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01 décembre 2014

Commentaires

Carl+Larmonier

Je serais prêt à dîner avec à peu près n'importe qui si on me le demandait, sauf Dieudonné et ses satellites. C'est le seuil de tolérance que je ne peux pas dépasser.
Du temps de Louis-Ferdinand Céline, j'aurais accepté amplement le débat, non pas le débat sur ses pensées antisémites et polémiques on peut comprendre pourquoi, mais le débat avec le grand homme littéraire. Je pense même que j'aurais rampé tellement j'aurais jubilé.
De même pour Dostoïevski, pour parler de son Idiot que je relis avec fougue et passion en ce moment.

sylvain à giuseppe

Bon dieu comme les messages de certains ici sont lourds, soporifiques et ampoulés ; faites des efforts siouplé, MM. des "Zélites culculturelles", pensez à tous ceux qui comme moi ont été élévés à la substantifique moelle des cafés du commerce et des sports où on nous apprend à appeler un chat un chat, où on tape fort du poing sur le zinc du comptoir pour s'exprimer au lieu de pincer les voyelles et tortiller du popotin comme vous le faites ; il ne faut surtout pas vous lire après une blanquette de veau ou des tripes à la mode de Caen : sieste assurée ! Je crois que je vais moi aussi créer un Institut de la parole comme M. Bilger pour vous déshiberner les neurones avec un bon langage très popu du bon vieux temps des forts des Halles.
Comme a dit giuseppe, Mélenchon lit nos messages et je suis sûr qu'il reconnaît enfin s'être trompé au sujet de Sarko ; qu'il vienne nous rejoindre, il sera le bienvenu, nous acceptons les brebis égarées de l'antisarkozysme et tous ceux qui font amende honorable en confessant leurs erreurs et leurs attitudes fautives coupables envers l'ancien Président.

Aliocha

Le guerrier veut la paix et le pacifiste provoque la guerre, et à trop vouloir fortifier la justice, on finit par justifier la force. La vérité exacerbe la violence, mais la violence ne peut rien, elle, contre la vérité. Quand l’ami chute, lui proposer une main secourable n’est pas affaiblir la justice ni cautionner sa faute, mais se garder de l’accompagner dans l’erreur, au risque de perdre sa considération, et lorsqu’elle est perdue, nous reste alors cette minuscule chose en nos mains qu’est la vérité, l’amour de l’ami que l’on abstient de juger, espérant que ce retrait provoque chez lui un retrait réciproque, double mouvement, seul espoir de réconciliation :

L'homme-joie (C.Bobin)

"Partons de ce bleu, si vous voulez bien. Partons de ce bleu dans le matin fraîchi d'avril. Il avait la douceur du velours et l'éclat d'une larme. J'aimerais vous écrire une lettre où il n'y aurait que ce bleu. Elle serait semblable à ce papier plié en quatre qui enveloppe les diamants dans le quartier des joailliers à Anvers, ou Rotterdam, un papier blanc comme une chemise de mariage, avec à l'intérieur des grains de sel angéliques, une fortune de Petit Poucet, des diamants comme des larmes de nouveau-né.

Nos pensées montent au ciel comme des fumées. Elles l'obscurcissent. Je n'ai rien fait aujourd'hui et je n'ai rien pensé. Le ciel est venu manger dans ma main. Maintenant c'est le soir mais je ne veux pas laisser filer ce jour sans vous en donner le plus beau. Vous voyez le monde. Vous le voyez comme moi. Ce n'est qu'un champ de bataille. Des cavaliers noirs partout. Un bruit d'épées au fond des âmes. Eh bien, ça n'a aucune importance. Je suis passé devant un étang. Il était couvert de lentilles d'eau - ça oui, c'était important. Nous massacrons toute la douceur de la vie et elle revient encore plus abondante. La guerre n'a rien d'énigmatique - mais l'oiseau que j'ai vu s'enfuir dans le sous-bois, volant entre les troncs serrés, m'a ébloui. J'essaie de vous dire une chose si petite que je crains de la blesser en la disant. Il y a des papillons dont on ne peut effleurer les ailes sans qu'elles cassent comme du verre. L'oiseau allait entre les arbres comme un serviteur glissant entre les colonnes d'un palais. Il ne faisait aucun bruit. Il était aussi simplement vêtu d'or qu'un poème. Voici, je me rapproche de ce que je voulais vous dire, de ce presque rien que j'ai vu aujourd'hui et qui a ouvert toutes les portes de la mort : il y a une vie qui ne s'arrête jamais. Elle est impossible à saisir. Elle fuit devant nous comme l'oiseau entre les piliers qui sont dans notre coeur. Nous ne sommes que rarement à la hauteur de cette vie. Elle ne s'en soucie pas. Elle ne cesse pas une seconde de combler de ses bienfaits les assassins que nous sommes.
L'étang fleurissait sous le ciel et le ciel se coiffait devant l'étang. L'oiseau aux ailes prophétiques enflammait la forêt. Pendant quelques secondes j'ai réussi à être vivant. J'ai conscience que cette lettre peut vous sembler folle. Elle ne l'est pas. Ce sont plutôt nos volontés qui sont folles. Je veux ici parler simplement de ce qu'on appelle une "belle journée", un "ciel bleu". Ces expressions désignent un mystère. Un couteau de lumière dont la lame fraîche nous ouvre le coeur. Nous sommes enfouis sous des milliers d'étoiles. Et parfois nous nous en apercevons, nous remuons la tête, oh juste quelques secondes. C'est ce que nous appelons du "beau temps".
J'imagine quelqu'un qui entre au paradis sans savoir que c'est le paradis. Il a des inquiétudes, des projets. Il est très occupé. Un bruit de fer, un cliquetis d'épées l'accompagne. C'est si banal, la guerre. Et puis tout d'un coup il y a une lumière de neige sur un étang, et un oiseau aux ailes d'or fracasse les murailles du monde. C'est quelque chose d'inespéré. Quelques secondes suffisent, n'est-ce pas, pour vivre éternellement. "Nous sentons et nous éprouvons que nous sommes éternels" : cette pensée de Spinoza a la douceur d'un enfant endormi à l'arrière d'une voiture. Nous avons, vous et moi, un Roi-Soleil assis sur son trône rouge dans la grande salle de notre coeur. Et parfois, quelques secondes, ce roi, cet homme-joie, descend de son trône et fait quelques pas dans la rue. C'est aussi simple que ça.
Je n'aime que les livres dont les pages sont imbibées de ciel bleu - de ce bleu qui a fait l'épreuve de la mort. Si mes phrases sourient c'est parce qu'elles sortent du noir. J'ai passé ma vie à lutter contre la persuasive mélancolie. Mon sourire me coûte une fortune. Le bleu du ciel, c'est comme si une pièce d'or tombait de votre poche et qu'en l'écrivant je vous la rendais. Ce bleu en majesté dirait la fin définitive du désespoir et ferait monter les larmes aux yeux. Vous comprenez ?"

Garry Gaspary

@ J. Marques

Il n'existe, à proprement parler, ni liberté de pensée, ni liberté d'opinion.

La pensée est totalement soumise à la logique rationnelle. L'opinion est totalement soumise à l'autorité.

Ainsi, la pensée la plus pure est mathématique, et vous n'êtes pas libre de penser que 2 + 2 = 4. Et l'opinion la plus pure est instinctive, est soumise à la nature chez nos amis les bêtes, à l'autorité d'un maître lorsqu'elles sont domestiquées, ou, traditionnellement, à celle d'un père, d'un instit ou d'un curé chez le petit d'homme.

La liberté qui caractérise l'espèce humaine se situe dans la volonté. C'est cette volonté qui permet à la pensée rationnelle d'évoluer par la réflexion qui l'amène au doute.

Et c'est bien parce que celui qui opine manque cruellement de volonté qu'il est incapable de réflexion. Du coup, son opinion est certitude dogmatique.

Et, donc, imbécile. Car, comme dit vox populi : "Il n'y a que les imbéciles qui, etc."

giuseppe

Alors là...j'ai cru rêver, même J-L Mélenchon a entendu les propos de sylvain, ils sont parvenus aux oreilles du premier, alors là...

Je viens d'entendre les propos de l'homme du Front de gauche disant qu'il adhérait "à la cohérence des idées de N. Sarkozy et à son programme social" (ce n'est pas du mot à mot, mais c'était cela), par opposition au "mollasson ectoplasme" du présent. Sans pour cela apprécier l'homme en quête d'un nouveau mandat.

Alors là... Prenons garde de ne pas tous finir contaminés.
Alors là...

breizmabro

@ genau | 02 décembre 2014 à 17:58

C'est quoi la marque de votre moquette, elle a l'air bonne :-D

Cirsedal

Où est le contenu à part l'auto-culte de Soi ?

genau

@breizmabro

Vous touchez un point important. A mon avis, l'homo politicus est une espèce à part. Il sait qu'il sera vilipendé, mais sollicité, détesté mais adulé, recherché mais snobé, enrichi ou déchiqueté. Son intelligence, souvent remarquable, est altérée par son ego, son esprit excité mais aussi déformé par la multiplicité des tâches et la préservation de son intérêt personnel.
Il est donc certain que l'ambition, voire la libido dominandi le conduisent à amplifier ses reniements à mesure qu'il s'impose dans la hiérarchie des baronnies. Il n'est donc pas impossible que lors de la candidature suprême il puisse culminer dans le dévoiement de la morale commune et le respect du peuple.
Partant, il pourrait s'agir du candidat cité vu l'ampleur rhétorique du phénomène. Ce ne serait pas suffisant, car, la croyance dans l'accomplissement de la promesse n'est pas même chose que la connaissance de son impossibilité d'exécution. Au milieu se trouve la connaissance de l'impossibilité d'une réalisation totale et l'espoir d'un accomplissement partiel, on rejoint alors la lettre de Tullius à son frère Marcus, Cicéron pour les intimes.
La permanence dans les âges de la promesse politique, surtout en République, je ne dis pas en démocratie, anesthésie l'horreur qu'on peut avoir de cette pratique, c'est pourquoi j'ai volontairement anonymisé (c'est pas bon comme néologisme) mon propos.

En revanche, l'affirmation de la nécessité de sentiments violents contre les personnes ET leurs idées me paraît essentielle dans la mesure où on décèle chez elles les tares que nous connaissons bien.

En contrepoint, j'ai déjà cité le sentiment du guerrier, Rommel, Jünger, Jeanpierre, Bigeard, qui tue sans haïr, sentiment qu'on ne peut que difficilement exiger du combattant mobilisé par force car, en lui s'additionnent la haine de l'ennemi que lui a procuré le politique également haï. On voit très bien cela quand on lit Paul Barthas, le tonnelier de 1914 qui, dans sa simplicité intelligente, plaint le soldat d'en face mais lui superpose la figure haïe de l'officier incompétent, issu d'un pouvoir irresponsable et peu soucieux de la vie des hommes.
Pardonnez, cher préopinant, la longueur du propos, votre question la demandait presque.

fugace

Bonjour,

"…et dans l'appréciation que je portais, la présence physique et souvent chaleureuse de l'autre au détriment de son idéologie et ses risques ou en occultant ses défaillances éthiques, ses infortunes judiciaires"

- Sorti de son contexte ce morceau de texte choisi m’a amené à penser qu’il définissait assez bien tout le genre humain.

"Quand une personne que je n'aime pas est liée à des idées qui me répugnent, c'est elle qui est le ressort de mon éloignement, avant ses convictions"

- Je trouve que c’est assez contradictoire avec :

"…Ne pas être curieux de le connaître, de le rencontrer et même de l'affronter mais répugner si peu que ce soit à la moindre proximité dès lors que son intelligence et sa morale prêteraient à soupçon, à danger, comme une sorte de gangrène que j'attraperais ?"

- Vous pourriez donc ne pas aimer une personne avant même de connaître ses convictions donc la personne dans toute son intégrité ? J’admets que de nombreuses autres raisons peuvent être avancées, mais cela m’interpelle.

« Mots croisés » hier soir a été pour moi (j’ai quitté l’émission en cours d’écoute) un nouvel exemple de la grande pagaille, pour ne pas dire la chienlit, qui règne désormais sur les plateaux de TV. Une cacophonie insupportable, à faire fuir les plus téméraires cerveaux disponibles. Comment alors faire pour = tenter de traduire les idées d’une part et comprendre l’autre d’autre part =, tant les débats proposés n’en sont plus. Les adultes s’étonnent ensuite que tant de jeunes filent ailleurs sur le net chercher d’autres chemins, d’autres réponses, d’autres intérêts, les menant quelquefois hélas faute de guides avertis, dans des impasses.
Plusieurs l’ont dit, tout ceci est très complexe, mais ce que l’on appelle encore les politiques, ou la classe politique, ou les familles politiques, malades de pouvoir et d’argent, sont bien les grands responsables d’une situation générale dans laquelle le « lien » (les « liens ») social au sens large est délabré. L’écroulement n’est pas loin, les nombreux signes avertisseurs sont bien là présent devant des yeux qui ne veulent pas voir. Ainsi va la France et plus largement les contrées environnantes.
Fort heureusement ici et là des groupes d’individus veulent croire que tout n’est pas perdu, et que d’innombrables actions pour la fraternité et la compréhension mutuelle sont en marche. Ainsi ce dernier exemple avec le sapin de Noël offert par les Russes et installé sur le parvis de la cathédrale de Notre-Dame de Paris.

sylvain

Eileen veut porter des oranges à Sarko en prison LOL LOL LOL
Si ça continue, ce sera plutôt Sarko qui portera des oranges en prison à tous ces juges rouges hors-la-loi surprotégés par la gauche, qui tentent de l'abattre par tous les moyens les plus délictueux en toute impunité corporatiste ; la coupe est pleine et tout ce cirque se retournera inévitablement sur leurs auteurs ! patience, le dénouement est proche, Sarko boit du petit-lait en attendant l'estocade finale sur ces ripoux de la magistrature gauchiste.

J. Marques ex-Surcouf

@ fredi maque
"C'est du dogmatisme imbécile, si vous me permettez."

Non c'est de la liberté de pensée et d'opinion.
Votre position est justement celle que dénonce notre hôte.
Il l'a très bien expliqué dans son billet et je partage son avis éclairé.

breizmabro

@ genau | 01 décembre 2014 à 23:41
"Oui, il est nécessaire de haïr celui qui trompe sciemment (...)"

Quand vous dites ça c'est par rapport à l'anaphore de 3' de Hollande ? :-(

@ eileen "la matinale" du 2 décembre 2014 à 06:36. )* pask'à 6h36 j'suis pas cap :-D
"Désormais les émissions et même celles qui apparaissaient comme intéressantes ne sont plus que de vagues cacophonies, inaudibles pour le téléspectateur, une foire d'empoigne dans laquelle personne ne respecte la parole de l'autre (...)"

Tout à fait vrai et c'est la raison pour laquelle les jeunes (nos enfants et les petits de nos petits) ne regardent - surtout pas - ces émissions auxquelles ils ne comprennent RIEN. C'est également la raison pour laquelle ils adhèrent à des partis ou assistent à des débats - en live - sans le filtre de l'animateur/journaliste. Mesdames, Messieurs les journalistes de plateaux gare à vous, la vie politique et les citoyens votants changent, ce serait bien que les journalistes TV en fassent autant et qu'ils ne restent pas le c... sur leur chaise à débiter des lieux communs "ad vitam"... ;-)

Mary Preud'homme

"Félicitations à tous ceux qui ont voté Sarko aux primaires ! 64 %
Preuve qu'il y a encore des gens intelligents...
Laissez-nous diriger la France comme il se doit..."
(Rédigé par : sylvain | 01 décembre 2014 à 18:48)
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A propos d'intelligence...
Encore un qui n'a pas compris qu'il s'agissait d'élire le président de l'UMP et non de primaires en vue des futures présidentielles.
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Par ailleurs, on ne peut être que satisfait de la manière dont s'est déroulée cette élection, ainsi que du score, sans ambiguïtés des trois candidats de ce principal parti de l'opposition. Résultat qui augure bien de l'esprit démocratique et d'ouverture dans lequel devraient se dérouler les prochaines primaires. Contrairement aux élections bidouillées du FN avec une candidate unique et qui néanmoins fanfaronne avec un résultat annoncé d'avance.

giuseppe

@Jabiru

Quand la "barbaque" est bonne les vautours et les tigres rappliquent, ils sont nombreux... Heureusement pour nous, de temps en temps ils se dévorent entre eux, et le spectacle est magnifique ! De citoyens déchiquetés, nous passons à spectateurs du festin, et de temps à autre il est bon de se lécher les babines.

Merlin

Difficile aujourd'hui, d'être non seulement modéré dans ses propos mais nuancé. Il faut être "tout blanc" ou "tout noir". Les gammes de gris, si chères à Henri Cartier-Bresson, ont trop souvent disparu de nos modes de penser, surtout à la télévision. Spectacle oblige : il faut des affrontements, des duels, des polémiques (souvent stériles car personne n'écoute l'autre et ne réfléchit à ce qu'il avance). Il faut réagir vite, avoir réponse à tout, sortir des formules à l'emporte-pièce. Le débat d'idées a complètement disparu, tout comme l'art du dialogue qui est d'abord fait d'écoute et d'empathie. Nous vivons dans un monde de bruit ; la cacophonie règne en maître, y compris dans les esprits. Il est impératif de redécouvrir le silence.

Michelle D-LEROY

@ anne-marie marson

JC Lagarde, hier soir dans "Mots Croisés" : un socialiste qui s'ignore. Toute sa phraséologie sur l'immigration est une ritournelle de la bien-pensance. Une bien-pensance qui est soit aveugle et sourde, soit dans une posture de supériorité intellectuelle, en tout cas irréaliste.

Au moins Laurent Wauquiez et Marion Maréchal ont pu s'exprimer sur la question, calmement et intelligemment.
En regardant M. Lagarde, je ne suis pas étonnée que M. Juppé ait été hué, s'il a dit souhaiter un rapprochement avec le centre.

Sur le sujet, je conseille un article de bdvoltaire.fr de Philippe Arnon : "Sans grandeur nationale, pas d'assimilation possible". Il a raison, tant que la France n'aura plus de fierté de ses valeurs, de sa culture, de son Histoire, elle n'attirera pas les nouveaux venus pour s'intégrer et pire la respecter tout simplement.

Xavier NEBOUT

@eileen

Comprendre et aimer son prochain ne dispense pas de l'envoyer dans un cachot jusqu'à ce qu'il soit débarrassé des mauvaises idées (les démons) qui bornent son esprit, bien au contraire.
C'est ainsi que de nos jours, quelqu'un qui a fait dix ans de prison est toujours considéré comme un vaurien, alors que cela aurait été absurde au Moyen Age.

scoubab00

Péréquation de l'homo-mediaticus au sein duquel on peut picorer à volonté comme lorsqu'on est devant un buffet froid : couleur, texture, toucher, longueur de bouche. Les générations récentes plus versées dans le numérique appellent ça la zap culture, Philippe fin connaisseur et fier pratiquant des médias s'y adonne sans retenue et ça fait même pas grossir quand on est convié à la table. Sauf pour Guy Carlier qui insiste délibérément sur le popcorn et/ou la bière Picon.

Garry Gaspary

C'est justement cette importante influence des profils psychologiques des uns et des autres sur votre discours qui fait qu'il relève souvent de l'opinion, et non de la pensée savante.

Ainsi, un exemple parmi tant d'autres, dans ce billet, vous êtes incapable de concevoir que l'outrage du juge Gentil fait à la République est bien plus grave que la critique virulente de H. Guaino à son encontre. Tout simplement parce que vous détestez N. Sarkozy, et que H. Guaino déteste le juge Gentil.

Fort heureusement pour la justice française, ce n'est pas sur ce genre de considérations que le tribunal s'est appuyé pour sa décision.

eileen

Quand la presse donne la parole aux "ânes en vogue" mais surtout quand elle ne vérifie pas l'information, elle transmet n'importe quoi !

Alexandre Jardin a déclaré que l'élection de Sarkozy représentait 0,15% des Français, ce qui est totalement faux pour deux raisons :

- La base de 66 millions de Français est fausse, quand bien même elle le serait, le calcul est faux il s'agirait de 0,0015% et non 0,15%

Il y a quelque 43 millions d'électeurs, les nourrissons, les enfants et les ados ne votent pas... encore !

- >100 000 électeurs UMP qui ont voté vs le nombre d'électeurs français = 0,0023%

Si Jardin, dit le Zèbre, apprend à lire comme il sait compter, il y a du souci à se faire !

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anne-marie marson 00.00

C'est aussi ça l'égalité LOL Si JC. Lagarde n'a pas été convenable selon vous vs Marion Maréchal-LePen, elle le lui, le leur a bien rendu, elle a eu rigoureusement le même comportement, les trois parlaient ensemble. Seule G. Ottenheimer demandait la parole que l'animatrice totalement débordée était bien incapable de distribuer.

Désormais les émissions et même celles qui apparaissaient comme intéressantes ne sont plus que de vagues cacophonies, inaudibles pour le téléspectateur, une foire d'empoigne dans laquelle personne ne respecte la parole de l'autre, à force de tous tirer des plans sur la comète, on se demande si l'on n'est pas dans le cabinet d'un astrologue, tendance feue Madame Soleil.

Les Français ont les politiques qui leur ressemblent, des politiques qui bernent leur électorat qui continue de les applaudir et de les élire. Pourquoi changeraient-ils ?? puisque l'abstention est passée sous silence, alors qu'elle représente un mécontentement de plus en plus grand, qu'elle est en passe de devenir le plus grand parti de France. En démocratie c'est un souci quand le peuple qui se tait volontairement n'est plus entendu LOL

Entendre Hortefeux dire que Sarko a été élu à un score exceptionnel... est affligeant !

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sylvain 18.48

Votre enthousiasme, votre joie sont respectables mais si - après les cacahuètes -, c'étaient des oranges qu'il fallait lancer !! LOL LOL

Alex paulista

Si vous vouliez penser contre vous, vous écouteriez Diam's et Thuram, pas Zemmour et Ménard.

Ma France à moi ne vit pas dans le mensonge...

D'ailleurs mon cher Yann Tiersen est de passage à São Paulo.

eileen

Xavier Nebout 17.48

Parmi ceux qui voulaient le "bien-être de leur peuple" il y a aussi eu celui que l'on oublie un peu facilement : Mao, le grand timonier, responsable de la mort de quelque 50 millions de civils entre 1952 et 1956 ! et qui a fait des émules "les maoïstes" que prétendent nous gouverner !

giuseppe

"Faut-il détester l'autre et ses pensées...", j'avoue qu'il me serait difficilement supportable d'être à côté de B. Tapie, pourquoi ? Sans préjuger des règlements futurs, d'abord à cause de son passé et ses actions publiques.
Je pense que je serais en éveil complet, sans doute républicain dans l'attitude, mais en confiance, jamais, jamais.

Détestable, chacun a son curseur, le droit, la morale, l'éthique, enfin peut-être un peu tout cela dans des proportions d'un moteur de recherche.
Des comme lui, cela fourmille, petits bras ou grands prédateurs.
Il m'a semblé vraiment touché le jour où il a dit qu'il serait triste de voir son nom associé, pour la postérité, au mot immanquable de malhonnête (je résume le plus clairement possible), il devait fortement penser à ses enfants quand il a dit cela.
Malgré tout nous apprécierons son patriotisme financier quand il s'agira de savoir que sont devenus les centaines de millions d'euros. Et là les scrupules s'évanouissent vite ; il ne faut pas perdre de vue que dans l'arbitrage les juges sont mis sur la sellette.
Difficile donc d'apprécier l'homme ou plus généralement ce type de comportement et ce qui est derrière.

Alors détester, on laissera cela à l'appréciation, par contre combattre ses agissements, oui, sans état d'âme comme le fait Laurent Mauduit.
Bien sûr, il a été rendu sympathique par quelques journalistes, de moins en moins maintenant.
Ils en avaient fait un Robin des Bois des temps modernes, avec le rachat et la revente de sociétés, et son émission "Entreprendre".
La vérité par la suite est apparue différente, et là, le battant a pris la couleur des marginaux.

L'histoire aussi, a fait que F. Mitterrand voulait une vitrine de la réussite, alors que la gauche était au pouvoir : rappelez-vous, les capitaux s'échappaient, et le président de l'époque lançait avec B. Tapie le message que l'on pouvait s'enrichir avec des socialistes.

Détestable, sans doute, c'est un tout, la façade n'est qu'un vernis, l'intérieur lui est immuable. On peut ravaler, mais quand le support est pourri, un maçon vous le dira, tout est à faire.
Après, orateur, je l'ai déjà dit, vous allez dans n'importe quel vide-grenier, vous y trouverez toujours un hâbleur qui vous vendra le fil à couper le beurre et l'entrée est souvent gratuite.
Mais dans le fond il ne trompe pas grand-monde si ce n'est lui.

anne-marie marson

Lorsqu'on s'oriente vers la vie politique, il faut aimer recevoir des tomates.
Pourtant, en regardant Mot Croisés ce soir, je me dis que J.C.Lagarde manque de cette courtoisie la plus élémentaire, voire de politesse envers M.Maréchal-LePen.

genau

Billet bilgerophobe.
La personne véhicule les idées qui lui composent une silhouette.
Dès lors, tenter de dissocier l'une des autres est une contrainte pénible pour qui a une réminiscence de monade.

Or, l'individu qui se livre à un jeu, cruel entre tous, consistant dans le mépris affiché, le sectarisme impénitent, le dénigrement obsessionnel ou la falsification de l'histoire ne peut échapper à son assimilation au principe de malfaisance donc à la détestation.
Pourquoi voulez-vous dissocier le président de la République des mots qu'il prononce, en Algérie, par exemple, pour défigurer les Français colons qui avaient initialement libéré cette contrée des Turcs, de la peste, des barbaresques, de l'esclavage et qui ont construit beaucoup d'écoles et d'hôpitaux, fait de la Mitidja un verger avant qu'il ne redevienne un champ salé, d'herbes folles.
Ce type de propos relève de la haute trahison intellectuelle et mérite la haine.
Alors, penser que Staline a fait semblant de croire qu'il faisait le bien exonère au moins les colons qui ont cru qu'en bâtissant des hôpitaux, les gens y seraient soignés.
Le personnage qui permet de tels amalgames est un être qu'on ne peut qu'assimiler à ses idées, tant sa perversité est grande de ne pas donner tous les éléments de la réflexion, tant il est vrai que la colonisation est un phénomène d'époque indiscernable ; depuis le Paléolithique les hommes colonisent. Quant à ceux qui idéologisent pour évoquer d'un air dégoûté les seuls faits qui leur conviennent et mépriser celui qui a une opinion autre, ils s'assemblent autour du noyau central de la détestation et de la haine en créant une monade d'avant Leibniz.
Oui, il est nécessaire de haïr celui qui trompe sciemment, il est indispensable d'avoir un hoquet de dégoût face au dirigeant qui crée l'homme nouveau à coups de morts, le journaliste qui diffuse une fausse nouvelle ou celui qui met son bagout professionnel au service de la destruction intellectuelle.
L'histoire de A.D. rapportée par Ernst von Salomon rapporte l'incroyable histoire de ce jeune lieutenant de la Reichswehr, qui de 1922 à 1947 est resté en prison, pour avoir initialement déserté quatre jours de son régiment afin de prévenir le père de son amoureuse, communiste, des poursuites qui s'alourdissaient contre lui. Condamné pour trahison, il sera déchargé de cette qualification, mais deviendra alors un prisonnier politique, taxé de communisme, comme tel déporté sous Hitler, à Buchenwald, où il participera contraint à l'expérimentation des vaccins contre le typhus qui décimait alors l'armée allemande, sauvera de nombreux condamnés en les abritant, et, à la Libération, écopera de quinze ans de prison pour complicité avec le nazisme. Il sera finalement exonéré de toute peine. Tout cela pour un baiser volé à travers des régimes aussi divers que l'Empire, la république de Weimar, la période nazie et l'apocalypse.
Et vous pensez vraiment qu'il y a des gens dont on peut se complaire à apprécier les qualités quand ils détruisent celui qui est sans défense.
Poutine est un être ambigu mais reconnaissons-lui l'humour d'avoir offert à Notre-Dame de Paris le sapin que l'épiscopat ne pouvait pas payer ; la Mairie de Paris, trop préoccupée de donner gratuitement la Place Vendôme à un pornographe, ne voulait pas se mêler d'affaires religieuses.
Il faut donc apprécier Poutine.

Si vous vous y reconnaissez après tout ça, je veux bien être pendu, c'est pourquoi tout ce débat est inutile.
La haine est un carcan, mais c'est une auréole.

Alex paulista

Vos évidences et votre évocation de l'amitié me remémorent la célèbre chanson de Jacques Brel
Bien sûr, nos miroirs sont intègres...

"Voir un ami pleurer", telle est la question.

Et cela dépend de nos amis. Comme le disait zefir tout ceci dépend du contexte de chacun.

Clafoutis

"Félicitations à tous ceux qui ont voté Sarko aux primaires ! 64 % ...
Les autres, les 40 et quelque pour cent...
Laissez-nous diriger la France comme il se doit ; on vous lancera des cacahuètes !"
Rédigé par : sylvain | 01 décembre 2014 à 18:48

J'ai deviné : vous êtes comptable chez Bygmalion !

Pour les cacahuètes, vous y avez droit dès maintenant.

Mary Preud'homme

"A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis." (Martin Luther King)

sylvain

Félicitations à tous ceux qui ont voté Sarko aux primaires ! 64 %

Preuve qu'il y a encore des gens intelligents qui ne se trompent pas dans leurs choix pour la France, la vraie !

Les autres, les 40 et quelque pour cent de la droite faiblarde, vous pouvez aller rejoindre les ventres mous, les mous du genou, les c... molles de gauche, du centre, du milieu et des alentours !

Laissez-nous diriger la France comme il se doit ; on vous lancera des cacahuètes !

breizmabro

@ eileen | 01 décembre 2014 à 15:15

Décidément heureusement que les Guignols existent ! Ils ont "fait" réélire Chirac a-t-on dit, qui vont-ils faire élire demain ?

Conclusion : les "politiques" sont morts vive les futurs guignols !

Xavier NEBOUT

La personne est le masque de l'être, et on doit laisser l'homme libre de prendre ou garder le masque qu'il veut sans chercher à percer le mystère de son être.

Nous touchons là à l'essence de l'humanisme dans une subtilité rarement saisie par les humanistes eux-mêmes, en ce que pour l'humaniste, l'homme devrait être considéré en sa personne et non en son être.
La relation d'être à être est autre, mais pas opposée. L'opposé, c'est l'homme qui juge l'être au lieu de juger la personne.

Quant aux pensées, elles comprennent l'intellect qui relève de l'être, et la raison qui relève de l'étant qui peut se cacher derrière une personne.

Il est difficile de s'intéresser véritablement à son prochain en faisant l'économie de la philosophie. Il faut pour cela commencer à se connaître soi-même, car il est inutile de songer à comprendre quiconque si on n'est pas capable de tourner son esprit dans la même direction que lui.

Staline est peut-être le pire que l'humanité ait connu, et pourtant, il a probablement cru bien faire ou tout au moins fait semblant de croire bien faire. Alors pour le comprendre, il faut faire l'effort d'aller vers la personne et son "bien faire".
Ensuite et seulement ensuite, on peut commencer à discuter...

Tipaza

« Quand une personne que je n'aime pas est liée à des idées qui me répugnent, c'est elle qui est le ressort de mon éloignement, avant ses convictions. »

Se pose l’éternelle question : est-on de ses convictions, ou a-t-on des convictions ?

Une personne liée à des idées ?
Si le lien est lâche, et ça arrive, alors il se peut que ce lien ait été acquis, comme on acquiert une maladie fût-elle honteuse.
Mais si le lien est si fort qu’il semble naturel, alors il est constitutif de la personne.

On a vu souvent des bourreaux changer de camp, en politique comme en religion, pour continuer les mêmes actions.
Le cas des bourreaux est emblématique, mais il n’est pas le seul, le retournement de veste est fréquent dans la vie.
Il semble même que ce soit la règle.
Dans ces conditions, les convictions sont le véhicule commode qu’utilisent ceux dont l’intérêt personnel tient lieu de conviction profonde. Ils se servent en servant un système appelé convictions.

De là, la difficulté de séparer l’individu de ses idées et encore plus de ses actes.

Et il y a le cas limite, où effectivement c’est la seule personnalité qui est le repoussoir parce que personnalité sans convictions.
C’est le cas du conformiste qui n’ayant pas de convictions, et souvent, pas même d’intérêt sert parce que c’est sa nature de servir.
Ceux-là sont les pires, parce qu’ils sont inodores, incolores et sans saveur mais éminemment dangereux et il convient de s’en éloigner du plus loin que l’on peut.

Je ne sais pas répondre à la question de savoir si on est de ses convictions ou si on en a, mais je sais qu’il faut fuir les sans convictions.
Ils sont souvent les bataillons des mauvaises convictions.

Jabiru

@guiseppe

Mais à qui pensez-vous donc quand vous évoquez un personnage au sourire de carnassier ? Eclairez-nous vite !

Comte Touiteur

Cher Monsieur Bilger,

Vous avez choisi un jour un certain Bayrou au moment de vous présenter devant l'urne. Sa position, de mon point de vue séduisante, tenait à sa modération, à son goût de la nuance et du choix du bon mot au bon endroit. Un peu comme vous...
Mais la mesure illustre la tiédeur et la nuance le prétexte... Que voulez-vous ? Il faut être de droite ou de gauche, progressiste ou réactionnaire, laxiste ou autoritariste, gay friendly ou homophobe, ketchup ou moutarde...
Comme vous, je ne veux pas qu'on me dise qui aimer parce qu'il aurait les "bonnes" idées, ni dans quelle "catégorie" je serais en se basant sur une seule de mes idées !
Je peux détester quelqu'un qui m'aura personnellement atteint, mais des idées, mêmes saugrenues, ne blessent pas. Si ?

Vous avez écrit, un jour, que tant que les journalistes combattront la personne de Marine Le Pen et ne décortiqueront pas ses idées, elle continuera de progresser.
Il ne faut pas dire "le racisme c'est mal", il vaut mieux expliquer en quoi le racisme est inepte. Même s'il s'agit de discuter avec un (beurk) raciste.
Le racisme lié à la personne en elle-même est condamnable. Mais associer des idées, même inacceptables, à la personne qui les expose et détester le tout relève de la même logique, non ?

Il faut donc retenir deux choses : "La première, c'est que c'est compliqué, la seconde, c'est que c'est complexe."

eileen

L'élection a été couverte et continuera d'être couverte comme l'aurait été la désignation de l'accédant à une présidentielle, ce qu'"Il" est sans doute dans l'esprit de certains... alors que !

A cause d'une forme de désinformation ou d'incompétence, ou les deux, on serine à qui mieux mieux qu'il aurait gagné à 64% mais on oublie - à dessein, comme mis sous le tapis ? ?? -, les 42% d'abstentionnistes, càd que 42% des UMPistes convaincus, ceux qui paient une cotisation pour avoir le privilège de voter ne se sont pas déplacés.

Certes il a gagné l'élection certes il est devenu le président de l'UMP ou quel que soit son nom... mais sa victoire n'est pas belle, et il commet des erreurs de débutant :
- En deux ans d'attente... il a été incapable de trouver de nouvelles idées, d'avoir le canevas d'un programme, mais il pense changer le nom du parti... n'importe quel professionnel dira qu'avant de nommer, de baptiser, il faut savoir ce dont on parle... son changement de nom ressemble à un cache-misère LOL
- Il décide d'un comité des Premiers ministres, mais n'a pas leur accord de principe
- Il veut faire du nouveau avec Villepin, Juppé et Raffarin les ex de Chirac...
- Il drague Bruno Le Maire qui a déclaré ne vouloir aucune fonction exécutive

Comme toujours il décide seul, il pense faire du nouveau avec du vieux, bâtir sur des cendres et des ruines...

42% des adhérents UMP ne s'y sont pas trompés, ils se sont abstenus.

Sarkozy n'a plus la main, Buisson ne lui souffle plus ses idées il ne reste que les Peltier/Didier LOL, Guaino sera prudent, Sarko ne peut plus siphonner les idées du FN, il est seul face à sa communication qui ressemble de plus en plus à de la manipulation, mais "ça ne coûte pas cher"... et c'est lui qui le dit LOL

Monsieur Bilger a été visionnaire en disant il y a quelques mois : il a changé, il est pire... repris depuis par les Guignols LOL LOL

breizmabro

Dans la liste des gens fréquentables intellectuellement parce que "il est manifeste que dans la vie intellectuelle et l'espace public, l'être et sa pensée ne sont pas forcément solidaires" vous citez pêle-mêle :

Marine Le Pen – Bernard Tapie – Aymeric Caron – Olivier Besancenot – Henri Guaino…

Parfait ; mais alors quid de Nicolas Sarkozy ? Serait-ce lui votre "obsession de refuser la nuance parce qu’elle serait compromis, voire compromission" ?

Malgré votre habileté à manier le verbe je garde en mémoires vos arrêts, réitérés, contre Monsieur Sarkozy.

Vous avez raison de demander l’indulgence des juges, de vos pairs en somme, mais membre du jury populaire auquel j'appartiens je décide (pouce en bas), sur mon intime conviction (car la preuve de votre bonne foi n’a pas été apportée que vous pouviez parler de Nicolas Sarkozy sans votre « besoin de le sanctionner en bloc »), de ne pas vous faire grâce, et tout le poids de vos mots ne changeront pas mon verdict (n'est pas Lévy, Badinter ou Dupond-Moretti qui veut...).

Et s’auto-absoudre (ce qui ne peut se faire) ne serait-il pas s’octroyer un pouvoir divin ?

Bien tenté. :-D

Marc GHINSBERG

@JMT

Voilà ce que disait E.Zemmour lors de la coupe du monde de foot : "L'équipe d'Allemagne s'est ouverte, y a des Turcs etc., sauf que depuis qu'il y a ça, ils ne gagnent plus, et ils vont perdre contre le Brésil (...) l'Allemagne elle gagnait quand il n'y avait que des dolichocéphales blonds."
Si ce propos n'est pas raciste, c'est quand même bien imité.

Catherine JACOB

«Quand une personne que je n'aime pas est liée à des idées qui me répugnent, c'est elle qui est le ressort de mon éloignement, avant ses convictions. »

Et dans le cas de la Ségolène qui juge désormais obsolètes les normes sanitaires conçues dans la foulée des progrès des notions d'hygiène ?
On lit en effet ceci dans les DNA de ce matin :
«Le choc de simplification est partout. Dans l'immobilier, un décret allège les contraintes pesant sur l'installation des WC dans les logements neufs. Désormais les "cabinets d'aisance" pourront être en accès direct depuis la cuisine ou les salles de séjour. Ce qui était jusqu'à présent interdit, en raison des normes de ventilation et d'assainissement. Des précautions que le ministère du Développement durable juge obsolètes.»

- Comme si la question de l'hygiène et de l'intimité se résumait à une question de ventilation !!
- Comme si les commis de restaurant s'empêcheraient d'eux-mêmes de passer directement des toilettes à l'évier de la cuisine du restaurant en semant au passage sur les plats et les assiettes leurs staphylocoques et autres bactéries en tout genre.
- Comme si les clients ayant consommé une quiche lorraine dans ces nouveaux restaurants n'avaient jamais vu leurs lèvres gonfler et se couvrir de boutons dès le lendemain et d'autres convives ayant consommé le même plat à la même table, n'avaient eu la diarrhée de leur vie.

Excellente idée pour faire fuir les touristes et leurs devises !

- Comme si d'autre part, tous les enfants étaient bien élevés et pensaient à faire le tour par la salle de bains en l'absence de lavabos équipés de serviettes pour les mains à usage unique dans les toilettes mêmes, avant de plonger directement des toilettes dans le canapé et saisir les manettes vidéo, ou encore reprendre leur repas là où ils l'avaient laissé en se servant au passage directement avec les mains dans les plats de chips ou les saladiers de popcorn !!
- Comme si les gens qui ne ferment jamais correctement la porte des toilettes n'allaient pas être encore davantage incités à offrir un spectacle annexe à celui de la télé !
- Comme si la ventilation ne tombait jamais en panne, ou comme si les gens attendaient toujours que la ventilation ait rempli son office avant de sortir des toilettes.
- Comme si enfin, il n'y avait pas déjà suffisamment de problèmes d'hygiène de cantines scolaires comme ça !
- Comme si le choléra n'avait pas réapparu à Madagascar !
- Comme si de nouvelles normes de construction immobilière pouvaient tenir lieu d'éducation, de savoir-vivre et d'acquisition de notions d'hygiène de base !

Mais à quoi pensent ces gens qui croient tout savoir mais font crédit à la première idée qui passe avec le vent de la mode pour novatrice ou génératrice d'économies !

Parfois propices à la réflexion les toilettes sont un endroit qui doit rester intime et séparé, ne serait-ce que pour qu'on ne voie pas apparaître de nouvelles habitudes du style un œil sur le dernier Bilal et un œil sur le match afin de ne pas louper le prochain but, et ce pas seulement pour les fans de Jun'ichirō Tanizaki (谷崎 潤一郎) adeptes de l' Éloge de l'ombre (陰翳礼讃, In'ei raisan).

Je ne suis, pour ma part, déjà pas très fan des toilettes dans les salles de bains, alors des toilettes ouvrant directement sur les lieux de vie comme les cuisines et les salles de séjour !! Je préférerais encore aller au fond du jardin dans des toilettes sèches ou sur le palier !

giuseppe

Derrière des attitudes joviales, un talent de bonimenteur, et un sourire de circonstance se cachera toujours le pire des carnassiers, il sait quand la viande est attendrie, et quand il pourra vous dévorer tout cru, alors sans état d'âme.
Pourquoi pensez-vous qu'ils acceptent toutes ces émissions ? Pour mieux vous manger, cher public naïf.

Ce qui me terrifie, c'est que des journalistes complaisants les feraient passer, tous ces repris de justice politiques, pour des enfants de choeur, au lieu de les faire se cacher dans un trou de souris.
Regardez le palmarès judiciaire de beaucoup, vous allez comprendre peut-être à qui vous avez affaire, et je ne parle que des condamnés.
Ah bien sûr, c'est une minorité, c'est vrai, mais elle a les dents tellement acérées et l'estomac tellement énorme qu'elle engloutit même les plus vertueux.

Pour moi la vertu ou l'éthique commence à partir de petites choses importantes pour la confiance : Najat Vallaud-Belkacem qui va chercher les 3000 € d'un mandat qui n'ajoute rien à sa valeur de ministre. En a-t-elle besoin de cet argent, cette cachotière, mesquine, si peu pour elle ? Et de nous expliquer qu'elle y consacrait son week-end, à ce mandat... Il n'y a qu'elle pour le croire, et de faire rire ceux qui étaient avec moi ce soir-là, et Aymeric Caron sous cape. Vous croyez que cela rajoute à sa grandeur, qu'il n'y a pas d'autres affaires où s'employer ? Que voulez-vous, malgré son sourire de façade il faut bien qu'elle ait de l'estomac pour digérer un plat certes légal, mais combien indigeste pour ceux qui sont autour de la table. Bon appétit à ce type de personnage, et qu'ils revisitent tous la vie frugale d'un de Gaulle dont ils n'arriveront jamais à la cheville, à rien en fait.

"...l'autre et ses pensées..."

Merci à Aymeric Caron face au Thénardier adoré du Canard, merci pour ses interrogations "à la corne", au carton viril et mérité. Merci à lui, sans peur et sans reproche, nous sommes beaucoup à penser que vous auriez été un parfait contradicteur, M. Bilger, cela ne se fera sans doute pas, mais combien de fois a t-il appuyé là où ça fait mal et tant mieux pour nous qui l'écoutions.

Un végétarien, comme il se définit, ne peut être que vertueux, il faut vouloir en être de cette famille, ce ne doit pas être facile de passer à côté d'une côte à l'os... Bref, merci à sa pugnacité, éclairante toujours, car il connaît ses dossiers et il les travaille à mon avis beaucoup. Les mous le snoberont, mais il fait du bien, n'est-ce pas N.Vallaud-Belkacem qui devrait remettre son mandat en décembre, on vérifiera.
Les intellos il les dérange car il les ferait passer pour des robinets d'eau tiède, alors je lui souhaite bon vent, et bonne écriture car il fait partie des personnages qui ont une petite (affectueux) plume.

fredi maque

alors que je n'ai cessé de dire et d'écrire que mon vote ne le soutiendra jamais.

C'est du dogmatisme imbécile, si vous me permettez.

Jabiru

Le titre de votre billet fait peut-être l'objet d'une réflexion des chapeaux à plumes qui refusent l'invite de Zorro, sur qui essaie de caracoler sur un cheval très fatigué.

zefir

C’est parce que ces gens (Le Pen, Ménard, Zemmour et compagnie) ne mettent pas votre sécurité et avenir en danger que vous ne comprenez pas les critiques de ceux qui vous accusent de défendre systématiquement la liberté d’expression de ces populistes dangereux. Défendre la liberté d’expression de ceux dont les idées sont majoritaires dans le pays est un combat facile.

scoubab00

Pffff... mauvaise nouvelle. L'élection de Sarko à la tête de son parti, même si le pourcentage de son élection n'est pas celui d'une République populaire. On va donc en bouffer matin midi et soir aux infos. Des journalistes collés à ses basques, renouant avec leur addiction dure d'avant 2012 qu'ils détestent, admirent ou indiffèrent l'ancien chef de l'Etat. Surtout ne jamais replonger et puis voilà. Le flacon de méthadone qui gît sur la pelouse n'est même plus vide.

Je promets solennellement à Philippe de ne pas détester Nicolas, son superficiel, son aspect de nabot talonné, sa bouche perpétuellement active... je ne sais pas si je pourrai. Pour un tel cas, la forme absorbe tellement le fond qu'on dirait une vis sans fin.

calamity jane

..."aux USA toute chose doit se faire dans le plaisir, la joie, la détente..." (eileen)

"Doit se faire" !?
Comme tuer... aller au McDo !?!?
Quand ce n'est se penser en Sauveur du vaste monde ?
Co-gîte (télévisuel) ergot sum. Ai-je bien tout
compris ?

Parigoth

L'expression « cette haine qui se garde bien d'être éclairée » est à mettre je pense sur le compte d'un moment de distraction de notre hôte qui a abandonné pour un temps sa modération habituelle pour reprendre ce mot-valise « haine » utilisé à tort et à travers du côté bâbord pour discréditer les propos qui dérangent, surtout s'ils sont fondés.

Ensuite, en ce qui concerne « Olivier Besancenot sympathique et combatif », je souhaite vivement à Philippe Bilger de ne pas avoir à le rencontrer de nouveau dans des circonstances analogues à celles où ses amis - que manifestement il n'a pas désavoués - ont donné à Lyon un pâle échantillon de ce qu'ils seraient capables de faire si les choses venaient à devenir plus sérieuses.

Dans un tel cas de figure que je ne souhaite à personne, tous les braves gens préféreraient probablement se trouver du côté de Robert Ménard que du gentil facteur et de ses copains les gros bras casseurs de tout ce qui ne leur revient pas.

Michelle D-LEROY

A part avec Nicolas Sarkozy, pour lequel vous n'avez personnellement aucune objectivité, je vous trouve, M. Bilger, plutôt ouvert et tolérant. Ce blog est un espace de points de vue divers et variés. Une liberté d'expression et un échange de points de vue intéressants, une réflexion sur l'actualité qui sort des poncifs médiatiques récurrents.

Personnellement, ce qui me paraît incroyable mais pourtant bien réel, j'arrive, dans ce monde cul par-dessus tête où la politique, le social et le sociétal sont sens dessus dessous, où aucun homme ou femme politique ne semble plus rien maîtriser, à être d'accord avec certains points de vue d'un Jean-Luc Mélenchon ou d'une Clémentine Autain, d'un Aymeric Caron ou d'une Marine Le Pen. Cela me paraît incroyable et insensé tant les idées extrêmes me paraissaient loin de moi jusqu'à il y a encore deux ans.
Mais, dans ce marasme, au coeur d'une gouvernance qui tangue comme un bateau ivre à la dérive, je remets beaucoup de certitudes au placard. Le monde a changé et le déclin est clairement en marche.

Je reste hostile à toute forme de dictature. Ce qui dérange aujourd'hui c'est de constater que tout ce qui ne pense pas tel que ce que je qualifie de "bobo-gaucho", est taxé au mieux de réac, au pire d'extrême droite. La tolérance n'est pas toujours là où on la brandit comme un étendard. Ce qui m'horripile le plus c'est de constater régulièrement que ces beaux esprits qui défendent ou excusent l'indéfendable par posture, l'immigré des quartiers, oublient ou rejettent le français modeste, l'ouvrier traditionnel parce que trop franchouillard.

On peut essayer de comprendre la pensée des autres, sauf quand on la sent surfaite.

En politique, en actualité, en art ou en moeurs, il faudrait un lissage de la pensée, s'extasier sur le vide, sur la nouveauté aussi sotte que saugrenue, les phrases creuses et sans suite de nos politiques, et c'est bien pourquoi j'aime lire vos billets et les commentaires aussi divers qu'intéressants des intervenants de ce blog.
Et c'est bien pour cela que j'aime les insoumis qui sortent des sentiers battus des idées, les Ménard, les Zemmour et autres trublions aux attitudes modernistes ambiantes.

hameau dans les nuages

"Le problème avec Marine Le Pen, son sourire inaltérable et sa mèche qu'il lui faut régulièrement rabattre derrière l'oreille, c'est moins ce qu'elle dit qu'elle fera que ce qu'elle fera qu'elle ne dit pas."
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 décembre 2014 à 08:42

Sa moustache ! Vous avez oublié sa moustache qu'elle se rase précautionneusement. Maline hein la Marine ? Et ce n'est pas tout !...

https://www.youtube.com/watch?v=gg0HxVVj-rM

Ah ! le syndrome de Stockholm qui vous fait aimer des politiques qui disent tout en ne faisant rien ou son contraire dans un théâtre d'ombres chinoises...

Faut-il détester l'autre ET ses pensées ?

duvent

C'est chez vous une qualité qui retient la main qui voudrait vous attraper par le col, que cette volonté de débattre.
Il n'en demeure pas moins que vous ne regardez le débat que de votre côté et des progrès qu'il pourrait vous apporter. Vous négligez de relever la manière dont votre interlocuteur ou adversaire utiliserait votre présence et votre écoute comme une caution.
Il faut être prudent et économe de son mépris, il y a en ce domaine beaucoup de nécessiteux.
Je pense quant à moi qu'un esprit bien formé ne récolte rien à la fréquentation de ceux dont il ne fait pas de doute que leurs idées et leur projet de société reposent sur la violence et la haine.
Il ne s'agit donc pas de mettre au ban de sa réflexion ceux qui pensent autrement, il s'agit d'être exigeant sur la qualité morale, la loyauté et la sincérité de son contradicteur. Ainsi, il est vrai que l'on ne sort pas grandi de dominer ou de l'être dans la joute oratoire qui vous oppose aux médiocres. Dans le premier cas c'est votre ego qui s'enfle d'orgueil et dans le second c'est toujours lui, qui s'enfle de compassion pour lui-même, victime de gens de peu de qualités... L'ego n'étant pas ce qui est le plus recommandable en soi, une recherche de la vérité dans le silence peut être de salubrité publique...

Mary Preud'homme

"On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." (Antoine de Saint-Exupéry)

sbriglia

« …puisque j'ai toujours admis que mes réserves sur Laurent Ruquier aient pour rançon mon absence sur son plateau… »

Comme on ne peut être certain que ce soit du second degré, on sera rassuré par le fait que Philippe Bilger n'ayant jamais critiqué Michel Drucker toutes les espérances dominicales lui sont encore permises.

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