Le milieu artistique ne peut plus se permettre d'être étranger à la pensée et à la parole.
Parce que de plus en plus il est sollicité sur tout et n'importe quoi, parfois tout de même sur ce qui le concerne au premier chef : les pièces de théâtre, les films, les divertissements.
Aujourd'hui, sincèrement, je plains la plupart des artistes : comédiens, acteurs, chanteurs.
S'ils sont médiocres dans l'analyse et l'expression, cela ne les empêchera pas d'être conviés médiatiquement pour des promotions ou autre chose et ils seront appréciés à hauteur même de leur banalité ou de leur capacité à glisser ici ou là un mot vulgaire ou grossier. Ils trouveront toujours quelqu'un pour s'esclaffer ou feindre d'être ébloui.
Ce sont surtout ceux qui sortent un peu du lot qui attirent ma compassion. Aimables, passables sans être brillants ni exceptionnels, ils se débrouillent comme ils peuvent mais malheureusement, dans l'estime publique et l'admiration intellectuelle ils se trouvent relégués parce qu'à leurs côtés il y a des monstres.
Que faire quand dans un même espace, dans son monde, on coexiste par exemple avec un Fabrice Luchini ou une Isabelle Huppert ? Que le premier soit étincelant, drôle et que son fort ne soit jamais la bêtise est une évidence. Que la seconde, sur un autre registre, parvienne à faire réfléchir sans donner forcément mal à la tête est un miracle. Précisément parce qu'elle n'a pas besoin de jouer à l'intelligente, le comble de l'artifice et donc du désastre personnel, parce que justement elle l'est.
Fabrice Luchini et elle "cassent" le métier, ils sont incomparables et font de la peine pour les tâcherons estimables qui gravitent dans la lumière mais remontent mal une pente qui fait des artistes en général des histrions sans substance.
Et ces chanteurs qu'on s'obstine à interpeller sur les problèmes du monde quand les plus talentueux d'entre eux ont compris que la classe était de se taire ! Je songe, bien sûr, à Jean-Jacques Goldman, Marc Lavoine ou Julien Clerc. On les écoute et on se surprend à se dire qu'ils auraient pu emprunter d'autres chemins et gagner sur d'autres terrains.
Comme, dans le domaine sportif, l'extraordinaire Federer qui à chaque fois me rendait déçu et frustré parce que sur terre battue Nadal allait systématiquement lui imposer sa loi.
On peut adorer les deuxièmes à vie. Les Français ont raffolé de Raymond Poulidor parce que Jacques Anquetil dominait trop et n'éprouvait pas le besoin de s'en excuser. Le peuple aime se pencher comme une mère sur les vaincus.
Sur le plan de l'intelligence et de la gloire médiatique qui parfois en résulte, ce qui sauve certains esprits tient au fait que, si Jacques Attali, Alain Minc et Bernard-Henri Lévy sont partout et laissent croire que pas une miette de la réflexion ne saurait leur échapper - le parcours promotionnel du dernier, depuis quelques jours, est à cet égard très éclairant (Le Canard enchaîné) -, ils ont heureusement ce passif d'un zeste d'arrogance, de condescendance, d'impérieuse certitude d'être les meilleurs qui laisse une chance à ceux qui peuvent leur damer le pion, sinon pour la dialectique et le péremptoire, du moins pour la qualité humaine du dialogue et des échanges.
Michel Onfray n'a rien à leur envier pour ce qu'ils privilégient et incarnent mais il sait aussi que l'acceptation de la contradiction, l'écoute et la modestie ne sont pas une honte.
Il y a des cracks ici ou là. Il faut l'admettre. C'est un bonheur que sortent du troupeau d'éclatantes figures.
Dans combien de temps nous dira-t-on que cette inégalité est un scandale ?
@sylvain
Salut l'artiste !
Des comme vous, nous adorions (quand j' étais plus jeune) - mais adorer vraiment - les rencontrer ! Dans le sport ou à l'école.
Dans le sport, un pilier "de rugby et de comptoir", comme vous vous définissez si bien, n'aurait pas tenu bien longtemps contre le moindre joueur de mon coin.
Je pense que sur une seule jambe on vous aurait fait brouter le gazon.
Il est vrai que quelques piliers de l'équipe de France sont issus de ma petite région.
Le ballon aurait servi de suppositoire pour vous amener à plus d'humilité. C'est bien, car au rugby il est ovale.
Par contre, là où je suis le plus stupéfait et je vous cite : "Petits, insignifiants, têtes de premiers de la classe... Ration de claques..." Bref, si je comprends bien vous êtes le contraire : grand (grand...), je ne voudrais pas déraper, et dernier de la classe.
En somme tout ce qui faisait notre bonheur.
Si vous saviez ce que l'on s'est amusé avec des personnages de votre profil.
Enfin, c'est fini, ou presque, on vieillit, à quoi bon... Mais quand même quand l'occasion se présente trop belle, et que la feinte de passe est facile, alors allons entre les barres !
Rédigé par : Giuseppe | 14 septembre 2014 à 21:47
Sylvain bonjour,
Vous n'avez pas bien lu mon billet, il ne portait pas du tout sur ce qu'il faut écouter ou pas écouter.
Je vous engage à le relire attentivement, mais vous portiez tellement haut les artistes que vous citiez... j'ai donc essayé, par l'humour du référentiel, de ramener à une plus juste mesure vos propos.
J'ai vu un des spectacles de Johnny à Bercy, c'est du vrai bon spectacle et des choristes magnifiques par la voix et la présence.
Relisez mon billet attentivement, mais apparemment vous avez un tempérament vif, qui embue votre lecture.
Votre juke-box n'a rien à voir là-dedans, mais dans les genres que vous citez, dans le mien on trouve Chuck Berry, Bo Diddley, Cochran et bien d'autres, Miles Davis... Je ne vais pas tous les citer.
A tout prendre, dans certaines circonstances, je préfère "serrés comme des sardines", bien que "tourner les serviettes", pour une troisième mi-temps, ne soit pas mal non plus.
Relisez donc attentivement.
Je l'ai déjà écrit je ne cherche pas du tout à convaincre, d'ailleurs c'est vous-même qui vous identifiez à un groupe social, là n'était pas du tout mon propos.
Tant pis, j'ai tout faux, mais ce n'est pas grave, ce ne sont que des réflexions.
Rédigé par : Giuseppe | 14 septembre 2014 à 17:00
Bonjour très cher Giuseppe, désolé nous n'avons pas le même juke box ; dans notre Café des sports, il y a encore Cloco, Sardou, Macias, Johnny et bien d'autres artistes culturellement pas à la hauteur des vôtres et destinés à cette populaille méprisable et méprisée par tous ces supers intellos de gauche, débatteurs aux tirades éléphantesques soporifoques et insipides de précieuses ridicules que nous-mêmes méprisons et vomissons en retour. Oui je précise que quel que soit leur niveau, ces gens du showbiz qui ne s'affichent pas de leur plein gré à gauche sont rayés définitivement de la carte et de leur volonté de carrière dans ce milieu pourri par le Komintern de gauche.
Alors vous savez, vos Alagna et Lagoya, vous pouvez vous les introduire dans un endroit que je ne citerai pas.
Mais pas dans notre juke box !
Sylvain, pilier de rugby et de comptoir, cumul autorisé par l'Université du Pléonasme ! Option : tourneur de serviettes sur les tables de troisième mi-temps. Et qui VEAUTE ! Ciel, ma qué malouré !
Rédigé par : sylvain | 14 septembre 2014 à 11:43
Je reprends l'écrit de M. Bilger qui me fait terriblement plaisir et parfaitement assassin, de mon point de vue, parlant de Jaquatali et des deux autres, Minc et Lévy : "...laissent croire que pas une miette de la réflexion ne saurait leur échapper..."
La métaphore est cruelle, mais sous le dehors insignifiant d'une miette, elle est encore plus dure.
Je suis tombé sur le billet de Jaquatali "Pour en finir avec le Queillisme" : que du bonheur ! Je le cite : "Non l'inaction n'est jamais une solution. Non se tromper n'est jamais pire que de ne rien faire..."
Ce n'est pas du bonheur ça ?
Quel enfonceur de portes ouvertes ! Et je vous fais grâce d'autres passages.
Pour un visionnaire (eileen) excusez du peu... M. Bilger a raison. A vouloir ramasser les miettes on ne sait plus d'où elles tombent et de quelle matière elles proviennent. Et je doute qu'à chaque fois, les trois cités dans le billet le sachent.
Et pour paraphraser le passage énoncé : "se taire n'est pas pire que de ne rien dire".
Que du bonheur vous disais-je.
Rédigé par : Giuseppe | 13 septembre 2014 à 23:34
Puisque l'on a abordé le registre de "l'artiste" écrivain et son livre qui fait un tabac, je trouve qu'elle est lynchée pour pas grand-chose en fait.
Je rejoins le propos de M. Bilger hier soir dans l'émission de Taddéï : si le contenu est dans l'ensemble pas très sain, il n'en reste pas moins que pour l'histoire et les historiens des "anecdotes", ma foi, cela servira plus tard à fournir un éclairage subjectif certes, mais éclairant sur les mœurs d'une époque.
Le journaliste-écrivain Jean Lacouture, sur de Gaulle, a bien écrit que ce dernier a gardé les tickets de nettoyage de ses costumes militaires à fin de remboursement ; par contre il n'a pris qu'une seule pension de retraite, celle de Général.
Cela paraît anodin, mais en creux cela montre bien qu'un politique comme Le Guen qui dissimule une partie de son patrimoine paraît de ce fait d'autant plus méprisable.
Rédigé par : Giuseppe | 13 septembre 2014 à 13:04
"Affirmer que l'autre serait un abruti voire plus sous prétexte que l'on ne comprend ni ses écrits, ni ses propos... sous prétexte que sa pensée ne vous serait pas accessible" est un phénomène de plus en plus courant, qui tente de toujours tirer vers le bas pour la compréhension du plus grand nombre, des moins-disants...
C'est ce phénomène qui, sans doute, explique ce que l'on appelle "un succès de librairie, ou d'édition", la razzia sur le "truc torchon sale de la dame", qui serait mal écrit et plus, mais à la portée du plus grand nombre.
Phénomène pathétique !
Rédigé par : eileen | 13 septembre 2014 à 08:31
sylvain 12.09.2014
Ouais, ouais, de grands artistes, Faudel et les suivants... Nous n'avons pas le même référentiel, mais bon, si vous y tenez pour justifier le soi-disant lynchage des artistes de droite par les bobos de gauche, on peut l'entendre.
Je pense que vous cherchez à justifier une position qui vous est inconfortable intellectuellement, plus que critiquer l'autre camp.
Enrico Macias, on ne sait pas vraiment où il est : avec Sarkozy lors de son élection, avec Hollande semble-t-il et il soutient le programme d'Hidalgo.
Sans vouloir porter de jugement, vous êtes un peu équilibriste pour le ranger dans votre camp de droite.
On peut comprendre que l'emportement vous éloigne un peu des choses simples, mais c'est votre avis.
Macias un "héros", je vous cite, diantre ! Qu'a-t-il fait ? Libéré la France ? Découvert le vaccin de la rage ?
Il a vendu beaucoup de disques, certes, un "gratouilleur" de guitare aux chansons vaguement inspirées pour fêtes locales. Ce n'est quand même pas Lagoya ni Alagna.
Vous êtes bien péremptoire, vous ne serez certainement pas convaincu, alors comme en escrime je romps.
Rédigé par : Giuseppe | 13 septembre 2014 à 00:28
Il y a des artistes intelligents !
Pourquoi pas, personne n’en a douté.
Que des artistes donnent leurs avis, non circonstanciés, sur tout et rien à la fois, est une bonne chose.
Ce sont des personnalités, un peu au sens social, mais surtout au sens de leur psychologie. On ne gagne pas l’adulation de la foule sans certaines qualités. Et parmi ces qualités, l’une d’entre elles est la capacité d’être en symbiose avec la masse des spectateurs.
Ils sont un peu des médiateurs, pour ne pas dire des médiums exprimant clairement ce que le bruissement de la ruche répand.
Il existe des médiums intelligents, mais ils sont rares, et les artistes médiums sont essentiellement des caractères.
Quand ils s’expriment on constate que si certains ont à la fois de l’intelligence et du caractère d’autres n’ont que le caractère, et le caractère sans l’intelligence n’est pas grand-chose.
À l’inverse nous savons tous que l’intelligence sans le caractère ne vaut rien, en politique et plus généralement dans la vie. Et c’est ce drame que nous vivons depuis l’élection de F. Hollande.
L’intelligence de F. Hollande a été célébrée largement au début de son mandat par ses thuriféraires et on voit bien où il nous a conduit. Il s’est aperçu d’ailleurs de sa faiblesse de caractère et a pris comme Premier ministre M. Valls pour compenser.
À voir la façon dont M. Valls fronce les sourcils et plisse son front devant la moindre difficulté, on se dit que s’il a un excès de caractère peut-être lui manque-t-il un peu de cette intelligence dont « déborderait » F. Hollande.
L’union de l’aveugle et du paralytique en quelque sorte, à moins qu’ils ne soient aveugles tous deux, aveugles à tout ce qui se passe autour d’eux.
Ce tableau de Pieter Bruegel est une belle parabole de la marche du gouvernement sous la direction de ces deux hommes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Parabole_des_aveugles#mediaviewer/File:Pieter_Bruegel_d._%C3%84._025.jpg
Rédigé par : Tipaza | 12 septembre 2014 à 23:19
@eileen 12/9/ 18:48.
Je pense que voir le visionnaire chez Jaquatali, c'est un peu exagéré, un oracle de Delphes aurait fait tout aussi bien, sinon mieux.
Il fait partie de ces illusionnistes qui au travers d'un soi-disant savoir culturel emberlificoté, traduisent une pensée souvent dans l'air du temps et que l'on prendrait pour avant-gardiste.
Mon propos n'est pas d'aller le "chercher", il y aurait beaucoup à dire, là où vous le voyez visionnaire, et je respecte votre pensée, je le vois "bas du casque" (limité dans le simple bons sens).
Il a servi Mitterrand qui avait besoin d'un matheux loin des pédants économistes de son temps et qui pouvait l'éclairer sur son présent. La vision de ce Président-là n'avait besoin de personne et surtout pas de lui.
J'aime Onfray et je garderai, aussi, le souvenir du "costume trois pièces" avec lequel il a habillé Guigou dans une émission.
Ce type de discours ajoute à mon intérêt pour le personnage qu'il est : humaniste et bon.
Alors que le PS qu'elle représente, repus et tricheur (Le Guen entre autres, et ses appartements qui ne sont pas ensoleillés !), est tout ce que j'abhorre.
Rédigé par : Giuseppe | 12 septembre 2014 à 22:55
@ Catherine JACOB
Bravo et merci pour vos belles explications quand l'histoire se fait sur fond d'amour de l'Est !
Rédigé par : J.A | 12 septembre 2014 à 22:14
@ Franck Boizard
"Vous considérez les intellectuels comme des anges : des êtres désincarnés, flottant dans l'espace, ayant le seul souci de la vérité et du combat des idées"
Non, mais dans notre civilisation la vérité a une grande valeur morale, et on ne peut présumer que les intellectuels ne considèrent pas la vérité comme une valeur importante.
"Mais, les humains étant ce qu'ils sont, les intellectuels forment aussi une classe sociale, avec ses conceptions, ses intérêts, ses idéologies"
Je ne vais pas m'aventurer à dire ce qui est ou non une classe sociale mais il est sûr que tout groupe a ses particularités.
Eh bien, on le sait, et on en tient compte comme avec tout groupe et tout individu.
Exemple, tel journal a telle idéologie, tel critique ses marottes... On en prend et on en laisse quand on fait ses choix.
"Il n'est pas bon pour notre pays que cette classe, qui surévalue le discours par rapport à l'action, cette classe dont les intérêts sont très loin de coïncider avec l'intérêt commun, ait pris l'importance qu'elle a aujourd'hui dans le débat public"
Plusieurs choses.
L'Europe est veille.
En tant que telle, elle est plus tournée vers le passé que les pays du nouveau monde, et surtout les Etats-Unis qui se sont bâtis sur l'idée et la dynamique de frontière.
L'Europe de l'Ouest est plus tournée vers le passé dont elle tire gloire tandis qu'à l'Est, après avoir subi le communisme, ils veulent rattraper l'Ouest, et surtout les Etats-Unis.
L'Europe a colonisé le monde. Les ex-colonisés sont prêts à tout pour prendre leur revanche, un peu comme les Européens de l'Est.
La France a été vaincue durant la Seconde Guerre mondiale et ne s'en est pas relevée spirituellement.
Gauche, droite, communistes, gaullistes, tout le monde s'est réconcilié sur le dos des Américains.
Et ainsi, nous n'avons pas eu à essayer de reprendre courage, à essayer de se redéfinir : comprendre enfin l'équilibre des pouvoirs, ne plus croire à l'homme providentiel, sortir du ressentiment croisé de la gauche et de la droite.
Purger ce qui vient des guerres de religion : la division et surmonter la guerre de religion par l'Etat tout-puissant (et ce qui revient au même, le ressentiment contre l'Etat).
Ce qui se rejoue avec la Révolution et la contre-révolution.
Et sans doute d'autres cas.
Alors ne faisons pas des intellectuels les boucs émissaires de tout cela.
Leur responsabilité ?
Eh bien, d'être comme le reste, plus que le reste de la population, portés sur la polémique.
Et dans cette mesure, vous avez raison, trop éloignés du réel.
Rejeter la théorie ou s'en obséder est aussi grave.
Je ne pense pas sain que trop d'intellectuels soient à gauche, ni non plus que trop d'hommes d'affaires soient à droite et surtout que les minoritaires aient du mal a trouver un espace d'expression.
Je ne prends personne pour un ange, et surtout pas moi mais je pense que le plus important est la vérité.
Et que chacun a le droit et peut-être le devoir de la chercher et de l'exprimer.
Rédigé par : Noblejoué | 12 septembre 2014 à 19:53
"Garry gaze, part et rit !"
sbriglia
Très joli ! Il n'y a vraiment pas de quoi se mettre en colère. Au contraire c'est heure de saluer un bel esprit.
A mon avis...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Caspar rit | 12 septembre 2014 à 19:03
@eileen | 12 septembre 2014 à 17:32
Excellent, je les rajoute à ma collection.
Beaucoup moins drôle, il y a aussi cette pensée d'un poète italien qui a écrit "le Carrousel de la Mort" et dont j'ai oublié le nom, sur sa tombe il avait fait graver : "Gentil passant, tu es ce que j'étais, tu seras ce que je suis"...
Rédigé par : Savonarole | 12 septembre 2014 à 18:51
Giuseppe 17h12 12.9.14
Vous avez il me semble tout à faire raison re BHL je ne comprends rien à ce qu'il dit, donc je n'achèterai aucun de ses livres, Minc a le talent de se tromper avec la régularité d'un professionnel, ces deux-là sont de bons clients télé.
Attali est exaspérant, ses livres illisibles, mais il est un bon visionnaire, il avait prévu nos sociétés nomades et plus encore.
Mais je vous pardonne ce avec quoi je ne suis pas 100% d'accord avec vous, ce que vous dites de Michel Onfray me va droit au cœur, Onfray mon chouchou, mon familier, tellement discret... en fait les meilleurs évitent les sunlights et détestent les paillettes et l'inutile.
...et Alain Finkielkraut, notre nouvel Académicien, totalement oublié de tous, même de Monsieur Bilger, zappé... et pourtant malgré ses emportements l'écouter est difficile mais c'est un plaisir rare.
Rédigé par : eileen | 12 septembre 2014 à 18:48
Savonarole 12.9.14 13.15
Permettez deux autres lues au Cimetière d'Arlington :
- I'm so broke I can't even pay attention !
- Don't critize my wife if she were perfect she'd have married better !
Et une petite dernière lue sur la tombe d'un paky (américano-pakistanais) - Don't rush me I'm making mistake as fast as I can !
N'importe qui comprendra, la traduction aurait fait perdre tout son sel !
Rédigé par : eileen | 12 septembre 2014 à 17:32
"J'admirerai encore plus Luchini lorsqu'il arrivera à me décrire Jayne Mansfield sans bouger les mains..."
Rédigé par : sbriglia | 11 septembre 2014 à 11:25
J'adore ce trait acide :
"Il paraît que Monsieur Thévenoud aurait acheté un truc mais j'attends confirmation de ce qui n'est peut-être qu'une rumeur."
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 septembre 2014 à 17:23
Jaquatali, Minc, B.H.L., à quoi peuvent-ils bien servir ? Servir une soupe convenue, tiédasse, sans souffle ni esprit.
Ils sont inversement proportionnellement bêtes qu'ils se croient intelligents. Avec des diplômes, mais bon.
Pour les trois, n'est pas Malraux qui veut.
Minc a "consulté" des entreprises avec tout le succès que rapporte ou a rapporté Le Canard enchaîné.
Conseil aussi de l'ancien Président, avec tout le succès que l'on sait.
Décidément que ne faut-il pas encore endurer avec ce personnage.
Dans le fond, quand on l'écoute, il amuse, c'est déjà quelque chose.
Jaquatali et ses livres que lui seul imagine comprendre.
Seuls ceux qui pensent les décrypter les jettent à la poubelle sans même les lire, les autres ne les achètent pas.
Le plus terrible, c'est quand une partie de ces derniers apparaît sur le même plateau, en prenant la mine entendue de boire ses écrits, et s'en servent chez eux pour allumer le feu de leur cheminée.
Livres, sans doute, plus utiles aux bûches qu'à la postérité.
B.H.L on ne le présente plus. La seule image que je garderai de lui, c'est lorsqu'un commentateur a fait un lien entre lui et son intervention en Libye, en présence d'Onfray, et que ce dernier répondit : "B.H.L. ne savait même pas situer la Libye quelque temps avant" (ce n'est pas du mot à mot, c'est l'esprit).
Onfray est indispensable, quant au reste, certains n'y peuvent rien, et on pourrait rappeler que si la parole est d'argent le silence est d'or.
Rédigé par : Giuseppe | 12 septembre 2014 à 17:12
Mmes et MM. du site !
Arrêtez d'embêter Garry Masoravox qui vient prendre sa dose quotidienne de coups de fouet, menotté à son clavier, troll gauchiste en manque de considération et qui, comme sur d'autres sites manie la provoc à merveille ; je suis friand de ce genre de loser qui a fait le vide autour de lui et vient rechercher l'affection qui lui manque dans son entourage ; on avait les mêmes dans les cours de récré du primaire : petits, insignifiants, têtes de premiers de la classe, que personne ne voulait dans l'équipe et qui venaient prendre leur ration de claques après nous avoir asticotés et repartaient visage rougi, cheveux ébouriffés, débraillés mais heureux de s'être mis en avant de la scène.
Soyez compatissants siouplé !
Rédigé par : sylvain | 12 septembre 2014 à 16:39
@ Véronique Raffeneau
Les amitiés sont comme les dents : on a toujours celles qu'on mérite.
Les miennes sont fortes et saines parce qu'elles n'ont pas été engendrées par le besoin, mais par l'envie.
@ eileen
Je suis mon propre modèle.
C'est parce que je me mire souvent que je m'admire.
C'est parce que je m'admire souvent que j'admire l'homme que je suis.
C'est parce que j'admire souvent l'homme que je suis que j'admire l'homme qui est autre que moi.
C'est parce que j'admire souvent l'homme qui est autre que moi que j'admire d'autres hommes que moi.
C'est parce que j'admire d'autres hommes que moi que j'ai consacré ma vie à les mirer.
Finalement, j'aime autrui exactement comme moi-même. Ni plus. Ni moins.
Rédigé par : Garry Gaspary | 12 septembre 2014 à 16:35
breizmabro 13h15 12.09.14
Merci pour ce moment LOL MDR...
Le réalisateur n'est pas bon, le scénariste est médiocre, l'habilleuse s'approvisionne dans une friperie ou chez Emmaüs, la guest star ânonne, elle est médiocre à cause d'une tessiture molle, elle joue mal, elle n'habite pas le rôle MDR... quant aux piètres accessoiristes qui oublient un parapluie pour aller en Bretagne. Pas bien !
La pièce n'a pas eu de succès, son public l'abandonne... c'est un flop ! Tous des intermittents !
Rédigé par : eileen | 12 septembre 2014 à 16:33
@ Garry Gaspary
Vous êtes régulièrement conspué, vous critiquez tout et tout le monde, personne ne semble être, selon vous mais je me trompe peut-être, digne d'intérêt ou autre... Vous avez sans doute, comme tout être, un modèle, un modèle qui au-delà de ses parents, sa famille, aide la construction de tout adulte, à se fabriquer une colonne vertébrale ! Libre à vous de répondre ou non, aucune obligation, c'est votre choix !
Quel est votre modèle, le savoir permettrait peut-être de mieux apprécier vos commentaires et leur acidité MDR
Rédigé par : eileen | 12 septembre 2014 à 13:49
@ genau | 11 septembre 2014 à 16:57
Je suis tout à fait d'accord avec votre analyse du billet sauf sur un point, lorsque vous dites : "Il reste les hommes politiques : ceux-là ne sont pas des comédiens" (...)
Personnellement je trouve au contraire que ce ne sont QUE des comédiens. Lorsque l'on regarde Hollande anaphorer (sic) "moi Président" alors qu'il n'a pas le costume, qu'il n'a pas vu le décor et qu'il ne connaît de ses partenaires de jeu que ceux qu'il imposera aux producteurs de la farce (nous) je trouve qu'il faut être VRAIMENT un comédien, à défaut d'être un bon acteur, pour réciter "par cœur" le texte écrit par un autre !
Ceci dit nous notons quand même que son (ses) metteur en scène (appelé pour lui "communicants") ne l'aide pas beaucoup non plus, quand on voit ce pauvre comédien lâché seul sous des trombes d'eau à l'ile de Sein (alors qu'il suffisait de consulter la météo du Conquet pour savoir quel temps il allait faire...) sans même un intermittent du spectacle (Thévenoud par exemple) pour lui tenir un parapluie au-dessus de la tête, c'est vouloir que le comédien "se vautre" dans le ridicule, non ?
En même temps l'acteur, lui, est très mauvais. Lorsque l'on est un grand acteur et que l'on reprend un grand texte (la Constitution française) pour un public qui paye, cher, pour le voir jouer son rôle de "moi, Président", le minimum est de soigner son image, et là, malheureusement le public se sent floué...
Rédigé par : breizmabro | 12 septembre 2014 à 13:15
"J'admirerai encore plus Luchini lorsqu'il arrivera à me décrire Jayne Mansfield sans bouger les mains..."
Rédigé par : sbriglia | 11 septembre 2014 à 11:25
Dans cet étourdissant pays qu'est l'Amérique, on en aura entendu des grivoiseries avant qu'elle ne sombre dans le politiquement correct :
- Mae West : "salut Johnny, c'est un flingue dans ta poche ou bien t'es juste content de me voir ?"
- Zsa Zsa Gabor : "l'amour c'est avant tout de la tendresse, quoi demander de plus à un millionnaire ?" (sept époux, dont l'immense George Sanders).
L'humour anglo-saxon repose sur le pilier du contraste outrancier.
-John Lennon : "le rock français c'est comme le vin anglais"...
- un anonyme : "si c'est pas un Stradivarius je me suis fait avoir de 50 dollars"...
- une tombe avec pour épitaphe : "je vous avais bien dit que j'étais malade !"
- Elvis dans une interview : "oh moi vous savez, pour ce que je connais de la musique !"
- Anonyme : "je me souviendrai toujours des derniers mots de mon grand-père : "un camion !!"...
Rédigé par : Savonarole | 12 septembre 2014 à 13:15
@ Garry Gaspary
En guise de conclusion à notre échange.
"Il est, selon moi, illusoire de tirer une quelconque force de l'appui que l'on prend sur un faible"
Qui vous parle de force et de faible ?
J'ai écrit sollicitude, amitié, bienveillance.
"Il y a toujours les deux mêmes sortes d'individus..."
Non.
Il y a dans l'être humain à la fois le courage et le découragement, les forces et les faiblesses, le lumineux et le noir, etc.
Sans cela, il n'y aurait pas de littérature, ni de philosophie, ni l'histoire.
Rédigé par : Véronique Raffeneau @ Garry Gaspary | 12 septembre 2014 à 13:13
Je n'ai pas compris dans quelle catégorie vous avez classé Jacques Attali et Alain Minc, catégorie philosophes ou catégorie hommes d'affaire(s) ? ou chanteurs ?
Rédigé par : Maki de Shad (Grey) | 12 septembre 2014 à 11:50
Sur le plan de l'intelligence et de la gloire médiatique qui parfois en résulte, ce qui sauve certains esprits tient au fait que, si Jacques Attali, Alain Minc et Bernard-Henri Lévy sont partout ( ...)
Il semblerait aussi bien en ce qui concerne les artistes (?) que pour ces personnages, le critère de l'intelligence soit moins lié à la pertinence de leur pensée ou de leur action qu'au fait qu'ils bénéficient d'une couverture médiatique souvent disproportionnée : ce produit est bon, la preuve il a été vu a la télé, cet homme est intelligent parce qu'il cause dans le poste.
Mais pourquoi se focaliser uniquement sur l'intelligence d'une personne, au détriment d'autres qualités essentielles ?
Par exemple, je suppose que Philippe Bilger a été confronté dans sa carrière à des individus remarquablement intelligents mais peu recommandables, nous pouvons donc en conclure que ce qui compte ce n'est pas l'intelligence dont nous bénéficions mais ce que nous en faisons.
De même si Attali dispose d'une intelligence lui ayant permis de passer des concours, il n'en demeure pas moins que la manière assez courbe selon laquelle il la met en application pose problème, par exemple quand dans un ouvrage il envisage d'euthanasier les plus de 65 ans (sauf lui-même...).
L'intelligence ne sert pas non plus à grand-chose sans un minimum de culture.
Quand nous avons vu Bernard-Henri Lévy jouer les boute-feu auprès de Sarközy pour qu'il intervienne en Libye, et après la catastrophe qui en a résulté, prévisible pour qui savait penser juste, nous pouvons douter sérieusement de ses connaissances sur la situation historique, sociale, religieuse et politique de ce pays ainsi que sur ses spécificités.
L'intelligence n'est pas l'apanage des gens connus, loin de là...
Rédigé par : Parigoth | 12 septembre 2014 à 11:44
@ Véronique Raffeneau
Il y a toujours les deux mêmes sortes d'individus : ceux qui ont été persuadés que les malheurs de la vie peuvent les dépasser et ceux qui sont capables d'affronter la vie, quoi qu'elle leur apporte.
Je plains sincèrement ceux qui pensent avoir besoin, pour affronter leurs malheurs, de quelqu'un qui pense lui-même avoir besoin d'Onfray pour comprendre Freud.
Il est, selon moi, illusoire de tirer une quelconque force de l'appui que l'on prend sur un faible.
Rédigé par : Garry Gaspary | 12 septembre 2014 à 11:21
@ Noblejoué
Votre propos a une faille.
Vous considérez les intellectuels comme des anges : des êtres désincarnés, flottant dans l'espace, ayant le seul souci de la vérité et du combat des idées.
Mais, les humains étant ce qu'ils sont, les intellectuels forment aussi une classe sociale, avec ses conceptions, ses intérêts, ses idéologies.
Il n'est pas bon pour notre pays que cette classe, qui surévalue le discours par rapport à l'action, cette classe dont les intérêts sont très loin de coïncider avec l'intérêt commun, ait pris l'importance qu'elle a aujourd'hui dans le débat public.
Rédigé par : Franck Boizard | 12 septembre 2014 à 11:07
L'ennui avec les copier coller, c'est que la construction rhétorique en prend un méchant coup et que le lecteur ne sait plus très bien qui est qui dans ces phrases interminables.
Si vous voulez vous faire plaisir, lire un livre au style clair, révélateur d'une personne sensible, lisez "Merci pour ce moment" d'une certaine Trier.... je ne sais plus quoi. Ca vaut le "voyage aux Pays-Bas" des chaises percées au prix d'un simple téléchargement PDF, cadeau, tout de même, on ne va pas acheter ça...
Rédigé par : genau | 12 septembre 2014 à 11:02
Chers artistes de gauche antisarkos donneurs de leçons :
Avec les artistes Noah, Cahuzac et Thévenoud, vous avez quand même fait fort, car eux n’ont pas hésité à stigmatiser la droite "amie des riches, des fraudeurs, des exilés fiscaux" et venir à l’Assemblée et sur les plateaux de télé s'afficher de gauche solidaire sociale et généreuse pour fustiger ceux qui fraudent le fisc ; LOOOOL ! De grands moments "odieux visuels".
Décidément ce gouvernement est un remake de toutes les fables de La Fontaine, des trilogies pagnolesques et des théâtrales courtelinades.
Mais il paraît qu'il y a encore 18% d'"artistes défenseurs" socialistes ; les autres n'ont évidemment rien compris au film !
Rédigé par : sylvain | 12 septembre 2014 à 10:42
Les seuls artistes qui trouvent grâce à mes yeux sont ceux qui s'affichent de droite : ce sont des héros. Il faut être très courageux pour un comédien ou un chanteur du showbiz, et même kamikaze, pour avouer être de droite dans ce pays où la paranoïsation gauchiste est poussée à l'extrême dans leur milieu ; un climat de rideau de fer dont certains ont fait les frais : Faudel, Doc Gynéco, Robin, Macias et bien d'autres coupables du crime odieux de soutien à Sarkozy. Ce milieu pratique une inquisition de gauche nauséabonde, une surveillance des mœurs politiques, des attaques ad hominem, la stigmatisation de tous ceux qui s'éloignent de leur troupeau de moutons zombis crétinisés décervelés ; sur les plateaux de Ruquier-Caron, Ardisson et autres grotesques procureurs staliniens, la question rituelle revient souvent : "êtes-vous de gauche ou de droite ? On n'ose même pas imaginer ce qui arriverait à celui qui confesserait être de droite : un suicide en direct et un charivari débile des attardés recrutés comme public soumis au chauffeur de salle commissaire politique. A l'inverse s'il avoue être de gauche, aussitôt : applaudissements et sourires convenus de l'animateur et ses fidèles opinant du chef comme des vaches regardant passer les trains ; du grand guignol tout à fait normal dans notre pays pourri par le formatage marxiste. Donc si vous voulez réussir comme Bruel, Noah, Torreton, Olivier Py et autres gourous gauchistes hypocrites démagos, affichez-vous de gauche et vous ferez une carrière brillante même si en coulisses vous vivez comme tous ces vilains capitalistes égoïstes réacs fachos de droite !
Rédigé par : sylvain | 12 septembre 2014 à 10:24
@ Garry Gaspary
"Il y a deux sortes d'individus : ceux qui, comme vous, lisent du Onfray et bavent sur l'élite..."
Je vous rassure.
Il arrive à sbriglia de lire tout autre chose que des livres.
Pas plus tard qu'hier et avant-hier, pour aider, en toute amitié et sollicitude, sbriglia s'est plongé dans un récit du réel désespérant, afin de donner à ce récit une chance d'être compris et entendu.
A sa manière, sbriglia, l'homme réel, est à lui tout seul l'élite dont on rêve, celle qui dans la discrétion et la bienveillance, dans mon exemple, en partageant son savoir et sa maîtrise juridiques, porte assistance à ceux à qui il arrive d'être perdus et dépassés par les malheurs de la vie.
"Il y a deux sortes d'individus..."
Il y a des milliers de sortes d'individus. Il y a simplement tout ce qu'on ignore des autres.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 septembre 2014 à 08:02
Bonjour,
« Que faire quand dans un même espace, dans son monde, on coexiste avec… »
Eh bien on crée une organisation avec ses repères, ses règles, ses chefs et tant d’autres choses qui feront qu’au bout du compte, tous ceux qui la composent en seront les artisans incluant chacun avec sa part d’artiste et même quelquefois de génie dans son domaine. Chacun étant invité à partager bon gré mal gré avec les autres et le réel environnemental au sens large, le temps que son sablier s’écoule.
Bien évidemment, il y en aura qui auront reçu par l’immense complexité de la nature plus que les autres : un don, une organisation de la pensée structurée, voire une intelligence supérieure à la moyenne. Le spectacle, les spectacles, que l’on retiendra de tous ces artistes étant ceux que l’Histoire nous a rapportés plus ou moins complètement jusqu'à ce jour, dans un très un large spectre des spécialités humaines, mais aussi animales et végétales.
Et le spectacle continue, le « grand orchestre » (n’entendez-vous pas le type de musique qu’il ont choisi !) étant chargé comme sur le Titanic de jouer pendant la durée du grand naufrage en cours.
Plus de 7 milliards et quelques 200 millions d’artistes dans quelques heures, tourneront sans doute encore tous ensemble sur leur boule lancée à 1670 km/h : quel spectacle !
En attendant le final, fort heureusement quelques-uns ne manqueront pas de venir nous distraire selon leur science ou leur spécificité, et ce depuis combien de temps déjà pour les bipèdes?
Les humains, des artistes ? Plutôt des poussières filantes.
Rédigé par : fugace | 12 septembre 2014 à 02:53
Pourquoi les artistes, ou quiconque d'ailleurs, seraient-ils obligés ou empêchés de donner leur avis ?
Quelqu'un de connu peut le donner, le refuser, le donner pour tous sujets ou seulement pour certains.
Il ne faut pas attendre que les intellectuels sauvent le monde ni leur reprocher ce qui ne va pas dans notre pays.
Ils sont une sorte de boîte à idées informelle du pays.
Rédigé par : Noblejoué | 11 septembre 2014 à 23:24
Je suis content de la rapide reconversion de notre précédente ministre de la Culture (ministre des Artistes ?) avec un si bel intermittent du spectacle !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 11 septembre 2014 à 21:03
Un artiste intelligent s'inscrit dans la durée. Les années passent, ils sont toujours là, ils ne se lassent pas t'aimer leur public et de lui chanter les mêmes vers :
Dick Rivers :
"Je continue mon Rock n' Slow"
Michel Jonasz :
"J't'aimais tellement fort
Que j't'aime encore".
Rédigé par : vamonos | 11 septembre 2014 à 18:42
Les zartistes ? La France en crève.
Elle crève de ces demi-intellectuels à qui on demande leur avis sur tout et n'importe quoi et qui le donnent (quelquefois sans qu'on le leur demande).
Même s'il arrive par hasard que certains disent des choses point trop idiotes, le principe de les interroger sur autre chose que leur art est fautif, gravement fautif.
La catastrophe qui consiste à écouter des manieurs de mots, dont les zartistes font partie, et non des manieurs de réalités, induit les effets les plus destructeurs. La lenteur insinuante de ces effets n'atténue pas, bien au contraire, leur potentiel de destruction.
Rédigé par : Franck Boizard | 11 septembre 2014 à 17:54
«Sur le plan de l'intelligence et de la gloire médiatique qui parfois en résulte, ce qui sauve certains esprits tient au fait que, si Jacques Attali, Alain Minc et Bernard-Henri Lévy sont partout et laissent croire que pas une miette de la réflexion ne saurait leur échapper - le parcours promotionnel du dernier, depuis quelques jours, est à cet égard très éclairant (Le Canard enchaîné) - »
J'ai écouté BHL à «On n'est pas couché» et j'ai été sidérée par certaines énormités géo-historico-politiques qu'il a énoncées.
La crise des Sudètes et l'annexion de la Tchéquie par Hilter auraient pu être, mutatis mutandi, une illustration acceptable et de poids à sa thèse sur Poutine et l'Ukraine.
En effet, tout comme récemment sur 28' sur Arte, Dupont-Aignan face au professeur en études russes à l'Université Rennes II Cécile Vaissié qui a failli s'en étrangler, a évoqué la culture de slave de l'Ukraine pour excuser/expliquer l'intervention de la Fédération de Russie dans les affaires intérieures ukrainiennes, le Führer avait évoqué le « droit des nations », pour exiger de Prague l'annexion au 3ème Reich de la région des Sudètes.
Il avait parallèlement annoncé la bouche en coeur aux Français et aux Britanniques qui l'ont cru ou fait comme si, qu'une fois ce dernier problème territorial résolu, l'Allemagne se contenterait de ces nouvelles frontières en Europe. « L'Europe connaîtra ensuite la paix pour mille ans » : avait-il allégué. Une allégation qui, comme on l'a vu, a fait long feu.
Les 29 et 30 septembre 1938, poursuivant ses objectifs pangermanistes et se faisant alors le champion du principe des nationalités, Hitler déclarait en effet vouloir « libérer les Allemands des Sudètes » de l'« oppression » tchécoslovaque, tout comme Poutine avait déclaré à la Fédération de Russie en préalable à l'annexion de la Crimée : «Chers collègues ! Dans le cœur et la conscience du peuple, la Crimée a toujours été et reste une partie intégrante de la Russie. Cette conviction, fondée sur la vérité et la justice était inébranlable, elle se transmettait de génération en génération, devant elle furent impuissants le temps, les circonstances et tous les bouleversements dramatiques que nous avons vécus, qu’a vécu notre pays tout au long du XXe siècle. »
Géographiquement, «la région des Sudètes est une région historique d'Europe centrale, actuellement l'une des composantes de la Tchéquie. Au temps de l'existence de la Tchécoslovaquie, ce terme désignait les zones frontalières de Bohême et la Moravie bordant le Troisième Reich.
Historiquement, «le nom de Sudètes vient des montagnes du nord-est du pays, qui étaient, historiquement, habitées d'une population majoritairement allemande qu'on a appelée par métonymie les Allemands des Sudètes (ou tout simplement les « Sudètes »).»
Ne voilà-t-il donc pas que BHL réactive les visées pangermanistes d'avant-guerre en disant notamment: «c'est comme si, du fait qu'il existe encore quelques personnes pour parler allemand en Alsace-Lorraine, la RFA (République fédérale d'Allemagne ) voulait s'agréger cette région ou quelque chose d'approchant - Il faudrait réécouter le replay pour citer avec exactitude, mais c'est bien le sens.
Je rappelle donc à ce personnage, que
1. Le duché souverain de Lorraine est devenu français en 1766 à la mort de Stanislas roi élu de Pologne qui en avait été évincé par deux fois par Frédéric-Auguste Ier de Saxe, et que son beau-père Louis XV avait fait placer là à cet effet.
2. «Le projet d'unification allemande prit naissance, quant à lui, avec les Discours à la nation allemande (Reden an die deutsche Nation) de Johann Gottlieb Fichte qui, en décembre 1807, a essayé d'éveiller un sentiment national ayant pour but la création d'un État national allemand, sur les ruines du Saint-Empire romain germanique, libérant les Allemands de l'occupation napoléonienne.»
3. La guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, opposa du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, la France et les États allemands coalisés sous l’égide de la Prusse. Cette guerre qui a coûté à la France 139 000 morts (au combat ou de maladie), 143 000 blessés et 320 000 malades a été déclarée par Napoléon III qui l'a perdue et la victoire allemande entraîna l’annexion par le Reich des territoires frontaliers d’Alsace-Moselle et l’affirmation de la puissance allemande en Europe au détriment de l’Autriche-Hongrie (où l'on parle cependant une langue germanique) et de la France.
4. Le feu aux poudres de la Première Guerre mondiale dans laquelle ont également été engagés les empires coloniaux a été le 28 juin 1914, l'assassinat par un jeune nationaliste serbe de Bosnie, Gavrilo Princip, de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, et son épouse. On a donc eu les déclarations de guerre suivantes :
L'Autriche à la Serbie le 28 juillet, à la Russie le 5 août.
L'Allemagne à la Russie le 1er août, à la France le 3 août.
Le Royaume-Uni à l'Allemagne, le 4 août, à l'Autriche le 13 août.
Le Japon à l'Allemagne le 23 août.
La France et le Royaume-Uni à la Turquie le 3 novembre.
Le 4 août, l’Allemagne envahira donc la Belgique et le Luxembourg (dont les habitants sont de nos jours quadrilingues avec pour langue nationale le francique dit francique luxembourgeois. C'est dans cette dernière langue qu'à la guerre suivante, la grande-duchesse Charlotte s'est adressée, depuis Londres tout comme de Gaulle, aux habitants de son pays sous la botte nazie). Le roi Albert Ier lance alors un appel à la France et au Royaume-Uni en vertu du traité par lequel les garants de l'indépendance de la Belgique sont tenus de défendre celle-ci. La France répond immédiatement à cet appel. Début 1918, les Alliés perdent un front avec la sortie du conflit de la Russie. La Russie bolchevique signe le traité de Brest-Litovsk en mars 1918. L’Allemagne reçoit un « train d'or » (le contenu de celui-ci est confisqué à l’Allemagne par le traité de Versailles), occupe la Pologne, l’Ukraine, la Finlande, les Pays baltes et une partie de la Biélorussie. L'utilisation des armes chimiques pendant la Première Guerre mondiale remonte au mois d'août 1914 où les troupes françaises utilisent contre les troupes allemandes un gaz lacrymogène, le xylylbromide, un gaz développé par les forces de police parisiennes. Les premiers bombardements depuis un avion ont lieu le 14 août 1914 lorsque deux avions français répliquent, en larguant des bombes sur des hangars de zeppelins allemands à Metz-Frescaty, les Allemands faisant de même en larguant trois bombes sur Paris le 3 août117. La Première Guerre mondiale est aussi le premier conflit à entraîner une entreprise d’extermination et de déportation planifiées par un État de tout un peuple constituant une minorité, sous prétexte de sédition : le génocide arménien commence le 24 avril 1915 avec l'arrestation et la déportation de 600 intellectuels arméniens177 et continue à partir du 30 mai par la déportation d'une grande partie de la population arménienne par le gouvernement jeune-turc de l’Empire ottoman pour qui, officiellement, il ne s'agit que d'un transfert de la population arménienne loin du front.
A la fin de la guerre, l’Empire austro-hongrois est quant à lui démantelé - avec la naissance d’une Autriche, d’une Hongrie et d’une Tchécoslovaquie. Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui deviendra la Yougoslavie, est constituée de l’union du Royaume de Serbie avec l’État des Slovènes, Croates et Serbes et le Royaume de Monténégro. Elle réunit les Slaves du sud des Balkans, mais elle doit céder l’Istrie à l’Italie au terme du traité de Rapallo de novembre 1920. Et pour ce qui nous intéresse directement ici, la France récupère l'Alsace (ratification du traité de Versailles) et la Lorraine. Les habitants de l'Alsace en 1918 furent divisés en quatre classes de citoyens, marquées par les inscriptions A-B-C-D sur leurs cartes d'identité. Ce classement des citoyens fut établi en fonction de l'ascendance et d'enquêtes, plus ou moins fiables dans un climat de délation, sur le degré de francophilie. Chaque classe correspond à des droits civiques différents !!
Les autorités françaises mettent en place une politique d'épuration. 112 000 personnes seront également expulsées. Au printemps 1919 des commissions de triage sont chargées de l'examen individuel des Alsaciens selon les propos, les positions prises ou leur attitude supposée...!!
5. La Seconde Guerre mondiale est un conflit planétaire opposa schématiquement deux camps : les Alliés et l’Axe, mobilisant plus de 100 millions de combattants de 61 nations, déployant les hostilités sur quelque 22 millions de km², et tuant environ 62 millions de personnes, dont une majorité de civils. 1940-1944 : pendant l'occupation nazie, l'Alsace est annexée de fait au Troisième Reich et forme avec le pays de Bade le Gau Baden-Elsaß également appelé Gau Oberrhein dont la capitale administrative est Strasbourg. Il est interdit de parler alsacien ou français et obligatoire de ne parler qu'allemand dans la région.
6. 1944 (novembre) : la 2e DB du général Leclerc libère Strasbourg le 23 novembre, la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny libère Mulhouse le 21 novembre.
Bref rappel : au premier siècle l'Alsace est germanique et fait partie de la province romaine de Germanie Supérieure.
En 535 : L'Alsace est franque, Clotaire ayant annexé une grande partie de l'Alémanie, dont l'Alsace.
En 843 : L'Alsace est germanique. Dans l'Empire carolingien, la Francie, est divisée en trois parties.
En 1648 : L'Alsace est française en grande partie (traités de Westphalie en 1648. Strasbourg se rend à Louis XIV en 1681)
1871 : L'Alsace devient allemande.
1919 : L'Alsace redevient française
1940 : L'Alsace retombe sous le joug allemand. Le IIIe Reich annexe l'Alsace.
1944 : L'Alsace libérée du joug nazi redevient française.
7. L'Alsace possède une forte identité culturelle, à la fois française et germanique. La nation contrôlant l'Alsace a toujours cherché à effacer les liens historiques et culturels la reliant à l'autre nation. La plus petite par sa superficie. L’Alsace est la première région française en valeur d'exportations par habitant ce qui s'explique par sa situation frontalière et l'histoire commune qu'elle partage avec ses voisins suisses et allemands.
8. L'alsacien, variante de l'alémanique, est la troisième langue autochtone de France après le français et l'occitan et je pense que les Alsaciens pourraient considérer comme injurieux de voir confondre leur langue vernaculaire et autochtone que les Allemands leur ont interdit de parler pour ne parler que l'allemand, avec cette dernière langue et que de plus ils ne seraient plus que deux pelés et trois tondus à la parler. Je conseille incidemment à BHL de lire 'La dernière classe'.
9. Quant à la Lorraine, elle est la seule région française à partager ses frontières avec trois autres pays : la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne (länder de la Sarre et de Rhénanie-Palatinat). La région actuelle a été formée entre autres à partir des anciens duchés de Lorraine et de Bar, des Trois-Évêchés de Metz, Toul, Verdun, des comtés de Vaudémont et de Créhange, des principautés de Salm et de Commercy et de la partie sud du duché de Luxembourg (région de Thionville). Le comté de Sarrewerden, d'abord rattaché à la Moselle, puis au département du Bas-Rhin en 1793 car sa population était en majorité protestante. Ces régions parlaient des langues différentes, une frontière linguistique partage le duché de Lorraine entre le domaine roman et le domaine germanique, frontière invisible mais encore sensible de nos jours.
10. Durant l'Âge du fer, l'actuelle Lorraine est occupée par les Trévires au nord, les Médiomatriques dans la Basse-Moselle, les Leuques dans la Haute-Moselle, les Lingons à l'extrême sud-ouest et les Séquanes à l'extrême sud-est. C'est ensuite l'un des foyers d'apparition des Celtes (Civilisation de Hallstatt) dont on retrouve de nombreux sites archéologiques (Camp celtique de la Bure, Colline de Sion…). Lors de la conquête romaine de la Gaule, alors que l'Alsace fait partie de la Germanie Supérieure, la Lorraine est incluse dans la Gaule belgique. S'instaure là également une frontière culturelle invisible.
11. En 1871, le traité de Francfort attribue à l'empire allemand les territoires lorrains correspondant à une partie du département de la Moselle et du département de la Meurthe : géographiquement cela recouvre la Moselle actuelle qui forme avec l'Alsace le Reichsland Elsaß-Lothringen jusqu'en 1918. C'est là l'origine de la dénomination Alsace-Lorraine.
12. La Lorraine partage ensuite le sort de l'Alsace décrit ci-dessus bien qu'avec des spécificités particulières puisque ce n'est qu'une partie de cette région qui est incluse dans le territoire dit "Alsace-Lorraine" et dont les habitants auxquels le choix fut donner de le quitter ou de rester, lorsqu'ils partirent, partir majoritairement vers Nancy où ils furent notamment à l'origine du développement des industries verrières et de l'Art Nouveau.
13. La Première Guerre mondiale marque profondément la Lorraine qui voit ses habitants s'affronter sur son sol sous des uniformes ennemis. Toutefois, lors du mariage de mes parents se sont retrouvés à la même table à fêter en 1950 cet événement joyeux, une partie de la famille de mon père qui avaient combattu à Verdun en tant qu'Alsaciens-Lorrains, et une partie de ma famille maternelle ainsi que mon grand-père qui avaient combattu en face d'eux en cet endroit tragique du chemin des Dames, sous l'uniforme français. A partir de là, je dis que ceux qui ne savent rien doivent se taire plutôt que de dire des bêtises. Mon grand-père maternel, originaire de la principauté de Salm en Vosges avait pour langue maternelle le welsche, tandis que mon grand-père paternel originaire des Trois Frontières, avait pour langue maternelle le francique, une langue qui est encore pratiquée dans les classes bilingues de certains collèges dont les élèves pourraient eux aussi se sentir insultés qu'on parle d'eux comme deux pelés et trois tondus qui parlent encore un peu l'allemand. Ils ont communiqué en français.
14. Donc, ne mélangeons pas tout et je suis bien persuadée que ceux qui connaissent la question ukrainienne comme je connais la question de l'Alsace-Lorraine doivent avoir les cheveux qui se dressent sur la tête à chaque fois qu'ils entendent nos brillants intellectuels s'exprimer sur le sujet. Je pense que quand on veut défendre quelque chose, il faut le connaître autrement que par trois fiches Wikipédia comme dirait Cécile Vaissié.
Ceci étant, par commodité dans le cadre du blog, le commentaire ci-dessus a largement recours à du copié-collé d'infos Wikipédia, mais en sachant les sélectionner et les utiliser.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 septembre 2014 à 17:45
Qu'il y ait des acteurs intelligents, des bons, des mauvais, des détestables, des gommeux et des mirliflores, cela n'échappe à personne.
Que ces gens-là soient autorisés à s'engager politiquement, n'étonnera quiconque. Qu'ils se trompent est naturel, comme pour tout le monde.
Que les gens à spectacle, et non pas du spectacle prennent souvent des positions politiques qui leur font lécher les bottes des partis les plus populaires, est une démagogie d'autant plus répandue que le revenu de l'acteur est plus élevé, donc, théoriquement, que son talent est plus évident. On souscrit.
Mais voilà, tous n'ont pas le talent et la chronique dérape sur un mélange entre M.Luchini et M.Onfray qui, sauf erreur, ne jouent pas dans la même cour.
On parle donc de gens qui se donnent en spectacle en dehors de leur activité primaire. Lorsque M.Luchini fait une émission de télévision, il n'est pas dans son rôle d'acteur mais se donne une contenance qui le fait ressembler à son talent d'acteur. En revanche, lorsque M.Onfray ou M.Finkielkraut sont sur un plateau TV ils sont les acteurs de leurs propres convictions.
Ca devient plus compliqué pour les chanteurs populaires qui se divisent en discrets et en émulsifs. Chacun appréciera.
Pour les Attali, Minc, ce sont des professionnels de la communication, ce qui n'est pas forcément le cas d'un acteur, mais ils y jouent et ils interprètent des pièces plus ou moins bonnes, plus ou moins bien.
Le titre synthétique est donc un peu roide aux entournures.
Il reste les hommes politiques : ceux-là ne sont pas des comédiens, ce sont des acteurs de la vie publique qui jouent un rôle d'utilité, mais dans une pièce que nous ne voyons pas jusqu'aux élections. Lorsque le rideau est tombé, ils retombent dans les nécessités et les règlent avec leur talent dont les meilleurs sont le plus souvent occultés.
C'est pour cela qu'il me semble que l'interdiction d'inhumation des comédiens et hommes politiques en terre chrétienne devrait être rétablie pour les uns, instituée pour les autres.
Les politiques parce qu'ils sont sans foi ni loi, les comédiens juste pour leur tenir compagnie et leur apprendre à vivre.
Rédigé par : genau | 11 septembre 2014 à 16:57
@ sbriglia
Il y a deux sortes d'individus : ceux qui, comme vous, lisent du Onfray et bavent sur l'élite, et ceux qui, comme moi, lisent du Freud et respectent l'élite, estudiantine comprise...
Mais nous sommes d'accord sur un point qui, mine de rien, me semble très important : vous nous faites beaucoup rire. C'est excellent pour notre santé et, selon une maxime connue, aucunement létal pour vous.
Quand vous aurez terminé l’œuvre complète d'Onfray, et pour poursuivre votre difficile mais courageux chemin vers la connaissance chez ces grands commerçants qui se sont fait une belle situation grâce aux derniers chicots pourris de la misère humaine, je vous conseille fortement celle d'Alain Soral.
Je pense que vous allez adorer.
Rédigé par : Garry Gaspary | 11 septembre 2014 à 15:57
Isabelle Huppert artiste ?
Ses sœurs qui n'ont rien à lui envier sont des femmes intelligentes et pas attirées par les spots et autres contingences du "jetemontrecommejesuisbelle" alors qu'elles
le sont aussi.
Après, c'est sûr que l'on est ravi de voir une femme dans cette énumération de savants masculins.
Rédigé par : calamity jane | 11 septembre 2014 à 11:35
"M. Onfray est un arracheur de dents qui arrive à convaincre une populace rongée de caries que le freudisme ne vaut rien puisque Freud était un cocaïnomane qui aurait eu des relations avec sa belle-sœur"
Ah, ceux qui ne lisent jamais que la quatrième de couverture... Pensez donc, 600 pages !
Garry gaze, part et rit !
...Doit être un de ces ados qui préparent hypokhâgne en refaisant le monde et en shitant à fond !...
PS : j'admirerai encore plus Luchini lorsqu'il arrivera à me décrire Jayne Mansfield sans bouger les mains...
Rédigé par : sbriglia | 11 septembre 2014 à 11:25
Là je ne comprends pas. Il s'agissait des artistes... Onfray, BHL, Minc...
L'art, il y a longtemps qu'il est mort en même temps que Dieu, sans doute ?
Les amuseurs, toujours les mêmes, n'amusent plus, il leur manque un petit quelque chose que la lumière des spots efface. L'art ce n'est pas capter l'attention de plusieurs milliers d'agités, c'est plutôt d'étreindre leur âme et leur esprit dans une émotion qui souvent les dépasse, les surprend, et finalement bouleverse leurs certitudes. L’art c’est au-delà de l’homme, c’est l’expression de l’éternité, c’est ce qui fait oublier la mort, c’est ce qui nous rend la vie supportable…
Je regrette de devoir dire que Nadal n’est pas un artiste, sa compétence n’est pas de l’art, il est certes très méritant, mais pas plus lui que Minc n’ouvrent les portes de ce monde que très peu habitent.
La grande tristesse c’est de voir que la confusion règne et que l’art est dans la rue, sur les plateaux de TV… L’art c’est quelques appoggiatures qui vrillent le cœur, c’est une tache dans un tableau qui vous regarde mieux qu’un œil, c’est une courbe qui vous fait plier, c’est Homère qui vous dit qui vous êtes et certainement pas BHL quand bien même il cultiverait son jardin… Où sont les artistes ? Là où les bailleurs de fonds les laissent crever, puisque ces chiens cupides trouvent artistiques les courbes mathématiques, que des traders affolés et affolants donnent eux aussi des émotions fortes qui ne sont que le vertige de la vacuité !
Rédigé par : duvent | 11 septembre 2014 à 10:31
Pour Onfray, j'ajouterais volontiers une qualité : la pédagogie. Il fait partager son savoir en ayant créé son université.
Parmi les chanteurs je voudrais voir figurer Francis Cabrel qui est aussi un pédagogue formateur. Mais aussi le merveilleux Alain Souchon très talentueux et modeste.
A mon sens, ce sont trois 'types bien' parmi d'autres.
Rédigé par : jack | 11 septembre 2014 à 10:06
Vous oubliez Jacques Séguéla et la horde de publicitaires penseurs qui imposent leurs réflexions lumineuses sur les plateaux. Et Pierre Lescure chroniqueur sur C à vous, au début j'ai pensé qu'il était un invité, et puis chaque soir il officie au milieu du dîner, cet entre-soi qui donne la nausée, les regards enjoués de connivence, les renvois d'ascenseur, la plupart sont aux manettes depuis les débuts de l'ORTF, une chirurgie plastique, une cure d'amaigrissement, un costume The Kooples, un tailleur Armani et les voilà distillant leurs discours avec des rappels historiques tirés de leurs souvenirs du début de la Ve. Valérie Trieweiler est de ce monde-là, elle a gardé le nom de son mari, gênée par son nom d'origine (?), elle évolue entre Paris Match et les allées du pouvoir, étant allée jusqu'à faire condamner un auteur qui avait osé écrire sur sa supposée relation avec Patrick Devedjian. Pour se donner une image vertueuse, quoi de plus simple que d'exhiber french manucure impeccable sous le ciel de Madagascar, un petit enfant noir souffrant de malnutrition sous l'oeil d'une caméra loin du marasme parisien ? C'est Paris Match qui couvrait l'événement.
Rédigé par : SR | 11 septembre 2014 à 09:59
L’art consistant à révéler le beau synonyme de bien et expression de la vérité, le rôle de l’artiste est à l’instar des muses de conduire les âmes à s’élever sur le mont Hélicon.
Dès lors, on ne confondra pas artiste et saltimbanque ni art et distraction.
Si Beethoven était un artiste, les pousseurs de chansonnettes en sont-ils vraiment ?
Si des peintres font rêver devant leurs tableaux - parfois de simples peintres du dimanche -, les auteurs de foutage de gueule divers dits « modernes » sont-ils des artistes ?
Dans une société qui a cru au leurre de la démocratie athée et qui est sur le point de voir son intelligence se réveiller, quel sens se donne t-on à parler, à écrire, à faire de la politique, en somme à être au monde ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 septembre 2014 à 09:35
@ semtob
Si philosopher est avant tout se poser des questions, être philosophe reste quand même la tentative d'y apporter une réponse personnelle.
Je ne pourrais reprocher à M. Onfray une pensée unique. Je lui reproche au contraire de ne pas penser.
M. Onfray est un arracheur de dents qui arrive à convaincre une populace rongée de caries que le freudisme ne vaut rien puisque Freud était un cocaïnomane qui aurait eu des relations avec sa belle-sœur ou que l’œuvre de Simone de Beauvoir est à brûler étant donné le nombre de lycéens qu'elle aurait déniaisés durant son professorat...
Pourquoi perdre son temps à mordre dans la vie intellectuelle alors qu'il est si facile de cracher sur les penseurs ?
Rédigé par : Garry Gaspary | 11 septembre 2014 à 08:38
Bonjour Monsieur Bilger, tout comme vous quant à Michel Onfray mon chouchou, mon familier. Ceux qui le reçoivent sur un plateau télé le caricaturent, alors qu'écouter Michel Onfray est, pour moi, un vrai bonheur, un rafraîchissement, un enrichissement, pas toujours d'accord avec lui, mais il sait aussi écouter, il me fait l'honneur de m'écouter, quelquefois, alors que nous sommes politiquement aux antipodes l'un de l'autre.
En fait désormais une certitude les gens de qualité ceux nommés (et d'autres) dans le billet de Monsieur Bilger y sont rares, ils ont compris que la télévision était un support de promotion obligé, obligatoire, mais surtout rien de plus, qu'y paraître peut être dangereux il faut y être stupides pour plaire au plus grand nombre.
Une nouveauté prend racine, plus rien ne peut être dit à la télé, sans que toute parole soit sexe, et vulgaire, c'est insupportable, la télé est une sorte de téléréalité, une secret story avec toutes ses dérives. La télévision rend fou, elle les a rendus fous !
Il faut regarder Michel Onfray être interviewé, il est accablé, on se demande à quel moment il va se lever et partir, pour ne pas devoir supporter les questions souvent absurdes, et d'abord sitôt son moment passé, sitôt la corvée faite, il part en profitant d'une page de pub !
La culture pour tous et son ex-ministre vivant sa relation amoureuse made in USA avec le pseudo monsieur made in France c'est la couv de Match !
La culture, la vraie, est discrète, sa promotion se fait par le bouche à oreille ou dans la recherche d'endroits encore privilégiés !
Rédigé par : eileen | 11 septembre 2014 à 08:23
Bonjour Philippe Bilger,
"Que faire quand dans un même espace, dans son monde, on coexiste par exemple avec un Fabrice Luchini ou une Isabelle Huppert ? Que le premier soit étincelant, drôle et que son fort ne soit jamais la bêtise est une évidence. Que la seconde, sur un autre registre, parvienne à faire réfléchir sans donner forcément mal à la tête est un miracle. Précisément parce qu'elle n'a pas besoin de jouer à l'intelligente, le comble de l'artifice et donc du désastre personnel, parce que justement elle l'est."
Concernant Fabrice Luchini, autant j'apprécie le comédien qui a un réel talent, autant je ne supporte pas le personnage qu'il se donne lorsqu'il est interviewé. Il devient alors un cabotin agaçant ne pouvant faire deux phrases sans y glisser une tirade empruntée à une palette d'auteurs. On sent le complexe du garçon coiffeur autodidacte. Ses réponses ne sont que prétexte à étaler sa culture plus qu'à véritablement apporter l'éclairage de sa pensée. L'intelligence est bien mieux mise en relief quand on se contente de faire dans la simplicité.
Bernard-Henri Lévy en ce moment est partout. Ce va-t-en-guerre de salon court de radios en plateaux télé pour répandre son prosélytisme sioniste dont la subtilité de l'argumentation n'a rien à envier à celle de Véronique Genest.
Heureusement que personne n'écoute ce grand ami de Porochenko, car sinon nous serions de plain-pied dans une Troisième Guerre mondiale.
Il a peut-être encore quelque adorateurs mais à lire les commentaires sans équivoque qui lui sont adressés sur Twitter, beaucoup de gens ne le supportent plus et je suis de ceux-là. A tel point d'ailleurs que dans l'émission ONPC je me suis surpris à trouver Aymeric Caron presque sympathique quand il a taclé le "philosophe" qui ressortait toujours ses mêmes litanies délirantes.
En matière de philosophie, je préfère de loin Michel Onfray qui n'hésite pas à casser les idées reçues pour donner un éclairage nouveau sur bien des thèmes sociétaux mais aussi en nous montrant la face cachée de certains personnages célèbres à la notoriété un peu surfaite.
Quant à Jacques Attali et Alain Minc, ces "visiteurs du soir" de nos présidents depuis François Mitterrand jusqu'à François Hollande, ils devraient faire preuve d'un peu plus de modestie vu le résultat des conseils qu'ils ont prodigués pendant trente ans.
Ces "visionnaires éclairés" si brillants dans leurs explications des maux de ce monde sont toujours égaux à eux-mêmes. Ils ont montré à plusieurs reprises qu'ils se gardaient bien de mettre en pratique leurs conseils.
Nos deux surdoués ont leurs limites dès qu'il s'agit de passer aux travaux pratiques.
Rédigé par : Achille | 11 septembre 2014 à 07:44
Cher Philippe,
Chez un artiste, ce n'est pas l'intelligence qui est recherchée. C'est le magnétisme, la prise de lumière, l'interprétation, l'effacement.
Si l'artiste est intelligent, c'est un plus qui n'est pas l'essentiel.
Onfray a une lecture très superficielle ; il est encarté au PS, et très souvent il passe à côté de la profondeur du texte. La vulgarisation ne doit pas être un outil de manipulation de masse.
Aucun philosophe n'a le droit de plaquer une pensée unique. Philosopher, c'est avant tout se poser des questions. Ce n'est pas prémâcher et déformer et bêtifier des pensées qui sont honorables et c'est aussi accepter les différences. Le monde d'Onfray est un moule tout raplapla, rétréci et le monde de Sophie serait presque plus subtil.
Ce genre, moi je vais vous dire ce qu'il faut en dire, c'est désolant.
Luchini a pris la grosse tête et ce qu'il est devenu est triste, presque grotesque.
Bernard-Henri Lévy a un style a couper le souffle. Ses dernières analyses sont rétro. Il fréquente trop la mondanité. Nous l'adorons,mais nous préférons l'écrivain qui comprend que rester humble et même redevenir jardinier comme Kafka l'a fait a un sens philosophique élevé.
Lire dans le texte et rencontrer les bergers, c'est peut-être plus intéressant.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 11 septembre 2014 à 00:47