Henri Guaino a été relaxé le 27 novembre.
Ce jugement me réjouit pour l'ami mais, au bénéfice du député, me désole.
Il y a des décisions dont on perçoit qu'elles se sont abandonnées avec un grand bonheur à l'alternative confortable du Tout ou Rien, celle rendue à Paris par la chambre des libertés publiques en particulier.
Le député Guaino qui, il est vrai, souvent avec courage, n'a jamais fait dans la nuance s'était contenté, au sujet du juge Gentil, de trouver "indigne la manière dont il a fait son travail", de lui reprocher "d'avoir déshonoré un homme, les institutions, la justice" et, en synthèse, d'avoir causé "une salissure de la France et de la République elle-même". Rien que cela ! Il avait peu ou prou maintenu ses propos sur France 2 puis BFMTV.
Elément secondaire certes mais qui aurait mérité d'être inclus dans l'argumentation : Henri Guaino ne connaissait rigoureusement rien au dossier en question, sinon par les comptes rendus médiatiques, et la seule chose qui lui importait tenait à ce que son "champion", selon lui, avait été sali. L'ignorance a évidemment des avantages mais il ne faut pas en abuser !
L'alternative, en l'occurrence, ne se situait pas entre le souci du corporatisme ou la défense de la liberté d'expression (Le Monde).
Mais entre une liberté d'expression du parlementaire digne, vigoureuse, responsable et même acerbe et une liberté d'expression erratique, violente, globalisant une accusation à partir d'une polémique singulière et, en définitive, traitant de manière déshonorante l'honneur d'un magistrat.
Là où l'option entre le Tout ou Rien de la juridiction a été dangereuse, c'est qu'elle l'a conduite, à mon sens, à ne pas analyser avec finesse et nuance l'état intermédiaire. Plus difficile à motiver certes mais en l'occurrence inévitable, d'une liberté d'expression largement dévolue au parlementaire mais ni absolue ni en toutes circonstances. Sauf à admettre qu'il serait au-dessus de la loi commune.
S'il est de jurisprudence constante que le débat public - et admettons que nous y soyons même avec un point de vue tronqué, forcément approximatif de la part du député - autorise excès, outrances et passion, n'aurait-il pas été pertinent, pour ne pas faire sombrer le délit d'outrage en même temps qu'on sauvait Henri Guaino, de distinguer cette approche raisonnable et extensive de la polémique politique et judiciaire d'une vitupération dépassant son objet pour s'offrir le luxe malsain d'un procès délibérément humiliant et inapproprié ?
Le recours aux principes européens, comme en l'espèce, sert trop souvent de justification noble mais guère convaincante à une superficielle argumentation nationale.
Au-delà du caractère surréaliste de cette décision, force est de s'interroger sur ses motivations profondes et les dégâts qu'elle est susceptible de causer dans l'espace public.
D'abord, le tribunal - crainte qui n'est pas honteuse - n'a-t-il pas eu peur d'encourir le suprême grief de corporatisme s'il avait considéré que l'un des siens, apparemment pas le plus aimé (Nouvel Observateur), avait été outragé, et sans discussion possible ?
Ensuite, il est paradoxal que la motion d'irrecevabilité déposée et soutenue par le député Guaino ait été rejetée par l'Assemblée nationale - elle prônait une liberté illimitée des parlementaires dans cette enceinte comme à l'extérieur - et que le jugement de relaxe, peu ou prou, s'en inspire.
Par ailleurs, je relève que les chambres de la presse si exigeantes à l'encontre des publications et des journalistes même les plus nécessaires à la démocratie au regard de "l'intérêt social dominant" semblent dorénavant faire bénéficier les politiques d'une étrange indulgence.
Doublement risquée.
Au lieu d'abuser de la licence, pour le député, de dépasser sa pensée et de laisser aller son langage, on aurait pu aussi, dans le même mouvement, rappeler sa responsabilité et ses devoirs. Le débat public n'a rien à voir avec une impunité personnelle qui justifierait n'importe quel débordement de la part d'un député au prétexte qu'il s'aventure, sans aucune prudence ni mesure, dans une mise en cause de l'état de droit et d'un magistrat qu'à l'évidence il exècre.
Cette facilité que la relaxe concède sera d'autant plus dévastatrice qu'un double populisme antijuges se manifeste aussi bien de la France populaire que de la France des élites pour des motifs divers allant de leur prétendue mansuétude jusqu'à leur politisation alléguée sauf, bien sûr, pour Henri Guaino, quand ils rendent une ordonnance de non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy. En ce sens, Eric Zemmour et Henri Guaino se donnent l'esprit et la main !
Au soutien de cette relaxe, a aussi été invoqué le fait que 107 députés ont signé une motion se solidarisant avec Henri Guaino et demandant à être poursuivis comme lui (Mediapart). Avoir interprété cet acte politique de pure façade et sans le moindre risque pour ses auteurs comme ayant une quelconque validité juridique pour le fond de l'outrage n'est pas pertinent. Cela revenait à confondre l'esbroufe avec la loi.
Ce ne sont certainement pas les quelques députés UMP présents dans la salle d'audience qui ont pu créer une atmosphère, voire une pression ayant une incidence sur ce jugement.
Plus vraisemblablement, si on se reporte au compte rendu des débats, le couple talentueux et impressionnant formé par Henri Guaino et son avocat Eric Dupond-Moretti qui ont tenu le haut du pavé tout au long de l'audience du 22 octobre malgré la présence, en face d'eux, de Me Léon Forster, le conseil de Jean-Michel Gentil, qui a résumé avec élégance leur position : "Dans ce dossier, nous considérons que l'outragé était évident et qu'un parlementaire ne peut pas se permettre de dire tout de n'importe quelle façon".
Henri Guaino qui ne raffole pas de la magistrature et déteste le juge Gentil associé à Me Dupond-Moretti qui déteste la magistrature et à titre spécial le magistrat Gentil : cette attitude connue et commune aurait dû inciter le tribunal à ne pas s'acharner, contre l'évidence du droit, à excuser à toute force le venin distillé. A en admettre l'existence mais à en exonérer le venimeux.
Celui-ci qui est tout sauf un imbécile a ironiquement rendu hommage au tribunal en soulignant que "ce jugement honore la justice". Je ne peux m'empêcher de prendre cette remarque comme la provocation de l'illusionniste heureux de son tour de passe-passe : avoir fait prendre des outrages gravissimes pour une avancée démocratique.
Cette procédure initiée par l'Union syndicale des magistrats et ainsi conclue - on peut regretter que le pouvoir n'ait pas été suffisamment courageux et lucide, sûr de son équité, pour engager lui-même une poursuite à l'encontre d'Henri Guaino - a fait l'objet d'un appel de la part de Jean-Michel Gentil qui devrait être moins pharaonique dans sa demande de dommages-intérêts.
Si, en appel, le parquet ayant suivi, cette décision n'est pas infirmée, on pourra considérer que le délit d'outrage sera enterré judiciairement. J'imagine mal demain, en effet, un parlementaire faire pire sur ce plan - ou mieux, si on l'écoute - qu'Henri Guaino.
En tout cas, aujourd'hui, l'outrage est mort, Henri Guaino l'a "tuer".
"L'élégance et la grossièreté n'ont jamais fait bon ménage !"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 décembre 2014 à 14:12
Allons bon !!
Et pourtant j’avais fait très attention de ne pas utiliser le mot de contrepèterie, que je trouve laid, et j’ai préféré utiliser celui d’anagramme, qui bien que faux du point de vue linguistique est plus beau du point de vue phonétique.
Puis-je m’autoriser à vous conseiller de changer de lunettes ?
Pour ce qui est de changer de caractère, ne changez rien, le vôtre m’amuse !
Rédigé par : Tipaza | 02 décembre 2014 à 17:43
Le DassaultFig a décidé de s'émerveiller un peu plus chaque jour sur le réchauffé SKZ. Ajoutons que, dans ce journal, on sait ce qu'il faut écrire pour garder sa place.
Rédigé par : rival | 02 décembre 2014 à 17:03
"C’était facile..."
Rédigé par : Tipaza | 02 décembre 2014 à 10:59
(en direct du plancher des vaches !)
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Facile mais surtout de très mauvais goût après la flamboyante envolée de sbriglia.
L'élégance et la grossièreté n'ont jamais fait bon ménage !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 décembre 2014 à 14:12
""De la part d'un magistrat, la faute de goût vient en effet s'ajouter à la non moins grossière faute d'orthographe..." (DCS)
La maîtresse d’école, qu’hébergeait votre blog,
Qui fustige sans humour et sur un ton très rogue
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs
Les sots, les pauvres sots sont ratés du bonheur"
Rédigé par : sbriglia | 01 décembre 2014 à 13:58
Excellent petit quatrain !
Puis-je, sans vanité, me joindre de façon plus modeste aux lauriers que vous tressez.
Par la grâce d’un simple anagramme :
Danièle Cosson-Schéré devient Danièle Cochon-Sseré.
C’était facile, mais je vous l’ai dit, je suis un modeste.
Rédigé par : Tipaza | 02 décembre 2014 à 10:59
Dans le cadre de la mise au point de son PPC (programme pour couillons), Sarkozy réfléchit intensément au nouveau plumage qu'il veut donner à l'UMP. On peut être sûr que cela ressemblera à MDB (Moi d'abord).
Les Français l'ont vomi aux dernières présidentielles. Comment peut-on imaginer qu'ils y retournent ?
Rédigé par : skalni | 02 décembre 2014 à 08:46
"De la part d'un magistrat, la faute de goût vient en effet s'ajouter à la non moins grossière faute d'orthographe..." (DCS)
La maîtresse d’école, qu’hébergeait votre blog,
Qui fustige sans humour et sur un ton très rogue
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs
Les sots, les pauvres sots sont ratés du bonheur
Rédigé par : sbriglia | 01 décembre 2014 à 13:58
@ Jean le Cauchois
"...Si vous ajoutez (c'est vous qui me l'apprenez) que ce juge a confondu les patronymes Bettencourt et Betancourt sur l'agenda de Nicolas Sarkozy, je conclus que ce juge qui a si peu de jugement..."
Ce juge a tellement peu de jugement, selon votre conclusion, que figurez-vous, si je me réfère à la déclaration de Me Herzog mentionnant l'épisode Bettencourt et Betancourt, l'avocat de Nicolas Sarkozy n'a pas manqué d'ajouter que le juge Gentil a reconnu son erreur et qu'il l'a actée.
(le juge Gentil) "a déshonoré un homme, les institutions, la justice", il "a sali la France en direct et devant le monde entier" (Henri Guaino, à répétition)
Juge ou pas juge, reconnaître une erreur est toujours un acte de grand discernement, de dignité, d'honneur et d'honnêteté.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 01 décembre 2014 à 07:45
C'est commettre une double faute que de cautionner l'emploi abusif, à double titre lui aussi, de "m'a tuer". De la part d'un magistrat, la faute de goût vient en effet s'ajouter à la non moins grossière faute d'orthographe, devenue tristement célèbre et mise à toutes les sauces pour aguicher un public complaisant.
Ce racolage vulgaire évoque surtout une calamiteuse erreur judiciaire et nous rappelle que la suppression du juge d'instruction n'est toujours pas à l'ordre du jour. Elle s'impose pourtant, et les pleurnicheries tardives du juge Pascal viennent de rappeler à ma génération que cela fait plus de quarante ans qu'il en est question.
Le corporatisme de la magistrature n'est pas au service du justiciable. Il en va de même de celui des enseignants, qui ne sert pas non plus l'intérêt des élèves.
Rédigé par : Danièle Cosson-Schéré | 01 décembre 2014 à 04:43
@ Véronique Raffeneau 07:38
"Non, un député ne dispose pas de la liberté d'outrager un juge, les juges et l'institution judiciaire, ni ne déshonorer leur travail"
Si je résume ce que je dois comprendre : un juge s'est jugé outragé, a porté plainte avec son avocat en demandant 100.000 euros de dommages et intérêts contre un prévenu, et d'autres juges ont jugé qu'il n'y avait pas lieu de condamner le prévenu à une peine ou à payer tout ou partie des 100.000 euros. Si vous ajoutez (c'est vous qui me l'apprenez) que ce juge a confondu les patronymes Bettencourt et Betancourt sur l'agenda de Nicolas Sarkozy, je conclus que ce juge qui a si peu de jugement devrait être affecté à d'autres tâches moins médiatiquement exposées. Il y a pire que l'outrage d'un seul : le ridicule aux yeux de beaucoup !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 30 novembre 2014 à 22:49
Je viens de lire des commentaires et des analyses à propos du voyage du Pape en Turquie.
C'est quand même beaucoup plus intéressant et porteur d'espoir que ces petites querelles bien de chez nous, cad sans portée universelle et donc sans intérêt.
Ce même Pape François, dans ses discours à Stasbourg, a essayé de réveiller cette vieille Europe, qui tourne un peu en rond, sans projet et sans énergie pour avancer.
Voilà qui devrait d'abord nous interpeller.
Rédigé par : Paul Duret | 30 novembre 2014 à 22:32
"Bernard Tapie a une personnalité passionnante et foisonnante, mue par une authentique sincérité" (Daniel Ciccia)
Fermez le ban ! je pense que c'est de l'ironie... ou pas. Dans tous les cas à 405 000 000 € cela met le ticket d'entrée à bonne hauteur ! Il vous suffit de mettre cinq euros pour obtenir de n'importe quel bonimenteur la râpe à fromage qui va révolutionner le monde et notre destin.
Pour la sincérité, on s'en souvient avec les matchs truqués, par contre sur scène il a un petit talent pour interpréter la comédie.
D'ailleurs il doit être bien convaincant car il vous a bien convaincu (?).
Toujours est-il que nous pouvons être bien influençables, la preuve, et si la justice n'est pas lisible, comment voulez-vous que l'on s'y retrouve me direz-vous.
On entend toujours des personnages dire "je fais confiance à la justice de mon pays", eh bien oui, je ne vois pas comment faire autrement, mais attribuer le montant cité ci-dessus et vouloir le reprendre après des années il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, et à ce niveau de responsabilité cela fait quand même un peu froid dans le dos.
Alors faisons confiance, la majorité est honnête, nul doute que comme dans toutes les sociétés les sensibilités agissent même inconsciemment, tant pis, ou peut-être tant mieux tant que l'équilibre est sauvegardé. Sans perdre de vue qu'une plume d'oie suffit à faire pencher le plateau du bon côté ou du mauvais. En espérant que celui qui plume ait le doigté.
Rédigé par : giuseppe | 30 novembre 2014 à 21:56
@Jaribu
Le pouvoir d'appréciation ne doit pas s'exercer pour apprécier la loi, mais les faits.
Le problème est que les juges l'utilisent souvent pour déformer la loi, voire les faits, pour ne pas avoir à appliquer la loi quand son application contrarie leur idéologie - ou le cas échéant leur esprit de confraternité maçonnique.
C'est ainsi notamment qu'on assiste à ce qu'on appelle pudiquement des "revirements de jurisprudence".
Quant au droit, il y a parfois aussi lieu de se demander où ils l'ont appris, n'est-ce pas ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 novembre 2014 à 19:21
@breizmabro
Si vous contestez au juge appréciation et intime conviction vous pouvez toujours le remplacer par un ordinateur qui consultera les lois et la jurisprudence dans ses mémoires. Avec une bonne imprimante, on peut s'en sortir.
Rédigé par : Jabiru | 30 novembre 2014 à 18:17
@ Jabiru | 30 novembre 2014 à 13:37
"N'oubliez pas que la loi confère au juge un pouvoir d'appréciation et qu'il peut donc en disposer librement pour motiver ses attendus"
Plus fort que l'"appréciation" il y a "l'intime conviction". Ouaaaah, le truc le plus moyenâgeux et obscurantiste pour condamner quelqu'un.
Vive les droits de l'homme ! ;-)
En même temps personne ne dénonce cette méthode de justice aléatoire. Dès lors, pourquoi s'en priver (disait sans doute le juge Burgaud en incarcérant quinze personnes, plaçant leurs enfants dans des foyers divers et variés) ?
Rédigé par : breizmabro | 30 novembre 2014 à 17:23
M. Bilger,
Je ne sais pas si l'outrage est mort. Je note que le ministre de la Justice n'a pas jugé opportun de soutenir le magistrat "outragé" comme la loi lui en fait pourtant obligation (à l'instar des fonctionnaires protégés des attaques qui leur sont faites dans l'exercice de leurs fonctions: article 11 de la loi 83-634 du 13 juillet 1983).
Il y a dans cette abstention du garde des Sceaux matière à s'interroger. A-t-on estimé, en haut lieu, que le juge Gentil ne méritait pas cette protection qui est organisée pour les magistrats comme pour les fonctionnaires ?
Je ne sais pas. Peut-être...
Enfin, serait-il si malaisé d'avoir la copie intégrale du jugement et de lire les attendus qui fondent la décision ?
Ce serait instructif pour tout le monde. Plus que de commenter des commentaires aussi éclairés soient-ils.
Rédigé par : L. Volpi | 30 novembre 2014 à 17:08
Bon, double tournée pour moi, pour la phrase citée par Sylvain.
Qu'en est-il des juges de l'arbitrage de B. Tapie ? Le casse du siècle sans doute ; c'est ce que semble relever les journalistes qui suivent les faits, depuis trop longtemps.
Repassez-vous dans la tête les mots "en bande organisée", ce n'est pas rien, pour quel jugement, affaire qui traîne à n'en plus pouvoir, à n'en plus finir.
On peut en citer d'autres, plein les tiroirs, pour des conclusions qui font souvent la part belle à la mansuétude pour les puissants. On est loin du "voleur de bicyclette".
Les jugements actuels exaspèrent le quotidien des personnes confrontées à de misérables PV qu'elles acquittent sous peine de pénalités, et d'autres, surprenantes comme celle des époux Balkany, redevables de caution tout de même, pérorent en toute liberté. On a envie de dire à eux la caution, aux autres la prison.
L'affaire Outreau, la pire de toutes, la plus terrifiante, parce que violemment humaine.
Que doit penser le citoyen moyen devant tant d'incohérence, alors le jugement de M.Guaino fera partie des pertes et profits et sera vite oublié pour passer à autre chose ; les conclusions de l'affaire B. Tapie, la plus spectaculaire et qui accouchera de pas grand-chose sans doute, mais qui laissera toujours le citoyen sur une exécrable ambiguïté de la chose mal jugée, mal expliquée.
@rima
Vous avez raison, les chiffres sont têtus et les faits sont les faits. J'aime les deux. On pourra toujours rétorquer qu'"on ne pouvait pas faire autrement", mais ce sera toujours la mauvaise façon de se justifier.
Rédigé par : giuseppe | 30 novembre 2014 à 16:12
Pour Sarkozy le réchauffé, ça sent la fin. La vieille coquette, pour ne pas dire autre chose, peut se pomponner, sourire jusqu'aux oreilles, et se mettre la main sur le coeur quand il pense le contraire de ce qu'il dit, c'est la consternation qu'il verra de plus en plus en plus sur les visages qui l'entourent.
Rédigé par : jilio | 30 novembre 2014 à 15:23
Le LOL du jour :
"Il est aussi bon de constater que, contrairement à P. Bilger, la justice française ne juge pas en fonction des amitiés ou des détestations supposées ou réelles des uns et des autres, mais en se référant uniquement à l'esprit et à la lettre du droit français." (G.Gaspary)
J'en ai repris deux fois du punch avec mes pôtes qu'on a du mal à déplier de rire !
Rédigé par : sylvain | 30 novembre 2014 à 14:14
Sur le fond, il y a indiscutablement des propos outranciers et outrageants. Que le climat sentimental entre les parties relève de la détestation brutale ne devrait en rien intervenir dans les considérations pour aboutir à une sanction adaptée et une nécessaire réparation morale tant pour le magistrat que pour l'institution qui le fait vivre. On ne peut qu'être d'accord avec cet aspect-là des positions de M. Bilger.
En revanche M. Bilger rate encore une belle occasion de mettre à jour la source du profond malaise qui semble avoir conduit à une relaxe au fond choquante. Pourtant, M. Bilger semblait avoir cosigné un volume autour de l'ardue question "qui juge les juges ?"...
L'opinion civique continuera d'être taraudée par de puissants doutes sur l'impartialité avec de tels dossiers où un magistrat est en cause personnellement face à toute partie liée peu ou prou au peuple souverain (comme ici par un mandat d'élu), tant qu'un dispositif de "tierce-expertise" étrangère aux deux intérêts contraires ne sera pas adopté.
La République française pourrait courageusement faire un appel d'offres pour faire constituer un collège de juristes francophones non français pour statuer au regard de leur excellence en langue française et leur haute compétence en droit comparé. On dira que la République "sous-traiterait" alors une part de sa souveraineté régalienne, mais n'est-ce pas déjà si souvent le cas et puis la sauvegarde de la cohésion nationale ne pourrait-elle pas bénéficier d'un arbitrage extérieur pour déjouer l'engrenage intestin ?
En l'espèce le tribunal français constitué de collègues d'une partie était sous la menace de connivence corporatiste, alors qu'une entité de type "referee" dans l'extranéité pouvait délivrer en toute sérénité au garant des institutions un verdict désintéressé sanctionnant les dires de M. Guaino et réparant la cible atteinte.
Mais il est vrai qu'une telle méthodologie résolutoire trouvera contre elle tous les maquignons de la Sainte-Parlotte, stérile mais qui procure jouissances aux Beaux-Causeurs, suivez notre regard... "que l'on se batte !" comme ironisait François Rabelais (fils d'avocat, il en savait quelque chose...).
Rédigé par : Cirsedal | 30 novembre 2014 à 14:08
@Xavier NEBOUT
Pour votre info, je suis fils unique et je n'ai donc pas de frère !
Pour une fois votre petit doigt vous met sur une mauvaise piste.
Comme quoi personne n'est infaillible.
Autre point, n'oubliez pas que la loi confère au juge un pouvoir d'appréciation et qu'il peut donc en disposer librement pour motiver ses attendus.
Rédigé par : Jabiru | 30 novembre 2014 à 13:37
"Ensuite, il est paradoxal que la motion d'irrecevabilité déposée et soutenue par le député Guaino ait été rejetée par l'Assemblée nationale - elle prônait une liberté illimitée des parlementaires dans cette enceinte comme à l'extérieur - et que le jugement de relaxe, peu ou prou, s'en inspire."
Cela n'est en rien paradoxal, et cela démontre l'excellente santé de nos institutions. Il est tout à fait remarquable que le pouvoir législatif rappelle ses obligations envers le pouvoir judiciaire en lui accordant la définition de sa liberté d'expression, et que le pouvoir judiciaire rappelle ses obligations envers le pouvoir législatif en poussant la limite de la liberté d'expression aussi loin que possible lorsqu'elle appartient à un parlementaire.
L'outrage reste vivant dès lors que l'on reconnaît qu'un parlementaire n'est pas un citoyen quelconque, c'est ce qui découle de la décision de justice du tribunal parisien. Et il est clairement défini dès lors que l'on comprend que représentation nationale n'est pas incarnation de la nation, c'est ce qui découle du rejet par l'Assemblée de la motion déposée par H. Guaino.
Il est aussi bon de constater que, contrairement à P. Bilger, la justice française ne juge pas en fonction des amitiés ou des détestations supposées ou réelles des uns et des autres, mais en se référant uniquement à l'esprit et à la lettre du droit français.
Rédigé par : Garry Gaspary | 30 novembre 2014 à 12:31
"La constante dévaluation du monde politique" ainsi s'exprimait Serge Moscovici (décédé ce samedi), dont le fils Pierre est l'"exemple exemplaire", ce Pierre dont nous avons hérité, pour votre malheur et désormais celui de l'Europe.
Cette constante dévaluation du monde politique vécue en direct ce week-end :
- Sarko et sa victoire peu reluisante, tellement "inespérée" LOL 20 points de moins qu'en 2004 et 42% d'abstentionnistes dans son propre camp dont le nombre d'adhérents, le socle, a diminué : équipe traitée de Pinocchio et Gepetto par l'intellectuel de gauche LOL LOL JC Cambadélis,
- Election triomphante tellement "inattendue" LOL de Marine Le Pen, élue à 100% des suffrages exprimés, mieux que n'importe quelle République bananière, à la tête de l'entreprise familiale.
Tous des charlots, tous des commis troupiers, qui non seulement font honte à la France, mais conduisent les Français vers le toujours plus pire.
Il n'y a rien à attendre de cette engeance !
Car qu'attendre d'une engeance qui tolère que
- La fonction publique bénéficie de 48 jours ouvrés de congés annuels, plus la gratte non déclarée, travaille (temps de présence) 32 heures par semaine
- Les grandes entreprises privées bénéficient de 32 jours ouvrés de congés annuels, pas de possibilité de gratte, sinon triche et hop avertissement avant licenciement LOL, travaille au moins 35 heures par semaine
- Les artisans et autres professions libérales bénéficient de 29 jours ouvrés de congés annuels, aucune possibilité de gratte, temps de travail de plus de 45 heures par semaine, en raison d'un principe simple : pas de travail, pas de chiffre d'affaires.
C'est la nouvelle notion de justice selon ceux qui n'ont que "justice et égalité pour tous" et qui n'ont que pour proposition d'amélioration que tous bénéficient des mêmes avantages que la fonction publique, tendance très mode*... ce qui conduit la France vers le déclin irrémédiable et irréversible, difficile de relocaliser ce qui a été délocalisé, malgré quelques tentatives dans des domaines précis : les emplois perdus sont perdus.
*A l'Assemblée nationale se tiennent des "shadow" commissions ou réunions dans lesquelles siègent une dizaine de députés de l'extrême gauche/EELV qui luttent pour les 32 heures : en projetant cette intention sur les fonctionnaires - terme générique - ils ne seront plus présents au travail que 24 heures par semaine sans doute LOL LOL
Rédigé par : eileen | 30 novembre 2014 à 11:42
J'aurais aimé que H. Guaino, député, qui "ne raffole pas de la magistrature" mobilise UTILEMENT et sans risque aucun son énergie et les médias, pour dénoncer une véritable "salissure de la France et de la République elle-même" commise par des magistrats en bande organisée sous l'oeil bienveillant des politiques.
Car dans cette affaire où l'impunité a été garantie au directeur de campagne de F. Mitterrand passé avec 30 MF à travers le parquet pour permettre le rapprochement de deux journaux qu'on peut lire tous les jours, on constate que tous les acteurs sont encore à la manoeuvre, dix ans après que les faits ont été dénoncés à tous.
C'est ainsi que
- le magistrat qui rendu définitif un non lieu d'anthologie - huit lignes trois erreurs grossières - valide les comptes de campagne
- tel autre qui a regardé enterrer ce nouveau non lieu distribue la Légion d'honneur, mais il est vrai que la dépénalisation, c'est son credo
- ô surprise !, le président de la chambre d’accusation de la cour d’appel de l'époque Gilbert Azibert (voir JO) a eu une longue et belle carrière
- tel garde des Sceaux sur le bureau duquel remontaient les actes de procédure et qui annonçait « dès aujourd’hui, plus aucune instruction concernant des affaires individuelles de nature à dévier le cours de la Justice ne sera donnée par le garde des Sceaux », est président de commission à l'Assemblée nationale.
M. Guaino, faites une oeuvre salutaire, en faisant le ménage dans les acteurs de la justice ET DE LA POLITIQUE car cette République surfe sur une vague de boue !!
Rédigé par : Choubidou | 30 novembre 2014 à 11:16
@rima
Contrat Ecomouv' : un exemple en matière de redistribution des bénéfices sur le réseau autoroutier.
Nous aurons le grand plaisir de le revoir sur les plateaux de télévision non pour nous expliquer les raisons de ses choix mais pour pérenniser le spectacle d'un parti aux abois qui
a élu un ancien président de la République qui a toujours sur lui une bombe lacrymogène ainsi qu'un stock de fumigènes...
C'est le grand sommeil pour tous et la caisse du sarkothon pour lui.
Rédigé par : calamity jane | 30 novembre 2014 à 11:02
@rima
A votre excellente énumération des méfaits de la gauche de droite, j'ajouterai le doublement des indemnités de licenciement économique plus deux mois de formation. Autrement dit : mort à l'entreprise en difficulté.
Le malheur, c'est que c'est encore pire avec les socialistes.
@Jaribu, le petit frère de JDR
La loi n'est qu'une partie du droit.
Lorsque le juge s'autorise à interpréter la règle décidée au nom du peuple, voire même de la bafouer, cela non pas au nom de la doctrine mais de son idéologie ou de ses préjugés, nous passons de la démocratie à la dictature des juges.
En détournant délibérément la démocratie vers la dictature des juges, le juge Gentil a effectivement déshonoré la justice.
Or, accuser un homme public considéré en tant que tel, revient à s'en prendre aussi à ses partisans. Dès lors, ces derniers sont fondés à répondre à l'accusation.
H Gaino était donc, non seulement fondé à répondre au juge Gentil par un outrage sans que cela soit punissable, mais tenu de le faire au nom de la démocratie dont il est un parlementaire.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 novembre 2014 à 10:58
Guaino, complice du démolisseur Sarkozy, dont voici le bilan résumé :
~
1- Accélération de l’immigration
200.000 immigrés légaux par an, sans compter les illégaux, alors que ce n’était « que » 150.000 par an avant 2002, du temps où le socialiste Lionel Jospin était Premier ministre. Cela fait plus de deux millions en dix ans, de 2002 à 2012 (Sarkozy a été ministre de l’Intérieur de 2002 à 2007, à quelques mois près, président de la République de 2007 à 2012, et c’est lui qui, pendant ces dix années, a eu la haute main sur la politique de l’immigration).
~
2- Forfaiture du Traité de Lisbonne
Adopté en 2007 par le Parlement à la demande du nouveau président de la République N. Sarkozy, c’est, écrite autrement, la constitution européenne repoussée par référendum en 2005.
~
3- Réintégration dans l’OTAN et soumission aux Etats-Unis
Comment un souverainiste ou un gaulliste pourrait-il voter pour Sarkozy sans se renier ?
~
4- Accroissement de 600 milliards d’euros de la dette publique
De 1.200 milliards en 2007 la dette publique passe à 1.800 milliards en 2008. Soit 10.000 euros de plus par Français.
~
5- Explosion des dépenses publiques, qui ont atteint 56% du PIB en 2012
Comment un libéral pourrait-il voter Sarkozy sans se renier ?
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6- Institution du Conseil français du culte musulman
Les socialistes en avaient rêvé, Sarkozy l’a fait.
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7- Droit de séjour perpétuel pour les délinquants et criminels étrangers
Dès 2002, abolition de la prétendue « double peine » à l’initiative de Sarkozy, ministre de l’Intérieur.
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8- Financement sur fonds publics des associations antiracistes comme SOS-Racisme
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9- Introduction de la théorie du genre à l’école
La théorie du genre est introduite à l’école en septembre 2011, par Luc Chatel, son ministre de l’Education nationale.
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10- Création du délit d’homophobie
C’est la loi Sarkozy du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure (Sarkozy est alors ministre de l’Intérieur), suivie de la loi du 30 décembre 2004 portant création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, la HALDE (Sarkozy est alors président de l’UMP, formation majoritaire à l’Assemblée nationale).
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11- Nomination du pédophile Frédéric Mitterrand comme ministre de la Culture
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12- Financement sur fonds d’Etat de spectacles sacrilèges et christianophobes et répression brutale des manifestants.
Rédigé par : rima | 30 novembre 2014 à 09:59
J'aurais bien aimé lire les attendus du jugement pour me faire une idée précise de la motivation des juges.
Guaino a été relaxé, point barre ; le Parquet et M. Gentil font appel ; attendons la suite.
Ceci étant, si je vous ai bien compris, le respect des décisions de justice, ce n'est pas valable pour les gens de droite et exclusivement pour ceux de gauche.
Vous savez cette rengaine qui permet à la gauche morale de donner des leçons à tout le monde au nom de l'indépendance de la Justice, la fameuse indépendance de la Justice.
Sur le fond, Guaino a eu raison car chaque jour des juges comme ce monsieur Gentil font un mal terrible à leur institution. L'indépendance et l'impartialité des juges sont détruites par quelques magistrats comme lui.
Par ailleurs, il serait prudent pour lui de se faire bombarder procureur de la République quelque part d'ici 2017 car son inculpé est en train de revenir au pouvoir et je suis certain que, rancunier comme il est, il va s'en occuper personnellement.
Rédigé par : Ribus | 30 novembre 2014 à 09:15
Sire-Marin, au secours !
Sarko revient ! Mayday mayday !
Mobilisation générale !
Tous les antisarkos sont convoqués d 'urgence sur le pont ! La France est en danger !
Sarko réélu "haut les mains" à la tête de l'UMP ; aïe aïe aïe ! Grosss malheur la guerre !
Acidités gastriques ? remontées acides ? gueule de bois ?? comme je compatis !
Moi aussi j'ai "la gueule de travers" ce matin, à cause de l'arrosage intensif qui a suivi l'annonce de sa réélection.
Vous avez le bonjour de Guaino !
Bon dimanche à tous ! MDR !
Rédigé par : sylvain | 30 novembre 2014 à 08:55
L'outrage serait donc "mort". Un député UMP l'aurait tué. Me voici, songeur, dubitatif, à la première lecture de ce billet, je le relis pour me délecter de la forme et de la structure. Mais si je mets cette affaire judiciaire en perspective avec une autre affaire qui me tient à coeur, force m'est de constater que l'outrage est toujours vivant.
Dans cette autre affaire, toujours en cours, toujours dans les limbes de la Justice, la fonction de maire a été outragée, les valeurs de la République bafouée, les électeurs méprisés, floués, trompés.
Au début de 2012, l'affaire était devenue publique, les internautes étaient de plus en plus nombreux qui visionnait un maire empocher une grosse liasse de billets de banque tandis que son adjoint à la sécurité se plaignait de n'avoir obtenu qu'un petit logement social au lieu d'un appartement avec plusieurs pièces. En novembre 2013, le sénateur maire socialiste a été mis en examen pour corruption passive, L'Express a largement commenté les faits. A l'automne de 2014, cet élu de la République siège toujours au conseil municipal. Certes il ne dispose que d'une chaise de l'opposition mais sa présence est un outrage pour ceux qui connaissent son parcours. En novembre 2014, le sénateur bénéficie toujours de l'immunité liée à sa fonction et continue de nier en prenant son air "outragé", comme de bien entendu.
Rédigé par : vamonos | 30 novembre 2014 à 08:43
@ Jean le Cauchois
Quand Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, se fondant sur le dossier d'instruction, expose dans le débat public l'erreur d'interprétation du juge Gentil - la confusion du juge, se rapportant à l'agenda présidentiel, entre Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt -, à mon sens, dans l’esprit de l'opinion, sa contestation de la mise en examen de l'ancien président est dix mille fois plus argumentée, crédible, ferme et décisive que les mots outrageants et outranciers exprimés par Henri Guaino sur le mode de l'impulsivité - au passage exprimés à répétition, en veux-tu, en voilà, dans les médias.
Non, un député ne dispose pas de la liberté d'outrager un juge, les juges et l'institution judiciaire, ni de déshonorer leur travail.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 30 novembre 2014 à 07:38
Il y a les commentaires sur le fonctionnement de nos institutions judiciaires, et il y a aussi les faits. Pour notre cas présent, je suis retourné lire l'Obs, 22 mars 2013 à 00:19 :
"...convoqué par le juge bordelais Jean-Michel Gentil, M. Nicolas Sarkozy s'est vu notifier une mise en examen du chef d'abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller" et, après "Le hasard judiciaire fait que cette mise en examen survient 48 heures après l'ouverture d'une enquête qui a précipité la chute de Jérôme Cahuzac".
Ces jours-ci, nous apprenons quasi simultanément la relaxe de Henri Guaino, et la mise en examen pour faux témoignage de madame Claire Thibout. Et nous devons croire que la justice est indépendante, que les magistrats indépendants travaillent chacun à leur rythme... sans aucune coordination... Pas facile ! Heureusement que nous avons des hommes politiques un peu courageux (dans la majorité comme dans l'opposition) et des avocats expérimentés, sinon pour nous protéger, au moins pour nous distraire !
@ Véronique Raffeneau 19:47
"Il y avait, pour Henri Guaino, dix mille façons pour contester avec force, mais autrement ..."
Je ne partage pas votre point de vue. Je cite à nouveau l'Obs du 22 mars 2013 à 0h19 qui, après avoir donné l'information flash, commentait déjà : "Une procédure longue est en effet lancée, qui s'achèvera peut-être un jour sur un non-lieu..." et ensuite "L'accusation est en effet infamante : abus de faiblesse sur une riche héritière âgée, cela signifie carrément de l'extorsion de fonds". Je rappelle que l'accusation portait sur des faits datant de février 2007, alors que monsieur André Bettencourt est décédé en novembre 2007. Il se trouve que j'ai approché (de très loin) le couple Bettencourt dans ma région dans les années 60/70 et que je sais gré à Henri Guaino d'avoir contesté, à sa façon, une décision de justice probablement impulsive qui apparaît maintenant infondée à la justice qui réfléchit. Comment peut-on endiguer et mettre en évidence autrement les excès de jeunes juges avec peu de repères ? La représentation nationale me paraît toute désignée pour s'opposer en temps réel aux maladresses des administrations, qui jouent sur l'oubli du contexte : 2007, il y a déjà sept ans !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 29 novembre 2014 à 23:34
Parfaitement ignare en droit, et ne connaissant du fonctionnement de la justice que ce que les médias en disent, je retiens de ce billet que l'« Outrage à magistrat » est une faute grave, et que le citoyen normal peut encourir de lourdes sanctions s’il la commet.
Et la conclusion est qu’il serait dangereux d’y renoncer.
L’idée me vient que l’on pourrait établir un « Outreau à citoyen » qui frapperait tout magistrat qui par légèreté, incompétence ou pire volontairement, aurait porté préjudice à un citoyen lors d’une procédure quelconque.
Idée moins farfelue qu’il n’y paraît. Après tout beaucoup de noms propres sont devenus des noms communs, par exemple poubelle, ou béchamel.
Loin de moi évidemment, l’idée que certaines décisions de justice relèvent de la poubelle ou d’un mélange d’intérêts qui en feraient sauce pas claire.
Rédigé par : Tipaza | 29 novembre 2014 à 20:45
Je suis d'accord avec votre billet.
Déclarer que le juge Gentil "a déshonoré un homme, les institutions, la justice" et qu'il "a sali la France en direct et devant le monde entier" selon moi, sont des paroles outrageantes.
Il y avait pour Henri Guaino dix mille façons pour contester avec force, mais autrement, la mise en examen de l'ancien chef de l'Etat pour abus de faiblesse.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 29 novembre 2014 à 19:42
Si tous les élus étaient comme Henri Guaino, la France irait bien.
Loyal envers ses amis et en l'occurrence son ami, homme de convictions et suivi dans ses déclarations, cela fait un bien fou de l'écouter même si on n'est pas toujours d'accord avec ce qu'il dit. Enfin un homme qui comprend le peuple sans être condescendant. Enfin quelqu'un qui ne pense pas en fonction de son interlocuteur. Le monde des hypocrites m'épuise.
L'outrage à magistrat me semble un peu dépassé dans une société où les juges se comportent parfois de façon outrancière. Pourquoi seraient-ils exempts de critiques et presque les seuls Français à ne jamais se tromper... surtout après des affaires médiatisées au cours desquelles ils se sont entêtés avec les graves conséquences que l'on connaît. Ils sont faillibles et Henri Guaino s'est fait le porte-parole de beaucoup de Français dans l'affaire qui nous occupe.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 29 novembre 2014 à 18:56
Quelle rigolade, quelle hypocrisie, quelle amnésie coupable !
Ce n’est pas Henri Guaino qui a tué l’outrage, c’est, bien auparavant, le Syndicat de la magistrature et sa triste Sire Marin caricaturant les policiers en cochons dans un livre sur les contrôles d’identité !
http://www.syndicat-magistrature.org/Vos-papiers-Que-faire-face-a-la.html
Outrage, Outreau, Mur des cons... Levez-vous, outrages désirés !
Rédigé par : sbriglia | 29 novembre 2014 à 18:27
@Franck Boizard
Je vous trouve bien gentil (pas le juge !) de parler de gouvernement des juges, moi je parlerais de dictature, puisque le pouvoir judiciaire n'émane pas d'élections démocratiques, et qu'il se drape dans son indépendance chaque fois qu'il est mis en cause. Il faut un contrôle du pouvoir judiciaire, par exemple avec l'élection des procureurs et/ou du Conseil Supérieur de la Magistrature, soit au suffrage universel soit direct, soit indirect (par un collège de grands électeurs, par exemple les parlementaires, ou des grands électeurs tirés au sort...).
Rédigé par : bruno_bd | 29 novembre 2014 à 18:02
"Claire Thibout, ex-comptable de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, a été mise en examen, a annoncé vendredi 28 novembre une source judiciaire, poursuivie pour faux témoignages, attestation mensongère et usage d'attestation mensongère dans le cadre d'une information judiciaire du juge Roger Le Loire" (le Monde)
Qui a été outragé dans cette affaire, le juge Gentil qui a fait intervenir une copine pour attester dans le sens de son dossier, ou Nicolas Sarkozy ?
Il ne suffit pas de dire "quand on traîne autant d’affaires derrière soi la présomption d’innocence devient peu à peu une présomption de culpabilité" M.Bilger, la preuve. Vous devriez, par expérience, mieux que quiconque, le savoir.
Rédigé par : breizmabro | 29 novembre 2014 à 17:45
@Jean-Dominique Reffait
J'ai apprécié l'esprit de votre analyse juridique qui met l'accent sur l'ambiguïté de l'application de l'article L 434-24 et suivants du Code pénal en matière d'outrage à magistrat.
La Cour de cassation en son temps a d'ailleurs jugé cet article contraire à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. S'il était confirmé que le Parquet allait faire appel de ce jugement, il va être intéressant de suivre l'arrêt de la cour d'appel et éventuellement l'avis de la Cour de cassation. Une porte ouverte pour une jurisprudence manquante. Malheureusement cela va bien prendre deux ans.
Bien à vous
Rédigé par : Jabiru | 29 novembre 2014 à 17:06
@breizmabro | 29 novembre 2014 à 14:20
"Le juge Gentil réclamait 100 000 euros de dommages et intérêts pour cette "offense". Nous savons ainsi à combien s'estime un magistrat se sentant "bafoué" :-D"
Sur cette base, à combien estimeriez-vous le fait qu'une infirmière de maison de retraite arrache des mains du médecin qui le poussait, penché vers la personne qui y était assise, le fauteuil d'une résidente (laquelle avait cependant d'un strict point de vue juridique, la liberté de recevoir qui elle voulait, consulter qui elle voulait, se plaindre à qui elle voulait, de qui elle voulait), bouscule le praticien en lui disant : "Vous n'êtes pas médecin ici."
Car ceci constitue un outrage certain, le médecin étant dans son rôle et sa fonction partout où quelqu'un fait appel à lui et manifeste le besoin d'être aidé ou même simplement écouté.
Le patricien s'est vu ainsi mis à la porte de l'établissement quasiment manu militari par ledit personnel et la résidente rapatriée illico presto dans sa chambre (ou plutôt 'cellule' ?) et vraisemblablement chapitrée.
Je me demande si l'actuel ministre de la Santé à la silhouette anorexique, plutôt spécialisé dans l'administratif, est capable de réaliser à quel point s'interposer entre un praticien qui, sans aucun sentiment anticonfraternel répond simplement à une demande, et la personne qui l’exprime, ce même lorsque ledit praticien est extérieur aux personnels de l'établissement, de droit privé certes, EPHAD médicalisé mais non pas établissement de santé, qui n'est plus soumis à un contrôle ARS que de façon purement nominative, hélas, est outrageant pour le médecin, abusif pour le patient et intrinsèquement très inquiétant dès qu'on replace l'incident dans le contexte général qui a donné lieu à un rapport d'une enquête ayant duré huit ans, rapport publié sous le titre: "Les dépossédés, Enquête sur la mafia des tutelles", véritable pieuvre tentaculaire qui utilise tous les moyens, vraies maltraitances diverses physiques et psychologiques, mensonges, vols, extorsions, pressions, chantages, rumeurs, menaces de mort, etc. et j'en passe - ISBN 978-2-35417-253-4 - sous la plume d'une journaliste indépendante dont on peut se demander combien de temps ça va mettre avant qu'on ne le lui fasse payer.
C'est là, dans ce contexte mafieux d'abuseurs de ces personnes vulnérables qui seraient en France de l'ordre de 900 000 personnes, que j'aimerais bien voir opérer les juges comme le Juge Gentil, juges qui n'hésiteraient pas à enquêter sur les possibilités pour que des personnes en principe juridiquement protégées, se voient victimes de ceux-là même qui sont censés les protéger ; j'entends par là, des magistrats qui auraient le courage de mettre leur nez jusque dans les Services de Tutelles de leurs propres tribunaux avec une conscience professionnelle sans faille qui ferait litière du sentiment corporatiste !!
Car, sincèrement dit, ces 900 000 victimes, et ne seraient-elles même qu'une seule, m'importent infiniment plus que les Aventures des Trois petits cochons qui sans aucune réelle crainte du méchant petit juge joueront vraisemblablement à cache-cache avec lui dans un spectacle grand guignolesque jusqu'à ce que le public et/ou le magistrat s'en lasse.
Rédigé par : Catherine [email protected] | 29 novembre 2014 à 16:56
Je viens de suivre l'émission "Les Grandes Questions" animée par FOG. Je ne partage pas la sévérité du jugement que j'ai vu exprimée à l'égard de FOG.
L'échange à bâtons rompus est intéressant avec quelques inégalités certes dans la pertinence. Côté humain, quoi qu'on puisse entendre comme jugements définitifs sur lui, Bernard Tapie a une personnalité passionnante et foisonnante, mue par une authentique sincérité.
La manière dont il déclare en épilogue ce qu'est son seul exploit situe l'homme qu'il est.
M. Bilger, avec la blessure relative à ce qu'a subi son père, a lui aussi su être juste quand Mazarine Pingeot l'a questionné sur la relation entre la parole, et la justice ou la vérité.
Cela peut sembler curieux, ce sont des gens à scrupules qui finissent par être les plus intéressants.
Le scrupule renvoyant étymologiquement au petit caillou qui empêchait, je crois, le légionnaire romain d'avancer comme il aurait voulu, cad plus vite.
Si tous, y compris le juge Gentil, avaient fait preuve de scrupule, dans le débat public, l'arène médiatique ou dans la mise en scène du judiciaire, concernant un ancien président de la République, M. Guaino n'aurait vraisemblablement pas cédé lui-même à l'anathème.
La Chambre des libertés publiques en rendant son jugement a peut-être acté les défauts qui ont conduit à cela.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 29 novembre 2014 à 16:47
Dans les rubriques relatives au fait que l'injure ou l'outrage ne sont pas punissables s'ils ont été provoqués, figurera peut-être dans les codes :
"Est provoqué, l'outrage fait par un parlementaire à un magistrat, dès lors que ce dernier a mis en examen une personnalité politique de premier plan sans détenir d'éléments suffisants pour rendre cette mise en examen utile ou nécessaire."
Cette décision honore effectivement la justice en ce qu'elle est parfaitement conforme au droit.
JDR,
On comprendra que le devoir rendu par M. Bilger vous ait incité à jouer au juriste.
Mais s'il est plus que probable que notre hôte soit conscient que son commentaire de décision - tout sauf clair, précis et concis - ne vaut pas un clou, vous, vous vous y serez cru en plongeant dans une omission de ce que H. Guaino n'a pas agi dans le cadre d'une affaire privée.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 novembre 2014 à 15:13
MDR ! jaune !
Combien de femmes battues ayant porté plainte ont dû accepter "un rappel à la loi" parce que le négociateur (oui, c'est le seul mot qui convienne) leur avait gonflé le pruneau avec des tribunaux débordés...
Et on vient nous signifier un jugement pour l'un des protagonistes du néo "petit monde de Don Camillo" ?
La prochaine fois que Monsieur Guaino viendra nous vendre sa vertu républicaine : boules qui est-ce imposées.
On ne sera plus des pigeons.
Rédigé par : calamity jane | 29 novembre 2014 à 14:48
Pour l'amitié aussi, c'est mort...
Rédigé par : Alex paulista | 29 novembre 2014 à 14:37
Je sais que M. Bilger est friand des médias, dans ce sens je ne comprends pas pourquoi il fait ce billet alors que tout lecteur sait que le Parquet a fait appel de la décision de relaxe (le 27 dernier dit-on) ?
Le juge Gentil réclamait 100 000 euros de dommages et intérêts pour cette "offense". Nous savons ainsi à combien s'estime un magistrat se sentant "bafoué" :-D
Heureusement tous les juges ne sont pas ceux qui ont édifié le mur célèbre, certains, la majorité, ont du bon sens.
M. le Juge Gentil, muté dans le fief de Dupond-Moretti, continue néanmoins à faire parler de lui avec sa perquisition chez Me Hubert Delarue taxé par lui d'intelligence avec son client, saisissant "à la volée" documents, agendas et disque dur ! (certains appellent ça "aller à la pêche" ;))
Si je comprends que vous défendiez votre confrère magistrat, je suis attristée que, par esprit corporatiste tel un cheminot, vous "montiez au créneau" pour défendre se Monsieur qui, visiblement, ne voulait que 100 000 euros pour laver l'affront.
M. Guaino a dit ce qu'il devait dire en tant que parlementaire, représentant du peuple (nous), concernant une affaire (même s'il n'avait pas lu le dossier) qu'il savait incroyablement manipulée.
Du reste la presse d'aujourd'hui nous informe que Claire Thibout a été mise en examen pour faux témoignage. C'est bien la preuve que certains juges continuent leur travail consciencieusement, professionnellement, et pas seulement dans le sens du vent porteur, celui qui fait gonfler les... ambitions.
Contrairement à vous je pense que ce juge donne une TRES mauvaise image de votre profession qui, et vous en êtes la preuve même si je ne suis pas toujours d'accord avec vous, fait le meilleur pour que la justice soit rendue dans des conditions honorables pour notre pays.
Rédigé par : breizmabro | 29 novembre 2014 à 14:20
J'ai trouvé ce billet très alambiqué... "Pour l'ami", auriez-vous eu peur d'une volée de bois vert, pour situer le début du débat ? l'atténuer ? ou tout simplement comme l'on sait votre sincérité de parole, éviter toute équivoque.
Dans tous les cas H. Guaino est un cas à part, parfois irritant par ses prises de positions, mais certainement "capable".
Il a été jugé avec beaucoup de mansuétude, prenons le cas de M. Maréchal le Pen, l'attaché parlementaire a été plus lourdement condamné, pour quelque chose qui pouvait peut-être s'assimiler au même relâchement - je n'ai aucune compétence - mais pour un profane c'était du même niveau.
En tant que parlementaire, il n'aurait pas dû donner le mauvais exemple, bien sûr un juge est aussi critiquable que peut l'être "Dieu", mais on en revient toujours au même fond : nous citoyens nous n'avons pas l'impression que les politiques sont jugés comme le commun des personnes.
Souvent peu condamnés, très souvent avec sursis, qu'en serait-il d'un Balkany du peuple dans la même situation.
Alors le reproche que l'on peut faire à H. Guaino c'est qu'il aurait dû faire preuve de mesure, apparaissant parfois comme un gamin dans une cour de récréation.
J'ai toujours eu du mal avec lui qui se reconnaît dans de Gaulle, occuper la scène avec un pirate de la vulgarité !
Rédigé par : giuseppe | 29 novembre 2014 à 13:57
Où l'on voit que "le droit et la justice" ne sont pas la même chose, pas plus que "la justice et la vengeance"... que chaque fonction a ses avantages et ses inconvénients et que par conséquent il faut cesser de protester des effets dont on chérit les causes.
Rédigé par : eileen | 29 novembre 2014 à 13:18
Me Dupond-Moretti a de bonnes raisons de détester les magistrats, lui qui a été aux avant-postes pour apprécier, lors de l'affaire d'Outreau, le couple infernal incompétence-arrogance qui caractérise tant d'entre eux. Et force est de reconnaître aussi que dans cette affaire Bettencourt les magistrats (de Prévost-Desprez qui avait une ligne directe avec Davet de violation de l'instruction dont elle était en charge à Gentil qui a désigné comme experte une proche, qui a rendu sans rire des conclusions à partir d'un simple examen sur ce qu'était l'état cérébral de Madame Bettencourt trois ans plus tôt, expertise menée d'ailleurs dans des conditions plus que suspectes : Mme Bettencourt cueillie au saut du lit et privée de ses appareils auditifs pour "garantir" le diagnostic d'état de faiblesse...) n'ont pas fait grand-chose pour garantir l'honorabilité de la justice...
Rédigé par : bruno_bd | 29 novembre 2014 à 12:43
Cette procédure initiée par l'Union syndicale des magistrats et ainsi conclue (…)
Sans chercher à traiter du fond de l'affaire, nous devons constater qu'il n'est pas logiquement possible aux magistrats de se plaindre à la fois des outrages dont certains parlementaires se seraient rendus responsables envers un de leurs confrères et de jeter dans la balance leurs accointances syndicales, ce qui est de leur part un véritable outrage à l'indépendance que nous sommes en droit d’attendre d'eux.
Et encore, ce syndicat est loin d'être le pire, mais ce n'est pas une raison pour autant.
Rédigé par : Parigoth | 29 novembre 2014 à 12:08
Nous sommes victimes, entre autres choses, du "gouvernement des juges".
La justice rendue au nom du peuple est de plus en plus éloignée (pour ne pas dire en complète opposition) des aspirations, des valeurs et des principes populaires.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 novembre 2014 à 12:05
Le jugement partial du juge Gentil, tel que relevé par Henri Guaino n'a-t-il pas autrement déshonoré et sali Nicolas Sarkozy que ne l'ont fait les quelques banderilles que ledit juge a essuyées, bien obligé ensuite (confronté à ses contradictions, son parti pris, sinon un abus de pouvoir caractérisé) de se déjuger en prononçant un non-lieu.
Pourtant le mal était fait et l'infamie demeurera longtemps dans l'opinion publique à l'égard de celui qui a été suspecté et traîné en justice pour un délit imaginaire.
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Quant à tuer l'outrage à magistrat ou à toute personne détentrice de l'autorité ne sont-ce pas certains magistrats eux-mêmes qui ont mis le doigt dans l'engrenage en déclarant par exemple qu'il y avait trop de plaintes émanant de policiers pour outrages et insultes, que ces derniers devraient considérer (une fois pour toutes) que les injures qu'ils essuient à longueur de temps font partie de leur métier ?
Qu'adviendrait-il dans ce cas des commissaires de police qui ont aussi la qualification de magistrat ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 29 novembre 2014 à 11:52