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17 septembre 2014

Commentaires

bernard

La description du "premier de la classe" est vraiment énorme !

Faut dire qu'être le premier de la classe n'est pas toujours une garantie d'un avenir radieux.

Clafoutis

"@clafoutis
Vous préférez le déterminisme social..."
Rédigé par : anne-marie marson | 20 septembre 2014 à 23:30

Je ne préfère rien du tout !
Ce n'est pas un choix, c'est une constatation :
- http://www.lemonde.fr/education/article/2014/09/24/la-parole-aux-enfants-de-zep_4493349_1473685.html
- http://www.huffingtonpost.fr/2014/09/24/reussir-ecole-zep-familles-moins-armees_n_5871592.html?utm_hp_ref=franceir=France

Nier le poids du déterminisme social renvoie toute la responsabilité de l'échec, de la "mal-vie" à celui qui en est victime.
Ce qui est bien pratique :
1°) c'est sa faute
2°) je n'y peux rien
3°) donc je n'ai rien à faire
4°) et ça prouve que moi je suis au-dessus du lot
5°) Et toc.

anne-marie marson

@clafoutis

Vous préférez le déterminisme social à la Marc GHINSBERG ou à la JD.Reffait : abject, et surtout stupide.
Les commentaires ne volent pas très haut sur le blog en ce moment, en particulier sur ce sujet.

calamity jane

Cinq années de latin et pas la moindre lueur de compréhension de l'humaine nature si ce n'est de ses écrits !
Vous êtes tombée dans le panneau puisque c'est vous qui racontez vos années de pré-adolescence...
Tout comme Savonarole et son beauf mirliton.

Je me régale...

Clafoutis

"Abject. Il n'y a pas de déterminisme social."
Rédigé par : anne-marie marson | 18 septembre 2014 à 17:52

J'aurais plutôt tendance à écrire : "Il n'y a pas de déterminisme social" : abject !
Et surtout stupide.

Savonarole

calamité jane | 20 septembre 2014 à 17:10

Calamité, préparez-moi un bœuf mironton, j'arrive !

calamity jane

Pauvre Savonarole qui ressuscite Calamité Jane ne prenant même pas le soin de vérifier les minuscules.
Pas grave quand la calamity jane du blog estime que "foucades" lui convient parfaitement et dans le sens de capricieux.
Cet instinct de ne pouvoir s'adresser à l'une sans devoir la comparer à d'autres.
Pauvre savonarole ! (avec le s minuscule).

Savonarole

@Camille

Tout cela n'est pas bien grave. Vous êtes certainement une femme de caractère et ce blog les compte sur les doigts d'une main. Entre les gazouillis Manga pro-japonisants des unes et les foucades de Calamité Jane, on se pince parfois sur la loi sur l'égalité hommes/ femmes. Ou êtes-vous donc, "avenir de l'homme" comme chantait Ferrat ?
"Quel plus beau spectacle que la croupe incendiaire d'une ménagère devant ses fourneaux affairée à un bœuf Mironton, lorsque le chevalier revient de Croisade", je ne sais plus qui a dit cela, mais ça m'a toujours amusé. Je n'ai jamais su si le bœuf Mironton avait eu la priorité.
J'observe que vous êtes souvent plus agressives que nous autres, pauvres hommes, rompus au politiquement correct.
Alex paulista reviendra, il nous donnait quelques cartes postales du Brésil fort sympathiques.

Camille

@ Savonarole, le 18 à 15h02

Cher Savonarole, Camille sévit sur ce blog à temps partiel, absente de chez elle des jours entiers, en voyage sans ordinateur, dans une autre vie réelle et non virtuelle, très épanouissante.
Logique avec lui-même, Alex paulista, qui a flingué le premier, me dirait encore, eh bien, restez-y, mais ma liberté n'ayant pas l'habitude d'être entravée, j'écrirai ici quand je le pourrai, et de la façon qu'il me plaira. Mais pas après de longues heures de TGV, comme c'est le cas ce soir.
Des idées sublissimes, vraiment, vous me flattez, quel compliment venant de votre part ! Je n'en attendais pas tant de l'honorable pilier du blog. Au plaisir de vous lire, à bientôt.

sylvain

Pourquoi Sarko, le Président le plus méritant, est il encore attaqué par ses adversaires merdiatico-politiques de gauche ?
Parce qu’il dérange par le nombre et l’importance des réformes politiquement et idéologiquement incorrectes qu’il a faites (celui qui ne fait rien n’est pas critiqué). Mais surtout, les intellectuels bobos gauchos fossiles marxistes en putréfaction ne lui pardonnent pas d’occuper le terrain des idées qu’ils défendaient depuis 1968.
Contrairement à ses prédécesseurs insignifiants et pédants, il dit les choses en toute simplicité, quitte à remettre en cause quelques idéologies sacralisées. Par exemple, sur les sanctions à la jeunesse délinquante, sur l’immigration incontrôlée, sur l’assistanat excessif, etc.
Le Komintern de l’intelligentsia parisienne gauchouillarde ne lui a jamais pardonné de parler de manière décomplexée de vérités qui ne font pas partie de l’idéologie politiquement correcte. Ainsi, toutes les occasions ont été bonnes pour le massacrer. Difficile d’être réélu lorsque tous les médias et beaux parleurs démagos truqueurs tricheurs menteurs de gauche vous attaquent sans cesse comme le faisaient les prêtres de l’Inquisition.

FC

Je le redis : cette bourse était une bourse cumulant critères sociaux (il fallait déjà être élève boursier pour y être éligible) et excellence des résultats (mention TB). La logique était donc de donner un coup de pouce financier supplémentaire aux jeunes d'origine modeste dont les résultats au premier diplôme de l'enseignement supérieur étaient prometteurs pour la suite de leurs études. C'était un encouragement à poursuivre des études longues pour lesquelles le phénomène d'autocensure est bien réel.

Florence

Monsieur JDReffait,

Cette bourse n'est PAS sans condition de ressources. Renseignez-vous avant d'écrire. Mon fils a eu une mention TB et n'a aucune bourse, tout comme ses amis. Seuls les bacheliers BOURSIERS ayant obtenu la mention TB y ont droit. Et c'était très bien comme ça, jusqu'à que les socialistes aient encore une fois privilégié le nivellement par le bas.

eileen

breizmabro se trompe, sans aucun doute, MDR comment imaginer que le secrétariat général du PS soit attribué à des employés fictifs qui ont été condamnés MDR C'est impossible, c'est un complot sans nul doute MDR Après Harlem Désir ce serait JC Cambadélis, non ce n'est pas possible, la gauche moralisatrice n'aurait pas osé MDR mais les faits sont têtus, et comme l'a dit si clairement un certain Thévenoud expert en la matière "tout finit par être connu, tout finit par se savoir, je ne comprends pas ceux qui trichent" MDR

Parigoth

@Jean-Dominique Reffait
J'attends avec gourmandise qu'on m'explique comment une gauche qui institue une bourse au mérite serait hostile à la distinction du mérite : va falloir ramer dur dans le sophisme pour le démontrer à partir de ce fait précis.

Pour commencer, la gauche qui a institué « une bourse au mérite », dans la lignée de Jules Ferry, n'était pas du tout la même que la gauche trotsko-nihiliste actuelle, avide de déconstruction alors que les homologues de Jules Ferry passeraient aujourd’hui pour des extrémistes d'hyper-droite...

Ensuite, et sans recourir au sophisme, il est manifeste que les fous furieux dits « de gauche » actuels, obnubilés par leur conception dévoyée de « l'égalité » qu'ils confondent bêtement avec la similitude ne peuvent supporter la moindre différence entre les personnes (des individus pour eux), que ce soit en matière d'intelligence, d'éducation, de dons, de sexe, etc.

Enfin, la « rigueur budgétaire » n'y est absolument pour rien car l'argent équivalent sera distribué inconsidérément sous forme « d'aides sociales à tous les étudiants», y compris à ceux qui font de la figuration.

C'est cela la justice ?

anne-marie marson

Geneviève Fioraso se défend de vouloir supprimer les bourses au mérite pour des raisons de principe ou pour des questions d’argent, mais pour leur manque supposé d’efficacité. Elle déclare ainsi : « On a décidé de mettre le paquet sur les critères sociaux des bourses. C’est le plus efficace pour retourner le déterminisme social. »

Abject. Il n'y a pas de déterminisme social.
Il n'y a qu'un nivellement par le bas, par la gauche.

calamity jane

Quel talent ces deux personnalités !
Etre au monde : le credo de M. Onfray et, partant, à soi. Et, réciproquement pourrait-on avancer.
Alors Michel Onfray dont le visage reste marqué par le questionnement enfantin que l'on pourrait initier par pourquoi le porte-monnaie de ma mère est-il vide et pourquoi
n'en est-il pas de même pour d'autres, nous a donné une naissance à cette capacité d'investigation qui découvre la raison de situations, de choses, d'idées et des êtres ; du
pouvoir.
Peut-être au-delà de cette fatigue à être et à dire pourrait-il nous faire montre de son sourire dès qu'il "hédonise" le moment.
L'indécence (politique) du porte-monnaie vide est identique à celle du porte-monnaie plein. L'une numérise et identifie tous les manques quand l'autre en prétendant les combler non seulement ne les identifie pas mais les infantilise.
Le souci de la présence de la baguette de pain journalier n'est pas comparable avec celui du choix du boulanger.
Mais si NW (citée par Jean le Cauchois) a dit "le progrès implique non seulement de nouvelles possibilités pour l'avenir
mais également de nouvelles restrictions"... vivre avec cinq euros par jour devient une nouvelle possibilité d'éradication pour l'avenir.

Garry Gaspary

@ Tipaza

Le christianisme n'a aucune valeur, il est d'ailleurs par excellence un négateur de valeurs parce qu'il a été destiné à mettre au pouvoir les impuissants, la lie de l'humanité : intelligence, beauté, culture, force, richesse, etc., tout ce qui fait de l'homme un être supérieur est condamné par la folie chrétienne, c'est le sens même du verset cité. Il suffit de le lire non pas bêtement comme vous le faites, c'est-à-dire avec les yeux crevés par votre foi, mais avec l'ouverture d'un esprit rationnel.

Vos textes ne vous parlent pas, ne vous disent rien, parce que vous avez appris à ne pas les lire, à ne pas les comprendre. Votre foi vous voue à une mort spirituelle totale.

Et ce n'est qu'une fois sorti de cette christianisation de l'esprit que l'homme ressuscite en réalité, et passe du rien au tout.

Jean-Dominique Reffait

Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'illettrés dans les abattoirs bretons, mais il y en a une petite tripotée ici !

Notamment les convulsionnaires anti-gauche qui se jettent sur ce billet pour une fois mal argumenté.
C'est la gauche qui avait institué cette bourse au mérite sans condition de ressources, c'est la gauche et pas la droite. Philippe lui-même l'écrit, même si tout de suite après, il semble avoir oublié ses propres lignes !
Je le répète dans l'autre sens : ce n'est pas la droite qui avait institué cette bourse au mérite sans condition de ressources, ce n'est pas la droite.
C'est toujours dommage d'être obligé de rogner des avantages mais la rigueur budgétaire s'impose hélas. Il n'empêche que ce recul porte sur une mesure instituée par la gauche.

J'attends avec gourmandise qu'on m'explique comment une gauche qui institue une bourse au mérite serait hostile à la distinction du mérite : va falloir ramer dur dans le sophisme pour le démontrer à partir de ce fait précis.

Carl+Larmonier

Les parents d'élèves participant de plus en plus souvent à la vie scolaire, c'est une des priorités principales dans l'esprit de la nouvelle ministre de l'Education nationale lors des réunions parentales.
Ces parents pourront se voir noter et prendre les bons ou mauvais points à la place de leurs enfants... ou remplacer les professeurs.
De plus en plus d'enseignants stagiaires décident de changer de métier à l'heure actuelle, après leur première expérience. Jimi Hendrix chantait "Are you experienced ?". Là, ces premières expériences finissent plutôt en bad trip. C'est plutôt ces enseignants qui devraient recevoir une médaille du mérite, comme Isabelle Adjani dans La journée de la jupe, film assez proche de la vérité, pour ceux qui l'on vu, d'un monde scolaire en perdition.

Michel Deluré

Voilà un marqueur de plus de l'ère "hollandaise".
Tout ce qui ne se situe pas dans la normalité est suspect et doit donc être éradiqué. Sacrilège que de récompenser ceux qui ne doivent leur réussite qu'à leur propre mérite et à leurs efforts, que ce soit dans leur parcours scolaire ou professionnel.
Ils doivent rentrer dans le rang ou être condamnés à être montrés du doigt pour que surtout ils ne servent pas d'exemple, ce dernier pouvant s'avérer tellement traumatisant pour ceux qui ne se satisfont que de la norme.
L'égalité prônée par notre exécutif conduit en fait à un nivellement par le bas qui explique pour partie bien des maux actuels de notre pays.

Savonarole

Et alors Camille, après avoir flingué Alex paulista, vous n'avez pas d'autre sublissimes pensées à nous proposer ?

eileen

La description du "premier de la classe" (semtob 18.9.2014 - 1.54) est un bijou MDR
Il est le chouchou du maître, il ne pose aucun problème, un peu fayot quelquefois, détesté des copains qui le bizutent aussi souvent que possible !
Il est un exécutant vs un exécutif... c'est lui que l'on retrouve majoritairement dans la Fonction publique.
Etre le premier de la classe n'est pas toujours une garantie d'un avenir radieux.

Jean le Cauchois

@ Achille, à 06:01

Je suis plutôt en accord avec votre propos de ce matin. Je me réfère souvent aux pensées exprimées par Norbert Wiener (le père de la cybernétique) comme par exemple : "Je sais ce que j'ai dit quand j'entends la réponse à ce que j'ai dit". Nous pourrions porter cette citation à la connaissance d'Emmanuel Macron ! Mais pour en revenir au sujet même du blog de PB, une autre citation de NW m'est revenue : "Le progrès implique non seulement de nouvelles possibilités pour l'avenir mais également de nouvelles restrictions". Vive le débat d'idées, bien plus pacifique que le conflit d'intérêts !

sylvain

Gasparov a parlé :

Eradiquons tout, coupons toutes les têtes qui dépassent : notations, mérite, élitisme, religions, etc. et tout ira mieux dans le meilleur des mondes ; arasons, écimons, étêtons, tontaine et tonton.

Echec et mat !

Parigoth

Derrière cette apparence généreuse et cette généralité sociale - "pour que de plus en plus de jeunes issus de milieux défavorisés poursuivent leurs études" (…)

Pour la gauche, tout se résume à un problème économique : gommons, rabotons, arasons les différences entre les « riches » et les « pauvres » et tout ira bien, sauf que cette vision dogmatique du monde est contredite par la réalité.

Dans cette entreprise prométhéenne de reconstruction de l'Homme et de son environnement, la gauche s'est aussi mise en tête de réinventer la pédagogie, pourtant parfaitement mise au point par des siècles d'expérience, par exemple dans le domaine de l'apprentissage de la lecture.

Des enseignants, des parents, des médecins ont depuis plusieurs années tiré la sonnette d'alarme sur le recours forcé à la « méthode globale » d'apprentissage de la lecture qui a conduit à une véritable catastrophe, car au-delà de la seule reconnaissance des mots, c'est aussi l'ensemble des mécanismes logiques d'analyse et de synthèse mis en œuvre par le cerveau qui se retrouvent affectés.
Des expériences récentes sous IRM ont confirmé que la méthode globale ne faisait pas travailler l'hémisphère cérébral gauche, centre de la logique et du raisonnement, alors que l'hémisphère droit possède un caractère plus intuitif voire plus « artistique ».

Bien entendu, l'intelligence est multiple, mais n'est-il pas dangereux, tant sur le plan de l'exercice de professions centrées sur une technique que celui de la vie courante y compris politique de privilégier l'instinct et l'émotion au détriment de la raison ?

Mais cette véritable crétinisation des élèves qui aboutira aussi à une crétinisation des futurs électeurs, ne rentre-t-elle pas aussi dans les plans de la gauche qui cherche à se fabriquer une clientèle docile et dépendante ?

Carl+Larmonier@Parigoth

Comme disait Guy Bedos dans un de ses anciens sketchs : le foot, le foot, le foot, la France est foutue.
Dans une France normale pour moi, j'échangerais les payes de footballeurs avec des professions qui ont pour moi plus de mérite, comme certains qui détiennent notre vie entre leurs mains : les chirurgiens comme exemple.
Car les footballeurs reçoivent des sommes extravagantes en regard d'autres professions principales qui ne détiennent pas ce mérite qu'il mériterait.

breizmabro

"Je n'ai pas produit de faux diplôme de l'université du Mans", jure-t-il. "J'ai bénéficié d'une dérogation pour "compétences acquises" signée par le président de l'université de Jussieu, Jean-Jacques Fol, afin de passer de la licence à la maîtrise alors que je n'avais pas validé toutes mes matières" signé : Cambadélis.

Une dérogation pour "compétences acquises" ! Pourquoi alors "une bourse au mérite" ! Que les étudiants méritants passent directement à la dérogation pour compétences acquises !

Mais il faut dire que M. Cambadélis a obtenu de très bons résultats a la sortie de l'Université :

Député PS de Paris, condamné en 2006 à 6 mois de prison avec sursis et 20 000€ d’amende pour recel d'abus de confiance dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF.
Rémunéré par la MNEF proche du PS entre 1991 et 1995, à hauteur de quelque 620 500 francs au titre d'une activité fictive de conseil.

Tout ça sans aucune dérogation, ses compétences étant clairement acquises... :-D

Comme vous M. Bilger, si j'étais socialiste, je ne serais pas fier...

Tipaza

« …une doctrine absolument antiprogressiste qui affirmait, entre autres absurdités, que les premiers seraient un jour les derniers, et les derniers les premiers.
Si j'étais chrétien, je ne serais pas fier.
Rédigé par : Garry Gaspary | 17 septembre 2014 à 15:54

Si vous étiez chrétien, moi non plus je ne serais pas fier.
Mais quittons le domaine de la vanité pour celui des arguments. Je vous trouve bien critique sur cette déclaration.

Lorsque Jésus a dit que "les premiers seraient les derniers et les derniers les premiers", il se plaçait dans un référentiel de valeurs que vous semblez ignorer, et il promettait cette inversion de population dans un espace-temps qui n’est pas celui que nous vivons sur cette terre. Cette promesse n’a de sens que pour ceux qui croient en un au-delà ou qui font le pari pascalien.
À l’évidence ce n’est pas votre cas.

Par contre l’inversion de population riches-pauvres est un vieux fantasme de la gauche, sur cette terre, ici et maintenant.
Je vous rappelle le dernier vers du premier couplet de l’Internationale : « Nous qui n'étions rien, soyons tout ». Un chant de lutte dont tous les sans-dents et illettrés (*) avaient fait leur hymne.

Comment le rien peut-il devenir le tout sur cette terre ??
Funeste erreur sémantique, qui explique que la gauche a échoué toujours et en tout lieu, sauf lorsqu’elle a renoncé à être la gauche.

Vous voyez, entre les deux formules, qui se ressemblent, la plus néfaste est celle qui pèche par son arrogance de l’ici et maintenant, et surtout par son échec perpétuel.

(*) j’utilise le vocabulaire de ceux qui vous représentent si bien, et qui nous gouvernent si mal.

Macadam de Stalle

@JD Reffait

Si, il y a dans les classes "populaires" des parents qui soutiennent encore leurs enfants pour qu'ils puissent accéder à des études de qualité, au prix de sacrifices personnels. Ce sont ces élèves qui sont durement pénalisés par la suppression de cette aide qui leur permet de continuer des études difficiles sans travailler.
Il n'y a pas d'argent dans les caisses ? eh bien récupérons l'argent parti à Bruxelles, et celui des cotisations dues par des entreprises plutôt que d'accepter comme une fatalité que l'on ne permette plus aux jeunes des milieux non favorisés d'accéder à l'excellence.

Parigoth

Pourquoi la gauche déteste-t-elle à ce point l'idée du mérite (...)

Si la gauche ne détestait pas quelque chose, elle ne serait plus la gauche : la haine est son fonds de commerce.

Dans son obsession d'une prétendue égalité - en fait un égalitarisme forcené qui n'a aucun rapport avec l'égalité en droit - elle ne peut supporter qu'une tête dépasse du lot, et à défaut de pouvoir la couper physiquement, elle impose le nivellement par le bas.

Que diriez-vous si vous appreniez que ce chirurgien qui doit vous opérer, qui ne maîtrise pas le français, a aussi reçu le droit d'exercer suite à des mesures antidiscriminatoires sous le prétexte qu'il serait issu d'un milieu supposé défavorisé ?

Ceci dit, il faudra que l'on m'explique pourquoi en matière de « sport », les mêmes qui vilipendent généralement le mérite et l'élitisme maintiennent dans ce cas le principe de la recherche de l'excellence par le biais d'une sélection impitoyable...

Jean MORLAND

Tant qu'à répartir la pénurie, il est plus logique de réserver les bourses (il s'agit, à l'évidence, d'enfants issus de milieux modestes) à ceux qui ont décroché une mention, et qui sont donc plus méritants... Le critère du mérite, ou de l'excellence, est le moins contestable, et, contrairement à ce qu'affirment certains commentaires, le moins susceptible d'être fraudé.
Le plus désolant dans cette mesure est le message subliminal qu'elle envoie : ne faites pas d'effort, Big Brother (en attendant les "grands frères" providence) sera toujours là pour vous aider (et acheter vos voix au passage), alors même que Big Brother n'a plus les moyens...

Garry Gaspary

@ Arravanne56

Vous allez gentiment nous expliquer en quoi obtenir une mention TB au bac lorsqu'on fait partie de la classe la plus défavorisée est lié à un critère social. C'est justement parce que cette bourse ne concernait pas l'égalité des chances qu'il n'est en rien choquant de la voir supprimée par des socialistes. L'Etat socialiste n'a pas à miser - notamment dans le domaine de l'instruction, qui, encore une fois, relève plus du don à tous que de l'échange avec des plus méritants - sur quelques individus à partir de critères qui restent, de surcroît, très discutables.

@ Paul Duret

La fin, le but de la puissance est le nécessaire exercice de cette puissance. Toute puissance est donc respectable de fait.
Soit l'esprit est sain, fort et vivant, et il concentre sa puissance sur le monde.
Soit l'Esprit est Saint, faible et complètement perverti, et sa puissance va se concentrer contre lui.
La christianisation de l'esprit est ainsi la première des décadences humaines à éradiquer si l'on souhaite construire une civilisation humaine basée sur le mérite, et ceci bien avant toute espèce de socialisme, hollandisme compris.

scoubab00

De toute façon la mention très bien a un tel succès au baccalauréat que même des élèves qui ne sont pas forcément excellents parviennent à l'obtenir. C'est le gouvernement Jospin, il y a une quinzaine d'années, qui a permis à une plus large tranche d'âge l'accès à ce diplôme, avec la dévaluation des mentions qui en découle. Ce nivellement par le bas n'est pas près d'être remis en cause dans un pays épris de diplômite. Autres temps mêmes moeurs.

Alors : avec bac + 5, vaut mieux pointer au chômage ou toucher laborieusement un salaire proche du SMIC ? Les canaux de l'excellence professionnelle, eux, n'ont pas élargi leurs chemins de halage.

Marc GHINSBERG

@FC

Merci pour cette information essentielle qui m'avait échappé, je fais amende honorable. Elle avait visiblement aussi échappé à P.Bilger : "Pourquoi la gauche déteste-t-elle à ce point l'idée du mérite qu'elle a supprimé les bourses au mérite versées aux bacheliers titulaires d'une mention très bien (Le Monde) ?"
Cela me conforte dans l'idée qu'une mesure doit être appréciée en fonction des effets produits et non en fonction de spéculations sur des arrière-pensées prêtées généreusement à ceux qui ont à décider.

Achille

@Jean le Cauchois
"Mais que vous arrive-t-il pour être aussi corrosif / excessif dans votre commentaire ?"

Nulle trace de "commisération" dans mon commentaire ou alors, comme Emmanuel Macron faisant état de certaines femmes illettrées travaillant dans les abattoirs Gad, c'est totalement involontaire.
J'en profite au passage pour dire que le mauvais procès qui lui est fait est parfaitement indigne, mais c'est un autre débat.

Je voulais simplement signaler le fait que si l'on devait dresser un état de ceux qui ont eu une mention "très bien" au bac, nous trouverions une grande majorité d'élèves issus de la classe dite aisée et donc instruite.

L'environnement familial a un impact important dans les résultats scolaires, même si cela ne remet pas en cause, bien sûr, les capacités intellectuelles.

Les élèves vraiment méritants sont donc ceux qui sont issus d'un milieu défavorisé et qui, néanmoins, parviennent à obtenir de bons résultats scolaires.

Contrairement à vous je pense que rares sont ceux, issus des cités de banlieues, qui parviennent à obtenir une mention très bien au bac et loin de les mépriser, j'éprouve au contraire une grande admiration à leur égard.

Concernant Rachida Dati et Najat Vallaud-Belkacem, je ne suis pas certain qu'elles aient obtenu une mention très bien à leur bac, ce qui bien sûr n'enlève rien à leur mérite. Mais il est clair qu'en politique les critères de réussite sont plus complexes et les forts en thème ne sont pas ceux qui réussissent le mieux. Généralement ils deviennent d'excellents conseillers ou collaborateurs de ministre ce qui finalement n'est déjà pas mal.

semtob

Cher Philippe,

L'enseignant et l'employeur ne devraient absolument pas tenir compte de l'âge et des mentions dans un parcours individuel.
Décrocher une mention, ce n'est pas décrocher la lune. C'est être très scolaire, manquer d'originalité, de créativité, de sens critique.
C'est être normal. C'est être bien névrosé. Bien donner ce qui est attendu. Etre resté au stade anal et n'avoir aucune curiosité pour la vie, le travail, les amitiés. Avoir une mention, c'est tristement être déficient émotionnel.
Faire plaisir à l'autre.
Chacun a le droit de se développer à son rythme, d'explorer. Un individu mosaïque qui arrive à maîtriser l'apprentissage de la lecture, savoir s'orienter, a mille fois plus de mérite que celui qui a le cerveau comme une éponge, qui s'ennuie et attend l'heure de la sortie.
Le cerveau est un organe très subtil. Certains mémorisent sans effort en quelques minutes et ne se souviennent que de peu de choses une semaine ou deux plus tard. D'autres ont une mémoire plus laborieuse et gardent en mémoire pendant des décennies leurs recherches.
La balance sécurité/risque aime piéger l'individu. Mais le principal moteur c'est le plaisir. Une langue vivante s'acquiert en une semaine si elle est nécessaire pour s'alimenter, se déplacer. Si l'on est amoureux, deux jours suffisent. Ce n'est pas une question de mérite.
Le par coeur a ses raisons que le mérite ignore.
Quant à la prostitution étudiante qui se propage, ce serait un véritable mérite d'apporter des solutions car cela n'est pas acceptable et c'est beaucoup plus important que les jeunes puissent se développer dans un parcours d'étude s'ils en demandent l'aide que de vendre leur beauté du diable à ceux qui ont les bourses trop pleines.
françoise et karell Semtob

Jean-Dominique Reffait

Quelle confusion des arguments, Philippe ! Voilà une mesure instaurée par la gauche sous le gouvernement Jospin. Qu'auriez-vous écrit alors ? Sans doute que la gauche était fidèle à ses valeurs de toujours privilégier le mérite ?
Aujourd'hui, il n'y a plus de sous et le dispositif n'a pas permis d'en apprécier le bénéfice réel. En clair, les mentions "très bien" au bac restent encore le fait d'élèves issus de milieux aisés et le dispositif n'a pas permis de faire accéder plus d'élèves issus des milieux modestes à l'excellence.

Cela ne vous permet aucunement de prétendre que les socialistes ont un problème avec le mérite, c'est bien le contraire ! Il s'agit toujours d'accorder des bourses aux élèves méritants - les critères d'obtention d'une bourse n'évoluent pas sur ce chapitre depuis des décennies - mais de revenir à la condition de ressources des familles. Il ne vous a pas échappé que cette règle ancienne n'avait jamais été modifiée par un quelconque gouvernement de droite : diriez-vous alors que la droite préférait l'égalité au talent ? La gauche l'a essayé, elle au moins. Aujourd'hui, il faut faire des choix budgétaires et il est donc juste de demander aux familles qui le peuvent d'assurer, comme auparavant, le financement des études de leurs enfants pour permettre de conserver à bonne hauteur les bourses pour les élèves méritants dont les familles ne peuvent pas suivre financièrement.

Je n'ose imaginer que vous auriez préféré une autre solution : réduire uniformément le montant de toutes les bourses, en fragilisant les plus pauvres, pour maintenir un avantage aux plus aisés ! De quelle égalité parlez-vous ? Une mention "très bien" n'a pas la même signification matérielle pour des familles aux revenus inégaux. L'inégalité existe, elle perdure, soyez rassuré, mais ce n'est pas l'inégalité des talents, c'est celle de l'argent. 500 € n'ont pas la même signification pour celui qui est matériellement favorisé et pour celui qui ne l'est pas. Je vous connais trop pour savoir que vous ne soutenez pas cette inégalité-là. Alors quoi ?

Pour le coup, je ne comprends pas votre billet, vous partez d'un vieux et faux postulat - la gauche préfère l'égalité absurde à l'inégalité évidente des réussites - et vous peinez à le calquer sur une situation précise dont tout l'examen dément la validité : non, les bourses iront toujours aux plus méritants, c'est un principe de gauche. L'idée même que la collectivité finance les études des meilleurs élèves et étudiants vient de la gauche, pour permettre l'accession à l'excellence des plus méritants sans distinction de condition sociale. Mais ceux qui n'en ont pas un besoin absolu en laisseront le bénéfice à ceux qui seraient privés d'études longues sans cette bourse.

Mauvais procès !

Bruno

MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE DU SAVOIR ET DES ÉLITES

…Je crois que cette suppression des bourses au mérite n'est pas forcément dirigée contre les élèves les plus brillants mais relève plutôt d'une politique généralisée de restriction des budgets tous azimuts et tous ministères.

J'en veux pour preuve la restriction, début 2014, des fonds alloués aux bibliothèques universitaires de santé, véritable catastrophe pour la future qualité des soins aux malades et la capacité de la France à rayonner au plan international pour ses travaux de recherche.

Je me suis joint à d'autres pour protester de cette situation sur le blog de la bibliothèque inter-universitaire de santé de Paris :

"Cette nouvelle de la restriction des budgets pour la bibliothèque inter-universitaire de santé de Paris n’est pas seulement douloureuse et attristante, c’est presque un scandale et une offense faite à la recherche médicale. Certaines institutions sont certes protégées car elles ont leur accès autonome aux bases de données. Tant mieux !
Mais qu’en est-il des étudiants et de tous les professionnels de la santé qui ont comme unique et précieux instrument cette merveilleuse institution à qui l’on doit tant, et dont les racines remontent à Louis XV, bien avant la Révolution française. Nous sommes encore un pays moderne et merveilleux par l’histoire, la culture, le patrimoine et les caractéristiques climatiques et géographiques. Sans parler de son peuple pétri d’intelligence. Une partie inestimable du patrimoine français est conservée par la bibliothèque de santé de Paris, et l’on parle d’amputer ses futures références du savoir ! Puisse ce coup de fer à chaud dans la plaie suintante être réversible et que la bibliothèque soit en mesure de reconstituer plus tard ces précieuses collections que de stupides restrictions budgétaires lui amputent à compter de 2014. Il en va aussi de la qualité des soins distribués en France aux malades. La France n’est pas condamnée à attendre que les progrès médicaux viennent hors de ses frontières.
Les possibilités qu’offre le matériel de recherche bibliographique devraient être un domaine sacré intouchable, inviolable. Et il est affligeant de constater que nous sommes tombés bien bas pour que des restrictions budgétaires osent s’attaquer à ce secteur si noble et si essentiel.
Bonne chance à la bibliothèque pour négocier au mieux ce virage délicat qu'elle doit affronter, dans l’intérêt de tous et de la science."

…en fait les socialistes ne tuent pas que l'économie mais aussi le savoir et l'intelligence en France.

À distance Hollande et ses aficionados auront à répondre cruellement du jugement devant le tribunal de notre histoire.

Puisse la situation être réversible lorsque les cieux politiques seront plus cléments (terme du mandat de Hollande) et la compétence et la lucidité du prochain pouvoir exécutif seront au rendez-vous.

Il n'est pas interdit de rêver.

…Parce que la France le vaut bien !

FC

Aux commentateurs : la bourse au mérite liée à la mention très bien était un complément pour les élèves lauréats du bac avec mention TB déjà boursiers. Inutile, donc, de focaliser sur les élèves issus de classes sociales favorisées, qui n'étaient de toute manière pas concernés.
Comme quoi, le débat dépend tout de même de l'exactitude des informations que l'on possède...

Arravanne56

Paul Duret, vous faites erreur les bourses au mérite post bac avec mention très bien étaient attribuées aux boursiers et sur critères sociaux, donc point aux têtes blondes du XVIe comme vous l'écrivez.
Elles représentaient un coup de pouce appréciable à ces jeunes étudiants. Les avoir supprimées est une grave erreur.

moncreiffe

Condorcet doit se retourner dans sa tombe !

Geneviève Fioraso se défend de vouloir supprimer les bourses au mérite pour des raisons de principe ou pour des questions d’argent, mais pour leur manque supposé d’efficacité. Elle déclare ainsi : « On a décidé de mettre le paquet sur les critères sociaux des bourses. C’est le plus efficace pour retourner le déterminisme social. »

Sauf que les bourses au mérite étaient aussi attribuées sur critères sociaux ! Car il ne suffisait pas d’avoir de très bons résultats au baccalauréat ou en licence, il fallait aussi être éligible aux bourses sur critères sociaux et poursuivre effectivement des études supérieures. En cas de manquement, le bénéficiaire devait rembourser les sommes indument perçues.

Je ne m'attarderai pas sur l'idée désastreuse d'éducation nationale et sur ses dérives idéologiques. Je préfère parler d’instruction publique. En cette matière, j’en reviens toujours à ce qu’écrivait Condorcet en 1791.

Il est impossible qu'une instruction même égale n'augmente pas la supériorité de ceux que la nature a favorisés d'une organisation plus heureuse. Mais il suffit au maintien de l'égalité des droits que cette supériorité n'entraîne pas de dépendance réelle, et que chacun soit assez instruit pour exercer par lui-même et sans se soumettre aveuglément à la raison d'autrui, ceux dont la loi lui a garanti la jouissance. Alors, bien loin que la supériorité de quelques hommes soit un mal pour ceux qui n'ont pas reçu les mêmes avantages, elle contribuera au bien de tous, et les talents comme les lumières deviendront le patrimoine commun de la société.

Il serait donc important d'avoir une forme d'instruction publique qui ne laissât échapper aucun talent sans être aperçu, et qui lui offrît alors tous les secours réservés jusqu'ici aux enfants des riches. On l'avait senti même dans les siècles d'ignorance. De là ces nombreuses fondations pour l'éducation des pauvres ; mais ces institutions, souillées par les préjugés des temps qui les ont vus naître, ne renferment aucune précaution pour ne les appliquer qu'aux individus dont l'instruction peut devenir un bienfait public ; elles n'étaient qu'une espèce de loterie, offrant à quelques êtres privilégiés l'avantage incertain de s'élever à une classe supérieure ; elles faisaient très peu pour le bonheur de ceux qu'elles favorisaient, et rien pour l'utilité commune.

Nous voici donc revenus aux « siècles d’ignorance » durant lesquels le sort de chacun dépendait davantage de la « loterie » que du mérite.

Xavier NEBOUT

Nous savons tous que les concours et examens de l'Etat sont plus ou moins magouillés, y compris ceux d'entrée aux grandes écoles.

Alors, si on ne veut pas tomber dans la sociologie de bazar (pléonasme), il convient de traiter le sujet "toutes choses étant égales par ailleurs".

Dès lors, a une mention TB celui qui a travaillé et donc eu du mérite à l'avoir.

Or s'il y a bien quelque chose que le socialisme ne supporte pas, c'est le mérite.

Qu'est-ce à dire ? Qu'il y aurait des êtres dotés d'une volonté de réussir que les autres n'ont pas ?
Non ! Si on ne fiche rien, c'est que la société n'a pas incité à travailler, et donc que c'est elle la coupable.

On doit pénaliser ceux qui sont naturellement travailleurs pour les mettre à égalité avec ceux qui ne le sont pas.

Mais il y a pire que les travailleurs, ce sont les doués.
Ceux-là, on devrait les interdire d'examen pour insulte aux valeurs de la République.

PS : Il paraît que Cambadélis a trouvé un doctorat dans une pochette surprise.

Jean le Cauchois

@ Achille 17:25

Mais que vous arrive-t-il pour être aussi corrosif / excessif dans votre commentaire ? Je réagis en tant que progéniture d'enseignants (mes parents, couple d'instituteurs ayant fait l'Ecole Normale pendant leur adolescence, enseignaient dans l'école primaire à deux classes d'un village plutôt agricole du Pays de Caux) qui a fait toutes ses études, à partir de la sixième, pensionnaire de collège puis de lycée, puis résidant de cité universitaire, toujours de plus en plus loin du foyer familial, donc fréquenté de moins en moins souvent... Le support familial c'était leur amour pour leurs enfants, leur confiance dans leur progéniture et à leur niveau, certainement des sacrifices financiers. C'est le cas de beaucoup de parents, dans beaucoup de familles ! Mais vous continuez avec "Combien d'élèves brillants sont issus de la < gangue des banlieues >". Mais à l'heure actuelle, en France, près de la moitié des élèves du secondaire habitent "dans les banlieues" et beaucoup sont aussi brillants que ceux résidant "en centre ville". Je crois avoir lu que madame Rachida Dati comme madame Najat Vallaud-Belkacem, ont fait de brillantes études secondaires ; dans des conditions proches de celles que vous relevez. La France d'en bas est bien plus riche dans sa diversité que vous ne semblez le croire et ne se réduit pas à des images faciles ou trop convenues. Elle n'a pas besoin de votre commisération par les mots employés : sa dignité naturelle est sa meilleure protection.

vamonos

"Alors, pour quelles raisons s'obstiner à maintenir une mesure inefficace si ce n'est au nom de l'idéologie ? De quoi être fier ?"

Si je poursuis votre raisonnement, je peux aussi demander "Pourquoi continuer à verser des bourses ?"

J'ai lu tous les commentaires, comme d'habitude et, si je faisais confiance à la rumeur, j'aurais l'impression que les bourses au mérite n'étaient attribuées qu'à des élèves issus de famille riches et cultivées. Que nenni, les exemples foisonnent de jeunes gens issus de milieux intermédiaires et modestes qui ont obtenu une bourse parce qu'ils ont eu une mention "très bien" au baccalauréat. Leur opiniâtreté, leur courage leur a permis de triompher.

Bien entendu, cela ne m'a pas échappé que la France a des problème de budget et cela ne m'a pas échappé non plus de constater les gabegies de la fonction publique. Quand donc M. Hollande s'attaquera-t-il aux privilèges des nantis ? Je cite pêle-mêle Air France, SNCF, EDF, GDF j'en passe et de plus outrecuidants.

Paul Duret

M. Bilger,

Je suis plutôt en désaccord avec vous car je ne vois pas l’intérêt de favoriser des élèves ayant eu une mention TB au détriment d'autres tout aussi méritants.
Si ces mentions TB sont issus de classe populaire, ils auront droit de toute façon à une bourse mais s'ils viennent du XVIe arrondissement pourquoi encore les avantager, eux qui sont nés avec une cuillère d'argent dans la bouche ?
Cela ne veut pas forcément dire que l'on est contre le mérite.

@ Garry Gaspary

Pourquoi donc voulez-vous respecter la puissance ?
Vous ne la trouvez pas parfois un brin oppressante ?
Elle n'est respectable que si elle est au service d’intérêts eux-mêmes respectables.

Jabiru

Avec ces dogmatiques rétrogrades c'est le nivellement par le bas ! Ce n'est plus à chacun selon son mérite mais à chacun selon ses besoins. On prélève et on redistribue.
Et on les a encore pour quelque temps sauf raz-de-marée d'un ras-le-bol généralisé.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Pourquoi la gauche déteste-t-elle à ce point l'idée du mérite qu'elle a supprimé les bourses au mérite versées aux bacheliers titulaires d'une mention très bien (Le Monde) ? »

La gauche s’est inspirée des courses hippiques à handicap qui permettent d’égaliser les chances des concurrents et ainsi ajouter un peu de difficulté pour les parieurs.

Il est vrai qu’il n’y a rien de plus irritant que ces premiers de la classe qui répondent à toutes les questions posées par leur professeur. Sont-ils vraiment plus intelligents que leurs camarades ?
Rien n’est moins sûr car la plupart du temps ces « surdoués » sont en fait les progénitures d’enseignants ou de gens instruits qui leur préparent la veille le cours du lendemain.

Combien, en effet, de brillants élèves sortent de la gangue des banlieues ? Issus d’une famille nombreuse (généralement plus de six enfants) entassée dans un F3, comment peuvent étudier dans une ambiance familiale bruyante et sans personne pour les aider à faire leurs devoirs, vu que leurs parents sont analphabètes.

Difficile dans ces conditions d'avoir un 18/20 ou plus au bac.

Le mérite n’est pas qu’une affaire de capacités intellectuelles. Il dépend d'abord de l’environnement familial.

S’il fallait vraiment une prime au mérite, c’est bien à ces élèves issus d’un milieu défavorisé et qui parviennent, malgré leur handicap, à rivaliser avec les meilleurs de leur classe ; mais je crains qu’ils ne soient pas très nombreux.

Jean le Cauchois

Reconnaître le mérite c'est reconnaître l'inégalité : tout le monde ne mérite pas autant... Et promouvoir l'égalité est un marqueur de la République française plus facilement invoqué par les citoyens se disant de gauche. Je me souviens d'une conversation édifiante avec un syndicaliste partenaire social, ouvrier d'entretien de son état, à l'issue d'une négociation portant sur l'extension des primes d'intempéries (attribuées au personnel amené à opérer en extérieur) au personnel des bureaux (qui n'avaient pas la chance, eux, de pouvoir travailler de temps en temps dehors !), qui me déclara sans même sourire "Nous, on est d'accord pour être rattrapés par les autres... à condition de garder notre avance". Ce genre de point de vue est largement répandu dans toute la société française et peut expliquer l'exploitation qui en est faite par certains partis politiques se disant de gauche.

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"Si j'étais socialiste, je ne serais pas fier"... Mais si j'étais cambadéliste ?

Garry Gaspary

La hiérarchie naturelle n'est pas un concept pertinent pour la pensée socialiste qui n'est intéressée que par la hiérarchie sociale. Pour un socialiste, il importe peu de savoir s'il suffit d'avoir du talent pour être Mozart, par contre, la nécessité d'avoir accès ne serait-ce qu'à un piano est élémentaire, et c'est sur cette nécessité qu'il se permet d'agir politiquement, par l'égalité des chances.

Ensuite, il faut bien comprendre que, selon la doctrine marxiste, l'argent étant une valeur d'échange, il est donc totalement inadapté à exprimer une quelconque valeur humaine.

La meilleure expression de reconnaissance de la valeur d'un humain est le respect qu'on lui témoigne. Et si l'élite n'est pas assez respectée en France, c'est surtout parce que, pendant près de mille ans, l'esprit de la nation a été profondément perverti, toute supériorité (celle du clergé mise, bien évidemment, à part) intellectuelle, artistique, matérielle, etc. était considérée comme une culpabilité à maudire au nom d'une doctrine absolument antiprogressiste qui affirmait, entre autres absurdités, que les premiers seraient un jour les derniers, et les derniers les premiers. Une doctrine qui a transformé le respect pour la puissance en ressentiment contre tout ce qui est puissant.

Si j'étais chrétien, je ne serais pas fier.

Marc GHINSBERG

Bel exemple de procès d'intention.
"Derrière cette apparence généreuse et cette généralité sociale - "pour que de plus en plus de jeunes issus de milieux défavorisés poursuivent leurs études" selon Geneviève Fioraso secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur -, il me semble bien qu'il y a autre chose qui renvoie sans doute à l'extrême difficulté pour les socialistes à admettre l'inégalité naturelle des talents et des dons de peur que leur conception dogmatique de l'égalité vole en éclats" dites-vous.
Ainsi derrière la raison avancée par G.Fioraso et que vous ne contestez pas, vous insinuez que se cacherait une motivation inavouable, imbécile, idéologique. C'est sur cette insinuation que vous construisez votre développement et que vous fondez votre opprobre final qui vous tient lieu de chute.
Vous tombez dans la facilité qui consiste à confondre (ingénument ?) égalité, égalité des chances, et égalitarisme. Lutter en faveur de l'égalité des chances, ce n'est pas faire fi du mérite, bien au contraire, c'est permettre à chacun d'être en mesure d'exprimer ses talents, de développer ses potentialités, de voir reconnaître ses mérites quelles que soient ses origines. L'inverse d'un égalitarisme uniformisant, décourageant, anesthésiant.
Pour en revenir spécifiquement à la suppression des "bourses au mérite", vous ne vous choquez pas que la droite n'ait pas songé à l'instaurer avant que, comme vous le rappelez, Lionel Jospin en prenne l'initiative.
Il ne vous a pas échappé que la France avait un problème de déficit public. Quoi de plus normal que de chercher à optimiser chaque euro dépensé ? Si l'on constate que cette mesure ne produit pas les effets escomptés quel scandale y a-t-il à redéployer les sommes qui lui étaient affectées ? Il est très difficile à certains élèves méritants de poursuivre leurs études, on assiste aujourd'hui au développement d'un phénomène insupportable : la prostitution en milieu étudiant. Cela me semble-t-il mérite quelque attention.
Au moment où Michel Onfray rappelle, dans votre remarquable interview, que des personnes vivent, si l'on peut dire, avec 5€ par jour pour manger, il faut établir des priorités.
Dans un monde contraint je préfère que l'on aide un étudiant qui n'a eu qu'une mention bien mais qui ne pourrait sans cela poursuivre ses études, plutôt que d'aider un étudiant qui a une mention très bien dont les parents ont les moyens de l'aider pour que tous deux puissent faire valoir leur mérite.
Alors, pour quelles raisons s'obstiner à maintenir une mesure inefficace si ce n'est au nom de l'idéologie ? De quoi être fier ?

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