La pitié n'est pas un sentiment qui a cours en politique. Il signifie faiblesse, échec, compassion, condescendance, on n'est plus craint, on ne fait plus peur, on a perdu.
J'avoue pourtant que je l'éprouve à l'égard du président de la République pour lequel je n'ai toujours pas honte d'avoir voté.
Pour régler une fois pour toutes cette dispute incessante mais dérisoire, je précise. Comme ceux qui ont fait élire Nicolas Sarkozy en 2007 n'étaient pas prêts à valider l'ensemble de ce qui a suivi, notamment la dévastation de l'état de droit, le fait d'avoir donné ma voix à François Hollande en 2012 ne me rendait pas naïf au point de présumer que tout ce qui émanerait de son pouvoir serait remarquable. J'admets qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de marge !
Bizarrement, cette commisération m'est venue d'abord en regardant une photographie de François Hollande en vacances à La Garde-Freinet, en train de lire, torse nu, dans une chaise longue (Voici). Rien de choquant ni d'anormal, sinon qu'il était difficile de banaliser plus médiocrement l'image du président de la République et que j'ai ressenti un malaise à le voir ainsi fixé et figé.
Mais l'essentiel est ailleurs. Le pessimisme et la contestation n'ont plus de limites.
Que le président et le Premier ministre aient prédit dès le mois de juillet que "la rentrée serait difficile" et qu'ils aient tenté, autour d'une table ronde à Brégançon, de montrer à la fois qu'ils travaillaient - personne de sensé n'en doute - et qu'ils avaient trouvé des solutions - personne de sensé n'y croit - ne rend sans doute pas moins douloureuse l'avalanche morose et aigre de ce mois d'août en cours.
Cécile Duflot : « François Hollande ? J’y ai cru, je me suis trompée » (nouvelobservateur.fr).
Pascal Canfin : « Quand Valls dit que les partisans d’une autre politique à gauche sont irresponsables, c’est le degré zéro de l’argumentaire » (Libération).
Pierre-Alain Muet, député PS : « Je ne comprends pas l’autisme du gouvernement ! C’est ne rien comprendre de la crise que traversent l’Europe et la France » (Le Figaro).
« La faillite c’est maintenant » en couverture de L’Express.
Franz-Olivier Giesbert, qui n’est pas dénué d’intuition politique, dans un entretien stimulant dans Voici, notamment au sujet de François Hollande : « Je me pose cette question, comment quelqu’un d’aussi intelligent a-t-il pu autant foirer le début de son quinquennat ? »
Plus grave : « Les firmes françaises détiennent la palme mondiale de la rémunération des actionnaires au deuxième trimestre. Un trophée embarrassant en période de crise » (Libération).
Les frondeurs sont-ils des « irresponsables », comme les a qualifiés le Premier ministre, parce qu’ils n’ont pas été mécontents de la récente censure par le Conseil constitutionnel de l’article qui avait permis de les amadouer sur le plan parlementaire, qu’il voudraient réduire les baisses de prélèvements pour les entreprises de 41,5 milliards d’euros à 22,5 milliards et qu’ils sont plutôt favorables à une politique de la demande qu’à celle de l’offre ?
Je ne suis pas sûr que ce qui apparaît aujourd’hui à leurs yeux comme un marché de dupes soit de nature à les freiner, bien au contraire. Le pouvoir concède mais le patronat ne jouerait pas le jeu. Ce n’est pas pour rien que certains envisageraient de s’autonomiser en choisissant un provocant « Vive la gauche ».
Pour tous ceux que la chose publique passionne, les frondeurs, au sein du parti socialiste, avec de possibles alliances et complicités idéologiques et économiques entre eux et les communistes, le Front de gauche et une part des écologistes, constituent actuellement le principal danger pour le président de la République. Que celui-ci soit détesté par la droite est de bonne guerre et en quelque sorte de tradition partisane mais qu’il ne parvienne plus à inspirer son camp, et à imprimer dans la tête de la plupart des socialistes, est infiniment préoccupant pour lui.
Les frondeurs sont d’autant plus au cœur du débat que l’opposition, si elle est persuadée qu’elle aurait fait mieux, sait aussi dans le secret de ses délibérations que peu ou prou elle aurait engagé les mêmes mesures pour réduire les déficits, favoriser la croissance et faire baisser le chômage. Mais avec plus de force, de vigueur et de compétence.
Pour le reste, entre le libéralisme assumé par François Fillon, le social libéralisme de certains autres, le centrisme humaniste revendiqué par Raffarin et Bussereau, où se situe véritablement la ligne économique de l’UMP ?
Aujourd’hui le chômage augmente, la croissance est nulle et les déficits explosent : aucune des promesses n’a été tenue, aucun engagement respecté. Cela ne suffira pas, pour calmer non seulement les socialistes, le peuple de gauche mais tous les Français, de répéter qu’il faut du temps – plus de deux ans après l’élection de François Hollande ! - et que l’Europe est coupable, la France victime alors que celle-ci n’a pas su accomplir ce que d’autres pays ont mené à bien, en tout cas sans commune mesure avec notre déconfiture.
Oui, il faut avoir pitié de François Hollande parce qu’il n’y arrive pas, que les citoyens de gauche et de droite le perçoivent et que cela ajoute à la crise de notre nation.
Dans ces conditions, ne pas changer de politique – il en est d’autres concevables en effet – relève, pour ce pouvoir, d’un stupéfiant masochisme.
@Jef
Je n'ai plus les courbes pour l'ensemble de l'Europe. Mais en googlelisant "comparaison croissance France-Allemagne" j'obtiens :
http://www.les-crises.fr/pib-trimestriel-allemagne/
Il y a le PIB par habitant.
Il doit être aussi possible de les retrouver sur "Eurostat" (je n'ai pas recherché).
Pour la période Jospin j'admets qu'augmenter les dépenses pendant une croissance mondiale de 3% ne nuit pas à la croissance (mais le déficit réel de la France a continué d'augmenter).
Pour les fonctionnaires ou service public, l'Ifrap vous fera peut-être bondir mais ils donnent les chiffres provenant de l'administration (il existe même un livre provenant de sa directrice sur comment réduire les dépenses de 60 milliards par an).
On peut aussi dénoncer la gestion d'organismes qui n'est en fait qu'un détournement d'argent au profit de syndicats.
On note aussi que l'Allemagne fait dans le domaine éducatif mieux que la France avec, à nombre d'élèves identique, cinq milliards de moins.
"L’ouvrière du Bangladesh ?" Non ce n'est pas ce que j'exprime, il faudrait juste pouvoir licencier sans être sûr d'avoir à être condamné par les Prud'hommes à 15 000 euros pour un emploi.
On a vu que le statut d'auto-entrepreneur marchait car si on ne gagne rien on n'est pas obligé de payer des cotisations obligatoires.
Je pensais aux 35 heures, à l'abaissement de la retraite financés par de la dette.
Enfin non je ne crois pas à un rétablissement d'un pays en deux ans mais on a des exemples, Canada, Suède... Mais il faut mettre en place des mesures.
Pour mes exemples du camp de gauche je ne vais pas vous citer les pseudos, vous en avez déjà repérés.
Oui je suis de droite mais mais étant non inscrit je n'ai jamais voté pour aucun d'eux.
Cordialement
Rédigé par : Jean-Marc | 25 août 2014 à 08:42
@ Jean-Marc
Je pourrais vous renvoyer le compliment Jean-Marc, car je lis très souvent sur les blogs, à gauche comme à droite et je dirais, pas davantage à gauche qu’à droite, des arguments à l’emporte-pièce.
Effectivement je suis allé un peu vite sur la théorie de Keynes. Disons pour faire simple que l’endettement de l’Etat pour relancer la machine économique en panne n’a pas vocation à devenir structurel. Les allègements ou les aides consentis, pour favoriser les investissements productifs ou pour doper la consommation, ont vocation à être récupérés par un moyen ou par un autre, une fois la croissance retrouvée, et certainement pas pérennisés.
J’abonde dans votre sens quand vous dites en substance que, du fait de la mondialisation, le keynésianisme classique a des effets difficilement contrôlables. L’exemple des années 1981 à 1983 est effectivement édifiant à ce sujet.
Je ne désigne pas l’Europe comme responsable, contrairement à ces hommes et à ces femmes politiques, de tout bord, qui refusent d’assumer la responsabilité, auprès de leurs concitoyens, de ce qu’ils ont voté à Bruxelles.
Ce qui est irresponsable, me semble-t-il, c’est d’avoir donné pour seule véritable mission à la BCE, celle de lutter contre la hausse des prix, alors que l’on connaît les effets de cette politique sur le fléau qu’est devenu le chômage.
J’entends que vous aimez rappeler que jusqu’en 1981 la France faisait 120 de croissance quand les pays européens faisaient 100. Bon, ce qui serait mieux c’est de citer vos sources car sur le sujet il y a matière à interprétation et à discussion. C’est vrai qu’en 1981 on a élu un président de gauche mais cela est-il une raison suffisante pour ne pas pousser plus loin la démonstration ?
Il n’est pas très pertinent, je pense, de comparer la croissance française et la croissance européenne, compte tenu de l’élargissement de cette dernière. La seule comparaison pertinente, me semble-t-il, c’est celle de la France et de la zone Euro. Et encore… Mais là on ne pourra pas avoir de données sur 1981, c’est ballot… Si on veut comparer l’Europe et la France sur du long terme, mieux vaut donc parler de PIB en valeur absolue que de croissance.
Si j’étais taquin, je vous dirais, avec une certaine dose de mauvaise foi, j’en conviens, que sous le gouvernement Jospin le différentiel de croissance avec l’Allemagne était singulièrement en faveur de la France et que c’est vers 2003, sous la présidence de Chirac que s’est produit le décrochage. Le problème des chiffres c’est qu’ils disent rarement toute la vérité…
Quand vous dites que le problème vient du fait qu’il y a trop de fonctionnaires et trop de droit sociaux, on reconnaît là incontestablement un discours de droite.
En ce qui concerne les fonctionnaires, on peut certes décider d’en supprimer. Mais ensuite, ce sont les parents d’élèves qui se plaignent des classes surchargées, de l’absence de remplaçants, de la faiblesse de la surveillance. Ce sont les malades qui se plaignent du manque de personnel soignant dans les hôpitaux. Ce sont les justiciables qui se plaignent de la lenteur de la justice. Ce sont les chômeurs qui se plaignent des files d’attente à Pôle emploi et du fait qu’ils ne sont pas assez accompagnés (bien qu’il n’y ait pas que des fonctionnaires à Pôle emploi). Ce sont les assujettis sociaux qui se plaignent d’un accueil minuté (là il n’y a pas de fonctionnaires mais généralement on fait l’amalgame…)
Bref, il faut savoir ce que l’on veut car on ne peut pas tout avoir. Les fonctionnaires, que je connais bien, sont très loin de l’image que certains veulent en donner. Ils sont pour la plupart animés par une mission de service public, consciencieux, intègres et beaucoup plus motivés dans leur travail que bien des salariés du secteur privé, parfois en recherche de sens.
Trop de droits sociaux ? Là le problème c’est que c’est toujours relatif. Par rapport à qui ? L’ouvrière du Bangladesh ?
La question est de savoir quel modèle nous voulons instituer. La droite de l’époque (celle qui avait collaboré) pensait que la Sécurité sociale était une aberration. Ils auraient pu se réjouir pourtant qu’on s’inspire du modèle allemand (Bismarck vs Beveridge). Mais peut-on encore dire aujourd’hui, quand on mesure les effets de cette conquête sociale sur la santé, que ce modèle-là n’est pas bon ?
Attention à cette tentation de toujours tirer vers le bas, vers le moins-disant social. C’était une volonté de l’Europe de tirer les nouveaux Etats membres vers le haut, pour éviter qu’ils ne tirent les autres vers le bas.
Ce qui m’inquiète le plus aujourd’hui, c’est ce rapport entre insiders et outsiders qui s’est instauré. Cela devrait amener l’ensemble du syndicalisme à s’interroger et à porter plus d’attention à ceux qui, moins organisés, plus vulnérables, sont mis dans des situations de précarité durables. A ce sujet, la situation de l’Allemagne est pire car l’écart des droits sociaux entre salariés des grandes firmes et ceux des entreprises sous-traitantes est abyssal. Cela pour la raison simple qu’il n’existe pas de structures interprofessionnelles dans le syndicalisme allemand.
Mais ce que je constate généralement c’est que ceux qui veulent réduire les droits sociaux sont ceux qui en ont le moins besoin parce qu’ils ne sont pas concernés.
Quand vous dites que les acquis sociaux sont bâtis sur la dette, vous semblez ne pas vous souvenir que les principaux acquis sociaux datent des Trente Glorieuses. A une époque où on parlait peu de dette. Ensuite, les gouvernements de droite comme de gauche ont laissé filer la dette car c’est toujours plus facile de laisser la facture au suivant. Aujourd’hui, nous sommes au pied du mur et on attend que le laxisme de trente années soit résolu en deux ans par un Superman…
Pour conclure, car j’ai tendance à être bavard, quand vous dites qu’il y a du chemin pour discuter sérieusement avec mon camp, vous vous placez, bien sûr, dans le camp du vrai. Pour ma part, il y a bien longtemps que je ne crois plus à la vérité, ni celle qui nous serait révélée, ni celle qui est prétendue vérifiée. Tout mérite d’être discuté et l’histoire nous apprend que les grandes certitudes vieillissent mal.
Je persiste à dire qu’il y a autant de bêtise à droite qu’à gauche ; et pas moins d’intelligence aussi.
Rédigé par : Jef | 24 août 2014 à 23:57
@Jef
Cela fait plaisir de lire une personne de gauche qui argumente (même si je ne suis pas d'accord sur certains développements).
Pour Keynes la récupération de l'argent investi ne se fait pas par une levée d'impôts supplémentaires mais naturellement par l'emploi, la consommation, l'impôt, la croissance retrouvée...
C'est toujours vrai sauf qu'aujourd'hui, la consommation est internationale et donc la croissance n'est pas forcément pour le pays qui crée de la dette (voir l'exemple de la France en 1981).
"Hollande, à l’inverse de Sarkozy, ne gouverne pas en donnant des coups de barre à bâbord et à tribord. Sa politique serait plutôt le juste milieu sous la pression des différents rapports de force."
Il attendait la reprise et n'a rien fait sauf supprimer l'augmentation de la TVA pour la remettre, lois Duflot qui vont être supprimées, attaque des patrons (Peugeot, Mittal...) puis déclaration de son amour pour l'industrie, taxation des PV des entrepreneurs (60% puis abandon), taxation à 75% des revenus supérieurs à un million...
Il a cassé la confiance dans la France (pour les étrangers et les Français).
Je ne suis pas d'accord non plus sur le responsable que vous désignez : l'Europe.
J'aime rappeler que jusqu'en 1981 la France faisait 120 de croissance quand les pays européens faisaient 100. Aujourd'hui en base 100 elle fait 50.
Le problème de la France c'est son déficit, son surnombre de fonctionnaires et ses règles sur le travail qui empêchent le risque entrepreneurial.
La Suède l'a compris il y a vingt-cinq ans, Hollande le niait toujours en janvier quand il parlait d'accélération et non pas de virage.
Pour moi il faut juste que la gauche nous dise son mensonge depuis quarante ans, dette, baisse de la retraite, acquis sociaux (bâtis sur la dette) et la croissance repartira comme avant.
J'ai lu cet été et bien ri sur ce blog par la gauche :
10% chômeurs = 90% d'actifs.
La croissance c'est quand on a confiance en son voisin.
Vous voyez il y a du chemin pour discuter sérieusement dans votre camp !
Rédigé par : Jean-Marc | 24 août 2014 à 08:12
@ Claude L
Je suis toujours très dubitatif face aux certitudes énoncées par les uns et les autres. Tout paraît tellement simple, quand c’est bien énoncé, qu’on se demande pourquoi depuis le temps il y a encore des problèmes. J’avoue me reconnaître un peu dans l’approche prudente d’un François Hollande. Mais je dois dire qu’il ne me viendrait pas à l’idée de postuler à la présidence de la République… Bref, je tourne autour du pot…
Je partage largement les théories de Joseph Stiglitz qui en appelle à de nouvelles formes de régulations. Un keynésianisme revisité en somme.
Oui, je pense que les politiques européennes ont mené à l’échec au niveau économique. Les enjeux étaient énormes, démesurés sans doute. Tout n’est pas nul toutefois dans l'Europe, car avoir arrêté le processus de guerre ce n’est quand même pas rien. Par contre, avoir tout misé sur une inflation faible, alors que l’on sait depuis 1958 avec William Phillips, que cela est synonyme d’un chômage élevé, c’est plus qu’une erreur, c’est une faute.
La mise en place de l’Euro, dans une Europe des Nations, c’était quand même osé. A défaut d’un gouvernement unique, cela a contraint à mettre en place des critères de convergence contraignants pour les gouvernements. Là où jadis l’insolence économique de l’Allemagne était compensée par des systèmes de dévaluation/réévaluation contribuant à maintenir nos économies compétitives, aujourd’hui, il nous reste à tenir ce à quoi nous sommes engagés par des règles communes.
Alors pas d’Union sans la France ? Certes ! Mais que faut-il faire alors ? Menacer de sortir de l’Europe ? Menacer de sortir de l’Euro ? Sont-ce là des menaces bien crédibles ?
Je ne crois pas que ce soit dans un face-à-face France/Allemagne, comme on tendrait à nous le faire croire, que l’avenir va se jouer mais plutôt dans une expression majoritaire au sein de l’Europe, conduite par la France.
La réforme est-elle modernisation ou régression sociale ? C’est un vaste débat. Peut-on considérer qu’il est possible de toujours tirer tout le monde vers le plus haut ? Ou bien doit-on accepter un moyen terme ? Mais si oui à quel niveau fixer ce moyen terme ?
Dans l’absolu tout le monde situera ce moyen terme un peu au-dessus de son propre niveau. Bon, quand il s’agit de mettre des chiffres cela se complique…
Je pense qu’il y a des acquis fondamentaux que nous devons préserver et des acquis mortifères que nous devons troquer contre de nouveaux acquis, plus adaptés à la conjoncture. C’est le rôle des partenaires sociaux de négocier au plus près des réalités du terrain. Mais pour cela, il faut des partenaires sociaux qui acceptent de se coltiner le patronat et qui n’attendent pas seulement de l’Etat qu’il légifère.
Il est impératif de sortir de ce schéma obsolète selon lequel les patrons attendent que la droite prenne le pouvoir pour avoir des lois qui leur soient favorables tandis que les salariés attendent de la gauche des lois sociales. Il est temps que les acteurs sociaux s’approprient le débat économique.
Rédigé par : Jef | 23 août 2014 à 19:20
@ Jef
Votre réflexion est intéressante. Mais vous avez l'art de tourner autour du pot. Ce qui contribue à exacerber les mécontentements, à gauche en particulier, c'est que depuis le début, d'éminents économistes, pas seulement français, mais dans le monde, je pense en particulier à Joseph Stiglitz, disent que les politiques suivies en Europe, et donc en France, mènent à la catastrophe, et le disent en argumentant de façon très convaincante. Que depuis le début, cela se vérifie partout, sans exception. Que ce que nous appelons réformes, en France, ce qui sous-entend modernisation, sont en réalité des régressions. Sur les retraites, les services publics, les systèmes sociaux. Que les économistes médiatiques nous rabâchent le discours libéral des banques faisant leur travail, du coût du travail trop important, de la flexibilité pas assez poussée, et du peuple qui a vécu au-dessus de ses moyens ; ce discours étant insupportablement mensonger.
La politique qui a institutionnalisé la stabilité d'une monnaie forte, a institutionnalisé le chômage de masse. Cette politique convient aux Allemands, pour des raisons très bien mises en lumière par Emmanuel Todd, pas du tout à la France, toute l'histoire économique de la France le démontre.
Il n'y a pas d'Union européenne sans la France. Il n'y a donc aucun rapport de force qui soit défavorable à la France. Tout est juste question de conviction et de volonté politique.
François Hollande n'a pas compris l'importance de la crise, et n'a pas compris que ce qu'il a appris à l'école ne peut plus marcher. Il ne comprend pas qu'une petite oligarchie planétaire est en train d'asservir les peuples, et jusqu'ici avec un certain succès, puisqu'elle a déjà réussi à faire exploser nos démocraties en entamant notre souveraineté, c'est-à-dire notre capacité à choisir notre propre destin. Et le pire est à venir avec comme exemple le grand marché transatlantique, négocié en secret par des technocrates non élus.
François Hollande n'a pas compris le grand danger qu'il y a pour un gouvernement dit de gauche, à ne pas faire une politique de gauche et ce faisant à imposer une alternance sans alternative, ouvrant un boulevard au FN et sa dénonciation de l’État UMPS.
Le mécontentement se généralise, ce qui était prévisible, et peut déboucher sur n'importe quoi, y compris le pire.
Ironie de l'Histoire, la croissance illimitée dans un monde fini étant une impossibilité absolue, ce que notre intelligence collective n'est pas capable de faire en en tirant les conséquences, l'incompétence de nos dirigeants y parvient et nous y sommes : croissance 0.
De quoi se plaint-on ?
Rédigé par : ClaudeL | 23 août 2014 à 16:41
Bonjour,
Autant je trouve l’article de Philippe Bilger nuancé, autant je trouve que beaucoup de commentaires sont caricaturaux, voire affligeants.
Et si on essayait de regarder les choses autrement qu’au travers de lunettes de droite ou de lunettes de gauche ? Cela éviterait déjà des amalgames fâcheux.
De la même manière qu’il n’y a pas une seule droite, il n’y a pas une seule gauche. Par ailleurs, on peut être de droite ou de gauche et se poser des questions. Je pense que l’histoire devrait apprendre aux uns et aux autres à rester humbles et à éviter de s’envoyer à la tête des formules, des jugements, des certitudes. Tout cela nous éloigne du vrai débat, au fond.
En l’état actuel des choses, il me semble qu’il y a eu maldonne. Les Français ont voté pour un président normal de qui ils attendaient qu’il soit Superman. Tout ça parce qu’il ne supportaient plus un président qui se prenait pour Superman et qui de fait, à part quelques coups de menton mémorables et une agitation permanente, n’a pas marqué son quinquennat de réformes spectaculaires.
La situation de la crise ne peut pas, bien sûr, être imputée à François Hollande. Elle est le fait de politiques, de droite comme de gauche, visant avant tout à satisfaire l’électorat pour pouvoir être réélu. Et là se pose la question du courage politique.
Le courage politique, ça serait pour un élu d’aller jusqu’au bout de sa politique, c'est-à-dire de faire des réformes sur cinq ans. Le courage en politique, c’est d’accepter d’être impopulaire ; accepter de faire passer l’intérêt de la nation à long terme avant sa réélection.
C’est bien là une des limites de la démocratie. Mais ce qui pose problème avant tout, c’est que le peuple attend tout des politiques et que les politiques savent que pour être élus ils doivent faire des promesses qu’ils ne pourront pas tenir. On peut rêver d’hommes comme Mendès France, mais ces hommes-là n’ont aucune chance d’être élus au suffrage universel.
De fait, la gauche comme la droite ont déçu parce qu’elles ont trop promis ou/et que leur électorat a trop cru en leurs promesses. Aujourd’hui, cet électorat se détourne des politiques en les mettant tous dans le même sac et en choisissant de s’abstenir. D’autres se laisse charmer par le programme creux du FN, tout aussi simpliste et caricatural que l’était celui du PCF dans lequel ils avaient mis leurs espoirs trente ans plus tôt. L’un comme l’autre, nous le savons, relèvent du populisme et ne peuvent conduire qu’à la catastrophe. Les questions sont simples, ce sont les réponses qui sont compliquées.
Le libéralisme économique conduit systématiquement à des crises qui, en théorie tout au moins, doivent se réguler elles-mêmes. Certains trouvent finalement que ces crises sont salutaires puisqu’elles permettent d’éliminer les plus faibles, selon la théorie de Darwin. J’avoue avoir une autre vision de l’humanité.
Keynes qui n’était ni un libéral ni un marxiste avait inventé un système particulièrement pertinent, donnant à l’Etat un rôle de régulateur économique. Son système fonctionne bien, à condition qu’une fois la crise passée, l’Etat qui s’est endetté récupère sa mise en levant des impôts. Là, par démagogie, l’Etat ne comble jamais son déficit et laisse filer la dette, pour ne pas ralentir la croissance, même en période d’embellie économique. C’est donc une pseudo-politique keynésienne qui a été menée, tant par la droite que par la gauche, en France comme ailleurs.
Certes, aujourd’hui la mondialisation rend plus aléatoire les politiques keynésiennes qui se révèlent de fait moins efficaces. Pourtant, une politique keynésienne européenne pourrait encore se révéler salutaire.
Le plus grand reproche que l’on puisse faire à Hollande, qui se voulait sur ce point en rupture avec Sarkozy, c’est de ne pas avoir réussi à infléchir la position de Merkel. Sans inflexion de la politique européenne qui impose un remède qui ne peut que tuer le malade, peu d’espoir et surtout peu de marges de manœuvre au niveau de la politique intérieure.
Mais, quel que soit le président, le bras de fer entre la France et l’Allemagne ne se joue pas sur un ring, pas plus que dans des joutes oratoires. Le problème dans toute négociation, c’est le rapport de force. Et force est de constater que la réélection de Merkel, ses résultats aux élections européennes, la santé économique du pays, sont autant d’atouts qui plaident en sa faveur. C’est pourtant de l’Europe que devra venir la solution…
Alors, faut-il avoir pitié du président de la République ? La pitié est un sentiment qui, comme les autres ne se commande pas. Ma réflexion me conduit à penser qu’il ne peut que continuer la politique entreprise et que c’est de fait la seule attitude courageuse, quand bien même, in fine, elle se révèlerait suicidaire pour lui. On ne peut pas tout à la fois lui reprocher d’être mou, de ne pas savoir décider, d’être hésitant et de tenir un cap dans la tempête. C’est autre chose de penser que ce cap n’est pas le bon.
Hollande, à l’inverse de Sarkozy, ne gouverne pas en donnant des coups de barre à bâbord et à tribord. Sa politique serait plutôt le juste milieu sous la pression des différents rapports de force.
Il est un fait que cette politique serait plébiscitée par les Français si elle apportait des résultats. Là, elle mécontente la gauche qui voudrait un coup de barre à gauche et la droite qui n’a pas grand-chose à proposer en remplacement, empêtrée qu’elle est dans ses problèmes d’appareil. Mais, naturellement, dans son rôle d’opposition, elle se fédère pour taper sur un président bien affaibli et, incontestablement, bien seul.
Quoi qu’il en soit, il est un fait que nos institutions sont à bout de souffle et qu’il faut, je pense, inventer des systèmes qui impliquent et responsabilisent davantage les citoyens, afin qu’ils puissent comprendre les réformes. Il faut par ailleurs, me semble-t-il, créer des régulations qui ne soient pas des carcans. Ces régulations ne peuvent plus se concevoir seulement à l’échelon national mais elles doivent être assumées avec courage et pédagogie.
J’avoue ne pas savoir si cela relève d’une politique de droite ou de gauche… Mais peut-être est-il temps d’inventer un œcuménisme politique pour dépasser le concept trop clivant de partis.
Rédigé par : Jef | 23 août 2014 à 00:51
L'état actuel du pays requiert les services d'un patron compétent, courageux et désintéressé. Un homme d'Etat capable d'imposer des réformes visant à réduire la dépense publique et à encourager l'entreprise au sens large, quitte à gouverner par décrets pendant le temps qu'il faudra pour remettre la France sur les rails.
Les équipes qui se sont succédé depuis trente ans ont contribué à l'affaiblissement du pays et notamment celle en place qui n'a aucun courage politique. Etant comme Soeur Anne et ne voyant rien venir à l'horizon, quoique, il me semble qu'il y ait du souci à se faire pour notre avenir et celui de nos jeunes. Quant au quoique, nous aurons sans aucun doute l'occasion d'en discuter.
Rédigé par : Jabiru | 22 août 2014 à 20:58
@ Jean le Cauchois
L'Etat français est toujours aussi crédible, sa dette n'a jamais remis en question son financement. Elle n'est donc pas un problème en soi. Le vrai problème économique de la France n'est pas mécanique, il est humain, c'est un problème de confiance sur lequel le politique et l'Etat ne peuvent rien faire. Les Français n'ont plus confiance en leur avenir parce qu'ils n'ont plus confiance en eux, je veux dire en l'autre Français. L'Etat peut réinjecter tout l'argent possible dans l'économie, assainir ses comptes tant qu'il le souhaite, cela ne changera rien au fait, pour l'exemple, que vous concédez vous-même, ce qui rend d'ailleurs votre commentaire assez paradoxal : nous vivons aujourd'hui dans une société où des pères et des mères, qui se donnent les moyens de faire ce que leurs propres parents considéraient simplement comme un devoir élémentaire, sont devenus des héros.
Rares, très rares sont les parents qui se donnent les moyens, notamment humains, d'éduquer convenablement leurs enfants.
@ Michelle D-LEROY
Je pense qu'il est aisé d'être Napoléon lorsqu'on a sous sa gouverne une nation prête à mourir pour que l'idéal révolutionnaire vive à travers l'Europe, ou de Gaulle lorsque des Anglo-Américains le sont, cette fois sur des plages de Normandie.
Pas de grands chefs sans de grandes nations...
Je ne suis pas non plus pessimiste, j'appelle la France à redevenir une grande nation, mais je sais que cela dépend plus de liens sociaux retrouvés que de grandes réformes politiques ou de grands chefs pour bien les accomplir.
Les idées ne nous aideront pas sur ce coup, pour tout vous dire, je pense que leur temps est totalement révolu, mais c'est une humanité, peut-être même une animalité, instinctive que les Français doivent retrouver : la confiance en l'autre.
Rédigé par : Garry Gaspary | 22 août 2014 à 18:53
Affirmer que la solution serait de remplacer les sexa par les quadras me laisse perplexe... les sexa actuels sont des quadras d'hier, les quadras d'aujourd'hui ont été élevés au biberon des sexa d'aujourd'hui qui l'avaient été au etc. etc. tous ont le défaut de reproduire ce qu'ils ont vu faire... tous sont confrontés aux électeurs auxquels ils ne doivent pas déplaire pour être réélus.
Pour fréquenter régulièrement trois quadras député-maire et sénateur président de conseil général... je reste ahurie quant à leur incapacité à réformer et à mettre en place leurs promesses de campagne, tant la lourdeur de leur administration est lourde... tant leur marge de manœuvre est étroite = une fois élus tous chaussent les semelles de plomb, celles de leur prédécesseur les sexa et ainsi les mêmes mauvaises habitudes se perpétuent !
Ce qu'il faudrait c'est du sang neuf, celui de la société civile... et s'il est de coutume (voire de bon ton) d'affirmer que chaque fois qu'une personnalité de la société civile a été mise en situation, de ministre par exemple, ce fut en quelque sorte un échec, à moins qu'ils aient jeté l'éponge... la raison est simple, c'est qu'une personnalité venue de la société civile ne peut pas fonctionner dans un univers opaque de l'administration, tant est grande la rigidité et la lourdeur de l'administration et qu'un ministre ou un élu a très peu de pouvoir sur son administration.
C'est une personnalité charismatique hybride un élu d'une grande ville avec une longue expérience de dirigeant dans une grande entreprise industrielle, peu importe son âge, la belle cinquantaine... mais un chef d'Etat en devenir n'est ni un rock star, ni un GO !
F. Mitterrand avait dit qu'après lui il n'y aurait plus que des gestionnaires, et le Général de Gaulle qu'il ne craignait que le trop-plein de candidats... Ces deux grandes personnalités étaient visionnaires... ils sont trop nombreux à espérer, gestionnaires peu le sont !
Si personne ne croit à l'homme/femme providentiel, tous nous espérons une personne avec le sens de l'Etat et une vision pour le pays, mais comme Sœur Anne nous ne voyons rien venir !
Rédigé par : eileen | 22 août 2014 à 18:48
Je crois que le véritable problème est nettement plus profond que la personne même de François Hollande, je ne suis pas sûr que si l'ancien chef de l'Etat avait été réélu, la situation de la France serait aujourd'hui plus satisfaisante.
Nous sommes, me semble-t-il, sur un point de non-retour, une France ensevelie sous le poids de la mondialisation avec l'intégralité de ses effets dévastateurs, qui se traduisent par une concurrence exacerbée sur tous les produits, condamnant sans appel les producteurs français !
La France et avec elle, l'Europe, ne se remettront véritablement jamais du premier choc pétrolier de 1973, avec ses répercussions inflationnistes et créatrices de chômage massif, la France est déficitaire depuis 1974, soit quarante ans !
Oui, quarante années de dette publique, de déficit budgétaire, ces quatre décennies ne s'effacent pas, même avec un président de la République et un gouvernement qui s'efforcent tant bien que mal, avec la meilleure volonté qui vaille et les meilleures personnalités unanimement reconnues pour leurs compétences, à redresser la France.
Une population française dépolitisée à l'extrême, les Français portent un jugement d'une médiocrité alarmante sur la classe politique du pays.
Les partis politiques ne sont plus représentatifs, l'offre politique et la demande politique sont totalement disproportionnées, c'est justement ce qui fait l'assise politique du Front national.
Je me suis posé, je l'avoue humblement, quelques questions sur l'opportunité du vote FN, mais quand je réfléchis un peu, n'étant ni un économiste, ni un analyste financier, ni un monétariste, quand j'y ai réfléchi, quand j'entends des spécialistes de ces questions s'exprimer sur la sortie de l'Euro, la sortie de l'Union européenne, quand je réfléchis également au rétablissement de la peine de mort, je ne peux que m'éloigner de ce parti.
L'application du programme économique souhaité par le Front national, aurait des conséquences fort probablement catastrophiques pour la France.
Nous sommes sur un point de non-retour, c'est-à-dire que nous sommes désormais obligés de vivre dans une France endettée, de vivre dans une société criminogène, dans une économie dévastatrice (j'ai une noble pensée pour les salariés de l'abattoir "Gad" dans le Morbihan, abattoir qui flirte avec la liquidation judiciaire), nous sommes obligés de vivre dans cette nomenclature-là car nous sommes vraiment à un point de non-retour.
Le jeu politique, quant à lui, continue, comme si de rien n'était !
J'écoutais ce matin Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, dire qu'il est candidat à la présidence de l'UMP, sourire aux lèvres !
Cet homme est talentueux, il est motivé, certes, mais que peut-il réellement espérer ?
Pas grand-chose !
Pour ma part, je me résigne à vivre dans cette France-là, mais je n'attends désormais plus rien d'"enchantant" pour l'avenir, sans pour autant sombrer dans un pessimisme pathogène et psychologiquement déviant !
Rédigé par : Cyril | 22 août 2014 à 18:04
@ Garry Gaspary
"La seule qualité la mieux partagée aujourd'hui dans notre beau pays, c'est la lâcheté individuelle, c'est uniquement elle qui nous préserve de la guerre civile."
Ce n'est pas faux, mais je crois encore, peut-être à tort, qu'il suffirait d'une personne, une seule qui émergerait avec une ligne cohérente de réformes à faire, beaucoup suivraient, ils n'attendent qu'un déclic, on l'a vu dans un tout autre domaine : le mariage pour tous.
La France est dans le marasme économique et la société "foire" (excusez l'expression) de partout, parce que les gens ne croient plus en rien et que chacun veut ne plus avoir d'interdits, de règles de vie.
Mais j'y crois encore car en regardant l'Histoire, je constate qu'après le chaos, il peut y avoir le rebond. La France s'est remise des Révolutions, de la perte de millions d'hommes en 14/18, des fractures et de quatre ans d'occupation terrible puis l'épuration de la seconde guerre... des périodes noires qui ont tout emporté sur leur passage. De grandes figures de l'Histoire, inconnues ou presque, ont émergé et le pays a rebondi.
Je garde espoir car il est évident que nous sommes à la fin d'un cycle politique, que nous avons épuisé les ressources de nos institutions, de notre système social, de notre système scolaire, de l'assimilation de trop nombreux étrangers... Tout est à saturation et donc à repenser comme en 1793, en 1945, en 1958.
Evidemment, ce n'est pas avec ceux qui gouvernent aujourd'hui que cela va changer, puisqu'ils sont sûrs jusqu'au déni d'aller dans le bon sens. Et je vous accorde que l'opposition n'apparaît pas davantage innovante, qu'en plus elle se déchire à l'UMP, mais on voit cela aussi chez les Verts, au Front de Gauche. Trop de leaders.
Ils sont si nombreux à vouloir non pas s'occuper des français en devenant Président, ministres, députés, sénateurs mais à vouloir la place parce qu'elle est tout de même bonne, que je ne crains pas de manquer de candidats pour gouverner un peuple ingouvernable.
Mais il faudrait aussi se tourner vers des quadras intéressants, individus que l'on trouve dans tous les partis et qui incarnent le renouveau.
Pourquoi voir encore et toujours ces vieux éléphants usés jusqu'à la corde qui continuent d'ignorer que le monde a changé et continuent de nous asséner des recettes du passé, recettes qui ne fonctionnent plus. Sans aucun doute, parmi ceux-là, ces jeunes, bridés par leurs aînés qui n'arrivent pas à décrocher, nous trouverions des personnalités capables de nous sortir de l'ornière... peut-être même si elles regroupaient toutes les bonnes volontés.
Je reste réaliste, la situation est grave, beaucoup de Français critiquent mais se laissent vivre, mais beaucoup (de tous horizons, de tous âges, de toutes professions) aussi se "décarcassent", que ferions-nous d'ailleurs sans ceux-là que j'observe sans cesse et qui me rassurent ? Je garde espoir.
Les choses se dégradent très vite en ce moment, cette précipitation est peut-être un mal pour un bien car cela ne pourra durer.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 22 août 2014 à 15:40
@ Garry Gaspary 09:39
"Des idées ? Vous en voyez où des idées ?" et puis "La seule qualité la mieux partagée aujourd'hui dans notre beau pays c'est la lâcheté individuelle..."
C'est de l'aveuglement qui veut passer pour de la lucidité !
Des idées ? S'il s'agit de rétablir la crédibilité de l'Etat, de diminuer son déficit : un peu plus de rentrées fiscales = augmenter la TVA de 4% (c'est jakatalikiledi)... Et un peu moins de dépenses de l'Etat = ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux et limiter le nombre de hauts fonctionnaires à 3% de la fonction publique... C'est indolore pour le peuple...
Et puis, la lâcheté individuelle ? Elle est concentrée chez les politiques, ou chez vos proches (je ne sais pas quelles sont vos fréquentations) mais sûrement pas chez ceux qui travaillent ou souhaitent pouvoir travailler pour améliorer, ou seulement maintenir, leur mode de vie. Qui a dit : "les véritables héros des temps modernes ce sont les pères de famille" ? Ils échappent, avec leurs associées les mères de famille, à la lâcheté collective non ?
Rédigé par : Jean le Cauchois | 22 août 2014 à 15:25
Mon message d'espoir dans ce flot continu de pessimisme
Si seulement la gauche pouvait mourir !
Ah non vraiment… Quel bonheur… Etre enfin débarrassé de la gauche ! Le pied !
Une perspective d’être un jour enfin débarrassé de cette vaste fumisterie qui permet à une caste de pseudo bien-pensants de s’acheter des privilèges sur le dos des plus démunis.
Terminés ces escrocs qui en cherchant à se faire passer pour de bons samaritains avilissent le peuple tout en prétendant défendre ses libertés !
Terminés ces saupoudrages odieux et irrespectueux à leur clientèle fonctionnarisée ultra-privilégiée !
Terminées les leçons de morale de ceux qui sont plus doués pour imposer les règles aux autres que pour se les appliquer à eux-mêmes !
Terminées ces mainmises sur le monde des médias trotskistes, sur l’endoctrinement des enseignants à 98% gauchistes, cette justice de gauche, cette culture orientée !
Terminée aussi la dictature des syndicats et son asphyxie d’une économie déjà mal en point !
Terminées les lois dites de gauche qui sont votées non pas par bon sens mais uniquement par idéologie, démontrant ainsi toute leur absurdité et tout leur mépris !
Terminés aussi ces socialopards qui ont soutenu tous les pires criminels autocrates de la terre.
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Faut-il avoir pitié de Hollande ou de son bouffon BHL ?
On peut se demander s’il y a, en dehors du soldat BHL, des troufions occidentaux prêts à se bigorner avec des Russes, donc à mourir, pour la plus grande gloire des néonazis ukrainiens.
Je l’ai entendu dire que « Poutine, c’est Hitler envahissant les Sudètes... ! »
Et qu’il fallait « éviter un nouveau Munich » !!
Je finis par me demander s’il n’est pas gravement atteint sur le plan psychiatrique ou si son cerveau n'est pas aussi amidonné que ses cols de chemise !
Rédigé par : sylvain | 22 août 2014 à 15:23
@ Bruno 22 août 9.39
Simple courroie de transmission dites-vous ?
Je ne crois pas.
La moindre des choses quand on occupe un tel poste et que l'on a accès à toutes les formations les plus pointues c'est de ne pas se laisser entraîner dans de telles aventures comme l'a fait monsieur Dominique de Villepin en ce ce qui concerne l'Irak.
La guerre n'est pas une belle aventure et nous ne sommes plus en 14 où les Français partaient à la boucherie sans en connaître les tenants et les aboutissants. Si ses services sont déficients il a le loisir comme tout un chacun d'aller sur internet se renseigner et avoir des doutes ! Un comble peut-être mais les médias alternatifs vont plus vite que la vérité officielle.
Voila ce qu'il disait sur son blog concernant l'attaque au gaz prétendument attribuée au régime d'Assad et les réponses apportées aux commentaires.
http://www.al1jup.com/linnommable/
Même chose sur les soi-disant massacres de Benghazi.
A sa place, je verrais les conséquences gigantesques de mes actes, j'irais me cacher dans un trou de souris.
Quand on a l'épiderme aussi sensible et que l'on pleurniche sur son blog on ne fait pas ministre des Affaires étrangères.
A moins que justement on veuille cacher un froid calcul derrière des sentiments de façade.
Comme c'est un homme intelligent et calculateur je penche pour cette hypothèse.
Reste à savoir pour qui.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 août 2014 à 15:04
Torse nu et en chaise longue sur la Côte d'Azur ? C'est dans le plus simple appareil et armé d'une détermination indéfectible que le président devrait se ruer sur cette crise hideuse. Au risque de finir en viande hachée à la façon d'une brave laitière réformée. Une riposte chevaleresque, bien que ce dernier qualificatif se fasse de plus en plus rare. Ah, c'est pour ça alors.
Ce que dit Véronique un peu plus bas est très juste.
Rédigé par : scoubab00 | 22 août 2014 à 12:56
Hier encore vous risquiez une comparaison entre Poutine et Hollande :
« Si j'ose et pour me faire bien comprendre, il n'y a pas de contraste plus éclatant qu'entre Poutine et sa vision de la société et de l'ordre naturel d'un côté, et François Hollande de l'autre, avec sa soumission au fil du temps qui serait forcément progressiste »
La comparaison entre ces deux personnages était en effet osée, c’est sans doute la raison qui vous fait titrer aujourd’hui "Faut-il avoir pitié du président de la République ?"... française.
La réponse naturelle serait oui tant cet homme est pitoyable.
Pitoyable dans la représentation de sa fonction que sa grande vanité l'a incité à exercer. Pitoyable dans ses choix politiques. Pitoyable dans ses résultats.
« Ce n’est pas la hauteur : c’est la pente qui est terrible ! » (Nietzsche, "Ainsi parlait Zarathoustra")
Je soutiens, comme Clélie Mathias, qu’« il n’y a pas de pitié pour les perdants. Le peuple est souverain » ("On n'est jamais mort en politique" - De Mitterrand à Sarkozy).
Rédigé par : breizmabro | 22 août 2014 à 11:40
Je rejoins hameau dans les nuages et Véronique Raffeneau dans leurs analyses.
Pour les compléter, il me semble utile de donner deux liens qui permettent d'approfondir la réflexion sur le libéralisme :
http://russeurope.hypotheses.org/2615
et surtout d'entrevoir ce qui se concocte dans le dos des peuples, avec l'aval de nos sociaux-libéraux :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article886
Rédigé par : Robert | 22 août 2014 à 11:28
Cette photo n'est en rien dégradante pour le président, nous étions habitués au formatage des publireportages, des photos retouchées de présidents. Or, en l'espèce on voit un président assis au sol comme de nombreux Français en vacances, sans apparat. Un président normal. C'est le regard troublé des lecteurs qui interroge. Ces lecteurs troublés auraient-ils voulu un majordome à ses côtés ? Un transat sur un yacht au large de Malte ? Une nana de trente ans sa cadette à ses côtés ? Une cour de serviles fayots obscurs conseillers pour lui tenir ses magazines ? Après il est comme de nombreux hommes, encombré d'un surpoids au niveau du ventre.
Rédigé par : SR | 22 août 2014 à 10:50
« Je me pose cette question, comment quelqu’un d’aussi intelligent a-t-il pu autant foirer le début de son quinquennat ? »
Mais de quelle intelligence parle-t-on ?
L'intelligence du mathématicien ou du gestionnaire peut-elle le rendre capable de faire preuve d'intuition et de subtilité quand il s'agit de régler des problèmes humains complexes, parfois grevés par des particularismes culturels séculaires ?
L'intelligence déployée par l'homme politique pour arriver au pouvoir est-elle du même type que celle attendue d'un véritable homme d’État, qui n'a que peu de rapport avec un simple technocrate ou apparatchik de second plan ?
Et puis, à quoi peut donc servir l'intelligence si elle ne s'appuie pas sur l'expérience et le bon sens, acquis par exemple au cours de l'exercice d'un vrai métier ?
Rédigé par : Parigoth | 22 août 2014 à 09:41
@ hameau dans les nuages
Pas tort. Point de vue parfaitement respectable et respecté.
Mais dans l'affaire libyenne et syrienne, Alain Juppé n'était que la courroie de transmission des décisions de Sarkozy.
"Bol d'air" était pris dans le sens "porte de sortie honorable pour le pays".
Ceci dit, chacun a le droit de dire que Juppé n'est pas son choix pour 2017.
Rédigé par : Bruno | 22 août 2014 à 09:39
@ Michelle D-LEROY
Des idées ? Vous en voyez où exactement, vous, des idées pour nous sortir de cette situation ? Dans les commentaires de ce billet ? Je n'y vois que des critiques.
Dans le discours de l'opposition ? Je n'entends qu'un silence angoissant entrecoupé de disputes internes.
Et je ne vais même pas parler de Marine Le Pen qui souhaite inventer la machine à remonter le temps afin de nous ramener à l'époque des guerres mondiales et coloniales, poussée par un Alain Soral qui, quitte à remonter dans le temps, se demande s'il ne serait pas préférable de retourner jusqu'au Moyen Age...
Ce sont les Français qui sont pitoyables. Ce sont eux les premiers responsables de l'ampleur singulière de la crise qui touche notre pays. Leurs peurs, leur manque de confiance en l'autre, leur individualisme dévorant grossièrement dissimulé sous des valeurs, des discours purement oraux de l'amour du prochain, leur volonté de pointer du doigt les méfaits de l'autre (la femme voilée sur la plage, F. Hollande, les délinquants, les musulmans, les banquiers, les juifs, l'Europe, et j'en oublie tellement...) pour mieux dissimuler leur propre bassesse politique.
La France n'est plus une nation. Elle est un tas de viandes politiquement mortes, en décomposition, fumant de miasmes communautaristes religieux, sociaux, ethniques... Qui pourra, et bientôt, qui voudra la gouverner ?
La seule qualité la mieux partagée aujourd'hui dans notre beau pays, c'est la lâcheté individuelle, c'est uniquement elle qui nous préserve de la guerre civile.
Rédigé par : Garry Gaspary | 22 août 2014 à 09:39
J'aime bien votre empathie pour le président faite de franchise blessée. Je reconnais qu'il a dû être difficile pour vous d'écrire le mot pitié que je trouve pour ma part excessif.
« La faillite c’est maintenant » en couverture de L’Express.
Non, la faillite c'est depuis des années.
La société est arrivée à un tel point d'exaspération que oui, le président, aujourd'hui, paye pour l'ensemble des dirigeants politiques, des décennies d'incuries et d'iniquités présidentielles, gouvernementales et parlementaires.
Le diagnostic est posé depuis longtemps. Seulement le remède est incompatible avec notre fonctionnement politique essentiellement fabriqué et autocentré, avec comme seule boussole le rendu médiatique de telle ou telle disposition, avec comme seul critère l'illusoire maintien d'une majorité à dix mille années lumière du réel ingrat.
L'homme ou la femme d'Etat digne de ce nom serait celui ou celle qui présiderait le pays avec la certitude sombre, sitôt élu, qu'il ne gagnera aucune des élections à venir, tant les décisions qu'il ou elle devra prendre le condamne inéluctablement, dans le court terme, à l'échec électoral.
Il manque juste ces hommes et ces femmes-là.
Et aussi, c'est à travers un billet comme celui-là qu'on comprend combien votre blog est une histoire d'homme.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 août 2014 à 04:59
Hollande est un alpiniste qui s'ignore.
Il y a deux ans et demi, il a décidé, tout seul, mais encouragé par plus de 51% de spectateurs, de gravir une montagne aux pentes escarpées et dangereuses. Au début, il n'a pas pris conscience des difficultés qui l'attendaient et puis soudain, par vent contraire il s'est trouvé en fâcheuse posture avec un deuxième de cordée, un certain Valls, qui lui a prodigué des conseils peu audibles et peu crédibles. Lui-même n'avait que peu d'expérience de l'escalade et son bilan précédent s'était soldé par des dégringolades spectaculaires !
Hollande, donc, pris au piège de la haute montagne fut obligé d'appeler à l'aide. Des secours furent dépêchés. Certains des sauveteurs, arrivés sur les lieux, lui conseillèrent d'emprunter une voie qui s'ouvrait sur sa gauche. Elle avait le mérite d'un moindre escarpement pour, finalement, glisser en pente douce vers la vallée surnommée "avenir meilleur". D'autres au contraire le pressèrent de prendre un chemin situé à sa droite. Certes il était, à son amorce, plus pentu, avec des risques d'avalanches, mais ensuite il conduisait vers la plaine surnommée par les connaisseurs "croissance retrouvée".
Désorienté par ces conseils contradictoires, Hollande décida tout net de suivre son instinct : il fallait à tout prix continuer de grimper en entraînant son Valls qui espérait secrètement qu'il s'était suffisamment assuré.
Mais déjà, attirés par l'odeur de la peur, des vautours s'approchaient de la paroi. Goldmanus Sacchus, Effémi et Merkella rôdaient en sentant la fin proche...
Rédigé par : caroff | 21 août 2014 à 23:10
@ Clafoutis
Vous vous entraînez ou c'est naturel ?
Rédigé par : Franck Boizard | 21 août 2014 à 21:58
Vu du Canada, François Hollande apparaît comme un "canard boiteux" (pour reprendre les termes d’un chroniqueur de "The Globe and Mail") élu par défaut grâce au rejet que suscitait son prédécesseur, et dont ses amis socialistes aimeraient bien se défaire.
Et la France apparaît comme un pays dans lequel aucun responsable politique (depuis quarante ans !) n’a jamais eu le courage d’engager les réformes nécessaires pour assainir les finances publiques. Contrairement à ce qui s’est fait au Canada il y a vingt ans, certes dans une conjoncture économique nettement plus favorable, mais au prix de gros efforts consentis (bon gré mal gré) par l’ensemble de la population.
Pour les lecteurs francophones, en voici un assez bon résumé.
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Comment-le-Canada-a-retabli-ses-finances-publiques-_NG_-2010-07-04-553790
Rédigé par : moncreiffe | 21 août 2014 à 20:49
@eileen
on ne dit pas "intellectuel de droite" il n'y en a pas (dit-on), preuve que la droite est bête, illettrée, acculturée...
J'ose espérer qu'il ne s'agit là que d'une boutade de votre part, car bien entendu, l'intelligence, la vraie (pas l'intellectualisme), par les qualités qui l'accompagnent nécessairement, ne peut être que de droite : cela a été le cas de manière manifeste avant-guerre.
Ensuite, lors de l'épuration, il suffisait pour les médiocres de jouer aux justiciers et de se dire de gauche pour passer pour des génies.
Nous en sommes toujours là.
Rédigé par : Parigoth | 21 août 2014 à 20:49
Pourquoi s'occuper de quelqu'un qui bronze sur une plage, pendant que d'autres se demandent comment ils vont finir leurs fins de mois.
Il n'y a rien d'autre à faire que bronzer en lisant sur une plage quand on n'a pas ces soucis.
Normal.
Rédigé par : anne-marie marson | 21 août 2014 à 20:15
J'ai bavardé longuement avant-hier avec la fille d'un ami résidant à Los Angeles où elle a créé il y a une dizaine d'années une petite entreprise commercialisant des objets d'art, qu'elle conçoit et fait fabriquer localement. Pour elle, la crise de 2007 est terminée depuis un ou deux ans, par contre le "crédit" international de la France à l'étranger s'est évanoui et il faudra au moins une bonne décennie pour le rétablir. C'est une bien mauvaise nouvelle de plus. Alors faut-il avoir pitié de Hollande ? J'ai plutôt de l'admiration pour lui. De 1995 à 2007, il a vu Jacques Chirac élu et même réélu. Puis sa compagne faire 49% contre Sarkozy en 2007. Il s'est considéré aussi intelligent, aussi compétent, aussi méritant que ces trois-là. Il s'est fait comparer à ses amis Martine, Arnaud, Ségolène et Manuel par les militants socialistes, puis à son rival Nicolas par l'ensemble des Français et il a gagné avec 51% pour lui, soit les 49% des loosers de 2007 plus les 2% des mauvais analystes politiques : c'est pour eux que j'ai grande pitié, surtout quand ils font semblant de le regretter. Mais qu'ils se rassurent : ils seront excusés. Le quinquennat se terminera mieux qu'il n'a débuté. Il y a à peine six mois, François Hollande s'est débarrassé d'une partie de fausses valeurs, et bizarrement on entend peu parler du nouveau secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet, beau-frère (par alliance Taittinger) avec Christophe de Margerie, le PDG de Total. Et je crois savoir que François Pinault continue de recevoir notre président, accompagné de qui il choisit ! On se fait une opinion avec les informations que l'on se choisit. Il n'y a pas que "le poids des mots, le choc des photos" ! Je déteste Hollande mais je ne le hais point : ce serait trop facile car trop réducteur de clairvoyance !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 21 août 2014 à 20:15
« Je me pose cette question, comment quelqu’un d’aussi intelligent a-t-il pu autant foirer le début de son quinquennat ? »
Je regrette d'avoir à rabâcher et à contredire le brillant journaliste qu'est F.O.G., François Hollande est très cultivé sans contestation possible mais intelligent au sens où l'intelligence est une finesse d'esprit, une analyse instantanée des faits et des événements, une habileté à anticiper, devancer, écouter, jauger, mesurer les conseils, etc. Non je ne retrouve pas cette intelligence brillante qu'on peut trouver immédiatement chez d'autres hommes politiques, sans même les côtoyer. Il aurait fait un bon sous-préfet.
Sa personnalité indécise associée à son art de la dérision prouve qu'il utilise ces masques pour cacher son inaptitude au poste.
Depuis le 6 mai 2012, aucune idée de génie, aucune action remarquable. Bien au contraire, à chaque fois il se fourvoie. L'affaire Leonarda a été le summum du ridicule mais au lieu de défendre ses idées personnelles, on voit que c'est un suiveur. Barack Obama veut aller défendre les rebelles syriens, il emboîte le pas tête baissée sans voir le danger djihadiste qui se profile (danger qu'il a quand même armé indirectement).
Une crise en Ukraine, il emboîte le pas de Bruxelles pour sanctionner Poutine sans réfléchir au retour du boomerang côté exportations. Finalement Bruxelles va débloquer des fonds pour aider les producteurs maraîchers, une aide que paieront encore les contribuables (nous) indirectement. Il ne défend même nos intérêts, ce qui est grave.
Pour les affaires intérieures, il valide une loi pénale majoritairement rejetée par les Français, il colmate en retirant aux uns et en distribuant aux autres sans aucune cohérence. Il fanfaronne en parlant d'une reprise de l'économie et quinze jours plus tard il dit que la croissance n'est pas au rendez-vous...
Son seul atout, ce sont les commémorations où il n'excelle même pas. Avec lui tout paraît terne. C'est fou ce qu'un Président normal est ennuyeux et rabaisse la fonction. Il avait bien raison de dire qu'il était normal, hélas pour lui, nous attendions sinon un Président exceptionnel, du moins une personnalité forte et nous nous retrouvons avec Monsieur Toulemonde.
Après un mini tour de France où j'ai pu bavarder avec amis et famille, et aussi avec beaucoup de commerçants, de producteurs, je constate que la majorité des français n'ont qu'un souhait : qu'il parte.
D'ailleurs, s'il était si intelligent, il constaterait son échec et il renoncerait. Cela le rendrait au moins sympathique.
Certes, la période est difficile, entre la mondialisation et les bouleversements liés à Internet, la société en pleine mutation, une immigration devenue incontrôlable et perturbante pour le bien vivre ensemble, la crise économique sans précédent et le chaos des pays moyen-orientaux et Africains, de l'Ukraine, mais justement, s'il avait ce quelque chose de plus, cette intelligence qu'on lui attribue, il réagirait en se fixant un cap soit sur des valeurs ou sur l'économie, soit sur d'incontournables changements à envisager, bref, sur tant de choses qu'il pourrait avoir en ligne de mire et avoir à cœur de les mettre à exécution. Là, rien, le vide sidéral, une politique rafistolée selon l'actualité du jour.
Alors oui, il fait pitié et lorsqu'un haut personnage inspire de la pitié, l'heure est grave. En attendant, la rentrée approche avec tous les problèmes qui s'accélèrent, les impôts qui arrivent, les Français en pleine dépression... car il faut bien constater l'air triste et désabusé de la population jeune ou moins jeune que l'on croise en ville et surtout dans les campagnes, des régions que j'ai trouvé appauvries, des petites villes qui semblent abandonnées entre chômeurs et modestes retraités, entre fermetures d'entreprises et commerces désertés, sans parler des déserts médicaux et des éleveurs et des agriculteurs désespérés.
Le Président propose de réunir RSA et crédit d'impôt... c'est bien là qu'on voit clairement qu'il n'est pas à la hauteur des enjeux. Il est pathétique et étriqué.
VGE allait dîner chez l'habitant, il devrait en faire autant, cela lui donnerait (peut-être) des idées.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 21 août 2014 à 19:46
La sollicitude de M. Bilger à l'égard de Hollande est presque émouvante.
On sent bien que les attaques, portées sur sa gauche bien plus que sur sa droite, contre ce personnage pour lequel il éprouve encore une certaine fascination font souffrir M. Bilger...
A aucun moment il ne se pose la question de savoir comment ce Président (normal , lui...) a pu, en moins de deux ans et demi, dilapider l'intégralité du capital de crédibilité et de confiance dont il a pu disposer - au moins sur sa gauche -, dès le lendemain de son élection.
Et pourtant, c'est bien là la seule question qui vaille plutôt que de l'entourer d'une sollicitude quasi déférente...
A l'occasion de ses soixante ans, la presse a rappelé la "carrière" de Hollande. Une carrière d'apparatchik entièrement vouée aux combines politiciennes, au manoeuvres électoralistes, à la navigation entre les courants contraire au sein du Parti Socialiste.
Un CV qui ne lui permettrait même pas d'avoir un poste subalterne dans une petite entreprise. D'ailleurs, le mot même d'entreprise n'est apparu que récemment dans son vocabulaire, tant il en ignore les ressorts et le fonctionnement.
Pendant les dix années passées dans l'opposition, qu'a-t-il fait ? Rien, à part de la politique politicienne au bas sens du terme.
Le pire des jugements sur sa personnalité a été prononcé par Ségolène Royal, son ancienne compagne... Et je n'aurai pas la cruauté de rappeler ce que ses collègues du Parti Socialiste ont pu dire à son sujet...
S'est-il préparé à l'alternance presque accidentelle dont il a bénéficié ? Même pas.
Aucun travail de fond, aucun investissement intellectuel lui permettant de comprendre le monde d'aujourd'hui, ses défis et ses enjeux. Rien.
Un programme présidentiel dont l'élément majeur a été l'annonce, sans aucune étude préalable, qui a surpris même ses partisans proches, d'une fiscalité punitive à hauteur de 75% des hauts revenus, et quelques projets de réformes sociétales dont le "mariage pour tous" a été l'un des plus graves facteurs de division des Français depuis très longtemps.
Hollande s'est contenté de surfer sur la vague de l'antisarkozisme, subtilement entretenue par les médias, les instituts de sondages, et alimentée par tous ceux qui effrayés par le culot de l'ancien Président sentaient qu'il était fort capable d'aller au bout de ses intentions de réformes, malheureusement promises et oubliées pendant son quinquennat précédent.
Tous ceux qui ont contribué, sous Sarkozy, dont les maladresses et les fautes de comportement s'y prêtaient, à ouvrir la boîte de Pandore en abaissant par la caricature et les sarcasmes la fonction présidentielle, se plaignent aujourd'hui de voir la "stature" de Hollande ébranlée par un "Hollande bashing" qui a largement dépassé les frontières du pays...
La comparaison avec les "Rois Fainéants" qui fait la Une d'un hebdomadaire est sans doute injuste mais elle n'est pas tellement infondée si on se réfère à son parcours : une vidéo célèbre circule sur internet où il explique lui-même, à ses débuts, qu'il a été payé pour ne rien faire quand il était haut fonctionnaire.
Alors, faut-il avoir pitié de Hollande ?? Les Français jugeront. Mais d'ores et déjà on peut pronostiquer leur jugement. Il sera sans pitié.
On peut seulement lui souhaiter de ne pas avoir à quitter, à la fin de son mandat, l'Elysée sous les huées de la foule, comme ce fut le cas pour l'un de ses pourtant brillants prédécesseurs.
Rédigé par : berdepas | 21 août 2014 à 19:31
@ Bruno
"L'annonce de la candidature de Juppé aux primaires de l'UMP est - de ce fait - une formidable nouvelle et un bol d'oxygène"
Parler de bol d’oxygène en parlant d'Alain Juppé c'est ne pas manquer d'air.
Depuis ses affaires syriennes et libyennes j'estime Alain Juppé totalement disqualifié à conduire ce pays sauf à être droit dans ses US Rangers.
Qu'il continue à embellir cette belle ville de Bordeaux, c'est tout le mal que je lui souhaite.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 21 août 2014 à 18:50
« Faut-il avoir pitié du président de la République ? »
La charité chrétienne nous impose la bienveillance.
Mais avant il faudra qu’il fasse grande pénitence,
Et que sincère soit sa repentance,
De la cruelle décadence
Dans laquelle il a plongé la France,
Par son inconséquence et son incompétence.
Alors la Grande Obédience,
Elle-même prononcera sa déchéance,
Et renaîtront la confiance ; et l’abondance.
Rédigé par : Tipaza | 21 août 2014 à 18:48
Philippe Bilger
Ce jour, je constate qu'un autre bruno sévit sur votre blog.
Eu égard à mon ancienneté, il serait judicieux que ce bruno change de nom.
Bien respectueusement
bruno
Rédigé par : bruno | 21 août 2014 à 18:35
Les journalistes couchés et crétinisés à gauche nous prennent en otage et surfent sur l'antisarkozisme mais finalement personne n'est dupe.
C'est un homme combatif qu'il faut à la tête du pays pour combattre la crise et défendre l'intérêt de ses compatriotes.
Qu'on le veuille ou non, nous n'avons pas le choix : après le Pearl Harbour socialiste du 6 mai 2012, nous allons connaître des années trèèès difficiles... Dans ce cas je préfère que le chef d'Etat me dise la vérité économique plutôt que de me compromettre avec le pays des bisounours socialistes, menteurs, traîtres, lâches, laxistes, idéologues du passé décomposé.
Sous son quinquennat, Sarko a commencé à préparer les Français à ces jours sombres (réforme des retraites, etc.)... Et il a eu raison !
L'hystérique reproche de la dette de 600 milliards restera un des pires mensonges socialistes ; seuls 200 milliards peuvent lui être attribués, pour le sauvetage des banques, ce que le peuple, le vrai, pas le mentalement sous-développé de gauche, lui a pardonné car il a bien compris ce geste vital pour les clients des banques.
Didier Migaud (socialiste) à la Cour des comptes sous Sarko l'avait annoncé aux infos.
Mais ânonnez des débilités, les "de gauche" n'ont pas le QI nécessaire pour se faire une opinion par eux-mêmes ! ils secouent leurs teutées de haut en bas comme des vaches qui regardent passer les trains.
J'espère que Sarko (ou un homme de sa trempe) sera élu en 2017 pour continuer ces réformes qui étaient vitales et urgentes !
Rédigé par : sylvain | 21 août 2014 à 18:21
Le plaindre mais en l'honneur de quoi ?
Ce Président impopulaire lâché par une partie de sa base plaint-il ceux qu'il laisse au bord de la route à cause de son incapacité à prendre des mesures drastiques destinées à corriger les clignotants rouges de la croissance, du chômage, de la précarité et l'enlisement du pays ? Que nenni, il persiste à suivre un cap qui mène la nation à la déroute, comptant sur une bonne étoile hypothétique pour lui sauver la mise. Le "Président personne" comme le surnomme, en crachant dans la soupe, une de ses anciennes ministres qui ne l'aurait jamais été sans son appui, continue à être sourd et aveugle aux signaux inquiétants qui présagent des lendemains périlleux, et ne mérite ni pitié ni reconnaissance. Qu'il assume cette impopularité et ses manquements.
Rédigé par : Jabiru | 21 août 2014 à 18:05
Il y a quelque chose qui me titille. Certains contributeurs mettent en cause les actionnaires qui se goinfrent. Ainsi quarante milliards auraient été distribués pour des spoliateurs avides d'argent.
Donc j'en suis, car mon assurance vie, en euros, a aussi un fonds de portefeuille composé avec des actions du CAC 40.
Nous sommes tous ou presque actionnaires. Et ce n'est pas un gros mot !
Alors je me sens rassuré quand le rendement de mon assurance vie dépasse les quatre points.
Rédigé par : À l'ombre des remparts | 21 août 2014 à 18:01
Ce que je ne conçois pas, lorsqu'on a l'honneur d'occuper la fonction suprême dans un pays en perdition malgré les apparences, c'est qu'on fasse de la chaise longue pendant deux semaines. J'ai connu bien des libéraux qui ne se sont jamais arrêtés de travailler trois jours de suite jusqu'à la retraite. Que dire de Mitterrand qui a passé son second mandat alité la moitié du jour !
Irremplaçable ?... La belle affaire.
Rédigé par : André BERNARD | 21 août 2014 à 17:55
"L'éternelle histoire des renards qui se coalisent pour éliminer les lions."
Rédigé par : Franck Boizard | 21 août 2014 à 11:35
Tiens voilà que les renards chassent en meute, depuis toujours et maintenant encore !
Moi qui croyais qu'il a toujours préféré être libre, dans un libre poulailler.
Rédigé par : Clafoutis | 21 août 2014 à 17:26
@Franck Boizard
Excellent à ceci près que vous avez oublié MDR... mais la liste est si longue !
- on ne dit pas "intellectuel de droite" il n'y en a pas (dit-on), preuve que la droite est bête, illettrée, acculturée... elle vit et "magasine" rive droite !
- mais essentiellement "intellectuel de gauche", c'est bien la preuve que la culture et l'intelligence sont des valeurs de gauche ! elle vit et "magasine" rive gauche ! sauf F. Hollande et M. Valls qui travaillent "provisoirement" rive droite !
Rédigé par : eileen | 21 août 2014 à 17:14
"Oui, sous Hollandeaucescu, nous sommes en diktature socialiste !
Etc., etc., etc."
Rédigé par : sylvain | 21 août 2014 à 15:20
.......................................
"Il n'y a pas à dire. Le niveau du débat s'élève, insensiblement mais irrésistiblement."
Rédigé par : Franck Boizard | 21 août 2014 à 15:10
En effet...
Rédigé par : Clafoutis | 21 août 2014 à 17:07
François Hollande est inflexible vis-à-vis des coups de boutoir de la gauche de sa gauche car, dit-il, il ne veut pas donner l'impression de mener une politique de la godille et du zigzag.
Cette affirmation ne manque pas de piment.
Après avoir tué la demande (hausse des prélèvements obligatoires pendant un peu plus de deux ans), il veut à présent favoriser la relance en baissant les impôts des classes moyennes (après les avoir dûment augmentés : bonjour l'incohérence…).
Il veut aussi relancer l'offre par son pacte de stabilité auprès des entreprises, quasi mort-né suite à la décision négative du Conseil constitutionnel.
Après avoir affirmé haut et fort la tenue d'objectifs ambitieux tels que la baisse du chômage et la hausse de la croissance (sans oublier la baisse de la dette), voilà à présent que les chefs de l'Exécutif annoncent le contraire - par la voix de Manuel Valls - en déclarant qu'il fallait s'attendre à une rentrée difficile.
Hollande rejetant la politique du zigzag et de la godille ? Une rigolade.
C'est l'un des plus assidus pratiquants !
Hollande intelligent ? Il y a différentes formes d'intelligence…
Hollande n'a pas celle de gouverner la France.
À son arrivée à l'Elysée, il n'avait aucune expérience du pouvoir (jamais ministre auparavant).
De plus son équipe de ministres n'était pas mieux : 90% d'incompétents et de canards boiteux !
C'est tout de même un constat lourd pour tenter de sortir le pays de l'ornière dans un contexte où le chemin - pour ce faire - est étroit, sinueux et semé d'embûches et d'ornières. Et où le capitaine doit agir d'une main de fer.
Capitaine de pédalo ?
Si la Présidence d'Hollande est plus calme que celle de son agité prédécesseur, c'est qu'il est plus acceptable et convivial sur le plan humain. À la manière d'un Chirac.
Mais on ne demande pas à un Président d'être sympathique, mais plutôt d'être efficace.
La compétence, vertu cardinale…
Or Hollande est qualifié de nul par 85 % des Français. Sarkozy était aussi nul que lui (passage de 2007 à 2012 sous son quinquennat de la dette de la France de 60% à 90% du PIB).
Mais Hollande laisse la justice libre.
Cela lui donne une certaine respiration.
Il n'y a pas de cabinet noir à l'Elysée pour abattre Sarkozy.
Il y a - il est vrai - des juges qui, dans leur majorité, n'aiment pas du tout Sarkozy.
Les juges n'ont besoin d'aucun encouragement de la part de l'exécutif pour que la loi encadre les fautes de Sarkozy. Les juges ne feront aucun cadeau à Sarkozy.
Quitte à le planter à double reprise (affaires du trafic d'influence et Bygmalion).
Indirectement et inconsciemment ou non, ce sera pour qu'il ne se présente pas à la présidence de la République en 2017.
Pour ne pas revivre le cauchemar d'une justice muselée.
Sarkozy dûment condamné et inéligible. Voilà le schéma qui protégera la France du renouvellement d'une expérience ratée et puante.
Surtout pas de deuxième chance pour l'incapable délinquant présumé encore innocent, amoureux du fric et de sa personne.
L'annonce de la candidature de Juppé aux primaires de l'UMP est - de ce fait - une formidable nouvelle et un bol d'oxygène.
Le seul candidat sérieux et dangereux si Sarkozy n'est pas empêché par la justice.
Un homme d'Etat ultra-compétent, intelligent et pragmatique qui ose se jeter dans l'arène aux fauves pour faire don de sa personne et de ses capacités au pays. Pour un seul mandat (puisqu'il aurait 77 ans au terme de celui-ci).
Un gérant remarquable dans sa ville de Bordeaux.
Point ce sentiment d'insanité à la Sarkozy avec Hollande. Ce n'est pas non plus une raison pour ne pas regretter d'avoir voté pour lui en 2012.
Qui ne le regrette pas après deux ans de feedback ?
Mais entre la peste et le choléra, avait-on vraiment le choix au moment du vote en 2012 ?
Hollande a perdu son pays, car il a expérimenté le pouvoir en novice en voulant - de surcroît - teinter sa politique d'une touche de rose-rouge.
Très dangereux (voire politique calamiteuse de la construction et du bâtiment : au plus bas…).
Hollande ne connaît pas le monde de l'entreprise ni les lois générales de l'économie. Ses conseillers en ce domaine, qui viennent d'être changés récemment (heureusement car l'ancienne équipe était catastrophique…), le lui ont enfin rappelé.
C'est trop tard car la confiance d'un pays reflète les capacités et la droiture de son dirigeant.
Hollande ne pourra jamais plus engendrer la confiance et la croissance malgré toutes les circonvolutions dont il pourra nous gratifier.
S'il était sage et s'il aimait son pays, il organiserait un référendum national à la de Gaulle en 1969 pour qu'on le mette à la porte.
Mais n'est pas de Gaulle qui veut !
Donc non, pas de pitié pour Hollande, puisque du fait même de son incapacité à engendrer la confiance, c'est notre beau pays, la France, qui nous fait pitié, malgré les formidables atouts qu'elle possède encore.
Les hommes passent, la terre de nos ancêtres demeure.
Rédigé par : Bruno | 21 août 2014 à 16:51
40 milliards de dividendes supplémentaires, mais aussi 90 000 milliards d'engagements bruts sur les produits dérivés des seules quatre principales banques françaises. Quarante-cinq fois le PIB. Excusez du peu. Faites vos jeux. Le rien ne va plus, c'est pour nous.
Au fait, elle se cache où la « bonne finance » ?
Quant à la pitié, pour ma part, je préfère le mot compassion, je la réserve aux millions de pauvres et de chômeurs confrontés aux problèmes matériels et psychologiques, et souvent aux drames familiaux qui vont avec. Sûrement pas à un guignol qui s'est cru capable de redresser la barre dans la tourmente.
Rédigé par : ClaudeL | 21 août 2014 à 15:37
M. Bilger,
Votre sollicitude envers François Hollande est touchante mais vous devriez plutôt avoir pitié des Français.
Sinon, je pense que François Hollande aurait bien tort de se faire du souci pour sa gauche.
Ce n'est là qu'un ramassis d'anciens maoïstes, trotskystes, écologistes, communistes, staliniens...
Tous ces extrémistes savent bien qu'ils n'ont aucune solution réaliste à proposer. Ils n'existent que par les médias qui leur donnent la parole et par quelques électeurs un peu perdus.
Avez-vous écouté Emmanuelle Cosse d'EELV ce matin ? Elle débite ses arguments et on sent bien qu'elle n'y croit pas elle-même.
Mélenchon est out of service.
Besancenot, ce bobo parisien, répète inlassablement ses slogans du 19ème siècle.
Qui d'autre ? Personne.
En fait toute autre politique que celle visant la réduction des déficits serait suicidaire. La droite et la gauche responsable l'ont bien compris.
Rédigé par : Paul Duret | 21 août 2014 à 15:28
Puisque les "de gauche" passaient leur temps à hurler à la "diktatür" et au fascisme dès que Sarko fronçait un sourcil
allons-y gaiement, à nous de jouer !
Oui, sous Hollandeaucescu, nous sommes en diktature socialiste !
Oui, des opposants ou des dissidents ont été emprisonnés.
Oui nous sommes quasiment de fait dans un régime de parti unique (absence de choix).
Oui, des arrestations arbitraires ont été exécutées, encore récemment.
Oui, sans aller jusqu'à parler de torture, des gens ont fait l'objet de sévices volontaires.
Oui, l'économie et la société sont placées sous le contrôle de l'Etat, qui se mêle de ce qui ne le regarde pas.
Oui la presse est censurée (par elle-même, à travers les journalistes formatés par le Régime).
Oui, il existe une police politique, nous l'avons vue à l’œuvre.
Oui il existe des milices quasi institutionnelles (« Antifas » et leurs soutiens syndicalistes stipendiés). Voir Méric et ses clones, ayant bénéficié de soutiens et de financement parapublics.
Oui la justice est parfois rendue par avance, un certain syndicat de magistrats en est même fier.
Nous sommes bel et bien sous un régime pratiquant la chasse aux sorcières et les procès ad hominem
Rédigé par : sylvain | 21 août 2014 à 15:20
«Une droite dure va prendre le pouvoir»
La droite dure. J'adore ce genre de tic de langage.
La droite est forcément dure, méchante, mange des bébés au petit déjeuner, comme la gauche est forcément solidaire, douce, prévenante, altruiste...
Il n'y a pas à dire. Le niveau du débat s'élève, insensiblement mais irrésistiblement.
Rédigé par : Franck Boizard | 21 août 2014 à 15:10
sylvain, vous êtes un fidèle parmi les fidèles, c'est respectable et c'est votre droit le plus absolu, cependant en politique comme en amour ce sont les preuves qui comptent !
Une seule preuve devrait vous titiller :
sous la présidence Sarkozy la dette s'est considérablement amplifiée, intelligent Sarko certes, intelligent in english sense, càd "roué", toujours dans les déclarations d'intention mais bien incapable de s'assurer d'abord de la faisabilité et ensuite de la mise en place de ce qu'il promettait jonché sur des estrades pour haranguer la foule !!
Sarko qui aime se réclamer du Général de Gaulle aurait dû s'assurer que 'l'intendance suivrait' !
Sarko ou Hollande aucune différence dans le fond, pour ce qui est de la forme le second est plus calme, moins agité ce qui est reposant.
Rédigé par : eileen | 21 août 2014 à 14:57
Bonjour,
Non, pas de compassion pour la caste politique.
En mai 2012 François Hollande et la gauche n'étaient pas les responsables du chômage, de l'endettement de 1780 Mds environ, du déficit du commerce, de la disparition des industries (responsable MEDEF) et de tous les secteurs de notre économie en rouge, mais bien les politiques du passé et surtout de la droite.
Par contre depuis 2012 le président F. H. est responsable par son manque de courage de ne pas avoir fait les grandes réformes identiques à celles de l'Allemagne et que la droite non plus n'a pas faites de 2002 à 2012.
Comptable, il le sera en mai 2017 et à quel prix.
Mais aujourd'hui comment faire des réformes, avec les frondeurs PS, la bande à Aubry, la bande à Duflot, la bande à Mélenchon, la CGT, tous contre F. H. et souhaitant sa chute mais aussi celle de la France.
Ont-ils conscience que les électeurs se détournent d'eux et qu'ils ouvrent la porte au FN à l'Assemblée nationale en 2017 ?
Il ne suffit pas d'être intelligent et de bien connaître les astuces de la politique pour diriger la France.
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 21 août 2014 à 14:22
«Les firmes françaises détiennent la palme mondiale de la rémunération des actionnaires au deuxième trimestre». (Libération)
Le vrai scandale est là, cette paupérisation et spoliation croissante de tous les salariés dont le travail n'est pas rémunéré à son juste prix, au profit de l'actionnariat.
Salaires faibles, euro trop fort, impôts excessifs, et vous voudriez que la croissance redémarre ?
L'appauvrissement de la classe moyenne contribue à la stagnation économique, car sans consommation, pas de salut. Et il en devient une conséquence, on tourne en boucle dans un cercle vicieux.
Sarkozy, dont on chante les louanges ça et là, a aggravé le problème au profit de la classe dominante, et a aussi alourdi la dette de l'Etat.
Avec son "L'ennemi, c'est la finance", Hollande n'était pas loin de poser un diagnostic juste, mais hélas, docteur, il ne suffit pas de trouver les causes de la maladie pour savoir comment la soigner, encore moins la guérir.
Tout le monde a bien compris que ce gouvernement actuel est dans l'incapacité de résoudre le problème d'une mise en coupe réglée du pays au profit des banques, de la finance et de l'actionnariat, les loups du système.
Pas sûr qu'un autre gouvernement dans la même lignée, ou de droite, réussisse mieux.
En attendant, le jeu de massacre contre Hollande atteint des proportions écoeurantes. Une photo gênante est publiée par une presse qui a perdu tous repères moraux depuis longtemps. Mais pas seulement : les actionnaires du magazine people en question ont certainement un intérêt particulier à discréditer ce président, par des moyens de plus en plus répugnants. Quel est leur intérêt, pourquoi, qui est derrière tout cela, cette offensive n'arrive pas par hasard et n'est pas gratuite.
Rédigé par : Camille | 21 août 2014 à 12:59
Oui, il faut avoir pitié de François Hollande parce qu’il n’y arrive pas, que les citoyens de gauche et de droite le perçoivent et que cela ajoute à la crise de notre nation.
Devons-nous avoir pitié d'un homme qui persiste dans l'erreur, quand nous sommes les victimes de son comportement ?
Car enfin, que dire d'un « responsable » qui refuse de changer de cap (le changement ce n'est pas maintenant) par entêtement borné alors que nous savons tous qu'il nous conduit droit sur l'obstacle ?
Et puis, tous les problèmes que notre pays doit affronter ne sont pas uniquement d'ordre économique, d'autres plus graves encore tels que des questions « sociétales » occultées par les politiciens, par les médias et hélas par Philippe Bilger lui-même, préoccupent un grand nombre de Français dont la vie est devenue impossible, contrairement à ce que la propagande s'efforce de leur faire croire.
Rédigé par : Parigoth | 21 août 2014 à 11:42
Éprouver de la pitié à l'égard de Monsieur Hollande ? Je n'en vois nullement la nécessité.
En revanche, il a une attitude, un comportement que je considère pitoyables, peu compatibles avec son état de président de la République et, si je rejoins JDR sur une partie de sa conclusion ("A nous aussi de faire le nôtre en commençant par cesser de gémir, de dénigrer ce pays et de ricaner sur une photo volée lamentable"), il n'en reste pas moins que la fameuse "photo volée" ne fait que souligner la petitesse du personnage.
Rédigé par : Robert | 21 août 2014 à 11:38