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08 septembre 2014

Commentaires

Parigoth

@Cyril
La lecture de votre commentaire sur François Bayrou me fait percevoir en vous la preuve par dix de l'incompréhension de ce personnage, le degré zéro de la pensée politique !

Moi je veux bien, mais alors expliquez-moi pourquoi ce grand penseur politique, ce personnage si fin et si intelligent n'évoque jamais les questions primordiales telles que l'immigration de masse incontrôlée, l'insécurité galopante, la gabegie étatique, le fiscalisme, les entraves à la liberté d'entreprendre, l'abandon de la souveraineté française, etc. pour préférer s'en tenir à des généralités et à des considérations aussi abstraites que fumeuses.

Pourtant, ces problèmes nous concernent tout de même, non ?

Et de toute manière une pensée politique ne vaut que ce que vaut la volonté de s'attaquer à des problèmes réels et concrets.

eileen

Tipaza 8h32

Bonjour,

J'ai lu (quasi religieusement en tout cas avec grand respect) votre commentaire, jusqu'à la blagounette... la madame Sandra Thévenoud a épousé le monsieur Thomas Thévenoud pour le meilleur et pour le pire, personne (à cet instant) ne sait s'ils ont commis une "non-déclaration solidaire", mais dans ce cas la solidarité est indivisible.

Nous les femmes voulons partout et toujours être l'égale de hommes, nous devons donc accepter le meilleur mais aussi le pire !

Cependant et pour être juste et complet : si l'histoire avait fait de madame une députée, monsieur aurait-il perdu son poste aussi rapidement ?

Cette décision que je me garderais bien de qualifier est basée sur le vieux concept tellement ancré, quasiment culturel, de l'homme chef de famille qui doit rapporter son salaire pour nourrir sa famille, le salaire de madame n'étant qu'un appoint de confort !

Quant au traitement de la dame, la sanction est limitée au 30 septembre 2014, puis le Sénat passera à nouveau à droite et la dame fonctionnaire sera réintégrée dans son corps d'origine.

Le sujet n'est pas tant la suspension de madame, en RTT pour une quinzaine, que l'attitude et le comportement de Thomas Thévenoud qui incarne parfaitement bien le poids de l'éthique et de la morale en politique.

C'est la politique et notre démocratie républicaine qui est une nouvelle fois abaissée, appauvrie.

Le Premier ministre pense que le FN est aux portes du pouvoir, Thomas Thévenoud lui a donné les clés !

Tipaza

Rédigé par : Savonarole | 08 septembre 2014 à 18:38

Allons Savo, un peu de respect pour les Anciens !

Ils ont subi les miasmes des rizières, le soleil du désert, le feu des Viets et des Fells, le mauvais pinard, l’eau croupie, et les effets délétères du pastis de la fraternité et de l’oubli des conditions dans lesquelles ils combattaient.

En un mot, ils ont fait, parfois volontaires mais souvent à l’insu de leur plein gré, le côté grandiose et tragique de l’Histoire de France.
Grandiose par les sacrifices et tragique par leur inutilité.

En face, et je devrais dire en farce, d’eux, il y a quoi ?
Des politiciens qui font l’autre versant du côté tragique de cette Histoire. Le versant de la médiocrité voulue et assumée au titre de la normalité.
Avec au centre cette bande de bonobos, un chef, l’homme qui a la scoumoune, comme on disait dans le bled.
Je dis au centre parce qu’il est tellement incapable de hauteur qu’il ne peut même pas être au sommet de quoi que ce soit, et a fortiori au sommet de l’État.

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Ce blog est un modèle par le sérieux des billets, et le caractère passionnant des commentaires, ou l’inverse. Je ne vais quand même me permettre une blagounette à la façon de… qui vous savez. C’est une maman qui accompagne son fils à l’école pour sa première année. Elle dit à l’institutrice : mon fils est très turbulent, mais il est aussi très impressionnable. S’il fait une bêtise, giflez son voisin, il aura peur et s’arrêtera immédiatement. Pourquoi je vous raconte cette bête blagounette. Mais parce que en Hollandie, elle s’est réellement passée !! Madame Thévenoud a été virée de son poste au Sénat, sans traitement, et Monsieur continuera à être député, avec traitement, et ce, au nom de la solidarité fiscale.

Véronique Raffeneau

A mon sens, l'erreur principale qui est faite dans l'ensemble des analyses portant sur le climat politique actuel de notre pays est d'ordre chronologique.

Aucun parti politique traditionnel, aucune parole officielle et institutionnelle n'a su comprendre et conjurer la rupture électorale fondamentale, le divorce-traumatisme entre l'opinion et les politiques qui est intervenu en 2002, et qui plaçait le FN en tête du premier tour des présidentielles.

Il me semble que nous traversons actuellement les dernières secousses, les plus dangereuses - avant liquidation d'un système politique inopérant, failli et obsolète - liées à ce séisme électoral.

"Personne donc qui sache dégager le chemin. Qui se sorte, nous sorte de l'ordinaire."

Je pense, Philippe, que vous êtes sur le point de commettre la même erreur qu'en 2007 et en 2012, misant votre désarroi et votre espérance sur la personnalité supposée d'un seul.

Acceptez de considérer une minute que les défis qui se posent à notre pays ne sont très simplement plus à la portée de nos politiques qui n'ont pas su renoncer à n'être que des personnalités d'appel (sens produits d'appel), en rapide, fruits des attachés de presse et des intérêts des appareils.

Après Raymond Barre - dernier politique de référence selon moi - et pour la stature, dans une certaine mesure François Mitterrand, ces personnalités-chimères ont investi le champ politique avec comme unique horizon celui d’arracher la Coupe de l'Elysée.

Mon analyse est sans doute sommaire. Mais je ne vois pas comment les politiques formés, conditionnés, ne respirant que l'air de la conquête du pouvoir personnel et autocentré, peuvent relever notre pays d'un désastre qui est en germe depuis tant d'années.

Pourtant, la société civile elle, est suffisamment mature, adulte et prête pour affronter les mille et une difficultés.

Il faut juste des politiques de vérité.

Mais, chez nos politiques, comment dire la vérité après toutes ces années de formatage où le seul apprentissage est celui de l’évitement et de l’indifférence géante à d’autres vies que la leur ?

Comment dire la vérité quand on n'a jamais appris à la dire ?

semtob

Cher Philippe,

Dans le parcours de tous les possibles, ce qui est jouissif dans le domaine mathématique et qui a rendu mystique ou limite de nombreux mathématiciens est destructeur dans le domaine social ou politique.
Comme vous l'exprimez, cela vire à l'inventaire de l'absurde, au cubisme.
Ceux qui ont fait l'éloge du numérique ne mesurent pas les changements psychomoteurs et comportementaux de l'individu, du groupe et de la foule.
Cette information nébuleuse ou spirale aspire tout. L'homme se retrouve dans une décharge publique et privée, dans la sienne, dans celle des autres.
La pensée a besoin de se poser pour exister, pour prendre corps.
Il n'y a plus qu'une gesticulation. La plupart des personnes qui s'expriment ressemblent à des personnages sortis de bandes dessinées.
Valls est ridicule dans ses déclamations. Il est aussi ridicule que Luchini qui est devenu une caricature de lui-même.
Il semblerait que les politiques soient devenus les souriceaux des journalistes, des jouets.
L'analyse disparaît. Le vocabulaire s'estompe.
Une proposition de bon sens peut s'entendre par une majorité de personnes.
Il n'existe donc aucun économiste qui puisse apporter des solutions concrètes.
Il n'existe donc aucun juriste qui puisse affirmer qu'une jeune femme peut faire du jogging sans tomber sur un récidiviste connu comme d'habitude des services de police.
Et que les rêves hallucinés de madame Taubira commencent à nous donner la nausée.
Désolées, mais certains individus cherchent des murs pour mettre fin à leur angoisse, des limites pour arrêter leur psychopathie ou leur perversion. Certains individus se dédoublent. Cela fait partie de la vie et ce n'est pas une ministre qui peut ignorer ces réalités.
La police, la justice, ne sont pas des tonneaux de Danaïdes. Et si nous voulions l'anarchie, nous ne ferions pas mieux.
Cela devient ignoble dans les transports, dans les parcs ;
"ça fait chier oh oh" sur l'air de Patrick Sébastien "Il fait chaud" et tous en chœur :
http://www.youtube.com/watch?v=-5K-wmNKavA
françoise et karell Semtob

Cyril

@Parigoth

La lecture de votre commentaire sur François Bayrou me fait percevoir en vous la preuve par dix de l'incompréhension de ce personnage, le degré zéro de la pensée politique !

Cyril

Bien dit moncreiffe !

Je l'ai déjà écrit sur ce blog. François Bayrou incarne, mieux que quiconque, une alternative crédible, réalisable, souhaitable, impérative.
Les barrières idéologiques s'éclipseraient au profit d'une ère nouvelle pour la France, une ère nouvelle en ce sens qu'il y aurait en France un gouvernement d'union nationale avec des ministres issus de la société civile !
François Bayrou est un érudit, universitaire brillant, très expérimenté en politique, fervent défenseur de la langue française, également du calcul mental !
Finissons-en de ce "Mur de Berlin" idéologique entre le socialisme et la droite gaulliste représentée par l'UMP.
Une pensée particulière pour Pascal Perrineau, politologue, qui dit un jour qu'actuellement, eu égard aux caractères de l'échiquier politique et surtout de l'exercice du pouvoir, le mot "gaulliste", je le cite, ne veut plus dire grand-chose !

Le réel centrisme, pas le centre-droit, l'UDI étant affiliée à l'UMP, est nécessaire pour rompre le dualisme idéologique qui plombe la vie politique française depuis quarante ans.
François Bayrou propose aux Français un autre cheminement, une autre manière de gouverner, d'autres personnalités. A nous de savoir s'en saisir.

L'argument selon lequel ce dernier fait partie du système parce qu'il a été deux fois ministre sous des gouvernements de droite, et que donc, il est "hors jeu" pour incarner une autre voie me semble intellectuellement irrecevable en ce sens qu'il a, en effet, été deux fois ministre de l'Education nationale, mais ce portefeuille ministériel ne fait pas de celui qui est à sa tête une voix d'envergure sur les grands choix à opérer en France.
C'est le président de la République et le Premier ministre qui ont "le dernier mot", pas le ministre de l'Education nationale !
Je me laisse emporter en y étant par une petite envolée lyrique favorable à Najat Vallaud-Belkacem, actuelle ministre de l'Education nationale, à qui je trouve beaucoup de grâce, beaucoup de tenue, une hauteur de vue, malgré toutes les critiques dont elle a pu faire l'objet !

J'espère bien que le troisième homme de 2007 sera le premier en 2017 !
L'espoir fait vivre.

Savonarole

Rédigé par : sbriglia @ moncreiffe | 08 septembre 2014 à 14:56

Il faut tout lire, ne rien s'interdire.
Ça nous change du canigou de ce blog : Algérie française, Hélie de Saint Marc, Rangers, tenues léopard et poitrails velus... Les Bigeard, les Massu, les Noël Roquevert "tuuut ! bande de salopards" dans "Antoine et Antoinette"... ah ce Roquevert on jurerait sylvain !
"Quand on me parle de la France je pense irrésistiblement à mes tripes" (Bardamu)...

sbriglia@ moncreiffe et Savonarole

Merci à tous deux !

...C'est mon Bébert qui va être content ce soir !

PS : Merci aussi, indirectement, à notre hôte...

 Robert Marchenoir

Puisque vous mentionnez Méchan... pardon, Mélenchon, Dieudonné a montré des extraits "antisionistes" de l'une de ses interventions, à la tribune du Front de gauche, pour justifier son propre antisémitisme.

http://youtu.be/eYe9E_bY37I?t=4m39s

Ca aussi, ça fait un peu désordre...

Parigoth

@Denis Monod-Broca
Voulons-nous, oui ou non, être la France, pays souverain, nation indépendante et libre, République une et indivisible ?

Veuillez me pardonner, mais votre question n'est pas très bien posée car vous confondez la France charnelle, permanente, intemporelle et la « république » (sans majuscule) impersonnelle, transitoire et conjoncturelle.

De plus, actuellement c'est la « république » (à travers ceux qui parlent et agissent en son nom) qui brade la souveraineté de la France à l'encan tout en décomposant la Nation.

Parigoth

@moncreiffe
Qui mieux que François Bayrou pourrait proposer une voix légitime, une personnalité exemplaire, ainsi qu’un projet cohérent et équilibré, au service de l’intérêt général ?

Bayrou ??

C'est la preuve par neuf de la non existence d'un projet politique, c'est le degré zéro de la compréhension des vrais problèmes auxquels sont confrontés les Français, c'est la représentation humaine de la définition du vide absolu, c'est l'inutilité dans toute sa splendeur...

moncreiffe

@ sbriglia

Vous pourriez faire l’économie d’un « magnum de rouge » en suivant le lien suivant. Ce qui permettra par la même occasion à Savonarole de faire l’économie d’une cartouche d’encre, d’une rame de papier et d’une enveloppe timbrée.

http://ia700308.us.archive.org/33/items/LesBeauxDraps/LFCDraps.pdf

Cordialement vôtre.

Robert

"Cette accumulation médiocrement "célinienne", délibérément fourre-tout, n'a pour but que de tenter de décrire la profusion qui dans tous les sens écartèle le citoyen et le désespère aujourd'hui"

Certes, Monsieur Bilger. Mais j'eusse apprécié que vous utilisassiez le ";", simplement pour accorder à vos lecteurs une peu de respiration dans cette plongée en apnée !

Ceci dit, je retiens principalement ce passage : "Comme ce chaos serait riche, stimulant, bienfaisant si dans notre espace démocratique, dans ce champ où la République est invoquée aussi mécaniquement qu'elle est peu servie et honorée pratiquement, une voix était assez légitime pour dire stop, une personnalité, un pouvoir étaient assez exemplaires pour nous montrer la voie, nous dégager le sens, nous laisser espérer un destin, des intellectuels étaient à la fois assez lucides et assez modestes pour aider à la compréhension".

Vaste programme comme aurait le Général. Existe-t-il des intellectuels en France ? Ceux que les médias mettent en exergue et encensent n'en sont que de pâles imitations sous le règne de la palinodie. Les vrais penseurs dans tous les domaines doivent s'exiler pour être reconnus à l’étranger ou sont superbement ignorés en France même, notamment les économistes qui ne professent pas la doxa officielle sont systématiquement écartés des invitations à discourir dans l'espace public. Quant au "patriotisme", fût-il économique", ce n'est plus une "valeur moderne" et il a été jeté aux oubliettes par ceux qui nous gouvernent ou nous ont gouvernés depuis au moins trois décennies.
Et dans le domaine de l'industrie, les entrepreneurs autoproclamés ne sont que des investisseurs financiers pour qui l'industrie n'a aucun intérêt autre que le versement des dividendes aux actionnaires. Où sont nos Lagardère (père s'entend...) ?

Et dans le portrait que vous faites de l'homme providentiel, du "messie" oserais-je ajouter, appelé de vos vœux, là, personne donc qui sache dégager le chemin. "Qui se sorte, nous sorte de l'ordinaire. Qui ait de la classe, discuté peut-être mais respecté, donnant de nous une image dont nous puissions être fiers qu'il l'incarne", dans la classe politique actuelle, à droite comme à gauche je n'en vois guère.

Et je rejoins l'avis de Denis Monod-Broca | 08 septembre 2014 à 07:35 :

"Voulons-nous, oui ou non, être la France, pays souverain, nation indépendante et libre, République une et indivisible ?
Question lourde de conséquences certes mais indispensable, elle commande tout le reste"

Il a parfaitement raison. Mais cela a comme principe sous-jacent la souveraineté de la France que tous ces politiques de gauche, du centre et de droite ont bradée sur l'autel de la construction européenne et la tarte à la crème du fédéralisme européen.
C'est donc "l'auberge espagnole" dont certains voudraient sortir en créant de nouvelles idées pour refonder le "vivre ensemble", oubliant simplement que, comme au rugby, il conviendrait d'abord de revenir aux fondamentaux. Quoi qu'en dise Xavier Nebout, la première étape est déjà de revenir aux principes des Lumières et à assimiler foncièrement les principes de Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen. Ce n'est pas pour rien qu'elle figure en préambule de nos constitutions de l'après deuxième guerre mondiale.

Savonarole

@sbriglia

C'est en accès libre : http://www.quellehistoire.com
Pour les deux autres pamphlets, il suffit de taper sur la barre Google le titre et PDF, le texte apparaît immédiatement, je fais ça à la terrasse des Deux Magots pour éviter d'avoir des voisins de table, ils fuient instantanément.

Parigoth

le FN, pour 2017, dans toutes les enquêtes d'opinion et, pire, dans les pronostics de l'ensemble des partis, serait en tête au premier tour (...)

Pourquoi pire ?

moncreiffe

Si […] une voix était assez légitime pour dire stop, une personnalité, un pouvoir étaient assez exemplaires pour, derrière l'erratique de la quotidienneté, les mille rumeurs de la société et la dégringolade injuste du politique dans l'estime publique, nous montrer la voie, nous dégager le sens, nous laisser espérer un destin.

Pour sortir de la fausse opposition entre gauche et droite « de gouvernement » et pour éviter la fausse alternative que représente le Front National, il serait peut-être temps d’envisager sérieusement l’option centriste qu’incarne depuis longtemps François Bayrou.

J’entends déjà les ricanements de ceux qui ne croient pas à la possibilité d’une « troisième voie » et qui rejettent toute forme de compromis entre les aspirations libérales de la droite et le souci de justice sociale de la gauche (la vraie).

Qui mieux que François Bayrou pourrait proposer une voix légitime, une personnalité exemplaire, ainsi qu’un projet cohérent et équilibré, au service de l’intérêt général ?

Hélas, le « tempérament » français refuse trop souvent l’idée même de compromis. On préfère camper sur ses positions (tel le fameux coq gaulois qui continue à chanter du haut de son tas de fumier) et débattre à l’infini des vertus respectives de la liberté et de l’égalité, au lieu de se mettre d’accord sur un projet commun et réalisable.

Il faudrait pour cela une profonde réforme des institutions et des pratiques politiques (renforcement du rôle du Parlement et abaissement du rôle des partis politiques, par exemple) qui n’est pas près d’arriver. On peut toujours rêver.

Michelle D-LEROY

J'ai aussi la nausée et je suis totalement désabusée.
Du coup, parce que je crois encore au droit de vote, au prochain scrutin je n'irai pas voter pour quelqu'un mais contre quelqu'un d'autre.

J'ai vu ce week-end tour à tour les BHL, Attali et autres intervenants moins connus, j'ai écouté les info et lu les journaux aux articles intéressants et évidemment chacun y va de son opinion aussi paradoxale que possible sur les sujets d'actualité qu'il s'agisse de la France, de la Libye ou de l'Ukraine. Et tout me paraît absurde ou illogique.

J'aimais lire ou écouter certains qui me paraissaient dignes d'intérêt, aujourd'hui je les entends dire tout et son contraire. Ce qu'ils assuraient hier, ils le renient aujourd'hui et parfois auront une troisième version demain.

Et pourtant si les Français sont déboussolés, désabusés, je rencontre tant de personnes de bonne volonté qui font leur maximum pour aller de l'avant, pour améliorer la vie quotidienne des autres que je trouve cela émouvant en me mettant en colère contre ces politiciens qui vivent dans leur bulle au mépris du peuple, accrochés à leurs privilèges et à leurs réseaux.

En tout état de cause, comme Philippe Bilger je peux dire :

"On a rarement connu en France un tel climat... Je ne pensais jamais, moi qui ne supporte pas qu'on porte atteinte à la liberté d'expression en toutes ses manifestations, qu'un jour je ressentirais comme une nausée devant la masse d'informations, d'explications, d'opinions, de points de vue, de polémiques, de controverses, d'injonctions, d'insinuations, de trahisons, de paradoxes, d'injonctions et de dénonciations, jetée à foison vers les citoyens par le gouvernement, les partis, les médias, internet...".

Et pourtant j'ai aimé la politique depuis mon plus âge, écoutant très tôt mon père et les conversations des hommes (à l'époque peu de femmes étaient intéressées), captivée par les histoires de la guerre encore proche, intéressée par la politique sans être militante mais sympathisante gaulliste depuis toujours, eh bien là je suis arrivée au dégoût, dubitative et écoeurée.

J'ai encore la naïveté de penser que nos élus ne sont pas tous corrompus, mais je crois qu'ils sont dépassés et qu'au lieu de dénoncer des vérités ils préfèrent pour plaire, dire des banalités au risque de se renier. J'écoute les plus belles intelligences dont les discours me navrent. Ils font semblant de croire en leurs paroles pour ne pas avouer qu'ils sont impuissants dans ce tourbillon mondial... qu'ils ont provoqué, qu'ils ont favorisé, qu'ils ont souhaité ou encouragé par esprit de modernisme et d'humanisme supposé... parce qu'ils se sont crus supérieurs aux peuples dont le bon sens est inné.

Quand je regarde l'UMP, ma famille politique, je suis navrée, quand je regarde les autres partis, ils ne m'attirent pas davantage, ce ne sont que mensonges, entre-soi, ambitions et jalousies.
L'altruisme a complètement disparu ainsi que les convictions ou l'intérêt du peuple. Par commodité, ils se retranchent derrière l'Europe qui a parfois bon dos.

Je suis pessimiste pour l'avenir et particulièrement avec les horreurs du Djihad où une nouvel peste idéologique, si on n'y prend garde nous mènera vers une nouvelle guerre. Là encore l'optimisme bien commode rend inefficace.

sbriglia@Savonarole

"Ah on est dans de Beaux Draps si vous ne lisez pas correctement ce qui est écrit !..."

Savo, ne me dites pas que vous l'avez dans votre bibliothèque !... Introuvable ! Je suis preneur de photocopies en échange d'un magnum de rouge !

duvent

Il est très dommageable de relayer toutes les informations… C’est ce que vous appelez « le pluralisme », et comme toujours le trop donne la nausée.
Il me semble que si une curiosité malsaine n’avait pas pris des allures d’informations indispensables, nous aurions peut-être un espace libre pour réfléchir à l’utile ??
Mme Poisson est démocrate, le peuple est tellement meilleur ! C’est ce que nous vend par exemple BHL, la démocratie, y a-t-il meilleure muselière ? Je ne crois pas !
Le drame vient de ce que ceux qui vont avoir envie de s’élever dans le monde, ont en exemple une engeance sans feu ni lieu, et que lorsqu’ils y parviennent par des méthodes que l’éthique repousse, des ailes leurs poussent et ils deviennent des harpies, dont Mme VT est un exemple pathétique, et je me refuse à en dire plus sur cette anecdote.
Si j’osais je dirais que c’est un problème de classe sociale, ou plus exactement d’éducation, il y a des choses qui ne se font pas ! Mais ils ont toute honte bue, et ce déshonneur est en passe de ne plus affliger personne, le plus important étant de déposer un petit peu partout sa fiente généreuse et fétide.

Parigoth

Le pluralisme jusqu'à la nausée...

Je ne suis pas sûr que le magma de faits évoqués par Philippe Bilger ait un rapport direct avec le pluralisme au sens propre.
En fait, il s'agit plutôt de l'impression de saturation par rapport à l'information - voire à la désinformation par surinformation - ressentie par quelqu'un suivant de près l'actualité sur les médias, ayant de plus en plus de mal à trier l'information, à en hiérarchiser l'importance alors qu'elle lui est débitée en continu sans qu'il ait eu le temps de la digérer.

Une dépêche traitant d'un chat ayant retrouvé ses maîtres après avoir parcouru mille kilomètres aura autant d'importance qu'une autre ayant évoqué une catastrophe naturelle meurtrière.
Les propos à caractère politique tenus par un histrion ou par un « chanteur » gauchi, seront considérés comme s'ils avaient été tenus pas un sage confucéen et seront placés sur le même plan que ceux d'un homme politique tentant de se livrer à une analyse intelligente de la situation (espèce rare, il est vrai...).
Un chef d'un groupuscule ultragauchiste bénéficiera des feux de la rampe tandis que son homologue pour un grand parti populaire sera ostracisé.

Trop d'information tue l'information, l'accessoire permettant de masquer l'essentiel qui est souvent scandaleux : il s'agit de la politique du rideau de fumée.

Que faire face à ce maelstrom ?
Peut-être faut-il commencer - pour ceux qui ne se sont pas encore débarrassés de leur téléviseur - par savoir le réduire au silence pour éviter de devenir dépendant de la drogue qu'il diffuse afin de ne pas se laisser déborder et pour lui montrer qui est le maître.

Le silence est ce que l'on a fait de mieux pour remettre les choses en ordre.

Camille

Une valse à mille temps avec un phonographe devenu fou. Qui arrêtera la musique ? Chacun devrait plutôt faire un tri sérieux pour se débarrasser du superfétatoire. Pratiquer une saine décroissance dans ses sources d'informations.

ClaudeL

Quand rien ne va plus, ce n’est plus une question d’hommes, mais de structures. Des hommes compétents et honnêtes, il y en a, bien sûr, même dans la classe politique. Mais ils sont rendus impuissants. Je le répète, nos institutions sont défaillantes et non démocratiques. Elles ont donné le change pendant quelques décennies (les Trente Glorieuses). Mais quand on entre dans la tempête, rien ne va plus.
Dominique Rousseau dans son article sur Mediapart l’explique très bien : « On a inversé la fonction de la Constitution ! ». Elle protège les gouvernants contre les gouvernés, alors que ce devrait être le contraire.

Bien avant lui, François Mauriac avait compris le péché originel de la Ve République en écrivant dans son Bloc-Notes du 23 septembre 1966 :
« Ce que le général n’a pas fait, et ce qu’il ne dépendait pas de lui de faire, c’est d’obliger à lâcher prise ces mains, ces quelques mains, oui, ce petit nombre de mains, qui tiennent les commandes secrètes de l’Etat qui assurent les immenses profits de quelques-uns et qui font de chacun d’entre nous les têtes d’un troupeau exploitable, exploité. »

Je comprends qu’il y ait des urgences, mais je regrette que peu de gens comprennent la nécessité de redonner un cadre démocratique, éthique, stabilisateur et performant. Une nouvelle Constitution. Sans ce nouveau cadre régénérateur, j’ai peur que tout continue de se déliter.

Véronique Raffeneau

"Aussi innocent, aussi coupable que tous les autres."

Considérant que votre parole est écoutée et respectée dans le débat public :

innocent, vous l'êtes au regard de la sincérité de vos engagements, de votre humanisme, et de votre souci authentique pour l'intérêt social.

coupable, vous l'êtes au regard de vos passions-obsessions répétitives, de la partialité militante, rance, qui, parfois, comme cela a été souligné dans le billet précédent, peut ruiner la justesse, la mesure et la pureté de votre parole.

Aliocha

Jamais Dostoïevski, dont Céline est un enfant, n'aura autant été d'actualité lorsqu'il cite Saint Luc : Nous ne sommes pas les démons, mais les porcs, courant au vide se précipiter. Le possédé, lui, exorcisé, contemple le désastre assis aux pieds du crucifié. La lumière, ce sont les ténèbres de la violence qui ne la reçoivent pas.

Savonarole

Étourdis lecteurs, PB n'a pas évoqué Prévert mais Céline.
Ah on est dans de Beaux Draps si vous ne lisez pas correctement ce qui est écrit !...

Jabiru

M. Valls sonne le tocsin en déclarant que le FN est aux portes du pouvoir.
Dont acte mais quel aveu de faiblesse ! Il serait mieux inspiré de prendre des mesures concrètes et efficaces de nature à convaincre les Français qu'ils ont intérêt à voter pour sa chapelle. Cette remarque vaut pour la droite qui tient le même discours mais qui elle aussi est responsable de cet état de fait. Quant aux remarques et suggestions de Mme Lagarde sur la gestion de la France qu'a-t-elle, elle aussi, attendu pour être plus efficace et plus lucide dans un dossier qui lui colle aux basques ? Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs.

calamity jane

Le temps passe ! Sept, huit années de remise en question, d'après le spectacle que nous imposent ceux et celles qui sont aux responsabilités, doivent suffire aux Français pour
prendre leur destin en main.
Avant que V. Poutine ne conçoive un couloir humanitaire...

Guzet

"Le pluralisme jusqu'à la nausée". Ne pas oublier qu'Onfray - cité - l'a naguère théorisé : "Chacun doit être à soi-même sa propre norme".

vamonos

Comment ça va ?
Comme un lundi...

Denis Monod-Broca

Votre litanie énumératoire rend bien compte, M. Bilger, du désarroi abyssal dans lequel se trouve la pensée française. Mais il y manque un petit rien : l'Europe... Je vous ai lu et relu, vous ne la mentionnez ni y faites allusion une seule fois. Curieux trou noir. Étrange oubli. Là est l'essentiel pourtant : voulons-nous être la France ou préférons-nous nous fondre dans cet ensemble sous direction allemande qu'on appelle l'Europe ? N'osant envisager la réponse, nous ne posons pas la question, et nous nous laissons emporter par le courant, les yeux fermés, nous épuisant en agitations vaines et en querelles stériles...

Voulons-nous, oui ou non, être la France, pays souverain, nation indépendante et libre, République une et indivisible ?

Question lourde de conséquences certes mais indispensable, elle commande tout le reste.

eileen

Bonjour Monsieur Bilger,

Dans cet exercice vous excellez... inventaire à la Prévert, de tous vos billets c'est la phrase la plus longue, elle a failli m'étouffer MDR, elle déroule bien tous nos "malheurs", tout ce qui assombrit notre quotidien et nous fait redouter le pire, tout et tous sont atteints, rien ni personne pour redresser la barre, pour nous donner une lueur d'espoir, comme un vêtement usagé tout craque de partout !

Si cette accumulation de causes et de symptômes accable, c'est la potentialisation qui est à redouter…

fugace

Bonjour,

"La France nouvelle,est en cours de fabrication" : il faut faire confiance à FH qui nous a affirmé qu'il agissait et promis qu'il agira.

Pour ma part, il y a encore peu de temps, je croyais vraiment que seul un gouvernement de gauche avec une politique teintée de réalisme pourrait peut-être réussir dans ce pays. Car en France, jamais un gouvernement de droite même teinté de la même politique n’a pu ni su réussir face - en tre au tres - à la résistance, pendant des décennies, de ceux qui ont marqué leur empreinte de démolisseur sur le long terme. Pour s’en convaincre, il suffit d’avoir conservé en mémoire tous ceux à l'image des B. Thibault et J.C Mailly (ou Marc Blondel), et j’en passe ; ces rentiers du combat social qui n’ont eu de cesse que de défendre coûte que coûte en priorité leur pré carré, les emplois à vie et les privilèges qui vont avec. Une charge devenue insoutenable en l’absence de croissance soutenue.
Aujourd'hui encore, les syndicats sont restés archaïques, et induisent trop de questions à leur égard. Ces syndicats français n’ont pas su se hisser à la hauteur de leur raison d’être, en provoquant les sursauts nécessaires dans un monde qui lui, a changé. Systématiquement contre toute réforme allant dans le sens de l’intérêt général, ils ressemblent depuis trop longtemps à des fossoyeurs de notre économie fragile, sans aucune vision à moyen terme, sans parler du long terme. Comment est-il possible que tant d'hommes et femmes politiques se soient succédé sans que parmi eux quelques-uns au moins n'aient eu l’audace de leur dire stop avant d’en arriver à la situation dans laquelle le pays s’est enlisé.

Aujourd’hui, avec F.H., la nouvelle France est donc en cours de fabrication dans la souffrance.
C’est ainsi que cette nouvelle France dans son organisation est en train non pas de naître mais d'entrer dans son adolescence et tous, nous savons que cette période est sous tension. Ce sont donc (hélas) les « communautés » qui vont avoir plus que jamais l’obligation de s’organiser et de s’entraider pour prendre une place, celle qui leur permettra à terme de permettre aux générations qui montent d’espérer encore pouvoir se hisser à un niveau de vie meilleur que celui de leur parents, pour ceux qui ont choisi le modèle français lequel arrivé hélas à son point haut, n’a d’autre choix que de se dégonfler. Cela participe bien évidemment d’un rééquilibrage des niveaux de vie en Europe d’abord.

Avec M.Valls la démocratie relative va donc continuer à s’exprimer, en raison justement des réalités qui ne vont que s’affirmer et s’amplifier. Mais il ne faudrait pas que des réalités sous-jacentes plus complexes, cependant non ignorées car bien comprises des élites et nombre d’intellectuels éclairés soient indéfiniment maintenues masquées, demeurant sans un début d’explication fiable. Car ce serait accepter de tendre vers des affrontements, voire le chaos.
Trop nombreux de petits chefs (élus) ont pensé et pensent encore ainsi : « Après moi le déluge ! ». Et s’ils avaient raison, car après le déluge, la renaissance ?

Pourtant, les enjeux sont ailleurs, car qui nous fera désormais croire que les politiques, à l’échelle nationale, quels qu’ils soient gouvernent ? En tout cas, il ne dirigent plus depuis des lustres. Les réseaux et les multinationales ont la main encore pour quelques décennies avant que le cycle prévisible ne se réalise.

En l’absence du messie tant attendu, il se pourrait bien que ce soit la France des taiseux qui se fasse entendre. Celle qui ne fait pas de bruit, la France bien élevée qui ne veut pas déranger, celle qui bosse et paie sans moufter ses impôts, celle qui n’a jamais commis plus gros délit que de dépasser le temps imparti par un horodateur, celle qui cède sa place dans les transports en commun et aide les vieilles dames à monter leurs bagages dans le train. La France dont on ne parle pas au 20 heures, parce que ses enfants ne dealent pas, ne squattent pas, ne brûlent pas les voitures et ne cassent pas la figure des profs, la France qu’aucun gouvernement ne cherche à ménager tant on la sait docile, respectueuse des lois et de l’ordre établi. La gentille France familiale, catholique ou pas, qu’on prend quelquefois, il faut bien le dire, pour toutes ces raisons-là, au choix, pour une bonne poire ou pour une vache à lait.

Entr'aperçu

Mariton, peut-être. http://www.rcf.fr/radio/rcfnational/emission/142232/878164

PICABRAQUE

"Mais qui la fera advenir, qui en sera digne ?"

En réponse, après votre inventaire à la Prévert de milieu d'article, on a envie de proposer :

un raton laveur ?...

Kiwi

Beau texte.

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