou simplement inadaptées ?
Rédigé par : prudence | 06 juillet 2014 à 08:31
Supprimer la magistrature ?
Pourquoi être aussi excessif pour faire de l'éclat et du buzz ?
Virer les "Cons emMURés" dans l'impunité d'une double institution - la justice et le syndicalisme à la française - qu'ils trahissent sans vergogne, donc les virer et supprimer leur pouvoir de nuisance serait une solution tellement plus simple.
Voilà les bonnes réquisitions que devrait jacasser un procureur normal.
Mais, mais, mais... esprit de corps bien rivé au corps quand tu nous tiens !
Rédigé par : poil à gratter | 06 juillet 2014 à 08:13
Le mur des cons transformé en emblème de toute une corporation, voilà la vraie connerie. Les magistrats ont bien le droit d'avoir un peu d'humour pour une fois ! Cet humour est peut-être d'un goût douteux, mais seuls les sots l'érigeront en mur des lamentations.
Rédigé par : mariane | 06 juillet 2014 à 07:48
A l'occasion du Mur des Cons, j'avais ici exprimé mes doutes sur le syndicalisme dans certains corps de l'Etat, singulièrement les fonctions d'autorité. Les syndicats de policiers ou de magistrats me dérangent en tant que citoyen. Chargés de faire appliquer la loi, je ne conçois qu'ils puissent la commenter, en promouvoir l'émergence ou condamner celle qui existe. Imagine-t-on un syndicat militaire exprimant tout haut ses opinions sur le bien-fondé d'une intervention armée ?
Il y a sans doute des intérêts catégoriels à défendre, des revendications professionnelles sur les moyens, sur la gestion des carrières, sur les abus circonstanciés de certaines hiérarchies et c'est la seule justification des syndicats dans les professions d'autorité : défendre la soupe et rien que la soupe.
Les déclarations politiques d'Alliance, du SM ou de l'USM sur les politiques de sécurité et ou de justice sont illégitimes. On ne peut pas détenir l'autorité sur les autres citoyens et exiger en plus d'en définir le mode d'emploi.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 06 juillet 2014 à 00:33
Cher PB,
Vous avez raison de nous poser des questions sur la magistrature, qui n'est pas totalement parfaite dans notre pays. Ainsi un juge d'instruction du tribunal d'instance de Mamoudzou, le magistrat Hakim Karki, a été placé en garde à vue au commissariat de Mamoudzou après une plainte pour viol (Lefigaro.fr, aujourd'hui 5 juillet, 17h49). Ce n'est pas une plaisanterie exotique et je vous laisse chercher où se trouve ce tribunal d'instance qui dépend du ministère de madame Taubira, tout comme le tribunal de Nanterre ou de Bobigny. Nous serons attentifs au traitement médiatique donné à cette information car, en tout cas pour moi, je ne suis pas plus habitué à la mise en garde à vue d'un juge d'instruction que d'un ancien président de la République. Comme vous dites, nos institutions se dégradent.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 05 juillet 2014 à 21:03
Non, non et re non !
La magistrature n'a rien à voir avec la grande muette. Trente secondes de réflexion seraient utiles.
A moins de rentrer dans le jeu de l'ancien président qui la perçoit comme l'ennemi !
Watson, je vous salue.
Rédigé par : calamity jane | 05 juillet 2014 à 20:33
Et si on suggérait à tous les excellents juristes de rechercher dans quelle mesure un ou des magistrats désignés pour enquêter sur les agissements de Monsieur Sarkozy sont en infraction par rapport à l'article 432-12 du Code Pénal qui réprime la prise illégale d'intérêt... Cet article réprime "le fait pour une personne... chargée d'une mission de service public... de prendre recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou une opération dont elle, au moment de l'acte, en tout ou en partie la charge..."
Un intérêt quelconque ? L'expression a un sens large. On ne peut en exclure l'intérêt idéologique ou politique, certes immatériel et non mercantile mais sans doute aussi puissant. Alors, un magistrat qui aurait manifesté par le passé son hostilité virulente à l'ancien Président et qui est aujourd'hui chargé d'une mission d'instruction à son égard... Tout à fait d'accord sur le fait que Monsieur Sarkozy doit être traité comme le citoyen ordinaire qu'il est redevenu mais le fait de désigner un adversaire politique pour s'occuper de son cas, comme dirait un ministre, n'est pas une bonne administration de la justice. Mais, comme le disait Balzac, victorieux on est un héros ; vaincu on est un brigand.
Rédigé par : Bocquet André | 05 juillet 2014 à 19:13
« Faudra-t-il aussi supprimer la magistrature ? »
Voilà une question bien curieuse, inattendue de votre part, par son ambiguïté.
De quelle magistrature s’agit-il ?
De la Magistrature avec un « M » majuscule, institution au service du Droit et de la Justice ?
Ou de la magistrature avec un « m » minuscule, instrument au service d’une idéologie obsolète et rejetée ?
Si c’est de cette magistrature dont il s’agit, c’est une bonne question et je vous remercie de l’avoir posée.
La réponse aussi directe que la question est oui, il faut supprimer, ou se débarrasser (soyons prudents sur les mots) des individus qui se servent de la magistrature pour imposer leur idéologie.
Bien sûr cela ne sera pas facile, et la bête est encore solide dans ses appuis, pour parler en termes sportifs, mais le processus est engagé et il aboutira à une remise en cause du statut de la magistrature.
Le Mur des Cons n’est pas seulement une injure aux citoyens, ou une galéjade comme on veut nous le faire croire maintenant, il est plus que cela.
Il exprime de façon grossière une confusion entre une partie de la magistrature et le pouvoir de gauche en place.
L’affaire est grave car elle traduit la fusion du pouvoir et du Droit. Fusion que l’on observe depuis déjà quelque temps par des décisions de justice qui sont des caricatures de justice, comme le sont toutes décisions de nature purement politique.
Une société ne saurait vivre longtemps en bonne entente lorsque le Droit et le pouvoir se confondent.
En général la dissociation de cette aberration se fait soit par la réforme soit par la révolution.
Si nous ne sommes pas en situation prérévolutionnaire, nous sommes en situation d’une forte attente de réformes structurelles, des vraies, pas des mariages pour tous.
C’est pourquoi je pense qu’à terme une réforme du statut de la magistrature aura lieu.
Qu’elle soit menée par la gauche m’étonnerait, celle-ci n’a plus ni l’intelligence ni l’énergie pour tailler dans le vif, s’imaginant pouvoir encore profiter de cette connivence.
Elle sera peut-être menée par une droite qui sera plus affirmée et débarrassée des scories d’une pensée de gauche décadente.
Mais pour moi le processus de refondation de la magistrature est engagé dans les têtes, qu’il passe dans la société est une question de temps.
Rédigé par : Tipaza | 05 juillet 2014 à 19:09
"PS : Vous avez réussi un véritable tour de force : me faire prendre la défense de M. Sarkozy ! Je ne croyais pas la chose possible !"
Rédigé par : François | 05 juillet 2014 à 11:49
Merci Philippe.
Réduire l'UMP à quelques personnalités (2) n'est franchement très partial et injuste de votre part.
Ce petit aparté en dit long sur votre état d'esprit sur une justice indépendante.
Voilà, on peut se faire plaisir, on peut tirer à vue, on peut réduire tout à peau de chagrin.
En gastronomie, quand on émet une critique on attend du critiqueur deux propositions de rechange…
Cela crève les yeux que la justice ne fonctionne plus comme elle le devrait.
Cela ne date pas des années Sarko.
Sarko on s'en fiche à la rigueur.
Le (les) problèmes sont bien plus graves que cela.
Voyez l'état de la justice à l'époque du président Caillaux ! Ce n'était pas hier ! (1914)
Je reste attentif à vos propositions, que vous ne manquerez pas d'offrir à qui de droit.
Je suis sûr que vous savez ce qu'il faut améliorer d'urgence dans cette grande maison que vous avez tant servie.
Au boulot. Ne perdez plus votre temps à taper sur une figure qui ne vous plaît pas. C'est peine perdue.
Les sondages qui vont avec également.
Ce sont finalement chacun des électeurs en conscience et dans l'isoloir qui décideront de leur prochain président.
Le reste n'est que campagne d'information.
Ou d’intox.
C'est selon.
A lire au lieu de déblatérer gratuitement:
« La chute du président Caillaux », Dominique Jamet (Pygmalion !)
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 05 juillet 2014 à 17:59
Ce n'est pas la justice qu'il faut changer, c'est l'idée que collectivement nous nous faisons de ce qu'elle doit être.
Nous faisons d'elle - trop souvent - un outil de vengeance au lieu de voir en elle, tout au contraire, une voie vers le pardon.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 05 juillet 2014 à 17:54