Evoquons l'exercice de Nicolas Sarkozy sur TF1 et Europe 1 où il a tenté de nous démontrer qu'il est tout ce qu'il n'est pas. L'acteur a perdu de son aura parce que son texte est devenu un propos conventionnel plus qu'une expression sincère. Ses trucs et ses procédés ne convainquent plus.
Certains vont me reprocher mon manque de mesure, mon hostilité, et pour ma part, je pourrais aussi dénoncer chez quelques autres une absence totale de lucidité et une imprécision judiciaire compensée, comme souvent, par une arrogance d'autant plus affichée.
Détester la magistrature n'est pas le meilleur moyen pour la connaître et en parler. On a le droit éventuellement de faire s'accorder retenue et ignorance. Cela n'interdit pas de participer mais nécessite au moins un aplomb moins sûr de soi.
Pour avoir vilipendé le désastreux Mur des cons et avoir jugé la lettre adressée par le Syndicat de la Magistrature au président de la République outrancière et choquante, je suis d'autant plus fondé, en retour, à mettre en cause la teneur de l'entretien de Nicolas Sarkozy avec Jean-Pierre Elkabbach et Gilles Bouleau.
Ces derniers, il faut l'admettre, ont tenté de faire leur travail mais ils ont eu les miettes que la volubilité de leur invité leur laissait.
Après sa garde à vue et sa mise en examen pour corruption active, recel de violation du secret de l'instruction et trafic d'influence, Nicolas Sarkozy a eu droit à Europe 1 et TF1 durant une vingtaine de minutes mais il est un citoyen ordinaire et paraît-il un justiciable comme les autres.
Il s'en est pris à ces "dames", les juges d'instruction Simon et Thépot, et cette dernière en particulier a fait l'objet de ses foudres parce qu'elle appartient au SM. Jusqu'à nouvel ordre, personne ne peut suspecter ces magistrats d'avoir inventé les faits dont elles sont saisies et le Mur des Cons ne frappe pas à vie même les juges les plus discrets d'une malédiction professionnelle.
Le juge Gentil, lui aussi, avait été traîné dans la boue politique et judiciaire par les amis de Nicolas Sarkozy jusqu'à ce que celui-ci n'hésite pas à exploiter le non-lieu dont il avait bénéficié de la part de ce magistrat pourtant tellement odieux et partial!
Il est clair que pour Nicolas Sarkozy les seuls magistrats supportables ont été ou sont ceux soumis à son emprise ou qui n'instruiront jamais à son sujet. Tous les autres, des "petits pois".
Il a vigoureusement contesté la dureté et l'humiliation de sa très longue garde à vue puis de son défèrement tardif et s'est plaint d'avoir été traité de la sorte au lieu de l'être selon des modalités moins éprouvantes. A qui la faute ? Si ces magistrats ont été obligés de mettre en oeuvre un tel dispositif, c'est à cause du comportement de Nicolas Sarkozy qui n'a pas cessé depuis sa défaite d'activer un réseau d'informateurs dans les hautes sphères de l'Etat. Pour être prévenu, alerté, pour influencer et déséquilibrer. Pour mieux se tirer d'affaire, des affaires en n'hésitant pas à solliciter ou à favoriser le dévoiement de certaines personnalités dont une au moins, Patrick Calvar, a su résister. Mais Nicolas Sarkozy ne proclame-t-il pas qu'il est un justiciable comme les autres ?
Il prétend nous apitoyer en faisant croire que ses conversations intimes ont été retranscrites alors que la seule transcription des écoutes - outil procédural efficient en l'occurrence - a concerné la préparation ou la commission d'infractions entre lui-même, Me Herzog et Gilbert Azibert. Cette circonstance a toujours permis, selon la Cour de cassation, de battre en brèche le rempart absolu du secret professionnel. Mais peu importe. Nicolas Sarkozy est avocat et a affirmé avoir le soutien des avocats !
Tout le reste à l'avenant.
Bygmalion ? Le Conseil constitutionnel a tout dit. Il n'y est pour rien.
Les sept procédures dans lesquelles il est impliqué ? Une malveillance, une instrumentalisation. La main sur le coeur et sur l'esprit, ne nous déclare-t-il pas qu'il est irréprochable ?
Je ne sais pas l'impact qu'aura sa prestation sur l'esprit public et sur l'UMP mais si la clairvoyance n'était pas une denrée intellectuelle et morale de plus en plus rare, la cause serait entendue.
Cet ancien président se vantant d'être honorable voit son honneur trop systématiquement et durablement contesté pour pouvoir encore se réfugier derrière cette belle façade.
Nicolas Sarkozy devrait être prié aimablement de demeurer auprès de son épouse et de faire des conférences pour le plus offrant. Un destin qui en vaut bien un autre.
@ Mary Preud'homme
A part quelques digressions et touches personnelles, vous vous contentez de répéter le discours tenu par Sarkozy depuis sa garde à vue.
Ce qui vous autorise aussi à sortir votre couplet habituel sur la police que vous mettez à l'honneur, et sur les magistrats que vous diabolisez.
C'est pourtant bien une enquête de police, chargée de faire des investigations, qui a mené Sarkozy devant ses juges, tant les faits découverts le rendaient passible d'une mise en examen. Et pourquoi donc cette enquête de police n'a-t-elle pas fait pschitt, comme vous dites ?
Parce que les faits sont têtus, et le dédain des bonnes âmes qui soutiennent leur héros envers et contre tout ne les feront pas disparaître par magie.
Et puisque vous parlez de sale boulot, si Sarkozy n'avait pas tenu de double téléphonie suspecte, la police, les juges, vous et moi pourrions dormir sur nos deux oreilles. C'est vraiment un trublion, impossible d'avoir la paix avec lui !
Rédigé par : Camille | 12 juillet 2014 à 01:42
Alex paulista dont on ne saurait soupçonner un quelconque esprit partisan, étant donné qu'il n'a jamais caché ses préférences politiques de gauche, de même que Véronique ont rappelé ce qui saute aux yeux de toute personne objective et non animée de partialité ou d'esprit revanchard - policiers compris - à savoir que le but recherché dans cette garde à vue autant saugrenue que spectaculaire et qui restera dans les annales du déshonneur de la justice n'avait d'autre objectif que d'humilier et rabaisser la superbe de Nicolas Sarkozy. Règlement de compte ou petite revanche, à valoir sur des affaires qui risquent de faire pschitt, de la part de magistrats encartés qui n'ont toujours pas digéré d'avoir été malmenés et traités comme quantité négligeable par l'ex-président, alors qu'ils se considèrent de leur côté comme infaillibles et donc intouchables. Ces mêmes magistrats qui ne semblent pourtant pas avoir d'états d'âme quand leurs erreurs de jugement conduisent à des catastrophes, comme par exemple la condamnation d'innocents ou la relaxe de coupables qui risquent en outre de récidiver. Et qui sont en tout cas beaucoup moins contrôlés en matière judiciaire (voire pas du tout) que leurs homologues commissaires de police, lesquels au moindre écart ou à la moindre erreur humaine ou procédurale d'eux-mêmes ou de leurs subordonnés doivent en répondre auprès de l'inspection des services, voire faire l'objet de sanctions qui peuvent aller jusqu'à la mise au placard ou la révocation.
Il est vrai que pour faire ce sale boulot de mise en GAV ostensible du précédent président de la République on a trouvé deux dames, sans doute parce qu'au pôle financier les pointures masculines d'envergure s'étaient prudemment dérobées, craignant la surexposition médiatique et présageant d'un fiasco final. Allez savoir !
Rédigé par : Mary Preud'homme (coupable de crime de lèse magistrat (e) !) | 08 juillet 2014 à 14:12
Je reste convaincue, Camille, que la seule justification de l'opération garde à vue était son caractère spectaculaire, THE séquence mediatico-politico-judiciaire pré-punitive genre : "N. Sarkozy en prison !" - une garde à vue est une privation de liberté. A ce titre, elle doit rester une mesure exceptionnelle.
Comme je vous l'ai dit dans mon post, aucun contrôle judiciaire n'a été prononcé à l'issue de cette opération.
Cette absence de contrôle judiciaire, compte tenu de la nature des faits supposés que cette opération était censée éclaircir - si je m'en tiens à votre propos -, compte tenu surtout du caractère démesuré du dispositif mis en place est totalement incohérente et incompréhensible.
"Sur le téléphone confidentiel, l'avocat Thierry Herzog aurait déclaré à Sarkozy être optimiste quant à un résultat favorable "sauf si le droit finit par l'emporter".
Quel aveu !"
De quel crime ou délit, Camille ?
Un avocat a absolument le droit d'exposer à son client son analyse du dossier dont il a la charge.
Ou alors, interdisez et supprimez les avocats !
Et vous verrez à quoi ressemblera l'Etat de droit dont vous rêvez.
Un avocat général à la 2e chambre civile de la Cour de cassation a parfaitement le droit d'exposer à un ami ou à quiconque du reste, son analyse d'un dossier où en aucune façon, comme magistrat, il intervient.
Ou alors, interdisez et supprimez l'amitié !
Interdisez et supprimez la totalité des livres de droit, interdisez et supprimez l’éditeur Dalloz, et l'ensemble des billets de ce blog qui ont commenté une actualité judiciaire quand Philippe était en exercice.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 juillet 2014 à 05:28
"Vous vous focalisez sur la garde à vue de Nicolas Sarkozy, comme si c'était LE problème."
Rédigé par : Camille @ Véronique Raffeneau | 07 juillet 2014 à 23:12
Ce n'est pas seulement ça. Quand on commence à écouter quelqu'un pour un motif (financement libyen), qu'on ne trouve rien pendant six mois mais qu'on écoute ses conversations avec son avocat, sans toujours rien trouver puis qu'on en fait fuiter quelques extraits choisis dans la presse, puis qu'on continue les écoutes pour un échange d'influences sans influence aucune d'une part comme de l'autre, puis qu'on lance une garde à vue de 15h suivie d'une convocation à 2h du matin durant laquelle on n'interroge aucune autre personne en parallèle... Le tout pour un ex-président ténor de l'opposition, en jurant ne rien savoir de la procédure mais en exhibant sans le vouloir un document donnant tous les détails et faisant référence à d'autres comptes rendus réguliers...
Avec tous ces éléments, il y a de quoi s'inquiéter un peu. Même si l'on est de gauche. Je dirais surtout si l'on est de gauche et qu'on est convaincu que, contrairement à ce que vous dites, tous les moyens ne sont pas bons.
K. Marx disait qu'il faut que la recherche de la vérité soit elle-même vraie, pour que ses membres épars se retrouvent dans le résultat.
C'est une phrase que trop de ses lecteurs ont souvent ignorée.
Rédigé par : Alex paulista | 08 juillet 2014 à 03:57
@Véronique Raffeneau 5.7 à 18h03
Vous vous focalisez sur la garde à vue de Nicolas Sarkozy, comme si c'était LE problème.
Il est beaucoup plus inquiétant pour la démocratie qu'un ancien président de la République soit soupçonné d'avoir voulu infléchir le cours de la justice en se faisant aider par un haut magistrat. Sur le téléphone confidentiel, l'avocat Thierry Herzog aurait déclaré à Sarkozy être optimiste quant à un résultat favorable "sauf si le droit finit par l'emporter".
Quel aveu !
Dans une affaire pareille, la justice doit se donner les moyens d'aboutir à la vérité, quitte à mettre en garde à vue Sarkozy. Connaissant le personnage, ses soutiens, ses avocats, il apparaissait probable que la justice récupère plus d'éléments à charge qu'au cours d'une simple convocation. Mais Sarkozy a été fidèle à lui-même, sa stratégie de toujours se résumant à "circulez, il n'y a rien à voir".
Améliorée depuis peu par : "vous êtes syndiquée, vous n'avez pas de légitimité pour m'interroger".
Ensuite, pour retourner la situation, on va jouer sur TF1 la grande scène de la victimisation, stratégie éculée datant d'une bonne dizaine d'années déjà.
Sarkozy utilise tous les moyens à sa portée, les plus déloyaux, les plus antidémocratiques, pour ralentir le judiciaire et tenter de remettre la main sur l'UMP ou ce qu'il en reste.
Rédigé par : Camille @ Véronique Raffeneau | 07 juillet 2014 à 23:12
@sylvain
Il ne faut pas oublier que Nicolas Sarkozy est l'auteur de la discrimination positive (que même les pires gauchistes n'auraient jamais osé proposer), et que les régularisations de clandestins se sont considérablement accélérées depuis son accession au pouvoir.
Depuis 2007, c'est au bas mot 200.000 régularisations par an.
C'est aussi Nicolas Sarkozy qui a prononcé la fameuse phrase : "Nous irons ensemble vers ce Nouvel Ordre Mondial, et personne, je dis bien personne, ne pourra s'y opposer".
Tout ça pour dire qu'avec les idées que vous semblez avoir, vous vous trompez manifestement de parti politique.
C'est Marine Le Pen qu'il vous faut, et pas ce gauchiste escroc de Nicolas Sarkozy.
Rédigé par : Frédéric | 07 juillet 2014 à 17:20
@sylvain | 07 juillet 2014 à 08:30
Et j'ai appris hier que ma petite fille avait été agressée sexuellement avec attouchements par une autre gamine de six ans. Intervention immédiate de la directrice. J'ose espérer que ce n'est pas parce que ma belle-fille est une collègue.
Bien inévitablement comme d'usage dans la presse je ne vais pas vous donner le prénom de l'agresseuse afin de ne pas ostraciser cette communauté parmi tant d'autres au sein de l'établissement.
Déni total des réalités.Pour le moment les parents n'ont pas été convoqués. Il y eut seulement un huis clos avec cet élève de grande section et son institutrice lui interdisant de s'approcher de notre petite.
Entre la guerre picrocholine de nos chefs et le délabrement total de notre société vient la période formidable que nous allons vivre.
Montjoie Saint-Denis.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 07 juillet 2014 à 09:36
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 juillet 2014 à 14:59
Ce que vous dites m'a fait gerber et confirme que nous sommes devenus un peuple couché, sans fierté, giflé, fessé et content de l'être, résultat de décennies de leçons de morale gauchistes d'assouvissement ! Peuple limace à l'image de notre "illustre" gastéropode socialo de l'Elysée et ses sous-fifres repentistes.
Rédigé par : sylvain | 07 juillet 2014 à 08:30
Et on apprend que Xavier Bertrand passe son réveillon à Center Parcs.
Pour quelqu'un qui gagne 12 500 euros par mois et jouit de nombreux avantages...
Quelle faute de goût !
Vraiment, rien à sauver à l'UMP.
Rédigé par : Alex paulista | 07 juillet 2014 à 02:52
Nous ne sommes malheureusement pas sur une terrasse de café.
Je fais acte de contrition avant que Philippe ne se fâche tout rouge.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 06 juillet 2014 à 23:52
Jean-Paul Ledun, je ne me scandalise pas du terme de "commissaire au blog" qui, même s'il m'apparaît étranger à ma démarche, porte sur ce que j'exprime. Mais lorsque je qualifie Sarkozy de fripouille, il n'est pas agréable de lire en retour, surtout de votre part (car pour d'autres, je m'en fiche), un parallèle entre ce que j'exprime de Sarkozy, qui n'est pas vous, et moi.
Il est question de Sarkozy, ni de vous ni de moi. Rentrez-moi dans le lard sur mes opinions, ça ne me dérange pas.
Le JDR virtuel que vous n'aimez pas n'existe pas : vous êtes un homme du geste, vous savez donc tout ce qui manque dans un post écrit, le coup d'oeil, l'ironie du regard, tout ce que vous maîtrisez vous-même et qui est absent d'un post de blog. J'exprimerais exactement la même chose face à vous à une terrasse de café, vous seriez moins sévère, car vous constateriez vite que je n'attache pas une importance démesurée au sérieux de mes propos !
Rédigé par : Jean-Dominique @ Jean-Paul Ledun | 06 juillet 2014 à 19:16
Merci M. Bilger pour l'excellence de votre analyse suite à l'intervention de Nicolas Sarkozy (N.S.) sur Europe 1 et TF1 après sa garde à vue et sa mise en examen pour "corruption active" et "trafic d'influence".
J'apprécie votre façon de dire la vérité dans toute sa noblesse et sa grandeur et de résumer à l'essentiel la pauvreté et la médiocrité de l'argumentation de l'intéressé pour tenter de se dédouaner en prenant l'opinion publique à témoin, et en méprisant au passage l'institution vénérable de la justice qu'il était pourtant censé incarner et défendre de 2007 à 2012 lorsqu'il était chef de l'État.
Comme vous, je n'estime pas ce personnage infatué par son ego. Comme vous, je me suis fais piéger en 2007 en votant pour lui. J'ai voté Hollande en 2012 par rejet du triste sieur et aussi pour son non-respect des abondantes promesses électorales délivrées.
Je me réjouis de la prise de pouvoir de la troïka des ex-premiers-ministres à l'UMP et voterai à la primaire en 2016 pour le candidat issu de son courant, pourvu qu'il ne s'appelle pas "Sarkozy". N'ayant jamais adhéré à un parti politique avant, je viens de le faire à l'UMP avant la date butoir du 30 juin 2014. Ceci afin que Sarkozy ne soit pas élu dans un fauteuil cet automne à la présidence de l'UMP par certains des adhérents de l'UMP appartenant à la droite pure et dure.
La France mérite mieux que les hommes de pouvoir qu'elle a eus ces quarante dernières années. C'est d'ailleurs son drame actuel. Quarante années d'inepties politiques. Le dernier en date, digne de ce nom, s'appelait Georges Pompidou, disparu prématurément en 1974 happé par une maladie de Waldenström. À cette époque de la fin des Trente Glorieuses, il n'y avait ni chômage ni dette du pays.
Bien que vous soyez relativement pondéré dans votre jugement sur l'actuel chef de l'État, vous savez qu'il échouera inexorablement - d'ici 2017 - dans sa politique de redressement de l'économie française, car il s'est mis les acteurs économiques et décideurs à dos, en clamant lors de la campagne électorale de 2012 qu'il était l'ennemi de la finance et en menant une politique désastreuse jusqu'à ce jour. Et ce ne sont pas les propos récents de son ministre Michel Sapin désignant les socialistes comme les amis de la "bonne finance" qui y changeront grand-chose, sauf le fait de savoir que les socialistes ont enfin compris la source du problème, ce qui ne sert pas pour autant les intérêts du pays.
François Hollande aurait pu aussi ajouter qu'il était l'ennemi des riches qui gagnent plus de 4000€ par mois (selon une propre définition antérieure…). Il n'aura plus jamais la confiance de ceux qui font la richesse et l'entrepreneuriat dans notre pays. Des promesses, jamais des actes. Des décisions toujours à l'opposé de ce qu'elles devraient être. Les énarques ne savent décidément pas ce qu'est une entreprise.
Donc, jusqu'en 2017, la France est condamnée à l'échec (sauf si d'ici là survient une révolution ou une dissolution de l'Assemblée nationale…)
François Hollande a eu beaucoup de chance de devenir en 2012 président de la République car il aura été élu sur le rejet de son adversaire du deuxième tour.
Comme l'a dit Hillary Clinton dans son dernier livre, N.S. s'intéresse surtout aux potins et aux critiques des personnes qu'il côtoie dans l'exercice de ses fonctions. Il gouverne aux sondages - à la sauce tiède et mièvre - sans ligne de conduite directrice claire ni vision d'ensemble et d'avenir.
Au total un bilan de son quinquennat à ranger dans la catégorie du médiocre, exception faite de certains pétards mouillés qui relèvent plus de l'agitationnisme (sa marque de fabrique) que d'une compétence avérée.
C'est d'ailleurs ce qu'a dit - avec beaucoup de courage - son ancien lieutenant et ex-ministre Xavier Bertrand (que Sarkozy a qualifié "off" de "médiocre" alors que le qualitatif qui lui siérait mieux serait plutôt celui de "brillant" et "lucide").
Bernard Debré, bientôt suppléé par son frère Jean-Louis, s'est également mêlé à la cohorte des vindictes acérées contre Sarkozy ('branche morte qu'il faut couper" "Nicolas Sarkozy savait…" [pour la double facturation de l'UMP]).
C'est d'ailleurs le reproche général et le procès que font à N.S. les élites politiques de la nation (énarques pour la plupart…) qui enragent d'avoir vu devenir chef de l'État quelqu'un qui n'était pas issu du sérail : pas les diplômes (simple avocat !), pas la culture ("Princesse de Clèves", vulgarité comportementale [manipuler par exemple son smartphone devant le souverain pontife… etc.]), pas la vision (notamment pour le futur de la France, ce qui est bien la moindre des choses que l'on attende d'un chef d'Etat…), et une suffisance et infatuation confinant au nombrilisme pathologique, délaissant au passage la notion d'intérêt général et de service rendu au pays. Sans oublier son amour irrévérencieux de l'argent.
En résumé, comme le confirment les derniers sondages, la France en a assez de N.S.
La France ne veut plus le voir ni en entendre parler ("Croyez-vous vraiment que la France vous attende ?" demande J.P. Elkabbach à N.S - qui en est resté bouche bée - lors de l'entretien susnommé).
Il est le seul à n'avoir encore rien compris !
Qu'il garde les moutons dans les pâturages ! Au moins, là, il rendra service au pays !
La France est abasourdie qu'il ose briguer un nouveau mandat suprême, avec toutes les casseroles judiciaires qu'il traîne dans son sillage, dans un contexte où le mot générique "corruption" vient d'être enfin lâché à la vision du peuple, lors de sa dernière mise en examen.
La France ne supporte plus d'entendre l'argumentation fallacieuse, ressassée et éculée de ses sbires dont l'unique marque de fabrique est la vulgarité et le dévoiement.
Il faut à la France un homme d'Etat de grande hauteur (au sens figuré du terme) issu des rangs de l'UMP, peut-être à compter parmi deux des éminents membres de son actuelle troïka dirigeante.
La gauche vient peut-être d'être tuée par la désastreuse expérience "Hollande". Il était temps, car elle représentait une forme de "Jurassic Park" doctrinal au niveau international.
Il n'est que temps aussi d'avoir la clairvoyance et le courage (en faisant l'impasse sur une velléité de réélection à la présidentielle suivante) dans la gestion des comptes et de la morale du pays. Cesser par exemple de vouloir détruire la structure familiale à tout prix. Mais au contraire soutenir et renforcer cette indispensable cellule sociétale.
La France y est prête maintenant. Fini les corporatismes rétrogrades façon vieille France - dont le reste du monde fait ses gorges chaudes - défendant, bec et ongles, leurs paroisses et acquis poussiéreux. Il est temps de jouer collectif et que - par exemple - le Sénat, chambre également "jurassienne " dans son genre, ne rejette pas stupidement - juge et partie - la réforme territoriale proposée comme il vient de le faire.
J'ajoute qu'il y a quelques années, en ma qualité de juré désigné, j'ai pu admirer vos talents professionnels dans l'exercice de votre beau métier d'avocat général près la cour d'appel de Paris. Une expérience inoubliable pour les jurés présents et une leçon de vie… Ils ne vous remercieront jamais assez…
Rédigé par : Bruno | 06 juillet 2014 à 17:15
@sylvain | 06 juillet 2014 à 11:24
Et tenez-vous bien, cette enseignante assassinée par cette Marocaine ayant habité l'Espagne il y a peu faisait partie du réseau "Education sans frontières".
Elle s'occupait d'une famille béninoise "sans papiers". Suite à ce meurtre sa famille a demandé à la préfecture qu'elle soit régularisée.
La préfecture y serait favorable.
Suite à ce drame nous allons dorénavant trembler pour notre belle-fille maîtresse d'école dans ce genre d'établissements à quelques kilomètres d'Albi et sujet aussi à ce mélange des cultures.
Ce déni des réalités est proprement hallucinant.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 juillet 2014 à 14:59
Vous traitez les gens de fripouille, je vous traite de commissaire au blog.
Si la première insulte ne vous choque pas ne faites pas semblant d’être "shocking" pour la seconde.
Je ne vous aime pas et j'ai précisé que cela n'avait aucune espèce d'importance. Mais comme depuis toujours vous lisez par-dessus la tête des gens.
Aimer et avoir de l'estime.
Malgré mes pauvres connaissances de la langue française, j'arrive quand même à faire la différence entre les deux. Pas vous ?
Je sais toute l'estime que j'ai pour vous et vos argumentaires.
Je sais aussi que je n'aime pas le JDR virtuel que je lis ici.
Je n’aime pas que l’on juge à la place des juges, que l’on décide dans son coin en mon nom.
Mais de quel droit ?
Chaque fois que vous bafouerez une de ces règles vous me trouverez sur votre chemin du « parfait petit blogueur qui s’ennuie entre deux promos ».
Je n’ai pas l’habitude ne me servir de la vie privée des blogueurs. Il y a longtemps que vous (justement vous) auriez dû le comprendre.
Cessez avec vos leçons de morale. Vous n’êtes pas crédible.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 06 juillet 2014 à 12:53
Rhétorique de gauche au sujet d'Albi :
Malgré tous les efforts des mini lobbys gauchistes médiatiques pour taire le nom de la criminelle, il y a eu des fuites : Rachida.
Zut alors !
Il ne faut pas stigmatiser, pas d'amalgames, paix sociale, dérangée psychiquement, perte de repères culturels, repentance, colonisation, ad nauseam...
Imaginons le scénario inverse : la mère d'une élève, Françoise (au hasard), blanche de souche, vote à droite, poignarde une instit "étrangère" (ne pas prononcer le mot maghrébine, c'est risqué) ; aussitôt nos gentils gauchistes du blog et d'ailleurs de se pourvoir en "cocassations" toutes plus démagos les unes que les autres :
"L'héritage de Sarko, le Kärcher, le discours de Grenoble, le maire et son "Hitler qui n'en avait pas assez tué", les heures sombres du FN à 25%, retour du fascisme", etc. Vous pouvez compléter chers amis gauchistes, je vous ai mâché le boulot, ne me remerciez pas c'est de bon coeur.
En outre, félicitations aux semtob pour leur liste à laquelle j'adhère profondément et qui est très juste ; la preuve ? ça a fait bondir les gauchistes antisarko de service ; bravo !
Rédigé par : sylvain | 06 juillet 2014 à 11:24
@ semtob | 06 juillet 2014 à 02:48
A mon avis vous devriez changer vos médicaments. Ils provoquent de graves effets secondaires.
Rédigé par : Achille | 06 juillet 2014 à 08:45
Monsieur,
Dans le feuilleton judiciaire Sarkozy, votre billet ne reflète pas l'essentiel, à savoir que tous les acteurs marchent sur la tête.
1/ les juges ont réussi à transformer Sarkozy en victime même aux yeux de gens comme moi qui ne peuvent pas le supporter.
2/ Sarkozy, en voulant se défendre, s'enfonce encore plus : le comble pour un avocat.
3/ les soutiens de Sarkozy, en racontant n'importe quoi, indisposent l'opinion publique.
Il est grand temps que tout ce petit monde parte en vacances.
Rédigé par : Bidochon | 06 juillet 2014 à 08:38
Cher Philippe,
Puisque chacun y va de son pronostic et bien lâchons-nous pour de bon.
Nicolas Sarkozy étant réélu président de la République en 2017 pour son expérience, sa ténacité et son poids à l’international.
Seront nommés ou appelés :
Monsieur Alain Juppé, Premier ministre
Monsieur Dominique de Villepin, à l’Education nationale et à la Jeunesse
Madame Claudie Haigneré, à la Santé et à la Recherche
Monsieur Jean-Louis Borloo, à l’Environnement et au Développement humanitaire
Monsieur Henri Guaino, à la Communication et à la Culture
Monsieur Luc Chatel, à la Justice et aux Libertés
Monsieur Laurent Hénart, à l’Emploi et à l’Industrie
Madame Sylvie Goulard, aux Affaires étrangères
Monsieur Dominique Strauss-Kahn, à l’Economie et aux Finances
Monsieur François Bayrou, aux Comptes publics et au Budget
Madame Michèle Tabarot, à la Famille
Monsieur Brice Hortefeux, à la Défense
Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, à l’Intérieur
Monsieur Frédéric Nihous, à l’Agriculture, à l’Agroalimentaire et à la Forêt
Madame Nadine Morano, à la Ville, au Sport et au Développement numérique
Voilà une France qui fonce et une économie qui repart !
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 06 juillet 2014 à 02:48
Jean-Paul Ledun, cela fait deux fois maintenant que vous vous en prenez nommément à moi tandis qu'il ne m'est jamais arrivé - et cela ne m'arrivera jamais - de m'en prendre à vous en tant que personne.
J'use du terme de fripouille à l'égard d'une personnalité publique, vous pouvez évidemment en être outré mais, sauf à nous faire des révélations fracassantes, vous n'êtes pas N. Sarkozy.
"Je ne vous aime pas" dites-vous. L'argument ne me paraît pas décisif dans le débat mais dites-vous bien que ce n'est pas réciproque et que tout ce qui nous sépare sur le plan des idées ne m'interdira jamais d'avoir de l'estime pour vous !
Rédigé par : Jean-Dominique @ Jean-Paul Ledun | 06 juillet 2014 à 00:40
Si la droite devait faire elle aussi un mur des cons pour la gauche, la muraille de Chine ne suffirait pas !
Rédigé par : sylvain | 05 juillet 2014 à 22:57
@ Camille
"...Il existe suffisamment de présomptions, d'éléments pour justifier d'abord la garde à vue, puis une mise en examen..."
Au passage :
Sur le site du Point :
Évelyne Sire-Marin, vice-présidente du TGI de Paris et membre du Syndicat de la magistrature :
"Le Point.fr : Les quinze heures d'interrogatoire dont Nicolas Sarkozy a fait l'objet ne paraissent pas disproportionnées compte tenu des faits qui lui sont imputés. Toutefois, le placement en GAV pour de tels faits était-il obligatoire ?
Évelyne Sire-Marin : Non. A posteriori, ce choix procédural ne semblait pas totalement nécessaire. Le placement en GAV aurait pu permettre de confronter les protagonistes ou de faire d'autres perquisitions. Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Après coup, il apparaît qu'on aurait sans doute pu faire le choix de ne pas le placer en GAV et de le convoquer, comme l'avait fait le juge Gentil à Bordeaux dans l'affaire Bettencourt. Autrement dit, les juges auraient pu le convoquer directement pour le mettre en examen ou sous le statut de témoin assisté."
Euh... comme si, placés en garde à vue, T. Herzog et les deux hauts magistrats n'étaient pas d'une certaine manière comme à la maison, évoluant dans un milieu, que professionnels, ils maîtrisent et connaissent mieux que personne.
Et figurez-vous, Camille, qu'à l'issue de la garde à vue qui, selon Philippe, "a justement permis d’éviter à Nicolas Sarkozy d’activer ses réseaux et de faire taire son caractère transgressif", eh bien, l'ancien président n'est même pas placé sous contrôle judiciaire.
Il peut parfaitement disserter, commenter, réfléchir, demander conseil à T. Herzog et au magistrat G. Azibert, bref, il peut consulter le Tout Paris judiciaire au sujet de son affaire.
Au fait, qui a écrit grosses ficelles ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 juillet 2014 à 18:03
Paul Bismuth, Président !
Paul Bismuth, Président !
Paul Bismuth, Président !
Paul Bismuth, Président !
avec
Copé Premier ministre
Takieddine aux Affaires étrangères
Gaubert aux Finances
Lavrilleux au Budget
Morano à la Culture
Dati au Travail
Estrosi à l'Éducation
Buisson à l'Intérieur
Courroye garde des Sceaux
Guéant secrétaire d'Etat aux Prélèvements publics/privés (poste créé intuitu personae)
Lefebvre secrétaire d'Etat à la Francophonie
Guaino secrétaire d'Etat (sans attribution particulière)
Dream team !
Signé
Sylvain + Semtobs + Preud'homme + Nebout
Rédigé par : Clafoutis | 05 juillet 2014 à 16:13
« Sacrés guignols, Sylvain n'a pas tort. En revanche, les soeurs semtob en font un peu trop dans le pathos. »
L’adjudant-chef Sylvain a sa groupie sur le blog semble-t-il, en la personne de Mary Preud'homme.
Après tout il en faut pour tous les goûts.
Par contre les sœurs Semtob, sœurs siamoises qui se partagent un seul cerveau, sont assez pathétiques par leur propos délirants, il faut bien le reconnaître. Même dans leur camp, ils s'en sont rendus compte, c’est tout dire ! :-)
Rédigé par : Achille | 05 juillet 2014 à 15:20
H.Guaino et N.Morano incarnent parfaitement le niveau 00 de la politique à la française, avec Rachida Dati comme garde des Sceaux... ils ne sont que les hauts-parleurs de la Sarkozie.
Comme si le fait de supprimer un syndicat quel qu'il soit pouvait empêcher un être humain éduqué d'avoir des idées !
C'est H.Guaino et N.Morano qu'il faudrait supprimer en ne leur tendant plus ni micros ni caméras, ils incarnent ce qu'il y a de pire en Sarkozie.
Rédigé par : eileen | 05 juillet 2014 à 11:35
Je complète mon post adressé à Christian C et à Robert
"Néanmoins, et plus profondément, il s'agit d'une revanche légitime et honorable de l'état de droit qui a été bafoué durant cinq ans et dont l'espace démocratique était encore orphelin en 2012" (Philippe dans le Huffington Post )
Les choses sont dites.
Dans cette affaire, il s'agit clairement d'une revanche - comprendre sans trop se forcer punition - de ce que Philippe appelle l'Etat de droit.
L'Etat de droit selon Philippe Bilger :
Un Etat justicier, punitif, une justice clanique, expéditive, vinaigrée qui se repaît de vendetta, un Etat de droit sacrifié à ce jeu entre les pouvoirs politiques et les idéologies justicières, une société méprisée comme jamais à laquelle la justice ne propose rien de plus honorable, de plus stimulant et de plus digne que de compter les points entre... elle et Sarkozy.
Un Etat de droit à cette échelle-là :
Justice 1 - Sarkozy 0
Sarkozy 0 - Justice 1
Et ainsi de suite, pendant des mois, des années...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 juillet 2014 à 10:38
Samedi noir, très noir !
La pire nouvelle, plus terrible à mon avis que la défaite de l'équipe de France et les histoires à Sarko : Leonarda Père demande des dommages intérêts à Hollande et Valls !
Leonarda a mis la France à genoux et va récupérer de juteuses indemnités pour cause de traumatisme moral !
Terrible le reportage interview de la famille kosovare sur Le Figaro, je suis humilié rabaissé, ce pays de m... est vraiment la poubelle, le paillasson du monde entier, on lui crache dessus, on le menace et on trouvera toujours des intellos bobos de gauche pour appuyer et soutenir ces... (censuré)
Je n'en finis plus de gerber et d'avoir honte de cette France socialisée !
Rédigé par : sylvain | 05 juillet 2014 à 10:32
Mary Preudhomme
En voilà une attaque de haut niveau dans vos quelques lignes ! Et nommément en plus ! Cela sent le début de la fin pour votre favori, vous êtes aux abois, cela se voit clairement.
Vos procédés de diversion par le mépris ne trompent personne et témoignent de la faiblesse de vos arguments face à une affaire qui sent le soufre, que vous le vouliez ou non.
Des policiers choqués par le traitement infligé à Sarkozy ? En êtes-vous le porte-parole, vous ont-ils missionnée pour en parler publiquement ? A part les enfants de moins de dix ans, et sa famille, je ne vois pas qui pourrait être choqué par un traitement que chaque justiciable, ex-président ou non, doit subir un jour ou l'autre si les faits reprochés sont suffisamment graves.
Le trafic d'influence est puni de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de cinq cent mille euros, la corruption de dix ans de prison et d'une amende pouvant aller jusqu'à cent cinquante mille euros.
C'est la loi, brute, nette, incontournable. Il existe suffisamment de présomptions, d'éléments pour justifier d'abord la garde à vue, puis une mise en examen de Sarkozy, et c'est le travail des juges d'établir sa culpabilité ou de donner un non-lieu, pour l'instant, présomption d'innocence, cela va de soi.
Le travail des juges n'est pas facile, car ils ont affaire à un professionnel de l'embrouille, retors et sans scrupules, qui ne veut surtout pas lâcher ses chances pour la prochaine présidentielle.
Vous croyez en l'innocence de Sarkozy malgré toutes les alarmes qui hurlent le contraire, pas moi, et seul le temps qui passe donnera des réponses.
Enfin, inutile de réveiller Mitterrand, laissez-le donc reposer en paix, cela ne sert strictement à rien d'exhumer de vieilles affaires pour les opposer à ce qui nous occupe présentement, à savoir la menace d'une prise de pouvoir en 2017 ou avant par un homme dangereux, loin de l'image de chevalier blanc qui séduit tant ses supporters.
Je vous laisse le dernier mot, bonne fin de semaine à vous.
@ breizmabro
Votre histoire de petits pois est un enfantillage complet, sans rapport avec la gravité de la situation dans laquelle s'est mis tout seul un ex-président, trop content de tirer les ficelles en coulisses, avec téléphone secret et fausse identité.
Rédigé par : Camille | 05 juillet 2014 à 10:30
Au pays de Guignol, même les enfants bien élevés apprennent à huer la justice. À force d'humiliation gratuite, de mises en examen pour des motifs qui finissent en non lieu, la justice apparaît comme un pouvoir moyenâgeux.
Oser la critiquer et voilà une atteinte à la démocratie dit le président du Conseil constitutionnel lui-même ancien juge. Parlons-en ! Le mode de recrutement des magistrats à base d'examens et de concours est-il démocratique ? Il assure un niveau de connaissance requis, mais il ne donne pas une légitimité adoubée par le peuple. Les sanctions envers les magistrats fautifs sont notoirement insuffisantes. Depuis longtemps on en a fini avec la justice de ses pairs, sauf la magistrature. De nos jours il y a des exigences budgétaires, est-il normal qu'autant d'argent (le salaire de dizaines de personnes) soit consacré à des soupçons relatifs à une vieille dame, à un poste de magistrat à 400 euros la vacation etc.
La magistrature va comprendre à ses dépens qu'il faut évoluer.
Avec un sens plus aigu de la communication, elle aurait compris qu'elle attire la sympathie vers Sarkozy de ceux qui le trouvaient dynamique certes mais un peu exalté et prenant des décisions malheureuses, Libye, plus-values immobilières, etc. créant une passoire vers l'Europe pour l'un et un immobilisme de l'économie pour l'autre.
Rédigé par : Perplexe-gb | 05 juillet 2014 à 10:01
Consternant ! Je ne chercherai même pas à débattre du fond, quand bien même j'en serais capable.
Je lis tous ces commentaires et je ne peux m'empêcher de penser que l'Europe du Sud c'est "quelque chose". Dans la dernière affaire Sarkozy, on trouve du 35%-61% dans l'opinion publique, bien loin de l'unanimité vers laquelle on tendrait (je suppose) dans les pays scandinaves ou germaniques, pour des circonstances analogues. Comment s'étonner qu'un Jean-Noël Guérini s'accroche à son poste de Président contre vents et marées, c'est chose si courante dans cette classe politique ! Quand par un hasard de l'Histoire, un homme providentiel a accédé au pouvoir, tous les partis, de Cohn-Bendit-le-sous-marin (de la CIA) à Giscard-les-diamants se sont ligués contre lui et contre la France souveraine. De dérive en dérive, de présidence en présidence, on voit où ce travail de sape nous a menés : 6 000 000 de chômeurs et plus de 2000 milliards € de dettes !
Rédigé par : André BERNARD | 05 juillet 2014 à 08:51
@ Christian C et Robert
Si vous le permettez, en réponse aux commentaires que vous m'avez adressés, je vous propose de réfléchir à cette affirmation de Philippe publiée dans une interview par Marianne.
"Depuis sa défaite, l’ex-président n’a eu de cesse de tisser des liens dans les hautes sphères de l’Etat avec un important réseau d’informateurs visant à déstabiliser et influencer les bonnes personnes pour se tirer d’affaires. Cette garde à vue a justement permis d’éviter à Nicolas Sarkozy d’activer ses réseaux et de faire taire son caractère transgressif."
Quelque chose de fondamental, à mon sens, y est dit.
La finalité de la garde à vue qui a concerné l'ancien président n’était pas, dans l'esprit de Philippe - selon l'explication de Jean-Dominique -, un simple moyen d'enquête, mis en œuvre pour croiser les réponses des protagonistes en temps réel.
L'objet de la garde à vue de NS, selon Philippe, a été en quelque sorte de garantir la mise en œuvre des mesures destinées à faire cesser le crime ou le délit.
Au temps pour moi.
Jusqu'à la lecture de l'interview de Philippe, je ne savais pas que le soupçon d'activer des réseaux (où, quand, comment ?) était un fait et tenait lieu d'un crime et d'un délit avérés ; je ne savais pas qu'être soupçonné d'être doté d'un caractère transgressif (où, quand, comment ?) était un fait et tenait lieu d'un crime et un délit avérés, crimes qu’il convient de punir à toute allure au moyen d'une garde à vue.
Dans l'esprit de Philippe, une mesure de garde à vue, tout compte fait, revêt donc un caractère pré-punitif, une peine décrétée en amont d'un éventuel procès et jugement.
Dans cette interview, Philippe fustige
"...tous ceux qui hurlent aujourd’hui à l’humiliation de Nicolas Sarkozy, n’ont pas su ce qu’était un Etat de droit."
...et moi qui croyais sottement qu'un Etat de droit, avant de déclarer coupable, condamner et sanctionner, contenait la promesse, garantissait à tout citoyen le droit à un examen des preuves et à un procès.
Vraiment... je suis tellement confuse d'avoir exprimé dans le blog de Philippe mon ignorance crasse dans le domaine de l’Etat de droit.
@ Mary
Oui, quelque chose tourne au vinaigre.
J'ai beau vouloir défendre non pas quelqu'un - NS est à dix mille années lumière de mon imaginaire politique -, mais quelque chose qui me tient à coeur, en gros : la mesure, l'équité et l'équilibre que je crois nécessaires à la crédibilité de la justice, une position constante que je défends dans ce blog depuis neuf ans, rien n'y fait.
Oui, tout cela tourne au vinaigre.
@ calamity jane
"Il existe des personnes que certaines fréquentations élèvent."
Vous avez raison.
Si je me réfère par exemple à "Philippe Bilger soumet à la question Xavier Bertrand" (colonne de droite sur le blog), la hauteur des questions de Philippe élève le personnage politique Xavier Bertrand.
En même temps, on peut regretter dans cet entretien que Philippe ne juge pas utile de relever le super contentement de soi exprimé à deux reprises par XB - attention les yeux, excusez du peu ! - ...d'avoir été l'initiateur glorieux d'un Saint-Quentin sur plage et des fumeurs s'adonnant à la cigarette à l'extérieur des restaurants, ces deux hauts faits tellement marquants et décisifs, dans l'esprit de XB, du summum dans le domaine de l'action publique et politique !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 juillet 2014 à 06:26
@ Ribus 4 juillet 2014 à 19:45
L'anecdote est absolument vraie. Du reste M. Bilger y fait référence dans son billet :
"Il est clair que pour Nicolas Sarkozy les seuls magistrats supportables ont été ou sont ceux soumis à son emprise ou qui n'instruiront jamais à son sujet. Tous les autres, des "petits pois".
Pourtant ce trait d'humour, un rien potache, a été lancé doucement à son voisin par M. Sarkozy qui s'ennuyait un peu durant le discours de M. Lamanda en regardant les magistrats de la Cour de cassation, tous habillés de rouge et d'hermine (donc tous pareil ;))
Il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, mais des magistrats susceptibles, visiblement oui :-D
Il est vrai que c'était une grosse erreur de sa part car tout le monde sait bien que les petits pois NE SONT PAS rouges, mais verts...
Peut-être est-il daltonien ?
Rédigé par : breizmabro | 04 juillet 2014 à 22:49
Jean-Dominique Reffait, commissaire au blog et défenseur attitré de ce pauvre Philippe attaqué de toutes parts.
Cela fait un moment que cela vous pend au nez.
Mais qui êtes-vous pour traiter les gens de fripouilles ?
C'est vous qui dites cela ?
Votre arrogance est sans borne.
Vous faites le procès des gens au nom de quel droit ?
Il ne me viendrait jamais à l’idée de vous accuser (vous ou un membre de votre famille) d’un quelconque méfait parce que je ne vous aime pas.
Je ne vous aime pas. Franchement ça n’intéresse personne et ce n’est pas le sujet.
Attendez donc que votre chère justice indépendante (difficile de ne pas rire) ait rendu son verdict. Alors je crierai avec vous et sur tous les toits qui vous plairont que Sarko est une fripouille.
Mais pas avant.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 04 juillet 2014 à 22:20
@ breizmabro
Enfin des compliments sur ma sagacité, c'est gentil :-)
Non mais sérieusement, ce manichéisme qui vous fait diviser le monde en ami/ennemi vous rend imperméable aux paroles prononcées par les supposés "ennemis", vous fermez toutes les écoutilles pour n'écouter que vos "amis", ce qui vous donne une vision du monde étriquée et partiale.
Une bonne fois pour toutes, que risqueriez-vous à mettre de côté l'appartenance d'untel ou d'untel à un camp ou à un autre, pour réfléchir aux faits, aux paroles, aux analyses de tous ?
Le président du Conseil constitutionnel est quand même le mieux placé pour savoir jusqu'où peuvent aller les contrôles des comptes de campagne, et qu'avec ses arguments qui ne tiennent pas la route, Sarkozy essaie de noyer le poisson au sujet de Bygmalion.
Exigeriez-vous pour vous faire soigner qu'un médecin soit catholique, marié avec enfants, et qu'il vote UMP ? Non, il est là pour faire son métier, point barre. Pareil pour les juges. Tout ce qui ne concerne pas la pratique de leur profession de juge est nul et non avenu, Sarkozy le sait très bien, mais en profite pour faire diversion, dans une attitude antijuge et antirépublicaine. Une stratégie que certains trouvent déshonorante pour un ancien président.
Rédigé par : Camille | 04 juillet 2014 à 21:28
Essai de "psychanalyse" de notre hôte :
http://fboizard.blogspot.fr/2014/07/de-quoi-lantisarkozysme-rabique-est-il.html
Rédigé par : Franck Boizard | 04 juillet 2014 à 21:22
"Les magistrats oublient que les gardes à vue, toutes les gardes à vue, le sont sous leur direction et sous leur contrôle. Ils oublient que bon nombre le sont sur leurs instructions et qu’aucune n’a jamais été prolongée autrement que sur leur décision. Peu rappellent aujourd’hui que l’augmentation du nombre des gardes à vue, loin d’être le fruit de la seule politique du chiffre au sein des services de police, est également le fruit d’une évolution jurisprudentielle constante dont ils ne peuvent renier la paternité. Peut-on nier que la Cour de cassation exige, depuis plusieurs années, que tout individu conduit de manière coercitive devant un officier de police judiciaire soit immédiatement placé en garde à vue, considérant que toute autre solution nuirait irrémédiablement aux droits de la défense ?
Oublie-t-on que la faiblesse des moyens de contrôle que les magistrats dénoncent sur les mesures de gardes à vue n’est que le résultat de leur recherche d’un certain confort, compréhensible certes, mais non moins réel ?"
(Syndicat des commissaires de la PN)"
---
Vous avez bien lu "conduit de manière coercitive".
N'importe quel OPJ est capable d'interpréter ce terme "coercitif", ce que nous a d'ailleurs clairement rappelé un intervenant policier de son état (cf Fabzi cité par Véronique). Il n'empêche que JDR dont l'ignorance sur la procédure policière française est affligeante et autres Christian je C tout, continuent de nous abreuver de leurs propos fielleux et bassement revanchards.
Et il faudrait les croire, eux, alors qu'à leur ignorance crasse en la matière s'ajoute une haine farouche à l'égard de l'homme Sarkozy, qu'ils n'ont cessé de s'en prendre méchamment à lui à tout propos et même hors sujet, de le salir, de le discréditer, de le diffamer de mille manières avant, pendant et après sa présidence. N'est-il pas M. Pschitt ?
Quant aux grosses ficelles, je crois que ce pouvoir en connaît un rayon pour tromper l'opinion. Mais jusqu'à quel point ? Croit-il sérieusement que le peuple va continuer de se faire balader sans réagir ?
Et concernant le discernement qui manquerait à ceux (nombreux dont je fais partie) qui dénoncent ces basses pratiques actuelles de police politique, comment expliquer qu'elles ont été dénoncées récemment par des syndicats policiers, lors des manifestations contre le mariage pour tous ? Serait-ce que les policiers jusqu'au plus haut niveau de la hiérarchie manqueraient de discernement et d'esprit civique ? Seraient-ils eux aussi coupables et bientôt mis sur écoute ? Sauf bien sûr ceux qui sous couvert de démocratie accepteraient de jouer un rôle trouble et de plus en plus nauséabond instrumentalisé par des magistrats encartés.
----
Je rappelle enfin que c'est sous l'ère mitterrandienne qu'il y eut le plus d'affaires et pas des moindres dans lesquelles le président de l'époque fut impliqué directement ou indirectement. Pour mémoire, Boucheron, Française des jeux (Colé), trafics divers (cf Jeanny Lorgeoux) Urba (R. Dumas), Elf, Uta, les écoutes de l'Elysée avec son ami Bergé aux manettes, dossier Orta, dossier Pechiney (cf R.P. Pelat), Greenpeace, les Irlandais de Vincennes, suicide troublant de Fr. de Grossouvre, Tapie (ex condamné) promu ministre, etc. J'en termine avec les escroqueries du fiston Jean-Christophe en Afrique (notamment la commission sur la vente d'un Falcon). Et cerise sur le gâteau un appartement de 120 m2 quai Branly pour sa maîtresse et l'entretien de leur fille cachée. Ceci n'étant que la partie visible de l'iceberg dès lors qu'à l'époque nul n'aurait songé à écouter tonton, sinon on en aurait sans doute appris de belles ! Il est vrai aussi qu'il n'a jamais été condamné comme l'a rappelé, sottement, quelqu'un pour démontrer je ne sais quoi... Ce commentateur qui ne prouvait rien (mais insinuait tout) aurait dû ajouter par souci élémentaire d'objectivité, ni condamné... ni placé sur écoute durant des mois, ni mis en examen pour un présumé dépouillement de vieille dame, ni placé en garde à vue sans raison objective, alors que le prévenu aurait pu se présenter de lui-même à toute réquisition comme il l'avait déjà fait pour une précédente affaire. Ni ni ni...
Mais on aura beau dire (preuves et témoignages à l'appui) que même des policiers de tous grades ont été choqués par ces méthodes qui n'avaient d'autre raison que d'humilier NS, il se trouvera toujours des JDR, des Camille et des Christian je sais tout pour venir nous démontrer que ces professionnels de la PJ font erreur ou ne connaissent pas la procédure pénale.
Allez rideau !
Sacrés guignols, Sylvain n'a pas tort. En revanche, les soeurs semtob en font un peu trop dans le pathos.
Salut les mickeys !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 juillet 2014 à 21:12
Cher Philippe,
La stratégie politique de Jean-Louis Debré est une erreur.
Se convaincre que les jeunes ne soutiennent pas Nicolas Sarkozy est ignorer les soutiens massifs de Nicolas Sarkozy. C'est la France des 18-24 ans qui se sent attaquée personnellement.
Monsieur Alain Juppé, ancien ministre, est un excellent maire de Bordeaux, mais il ne représente pas l'avenir de l'UMP.
Il ne faut pas se tromper d'époque.
L'avenir de l'UMP c'est Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé et leurs soutiens.
Les deux meilleurs éléments ont besoin de leurs espaces politiques et du soutien de tous les membres de l'UMP.
Jacques Chirac, ancien président de la République, était bien hier et nous n'avons pas apprécié le traitement juridique irrespectueux dont il a été l'objet.
Aujourd'hui le courant politique des jeunes militants de l'UMP,c'est Sarkozy, Copé et Balladur qui ont des idées bien plus jeunes que Jean-Louis Debré, ancien juge d'instruction, qui a vraisemblablement invalidé les comptes de campagne de Nicolas et qui espère qu'il pourra redevenir ministre de Juppé.
Ce genre de calcul ne passe plus auprès des jeunes et des moins jeunes qui souhaitent que la France malmenée par Hollande retrouve enfin dynamisme, création d'emploi et liberté.
Entre les stratégies et l'élan d'un peuple derrière l'homme de la situation, l'élan sera toujours vainqueur. Malgré la pleine crise mondiale et les affaires vides, malgré les mensonges de Hollande, Nicolas Sarkozy a rassemblé la moitié des Français en 2012.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 04 juillet 2014 à 21:10
"Je crois qu’en vérité la « guerre » a été déclarée lorsque Sarkozy l’impertinent, s'ennuyant ferme en écoutant le discours d'installation du nouveau Président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, aurait dit en aparté, en voyant tous ces magistrats en tenues d’apparat, alignés : « on dirait des petits pois, ils se ressemblent tous".
Cette phrase ayant été rapportée, TOUS les juges se sont senti visés, y compris M. Bilger visiblement, qui ne cesse de faire référence à ce « mot ».
@breizmabro
Si vous dites vrai, que l'anecdote est véridique et que la phobie de certains magistrats contre Sarkozy tient à ça, alors je suis consterné pour tout le week-end !
Cordialement
Rédigé par : Ribus | 04 juillet 2014 à 19:45
"...vous n'avez qu'une seule méthode pour démêler le vrai du faux : les interroger simultanément et séparément dans le même lieu pour permettre aux enquêteurs de croiser les questions et les réponses en temps réels."
Jean-Dominique, je vous remercie pour votre explication.
Cependant, pour que votre garde à vue soit un poil opérationnelle, il faut au minimum que les personnes entendues simultanément fassent des déclarations.
Or, si j'en crois le site de L'Express :
"Lors de leur garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont semble-t-il adopté la même stratégie : refuser de répondre aux questions se rapportant de trop près au contenu des écoutes, dont ils contestent la légalité."
Aussi, quelque chose me dit que lorsqu'un haut magistrat et un avocat pénaliste du niveau de T. Herzog sont en garde à vue, ben ils ne font pas de déclarations susceptibles d'être croisées en temps réel.
Ils maîtrisent parfaitement l'un et l'autre tous les ressorts de la situation.
Donc, je continue à penser que cette mesure de garde à vue, outre son caractère spectaculaire, vexatoire et revanchard, était en réalité une décision et un coup pour rien.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 juillet 2014 à 19:23
Il est amusant de constater que les plus farouches partisans (militants) de la répression tous azimuts trouvent les méthodes qu'ils ont valorisées (garde à vue etc.) révoltantes lorsqu'un membre de leur clan est concerné...
Et même certains veulent carrément faire disparaître ce qui les gêne : les juges sont syndiqués, ils pensent par eux-mêmes, ah mais non, il va falloir les en empêcher ! Inventons l'interdiction de se syndiquer pour les juges (c'est carrément contre-productif car la majorité des juges sont syndiqués à droite) !
Rédigé par : pôvresd'eux | 04 juillet 2014 à 19:03
@ Camille 4 juillet 2014 à 16:49
Sagace comme vous l'êtes il ne vous aura pas échappé que Debré est l'ami de Chirac donc l'"ennemi" de Sarkozy.
Restons sérieux voulez-vous. Laissons Debré écrire des polars et toucher ses indemnités au Conseil... en digne héritier ;))
Rédigé par : breizmabro | 04 juillet 2014 à 18:11
"Cet ancien président se vantant d'être honorable voit son honneur trop systématiquement et durablement contesté pour pouvoir encore se réfugier derrière cette belle façade.
Nicolas Sarkozy devrait être prié aimablement de demeurer auprès de son épouse et de faire des conférences pour le plus offrant."
La présomption d'innocence n'est donc même plus pour vous un souvenir ; j'ai un peu honte, je l'avoue, de lire ces mots suintant à ce point la haine et la mauvaise foi.
Comment peut-on ainsi broder une variation sur cet inepte proverbe, si directement contraire à l'esprit de justice, "il n'est point de fumée sans feu" ?
Si l'honneur de Sarkozy n'est plus, selon vous, c'est parce qu'il est contesté.
Quant à votre conseil qui consiste à lui suggérer de se réfugier auprès de son épouse, il est d'une grossièreté qui confond.
Du coup, quand auriez-vous raison, on n'a nulle envie de vous croire.
Rédigé par : Frank THOMAS | 04 juillet 2014 à 17:52
@breizmabro,
Je ne sais pas ce que vous avez compris de mon commentaire.
A mon avis, rien.
Ne vous désespérez pas pour autant. Recommencez, relisez-le, copiez-en le contenu cent fois.
Peut-être devriez-vous tenter l'hypnose, le LSD ou d'autres substances illicites. A moins que ces substances n'aient déjà produit sur vous des dommages apparemment irréparables.
Rédigé par : Christian C | 04 juillet 2014 à 17:38
Ah bon... L'appartenance au SM ne signifie donc rien. Un engagement politique militant n'est pas corrélé au choix de ce syndicat.
Et la juge laisse bien sûr toutes ses convictions dans le local syndical où sont punaisées de bien jolies photos.
Je suis rassuré à présent. Merci.
Rédigé par : Walter Binder | 04 juillet 2014 à 17:11
Cher Philippe,
Le débat concernant les fonctions de juge d'instruction est très intéressant et de nombreux billets de Philippe Bilger apportent des réflexions qu'il faudrait remettre en lumière.
Monsieur Guaino essaye d'apporter des éléments de réflexion en pensant que la suppression du Syndicat de la magistrature serait une solution.
Il ne nous semble pas que la suppression du Syndicat de la magistrature soit la solution, par contre il devient évident qu'une réponse doive être apportée aux justiciables pour que l'impartialité et la neutralité soient respectées.
Lorsqu'un problème se pose, il serait peut-être pertinent d'apporter des solutions.
Une collégialité, une possibilité de récuser un juge à charge dès la convocation pour que l'équité soit garantie. Cela existe déjà dans certains pays. Une interdiction faite au ministre de la Justice de choisir les juges d'instruction saisis d'un dossier pour que l'indépendance soit crédible. Une responsabilisation de cette fonction devient inévitable.
L'instruction ne peut de toute évidence avoir lieu si l'avocat de la défense ne peut assister son client.
Nous ne connaissons pas le dossier, mais ce qui semble être du cordage plutôt que de la grosse ficelle, c'est de mettre en garde à vue l'avocat de la défense la veille. Nous percevons cette technique comme du sadisme.
La justice doit communiquer sur son fonctionnement puisque cela concerne tout le monde.
Une erreur d'interprétation sur la signification des petits pois doit être rectifiée. Nous pensons que les magistrats n'ont pas pensé que les petits pois ne sont pas dotés que d'une forme sphérique à l'identique mais qu'ils portent des couleurs comme l'exprime la chanson de Mickey 3D.
La question d'actualité ne peut pas se contenter de demander à Nicolas Sarkozy de démontrer que les petits pois sont rouges.
Eva Joly se revendiquait comme un petit pois traditionnel, à charge qui est une représentation de poids.
Mickey 3D
Parole de Demain finira bien ? :
"Est-ce que demain finira bien ?
J'ai que 10 ans je n'en sais rien
Est-ce que les gens qui tirent sur les oiseaux
Ont-ils quelque chose dans leur cerveau ?
Je ne sais pas, je m'en fous
Ils feraient mieux d'aller tous boire un coup
Et si la nuit les chats sont gris
Est-ce que les petits pois sont rouges ?
Est-ce que les gens qui dorment tout le temps
Ont-ils l'impression d'être vivants ?
Est-ce que les gens qui vivent tout nu
Ont-ils un poil dans la main ?
Je ne sais pas, je m'en fous
On ferait mieux d'aller tous boire un coup
Et si la nuit les chats sont gris
Est-ce que les petits pois sont rouges ?"
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 04 juillet 2014 à 16:54
Le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, invité d'Europe 1, corrige les propos de Sarkozy au sujet de Bygmalion, et démonte ce que l'ancien président présentait comme une preuve. D'après Sarkozy, il y a impossibilité de surfacturation, qui sinon, aurait été débusquée par le contrôle exercé sur les comptes de campagne. Faux, d'après Debré, au vu du manque d'enquêteurs du C.C., du manque de pouvoir de police judiciaire qui peut ordonner des perquisitions, des saisies.
Plus largement, Debré critique vivement l'attitude antirépublicaine de Sarkozy, qui s'en prend à la justice pour faire oublier sa mise en examen pour corruption active ; c'est grave de s'en prendre aux fondements de la République, dit-il. Hier soir, le mot de "subversion" dans ma contribution n'était donc pas de trop.
Heureusement que Debré et d'autres gardent la tête sur les épaules, car si Sarkozy abandonne les moyens démocratiques pour arriver au pouvoir, je vois déjà d'ici la cohorte de dames d'un certain âge prêtes à le soutenir contre vents et marées, contre toute raison. Beaucoup d'hommes aussi, bien sûr, s'empresseront. Les aventuriers de la politique comme Sarkozy sont de grands séducteurs de masse, les citoyens séduits fonctionnent à l'affectif, perdent leurs repères, leurs idées claires, et courent à leur perte morale en suivant cet homme sur les chemins de l'illégalité.
Rédigé par : Camille | 04 juillet 2014 à 16:49
@Michelle D-LEROY
Et si seulement le sosie de Louis XVI consacrait ses loisirs à réparer les pendules afin d'en remettre certaines à l'heure, mais même pas ! Faut choisir, c'est le casque ou les bésicles d'horloger mais pas les deux en même temps.
Rédigé par : Jabiru | 04 juillet 2014 à 16:31
Il ne faudrait pas que l’arbre Sarkozy cache la forêt de la Justice, et plus précisément du statut des magistrats.
Dans une société qui se judiciarise se plus en plus à la façon américaine, on ne peut pas conserver un statut aussi privilégié pour les magistrats.
Bien sûr, on connaît la chanson de la justice indépendante, des juges impartiaux qui prennent des décisions en toute sérénité et détachées de toutes influences. Une berceuse infantilisante pour faire passer la purge sévère que connaissent ceux qui ont eu à subir les erreurs de la justice.
À qui fera-t-on croire que les juges sont des êtres parfaits, immatériels, non soumis aux aléas d’humeurs changeantes ? Ils sont comme tout le monde et statistiquement, on ne trouverait pas une plus forte proportion de bons ou de mauvais que dans d’autres professions, s’il n’y avait ce statut particulier, capable de fausser la répartition entre bons et mauvais.
Car là est le problème, une population de magistrats, statistiquement semblables dans ses qualités morales à n’importe quelle population professionnelle et qui réclame au nom de ses fonctions un statut de moralité particulier. On ne doit pas « douter» de la probité des magistrats !!
Qui ne voit au mieux la contradiction, pour les plus honnêtes, et la manœuvre grossière, pour les pires.
Ce statut d’inamovibilité et d’«intouchabilité », je schématise ou je caricature, au choix, manifestant l’ignorance totale qui est celle de l’électeur moyen que je suis sur ce sujet, mais en démocratie, il n’est pas évident que les ignorants, ne sachant rien mais pressentant tout ou presque, aient toujours tort.
Ce statut donc est devenu parfaitement obsolète, compte tenu de l’évolution de la société qui demande à la justice de trancher sur tout et n’importe quoi, y compris sur les problèmes les plus graves comme autrefois.
Un ingénieur qui se trompe dans ses calculs et qui est responsable de la chute d’un pont et de la mort de passants, est passible de lourdes sanctions de la part des juges sereins et objectifs.
Un juge d’instruction qui se trompe et assassine la vie de « présumés coupables » (Outreau par exemple) est passible de la compassion de ses pairs, les seuls aptes à le juger.
On pourrait multiplier les exemples moins dramatiques mais tout aussi destructeurs.
Si les magistrats demandent le droit de se constituer en syndicats au motif qu’ils sont des citoyens comme les autres, alors ils doivent accepter de voir leur sort être géré par d’autres lorsqu’ils font des fautes, comme les autres citoyens.
On ne peut être juge et partie dit le bon sens populaire.
Ceci dit, je ne serai pas plus royaliste que le Roi, les agents de la SNCF bénéficient aussi de statuts dérogatoires, parfaitement obsolètes et inadmissibles.
La différence est qu’ils ne se croient pas intellectuellement et moralement supérieurs, et qu’ils assument leur nombrilisme.
Ils ont la modestie, au moins sur ce plan-là, de ceux qui connaissent les risques de leurs erreurs, ce qui n’est pas toujours, ou rarement, le cas des magistrats.
En conclusion il faudrait refonder toute la société française.
Je crois que je vais m’y atteler… demain.
Rédigé par : Tipaza | 04 juillet 2014 à 16:24
@ Christian C : 04 juillet 2014 à 12:10
"Nicolas Sarkozy : c’est au titre d’affaires mettant en cause le fonctionnement de nos institutions - trafic d’influence de la part d’un ancien chef de l’Etat, ce n’est pas négligeable (...)"
Visiblement, pour vous, la messe est dite.
La présomption d'innocence... tout ça... d’un revers de main, comme M. Bilger qui, ce matin dans l'émission "Choisissez votre camp" sur LCI fustigeait Pierre Charon (député UMP) alors que, sauf preuve contraire (comme on dit) M. Charon n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.
M. Bilger aurait été plus inspiré en parlant de Cambadélis, secrétaire général du PS qui parlait sur la même chaîne quelques heures avant lui, à propos des "affaires" de N. Sarkozy.
Palmarès de M. Cambadélis :
- CONDAMNE en janvier 2000 à cinq mois de prison avec sursis et 100 000 francs (environ 15 244 euros) d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir bénéficié d'un emploi fictif entre 1993 et septembre 1995 lui ayant rapporté plus de 442 000 francs (environ 67 382 euros).
Pas fier il réitère et est à nouveau
- CONDAMNE, en 2006, à six mois de prison avec sursis et 20 000€ d’amende, dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF pour recel d’abus de confiance.
Rémunéré par la MNEF proche du PS entre 1991 et 1995, à hauteur de quelque 620 500 francs au titre d'une activité, fictive, de conseil.
Comment disait déjà le candidat Hollande dans son anaphore : « MOI, Président de la République, je n’aurai pas autour de moi de personnes jugées et condamnées » ?
Je veux bien croire que de Gaulle avait ses raisons pour nous traiter de veaux, mais depuis on a appris à lire les PV ;-))
Rédigé par : breizmabro | 04 juillet 2014 à 16:11
Non Véronique. La garde à vue était inévitable pour une raison. Lorsque vous avez plusieurs personnes concernées qui ont organisé la dissimulation de la vérité (fausses identités, faux numéros) sur des faits présumés délictueux, vous n'avez qu'une seule méthode pour démêler le vrai du faux : les interroger simultanément et séparément dans le même lieu pour permettre aux enquêteurs de croiser les questions et les réponses en temps réels. Une réponse est transmise à l'autre enquêteur qui va interroger l'autre gardé à vue pour voir si les réponses sont cohérentes entre elles ou si elles sont en contradiction et rebondir dans l'interrogatoire en conséquence.
Donc Philippe aurait eu recours à cette pratique dans ce but évident, sans volonté d'humiliation mais par simple nécessité de l'enquête. C'est la pratique archi-courante lorsque deux personnes sont impliquées dans une affaire : les policiers font la navette entre eux pour se partager les réponses et réagir en temps réel en fonction des réponses. C'est ainsi qu'on détermine les responsabilités de chacun, c'est juste une méthode d'enquête et cela n'est pas possible dans le bureau d'un juge. Elle est désagréable mais dans le cas précis, où la volonté de dissimulation était prouvée (fausse identité et faux numéro), elle s'imposait. Ce n'est aucunement de l'antisarkozysme : je ne me réjouis pas du tout de sa garde à vue et du sentiment d'humiliation qu'il a évidemment ressenti comme tout le monde dans sa situation, mais force est de reconnaître que Paul Bismuth a plombé son propre dossier. Quand on utilise des méthodes de gangster, il faut s'attendre à être traité de même : Nicolas Sarkozy a usé de faux documents pour ouvrir une ligne téléphonique sous un faux nom et pouvoir converser avec son avocat, qui avait usé des mêmes artifices. Pour un juge, c'est quand même une pratique archi-suspecte qu'on s'attend à découvrir chez un mafieux corse et non chez un ancien président de la République.
Sa garde à vue a été courte, son défèrement dans la nuit lui a évité une nuit sur le banc pisseux du commissariat, les juges ayant choisi de ne pas rentrer chez elles pour lui épargner cette épreuve, je crois qu'il a été traité aussi dignement que possible.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique | 04 juillet 2014 à 14:10
"Et cela aurait été une procédure royale au sens pleine d'intelligence, de hauteur, de subtilité, de crédibilité."
V. Raffeneau
De la part des deux hommes ou d'un seul des deux ?
Vous avez raison, il existe des personnes que certaines fréquentations élèvent.
Qu'aurait-il alors inventé ? Avoir vu un dam ? Un sieur ? Un mage histre ?
Un papa ? C'eut pu être croustillant eu égard à son peu de respect pour les fonctionnaires de la Justice.
Rédigé par : calamity jane | 04 juillet 2014 à 14:09