Un blog qui se félicite d'être sous l'égide de la liberté d'expression ne remplirait pas son rôle s'il n'abordait pas parfois des sujets à très haut risque.
Le paradoxe - je m'en suis rendu compte, notamment pour mon post "Le PSG à la sauce qatar"- est que le danger réside beaucoup moins dans les domaines politique, social et culturel que dans le traitement de thèmes sportifs.
De surcroît, on dénie toute légitimité au sportif en chambre pour proposer une réflexion ou dénoncer des comportements dans cette sphère où la France adore les cocoricos triomphalistes quand elle gagne ou rétrospectifs quand elle perd.
Pourtant il me semble que la soirée du 14 août à Zurich, pour les championnats d'Europe d'athlétisme, aurait mérité des commentaires et des analyses plus distanciés que ceux frénétiques de partialité dont Patrick Montel, en particulier, nous a abreuvés malgré la présence à ses côtés de l'impeccable et équilibré Stéphane Diagana (France 2). Comme manquait en cette dispute le pondéré et objectif Bernard Faure qui a décidé de ne pas faire une saison de trop !
Le comble est que les années précédentes, Montel m'avait bien plu avec un enthousiasme qui ne torturait pas trop la langue française et sa simplicité chaleureuse. Mais je ne sais quelle mouche nationaliste l'a piqué, quand il s'est mis à vitupérer la disqualification de Mahiedine Mekhissi qui avait remporté haut le pied la finale du 3000 mètres steeple. Il est tombé dans une vulgarité chauvine qui s'acharnait à ne rien comprendre, faisant preuve d'une extrême indulgence à l'égard de notre vainqueur provisoire en dénonçant l'attitude espagnole pourtant admissible puisqu'elle avait un intérêt à agir avec la possibilité advenue d'une médaille de bronze.
Patrick Montel, il est vrai, pour cet épisode à la fois glorieux et lamentable n'a pas été loin de refléter, dans son propos choquant et partial, une habitude française qui consiste à accabler le règlement au lieu de s'en prendre à celui qui l'a violé par pure bêtise et gratuité.
Qu'à partir du carton jaune et du recours espagnol, il y ait eu des manoeuvres, voire des abus, peut-être. Mais pourquoi obstinément refuser de considérer la faute initiale, le professionnalisme défaillant de celui qui pourtant, sur la piste, avait dominé mais, tout seul, avait détruit sa victoire par un geste absurde et inconséquent ?
Quelle aberration a pu pousser Mekhissi à enlever son maillot, à le porter à la bouche, à le tenir en main quelque 20 mètres avant le franchissement de la ligne d'arrivée en attirant l'attention sur lui au point de nous faire oublier le formidable emballage final du Français Joann Kowal qui allait bénéficier d'une médaille d'or par substitution et élégamment rendre hommage à Mekhissi sur le podium ?
Comme c'était prévisible, tous, les officiels comme les journalistes, allaient déverser leur point de vue unique : la France disqualifiée injustement et victime, l'Espagne mauvaise sportive et Mekhissi un original qui aurait dû juste pâtir d'un petit avertissement.
Il faut en revenir à ce dernier dont on a souligné parfois le comportement atypique, qui en tout cas avec cette arrogante décontraction avant l'heure a subtilement ou ostensiblement méprisé ses adversaires - ils le lui ont vertement reproché à l'arrivée - et s'est vu cependant plaint et célébré comme s'il n'était pour rien dans cette déconfiture tellement évitable si la normalité avait été reine !
Alors, pour se consoler, on évoque "un coup de génie" (lemonde.fr), de la poésie, de la fantaisie, la rançon d'une joie démesurée et incontrôlée - tout ce qui trop souvent constitue la France dans beaucoup de ses incarnations comme un pays qui plaît, qui amuse, qui surprend ou désarçonne, qui gagne parfois mais perd en définitive. Certes aucun Allemand ou Britannique n'aurait commis une telle imprudence, une telle provocation et ils se seraient passés d'une improvisation aussi immature !
Mekhissi est un formidable champion. Après le 3000 steeple en clair puis en obscur, le 17 août il a de manière extraordinaire obtenu sa médaille d'or sur le 1500 mètres. Il n'en demeure pas moins que l'image farfelue, incongrue, un tantinet vaniteuse qu'il a donnée un soir est trop révélatrice d'une tendance de notre pays pour qu'on ne s'en préoccupe pas.
Quand on a écouté Pierre-Ambroise Bosse, jeune et brillant spécialiste du 800 mètres, et le talentueux mais trop sûr de lui Pascal Martinot-Lagarde, on n'est pas étonné qu'à Zurich ils n'aient pas été, l'un et l'autre, à la hauteur de l'encens médiatique déversé sur eux. En France, trop souvent, on est considéré comme le meilleur avant même la compétition et on s'afflige que celle-ci ne tienne pas compte de nos désirs patriotiques.
Sans doute n'est-ce pas seulement la faute de nos athlètes mais de notre espace sportif qui, n'étant pas surabondant en vedettes, fait que les rares indiscutables dont nous disposons sont excessivement célébrées et se retrouvent parfois face aux réalités frustrantes du terrain ? Les nerfs d'acier qu'il convient d'avoir pour résister à la gloire abstraite et anticipée en se concentrant sur les objectifs sportifs qui seuls assurent et valident une réputation quand ils sont atteints : on ne trouve pas à foison des Renaud Lavillenie !
Il n'empêche que ces joutes européennes n'ont pas été marquées que par des moments irritants ou décevants. Il y a eu de très belles attitudes humaines, qu'elles aient suivi ou non l'obtention d'une médaille d'or.
La dignité heureuse et retenue de Benjamin Compaoré aux côtés de sa compagne Christine Arron et de leur petite fille Cassandre, le triomphe éclatant mais exprimé avec délicatesse et pudeur de Johann Diniz, le sourire magnifique puis les larmes, l'émotion de Myriam Soumaré, la force de caractère de Cindy Billaud d'abord affreusement déçue puis sachant refouler, avec allure, son chagrin pour honorer sa médaille d'argent, la personnalité attachante et chaleureuse d'Antoinette Nana Djimou, la classe de Christophe Lemaitre deux fois deuxième, ne se cherchant aucune excuse, rendant hommage à ses vainqueurs et tendu vers le relais, l'allégresse fraîche comme à la première victoire de Renaud Lavillenie.
Ce sont des natures exceptionnelles, des succès qui ne méprisent pas, des défaites qui n'humilient pas.
Ils n'appellent pas plus le chauvinisme que la réussite de Mekhissi, obérée par sa faute.
Cette médaille d'or qui viendrait couronner le pire médiatique et sportif, qu'on la laisse à d'autres !
Médaille d'or du chauvinisme aussi pour Philippe qui ne cite nommément que des athlètes français qui se sont illustrés à l'occasion de ces championnats d'Europe sis à Zürich.
Patrick Montel, le commentateur de France Télévisions est certes un dilaté qui profère certaines boursoufflures et approximations - et à haut volume - beaucoup plus que ses introvertis de consultants, le bénédictin Stéphane Diagana ou précédemment le marathonien Bernard Faure. C'est une affaire de nature et même si j'ai été borduré sur son blog, j'apprécie l'énergie et la mémoire de Patrick Montel.
Et puis grâce à Gaëlle, la consultante indigène de France Télévisions, nous connaissons mieux la Confédération helvétique, ses particularités, son économie, son histoire. Mentions subjectives à la grâce de Muriel Hurtis, la folie de Yohann Diniz et la classe de Mo Farah. A une heure de grande audience, le caca nerveux de P-A Bosse était délibérément sous la ceinture.
Rédigé par : scoubab00 | 21 août 2014 à 14:48
Podium du 3000m steeplechase de Zurich.
Il a l'air bien seul l'Espagnol avec sa petite breloque en bronze ! :-)

Merci à Catherine pour les tuyaux.
Rédigé par : Achille | 20 août 2014 à 18:55
@eileen
Merci de l'info sur la Totenkopf ; moi qui comptais au prochain carnaval me déguiser en hussard de la mort de la Révolution française, qui ont à l'époque combattu vaillamment sous les ordres de Kellermann et Dumouriez, je ne veux pas risquer un procès et me déguiserai en poilu.
Quant à la signification de "alles" je maintiens ma position : au milieu du 19ème siècle les Allemands devaient penser avant toute chose (über alles") à l'unité de leur nation.
Rédigé par : claggart | 19 août 2014 à 20:45
"Le comble est que les années précédentes, Montel m'avait bien plu"
Vous revenez de loin alors :-)
Rédigé par : berla | 19 août 2014 à 14:08
@A l'ombre des remparts
le face à face Bourdin/Attali.
Subjugué par leurs intelligences.
Vous avez une bien curieuse conception de l'intelligence.
Rédigé par : Parigoth | 18 août 2014 à 23:04
@Achille - Complément
"J'essaie désespérément d'insérer des photos sur ce blog depuis le répertoire Images de mon PC "
Comme vous pouvez le lire dans mon premier élément de réponse, il est question d'URL ou encore d'adresse de l'image. Les images contenues dans votre PC n'ont pas d'adresse de ce type. Pour qu'elles aient une adresse, il vous faut un espace de stockage à l'extérieur de votre PC. Les fournisseurs d'accès vous fournissent en règle générale de tels espaces qu'ils appellent par ex. cloud et auxquels on ne peut accéder pour mettre ou enlever des images ou d'autres documents qu'avec un identifiant et un mot de passe comme pour une messagerie.
Mais il y a des tas de formules de stockage et ou de partage avec ou sans limitation de temps.
L'image ci-dessous vient de mon espace de stockage OnDrive
, et cette autre représentation du diable, selon Dante Alighieri et qui fait penser au Saturne de Francisco Goya, lequel est encore représenté sur la couverture du tome 4 du Séminaire de Lacan : la Relation d'objet, un texte qui parle de la mère insatisfaite ou inassouvie, de Wikipédia donc du domaine public :
.
En général les sites qui interdisent la récupération de leurs images pour affichage sur un autre site, ne permettent pas d'en scanner l'adresse ou indiquent clairement qu'ils ne le souhaitent pas, les autres peuvent donc être présumés ne pas s'y opposer.
Mais dans un cas comme dans l'autre, le procédé pour faire apparaître l'image reste le même.
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille | 18 août 2014 à 18:02
Fini l'athlétisme. J'attends avec gourmandise la natation, avec vos commentaires pertinents. Et je dis "vos", en y incluant les réflexions des contributeurs à ce blog !
Au fait, si PB l'a regardé ce matin à BFM, j'adorerais un commentaire de sa part sur le face à face Bourdin/Attali.
Subjugué par leurs intelligences.
Rédigé par : À l'ombre des remparts | 18 août 2014 à 16:55
@ Achille @ Catherine JACOB | 18 août 2014 à 13:09
pouvez-vous me donner des conseils ? D'avance merci !
Concernant le lien simple :
< a href = " http:// ou bien https:// puis le reste de l'URL, puis "> puis la phrase ou le mot que vous voulez lier, puis < / a > , le tout bien collé, soit sans intervalle ou encore blanc entre l'URL et le code html ou encore entre le mot ou la phrase à encoder et le code html qui est mis en caractères gras, sauf entre a et href où il faut laisser un blanc. J'ai laissé pour ma part précisément des blancs entre chaque élément du code, sinon l'information que vous avez demandée se serait encodée et n'aurait donc plus été accessible en clair.
En ce qui concerne les images, il convient d'encoder : < img src = " puis l'adresse de l'image bien accolée aux guillemets " > et ne laisser un blanc qu'entre img et src et ne pas oublier d'ouvrir avec la balise < et de fermer avec la balise > comme indiqué et bien l'accoler aux autre éléments.
A vous.
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille | 18 août 2014 à 16:48
Votre explication re. Deutschland über alles n'est ni plus ni moins que la définition du chauvinisme.
Quant au Totenkopf qui date du Moyen Age, à cause de ce qu'il représente désormais, le brandir en public est - je crois - un délit !
Aucun contresens/aucun malentendu de ma part, je ne retire rien à ce que j'ai écrit !
Rédigé par : eileen@claggart | 18 août 2014 à 16:17
Cette médaille d'or qui viendrait couronner le pire médiatique et sportif, qu'on la laisse à d'autres !
Je suis d'accord, même si c'est pour un Espagnol soupçonné de dopage (parce que les autres ne se dopent pas peut-être ?).
"L'impeccable" Diagana l'a rappelé : "Le maillot devait être visible", c'est le règlement, pour le premier comme pour le dernier concurrent.
Rédigé par : anne-marie marson | 18 août 2014 à 15:36
@eileen le 17 août
"Deutschland über alles"
Contrairement à une idée reçue cette expression
n'a rien de chauvin, elle voulait tout simplement dire que les Allemands devaient penser à l'Allemagne avant tout (alles), et non la placer au-dessus de toutes les autres nations.
Encore un contresens trop répandu, comparable à celui qui fait de l'insigne Totenkopf un symbole nazi, alors qu'il représente la tradition des hussards ne craignant pas la mort.
Rédigé par : claggart | 18 août 2014 à 13:40
@ Catherine JACOB
Bonjour,
J'essaie désespérément d'insérer des photos sur ce blog depuis le répertoire Images de mon PC mais je n'y parviens pas.
Je suis pourtant scrupuleusement les instructions indiquées, à savoir :
Quand je clique sur "Aperçu" j'aperçois un panneau du type interdiction de stationner mais pas ma photo.
Vous qui semblez bien maîtriser les liens html, pouvez-vous me donner des conseils ? D'avance merci !
Rédigé par : Achille @ Catherine JACOB | 18 août 2014 à 13:09
Grand mystère pour moi, cette tendance qui consiste à force de digressions à prendre prétexte de tout pour parler de soi, décrire sa vie, son œuvre avec force détails... bottant en touche tout simplement !
Grand mystère mais grande tendance : parler de soi. Il y a ceux qui sont poursuivis par les paparazzi et le déplorent, portent plainte et en tirent quelquefois des avantages sonnants et trébuchants et ceux qui ne sont pas poursuivis, le regrettent et s'épanchent sur des blogs. Dans les deux cas, zapper est de rigueur pour conserver une santé mentale.
Karen Blixen ou Alexandra David-Néel ne sont plus ! Elles sont irremplaçables !
Rédigé par : eileen | 18 août 2014 à 12:24
@Alex paulista | 18 août 2014 à 01:04 @ Catherine JACOB
"J'imagine que vous aimez les chevaux[...] Donc le tocard, c'est..."
Vous imaginez bien. J'avais en effet pris l'option équitation en classe post bac et je me suis aussi baladée à cheval avec mon mari et un ami dans Band-e Amir, un ensemble de six lacs, splendides, au cœur des montagnes de l'Hindou Kouch, à une époque où, si c'était déjà un peu chaud, l'Afghanistan était encore accessible à une occidentale se baladant en jeans et à visage découvert, et les célèbres bouddhas de Bâmiyân pas encore défigurés...
Sublimes souvenirs...
Vu que je suis une grande rêveuse, j'ai rêvé un moment d'une randonnée équestre en Mongolie mais je n'ai pas eu le temps de m'y préparer correctement et ce sont là des équipées qui ne s'improvisent pas. Maintenant, hélas, c'est trop tard.
Pour en revenir à lequel est lequel, le cheval du haut est le cheval espagnol de haute école, aucun n'est toquard dès lors que, comme pour les humains, l'on met the right horse at the right place.
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 18 août 2014 à 11:37
Encore un billet dans lequel Philippe Bilger cite des gens dont les noms me sont inconnus et sur lesquels j'aurais bien du mal à coller un visage.
Ceci dit et pour élever le débat, il est paradoxal que les Français qui se montrent chauvins de la façon la plus détestable qui soit dans ce qui touche au « sport » soient souvent les mêmes qui acceptent de voir leur pays vendu à l'étranger ou bien asservi à des juridictions internationales qui le dépouillent de sa souveraineté tout en trouvant cela très bien.
Rédigé par : Parigoth | 18 août 2014 à 11:25
Les jeux de Zurich sont terminés, les athlètes ramènent des médailles cocorico...
Il s'agit maintenant de revenir aux choses plus sérieuses comme l'indique Jacques Attali qui ne dit pas que des bêtises, personnage beaucoup entendu mais peu écouté... et en l'écoutant j'ai été exaspérée de cette nouvelle tendance qui semble imprégner la société française et aussi les politiques qui ne respectent donc pas la Loi Toubon qui a vingt ans ? Cette tendance qui consiste à traduire en anglais un mot... Attali déjà difficilement compréhensible en français tant sa diction laisse à désirer, sert en anglais une bouillie incompréhensible.
Beaucoup sur ce blog sont très certainement bi/tri/voire multilingue mais aucun jamais n'éprouve le besoin de le signifier ; parler une ou plusieurs langues est souvent une banale question de circonstances dont il n'est pas utile de se vanter, c'est un atout mais pas une qualité supérieure !
En ce qui concerne l'anglais la tendance qui se dessine est claire ! Après avoir massacré le français certains contribueront à massacrer encore un peu plus l'anglais, en parlant un broken english ou un globish.
Quand un peuple n'ose plus défendre sa langue il est mûr pour l'esclavage, écrivait déjà au 19ème siècle Rémy de Gourmont.
Nouvel anglicisme ! gambing, faire du camping chez l'habitant = dans le jardin de l'habitant ; une telle pratique "de niche" justifiait en effet d'utiliser l'anglais ! MDR
Rédigé par : eileen | 18 août 2014 à 11:04
L'horrible Montel...
Ce ne sont pas ces athlètes qui trichent ou ne respectent pas les règlements, qui enlèvent leur maillot ou font des bras d'honneur à leurs adversaires, qui dévalorisent le sport mais cet individu grotesque, caricatural qu'est Montel, sinistre donneur de leçons, distributeur de bons et mauvais points, haineux arrogant méprisant, vu sur Stade 2 hurlant sur les milliardaires du foot, invectivant tous ceux qui à ses yeux ne méritent pas leur victoire, devant un auditoire couché, acquis à sa cause ; je me suis cru un instant chez Ruquier et Caron, tribunal stalinien du samedi soir ; en outre j'ai remarqué qu'ils avaient le même faciès défiguré par leurs rôles d'inquisiteurs : Montel - Ruquier, les deux jumeaux procureurs gauchistes récitant le même catéchisme marxiste nauséeux qu'on nous force à ingurgiter depuis Octobre 17, Germinal, le Front popu, dans toutes les institutions et écoles de journalisme, de justice, d'Education nationale ; de dégoût j ai zappé l'athlétisme à cause de ce guignol dont je ne supporte plus ni la vue ni la voix.
Rédigé par : sylvain | 18 août 2014 à 09:37
"Je ne suis pas certain que toujours les Français méritent ce fabuleux pays qu'est la France".
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 18 août 2014 à 00:24
Vous oubliez de préciser que "les Français" ne sont plus maîtres de leur destin. Qu'un élastique est attribué à chacun d'entre nous, fixé entre les starting blocks et le short par la Commission européenne.
Que la majorité des Français avait refusé par vote cet artifice pénalisant.
Que maintenant, comme si cela ne suffisait pas, on s'aperçoit que nos commissaires européens ont un pistolet de starter chargé à balles réelles en décrétant l'embargo de la Russie.
Qu'ils jouent les vierges effarouchées en s'estimant choqués que celle-ci se tourne vers les BRICS pour trouver d'autres débouchés.
Qu'ingénus ils leur demandent expressément de renoncer à commercer avec Poutine...
Franchement ?
On est c.. ou on le fait exprès ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 août 2014 à 09:04
Panem et circenses. Télévision et sport.
La distraction pascalienne à fond les ballons. L'abrutissement du peuple élevé au rang d'industrie lourde.
Certains nous répètent « ça va péter ! » sur un ton gourmand. Je n'y crois pas du tout. La classe dirigeante veille trop soigneusement, du berceau à la tombe, à ce que l'abrutissement des masses soit sans faille.
Au fait, vous aimez le sport ? Eteignez la télé et allez voir le match des poussins de l'AC (Amicale Calbutienne) à Trifouillis-les-Calbutes.
Rédigé par : Franck Boizard | 18 août 2014 à 08:59
Montel quasi en pleurs dans le poste était d'un grand ridicule.
L'autre champion qui court plus vite que les autres mais ne connaît pas le règlement de son propre sport, la perte de son titre ne me fait ni chaud ni froid.
L'Espagnol qui va accrocher au-dessus de sa cheminée la médaille, récupérée sur le tapis, ne doit pas avoir beaucoup d'estime de soi.
Quant au chauvinisme, spécialité française, je ne suis pas d'accord. Discutez cinq minutes avec un Turc au marché aux épices, vous allez vite comprendre qui est le plus chauviniste de vous deux ! Je dis turc parce que je reviens d'Istanbul. J'aurais pu dire Dublin, Londres, Berlin, Rome...
Quand même un grand bravo à l'équipe de France pour l'ensemble de son œuvre !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 18 août 2014 à 01:19
@ Aliocha | 17 août 2014 à 23:20
Par pitié, ne mélangez pas tout !
À tout ramener aux origines, vous vous mettez au même niveau que ceux que vous prétendez combattre.
@ Catherine JACOB
J'imagine que vous aimez les chevaux mais votre comparaison est totalement déplacée envers les sportifs et leurs valeurs de dépassement de soi.
Donc le tocard, c'est...
Rédigé par : Alex paulista | 18 août 2014 à 01:04
Ce maillot enlevé avant la victoire finale rappelle cette manie française d'annoncer le torse bombé les signatures de contrats mirobolants qui ne se concrétisent pas. L'ancien quinquennat nous avait habitués à ces contrats signés à coup de clairon qui tournaient en déroute tandis que le nouveau n'en laisse pas même entrevoir un seul : au final le résultat est identique, il n'y a pas de contrat ferme signé. Nous autres Français souffrons de deux défauts majeurs : l'arrogance et le dénigrement. Quand ce n'est pas l'un qui se manifeste, c'est l'autre et nous sommes rarement dans la mesure qui conviendrait à une nation qui se devrait d'être discrètement mais fermement ambitieuse tout en ne crachant pas sans cesse dans sa propre soupe.
Ainsi le monde est rempli de salopards qui refusent de nous acheter un Rafale, le meilleur avion du monde, cocorico. Sauf que cet avion est si cher et si performant qu'il ne peut intéresser stratégiquement que des pays développés qui produisent eux-mêmes leurs avions de guerre ! Il ne nous reste qu'à proclamer que nous allons le vendre incessamment sous peu à un Indien distrait sans espoir d'en exporter un boulon, à toiser les mauvais acheteurs du haut de notre mépris et, pour conclure, à dégoiser sur ce lamentable pays qu'est devenu la France depuis que Clemenceau a quitté le pouvoir.
Le monde a ses règles, la France a largement contribué à les mettre en oeuvre dans tous les domaines, y compris sportifs, mais nous voudrions disposer de toutes les dérogations à ces règles du fait de notre grandeur. L'instant d'après, nous sommes moins que rien au zinc du café du commerce.
Nous laissons trop souvent échapper la médaille d'or pour des bêtises. Et de rage, nous tirons la chasse. Je ne suis pas certain que toujours les Français méritent ce fabuleux pays qu'est la France.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 18 août 2014 à 00:24
Lors d'une compétition d'athlétisme, retirer son dossard juste après la ligne d'arrivée est également interdit par le règlement vient-on de m'apprendre. Ce qu'a pourtant fait le Suisse Kariem Hussein, vainqueur du 400 m haies, sans être pour autant rappelé à l'ordre et encore moins disqualifié. Il est vrai qu'aucun des participants qui le suivaient n'ont trouvé à redire manifestant ainsi un véritable esprit sportif, eux.
Comme quoi il y aurait tout de même en matière d'arbitrage deux poids deux mesures. Et là où un simple rappel au règlement s'imposait les petits juges arbitres ronds-de-cuir ont sorti l'artillerie lourde !
Rédigé par : Mary Preud'homme (on ne nous dit pas tout !) | 18 août 2014 à 00:11
Cet événement est l'exemple type de quand la règle étouffe la loi, ici la loi du sport. Ce n'est que la volonté espagnole de changer en bronze le chocolat de leur athlète sur lequel pèse de fort soupçon de dopage, que le juste avertissement s'est transformé en disqualification, préférant le risque d'honorer l'éventuel tricheur au comportement policé plutôt que celui qui honore son sport par sa performance, bien que fêtée excessivement. Ce garçon avait réalisé une course parfaite, ce qu'on lui demande, et la provocation naturelle de sa domination, comme celle de Nasri ou Anelka, n'est que réponse à une discrimination ressentie à tort ou à raison, mais réellement ressentie dans un pays ou bientôt, comme partout en Europe, les populismes atteindront 30%. La provocation de ces garçons pas si mal élevés que ça n'est qu'un symptôme de plus de l'échec de nos systèmes à savoir intégrer les différences.
Rédigé par : Aliocha | 17 août 2014 à 23:20
Mekhissi a répondu sur la piste dimanche...
Rédigé par : marie | 17 août 2014 à 20:48
@Martial Watrin | 17 août 2014 à 13:26"
Il est vrai qu'en matière de sport, les naturalisations venues fort à propos plaident pour le multiculturalisme (comme on dit) et que les nations ex-coloniales (Royaume-Uni, France) peuvent se féliciter d'un héritage qui leur permet de remplir le tiroir aux médailles... "
Quand vous jouez au tiercé ou au quinté ou que sais-je (je ne joue pas) vous ne pariez pas sur un pur-sang anglais (Thoroughbred, en anglais), ou sur un pur-sang arabe, ou sur un pur-sang anglo-arabe, vous pariez sur Éclipse, ou sur Mirage, ou sur un cheval qui excelle en cross.
Pour un athlète, c'est pareil, vous engagez le champion qui est susceptible, selon vous, de faire briller vos couleurs et si vous faites le mauvais choix ou la mauvaise sélection et engagez la queue du peloton, c'est tant pis non pour l'athlète qui aura fait de son mieux, mais pour celui dont les critères de sélection sont nazes, ou qui ne l'emploie pas à la bonne place sur le terrain. D'où le podium est pour l'équipe et ses supporters et non pas seulement pour le présentateur télé... C'est tout.
Vous avez ci-dessous un cheval de haute école et un cheval élevé pour la course
;
lequel est lequel ? et lequel achèteriez-vous pour le faire courir ? Si vous trompez, vous gâcherez deux victoires potentielles. Donc le flair et le coach méritent eux aussi la victoire et comme la France préfère éduquer des normaliens binoclards plutôt que de grands sportifs, il faut bien aller les chercher là où l'idéal athlétique est encore à l'honneur autrement dit là où il n'est pas honteux de faire un peu de gymnastique à l'école.
---------
Ceci dit, Mekhissi a gagné l'or sur 1500 m ce qui clôt plus ou moins le débat.
Rédigé par : Catherine JACOB@Martial Watrin | 17 août 2014 à 20:39
Cher Philippe,
Nous avons toujours aimé le singulier, ce qui étonne et qui surprend. C'est l'art de la séduction.
Et c'est une attente de tous.
Ce mec ici qui se dénude après s'être dépassé, faut-il l'encourager ou le critiquer ?
Le désordre total est aussi fatiguant que le strict respect du règlement.
Il n'y aurait rien de choquant dans l'exhibition des marques publicitaires,ce qui est devenue la norme. Rien de choquant dans les cris, les danses, les acrobaties qui sont des manifestations d'émotions spontanées ou ritualisées. Mais là pour un maillot brandi comme un trophée, le règlement s'échauffe.
Mahiedine Mekhissi a marqué l'esprit de chacun. Il a remporté plus qu'une médaille, il a décroché la célébrité mondiale et chacun attend d'être surpris par ses qualités sportives déjà démontrées.
Cela rappelle le comportement d'un champion de biathlon, Martin Fourcade, qui a osé s'arrêter pour observer la piste, certain de son triomphe et de la maîtrise de son art.
Un règlement qui perd toute souplesse devient un carcan émotionnel.
Les politiques devraient prendre exemple sur les sportifs, car eux décrochent les médailles pendant que ce gouvernement s'endort. Ce gouvernement devrait songer à passer le relais au lieu de bloquer la croissance.
Les Français se rassemblent à 90% autour de la certitude que la croissance ne repartira pas sous Hollande. La sanction sera dans la rue à la rentrée et il se rapproche fort heureusement de sa sortie.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 17 août 2014 à 19:37
Les Français veulent des lois, des règlements sur tout... pour enfin s'adonner à leur sport national préféré dans lequel ils sont les meilleurs au monde, dans lequel ils excellent : la critique/le contournement/le non-respect de toutes ces lois qu'ils considèrent iniques, liberticides et plus encore... comme le prouvent quelques commentaires.
Rédigé par : eileen | 17 août 2014 à 19:12
Mais voyons, que cessent ces singeries ! Le football nous en apporte assez. Le responsable : la caméra, omniprésente. Tout se fait désormais devant les objectifs. Pas de caméra ? Pas d'événement. Le 400 x 400 mètres hollandais a eu lieu le soir, dans un stade vide : il n'existe pas, tout simplement.
Egorgez votre voisin, si possible avec selfie : c'est le succès sur les réseaux sociaux. Pas d'images ? Pas d'événement. C'est tout simple.L'image immédiate a tout chamboulé.
Rédigé par : HT | 17 août 2014 à 18:34
"Le chauvinisme est une chose naturelle en France..."
et c'est, de mon avis, fort regrettable... en d'autres temps il y a eu le trop fameux Deutschland über alles... le chauvinisme cet excès de patriotisme ou de nationalisme qui dénigre systématiquement tout ce qui est étranger vs une admiration inconditionnelle pour ce qui est national et surtout ce qui est régional, Paris vs la province et vice-versa, la campagne vs la ville et vice versa et dans ce cas le chauvinisme est comme une sorte de racisme franco-français.
Si le chauvinisme est une chose naturelle en France, il n'y a vraiment pas quoi se réjouir ! même si j'ai parfaitement compris le propos de la personne qui l'a rédigé et que par conséquent je ne mets absolument pas en cause, bien au contraire j'applaudis la suite de son propos "le coq le seul volatile qui continue de chanter même les pieds dans la mxxxx !
Rédigé par : eileen | 17 août 2014 à 18:07
Mekhissi a fait une bêtise, mais il est le premier à le reconnaître. Il a déclaré qu'il respecterait la décision des juges, quelle qu'elle soit.
Patrick Montel a réagi excessivement mais il faut reconnaître que le règlement n'est pas intelligent. Il faudrait retirer la médaille d'or, mais laisser l'argent et le bronze aux suivants. Pour plusieurs raisons :
- logique: la raison invoquée est un défaut d'identification, pas un manquement sportif qui pourrait conférer un quelconque avantage ou désavantage pour un concurrent (comme mordre sur le couloir du voisin). Il doit donc être disqualifié, mais pour autant le second est arrivé second. L'or va au coureur inconnu !
- sportive: mieux vaut une médaille de bronze qui vaut le bronze qu'une d'argent que tout le monde sait faussée. Quant à l'Espagnol, son podium acquis après réclamation et appel de son équipe va sans doute lui peser puisqu'il ne représente rien de sportif. Surtout s'il ne gagne rien d'autre par la suite...
Vous aurez beau le tourner dans tous les sens, Mekhissi mérite sa disqualification mais la médaille de l'Espagnol n'a pas été acquise de manière sportive, dans tous les sens du terme.
Rédigé par : Alex paulista | 17 août 2014 à 16:26
Athlète, compétiteur, patronné par la fédération française d'athlétisme, M. Mekhissi pourrait au moins lire et tâcher de retenir le règlement des épreuves auxquelles il concourt. Ainsi, il apprendrait que le port du maillot est obligatoire pour différencier les coureurs. Il apprendrait aussi que le coup de poing direct est interdit sur la piste, de même que l'uppercut et le crochet.
Rédigé par : vamonos | 17 août 2014 à 16:14
Il l'a fait ! Vous l'imaginiez, dans le milieu de votre blog... et il l'a fait alors qu'il n'était pas donné favori !! A quoi ça marche, une personne comme Mahiedine Mekhissi ? Et si Sarkozy, cet autre "pas comme tout le monde" (impoli, mal élevé...) nous faisait le coup en 2017 ? J'en ris d'avance !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 17 août 2014 à 16:13
Chauvinisme qui répondait à une évidente étroitesse d'esprit. Ce n'est donc pas mieux d'un côté que de l'autre. Convenait-il, eu égard à cet écart mineur, d'appliquer ce règlement par trop rigide stricto sensu ? N'était-il pas possible que le juge arbitre s'en tienne à un avertissement et à un simple rappel aux bonnes règles ? D'autant que par ce comportement exubérant (dont nos ancêtres les Gaulois qui ne sont pas les siens étaient coutumiers) ce champion n'a lésé ni offensé personne.
Gloria victis !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 août 2014 à 13:51
Comment ceux qui professent le plus grand mépris pour tout ce qui a trait au patriotisme, forcément rétrograde, et à une "identité française" qu'ils n'ont pas assez de mots pour réfuter et moquer, parviennent-ils sans contradiction à célébrer les victoires remportées par les porteurs de maillots tricolores ?
S'il n'y a pas d'attachement à une nation, ils devraient seulement se féliciter des exploits ou des performances sans tenir compte de la nationalité de leurs auteurs, dans une sorte de glorification abstraite de ce que peut l'homme (ou la femme). Or, visiblement, ce n'est pas le cas. Quel que soit le sport, l'exaltation nationale prime et les moins chauvins ne sont souvent pas ces intellectuels fervents internationalistes.
Il est vrai qu'en matière de sport, les naturalisations venues fort à propos plaident pour le multiculturalisme (comme on dit) et que les nations ex-coloniales (Royaume-Uni, France) peuvent se féliciter d'un héritage qui leur permet de remplir le tiroir aux médailles...
Rédigé par : Martial Watrin | 17 août 2014 à 13:26
@Amaury L | 17 août 2014 à 00:47
"Le règlement énonce que l'athlète doit être identifié"
Vidéo de l'arrivée : http://www.huffingtonpost.fr/2014/08/14/euro-athletisme-francais-mahiedine-mekhissi-maillot-yoann-kowal-demande-mariage_n_5679527.html
Comme on le voit sur cette vidéo, le champion a enlevé son maillot avant le franchissement de la dernière haie qu'il a franchie le maillot entre les dents, mais on peut observer qu'une fois la ligne franchie, le n°14 figure bel et bien sur son SHORT, donc ce n'est pas nécessairement un problème d'identification à moins que l'on ne considère que le haut du corps et le bas du corps n'appartiennent pas à la même personne sauf en ce qui concerne les nageurs, par ex. comme ici
ou encore comme ici
où ils paraissent plutôt identifiés par le couloir de nage dont ils ne changent pas, tandis que les coureurs ne restent pas nécessairement dans leur couloir de départ.
Je sais que nous vivons depuis un certain temps en absurdie mais là, si l'identification par le haut est la seule motivation, on pourrait sans sourciller couronner le premier président ou le président de chambre de la cour d'appel concernée, de la couronne du roi Ubu.
Maintenant, il y a sans doute aussi comme dans le cas du patinage artistique, la soumission à un code vestimentaire répondant à certains critères réglementaires qui changent selon les disciplines. Par ex. en ballet sur glace la réglementation est assez restrictive notamment pour l’exercice chorégraphique. Le costume est académique, le même pour tous les patineurs, noir. On peut donc assimiler le cas de Mekhissi à celui d'un patineur de ballet sur glace qui se distinguerait par toute autre couleur ou patinerait torse nu, ou porterait un collant de danseur au lieu du pantalon noir réglementaire, ou encore à celui d'une patineuse qui, avant 2008-2009, eut patiné en pantalon.
Je pense que les codifications vestimentaires ont leur importance. Par ex. si, étant jeune, je me serais régalée (...du regard) des tablettes de chocolats d'un Apollon de plage, je n'aurais pas pu déjeuner en face du même Apollon qui n'eut pas revêtu de tee-shirt.
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 août 2014 à 13:13
La France, médaille d'or du chauvinisme ? Pourquoi ce titre ? Lors de ces championnats, il y a les acteurs et les commentateurs... Il y a eu excès d'un acteur et excès d'un commentateur. L'excès du sportif peut être compris et critiqué ; l'excès, les excès, du commentateur sont plus difficiles à comprendre et surtout à excuser. Je suis bien content de vous voir souligner les qualités de Stéphane Diagana, très bien choisi pour compenser ! Et merci au sportif en chambre pour avoir regardé ces championnats. Je m'interroge sur le sport collectif que notre cher PB a dû pratiquer dans sa jeunesse...
Rédigé par : Jean le Cauchois | 17 août 2014 à 12:04
Le chauvinisme est une chose naturelle en France, il est à la hauteur de votre animal emblème national, les pieds dans le fumier et le verbe haut.
Il est préférable de penser aux athlètes, même si, quelquefois, le doute s'installe quant à l'intégrité de leur physique. La foule enthousiaste, mais n'a-t-on pas toujours attendu que le lion mange le dompteur ? Les explosions de joie des vainqueurs, leur souffrance, etc.
Quant aux fantaisies de ce M. Mekhissi, s'il préfère jouer les farfadets imprévisibles, c'est tout à son honneur, il savait ce qu'il risquait, et cette détestable habitude due au football d'enlever son maillot a trouvé sa sanction, peut-être excessive, mais après tout, ce n'est qu'un jeu.
Rédigé par : genau | 17 août 2014 à 11:36
Montel avec ses vociférations patriotiques et stridentes est à la limite du supportable en effet.
Le sport s'étant introduit depuis longtemps dans l'espace politique, les commentateurs du même tonneau devraient, me semble-t-il, avoir une culture générale minimale leur permettant de contextualiser les événements qu'ils commentent. Ainsi, au-delà des glapissements cocardiers habituels, Montel m'a exaspéré par sa condescendance amusée devant l'exposé fait par sa consoeur suisse du système politique helvétique. Pensez, un Conseil fédéral avec une présidence tournante de six mois au lieu d'un Normal 1er élu pour cinq ans !
Pensez, des votations à tout propos qui conduisent, dixit Montel, à des résultats parfois hasardeux (ce n'est pas l'adjectif qu'il a employé, mais il voulait sans doute stigmatiser le refus par les Suisses d'une visibilité trop importante de l'islam). Prenez donc l'exemple français où l'on fait revoter lorsque le peuple dit non (Traité de Lisbonne) !!
En ce qui concerne Mekhissi, je vous rejoins Philippe Bilger. Cependant, il y a la lettre et l'esprit des règlements : je ne suis pas sûr du tout que la fédération française aurait contesté la victoire d'un athlète étranger confronté à la même situation...
Rédigé par : caroff | 17 août 2014 à 10:38
"Patrick Montel, il est vrai, pour cet épisode à la fois glorieux et lamentable n'a pas été loin de refléter, dans son propos choquant et partial, une habitude française qui consiste à accabler le règlement au lieu de s'en prendre à celui qui l'a violé par pure bêtise et gratuité."
Avouez que les règlements sont parfois purement idiots. Ceci étant :
"Quelle aberration a pu pousser Mekhissi à enlever son maillot, à le porter à la bouche, à le tenir en main quelque 20 mètres avant le franchissement de la ligne d'arrivée "
Je n'ai pas assisté à cette finale et n'ai donc pas vu de quelle manière Mekhissi a pu porter son maillot à la bouche, mais le fait m'a donné à penser aux patineurs de vitesse ou de hockey sur glace qui sont équipés de gouttières sur mesure qui ne font pas que protéger leur dentition d'un éventuel choc, mais démultiplie leur puissance.
Les coureurs n'ont pas de telles gouttières mais le fait de mordre dans son maillot a peut-être pu permettre au champion de booster son élan final et donc de... tricher ! Sous toutes réserves.
Pour en revenir aux règlements idiots, soit on court tout seul face au chronomètre, soit on court en compétition avec d'autres et pour idiot que soit un règlement, il doit s'appliquer à tous également, un point c'est tout. Ce n'est donc pas un problème d'idiotie de la règle mais une question d'égalité de tous les participants d'une même course à un instant T devant la règle librement acceptée au départ de ladite course.
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 août 2014 à 10:17
Après avoir eu la même réaction que vous, je me suis rabattue sur le risible de cette aventure.
Le type, il arrive premier au vu de tous : public devant son poste et sur place ainsi que des juges et arbitres de course, mais il enlève son maillot ! et le suivant devient le premier et empoche la médaille d'or du "premier sans maillot à l'arrivée" !
Tous les points de vue sont défendables sauf que ce garçon n'a pas fait d'erreur dans le parcours...donc la médaille d'or n'est pas méritée par le deuxième et ne devrait pas
être distribuée.
A moins qu'il ne se soit agi d'un échappé des tribunes ? Pourtant il avait participé aux épreuves éliminatoires ? Allons interviewer les suivants qui eux connaissent bien le règlement... :-)
Sinon, au tennis j'éliminerais bien concurrentes et concurrents qui lèvent le poing au vu de tous dans la vulgarité orgiaque !
Rédigé par : calamity jane | 17 août 2014 à 09:26
Bonjour Philippe Bilger,
"...il est tombé dans une vulgarité chauvine qui s'acharnait à ne rien comprendre, faisant preuve d'une extrême indulgence à l'égard de notre vainqueur provisoire ; et dénonçant l'attitude espagnole pourtant admissible puisqu'elle avait un intérêt à agir avec la possibilité d'ailleurs advenue d'une médaille de bronze."
Je trouve, comme vous, que trop souvent Patrick Montel est excessif dans ses propos, mais en l'occurrence, j'ai été moi aussi scandalisé par cette disqualification de Mahiedine Mekhissi qui avait largement gagné sa course.
Certes, le geste était stupide, mais sa victoire était belle. Je pense que le carton jaune donné par un commissaire aurait suffi pour le rappeler à l'ordre. Son geste n'était absolument pas une attitude de mépris envers ses adversaires, mais un geste d'exaltation comme peuvent en avoir des sportifs enivrés par la victoire.
Mahiedine Mekhissi a montré à plusieurs reprises qu'il n'est pas très futé. Il est vrai qu'on ne lui a pas appris les belles manières. Comme bien des champions, notamment dans le football il s'est sorti de la gangue sociale dans laquelle il était enfermé par ses seules capacités physiques.
Je trouve beaucoup plus choquante l'attitude du coureur espagnol qui a déposé réclamation alors que la sanction (le carton jaune) avait déjà été prononcée, dans le but de récupérer la médaille de bronze. Là on est très loin de l'esprit sportif cher au baron de Coubertin.
Rappelons aussi que ce coureur espagnol, dont j'ai déjà oublié le nom, a été suspendu deux ans pour dopage, ce qui prouve que question professionnalisme il est plus condamnable que le coureur français dont la simple faute a été de faire une démonstration ridicule de sa joie suite à une victoire largement acquise.
Rédigé par : Achille | 17 août 2014 à 08:18
Bonjour Monsieur Bilger, vous persévérez MDR malgré le conseil - amical, courtois et de bon sens - qui vous est fourni de regarder la télé et de ne plus l'écouter MDR
La télévision est faite pour être regardée MDR.
Quant à ce champion M. Mekhissi il a été difficile d'échapper à son geste imbécile et aux commentaires qui ont suivi, son geste qui n'est en fait que le reflet de notre société tendance décadente, pour montrer sa joie il faut se déshabiller, se mettre à nu... le 17 août 2014, s'il gagne ? mais il enlèvera le bas, comme l'avait créé un certain Ardisson alors publicitaire... Et les commentaires des reporters sportifs ? ils reflètent eux aussi la décadence, les lois, les règlements ne sont pas faits pour être respectés, et sûrement pas par les sportifs et les happy few qui eux peuvent/doivent s'exonérer de tout !
Le sport ne peut plus être donné en exemple !
Rédigé par : eileen | 17 août 2014 à 07:51
Vous avez raison, à mon sens dans votre analyse de la réaction médiatique mais il y a un point qui me chagrine dans cette affaire.
Le règlement énonce que l'athlète doit être identifié et les juges ont décidé en appel que cette absence d'identification valait perte du titre alors même que l'arbitre de la compétition ne lui a décerné qu'un carton jaune. De là à dire qu'il y a eu une interprétation très extensive des textes, il n'y a qu'un pas que je franchirai... en gardant bien le maillot.
Rédigé par : Amaury L | 17 août 2014 à 00:47