Combien de temps va durer le consensus fondé sur l'abominable assassinat d'Hervé Gourdel par des barbares dont on peine à croire qu'ils appartiennent à notre humanité ?
On ne peut que se féliciter de l'unanimisme de l'Assemblée nationale, du discours ferme et nécessaire du président de la République, de la réaction d'un collectif de français musulmans se proclamant par solidarité "des sales français", du pluralisme médiatique dénonçant l'horreur, des hommages émus rendus à la victime par ses amis et sa commune et de Nicolas Sarkozy nous faisant connaître le soutien qu'il a apporté à la famille Gourdel...
Cette immense émotion, aussi légitime qu'elle soit, constitue pourtant pour ces terroristes la preuve irréfutable que leur crime a payé et bouleversé comme il convenait les consciences françaises. La décapitation de ce malheureux, montrée et diffusée sur certains sites étrangers, n'a fait que favoriser cette monstrueuse tactique mais il convient de saluer sur ce plan la dignité et la réserve des médias de notre pays.
D'abord, le premier mouvement face à une telle tragédie et à un comportement aussi immonde est de reléguer les querelles dérisoires, les débats politiciens et cette injonction, je n'oublie pas de la faire mienne également.
Ensuite, il faut s'arc-bouter sur nos principes et sur un humanisme vrai qui, même face à la sauvagerie, nous dissuadent d'aspirer à une peine de mort en retour. Notre démocratie est incitée à se renier et sa force exemplaire sera d'opposer à cette tentation perverse l'honneur d'une riposte qui ne la placera pas au niveau de cette nébuleuse de l'absolue malfaisance. Mais puis-je avouer qu'il y faut une lutte intime et que ma réaction initiale a été, devant cet acte odieux, d'une telle répulsion que, malgré une expérience de l'univers criminel qui ne m'avait jamais déstabilisé, je n'étais pas loin de souhaiter l'exécution de leur auteur. La barbarie nue pourrait nous faire glisser aisément hors des frontières de notre civilisation de l'esprit, du coeur et du droit.
Enfin, quand j'entends et que je lis - par exemple, de la part d'intellectuels comme Pascal Bruckner et de responsables publics - que nous sommes "en guerre" et qu'il faudra être "impitoyable", je m'interroge. Certes, il s'agit de pensées et de phrases quasiment obligatoires devant ce qui nous dépasse, tant nous avons du mal à concevoir une cruauté aussi froidement programmée, aussi horriblement exprimée et si éloignée de ce qui nous semble au quotidien le pire. La plupart du temps, on peut espérer que la certitude du châtiment et le triomphe de la justice viendront non pas faire disparaître la douleur de la perte mais au moins empêcher que l'impunité ajoute au chagrin.
Pour Hervé Gourdel, nous savons à peu près quel groupe il faut combattre mais qui peut affirmer avec une totale certitude que l'issue sera celle que nous souhaitons tous ? Qu'ils seront pris, qu'ils seront mis hors d'état de nuire, que nous connaîtrons leur visage et qu'alors il nous sera possible d'être impitoyables ?
C'est ce doute qui est traumatisant, cette barbarie qui nous scandalise, qui nous plonge dans une fureur, une réprobation morale totale et justifiée à proportion même de la crainte que nous avons de voir échapper à perpétuité ces assassins à la justice.
La barbarie nue mais aussi le piège politique.
Dans un débat passionnant sur LCI, sous l'égide de Valérie Expert, avec notamment Claude Posternak et Jean-Christophe Rufin au téléphone, j'ai appris un certain nombre de choses, écouté et, sans forcément approuver, compris que la politique de la France et ses multiples interventions militaires qui la plaçaient en première ligne, souvent seule, ne semblaient pas inspirées par une cohérence et une rationalité indiscutables et qu'en particulier, dans cet Orient "compliqué", nos gouvernants n'apportaient guère de lumière.
Sans prétendre que notre président cherchait à compenser frénétiquement sa faiblesse nationale par des offensives internationales et des opérations dont le fardeau devenait de plus en plus accablant, j'avoue avoir été intéressé par des données sur les budgets militaires et presque convaincu par le fait que l'Allemagne, l'Arabie saoudite et le Qatar, par exemple, étaient largement à même d'intervenir sinon à notre place, du moins à nos côtés. La France n'aurait pas eu à se défausser de ses responsabilités mais d'une part, au nom du réalisme, à faire valoir que d'autres pays aussi armés qu'elle pouvaient s'engager et d'autre part à faire admettre que sans un bras armé européen, l'impression serait toujours donnée de démarches erratiques et parfois contradictoires, si on veut bien se pencher sur la Libye, l'Irak et la Syrie par exemple.
Hervé Gourdel est mort dans des conditions atroces. Décapité.
Je me pose la question : contre la barbarie nue et implacable, comment éviter la spirale du piège politique ? Comment résister sans se perdre ? Comment gagner, comment protéger en demeurant intelligents, forts et dignes ? Comment vaincre la terreur en rendant le monde plus lisible, plus sûr mais pas, avec les meilleures intentions pourtant programmées, plus chaotique, plus trouble ?
@ Franck Boizard
En 1996, Jean-François Revel (qui n’était certainement pas un ravi de la crèche) expliquait comment l’islam rendait difficile l’intégration des musulmans de France.
On veut bien admettre que la majorité des musulmans français ou résidant en France est modérée. Mais alors on souhaiterait que parfois cette majorité supposée se prononce de façon plus ouverte, se manifeste de façon plus massive contre l'intolérance des extrémistes. Son silence est accablant. […]
On ne comprend rien aux problèmes de l'immigration musulmane si l'on attribue les échecs actuels de l'intégration sociale et scolaire aux seules difficultés économiques. Nul être humain ne s'intègre à la seule dimension économique d'une civilisation s'il en refuse tous les autres aspects, institutionnels, moraux, intellectuels...
Depuis le Moyen Age, l'histoire de l'Europe, et de la France en particulier, accumule les immigrations réussies. Mais elles le furent parce que les immigrés comprirent toujours qu'ils devaient s'adapter au pays d'accueil, et non exiger que le pays d'accueil s'adapte à eux.
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/1996-03-02/le-revelateur-rushdie/924/0/102664
Revel dénonçait ainsi le mythe de l’islam tolérant et l’imposture de l’antiracisme.
http://www.postedeveille.ca/2009/06/jeanfran%C3%A7ois-revel-le-mythe-de-lislam-tol%C3%A9rant.html
http://ventdauvergne.canalblog.com/archives/2008/08/19/10282683.html
Rédigé par : moncreiffe | 04 octobre 2014 à 10:47
http://youtu.be/cnk1hnO80Pg
Un stade de foot au Maroc, à Casablanca. A un moment, les cris des supporters changent : «Djihad ! Djihad !», «Daech ! Daech !».
Les Lou Ravi de l'islamisation de la France vont-ils encore nous expliquer que ces jeunes conçoivent le djihad comme un combat intérieur ? Que c'est pure provocation, qu'ils ne pensent pas vraiment ce qu'ils disent ? Qu'ils trahissent le «vrai» islam ?
Rédigé par : Franck Boizard | 04 octobre 2014 à 08:28
Un chauffeur de taxi anglais décapité en Syrie, l'histoire retiendra qu'on n'a jamais vu un intellectuel exécuté dans ces contrées. Ah c'est pas facile de traverser le Pont Mirabeau...
Rédigé par : Savonarole | 03 octobre 2014 à 23:08
J'ai écrit que je serais choqué(e) par les propos de J. Ellul ??
Je vous en conjure G. Gaspary, pas de génuflexion, ni d'à plat ventre pour une erreur de lecture : jamais !
T'y lis mon frèèèr qu'elle a mis le deuxième e entre parenthèses ! T'y constate dis mon frèèèr la spécialité de la dame avaleuse de couleuvres sexuelles... même pas mdr mais terrassée par le rire.
Rédigé par : calamity jane | 02 octobre 2014 à 18:20
La violence entraîne des mouvements réciproques risquant de rejeter l'autre en bloc, le discriminant dans des généralités trompeuses.
Ibn'Ara bi, poète soufi du XXIIIe siècle dont la première vision mystique fut Jésus, a écrit ceci, les chameaux couleur fauve, et ceci pour une meilleure compréhension, représentent les aspirations spirituelles :
"Le désir ardent s’élève, serein,
Et ma résignation parcourt la plaine.
Je me retrouve alors entre
Le plateau de Najd
Et la basse et torride Tihama.
Voilà deux contraires qui ne peuvent se rencontrer !
Jamais je ne trouverai un temps pour les épousailles !
Comment faut-il faire ?
Quelle ruse inventer ?
Oh, conduis-moi doucement,
Toi, mon censeur sévère.
Par tes reproches,
Ne m’afflige point !
De profonds soupirs s’exhalent,
Sur mes joues,
Des pleurs abondants se répandent.
Les chameaux couleur fauve
Aspirent à leur terre natale.
Leurs sabots usés par la marche,
Ils geignent, tout altérés d’amour.
Après leur passage,
Ma vie n’est qu’extinction.
Que la paix protège ma vie,
Et la patience !"
Que ce que l'on veut nous garde des généralités.
Shalom.
Rédigé par : Aliocha | 01 octobre 2014 à 10:59
@ Alex paulista
C'est beaucoup plus violent que le Coran, avec en plus un côté sexuel débridé.
L’Ancien Testament contient effectivement des scènes violentes. Car il décrit l’humanité telle qu’elle fut et telle qu’elle est encore, sans faire l’impasse sur ses mauvais penchants (haine, vengeance, jalousie, concupiscence). Il ne s’agit en aucune façon d’une apologie ou d’une justification de la violence.
Le Nouveau Testament entend faire reculer la violence inhérente à la nature humaine en incitant au pardon, à l’humilité et à la bienveillance. Ce qui exige de faire l’effort d’aller contre sa nature, pour le bien de tous. C’est le sens même du processus de civilisation.
Rien de tel dans le Coran. Il n’y est question que d’obéissance aveugle, de soumission et de crainte du châtiment. C’est une justification idéologique de l’entreprise de conquête arabe du monde et des exactions commises par les « vrais croyants ».
Tandis que le christianisme n’a cessé d’évoluer et de se remettre en question (l’exemple le plus récent en est celui du pape François), l’islam est figé par un dogme intouchable auquel tout musulman est tenu d’adhérer, sauf dans les pays laïcs ou sécularisés.
Peu de musulmans connaissent vraiment la nature profonde de l’islam, faute d’avoir accès à un examen critique de ses fondements. J’ai lu quelques témoignages d’apostats qui ont essayé de lire le Coran. Le livre leur est littéralement tombé des mains, pour reprendre votre expression.
J’arrête là. Car je n’ai pas l’intention de vous « convertir » à ma vision des choses. Je respecte votre tolérance à l’égard de l’islam. Hélas, l’islam n’est pas tolérant avec les non-musulmans.
Rédigé par : moncreiffe | 01 octobre 2014 à 10:52
@ calamity jane
Je suis à plat ventre à vos pieds pour implorer votre pardon pour ce qui est une horrible méprise d'où mon agressivité à votre encontre a découlé : l'immense colère contre et le profond dégoût de ma personne qu'a provoqué le fait d'avoir commis ce lapsus relevé par vos soins lors de votre précédent commentaire m'en ont fait lire la conclusion comme étant "Ne nous laissons pas berner par Garry Gaspary".
Rédigé par : Garry Gaspary | 01 octobre 2014 à 09:16
@ moncreiffe | 30 septembre 2014 à 21:29
Les phrases que vous citez ne sont pas bien méchantes.
Les quatre Évangiles sont assez soft, à part une oreille coupée d'un coup d'épée par Pierre, puis recollée par Jésus.
Mais on a quand même :
Voyez, dénigreurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis (...)
Et alors sera révélé l’Inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue(...)
Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi. (ok c'est dans une parabole mais quand même)
Quant à l'Ancien Testament avec Yahvé et David plus tous les autres qui s'entre-violent et se massacrent... vous l'avez lu ?
C'est beaucoup plus violent que le Coran, avec en plus un côté sexuel débridé. Tout le monde couche avec tout le monde, pire que dans une novela mexicaine.
Non, là où je vous rejoins c'est que le Coran, ça tombe des mains. La Bible est beaucoup mieux écrite.
Rédigé par : Alex paulista | 01 octobre 2014 à 03:59
@ Alex paulista
Et tous ces commentaires qui disent que l'Islam est violent par nature me font bien rigoler.
Si les critiques de l’islam provenant d’occidentaux vous indisposent, vous pouvez toujours écouter ce qu’en disent Salman Rushdie, Taslima Nasreen ou Ayaan Hirsi Ali. Certaines des critiques les plus radicales proviennent d’anciens musulmans, aujourd’hui apostats, quand ils se sentent suffisamment en sécurité, dans les pays occidentaux et chrétiens, pour oser parler librement.
Vous pouvez aussi essayer de lire le Coran, si la haine des mécréants qui transpire de ce texte, mal écrit et sans cohérence, ne vous dérange pas. Le terme mécréant englobe indistinctement juifs, chrétiens, athées, apostats, polythéistes… et musulmans dont la foi serait un peu tiède.
Un petit aperçu du contenu du Coran ?
Je vais jeter l’effroi dans les coeurs des mécréants. 8.12
Que la malédiction d’Allah soit sur les mécréants ! 2.89
Si vous avez le temps et la curiosité nécessaires, vous pourrez consulter le site suivant pour « mieux connaître Mahomet et le premier islam grâce aux méthodes historiques modernes ». Le ton est mesuré, le propos est clair et ordonné, les sources sont indiquées (tout le contraire du Coran).
http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/index.html
Bonne lecture.
Rédigé par : moncreiffe | 30 septembre 2014 à 21:29
Combien de temps va durer le consensus fondé sur l'abominable assassinat d'Hervé Gourdel par des barbares dont on peine à croire qu'ils appartiennent à notre humanité ?
Consensus ? Quel consensus ?
Fuyant les médias audiovisuels, je sais cependant par ouï-dire que les médias ont rivalisé d'assaut dans le matraquage consensuel à base de répétition des formules éculées du genre padamalgam, padamalgam ou bien fopastigmatiser sorties du magasin aux accessoires à chaque fois que des émules de Mehra font parler d'eux, mais à part ça, je n'ai remarqué nulle part une quelconque marque de consensus.
La France n'est pas le microcosme, le marigot où se rencontrent les hommes politiques - les politiciens devrions-nous dire - et leurs miroirs des médias en se passant la rhubarbe et le séné et s'efforçant de ne pas rire quand, surjouant la dignité, ils s'efforcent d'éteindre chez le peuple des sans dents toute velléité de sursaut patriotique, tâche de plus en plus ardue il est vrai au fur et à mesure de la répétition de drames du même type.
Mais qui sont donc ces gens qui prétendent nous donner des leçons de dignité, un terme dont ils ont dû découvrir la signification dans un dictionnaire avant le début de leur séance de propagande télévisée, ces gens qui tant dans leur vie privée que dans leur vie publique se vautrent pour plusieurs dans l'indignité ?
Il est même possible d'envisager, si les événements venaient à empirer, que certains d'entre eux aient un jour à être condamnés à l'indignité nationale, pour avoir créé les causes d'une situation dont ils feignent de déplorer les conséquences.
En 1940, quand les premiers soldats allemands prenaient leurs positions en France, les adeptes du consensus disaient : « ils » sont corrects.
Le petit nombre de ceux qui fuyaient le consensus ont pris une autre option...
Rédigé par : Parigoth | 30 septembre 2014 à 16:52
« ...reconnaissance de la laïcité du pays d'accueil, engagement de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle - terrorisme, etc.), renoncement à la diffusion de l’islam en France. » (cf citation Jacques Ellul)
calamity jane qui se dit choqué(e) par ces propos jugés en contradiction avec la laïcité revue de sa fenêtre... semble ignorer que ceux qui professent la « charia » justement ne reconnaissent pas la laïcité du pays d'accueil, leur droit religieux étant supérieur à tout autre et non susceptible d'aménagements parce que sacré et intangible, ce qui peut conduire à des dérives fanatiques, des conversions forcées, des bras de fer dans les pays d'accueil avec les mécréants de culture judéo-chrétienne, voire à des crimes, des prises d'otages, des attentats comme ceux auxquels nous sommes confrontés un peu partout dans le monde.
Pour ne parler que de l'Irak, savez-vous que ce pays qui comptait en 1900, 50 % de chrétiens n'en a plus aujourd'hui que 2 % ? Qu'est-il advenu des 48% qui manquent à l'appel ? condamnés à l'exil, chassés de la terre de leurs ancêtres, convertis de force, asservis, assassinés par milliers...
Quant à Jacques Ellul, pour comprendre la profondeur de sa pensée, la justesse de ses raisonnements et sa capacité à appréhender l'avenir de notre société, il convient d'avoir lu quelques-uns de ses livres (*), ce qui ne semble pas être votre cas, ni celui de ceux qui font un amalgame puéril ou sectaire entre croyance et foi...
Relire aussi Mustafa Kemal qui avait compris avant l'heure l'urgence de développer une société laïque pour mettre son pays au pas du monde moderne.
Plus proche de nous et véritable homme d'Etat, Dominique de Villepin a lui aussi développé un discours très juste concernant cet islamisme conquérant qui s'infiltre partout et qu'il faut combattre à la source (et d'abord chez nous) et non en bombardant en aveugle tout ou partie du territoire d'un pays souverain, obligeant ainsi à la déportation et à la ruine la population civile innocente...
* "Islam et judéo-christianisme", "La Foi au prix du doute", "La Parole humiliée", etc.
Rédigé par : Mary Preud'homme (Pleure ô Mésopotamie !) | 30 septembre 2014 à 15:39
des barbares dont on peine à croire qu'ils appartiennent à notre humanité
Je suis un peu déçu par cette reprise générale du terme de "barbares". C'est oublier que nos sociétés policées ont réduit des gens en savonnettes il n'y a pas si longtemps que ça. L'épuration a aussi connu ses excès : on tondait certes, mais surtout on se faisait à peine gronder si on trempait le visage d'un Allemand dans l'acide... Puis la torture mise en cahiers et en pratique à grande échelle dans les années soixante.
C'est aussi oublier que notre mode de vie occidental n'a fait que cacher et délocaliser la violence : on donne la pièce au punk pour son toutou à bandana et on s'indigne sur la corrida tout en mangeant du faux-filet à tous les repas, on a des produits pour rien parce que des enfants travaillent et respirent des solvants, on est au tout-pétrole (alors que la pile à combustible existe depuis 50 ans) ce qui nous oblige à financer les Saoudiens, qui pratiquent les exécutions capitales pour tout et n'importe quoi. Pour donner un exemple concret : quand j'étais dans la Marine, j'ai vu un bateau saoudien s'éloigner dans les eaux internationales. On m'a expliqué qu'un marin avait mis son poing dans la figure d'un officier trop autoritaire à son goût. Ils allaient dans les eaux internationales pour le pendre. Remarquez qu'ils ont ramené le cercueil pour la famille. Ils ne leur ont pas envoyé la facture de la corde.
Si l'EI est un monstre, c'est notre monstre.
Cachez ce sang que je ne saurais voir.
Et tous ces commentaires qui disent que l'Islam est violent par nature me font bien rigoler. Notre christianisme qui célébrait les pauvres se dénature dans un capitalisme à la violence aveugle, lâchant à 5000 mètres des bombes à fragmentation mais la violence n'est pas en nous, c'est uniquement dans l'Islam bien sûr !
Rédigé par : Alex paulista | 30 septembre 2014 à 14:49
@moncreiffe
La lucidité de ces deux observations anciennes est frappante et contraste fortement avec l’aveuglement général des élites occidentales modernes. Car l’islam repose depuis toujours sur un principe excessivement simple et qu’on peut résumer d’un mot : soumission.
Vous avez tout compris.
Ce qui est dramatique, l'histoire étant un éternel recommencement, est que les sociétés occidentales n'aient pas tiré des enseignements de l'histoire, en rééditant les erreurs commises en des temps anciens par des gens qui les ont payées au prix de la mort et de la servitude, en tant que personnes et en tant que nations.
Pourtant, tout est écrit, il suffit de savoir lire.
Rédigé par : Parigoth | 30 septembre 2014 à 10:21
Je n'ai pas compris : vous supputez que je consulte Google pour vous répondre ?
Et que donc je vous plaquerais des écrits pour lesquels je n'aurais consacré ni temps ni réflexion ?
Bien. Ma mention "m'avait échappé" était ironique parce que votre texte était plein de contresens.
Sainte-Thérèse maintenant ? après Saint Michel Onfray ?
Je me demandais : nous nous sommes connus ?
Attention vous approchez de ces besogneux que seule leur idée obsède et qui ne comprennent rien au-delà d'elle, une sorte d'enfermement sadique qui attribue aux autres ses
propres carences.
Et empêche l'échange.
Bonne journée Garry Gaspary y vaya con dios !
Quant à J. Ellul qui voudrait que fut passé un contrat pour la reconnaissance de la laïcité impliquant que seraient ramenés dans leur pays les immigrés "musulmans" qui ne s'y conformeraient pas, il renoue avec l'aman des siècles reculés qui était un droit de vie en terre d'islam pour les personnes pratiquant une autre religion. La négation même de la laïcité.
Rédigé par : calamity jane | 30 septembre 2014 à 10:01
@ calamity jane
Ceux qui cherchent à berner ne font justement pas de lapsus aussi grossier en écrivant "dionysien" à la place de "dionysiaque".
Google étant leur ami fidèle, ils se permettent, par contre, entre deux commentaires, de faire une recherche pour ensuite prétendre que telle chose leur avait échappé alors qu'en réalité, ils l'ignoraient très clairement.
Hélas pour eux, sur le fond, la cervelle électronique ne leur est plus d'aucune aide : bien loin de vouloir faire de Sade un mystique, je tentais de vous expliquer que le mysticisme, pour exemple, d'une sainte Thérèse et le sadisme du marquis sont les deux violences folles (la première contre soi-même, la seconde contre autrui) auxquelles est nécessairement condamné l'esprit christianisé pour exprimer le dionysiaque. Dès lors, il faut être une andouille ayant passé trop de temps à mijoter dans l'eau bénite (et donc sûrement pas un philosophe... en tout cas, dans sa définition non moisie) pour comprendre Sade sans évoquer sainte Thérèse, et réciproquement.
Rédigé par : Garry Gaspary | 30 septembre 2014 à 08:38
@Denis Monod-Broca
Il n'en reste pas moins, et je suis d'accord avec vous sur l'Europe actuelle, que la solution d'une réponse non réciproque brisant la chaîne sempiternelle des vengeances serait de revivifier cet exemple fraternel de réconciliation entre la France et l'Allemagne, car j'ai bien peur qu'il n'y en ait pas d'autre, certains ne pouvant imaginer le saint que comme une déclinaison de la violence, retour éternel aux schèmes antiques de tous les divins marquis d'Ancien Régime.
Rédigé par : Aliocha | 30 septembre 2014 à 07:33
Sophrone de Jérusalem, dans son "Sermon sur la Théophanie", écrivait quelques années seulement après la bataille de Gaza de 634, à propos des musulmans : Ils se vantent de dominer le monde entier en imitant leur chef continûment et sans retenue.
Dans la "Doctrina Jacobi", rédigée à la même époque, il est dit : C’est un faux prophète : les prophètes viennent-ils armés de pied en cap ? […] j’appris de ceux qui l’avaient rencontré qu’on ne trouve rien d’authentique dans ce prétendu prophète : il n’est question que de massacres. Il dit aussi qu’il détient les clés du Paradis, ce qui est incroyable.
La lucidité de ces deux observations anciennes est frappante et contraste fortement avec l’aveuglement général des élites occidentales modernes. Car l’islam repose depuis toujours sur un principe excessivement simple et qu’on peut résumer d’un mot : soumission. Tout le contraire du christianisme qui repose sur l’amour du prochain et autorise depuis longtemps l’exégèse critique des textes sacrés.
Rédigé par : moncreiffe | 29 septembre 2014 à 20:42
@ Parigoth
On notera que, jusqu'à nos jours, les admirateurs occidentaux de l'islam ne justifiaient pas leur admiration par de fausses raisons (je n'ose citer Gustave Le Bon, Adolf Hitler et Roger Garaudy).
Ils argumentaient tous que l'islam est une religion plus simple (simpliste, à mes yeux de chrétien) et plus forte, c'est-à-dire aussi plus brutale.
Je ne connais pas un admirateur occidental de l'islam qui, jusqu'en 1990, ait osé cette incongruité de dire qu'il admirait l'islam parce que c'est "une religion de paix et d'amour" (ce que, bien évidemment, elle n'est pas).
Rédigé par : Franck Boizard | 29 septembre 2014 à 19:09
"L'esprit christianisé n'ayant plus aucune place civilisationnelle pour l'expression dionysienne (!) - où il faudrait écrire dionysiaque - est condamné soit à la crise mystique qui est une violence folle (est-ce du vécu ?) contre soi soit à la crise "sadique" qui est d'une violence folle contre autrui."
"Il est à noter que la "civilisation" (!) post-chrétienne et laïque n'est en fait qu'une civilisation chrétienne décadente".
Tout cela m'avait échappé.
L'idée de dieu développée par F Nietzsche : nous sommes bien d'accord sur "l'idée de dieu développée par F. Nietzsche" !
Quant à M. de Sade, il serait donc le mystique qui ne l'assume pas par exemple puisqu'il devrait passer par la souffrance d'autrui pour dépasser sa condition de mystique...inavoué ! Comme les tyrans ?
Les seuls dionysiaques seraient donc les pères et les frères des ordres qui menaient leurs recherches sur le goût à leur paroxysme, étudiant précisément les transformations des ingrédients pour en faire nectar ou délice des dieux, du Dieu
par exemple.
Dionysos sans les sublimations du goût des goûts n'est qu'un drapeau en berne. Uniquement parce qu'ils respectaient le rythme des saisons, l'échéance de maturation et imaginaient les meilleures conditions de
conservation !
Ne nous laissons pas berner Garry Gaspary.
Rédigé par : calamity jane | 29 septembre 2014 à 18:53
En complément à mon intervention, ci-après deux liens.
- Le premier concerne l'Allemagne et complète le lien précédent que j'avais fourni : http://blog.mondediplo.net/2014-09-24-Face-a-l-OEI-les-contorsions-allemandes
Le second apporte un éclairage sur la seconde partie du titre du billet de Monsieur Bilger "La barbarie nue et le piège politique", le piège politique de nos interventions :
http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/irak-frappes-francaises-quoi-faire-16812
Rédigé par : Robert | 29 septembre 2014 à 18:12
@ Parigoth
Votre vision des choses est-elle la vérité ? Permettez-moi d'en douter. Il y a de l'intégrisme dans vos propos.
Avez-vous si peu confiance en vous, en nous, en nos institutions, en nos lois, en nos principes, en nos moyens... pour craindre ainsi que nous soyons tous contraints un jour de nous convertir ?
La peur est mauvaise conseillère. En étant violents contre autrui nous attirerons la violence contre nous.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 septembre 2014 à 17:43
@Denis Monod-Broca
Mesurez vos propos.
Réfléchissez à ce que vous écrivez. (...)
Mais mes propos ne font que traduire la réalité et je me borne à constater les choses !
Lisez les ouvrages d'islamologues arabisants comme par exemple René Marchand, il vous révéleront la réalité de l'univers islamique.
Et puis il y a l'histoire : des massacres des tribus juives par Mahomet en personne aux diverses guerres de conquête sur trois continents, par la violence ou par la ruse, suivies de conversions forcées, y compris en Europe dans les Balkans. Je n'ai rien inventé.
Relisez le texte de Jacques Ellul ayant exposé le processus d'islamisation : nous sommes en plein dedans.
De même, actuellement, de nos jours des ex-modérés sont en train de se comporter en Irak comme les pires radicaux...
Tant d'aveuglement volontaire de votre part me sidère.
Que savez-vous réellement de l'islam, à part ce que la propagande médiatique cherche à vous faire croire ?
Rédigé par : Parigoth | 29 septembre 2014 à 16:39
@ Parigoth
Mesurez vos propos.
Réfléchissez à ce que vous écrivez.
Maîtrisez vos ressentiments.
A vous lire, on se dit que vous voulez à tout prix en découdre et que le plus tôt sera le mieux...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 septembre 2014 à 16:03
Les islamistes, c'est-à-dire les tenants des dernières consignes de Mahomet, agissent pour qu'il y ait une guerre avouée entre l'Occident et l'Islam.
Alors, que les imbéciles tombent dedans et que les voyous de la politique sautent sur l'occasion d'une gloriole sans avoir la moindre idée de cela où nous mènera, on devait s'y attendre.
Les "barbares", les "terroristes".
Et quand César faisait couper la langue et crever les yeux de tout un village pour briser les ardeurs défensives des autres, qui était le barbare ?
Et quand les Américains ont rasé Dresde et Hiroshima, qui étaient les barbares ?
Et en Irak est-on sûr que les barbares n'ont pas été les Américains ?
Il est dommage qu'un homme de votre qualité tombe dans le piège à gogos.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 septembre 2014 à 12:19
En fait, je suis une transsexuelle ayant fait Théologie, donc défroqué, et une thèse en Histoire des Religions ensuite.
Rassurez-vous ! j'écoute encore des chants religieux de la Rome byzantine et il m'arrive même de me laisser aller à l'écoute de la liturgie orthodoxe...
Je suis persuadée que dorénavant vous comprendrez mes "galimatias". Sinon voyez les "compléments d'enquête" de Garry Gaspary ! à ce sujet.
La personne concernée par cette parenthèse se reconnaîtra.
Rédigé par : calamity jane | 29 septembre 2014 à 10:29
@Denis Monod-Broca
Montrer du doigt telle ou telle catégorie d'individus est en contradiction absolue avec les principes que nous professons (...)
C'est pourtant le sport favori de la classe politico-médiatique qui passe son temps à fustiger la prétendue « extrême droite » et les gens qui sont supposés selon eux en faire partie (en fait les gens qui protestent devant les folles et graves dérives de la politique que ce milieu défend).
Et que savez-vous au juste du niveau et de la qualité d'intégration des musulmans que vous fréquentez ?
Un musulman qui répète plusieurs fois par jour qu'il faut égorger les Infidèles - donc éventuellement vous aussi, probablement - est-il parfaitement intégré même si pour l'instant, tenant compte des rapports de force, il se tient tranquille ?
Essayez de sortir des schémas qui semblent vous habiter comme les prétendus principes que nous professons qui n'ont rien d'universel et de permanent, pour étudier les grandes constantes historiques comme justement le principe de la guerre sainte, inchangé depuis 1400 ans et applicable aujourd'hui partout dans le monde comme à l'époque du Beau Modèle - que tous les musulmans doivent imiter - en Arabie.
Rédigé par : Parigoth | 29 septembre 2014 à 09:50
"Mais je connais des arabes et je connais des musulmans (je rappelle que les deux termes ne sont pas synonymes) parfaitement intégrés à la société française."
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 septembre 2014 à 21:40
Nous connaissons tous des arabes et des musulmans parfaitement intégrés. Ils existent.
Voilà bien le piège. Nous privilégions l'individu par rapport à son milieu. Or dans la religion musulmane tout individu est coresponsable des actes commis par la société à laquelle il appartient.
D’où l'appel au meurtre sans discernement.
Nous en sommes à flouter leur drapeau noir sur les écrans et à changer la définition de leur mouvement.
Déni total ou tartuferie.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 septembre 2014 à 09:00
@ calamity jane
L'idée de dieu développée par F. Nietzsche n'est absolument pas résolue et elle nous concerne tous. L'aphorisme "Dieu est mort" gagne en clarté lorsqu'il est lu : "Dieu est Mort", l'idée de dieu, du sacré concentre ainsi la place réservée à la mort dans une civilisation voire dans la psychologie humaines.
Selon Nietzsche, une civilisation humaine non décadente doit faire à la fois place à l'apollinien - l'ordre, la retenue, le travail, l'Etat, tout ce qui finalement relève du profane - et au dionysien - le chaos, l'excès, la sexualité, l'individu, tout ce qui finalement relève du sacré.
La civilisation chrétienne est ainsi corruption de l'esprit humain parce qu'elle nie la présence du sacré dans ce monde. L'esprit christianisé n'ayant plus aucune place civilisationnelle pour l'expression dionysienne est condamné soit à la crise mystique qui est une violence folle contre soi, soit à la crise sadique qui est une violence folle contre autrui. D'où l'importance de Sade que Saint Michel Onfray est incapable de saisir parce qu'il est aussi philosophe que je suis danseuse au Bolchoï. Il est à noter que la civilisation post-chrétienne et laïque n'est en fait qu'une civilisation chrétienne décadente. En effet, même si certains domaines du sacré ont alors été réintégrés dans le social, ils ont gardé la part de culpabilité (et, en corollaire, de châtiment) que le christianisme leur a attribuée.
Les civilisations grecque et juive antiques avaient, quant à elles, intégré le sacré, la première à travers l'art (l'émotion), la seconde à travers le sacrifice (le sang) animal.
La civilisation musulmane a, par contre, externalisé le sacré qui est devenu une quête par le djihad.
Rédigé par : Garry Gaspary | 29 septembre 2014 à 08:38
Je présente un choix : ou être bon musulman, ou être bon Français.
Bien sûr qu'il y a des arabes bien intégrés. Mais alors, ils sont mauvais musulmans.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 septembre 2014 à 08:33
calamity jane | 28 septembre 2014 à 21:26
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Rien compris à votre galimatias !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 29 septembre 2014 à 00:51
Au cours de nombreux débats télévisés qui se sont succédé ces jours-ci après le sort tragique réservé à Hervé Gourdel, on a pu entendre ça et là des commentateurs se poser la question: "la Troisième Guerre mondiale a-t-elle commencé ?"
Mon sentiment est que nous sommes actuellement dans une nouvelle guerre de Cent Ans, qui ne dit pas son nom. Le terrorisme islamiste a débuté en 1979 lors de la guerre en Afghanistan, renforcé à l'époque par les apprentis sorciers américains.
Ce même terrorisme a déclaré la guerre aux USA devant les yeux du monde entier abasourdi lors des attentats du 11 septembre 2001, et déclare maintenant la guerre à la France par la décapitation de l'un de ses ressortissants, après une captivité éclair.
Entre-temps, de 1979 à de nos jours, se sont produit de très nombreux attentats dans tous les pays où les groupes islamistes se sont installés, aucun certes n'ayant provoqué des émotions et des indignations aussi fortes.
Malgré l'accélération des événements du cours de l'histoire à partir du 20ème siècle, cette tentative de prise de pouvoir islamique par la terreur risque fort de se prolonger sur des décennies, voire davantage.
Que le Coran appelle au massacre des infidèles est un fait. Partant de là, une immense majorité de croyants est d'un naturel pacifique, des millions et des millions de musulmans ne demandent pas autre chose que de vivre en paix dans leur pays ou dans celui où ils se sont installés. Des gens comme vous et moi, ni plus belliqueux, et plutôt moins, et qui n'ont rien à voir avec les groupes terroristes se réclamant de la religion, nos ennemis de l'extérieur, et aussi de l'intérieur.
Entre parenthèses, j'ai été absolument consternée par les caricatures imbéciles de Mahomet publiées par un journal danois, qui ne pouvaient que blesser dans leur foi les musulmans tranquilles, et exciter les autres. Dans le même ordre d'idées, les incitations à la haine raciale répétées de Dieudonné n'ont certainement pas calmé le jeu. La liberté d'expression chère à nos démocraties se heurte à une barbarie, qui, les armes à la main, ne réfléchit pas longtemps avant d'exécuter.
Rédigé par : Camille | 29 septembre 2014 à 00:27
@ Franck Boizard
"Mais il est vrai que tous ceux qui ont déjà rendu les armes avant d'avoir commencé à combattre préfèrent dire que ce sont des fantasmes, de mauvaises idées, cela habille leur lâcheté d'un semblant de bonne conscience."
Suis-je de ceux qui habillent leur lâcheté d'un semblant de bonne conscience ?
Peut-être.
Mais je connais des arabes et je connais des musulmans (je rappelle que les deux termes ne sont pas synonymes) parfaitement intégrés à la société française.
Montrer du doigt telle ou telle catégorie d'individus est en contradiction absolue avec les principes que nous professons, et a pour effet de renforcer les comportements et sentiments dont on veut se protéger.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 septembre 2014 à 21:40
L'idée de dieu développée par F. Nietzsche que nous aurions tuée "de nos couteaux" est résolue pour une partie des vivants.
Pour d'autres elle existe encore ! Il s'agit de la place demeurée vacante, notamment en France, qui serait convoitée par ces "autres" pensant que l'idée de dieu pourrait reprendre ses droits sous une autre forme c'est-à-dire initiée par un autre prophète.
Des "révélés du désert" parmi les plus connus Moïse, Jésus au Mont des Oliviers, Mohammed (avec toutes les réserves eu égard aux connaissances de ces moments de l'Histoire), ont posé là : l'intensité d'un ressenti dont pour l'un la fin des bains de sang et la proximité d'une terre promise que lui seul aurait approchée dans la révélation du désert. Pour l'autre la préparation à une fin inéluctable et pour le troisième la conquête pure et dure quelles qu'en soient les conséquences.
Les séquences historiques de l'organisation de l'Eglise : une, évangélique, apostolique et traîtresse s'éloignent de l'idée de dieu dans l'irrespect de la vie sur terre.
Les "fidèles" solitaires du troisième agissent de même.
Seul le deuxième subissant un jugement humain se prépare à partir sa mission inachevée.
Des cheminements de "désert intérieur" dont seul celui rapporté de Moïse dépasse croyances et religions puisqu'il se situerait dans l'acceptation de soi, l'humilité consubstantielle au vaste monde et une forme de béatitude c'est-à-dire de cœur pur principe de vie ! Que Bouddha affine et J. Krishnamurti, pour le XXe siècle précise.
Le piège politique est fait de diplomaties et non de cheminements de révélés du désert.
Rédigé par : calamity jane | 28 septembre 2014 à 21:26
Dans la lignée de quelques commentaires précédents.
Le père de Foucauld pensait que la seule manière de faire des arabes de bons citoyens français était de les convertir, qu'on ne pouvait à la fois être un bon musulman et un bon Français.
Ses arguments sont tout à fait dans la lignée de Jacques Ellul. Ils sont plus que jamais actuels.
Mais il est vrai que tous ceux qui ont déjà rendu les armes avant d'avoir commencé à combattre préfèrent dire que ce sont des fantasmes, de mauvaises idées, cela habille leur lâcheté d'un semblant de bonne conscience.
Rédigé par : Franck Boizard | 28 septembre 2014 à 20:22
@Mary Preud'homme
Et ce qui est ici particulièrement instructif, c’est que ce sont les chrétiens qui ouvraient les bras à la religion sœur, sur le fondement du monothéisme et de la religion du Livre, et enfin lorsque l’opinion publique était bien accoutumée, alors arrivait l’armée qui installait le pouvoir islamique - et qui aussitôt éliminait les Églises chrétiennes en employant la violence pour convertir à l’islam. (...)
Merci d'avoir reproduit ici cet article clairvoyant de Jacques Ellul, dont le parallèle de l'invasion pacifique puis la conversion forcée de l'Afrique du Nord avec la situation française actuelle est frappant : même angélisme, même ignorance, même bêtise de ceux qui se piquent d'ouvrir sans méfiance les bras à des gens qui voient les choses sous un autre angle.
Rédigé par : Parigoth | 28 septembre 2014 à 17:17
@ Aliocha
En effet la réconciliation franco-allemande telle qu'amorcée par de Gaulle et Adenauer, c'est de la fraternité mise en œuvre. Magnifique démarche !
Mais l'Europe telle qu'elle se construit, c'est une autre affaire. Son développement, loin de poursuivre la réconciliation franco-allemande, l'a mise en sommeil, et ce ne sont pas les sempiternelles tirades sur le "couple franco-allemand" qui peuvent convaincre du contraire. Les membres de cette belle et idéalisée Europe unie (surtout ceux de la zone euro) sont en guerre les uns contre les autres, guerre économique s'entend mais guerre quand même. Et n'oublions pas que cette si pacifique Europe a bombardé (avec les USA) la Serbie pendant 72 jours en 1999 et l'a finalement, en contradiction avec toutes ses propres promesses, dépecée. Ni que cette si pacifique Europe unie a, par son aveuglement, conduit l'Ukraine à la guerre civile. Ni qu'elle pratique un très condamnable suivisme dans la guerre américaine contre le terrorisme.
Non, décidément, cette Europe-là est fort éloignée de la fraternité...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 septembre 2014 à 13:57
"Non à l’intronisation de l’Islam en France
Ce n’est pas une marque d’intolérance religieuse : je dirais « oui », aisément, au bouddhisme, au brahmanisme, à l’animisme… mais l’islam, c’est autre chose. L’islam est la seule religion au monde qui prétende imposer par la violence sa foi au monde entier.
"Je sais qu’aussitôt on me répondra : « Le christianisme aussi ! »
"Et l’on citera les croisades, les conquistadors, les Saxons de Charlemagne, etc. Eh bien il y a une différence radicale.
"Lorsque les chrétiens agissaient par la violence et convertissaient par force, ils allaient à l’inverse de toute la Bible, et particulièrement des Evangiles. Ils faisaient le contraire des commandements de Jésus, alors que lorsque les musulmans conquièrent par la guerre des peuples qu’ils contraignent à l’Islam sous peine de mort, ils obéissent à l’ordre de Mahomet.
"Le djihad est la première obligation du croyant musulman. Et le monde entier doit entrer, par tous les moyens, dans la communauté islamique.
"Je sais que l’on objectera : « Mais ce ne sont que les ‘intégristes’ qui veulent cette guerre. »
"Malheureusement, au cours de l’histoire complexe de l’Islam, ce sont toujours les «intégristes», c’est-à-dire les fidèles à la lettre du Coran, qui l’ont emporté sur les courants musulmans modérés, sur les mystiques, etc.
"Déclarer sérieusement qu’en France l’adhésion de «certains musulmans» à l’intégrisme islamique est le résultat d’une crise d’identité est une désastreuse interprétation.
"L’intégrisme islamique en Iran, en Syrie, au Soudan, en Arabie Saoudite, maintenant en Algérie est-il une réaction à une crise d’identité?
"Non, l’intégrisme islamique est seulement le réveil de la conscience religieuse musulmane chez des hommes qui sont musulmans mais devenus plus ou moins «tièdes».
"Maintenant, le réveil farouche et orthodoxe de l’islam est un phénomène mondial. Il faut vivre dans la lune pour croire que l’on pourra « intégrer » des musulmans pacifiques et non conquérants. Il faut oublier ce qu’est la rémanence du sentiment religieux (ce que je ne puis développer ici). Il faut oublier la référence obligée au Coran. Il faut oublier que jamais pour un musulman l’Etat ne peut être laïque et la société sécularisée : c’est impensable pour l’islam.
"Il faut enfin oublier comment s’est faite l’expansion de l’Islam du VIe au IXe siècle. Une étude des historiens arabes des VIIe et IXe siècles, que l’on commence à connaître, est très instructive : elle apprend que l’islam s’est répandu en trois étapes dans les pays chrétiens d’Afrique du Nord et de l’Empire byzantin.
"Dans une première étape, une infiltration pacifique de groupes arabes isolés, s’installant en paix.
"Puis une sorte d’acclimatation religieuse : on faisait pacifiquement admettre la validité de la religion coranique. Et ce qui est ici particulièrement instructif, c’est que ce sont les chrétiens qui ouvraient les bras à la religion soeur, sur le fondement du monothéisme et de la religion du Livre, et enfin lorsque l’opinion publique était bien accoutumée, alors arrivait l’armée qui installait le pouvoir islamique - et qui aussitôt éliminait les Eglises chrétiennes en employant la violence pour convertir à l’islam.
"Nous commençons à assister à ce processus en France (les autres pays européens se défendent mieux). Mais c’est du rêve éveillé que de présenter un programme de fédération islamique en France, pour mieux intégrer les musulmans. Ce sera au contraire le début de l’intégration des Français dans l’islam.
"La seule mesure juridique valable, c’est de passer avec tous les immigrés un contrat comportant la reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle - terrorisme, etc.), le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays."
(Jacques Ellul, article publié dans Riposte laïque et paru dans Réforme en 1989) - Souvenons-nous c'était à l'époque de la première "affaire" du voile.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 septembre 2014 à 13:37
@ Denis Monod-Broca
Et pourtant ce geste de fraternité fut accompli par de Gaulle et Adenauer, nécessité absolue pour protéger nos enfants des dangers qui les menacent, sanctuariser l'Europe dans l'actualisation de ce geste primal de réconciliation, renonçant à toute violence réciproque entre nations européennes, et à 600 millions d'habitants, c'est possible, n'utilisant les armes que pour parer les agressions, enfin s'occupant de nos miséreux, et en ce sens Dominique de Villepin est le seul à défendre cette idée, car c'est sur le terreau de la misère que se développent ces foyers infectieux. Ayant été au bout de tous les désastres du sacré archaïque qui ne protège plus de rien, car parfaitement confondu par les évangiles, il n'y a que l'Europe qui puisse opérer ce mouvement solidaire et offrir par l'exemple la pédagogie de sa réconciliation, passant du sacré au saint. C'est l'acte de foi fondamental des pères de l'Europe... "Rappelons-nous la colère de Pascal : "Ne pouvant fortifier la justice, ils ont justifié la force." Cette colère témoigne d'un vrai refus de collaborer. Les armes ne doivent être qu'un moyen de "fortifier la justice" contre ceux qui justifient la force : c'est la formule héroïque, et il n'y en a pas d'autre. Notez que nous retrouvons là l'intensification réciproque de la violence et de la vérité : de la vérité qui renforce une violence qui ne peut rien, en retour, contre la vérité. Il n'y a pas d'autre définition de la résistance, à mon avis. Elle vaut pour chacun d'entre nous aujourd'hui." (R.Girard, Achever Clausewitz, chapitre la France et l'Allemagne)
Rédigé par : Aliocha | 28 septembre 2014 à 11:59
Comment gagner, comment protéger en demeurant intelligents, forts et dignes ?
Intelligents ? Vous avez dit intelligents ?
Mais où se trouve l'intelligence, de la part de gens qui n'ont absolument rien compris à ce qui arrive en dehors d'effets superficiels quoique spectaculaires, et qui ne sont même pas forts puisqu'ils se refusent à désigner l'ennemi qui leur a déclaré la guerre et qu'ils sont en principe chargés de combattre ?
Et ce triste monde politique qui ne sait que piailler padamalgam, padamalgam, qui va qualifier les auteurs de crimes par des circonlocutions comme terroristes ou Daesh pour ne surtout pas avouer que ce sont avant tout des musulmans se contentant d'appliquer le Coran, mérite-t-il le qualificatif de fort alors qu'il tremble de peur devant un phénomène qu'il a pourtant en partie contribué à créer, aussi bien au Proche-Orient que chez nous ?
A entendre les mêmes - auxquels les perroquets des médias emboîtent le pas - réciter comme un mantra « l'islam ce n'est pas ça », « l'islam c'est la paix », ce ne sont que des ignorants de l'histoire, qui en plus n'ont aucune connaissance de la nature véritable du Coran et de l'islam.
Le Coran est constitué d'une part du Coran de La Mecque, avec ses versets miséricordieux et d'autre part du Coran de Médine qui est celui de la guerre sainte (djihad).
Or il faut savoir que les versets miséricordieux ont été abrogés et donc que c'est le Coran de la guerre sainte qui s'applique depuis 1400 ans, les preuves tragiques abondent !
Donc, les gens qui pour nous tromper (la ruse et le mensonge peuvent être employés contre les Infidèles) prétendent que l'islam c'est la paix mentent, la preuve étant que le Beau Modèle lui-même a appliqué les textes de façon implacable, en ayant pratiqué massacres sur massacres.
Nous vivons dans un monde schizophrène : alors que les auteurs de propos anodins mal interprétés sont traînés en justice, un ouvrage bourré d'appels au meurtre, à la razzia, à l'intolérance religieuse, au sexisme, à l'homophobie, au racisme ne fait l'objet d'aucune mesure d'interdiction !
« Égorgez les non-musulmans où vous les trouverez, attrapez-les, assiégez-les et tendez-leur des pièges » (S 9, V5)
C'est pourtant clair, non ? Tout y est résumé.
Traiter les effets du mal sans remonter à sa racine équivaut à appliquer un cautère sur une jambe de bois.
Et les modérés, dans tout ça ?
Comme l'a rappelé Erdogan : « L’expression ‘islam modéré’ est laide et offensante, il n’y a pas d’islam modéré. L’Islam est l’Islam ».
Il faut savoir que l'islam est aussi une question de rapports de force (baise la main que tu ne peux mordre) et que ces modérés peuvent cesser de l'être dans la minute qui suit un changement de situation en leur faveur.
Il suffit de voir comment se comportent par exemple en Irak les ex-modérés dans les régions conquises par les moins modérés.
Pour être forts face à l'islam et à ses excès, nous devons commencer par cesser de faire preuve de bêtise devant ses avancées.
Rédigé par : Parigoth | 28 septembre 2014 à 11:33
@Jean-Jacques Bernardini
Je rebondis sur votre propos car en effet la mémoire s'effiloche au fil du temps. Huit années de guerre en Algérie qui ont coûté la vie à 25 000 militaires français dont 11 000 appelés du contingent et dix fois plus de victimes du côté algérien. La répression sanglante des émeutes de Sétif, engagée par des politiques irresponsables en 1945, a été le germe d'une rébellion qui a commencé à se manifester en 1954 par le meurtre d'un couple d'instituteurs français qui en ont été les victimes innocentes. Ils sont morts eux aussi au seul motif qu'ils étaient Français. Appelé du contingent moi-même et ancien combattant dans le Constantinois, j'y ai vu des choses bien tristes des deux côtés. Une sale guerre, comme celle d'Indochine (50 000 militaires français au tapis), qui n'a rien réglé et dont certains ont beaucoup profité. Et on continue à jouer les fiers-à-bras sans tirer les conséquences du passé !
Rédigé par : Jabiru | 28 septembre 2014 à 11:30
@ Aliocha
Le saint ne renonce pas à la violence mais à la vie. Il se fait violence, il redirige sa violence contre lui. Le saint transforme sa propre force en faiblesse, sa propre vie en longue agonie.
Que Dieu, même mort, vous garde de vouloir un jour devenir un saint.
@ Denis Monod-Broca
Le plus grand prophète que l'Occident chrétien ait jamais connu n'est pas Jésus de Nazareth, mais Sade : lui seul, en désinstitutionnalisant totalement la violence par et dans ses œuvres, a su montrer toute l'importance du sacré pour une civilisation.
Et qui se charge aujourd'hui de flinguer Sade ? Notre bon Saint Michel Onfray.
Nous vivons une époque littéralement fantastique.
Rédigé par : Garry Gaspary | 28 septembre 2014 à 11:25
@ Aliocha
D'accord avec vous.
De cet extraordinaire aphorisme 125, je retiens notamment : "Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ?"
Nous y voilà : ces jeux sacrés que nous inventons désormais, faute de mieux, ce sont ces égorgements face à la caméra, ce sont ces bombardements punitifs à répétition...
Et ils n'ont aucun effet expiatoire. Ils ne sont que violence pure. Mimétique. Aucun sacré véritable n'est plus là pour au moins contenir notre violence. Et nous nous éloignons toujours un peu plus du seul remède qui nous reste, faute de sacré : l'amour du prochain, la fraternité.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 septembre 2014 à 10:22
@ Robert
"L’intervention de Genau | 27 septembre 2014 à 11:19 est une analyse froide et lucide qui s’abstrait des considérations émotionnelles."
Tout à fait. Et vous avez raison de rappeler "les événements d’Algérie" comme on les appelait, avec ses attentats aveugles frappant les civils, les égorgements et non pas la décapitation.
Et je rajouterais par exemple les hommes portant le haïk pour passer des armes aux barrages de police sans être fouillés.
Extrait de "L'an V de la révolution algérienne" :
"Dans ces conditions, il devient urgent de dissimuler le paquet aux regards de l’occupant et de se couvrir à nouveau du haïk protecteur.
Ici encore il faut réapprendre une nouvelle technique. Porter sous le voile un objet assez lourd, « très dangereux à manipuler », a dit le responsable et donner l’impression d’avoir les mains libres, qu’il n’y a rien sous ce haïk , sinon une pauvre femme ou une insignifiante jeune fille. Il ne s’agit plus seulement de se voiler. Il faut se faire « une tête de Fatma », que le soldat soit rassuré : celle-ci est bien incapable de faire quoi que ce soit.
Très difficile. Et les policiers qui interpellent juste à trois mètres de vous une femme voilée qui ne semble pas particulièrement suspecte. Et la bombe, on a deviné à l’expression pathétique du responsable qu’il s’agissait de cela, ou le sac de grenades, retenu au corps par tout un système de ficelles et de courroies. Car les mains doivent être libres, nues, exhibées, présentées humblement et niaisement aux militaires pour qu’ils n’aillent pas plus loin. Montrer les mains vides et apparemment mobiles et libres est le signe qui désarme le soldat ennemi. Le corps de l’Algérienne qui, dans un premier temps s’est dépouillé, s’enfle maintenant".
Et ces humanistes de pacotille, imbéciles heureux, au nom de la liberté acceptant que les musulmanes portent d'abord le voile puis le hijab et enfin le niqab mais oubliant de préciser que dans la religion musulmane il s'agit de se cacher de l'étranger.
Nous devenons étrangers chez nous en terre de France.
Et ceux qui pensent le contraire sont des adeptes complices de la Taqiya.
Mektoub.
Disserter sur la ganaderia "Lepenà" est plus facile.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 septembre 2014 à 10:06
Compassion pour toutes les victimes, bien sûr. Emotion, bien sûr.
Questions :
1- L'Arabie Saoudite décapite au sabre en place publique les condamnés à mort ; 19 depuis le début de l'année. Emotion ? Condamnation ?....Silence.
2- Quel est le mètre étalon de la barbarie ? Des enfants par centaines explosés dans leur écoles, on tourne la tête pour voir ailleurs, on fronce les sourcils ! On n'envoie pas d'avions !
3- Le Point et d'autres journaux sérieux ont repris il y a peu une étude de l'ONG "Human Rights Watch" qui démontre que de nombreux actes terroristes commis sur le sol américain étaient le fruit de manipulation de personnes fragiles par les services secrets.
4- La tactique du dirigeant syrien qui libère des djihadistes pour mieux combattre son peuple n'est-elle pas le meilleur résumé de ces drames ?
Trop de questions que Taddéï n'a plus le droit de poser depuis qu'il est mis sous tutelle.
Rédigé par : tony | 28 septembre 2014 à 00:53
« Où est Dieu ? cria-t-il, je vais vous le dire ! Nous l'avons tué - vous et moi ! Nous tous sommes ses meurtriers ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l'éponge pour effacer l'horizon tout entier ? Qu'avons-nous fait, de désenchaîner cette terre de son soleil ? Vers où roule-t-elle à présent ? Vers quoi nous porte son mouvement ? Loin de tous les soleils ? Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue ? Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés ? Est-il encore un haut et un bas ? N'errons-nous pas comme à travers un néant infini ?
Ne sentons-nous pas le souffle du vide ? Ne fait-il pas plus froid ? Ne fait-il pas nuit sans cesse et de plus en plus nuit ? Ne faut-il pas allumer les lanternes dès le matin ? N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ont enseveli Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la putréfaction divine ? - les dieux aussi se putréfient ! Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous, les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde avait possédé jusqu'alors de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous nos couteaux - qui essuiera ce sang de nos mains ? Quelle eau lustrale pourra jamais nous purifier ? Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ?
La grandeur de cette action n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? Il n'y eut jamais d'action plus grande - et quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l'histoire jusqu'alors ! »
(L'insensé, aphorisme 125 du Gai savoir de Nietzsche)
Notre humanisme a-t-il empêché deux guerres mondiales, et la barbarie au cœur de l'Europe est-elle si ancienne ? Et quand un président français, de surcroît socialiste, utilise la rhétorique américaine néo-conservatrice de la punition, l'horreur archaïque du sujet du jour n'est que normale confirmation du désespoir d'une Europe aveugle et sourde, affirmant son besoin de sacré, donc de violence institutionnalisée, incapable d'imaginer son passage au saint, c'est-à-dire renoncement à toute violence réciproque.
Rédigé par : Aliocha | 27 septembre 2014 à 23:13
L’intervention de Genau | 27 septembre 2014 à 11:19 est une analyse froide et lucide qui s’abstrait des considérations émotionnelles. De fait, le compassionnel empêche souvent d’examiner une situation avec lucidité.
De votre long billet dont j’ai apprécié chaque mot, j’ai extrait quelques courts passages que je m’attacherai à commenter. Le premier est celui-ci : « La barbarie nue pourrait nous faire glisser aisément hors des frontières de notre civilisation de l'esprit, du cœur et du droit. (…) cette barbarie qui nous scandalise, qui nous plonge dans une fureur, une réprobation morale totale et justifiée à proportion même de la crainte que nous avons de voir échapper à perpétuité ces assassins à la justice ».
Au fond, vous soulevez ici toute la problématique des décideurs français à l’aube de la guerre d’Algérie. De fait, les premières opérations ont été considérées comme de maintien de l’ordre public, puis de rétablissement de l’ordre. Tout le problème est que les adversaires sont devenus des ennemis en premier lieu parce qu’ils ont considéré les forces de l’ordre françaises comme des ennemis et ont choisi l’arme de la terreur pour imposer leurs visions politiques. Par ailleurs, le FLN n’a pas non plus hésité à appeler au Djihad contre les Français, ni hésité à tuer tous ceux qui lui résistaient, notamment par des égorgements parce que ceux-ci soulèvent l’indignation la plus profonde dans notre civilisation. Quand en plus on ne coupe pas les parties génitales pour les mettre dans la bouche de la victime décapitée. Le livre de Michel Onfray sur Albert Camus comporte d’ailleurs quelques photographies de la guerre d’Algérie, dont une avec deux têtes de musulmans dans cette situation, assassinat qui a eu lieu dans une région que j’ai bien connue.
Lorsque les moyens et règles de police et de justice ne peuvent plus contenir les auteurs de telles atrocités, le combat change nécessairement de nature. La terreur appelle la contre-terreur et l’engrenage de la torture pour trouver le renseignement utile avant que la commission d’attentats aveugles ne se mette en route insidieusement.
Tout le problème vient du rapport à la mort. Comme l’écrit Glup | 27 septembre 2014 à 10:54, « il y a dans le Coran, a dénoncé Michel Onfray, plus de trois cents appels au meurtre, à la guerre sainte contre les juifs, les mécréants, les athées, les apostats, les chrétiens... ». Les fanatiques islamistes interprètent effectivement le Coran dans le sens le plus extrême de ses dispositions, qu’il s’agisse de la charia ou du djihad. Il est évident que les musulmans qui ne lisent pas le Coran de cette manière peuvent être sincèrement outrés comme un certain nombre l’ont montré. Néanmoins, pour eux comme pour les fanatiques, le Coran reste la parole de Dieu et ne saurait être l’objet de la moindre contestation intellectuelle. D’où la difficulté pour la plupart des musulmans de condamner ceux qui sont leurs frères en religion. Or ces djihadistes extrémistes, contrairement à nous, n’ont pas peur de la mort. D’où le fait que, tant que leur nombre est faible, les actions habituelles de police et de justice peuvent suffire à régler le problème dans le temps. Mais, dès lors que leur nombre devient très important et qu’ils commettent des attentats, par définition aveugles, le combat change de nature et de proportion et c’est plus sous un angle essentiellement politico-militaire bien plus que judiciaire qu’il se place. Et, Monsieur Bilger, si j’entends votre souffrance, il vous faudra admettre l’impuissance des règles ordinaires dans ce type de combat.
Vous évoquez par ailleurs que certaines émissions vous ont « intéressé par des données sur les budgets militaires et presque convaincu par le fait que l'Allemagne, l'Arabie saoudite et le Qatar, par exemple, étaient largement à même d'intervenir sinon à notre place, du moins à nos côtés »
Pour ce qui concerne l’Allemagne, je vous invite à lire le billet suivant :
http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/l-etat-desolant-l-armee-allemande-16746
Et vous posez en conclusion l’interrogation suivante : « Comment vaincre la terreur en rendant le monde plus lisible, plus sûr mais pas, avec les meilleures intentions pourtant programmées, plus chaotique, plus trouble ? »
Il me semble que cette situation résulte largement de la manière dont les États-Unis ont imposé au reste du monde leur manière de voir, trop souvent sous un prisme religieux qui leur rend notre principe de laïcité incompréhensible et un système social communautariste typiquement anglo-saxon. Il convient aussi de rappeler que l’Arabie saoudite comme le Qatar sont les alliés des USA dans cette partie du monde et que ce sont ces deux Etats qui ont financé ceux qui sont devenus l’EIIL, tout comme ils avaient suscité les oppositions religieuses musulmanes face aux troupes de l’URSS en Afghanistan. Il en a été de même pour les guerres déclenchées contre l’Irak et la Syrie, deux Etats laïcs qui imposaient, certes au forceps, cette conception de la vie sociale, gage d’une sortie de la vision moyenâgeuse des salafistes et wahhabites. Tel était aussi le combat du Shah d’Iran dont on sait comment son régime a fini, après l’accueil fait à Neauphle-le-Château par le président Giscard d’Estaing…
Enfin on ne combat pas le terrorisme, mais bien des groupes de terroristes. Pour l’instant nous ne sommes pas en guerre dont la définition avait conduit à ne pas qualifier ainsi les « événements d’Algérie ». Mais en cas d’importation sur notre sol national des actions envisagées par les djihadistes de l’EIIL, sans doute Glup a-t-il raison de préciser qu’il s’agira alors d’une guerre sur notre sol « qu'il faudra mener froidement, sans haine, mais avec détermination et en se donnant les moyens de la faire, à commencer par ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir ».
Rédigé par : Robert | 27 septembre 2014 à 22:39
Vous avez raison, Clafoutis, j'ai confondu. L'immolation a été perpétrée par des Israéliens qui ont enlevé un jeune Palestinien, en représailles à l'assassinat des trois adolescents israéliens (lesquels ont "seulement" été tués par arme à feu).
La différence est que l'assassinat du Palestinien par les Israéliens a été dénoncé de la façon la plus énergique par les autorités israéliennes, les coupables activement recherchés, et arrêtés en quelques jours.
Tandis que les assassins palestiniens sont encouragés, fêtés et félicités par toute la population palestinienne, ainsi que par ses chefs.
De plus, l'assassinat d'un civil palestinien par des civils israéliens est une exception, tandis que l'inverse est la règle.
Au demeurant, cela ne change rien au fond de ma démonstration : la police et l'armée israélienne font ce qu'il faut faire, et nous devons les imiter.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 septembre 2014 à 22:36
Ces horreurs que certains font mine de découvrir aujourd'hui nous renvoient - en tout cas, me renvoient - très loin dans le temps, dans ce même pays, l'Algérie, où a été décapité notre malheureux compatriote.
D'abord, pourquoi la décapitation ? Décapitations que j'ai vues - de mes yeux vues - sur des Algériens par d'autres Algériens du FLN. Il y a du rituel dans cette barbarie : un homme sans tête ne peut pas entrer au paradis. Pour des fous de Dieu, c'est donc une "formalité" substantielle.
Mais la barbarie pouvait prendre d'autres formes : émasculations et parties sexuelles mises dans la bouche du sacrifié. C'est très impressionnant à voir, je vous en réponds, surtout quand vous êtes jeune.
Bien sûr je vous parle d'un temps (air connu...) où heureusement la diffusion de ces horreurs n'était pas le fait des auteurs, qui n'avaient ni caméras vidéo ni internet à leur disposition pour "terroriser". Les photos horribles étaient l'œuvre des services du Renseignement de l'Armée et adressées au Commandement : elles "dorment" quelque part aux archives du Fort de Vincennes... Elles n'atterrissaient pas dans des agences de presse comme aujourd'hui.
Voilà ma faible contribution à cette actualisé douloureuse. Il faudrait de temps en temps faire l'effort de se souvenir de ce que furent les huit années de la guerre d'Algérie. Ce que signifient certaines expressions, "pouvoirs spéciaux", "circonstances exceptionnelles", "bataille d'Alger", qui ne signifient absolument plus rien pour beaucoup de personnes, au regard du traumatisme infligé ces dernières semaines aux Occidentaux par "l'Etat" islamique; et aux réactions appropriées.
Rédigé par : Jean-Jacques Bernardini | 27 septembre 2014 à 22:27
Il me semble que les pays occidentaux ne devraient pas se mêler des affaires irakiennes et syriennes, pour trois raisons, au moins.
1. Les pays musulmans voisins (Iran, Turquie, Jordanie) connaissent mieux que les pays occidentaux la situation géopolitique et confessionnelle complexe du Moyen-Orient.
2. L’intervention militaire américaine de 2003 en Irak n’a pas fini de produire ses effets délétères : décomposition de l’Etat irakien, guerre civile en Syrie, affrontements violents entre sunnites et chiites, lutte pour le pouvoir (et l’argent) entre groupes terroristes rivaux.
3. Ce sont des musulmans irakiens et syriens qui en sont les principales victimes.
Il faut avoir une vision ethnocentrée des choses pour croire que les occidentaux sauraient mieux que les musulmans comment régler leurs problèmes.
Si piège il y a, il consiste à considérer les terroristes et les fanatiques comme des barbares (ce qu’ils ne sont pas) et à réagir de façon émotionnelle face à la violence.
Que dirait-on si des intellectuels irakiens ou syriens s’avisaient d’intervenir dans les affaires politiques françaises ou européennes ?
Rédigé par : moncreiffe | 27 septembre 2014 à 22:14
"Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autre moyen que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué." déclarait Sartre en 1973 au magazine Actuel.
Sinon, une interview exhaustive de Pierre-Jean Luizard, pour aller au-delà des réactions épidermiques, et comprendre le phénomène Daech (relayé par le blog de Sébastien Fath)
http://www.mediapart.fr/journal/international/210914/luizard-nous-sommes-dans-le-piege-tendu-par-l-etat-islamique?page_article=1
Rédigé par : Archibald | 27 septembre 2014 à 20:30