Cela m'est venu à la suite d'une infinie grossièreté.
Celle de Bernadette Chirac, épouse pourtant d'un ancien président de la République, qui a refusé ostensiblement de saluer Alain Juppé et de lui adresser la parole alors que celui-ci s'était respectueusement levé à son arrivée. Avec un "chère Bernadette" et une classe vengeresse, il l'a tout de même contrainte à applaudir son discours.
Qu'on en soit arrivé là dans notre République - des usages et une courtoisie piétinés par ceux qui devraient plus que tout autre les maintenir - montre à quel point nous sommes tombés en déliquescence dans le dérisoire en même temps que l'exemplarité a déserté l'important.
Les primaires, à droite ou à gauche, ne sont pas éloignées de mon sujet. Elles vont participer à leur manière à l'instauration ou au réveil d'une dignité politique dont l'absence est sans doute un facteur important qui explique la montée du Front national, à mon sens résistible.
Bruno Le Maire et Hervé Mariton ont raison de se battre pour imposer des modalités de vote irréprochables le 29 novembre parce que la présidence de l'UMP ne peut pas être dévolue dans des conditions troubles. Il conviendrait que la Haute Autorité ne refuse pas les améliorations proposées au prétexte, à chaque fois, du manque de temps et d'argent. D'autant plus que les sympathisants UMP, auprès desquels le crédit de Nicolas Sarkozy baisse, pourraient, qui sait?, favoriser, par contagion, une plus grande clairvoyance des militants (sondage Odoxa).
Alain Juppé, Xavier Bertrand et François Fillon resteront, eux, infiniment vigilants quant à l'organisation de la primaire 2016. Je mentionne encore François Fillon qui avait été jusqu'à aujourd'hui le plus combatif sur ce plan au point de menacer, s'il n'obtenait pas satisfaction, de se présenter en 2017 en candidat "libre".
Mais c'était avant. Avant que l'embrouillamini Jouyet-Fillon-Davet-Lhomme, avec François Hollande peut-être en "guest star", vienne irrémédiablement ruiner les possibilités de succès de cet ancien Premier ministre qui n'a pas su quitter le navire sarkozyste au bon moment : il n'aurait jamais dû se faire reconduire dans sa charge jusqu'à la fin du quinquennat.
Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que Nicolas Sarkozy a fait preuve à son égard d'une magnanimité au moins publique : cette bienveillance qui n'est pas dans ses habitudes révèle tactiquement que la cause de François Fillon est entendue et son sort scellé. Un adversaire de moins. Eliminé du jeu par lui-même. En n'assumant pas ses provocations utiles d'il y a quelques mois et en se laissant trop gouverner par le ressentiment, compensation amère et tardive d'une stoïque dépendance durant cinq ans.
Mais il y a Alain Juppé et Xavier Bertrand qui, mine de rien, creuse son sillon de réflexion et de réforme pour demain.
Le premier, qui réclame une primaire libre, ouverte et transparente pour 2016 et sera à l'évidence très attentif à l'organisation de son déroulement, est actuellement, pas seulement médiatiquement, un rival infiniment plausible et redoutable pour Nicolas Sarkozy.
Leur rencontre à Bordeaux n'a pas manqué de piquant, dans un parfait esprit républicain bien entendu. Alain Juppé a été hué au début de son discours par un public sarkozyste pour avoir déclaré que le rapprochement de la droite et du centre était nécessaire. Mais, contrairement à l'ancien président face à Sens commun, il n'a pas cédé d'un pouce et, sans démagogie, a ainsi démontré qu'il était, lui, un homme d'Etat.
Il est étrange de constater comme cela déplaît, même à ceux qui se situent dans le camp de la droite classique. Je note en effet avec quelle suave inquiétude Le Figaro, par exemple, s'émeut de le voir trop tôt parti et prématurément célébré. Je relève aussi comme le stimulant et entêté Valeurs actuelles, déplaçant le débat, continue à fantasmer sur "le cabinet noir de l'Elysée" comme s'il lui était impossible de concevoir qu'aussi critiquable que soit une politique, il n'y a aucune fatalité pour qu'une présidence soit gangrenée en son sein et dans ses murs par les magouilles judiciaires et d'obscures emprises !
En réalité, Alain Juppé vient troubler le confort intellectuel de ceux qui ne jurent que par la facilité sommaire du libéralisme à tout crin et n'attendent, sans souci de l'éthique, que le retour de Nicolas Sarkozy.
Et voilà que le président de la République lui-même est atteint, à mi-mandat, par la volonté d'une primaire à gauche. On sait que les socialistes ont été les initiateurs de cette bienfaisante démarche démocratique mais tout de même on ne pensait pas qu'avec un tel empressement, ils l'envisageraient pour François Hollande ; alors qu'une tradition française, bien qu'éminemment contestable, fait du président sortant le candidat naturel pour un nouveau mandat.
Pourtant, si une primaire avait été acceptée à droite en 2012, celle-ci n'aurait pas été vaincue aux élections car Fillon ou Juppé, moins encombrés d'un lourd passif personnel, auraient pu l'emporter face à François Hollande.
Celui-ci, dont on vend trop vite la peau, ne serait pas hostile à une primaire si on écoute Jean-Vincent Placé, convaincu que le président se fait à cette idée pour des raisons tactiques (Le Figaro Magazine). Si Thierry Mandon, Secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat, qui a le premier évoqué la primaire, s'est vu rappeler à l'ordre pour cette préoccupation prématurée, on n'a pas senti de fait, chez le président, une hostilité forte, de principe, à cette possibilité. Benoît Hamon l'a reprise puis Gérard Collomb, et d'autres sans doute continueront sur ce chemin maintenant ouvert.
On pourrait prétendre avec acidité que François Hollande n'a pas le choix et qu'il se doit d'approuver ce qu'il n'a plus la capacité de refuser. Il me semble plutôt que le président de la République, fin tacticien et qui aspire, comme à une délivrance, au bonheur de se retrouver dans des manoeuvres qui lui rappelleront le PS, procèdera à un arbitrage qui lui fera accepter un inconvénient au bénéfice d'un avantage plus substantiel.
En effet, il est clair que cette primaire à venir va peser sur le cours du quinquennat restant en n'amplifiant pas, loin de là, la confiance en sa fiabilité et son efficacité, en altérant encore un peu plus la légitimité présidentielle. Mais celle-ci est déjà largement entamée de sorte que la primaire envisagée représentera moins un risque pour le présent qu'une opportunité pour l'avenir.
Aussi paradoxal que cela puisse apparaître, la primaire, en structurant les oppositions, les hostilités, les désaccords, en les contraignant à une expression ouverte et contradictoire en face de François Hollande, candidat pas tout à fait comme les autres, sera susceptible de rendre service au président et de lui redonner un espace, surtout si les deux années avant l'échéance apportent une amélioration sociale, économique et financière. Qu'il soit actuellement rejeté à gauche et nettement battu dans les prévisions par Manuel Valls ou Martine Aubry, si ces deux incarnations de lignes antagonistes s'y impliquaient, aujourd'hui n'est pas probant ni irréversible.
Si la situation, au contraire, continuait à se dégrader jusqu'au constat d'une impuissance radicale, la primaire ne serait plus dans tous les cas une hypothèse possible, balayée par la dissolution ou un départ.
Derrière le discours obligé du devoir et de la patience, François Hollande a déjà plus qu'un oeil sur la ligne d'arrivée de 2017. Pas plus que Nicolas Sarkozy sur le chômage hier, le président n'abandonnera demain l'ambition de se représenter parce qu'il aurait échoué sur l'emploi.
Ambigu, il déplore l'ascension du FN mais sa politique pénale notamment la facilite chaque jour. Il se félicite d'être sous-estimé comme lors du début de sa longue marche présidentielle. Il n'exclut pas, j'en suis persuadé, de gagner à gauche et de vaincre face à Marine Le Pen au second tour.
Pour Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Hollande, les primaires ne sont pas secondaires !
Juppé marchait déjà sur l'eau Place de la Bourse. Il n'a pas fini de faire des vagues :
http://www.sudouest.fr/2014/11/29/du-surf-en-centre-ville-1752244-2780.php
Va-t-il échouer sur une grève entre deux courants ou repartir au large pris dans une baïne ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 novembre 2014 à 13:10
@calamity jane
"Dépouiller", c'est un peu violent. Bah ! des erreurs de jeunesse, il devait avoir une vingtaine d'années, il a été condamné, mais je reconnais qu'il aimait mener grand train disait-on. Mais le passé est le passé.
Rédigé par : giuseppe | 25 novembre 2014 à 19:52
Philippe Bilger a écrit :
"Le premier, qui réclame une primaire libre, ouverte et transparente pour 2016 et sera à l'évidence très attentif à l'organisation de son déroulement..."
On comprend que ceux qui veulent à toute force et par tous les moyens dégommer Sarkozy soient pour une primaire ouverte (à tout vent) de l'extrême droite à l'extrême gauche. Sous couvert de démocratie et de transparence, le plus sûr moyen de parvenir à leurs fins est de ne garder en lice pour la finale qu'un cheval de retour, bien lissé, bien pépère, bref normal comme l'actuel élu par défaut et qui n'en finit pas de couler. Autant demander à la droite républicaine de se saborder au profit des socialistes et du Front national qui se voit déjà en haut de l'affiche.
Pas sans cause que Bernie qui a tout compris se fâche et fasse la tête à tous ces faux derches qu'elle connaît mieux que personne.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 25 novembre 2014 à 13:19
@ Savonarole
(suite)
On ne peut pas trop attendre de la vie : mieux vaut être un gland sur internet et un chêne dans sa vie que l'inverse.
N'empêche, vous m'avez bien fait rire aussi ! et même pas jaune !
Rédigé par : Camille | 25 novembre 2014 à 13:11
André Malraux ? Ben voyons !
L'homme qui va dépouiller un pays de biens culturels qu'il emporte dans le sien en oubliant qu'il s'agit d'une toute autre
civilisation... Comme si un quelconque instruit d'un pays asiatique venait démonter une des tours de Notre-Dame de Paris pour l'exposer dans son pays !
On comprend que le général lui ait proposé un poste à la hauteur de son goût afin de lui épargner une grave condamnation.
Rédigé par : calamity jane | 25 novembre 2014 à 08:31
@ Savonarole 24 novembre à 20h52
Au cours d'un déjeuner avec des journalistes, François Hollande apprend qu'un président de région espagnol, qu'il vient de rencontrer, est homosexuel et vit en couple
avec un toréador célèbre. Histoire vraie. François Hollande : "J'aurais dû faire attention la dernière fois que j'ai mis mon habit de lumière".
Pareil pour moi, j'aurais dû faire attention la dernière fois que j'ai parlé de météo.
Rédigé par : Camille | 25 novembre 2014 à 02:54
"Vous ne risquez rien, la foudre frappe souvent les chênes, rarement les glands."
Savonarole
Eclats de rire !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Savonarole | 25 novembre 2014 à 00:39
"Bruno Le Maire et Hervé Mariton ont raison de se battre...", c'est tout à leur honneur ; cependant le premier me paraît bien lisse, en fait je m'en faisais l'idée du portrait du Canard ; quant au second il me fait penser, allez savoir pourquoi, à Harold Lloyd : je n'arrive pas à le prendre au sérieux. Ses lunettes rondes sans doute, à la Harry Potter, éternel adolescent. Certainement honnêtes hommes tous les deux, mais j'ai du mal à les entendre, ou à les lire, et penser qu'ils puissent soulever les foules et porter avec vigueur des projets difficiles à imposer. Bon, bon, je me suis égaré, mais de temps en temps on se rend compte que dans ce milieu, il s'agit de montrer les muscles, a fortiori au milieu de combattants, et là N. Sarkozy sait faire et n'a pas peur de montrer les dents (tant pis), et ce dernier de les dévorer tout cru.
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Parfois mes doigts s'enflamment, courent plus vite que leur maître (plein d'humilité), commettant des fautes, quoique pas mortelles me direz-vous, mais quand mes doigts entendent et lisent à l'envi les propos des journalistes sur Valérie Trierweiler, que voulez-vous, ils dérapent.
De la même façon, on ne parle que de primaires, alors qu'il reste des mois et des mois ; ou encore on entendrait presque venir à nous les sifflets reçus par A. Juppé... Au secours ! Quand est-ce que l'on va parler des vrais problèmes, des millions de gens qui attendent Noël, mais certainement pas pour les bonnes raisons de la fête, mais plutôt pour les Restos du Cœur et leurs plateaux repas... Et d'entendre que l'on est la 5ème puissance mondiale !
Cela ne choque personne, encore moins à gauche, on n'y arrivera pas, et l'on s'étonne que notre guide national ne fasse que 18% dans les sondages.
Pas une éminence grise à l'horizon pour porter le discours et les actes vers des citoyens qui sont à mille lieues des tracas quotidiens d'une primaire qui accouchera d'une souris.
Coluche avait bien raison, "les technocrates tu leur donnes le Sahara, dans six mois il faut qu'ils achètent du sable ailleurs."
Alors, pensez donc, quand ils doivent réfléchir à des projets politiques à plusieurs mois, que voulez-vous qu'il advienne ?
Rédigé par : giuseppe | 24 novembre 2014 à 22:52
scoubab00 lonesome ranger 17.59
La réalité serait toute autre, ce serait elle qui aurait refusé toutes les possibilités d'interviews qui lui auraient été faites ; elle aurait refusé de venir s'étendre sur les plateaux de télé français, par peur sans doute du ridicule, domaine dans lequel elle excelle pourtant LOL
Rédigé par : eileen | 24 novembre 2014 à 22:34
@Savonarole
Et au pied des chênes on n'y trouve bien souvent que des glands.
Rédigé par : Jabiru | 24 novembre 2014 à 22:03
Quand on pense que nos "vieilles canailles" ont fait un tabac sur scène à Paris alors qu'ils n'ont jamais vendu un disque hors de France on ne peut que saluer Mme Trierweiler. On devrait la nommer ministre du Redressement extérieur. Avec elle, BHL et Attali pourraient enfin se vendre à l'étranger. Il n'est jamais trop tard pour bien faire et ainsi partager nos génies avec le monde entier et en plus ça nous ferait des vacances.
Rédigé par : Savonarole | 24 novembre 2014 à 21:48
@ Citizen pas Kane | 24 novembre 2014 à 15:39
Donc vous êtes chargé de la promo du livre "les Flingueurs".
Dont acte.
Rédigé par : breizmabro | 24 novembre 2014 à 20:56
"Je me sauve vite avant de m'attirer encore des foudres. A bientôt".
Rédigé par : Camille | 24 novembre 2014 à 15:29
Vous ne risquez rien, la foudre frappe souvent les chênes, rarement les glands.
Rédigé par : Savonarole | 24 novembre 2014 à 20:52
Je pense que les "primaires" qui ont hué Juppé l'ont conforté dans ses ambitions.
Rédigé par : Jabiru | 24 novembre 2014 à 20:47
Les primaires seraient bienfaisantes. Mais pourquoi donc ont-elle accouché d'une sorte de bouffon menteur, inapte à la fonction et à toutes ses obligations. Je ne suis pas du tout convaincu du bien-fondé de cette nouvelle démocratie apparente. Revoir la primaire socialiste s'apparente à regarder " le bal des faux-culs". Bis repetita.
Rédigé par : Roger | 24 novembre 2014 à 18:45
@ eileen
Quels que soient les sujets, la France et les Français sont toujours dans une sorte de vaudeville... Il faut lire la presse britannique de ce matin, The Guardian, pour savoir combien la France et les Français sont ridiculisés, combien la presse française est sous influence, frileuse, et somme toute bien peu libre ! Presse française qui semble se complaire dans des Unes de caniveau !
Ridiculisés, nous les froggies ? Oh, pas plus que d'habitude. Si vous pratiquez les Anglais, ne négligez jamais le troisième, huitième etc. degré à plus forte raison dès qu'ils parlent des non insulaires. Avec Valérie, qui sait vendre livresquement magnifiquement son malheur de compagne répudiée jusqu'en Albanie - si, si - les British sont en plein dans le trip du french loving. Dès que celui-ci est contrarié à ce niveau "c'est magnifique".
Pour votre deuxième proposition, c'est hélas vrai, la presse n'est pas vraiment le contre-pouvoir espéré. Valérie la journaliste a paraît-il du mal à se faire inviter dans les organes de presse de son pays. Son éditeur compense magnifiquement son divorce putatif cela dit. Du Trierweiler qui se vend comme ça, c'est la France qui cartonne à l'étranger, bravo.
La (l)une est parfois belle vue du caniveau. Même sans boire.
Rédigé par : scoubab00 lonesome ranger | 24 novembre 2014 à 17:59
85 % des Français, au moins, aspirent à voir partir François Hollande et son gouvernement en 2017 et avant si possible. Ceux qui n'ont pas voté pour lui et ceux qui admettent s'être trompés. Il reste encore entre 12 et 15 % qui lui restent fidèles, lui reconnaissant une intelligence débordante, une fine stratégie politique, une honnêteté sans faille, etc. Bref, des qualités si impressionnantes qui étonnent vu l'inefficacité, le manque de résultats, la gravité de la situation du pays. Evidemment si le seul souci de M. Hollande est d'abattre ses adversaires politiques plutôt que d'oeuvrer pour son pays et ses habitants... alors effectivement, c'est discutable et "normal" que nous ayons un fin stratège ; parce que nous serions en guerre ? Ah oui, en guerre contre Nicolas Sarkozy ! Quel programme !
En attendant, il faudra encore attendre deux ans bien tassés pour choisir un candidat à droite comme à gauche. Et si c'est pour remplacer M. Hollande et ses sbires, dont la seule préoccupation est de ne vexer personne et de satisfaire les minorités, Femen, homosexuels, groupuscules d'extrême gauche, immigrés, il faut choisir Alain Juppé ou un centriste; autant dire que la France telle qu'elle est aujourd'hui restera la même, en plein déclin économique et culturel.
Lorsqu'Alain Juppé était Premier ministre, il paraissait un homme solide et pugnace et je l'ai apprécié. Aujourd'hui il est l'archétype du bobo de gauche, content de tout, se voulant enthousiaste et optimiste et qui, pour se faire bien voir de ses pairs, est prêt à tous les renoncements, à nous vanter les mérites d'une France multiculturelle, mondialisée, désindustrialisée, aseptisée où toutes les dérives seraient permises par tolérance et acceptation de l'autre, dont le dérapage ne serait dû qu'au rejet, à l'humiliation de la majorité. Une majorité réac qui dérape à droite, qu'il faut recadrer et lui faire comprendre son archaïsme et son manque de coeur. Une majorité d'abrutis.
Eh bien, cette majorité dit "Stop à la démagogie".
Samedi soir le nouveau Président de l'UDI chez Ruquier a tenu un discours équivalent sur le progressisme des moeurs, y compris la dépénalisation du cannabis, l'implantation des logements sociaux dans tous les quartiers, etc. etc. les poncifs habituels auxquels plus personne ne croit.
Alors faire des primaires pour réélire un handicapé de la clairvoyance, un autiste, un individu qui ne parle que de sujets sociétaux pour éviter de s'occuper des réels problèmes de fond, de l'emploi, de l'école et de la formation, et tout autre sujet pratique ? Pas la peine, nous avons déjà cela en magasin.
Qui parle des déserts médicaux, de l'assistanat, des jeunes talents qui fuient la France, de la réindustrialisation nécessaire, de l'immigration clandestine qui augmente alors qu'il n'y a plus de logements ni de travail et encore moins d'argent pour les assister, de l'école qui produit des incultes, du manque de moyens de la justice et de la police, des impôts et taxes qui étouffent le pouvoir d'achat ?? Personne de ces candidats à la primaire. Trop difficile ou trop terre à terre ? Les deux sans doute.
Ce qui est très grave, c'est de voir leur impossibilité à communiquer avec le plus grand nombre, leur narcissisme. Ils sont uniquement intéressés par ce que vont penser et écrire le microcosme bobo intellectuel parisien et les médias.
A chaque interview d'acteurs ou d'artistes, d'hommes politiques, je constate qu'à un moment ou un autre de la conversation, celui-ci (ou celle-ci) place : "Cela me touche, cela m'a touché, c'est très touchant". Un refrain pour la communication, toujours pour nous montrer qu'ils ont du coeur et qu'il sont humain et près des gens... c'est insupportable car leur manque de vérité nous saute aux yeux.
Nous avons soif de vérité et d'authenticité. Et personnellement je ne suis pas prête à tous les renoncements juste pour clouer Nicolas Sarkozy au pilori. Mme Chirac, fine mouche politique depuis le temps qu'elle fréquente ce milieu et femme de conviction, l'a bien senti et je comprends que cela l'horripile : tous ces petits calculs minables et modernistes d'où rien ne sortira, elle est comme des milliers de Français : exaspérée.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 novembre 2014 à 17:28
Une ancienne blague d'IEP Saint-Guillaume vs l'ENA - et pourtant ceux qui la racontent rêvent tous d'intégrer l'ENA -, blague qui décrit assez bien l'exécutif actuel ! "Lorsqu'un train déraille n'importe quel mécanicien freine pour tenter d'arrêter le convoi, n'importe quel mécanicien oui, sauf un énarque, un énarque lui il accélère !"
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Addendum à mon 12.25
Que Madame Chirac veuille se comporter, se présenter comme une douairière, ou une sorte de Reine Mère, c'est son droit, c'est son choix, cependant elle devrait avoir le bon goût de ne pas avoir une mémoire trop sélective. Elle n'apprécie pas Juppé soit, mais elle a oublié qu'il avait encaissé un certain nombre de couleuvres en lieu et place de Jacques Chirac et pour lequel il avait été condamné.
Ce genre d'abnégation est le fait d'un homme d'honneur.
Madame Chirac devrait lui en être sinon reconnaissante du moins devrait-elle s'astreindre à une grande discrétion quant à ses sentiments, elle qui était venue sur un plateau télé pour pleurnicher sur "l'injustice du verdict" rendu vs son époux, lui qui avait "consacré sa vie" à la France et aux Français LOL et si j'osais... n'oubliant jamais de se servir grassement au passage et elle de dépenser chaque jour quelque 4000 francs de frais de bouche sur le compte de la mairie de Paris.
Madame Chirac doit se ressaisir et retrouver sa dignité et un peu de grandeur et acquérir un peu de sagesse, pour l'instant elle dérape !
Rédigé par : eileen | 24 novembre 2014 à 16:26
En 1962 les Français (à une forte majorité) se sont prononcés pour l'élection présidentielle au suffrage universel. En revenir à des primaires et à la cuisine infâme des partis - dont on a pu mesurer le résultat catastrophique à gauche - est donc une manière de renier le choix du peuple en se parant des oripeaux d'une parodie de démocratie.
Jusqu'où ces pieds nickelés et leur suite de marchands de tapis et de girouettes de pâte à modeler vont-ils descendre dans le reniement et la combine, pour notre plus grand malheur ?
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Par ailleurs, l'Amiral de bateau-lavoir et la Mère Emptoire copieusement sifflés à Lille devant chez Meert, célèbre marchand de gaufres fourrées à la crème de hérisson, motus et bouches cousues. Rien n'a filtré ou presque de leur rencontre, sinon une jolie photo en tête-à-tête dont personne n'est dupe ! Surtout pas du côté des 3 brasseurs où l'on n'a pas fini de gloser sur cette union improbable de la carpe et du (chaud) lapin ! Idem pour ledit compère et sa commère d'un jour à Villeneuve d'Ascq venus manifestement pour se montrer, sinon porter la poisse à nos joueurs. Or, plutôt que nous balancer l'information du jour sans artifices et dans sa dure réalité, l'on préfère nous repasser en boucles et commenter ad nauseam les quelques sifflets essuyés par Juppé lors d'un meeting de droite.
Sacrés hypocrites de journaleux carpettes et autres scribouillards mystificateurs va !
Rédigé par : Mary Preud'homme (Moules à gaufres molles !) | 24 novembre 2014 à 16:08
@ Savonarole | 23 novembre 2014 à 22:46
"Bernadette a eu raison de ne pas saluer cet excellent père de famille qui avait casé son fiston dans un logement social huppé de la rue Jacob dans le VIe arrondissement"
Sans parler du reste, sa secrétaire payée par une société privée (entre autres).
Maintenant si "le peuple" veut des vieux aux manettes parce qu'ils ont plus d'expérience question magouilles invérifiables, c'est un choix, mais après faudra pas pigner :-D
Rédigé par : breizmabro | 24 novembre 2014 à 15:50
Puisqu'on parle du Général de Gaulle [giuseppe 24/11 à 14:25], il faut constater une certaine analogie entre l'élection imminente à la Présidence de l'UMP et l'élection présidentielle de 1965. Dans les deux cas, Nicolas Sarkozy d'un côté et le Général de Gaulle de l'autre, s'attendaient à un score de maréchal.
De Gaulle ayant constaté qu'il avait fait moins de 45% face à Mitterrand au premier tour, affirma : "La preuve est faite, s'il en était encore besoin, que nous sommes en démocratie. Est-ce que l'on met un dictateur en ballottage ?".
En 1958, il reçoit à Matignon une délégation syndicale dont le porte-parole a la fâcheuse idée de commencer sa déclaration par : "Mon Général, comme nous l'avons maintes fois exposé à vos prédécesseurs…" De Gaulle l'interrompt : "Vous vous trompez, de Gaulle n'a pas de prédécesseurs."
En 1960, il reçoit un député qu'il avait connu au temps du RPF et qui est proche d'Antoine Pinay : "Mon Général, au nom de mes amis, je vous supplie de garder l'Algérie française et de changer de politique." La réponse n'appellera pas de discussion : "Et moi, au nom de ma politique, je vous conseille de changer d'amis."
En 1961, à Jackie Kennedy, qui, lors d'une célèbre visite à l'Élysée, lui confie : "Ma famille, Général, a des origines françaises.", il répond : "La mienne aussi, Madame…"
Enfin, ce n'est pas N. Sarkozy parlant d'A. Juppé qui aurait dit : "Il ressemble à un lama femelle qu'on aurait surpris dans son bain.", mais Winston Churchill parlant du Général de Gaulle.
Rédigé par : Citizen pas Kane | 24 novembre 2014 à 15:39
@ Tipaza 24 novembre à 10h47
Nos points de vue se rejoignent et pour que cela soit possible, il n'en fallait pas moins qu'une grande dame affranchie des conventions sociales. Bravo Bernadette.
Comme le reste, la vieillesse est ce que l'on en fait, à chacun sa liberté.
Je me sauve vite avant de m'attirer encore des foudres. A bientôt.
Rédigé par : Camille | 24 novembre 2014 à 15:29
"Le héros a besoin de la catastrophe pour se manifester, à lui-même et aux autres. Pas le grand homme."
Jean Lacouture - De Gaulle tome 2 - Le politique
Eh bien, entre les 80% du Figaro de samedi qui ne veulent plus de leur champion actuel F.Hollande, et un retour par le biais des posts ici de Bernadette Chirac dans l'action, on n'est pas au bout de nos peines.
Un héros ne se gagne pas par des primaires, ni par les partis, cela se saurait.
Il faut du talent, de la générosité, un guerrier au-dessus de la médiocrité des affaires multiples, encore une citée ces jours-ci, il faut des Malraux et autres, il doit en exister, mais pas dans les arrière-cuisines politiciennes qui fabriquent des roitelets en mal de chaussures qui brillent.
Les citoyens sont prêts à suivre un homme de "circonstance" comme le définit si bien J. Lacouture ; et foin de ces médiocres affairistes plus attachés à leur bien-être personnel qu'à la charge exaltante de leurs congénères.
On nous bassine encore avec une photo volée de l'homme au scooter, on s'en fiche, on veut l'homme qui a inventé la conquête de l'espace, le nucléaire par force, et une société qu'il a su fédérer pendant de longues années.
Plus de vulgaires et de médiocres, las de tout cela, des combattants honnêtes et tant pis si le héros tarde à se lever, faisans confiance à l'avenir, mais quand même, se disputer pour une tour à construire alors que l'on parle de la France à faire renaître, quelle désespérance, laissons la tour à son niveau, il s'en est construit et s'en construira d'autres, le pays a d'autres enjeux à relever sans qu'on l'encombre d'un quotidien qui devrait faire partie des affaires courantes.
Rédigé par : giuseppe | 24 novembre 2014 à 14:25
"Un de ses professeurs disait de lui "Bichelonne ? Il sait tout sur tout. Et c'est tout." ce qui n'était pas un compliment."
Rédigé par : Franck Boizard | 24 novembre 2014 à 08:35
C'est un peu le problème du corps des Mines. Sur les dix qui sortent chaque année, plus de la moitié sont soit autistes, soit des gens sans opinion qui n'ont jamais fait que ce qu'on leur a dit de faire. Les trois qui restent vont vite fuir dans le privé, ou pour le moins se tenir loin de toute carrière politique et vous tiendront le discours que je vous tiens ici.
Quand on sélectionne dix fois les gens avec le même filtre, on obtient souvent des singularités pathologiques... en tout cas pas des aigles mais plutôt des oiseaux qui
Possèdent pour tout cœur
Un viscère sans fièvre
Un coucou régulier
Et garanti dix ans
@ JP Ledun
"Sont-ils aussi bêtes pour huer les propositions de leur propre candidat ?
Après tout pourquoi pas..."
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 24 novembre 2014 à 11:06
Ben oui c'est justement ça le cœur du problème : c'est plus une question de candidat que de propositions. Les militants préfèrent Sarkozy, les Français préfèrent Juppé, moins clivant.
Rédigé par : Alex paulista | 24 novembre 2014 à 14:09
Mais il y a Alain Juppé et Xavier Bertrand qui, mine de rien, creuse son sillon de réflexion et de réforme pour demain.
Comme un bœuf, en quelque sorte...
Si c'est tout ce que Philippe Bilger a en stock pour nous sortir du bourbier, l'avenir s'annonce plus que sombre.
Apprenons à ceux qui ne le savent pas encore que Xavier Bertrand a inauguré dans une ville de sa circonscription, de concert avec des élus communistes, une place Lénine...
Encore des gens qui n'ont pas encore appris que le mur de Berlin était tombé et que le marxisme-léninisme a fait plus de cent millions de morts, plus quelques dégâts collatéraux.
Avec Juppé qui fricote avec les islamistes de l'UOIF et Sarközy qui l'a intronisée, ils forment un joli trio.
Rappelons aux lecteurs qui n'auraient pas suivi le feuilleton depuis le début que ces gens-là prétendent sans rire représenter la droite...
Rédigé par : Parigoth | 24 novembre 2014 à 14:00
On imagine mal Alexandre le Grand ou de Gaulle se pliant à des primaires.
C'est tout de même un monde que de vouloir nous faire prendre l'exercice des primaires pour un examen éminemment démocratique. C'est la course en sac à patates pour choisir le moins nul. Et c'est souvent une déception. Mais cela devient tendance lorsque le niveau des candidats s'avère nullissime. Que sont devenus les candidats de la primaire socialiste dont on nous a chanté la performance démocratique ? Un champ de ruines : Montebourg est retourné à l'école, Aubry ne quitte plus les brasseries de Lille, Baylet est retourné en tablier dans sa Loge jouer avec ses compas et fils à plomb, Valls souffre du syndrome de Dorian Gray, quant au dernier on ne sait plus très bien ce qu'il est devenu.
Ce Barnum médiatique autour d'Alain Juppé est lamentable et les gogos qui hier nous vantaient le génie de Bayrou vont nous dauber la couenne avec Juppé jusqu'en 2017, pour ensuite se raviser et écrire un article en 2020 "Pourquoi je regrette d'avoir voté Juppé en 2017"...
Cette "fabrication du consentement" (Noam Chomsky) est en marche, les médias veulent nous faire gober un nouveau concept inspiré de l'annuel "personnalité préférée des Français", et quand on se souvient que Yannick Noah a tenu le podium pendant des années le pire est à craindre.
Rédigé par : Savonarole | 24 novembre 2014 à 12:31
Madame Bernadette Chirac restera la dernière grande et digne Première Dame, toutes les autres et celles à venir ?? n'auront été que dans une insignifiance absolue, exigeant des droits que la Constitution ne leur devait pas.
Madame Chirac aura vécu toute sa vie dans les palais et sous les ors de la République, en vieillissant, elle se comporte de plus en plus comme une sorte de Reine Mère de droit divin à qui tout serait dû et permis.
Qu'elle préfère Sarko à Juppé c'est son droit le plus strict, mais ne devrait-elle pas tenir des propos plus dignes, ses propos sont ceux d'une femme aigrie, comme délaissée.
Elle dénonce la réforme territoriale de Hollande qui lui ferait perdre son canton, menaçant d'aller jusqu'à Bruxelles ?? pour faire reconnaître ses droits. Ben voyons le ridicule ne tue pas à >80 ans elle va se faire blackbouler !
Madame Bernadette Chirac à trop vouloir en faire va terminer sa vie comme une virago aigrie, une "méchante femme" c'est ce qu'elle laissera, elle ternit son image.
Pendant des années elle s'est tue, elle s'est tenue dans l'ombre de son grand homme, désormais tellement diminué, elle a donc une revanche à prendre, les attitudes et propos vengeurs sont toujours mauvais conseillers, qu'elle soit prudente pour ne pas se voir décerner les "gâteuse, Tatie Danielle" et autres gracieusetés !
Décidément les femmes françaises sont vengeresses, font preuve d'une grande absence de dignité ; elles se comportent comme des sorcières... pas très élégant tout ce déballage !
Rédigé par : eileen | 24 novembre 2014 à 12:25
Juppé est grillé chez moi : il n'a pas soutenu les gendarmes à Sivens, les a même accusés d'avoir employé des moyens disproportionnés ; aucun mot contre les casseurs.
En outre il soutient le mariage pour tous, l'adoption par un couple gay avec toutes ses dérives odieuses inévitables.
TSJ : tout sauf Juppé !
Rédigé par : sylvain | 24 novembre 2014 à 11:44
"Alain Juppé a été hué au début de son discours... il n'a pas cédé d'un pouce et, sans démagogie, a ainsi démontré qu'il était, lui, un homme d'Etat." PB
Ben, il vous en faut pas beaucoup pour être homme d'Etat en France !
Philippe, Philippe...
Les militants qui ont sifflé une phrase du discours de M. Juppé sont premièrement des idiots et deuxièmement, ce ne sont sûrement pas des soutiens de Sarko, puisque celui-ci défend la même stratégie (Union des droites et du centre).
Sont-ils aussi bêtes pour huer les propositions de leur propre candidat ?
Après tout pourquoi pas...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 24 novembre 2014 à 11:06
@ Camille 01 :36
Pour certains la vieillesse est un naufrage, il semble que ce soit le cas de Jacques Chirac.
Pour d’autres la vieillesse est une libération.
Une libération des artificielles et mensongères conventions sociales, où la vérité* est dissimulée derrière la conformité aux règles d’un savoir-vivre qui n’est qu’un savoir-évoluer en société...
Il semble que ce soit le cas de Bernadette Chirac, pour qui le savoir-vivre est pris au sens littéral, le savoir vivre sa vie et ses convictions sans les pesanteurs sociologiques.
Bravo à Bernadette, exemple à suivre pour qui veut enfin être soi-même.
* il s’agit de la vérité de l’être, pas de la vérité scientifique à laquelle vous semblez si attachée ;-))
Rédigé par : Tipaza | 24 novembre 2014 à 10:47
"C’est là le point critique, la primaire de 2016 sera-t-elle honnête ? Car les deux raisons pour lesquelles N. Sarkozy vient à nouveau mettre les mains dans le cambouis en s’abaissant à vouloir reprendre le contrôle de l’UMP sont : (1) profiter ensuite du parti et de l'argent qui lui reste pour promouvoir sa propre candidature à la primaire ;
(2) truquer ladite primaire 2016 en limitant les électeurs au noyau dur des sarkozystes (c'est-à-dire en évitant surtout de l'ouvrir vers le centre comme le réclament Juppé, Fillon, Bertrand, Le Maire, Mariton…)" Gone with… 23/11 - 08:58
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Jolie théorie, mais il manque la clé de voûte de l’édifice, et pourtant, ça y est, nous venons de l’avoir ladite clé de voûte : la petite phrase prononcée par N. Sarkozy au meeting de Bordeaux le 22/11 : "Oui à la droite et le centre mais un centre qui a choisi clairement".
Tout est dit dans cette affirmation anodine : on a compris comment N.S. va s’y prendre pour contourner l’obstacle de sa promesse d’organiser une primaire ouverte et transparente.
Car le centre comporte, entre autres, F. Bayrou. Il est donc évident que N.S. désignera ledit centre comme n’ayant pas les idées claires, car Bayrou - chacun le sait - est un juppéiste fervent et notoire et, de plus, il n'a échappé à personne qu'il a donné une consigne de vote antisarkozyste à la présidentielle de 2012.
Dialogue imaginaire de N.S. au début de l’année 2016 :
« Ah oui, mais vous comprenez… je vous l’avais bien dit au meeting de Bordeaux : l’organisation d’une primaire ouverte est subordonnée à la condition que le centre ait choisi clairement. Or là, il est évident que le centre n’a pas de position affirmée… et donc je me sens dégagé de ma promesse d'organiser une primaire ouverte, ce qui fait qu'il faut que vous compreniez que la désignation du candidat du parti à la Présidentielle se fera sur la base des seuls militants du parti à jour de leurs cotisations… »
Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand et consorts savent déjà, un an et demi à l'avance, comment ils vont être roulés dans la farine par N.S.
Ils peuvent, dès à présent, se préparer à concourir en candidat libre pour le premier tour de la présidentielle (menace déjà agitée par F. Fillon). Pas sûr d’ailleurs que F. Fillon ne se désiste pas au profit d’Alain Juppé pour gonfler le score de ce dernier dans la démarche du tout sauf Sarkozy.
Juppé interrogé par des journalistes au terme du meeting de Bordeaux, où il a été hué, a relevé ce point du discours de N.S., mais sur le moment, il n’en n’a pas compris toute la portée. Maintenant Alain Juppé sait à quoi s'en tenir : il n’y aura pas, en 2016, de primaire honnête - ouverte et transparente - pour désigner le candidat à la présidentielle de la droite classique.
À Fillon, Juppé et Bertrand d'en tirer les conséquences et de sortir le plan B.
N.S. vient de commettre une nouvelle erreur en dévoilant, bien imprudemment à l'avance, qu'il a l'intention de se dédire.
Rédigé par : Citizen pas Kane | 24 novembre 2014 à 10:26
Tout ce qu'on a laissé faire !
Qui peut dire STOP ?
Rédigé par : calamity jane | 24 novembre 2014 à 10:14
@ Franck Boizard | 24 novembre 2014 à 08:35
Moi-même en faisant mes calculs je trouve que vous avez 100% raison.
Si Juppé est devenu le chouchou des médias et des chercheurs de présidentiables, c'est peut-être pour lui faire réviser ses cours de physique car comme chacun sait "plus on s'élève plus dure sera la chute" :-D
Rédigé par : breizmabro | 24 novembre 2014 à 09:54
Juppé, l'homme qui sait tout et ne comprend rien.
Etre coincé et chauve n'est pas un signe d'intelligence !
Rappelons le destin funeste de Jean Bichelonne. Premier au concours de Polytechnique, premier au classement de sortie. Un de ses professeurs disait de lui "Bichelonne ? Il sait tout sur tout. Et c'est tout." ce qui n'était pas un compliment.
Ministre de Pétain, il signait en juillet 1944 (notez bien la date) une pétition disant qu'il ne fallait pas lâcher les Allemands en passe de gagner la guerre ! (Pétition qu'il a récusée par la suite).
Dans la série "J"ai fait tous les calculs, ça doit se passer comme je l'ai prévu et, si la réalité est différente de mes calculs, c'est la réalité qui se trompe", ça se pose là.
Mais je me laisse emporter, je pense que Juppé ne vaut pas le quart de Bichelonne, qu'il n'est même pas vraiment brillant, qu'il fait juste illusion.
Rédigé par : Franck Boizard | 24 novembre 2014 à 08:35
Il est des principes fondamentaux et de base que certains ne connaissent pas : pour refonder ou reconstruire un nouveau quelque chose :
- On ne refonde/reconstruit rien ni même un parti politique avec ceux/celles qui ont contribué à sa destruction... il faut du nouveau from top to bottom... sinon on reconduit les mêmes dysfonctionnements !
- Une fois la stratégie et la structure définie il faut choisir ceux/celles qui conduiront la stratégie
- Il faut introduire une dose importante de sang neuf, ce qui permettra de modifier les comportements.
On ne construit rien sur des ruines, des cendres, avec des individus pétris de haine vengeresse la plus virulente et dévastatrice.
Quels que soient les sujets, la France et les Français sont toujours dans une sorte de vaudeville... Il faut lire la presse britannique de ce matin, The Guardian, pour savoir combien la France et les Français sont ridiculisés, combien la presse française est sous influence, frileuse, et somme toute bien peu libre ! Presse française qui semble se complaire dans des Unes de caniveau !
On en viendrait à regretter les couvents, les oubliettes ou pire LOL les agissements d'un Pierre le Grand qui lui savait mettre fin - avec grande efficacité - à une situation dégradante avant même qu'elle ait vu le jour LOL
Rédigé par : eileen | 24 novembre 2014 à 07:58
Bonjour Philipe Bilger,
Par respect pour son âge je ne m'attarderai pas sur le comportement de Bernadette Chirac qui pense avoir encore une quelconque influence sur le destin de la France en distribuant les bons et les mauvais points aux candidats à l'investiture suprême.
Les vieilles dames à qui le destin a accordé un petit strapontin aiment bien qu'on leur accorde de l'importance et Nicolas Sarkozy a très bien compris les quelques avantages qu'il pouvait tirer de cette groupie de luxe. Comme dit la fable, tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. Mais sincèrement je doute que Bernadette Chirac rallie sous sa bannière beaucoup de sympathisants, si ce n'est quelques membres de clubs huppés du troisième âge.
Quant aux militants bas de plafond qui font la claque dans les meetings de Nicolas Sarkozy et qui n'ont rien trouvé de plus intelligent que de huer ses adversaires, je ne pense pas qu'ils lui rendent un bon service, bien au contraire.
Alain Juppé est sorti plutôt grandi de l'embuscade du meeting de Bordeaux en montrant qu'il était capable de ne pas se laisser impressionner par les "mouvements de foule", contrairement à Nicolas Sarkozy qui a commis la grossière erreur de céder à leurs revendications en concédant l'abrogation de la loi Taubira.
C'est à ce genre de comportement que l'on peut faire la différence entre un ambitieux prêt à tout accepter pour parvenir à ses fins et un homme d'Etat qui sait affronter l'adversité y compris au sein de son propre camp.
Encore deux ou trois meetings comme celui de Bordeaux et l'ex-président pourra dire au revoir à ses ambitions élyséennes. D'un autre côté il disposera ainsi de tout le temps disponible pour se consacrer entièrement à ses très lucratives conférences internationales.
A quelque chose malheur est bon...
Rédigé par : Achille | 24 novembre 2014 à 07:38
@ Mary Preud'homme
Vous le savez aussi bien que moi, en bref, Bernadette Chirac a toujours été à la hauteur de la lourde tâche d'épouse d'homme politique - et quel homme, pas facile à suivre ! - de même, elle a dignement représenté la France dans son rôle de Première Dame, conservé des activités de conseillère générale en Corrèze, et consacre beaucoup d'énergie à soutenir de très nombreuses associations caritatives et associatives.
Une femme admirable, énergique et travailleuse, méritant un respect que les médias et internet ne lui accordent pas toujours.
Nous n'avons cependant pas la même lecture quant au soutien de Madame Chirac à Nathalie Koscuisko-Morizet pour les municipales à Paris, ses propos élogieux au sujet d'Anna Hidalgo ont été rapportés dans le magazine "Le Point" du 13 mars, soit avant ces élections,et certains y ont vu une trahison envers la candidate de l'UMP.
Mais c'est un point de peu d'importance, ainsi que sa mauvaise humeur envers Juppé, la question se pose juste de savoir pourquoi Madame Chirac est si inquiète d'une possible défaite de Sarkozy. Cela va au-delà du souci de voir un ami essuyer un échec.
Le comportement grossier de Madame Chirac envers Juppé mérite un autre traitement que le bashing médiatique, il mérite de l'indulgence, au regard de la fatigue qu'elle ressent certainement après toute une longue vie de labeur consacrée aux autres, et avec les soucis engendrés par un époux souffrant (et têtu, paraît-il).
Rédigé par : Camille | 24 novembre 2014 à 01:36
Cher Monsieur Bilger,
Où avez-vous vu du libéralisme à tout crin à l'UMP ? Pourriez-vous m'indiquer la marque de votre microscope ? Il doit avoir des performances stupéfiantes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 novembre 2014 à 00:47
Les primaires quelles qu'elles soient, pour les citoyens, ne changent rien : les mêmes remplacent les mêmes, les autres remplacent les autres, il y a une espèce d'échange, comme une veste qui se porte aussi bien à l'envers qu'à l'endroit. Une vis sans fin qui ne rentre pas dans la matière mais qui tourne sur elle-même et fait avancer toujours le même grain.
Toujours les mêmes sur le devant de la scène, les partis sont structurés pour que dans le fond rien ne bouge, à croire aussi que le mode d'emploi est toujours le même, en fait il est immuable : la photocopie de l'ENA reproduite à l'infini, de temps à autre dans ce grand bassin émerge un personnage, F. Mitterrand, C. de Gaulle, qui nous changent de toujours les mêmes.
C'est désespérant, je sais bien que la société civile n'a pas le temps de s'occuper de carrière politique, trop occupée à l'industrie, ou ailleurs, mais si un nouveau souffle pouvait se lever pour un peu de fraîcheur. A. Juppé ? Euh... Soixante-dix ans bien sonnés en 2017, cinq ans à tenir de plus, on doit approcher... Bon, sans vouloir en faire un vieux, n'y a-t-il pas d'autres marins pour prendre la barre, et pas toujours les mêmes. Je vais finir par détester le mot, même.
Rédigé par : giuseppe | 24 novembre 2014 à 00:00
Bernadette a eu raison de ne pas saluer cet excellent père de famille qui avait casé son fiston dans un logement social huppé de la rue Jacob dans le VIe arrondissement.
Juppé c'est le Martine Aubry de droite, la même rigidité mentale, l'impôt pour soigner tous les problèmes de la France, l'énarchie de droit divin.
C'est à croire qu'il y a un problème de consanguinité à l'ENA. De droite ou de gauche ils sont indissociables et de nature ferroviaire, "un énarque peut en cacher un autre".
Rédigé par : Savonarole | 23 novembre 2014 à 22:46
Mais, contrairement à l'ancien président face à Sens commun, il n'a pas cédé d'un pouce et, sans démagogie, a ainsi démontré qu'il était, lui, un homme d’État.
Un « homme d’État » virtuel qui pour l'instant se livre à des courbettes obséquieuses envers des gens comme ceux de l'UOIF (organisation reconnue comme terroriste par les Émirats arabes unis) cela me semble plutôt de mauvais augure, alors que la situation internationale nous montre avec les événements du Proche-Orient que si un conflit majeur devait éclater prochainement il le ferait probablement autour de cette mouvance, y compris sur notre propre sol et face aux gens à qui Juppé fait risette et à leurs amis.
Même les stratèges de l'armée de terre s'inquiètent de ce scénario :
L'armée de terre peut-elle être en première ligne face à Daech sur le sol national ? Le général Bosser en est convaincu : "Il me semble raisonnable de considérer que la nature des opérations et l'envergure des défis sécuritaires inscrivent l'action militaire, hors et désormais à l'intérieur de nos frontières, durablement. Ils confortent ainsi le contrat opérationnel de l'armée de terre qui est réaliste et structurant".
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20141119tribf4334247d/la-puissance-et-l-attractivite-de-daech-sont-tres-preoccupantes-etat-major-des-armees.html
Que cet « homme d’État » n'ait rien compris à la gravité de la situation - mais ce n'est pas nouveau chez lui, il ne comprend rien en dehors de ses schémas énarchiques préfabriqués - en pactisant avec des ennemis potentiels est plus qu'inquiétant pour l'avenir de la survie de notre pays et de la nôtre.
Un autre homme d’État avait été jugé et condamné en 1944 pour intelligence avec l'ennemi, mais il est vrai que depuis, les hommes politiques - pardon, les politiciens - se sont empressés de faire disparaître le crime de forfaiture du Code pénal...
Mais un crime reste un crime, qu'il soit inscrit au Code pénal ou pas.
Rédigé par : Parigoth | 23 novembre 2014 à 20:17
Je traîne depuis un moment la conviction que les nations européennes vont éclater avant que le XXIe siècle ne s'achève.
Je ne le souhaite pas, je le prédis.
Mon inquiétude est de savoir si les entités issues de cet éclatement seront libres ou sous dictature bruxelloise, chinoise ou islamique.
En tout cas, les politiciens français font tout leur possible (et il est grand, leur possible en ce domaine) pour que cet éclatement arrive au plus tôt : caractère pourri, compétences inexistantes, morale d'escrocs, autisme, cupidité, décisions absurdes et délétères...
Rédigé par : Franck Boizard | 23 novembre 2014 à 19:34
D'accord avec Denis Monod-Broca.
Rédigé par : calamity jane | 23 novembre 2014 à 19:30
L'immigration occupera une place importante dans la future primaire et tout ce qui peut éclairer la question est bienvenu.
La contribution de Laurent Ruquier dans son émission hebdomadaire du 22 novembre mérite la curiosité.
Il a laissé prospérer l'idée qu'il n'y avait pas de lien entre le développement du djihadisme en France et l'immigration musulmane de masse. La preuve, Maxime Hauchard... (Il vaut mieux entendre ça qu'être sourd)
Et quand un jeune humoriste, Kev Adams, explique que l'immigration a amené beaucoup de choses positives à la France, Ruquier, comme pour ajouter à la crédibilité de l'intervenant, observe :
"Vous-même, vous êtes issu du métissage !"
"Oui", enchaîne l'autre, "la famille de mon père vient d'Algérie et celle de ma mère de Tunisie."
Il faudrait absolument demander à ces propagandistes de vérifier si la notion de métissage convient au croisement de deux familles juives d'Afrique du Nord et si le concept d'immigration s'applique à des populations porteuses de la nationalité française depuis le décret Crémieux.
Le service public de télévision nous distrait, nous informe et nous désinforme.
Rédigé par : Yves | 23 novembre 2014 à 19:30
@Camille
"Après son différend avec NKM et son soutien affiché à Anne Hidalgo aux dernières municipales, la victoire de celle-ci a pu gonfler l'ego de l'ex-première dame, qui se croit sans doute encore très influente."
Le différend avec Nathalie c'était au sujet de Xavière Tiberi. En réalité, contrairement à vos allégations, Bernadette Chirac a clairement apporté son soutien à NKM aux dernières municipales, participant d'ailleurs à plusieurs meetings dans ce sens, même si elle a vanté (après le résultat final) le physique et la classe d'Anne Hidalgo. Ce qui n'a rien à voir avec un appui politique quelconque et tendrait à prouver au contraire son fair-play.
Vous devriez réviser vos notes Camille.
Et si BC (née Chodron de Courcel) a snobé "volontairement" Juppé, elle avait sans doute ses raisons. Quant à son grand âge, c'est un peu réducteur non, d'autant plus parlant d'une dame qui a gardé jusqu'à présent ses facultés intactes (ironie comprise) et sa capacité d'analyse, contrairement à son mari ?
Attendez plutôt qu'elle publie ses mémoires avant de juger. On en apprendra peut-être alors de belles sur certains si elle se lâche vraiment !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 novembre 2014 à 18:43
A mon avis, les primaires à l'UMP vont être vite pliées une fois que Sarkozy aura été élu président du parti. Il va les organiser peut-être mais à sa façon de manière à être certain d'être le candidat de la droite en 2017.
La conquête du parti n'est pour lui qu'un marchepied en direction de l'Elysée et bon nombre des 'adversaires" d'aujourd'hui vont se rallier s'ils veulent conserver une chance d'obtenir un bon poste en 2017.
Quant à ceux qui refuseront de faire allégeance, il faudra qu'ils prient pour la défaite de Sarkozy, parce qu'après, ils vont manger chaud...
C'est donc une logique typiquement bonapartiste et gaullienne : je prends le pouvoir et je n'attends pas qu'on me le donne.
Tout le reste est de la littérature.
Rédigé par : Ribus | 23 novembre 2014 à 18:15
Quid du cabinet noir de l’Élysée ? Selon Valeurs actuelles, ce prétendu cabinet noir aurait comme objectif la mort politique et judiciaire de Nicolas Sarkozy pour qu’il ne se présente pas à la Présidentielle en 2017.
Quand Valeurs actuelles prend ses désirs pour des réalités…
Chacun sait que l’hebdomadaire Valeurs actuelles est fortement inféodé à Nicolas Sarkozy.
Parfois cette inféodation tourne au ridicule. Cet été, le journal titrait ainsi une de ses Une : « Mon moteur, c’est le devoir » sur fond de photo de N.S. Prière de ne pas sourire…
Philippe Bilger est très dubitatif quant à l’existence du cabinet noir : « Je relève aussi comme le stimulant et entêté Valeurs actuelles, déplaçant le débat, continue à fantasmer sur "le cabinet noir de l’Elysée "…».
Sur quoi repose cette théorie fumeuse du cabinet noir ?
Tout d’abord, elle s’inscrit dans la ligne de défense de victimisation de N.S. devant les attaques en série de la justice :
(1) il y a des juges rouges vendus à la gauche, appartenant au S.M, qui veulent sa peau ;
(2) il y a un cabinet noir à l’Élysée qui organise son massacre politico-judiciaire.
Passons la mise sous coupe réglée de la justice sous l’ère Sarkozy (juge Courroye - honte à lui - aux ordres pour étouffer l’affaire Woerth-Bettencourt, etc.). Ne faites pas ce que j’ai dit que vous ne devez pas faire, mais surtout ne constatez pas que je l’ai fait moi-même en mon temps… Air bien connu de la part des politiciens…
Il y a un an, le vénérable hebdomadaire V.A. nous avait déjà fait le coup : Eric Farina, le commandant militaire de l’Élysée aurait demandé à Bernard Muenkel (collaborateur de la présidence de la République) de fouiller dans les archives de l’ancien chef d'État pour effectuer des recherches contraires à la déontologie et aux règles institutionnelles... Première marche de la théorie du complot diligenté par F.H..
Deuxième étape récente : Valeurs actuelles se fait le receleur d’un rapport de barbouzes détaillant les déplacements des journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet du journal Le Monde, déduisant (quel beau journalisme que voilà…) leurs sources à partir des adresses fréquentées (sic) : l’Élysée, le ministère de la Justice, le pôle financier du Tribunal de Paris.
Suite à cette manipulation illustrée par un article non signé dans l'hebdomadaire (on comprend pourquoi…) : indignation générale de la part de seize sociétés de rédacteurs condamnant V.A. pour « atteinte grave au secret des sources ».
Enfin troisième étage de la fusée : l’épisode Jouyet/Fillon où le « cabinet noir » complotait, bien sûr, encore contre Sarkozy.
Valeurs actuelles peut dorénavant comparer ses méthodes de travail à celles des très sérieux Bob Woodward et Carl Bernstein du Washington Post qui ont fait éclater le scandale du Watergate. Comparaison pas forcément flatteuse pour les deux yankees…
Rédigé par : Citizen pas Kane | 23 novembre 2014 à 17:42
Des primaires ouvertes, le souhait affirmé avec force par Juppé.
On perçoit bien la volonté de noyer les militants UMP proprement dit, sous le nombre de participants du centre droit et surtout du centre gauche, puisqu’à l’évidence Juppé a lié son sort à une alliance avec le centre gauche, et Bayrou accessoirement.
On peut lui répondre que si ces primaires doivent être ouvertes à tous, militants encartés et autres, les candidatures pourraient être aussi ouvertes à tous. Pourquoi pas Mélenchon par exemple, signe d’ouverture maximum. Et les primaires pourraient s’appeler un premier tour.
La formule n’est pas plus absurde, à ceci près que l’élection de Juppé, qu’il croit assurée, ne le serait peut-être pas dans ce cas.
Juppé, cet homme-là, a une revanche à prendre sur le monde politique qui ne lui a pas été favorable et sur le destin qui lui a été injuste, pense-t-il.
Méfions-nous de mettre au pouvoir un homme qui a une revanche à prendre sur le destin. En général ça finit mal pour lui et pour ceux qui lui ont confié le pouvoir.
Quant à l’attitude de Madame Chirac refusant de le saluer, il ne faut pas lui reprocher si vite son manque d’élégance.
Souvenons-nous du comportement de Juppé lors de sa prestation sur France 2 où il a refusé d’appeler Marion Le Pen par son nom en lui donnant simplement du « Madame la Députée », manque d’élégance au moins aussi brutal, alors qu’elle l’avait salué par un « Bonjour Monsieur Juppé ».
Après tout Madame Chirac a été sans le vouloir l’instrument de la loi du talion. Il n’est dit nulle part que ce soit la victime qui doive se venger.
Rédigé par : Tipaza | 23 novembre 2014 à 17:24
@ Gone with… | 23 novembre 2014 à 08:58
Vous n'aviez pas trois heures pour répondre. Vous avez dépassé le temps imparti. Zéro pointé. Et encore, je suis indulgente ;-))
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Bernadette Chirac la femme la plus cocue et la plus célèbre de France ose dire qu’il faut voter Sarkozy ?!
Je comprends votre émoi ;-))
Jacques Chirac avait à ses côtés le meilleur d’entre eux, y compris lors de ses caleçonnades dont tout le gouvernement, qui la côtoyait, avait vent.
Bernadette la femme bafouée et, en prime, ridiculisée par les Guignols machos de Canal, sans en faire un récit planétaire, n’a rien oublié.
Méfiez-vous de la rancune des femmes… ;-)
Ajoutez à cela qu’ELLE, elle a côtoyé Hollande dans sa circonscription pendant des années, qu’ELLE, elle a pu juger le niveau d’incompétence du personnage, et vous comprendrez pourquoi les annonces de Jacques "moi je vote Hollande" elle s’en tape à un point, mais à un point... :-D
Par ailleurs Juppé a laissé dire et accroire qu’il avait "payé" pour Chirac alors que parallèlement il profitait des largesses de la mairie de Paris, notamment pour son fils logé dans une HLM de Paris et sa secrétaire rémunérée par une société privée (et tout ce qu'on ne sait pas !)...
Bref Bernadette SAIT TOUT ce qui se passait à l'Elysée, et n’a rien oublié (malheureusement pour certains elle n'est pas "Alzheimer").
Elle n’en a pas fait un livre parce qu’avoir de la classe ne s’apprend pas dans les salles de rédactions, mais ça n’exclut pas les rancunes qui mijotent.
Et quand elle dit "Votez Sarko" c’est surtout pour dire "ne votez pas comme mon mari je vous le conseille".
Tout le monde a forcément retenu qu'en 2002 Bernadette disait que Le Pen était en forte progression, et qu'en 2012 elle disait que Hollande était un menteur doublé d’un incompétent.
Là, pas faux !
Alors, même si Bernadette nous joue de temps en temps Tatie Danielle, moi je la soutiens même contre le nouveau héraut de la presse de gôôôôche, Alain le condamné.
Et pour le reste du billet me direz-vous ? Bavardage.
Rédigé par : breizmabro | 23 novembre 2014 à 17:08
@Franck Boizard
Voilà au moins des réformes qui permettraient de se remettre en selle et de repartir du bon pied. Quant au climat général, j'ai bien peur que vous ayez raison.
Rédigé par : Jabiru | 23 novembre 2014 à 17:03