A-t-on le droit de ne pas aimer l’art moderne ?
A-t-on le droit de ne pas être à la mode, à la page ?
A-t-on le droit de considérer que la gratuité somptuaire de beaucoup d’œuvres contemporaines est une offense aux malheurs de la France d’aujourd’hui ?
Je n’aurais pas eu envie de formuler ces interrogations qui ne sont pas provocatrices si depuis quelques jours je n’avais pas senti un penchant, lui clairement provocateur, de nos élites et du pouvoir en particulier à nous « vendre » l’art comme substitut, comme compensation et consolation.
Tout est parti de ce que j’ai considéré tout de suite, à l’instar de beaucoup de Parisiens fiers de la beauté de la place Vendôme, comme un contraste saisissant dans le pire sens du terme. Avec l’installation, validée par la Mairie, de cet arbre de Noël géant, de ce plug anal, de cette chose à la fois sans intérêt et superfétatoire venant troubler notre vue, altérer notre plaisir et pousser au paroxysme le ridicule et le snobisme en ces temps troublés, on a dépassé les bornes.
Pourquoi dans ce magnifique lieu, pourquoi cet affront fait au bon sens et à l’équilibre, pourquoi cette propension à dénaturer ce qui par magie a résisté au fil du temps, à l’évolution du goût pour demeurer incontesté, un point fixe de la grâce architecturale dans un monde souvent médiocrement mouvant ?
Comme il convient d’éduquer le citoyen qui a, il est vrai, d’autres préoccupations, on lui a fait l’article sur le talent singulier, voire le génie de Paul McCarthy dont l’un des exploits précoces a été de créer – j’ai des scrupules on osant cet infinitif – « des orgies infernales brassant Pinocchio, Blanche-Neige et autres personnages dans un bain de moutarde, de ketchup, de mayonnaise et d’huile de moteur projetés à grands frais » (Le Monde).
Du même acabit, sa dernière prestation à l’hôtel de la Monnaie propose « une vaste chocolaterie, avec lits, couettes et oreillers, sonorisée par de longs râles enregistrés » (Le Parisien).
Si ses pantalonnades d’avant-hier et d’aujourd’hui ne sont pas un crime, juste un immense attrape-gogos, elles ne rehaussent pas, même enrichies de « son sapin-plug anal », sa réputation pour le commun des mortels.
Certes, la personne qui l’a agressé place Vendôme était imbécile et à l’évidence, sa détestation pour cet appendice n’aurait pas dû la conduire à s’en prendre à son auteur.
Reste qu’à la suite de ce stupide comportement et de la destruction, peu après, par un ou des tiers indignés, de cette verrue sur le visage de cette Place – je n’ai pas versé une larme de regret -, je n’ai pas apprécié les propos du président de la République qui, inaugurant la réouverture du Musée Picasso, a dénoncé « les contempteurs de l’art contemporain » et « la bêtise qui conduit à agresser un artiste ou à détruire son œuvre ».
Ce qui me gêne dans ces hyperboles sur l’art moderne tient à cette confusion entre l’existence et la qualité, la durée. Pour moi, l’artiste ne doit être décrété tel qu’à la fin d’un long processus quand l’adhésion, la consécration du temps et l’appropriation par tous d’une démarche singulière transcendée en richesse universelle auront produit tous leurs effets.
Cette manière de nommer n’importe qui artiste, par un décret d’autorité, une injonction de ravissement, explique pourquoi de nos jours le peuple largement entendu s’éloigne de plus en plus de ce que les privilégiés prétendent lui imposer. Il laisse ceux-ci, en caste à la fois mondaine et condescendante, fréquenter ces établissements de culture où ils s’extasient et se félicitent de leur fraternité qui ne rassemble qu’eux.
Un président de la République, certes, ne peut pas, dans ses propos publics, développer une vision qui soit en même temps compréhensive et éclairée en matière d’art mais rien de plus malsain que l’expression au moins implicite d’un ostracisme à l’encontre de la multitude qui ne sait pas, ne peut pas ou ne veut pas jouir de ces trésors dont on profite seulement quand l’essentiel vous a été donné. La culture est
ce qui reste quand on ne subit pas « le dur métier de vivre ».
Depuis plusieurs mois, il semble que François Hollande ait décidé de s’investir et d’investir dans la culture et l’art parfois le plus abscons, pour s’attirer ou conserver les bonnes grâces de ce milieu qui se dit progressiste comme on respire. Cette tactique fondée en partie sur un réel intérêt du chef de l’Etat sera-t-elle bénéfique et fera-t-elle remonter une cote de popularité qui dépend d’éléments infiniment plus vitaux, tangibles et concrets ? Quand le quotidien blesse sans cesse, c’est de l’hypocrisie de laisser croire que la culture et l'art - et surtout un art que l’humanité n’irrigue pas mais que l’hermétisme protège - pourraient constituer des remèdes décisifs, revigorants.
On a beau nous seriner que les retombées économiques de cette matière apparemment non rentable sont considérables, cela ne détourne pas de l’impression que le pouvoir se fuit dans cette dilection organisée et fuit les affres d’une politique et d’une économie qui s’obstinent par trop à déjouer ses pronostics.
De cette hégémonie de l’inutile - même splendide -, gratifiant seulement pour ceux qui sont libérés des soucis de l’existence, que peut donc penser le chômeur, le licencié, le salarié en danger, les familles qu’on néglige, le professeur qu’on ne soutient pas, le policier qui a toujours tort, le manifestant qui proteste, l’électeur qui désespère, cette masse de gens qu’on aurait tort de qualifier d’incultes mais dont le destin ne se résume pas à vanter McCarthy et à mépriser qui n’en est pas enivré ?
Il est convenu et confortable de soutenir que la culture nourrit autrement mais qui de bonne foi osera prendre le parti de ces oeuvres indigestes en les prétendant nécessaires à l'humain que sa condition obsède ? Si Shakespeare, Proust, Rodin ou Monet transcendent et éclairent celle-ci, tant d'autres, qualifiés trop vite d'artistes, la dégradent.
On pourrait d’ailleurs généraliser bien au-delà de la place Vendôme et de ce qui quelques jours l’a enlaidie. Notre vie culturelle sous toutes ses facettes – littéraire, cinématographique, théâtrale et musicale – ne donne absolument pas aux passionnés du divertissement au quotidien la certitude d’un univers de confiance, d’intégrité et de lucidité. Mais, au contraire, de services réciproques, d’hyperboles inspirées par l’amitié, d’enthousiasmes suscités par du minimalisme, de l’incongru ou du scandaleux, d’approbations générées par l’obsession de se distinguer en fuyant le populaire pour se réfugier dans l’ennuyeux. Quand, soudain, dans ce monde de fraude, éclate une sincérité, une vérité, une volonté d’expliquer pourquoi tel ou tel pourrait faire mieux, une démarche qui refuse la descente en flammes ou l’abusif triomphe, c’est un bonheur sans pareil. Mais rare.
L’art moderne a remplacé la religion selon Karl Marx. Il sert, pour le pouvoir, d’opium du peuple et, pour nos dirigeants, de suprême dérivatif thérapeutique.
Ce texte a été publié quasiment tel quel dans la matinée du 27 octobre sur Figaro Vox
Je participe à plusieurs blogs, l'un (Rioufol) justifie les massacres de Gaza et presque tous les commentateurs d'approuver. Je suis un des seuls à réprouver la conduite des Israéliens (tout en réprouvant aussi le terrorisme des islamistes). Cela m'attriste. M. Bilger, homme du droit, ai-je tort ?
Rédigé par : lefort | 15 novembre 2014 à 14:00
A l'évidence Paul McCarthy devrait proposer son "œuvre" de la place Vendôme aux organisateurs du Tour de France, avec leurs portiques de couleur signalant le restant à parcourir.
Celle du créateur ci-dessus, je la vois bien pointant la ligne de sprint, pendue pointe vers le bas.
Rédigé par : giuseppe | 02 novembre 2014 à 19:31
@ Parigoth
Tout à fait d'accord. Et pareil pour la dégradation de l'œuvre d'art : c'est une collaboration à l'œuvre dans une logique participative de la réception active, etc.
Rédigé par : anna | 02 novembre 2014 à 14:13
"Certes, la personne qui l’a agressé place Vendôme était imbécile et à l’évidence, sa détestation pour cet appendice n’aurait pas dû la conduire à s’en prendre à son auteur."
A supposer qu'il y ait bien eu agression, qui nous dit qu'elle ne devait pas simplement être vue elle aussi dans la logique de l'"art contemporain" comme un "happening" vu comme une remise en question de la société bourgeoise ?
Après tout, qui sème le vent récolte la tempête.
Rédigé par : Parigoth | 01 novembre 2014 à 10:23
Quand frère Xavier se dévergonde c'est du très lourd !
Rédigé par : Mary Preud'homme (bienvenue chez les ch'tis !) | 31 octobre 2014 à 21:47
Niki de Saint Phalle au Grand Palais, on en sort ébloui de couleurs et de gaieté, ses grosses dindes multicolores sont des merveilles, puis une fois dehors on se demande ce qu'on est venu y faire (14 euros).
Pour la bonne marche de la société, les critiques d'art devraient être fusillés en premier. Leur nullité est telle qu'ils ne méritent aucune clémence. Le regretté Evelyn Waugh avait été licencié du London Times car il avait proposé un article intitulé "La décoration anglaise au temps des Philistins"... Cela ne l'a pas empêché de faire ensuite une grande carrière.
Rédigé par : Savonarole | 31 octobre 2014 à 21:07
"Certes, la personne qui l’a agressé place Vendôme était imbécile et à l’évidence, sa détestation pour cet appendice n’aurait pas dû la conduire à s’en prendre à son auteur."
Quelle preuve avons-nous d'une agression ? Cette information est-elle vraie ou fausse ?
Le supposé artiste a-t-il été agressé ou bien a-t-il inventé une altercation pour que les media parlent de lui ?
Rédigé par : vamonos | 31 octobre 2014 à 19:48
@anna
"représentations de femmes sodomisées à la perceuse"
Je ne voudrais pas vendre la mèche mais pour remporter le consensus de la bien-pensance actuelle la perceuse devait être au minimum une Black et Decker.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 31 octobre 2014 à 19:41
"Mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va ;
ainsi de tout natif du souffle."
Rédigé par : Aliocha | 31 octobre 2014 à 10:13
On voit par là que la contrepèterie est à la littérature ce que l’art moderne est à l’Art éternel : une divagation de l’esprit.
Rédigé par : Tipaza | 31 octobre 2014 à 19:26
Et la lumière face aux ténèbres, cher monsieur, est-elle une dichotomie qui fonctionne ? Ou l'amour face au ressentiment ? La contrainte et la liberté, peut-être, le désir et la crainte. Ces contraires définissent une ligne sur laquelle l'humanité danse charnellement les joies du souffle de son esprit, il n'y a pas d'art sans cela.
Rédigé par : aliocha | 31 octobre 2014 à 19:21
"Encore une affirmation gratuite qui témoigne d'une ignorance crasse concernant l'art moderne."
Mon affirmation gratuite et mon ignorance crasse vous disent bien des choses.
Rédigé par : Franck Boizard | 31 octobre 2014 à 19:04
Mary Preud'homme
Alors j'ai fait un tour au musée de Grenoble, section art moderne.
Quelles splendeurs. J'ai eu du mal à maîtriser l'aspiration vers la transcendance.
On ne sait où donner de la tête. Sûr que les connaisseurs ne seront pas déçus.
Mon préféré est la Sicile.
Comment, lorsqu'on a tant aimé la Sicile, ne pas saisir les contrastes que le génial esprit de transfiguration de cet artiste a su traduire au-delà des perceptions ordinaires.
J'ai été véritablement saisi, ma chère.
Et puis vous allez rire.
J'ai appelé un ami architecte, un artiste, il m'a dit qu'au milieu, le machin marron, on dirait une biroute !
Il m'a fait rire, mais il m'a fait rire !
Ah ah ah, mais dites-moi, vous savez ce que c'est, une biroute ? J'ai pas osé le lui demander.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 31 octobre 2014 à 17:51
Alzheimer ou mépris, de celui qui a oublié ce que dit le Maître de la Loge au cours de l'Initiation, trop lointaine pour lui sans doute, "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse, cela ressort de la morale la plus simple ou du plus élémentaire bon sens. Mais nous ajoutons "Fais aux autres le bien que tu voudrais qu'il te fût fait" et cela va bien au-delà. Dès que l'on considère l'autre un Frère ou une Sœur on lui doit au moins le respect, la reconnaissance de sa dignité et de sa liberté, et même affection.
En fait cet intervenant a tout simplement oublié le symbole du Delta Lumineux qui signifie tout à la fois la Connaissance (acquérir), la conscience (à réveiller) et le Devoir d'élucidation, toutes expressions synonymes de la Parole perdue.
Les serments, réitérés lors de chaque changement de grade, ont pour mérite de sauvegarder pour les nouveaux promus l'effet de surprise, d'émotion et de révélation, tous facteurs susceptibles de provoquer le réveil... et lui s'est endormi, il ne s'est jamais encore réveillé. Il est sans doute encore à la recherche de l'éveil, il devrait avoir recours aux hallucinogènes, à moins qu'il ne préfère l'ébriété des Dionysiens... ce que je crois.
Aucune place pour le mépris, ce ne peut donc être que Alzheimer, sénilité ou autre !
Rédigé par : eileen | 31 octobre 2014 à 16:44
"A-t-on le droit de ne pas aimer l'art moderne ?".
Bien évidemment, comme nous avons le droit de ne pas aimer tout art d'une autre école, sous réserve cependant que nous nous entendions bien sur le terme ART.
Or, trop souvent, ce qui se pare de l'étiquette d'art moderne n'est qu'imposture. Certaines réalisations qui s'en réclament - je n'ose parler d'œuvres ! - souvent absconses, incongrues ne doivent leur notoriété non pas à leur valeur purement artistique mais uniquement au choc médiatique recherché par leurs auteurs, que leur exposition engendre.
En présence de telles réalisations, il est difficile de croire que celles-ci résultent d'un processus créatif artistique.
Ou alors, si nous considérons que ces productions sont de l'art, c'est que notre monde est peuplé d'artistes !
Rédigé par : Michel Deluré | 31 octobre 2014 à 16:01
Ben voyons !
"natif du souffle" ?
Chère madame, sur notre planète ya pas de souffle sans chair et je ne connais pas encore le domaine des dieux pour m'absenter d'ici en tant qu'être de chair...
Ya des dichotomies qui n'inspirent plus.
Rédigé par : calamity jane | 31 octobre 2014 à 14:35
@Gone-with-the Bling bling
"Mais là aussi, Sarkozy Terminator s'en sortira. Il bravera la STASI socialo-hollandaise répressive et inique."
Parfaitement cher Gone etc. il l'a déjà bravée, il continue à la braver et la bravera toujurs plus fort.
C'est un winner, un battant, un guerrier face aux chiens galeux de la Vallstasi, Taubiradar et le mur des cons du SM !
Rédigé par : sylvain | 31 octobre 2014 à 14:04
Merci pour ce texte, monsieur Bilger.
Pour ma part, je suis fille d'artiste. Ma mère expose régulièrement à la FIAC depuis plusieurs années. Ses peintures (huile sur bois et huile sur toile) représentent de jolis paysages de forêts, de rivières, ou bien des aliments, de manière très réaliste (tasses de café, viennoiseries, etc.). Je ne sais pas si cela plaît à tout le monde, mais c'est beau et cela n'a rien de choquant. Au moins. Quand je l'accompagne au vernissage, je suis chaque fois frappée par les horreurs que côtoient les œuvres de ma mère, c'est-à-dire les productions de ses "collègues" : représentations de femmes sodomisées à la perceuse, dégoulinures répugnantes de toutes sortes, photographies d'hommes nus sans aucune esthétisation (sexe au beau milieu de la photo). J'ai maintes fois été tentée d'accomplir de menues dégradations sur ces "œuvres d'art"...
Rédigé par : anna | 31 octobre 2014 à 13:58
"Alors avant de la ramener à tout propos en masquant souvent la bêtise par l'agressivité, soit vous consultez Wikipédia au moindre mot, soit vous vous achetez un livre." (Xavier NEBOUT | 31 octobre 2014 à 10:07 -> @Garry Gaspary)
Ouhlala !
Prévenez-nous pour que nous baissions la tête sous ce tir à boulets rouges, si par malheur nous nous trouvons entre deux billets. J'attends avec anxiété la salve en réponse.
Tous aux abris !
Rédigé par : Gone-with-the-Bling | 31 octobre 2014 à 13:51
Sbriglia, je ne lis pas tous les commentaires - mais je ne manque aucun des vôtres - et zappe depuis fort longtemps certains, c'est devenu un automatisme. Donc je ne suis pas informé préventivement des fatwas qui circulent. Pour les coups de fouet, il va falloir m'attraper. Et vous n'ignorez pas que, passé certains grades maçonniques, nous apprenons à user communément de la téléportation, du vol interstellaire, sans compter que nous sommes dûment autorisés, diplôme à l'appui, à égorger rituellement les bébés de nos ennemis. Donc, avec ou sans tablier, c'est pas demain que je tendrai la fesse gauche pour le fouet.
Rédigé par : Jean-Dominique @ sbriglia | 31 octobre 2014 à 13:39
@Garry Gaspary
Une curiosité peu connue : c'est Charles Baudelaire qui a inventé le terme péjoratif d'"américanisme" (Philippe Roger- L'ennemi américain - Généalogie de l'antiaméricanisme français - Editions du Seuil).
Cela ne vous empêche pas d'aller visiter le cimetière de Colleville à deux heures de Paris.
Rédigé par : Savonarole | 31 octobre 2014 à 12:33
JDR 1.03
Je relis "Les croix de bois" de votre ami Roland Dorgelès. Dans cet ouvrage, il y a peu de considérations sur l'art, mais au détour des bavardages de tranchées, de poétiques observations sur l'organisation de la société.
" Sulphart : y a pas à chiquer contre, on est moins que rien
( ) y a de l'abus... Puisqu'on est en République on devrait tous être égal.
Gilbert qui n'est pas démocrate, hausse les épaules et fait sa petite moue de guenon déçue.
- L'égalité, c'est un mot, l'égalité... Qu'est-ce que c'est l'égalité ?
Sulphart :
L'égalité , c'est de pouvoir dire m... à tout le monde".
Rédigé par : Yves | 31 octobre 2014 à 12:21
"...puisque la modernité consiste à tout aplanir et à nier toute transcendance".
Encore une affirmation gratuite qui témoigne d'une ignorance crasse concernant l'art moderne.
Une visite au remarquable musée de Grenoble, notamment à la section art moderne, s'imposerait pour commencer à lever ce genre de préjugé.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 octobre 2014 à 11:56
On peut enfiler des kilomètres de bits sur le sujet du lard, s'aculquiner avec tous les branchements possibles, la phynance et le gogaux étant éternellement (Paul Reboux) unis, nous aurons toujours sur le dos la charge des élétrons libres.
Ceci dit, il fallait le dire, convenez-en, je suis ravi de l'histoire du sapin. Parce qu'un amateur éclairé a vu l'avenir et créé un happening sidérant : il a détruit l'oeuvre par la fléchette du Parthe inspiré. C'est bien vu, intelligent et parfait complément de l'oeuvre en cause, en outre, rassurant ; le sens de la rigolade n'a pas encore échappé au peuple.
Le côté consternant, c'est Hollande, mais de sa part c'est normal, le côté Julliard, ben voyons, puis toute la cohorte boboparipensante, mais on s'en fiche, ils ont les moyens de payer. Je suis plus gêné par la participation des gens de la Monnaie qui abritent la chocolaterie à canule canularesque, on peut se poser des questions.
La consolation, c'est la fréquentation du Musée Pinault à Venise, 50 visiteurs par jour, pour 5.000 sur la Punta della Dogana, outre le flop des livres de la pauvre Batho et du boulimique cumulard Bartolone qui a vendu 500 exemplaires, à raison de 37.000 € mensuels de prébendes et avantages.
Allez, tout ça, cest plutôt des bonnes nouvelles.
A côté de la charge facile, l'art contemporain porte de belles choses, des fulgurances esthétiques, mais il faut chercher, chez les pauvres.
Rédigé par : genau | 31 octobre 2014 à 11:46
"Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique" est un fort joli tableau, c'est une jolie histoire. L'immense peintre Aliboron, Boronali pour les initiés, histoire datée du début du XXe siècle fait bien la démonstration que l'homme depuis cent ans a perdu tout sens de l'humour et du canular... n'est pas Dorgelès qui veut, n'est pas artiste qui veut, ce canular a une autre gxxxxx que ce truc vert qui ressemble à rien.. Paul McCarthy aurait dû passer une soirée au Lapin Agile, y déguster quelques cerises à l'eau-de-vie, pour s'imprégner de la gauloiserie à la française !
Rédigé par : eileen | 31 octobre 2014 à 10:55
@Jean-Dominique Reffait
Marcel Duchamp en avait conclu "On peut tout faire avaler aux gens."
C'est ce qu'ont parfaitement retenu nos politiques qui ne se privent pas d'appliquer cette maxime.
Rédigé par : Parigoth | 31 octobre 2014 à 10:14
5. Iéshoua‘ répond: « Amén, amén, je te dis,
nul, s’il ne naît d’eau et de souffle,
ne peut entrer au royaume d’Elohîms.
6. Ce qui naît de la chair est chair;
ce qui naît du souffle est souffle.
7. Ne t’étonne pas que je te dise: vous devez naître d’en haut.
8. Il souffle où il veut, le souffle, et tu entends sa voix.
Mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va;
ainsi de tout natif du souffle. »
Rédigé par : Aliocha | 31 octobre 2014 à 10:13
@Garry Caspary
"très catholique dogme, sexualité => mariage => enfantement"
Parler de dogme, ça fait instruit mais encore faudrait-il savoir ce que c'est.
Quant à prétendre que c'est l'Eglise qui a inventé l'institution du mariage et ses indissociables principes moraux, cela révèle une ignorance abyssale.
Alors avant de la ramener à tout propos en masquant souvent la bêtise par l'agressivité, soit vous consultez Wikipédia au moindre mot, soit vous vous achetez un livre.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 31 octobre 2014 à 10:07
"C’est au moins la troisième perquisition antisarko." sylvain aux antisarkos | 30 octobre 2014 à 17:12
C'est aussi l'art de dégommer. Troisième perquisition anti-Sarko : à mon avis, vous êtes en dessous du compte (on peut aussi en rapprocher l'acharnement anti-Balkany [théorie du tous pourris dans les Hauts-de-Seine, mairies voisines, amis intimes, corruption et trafic d'influence africain, ascendance hongroise commune, etc.]).
Il y a aussi l'art du timing, car vous pouvez miser sérieusement sur la garde à vue et la mise en examen de N. Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bygmalion dix ou quinze jours avant le vote pour la présidence de l'UMP. Avec un feuilleton vidéo dans l'avilissement digne de celui de l'affaire Azibert/Herzog.
Histoire de bien plomber le vote pro-Sarkozy.
Il va falloir que vous affûtiez votre plume en défense. Du travail en perspective.
Mais là aussi, Sarkozy Terminator s'en sortira. Il bravera la STASI socialo-hollandaise répressive et inique.
Sarkozy jamais condamné, à l'inverse d'un Juppé.
C'est moins rébarbatif qu'un godemiché géant étalé en pleine rue (honte à l'artiste qui n'a même par deviné l'analogie potentielle). Il ne l'a même pas exposé juste avant Noël avec une décoration ad hoc pour qu'on puisse avoir une légitime présomption de doute.
Rédigé par : Gone-with-the-bling | 31 octobre 2014 à 09:18
L'art contemporain et l'art moderne sont deux concepts différents je ne rentrerai pas ici dans les détails.
Pour reprendre l'exemple de Norman Forster, illustré entre autres par le pont de Millau, on a à la fois l'Art appliqué à une œuvre concrète contemporaine, de notre époque donc, et tout le moderne visionnaire de cette génération.
Il suffit d'établir un comparatif rapide avec les ponts construits deux siècles plus tôt.
Ceci étant posé, il faut avouer que dans ce cas on est soufflé par le beau et l'esthétisme trouvé, en parfait accord avec l'environnement naturel et humain : on peut rester des heures à le contempler et y voir toutes les facettes du talent. Talent technique, humain. C'est une oeuvre d'art au sens plein, on pourrait relever les mêmes vertus pour les bâtis.
On peut faire aussi les mêmes remarques pour un tableau, d'ailleurs pour moi elles se confondent.
Le pont de N. Forster est prévu éphémère, devant être démoli dans une trentaine d'années, certains pourront peut-être assister à un combat qui empêchera sa démolition, et là l'artiste a touché au génie, car il en a fait une des identités de son époque.
Alors entre une bouée gonflable et N. Forster - j'aurais pu citer aussi Ricardo Bofill et bien d'autres - on voit là l'étendue d'un snobisme ambiant qui voudrait faire passer des vessies pour des lanternes.
Rédigé par : giuseppe | 31 octobre 2014 à 09:15
Merci, Monsieur, pour cet article qui exprime ce que beaucoup d'entre nous ressentent et n'auraient su exprimer aussi bien que vous ne le faites.
Pour ma modeste part, si je considère que l'art peut être d'une grande "diversité", il me semble que l'appréciation qu'on en a est une démarche individuelle et personnelle, ainsi je refuse qu'on nous "IMPOSE" un art officiel comme c'est le cas actuellement, qui plus est, financé sur les fonds publics dont on nous rabâche sans arrêt qu'ils sont en ruine quand il s'agit de satisfaire les besoins vitaux de ceux qui y contribuent lourdement !!...
Je n'ai rien contre ceux qui "aiment" ces "œuvres", ou prétendues telles, simplement, si "ils" les aiment tant, qu'"ils" se les payent avec leurs deniers, et qu'"ils" les "exposent" dans leur sphère privée !!!...
Rédigé par : Didier JARRIGE | 31 octobre 2014 à 09:10
« Dix coups de fouet au premier d'entre vous qui nous ressort le canular de Dorgelès avec son âne... »
Savo : au travail !
JDR doit-il enlever son tablier avant ?...
Rédigé par : sbriglia | 31 octobre 2014 à 08:45
Il n'y a pas d'art sans dieux, sans sentiment de la divinité, sans transcendance.
"Art moderne" est donc un oxymore, puisque la modernité consiste à tout aplanir et à nier toute transcendance.
Rédigé par : Franck Boizard | 31 octobre 2014 à 08:43
M'étant déjà exprimé en ces lieux sur la profonde finesse de l'esprit américain, je ne commenterai pas la forme mais le fond.
Faire tourner le luxueux Paris de la place Vendôme autour d'un plug anal géant est un happening assez intéressant. Mais il est incohérent que l'Etat qui a réussi à normaliser, que dis-je ?, à christianiser l'homosexualité conformément au très catholique dogme "sexualité => mariage => enfantement" puisse participer à un tel événement.
C'est comme si le même Etat rouvrait dans la foulée les maisons closes juste après avoir mis les clients des prostitués à l'amende...
Rédigé par : Garry Gaspary | 31 octobre 2014 à 08:02
Cette supercherie de McCarthy a plus avoir avec le canular de Boronali [*] qu'avec l'art contemporain. C'est juste n'importe quoi, aucun travail de création, aucune audace puisque la forme de l'"œuvre" n'est pas même décalée du plug anal standard. On prend un objet, on en fait une baudruche, ce serait de l'art. Eh bien non, et en tout cas, pas davantage qu'un saucisson géant juché sur le toit d'une voiture publicitaire du Tour de France. Il y a de véritables artistes contemporains qui travaillent et produisent de véritables œuvres et c'est leur faire injure que de les associer à cette escroquerie.
Qu'il existe des imbéciles pour, sinon s'extasier devant ce genre de stupidités (je doute fort qu'il existe une personne au monde assez bête pour y adhérer en son for intérieur), du moins pour défendre le statut artistique de cette pantalonnade vulgaire, ce n'est pas nouveau : Molière s'est largement payé leurs têtes en son temps. Il n'y a pas lieu d'y percevoir un signe des temps actuels et, comme dit le poète, le temps ne fait rien à l'affaire... Depuis toujours, des crétins s'engouffrent dans les attrape-nigauds pour se donner l'air d'en savoir beaucoup plus long que le voisin : ce ne sont que figures de comédie, des ridicules qui ne peuvent admettre de paraître en retard d'un métro. Pour ma part, j'attendais la suite : que le Géant Vert des boîtes de maïs vienne un jour s'assoir sur son plug à la façon du penseur de Rodin. Puis que, la période de Noël arrivant, on décore ce sapin pornographique avec de belles roubignoles rouges gonflées à l'hélium. Je suis moi-même, comme on le voit, un grand artiste contemporain !
A ce club très ouvert des Philaminte en Louboutin et Trissotin en col claudine, vous auriez dû, Philippe, associer à la Mairie de Paris le Comité Vendôme qui a acquiescé à cette installation grotesque. Du Ritz à la maison Chaumet, hauts lieux du trotskysme échevelé post-soixante-huitard, on a considéré ce monstre de plastique comme une œuvre digne d'orner la place Vendôme. Ce comité qui représente le bon goût et l'élégance parisienne au service des parvenus du monde entier ne saurait se méprendre, bon sang !
* Roland Dorgelès, en réaction aux avant-garde, avait fait exposer l’œuvre d'un peintre nommé Boronali représentant un coucher de soleil. Après que les snobs de l'époque se furent pâmés devant la croûte, Roland Dorgelès révéla que le tableau avait été peint par un âne, Aliboron, dont la queue avait été trempée dans de la peinture. Marcel Duchamp en avait conclu "On peut tout faire avaler aux gens." CQFD.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 31 octobre 2014 à 01:03
L’art moderne…
On pourrait jouer avec un mauvais, très mauvais jeu de mots : au niveau où il en est ce n’est plus de l’art c’est du cochon.
Sinon, on peut essayer d’être un peu sérieux, et conclure que cet art moderne est la manifestation de l’agonie de notre civilisation. Le stade du déclin ayant été largement franchi.
De tout temps l’art a été soit une représentation du beau, avec toutes les évolutions que le beau pouvait avoir eu au cours du temps, ce beau pouvant se manifester par la représentation de la nature ou de l’humain.
Et il a été aussi, alternativement, une expression du sacré, quel que soit ce sacré. Je veux dire quelle que soit la religion. Avec la volonté de rendre hommage à ce quelque chose qui transcende l’Homme et la création. Parler de création c’est déjà reconnaître une transcendance.
Il se fait que nous sommes arrivés au point où l’artiste, ou celui qui se définit comme tel, ne reconnaît plus le beau que nous offre la nature, comme argument de son art, et que le sacré a été violemment rejeté de notre civilisation.
Le beau et le sacré n’étant plus les fondamentaux de l’art, il ne reste que l’humain.
Et l’humain sans transcendance retombe au niveau de l’animalité.
Et voilà pourquoi l’art moderne… da capo !!
Rédigé par : Tipaza | 30 octobre 2014 à 23:59
A-t-on le droit de ne pas aimer l'art moderne ? L'art moderne se présente à nous de diverses façons, sous divers aspects... Pour ma part, et je ne suis pas le seul, j'éprouve un véritable plaisir de voir de loin, puis de franchir le Pont de Normandie, puis de doubler mon plaisir en le reprenant dans l'autre sens pour rentrer chez moi ! Et chaque année maintenant, pour aller vers le sud, je choisis de prendre l'autoroute du viaduc de Millau. Peut-être que Norman Foster est moins connu à Paris que le McCarthy de la place Vendôme ? Pour ceux qui préfèrent positiver, je recommande le film de Karine Douplitzky "Viaduc de Millau - Une aventure au long cours" (en DVD pour quelques euros, par correspondance) : on y apprend que des gens très différents peuvent concevoir, puis réaliser, un ouvrage bien représentatif de l'art moderne du début du XXIe siècle, chacun s'enrichissant de son apport (le grutier alimentant en béton le coffrage glissant d'une pile en construction, à 300 mètres de hauteur, est-il aussi un artiste ?). Un vrai plaisir de voir présenté un tel bonheur collectif ! Un remontant pour le moral : il y a encore des gens heureux en France ! et même ceux qui paient le péage !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 30 octobre 2014 à 23:47
Leur religion n'est pas tant l'art, concept qui pourrait être contesté.
Ici c'est le processus de création qui est devenu une religion.
Dans leur vision du monde, il faut respecter la création, même si elle nous envoie des excréments ou des plugs anaux à la figure.
À leur décharge, il faut souligner que ce plug anal était plus un "happening" temporaire. Le but était de susciter des réactions, en ce sens Paul McCarthy peut s'estimer satisfait : ce sapin restera dans les annales !
Je préfère des événements temporaires et gonflables, même décriés, que des projets architecturaux débiles qui défigurent la capitale de manière permanente. Si une place est enlaidie par une baudruche de temps en temps, ce n'est pas un drame.
Paris a assez de lieux magnifiques pour se permettre cette concession à la religion de la création.
Rédigé par : Alex paulista | 30 octobre 2014 à 22:56
Cher Philippe,
Je ne suis pas sûr que ce billet et tous les commentaires qui l'accompagnent méritent de rentrer, comme dirait Nadine Morano, dans les anales (sic).
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 30 octobre 2014 à 22:30
L'art moderne, contemporain, ce que vous voudrez ; bulle spéculative pour des personnes pas assez nombreuses pour se le payer, et suffisamment peu nombreuses pour faire monter artificiellement les prix à des sommets vertigineux.
En fait un marché parallèle créé de toute pièce pour investir de l'argent entre soi et bien entendu défiscalisé.
Ce patrimoine artificiellement créé et maintenu commercialement, permet d'être pérennisé pour le plus grand profit des héritiers successifs... de ce milieu.
Rédigé par : giuseppe | 30 octobre 2014 à 21:28
@ Parigoth 16:57
"Place Vendôme, Place Vendôme... ça me rappelle quelque chose..."
Mais oui, rappelez-vous : Orléans, Beaugency, Notre-Dame-de-Cléry, Vendôme, Vendôme... je crois que ça s'appelle "Le carillon de Vendôme". Très belle comptine...
Rédigé par : Jean le Cauchois | 30 octobre 2014 à 21:23
Les études d'architecture commençaient jadis par l'art de n'avoir peur de rien, et on n'y comptait pas les Léonard de Vinci en herbe.
A l'issue des "charettes", faluches et autres prétextes à fêtes orgiaques, on faisait de l'art moderne en mêlant confiture, mercurochrome et pire sur les murs de l'école. On snobait ceux qui étaient en classe de peinture et qui couraient après Chardin.
Et puis, bien plus tard, vient le jour ou l'on prend des pinceaux. Alors Corot, c'est facile, Hubert Robert on s'y sent encore à condition de se contenter de copier, et puis, on apprend à être modeste, très modeste. Sans s’arrêter devant les extraterrestres du grand siècle, on se plante devant un "simple" Caillebotte, ou un Sisley que l'on eut qualifié de peintre du dimanche.
Alors, les tenants de Picasso le croûtiste, et suivants, ils sont à l'image de la dégénérescence de notre civilisation sur laquelle flottent les défécations tournoyant toujours vers la gauche.
Prenez garde à ce que personne ne tire la chasse, messizémédames lezartistes, car parties dans la fosse, vos m... ne vaudraient plus rien.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 octobre 2014 à 21:11
"Cette manière de nommer n’importe qui artiste, par un décret d’autorité, une injonction de ravissement, "
Sans doute.
En revanche, nous avons ici des gens que personne encore n'a nommé artistes et auxquels personne n'a enseigné quoi que ce soit, et pourtant il ne s'agit pas d'art brut tel que nous le connaissions jusqu'à présent. Il s'agit d'art au meilleur sens du terme même s'il n'y a aucunement matière à être ravis, mais seulement matière à se laisser toucher par l'obscure et triste beauté qui habite le cœur des hommes et nous enseigne une sorte d'au-delà de l'espoir et du désespoir : http://www.kisskissbankbank.com/art-en-prison-exposition-internationale
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 octobre 2014 à 21:04
Cher Philippe,
"72 Heures"
72, c'est symboliquement vôtre.
Un détour vers Léonard de Vinci, l'Homme de Vitruve.
Les 72 évangélistes, ou peut-être les 72 noms gravés sur le sommet du premier étage de notre Tour Eiffel.
Une reprise de la célèbre saga "Assassin's Creed".
Anges, démons, chérubins des colonnes de la Chapelle Sixtine.
Un détournement du nombre d'or.
C'est l'énigme à résoudre et nous attendons les indices.
Voilà un sujet qui n'est pas aussi épineux que le roi des forêts de la place Vendôme.
"Vent frais, vent du matin, vent qui souffle au sommet des grands pins.
Joie du vent..."
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 30 octobre 2014 à 20:12
"Qui parle de confusion à part vous ?
Le sujet traité par PB n'était-il pas l'art moderne ?"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 30 octobre 2014 à 16:59
Mary,
PB fait certes mention d'art moderne en préambule du billet mais le corps du texte est essentiellement relatif aux performances de Paul McCarthy qui stricto sensu relèvent de ce que l'on nomme l'art contemporain.
L'art moderne, par sa distance prise avec la figuration classique, inclut l’impressionnisme jusqu'au cubisme. Je ne suis pas sûr que l'arTnaque dans l'esprit de PB recouvre ces mouvances-là.
Rédigé par : MS | 30 octobre 2014 à 19:43
@Mary Preud'homme
Pour ceux qui ont manifestement du mal à cerner toute la richesse de l'art moderne (...)
L'art moderne ?
Une invention de la CIA...
Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Rien moins que faciles et même scandaleux, les maîtres de l’expressionnisme abstrait. Un courant vraiment à contre-courant, une claque aux certitudes de la société bourgeoise, qui pourtant avait derrière elle le système lui-même. Car, pour la première fois, se confirme une rumeur qui circule depuis des années : la CIA finança abondamment l’expressionnisme abstrait. Objectif des services secrets états-uniens : séduire les esprits des classes qui étaient loin de la bourgeoisie dans les années de la Guerre Froide. Ce fut justement la CIA qui organisa les premières grandes expositions du New American Painting, qui révéla les œuvres de l’expressionnisme abstrait dans toutes les principales villes européennes : Modern Art in the United States (1955) et Masterpieces of the Twentieth Century (1952).
(…)
« L’expressionnisme abstrait, je pourrais dire que c’est justement nous à la CIA qui l’avons inventé —déclare aujourd’hui Donald Jameson, cité par le quotidien britannique The Independent [1]— après avoir jeté un œil et saisi au vol les nouveautés de New York, à Soho. Plaisanteries à part, nous avions immédiatement vu très clairement la différence. L’expressionnisme abstrait était le genre d’art idéal pour montrer combien était rigide, stylisé, stéréotypé le réalisme socialiste de rigueur en Russie. C’est ainsi que nous décidâmes d’agir dans ce sens ».
http://www.voltairenet.org/article167497.html
Rédigé par : Parigoth | 30 octobre 2014 à 19:41
Il ne faut surtout pas amalgamer l'Art moderne avec l'art socialiste dégénéré qui, à base de provocs de plus en plus débiles font la part belle à des déchets et détritus humains, tels les Femen, Pussy Riot, Conchita Wurst, plug anal, artistes de gauche shootés, losers intermittents et bientôt les "black block" qui revisitent les centre ville vitrines magasins abribus, de vrais masterchefs gauchistes de la destruction sociale, spectacles de rues gratos depuis des mois ; ne doutons pas que les meneurs seront bientôt invités chez Ruquier Caron ; évidemment c'est encore la conséquence du quinquennat de Sarko ; on est tous d'accord !
Rédigé par : sylvain | 30 octobre 2014 à 19:03
Tout à fait d'accord avec vous.
A ranger dans les annales étoffées du ridicule : ce prétendu "artiste" qui propose aux bobos parisiens visitant le Musée de la chasse de dîner dans la carcasse d'un taureau tué lors d'une corrida... Affligeant de bêtise. Voir ici
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 octobre 2014 à 18:40
Si Freud avait vu ça il nous aurait pondu une théorie sur-le-champ.
En effet cette colonne Vendôme, emblème phallique, est en partie fabriquée avec le bronze de 1500 canons russes, prussiens, autrichiens remportés lors de la victoire d'Austerlitz. Dès lors McCarthy a voulu gommer cet excès de virilité napoléonienne : pensez donc, 1500 organes en bronze, ça a dû l'affoler, du coup fallait se préparer aux derniers outrages...
Rédigé par : Savonarole | 30 octobre 2014 à 18:26
@eileen
Puisque nous sommes dans le mauvais esprit et au cas où vous l'ignoreriez, le président de la République eut un mot pour le fameux concepteur du glup-sapin en inaugurant le
Musée Picasso ! De chez moi, en lecture intervocables... mais non ce serait du très mauvais esprit et ne m'obligez pas à préciser ; même s'il ne faisait que soutenir la mairesse de chez Fluctuat-sur-Seine.
Le président ne lit pas de romans ni livres d'histoire mais l'incident de la place vent d'homme est sereinement croustillante.
Sinon, les œuvres monumentales du street-artist portugais Vhils taillées et ciselées dans les murs relèvent du génie et, doivent donner des cauchemars aux emballeurs de
Cambronne entre autres spécialités non gonflables... on est sur une vraie mauvaise nouvelle pour les gencives sensibles de la génération art-bourse-esbroufe parce qu'ils vont se faire laminer par les djeuns. ENFIN !
Rédigé par : calamity jane | 30 octobre 2014 à 18:04
Puisque chacun y va de son conseil culturel, je ne vais pas me priver.
A voir quand vous passez par Lausanne :
Le Musée de l'art brut ! C'est réjouissant. C'est aussi à pleurer.
http://www.artbrut.ch/fr/21070/collection-art-brut-lausanne
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 30 octobre 2014 à 17:54