L'outrance talentueuse d'Henri Guaino ne pouvait que s'accorder avec le talent sans nuance d'Eric Dupond-Moretti (EDM) : le premier cite le second qui s'exprimait ainsi sur un plateau de télévision :" Quand on met l'ancien président de la République dans le fourgon, c'est la France qu'on met dans le fourgon" (Le Monde).
La phrase est belle mais absurde.
J'aurais pu, au sujet de la récente garde à vue et de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, faire un sort à d'autres déclarations d'avocats ou même d'un ancien bâtonnier de Paris, Yves Repiquet, qui pour soutenir un confrère, déplore l'utilisation abusive de la garde à vue (Figaro Vox). On trouvera toujours un avocat pour complaire à un autre avocat, quel que soit le fond du dossier !
Je tiens pour rien les soutiens prodigués par les amis de Nicolas Sarkozy : Hortefeux, Dati, Didier, Carignon, Karoutchi, Guéant, la droite forte... Une équipe qui fait frémir, tant elle respire le respect de l'état de droit !
Ces estimables personnalités ont-elles même une seconde songé à l'exemple lamentable qu'elles donnaient en noyant dans l'esprit partisan et le souci de leur avenir personnel ce qui aurait dû relever de l'exigence morale ?
Mais j'en reviens à EDM.
Parce qu'il est sain de s'attaquer à un géant dont toutes les paroles sont traitées avec onction médiatique et déférence judiciaire comme si sa défense corporatiste habilement masquée devait susciter l'adhésion à tout coup.
Comment a-t-il pu, parce qu'un ancien président a été mis en examen des chefs de corruption active, de recel de violation du secret de l'instruction et de trafic d'influence, oser dire que la France était dans le fourgon avec lui ? Confondre ainsi la nation avec son représentant déchu ?
Comment a-t-il pu, parce qu'un ancien président a subi, dans des conditions banalement éprouvantes et nécessaires, le sort policier et judiciaire que ses interventions officieuses pour troubler le cours de la Justice depuis sa défaite en 2012 imposaient, oser dire que la France était emmenée dans le fourgon avec lui ?
Comment a-t-il pu, après la désastreuse et discriminatoire apologie de Nicolas Sarkozy durant vingt minutes, oser dire que la France avait été atteinte parce que son ancien président, paraît-il justiciable comme tout le monde, avait bénéficié de ce privilège de pouvoir dénoncer une prétendue politisation de la justice quand lui-même l'avait portée à son comble durant cinq ans ?
Comment a-t-il pu, avec si peu de mémoire et de recul, oser dire que la France avait été convoyée dans le fourgon avec Nicolas Sarkozy qui, avant cette procédure engagée à la suite d'écoutes non équivoques, était déjà impliqué dans cinq dossiers qui constituent un triste inventaire républicain même s'il est aujourd'hui en cours d'information, un sixième "Bettencourt" ayant été clôturé par un non-lieu rendu pourtant par ce si partial et odieux ! juge Gentil outragé par Henri Guaino, vilipendé par les amis de Nicolas Sarkozy et malmené par EDM lors d'une émission de télévision (France 2, Le Parisien) ?
Comment a-t-il pu avec, dans sa tête de citoyen et d'avocat, Bygmalion, les sondages de l'Elysée, le possible financement libyen, l'arbitrage Sarkozy, Tapie, Lagarde, Estoup et autres, Karachi enfin, oser dire que la France était affectée par ce cumul et traînée dans ce fourgon parce que la justice y avait placé Nicolas Sarkozy se vantant d'être un Français comme les autres mais s'indignant de ne pas s'être vu octroyer un statut particulier ?
Comment a-t-il pu, sans précaution ni prescience, oser dire que la France était dégradée dans un fourgon parce que Nicolas Sarkozy s'y trouvait, alors qu'on vient d'apprendre qu'une nouvelle enquête a été ordonnée pour suspicion d'abus de confiance, Nicolas Sarkozy ayant fait régler par l'UMP l'amende personnelle de 363 615 euros qui lui avait été infligée par le Conseil Constitutionnel (CC) à la suite du rejet de ses comptes de campagne ?
Comment a-t-il pu, dans ces conditions, avec tant d'affaires en cours, quelle que soit leur issue, et au regard, pour le moins, d'un paysage dévasté sur les plans de l'éthique publique et de la rectitude personnelle, oser dire que Nicolas Sarkozy portait la France sur ses épaules quand le fourgon le conduisait vers ces "dames", les deux juges d'instruction ?
Quelle étrange vision de la France qui lierait sa lumière et son intégrité à celles terriblement mises à mal, d'un ancien président de la République englué dans ce que son quinquennat a fait surgir de délétère et ses suites d'obscur et de malsain !
Je perçois bien ce qu'on souhaiterait nous faire admettre : que la fonction résiste à tout, et même au défaut d'exemplarité de celui qui l'a occupée, qu'elle doit être respectée malgré l'irrespect que son titulaire lui a manifesté. Mais ce serait une grave erreur d'oublier que la République n'est un bouclier que si on l'a servie avec honneur, elle se gagne et se mérite, elle n'est pas acquise une fois pour toutes et quoi qu'on ait accompli. La France, elle, continue à faire rêver si Nicolas Sarkozy a déçu.
Henri Guaino commence lui-même à s'essouffler à force de soutenir l'insoutenable et de défendre l'indéfendable avec des fulgurances courageuses mais aussi des fuites et des approximations qui n'ont qu'un but : sauver à tout prix Nicolas Sarkozy pour pouvoir conserver l'estime de soi. Si l'ancien président est coupable si peu que ce soit, Henri Guaino perdra de son innocence (France Inter).
Alors, de grâce, qu'EDM ne mêle pas la grandeur et la dignité de la France, dans son Histoire, à Nicolas Sarkozy dans son fourgon.
La liberté d'expression de Monsieur Bilger n'est pas restrictive ! c'est pourquoi il estime sans doute que les pseudonymes font partie intégrante de la liberté des personnes qui s'expriment sur son espace.
Rédigé par : calamity jane | 15 juillet 2014 à 14:45
"Le fait de mettre son vrai nom ne présente aucun intérêt sur ce blog comme sur les autres réseaux sociaux, mis à part, bien sûr les personnalités connues du grand public."
Cher Achille, ce qui à mes yeux ne présente aucun intérêt est le fait de se dissimuler pour commenter les billets d'un blog où l'auteur-propriétaire ne donne qu'un nom.
Le sien.
Quand le magistrat Philippe Bilger était, disons, dans l'opposition et pratiquement le seul magistrat à s'exprimer librement et de façon indépendante, signer de mon nom mes commentaires est devenu pour moi une évidence : ma façon de reconnaître sa liberté d'expression qu'il place au-dessus de tout.
Une façon de conquérir ma propre liberté.
Quant à l’utilisation de pseudonymes, c’est un vrai plaisir de lecture quand l'emploi d'un pseudonyme créé un univers, un monde, un imaginaire, une identité à nulle autre pareille.
Quelques-uns - très peu - ici, ont ce talent.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 15 juillet 2014 à 07:51
"...que je trouve choquante la photo qui a été faite de lui à l'arrière de la voiture de police..."
JDReffait
Bof, je ne l'ai pas trouvée choquante la photo. Sarkozy est en train d'envoyer un SMS à son épouse avec un téléphone amicalement prêté. Point.
Moins choquante en tout cas que celles de DSK dans ce beau pays de la Liberté qu'est l'Amérique...
Rédigé par : breizmabro | 13 juillet 2014 à 20:01
La bagarre
A voir les uns et les autres se bagarrer sur le point de savoir si NS est un voyou, je me pose la question de savoir s'ils en ont quelque chose à faire.
Voyou pour voyou, autant prendre celui qui ne ruine pas.
Or, à part la grosse bévue de la Libye au profit mal calculé d'Israël via BHL, NS nous a montré qu'il ne nous aurait vraisemblablement pas enfoncé dans la ruine comme le fait le Nul.
Qu'en dire d'autre ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 juillet 2014 à 11:18
@ Véronique Raffeneau
« Admettez, si j'exclus Jean-Dominique, Mary, Jean-Paul et les quelques autres qui assument la responsabilité et la liberté de leurs commentaires de façon transparente et loyale en disant qui ils sont, qu'il est particulièrement désagréable d'être pris à partie par ceux qui se dissimulent - courageusement - sous un pseudonyme. »
Personnellement je ne vous prends jamais à partie vu que je n’échange pratiquement jamais avec vous.
Mais je vous trouve un peu ridicule avec votre chasse aux pseudos. Le fait de mettre son vrai nom ne présente aucun intérêt sur ce blog comme sur les autres réseaux sociaux, mis à part, bien sûr les personnalités connues du grand public.
C’est l’hébergeur qui est responsable des commentaires déposés sur son site qui est en droit de connaître l’identité des intervenants. En ce qui me concerne, c’est le cas.
Il m'est même arrivé d’avoir des échanges par mail avec Philippe Bilger. Je ne vois pas en quoi mon nom que ce soit Duchmoll, Tapedur ou de la Croupe en Feu pourrait avoir un quelconque intérêt dans les échanges.
Alors, s’il vous plaît, arrêtez de nous prendre la tête avec vos envolées lyriques sur la transparence et la loyauté. Ce n’est certainement sur les réseaux sociaux qu’elles ont de l’importance.
Sur un blog ou sur Twitter, il appartient à chacun de faire la part entre le vrai et le faux, la manipulation et la sincérité. Avec le temps on y parvient, vous verrez.
Rédigé par : Achille | 13 juillet 2014 à 08:52
"...que je trouve choquante la photo qui a été faite de lui à l'arrière de la voiture de police mais que, dans l'état actuel du droit, ma raison commande d'affirmer qu'il n'y avait pas d'autres solutions. "
Je pense, cher Jean-Dominique, que la diffusion de cette photo-trophée était la justification de l'opération-coup garde à vue.
C'est la lecture du billet d'Eolas où j'ai beaucoup appris, in fine, qui m'a fourni cette clé de compréhension :
La décision des juges était de DEFERER Nicolas Sarkozy.
Construire un dispositif de mise en scène de la mise en examen de NS.
C'est ainsi que j'analyse la phrase d'Eolas, une phrase miniature - un fragment, un détail - perdue dans son billet par ailleurs très pédagogique :
"...tout en ayant décidé de les déférer pour leur mise en examen..."
"déférer" est le mot savant pour dire fourgon.
Jean-Dominique, la justice est une farce, version angoisse et inquiétude quand, côté justiciable, votre système de défense ou à l'inverse votre action de partie civile qui sont portés par votre avocat sont communiqués à l'avance et en temps réel à la police et aux magistrats par le biais d'écoutes téléphoniques.
La justice est une farce, toujours dans sa version angoissante et inquiétante, quand des mises en examen pour violation du secret de l'instruction sont prononcées alors que la violation du secret de l'instruction est la norme dans les médias.
On ne peut pas reprocher ce que soi on s'autorise. On ne peut pas se voir reprocher des faits que vos accusateurs s'autorisent dans la plus totale impunité.
Ou alors, c'est à devenir fou.
De cette folie terriblement angoissante et violente qui ne laisse aucune place, qui explose la raison : quoi que fassiez, quoi que vous disiez, vous êtes de toute façon coupable de tout.
Je ne défends pas le personnage politique N Sarkozy. Je défends l'homme. Comme il y a quelques années j’ai défendu dans le blog l’homme DSK.
Face à Philippe, il faut des contradicteurs et des avocats.
Je sais bien qu’il faut une bonne dose d’inconscience, voire d'arrogance pour s’estimer à niveau de ses billets.
Cependant, rien de ce que j’écris n’est préalablement documenté dans les informations dont je dispose comme tout le monde.
Comme tout le monde, j’actionne parfois le ressort de la mauvaise foi.
Mais je pense, à tort ou à raison, que ma cause, tout compte fait, est juste.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 13 juillet 2014 à 05:29
Mary Preud'homme, sachez une bonne fois que je ne m'énerve jamais sur ce blog contre qui que ce soit. Vous plantez une banderille, j'en plante une, c'est sportif. C'est vrai que vous m'avez habitué à comprendre de travers ce que j'écris, ce doit être de ma faute : on me répète assez que j'écris une langue française déplorable, rien d'étonnant donc à ce que mon propos soit compris de travers par de hauts esprits.
Prenez tout ça, comme moi, avec le sourire.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Mary Preud'homme | 12 juillet 2014 à 23:17
Véronique, le juge de paix entre nous sera la conclusion de ces affaires, je n'en sais pas plus large que vous et, pour tout vous dire, je n'accorde pas la pleine confiance que vous accordez à la version de Thierry Herzog : j'ai un petit doute.
La conversation entre un avocat, auxiliaire de justice, et son client doit rester absolument sacrée. Mais la conversation entre deux délinquants, dont l'un renonce explicitement à son rôle d'auxiliaire de justice pour y faire entrave, est licite.
Ne confondez pas deux procédures qui n'ont absolument pas la même vocation : une confrontation devant un juge n'est pas un débat, c'est très formel. On confronte rarement des personnes qui sont d'accord sur leurs versions des faits, on confronte des points de vue opposés, elle aurait été une farce dans le cas Sarkozy. La garde à vue permet de cacher à l'un la réponse de l'autre. Oui bien sûr, les complices sont d'accord sur les versions, ça ne sert à rien puisque tout était dans la presse : défense médiatique juste bonne à convaincre l'intéressé lui-même. Une garde à vue va s'intéresser à des détails, des petites choses que des complices n'ont pas prévus de mettre en accord dans leurs versions, un lapsus lâché dans la fatigue, que sais-je.
Nous verrons ce qu'il en sortira. Sachez seulement que je suis très hostile au régime de la GAV telle qu'elle existe, que je ne me réjouis pas de celle de Sarkozy, que je trouve choquante la photo qui a été faite de lui à l'arrière de la voiture de police mais que, dans l'état actuel du droit, ma raison commande d'affirmer qu'il n'y avait pas d'autres solutions.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique | 12 juillet 2014 à 23:10
Bonsoir Monsieur Bilger,
Je n'ai pas lu l'article d'EDM (je ne goûte guère les avocats qui fanfaronnent dans les médias), mais je puis vous recommander la lecture d'un article de Gilbert Thiel dans Le Point de cette semaine (p.35). Il s'exprime posément et objectivement. Il prend du recul, il analyse à froid et cela fait du bien.
Rédigé par : RF | 12 juillet 2014 à 19:49
JDR et son fight club n'ont vraiment pas de chance avec leurs champions successifs, DSK puis Hollande. A voir le socialisme (en or "macif" !) dont il rêvait s'écrouler piteusement pour une histoire de fesses puis tourner en eau de boudin avec Normal I, de quoi déprimer pour un militant de sa trempe. Pas sans cause qu'il s'énerve au point d'en devenir goujat et cherche à tout prix un bouc émissaire !
Abattre Sarkozy et ses proches par tous les moyens, quelle belle revanche ce serait et l'occasion de reprendre pour un temps la main sur les événements. A moins que le frontnat en embuscade ne récupère la mise !
De profundis socialibus...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 juillet 2014 à 11:45
A la rubrique : Sarkozy roulerait-il en Audi décapotable ? Je vous rassure, c'est non, c'est juste le petit Thomas, le fils de Laurent (Fabius) qui a forcé un barrage et grillé deux feux, en plein Paris.
Mais rassurez-vous Messieurs-dames du PS, une fois arrêté celui-ci a pu tranquillement téléphoner à son avocat. Ouf ! (Nous osons croire que leurs échanges sont restés confidentiels ;-))
Ensuite, un gardien de la paix en civil est monté dans l'automobile du délinquant présumé, de la route. Une voiture devant ainsi que deux véhicules de police derrière.
C’est ainsi escorté que Thomas Fabius n'a pas eu d'autre choix que de prendre le chemin de la rue Fabert, le siège du commissariat central de l'arrondissement.
Malgré tout, selon son avocat, le fils de Laurent Fabius n'aurait écopé d'aucune amende (Le Point).
Il est vrai que quand Jean-Michel Darrois, ami de quarante ans du papa qu’il a défendu dans l’affaire du sang contaminé, considéré comme un des avocats les plus puissants de France, s’en mêle, les délinquants changent de camp…
Dans les mêmes circonstances vous et moi, pauvres imbéciles que nous sommes, nous aurions été placés en garde à vue ou, au minimum en cellule de dégrisement divers.
Mais là, non. Un rappel à la loi... peut-être ?
Vous voyez bien qu’il n’y a pas que notre présumé délinquant Sarkozy qui bénéficie d’un traitement… pas ordinaire :-D.
Rédigé par : breizmabro | 12 juillet 2014 à 11:26
Ben, Madame Raffeneau, voyez donc ça avec Monsieur Philippe Bilger ainsi qu'avec Madame Pascale Bilger, pour ce qui est des pseudonymes acceptés dans LEUR espace !
Pas de problème, je ne vous interpellerai plus désormais.
Rédigé par : calamity jane | 12 juillet 2014 à 10:56
Ci-après rappel d'une définition pour les obtus ou les non francophones (qui eux au moins ont une excuse lorsqu'ils emploient un terme à tort) :
imposer : obliger à faire, à subir (ordonner quelque chose de pénible) - faire accepter par une pression morale, etc.
Rédigé par : Mary Preud'homme (il mériterait d'être dans le journal !) | 12 juillet 2014 à 10:42
@calamity jane
Admettez, si j'exclus Jean-Dominique, Mary, Jean-Paul et les quelques autres qui assument la responsabilité et la liberté de leurs commentaires de façon transparente et loyale en disant qui ils sont, il est particulièrement désagréable d'être pris à partie par ceux qui se dissimulent - courageusement - sous un pseudonyme.
Que voulez-vous que je réponde à votre post, hormis le fait que les policiers travaillent ici sous le contrôle des juges d'instruction.
Pour information, je vous renvoie à la pédagogie d'Eolas :
"La pratique, très critiquée par les avocats, mon excellent confrère François Saint-Pierre en tête, mais totalement généralisée, consiste à faire entendre lesdits intéressés, simultanément et sous contrainte, par les services de police, puis de profiter de cette contrainte pour se les faire amener au terme de la garde à vue afin de leur notifier leur mise en examen. Cela sert surtout quand le parquet ou le juge d’instruction estiment nécessaire de garder une contrainte sur ces mis en cause, soit par un contrôle judiciaire (une liberté surveillée si vous préférez) soit par la détention provisoire."
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 juillet 2014 à 07:46
@ Jean-Dominique
Je ne cherche pas non plus à avoir le dernier mot, mais tout de même.
Votre argument égalitariste (Raffeneau et Reffait, la France de Dupond-Moretti elle gardée à vue mécaniquement 48 heures), outre le fait que l'égalitarisme n'est nullement mentionné dans les critères qui, selon la loi, encadrent une décision de garde à vue, s'effondre de lui-même.
En effet, si nous considérons les pratiques ordinaires, l'ancien président a par exemple bénéficié du privilège d'être entendu à pas d'heures du matin.
Vous me parlez du magistrat Azibert et de la garde à vue comme unique dispositif susceptible de confronter des déclarations.
Les écoutes téléphoniques ont été rendues publiques depuis des mois.
Selon l'avocat de T. Herzog qui n'est pas un énervé, ces écoutes sont les seuls éléments à charge du dossier susceptibles d'être opposés aux trois protagonistes.
Des éléments à charge connus non seulement de l'univers entier, mais également des trois gardés à vue !
Dans ces conditions, il faut quand même y aller, Jean-Dominique, pour imaginer une seconde le dispositif garde à vue susceptible d'apporter des déclarations fracassantes et susceptibles d'être un moyen d'enquête destiné à confronter leurs éventuelles déclarations.
Et, à vous lire, je me demande comment font les autres juges d'instruction quand de façon habituelle ils organisent dans leurs cabinets des confrontations.
Par ailleurs, la cohérence et la logique auraient commandé que des mesures de contrôle judiciaire soient prononcées à l'issue des auditions chez les juges.
Enfin, concernant l'emprunt d'identité.
Si je n'approuve pas sur le plan moral cette pratique, j'estime néanmoins comme T. Herzog et E. Dupond-Moretti que le secret des échanges entre un avocat et son client doit être protégé de façon absolue.
Concernant l'aspect pénal, oui un vol de papiers d'identité peut entraîner un enfer pour les personnes qui en sont victimes.
Que je sache, Thierry Herzog n'a pas volé des papiers d'identité.
A ma connaissance, aucune information judiciaire n'est ouverte en ce sens et M. Bismuth a déclaré ne pas vouloir porter plainte.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 juillet 2014 à 07:08
Mary Preud'homme, vous êtes déconcertante, comment dire sans être désobligeant... d'illettrisme. Je vous réponds rarement car je suis toujours ébloui par votre capacité à comprendre de travers, c'est un vrai talent chez vous devant lequel on s'incline en renonçant à vous expliquer davantage de crainte que vous ne continuiez pas dans cette voie de garage qui vous va si bien.
Oui, en effet, étonnez-vous mais un président élu dispose d'un gouvernement, d'une majorité parlementaire pour faire passer des lois, en durcir certaines, en supprimer d'autres, bref, cela s'appelle gouverner. En mobilisant deux trois neurones, je suis convaincu que vous saisirez en vous priant d'accepter mes excuses de requérir de vous cet effort.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Mary Preud'homme | 11 juillet 2014 à 23:30
"...et N. Sarkozy pâtit des durcissements de lois qu'il a imposés alors qu'il pensait qu'elles ne s'appliqueraient jamais à lui"
JD Reffait, 11 juillet, 11:16
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La perle du jour contenue dans cette affirmation sans queue ni tête revient sans conteste à JDR, alias Mr Pschitt en pleine panade.
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Ainsi outre ceux qui proposent les lois et les votent (les parlementaires des deux chambres élus du peuple), les magistrats qui les font appliquer, il y aurait eu (selon JDReffait) un chef d'Etat omnipotent, en l'occurrence l'ex-président de la "Ripoublique", qui aurait eu le pouvoir souverain de durcir les lois en vigueur, voire d'en imposer de nouvelles à sa convenance.
Rédigé par : Mary Preud'homme (plus c'est gros plus ça passe, enfin pas toujours...) | 11 juillet 2014 à 21:44
Attention Véronique Raffeneau ! à trop vouloir prouver des abus, vous accusez toutes les personnes dont les fonctionnaires de police qui auraient à voir avec une
vengeance personnelle dans l'affaire dite du "fourgon invisible" alias "Paul Bismuth" (en respect du citoyen qui porte ce patronyme) alias "prendre la France à témoin".
Il ne me semble pas que ce soit le moment.
Rédigé par : calamity jane | 11 juillet 2014 à 14:46
Enfin Véronique, que croyez-vous qu'il se serait passé si Paule Bismuth-Raffeneau ou Paul Bismuth-Reffait avait usurpé l'identité d'une personne existante, cherché à tromper les enquêteurs, communiqué sur de possibles échanges de services avec de hauts magistrats en échanges d'informations confidentielles, baladé les policiers avec de fausses infos sur les lignes téléphoniques officielles, dites-moi ce qui serait passé ? Au violon, Bismuth-Raffeneau, au violon, Bismuth-Reffait ! Direct et sans hésitation, dites le contraire ! La nuit au dépôt parce que les juges dorment, une nouvelle couche le lendemain pour atteindre les 24 heures réglementaires pour servir une Bismuth-Raffeneau échevelée à point devant le juge, c'est cela qui ce serait passé, vous le savez.
Paul Bismuth-Sarkozy a joué au con avec la police et les juges, vous n'allez tout de même pas contester cela. Avec son avocat qui a fait carnaval avec lui, faux nez, perruques et jambes de bois. Quand on joue, on peut perdre, c'est la loi du sport. Vous faites comment, vous, Véronique, pour ouvrir une ligne téléphonique avec l'identité d'un type que vous ne connaissez pas, avec de faux papiers ? Moi, je ne sais pas, ce sont tout de même des méthodes issues du banditisme. J'admets que Bismuth-Sarkozy a été ministre de l'Intérieur et qu'il en connaît un rayon. Il aurait dû se souvenir que les policiers connaissent les mêmes ruses que lui, c'est eux qui les lui ont apprises... Quand un gus joue à ça, c'est le violon, Véronique, pour vous, pour moi, pour Sarkozy, pour le Pape, même !
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique | 11 juillet 2014 à 14:03
Véronique, je ne cherche pas à avoir le dernier mot mais il me paraît que votre propos, sous couvert de contester le mien, le confirme cependant !
1. Eolas, que je n'ai vraiment pas le temps de lire, dit comme moi, et comme tout le monde, que la garde à vue est destinée à interroger simultanément des personnes dont on soupçonne des connivences propres à dissimuler la vérité. Paul Bismuth, vous en conviendrez, a donné quelque consistance à ce soupçon. Vous oubliez une troisième personne, le juge Azibert : voici trois personnes dont on aimerait entendre sans concertation les réponses, les croiser d'un bureau d'interrogatoire à l'autre pour rebondir dans les questions. Ca sert aussi à ça la garde à vue : les policiers se concertent sur les réponses et réorientent leurs interrogatoires. C'est techniquement infaisable dans un cabinet de juge ou alors dites-nous comment.
2. Dupond-Moretti déteste tout cela, je le comprends, je l'approuve. Mais la procédure en France n'offre aucune alternative dans l'enquête, pas la moindre. Pour éviter la garde à vue à N. Sarkozy, il eut fallut trois juges, interrogeant simultanément chacun de leur client, lesquels sont libres, y compris d'aller aux toilettes à une heure convenue. Obligatoirement assisté d'un avocat qui entre et sort du cabinet du juge comme il veut, qui balance les SMS des questions et réponses à ses confrères des autres interrogés : bref, le foutoir dans l'enquête.
Je comprends EDM mais c'est la loi qu'il faut changer. En l'état, le comportement de Paul Bismuth imposait une garde à vue qui a été aussi soft que possible : pas de fourgon cellulaire, pas de chaînes aux pieds, pas de menottes. Il faut savoir raison garder.
Je préfèrerais moi aussi une procédure qui soit contradictoire du début à la fin, avec la présence de l'avocat tout au long, mais ce n'est pas la loi et N. Sarkozy pâtit des durcissements de lois qu'il a imposés alors qu'il pensait qu'elles ne s'appliqueraient jamais à lui. Je vous le répète, je n'éprouve aucune joie à la GAV de Sarkozy, ce n'est pas sur ce terrain que je m'oppose à lui et ne lui souhaite individuellement aucun mal, encore moins d'humiliation. Mais, en toute objectivité, la GAV s'imposait face à trois personnes dont deux usaient de fausses identités pour échapper à l'enquête.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique | 11 juillet 2014 à 11:16
@ Véronique Raffeneau : 11 juillet 2014 à 06:53
Votre exposé est clair et votre analyste juste car en effet jamais un juge ne patientera jusqu'à deux heures du matin pour éviter la privation de liberté et la cellule de garde à vue si vous êtes un justiciable ordinaire, la détention provisoire est le plus souvent la méthode adoptée durant l'instruction, comme dans la tristement célèbre affaire d’Outreau qui a marqué à vie Me Dupond-Moretti.
La preuve est donc faite que Messieurs Sarkozy, Herzog et Azibert n'étaient pas considérés par les juges comme des justiciables ordinaires.
CQFD.
Rédigé par : breizmabro | 11 juillet 2014 à 09:45
@ Jean-Dominique
En essayant d'être rapide.
En matière pénale, EDM prône la séparation entre le parquet et le siège, en gros une procédure accusatoire, à l'anglo-saxonne ; en matière de garde à vue, il milite pour la présence de l'avocat. Par ailleurs, il défend le secret absolu des échanges entre un avocat et son client.
Eolas - billet : Considérations sur une garde à vue
1 - "(rappel : seul intérêt de cette méthode = empêcher l’avocat d’avoir accès au dossier, car en cas de convocation par le juge, il y a accès au dossier)."
2 - "Dans notre affaire, les juges ont opté pour l’option garde à vue. Pourquoi ? Très probablement parce qu’elles souhaitaient que les deux mis en cause soient entendus simultanément et dans des conditions permettant de s’assurer qu’ils ne pouvaient pas communiquer entre eux (sachant que l’un est avocat de l’autre)..."
3 - "...tout en ayant décidé de les déférer pour leur mise en examen..."
Compte tenu des positions maintes fois défendues par EDM en matière pénale dans le domaine public, si je m'appuie sur les explications apportées par Eolas au sujet de la méthode garde à vue choisie par les juges dans cette affaire, il est tout même très hautement improbable qu'EDM ait approuvé le choix procédural des juges.
1 – Comme l’explique Eolas, la garde à vue est une situation asymétrique et voulue comme telle. Cette asymétrie, ce déséquilibre entre l’accusation et la défense est le combat pénal de fond depuis toujours d’EDM.
2 - "...(sachant que l’un est avocat de l’autre)"
La protection du secret entre l’avocat et son client est le second combat pénal de fond d’EDM.
Et bien entendu, l'un étant l'avocat de l'autre, il était acquis dans l'esprit des juges que le premier transformé en "viande attendrie" (EDM), faisant fi et jetant à la poubelle le secret professionnel qui le lie au second, renoncerait d'un coup d'un seul à son devoir - son obligation - de silence !
Vraiment, ce coup procédural de garde à vue était parfaitement inapproprié, inutile et excessif.
Du reste, il s'est soldé par un coup pour rien.
La seule justification à mes yeux étant en réalité le 3 de l'explication d'Eolas :
déférer les "présumés coupables" pour leur mise en examen.
Aussi, EDM n'a pas tort quand il parle du fourgon... l'image parle à tout le monde.
Et c'est bien ainsi, je pense, que l'opinion a compris et décrypté cette séquence inédite de l'été médiatique et judiciaire.
A présent, pour quiconque sous la menace par exemple d'une garde à vue, il se trouvera des procureurs et UN procureur pour affirmer :
Ben quoi, la justice abusive égalitariste c'est pour tous ! La preuve : même Sarkozy a été placé en garde à vue !
Sauf que pour le justiciable lambda, comme l'écrit Eolas, jamais, jamais un juge ne patientera jusqu'à deux heures du matin pour vous éviter la privation de liberté et la prison des cellules de garde à vue.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 juillet 2014 à 06:53
@ Jabiru | 10 juillet 2014 à 18:46
En fait le problème est systémique et non politique. Raison pour laquelle, que l’on ait un gouvernement de gauche ou de droite, la gouvernance du pays ne change pas d’une façon significative.
La mondialisation, la mixité culturelle et sociale ont brouillé les repères moraux et sociétaux qui jusque-là servaient à nous guider dans notre existence.
Nous sommes entrés dans une société consumériste de plus en plus prisonnière de son évolution technologique. Il suffit pour s’en convaincre de voir l’impact des smartphones sur le comportement des gens.
Une chose est sûre les règles qui s’appliquaient jusqu’à présent ne marchent plus. Il faut changer le logiciel. Et ce ne sont certainement pas nos vieux politicards prisonniers de leurs petites habitudes qui sont capables de le faire.
Je fais confiance à la génération montante pour nous tirer de là, mais je ne suis sûr de rien, si ce n'est que ce qui manque le plus en politique c'est le courage d'accepter d'être impopulaire pour appliquer des solutions qui marchent.
Rédigé par : Achille | 10 juillet 2014 à 21:23
@Jabiru
Et pour s'en sortir, comment et avec qui ?
« On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés » (citation attribuée à divers auteurs).
Donc à vous de voir qui peut rester à part ceux qui nous ont mis dans ce bourbier depuis 40 ans...
Rédigé par : Parigoth | 10 juillet 2014 à 20:57
@ breizmabro le 10 à 10h17
Relisez votre post du 9 à 16h53, dans lequel vous dépassez les limites de la correction avec une prétention et une arrogance déplaisantes.
Décidément les mauvaises manières de Sarkozy sont contagieuses, lui aussi s'énerve très vite, se croit très supérieur et fait la leçon à autrui du haut de sa vanité. Alors qu'il n'arrive pas à la cheville de beaucoup de ses interlocuteurs.
Vous voyez, il était inutile de ressortir tout votre catalogue à charge contre la gauche, ce n'était pas le sujet, et cela n'avance à rien.
Comme cela ne sert à rien de débattre avec vous du fond du sujet.
La justice montre du doigt des actions de Sarkozy présumées délictueuses, et vous ne voyez rien, vous vous contentez de critiquer le doigt. Ce n'est pas un bon signe pour l'évolution de l'humanité.
Rédigé par : Camille | 10 juillet 2014 à 20:14
"Si vous détournez de l'argent d'une association reconnue d'utilité publique, votre abus de biens sociaux est aggravé (au moins moralement) par le fait que vous pompez les caisses de l'État, puisque cette association est subventionnée par le crédit d'impôt." (Ap)
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S'il y a détournement, c'est essentiellement le donneur qui a été abusé, sachant que son don était destiné à une bonne cause. Cela signifie également que les contrôles à tous les niveaux n'ont pas fonctionné et que les commissaires aux comptes n'ont pas fait leur travail. Mais je ne vois pas en quoi l'Etat serait grugé dès lors que le donneur, de toutes façons, avait décidé de consacrer une partie de ses revenus à une association susceptible de le faire bénéficier du crédit d'impôt. Celle-là ou une autre, de toutes façons le calcul était le même et son argent n'allait pas dans la poche de l'Etat. Et si l'on voulait changer le système, comme déjà dit, il conviendrait alors de supprimer toute forme de dons donnant droit au crédit d'impôt ou de réduire la liste à quelques associations triées sur le volet (mais sur quels critères ?). Réforme qui en Socialie mollassonne à bout de souffle et d'idées vaudrait son pesant de cacahuètes et de complications en augmentant d'autant une armée de contrôleurs et de technocrates déjà pléthorique !
Peut-être une nouvelle usine à gaz en perspective dans ce pays qui croule déjà sous la paperasserie et la bureaucratie tatillonne !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 juillet 2014 à 19:54
@Achille
Tout est dit et clairement dit. Et ce n'est pas rassurant !
Et pour s'en sortir, comment et avec qui ?
Rédigé par : Jabiru | 10 juillet 2014 à 18:46
@ hameau dans les nuages
« Le peuple populiste malgré lui est fatigué de vos relooking à répétition. »
Le peuple est surtout fatigué des affaires politico-financières qui font régulièrement la une de nos quotidiens et hebdomadaires.
Il croit de moins en moins en ses élus qui montrent leur incapacité chronique à gérer une situation devenue incontrôlable, que ce soit dans les domaines socio-économiques, culturelles, éducatifs.
Aujourd’hui ce sont les lobbys des multinationales et de la "haute" finance qui mènent le jeu sur le plan économique, les syndicats qui imposent leur loi sur des avantages acquis qui ne sont plus tenables, les communautés de minorités civiles et culturelles qui bousculent les principes éducatifs établis afin d’imposer les leurs.
Les politiques sont débordés de tous les côtés et ne savent même plus comment endiguer cette marche vers le chaos d’une société en pleine mutation, trop occupés à s'accrocher à leurs mandats et aux avantages qui y sont attachés pour risquer de prendre des décisions sans doute impopulaires mais salutaires.
Il est grand temps de faire le grand ménage !
Rédigé par : Achille | 10 juillet 2014 à 17:50
La nation monte dans le fourgon avec l’élu qui émane de lui.
En effet, l’élu de la nation - en exercice ou pas -, incarne l’honneur de cette dernière lorsque son mandat n’est pas impératif.
Dans le cas du mandat impératif, il n’est pas élu pour ce qu’il est, mais pour sa capacité à remplir une mission déterminée. Peu importe ce qu’il peut être par ailleurs.
Par contre, lorsque le mandat n’est pas impératif, il est élu pour ce qu’il est et peu importe ce qu’il aura pu faire ensuite.
Il ne viendrait à l’idée de personne de reprocher à son père de ne pas réussir ce qu’il prévoyait de faire, alors que l’élu athénien risquait sa tête à ne pas faire ce pour quoi il avait sollicité les suffrages.
L’élection du chef de la nation au suffrage universel est une atteinte à l’ordre naturel de la hiérarchie paternelle aboutissant au pouvoir royal. Au lieu de dire au père : « c’est toi le chef de famille qui décide à qui tu confies notre sort », on lui dit : peu importe ton avis, je fais confiance à telle personne au-dessus de toi.
Il en est d’ailleurs de même avec le droit de vote donné aux femmes.
Pour en revenir au sujet et pour faire bref à l’attention des rares qui voudront comprendre, NS n’a pas été élu à titre d’existant le temps d’une mission, mais d’étant incarnant l’être du peuple.
Alors, ce sont tous les Français qui sont montés avec NS dans le fourgon. Pour preuve, qu’il serait étonnant que la France sorte grandie de l’affaire aux yeux du monde.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 juillet 2014 à 17:25
@ Robert : 10 juillet 2014 à 12:47
Maître Eolas n'étant personne quel est l'intérêt de faire venir à la barre (de votre intervention) un fantôme ? :-(
Rédigé par : breizmabro | 10 juillet 2014 à 17:15
Rédigé par : Winstral | 10 juillet 2014 à 08:52 :
"...les hommes et femmes politiques défaire ce qui fonctionnait par idéologie"
¤ Ah ! d'après vous, ça fonctionnait par idéologie ?
Mmh, je devine que vous vouliez dire :
"...les hommes et femmes politiques défaire par idéologie ce qui fonctionnait"
Deux choses :
- ça ne fonctionnait pas mieux "avant"
- la politique est la même (car l'idéologie est la même ! Si, si, si ! "Quand la droite ne peut plus, on fait venir les socialistes" disait-on dans les années 50) aggravée du poids des erreurs passées et nouvelles. Les "réformes" tant souhaitées (?) devraient porter leur vrai nom : des contre-réformes, puisqu'elles ont pour objectif de revenir à des stades antérieures
¤ "puis faire pour obéir à des communicants hors de prix,...". Encore Bygmalion ? Décidément ils sont partout...
¤ "prendre l’avion quotidiennement pour montrer leur efficacité et leur proximité avec le peuple". C'est une allusion au coût des billets d'avion du sémillant couple Copé ?
¤ "faire des effets d’annonce non suivis de mise en place concrète." Là vous avez raison.
Combien de promesses non tenues, de lois votées restées sans décret d'application (depuis toujours, et comme toujours. Quid de la collégialité des juges d'instruction ? qui ont failli disparaître ! Je me tords de rire en pensant à ce qu'aurait été la GAV de Nicolas si, le juge d'instruction ayant disparu, il s'était trouvé aux mains de procureurs bien disciplinés et cornaqués hiérarchiquement par un garde des Sceaux vindicatif).
Où en est-elle la promesse de janvier 2007 d'une République irréprochable ?
Rédigé par : Clafoutis | 10 juillet 2014 à 17:10
"Votre raisonnement est faux"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 juillet 2014 à 22:24
Pourquoi mon raisonnement serait-il faux ?
Il est pourtant direct et s'applique à toute association reconnue d'utilité publique.
Si vous détournez de l'argent d'une association reconnue d'utilité publique, votre abus de biens sociaux est aggravé (au moins moralement) par le fait que vous pompez les caisses de l'État, puisque cette association est subventionnée par le crédit d'impôt.
C'est donc votre raisonnement qui est erroné : on ne peut pas dire que les dirigeants de l'UMP n'ont volé "que" leurs militants et que, donc, ce serait moins grave.
Sans parler du non respect de l'équité électorale.
Mais ce n'est pas nouveau : déjà du temps de Chirac et Juppé et de leurs emplois fictifs, le RPR puisait directement dans les caisses de l'État pour rétribuer ses permanents.
Ils volent tout le monde, même si vous êtes sincèrement convaincue que c'est "pour notre bien", permettez-moi d'en douter.
Rédigé par : Alex paulista | 10 juillet 2014 à 17:07
@ Jean-Dominique : 10 juillet 2014 à 12:49
L'épitoge portée sur l'épaule gauche se compose de deux brins dont chacun a la forme d'un trapèze ; le bout large et court se porte dans le dos, et le bout long et fin, sur la poitrine.
Si hermine sur l'épitoge elle est le symbole du grade universitaire de celui qui la porte. Les trois rangs d'hermine que comporte l'épitoge d'un docteur de troisième cycle signifient qu'il est bachelier, licencié et docteur en droit.
Les avocats du barreau de Paris portent une épitoge dépourvue d'hermine.
En même temps dans mon commentaire j'évoquais plutôt les avocats, petits soldats de la défense, les milliers qui vous défendent devant les juges aux affaires familiales, devant les tribunaux de commerce ou aux prud'hommes... ;-))
Rédigé par : breizmabro | 10 juillet 2014 à 17:03
@Achille
Il est grand temps de renverser la table et de renouveler le paysage politique avant que ce dernier ne tombe entre les mains des partis populistes car alors ensuite il sera trop tard.
Oui, vous avez raison, que le peuple prenne les choses en main et essaye de faire en sorte qu'un soupçon de démocratie commence à se manifester en France alors que nous n'en voyons pas de trace depuis 200 ans, vous n'y pensez pas !
Quelle horreur !
Continuons de magouiller entre nous, politiciens véreux, presse aux ordres, syndicats politisés, associations stipendiées, faux magistrats mais vrais idéologues, officines occultes, humanistes n'aimant pas l'homme, médecins reniant le serment d'Hippocrate, artistes crachant sur l'Art...
Rédigé par : Parigoth | 10 juillet 2014 à 16:46
Les juges et les procureurs découvrent qu'ils peuvent être traités dans la presse comme sont traités les députés, les ministres et le président.
Le choc est rude, les magistrats avaient toujours cru être au-dessus des autres, les voilà ramenés à égalité avec la plèbe.
Eh oui, finalement, la liberté d'expression permet de critiquer pareillement les membres du pouvoir judiciaire que les membres des pouvoirs législatifs et exécutifs.
Qu'il est difficile pour les magistrats de se lever un matin et de se rendre compte qu'ils n'ont plus de traitement de faveur !
Enfin, il restera toujours un Debré pour critiquer la liberté d'expression (transgressant ainsi son devoir de réserve) et demander des privilèges indus pour les magistrats.
Rédigé par : Tortuga | 10 juillet 2014 à 15:51
@ Christian C
Ce qui me gêne c'est le peu de crédibilité des motifs pour incriminer Sarkozy. De plus la justice aurait pu lancer ses accusations du temps de la présidence de Sarkozy.
Ma boutade sur Sarkozy milliardaire vient du fait qu'il a une amende de 300 000 euros, rapportée à un patrimoine de deux à trois millions ce qui est important alors que milliardaire soit mille millions l'amende serait insignifiante.
Je suis sidéré on accepte des clubs de foot avec des budgets en centaines de millions d'euros et on refuse aux politiques qui conditionnent autrement notre avenir des budgets comparables pour se faire élire.
De plus on amalgame à tout va, le déficit de l'UMP comprendrait l'achat de son siège. Donc un déficit de moitié à celui annoncé.
L'image de la classe politique est plus que navrante. Dans ces conditions il est d'autant plus important de tout mettre en perspective.
La vie monacale de de Gaulle devrait être une obligation dans la classe politique. Et encore ce dernier était connu pour ses rancœurs. Cela semble avoir perduré dans son parti, mais n'est-ce pas nécessaire pour y faire carrière ?
Rédigé par : Perplexe-gb | 10 juillet 2014 à 15:37
"On trouvera toujours un avocat pour complaire à un autre avocat, quel que soit le fond du dossier"
Comme "on" trouvera toujours un magistrat, même ancien, pour complaire aux autres magistrats. Non ?
C'est vraiment nul comme raisonnement !
Rédigé par : breizmabro | 10 juillet 2014 à 15:22
Encore eût-il fallu que NS fût mis dans un fourgon, ce qui n'a même pas été le cas. Dommage.
Rédigé par : Francesca | 10 juillet 2014 à 14:59
breizmabro : "L'hermine sur la robe appartient aux juges ET à l'avocat général (exemple, M. Bilger lorsqu'il était en fonction).
L'avocat, pas général mais simple soldat, porte une robe noire."
Niet. L'avocat porte l'épitoge bordée d'hermine.

Ci-dessous, Me Herzog et son épitoge bordée d'hermine qui sied bien à un mis en examen.
Rédigé par : Jean-Dominique @ breizmabro | 10 juillet 2014 à 12:49
A l'opposé de l'approche d'EDM par trop connotée dans le genre "bon mot d'avocat", une analyse sans concession faite par Maître Eolas
http://www.maitre-eolas.fr/post/2014/07/09/Considerations-sur-une-gav
Au moins on sort de l'esprit strictement politique partisan et l'on est dans une approche raisonnée qui convient à ma forme de réflexion.
Ce qui m'évite de me lancer dans des polémiques sans fin.
Rédigé par : Robert | 10 juillet 2014 à 12:47
Véronique : "La France de Dupond-Moretti est la mienne."
C'est aussi la mienne, sans l'ombre d'une nuance : j'aime l'excès d'EDM dans la défense car il défend l'homme seul contre l'appareil d'Etat. Qu'il proteste contre la mise en garde à vue de Nicolas Sarkozy, fort bien puisqu'EDM est, par construction, contre le régime de la garde à vue, cette mise au secret héritée des temps médiévaux. EDM n'est pas seulement hostile à la garde à vue de Sarkozy mais à toutes les gardes à vue : je ne suis pas certain que vous suiviez bien sa réflexion. Pour EDM, Sarkozy ou Fofana, même combat, pas de garde à vue : tout doit se passer en contradictoire devant le juge. C'est chez lui un principe général, auquel je puis souscrire (êtes-vous certaine d'y souscrire vous-même ?), ce n'est pas une défense du cas spécifique de Sarkozy.
Mais parce qu'il défend l'homme seul face à la machine de l'Etat, EDM ne doit pas corrompre ses propres idéaux : non, Sarkozy n'est pas la France, non Sarkozy n'est pas l'appareil d'Etat qui tel un serpent se mangerait la queue. Si EDM veut défendre les droits de Sarkozy, il ne peut le faire qu'en respectant ce principe d'avocat qu'il défend : Sarkozy est un homme seul face à un appareil d'Etat qui entend le juger.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique | 10 juillet 2014 à 12:36
Sarkolâtres hystériques, ne manquez surtout pas ça - et cessez d'éructer, vous vous faites du mal :
http://www.maitre-eolas.fr/
(billet du 9 juillet 2014)
Enfin une analyse technique, factuelle et pédagogique.
Devrait être diffusée sur TF1, E1, distribuée à la sortie des écoles et des lieux de culte et sur les marchés, le tout aux frais de Bygmalion (avec interdiction de refacturer à l'UMP, qui n'a pas besoin de ça).
Ça calme, non ?
Si pas, reste le croupion dans la bassine d'eau froide + 4 grains d'ellébore.
Rédigé par : Clafoutis | 10 juillet 2014 à 11:28
" Quand on met l'ancien président de la République dans le fourgon, c'est la France qu'on met dans le fourgon" (Le Monde)
Encore des gens qui confondent la France, permanente, et la « république », temporaire.
Rédigé par : Parigoth | 10 juillet 2014 à 11:15
Bonjour,
Une belle charge de vérité.
C'est parce qu'il est un vaniteux que EDM se donne des droits, comme Sarkozy.
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 10 juillet 2014 à 10:31
@ Camille 10 juillet 2014 à 07:33
«...si votre point de vue diverge du sien, une opposition courtoise serait plus bienvenue qu'une arrogance stérile » me dites-vous.
En quoi mon opposition, parfois, à M. Bilger n’est-elle pas courtoise ou serait arrogante ?
Parce qu’il m’énerve avec ses perpétuelles homélies contre Sarkozy « ce maudit, ce pelé, ce galeux… » d’où vient tout notre mal ?
Ou parce que j’ai dit que Cambadélis, l’actuel secrétaire du PS, avait été condamné par deux fois à de la prison ?
Parce que j’ai dit que votre ami Bedos a traité, publiquement, une femme de salope sous couvert d’humour et avait été mis en examen pour cela ?
Ou parce que j’ai dit que Bertrand Cantat (le frère de l’autre, celui qui critiquait le gouvernement où siégeait sa femme) avait pris position en faveur des intermittents contre « ces salauds qui nous gouvernent » ?
Parce que dans le procès ouvert devant le Tribunal Correctionnel de Paris il est reproché à la CGT d’avoir détourné 400 millions d’euros (qui dit mieux… ;-) des fonds du riche comité d’entreprise d’EDF-GDF ?
Ou parce que je me suis étonné qu’un proche de Mélenchon qui promettait d’exclure les banques en lien avec les paradis fiscaux possède, lui, des parts dans Raise Partner, une société ayant des clients basés aux îles Caïman, entre autres ?
Ou, enfin, parce que j’ai cité quelques extraits des « Animaux malades de la peste » de notre moraliste national Jean de la Fontaine ?
Si, de temps à autre, mettre en exergue la parabole de la paille et de la poutre est être discourtois ou arrogant, que dire du Mur des cons ? :-(
Rédigé par : breizmabro | 10 juillet 2014 à 10:17
@ Mary Preud'homme
"...crédit d'impôt s'applique et le résultat est le même, nonobstant l'usage bon ou mauvais des fonds ainsi récoltés."
Taratata, c'est parfaitement immoral.
Je ne comprends pas que la notion d'utilité publique ne soit pas étendue à l'usage que font les associations de type "syndicat" ou "parti politique" des fonds recueillis. Ceci exclurait de facto le remboursement par le Trésor Public de pratiques répréhensibles devant la loi. Une omission bien incompréhensible de la part de nos législateurs, qui savent être si tatillons dans d'autres cas... Des esprits imaginatifs du XXIe siècle ne pourraient-ils élaborer des magouilles permettant de mettre à contribution le TP ? Il suffit de penser aux précédents concernant le "détournement" des fonds européens depuis l'aristocratie terrienne anglaise aux éleveurs de certaines régions de France (vaches sans oreilles, par exemple)...
Rédigé par : André BERNARD | 10 juillet 2014 à 09:57
"Il est grand temps de renverser la table et de renouveler le paysage politique avant que ce dernier ne tombe entre les mains des partis populistes car alors ensuite il sera trop tard".
Rédigé par : Achille | 10 juillet 2014 à 07:01
J'adore.
En fait comme Marc vous voulez renverser la table mais de votre côté.
Du côté du Bien malgré nous avec des "hommes nouveaux".
Rebelote et dix de der.
Le peuple populiste malgré lui est fatigué de vos relooking à répétition.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 juillet 2014 à 09:17
Comment pourrait-il en être autrement quand on voit les hommes et femmes politiques défaire ce qui fonctionnait par idéologie, puis faire pour obéir à des communicants hors de prix, aller voter à 500 km aux frais des contribuables, prendre l’avion quotidiennement pour montrer leur efficacité et leur proximité avec le peuple, faire des effets d’annonce non suivis de mise en place concrète.
Rédigé par : Winstral | 10 juillet 2014 à 08:52
@ breizmabro
Vous avez beau racler vos fonds de tiroirs, vous ne trouverez actuellement aucune affaire aussi grave que celle concernant Sarkozy. Sa mise en examen n'est qu'une affaire dans l'affaire, et qu'un ancien président doive en passer par la case justice, que cela lui plaise ou non, est autrement plus inquiétant pour l'avenir que les propos d'un humoriste sur Nadine Morano.
Il vous aura sans doute échappé que notre hôte, Philippe Bilger, exerce sa liberté d'expression en toute conscience, et, si votre point de vue diverge du sien, une opposition courtoise serait plus bienvenue qu'une arrogance stérile.
D'autant plus que l'étau judiciaire commence à se resserrer autour de Sarkozy, et que nous n'avons pas fini d'entendre parler de lui.
Plus dure sera la chute, mais ce ne sera pas celle que vous imaginez.
Rédigé par : Camille | 10 juillet 2014 à 07:33
Bonjour Philippe Bilger,
Quand on met l'ancien président de la République dans le fourgon, c'est la France qu'on met dans le fourgon
Voilà bien une phrase qui ne pouvait sortir que de la bouche d’un avocat. Pour défendre une cause difficile, quand le fond est maigre, un bon avocat se doit de travailler la forme.
L’emphase est alors la solution qui est adoptée. EDM est coutumier du fait. Cela a pour effet de déconcerter l’adversaire qui cherche une réplique à la hauteur de l’argument fallacieux, mais percutant.
Ramener la France à un de son président en ne se focalisant que sur la fonction qu’il a occupée et occultant de ce fait les multiples turpitudes qui lui sont reprochées sur la base d’éléments factuels, est un peu trop réducteur pour être crédible.
Ainsi que le dit Manuel Valls, ne tombons pas dans la berlusconisation de la France. La France a besoin de revenir aux vraies valeurs républicaines et la première chose à faire est de mettre dehors ceux qui vivent sur le dos de la bête depuis déjà trop longtemps.
Il existe une nouvelle génération de responsables politiques pour qui la fonction d’élu ne se limite pas à un plan de carrière et prébendes divers mais à véritablement s’investir pour défendre les intérêts de l’Etat.
Il est grand temps de renverser la table et de renouveler le paysage politique avant que ce dernier ne tombe entre les mains des partis populistes car alors ensuite il sera trop tard.
Rédigé par : Achille | 10 juillet 2014 à 07:01