Comme Ivan Rioufol l'a relevé, signe des temps, la pièce de Bernard-Henri Lévy, soutenue et applaudie par le Tout-Paris, président de la République compris, s'est arrêtée prématurément et le livre d'Eric Zemmour, médiatiquement démoli, est plébiscité par le public (Le Figaro).
Que ce dernier "affole l'Audimat" et que la détestation manifestée à son encontre par une majorité de journalistes le fasse bénéficier de la sympathie intellectuelle de beaucoup de citoyens est une évidence (Le Parisien).
Mais toutes les attaques ne sont pas médiocres. Si certaines sont seulement inspirées par la jalousie, d'autres lui intentent un procès de fond et, négligeant le journaliste, s'en prennent à l'homme politique que Zemmour serait devenu. Je songe notamment à un billet fin et caustique d'Ariane Chemin sur son intervention aux côtés de Robert Ménard à Béziers et aux analyses, par exemple, de Nicolas Truong et de Luc Bronner dans Le Monde. Pour celui-ci, Eric Zemmour serait "le révélateur des angoisses françaises".
Pourquoi pas ? Ce ne serait pas honteux.
A bien examiner les griefs essentiels, je les perçois moins comme des contradictions fondamentales et argumentées que comme une manière sarcastique et un tantinet condescendante de mettre en cause la démarche de Zemmour. On ne lui répond pas, on se moque. Parce qu'on a à se colleter avec une approche apparemment à droite mais si inventive et atypique qu'on est perdu et que le vivier conventionnel des répliques classiques est inexploitable.
Il tirerait, d'abord, des conclusions péremptoires de séries télévisées comme "Hélène ou les garçons", ou de certaines chansons, de certains films. Il oserait attacher de l'importance, pour décrire l'évolution de notre société, à des marqueurs culturels qui, pour être dans l'instant anodins, se sont révélés sur le long terme comme l'amorce de changements décisifs. Qui peut contester la validité d'une telle méthode allant puiser dans le terreau et la représentation du quotidien des indices signifiants ?
Il est d'autant plus piquant d'entendre la dénonciation de la gauche dominante qu'elle n'a cessé, et souvent à juste titre, d'insister sur le caractère pédagogique des événements culturels en les mettant souvent au premier plan de l'histoire d'un pays. Parce que les références choisies par Eric Zemmour ne lui conviendraient pas, cette grille d'explication par la culture serait illégitime ?
Ensuite, on a l'impression que l'auteur du "Suicide français" a commis un crime de lèse-majesté parce qu'il a eu l'audace, lui journaliste talentueux mais iconoclaste et étiqueté du mauvais côté de l'esprit, de présenter une vision globale, en quelque sorte un système ayant l'impudence de damer le pion à la conception dominante du camp d'en face.
Le scandale est que celle-ci n'ait plus été contestée par des adversaires disséminés et de ce fait fragiles et peu convaincants - des solitudes face à un rouleau compresseur ! - mais qu'elle soit dorénavant atteinte de plein fouet par une offensive dont la vigueur intellectuelle et "sociétale" ne le cède en rien à l'hégémonie trop longtemps exclusive du bloc contraire bienséant et, lui, évidemment moral. Outré d'être chassé des terres qu'il occupait seul, avec bonne conscience.
Ce qui est intolérable, si on cherche le ressort originel de cette vindicte, tient évidemment à la liberté d'expression de Zemmour, à l'expression de sa liberté. Si on n'admet pas le choc de cette provocation inouïe dans un univers figé, structuré, solidifié, momifié autour de certitudes d'autant plus inébranlables qu'elles n'ont jamais été touchées même du bout de la pensée et de la curiosité, on ne comprendrait pas par exemple le ton haineux dont certains ont usé contre Zemmour parce que celui-ci a affirmé que "90% des juifs français ont été sauvés par Pétain".
Même si la position de Zemmour sur ce point est totalement erronée, il ne s'agit jamais que d'un débat historique qui pourrait être stimulant puisque ce pavé dans la mare de l'Histoire a mis à mal le confort d'une historiographie officielle et intouchable. Il a fait bouger, il a vivifié. Il n'est coupable que d'avoir dérangé des intelligences et des savoirs enkystés.
Le principal, en l'occurrence, réside moins dans l'énonciation du propos, qui doit en effet être discuté - Serge Klarsfeld n'est pas totalement dénué de crédibilité sur ce terrain - que dans le fait que Zemmour ait eu la liberté et l'insolence de le tenir. Qu'il ait eu la volonté, par l'écriture, de démontrer qu'aucun sujet n'était tabou sauf à considérer notre espace démocratique comme condamné à perpétuité à la pauvreté et au simplisme.
Eric Zemmour est venu, avec son livre, se mêler de ce qui ne nous regardait pas. Il y a en effet des chasses gardées et des idées confisquées, comme il y a des droits acquis. On n'a pas le droit de toucher à des certitudes, consacrées par le conformisme intellectuel et médiatique, sur lesquelles on peut dormir sans craindre d'être réveillé par quiconque.
Eric Zemmour serait disqualifié parce qu'il serait réactionnaire. Nous sommes quelques-uns, sur un registre divers, à ne pas nous effondrer face à une telle qualification, bien au contraire. Pour ma part, je l'ai toujours vécue comme un hommage au point de me définir comme tel en me distinguant du conservateur qui, lui, cultive une adoration quiète et bête pour le passé dans sa globalité et refuse tous les mouvements, quelle que soit leur nature.
Quand je lis trop souvent, comme si la cause était entendue, la mise au ban de ce qui est réactionnaire, sans qu'on précise quoi que ce soit sur la substance mais en accablant au nom de ce péché qui serait mortel, quand les thèses de Zemmour sont jugées fausses parce que "réactionnaires", je m'interroge sur la capacité de notre société et de notre monde politique à réfléchir et à fuir la commodité du réflexe pour la pertinence de l'opinion.
La "réaction" serait "une tendance politique qui s'oppose aux évolutions sociales et s'efforce de rétablir un état de choses ancien".
En retenant cette définition telle quelle, je ne vois pas en quoi une telle attitude serait intrinsèquement négative et connotée comme un opprobre. Le fil du temps, il convient de le répéter, n'est pas forcément progressiste et la marche en avant mécanique représente souvent une régression sur le fond des choses et la qualité des comportements.
Le réactionnaire clairvoyant est à l'abri de cette ineptie qui ferait du passé un paradis perdu magique en tout mais n'a pas peur de soutenir que sur beaucoup de points dérisoires ou profonds, "c'était mieux avant".
Il ne faut pas cesser de combattre cette facilité qui permet aux bien-pensants et aux paresseux de l'esprit de s'installer dans une lumière prétendue quand l'ombre serait réservée aux réactionnaires. J'attends encore qu'on me dise pourquoi il serait plus éthique et politiquement plus noble de se satisfaire de la société et des institutions d'aujourd'hui, quand elles se délitent et nous entraînent vers le pire, plutôt que de s'efforcer, avec courage et détermination, de redonner sens et actualité à celles d'hier si le meilleur les inspirait.
Pour ma part, je ne me sens pas déshonoré en compagnie, modestement, de Rioufol, Tillinac, Goldnadel ou Finkielkraut.
Nous n'avons pas tort d'avoir raison avec Eric Zemmour.
L'accrochage houleux entre Mazarine Pingeot et Eric Zemmour pose problème : avait-il devant lui une agrégée de philosophie, comme l'indique son CV ? La pauvreté de ses arguments et la véhémence de son ton nous font plutôt songer à un CAP de charcutière. Eric Naulleau lui avait octroyé un strapontin dans l'émission Ça balance à Paris où elle nous débitait du boudin au kilomètre sur l'actualité cinématographique. Au magazine Elle où on lui avait confié une chronique, la rédaction se voyait contrainte à réécrire ses piges en bon français.
Gérard Davet devrait enquêter sur l'octroi d'agrégations à l'Education nationale.
Rédigé par : Savonarole | 09 novembre 2014 à 16:35
Madame LE président : passionnante (et documentée) mise au point d'Eliane Viennot qui au-delà de la question de la féminisation des noms de métiers remarque l'absence totale de spécialistes linguistes à l'Académie qui, de fait, s'arroge des missions qu'on ne lui demande pas, et que "la coquine" n'hésite pas à tordre quelque peu la vérité lorsqu'elle assène ses "arguments d'autorité" (notamment concernant le latin) qu'elle proclame arguments scientifiques.
http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/23/mme-le-president-l-academie-persiste-et-signe-mollement_1128128
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 30 octobre 2014 à 08:29
"La France est immortelle. C'est certes un acte de foi. Mais il est fondé sur son histoire et, aussi, sur le présent : il suffit de parler aux jeunes de 15 à 25 ans pour en être assuré"
Rédigé par : louis ROISSARD | 28 octobre 2014 à 08:10
Ah bon, vous évoquez sans doute les cohortes de louveteaux de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, car après 25 ans ils se barrent tous à Londres, New York, Sydney, Hong Kong.
Rédigé par : Savonarole | 28 octobre 2014 à 12:09
Les dernières phrases de son livre condamnent, et c'est grand dommage, cet ouvrage si original et en accord - jusqu'à la dernière page - avec ce que la plupart des Français pensent.
Mais cette dernière page est inacceptable : "la France est morte".
Non. La France ne mourra jamais, même sous les poings dérisoires des Sarko/Hollande et de leurs sbires, ni sous la pression d'une immigration emballée à la folie.
La France est immortelle. C'est certes un acte de foi. Mais il est fondé sur son histoire et, aussi, sur le présent : il suffit de parler aux jeunes de 15 à 25 ans pour en être assuré.
Rédigé par : louis ROISSARD | 28 octobre 2014 à 08:10
Cet acharnement à vouloir détruire à tout prix quelqu'un qui fait éclater la vérité sur ces années de destruction et de bassesse de notre France ! Nos gouvernements successifs depuis le général de Gaulle ont fait la France à leur convenance, au mépris des Français qui innocemment ont voté pour ces gens-là sans chercher à comprendre que le seul qui était honnête devant les Français c'était le Maréchal Pétain, qui a fait ce qu'il pouvait pour que la France ne soit pas entièrement rayée de la carte, laissant le temps aux alliés de se réunir et d'enfin sauver notre France, et il aurait fallu continuer à élire ce gouvernement de Pétain en faisant un bon nettoyage des pourris qui s'étaient introduits. Je suis chrétien, Français et je dis bravo Pétain, vive Eric Zemmour.
Rédigé par : Fanfan Ramis | 27 octobre 2014 à 12:34
@JDR
Je ne serais pas étonné des textes de Dumézil car j'en possède les ouvrages principaux depuis les années 75-80, date à laquelle vous ne deviez pas être bien vieux.
Outre votre propension à prendre l'autre pour un ignare, vous avez la fâcheuse habitude de ne jamais répondre à des arguments par des arguments.
Si au lieu de prendre l'Académie pour un ramassis d'incapables publiant une mise au point imbécile, vous en recherchiez l'intelligence, le débat serait plus enrichissant pour nos lecteurs.
L'Académie soutient que concernant une fonction officielle - sacrée sans doute dans l'esprit de Dumézil - c'est la fonction qui donne le genre et non la personne qui la tient.
En outre et sur la forme, l'Académie rappelant justement que "de l’usage, seule l’Académie française a été instituée « la gardienne », votre insistance est insensée.
Et pour preuve : nous dirons la gardienne d'enfants, mais diriez-vous "Madame la gardienne des sceaux" ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 23 octobre 2014 à 16:28
Quel vacarme assourdissant autour du succès d'un énième petit précis du prêt à penser ! Franchement, il est de meilleures lectures, pour qui veut se coltiner l'état du pays tel que finement ausculté par une vraie grande plume. Vous frémirez sans doute plus d'une fois en parcourant les chroniques de Florence Aubenas, autant de plongées dans une France qui souffre, râle, se désespère parfois mais trouve souvent le moyen de maintenir la tête hors de l'eau.
Le livre s'appelle En France, il sort bientôt, il n'y est pas question de suicide collectif d'un pays et son marketing sera moins tapageur. Par dessus de marché (si l'on peut dire) son auteur (e) ne vous prend pas par la main pour vous inculquer quoi penser.
J'aurais tort de ne pas croire qu'ainsi elle a raison.
Rédigé par : Gérard B. | 23 octobre 2014 à 13:51
Xavier Nebout, je peux le répéter vingt fois, c'est l'art de la pédagogie, mais non, vous lisez mal. L'Académie, dont je répète qu'elle n'est pas une référence assurée sur les usages de la langue, admet la féminisation des titres et fonctions officielles quand on s'adresse directement et nommément à la personne. Merci de vous reporter à l'extrait cité, je fatigue.
Vous citez Dumézil et Lévi-Strauss, qui ont planché pour l'Académie sur ces questions dans les années 80.
Georges Dumézil est un immense savant mais aucunement versé dans la langue française. Grand latiniste, oui. Ses livres et articles consacrés à ses études comparatives des mythes indo-européens sont scientifiquement très rigoureux mais vous seriez étonné des fautes de français qu'on y trouve ! Ma mémoire est très fraîche car je viens de refermer l'un d'eux. Ce n'est pas grave, l'intérêt de Dumézil est évidemment ailleurs, mais ça fait toujours drôle de trouver des erreurs de syntaxe récurrentes chez un monsieur de cet acabit.
Claude Lévi-Strauss est, de mon point de vue, un grand écrivain en plus de son domaine ethnologique. Mais là encore, permettez moi de vous rappeler que Lévi-Strauss n'a aucunement étudié la société française ni la formation de sa langue.
Que ces deux personnalités aient eu, évidemment, les capacités méthodologiques pour aborder le sujet n'est pas douteux. Mais, pour ce qui est du fond même du sujet, ils étaient des débutants l'un et l'autre, Dumézil partant avec l'avantage d'être latiniste. Je vous prie également de bien noter que la note de l'Académie fait référence à ces deux grands esprits mais ne cite pas leurs travaux : franchement, cela m'aurait intéressé d'avoir le point de vue de Dumézil, philologue en particulier du latin, sur le sujet. Je reste sur ma faim. Si j'extrapole du travail de Dumézil une réponse, je ne puis douter qu'il ait été très prudent et méfiant : c'était un homme qui s'était lourdement trompé au début de sa carrière et qui était devenu très pointilleux. Ce n'était pas l'homme des positions tranchées, pas plus que Lévi-Strauss, pour d'autres raisons (relativisme de fond).
Rédigé par : Jean-Dominique@XN | 22 octobre 2014 à 18:43
JDR
Oui, sauf que l'Académie distingue les fonctions "officielles" qui elles, ne doivent pas être féminisées.
Donc Madame la présidente d'une association, Madame le président de l'Assemblée nationale.
On voit d'ailleurs mal ce que la mise au point du 10 octobre mettrait au point si vous deviez avoir raison.
Ceci dit, elle ne se réfère in fine qu'à Georges Dumézil et Levi-Strauss - que sont ces derniers à côté de vous ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 octobre 2014 à 12:05
Garry Gaspary, tout le malheur que je vous souhaite c'est d'avoir en vous le quart de la moitié de l'humanité de Jean-Paul Ledun... mais le chemin sera long tant votre suffisance révèle votre insuffisance.
L'amoureux de la culture et du savoir français que vous prétendez être se révèle surtout au fil de ses commentaires comme un fat de préau d'école (l'université, école de tolérance, étant hors de portée pour vous).
Rédigé par : sbriglia@gaspard des abîmes | 22 octobre 2014 à 11:54
Perplexe-gb, l'Académie s'oppose à la féminisation des noms de fonction en tant que nom de fonction. Par exemple, l'Académie rejette qu'un texte législatif ou réglementaire portant sur la fonction soit féminisé. « cette indifférence juridique et politique doit être préservée dans la règlementation, dans les statuts et pour la désignation des fonctions ». Elle affirme « son opposition à la féminisation des noms de fonction dans les textes juridiques en général, pour lesquels seule la dénomination statutaire de la personne doit être utilisée. »
Mais l'Académie ne s'oppose aucunement à Madame la Présidente pour appeler la personne : "cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. » Elle estime que, « s’agissant des appellations utilisées dans la vie courante (entretiens, correspondances, relations personnelles) concernant les fonctions et les grades, rien ne s’oppose, à la demande expresse des individus, à ce qu’elles soient mises en accord avec le sexe de ceux qui les portent et soient féminisées ou maintenues au masculin générique selon le cas."
Enfin, je vous renvoie à nouveau au dictionnaire de l'Académie, 9ème édition, qui consacre le terme de "présidente" pour désigner la titulaire de la fonction : Président, -ente : Celui ou celle qui préside [...]ex. La présidente d'une association.
En effet, pour documenter un avis, il est bon de se référer non seulement aux sources immédiates (communiqué circonstanciel) mais aussi à un fonds plus solide et pérenne (en l'occurrence, le dictionnaire).
Je ne suis pas un fan de l'Académie dont le travail sur la langue me paraît bien pauvre au regard d'autres institutions universitaires ou privées, mais ici, c'est clair : l'usage du féminin est correct, de l'avis même de l'Académie. Est-il obligatoire ou facultatif, c'est là où il peut y avoir discussion sur les usages selon la lecture philologique que l'on fait. Mais c'est correct.
PS : je note même que, dans son communiqué, l'Académie admettrait, dans les circonstances vues plus haut, que le terme de ministre soit féminisé en "la ministre", alors que j'ai montré dans un autre post que la forme féminine de ministre n'existe pas. C'est peu rigoureux pour un communiqué destiné à préciser un point formel.
Rédigé par : Jean-Dominique@Perplexe-gb | 22 octobre 2014 à 11:26
@ Jean-Paul Ledun
Si vous avez passé du temps à regarder "Hélène et les garçons" ou "Plus belle la vie", je n'ai effectivement pas le droit de vous traiter de gros beauf.
Si vous êtes fier de lire du Zemmour ou du Onfray plutôt que du Dumézil ou du Foucault, je n'ai pas plus le droit de vous traiter de gros beauf.
Pour l'amoureux de la culture et du savoir français que je suis, et au nom du profond respect que j'éprouve pour tous ceux qui les transmettent en les enrichissant, vous traiter de gros beauf n'est pas un droit.
C'est une obligation, un devoir.
Dès lors, pourquoi vous sauver alors que vous incarnez selon moi une anti-France qu'il faut, au contraire, laisser mourir ?
Rédigé par : Garry Gaspary | 22 octobre 2014 à 09:57
"Non, décidément, je préfère avoir tort avec Onfray, qu'avoir raison avec Zemmour".
Rédigé par : Liliane Guisset | 21 octobre 2014 à 19:07
Quoique bien sûr vous ayez le droit de vous positionner, le problème n'est pas là.
Le fait qu'il ait son rond de serviette un peu partout non plus. Il aurait table ouverte dans une porcherie qu'on le lui reprocherait également.
Il ne serait pas sémite, il serait déjà condamné pénalement.
Non la question est : a-t-il raison devant l'Histoire ?
Et là...
A sa façon il abat les amalgames et le manichéisme régnant et sauve des français juifs comme il faut sauver des français musulmans.
Ceux de coeur et d'esprit français.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 octobre 2014 à 09:09
La féminisation tue la France de Zemmour : sur les soixante parlementaires en délicatesse avec le fisc donc avec leurs électrices (mais pourquoi a-t-on accordé le droit de vote aux femmes ? ah oui pour qu'elles votent comme leurs époux) et leurs électeurs, il n'y a aucune femme ; qu'il se la garde sa France moi je n'en veux pas.
Rédigé par : Gregory Paic | 22 octobre 2014 à 08:21
@Globalement
Votre "post" est sympa, mais votre commentaire est dans la lignée de ceux que vous qualifiez de débiles, donc débile.
Rédigé par : giuseppe | 22 octobre 2014 à 00:52
Zemmour n'est pas brocardé parce que réactionnaire, le pays en compte quelques millions et une bonne palanquée parmi les journalistes/éditorialistes/tribuns de toute nature. Ce qui est reproché à E.Z. est une espèce de victimisation indécente (alors qu'il a son rond de serviette à peu près partout) doublée d'une factualité défaillante dans son argumentation, alors qu'il se pose comme un érudit, un lettré.
Rédigé par : Jean-Michel Spermufle | 21 octobre 2014 à 23:51
"aucun sujet n'était tabou"
Tiens tiens ! le fameux tabou (du moment) est arrivé jusqu'ici.
On est envahi par les tabous, mais les fameux briseurs de tabous veillent !
Rédigé par : Bouguignon | 21 octobre 2014 à 23:24
Ce blog est sympa mais les "post" sont de plus en plus débiles. Dommage...
Rédigé par : Globalement | 21 octobre 2014 à 21:37
Zemmour nous fait un gloubi-boulga de statistiques ethniques, sexistes, de références historiques "qui vont bien".
Cela va toujours dans le même sens : la justification de la "pensée" zemmourienne. Il nous faisait le même sketch chez Ruquier : devant chaque artiste (rappeur, romancier, que sais-je) il adaptait sa critique pour revenir à ses marottes antifemmes, anti-immigration.
On a tous dans la famille un vieil oncle qui tourne toujours autour du pot cinq minutes pour revenir immanquablement sur ses deux-trois thèmes de prédilection. Et certains nous parlent d'un vent de fraîcheur !
Aujourd'hui Zemmour nous fait la version de poche.
Forcément, avec un acheteur par famille, ça fait un best-seller.
Tant mieux pour lui !
Rédigé par : Alex paulista | 21 octobre 2014 à 20:32
@ JDR
Nous lisons la même chose, avec des conclusions différentes. Si être président est un métier alors oui vous auriez raison madame la présidente exerce la fonction de président. Mais à mon sens être député n'est pas un métier et donc il est président uniquement par sa fonction et ainsi madame la présidente n'existe pas.
Par ailleurs si l'Académie a publié une mise au point le 10 octobre c'était bien pour s'élever contre la féminisation des noms de fonctions. En cherchant bien je n'ai trouvé dans ce texte que l'emploi du générique pour désigner les fonctions dans un texte administratif mais rien pour ce qui concerne les appellations des personnes et c'est ce qui nous intéresse.
Rédigé par : Perplexe-gb | 21 octobre 2014 à 20:20
Si Zemmour est haï par la classe politico-médiatique - ce qui est plutôt bon signe - c'est qu'il joue en quelque sorte le rôle de l'enfant du conte d'Andersen qui s'exclame « mais le roi est nu ! » quand tous les courtisans feignent de le voir richement vêtu.
Pour prendre un exemple, la journaliste Michèle Cotta a récemment déclaré, en substance : « nous savons tous que l'immigration est un problème, mais nous ne le disons pas ».
Eh bien, pourquoi, au nom de quoi ces « courtisans » du Système gardent-ils le silence, pourquoi ne reconnaissent-ils pas que le roi est nu ?
Parce que les faits contredisent formellement les plus délirantes élucubrations idéologiques ?
Parce que les formules rabâchées par la Propagande officielle sur les « chances pour la France » ou sur le « vivre ensemble » sont contredites par la réalité ?
Parce que tous ces gens-là seraient forcés de reconnaître qu'ils se sont trompés - et ont trompé les Français - de A à Z ?
Rédigé par : Parigoth | 21 octobre 2014 à 19:50
Ce qui est très préoccupant dans les propos de Filoche, c'est l'heure à laquelle ils ont été prononcés.
Rédigé par : Yves | 21 octobre 2014 à 19:37
Cher Monsieur Bilger,
Je comprends que tout intellectuel passionné de vérité s'assigne comme devoir celui d'ausculter les "âmes" obscures, les personnalités controversées, voire maudites, au point de revisiter parfois les certificats d'authenticité des monstruosités engendrées par l'Histoire. A l'inverse, je comprends qu'il soit tout aussi passionnant d'exhumer la part d'ombre des figures hagiographiques condamnées à une adulation sans appel.
Cela dit, je ne peux m'empêcher de voir dans la tentative de restauration du Maréchal Pétain entreprise par monsieur Zemmour - car c'est bien de tentative de restauration qu'il s'agit - une sorte de variante éloignée du syndrome de Stockholm. Pourquoi Pétain ? Oui, pourquoi lui, précisément ? Dans le même mois, nous avons eu droit au lamentable mea culpa d'un Moati découvrant après vingt ans de complicité amicalo-médiatique avec monsieur Le Pen, que ce dernier était toujours capable d'aligner les mots "fournée" et "Bruel" dans la même phrase. Là encore : pourquoi Le Pen ?
Pour revenir à monsieur Zemmour, avec lequel j'ai par ailleurs souvent été d'accord, je déplore de le voir enrôlé dans un mécanisme de raidissement idéologique qui n'est pas loin de me faire penser à celui qui a condamné Dieudonné à quitter l'humoriste intelligent qu'il était pour incarner cette nouvelle figure - par ailleurs physiquement altérée - de l'antisémitisme français. Zemmour ne rit plus beaucoup, lui non plus. On le voit, porté par ce nouveau triomphe éditorial et exalté sans aucun doute par le faisceau de raisons qui ont permis celui-ci, on le voit dans ce vaste espace officiel, à cette place d'honneur qui consacre désormais son autorité intellectuelle, accueilli par ce maire dont - pardonnez-moi monsieur Bilger - le sourire ressemble tellement à une grimace. Ils sont plus de mille à l'écouter. Et on l'écoute en effet, proférant des absurdités dont j'espère encore qu'il aura honte un jour bien qu'il me soit permis d'en douter. Ainsi de la chanson de monsieur Balavoine (au passage : quelle référence !), il ne sera retenu que cette métaphore "piquée" aux Ave Maria de notre enfance : le fruit de nos entrailles. Et l'on en oublie le titre, pourtant porteur d'une déclaration autrement signifiante : Mon fils ma bataille. Un beau programme dont monsieur Zemmour ne veut pas, ne peut vouloir, lui dont le schéma parental distribue l'amour du côté de la femme et l'autorité - musclée ? - du côté du père dont la virilité serait mise en péril dès lors qu'elle accueillerait des broutilles comme la tendresse, l'amour et le chagrin.
Mais soit. Je crains de ne plus pouvoir suivre monsieur Zemmour là où il se dirige, là où il est déjà, en réalité, sans l'avoir encore officiellement annoncé. Cela dit, qu'attend-il pour le faire ?
Non, décidément, je préfère avoir tort avec Onfray, qu'avoir raison avec Zemmour.
Rédigé par : Liliane Guisset | 21 octobre 2014 à 19:07
Eric Zemmour, lui, a un style agréable à lire.
Il n'est pas pompeux, ampoulé, amphigourique, lui.
Rédigé par : Cirsedal | 21 octobre 2014 à 18:34
Hum, Xavier Nebout, soyez gentil et comprenez au moins ce que vous écrivez. Quand c'est l'activité d'une personne désignée, c'est l'accord, quand c'est la fonction qui est désignée, c'est le générique. Donc, Madame la présidente exerce la fonction de président. Vous pouvez sauter sur votre chaise tant qu'il vous plaira et réinventer vos usages de la langue à votre sauce en méconnaissant les ressorts linguistiques, en l'occurrence ici, latins, ça ne change rien. Mais faites à votre guise surtout, ces petites imperfections de langage contribuent au folklore de nos régions.
Rédigé par : Jean-Dominique@XN | 21 octobre 2014 à 18:05
@ Valerie | 21 octobre 2014 à 16:55
Merci pour tous ces liens. Je crois que la réception sur tablette est une bonne idée, ça permet de faire autre chose en même temps. J'écoute déjà Radio-Kyoto en fond sonore sur ma tablette.
Sinon, la soirée ne sera pas spécialement bonne aujourd'hui, vu que mon chien étant une véritable éponge de mes états émotionnels, dans le temps où je me suis énervée au téléphone pendant 25' pour rien, il a commencé par vider la poubelle, puis s'est attaqué à un paquet de papier ménage malencontreusement posé à côté d'un vase de porcelaine anglaise, a fichu celui-ci par terre puis en récupérant le rouleau de papier ménage s'est blessé avec le bord coupant d'un éclat, s'est mis à pisser le sang partout, il a fallu le conduire chez le véto en urgence, mais fort heureusement tout de même il n'a pas été nécessaire de l'endormir pour lui faire un point de suture et il s'en est tiré avec une piqûre d'antibiotiques.
Ensuite il a fallu appeler la mamie pour lui annoncer le sort funeste réservé à son vase...
Mais bon, je vais peut-être trouver sur e.bay de quoi le remplacer même si elle dit que ce ne sera pas le même vase puisqu'il est cassé !!
Rédigé par : Catherine JACOB@Valerie | 21 octobre 2014 à 17:57
JDR
Non ! Selon l'Académie, si être président est un métier, on dira Mme la présidente, mais si c'est une fonction, on dira Mme le Président.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 octobre 2014 à 17:29
Sortant de ma torpeur, il me semble qu'aucune reponse n'a ete faite a la Dame de Lorraine :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/recevoir-france-3-lorraine-sur-votre-tele.html
http://pluzz.francetv.fr/enregion/france3/replay
http://playtv.fr/television/france-3/
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/emissions/jt-local-1920-c-est-en-lorraine
Bonne soiree.
Rédigé par : Valerie @ La Dame de Lorraine | 21 octobre 2014 à 16:55
@breizmabro
Belle page sur les oubliés, comme il y en a à écrire sur les officiers oubliés d'Indochine et d'Algérie. Ce médecin, remettant un hôpital aux Viêt Minh avec, en prime, 100 litres de sang français. Ce lieutenant héroïque qui embarqua ses harkis de force et finit dans la misère, comme ses hommes.
Alors Zemmour... oui, peut-être, mais ça ne changera rien, seulement un peu plus de conscience du fiel, une peur majorée de l'avenir, un regard triste sur Fillon fréquentant les frères musulmans, pour se faire des voix, les centres de culture islamique et les mosquées patronnées par les salafistes C'est ainsi que les hommes vivent, n'est-ce pas ? Un Pétain de plus se profile à l'horizon, il a déjà vendu votre France, pour le Grand Cordon de la Légion d'honneur. Sans doute, des fonctionnaires freineront l'égorgement, ou le bâton autoritaire, des ouvriers se réuniront pour faire sauter Notre-Dame et qu'elle ne finisse pas en sex shop ou en bazar. Des ingénieurs lutteront pour barrer la route à l'illumination théophanique, et de loin, des partisans lèveront l'étendard de la révolte, mais pas à cause de Zemmour, qui n'est qu'un aspect d'un désespoir excessif alors que l'essentiel est l'exaltation jubilatoire du combat, cette folle énergie qui anime l'homme obligé de survivre dans un orage d'acier (EJ) et le pousse à dépasser ses propres forces. Heureux le temps de la guerre qui vient. Tout le reste n'est que la peur de perdre son mode de vie alors qu'il s'agit de reconquérir son âme, par la force.
Rédigé par : genau | 21 octobre 2014 à 16:39
Perplexe-gb, alors, si je ne suis pas complètement mauvais en matière de langue française, faites-moi la grâce de ne pas soupçonner la plus infime parcelle d'idéologie dans ma défense de celle-ci.
Lisez bien la recommandation de l'Académie et comprenez bien la distinction effectuée entre fonction générique et genre. Ce que préconise l'Académie et qu'exige l'usage de la langue se résume ainsi : Madame la présidente occupe la fonction de président. Tel est le bon français, je suis navré mais il n'y en a pas de rechange.
Rédigé par : Jean-Dominique@Perplexe-gb | 21 octobre 2014 à 15:37
Ah Zemmour ! Il vient de se faire renvoyer dans ses 22, par le FN nouveau cru.
Que croyait-il donc ? Etre l'égérie de cette nouvelle mouture, alors que Marine le Pen a construit, pas à pas, la nouvelle version, une version propre sur elle ?
Allait-elle se faire voler l'idéologie, la vision, par un journaliste qui aurait pris une part de la vedette ?
Circulez M. Zemmour ! Vos transgressions sur Vichy ne sont pas du tout dans notre inspiration du moment.
"Il croyait quoi ?" devait penser Florian Philippot quand il s'est positionné en faveur, et sans ambiguïté, de la Résistance, sans marchander sur l'histoire de combien ont sauvé combien.
Et là ce dernier a été très fort, si c'est son sentiment profond, chapeau l'artiste. Londres légitime sans détour.
Alors M. Zemmour, j'en suis persuadé et je ne suis pas le seul, il y a aussi G.-M. Benamou dans mon cas, l'autre soir à la TV, croit sincèrement à tout ce qu'il écrit.
Il pense qu'il écrit dans le marbre. C'est le défaut de la cuirasse.
Il n'y a que le patriarche des Le Pen pour abonder dans ce sens.
Sans faire offense à celui-ci, il paraît maintenant comme un has been radoteur atteint de sénilité, donc par association ou amalgame, M. Zemmour est dans le même pot mais certainement pas dans la soupe que veut servir M. Le Pen.
On a envie de signaler à E. Zemmour qu'il regarde l'état des troupes du nouveau FN, que des jeunes, peu importe leur credo, un master de philosophie en cours pour un des derniers directeurs du bureau politique des jeunes, des costumes bien taillés, tous bien proprets sur eux, qui ne sont pas enfermés ni formatés, c'est ce qui a été dit en présence de la journaliste de Libé.
"M. Zemmour vous êtes vieux" semblent lui dire les nouveaux soldats, "occupez-vous de vous, on n'a surtout pas besoin de vous".
Bien sûr ils seront d'autant plus dangereux qu'ils ont adopté les habits du style qui les habite désormais.
"M. Zemmour occupez-vous de poser nos questions, mais surtout laissez-nous le soin d'y répondre !"
Rédigé par : giuseppe | 21 octobre 2014 à 15:25
@Archibald
Le document a été remis au Mémorial de la Shoah à Paris par un donateur anonyme, et devrait être exposé.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/03/01016-20101003ARTFIG00082-l-original-du-statut-des-juifs-accable-le-marechal-petain.php
De quoi ce donateur anonyme a-t-il cherché à se prémunir ?
Pourquoi ce document n'a-t-il pas été expertisé de façon indépendante ?
Sur le plan de la simple méthode historique, pouvons-nous nous permettre de tirer des conclusions générales sur un extrait à charge sans pouvoir nous référer au contexte ?
Qui nous dit par exemple que sur le reste du document d'autres commentaires n'auraient pas été rédigés en sens inverse ?
Voir ici un autre éclairage :
au sujet de l'antisémitisme français et du "durcissement" sur le statut des juifs : "Surtout, ce document ne dit rien quant à l'argument de certains concernant la protection ou non donnée par Vichy aux juifs français. Nous sommes en octobre 1940, dans le contexte d'un antisémitisme français qui est le prolongement d'une vision propre à la France développée dans les années trente, et qui est un antisémitisme essentiellement différent du racisme nazi. A la date du document, la solution finale n'a pas encore été mise en place et il n'est nulle part question d'un danger physique pour les juifs, en tout cas pour ceux de nationalité française. Nous ne pouvons donc tirer aucune conclusion quant à l'attitude de Vichy presque deux ans plus tard, lorsque les nazis mettront en place en France la solution finale, et que le gouvernement de Vichy devra faire des choix quant à son attitude et à sa collaboration dans le domaine des déportations." (Alain Michel)
http://realite-histoire.over-blog.com/article-un-suppose-document-original-du-statut-des-juifs-accablerai-le-marechal-petain-60044787.html
Rédigé par : Parigoth | 21 octobre 2014 à 14:41
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 21 octobre 2014 à 12:27
"La France est pleine de gros beauf pavloviens, sauf Gaspary, qui lui est quelqu'un de bien."
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Soyez gentil avec Gasporavox, notre "premier de la classe" ; il vient chercher sa dose, il ne s'est encore pas remis de sa cure de claques à la récré.
Rédigé par : sylvain | 21 octobre 2014 à 14:39
JDR
J'avais oublié l'une des caractéristiques de l'intello de gauche : le pédantisme.
Il ne peut généralement pas dire trois mots sans se référer à des auteurs comme pour asséner à l'autre qu'il n'est rien s'il ne les a pas lus, ce en quoi vous excellez maintenant pour parler de vous.
C'est bien de lire les grands auteurs, mais si c'est uniquement pour se vanter de les avoir lus, vous perdez votre temps.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 octobre 2014 à 14:19
@JDR
"Vous la détestez aussi, cette France paysanne de gauche, ceux du Larzac d'hier - rappelez-vous comme vous les haïssiez - qui sont aujourd'hui les seuls à vous permettre de retrouver le goût des anciens légumes, des volailles grasses et authentiques."
Mouais, bon, je les connais assez pour savoir quels sont leurs clients. Tant mieux si vous avez les moyens. Ils se cassent tellement les dents sur la réalité du terrain que leur turn over est très important.
Je me souviens de Louis, "paysan d'avant", qui avait reçu un imprimé sur le bio. Sachant à peine lire il me l'avait apporté pour que je le lui déchiffre.
- "Louis, c'est pour faire du bio"
- quesaco le bio ?
- T'inquiète Louis c'est ce que tu fais et ce que ton père et grand-père faisaient."
On verra si le marché bio du boulevard Raspail sera à même d'être le ventre de Paris en cas de pénurie.
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"En ce moment avec Filoche, elle aurait plutôt celui de l'indécence et de la bêtise"
Rédigé par : Paul Duret | 21 octobre 2014 à 11:02
Le même Gérard Filoche qui avait fait condamner devant la 17ème Chambre en 2005 des agriculteurs pour des propos bêtes et indécents suite à la mort de deux contrôleurs. Il est comme ça Fifi Brindacier.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 21 octobre 2014 à 14:17
Un élément très partiel à la controverse : ce lycéen de Bordeaux a eu pendant toute l'occupation un camarade de classe juif qui, semblait-il, vivait avec ses parents.
Lors de ses vacances dans la campagne gasconne, le même lycéen retrouvait plusieurs petits "Parisiens" hébergés dans les fermes voisines et qui fréquentaient l'école du lieu.
Autant dire que certaines démonstrations du procès Papon, reprises parfois ici-même, et tournant autour de l'idée d'une traque systématique, laissent perplexe.
Rédigé par : Yves | 21 octobre 2014 à 14:09
@Jean-Dominique Reffait | 20 octobre 2014 à 18:24
Moi aussi, Zemmour me fatigue.
@ Jean-Dominique @ Xavier Nebout et autres pseudo-réacs | 21 octobre 2014 à 00:46
" lors de longues conversations, toute télévision éteinte. C'est quelqu'un qui leur refuse les marques de fringues en les instruisant de l'escroquerie marketing qu'elles représentent le plus souvent et de l'exploitation humaine qui est derrière."
Comme les armes par destination, la télévision n'est ni bonne ni mauvaise en elle-même.
Elle peut même être extrêmement utile.
Par exemple quand Canal+ illustre le nouveau titre de Charlotte Rotman, journaliste à Libération, par Gaëtan Dussausaye, Directeur national du Front National de la jeunesse nommé en remplacement de Julien Rochedy le 08/10/14 (cf. http://www.20minutes.fr/elections/1306318-20140320-20140223-municipales-2014-gaetan-dussausaye-19-ans-jeune-premier-fn-parisien où on apprend : «Je rate des cours, mais ne le dites pas à ma mère»), lequel se présente comme né en 1994 et en première année de master philo en Sorbonne à 20 ans, ce qui implique qu'il aurait eu son bac vers 16 ans ce qu'on n'aurait pas manqué de nous faire savoir avec éclat si cela avait été le cas. (Cf. http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-grand-journal/pid5411-le-grand-journal.html?progid=1145045 à partir de 5'30)
Or, l'offre de formation se présente en effet comme suit dans cette université : http://www.paris-sorbonne.fr/presentation-de-l-ufr
- Une licence mention "philosophie" (resp. David Lefebvre) et trois bi-licences : philosophie et sciences sociales (avec Sciences-po, resp. Jean-Cassien Billier) ; philosophie et sciences (avec l’UMPC, resp. Isabelle Drouet) ; philosophie et sociologie (bi-licence interne à Paris-Sorbonne, resp. Serge Audier).
— Un master mention "philosophie" (resp. Jean-Baptiste Rauzy), comportant quatre spécialités de recherche : histoire de la philosophie (resp. Vincent Carraud) ; philosophie politique et éthique (resp. Alain Renaut) ; esthétique et philosophie de l’art (resp. Marianne Massin) ; logique et philosophie des sciences (Lophisc, resp. Pascal Ludwig) et deux spécialités professionnelles accessibles sur dossier à partir du M2 : conseil éditorial (resp. Delphine Pinel) ; métiers des entreprises (resp. Pierre-Henri Tavoillot)
- Une préparation à l’agrégation de philosophie, accessible après le Master.
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D'où si en octobre 2014 = 20 ans, on a une entrée en 1ère année de Master (ancienne année de maîtrise),cela implique
Octobre 2013 = 19 ans, entrée en 3ème année de Licence
Octobre 2012 = 18 ans, entrée en 2ème année de Licence
Octobre 2011 = 17 ans, entrée en 1ère année de Licence
Octobre 2010 = 16 ans, entrée en Terminale pour un baccalauréat vers 16/17.
Pour quelqu'un qui reconnaît n'avoir pas le temps d'assister aux cours, chapeau !
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Je m'étonne donc que notre agrégée de Lettres modernes Natacha Polony n'ait pas demandé à ce beau gosse, avec l'air de ne pas y toucher qui lui est particulier, dans quelle spécialité de recherche...
Quant aux marques, elles ne sont pas toutes délocalisées. Mais j'imagine donc que vous seriez favorable à l'uniforme ou au minimum la blouse dans une école où les jeunes apprendraient à ne pas être tel le geai paré des plumes du paon ou encore Jacques Attali professeur de Bernard Arnault !!
Rédigé par : Catherine JACOB@JDR | 21 octobre 2014 à 14:02
@ Jean-Dominique @ Xavier Nebout et autres pseudo-réacs | 21 octobre 2014 à 00:46
Ah ça mais c’est qu’il deviendrait agressif notre lecteur de Cicéron et Platon en V.O.
Vous les lisez à haute voix avec des petits cailloux dans la bouche, revêtu de votre sortie de bain, "bercé de cette rythmique merveilleuse qui allie la langue et le sens et qui n'existe qu'en latin" (sic) ?
Nous sommes au XXIe siècle, il existe d’autres langages que le grec, bien que pour certains ils puissent paraître pour du grec.
Je ne vous parlerai pas des langages de la théorie des jeux ou de celle de l’information et de la communication qui constituent les fondements des travaux de notre dernier prix Nobel qui « vient de tomber sur la figure de Zemmour, comme une magistrale tarte à la crème » (resic) !
Mais puisque vous faites dans le classique, Cicéron, Platon et Montaigne, tenez essayez donc ce langage, vous m’en direz des nouvelles et surtout, surtout, vous comprendrez mieux le monde, sinon d’aujourd’hui dans sa complexité humaine, au moins dans sa complexité scientifique et économique.
Ce n’est plus le grec de Platon qui gouverne et exprime la pensée moderne, c’est, entre autres, ce langage.
https://www.lri.fr/~paulin/Logique/html/cours004.html
Pour ma part je ne lis que des BD, et encore pas n’importe lesquelles, uniquement des BD de western : Blueberry et la BD qui l’a inspiré, Jerry Spring. Vous connaissez ??
Mais il est vrai que je ne suis pas un progressiste, tout juste un réac, en réaction contre les aberrations d’une gauche déliquescente.
Rédigé par : Tipaza | 21 octobre 2014 à 13:48
La 534ème page est tournée... il aurait pu faire plus court, 154 pages auraient sans doute été suffisantes... un peu comme certains commentaires qui au bout de quelques lignes ne sont que fioritures d'autosatisfaction MDR
Eric Zemmour aurait dû terminer par un "Suicidez-vous le peuple est mort", première phrase de la première chanson de Jean-Louis Murat en 1981.
Rédigé par : eileen | 21 octobre 2014 à 13:15
"En ce moment avec Filoche, elle aurait plutôt celui de l'indécence et de la bêtise"
Rédigé par : Paul Duret | 21 octobre 2014 à 11:02
Non pas du tout, Filoche c'est la voix du Côtes du Rhône, voyez le bonhomme.
Même chose pour la Maire de Lille qui du JDD au lundi matin sur France Inter a manifestement pris quatre cachets d'Alka Seltzer pour modérer ses envolées lyriques du dimanche. Gueules de bois, "bindge drinking ", libations de foire à la ferraille et tout ça à la santé de la République.
Deux poivrots.
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"L'averse culturelle"
Dans son livre "Le Roland Barthes sans peine", Patrick Rambaud avait en son temps signalé ce travers francais dans toute controverse : inonder son contradicteur d'une pluie de citations et d'auteurs, de Saint Augustin à Foucault. Ainsi la suprématie culturelle une fois établie l'orateur peut alors commencer à aligner des bêtises insensées du haut de son Olympe.
Ce fumeux JDR devrait se relire sur "l'éducation des enfants" lorsqu'il nous disait se trouver devant les tribunaux pour une querelle de divorce où son enfant était en jeu.
"Plus le singe monte dans l'arbre..." etc.
Rédigé par : Savonarole | 21 octobre 2014 à 13:11
La France est pleine de gros beauf pavloviens, sauf Gaspary, qui lui est quelqu'un de bien.
Il va tous nous sauver.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 21 octobre 2014 à 12:27
Moi je trouve que Zemmour est triste, on le voit souvent à la TV, au même titre que Mme Lévy, M. Rioufol, vous-même, vous n'êtes pas des martyrs de l'information. Pour avoir entendu M. Zemmour, son siècle préféré est le 17ème avec un roi de droit divin, il aime Napoléon un bon dictateur, caresse Pétain dans le sens du poilu et a horreur de 1968, cause de tous nos malheurs comme il dit... Je le trouve triste...
Rédigé par : didier | 21 octobre 2014 à 12:23
Monsieur Bilger, quelle déception de vous voir vous contenter des à-peu-près de Zemmour ! Même Domenach qui a pourtant été son "complice" semble prendre de la distance vis-à-vis de cet homme qui a oublié ce que peuvent signifier rigueur et honnêteté intellectuelles.
Je n'ai pas lu son livre mais ses nombreuses interventions télévisuelles me suffisent pour comprendre qu'il se fiche pas mal de la vérité factuelle et que seule compte sa vérité. Balavoine qu'il utilise de façon éhontée dans sa démonstration absurde de soi-disant féminisation = mort de la France ne mérite pas un tel traitement... et Brassens nous manque cruellement en ce moment.
Rédigé par : françoise sansgants | 21 octobre 2014 à 12:11
Sbriglia, je ne conteste pas que Zemmour, à l'instar de plein d'autres, ait des intuitions, des perceptions qui rendent compte d'une réalité. Mais ce que je conteste absolument, c'est la prétention de Zemmour à argumenter sur des terrains qu'il ne se donne pas la peine de maîtriser. Son bouquin fait 400 pages, 100 pages de pamphlet suffisaient.
Au final, Zemmour tombe dans le travers qu'il dénonce : l'imposture, la facilité, le renoncement à l'effort, la tentation médiatique, il est le fruit du suicide français qu'il dénonce, il le représente par son absence de rigueur. Je viens de terminer une lecture de Dumézil et je m'offre une parenthèse avec le bouquin de Zemmour ; j'admets que le fossé méthodologique est considérable. Mais quel n'est pas mon étonnement de constater que Zemmour, en définitive, ne se considèrerait pas illégitime face à un Dumézil : il balance des interprétations foireuses sur des événements, des situations, des symboles, il prétend à la méthode comparative mais sans les contraintes de la méthode. Je n'ai rien contre l'homme Zemmour, qui ne m'est pas antipathique. Mais l'argumentation de son bouquin est consternante de pauvreté.
Coup sur coup, l'actualité nous a mis en présence de deux impostures : une provocation obscène déguisée en oeuvre d'art place Vendôme, un Zemmour léger déguisé en Roland Barthes de pacotille.
Si je partage éventuellement des constats avec Zemmour, je ne partage ni les causalités ni les conclusions : une vision raisonnée de l'histoire nous montre aujourd'hui une France confrontée à une évolution culturelle mondiale, qui échappe de gré ou de force à une vision hexagonale. Cela fut déjà le cas dans le passé, sous des formes différentes mais des intensités comparables (12ème siècle, 16ème siècle par exemple). Période difficile qu'il est stupide de considérer comme décisive : nous sommes toujours tentés de grossir le trait d'une époque que nous vivons, c'est l'effet de loupe, l'historien ou le sociologue savent que c'est une illusion d'optique qui exige de la prudence.
Rédigé par : Jean-Dominique@sbriglia | 21 octobre 2014 à 12:03
Zemmour a un défaut fondamental : comme Marine Le Pen, il ne comprend pas que les "isme" sont liés.
Étatisme, immigrationnisme, progressisme, socialisme, européisme, technicisme marchent du même pas, ils se soutiennent l'un l'autre (j'en ai parlé assez longuement sur mon blog, je ne refais pas la discussion ici).
C'est pourquoi les gens, comme EZ ou MLP, qui se disent à la fois étatistes et anti-immigration (par exemple) se payent de mots.
Ils peuvent dire ce qu'ils disent. On peut toujours tout dire, c'est comme cela que les politiciens vendent leurs salades depuis des lustres.
Mais, dans la réalité, c'est contradictoire. On ne réduira pas l'immigration sans remplacer, pour tout le monde, l'Etat-providence par de vraies assurances sociales.
On peut faire des raisonnements similaires pour tous les couples de "isme" que j ai cités.
Là est la principale faiblesse de M. Zemmour : son étatisme ruine toutes ses autres analyses.
Rédigé par : Franck Boizard | 21 octobre 2014 à 12:00
Bravo monsieur Zemmour, surtout sur la question de l'exégèse du Coran : il y a vraiment un double langage des "savants" musulmans.
Bravo aussi pour tout ce que vous dites sur tous les problèmes sociaux et sociétaux ; ça gêne beaucoup de monde surtout à gauche !
Rédigé par : sylvain | 21 octobre 2014 à 11:58
"Pour ma part, je ne me sens pas déshonoré en compagnie, modestement, de Rioufol, Tillinac, Goldnadel ou Finkielkraut."
George Bernard Shaw avait commencé une de ses conférences de la même façon : "Shakespeare est mort, Jules César est mort, Napoléon est mort et moi-même je ne me sens pas très bien..."
Rédigé par : Savonarole | 21 octobre 2014 à 11:40
Mais on ne peut pas avoir raison avec Zemmour. Ce qu'il raconte étant tout simplement absurde.
Je l'ai déjà dit, Zemmour ne s'intéresse pas à la réalité, tout ce qui l'intéresse est la vérité cathodique, soit "Hélène et les garçons" ou "Plus belle la vie". Zemmour est un grand enfant de la télé qui cherche à donner un sens sociétal à des émissions purement émotionnelles et qui ne sont créées que pour passionner l'ado en crise ou le gros beauf pavlovien, afin de leur vendre tout et n'importe quoi.
Et si l’œuvre de Zemmour est rejetée en bloc par les journalistes, c'est juste parce que, eux, ont tout à fait (mauvaise) conscience du fait que l'émission émotionnelle la plus absurde qu'un média puisse produire est un journal qui traite quotidiennement des sujets qui sont devenus la raison de vivre de Zemmour (délinquance, mort, islamophobie, etc.) afin de scotcher le plus grand nombre de beaufs pour leur vendre encore et toujours l'essentiel dont personne n'a besoin.
Reste cette incongruité concernant le pétainisme et les Juifs qui n'est aucunement d'actualité. D'un point de vue idéologique (que personne n'ose parler histoire concernant E. Zemmour qui n'est que journaliste, donc au mieux lecteur, au pire interprète d’œuvres d'historiens), cela montre que Zemmour a été récupéré politiquement et que son rôle est clairement de décomplexer le vote bleu marine parmi les Juifs de France en tentant de les convaincre que l'extrême droite française a toujours combattu l'étranger mais jamais le Juif.
Marine est donc en campagne et, contrairement à d'autres, elle sait choisir ses lieutenants.
Rédigé par : Garry Gaspary | 21 octobre 2014 à 11:37
"...Vrai ou faux qui est en mesure factuellement d'éclairer ma lanterne ?"
Rédigé par : JMT | 20 octobre 2014 à 10:10
Voyez : http://livre.fnac.com/a1808239/Raul-Hilberg-Coffret-Hilberg
Rédigé par : Clafoutis | 21 octobre 2014 à 11:36
"Le suicide français" a eu lieu ! mais en 1940 quand il était supposé que le vainqueur de Verdun pouvait avoir répartie face au chef du troisième reich, chefs d'armées qui
se comprennent et pour lesquels la fin justifierait les moyens.
Configuration différente puisque occupation.
Il semblerait qu'Eric Zemmour cherche à trouver une famille politique qui devrait s'inventer d'autres origines si "le français
est suicidé".
Par ailleurs, il a écrit son livre ! Il a été publié sans être censuré ! il a pu le présenter au public dans les médias... y a un moment où l'on peut se demander si l'on
a bien l'importance que l'on s'accorde.
Ai-je bien tout compris ? Suis-je dans les clous ? :)
Rédigé par : calamity jane | 21 octobre 2014 à 11:15