Paris Match n'est pas seulement cet hebdomadaire qui fait la promotion et publie des extraits du livre de l'une de ses journalistes qui l'avait pourtant assigné il n'y a pas si longtemps.
C'est aussi du journalisme de haut niveau aussi bien pour les textes que pour l'iconographie quand nous sont proposées des séquences fortes de notre histoire : "2014 - L'été de la mémoire".
Il y en a une en particulier qui donne des haut-le-coeur (numéro du 21 au 27 août).
Bien sûr, je sais tout ce qu'on pourra dire, répliquer.
Je sais qu'il y a l'Histoire et le misérable, le sordide, le dégradant des drames et des scories qu'elle charrie dans ses magnifiques ou douloureux développements.
Je sais que dans ses plis majestueux, des ignominies se cachent et que leur révélation est passée par réalisme et gloire, par pertes et profits.
Je sais l'horreur des atrocités nazies, la dure et éprouvante botte de l'Occupation qui ne fut pas douce.
Je sais les héros rares, sans forfanterie ni vanité, et les courages silencieux et discrets.
Je sais les authentiques résistants parce qu'il y a des refus qui viennent d'instinct pour des âmes d'élite.
Je sais les faux multipliés à l'approche de la victoire et dont la caractéristique essentielle est de se trouver ostensiblement en première ligne, quand tout a été consommé, les désastres et le désespoir, et qu'il ne reste que l'allégresse si chèrement conquise par d'autres.
Je sais la justice officielle dont je peux comprendre qu'elle n'ait pas été un miracle de sérénité et d'impartialité sans approuver toutes ses extrémités.
Je sais les justices officieuses, expéditives qui ont emprunté l'apparence politique, idéologique pour régler mille contentieux personnels et privés.
Je sais que le bonheur de ces tragédies et de ces libérations, pour les médiocres, est de leur permettre de se venger parfois de l'insupportable et honorable réussite de certains. La vengeance, pour eux, est un plat qui se mange chaud.
Je sais l'horreur de ces peines de mort décidées à la va-vite et qui n'ont pas fait oublier la lâcheté collective, les indifférences peureuses et le souci prioritaire de soi au point d'en oublier le malheur environnant.
Je sais le confort des lucidités rétrospectives et des audacieux par livres interposés.
Je sais les théoriciens - ils pullulent - qui noient l'épouvantable complexité de la période dans l'abstraction simple des valeurs et des principes.
Je sais et j'admire François Mitterrand et sa volonté de ne pas déchirer encore davantage des plaies sans doute impossibles à cicatriser.
Je sais les négationnistes obtus et monomaniaques que la loi Gayssot a parfumés d'un soufre douteux et dissident et qui, invoquant l'exigence démocratique de la liberté d'expression, la rendent en même temps suspecte.
Je sais ce qu'on a fait peser absurdement, au nom des pères, sur les fils et comme le devoir de mémoire a fait surgir une multitude de petits et piètres inquisiteurs.
Je sais ces intellectuels dévoyés, ces journalistes égarés qui ont confondu le nazisme avec l'aurore et ont pris la lutte contre le bolchévisme pour une justification suprême.
Je sais l'épopée, les pages exaltantes, les compromissions et les coups fourrés.
Je sais ces exemples, ces morts emblématiques et suppliciés dans le silence et la fierté de n'avoir pas dénoncé, trahi.
Je sais ce peuple faisant le gros dos, entre deux eaux, incertain, survivant, attentiste, pas méprisable, une masse entre le pire qu'il n'a pas commis et le meilleur qu'il n'a pas osé.
Je sais Arletty affirmant "mon coeur est français mais mon cul est international".
Je sais Georges Brassens se décorant d'un accroche-coeur.
Je sais ombres, lumières, hésitations, ambiguïtés, mauvais choix et coups d'éclat.
Il n'empêche.
Reste que je ne peux voir qu'elle, qu'elle me fait pitié et que la populace autour d'elle à Chartres fait honte.
C'est la même populace qui criait pour réclamer la mort et qui invectivait les condamnés à la peine capitale. Celle qui, d'âge en âge, sort de son trou pour insulter, détruire, hurler et massacrer. Celle qui déshonore l'élan bienfaisant du peuple.
Reste que cette jeune femme tondue de 23 ans, avec son petit enfant de trois mois dans les bras, marchant, accompagnée par ces gens, femmes, hommes et enfants souriants, hilares, goguenards ou haineux, demeure dans ma tête. Quelle sale engeance !
Mais une obsession, une angoisse. L'aurais-je défendue, elle, ou aurais-je fait partie de l'ignoble troupeau ? Aurais-je fait comme tout le monde ou non ?
Je ne sais pas.
L'image fait pitié et mal.
Elle fait partie d'une "époque déraisonnable".
Les années précédentes, des jeunes filles de son âge ont été torturées à mort pour faits de résistance. Pas de photos pour elles.
Rédigé par : Toto | 17 janvier 2015 à 21:52
Pour le coup, je rejoins les billets de sylvain du 7.09 et Surcouf du 8.09, je suis complètement à l'unisson avec eux.
Magnifique billet de votre part, je me suis intéressé à cette période. J'ai lu et relu vos lignes et j'ai la gorge nouée.
Terrible questionnement de fin.
Rédigé par : Giuseppe | 16 septembre 2014 à 22:36
Dans Le Figaro, le 21 juillet 1984, avec sa gouaille "célinienne", Michel Audiard avait écrit un texte terrible à ce sujet : une toute jeune femme lapidée en plein Paris...
Rédigé par : baibi | 10 septembre 2014 à 07:44
Mais c'est bien sûr !
Toutes mes excuses ! je n'avais pas lu votre texte sous ce seul angle étriqué... comment puis-je être aussi distraite Garry Gaspary ?
Rédigé par : calamity jane | 09 septembre 2014 à 15:16
@ calamity jane
Je pense que je vais mettre l'audace de votre comparaison de la campagne napoléonienne de Pologne avec l'occupation nazie de la France sur le compte d'un léger passage à vide...
Rédigé par : Garry Gaspary | 09 septembre 2014 à 09:07
Il est terrible de voir que l'histoire est regardée comme source différée d'émotions et de connaissances comme si la collaboration avec l'ennemi n'était pas toujours d'actualité.
Que pourraient les manipulateurs de notre époque sans la collaboration de nombreuses consciences vendues pour une sécurité à vie et quelques privilèges ?
Inutile d'aller chercher la réponse "qu'aurai-je fait en ces temps perturbés ?". La question est, entre autres : "depuis combien de temps je mets mon bulletin de vote au service du système qui détruit la civilisation sous mes yeux ?... la civilisation que j'ai reçue purgée du nazisme mais que je transmets à mes enfants chargée de toutes mes lâchetés répétées ?"
Rédigé par : Daniel | 09 septembre 2014 à 00:04
Je cite : "Je ne refuse pas à la femme le droit au plaisir. Mais en tant qu'être civilisé, je refuse le droit à quiconque de choisir son petit plaisir contre la civilisation". Garry Gaspary
Maria WALEWSKA et Napoléon Bonaparte ou
Napoléon Bonaparte et Maria WALEWSKA ??
Rédigé par : calamity jane | 08 septembre 2014 à 20:26
Monsieur Bilger vous faites là un billet essentiel à mes yeux.
Je vous lis :
Mais une obsession, une angoisse. L'aurais-je défendue, elle, ou aurais-je fait partie de l'ignoble troupeau ? Aurais-je fait comme tout le monde ou non ?
Je ne sais pas.
En réponse je mets ici en exergue le texte de la chanson de Jean-Jacques Goldman
Né en 17 à Leidenstadt
Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été Allemand ?
Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance
Nourri de rêves de revanche
Aurais-je été de ces improbables consciences
Larmes au milieu d'un torrent
Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast
Soldat d'une foi, d'une caste
Aurais-je eu la force envers et contre les miens
De trahir : tendre une main
Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg
Entre le pouvoir et la peur
Aurais-je entendu ces cris portés par le vent
Rien ne sera comme avant
On saura jamais ce qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau ?
Ou le pire ou le plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots ?
Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été Allemand ?
Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp
Rédigé par : Surcouf pensif | 08 septembre 2014 à 14:02
En conclusion, félicitations à M. Bilger de parler de cet épisode douloureux qui ternit notre histoire et que beaucoup veulent esquiver par honte et remords ; en effet comment peut-on fêter la Libération quand on a peut-être un de ces affreux barbares tondeurs de femmes à côté de nous lors des célébrations ? Comme pour les mutins fusillés de la guerre de 14, il faudrait une journée souvenir ou une stèle à la gloire de ces malheureuses violentées par des "résistants" de dernière heure qui voulaient sûrement masquer leur lâcheté face aux Allemands en s'affichant, tondeuse ou scalpel en mains devant des foules hirsutes de tarés congénitaux suivistes, vomissant leur haine recuite sur des cibles très dociles et inoffensives.
Une journée "Pardon aux tondues" serait un acte moral et citoyen.
Rédigé par : sylvain | 07 septembre 2014 à 16:49
@ eileen
Je revendique pleinement le côté "petit-bourgeois" de ma conception du mariage. Je ne suis pas progressiste pour un sou.
Le mariage tel que je le conçois existe depuis des siècles et a permis, au moins, que nous existions.
Le mariage tel que vous le concevez existe depuis quelques décennies, aboutit à un divorce sur deux et à un effondrement de la natalité.
Il est donc à mes yeux inutile d'en discuter. La question est déjà tranchée.
Rédigé par : Franck Boizard | 07 septembre 2014 à 12:32
Cadeau d'un titre pour le prochain article de Philippe Bilger
"Hollande, le canon de Marine"
Rédigé par : Daniel Lecornet | 07 septembre 2014 à 08:57
@ Claggart
La passion amoureuse est un parfait oxymore qui ne leurre (hé, hé...) que les midinettes.
En l'occurrence, je pense que vous confondez le cœur et le ventre : ces femmes se sont données pour une tablette de chocolat alors que leur quotidien était fait de patates, pour une robe neuve au lieu de leur vêtement rapiécé, pour de la plume parce que la paille, cela gratte.
Il est évident que c'est leur hédonisme qui a poussé ces femmes à trahir leur propre civilisation, et, pour rebondir sur le commentaire de moncreiffe | 05 septembre 2014 à 12:06, elles ne peuvent passer pour des victimes que dans l'époque actuelle dont l'esprit est ravagé par un féminisme débilitant.
Que l'on me comprenne bien : je ne refuse pas à la femme le droit au plaisir. Mais en tant qu'être civilisé, je refuse le droit à quiconque de choisir son petit plaisir contre sa civilisation.
Il n'y a, à ma connaissance, jamais eu dans l'histoire de France d'êtres plus barbares (dans le sens premier du terme) que ces femmes-là, et si elles avaient connu la violence du rasoir (et la violence n'est pas en soi une barbarie mais un moyen d'expression comme un autre, tout à fait civilisé lorsque ce qu'il exprime ne peut être exprimé par aucun autre moyen), je peux vous garantir que les livres du genre de celui que la chronique suivante de P. Bilger critique n'existerait pas...
Rédigé par : Garry Gaspary | 06 septembre 2014 à 09:33
@Tipaza 5.9.14 17h09
Vous avez raison de rappeler la bien connue formule de cette grande journaliste, Françoise Giroud, mais Sarkozy avait déjà donné le ton avec son gouvernement de casting Dati, Amara, Yade, puis Morano... juste pour faire beau et diversité sur la photo sur le perron ! Ne pas oublier qu'il y avait quelque exemplaire "mâle" comme F. Lefebvre, sans doute pour faire bonne mesure avec ses con...Soeurs !
@Franck Boizard 5.9.14 18h33
D'accord avec votre commentaire sauf votre propos "petit-bourgeois" : F. Hollande et S. Royal ont (à de nombreuses reprises) indiqué leur non adhésion au mariage, ils ne voulaient pas se marier. Le mariage n'est pas un engagement à perpétuité, sinon il n'y aurait pas de divorces, F. Hollande pour ce que nous en savons tous, et leurs enfants les premiers concernés, a reconnu, et s'est engagé auprès de ses enfants, il ne les a pas abandonnés.
Leurs quatre enfants, surtout Thomas le seul qui s'exprime publiquement, ne semblent pas avoir souffert du fait que leurs parents vivaient ensemble, en concubinage, donc dans le péché MDR
Permettez la réflexion que pourrait faire une "féministe échevelée" : pourquoi reprocher à F. Hollande de ne pas s'être engagé par le mariage (procédure administrative qui ne garantit pas toujours un futur radieux) auprès de la mère de ses enfants... pourquoi pas le contraire (je rigole bien sûr) MDR
Rédigé par : eileen | 06 septembre 2014 à 08:43
Cette image ne peut qu'inspirer de la pitié ; pour la femme, pour l'enfant, pour leur dignité mise à mal. Et beaucoup de pitié pour ceux qui ont osé faire cela. Mais comme vous le dites, cher auteur, qu'aurions-nous fait, nous, de quel côté de la barrière aurions-nous été ? avec la femme ou contre elle ? C'est une terrible question, mais qu'il ne faut pas éviter, car malheureusement, l'Histoire prouve que tout recommence toujours, et que les vrais justes et les vrais courageux sont rares. Que ce ne sont pas forcément ceux qu'on croit et que, en tout homme et en toute femme sommeille à la fois l'ange et la bête. On le voit chaque jour autour de nous, et ce le sera de plus en plus au vu des événements qui nous entourent. Cela dit, plus l'Homme descend bas, plus il peut être relevé... Encore faut-il qu'il lève la tête, accepte de regarder QUI il est vraiment, et voie en lui pour quoi il est fait et surtout pour QUI. Là est la seule vraie question... C'est tout ce que je lui souhaite : qu'il trouve la réponse ; elle est en lui.
Rédigé par : Espérance | 05 septembre 2014 à 20:03
Quelques instants de pur bonheur pour se souvenir que la beauté existe.
Et oublier la désespérance que suscitent certains commentaires.
https://m.youtube.com/watch?v=YZEUjDoji3Y
Rédigé par : Sanchez Yvonne | 05 septembre 2014 à 18:43
Quel baratineur ce Hollande ! Et quel maladroit !
Soupçonné de se moquer des pauvres, François Hollande argue que son souci des pauvres est « l'engagement de toute ma vie ». Qui peut le croire ? Qui peut ne pas rire (ou pleurer) d'une telle déclaration ?
Oui, pour mère Teresa, pour soeur Emmanuelle, les pauvres sont l'engagement de toute leur vie.
Mais pour François Hollande, l'homme qui ne s'engage jamais, même pas avec la mère de ses enfants ? Pour François Hollande, le bourgeois qui vit au milieu de la gauche caviar et fréquente des restaurants autrement plus chics que le Fouquet's ? Pour François Hollande dont le seul souci semble être ses finasseries de petit arrangeur ?
Il y a des cas où il vaut mieux ne rien dire. La déclaration de François Hollande est tellement pathétique qu'il me ferait presque pitié.
Rédigé par : Franck Boizard | 05 septembre 2014 à 18:33
Hollande me fait de plus en plus penser à Domenech lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, suite à une qualification au raccroc.
Y a-t-il un bus pour les ministres ?
Mauvais casting, comme un bon ingénieur qui, nommé PDG, fait couler une entreprise.
Elément prometteur, mais dont les compétences sont en inadéquation avec les exigences du poste.
Tout ça parce qu'en face il y avait Sarkozy.
Regardez Ségolène, elle se pose en recours, regardez bien !
Rédigé par : stéphane | 05 septembre 2014 à 18:28
Oui, il reste beaucoup à faire sur le sort des victimes de la Libération, facilement condamnées à l'oubli au nom du fait qu'elles auraient été "collabos" sans qu'il soit même possible de vérifier la vérité de cette accusation parce que cette justice expéditive ne s'embarrassait pas d'enquête et ne laissait pas de documents. Ainsi, il est facile de savoir dans le détail le sort des prisonniers du camp de concentration du Struthof lorsqu'il était dirigé par les Allemands ; mais il est impossible de savoir ce qui s'y est passé (avec l'accord du ministère de la Justice français) en 1945 et 1946. Le site internet du camp ne fait même pas à allusion au fait que le camp ait été utilisé à cette période. Il faut dire que les tortionnaires étaient alors de vertueux Français. Incarcéré là-bas en 1945 et libéré grâce à l'aide de l'un de ses étudiants, mon arrière-grand-père en est revenu fou. Je ne saurai jamais ce qu'on lui a fait, qui le lui a fait, ni pourquoi.
Rédigé par : Laure | 05 septembre 2014 à 18:11
De passage à Perpignan, je me retrouve face à l'affiche du festival de photographie. Un homme en poursuit un autre, une machette à la main. On devine la boucherie qui s'en suit.
Alors la tondue à Chartres il y a 70 ans...
Rédigé par : Alex paulista | 05 septembre 2014 à 17:52
Neveu d'un jeune résistant torturé par la milice et fusillé à 16 ans par les nazis le 11 juin 44, je me pose la même question que vous : et moi, qu'aurais-je fait, comment me serais-je comporté ?
La "collaboration horizontale", considérée 70 ans après avec le recul de l'Histoire et la hauteur de vue nécessaire, est à mes yeux la moins "nocive" et la plus "compréhensible" de la part de celles qui ont cédé à leur coeur... ou aux besoins de leur estomac dans une époque excessivement troublée !
Rédigé par : Bernard Campan | 05 septembre 2014 à 17:46
Une ola pour la pensée du jour !
"Le féminisme des femmes est parfois plus dégradant pour leur image que le pire machisme des hommes..."
Ce n'est pas du Nabilla ni du Mickaël Vendetta ou du Van Damme, c'est notre ami "Gary Coupeur" d'ambiance.
On pourrait tout aussi en conclure que le "gasparysme" haineux affiché ici est aussi dégradant pour l'intelligence et la conscience humaine que le pire fascisme des hommes.
Mais on vous connaît M. Gaspary, sur des sites tels que celui d'Agoravox par exemple sévissent les mêmes trolls gauchistes qui suintent la haine de toutes leurs pores : provocs, insultes, caricatures, arrogance, cynisme.
Mais je suis pour les laisser s'exprimer, c'est la seule soupape qu'il leur reste pour décompresser de leur triste vie de battus et losers aigris revanchards.
Rédigé par : sylvain à Gaspary | 05 septembre 2014 à 17:40
Je me demande si l’on mesure bien le chemin parcouru par les femmes dans la société, et plus particulièrement en politique.
De la tondue de Chartres à Marine Le Pen quelle distance !
Le passage de l’ombre de l’humiliation d’une petite femme par de machistes résistants hystériques, à la lumière d’une victoire annoncée d’une blonde walkyrie sur un "normal président" anormalement à sa place.
Et la plus grande victoire est celle manifestée par Najat Vallaud-Belkacem.
Françoise Giroud a dit "les femmes seront vraiment les égales des hommes le jour où une femme sera nommée à un poste pour lequel elle n'aura aucune compétence", mais la nomination de Najat au poste de ministre de l’Education nationale et (excusez du peu) de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, montre que l’égalité parfaite a été obtenue.
Et pourtant égaler la nullité de F. Hollande, il faut le faire ; eh bien une femme en a été capable.
Nous vivons une époque merveilleusement magique.
Rédigé par : Tipaza | 05 septembre 2014 à 17:19
Une jeune fille française est tombée amoureuse d'un jeune homme allemand ! Quel crime avait-elle commis, s'être éprise de celui que l'on avait vêtu d'un uniforme qui n'avait pas la même couleur que celui de la France et à une époque où on envoyait à la boucherie des milliers d'hommes qui n'avaient rien demandé, contraints d'aller au feu pour satisfaire un fou furieux qui voulait devenir le maître du monde. Des irresponsables ont conspué cette pauvre dame, à ceux-là qui ne sont plus, j'espère qu'ils ont passé de mauvaises nuits. Des chiens ont aboyé, ils ne savaient pas pourquoi, des lâches qui sont rentrés ensuite chez eux avec le sentiment d'avoir sauvé la France. Ah les cons, quelle tristesse !
Rédigé par : Jabiru | 05 septembre 2014 à 17:17
@ Camille
C'est ça, pour vous, toute femme, quelle que soit sa conduite, est nécessairement une pauvre victime qu'il faut plaindre, mais c'est bien sûr moi qui manque de nuance ou de discernement...
Les coupables ce sont encore et toujours les hommes ! Ces méchants Français, toujours à vouloir faire la guerre (leur côté gaulois, sans doute...) alors que les Françaises étaient prêtes à éviter le conflit en s'offrant volontairement aux Allemands et ceci sans honte ni culpabilité.
Le féminisme des femmes est parfois plus dégradant pour leur image que le pire machisme des hommes...
Rédigé par : Garry Gaspary | 05 septembre 2014 à 16:28
"Cette photo est un symbole éclatant de la barbarie humaine"
Non, Catherine : cette photo n'est que le symbole de la bêtise... il faut savoir peser les mots et ne pas taxer de "barbarie" ce qui n'est qu'humiliation publique déplacée...
Ou bien nous n'avons pas les mêmes valeurs...
J'ai porté, jeune, devant toute la classe, le bonnet d'âne : cette humiliation - et les rires de mes condisciples - je n'ai jamais pensé qu'elle soit de la barbarie... je m'en suis remis... même si je continue parfois à me le mettre symboliquement !
Rédigé par : sbriglia @ catherine A | 05 septembre 2014 à 13:59
Catherine A 5/9/14 11h28
Je maintiens que j'ai envie de tondre/lapider verbalement cette gourgandine de caniveau. "Verbalement" ou "par écrit" si vous préférez, vous a échappé, cet adverbe fait pourtant toute la différence, càd avec des mots MDR
Cette déclaration de F. Hollande dans Gala aurait été faite à la demande pressante de la dame qui cherchait déjà à exister : la fin justifiant les moyens !
Elle a oublié que c'est F. Hollande qui avait été élu, pas elle, que la Constitution ne reconnaît aucune fonction au conjoint légitimement marié du président élu, néanmoins elle voulait "redéfinir cette fonction de Première Dame" alors que la fonction n'existait pas !
Lui et elle avaient un costume trop grand, que le premier n'aura jamais habité, quant à elle, elle est désormais toute nue. Je n'ai aucune sympathie pour cette personne qui s'étale ainsi en public, incapable d'observer la moindre réserve : parce qu'elle est femme nous devrions tout lui pardonner ? que nenni ! Son comportement est indigne, sans pudeur, des pleurnicheries... pour midinettes !
Elle a été remerciée en public soit, pas très élégant, mais du niveau similaire au sien demandant à F. Hollande sur la scène de l'embrasser sur la bouche ! Mais où est-on ? La République française n'est pas une scène, un jeu pour midinette sur le retour en mal de reconnaissance !
Je n'achèterai pas ce "truc", peut-être que je passe à côté d'un événement littéraire MDR, comme dit Philippe Bouvard "je n'ai pas acheté le bouquin, c'est ma femme qui achète les détergents".
J'attends avec impatience le prochain scandale à venir dès la sortie du nouveau livre de Pierre Péan "La France sous influence" ou comment le Qatar s'est "offert" Nicolas Sarkozy, qui détrônera peut être le "truc" de cette dame qui est une scandaleuse sans grand intérêt, mais surtout sans envergure... Il existe en français une expression (trop vulgaire pour que je l'écrive) mais qui résume assez bien ce que je pense de cette dame et de son feuilleton sordide.
La France ne s'en sortira pas grandie, suffit de voir la vidéo qui passe en boucle, montrant le Président Hollande assis seul à une table, tournant le dos à tous les chefs d'Etat et autres personnalités présents à la réunion de l'OTAN et tous debout... l'image est pathétique, monstrueusement pathétique !
Rédigé par : eileen | 05 septembre 2014 à 13:49
@Garry Gaspary
Plutôt que de vous blâmer pour votre inhumanité, je préfère vous plaindre de votre triste méconnaissance de la passion amoureuse.
Rédigé par : Claggart | 05 septembre 2014 à 13:42
Un texte intéressant montre comment le regard porté sur les femmes tondues a changé, au fil du temps. De coupables (d’avoir trahi la nation), elles deviennent amoureuses (malgré les circonstances), puis victimes (de traitements abjects). Dans tous les cas, « la » femme tondue est un symbole qui en dit plus sur l’évolution des mentalités que sur la réalité historique.
http://www.scom.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/2006/09.07/femmes.html
Un autre texte permet de remettre les événements dans leur contexte et propose quelques explications nuancées.
Certaines femmes avaient frayé avec l’ennemi, mais selon des motivations diverses et à différents degrés : exercice de leur métier (dans le cas des prostituées), recherche d’avantages matériels (femmes mariées trompant leur mari prisonnier de guerre), simple nécessité de gagner sa vie (femmes seules devenant servantes), collaboration active (par sympathie pour le nazisme) ou même sentiments amoureux sincères.
D’autres femmes n’avaient pas collaboré avec l’ennemi, mais furent tondues parce qu’elles avaient des moeurs non conformes à ce qu’on attendait d’elles, à l’époque. Mauvaises filles, mauvaises épouses, mauvaise mères, elles méritaient d’être punies !
http://www.ihtp.cnrs.fr/spip.php%3Farticle247&lang=fr.html
Simone Touseau (la femme tondue dont la photo prise par Robert Capa a fait le tour du monde) ne saurait représenter à elle seule toutes les femmes tondues. Son cas est trop particulier.
Non contente d’avoir entretenu une liaison avec un officier allemand, en France, elle s’est débrouillée pour le rejoindre en Allemagne et avoir un enfant avec lui. Si elle n’avait pas été renvoyée en France, dès sa grossesse connue des autorités allemandes, et si son amant n’était pas mort prématurément, elle serait sans doute restée en Allemagne.
Etait-elle sincèrement amoureuse, malgré les circonstances (la guerre, l’Occupation, le qu’en-dira-t-on ?). C’est probable. Méritait-elle d’être humiliée publiquement et ensuite poursuivie en justice ? Je ne le crois pas. Condamnée en 1947 à dix ans de dégradation nationale, elle est morte alcoolique, à 44 ans (en 1966).
Rédigé par : moncreiffe | 05 septembre 2014 à 12:06
eileen, j'aimerais vraiment penser que vous plaisantez, même si la plaisanterie serait douteuse, en parlant de tondre Trierweiler. Je n'ai aucune sympathie particulière pour elle mais sans doute ne faut-il pas oublier la façon dont elle a été congédie devant la France et le monde, après que son compagnon avait déclaré dans Gala "c'est la femme de ma vie". L'étalage indécent de leur vie privée a commencé ce jour-là.
sbriglia, c'est votre commentaire qui pour reprendre votre poétique expression, pue un peu, beaucoup, de la gueule. Cette photo est un symbole éclatant de la barbarie humaine, une barbarie dont d'ailleurs les femmes sont les victimes principales partout dans le monde. Je ne crois pas que l'on puisse étalonner la barbarie ; ceux qui ont décapité les deux journalistes ont violé, violent et violeront des femmes. Serait-ce moins grave ?
Rédigé par : Catherine A. il y aurait une échelle de barbarie ? | 05 septembre 2014 à 11:28
@ Garry Gaspary
Si vous en êtes encore au stade obscurantiste des malédictions et imprécations, alors la discussion devient stérile car nos courants de pensée ne se situent pas dans le même siècle.
Comme c'est commode et facile de diaboliser ces femmes, de leur promettre l'enfer, de répartir le monde entre le Bien et le Mal, sans nuances ni discernement. Vous vous autorisez des condamnations auxquelles même l'Eglise miséricordieuse a renoncé.
Mais oui, à cette époque, l'amour entre Français(es) et Allemands(des) a vraiment existé, j'en connais de très beaux fruits qui ont grandi avec leurs deux parents. Sans honte ni culpabilité, malgré les imprécateurs de tout acabit.
Rédigé par : Camille | 05 septembre 2014 à 10:48
Si l'UMP est si discrète re le "truc" de Valérie Trierweiler c'est peut être qu'elle a eu vent du nouveau livre (à sortir d'ici à quelques jours) de Pierre Péan "La France sous influence" ou comment le Qatar s'est "offert" Nicolas Sarkozy !
Rédigé par : eileen | 05 septembre 2014 à 10:34
Monsieur Garry Gaspary,
et je me dispense de faire de l'humour sur
votre pseudo !
C'est cela. Renvoyons "Cosette" à ses haillons mais en grande pompe devant le peuple qui m'a élu pour récupérer quelques points dans les sondages...
Renvoyons Ségolène en pleine campagne électorale à ses enfants, le parti me le pardonnera bien puisque je me destine à prendre sa place...
Les femmes qui ont remplacé les hommes partis au front pour le premier conflit dont c'est le centenaire ont-elles été remerciées par les hordes de tondeurs à la manque ?
Mais bien sûr que non ! puisque ce sont elles qui les ont envoyés sur le front.
C'est bien ce que vous vouliez dire ?
Vous semblez avoir la chique comme l'ex Madame cui-cui qui a coupé celle du Président et je confirme que nous somme sur une vraie bonne nouvelle pour gencives sensibles.
Rédigé par : calamity jane | 05 septembre 2014 à 10:29
On peut dire que ces résistants de la vingt-cinquième heure avaient une dent contre elle ??
PS : Formule consacrée, rien à voir avec une publication récente.
Rédigé par : Tipaza | 05 septembre 2014 à 10:02
L'Horreur ce matin :
@ Garry Gaspary, le poète du jour
"....alors même que le rasoir, pour les écorcher vives, pour leur arracher des hurlements à glacer les enfers me semble encore un châtiment trop léger pour un tel crime"
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Faut consulter d'urgence, ou bien je suis prêt à vous payer un billet, aller simple seulement, pour rejoindre au Moyen-Orient tous ces barbares terroristes qui appliquent ce que vous préconisez avec délectation sur ce site ; on a les plaisirs qu'on peut, on vous les laisse, mais allez exercer ce genre de talents ailleurs, Al Qaida vous tend les bras !
Rédigé par : sylvain à Gaspary | 05 septembre 2014 à 09:57
@ Achille
Oui, les sans-dents...
Ceux qui bavent continuellement, mais sont à jamais incapables de mordre.
Ceux qui n'ont ici que le mot "patrie" à la bouche, mais qui suent et se tordent les doigts devant une photo représentant le traitement réservé aux traîtres.
Oui, je les méprise, parce que j'estime trop l'homme. Et celui qui ne sait pas mépriser ne peut prétendre savoir estimer.
@ Camille
A ma connaissance, en Allemagne, à l'époque, il n'y avait que des Allemandes.
Mais en France, il y avait aussi et surtout des Français.
Pourquoi alors coucher avec l'ennemi, si ce n'est par pure trahison, par pur intérêt personnel, horriblement égoïste, en se moquant de l'humiliation supplémentaire que l'on inflige à tous ces soldats, tous ces hommes qui s'étaient aussi battus, qui avaient donc risqué leur propre vie, pour leur femme et leurs enfants, qui avaient perdu, et qui étaient encore pour beaucoup prisonniers, otages ? Et vous voulez me faire pleurer pour quelques coups de tondeuse alors même que le rasoir, pour les écorcher vives, pour leur arracher des hurlements à glacer les enfers me semble encore un châtiment trop léger pour un tel crime ?
Et ne venez SURTOUT pas me parler de l'aveuglement de l'amour !
Si l'amour peut provoquer de telles conduites chez la femme, alors il faut soit le maudire, soit la maudire !
Rédigé par : Garry Gaspary | 05 septembre 2014 à 08:56
Je rejoins sbriglia.
Tout cela est du "suco de pipoca", comme dirait mon fils de trois ans.
Rédigé par : Alex paulista | 05 septembre 2014 à 08:54
"L'aurais-je défendue, elle, ou aurais-je fait partie de l'ignoble troupeau ? Aurais-je fait comme tout le monde ou non ?"
Qu'aurais-je fait à Chartes en 1944 ? Quel aurait été mon comportement ? Difficile de répondre à cette question, je ne suis qu'un spectateur avec mes opinions forgées au cours du temps. Aurais-je été dans le quartier de la cathédrale libéré de la domination allemande ou bien dans celui de la basse ville où les combattants s'entretuaient, où des édifices s'écroulaient encore ? Il est impossible d'affirmer quoi que ce soit, l'histoire rejoint le rêve, le reste n'est que suppositions.
Les années ont passé, le toit de la cathédrale est toujours vert, ses feuilles d'alliage de cuivre oxydées protègent des reliques de la chrétienté, du soleil, de la pluie et du vent. Les pâtissiers continuent de produire des saint-honoré aux parfums recherchés.
Hier je n'étais pas à Chartres ; mais je suis passé dans une librairie où le livre de Mme Valérie "Merci pour ce moment" se vendait comme des petits pains à 20 euros. Le libraire sortait les volumes de la caisse de transport. Aussitôt, des femmes prenaient leur livre et passaient à la caisse. Le festin était prêt à la sortie du bureau, je l'ai vu, je l'ai senti mais je ne l'ai pas goûté. Hier, je n'ai pas participé à l'assouvissement d'un sentiment de vengeance, exacerbé par le voyeurisme et le surenchérissement.
Autres temps, autres contextes, autres violences ; mais on retrouve des similitudes dans l'accomplissement collectif d'une action libératrice.
Rédigé par : vamonos | 05 septembre 2014 à 07:45
Bonjour Monsieur Bilger,
FigaroVox !
"Le" best-seller de la rentrée mais à vous je pardonne de l'avoir acheté MDR
Ce "truc" permettra, espérons-le, aux Français encore indécis de revenir aux fondamentaux de la Constitution et d'abandonner l'image monarchique de la République Française : un Français élit un homme et non pas un couple...
Aucun statut donc pour le conjoint. Le président est un individu comme les autres, il peut changer de partenaire en cours de route !
Quand un individu lambda épouse un violoniste il n'a pas vocation à faire partie de l'orchestre a dit Carla Bruni, quand un individu épouse un chirurgien il n'a pas vocation à faire partie de l'équipe chirurgicale !
Dure dure rentrée littéraire, dure dure rentrée politique depuis une dizaine de jours à chaque jour son affaire, hier soir c'était Thomas Thévenoud, le fonctionnaire qui osait se présenter en 2012 aux législatives, puis accepter un poste au gouvernement alors qu'il ne déclarait pas ses revenus... Pour lui tout va bien, il retrouvera son siège de député !
Jusqu'où allons-nous aller, jusqu'où vont-ils nous mener... ?
Rédigé par : eileen | 05 septembre 2014 à 07:08
@ Garry Gaspary le 4 à 16h21
Et inversement. Le mari, le père ou le frère de ces femmes auraient très bien pu tuer le père ou le frère de ces hommes. Car la guerre est une boucherie réciproque, dont on n'a pas encore compris l'absurdité.
Ce qui vous dérange surtout personnellement est le fait que ces femmes aient eu des relations sexuelles avec l'ennemi.
A ma connaissance, aucun prisonnier de guerre français ayant couché avec des Allemandes ne s'est retrouvé pendant la guerre traîné et humilié en place publique allemande.
Il faudrait un peu sortir de ce schéma simpliste qui ne concède pas aux femmes la même liberté qu'aux hommes.
A Chartres, en 1944, la populace avinée a manié la tondeuse, sous l'impulsion des FFI et consorts apparus comme par enchantement après la bataille, ces gens que mon père, authentique militaire combattant, méprisait le plus. Lui qui a participé au débarquement allié en Italie, je le créditerais volontiers d'une réaction verbale que la décence m'interdirait de rapporter ici, devant "votre courage viril de la tonte".
Rédigé par : Camille | 05 septembre 2014 à 02:02
Cher Philippe,
Cette mémoire.
Ce surtout ne te retourne pas, parce que la raison pourrait tout quitter.
Ces petits bouts de photos qui nous chuchotent des rires et des hurlements.
Ces petits fragments de silence éternel nous permettent de comprendre. Il n'est pas besoin de tartiner de longs récits pour comprendre que la mort d'enfants, d'êtres chers nous taillade à vie et pour plusieurs générations. Tout cela ne passe pas par les mots. Ce sont des regards, des respirations.
Si des historiens veulent chanter des histoires d'amour, qu'ils le fassent. Qu'ils coupent les cheveux en quatre.
Les gueules cassées sont certes moins romantiques pour les journalistes.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 04 septembre 2014 à 23:51
Oui, ça pue !
Eve chassée du paradis terrestre ! responsable et du serpent et de la côte tombée par hasard et ramassée par un mec qui lui en voudrait encore !
Mais on est au vingt-et-unième siècle les Paul'os !
Rien de nouveau sous le soleil, les nuages ainsi que la pluie.
Eve, ma sœur Eve, ne vois-tu rien venir ? Si. La décadence !
Rédigé par : calamity jane | 04 septembre 2014 à 23:07
@Achille | 04 septembre 2014 à 21:17
100% d'accord avec vous !
Rédigé par : breizmabro | 04 septembre 2014 à 21:56
@ Garry Gaspary
« Les femmes qui ont couché avec des hommes qui auraient très bien pu être les assassins de leur mari, de leur père ou de leur frère ?
Et la populace moderne, sans foi, ni loi, féministe mais surtout féminisée qui m'exhorte ici-même à avoir pitié d'elles !
Hélas pour la populace, la pitié m’écœure, seul ce courage viril de la tonte m'inspire le respect. »
On sent bien dans ce genre de propos tout le mépris pour la « populace » que peuvent ressentir des gens qui se croient au-dessus de la mêlée, parce qu’ils ont un peu d’instruction et considèrent à ce titre qu’ils appartiennent à une classe supérieure.
Le même mépris des petits gens qu’un président appelle les « sans-dents » et dont l’honorabilité est dans le paraître, bien plus que dans les actes.
Des héros de la dernière heure qui savent retourner leur veste quand la situation change et s’érigent en héros quand il n’y a plus aucun risque. Consternant !
Rédigé par : Achille | 04 septembre 2014 à 21:17
Julien Freund, adolescent dans un maquis, explique qu'il a été déniaisé de la politique lorsque le chef communiste du maquis en question a exécuté sa maîtresse qui le faisait cocu en l'accusant de collaboration.
Rédigé par : Franck Boizard | 04 septembre 2014 à 20:32
Le sort de la tondue de Chartres aurait pu être pire. En Basse-Bretagne, l'été 1944 a été bien plus fatal pour des filles qui avaient eu une liaison avec l'occupant ; dans le bourg de P... les FTP ont convoqué la population pour assister à la fusillade d'une d'elles, maîtresse du colonel allemand commandant le détachement local. Non seulement elle n'avait dénoncé aucun résistant mais bien au contraire avait obtenu que ce colonel fasse preuve de clémence dans certains cas.
Ailleurs les FTP ont coupé les seins d'une fille avant de l'assassiner.
Par ces actes héroïques les FTP voulaient sans doute faire oublier les sabotages organisés par leur parti en 1940 dans les usines d'armement françaises, notamment chez Renault et chez Hispano-Suiza.
Certains diront que cela n'était rien en comparaison des assassinats, viols, pillages et incendies commis auparavant par l'occupant, spécialement par leurs alliés russes blancs de l'époque (Géorgiens et Ukrainiens).
Rédigé par : Claggart | 04 septembre 2014 à 19:34
Au risque de passer pour un homme au coeur sec, j’ai du mal à m’apitoyer sur le sort des femmes tondues. Je n’aurais sans doute pas participé à la curée, je ne me serais pas réjoui au spectacle de leur humiliation, mais j’aurais laissé faire, sans état d’âme. Je réserve ma compassion à ceux qui ont été déportés, notamment sur dénonciation.
Cet article apporte quelques compléments à l’excellent commentaire de Bernard Choque.
http://lapiquouse2.wordpress.com/2010/08/16/souvenez-vous-de-la-tondue-de-chartres/
Voici une photo moins connue. On remarquera que le coiffeur portait une blouse.
http://lapiquouse2.wordpress.com/2014/02/13/lautre-photo-terrible/
Rédigé par : moncreiffe | 04 septembre 2014 à 17:56
"Douce France" qui s'horrifie soixante-dix ans après d'une femme rasée - dont les cheveux repousseront plus soyeux - pendant que des journalistes innocents se font aujourd'hui égorger en direct devant la webcam...
Philippe, la nostalgie ça pue un peu de la gueule...
Rédigé par : sbriglia | 04 septembre 2014 à 17:50
"Mais une obsession, une angoisse. L'aurais-je défendue, elle, ou aurais-je fait partie de l'ignoble troupeau ? Aurais-je fait comme tout le monde ou non ?
Je ne sais pas."
Le tout est de savoir si vous avez, ou non, l’État de droit dans votre ADN ! Comme on dit de nos jours pour "dans le sang". Lui seul sans doute eut pu réconcilier le cœur et le cul d'Arletty, the Home and the World, avant que n'intervienne :
Rédigé par : Catherine JACOB | 04 septembre 2014 à 17:23
Hors sujet : je réagis à vos billets avant que vous ne les ayez publiés !
Il s'agit de votre article du FigaroVox sur Valérie Trierweiler.
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/09/04/31001-20140904ARTFIG00251-la-charge-de-philippe-bilger-contre-le-livre-de-valerie-trierweiler.php
Je préfère commenter ici. Vous en ferez ce que vous voudrez.
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Valérie a des dents et elle mord.
Valérie Trierweiler pousse jusqu'au bout la logique de la démocratie représentative.
Les cris d'orfraie des politiciens - qui montrent là une solidarité corporatiste de la plus belle eau - vis-à-vis du bouquin de Valérie Trierweiler me semblent rater un point essentiel.
Nous sommes en démocratie représentative, on élit un homme, et non un programme.
Il n'est donc pas illégitime de s'attacher à la personnalité, au caractère et à l'intimité des politiciens. Il faut juste faire preuve de mesure.
Or, il se trouve que les politiciens eux-mêmes ont personnalisé la campagne présidentielle de manière démesurée. Il n'est donc pas illogique qu'ils se reçoivent en retour un voyeurisme démesuré.
Pour désamorcer cette tendance destructrice, il faut aller à rebrousse-poil du mouvement de fond et dépersonnaliser le pouvoir. On en revient à mon idéal suisse. Je ne pense pas que les politiciens français soient capables de le faire.
Ceci étant dit, le comportement de Valérie Trierweiler est indigne. Hélas, il est à l'image de son milieu : sans foi, ni loi, sans pudeur, sans droiture. François Hollande et elle faisaient bien la paire.
Le mépris de François Hollande pour les pauvres ne m'étonne pas, je n'ai d'ailleurs pas besoin de Valérie Trierweiler pour le connaître. Il apparaît de manière tout à fait publique et officielle dans les discours et dans les décisions. Ce n'est pas un hasard si "populiste" est devenu l'insulte suprême. La morgue et le mépris de la classe dirigeante, et spécialement de sa composante de gauche, sont déjà bien documentés.
François Hollande paye une erreur profonde : ne pas s'engager, ne pas se marier et, cependant, tricher, faire comme s'il s'était engagé quand même. Je l'avais dit à l'époque : soit il se marie et Valérie Trierweiler a sa place à l'Elysée, soit il ne se marie pas et elle n'a pas sa place à l'Elysée. Il a choisi de ne pas choisir quand le choix était nécessaire. Bref, il a fait du Hollande.
Rédigé par : Franck Boizard | 04 septembre 2014 à 17:05
Enfin, je me sens moins seule à feuilleter "Paris Match" chaque semaine car habituellement lorsque j'y ai vu une très belle photo ou lu quelque chose de particulier et que je le dis, je sens la condescendance de certains pour ce magazine trop people à leurs yeux.
Contrairement à certains de leurs confrères, ce magazine ose les photos dérangeantes et montrer l'inavouable. La mode médiatique cache hélas trop souvent ce qui dérange. Notre société se doit d'être optimiste. On ne devrait se rappeler que des résistants, de la Libération et mettre sous le tapis les simples turpitudes humaines qui en ont découlé.
Nous savons qu'il a existé des résistants courageux et intègres et merci à eux mais nous savons qu'il a existé des délateurs, des gens qui ont retourné leurs vestes, des gens qui sont devenus résistants non pas parce qu'ils étaient convaincus mais parce qu'il ont été confrontés à un fait ou une rencontre qui les a amenés à être résistants. Certains avaient aussi comme but d'installer un régime communiste en France, pourquoi le nier. Beaucoup de cas de figure, des héros, des héros par accident, des salauds, des vrais mais surtout beaucoup de gens ordinaires dont les opinions ont fluctué au fil des mois. Je l'ai déjà écrit, pour évoquer cela, le feuilleton "Un village français" sur France 3 était d'un réalisme incroyable, où les personnages rarement tout clairs, rarement tout noirs, confrontés à la vie quotidienne se débattent entre la loyauté et la peur, entre leurs intérêts et la couardise.
Combien ont joué double jeu, pétainistes de la première heure, puis résistants ensuite ou résistants ambigus pour mieux tromper l'ennemi. Combien de policiers ont été pris dans l'étau de leur travail et de leur conscience ? Nous ne pouvons pas juger nos aînés qui souvent ont été pris dans le tourbillon de l'Histoire avec leur histoire propre, ni des héros ni des salauds mais de simples individus avec leurs convictions, leurs doutes, leurs ambitions... Les mêmes que nous retrouvons en temps de paix et que nous retrouverions dans une période trouble, les êtres humains avec leurs qualités et leurs défauts, la trouille en plus pendant l'Occupation. Certains étaient plus courageux ou plus inconscients, c'est tout.
Comme Véronique Raffeneau, je dirais qu'il est difficile de savoir quelle aurait été notre attitude pendant cette période. Tout dépend de nos rencontres, de certaines situations, de nos peurs. Evidemment chacun (connaissant après coup les horreurs) imagine qu'il aurait été dans le bon camp. Car il faut aussi se dire que le Français lambda ignorait l'horreur des camps.
En ce qui concerne cette jeune femme tondue, forcément cela fait froid dans le dos et en tout cas met très mal à l'aise de regarder cette photo, où on la voit au milieu de cette populace hostile, même si on peut comprendre qu'après quatre ans d'occupation, les Français avaient souffert et en voulaient aux "collabos". Il faut aussi se remettre dans le contexte de 1944, non seulement les haines étaient exacerbées mais à cette époque encore, la mère célibataire (fille-mère) était montrée du doigt, méprisée et rejetée si le père était Français, alors a fortiori, si celui-ci était un ennemi, cela devenait une double faute : l'impensable et le condamnable.
Cette épuration dont on parle peu a dû être une période glauque car elle incluait les règlements de compte et petites jalousies personnelles.
Je reste persuadée qu'en cas de révolte, de guerre ou d'événement grave, avec une foule déchaînée par un fait divers, de tels faits pourraient se reproduire. On voit bien les propos sur les réseaux sociaux qui sont parfois excessifs et qui pourraient dégénérer. Depuis la guerre, oui on a vu des foules hurlantes après un crime particulièrement odieux, surtout commis sur des enfants... ce qui a parfois conduit à faire accuser un innocent parce que la police était pressée de présenter un coupable pour calmer les esprits.
Un troisième totalitarisme fanatique sévit actuellement dans le monde, on ferait bien de s'en inquiéter ouvertement pour ne pas recommencer les erreurs du passé.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 04 septembre 2014 à 16:26