Il est clair - et sur ce point il y a consensus - que nous n'aurons jamais un gouvernement Valls 3 sauf à ce que notre planète démocratique tourne au délire.
Il est clair aussi que les tentatives de théorisation sur la nature politique du gouvernement Valls 2 sont vouées à l'échec tant les avis sont divers et contrastés : il serait libéral pour Marie-Noëlle Lienemann, terriblement conservateur pour Pascal Durand, dans la tradition de Blair ou Schröder pour Karine Berger, un gouvernement de l'immobilisme pour Marielle de Sarnez, de gauche "évidemment" pour le sénateur Didier Guillaume, un questionnement si on entend Laurent Fabius pour Patrick Devedjian et, enfin, pour Thierrey Pech, toute politique de l'offre n'est pas de droite (Libération).
S'il me fallait prendre un parti, j'irais volontiers vers l'appréciation très fine de Michel Onfray pour qui "les deux camps sont l'avers et le revers de la même médaille".
Ce débat de nature théologique a d'autant moins d'importance que le seul souci des citoyens est de pouvoir vérifier le plus rapidement possible si ce nouveau gouvernement est opératoire et si ce qu'il va mettre en oeuvre avec constance et, dorénavant, sans aucune dissidence en son sein, va réussir ou non. Rien ne serait pire que ce sentiment trouble d'un échec désiré.
A consulter les sondages, l'opinion dominante n'est pas enthousiaste, c'est le moins qu'on puisse dire, et les chefs de l'exécutif, selon l'expression de Montebourg, en plein désamour populaire (Opinion Way).
Reste que pour sauvegarder leur autorité et leur crédibilité, le président de la République et le Premier ministre n'avaient pas d'autre solution que de faire sortir du cercle du pouvoir Arnaud Montebourg et ceux qui allaient le suivre, Benoît Hamon un tantinet piégé et Aurélie Filippetti par honneur
L'unique incohérence grave dans la composition de cette si peu nouvelle équipe tient à la reconduction, décrétée par François Hollande, de Christiane Taubira repêchée. François Hollande a montré, par cette iniquité purement politicienne, à quel point les préoccupations et les attentes des Français, en matière de sécurité et de justice, lui demeuraient étrangères.
Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai déjà développé sur FigaroVox : Christiane Taubira est-elle intouchable ? et sur Europe 1 avec Jean-Marc Morandini le 28.
Encore une minute, monsieur le bourreau !
Si j'ai usé de cette métaphore historique, c'est qu'elle me semble exprimer avec la force et l'inquiétude qui conviennent le caractère d'urgence et d'obligatoire redressement qui s'attachent aux actions gouvernementales à venir. Le pouvoir a épuisé ses voies de recours, bientôt déclaré responsable ou coupable. Il reste en effet un mince espace, une courte distance entre le désastre possible, voire probable et la restauration de la confiance, l'embellie puis une France revigorée ne se contentant plus de s'afficher grande nation mais le démontrant.
L'opposition de droite, sur tout son prisme, UMP et FN, mesure bien ce qu'il y a de fatidique dans cette impulsion renforcée même si, en majorité, elle réclame un retour aux urnes, un appel au peuple, une dissolution.
C'est de bonne guerre même si une autre attitude était concevable. En effet, il n'est pas très honnête de ne pas laisser une chance, même infime, à ce pouvoir rénové dans son fonctionnement. Ce n'est pas parce qu'il a accompli ce qu'on lui aurait reproché de ne pas faire qu'il faut, toutes affaires cessantes, retomber sans attendre dans l'ornière partisane. On verra dans très peu de temps si une aurore s'annonce ou un assombrissement.
Même si je peux comprendre cette aspiration à brûler les étapes - en tout cas l'avant-dernière - pour vite saisir le peuple et le laisser trancher, je ne vois pas au nom de quoi, si un jour le président estimait cette démarche nécessaire, on refuserait la cohabitation si la droite l'emportait. Je considère, sur ce plan, comme malsaine cette quasi unanimité sur l'épreuve de force à imposer à François Hollande auquel on imposerait de délaisser sa charge pour laquelle, élu en 2012, il aurait toute légitimité, même désavoué par des élections législatives, pour durer jusqu'en 2017.
Il ne faut pas être naïf en prétendant enfermer le président dans l'une de ses réponses dans un livre ! On sait bien que tout ce qui précède la conquête et la gestion du pouvoir, pour tous nos chefs d'Etat, relève des engagements creux et est lettre morte. Sauf pour Charles de Gaulle. Mais ce dernier avait trop d'orgueil pour se satisfaire d'une situation d'adhésion seulement relative.
Outre la violation de règles constitutionnelles et l'oubli de pratiques antérieures, cette volonté totalitaire de forcer François Hollande à l'abandon entraînerait notre pays dans une crise dont il devra se passer et donnerait de la droite victorieuse une image peu républicaine.
Comme si elle était par avance victime d'un complexe d'infériorité. Même si les Français raffolent de la cohabitation, image dégradée d'un véritable gouvernement d'union nationale, les politiques n'ignorent pas aussi que, dans cette configuration, les Premiers ministres ont été floués et battus par les présidents de la République. Ce ne serait pas une raison suffisante pour refuser une cohabitation qui, pour une fois, à son issue, pourrait créer une surprise.
Mais nous n'en sommes pas là. Il reste une minute, juste une minute, pour que le bourreau se retienne et ne s'adonne pas à son triste office.
Laissons cette ultime chance de se racheter, de se rattraper à cette présidence social-démocrate.
@ Garry Gaspary | 02 septembre 2014 à 10:12
Je voulais dire justice au sens large, dans le sens d'équité. J'aurais dû dire la liberté, également.
Mais oui c'est un peu la même idée.
Rédigé par : Alex paulista | 02 septembre 2014 à 15:56
@ Alex paulista
Nous sommes à peu près d'accord, étant donné que l'ordre s'appuie sur une hiérarchie.
Mais il est bon de rappeler que la justice s'appuie sur des lois, qui, elles-mêmes, s'appuient sur un ordre et donc sur une hiérarchie...
Idéalement, un monde de gauche serait une anarchie où la notion même de justice n'existerait plus.
Rédigé par : Garry Gaspary | 02 septembre 2014 à 10:12
@ Garry Gaspary
Je crois pour ma part que la distinction droite/gauche, au moins en France, relève d'un rapport à l'ordre.
Il s'agit de savoir si l'ordre précède la justice, ou bien l'inverse.
Rédigé par : Alex paulista | 01 septembre 2014 à 16:13
@ Franck Boizard
L’article que vous proposez en lien est intéressant. Ce qui me gêne, toutefois, c’est que Charles Gave, en bon disciple de Milton Friedman, surestime l’influence de l’extrême gauche au sein des partis politiques qui se prétendent encore socialistes (alors que le marxisme, fort discutable par ailleurs, a disparu depuis longtemps de leurs références idéologiques) ; sans doute par anticommunisme viscéral ou par allergie à toute forme d’étatisme.
J’aurais pu répondre par la célèbre formule de Lacordaire (souvent citée, sous une forme tronquée et sortie de son contexte, par les antilibéraux primaires) : c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. Mais il faut lire l’ensemble de la 52ème conférence ( du double travail de l’homme ) (pages 622-644), dans les Conférences de Notre-Dame de Paris (1857) pour comprendre vraiment le sens de cette phrase (page 643).
Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. Le droit est l’épée des grands, le devoir est le bouclier des petits.
Il y est question, je crois, des devoirs (de protection) des forts envers les faibles, quand on croit en Dieu ou en l’Humanité.
https://archive.org/stream/oeuvresdurphenri03laco#page/622/mode/2up
Cordialement.
Rédigé par : moncreiffe | 01 septembre 2014 à 13:51
@ Claude L
Etant donné que 90 % (à la louche) du travail et du savoir modernes sont directement issus du capital, j'ai du mal à saisir la distinction faite par votre référence lordonienne...
Dit autrement, puisque capital implique travail et savoir, il faudrait être très, très bête, si l'on suit Lordon, pour être de gauche et... ne pas être, à la fois, de droite.
Bref, votre citation pue le sophisme.
La distinction droite/gauche ne se situe nullement dans la dialectique capital/travail mais dans la dialectique hiérarchie/égalité.
D'un point de vue "purement" économique, cela se traduit par la mise en cause non pas du capital, mais du caractère privé de sa propriété et de sa transmission.
Je m'attriste sincèrement que d'actuels chercheurs du CNRS négligent à ce point 1) la philosophie de Marx 2) sa théorie économique.
Ce qui ne signifie en rien qu'ils doivent tomber dans ce qu'on appelle le marxisme : rappelons que Marx lui-même ne se définissait pas comme un marxiste.
Rédigé par : Garry Gaspary | 01 septembre 2014 à 12:16
@ moncreiffe
La réponse sur le positionnement gauchiste du PS :
http://institutdeslibertes.org/revons-un-peu-ou-la-parabole-de-valls-et-le-furet/
Rédigé par : Franck Boizard | 01 septembre 2014 à 08:17
@ Jean le Cauchois
Les gens de gauche classent Vincent Bolloré à droite et les gens de droite classent Ségolène Royal à gauche (et même à l'extrême gauche, pour certains :-)) . Vous m'expliquez qu'il y a des gens compétents à droite, et des incompétents à gauche. J'ajoute, et inversement. Ce n'est pas un scoop. La droite et la gauche (même la vraie) ont un point commun : la nature humaine.
Rédigé par : Claude L | 31 août 2014 à 10:28
@ Claude L
Vous citez un économiste du CNRS, Frédéric Lordon, qui se situe lui-même parmi "les économistes atterrés" : < Le travail, le savoir, incarnent le pouvoir des hommes sur les choses ; le capital, la prétendue auto-régulation des marchés, incarnent le pouvoir des choses sur les hommes. Les premiers sont la gauche, les seconds la droite...>. La toute récente liquidation judiciaire des automobiles électriques MIA, sous perfusion renouvelée de capitaux publics de la Région Poitou-Charentes depuis plusieurs années, signe l'incompétence d'une présidente de région de gauche, maintenant en charge d'un ministère d'avenir : a-t-elle eu le moindre pouvoir des hommes sur les choses ? D'un autre côté, un riche héritier d'une tradition industrielle bretonne (papier à cigarettes, condensateurs = maîtrise de l'assemblage de couches minces hétérogènes...) a parié sur son travail, son savoir, le travail et le savoir des membres de son entreprise, pour développer une batterie révolutionnaire, base de toute voiture électrique autonome moderne. Il se nomme Vincent Bolloré, et ses voitures Autolib' à Paris, et je crois savoir que Renault a adopté ses batteries pour sa propre voiture électrique Zoé. Malgré le pouvoir sur les choses qu'il a remarquablement démontré, je crois que les gens de gauche le classent à droite ! Je vous invite le mois prochain dans le Pays de Caux : vous en verrez plein d'autres, des vertes et des pas mûres !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 30 août 2014 à 23:37
M. Hollande est à moins de 15% de satisfaits dans les sondages. Il ne se relèvera pas, c'est fini pour lui et pour le parti politique socialiste. Il reviendront dans 25 ans, quand la prochaine génération n'aura pas l'expérience d'une telle démagogie associée à une telle incompétence à conduire les affaires du pays.
M. Macron n'a rien à perdre. Il n'a pas été élu et ne le sera jamais. Dans deux ans, quand tout sera terminé pour les socialistes, il retrouvera son petit boulot à plusieurs centaines de milliers d'euros par an dans la finance.
Ces deux-là n'ont plus rien à perdre, alors les Français vont peut-être allumer le bûcher des vanités.
Autour des machines à café, on entend de plus en plus qu'il va falloir ressortir la guillotine qui n'a pas servi depuis trop longtemps.
Rédigé par : vamonos | 30 août 2014 à 23:26
@ Franck Boizard
Cela transforme le PS en parti d'extrême gauche détaché des réalités et du plus simple bon sens, totalement étranger au monde de 2014.
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Moi qui croyais que le PS était devenu un parti de centre-droit, après sa conversion au néo-libéralisme en 1983, v’là-t-y pas que j’apprends, grâce à vous, qu’il serait aujourd’hui d’extrême gauche. Permettez-moi de pouffer (de rire).
Si Hollande, Valls, Sapin, Cambadélis (entre autres) étaient de dangereux gauchistes doublés d’extrémistes haineux, comment expliquez-vous que le grotesque Pierre Gattaz (l’homme au front bas et aux idées courtes) ne tarisse pas d’éloges sur Valls et son « nouveau » gouvernement ?
Si vous ne vous êtes pas rendu compte que Hollande mène depuis deux ans, sans jamais dévier de son cap, une politique économique de droite (absurde, nocive et contraire à l’intérêt général), c’est que vous êtes, comme lui et selon vos propres termes, détaché des réalités et du plus simple bon sens, totalement étranger au monde de 2014.
Que Dieu vous garde et, si possible, vous éclaire de ses lumières.
Rédigé par : moncreiffe | 30 août 2014 à 22:58
@ Paul Duret
Excellente remarque à propos de celui dont l'expression favorite était "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" quand il était mis en cause.
Rédigé par : Jabiru | 30 août 2014 à 22:37
Sur le supposé « dépassement de l’opposition gauche/droite », plus que jamais la ritournelle éculée qu’entonnent la droite voire l’extrême droite, quand elles se sentent comme aujourd’hui le vent en poupe, ce résumé de la pensée de Frédéric Lordon, développée dans un article du Monde diplomatique et reprise par Paul Jorion :
"Le travail, le savoir, incarnent le pouvoir des hommes sur les choses ; le capital, la prétendue autorégulation des marchés, incarnent le pouvoir des choses sur les hommes. Les premiers sont la gauche, les seconds, sont la droite. Le choix est clair. Sans équivoque aucune !"
@Franck Boizard
« Cela transforme le PS en parti d'extrême gauche... »
J'en lis des vertes et des pas mûres, mais celle là, fallait oser.
Rédigé par : Claude L | 30 août 2014 à 19:06
"...le caractère d'urgence et d'obligatoire redressement qui s'attachent aux actions gouvernementales à venir. Le pouvoir a épuisé ses voies de recours, bientôt déclaré responsable ou coupable. Il reste en effet un mince espace, une courte distance entre le désastre possible, voire probable et la restauration de la confiance, l'embellie puis une France revigorée ne se contentant plus de s'afficher grande nation mais le démontrant."
Tout le problème, Monsieur Bilger, vient de la posture idéologique de nos dirigeants en matière économique notamment. De fait, les fondements de l'UE sont conçus par nos élites comme des dogmes, par définition intangibles. Or c'est cette construction européenne, et donc les dogmes sur lesquels elle repose, qu'il faut impérativement mettre en cause. Tant que MM. Hollande-Valls (ou MM. Sarkozy-Fillon-Juppé de l'autre côté de l'échiquier) se refuseront à adopter un autre "logiciel", les décisions à prendre ne le seront pas.
Pour éclairer le débat, je m'en réfèrerai à Jacques Sapir :
http://russeurope.hypotheses.org/2694
La lecture de ce billet est compréhensible par tout citoyen ouvert, même s'il n'est pas un économiste patenté.
Rédigé par : Robert | 30 août 2014 à 18:59
@ Cyril | 30 août 2014 à 13:48
Dire que Mitterrand ou Chirac étaient des hommes d'État d'envergure me paraît souffreteux.
Mitterrand, le florentin, a mené la France dans le mur de 1981 à 1983, encore pire que Hollande (si c'est possible) ; ensuite son double septennat a été parsemé d'affaires de corruption. Il a contribué à endetter la France (dépenses d'État somptuaires) et à augmenter le chômage. Mitterrand était cultivé, mais, comme chef d'État, il ne valait rien. Il ne faut pas oublier la déculottée qu'ont prise les socialistes aux législatives de 1993.
Quant à Chirac, le bébé Pompidou cornaqué par le duo Juillet/Garaud, il n'a pas brillé par sa clairvoyance en tant que président de la République et s'est flétri ensuite comme une feuille carbonisée après les grèves massives de la fin 1995. Ensuite, craintif de tout à commencer par le moindre début de réforme, il est devenu "roi fainéant" (expression de Sarkozy), tout d'abord pendant la cohabitation avec Jospin puis pendant les cinq ans de son deuxième mandat. À sa décharge, lors dudit deuxième mandat l'agité Sarkozy n'a pas arrêté de lui pourrir la vie. Il avait donc du mal à se concentrer sur son sujet.
Bayrou, homme de terroir, laissera probablement sa place à Juppé au premier tour de la présidentielle 2017 pour qu'il soit qualifié au second. Sympathique et constant, il n'a cependant pas de base arrière pour gouverner.
Reste Juppé, devenu pondéré dans son attitude, en contraste avec l'arrogance de son début de carrière.
Il vient de dire qu'il ne reculerait pas pour la primaire de l'UMP, même si Sarkozy était aussi au rendez-vous.
Quant à ce dernier, si par malheur pour lui il pointe son nez pour prendre l'UMP, il servira ensuite de cible pour un tir au pigeon.
Les juges - échaudés par le vécu - ne lui feront, à juste titre, aucun cadeau.
S'en tenant toutefois à la loi, rien qu'à la loi…
Ils ont, en effet, déjà le matériau pour entre les mains.
Pareil scénario serait aussi arrivé si le pauvre Sarkozy s'était tenu coi, tapi dans l'ombre. Mais le phénomène sera amplifié s'il commet l'erreur de revenir dans la lumière, à la manière du gibier traversant la nuit une route de forêt, et rendu stupidement immobile par l'éblouissement des phares d'une voiture arrivant sur lui à grande vitesse.
Rédigé par : Bruno | 30 août 2014 à 16:31
A défaut de bouquet, on va pouvoir chanter avec Brassens : avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'une c...e, ma mère-re, avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'une c......
Dites donc, Paris-La Rochelle, elle gaze la Madame Taubira, elle va pouvoir s'inscrire au Tour de France !
Allons M. Valls, ne trépignez pas trop. Faut dire qu'elle vous tire la langue vilainement, mais elle adore cela, non ? Faire le contraire de ce qu'on attend d'un garde des Sceaux...
Monsieur le président de la République française ne se rend même pas compte qu'elle se fiche de lui, et pourtant j'ai cru comprendre que c'est lui qui a tout fait pour la garder dans son gouvernement.
Quand on a des ministres comme cela, on n'a pas besoin d'ennemis.
Enfin au point où en est rendu ce gouvernement, je ne sais plus s'il faut en rire ou en pleurer. D'autant qu'en prenant les autres en face, c'est du même acabit.
Ils sont incapables de se remettre en question, car ils sont formatés dans la même idéologie depuis trop longtemps.
UMPS les définit très bien. Ils se connaissent trop et le pire, c'est qu'ils veulent utiliser les mêmes réponses aux problèmes actuels, alors que celles-ci ont démontré leur inanité. Cela fait quarante ans que le socialisme a fait état de son incapacité à diriger des pays de par le monde et les exemples ne manquent pas, mais non, on applique les vieilles recettes qui ont permis les effondrements ou les faillites de ces Etats, et on continue... des fois que cela marcherait. Et comme Sarkozy, pour qui j'avais voté, n'a rien trouvé de mieux que nous faire un socialisme bis, je ne vois même pas pourquoi il se permet de vouloir remettre le couvert. Pour ne rien dire du programme de Mme Le Pen emberlificoté dans un étatisme rigide.
Nous allons sans doute vers la cessation de paiement et nous devrions avoir honte de laisser une telle ardoise à nos enfants et petits-enfants.
...Ou la guerre, car tous ces oligarques se sentent l'âme militaire au point de vouloir régler tous les conflits de par le monde, ça gonfle ses petits bras, ça bombe le torse... comme si une guerre allait arranger la situation.
Nous voilà dans de beaux draps et je ne crois plus ces messieurs-dames qui veulent soi-disant le bonheur de tous. Eux d'abord, le peuple, on verra plus tard.
Rédigé par : Joséphyne | 30 août 2014 à 16:15
@ Jabiru
Il ne suffit pas d'en avoir une bonne paire, bien accrochée. Voyez Chirac, il n'a pas fait grand-chose !
Rédigé par : Paul Duret | 30 août 2014 à 15:50
Le Figaro Magazine titre Hollande : le problème, c'est lui.
Je déteste François Hollande, mais ce titre et cet article me paraissent stupides.
Le problème, c'est qu'en trente ans, le PS a été noyauté par les militants associatifs subventionnés et les politiciens professionnels (c'est souvent les mêmes). Cela transforme le PS en parti d'extrême gauche détaché des réalités et du plus simple bon sens, totalement étranger au monde de 2014. Voilà le vrai problème. Le PS est devenu le parti des dogmatiques défendant les abrités de toutes sortes.
N'importe quel président issu du PS aurait les mêmes difficultés que François Hollande à essayer de concilier l'inconciliable : la réalité et le PS.
Si François Hollande n'avait pas été un menteur pathologique, il n'aurait pas été élu. Mais n'importe quel candidat socialiste devait être menteur comme un arracheur de dents.
Simplement, il a peut-être encore moins de compétences comportementales que les autres, alors son inadéquation au poste se voit plus. Il ne faut pas oublier que, comme président du conseil général de Corrèze, il avait atteint son seuil d'incompétence.
D'ailleurs, il faudrait rayer la Corrèze de la carte à coups de bombe atomique : un département qui a donné à la France Queuille, Chirac et Hollande mérite d'être détruit.
Rédigé par : Franck Boizard | 30 août 2014 à 15:03
Il a raison le président !
De partout on le serine avec des trentenaires, des quaternaires (pardon quadras) qui poussent aux portes en reniflant les parquets ! pas abîmés par les années de soumission au parti et à ses chefs. Tout bénéf quoi pour faire passer certaines pilules.
L'admirable dans tout ça c'est la Madame Taubira qui a fait le déplacement jusqu'à La Rochelle "avec son p'tit vélo..."
Encore une chance ! Logique. Le credo de Madame Taubira gardienne des Sceaux !
Rédigé par : calamity jane | 30 août 2014 à 14:37
Il est déjà d'ores et déjà acquis, pour la majorité des Français, que François Hollande a complètement échoué dans ce que le peuple français lui a confié il y deux ans, c'est-à-dire le pouvoir.
Le président de la République n'avait pas durant la campagne présidentielle l'envergure d'un chef d'Etat, à l'image de François Mitterrand en 1981 ou de Jacques Chirac des années plus tard.
Nombre de Français ont apporté leur suffrage à François Hollande par pur mépris, voire détestation de Nicolas Sarkozy, voilà ce que c'est que d'élire un homme par pure considération de son adversaire, à l'instar d'une élection d'un homme ou d'une femme par reconnaissance de ses compétences, de sa réelle envergure à diriger la France contre vents et marées !
Dans une moindre mesure, les Français n'ont pas à se plaindre.
Sa politique économique est un échec, rappelons-nous l'épisode de l'inversion de la courbe du chômage avant la fin de l'année 2013, objectif non atteint, des disconcordances au sein du gouvernement de Monsieur Ayrault, peu loquace depuis son départ de Matignon, maintenant un remaniement ministériel où le nouveau ministre de l'Economie Emmanuel Macron lance un petit pavé dans la mare avec ses propos sur les 35 heures, 24 heures à peine après son arrivée à Bercy.
Les frondeurs du parti socialiste qui ne cessent de critiquer le gouvernement, notamment sur le pacte de responsabilité, pilier de la politique de François Hollande, si on y ajoute le total désaveu du Front de gauche et des écologistes, ça fait beaucoup !
Eu égard à la dissolution de l'Assemblée nationale, je ne suis pas sûr qu'elle serait une manoeuvre politique bienvenue, le destin de la France n'en serait pas, me semble-t-il, substantiellement modifié et clarifié, il y aurait un retour de la droite, nous avons connu cette droite il y a peu !
François Hollande est complètement désavoué par la majorité des Français, la sagesse devrait lui recommander de présenter sa démission, on ne peut continuer à diriger la deuxième puissance économique européenne dans un contexte politique aussi déstabilisé et une impopularité aussi criante !
Démission présentée, l'élection présidentielle qui s'ensuit ne doit pas reconduire aux responsabilités nationales ceux qui y étaient hier, l'UMP est aussi impopulaire auprès des Français, il faut donc opter pour une troisième voie, sortir de l'ornière partisane entre PS et UMP, dichotomie partisane si chère aux Français et pourtant ô combien obsolète, il y a bel et bien une troisième voie, qui se caractériserait, dans toute sa diversité, par une véritable union nationale, c'est la voie prônée par François Bayrou.
Comment un homme aussi cultivé, aussi expérimenté en politique, aussi objectif dans son idéologie, peut-il être aussi bas dans les sondages ?
Finissons-en une bonne fois pour toutes avec le désolant partage du pouvoir entre le PS et l'UMP !
Explorons une voie nouvelle aux fins de construction d'une France plus juste, désormais libérée de ce couloir idéologique que Marine Le Pen appelle l'UMPS.
Rédigé par : Cyril | 30 août 2014 à 13:48
Je lis dans certains commentaires, à moins que je ne me trompe, que Sarkozy serait un recours ?
Autant j'ai aimé le début de sa prestation comme trublion tapant dans la fourmilière, j'ai d'ailleurs voté pour lui dans ce but, autant je n'ai pas aimé le fait qu'il ne résiste pas aux piqûres de fourmis et se dégonfle. Ce gars à fait son temps.
Il a PERDU et quand on a perdu on ne joue pas au vieux beau sur le retour, place aux plus jeunes. Il a été désavoué, disqualifié par le peuple ; dont acte.
Rédigé par : Surcouf | 30 août 2014 à 13:24
Dès le début de ce quinquennat, une certaine gauche rétrograde, dogmatique, revancharde et antilibérale, soutenue par l'actuel chef de l'Etat, s'emploie à combattre ceux qu'elle considère comme ses ennemis, à savoir la finance, les patrons, les riches et bien d'autres, et soutient par ailleurs la redistribution, l'assistanat et le laxisme.
Curieusement ces saboteurs de croissance, dont la plupart sont issus de la fonction publique, n'ont jamais entrepris, fabriqué, géré ni risqué quoi que soit, à l'abri de leurs sinécures, rémunérés par l'argent public c'est-à-dire le nôtre. Le constat est là, une raclée aux dernières élections et malheureusement une France qui s'enfonce et qui va mettre du temps à s'en remettre. Une certaine gauche qui continue à pavoiser comme si de rien n'était et qui crie au scandale dès qu'une lueur de libéralisme pointe à l'horizon. Comment un chef d'Etat, qui manifestement n'en a pas la carrure, a-t-il pu encourager et laisser faire de telles inepties anti-économiques, qui sont en train de ruiner la nation ? Si l'hidalgo de service, aujourd'hui au centre de l'arène, a quelques vues sur l'avenir, il est temps pour lui de nous montrer qu'il en a une bonne paire et bien accrochée, pour remettre de l'ordre dans cette gabegie entretenue par les collectivités territoriales qui continuent à jeter l'argent du contribuable par les fenêtres pour faire plaisir à leurs électeurs. Une question subsidiaire : pendant combien de temps le Premier ministre va-t-il pouvoir supporter la frondeuse Taubira au sein de son gouvernement ? La cohérence voudrait qu'elle suive l'exemple de ceux qu'elle soutient publiquement dans les manifs, où ce n'est certainement pas la place d'un garde des Sceaux de s'afficher ainsi. Tout fout le camp, mais jusqu'à quand ?
Rédigé par : Jabiru | 30 août 2014 à 11:33
A la Rochelle les Frondeurs se sont trouvés une égérie, Christiane Taubira qui s'est exprimée et qui dit "assumer les conséquences de ses propos" !
F. Hollande l'a repêchée la semaine dernière ! à chaque jour suffit sa peine ! virer deux agitateurs en même temps ce n'était pas convenable !
Et si cette semaine M Valls disait une nouvelle fois à F. Hollande "c'est elle ou moi" ?
Un remaniement chaque semaine, ça commence à faire beaucoup, ça a comme une odeur de déjà vu et a signé la fin de la IVe République !
Rédigé par : eileen | 30 août 2014 à 11:16
Ce n'est pas refuser la cohabitation qui est une erreur mais l'annoncer dès maintenant.
Hollande sait maintenant comment manœuvrer !
Rédigé par : Paul Duret | 30 août 2014 à 10:16
Le chauffeur est devenu fou, mais on ne peut pas le changer avant la fin de l'excursion car nous avons payé les billets. Tel est le genre de raisonnement que l'on nous sort. Il est vrai que les paramètres sont effrayants.
Hollande se révèle un président médiocre, mais il est un rempart contre l'extrémisme économique de la gauche qui voudrait devant ses échecs accentuer la politique de gauche du pays.
La droite n'est pas prête à prendre le pouvoir. Elle ne se réjouit pas du changement de cap de Hollande, au contraire elle lui reproche de ne plus faire la politique de son électorat et gauche.
Le conflit entre l'exécutif et le législatif est sous-jacent dans l'élection présidentielle au suffrage universel disaient nos professeurs quand de Gaulle introduisit ce mode de désignation.
Le président n'a aucune obligation de tenir ses promesses électorales, il a celle de conduire le pays. Par contre Hollande aurait lui-même défendu l'idée de remettre en cause un mandat en cours d'une mandature.
On ne vote pas que pour des questions économiques. Hollande impose trop de solutions sociétales et méprise la petite bourgeoisie. Aussi peut-on être prêt à faire la grève de la consommation et de l'investissement pour ne pas faciliter le maintien au pouvoir de tous ces gens-là. Taubira et consorts sont des pilules trop amères. Le pouvoir croit trop au mercantilisme des agents économiques. L'échec Duflot va se répéter. La bourgeoisie va puiser dans ses réserves en attendant son départ.
Marine le Pen a gauchisé son discours, elle est prête à gouverner. Hollande est moins anti-Front national que Juppé. Tous les coups sont permis en évoquant une politique d'union nationale. Hollande a de sacrées cartes en main.
Rédigé par : Perplexe-gb | 30 août 2014 à 07:11
Je voulais écrire un commentaire au sujet de l'éventualité de la dissolution, de la démission du Président, de la Ve République, des Institutions, enfin, au sujet de toutes ces choses...
Ces derniers jours, j'ai dû agir vite face à une situation de détresse et d'urgence qui concerne un proche.
Pour cela, j'ai dû solliciter le concours de professionnels, des sans-grades dans deux banques de proximité.
Je veux saluer le soin, le temps, la considération que j'ai trouvés chez ces professionnels. Grâce à eux, j'ai pu trouver une solution.
Alors, je souhaite dire combien dans le quotidien et le réel ingrats et parfois si désespérants, il peut exister une armée des ombres sur laquelle on peut compter en paroles et en actes.
Que les politiques, dans leurs arrière-cuisines, cessent d'ignorer et de mépriser cette armée des ombres incroyable, elle, à son minuscule niveau, d'efficacité raisonnée.
.../...
Oui, il faut laisser une - dernière - chance au président de la République.
Parce qu’un pays en cessation de paiements n’a très simplement aucune latitude, ni aucune liberté pour s’offrir les "crises" politiques dont les médias raffolent.
Et que ce sont les plus vulnérables et mon armée des ombres - celle qui ferait hurler de rire les cyniques - qui, en premier, règlent et régleront la facture des méga inconséquences politiciennes.
J’ai besoin de ceux-là.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 30 août 2014 à 06:08
La petite phrase de Macron à propos des 35 heures a suscité des réactions intéressantes. Macron a tout à fait raison : laissons la négociation se réaliser au sein des branches professionnelles et des entreprises. La loi sur les 35 heures était une loi idéologique, malthusienne, contre-productive, coûteuse. Martine Aubry n'a pas rendu service au pays.
Rédigé par : jack | 30 août 2014 à 00:03
Hollande a menti tout au long de sa campagne électorale. Il a minimisé la crise et fait porter le chapeau de toutes les difficultés du pays sur Sarko. La ficelle était un peu grosse, mais le subterfuge a fonctionné.
Il s’est ensuite comporté comme un faible dirigeant, peu réactif aux couacs incessants de ses ministres.
Puis il a menti à ses électeurs : il a ‘retourné sa veste’. D’une politique de gauche, il est récemment passé à une politique sociale-libérale. Lui et son gouvernement se sont bien rendu compte que c’est le dynamisme des entreprises qui crée l’emploi. Ceci après un entreprises-bashing bien appuyé et contre-productif. On parle enfin de réformes nécessaires au pays. La gauche de la gauche renâcle, c’est bon signe. On aura du mal à avancer avec des dépenses publiques à hauteur de 57% du PIB.
Hollande a fait perdre deux ans et demi à la France.
Je comprends bien qu’on n’ait pas du tout envie d’une cohabitation avec lui.
Le sursaut Valls est une de ses rares bonnes initiatives. On peut observer que Hollande ne lui maintient pas trop la bride sur le cou.
L’entrée de Macron est aussi un signe positif. Mais l’équipe n’a pas été assez renouvelée. Pour citer deux exemples : il n’y a rien à espérer de Madame Taubira. Et Sainte Marylise Lebranchu reste la bienfaitrice de la fonction publique nationale et territoriale qui aurait bien besoin de sérieuses réformes et d’un examen très approfondi des taux d’absentéisme.
Rédigé par : jack | 29 août 2014 à 23:55
Quand le moulin à vent va, tout va !
Comment ça ? C'était avant ?
Et maintenant...
Rédigé par : calamity jane | 29 août 2014 à 23:08
@ Marc GHINSBERG | 29 août 2014 à 09:41
« Nicolas Sarkozy est engagé dans une course-poursuite avec la justice. Je ne vois pas comment il pourrait sortir indemne de l'affaire Bygmalion, sans parler des autres. Sa seule issue est de retrouver l'immunité présidentielle en se faisant élire, tout comme Jacques Chirac en 2002. »
Alors là, c’est le degré zéro de la politique…
Vouloir se faire élire Président de la République pour s’assurer d’une immunité judiciaire le temps du mandat ?
Comment y croire ? nos hommes politiques étant des parangons de vertu, ils n'ont jamais pu faire cela par le passé…
Il y en a aussi qui disent qu’il veut redevenir Président pour se venger de Hollande qu’il tient pour responsable de ses ennuis judiciaires (prétendue cellule noire de l’Elysée, Nicolas Sarkozy innocent de tout…).
D’autres (Zemmour) pensent que c’est parce qu’il s’ennuie à mort avec ses conférences à la neu-neu et qu'il a la nostalgie sévère de la politique…
De plus, il veut revenir car il est convaincu qu'il a été efficace à 100% dans son rôle de Président de 2007 à 2012. Seuls les esprits mesquins osent penser et dire le contraire.
D'ailleurs, comment imaginer une primaire à l'UMP alors que sa candidature s'impose d'elle-même et écarte toutes les autres ? (Juppé trop vieux, Fillon traître au programme idiot, sans parler de Xavier Bertrand, le félon d'entre les félons…).
Comment croire tout cela ?
Nicolas Sarkozy a toujours été préoccupé au premier chef par l’intérêt général de la nation.
« Mon moteur, c’est le devoir » ("Valeurs actuelles" de la mi-août 2014: prière de ne pas rire…).
La France doit se courber devant la candidature à venir de N.S. (d'abord l'UMP, le reste suivra…).
Nicolas Sarkozy a sauvé la planète (Henri Guaino).
Rédigé par : Bruno | 29 août 2014 à 22:16
"Il aurait toute légitimité, même désavoué par des élections législatives, pour durer jusqu'en 2017."
Objection : Hollande conserve la légalité mais la légitimité c'est autre chose. Il a quasiment perdu cette légitimité.
La légitimité n'est pas de soi et je pense que Hollande comme vous, vous confondez les deux notions. Le général de Gaulle utilisait à cette fin le référendum justement pour régénérer sa légitimité.
"...la cohabitation, image dégradée d'un véritable gouvernement d'union nationale" : tout à fait d'accord avec votre définition. C'est un sujet d'actualité puisque tout le monde parle à présent d'union nationale.
Rédigé par : Ribus | 29 août 2014 à 20:18
Je pense qu'au XXIe siècle, la démocratie représentative est une erreur, qu'il faudrait une bonne dose de démocratie directe.
Ceci étant dit, la logique de la représentativité est connue : on élit d'abord un homme, mais il est censé avoir tout de même un certain nombre d'idées fixes et de principes identifiés.
Or, François Hollande est un menteur pathologique. Il a donc été élu sur un mensonge : tous les problèmes viennent de Nicolas Sarkozy, enlevez Nicolas Sarkozy et le désert refleurira.
Qu'il y ait eu des zozos pour le prendre au sérieux (j'en connais) est déjà très problématique pour la démocratie (1).
De plus, s'accrocher au pouvoir à tout prix n'est absolument pas conforme à l'esprit des institutions, même si ce mauvais pli vient de loin (Giscard annonçant qu'il ne démissionnerait pas en cas de victoire de la gauche aux législatives de 1978).
On n'imagine pas de Gaulle ou Pompidou restant au pouvoir sans se représenter devant le peuple, d'une manière ou d'une autre, après la claque des municipales.
Il faut se faire une raison : nous sommes à l'époque des nains, des minables, des rampe-carpette de congrès, des arrangeurs à la petite semaine, des enfumeurs de conseil municipal...
François Hollande, président du conseil général de Corrèze, c'était déjà limite. Alors, président de la République...
La politique d'un pays qui a le choix entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui a comme recours François Fillon ou Alain Juppé, est très malade.
**********
(1) : a contrario, une interview intéressante dans Le Figaro sur le thème "Les Français ont-ils les politiciens qu'ils méritent ?". A rebours de ce qu'on lit souvent (et que j'ai tendance à penser), l'auteur répond par la négative. En effet, il considère que le blocage des institutions et la solidarité trans-partis de la classe dirigeante empêchent le peuple d'exercer sa puissance souveraine. Dans ces conditions, on ne peut reprocher à des Français qui n'ont que des faux choix de mal choisir.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 août 2014 à 19:57
@Jean Le Cauchois
Je ne suis pas un "constitutionnaliste". J'ai simplement fait du droit constitutionnel à assez forte dose au cours de mes (lointaines) études.
Votre interrogation est tout à fait fondée. De mon point de vue il ne peut y être répondu simplement. La réponse est du reste plus politique que juridique.
Il faut avoir à l'esprit l'article 5 de la Constitution : "Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités."
Le rôle du chef de l'État est donc très large, et peut faire l'objet d'interprétation selon les personnalités qui ont occupé la fonction et selon les circonstances.
De Gaulle considérait qu'il devait avoir en permanence la confiance du peuple, lorsqu'en 1969 il a perdu son référendum il a démissionné. Chirac lui est resté après avoir perdu le référendum sur la constitution européenne. Mitterrand et Chirac ont perdu des législatives et ont pratiqué la cohabitation.
La révision de 2000 instaure le quinquennat, son application aboutit à synchroniser l'élection du PR avec celle des députés. Mais cette synchronisation n'est pas inscrite dans les textes. Une dissolution, le décès ou l'empêchement définitif du PR peuvent très bien aboutir à une désynchronisation.
Il n'y a donc aucune obligation pour un PR de démissionner après une dissolution et des élections défavorables. Il lui faut nommer un PM et constituer un gouvernement qui puisse trouver une majorité à l'AN.
Après c'est une question de rapport de force.
Excuser le caractère pédant de ma réponse. Philippe Bilger pourrait certainement en faire une plus claire, plus complète et plus autorisée...
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 29 août 2014 à 18:27
"Encore une minute, monsieur le bourreau !"
A Monsieur le bourreau Hollande
Pouvez-vous m'accorder plus de UNE minute ?
Je sais, c'est beaucoup pour vous de vous occuper de gens qui ne sont pas énarques, promotion Voltaire. Excusez-moi mon bon maître, mon bon monsieur.
Encore une seconde M. le bourreau Hollande :
Vous qui êtes prétendument si intelligent connaissez-vous la théorie de Peter ?
Je suppose qu'avant d'intégrer l'ENA vous en aviez entendu parler. Alors pourquoi n'avoir pas intégré, aussi, ce concept en 2012 puisqu'il était fait sur mesure pour vous ?
Excusez-moi monsieur le bourreau de mourir aujourd'hui de vos bêtises, parce que je dois le dire, comme tous les bourreaux, vous êtes un peu idiot :-D
Rédigé par : breizmabro | 29 août 2014 à 18:05
Le Président pouvait difficilement renvoyer Christiane Taubira : cela aurait été interprété comme un désaveu de la politique qu'elle a portée (mariage pour tous, réforme pénale en cours, etc.) et comme la victoire de Manuel Valls, son adversaire de longue date, qui a une autre conception de l'autorité, de la justice et de l'ordre.
Quant à la confiance, les Français auront du mal à la retrouver. Il y a eu trop de mauvaises mesures prises depuis mai 2012, trop de maladresses. Le pays est trop enfoncé dans la crise économique, le marasme politique et la déprime. Comme dans bien d'autres moments de notre histoire, nous traversons une période de creux, d'affaiblissement, de médiocrité profonde. Mais le pays s'en remettra : tout dépendra des circonstances, des événements internationaux et intérieurs, des hommes qui sauront y répondre en se montrant courageux et visionnaires. Il y aura un sursaut. Mais à quel prix ? En attendant, nous glissons chaque jour un peu plus vers l'abîme, comme aurait dit de Gaulle.
Rédigé par : Merlin | 29 août 2014 à 17:50
La loi Alur est en train de changer d'allure à l'initiative du Premier ministre. J'en connais deux qui vont perdre la face et qui vont devoir avaler leur chapeau. Faire et défaire c'est ce qui s'appelle du bricolage, l'inconvénient c'est que ça coûte cher et qu'il n'y a ni coupable nl responsable pour payer la note. Et ce n'est pas fini !
Rédigé par : Jabiru | 29 août 2014 à 17:37
J'ai particulièrement apprécié l'intervention de Lucile | 29 août 2014 à 11:44 : sa comparaison ne manque effectivement pas de sel et au fond se révèle plutôt juste.
Jusqu'à présent, Monsieur Hollande a joué de l'image d'indécision que certains lui prêtent. L'épisode Montebourg a eu l'insigne avantage, sous la pression de Monsieur Valls, de l'obliger à reconnaître enfin l'essence de sa politique : le néolibéralisme. S'il est démocrate c'est bien au sens de la tendance démocrate en cours aux Etats-Unis, Monsieur Sarkozy ayant pour sa part chaussé les bottes du parti républicain US.
Quant au pseudo-refus de la droite UMP d'accepter une cohabitation avec le président de la République, il ne s'agit aucunement de principes, mais bien du fait que son programme économique serait lui aussi d'essence néolibérale et donc sans différence perceptible avec celui du couple Hollande-Valls. Ce qui, sans conteste, ne manquerait pas d'accréditer dans l'opinion publique les thèses développées par le Front national, à savoir le "parti UMPS"...
C'est d'ailleurs aussi pourquoi nos économistes néolibéraux appellent à une imitation d'un exercice du pouvoir en cours à Berlin.
Il me semble enfin intéressant d'inviter à lire dans le dernier numéro de Marianne l'édito de Joseph Macé-Scaron ainsi que l'entretien avec Jean-Pierre Chevènement. Avec ce dernier on comprend ce sur quoi est fondée l'UE actuelle, fondement idéologique commun à l'ensemble des partisans d'une Europe fédéraliste et non démocratique, qu'ils soient à gauche, au centre ou à droite, dans ce qu'il est convenu d'appeler les partis de gouvernement.
Rédigé par : Robert | 29 août 2014 à 16:26
La grande justification pour le passage au quinquennat était d'éviter la cohabitation.
Et maintenant, il faudrait accepter une cohabitation ?
On nous aurait encore menti ?
Non, je ne peux pas le croire (ironie).
Je dois dire que je commence à être très en colère. Je suis excédée par tous les mensonges des politiciens. Et je dois dire que je ne suis pas la seule.
Continuez donc tous de mentir comme des arracheurs de dents. Cela se paiera un jour ou l'autre, et se paiera cher.
Rédigé par : Florence | 29 août 2014 à 16:18
Je ne suis pas un juriste et encore moins un spécialiste de la Constitution. Mais je ne comprends pas les comparaisons faites avec les trois précédentes cohabitations. Sous les deux septennats de François Mitterrand, l'Assemblée nationale était élue pour cinq ans : dissolution automatique, maintien du Président, on peut l'admettre. Sous le septennat de Jacques Chirac, c'est le Président qui dissout, à son initiative : c'est une cohabitation involontaire, qui n'a pas, en simplifiant, été très dommageable pour le pays (c'est un autre débat possible, je le concède). Mais nous sommes passés au quinquennat, avec un parlement élu en même temps que le Président, et pour la même durée. Il me paraît clair et honnête qu'un Président en désaccord avec son parlement démissionne dans le même mouvement, le même jour où il décide de le dissoudre. La Constitution ne me paraît pas interdire à un Président se considérant "empêché" (pour quelque cause que ce soit) d'appliquer la politique qu'il juge bonne et nécessaire pour son pays, de remettre son mandat au peuple qui l'a élu, dans un contexte antérieur qui a changé (là aussi, pour quelque cause que ce soit). Je veux bien un éclairage des "constitutionnalistes".
Rédigé par : Jean le Cauchois | 29 août 2014 à 15:15
Bonjour,
Un homme a le pouvoir de ramener la confiance qui manque en ce moment à notre pays.
C'est le président de la République qui devra annoncer à sa prochaine conférence de presse en septembre qu'il ne sera pas candidat en 2017.
Le gouvernement Valls 2 aura alors toutes les chances pour réussir les grandes réformes. Et le nouveau parti Social-Démocrate Réformateur émergera.
En 2017 la droite gagnera certainement les élections et la voie sera tracée pour le plus grand bien de la France et des Français.
"Et votre bourreau attendra".
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 29 août 2014 à 14:06
@Parigoth
Relisez bien l'article 68 de la Constitution, le Président n'est éventuellement destituable que par la Haute Cour et seulement en cas de haute trahison.
L'homme du CDD de cinq ans n'en est pas encore à ce stade alors qu'il a trahi un grand nombre de ses électeurs mais ce n'est pas suffisant. La France est actuellement verrouillée par des "totems" qui bloquent la machine à progresser et à gagner. A force d'être montrés du doigt ces profiteurs de patrons et qualifiés comme tels rechignent à prendre le risque d'entreprendre et de recruter. L'immobilier est en panne sèche du fait des turpitudes dogmatiques de Mme Duflot qui se permet de tirer à boulets rouges sur ses ex-camarades.
Sans rétablissement de la confiance pas de salut ! Et la confiance va mettre du temps à revenir si des mesures concrètes ne sont pas mises en oeuvre rapidement. M. Valls est-il capable, a-t-il les moyens de renverser la vapeur pour enfin déverrouiller les freins d'un pays bloqué par des luttes d'un autre âge ? Après de bonnes paroles, va-t-il enfin passer aux actes ? Si seulement FH pouvait se contenter d'inaugurer les chrysanthèmes, et laisser les sachants et les compétents oeuvrer pour sortir le pays de ce bourbier dont il est en grande partie responsable par son inaction, ses volte-face et ses mensonges...
Rédigé par : Jabiru | 29 août 2014 à 13:19
Je vais un peu caricaturer les choses.
Philippe Bilger, votre attitude à l'égard du Président me fait penser à celle d'une mère poule qui protège contre vents et marées son petit dernier et prend sa défense, parce que c'est celui dont tout le monde rigole un peu. C'est pourtant un enfant sage, il ne se met pas les doigts dans le nez, il dit toujours ce qu'il faut dire, il rapporte de bons carnets de notes, il respecte les autorités, il essaye de plaire à tout le monde. Mais voilà, s'il y a une flaque d'eau, elle est pour lui, s'il mange une tartine aux rillettes, il prend deux kilos d'un coup, sa cravate est le plus souvent de travers et il a toujours l'air un peu absent, comme balourd. La mère, elle, sait que c'est un brave petit qui fait de son mieux. Elle trouve qu'on est injuste avec lui, et elle le couvre, pour compenser, de caresses et de compliments.
Ce qu'elle a du mal à comprendre, c'est que sous ses airs d'enfant de choeur, son brave petit dernier manie le mensonge avec maestria, qu'il divise pour régner, et surtout bien que ce ne soit pas son rayon, qu'il insiste pour être le chef, toujours sur le mode mineur bien entendu (regardez comme je suis modeste et simple, je ne me prends pas pour le chef, on croirait presque que je suis comme tout le monde, c'est-à-dire normal, malgré la mission de Superman qui est la mienne, je suis un pur produit de la méritocratie, je suis bardé de diplômes, et pourtant voyez comme je suis inoffensif et de bonne volonté sous la pluie battante, trempé jusqu'aux os, même pas un imperméable sur les épaules, je brave les éléments, tant pis si je ne vois plus rien derrière mes belles lunettes neuves dégoulinantes, j'honore ainsi nos aînés qui se sont sacrifiés pour nous, je suis de la même veine, prenez-moi en exemple, car je suis exemplaire, aimez-vous les uns les autres, aimez-moi président et payez vos impôts avec une fierté citoyenne pour que je puisse embaucher toujours plus de fonctionnaires car c'est - c'était- ma base électorale et ainsi de suite le même prêchi-prêcha).
Non, nous ne sommes pas des bourreaux, nous n'avons pas l'intention de le guillotiner, mais comme notre destin est entre ses mains, par sa volonté et au prix de certaines promesses bien légères, comme il a été élu avec environ un tiers des voix de tous les gens en âge de voter, maintenant, nous avons le droit de regarder de très près la manière dont il gouverne, surtout qu'en deux ans, il a laissé se dégrader une situation qu'il s'était engagée à redresser, et que l'avenir s'annonce très problématique pour les Français. Ca ira peut-être mieux demain, mais nous avons le droit de penser que ça n'en prend guère le chemin, échaudés que nous sommes par deux années de discours contradictoires et sans effets positifs.
Le jour même où on annonçait presque 1% de hausse du chômage en un mois, c'était l'euphorie dans les médias, l'espoir renaissait, le génie du siècle Emmanuel Macron, entre parenthèses non élu, était devenu ministre. Et le ministre Montebourg, ce brasseur de vent, dont on se demande ce qu'il faisait au gouvernement (mais le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas), était remercié. Quel exploit, que de perspectives heureuses pour la France ! Non, nous ne sommes pas des bourreaux, et s'il y a des bourreaux, c'est plus au sein de la gauche que de la droite, qui fait son travail nécessaire d'opposition.
Rédigé par : Lucile | 29 août 2014 à 11:44
"...et Aurélie Filippetti par honneur
Pensez-vous. Ne serait-ce pas qu'elle a refusé le tapis rouge à Cannes à celle qui désormais lui succède ?
Autrement dit la culture des bijoux (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fleur_Pellerin#mediaviewer/Fichier:Fleur_Pellerin_World_Economic_Forum_2013.jpg) dont c'est par ailleurs aujourd'hui l'anniversaire : 41 ans.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 août 2014 à 11:19
Qui est le bourreau?
Le gros problème actuel est que, en raison d'une situation économique extrêmement dégradée en conjugaison avec des problèmes aussi importants l’un que l'autre de déficit budgétaire d'une part et, on a tendance à l'oublier, de déficit de la balance commerciale d'autre part, le gouvernement n'a aucune autre marge de manœuvre que d'entamer une réduction des dépenses, laquelle, trop longtemps différée, nous a mis dans le pétrin actuel.
En dépit de cette situation d'urgence, des hommes politiques de tous bords ne s'en complaisent pas moins à jouer leur carte personnelle en fustigeant la politique actuelle, tout en se gardant bien de détailler leurs solutions miracles, lesquelles, à "gauche", reviendraient assurément à la politique de F. Mitterrand en 1981, dont les effets sont parfaitement connus.
Il est facile de tromper les gens et de fuir ses responsabilités en adoptant des postures militantes qui nient les réalités.
Ainsi, A. Montebourg, pour masquer un très mauvais bilan à la tête de son ministère, dû à son incompétence, et tirer avec un cynisme glacial son épingle du jeu, fait-il une sortie fracassante, appuyée par son talent d'ancien Premier secrétaire de la Conférence du stage. Mais sur le terrain, on voit qu'à Florange et alentour, le vote d'extrême droite est florissant. Le fringant avocat des beaux quartiers n'est guère populaire auprès des classes laborieuses qui filent vers l'extrême droite - le "Front de Droite", miroir du Front de Gauche - qui est encore pire.
Ainsi également, Cécile Duflot (et son parti reprenant la partition en chœur) continue de se féliciter de sa catastrophique loi ALUR.
A l'UMP, on en est toujours à régler des problèmes de personnes, et cette absence d'opposition structurée, et donc structurante, devient oppressante.
F.Hollande qui a toujours pratiqué la fuite en avant, ne le peut plus, puisqu'il est au pied du mur.
Il lui reste donc comme solution de réformer en jouant sur la dissuasion : c'est ça ou la dissolution et le retour de la droite dure, qui saura rappeler la différence qu'il y a entre la gauche quand elle est contrainte à la réforme, et la droite dure quand elle réforme à la hussarde.
Après tout, si c'est ce retour que souhaitent la gauche du PS EELV, et le Front de Gauche...
Ils seront alors leur propre bourreau.
Rédigé par : Tendance | 29 août 2014 à 10:47
Bonjour M. Bilger,
"Il reste en effet un mince espace, une courte distance entre le désastre possible, voire probable et la restauration de la confiance, l'embellie puis une France revigorée ne se contentant plus de s'afficher grande nation mais le démontrant."
Pour la Justice et d'Education nationale, c'est déjà "plié" d'avance.
Des résultats plus que décuplés dans les autres domaines s'imposent donc.
Lourdes plutôt que La Rochelle M. le Premier ministre.
Rédigé par : JMT | 29 août 2014 à 10:43
Oui, le président de la République et le Premier ministre n'avaient effectivement d'autre choix que de faire sortir de la sphère gouvernementale ces trublions qu'étaient Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.
Mais pourquoi diable alors les y avoir fait entrer ? Les qualités d'intelligence et de lucidité attribuées par certains à notre président lui ont-elles encore fait défaut, au point de ne pas prévoir l'inéluctable ? Car enfin, comment notre président pouvait-il un seul instant imaginer, il y a quelques mois seulement, qu'il pourrait faire avaler sans la moindre difficulté à ces chantres de l'aile gauche socialiste la couleuvre du social-libéralisme ?
Cette grave crise dont le pouvoir aurait pu faire l'économie témoigne malheureusement à nouveau des faiblesses de celui qui tient la barre du bateau France. Il n'y a rien là de rassurant, sauf à espérer que les qualités de notre Premier ministre suppléent celles, défaillantes, de notre président.
Rédigé par : Michel Deluré | 29 août 2014 à 09:57
Moi Président, je... Moi Président, je... Moi Président, je...
Apparemment pas à la hauteur de ce qu'il a affirmé. Me trompe-je ou quelque chose m'a échappé ? Merci le bourreau !
Rédigé par : Roland LE GALL | 29 août 2014 à 09:54
Je partage pleinement ce que vous dites à propos d'une éventuelle dissolution, du refus aujourd'hui proclamé d'une cohabitation et de ce qui en découlerait sur la fonction présidentielle. Si la démission de François Hollande se produisait, il en résulterait la fin de la Cinquième République. Car dès l'élection de son successeur la nouvelle opposition réclamerait et ferait tout pour obtenir à son tour sa démission. Mais ce n'est pas, selon moi, l'hypothèse la plus probable. Les députés de gauche (pas seulement ceux du PS) savent qu'aujourd'hui une dissolution serait un suicide collectif. Les "frondeurs" ne renverseront pas le gouvernement, mais essaieront sur chaque texte de monnayer chèrement leur soutien. L'UMP dont une partie la réclame, mais sans conviction, n'est pas prête. Elle n'a pas à ce jour de leader et elle n'a pas de programme. François Fillon est le plus avancé en la matière, mais n'est pas aujourd'hui le mieux placé pour prendre la tête de son camp.
Par ailleurs la droite a tout intérêt à laisser la gauche faire le sale boulot du redressement des comptes et de la mise en œuvre des réformes qui ne vont pas améliorer sa popularité auprès de ses électeurs.
Un seul acteur, de mon point de vue, aurait intérêt à un "coup d'Etat légal" : Nicolas Sarkozy. Non pour de nobles raisons politiques, mais pour de sombres raisons personnelles. Nicolas Sarkozy est engagé dans une course-poursuite avec la justice. Je ne vois pas comment il pourrait sortir indemne de l'affaire Bygmalion, sans parler des autres. Sa seule issue est de retrouver l'immunité présidentielle en se faisant élire, tout comme Jacques Chirac en 2002. Une situation d'urgence pourrait au demeurant lui éviter le passage par des primaires qui ne sont pas gagnées d'avance.
Nicolas Sarkozy dans le rôle du bourreau qui ne voulait pas être exécuté ? C'est l'hypothèse que je livre à votre réflexion.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 29 août 2014 à 09:41
Bonjour Philippe Bilger,
"Il est clair - et sur ce point il y a consensus - que nous n'aurons jamais un gouvernement Valls 3 sauf à ce que notre planète démocratique tourne au délire."
Mais dans le délire on y est en plein. Jugez vous-même :
- Deux Premiers ministres à moins de la moitié du quinquennat.
- Des personnalités aussi contrastées qu'Emmanuel Macron, qui fait hurler la gauche car pur produit de l'aristocratie intellectuelle bourgeoise et Najat Vallaud-Belkacem qui fait cauchemarder la droite avec ses concepts qui remettent en cause le socle de la cellule familiale traditionnelle.
Le pouvoir en place a définitivement perdu l'appui de l'aile gauche du PS et des écologistes. Malgré les magouilles de précampagne électorale de 2011, il n'a jamais eu le soutien du Front de Gauche ni du PCF qui dès les quinze premiers jours du mandat de François Hollande ont compris qu'ils s'étaient fait rouler dans la farine.
Qui reste-t-il pour soutenir le gouvernement Valls 2 ?
Des sociaux-démocrates à la Blair ou à la Schroeder , quelques intellos germanopratins et bobos du showbiz qui sont de gauche plus pour leur image de marque que par conviction et enfin quelques loges maçonniques et confréries qui utilisent leur entregent avec le pouvoir en place pour étendre leur influence sur la société.
Ce gouvernement n'est pas viable et je l'imagine mal aller jusqu'à son terme.
Mais malgré son parcours qui est loin d'être convaincant , François Hollande a de la chance car l'UMP n'est pas prête pour prendre la relève. Elle se cherche toujours désespérément un chef qui soit reconnu par tous les courants de pensée qui la composent, de la droite sociale à la droite forte.
Eh oui, la maison est en feu et les pompiers se battent pour savoir qui va conduire le camion.
François Hollande a de la chance. Napoléon accordait beaucoup d'importance à celle-ci. Mais celle-ci finit toujours par se lasser quand celui qu'elle protège accumule les erreurs.
Rédigé par : Achille | 29 août 2014 à 09:40
Outre la violation de règles constitutionnelles et l'oubli de pratiques antérieures, cette volonté totalitaire de forcer François Hollande à l'abandon (…)
Objection : la destitution du « président de la République » est prévue par l'Article 68.
Rédigé par : Parigoth | 29 août 2014 à 09:39
«Cette volonté totalitaire de forcer François Hollande à l'abandon»
Là, vous êtes gonflé. Plus c'est gros, plus ça passe. Quoi que vous en disiez, vous n'êtes toujours pas guéri de votre hollandisme.
Je ne suis pas sûr que réclamer la démission de François Hollande soit une bonne idée, mais en tout cas, elle n'a rien d'illégitime.
En démocratie, remettre son mandat devant le peuple quand on est désavoué, c'est tout de même la moindre des choses.
Le résultat des municipales aurait dû provoquer, au moins, la dissolution de l'Assemblée nationale.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 août 2014 à 08:41