Les entraves à la liberté d'expression, pour ce qui me concerne, n'ont jamais été liées à une sorte de faiblesse intime, de peur ou de prudence qui m'auraient conduit à les créer moi-même.
Mais plutôt à des facteurs extérieurs qui tiennent aussi bien à la volonté de ne pas offenser un univers familier et complice qu'à celle de ne pas donner du grain à moudre à d'insupportables contradicteurs.
J'y songe à propos de la loi sur le mariage pour tous et du débat qui depuis quelques jours agite la droite classique sous le regard condescendant d'une gauche qui n'a vraiment pas de leçons à donner sur le plan de l'éthique publique et de l'exigence de rassemblement.
En effet, comment parvenir à se montrer totalement libre quand on arrête son esprit, sa conviction sur ces manifestants de la Manif pour tous qui ont été les premiers à subir l'exceptionnelle rigueur du pouvoir socialiste et de ses forces de sécurité ? Sur ces militants convaincus, atypiques et enthousiastes mettant au rancart la politique traditionnelle et sur ces juristes de talent et de savoir voués à une cause qui les a mobilisés ? Sur ces sites d'information qui, contre la pensée dominante, ont veillé, comme les Veilleurs, de manière éclatante à ne pas laisser étouffer une autre conception de la nature, de la culture, de la vie et de la société ? Comment ne pas retenir son envie de tout dire quand on a par exemple dans la tête, sur ce sujet, le pluralisme intelligent et stimulant du Figaro Vox ?
A rebours, comment résister à la tentation de l'insincérité quand l'expression de son opinion authentique va vous mettre du côté d'une caste intellectuelle, médiatique et évidemment autoproclamée progressiste, souvent célébrée par principe parce que décidément l'avancée erratique et dangereuse vaudrait mieux, sur beaucoup de sujets, que la réflexion et le scrupule si vite qualifiés de conservateurs et de passéistes ? Comment ne pas taire sa vérité quand son aveu vous fera coexister avec une Caroline Fourest qui est le comble de ce que je viens de globalement décrire ?
Pourtant on n'a pas le choix et pour une fois des politiques nous ont stimulés.
Certains, en effet, ont fait preuve de résolution et de courage dans l'affirmation de positions, aussi contradictoires qu'elles soient. Hervé Mariton et Bruno Le Maire n'ont pas démérité par rapport à ce qu'on est en droit d'espérer de la fiabilité et de la constance intellectuelles dans l'espace démocratique.
En revanche, Nicolas Sarkozy a, avec une démagogie rigolarde inadaptée à un problème aussi grave, cédé non pas à une "foule" mais à des intégristes de l'abrogation du mariage pour tous. C'est ce que Laurent Wauquiez, qui dévoie de plus en plus son intelligence et sa liberté, ose appeler de la part de son champion récent "une position mûrement réfléchie".
Faut-il crier "abrogation, abrogation" pour complaire ou mesurer le risque d'une abrogation du mariage gay pour demain ?
Ce n'est pas parce que François Hollande a d'emblée violé son engagement de rassembler la nation, en la clivant au contraire avec le mariage pour tous, qu'il conviendra de l'imiter pour le pire en la bouleversant à rebours en ce qui concerne nos concitoyens homosexuels qui se sont vu octroyer une légitimité hier et en seraient privés à la suite d'une alternance de rupture.
Ce n'est pas parce que le concept d'égalité a été invoqué de manière absurde pour justifier le mariage pour tous (comme Henri Guaino, étrangement retenu et complaisant face à Jean-Luc Mélenchon, l'a justement souligné le 17 novembre à Mots Croisés) que devra nous être imposé, pour l'avenir, un arbitrage sommaire.
Pour schématiser mon point de vue, celui-ci est dans la veine de ce qu'a exprimé Alain Juppé.
Certes il serait facile juridiquement de défaire ce que la loi dite Taubira a fait - des avis nombreux l'ont démontré - mais ce serait oublier que l'instauration du mariage pour tous n'a pas entraîné, dans l'espace républicain, le désordre au quotidien, le changement concret de civilisation que certains, comme moi, craignaient. L'unique différence, en nous concentrant sur la seule réalité du mariage, est que des homosexuels visibles pour tous hier savent que, depuis la loi et pour eux-mêmes d'abord, ils sont unis par un lien officiel. Ils n'ont pas changé pour nous mais pour eux.
Ayant refusé de participer aux manifestations avant le vote de la loi, tout en récusant le principe du mariage pour tous mécaniquement fondé sur une exigence d'égalité inappropriée à des situations humaines radicalement différentes, parce que je ne désirais pas m'opposer dans la rue, avec une hostilité ostensible, à une part respectable et singulière de la communauté nationale, je n'en suis que plus à l'aise pour mettre en garde contre une approche qui ne serait faite que de "juridisme". C'est de l'humain dont il est question, de la coexistence entre une majorité de couples hétérosexuels et une minorité d'homosexuels rêvant sinon du mariage du moins de sa possibilité.
Il est clair qu'on ne pourra pas revenir sur ce droit qui institutionnalise le droit au bonheur pour des gays dont il faut constater qu'ils ne nous ont rien pris par l'avancée que la loi leur a offerte.
Symboliquement il sera impossible de remplacer le mot "mariage" par une autre qualification même belle, même noble. Evidemment pas "union civile" ou communauté de vie. Ne pourrait-on pas envisager de conserver le terme "mariage" en distinguant dans la loi modifiée les deux types de mariage, hétérosexuel et entre personnes du même sexe, pour clairement justifier leurs inévitables différences par la suite ?
Faute de cette précision, je crains que nous ayons forcément une forte poussée apparemment logique en faveur de l'obtention des effets associés au mariage, procréation, naissance et filiation, et que nous soyons contraints, plus par cohérence que par morale, à plus ou moins long terme, de céder à cette pression.
Alain Juppé est favorable à l'adoption et je le rejoins. Cette démarche relève du pari, même avec un couple hétérosexuel, et il me semblerait aberrant, au nom d'une politique du moindre mal, de laisser de petits enfants en déshérence parce que nous n'aurions pas la certitude absolue que la présence de deux hommes ou de deux femmes, avec leur affection et un environnement forcément bisexuel, garantirait leur futur.
Pour la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui (GPA), la seconde est interdite en France et les opposants à l'ouverture de la première craignent qu'elle ne débouche sur une future autorisation de la GPA dans notre pays.
Je ne suis pas un spécialiste de ces processus sur lesquels il convient de réfléchir avec délicatesse et d'agir avec une infinie prudence. A l'encontre de la GPA, l'hostilité de beaucoup à droite et à gauche, répétée par le président de la République et le Premier ministre, tient essentiellement au refus de marchandisation du corps humain. Outre que cette dernière a déjà commencé dans certains secteurs, que dirait-on si l'argent et le profit ne venaient pas donner un tour commercial à ce qui ne serait alors que l'expression d'une solidarité humaine ? Y aurait-il un glissement fatal, inéluctable de la PMA pour les couples de femmes, je ne sais ? D'aucuns nous le prédisent.
Ce qui est fondamental s'attachera, le pouvoir renouvelé, à ne pas toucher au mot "mariage" et à sa réalité pour tous.
Le reste, j'en suis persuadé, pourra, dans un débat éclairé et de bonne foi, être appréhendé sans offense pour quiconque et sans faire de l'enfant un don obligatoire. Il aidera, sans haine ni mépris pour l'autre camp proche et fraternel, la France à sortir par le haut de la splendide et douloureuse diversité des situations humaines.
@Catherine JACOB 12.09
Insulter sans tomber dans l'injure est une disposition que vous ne connaissez pas !
Vous devriez peut-être vous contenter de "tartiner" sur ce que vous connaissez,
Vos copiés-collés, toujours hors sujet, suffit de les cliquer. Votre "explication chirurgicale anatomique" qui confond grossièrement la cause et le symptôme est tellement stupide qu'il méritait d'être souligné : votre caricature est grossière !
Faut-il avoir si peu de classe et de dignité pour exposer sur un blog sa bobine et décrire son anatomie.
Rédigé par : eileen | 23 novembre 2014 à 05:07
@eileen | 21 novembre 2014 à 07:30
Entre
1- La bobine de l'une, son sapin abdominal, ses phrases alambiquées à la "mords-moi le nœud" - ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, selon Boileau...
Le nœud ! Comme vous y allez...
Quand l'esprit qui perçoit est embrumé, plus l'énonciation est claire, moins elle est susceptible d'être perçue...!!
D'autre part, mieux vaut prendre ses renseignements à la source que de se faire des films sur la base d'allégations élucubrant les fantasmes d'un esprit pervers et borné.
Rédigé par : Catherine JACOB@eileen | 22 novembre 2014 à 12:09
Avec plaisir, j'ajoute un commentaire au sujet de la vérité. Il ne faut pas confondre la vérité factuelle et un discours qui appuie une action politique.
Rédigé par : vamonos | 21 novembre 2014 à 16:31
Hier, tribunal de Pau dans la même journée.
Des éleveurs ont été lourdement condamnés pour s'être procuré en Espagne des médicaments vétérinaires strictement identiques à ceux vendus en France.
Un couple de lesbiennes a vu validé son enfant conçu de l'autre côté de la montagne.
Sans doute une question d'AMM (autorisation de mise sur le marché) ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 21 novembre 2014 à 10:54
Message urgent à Camille !
J'ai une proposition supplémentaire pour Camille aux quatre qu'elle a déjà reçues :
5) Question de Julien Lepers :
"Je suis, je suis...
Je me promène avec un entonnoir sur la tête, je cours dans les couloirs de l'"hos-pisse", poursuivi par une infirmière munie d'une seringue, je me réfugie dans une chambre caoutchoutée...
Je suis, je suis, je suis..."
Réponse : Garry Gaspary
Rédigé par : sylvain | 21 novembre 2014 à 10:45
Puisqu'il paraît que le niveau baisse, ici ou ailleurs, mais un récent décret du MEN venant de signifier que cela n'avait aucune importance, ce qui ne peut avoir pour sens que : les Coréens, les Japonais, les Chinois, les Nordiques et la Silicone Valley étant désormais irrattrapables, contentons-nous de panser les sentiments des petits cœurs tout mous des élèves qui ont décroché, en demandant aux parents s'ils préfèrent considérer le redoublement comme une honte ou comme une seconde chance dans le cadre d'une prise en charge sérieuse des difficultés scolaires de leurs rejetons, et sachant enfin que sbriglia emploie les mots dans leur sens propre, voici à toutes fins utiles une définition de la locution employée :
@sbriglia | 20 novembre 2014 à 16:13
"→ voir tenir et chandelle, donc à l'origine éclairer, c'était en particulier la tâche du garçon d'honneur lors du coucher des mariés. Dans certains milieux, il s'agissait de venir éclairer le drap pour vérifier la présence de sang prouvant que la mariée était bien vierge avant la consommation du mariage. Mistral emploie cette expression au sens propre dans un conte paru en 1927 ("Nouvelle prose d'Almanach") : un chat y éclaire ceux qui soupent et il leur tient la chandelle tout le temps qu'ils sont à table." - Wiktionnaire
Rédigé par : Catherine JACOB@sbriglia | 21 novembre 2014 à 10:02
@ Tipaza 20 novembre à 16h 52
Merci pour votre urbanité.
A vrai dire, il est difficile de démontrer que la vérité n'est pas unique sans passer par les sciences, ce qui fait faire un grand écart et éloigne donc du sujet du jour.
Comme vous le dites, la distorsion de l'espace-temps apportée par Einstein coexiste avec la théorie de Newton et l'on peut utiliser l'une ou l'autre selon la question que l'on veut traiter.
La sociologie n'étant pas une science aussi exacte que la physique, il n'y a pas de vérité sociologique absolue concernant le mariage gay, et si je me permets d'exposer mes idées ici, c'est surtout en réponse au billet admirable de Monsieur Bilger plus à même de me comprendre dans sa grande sagesse.
Rédigé par : Camille | 21 novembre 2014 à 09:55
@ Camille
La morale et la vérité n'ont absolument rien à voir et donc à faire dans ce que vous racontez.
Seule une emprise psychologique peut amener quelqu'un à affirmer une chose et son contraire.
Ces quatre propositions sont strictement équivalentes :
1) "Avant la loi Taubira, le mariage était défini exclusivement comme l'union d'un homme et une femme, mais soit vous affirmez que deux femmes pouvaient alors vivre une situation maritale de fait, soit vous êtes homophobe."
2) "Je m'appelle Conchita Wurtz, je porte la barbe et suis membré comme un âne. Mais soit vous affirmez que je suis une femme, soit vous êtes transphobe."
3) "Je me promène sur un cheval et je ne me sépare jamais de mon bicorne. Soit vous affirmez que je suis Napoléon Ier, soit je vous fais enfermer dans un asile de fous."
Je vais en ajouter une quatrième qui va m'aider à conclure que si l'emprise psychologique ne fait pas nécessairement prendre à l'histoire la même direction que celle de l'Eglise, elle lui fait prendre le même sens rétrograde vis-à-vis de la raison et est donc capable d'abrutir tout autant le monde pendant des siècles :
4) "Je suis le Fils de Dieu. Soit vous croyez en moi, soit vous irez en Enfer."
Rédigé par : Garry Gaspary | 21 novembre 2014 à 09:44
@Cirsedal 00.53
Entre
1- La bobine de l'une, son sapin abdominal, ses phrases alambiquées à la "mords-moi le nœud" - ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, selon Boileau...
2- Les tentatives de techniques endoscopiques, de préférence ultra-marines, de l'autre,
3- Les vérités successives des uns et des autres,
tout ce joli monde peu policé a fini par tout niveler vers le bas.
Sans doute besoin de reconnaissance, nostalgie d'une jeunesse qui s'éloigne, crainte - pathos... - non assumée de leur avenir mais surtout regrets de n'avoir pas été à la Une de quelque chose, tellement bien exprimés par les quelques schtroumpfs grognons LOL
"Quand j'affirme, je doute encore (Kant)" ça c'est la vérité, ce devrait être la réalité sur internet !
"e.applaudissements longs" pour votre commentaire que vous avez eu le bon goût de faire court LOL
Rédigé par : eileen | 21 novembre 2014 à 07:30
Le niveau persiste à baisser.
Cette @dresse va bientôt être brocardée comme "le marasme pour tous".
Rédigé par : Cirsedal | 21 novembre 2014 à 00:53
Vous croyiez que le changement de civilisation allait se manifester du jour au lendemain ?
La question importante ici, compte tenu de l'institution du mariage en France, est la filiation, et c'est une question évidemment de long terme. La filiation doit-elle rester fondée sur la différence sexuelle, ou doit-on considérer que le principe d'égalité (qui n'est pas sans valeur bien sûr) est supérieur au principe de différence sexuelle en ce qui concerne la filiation ? Telle était, telle est aujourd'hui encore l'enjeu. Et c'est bien un enjeu de civilisation et de long terme.
Rédigé par : phil | 20 novembre 2014 à 21:36
Curieux. Aucune citation sur la Vérité alors que d'habitude on a droit ici au dico-citations d'internet. Voltaire, Rousseau, Kant ont disparu du blog. Même notre charmant Michel Audiard a disparu, pourtant il avait eu cette forte phrase : "La Vérité ça va être ma main sur la gueule si tu craches pas où t'as planqué l'oseille !"
Rédigé par : Savonarole | 20 novembre 2014 à 20:54
@ Parigoth
La vérité est inséparable du doute. Un ordinateur est-il susceptible de "comprendre" cela ? Sans doute peut-il, à l'aide des algorithmes appropriés, faire comme s'il le comprenait mais ce ne sera jamais qu'un rôle appris...
Créé, non engendré, un ordinateur a des origines connues et qu'on peut lui faire apprendre, nul mystère dans son existence, le reste en découle...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 20 novembre 2014 à 20:50
Marions-les...
Mais de quoi s'agit-il ? Mais des régions bien sûr !
Et c'est comme si c'était fait, car l'union va être consommée.
La bonne nouvelle pour les élus c'est qu'il y en aura autant et pour les fonctionnaires c'est qu'il n'y en aura pas moins.
Moi qui suis un grand naïf, je me pose une question : si cette union n'apporte aucune économie, à quoi sert-elle ?
Et finalement, après réflexion, j'en tire une conclusion : on nous prend pour des c...
Rédigé par : Jabiru | 20 novembre 2014 à 20:43
@ sylvain
Donc, vous avez vu le film "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu", et il vous a échappé que ces mariages interraciaux ont donné à cette famille de la haute bourgeoisie des gendres formidables.
C'est terriblement réducteur de définir quelqu'un par sa couleur, son orientation sexuelle ou ses idées politiques.
La plupart des homosexuels sont fermement ancrés dans le monde du travail, ils existent dans tous les métiers et catégories sociales, c'est monsieur tout le monde, mon voisin de palier, mon avocat ou mon dentiste, et leur vie privée ne me regarde pas.
Les familles qui ont un problème avec l'homosexualité de leur enfant font passer leurs convictions avant l'amour qu'elles lui portent. L'amour familial ne devrait-il pas être inconditionnel ?
Sarkozy a eu tort de revenir sur la loi Taubira et de remettre tous les projecteurs sur des personnes très minoritaires en nombre. 231 000 mariages hétéros en 2013, et 7000 mariages homosexuels, soit trois pour cent.
Votre tendance à croire que tout ce qui vient de la gauche est pourri donne lieu à vos commentaires savoureux et répétitifs où votre imagination s'emballe, l'insulte n'est certes jamais loin, malgré tout, à force de sincérité, l'ensemble reste bien sympathique. Enfin, contrairement à certains, je ne suis ni salon de thé, ni cour de récréation, un peu beaujolais une fois par an, et tellement à l'aise de n'avoir aucun a priori, aucun préjugé, aucune haine, une sérénité totale.
@ Xavier Nebout
Je vous laisse la responsabilité du : il est interdit d'interdire, vous ne trouverez cette phrase nulle part chez moi, qui ne suis ni de droite ni de gauche, faut-il le rappeler. A chacun ses bêtises. Je ne relève plus le fait que vous vous croyiez père de droit divin, ce qui vous donne un ton encore plus professoral que le mien.
@ Denis Monod-Broca
Sur votre dernière phrase, je vous rejoins. L'exigence de vérité est l'une des plus belles qui soit, mais le doute est nécessaire.
Rédigé par : Camille | 20 novembre 2014 à 19:55
"Je propose de marier Catherine Jacob et zenblabla… je me porte volontaire pour tenir la chandelle..."
Rédigé par : sbriglia | 20 novembre 2014 à 16:13
Prenez garde ! Vous risquez les pires brûlures !...
Rédigé par : Savonarole | 20 novembre 2014 à 19:38
Marions-les, marions-les ! c'est vite dit !
Ceux pour qui ce n'est qu'une histoire de CUCH ne sont pas d'accord.
Quand l'hétérosexualité doit être bannie :
http://www.cuch.fr/
On n'est pas sorti des ronces.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 novembre 2014 à 19:17
Je suis en train de regarder Philippe Bilger sur C dans l'air avec pour thème : arrangements et corruption à la française.
Conclusion : il est irréprochable.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 20 novembre 2014 à 18:17
Allons sylvain ! nous ne sommes pas nés de la dernière pluie qui a bien détrempé les terres quand les sommets sont blancs.
Oui on peut rire de toutes ces nouveautés sondagières qui nous invitent chaque jour à penser komilfaux ! notamment avec le beaujolais nouveau in vino verre y tasse n'est-ce pas Achille ?
Rédigé par : calamity jane | 20 novembre 2014 à 17:21
Le bon vieil hétéro que je suis se réjouit de ce mariage homo qui, me semble-t-il, gagne des parts de marché même chez les sceptiques medium. La loi est imparfaite mais une étape après l'autre, le plus dur est fait. Un aspect est sauf erreur de ma part peu évoqué : celui nécessaire de sa symbolique.
La pratique religieuse pourtant en forte baisse, l'emprunt du lieu sacré lors de la cérémonie entre deux êtres qui s'allient est une valeur sûre. On n'y met jamais les pieds même pour se recueillir ou faire le vide mais on aime pour une telle réjouissance une assemblée pleine et joyeuse, avec un vrai curé bien rasé. Des odeurs d'encens, un grand livre ouvert sur un pupitre en bois d'olivier comme pour papa et maman, Dieu existe-t-il, bon on verra ça plus tard. Voilà de quoi les homosexuels doivent se priver c'est injuste. Seule la sèche cérémonie civile les concerne à la mairie. Ils ont pourtant une spiritualité aussi discontinue que beaucoup d'hétéros baptisés mais non, l'église les refuse et l'apparat qui va avec. Les religions monothéistes qui ont cours sont souveraines, une telle union n'est pas dans leur dogme, pourquoi devraient-elles "sacrifier" un clerc ?
Et pourtant, et pourtant... les lieux de culte appartiennent fréquemment aux communes depuis la séparation dans notre antre des french lovers de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Pourquoi tel membre ou tel employé municipal ne pourrait se substituer à un prêtre, un pasteur, un imam si la mosquée est lumière ? La cérémonie serait toute différente bien sûr, on pourrait convier un orchestre, un trio, un DJ, des illusionnistes. Un deux-en-un serait opportun, à savoir célébrer le mariage intégralement sous ces voûtes, dans le choeur. Dans nos murs.
On y viendra, reste à lancer le mouvement. Le jour de la première, j'essayerai de me procurer un ticket. Ou mieux une invitation. Pas question de louper ça, il vient Xavier ?
Rédigé par : scoubab00 | 20 novembre 2014 à 17:03
@ moncreiffe | 20 novembre 2014 à 13:15 qui dit :
"Et si on parlait un peu du "divorce pour tous". Dès octobre 2013, des couples homosexuels récemment mariés ont entamé des procédures de divorce dans l’indifférence générale"
Ben oui, ça fait moins vendre (t’es neuf ou quoi) ? :-)
Le 19 novembre à 17h34 précises, je disais sur ce blog « Aujourd'hui les hétéros ne veulent plus se marier, ils veulent faire plus dans le genre "nous sommes un couple libre !" du coup il n'y a plus que les homos pour REVENDIQUER le mariage. Grand bien leur fasse et les avocats les remercient (double clientèle ;))
Merci Taubira ! Il paraîtrait même que certain(e)s jeunes avocats entament une spécialisation "spécial divorce homos" pour ceux qui ont des enfants adoptés, PMAistes ou GPAistes.
Moi je leur dis : "C'est un marché en voie d'expansion, allez-y les gars les filles ! Vous allez vous faire des "blindes" avec ces bobos qui ont attesté (reconnu) avoir des enfants sans oser dire que c'était mieux socialement et que fiscalement ils s'y retrouvaient" ;-)
J'doooooore ce siècle ! Je remercie tous les matins celui/celle (on ne sait pas, à part les hommes visiblement) qui me fait vivre toutes ces rigolades.
En même temps ma retraite n'est pas folichonne et ça, ça me fait moins rire. Mais bon, ce qui est pris est pris, et dans les comptoirs que je fréquente, ya (encore) matière à écrire des brèves. :-D
Rédigé par : breizmabro | 20 novembre 2014 à 17:01
@ Camille | 20 novembre 2014 à 14:01
Camille vous trichez, je le dis en souriant et gentiment, ou l’inverse !
Le débat sur la vérité que vous avez initié portait sur la vérité sociologique concernant le mariage gay.
Vous esquivez ce débat en le portant sur la vérité scientifique.
Vous êtes judoka ??
La vérité scientifique est au moins aussi subtile que vous. Elle est souvent la vérité utile en fonction du problème que l’on se propose de résoudre et du domaine espace-temps dans lequel on se trouve.
Les lois de Newton dans lesquelles le temps est un invariant, sont toujours utilisées avec succès, même si Einstein a apporté une nouvelle vision de l’espace-temps et relativisé le temps.
Mais c’est un autre sujet.
Rédigé par : Tipaza | 20 novembre 2014 à 16:52
@Denis Monod-Broca
Une assertion est vraie ou fausse. La vérité est la vérité, elle est unique par définition. Inatteignable, parfois, inaliénable, toujours, n'appartenant à personne, bien sûr, mais unique, sinon les mots n'ont plus de sens.
Merci pour cette mise au point.
Rappelons aussi que nous éditons tous nos messages avec des ordinateurs qui ne comprennent par construction que « vrai » ou « faux », à partir de tables justement appelées tables de vérité remplies de 1 ou de 0, sans moyen terme possible...
Mon ordinateur est un grand philosophe qui s'ignore.
Et quand un logiciel en prend à ses aises avec la vérité, il bogue ou bien il plante.
Rédigé par : Parigoth | 20 novembre 2014 à 16:36
La cuvée Sarkozy 2014 semble être celle des tours de passe-passe. Comment dans ses meetings d'un seul geste Sarkozy retourne sa veste. A voir c'est fabuleux, la foule scande abrogation, et Sarkozy la goutte de sueur au front clame à son tour cette exclamation comme si c'était de sa propre parole dont il était question. Comme disait Margot Fonteyn :
« Le génie est une forme de magie, et le propre de la magie, c'est qu'on ne peut l'expliquer ». Sarkozy est ce petit lutin magique.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 20 novembre 2014 à 16:34
Il est amusant de voir certains affirmer des "à chacun sa vérité" d'un ton autorisé, voire professoral alors que cela relève certes de la philosophie de gauche, mais surtout du degré zéro de la philosophie.
A chacun sa vérité, donc à chacun sa religion, donc à chacun sa philosophie, sa philosophie du droit, sa morale, et finalement, il est interdit d'interdire.
Et on a le culot de citer le nom de Platon pour dire des bêtises pareilles !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 novembre 2014 à 16:22
« Non, moi ce qui m'inquiète se situe sur le plan géopolitique eu égard à cette sorte de tectonique des zones culturelles sur le modèle des zones de convergence impliquant deux croûtes océaniques qui conduit l'une à plonger sous l'autre, dans un mouvement de subduction irrésistible qui risque de contraindre certaines "avancées" à reculer, soit dit pour rester soft, selon la plaque qui finira par glisser sous l'autre »
Je propose de marier Catherine Jacob et zenblabla… je me porte volontaire pour tenir la chandelle...
Rédigé par : sbriglia | 20 novembre 2014 à 16:13
A lire les élucubrations pseudo-philosophiques sur "la vérité", je me dis que certains commentateurs ont déjà commencé à fêter l’arrivée du beaujolais nouveau.
In vino veritas ! ☺
Rédigé par : Achille | 20 novembre 2014 à 15:45
"Penser que des imbéciles ont cramé des patients à la chaîne ne me paraît pas moins coupable que ce qui s'est passé en Inde."
Alex paulista 20/11 - 14:45
Vous avez raison dans l'esprit. Désolé pour le ton un peu chaud.
Rédigé par : Gone wtb | 20 novembre 2014 à 15:27
@ Camille
La question n'est pas philosophique, elle est sémantique. Le mot "vérité" a-t-il un sens ? Si oui, la vérité est la vérité, point ! Si non, tout est mensonge.
Ça ne veut pas dire que la vérité soit connaissable, définissable, exprimable... Ça veut simplement dire que le mot qui la désigne a un sens.
On pourrait ajouter : croire en la vérité c'est douter d'elle tous les jours.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 20 novembre 2014 à 15:03
@ moncreiffe | 20 novembre 2014 à 13:15
Aucun rapport. C'était le dernier point de ma réaction au commentaire de CJ.
@ Gone with...
Je ne suis pas médecin. J'ai seulement accompagné des patients opérés par laparoscopie. J'ai en revanche irradié (gamma, neutrons...) des composants avant de les envoyer dans l'espace. Une opération par laparoscopie me semble infiniment plus compliquée qu'une calibration de dose. Penser que des imbéciles ont cramé des patients à la chaîne ne me paraît pas moins coupable que ce qui s'est passé en Inde. Ok il n'y a pas de sang qui gicle, mais c'est de la boucherie quand même.
Et le premier et principal détail est que ces femmes n'ont pas été castrées de force, contrairement à ce que tout le monde dit ici.
Rédigé par : Alex paulista | 20 novembre 2014 à 14:45
68% favorables au mariage pour tous : LOL !
L'intox socialiste continue de plus belle et les moutons suivistes ânonnent et bêlent cette formule magique qui veut dire : "soumettez-vous à ce sondage sinon vous passerez pour des rétros réacs !". Dans leur for intérieur, ils y sont favorables mais pour les autres ; "pourvu que mes enfants ne soient pas homos" !
Pour faire bonne figure en société, nos bobos gauchos tels de veaux de batterie opinent du chef à l'énoncé de cette forfaiture. En réalité, toute personne normalement constituée redoute d'avoir des enfants gay et d'être obligée d'assister à leur mariage homo. Il en va de même pour des mariages interraciaux ou de classes sociales différentes.
Sortez de vos salons de thé et allez voir les sketchs de Muriel Robin et le film 'Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?" ; ça évite de longs discours pédants.
Rédigé par : sylvain | 20 novembre 2014 à 14:28
@ Denis Monod-Broca
La vérité est-elle unique ? Beau sujet de philosophie, qui donne aussi envie de relire Hegel.
Les devoirs donnés à ce sujet sont traités sous l'angle des relations entre science et vérité.
Après les questions, qu'est-ce que la vérité, à quoi la reconnaît-on, et qui font intervenir entre autres Platon, Descartes, on s'attache à démontrer que la
vérité scientifique n’est ni unique ni globale ; elle est historique. Les théories se succèdent ; les vérités sont polémiques et en construction permanente ; la vérité scientifique est donc toujours provisoire et à réfuter. L’histoire des sciences manifeste cette évolution historique. Il n’y a pas d’immuabilité de la vérité. Pour Bachelard (formation de l’esprit scientifique), la vie de la science est faite « de ruptures et de surgissement de problèmes nouveaux. ». La science progresse à coups de victoires sur les obstacles épistémologiques.
L’erreur, l’absence de vérité absolue sont nécessaires à la connaissance scientifique ; il faut renoncer à la prétention totalisante et éternelle de la vérité.
La réponse philosophique à la question est qu'il n'existe pas une vérité absolue et unique, mais des vérités multiples et reconnaissables qui participent de la compréhension par l’homme du monde qui l’entoure.
Cela dit, chacun est libre d'y croire ou non, à chacun sa vérité.
Rédigé par : Camille | 20 novembre 2014 à 14:01
"D'autres dans votre cas font preuve d'ouverture d'esprit, de générosité, sachant bien que personne ne détient la vérité, il n'y a d'ailleurs pas une vérité, mais plusieurs.
Le monde n'a jamais avancé avec ceux, qui, cramponnés à des certitudes dépassées, livrent un combat d'arrière-garde."
Rédigé par : Camille | 20 novembre 2014 à 11:40
Il n’y a plusieurs vérités, selon vous, que parce que vous placez l’« être humain » au centre (votre commentaire de 00 :07).
Sur cette base, il y a autant de vérités qu’il y a d’individus, et alors on peut dire : « à chacun sa vérité ».
Il en résulte que votre vérité ne saurait être supérieure à la mienne, même si vous la déguisez avec des mots de générosité et d’ouverture d’esprit.
Je pourrais parler dans votre cas d’égoïsme et de repli sur la personne, de centrisme sur la personne.
Votre vérité consiste en la victoire d’un certain instinct sexuel non physiologique, sur la raison qui fonde une société où la procréation n’est pas confiée à autrui. À ce jour c’est ce type de société qui a passé les siècles et même les millénaires.
Que la relation affective entre deux individus de même sexe doive être impérativement reconnue par la société ne me paraît pas une nécessité, je dirais même qu’elle est un luxe et qu’elle traduit un certain narcissisme.
Quant à l’avancée du monde et aux combats d’arrière-garde, il s’agit d’un point de vue qui place la civilisation occidentale actuelle comme référence.
Ce qui est pour le moins vaniteux.
La liste est longue des pays où la culture et les lois n’admettent pas ce que vous défendez.
S'il y a plusieurs vérités comme vous le prétendez, la culture occidentale ne saurait être une avancée face aux autres cultures.
Elle est un état sociologique et culturel dans un certain espace spatio-temporel.
Ni plus, ni moins.
Rédigé par : Tipaza | 20 novembre 2014 à 13:55
Ce n'est pas parce que le concept d'égalité a été invoqué de manière absurde (...)
Que ne fait-on pas dire de nos jours à ce concept d'égalité, trituré à souhait le plus souvent de manière absurde, en confondant l'égalité en droits (d'ailleurs en toute rigueur reconnue aux seuls citoyens français) avec la similitude, en niant les différences naturelles sous le prétexte fallacieux de lutter contre les discriminations, comme si la vie n'était pas une longue suite de choix donc de discriminations ?
Le fait de placer sur le même plan le citoyen Français et l'étranger, par exemple en matière de « droits » sociaux en invoquant en dehors de toute pertinence le concept d'égalité, n'est-il pas en toute rigueur anticonstitutionnel ?
Et que dire, alors que dans bien des cas on agite la paille de l'inégalité à propos de tout et de n'importe quoi sans avoir peur de tomber dans le ridicule, de la poutre que représente cette inégalité énorme, scandaleuse, entre les régimes de retraite du secteur public et du secteur privé qui ne semble pas émouvoir grand monde chez les donneurs de leçons habituels ?
Rédigé par : Parigoth | 20 novembre 2014 à 13:27
Et si on parlait un peu du "divorce pour tous". Dès octobre 2013, des couples homosexuels récemment mariés ont entamé des procédures de divorce, dans l’indifférence générale (à l’exception d’un site de conseil juridique "gay friendly" dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de publicité). Des problèmes juridiques épineux vont bientôt se poser : en matière de filiation (dans les rares cas d’adoption plénière), en matière d’autorité parentale partagée et de résidence principale des enfants issus d’union précédentes, et accessoirement en matière de partage des biens selon le régime matrimonial choisi.
Après avoir goûté aux joies du mariage, les militants LGBT commencent à découvrir les ennuis du divorce. J’ai envie de leur dire : bienvenue dans la normalité ! Je précise à toutes fins utiles que je ne suis ni homophobe, ni traditionaliste. J’estime simplement qu’avant de céder aux revendications d’une minorité agissante, le législateur aurait mieux fait d’envisager toutes les implications juridiques prévisibles, au lieu de pondre une loi qui pose plus de problèmes qu'elle n'en résout et qui dénature la raison d’être du mariage : donner un cadre juridique stable (droits et devoirs réciproques) à un homme et à une femme qui souhaitent fonder une famille.
@ Yves
Je me range volontiers dans la catégorie des légalistes qui parlent soit de mariage homosexuel, soit de mariage entre personnes de même sexe (c’est encore plus neutre).
@Alex paulista
Quel est le rapport entre la stérilisation contraceptive en Inde, le traitement chirurgical de l’appendicite en France et l’adoption par des couples homosexuels ? Vos commentaires sont trop elliptiques pour être compréhensibles, quand ils ne sont pas hors sujet.
Rédigé par : moncreiffe | 20 novembre 2014 à 13:15
"Comment ne pas taire sa vérité quand son aveu vous fera coexister avec une Caroline Fourest qui est le comble de ce que je viens de globalement décrire ?"
Ah ça ! Demandez-vous voir un petit peu comment il se fait que, comme dans le cas DR ou encore de NVB, une femme dont la qualité des réparties face à un interlocuteur un peu malin (≠ régurgitation d'une soupe prédigérée) vous dévoile une intelligence moyenne et sans réelle originalité, plus ou moins pugnace selon les cas de figures, se retrouve en position d'icône d'une communauté donnée ?
Avec la subtilité qu'on vous connaît, ça ne devrait pas présenter trop de difficulté.
Non, moi ce qui m'inquiète se situe sur le plan géopolitique eu égard à cette sorte de tectonique des zones culturelles sur le modèle des zones de convergence impliquant deux croûtes océaniques qui conduit l'une à plonger sous l'autre, dans un mouvement de subduction irrésistible qui risque de contraindre certaines "avancées" à reculer, soit dit pour rester soft, selon la plaque qui finira par glisser sous l'autre.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 novembre 2014 à 12:47
@ Camille
"[...] sachant bien que personne ne détient la vérité, il n'y a d'ailleurs pas une vérité, mais plusieurs."
Personne ne détient la vérité, c'est vrai.
Il y a plusieurs vérités, c'est faux.
Une assertion est vraie ou fausse. La vérité est la vérité, elle est unique par définition. Inatteignable, parfois, inaliénable, toujours, n'appartenant à personne, bien sûr, mais unique, sinon les mots n'ont plus de sens.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 20 novembre 2014 à 12:30
@ Garry Gaspary 20 novembre à 8h50
L'un me parle de morale, vous, c'est carrément une leçon de morale. Elle n'a pas lieu d'être. Prenez la peine de lire sur ce blog les débats de 2013 avant le vote de la loi, et vous remarquerez ma position très active et ferme sur le sujet.
Une situation maritale de fait entre deux femmes, où il n'y a aucun mari ? Et alors ? La loi autorise leur mariage, même en l'absence de mari, de mâle, pourquoi faudrait-il obligatoirement qu'il y ait un homme pour qu'un mariage soit valide ?
Pour les enfants ? Ces femmes peuvent enfanter par une procréation assistée, et fonder une famille.
L'agrément en vue de l'adoption vient d'être donné à certains couples d'hommes. Accueillir un orphelin dans son foyer me semble la solution et évite la GPA à laquelle je suis résolument opposée.
Il est compréhensible que cette loi sur le mariage bouscule totalement vos conceptions sur le couple et sur le mariage, d'autres dans votre cas font preuve d'ouverture d'esprit, de générosité, sachant bien que personne ne détient la vérité, il n'y a d'ailleurs pas une vérité, mais plusieurs.
Le monde n'a jamais avancé avec ceux, qui, cramponnés à des certitudes dépassées, livrent un combat d'arrière-garde.
Rédigé par : Camille | 20 novembre 2014 à 11:40
Quand le général de Gaulle avait observé que "vous verrez, dans trente ans, seuls les curés voudront se marier !", quelqu'un avait commenté : "les curés, peut-être pas, mais les homosexuels, oui ".
Les nuances de vocabulaire pour caractériser le résultat de la loi Taubira sont remarquables :
- chez les propagandistes, s'appuyant sur le 2° slogan de la République : le mariage pour tous.
- chez les concernés, les soutiens ou les fashionable : le mariage gay.
- chez les neutres, les légalistes ou les résignés : le mariage homosexuel.
- chez les opposants : le soi-disant mariage pour tous.
- chez les Russes de Poutine : le mariage des invertis.
- chez les piliers de bistro : (censuré).
Rédigé par : Yves | 20 novembre 2014 à 11:32
@ Tipaza 20 novembre 9h38
Pas un mot sur la morale, non, car après deux mille ans de civilisation judéo-chrétienne la morale est déjà intériorisée, elle constitue la colonne vertébrale de l'individu du 21ème siècle et n'a plus besoin d'être rabâchée de l'extérieur.
Pour moi, l'être humain, l'homme, la femme, sont des êtres magnifiques, avec un haut degré de culture, de civilisation, de spiritualité, forts de l'héritage des siècles passés, de la religion aussi, ce qui leur permet justement de s'affirmer individuellement comme personnes à part entière, non soumises à quelque dictature que ce soit, et de vivre une existence librement consentie, qui se conformerait aux règles morales du bien et du mal.
Le mal n'étant plus ce que l'obscurantisme de certaines religions désigne encore.
La civilisation ne s'effondre pas parce que deux personnes du même sexe s'unissent, car chacun des deux est une personnalité aboutie, responsable, comme nous le sommes vous et moi ; il faut avoir confiance en l'avenir.
Rédigé par : Camille | 20 novembre 2014 à 11:05
Pour schématiser mon point de vue, celui-ci est dans la veine de ce qu'a exprimé Alain Juppé.
Nous voilà bien !
Voilà que Philippe Bilger en arrive à approuver Juppé, le faux homme de droite mais vrai crypto-socialiste, le visiteur habitué des loges, le copain des imams fondamentalistes et le collaborateur de l'UOIF, déclarée organisation terroriste - rien que ça - par les Émirats arabes unis, qui doivent savoir de quoi ils parlent...
Rédigé par : Parigoth | 20 novembre 2014 à 10:28
Alex paulista
Juppé nous démontre la différence qu'il y a entre un élu professionnel et un politique professionnel.
La profession de Juppé est d'être élu ; alors il exploite le bon créneau : faire de la politique de gauche en se disant de droite - le nouveau consensus à la française.
C'est le faux derche professionnel, avec un point commun avec Hollande le menteur professionnel, c'est que le courage politique est incompatible avec l'élection de ce genre de personnage.
L'un et l'autre auront ainsi reculé devant toute réforme salutaire pouvant faire des vagues.
Par contre, concernant les homos, Juppé fait même de la surenchère avec la gauche. Le calcul est simple : ça rapporte plus d'électeurs que ça n'en coûte.
A force d'être pris pour des couillons, les Français vont finir par élire MLP au premier tour, et rien que pour voir la tête du ramassis de fripouilles, je trouve que ça vaudrait le coup.
Je souhaite à tous un bon appétit.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 novembre 2014 à 10:13
@Duval Uzan
"On m'a raconté un cas de PMA qualifié de miraculeux : deux jumeaux nés avec deux spermes d'un couple"
Ce que vous racontez est incompréhensible.
Que vous en tiriez des conclusions est également incompréhensible.
Combien d'enfants ? Deux ? Quatre ?
Combien de parents ? Deux pères, une mère porteuse ? Ce n'est donc pas de la PMA.
Pourquoi parler de "foetus jetés à la poubelle" ?
Si vous voulez démontrer quelque chose, commencez par être claire sur les faits.
Rédigé par : Gavot | 20 novembre 2014 à 09:57
"L'être humain est devenu le centre, peu importe qu'il soit homme ou femme, et il bénéficie désormais d'une liberté extraordinaire dans ses choix de vie. Le troisième millénaire a vraiment commencé..."
Rédigé par : Camille | 20 novembre 2014 à 00:07
L’être humain au centre et un troisième millénaire qui commence !!
C’est long un millénaire, y compris sur la fin, alors dire ce qui va se passer...
L’avenir est à Dieu.
Et c’est précisément ce qui est choquant dans votre commentaire, pas un mot de morale, surtout pas le mot de morale.
Pas l’esquisse d’une transcendance quelle qu’elle soit.
Une société dont l’Homme, pardon l’être humain, serait le centre, une société nombriliste en quelque sorte. Le bel avenir que voilà !!
À mon avis, cette société ne durera pas mille ans.
On a vu, il n’y a pas si longtemps, des sociétés païennes glorifiant la race qui se donnaient un avenir millénaire.
Elles ont duré ce que durent les cauchemars, l’espace d’une nuit sans lune.
Et j’ai bien peur qu’une autre société transcendée par une religion niant l’Homme, pardon l’être humain, au nom d’un Dieu jaloux, ne se charge de rappeler à tous les béats du progrès centré sur l’humain que l’Homme, pardon l’être humain, sans transcendance est ramené au néant.
Rédigé par : Tipaza | 20 novembre 2014 à 09:38
@ Camille
C'est incroyable ce qu'on peut lire sur ce sujet. Ainsi, vous nous écrivez :
"en prétendant leur interdire la régularisation légale de situations maritales de fait."
Dans une situation maritale de fait, il y a(vait) un mari et une femme. Un mari et une femme, ce n'est pas deux maris ou deux femmes. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais c'est ce problème qui était justement au cœur d'un débat... qui n'a pas eu lieu puisque tous ceux qui prétendaient que deux hommes ou deux femmes ne vivent pas une situation maritale de fait ont été disqualifiés par leurs opposants au nom de l'infâme homophobie qui, nécessairement, devait les ronger.
Est-ce que vous réalisez, Camille, que vous êtes dans l'obligation d'aller contre les faits qui sont/étaient à la base de la définition d'un MARIage pour construire un argument censé les prendre à témoin dans votre magnifique constat de l'existence d'une situation MARItale entre deux femmes où, de fait, il n'y a aucun MARI ?
Est-ce que ce n'est pas un peu se moquer de la tête des gens ? Franchement ?
Mais pire que cela, c'est que vous continuez votre commentaire en proposant que vous êtes tout à fait prête à délirer un peu, mais que personne ne vous demande d'assumer les conséquences de vos délires en vous parlant de GPA pour des couples d'hommes qui souhaitent connaître la conséquence normale d'une situation maritale de fait : avoir un enfant.
Rédigé par : Garry Gaspary | 20 novembre 2014 à 08:50
@Alex paulista | 19 novembre 2014 à 20:08
"Ce n'est pas votre habitude."
Merci.
"ces femmes étaient volontaires, avec une incitation financière (20 euros)."
"Pour le prix d'une petite voiture hybride à 8000 euros on peut s'offrir un bébé en Inde. " expliquait SR.
Et vous, vous me dites que pour 20€ ces pauvres femmes - ou leurs maris - acceptent de se priver à jamais de cette source de revenus miraculeuse ? C'est ça qui n'est pas logique.
"Appendicite qui n'est pas forcément nécessaire mais que certains médecins ont vite fait de prescrire - pour faire marcher les hôpitaux ?"
A qui le dites-vous ! J'ai moi-même subi une appendicite à l'âge de cinq ans suite à une erreur de diagnostic. Suite à divers événements ultérieurs, la cicatrice était problématique et quand j'ai été enceinte, les vieux points de suture ont lâché et je suis désormais décorée d'un vrai sapin de Noël, épine du Christ ou simple barbelé qu'à notre époque on a la technique pour résorber mais bon, ça ne vaut plus le coup. Quel que soit l'élément de comparaison en tout cas, c'est pas génial, mais bon, les cicatrices extérieures sont parfois préférables aux cicatrices intérieures...
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 20 novembre 2014 à 08:48
@ Xavier NEBOUT
l'attachement à une nation accomplissant le destin que lui a tracé la révolution de 1789 à devenir une poubelle de l'humanité
Oui, on trouve encore de temps en temps blotti entre quelques papiers gras et un carton d'ordinateur alvéolé un petit bout de chou dans tel réceptacle en plastique. Version contemporaine de Rémus et Romulus puisque les loups ont cédé du terrain. Une vie commence. Pour les deux derniers, cela a engendré une ville superbe, ma préférée. Qui connaît actuellement près de son pourtour une immigration jeune de plus en plus visible et mal acceptée venue du Sud voisin. C'est bizarre comme l'Histoire se mord la queue à répétition.
Moi je crois qu'on devrait être plus souvent fier de nous. Grâce à toutes ces formes de procréation notamment, la science nous aide à avancer, moins péremptoire qu'il y a un siècle et quelque avec le positivisme, le scepticisme actuel est bénéfique au moins sur ce plan-là. Puissent la spiritualité et la philosophie ne jamais perdre le contact, nous servir de lit douillet.
Rédigé par : scoubab00 | 20 novembre 2014 à 06:57
"Attendez un peu d'en savoir plus avant de lâcher la bride à tous les clichés. Il a pu y avoir un problème médicamenteux.
Dix morts à l'échelle de l'Inde, ce n'est pas plus honteux qu'un mort à l'échelle de la France lors d'une opération d'appendicite. Appendicite qui n'est pas forcément nécessaire mais que certains médecins ont vite fait de prescrire - pour faire marcher les hôpitaux ?
Je vous rappelle qu'en France, pays tant supérieur, des médecins spécialisés en radiologie se sont avérés incapables de doser correctement les rayons sur des centaines de patients.
Ceux-là auraient peut-être été moins abîmés dans d'autres pays..."
Alex paulista 19/11 - 20:08
Vous plaisantez, j'espère…
Soit vous n'avez pas lu en détail les informations disponibles, soit vous ignorez ce qu'est une appendicectomie ou une ligature de trompe sous laparoscopie.
Problème médicamenteux dites-vous ?
Quel médicament ?
A part une anesthésie mal faite tueuse mais rien n'est à envisager de ce côté-là. Il s'agit en effet de jeunes femmes en pleine santé. Donc pas de médicaments. Des médicaments tueurs en quelques heures ? dans quel polar avez-vous lu cela ?
Les statistiques, dites-vous, en ramenant le nombre de décès à l'échelle de l'Inde entière ? Vous plaisantez ? Curieuse conception de cette science…
Il s'agit de 12 femmes décédées sur 83 opérées - par un seul et même chirurgien qui a officié le package en cinq à six heures - et une vingtaine d'autres entre la vie et la mort, soit une mortalité de 14,4% et une morbidité - hors décès - de 24,1%. Record mondial absolu de morbidité-mortalité pour une ligature de trompe sous laparoscopie.
De la boucherie à l'état pur. Du pur crime contre l'humanité. La comparaison avec le palmarès sordide de Mengele ou Shirô Ishii n'est pas loin d'être appropriée.
D'où vient ce massacre à la tronçonneuse ?
C'est très simple.
En Inde dans le cadre d'une politique nationale massive, 4,6 millions de femmes ont été stérilisées au cours de la seule année 2012. La plupart du temps, les interventions sont faites à la chaîne dans des conditions déplorables sur des coins de table en quelque sorte et à la lampe torche. Lieux choisis pour la procédure ? des champs, des bâtiments abandonnés ou des écoles sans électricité ni eau…
Alors il n'y a pas besoin d'être bien malin, compte tenu des conditions techniques déplorables, pour comprendre qu'elles sont décédées soit immédiatement par hémorragie massive suite à un embrochement vasculaire, soit secondairement de péritonite consécutive à une perforation intestinale.
Le rapprochement avec les patients cancéreux dont la radiothérapie a été surdosée à Epinal est inapproprié. Autant dérouler l'almanach des erreurs médicales des cinquante dernières années en France.
Quant à l'accident tragique survenu le 1er novembre dernier à l'hôpital de Metz lors d'une appendicectomie chez un petit garçon de 11 ans, la cause du décès était aussi atroce qu'en Inde (embrochement irrécupérable de l'aorte) sauf qu'il ne s'agissait pas de boucherie en série, et que depuis l'accident, le chirurgien, qui s'est auto-interdit de bloc, vit reclus rongé par la tristesse. Il sera poursuivi pénalement. Et dans les annales des erreurs chirurgicales en France, ce n'est pas loin d'être une première.
Alors de grâce un peu d'humilité dans vos affirmations péremptoires et du respect pour la pertinence des propos de vos contradicteurs.
Rédigé par : Gone wtb | 20 novembre 2014 à 06:05
On m'a raconté un cas de PMA qualifié de miraculeux : deux jumeaux nés avec deux spermes d'un couple ; ils prétendent que c'est tout à fait par hasard. Moi je me demande combien de manipulation, et combien de foetus jetés à la poubelle !
La France n'aurait pas à rougir d'interdire et de s'opposer à ce qui se fait dans d'autres pays !
Est-ce parce qu'il y a eu des esclaves que l'on s'interdirait
d'interdire l'esclavage ?
Devons-nous sacrifier les enfants à venir pour les enfants déjà là ?
Rédigé par : Duval Uzan | 20 novembre 2014 à 01:05
Cher Philippe,
Le divorce avec Hollande, ce serait maintenant ?
Le chef de l'Etat pourrait être destitué, c'est validé par le Conseil constitutionnel.
Faut-il attendre que le pays subisse le tourbillon des retombées de "Merci pour ce moment", en Angleterre, au Portugal, en Espagne et dans tous les pays, puisque c'est ce qui est prévu ?
Qu'est-ce qu'un manquement grave ?
Quand plus une seule personne ne peut regarder sa représentation présidentielle sans se pincer pour ne pas rire, n'est-ce pas un manquement grave, un trouble à l'ordre public ?
Après le plug anal, la tour Triangle, la rue Saint-Denis, le total manque de diplomatie de Hollande envers Poutine qui est inacceptable, la balade au Cirque, nous n'attendons plus la suite de cet épisode grotesque de la présidence.
Vers quoi faut-il aller ? Une cohabitation ? Un référendum ou un appel massif des parlementaires à la raison ?
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 20 novembre 2014 à 00:25