J'ai tout de même écouté ses voeux.
Le fond n'a étonné personne et il était peu ou prou conforme à celui que j'avais annoncé dans "Mes pires voeux pour 2015".
Mais cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi bon dans la forme, aussi plein d'allant, moins corseté, moins guindé.
Requinqué, revigoré.
Comme si l'odeur de la poudre l'excitait. Il aime les difficultés et il en aura plus que son content en 2015.
Quelque chose s'est produit qui nous l'a changé.
La mauvaise foi va hurler mais il m'a paru avoir, vraiment, réellement, pour une fois, l'allure présidentielle.
Il n'est pas encore de retour mais il a déjà rebroussé chemin.
@ Franck Boizard
Vous n'expliquez toujours pas en quoi il serait dans l'intérêt de la France de laisser la Russie violer outrageusement le droit international en Ukraine.
Il est, au contraire, évident que ce n'est ni dans les intérêts de la France, ni dans les intérêts de la quasi-totalité des pays du monde (à en juger par leur vote à l'ONU), de laisser une puissance nucléaire considérer que les frontières et la souveraineté de pays indépendants (Géorgie, Ukraine, Estonie) sont facultatives. C'est un précédent inacceptable et dangereux, susceptible de libérer les appétits non seulement de la Russie, mais d'autres Etats agressifs, qui ne manquent pas sur la planète.
Laissez-moi vous dire que vous feriez un piètre diplomate. Votre plan d'action se revendique du cynisme, mais il est marqué au coin de la naïveté la plus complète.
Admettons votre postulat (qui est faux, mais peu importe) : il faudrait laisser l'Ukraine à la Russie, et lui interdire toute incursion ultérieure. Comment comptez-vous imposer cette ligne rouge à la Russie ?
En capitulant complètement : vous préconisez de livrer les Mistral et de lever les sanctions économiques, donc de renoncer à des moyens de pression très concrets et très matériels, qui sont déjà en train de faire la preuve de leur efficacité, et, en échange... de nous contenter de promesses supposées de Poutine de ne pas aller plus loin. Alors qu'il a montré à de multiples reprises, par le passé, qu'il ment comme un arracheur de dents et que sa parole ne vaut rien !
Quand on propose de donner quelque chose dans une négociation, on réclame quelque chose en échange ! On ne dit pas : on vous donne un truc, et en échange vous pouvez garder toute la partie de l'Ukraine que vous avez déjà boulottée en violation de tous les traités que vous avez signés ! Ce n'est pas un échange, ça : c'est une arnaque !
Bien sûr qu'il faut stationner des troupes supplémentaires en Europe de l'Est ! 30 000 soldats suffiraient, appui aérien compris, d'après cet ancien espion américain :
http://20committee.com/2014/06/03/defending-natos-eastern-frontier-a-modest-proposal/
Mais le but d'une politique étrangère forte, et d'une défense forte, c'est d'imposer le respect sans faire la guerre. C'est pourquoi il faut dissuader Poutine avant qu'il ne fasse le c.. en Lettonie, en Pologne ou ailleurs. Dissuader ne signifie pas lui faire des sermons, comme Hollande semble le penser. Dissuader veut dire punir la Russie, lui infliger du mal tant qu'elle continuera à violer la souveraineté ukrainienne.
C'est justement parce que l'Ukraine ne fait pas partie de l'OTAN qu'il est très important de faire reculer Poutine sur l'Ukraine. Car si, par hypothèse, il commence à s'attaquer aux pays baltes, ou à des pays de l'Est membres de l'OTAN, alors l'OTAN sera forcée, par traité, d'intervenir militairement contre la Russie. Est-ce cela que vous voulez ?
Et si jamais, comme, hélas, ce n'est pas improbable, l'OTAN s'abstient de soutenir militairement tel ou tel de ses membres qui serait attaqué par la Russie, alors c'en serait fini de l'OTAN, sa crédibilité s'évaporerait, et la sécurité de la France avec elle, nonobstant les illusions de tous les souverainistes hexagonaux, de droite comme de gauche.
Il est d'autant plus important de taper sur Poutine maintenant, avant qu'il ne soit tenté (comme il en a manifesté l'intention) de déstabiliser les pays baltes, que la Russie ne fait pas la guerre de la façon dont les réacs l'imaginent : Poutine ne va pas envoyer une déclaration de guerre sur papier timbré via ses ambassadeurs, puis se présenter à la frontière sur un fier destrier, flamberge au vent, en disant : à moi, comte, deux mots ! Ces poses-là, c'est bon pour les photos de son service de presse !
Il va se livrer à la sale guerre qu'il a déjà livrée en Ukraine, en Géorgie et en Transnistrie : la guerre spéciale, les mesures actives, telles que le KGB les a inventées depuis des décennies : un mélange d'espionnage, de propagande, de désinformation, de provocations, de subversion, de sabotage, d'opérations sous faux drapeau (comme disent les réacs, en ignorant que c'est la Russie qui en est le spécialiste...) ; une guerre semi-clandestine menée par des miliciens, des mercenaires, des soldats sans insigne et "en vacances", bref une guerre où il peut dire : c'est pas moi, j'ai rien fait, je n'ai pas envahi la Crimée, et d'ailleurs il n'y a pas de soldats russes dans le Donbas.
http://20committee.com/2013/09/20/the-coming-age-of-special-war/
http://en.wikipedia.org/wiki/Active_measures
Cette guerre spéciale fait qu'il est très difficile de tracer une "ligne rouge" au-delà de laquelle une riposte militaire serait déclenchée. Et c'est bien le but !
Les réacs pro-Poutine ont commencé par nous dire : il faut laisser la Crimée à la Russie, maintenant c'est le Donbas, et vous, vous proposez carrément de lui abandonner toute l'Ukraine. Dans quel épisode de l'histoire militaire (ou diplomatique) avez-vous vu qu'on imposait sa volonté à un adversaire en reculant sans cesse ?
Quant à solliciter l'appui de la Russie au Moyen-Orient, rien n'est à exclure, mais encore faudrait-il préciser pour quoi. Et il resterait à la Russie à prouver qu'elle est vraiment prête à soutenir les intérêts occidentaux au Moyen-Orient.
Pour l'instant, elle a surtout un demi-siècle d'histoire ininterrompue de soutien aux ennemis de l'Occident au Moyen-Orient : création de l'imaginaire "peuple palestinien", soutien massif et prolongé au terrorisme musulman anti-occidental, soutien à la Syrie et au Hezbollah, aide à l'Iran pour l'acquisition de capacités nucléaires, etc.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 05 janvier 2015 à 21:12
@ Robert Marchenoir
Ma première raison, la seule même, de chercher une entente avec la Russie est géographique : la Russie, au moins jusqu'à l'Oural, est une puissance européenne.
Les Etats-Unis n'ont pas la même contrainte géographique (je ne suis pas anti-américain, contrairement à ce que vous semblez croire. Je considère que les Etats-Unis ont leurs intérêts et la France les siens et qu'il n'y a aucune raison qu'ils coïncident systématiquement, sauf à nous comporter comme des vassaux. Position d'infériorité intériorisée qui est celle de l'UMPS).
Je ne demande en rien de nous soumettre à Poutine (qui n'exige d'ailleurs de nous aucune soumission) mais de discuter avec lui d'égal à égal en fonction d'intérêts qui soient les nôtres.
De plus, je ne crois pas que ce que vous appelez la paranoïa de Poutine soit infondée : ce n'est tout de même pas moi qui ai inventé les conceptions de Zbigniew Brzeziński, ex-conseiller de la Maison Blanche, disant qu'il était essentiel pour les USA d'affaiblir l'Europe. Que les USA avaient intérêt à une Europe qui fonctionnât mais mal. Que pour affaiblir l'Europe, on pouvait compter sur l'UE (jusque-là, il tape dans le mille) et qu'il fallait aussi affaiblir la Russie et que le meilleur moyen était d'empêcher celle-ci de récupérer l'Ukraine.
Vous pouvez contester l'influence de ces thèses mais il ne faut pas beaucoup d'imagination pour les voir à l'oeuvre.
Alors, qu'est-ce que je ferais si j'en avais le pouvoir ?
D'abord, sur le style : je tiendrais un discours ouvertement cynique, je cesserais de me dissimuler derrière le paravent à géométrie variable des droits de l'homme.
Et je poserais explicitement, et même crûment, les bornes, quitte à choquer :
1) La Russie fait ce qu'elle veut en Ukraine, mais sans demander un sou à l'UE. Levée des sanctions et, accessoirement, livraison des Mistral.
2) Toute atteinte à un autre pays est interdite. Pour bien appuyer ce point, je positionnerais des troupes françaises et, peut-être, gage suprême, des armements nucléaires. On ne doit pas faire les choses à moitié.
3) Je proposerais aux Russes d'étudier les intérêts communs que nous avons au Moyen-Orient.
Cette politique me paraît correspondre aux intérêts de la France. Savoir si elle est molle ou dure importe peu.
Nota : votre parallèle avec les musulmans est outré. A part dans les stations de ski huppées et sur la Côte d'Azur, je ne vois pas d'invasion russe. Ni aujourd'hui, ni demain. La Russie est capable d'impressionner les pays frontaliers, ce n'est pas le cas, à ma connaissance, encore la géographie, de la France.
Rédigé par : Franck Boizard | 04 janvier 2015 à 15:05
La mauvaise foi va hurler mais il m'a paru avoir, vraiment, réellement, pour une fois, l'allure présidentielle.
César Birotteau, chef d’État.
Quand un pays en arrive là, c'est qu'il est vraiment très, très malade.
Rédigé par : Parigoth | 04 janvier 2015 à 10:05
@ Franck Boizard
Vous pensez que l'intérêt de la France est de s'entendre avec la Russie... mais vous ne dites ni pourquoi, ni à quel prix.
Plus précisément, la seule raison que vous avancez est que les Etats-Unis sont opposés au régime de Poutine.
D'autre part, vous dites que "vous vous fichez" des faits que je présente... sans les contester.
Bref, votre position a tout du dogmatisme le plus aveugle. Encore plus aveugle que du temps du soutien du PCF à l'URSS - qui s'inscrivait au moins dans une logique politique. Criminelle, mais logique.
C'est bien ce que je reproche à l'extrême droite sur ce sujet - sachant que parmi les acteurs influents qui ont contribué à forger ce mouvement d'opinion chez les anonymes, il existe nombre d'individus qui ont des intérêts matériels personnels, tout à fait sonnants et trébuchants, à tenir les positions qu'ils tiennent, comme moi et d'autres l'avons amplement démontré.
Il est fascinant pour la compréhension de l'âme humaine de voir que les mêmes qui condamnent l'esprit de Munich, lorsqu'il s'agit du monde islamique, le justifient lorsqu'il s'agit de la Russie.
Les mêmes qui consacrent des centaines de pages de blog à fustiger l'islamo-complaisance, à réfuter la position bien-pensante qui consiste à dire que "nous avons intérêt à nous entendre avec les musulmans" quelles que soient leurs exactions à notre égard, les mêmes qui répètent à l'envi que les musulmans sont nos ennemis puisqu'ils nous désignent, eux, comme leurs ennemis, nous disent que "nous avons intérêt à nous entendre avec la Russie"... quand bien même celle-ci nous désigne comme son ennemi.
Ce dernier point est la doctrine militaire officielle de la Russie, édictée par Poutine lui-même il y a quelques jours. Poutine a lui-même expliqué que si l'Occident n'avait pas soutenu l'Ukraine, il aurait trouvé un autre moyen d'agresser la Russie. La pensée paranoïaque dans toute sa splendeur.
Vous illustrez ce que j'explique depuis un certain temps, à savoir qu'il y a tout un pan de la population occidentale pour lequel la vérité n'a plus aucune importance, pour lequel les faits n'existent pas, et qui a simplement envie qu'on lui raconte de belles histoires afin de préserver son confort psychologique.
C'est vrai à gauche, mais c'est vrai aussi à droite.
Raison pour laquelle la propagande russe rentre comme dans du beurre en France.
Le fait que les institutions françaises soient amplement infiltrées par des espions russes n'aide pas. C'est ce qu'a affirmé, il y a plusieurs années déjà, un responsable de la DGSE à Hélène Blanc, du CNRS, docteur en études slaves et auteur de nombreux livres de référence sur la Russie post-communiste. Le FSB a ses hommes au Quai d'Orsay, à l'Assemblée nationale et même à l'Elysée.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 04 janvier 2015 à 08:24
@ Robert Marchenoir
Je suis souvent d'accord avec vous.
Mais sur la Russie, je pense que votre analyse est fondamentalement erronée.
Je ne conteste pas tel ou tel fait, à vrai dire je m'en fiche, c'est votre grille de lecture qui me paraît fausse.
Je pense que l'intérêt de la France est de s'entendre avec la Russie, ce qui implique de fermer les yeux sur certains agissements poutiniens. Croyez-vous que la IIIe République radical-socialiste était parfaitement à l'aise avec la Russie tsariste ?
C'est pourquoi savoir si Poutine est plus moins un enf..ré m'intéresse peu. Poutine passera, la Russie restera. Et il me paraît malsain de nourrir la fièvre obsidionale russe pour des intérêts américains qui ne sont pas les nôtres.
Rédigé par : Franck Boizard | 03 janvier 2015 à 15:24
@ Robert Marchenoir | 02 janvier 2015 à 17:47
"Pays qui a envoyé ses agents secrets à Strasbourg, en août dernier, torturer pendant deux jours un vieillard de 68 ans, qui avait le tort d'être un ancien ministre tchétchène, réfugié politique, ayant porté plainte auprès de la Cour de justice internationale de La Haye contre Vladimir Poutine pour crimes de guerre."
Avant de me parler d'un vieillard torturé pendant deux jours par des agents secrets russes, je vous invite à relire le rapport du Sénat américain portant sur les actes de tortures par des gens de la CIA sur des prisonniers. Et là ce n'est pas deux jours de tortures mais treize longues années.
Puisque vous aimez les détails sordides sur ce genre de pratiques vous les trouverez facilement sur Internet car ils ont été abondamment commentés sur la toile.
"C'est un mensonge pur et simple, concocté par la propagande du Kremlin et que vous relayez servilement. Les partis d'extrême droite (et non néo-nazis) ont été laminés aux deux élections successives, présidentielle et législative."
Un parti néo-nazi existe bel et bien en Ukraine, c'est même de notoriété publique. Ci-joint un lien montrant que le magazine Elle s'est fait piéger par une militante de ce parti.
Je pourrais vous apporter bien d'autres preuves de cette réalité que vous vous refusez à voir, mais ce n'est pas l'objet de ce billet.
http://www.rfi.fr/europe/20150101-magazine-elle-propagande-berne-nazi-vita-zaveroukha/
"Excellente chose. Nos multinationales doivent être défendues et célébrées. Vous préféreriez qu'elles soient ruinées ? Vous êtes une sorte de communiste ?"
Excellente chose que l'ultralibéralisme sauvage ? Je suppose qu'il faut aussi dire merci aux multinationales qui délocalisent en masse pour créer des centres de production dans des pays où la main d'œuvre ne coûte rien et où les Droits de l'Homme sont bafoués ?
Les armées d'esclaves qui ont fabriqué votre smartphone et les jouets pour vos enfants pour un salaire de misère vous remercient de votre sollicitude.
Et arrêtez de prendre vos airs de "monsieur je sais tout" en utilisant un vocabulaire méprisant pour ceux qui ont l'outrecuidance de contredire vos allégations fondées plus sur des certitudes obtuses que sur une réelle argumentation.
Ce n'est pas en braillant que vous convaincrez le mieux vos interlocuteurs.
Rédigé par : Achille @ Robert Marchenoir | 03 janvier 2015 à 06:45
@ Alex paulista
Il faut admettre que faire adhérer la Crimée à l'OTAN était une pilule inavalable pour Moscou.
Pardon ? De quoi parlez-vous ? La Crimée n'a jamais adhéré à l'OTAN, elle n'a jamais demandé à adhérer à l'OTAN et l'OTAN ne lui a jamais proposé l'adhésion, pour la bonne raison que la Crimée n'est pas un pays, mais une province de l'Ukraine.
Aurait-elle été un pays, que l'OTAN n'aurait jamais accepté une telle demande, qui de toutes façons n'aurait jamais été faite, pour la bonne raison que la Crimée est avant tout, et depuis bien longtemps avant son annexion par la Russie, une immense base navale russe !
Sauf, bien sûr, si la Russie l'avait demandé... Or, décérébrés que nous sommes par la propagande soviétique -- pardon, russe, nous oublions un peu vite que la Russie de Poutine a bel et bien commencé à rentrer, elle-même, dans l'OTAN, avant, il y a quelques jours, de la désigner officiellement comme son ennemie dans son plan de doctrine militaire.
En effet, l'OTAN, loin d'avoir à l'égard de la Russie l'attitude agressive que lui reprochent maintenant les cabinets de désinformation de Poutine, lui a ouvert ses portes dès 1997 au sein d'un Conseil conjoint permanent OTAN-Russie. Coopération encore renforcée à partir de 2002 sous l'égide d'un nouveau Conseil OTAN-Russie, où se prenaient des décisions conjointes, et où la Russie était admise à discuter d'égal à égal directement avec chaque membre de l'OTAN.
Regardez-moi cette belle photo que Poutine cherche à nous faire oublier :
http://www.nato-russia-council.info/fr/about/
Non seulement l'OTAN n'a jamais eu, face à la Russie, l'attitude hostile dont celle-ci se plaint aujourd'hui, dans le seul but d'embobiner les opinions publiques occidentales, mais Moscou n'a été exclu du Conseil OTAN-Russie, désormais en sommeil, qu'après l'invasion et l'annexion de la Crimée !
http://www.nato-russia-council.info/fr/articles/20140327-announcement/
Le culot du tchékiste du Kremlin est phénoménal, et son empressement à se présenter comme une pauvre victime de l'Occident un singulier renversement de responsabilités !
Ajoutons qu'il n'a jamais été question, pour l'OTAN, de proposer une adhésion à l'Ukraine, même si cette dernière, après qu'une partie de son territoire a été volé par la Russie et une autre partie envahie et occupée, fait désormais savoir qu'elle cherchera à l'obtenir.
Or non seulement les Etats-Unis n'ont jamais proposé à l'Ukraine de rentrer dans l'OTAN, mais ils refusent même, malgré de pressantes demandes, de livrer à son armée ne serait-ce qu'un pistolet.
Concernant les ex-pays de l'Est et pays baltes qui ont adhéré à l'OTAN, la Russie prétend maintenant qu'il y a eu, après la chute de l'URSS, un accord pour qu'ils ne rentrent pas dans l'OTAN. C'est un mensonge pur et simple. Il n'y a eu aucun traité de ce type. Ou alors, que Poutine nous montre le papier avec les signatures.
La vérité est que ce sont ces pays qui ont demandé à adhérer à l'OTAN, que l'OTAN a longtemps résisté à leurs demandes, mais qu'ils se sentaient tellement menacés par le prétendu "pays-frère" qu'ils ont insisté et fini par être admis. On se demande bien pourquoi les Estoniens, les Polonais et les Tchèques, pour ne citer qu'eux, se sentent plus en sécurité alliés aux Français et aux Américains, qu'alliés à la Russie !
Peut-être le fait d'avoir été envahis, opprimés, ruinés, déportés et massacrés pendant des décennies par leur puissant voisin a-t-il pu jouer ? Peut-être que l'absence totale de repentir de la Russie face aux crimes communistes a fait réfléchir ses ex-colonies ? Peut-être que le culte renouvelé de Staline, le fait pour Poutine de se revendiquer fièrement et personnellement comme un tchékiste, c'est-à-dire un membre d'élite de la police politique créée par Lénine, a-t-il pu refroidir légèrement ceux dont les parents, grands-parents et arrière-grands-parents ont été torturés et assassinés par cette même Tchéka et ses successeurs : NKVD, KGB et maintenant FSB, pour ne citer que les principaux ?
Les gens sont susceptibles, vous savez !
Peut-être que le fait de vivre à côté d'un dictateur qui n'hésite pas à assassiner ses opposants, en Russie comme à l'étranger, a pu les faire réfléchir quelque peu ? Peut-être ont-ils eu peur d'un Poutine qui n'hésite pas à faire poser des bombes dans des immeubles d'habitation moscovites, puis à mettre le massacre sur le dos des terroristes tchétchènes, puis à déclencher une guerre barbare et sanguinaire contre la Tchétchénie, simplement pour se faire élire et réélire dans des scrutins par ailleurs truqués ? Peut-être se sont-ils sentis menacés par l'impérialisme militariste poutinien, dont la doctrine diplomatique fait explicitement appel aux mêmes principes ethniques annexionnistes qui ont servi à Hitler pour déclencher la Seconde Guerre mondiale ?
Allez savoir ! Les gens ont peur d'un rien, de nos jours...
Après tout, si la Russie était si bienveillante à leur égard, si pacifique, si prompte à favoriser leurs intérêts et à leur porter aide et assistance, pourquoi diable n'auraient-ils pas conclu d'alliance avec elle, au lieu de s'allier à l'Europe et aux Etats-Unis ?
La réponse est simple : parce que ces pays sont enfin libres, et prennent par conséquent les décisions conformes à leurs intérêts.
C'est ce que tente de nous faire oublier la propagande du tsarévitch moscovite, lequel affecte de croire que l'URSS n'est pas tombée, que le communisme n'était pas un régime infiniment plus criminel que le régime nazi, que la Russie d'aujourd'hui n'est pas responsable de ces crimes devant les hommes et devant l'histoire, et que ses ex-satellites ne sont pas, désormais, des pays indépendants et souverains.
Raison pour laquelle sa police secrète turbine à plein régime pour diaboliser les Etats-Unis, et rejeter sur les autres la responsabilité de ses actes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 janvier 2015 à 02:21
@giuseppe
Voyez ce bureau lisse et glacé, comme le revêtement d'une patinoire vide de tout patineur ; un sous-main triste, lisse, repassé comme un mouchoir.
Rien sur ce bureau, pas même un exemplaire de la Constitution ?
Pierre Desproges avait déclaré : « Ne l'oublions jamais : le Président de la République est gardien de la Constitution et pendant qu'y fait ça, il est pas au bistrot. »
De nos jours, il ne va pas en principe au bistrot - à vérifier - mais il court le guilledou sur son scouteur : il n'y a plus personne pour veiller sur ce qui reste de Constitution.
Tout un symbole.
Rédigé par : Parigoth | 02 janvier 2015 à 22:34
@ Robert Marchenoir | 02 janvier 2015 à 17:47
Comme vous le dites c'est hors sujet, mais il faut admettre que faire adhérer la Crimée à l'OTAN était une pilule inavalable pour Moscou.
Obliger la Russie à se confronter à cette expansion de l'OTAN jusque dans son pré carré n'est ni diplomate, ni dans l'esprit des traités de 1945 que vous citez.
Il aurait fallu y aller plus progressivement.
Pour le reste, je souscris à vos arguments.
Rédigé par : Alex paulista | 02 janvier 2015 à 20:10
@ Achille
C'est pire que ce que je craignais. Reprenons donc vos affirmations point par point.
Je crains que vous n'ayez une vision par trop idyllique, voire carrément simpliste de l'Ukraine.
Non, c'est vous qui avez une vision simpliste de l'Ukraine. Ukraine = pays soutenu par les Etats-Unis (et BHL) => Ukraine mauvaise, méchant pays, pays qui mérite d'être écrasé sous la botte russe, envahi et en partie annexé, en violation des règles qui régissent les rapports entre les nations pour la première fois depuis 1945.
...Ce pays surendetté...
Un peu comme la France, donc ?
...qui doit des milliards à la Russie...
Pays de voleurs, pays dirigé par une kleptocratie mafieuse où les tchékistes (appellation revendiquée par Poutine lui-même) ne font qu'un avec les affairistes qui eux-mêmes ne font qu'un avec les bandits. Pays qui a envoyé ses agents secrets à Strasbourg, en août dernier, torturer pendant deux jours un vieillard de 68 ans, qui avait le tort d'être un ancien ministre tchétchène, réfugié politique, ayant porté plainte auprès de la Cour de justice internationale de La Haye contre Vladimir Poutine pour crimes de guerre. Vous voulez voir ses blessures ? Elles sont ici :
http://time.com/putin-secret-agents/
Donc excusez-moi, quand Al Capone vous affirme que vous lui "devez" de l'argent...
...est soumis à un régime nationaliste...
Qu'est-ce que vous avez contre le nationalisme ? Vous préférez des nations opprimées par l'impérialisme russe, militariste, agressif et violeur du droit international ?
...soutenu par des mouvements néo-nazis.
C'est un mensonge pur et simple, concocté par la propagande du Kremlin et que vous relayez servilement. Les partis d'extrême droite (et non néo-nazis) ont été laminés aux deux élections successives, présidentielle et législative.
Au demeurant, personne n'a donné mandat à Moscou pour chasser le néo-nazisme à travers le monde. L'Ukraine est un pays souverain, et voudrait-elle se donner un régime néo-nazi ou inspiré par les adorateurs de l'oignon, que la Russie n'aurait aucune autorité pour s'en mêler.
L'Ukraine est maintenue sous perfusion par l'Union européenne et les Etats-Unis...
C'est une excellente chose. Donner de l'argent à des pays pauvres agressés par une puissance impérialiste néo-soviétique est une bonne action. S'emparer des territoires d'un pays indépendant, l'envahir, l'occuper et torturer ses habitants sont de mauvaises actions. On rougit d'avoir à rappeler de telles évidences.
...Pour des raisons purement géostratégiques...
C'est une excellente chose. Seriez-vous en train de nous dire que nos intérêts géostratégiques ne doivent pas être défendus ?
...et des enjeux financiers...
Excellente chose également. Vous êtes en train de nous dire que nos intérêts financiers comptent pour du beurre ? Je ne vois pas spécialement où sont nos intérêts financiers là-dedans, mais j'ai bien noté votre inversion morale consistant à prétendre que ce qui est financièrement mauvais pour nous est intrinsèquement bon en réalité.
...impliquant de grandes multinationales occidentales.
Excellente chose. Nos multinationales doivent être défendues et célébrées. Vous préféreriez qu'elles soient ruinées ? Vous êtes une sorte de communiste ? Peut-être êtes-vous fonctionnaire ? Bien entendu, là encore, vous n'apportez pas la queue d'un début de preuve de l'implication de "grandes multinationales occidentales", mais vous illustrez parfaitement la perversion de vos principes moraux, qui mettent le mal au-dessus du bien.
En fait, il y a au moins une "grande multinationale française" qui a ostensiblement appuyé Moscou contre l'Ukraine, c'est Total et feu son PDG Christophe Margerie. Ce dernier a participé à une réunion pro-Poutine à l'ambassade russe en compagnie des principaux agents d'influence français pro-russes quelque jours avant sa mort, et il a été décoré par Poutine lui-même à titre posthume.
Et pour finir, l'argument le plus stupide de la décennie, qui fait beaucoup d'usage de l'extrême gauche à l'extrême droite :
...Et bien entendu Petro Porochenko a pour fervent défenseur notre ineffable philosophe BHL.
Je crois qu'il n'y a que les Français pour connaître ne serait-ce que le nom de BHL, et lui accorder la moindre importance. Voilà un pantin intellectuel qui n'existe que par l'audience médiatique qu'on veut bien lui donner, et tout ce que trouvent à faire ses prétendus opposants, c'est... de marcher dans son jeu, et de lui accorder l'attention qu'il réclame.
Bien entendu, à partir du moment où BHL approuve quoi que ce soit, cela signifie que cette chose ou cette cause doit être ardemment combattue. C'est facile, la pensée-de-gauche. Une amibe serait à même de l'émuler. BHL pense un truc ? Il suffit de penser le contraire.
Hitler aimait Mozart et les chiens, il s'ensuit qu'il faut revolvériser les chiens et conchier Mozart.
Tout cela étant bien entendu à côté du sujet. La cause ukrainienne serait-elle détestable (elle est excellente) que la façon dont le président ukrainien présente ses voeux à son peuple, comparée à la mode française, n'aurait rien à voir avec cela. Il s'agit ici de forme, d'autorité, de dignité et de crédibilité. De réponse aux attentes de son peuple.
Vous pouvez (de façon fallacieuse et ignoble pour ce peuple attaqué et opprimé) considérer que ces attentes doivent être combattues, la façon dont Porochenko y répond par cette cérémonie symbolique n'a rien à voir avec cela.
Mais les Degauche sont très forts pour changer le sujet de la conversation dès que ça les arrange.
Je suppose, bien entendu, que c'est totalement un hasard si votre "argumentation" reproduit point par point la propagande diffusée par le FSB (la police politique russe, successeur du KGB) au travers de ses multiples agents d'influence en Occident, dont beaucoup ont, eux, des intérêts financiers importants, connus et identifiés en Russie. Petit aperçu partiel de ces réseaux, et de leurs intérêts, bien réels, eux :
http://cestpassecretcestdisret.blogspot.fr/2015/01/les-reseaux-russes-en-france.html#comment-form
Vous constaterez qu'il y en a pour tous les goûts (politiques) : la compromission avec le régime de Poutine réunit la gauche à l'extrême droite en passant par l'UMP.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 janvier 2015 à 17:47
@ Robert Marchenoir | 02 janvier 2015 à 13:09
"...lorsque je fais l'éloge de la façon dont Petro Porochenko s'adresse à son peuple, dans les conditions dramatiques qui sont celles de l'Ukraine..."
Je crains que vous n'ayez une vision par trop idyllique, voire carrément simpliste de l'Ukraine, ce pays surendetté qui doit des milliards à la Russie et est soumis à un régime nationaliste soutenu par des mouvements néo-nazis.
L'Ukraine est maintenue sous perfusion par l'Union européenne et les Etats-Unis pour des raisons purement géostratégiques et des enjeux financiers impliquant des grandes multinationales occidentales.
Et bien entendu Petro Porochenko a pour fervent défenseur notre ineffable philosophe BHL, le chevalier blanc qui prétend vouloir sauver l'humanité du joug des dictateurs avec, il faut le reconnaître, des résultats très discutables.
Il suffit pour s'en convaincre de voir les résultats de son action en Libye, pays actuellement aux mains des djihadistes les plus hystériques.
Rédigé par : Achille | 02 janvier 2015 à 15:06
"...il a déjà rebroussé chemin"
Pour être un peu taquin en ce début d'année, je dirais qu'il a mangé son pain blanc, eh oui, jusqu'à ce jour il était dans la descente de col, quelques virages sans grande difficulté, du faux-plat descendant, rien de terrible. Désormais rebrousser chemin signifie qu'il doit se coltiner le plus dur, l'ascension.
Et là pour un pédaleur de charme, c'est une autre paire de manches. Rien de grave jusque-là, même mal accompagné, la descente est un exercice plutôt solitaire ; par contre pour assurer le train de la montée il va devoir être accompagné d'équipiers solides, le pouvoir c'est comme le Tour de France, pour grimper et avancer il faut appuyer sur les pédales.
Un assidu de la pratique du scooter et accessoirement du pédalo, sera-t-il capable de puiser dans ses ressources profondes - c'est ainsi que disent les commentateurs sportifs ? La réponse reste à venir, sera-t-il le boss tant attendu ? Dans tous les cas un petit régime lui apporterait beaucoup, car le rapport poids/puissance est très important quand on attaque le dur, et la haute montagne se profile à l'horizon.
Bon, les équipiers les plus fragiles, pour diverses raisons, ont quitté le peloton, la route est encore bien longue, il va devoir redoubler d'efforts, tiendra-t-il la distance ? Les embûches ne vont pas manquer, son lieutenant de route n'a pas pris position, quant à la kiné depuis son cabinet lillois, elle manque toujours à l'appel.
Rédigé par : giuseppe | 02 janvier 2015 à 14:13
Bureau vide : “Du passé faisons en table rase” !
Débit : « Vous allez voir ce que vous allez voir, retenez-moi ou je fais un malheur»
Anaphore : « stabilo oral »
Lunettes : « Air sérieux. A la Saint Laurent. Conseillé par Bergé ? »
Regard halluciné : « Lecture du prompteur »
Devise : « Croche et tient »
Charisme : « D’une huître plate »
Fond : « Sornettes coutumières »
Amateurs : « Marc Ghinsberg et affidés »
Notation : « J’hésite entre la numérique, l’alphabétique et la colorée… j’attendrai les instructions de Madame Vallaud-Belkacem».
Rédigé par : adamastor | 02 janvier 2015 à 13:20
@Achille
Je ne comprends pas vos sous-entendus, et vos insinuations me fatiguent. Bien sûr que je pense ce que j'écris lorsque je fais l'éloge de la façon dont Petro Porochenko s'adresse à son peuple, dans les conditions dramatiques qui sont celles de l'Ukraine. Quand je pense quelque chose, je le dis. Vous devriez essayer.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 janvier 2015 à 13:09
@J.Marques, Marc Ghinsberg
"Je suis athée et je souhaite pour 2015 que..." nous dit J.Marques.
Or, comme le souhait relève de la superstition, celui qui se dit athée et qui souhaite est un bigot de l'athéisme.
De plus et pour suivre Marc Ghinsberg à qui je souhaite aussi une bonne année de confrontations fructueuses, son souhait relève d'un voeu pieux, ce qui est un comble venant d'un athée.
Elle commence fort, chez Bilger, cette année 2015...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 janvier 2015 à 09:53
"La mauvaise foi va hurler..."
Non, la mauvaise foi va juste tenter d'expliquer, à travers l'histoire de Frank Worsley et d'Ernest Shackleton, combien la forme sans le fond - la communication sans l'expérience et la technicité - a toutes les chances de n’être qu'un coup pour rien.
Frank Worsley était le capitaine de l'Endurance, sans lequel Ernest Shackleton, l'explorateur géant, n'aurait jamais réussir à ramener son équipage sain et sauf.
Shackleton poursuivant coûte que coûte son rêve de traverser l'Antarctique a dû stopper son aventure, l'Endurance étant pris au piège des glaces polaires.
Si au bout de deux ans d'errances glaciaires, Shackleton, certes meneur d'hommes incomparable, mais aussi homme d'extérieur, du verbe et des discours, un pétri d'orgueil, a pu ramener en entier son équipage, c'est grâce à Frank Worsley, le capitaine-navigateur exceptionnel de l'Endurance, homme d'intérieur, dont la technicité, l'expérience, le savoir et la maîtrise, géants en matière de navigation et de psychologie humaine, furent absolument déterminants pour réussir cette aventure humaine et surhumaine.
Sans sa maîtrise, son expérience et sa technicité, Worsley n'aurait jamais pu réussir à naviguer "à l'estime" pour accoster l'île de l'Eléphant et la station baleinière de l'ïle de la Georgie du sud.
C'est la compétence inestimable de Worsley qui a sauvé l'équipage. Elle seule a permis la survie et le sauvetage.
Je conseille à tous ce documentaire diffusé sur Arte le 28 décembre :
"Dans les glaces de l'Antarctique: Shackleton et son sauveur"
http://www.arte.tv/guide/fr/044355-000/dans-les-glaces-de-l-antarctique
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 02 janvier 2015 à 06:46
@Marc Ghinsberg
"9,7 millions de personnes ont regardé les voeux du président de la République."
Oui probablement en effet nombreux sont ceux qui ont "regardé" les ronds de fumée que formaient ses "vœux", tout en ayant l'esprit accaparé plutôt par ses lunettes, son costume, sa cravate, sa teinture des cheveux, et peut-être son alliance imaginaire ?
Combien donc ont seulement entendu des mots, combien ont écouté avec attention, pour deviner, voire traduire au travers de la posture de l'orateur, du regard éteint de l'homme, un pressentiment ? Et si l'Alliance imaginaire précitée (pas l'anneau cette fois) était bien réelle ? Si c'est le cas, le secret ne devrait pas tenir jusqu'à fin 2015.
Rédigé par : fugace | 02 janvier 2015 à 02:53
J'ai pris la photo du Monde politique en ligne et le titre : "Hollande a voulu suggérer une idée d'énergie, de combativité ". Thomas Wieder.
Je suis interloqué ; comment des communicants peuvent-ils faire passer un tel message au milieu de pampilles et miroir-cheminée d'une autre époque, d'un autre monde ? Comment ?
Ce n'est pas crédible pour un sou, voyez le président Obama, toujours dans la souplesse, la décontraction sérieuse, même le Président Poutine dégagerait plus de chaleur.
Voyez ce bureau lisse et glacé, comme le revêtement d'une patinoire vide de tout patineur ; un sous-main triste, lisse, repassé comme un mouchoir. Mais qui donc est chargé de la mise en scène ? Le cheveu plaqué ciré, les lunettes épaisses, cerclées noires, on n'est pas dans le sérieux on est dans le triste et froid. Aucune chaleur ne se dégage de cette photo, miroir en contrepoint d'une surface gelée sous les mains... Que du verglacé.
Comment prêter attention à des vœux, dans ces conditions, qui se voudraient chaleureux et pleins d'espoir. C'est le réveillon de fin d'année tout de même !
Costume bleu, cravate bleue, tout est bleu, ce bleu transparent sous la glace quand le ciel est découvert. Je suis sidéré par le manque d'imagination de spécialistes de la communication.
Le ménage a été fait autour de lui, confirmé ce soir par Bruno Jeudy, pour les conseillers qui ont été poussés vers la sortie. Reste à peaufiner la présentation, il s'adresse à des citoyens qui peuvent comprendre un certain modernisme, G. Pompidou l'a fait avant lui, et cela fait maintenant quelques années, alors que diable, de l'audace aussi dans la posture !
Rédigé par : giuseppe | 02 janvier 2015 à 00:19
@ Robert Marchenoir | 01 janvier 2015 à 20:16
"Avouez que Petro Porochenko debout, dehors, dans le froid de l'hiver ukrainien, avec, derrière lui, un invalide de guerre, des soldats en treillis et une église qui sonne les cloches, ça a un autre "allant", comme vous dites."
On peut dire que vous commencez bien l'année, vous. Mais je suppose que vous faites du second degré, encore que venant de vous je trouve cela plutôt surprenant.
Rédigé par : Achille | 01 janvier 2015 à 23:20
@Savonarole
"C'est un décalage phénoménal par contraste avec Obama ou Cameron ou Merkel, qui se contentent d'un pupitre à deux balles pour faire des discours.
Il faut brûler l'Elysée ! Un bûcher s'impose !"
J'adhère de toutes mes forces !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 01 janvier 2015 à 23:17
Hollande est de retour... et il se vautre sur l'orthographe :
http://bescherelletamere.fr/voeux-dhollande-lelysee-tente-decrire-en-francais/
Sérieusement, Mesdames et Messieurs : je ne peux naturellement pas en jurer, mais je consulte de temps à autre le site de la présidence des Etats-Unis -- vous savez, ce pays peuplé, selon certains Français, d'abrutis incultes et violents -- et ça m'étonnerait beaucoup que le service de presse de la Maison Blanche ait jamais fait aucune faute d'orthographe dans ses communiqués (ou même dans ses touites).
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 janvier 2015 à 22:57
Bon bon bon bon. Restons calme...
Ce bureau. Vous avez vu ce bureau ? Le service de com du président est noyauté par des espions sarkozystes, ou quoi ? Quel est le bougre d'andouille qui a eu l'idée de ce bureau, vide comme le dessus de la main, incongru comme un pingouin sur un scooter, qui hurle : ceci est un décor de théâtre, Hollande n'a jamais travaillé, il fait semblant d'être président de la République, d'ailleurs regardez : il n'y a pas un stylo sur son bureau, pas une photo de famille, rien ?
Quant à l'allure présidentielle... Je vous demande pardon ? Ces mimiques de mauvais acteur en train de fourguer des cuisines en solde à la télévision ?
Vous voulez voir un vrai chef d'Etat en train de présenter ses voeux ?
https://www.youtube.com/watch?v=nlLe2TuEc7A&feature=youtu.be
Avouez que Petro Porochenko debout, dehors, dans le froid de l'hiver ukrainien, avec, derrière lui, un invalide de guerre, des soldats en treillis et une église qui sonne les cloches, ça a un autre "allant", comme vous dites.
Là, "l'odeur de la poudre" ne concerne pas des misérables combinaisons d'appareil pour gagner des voix, c'est de la vraie poudre, celle des canons de l'envahisseur russe, et l'odeur est celle des cadavres du Boeing de la Malaysia Airlines effacé du ciel par un missile Buk.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 janvier 2015 à 20:16
C'est vrai, il avait de l'allant notre président sinon de l'allure. On s'y laisserait presque prendre. Mais, quant au fond, c'était une fois de plus à la fois plat et creux - ce tour de force toujours renouvelé...
Comme si envoyer 1600 hommes en Centrafrique (53 000 hommes mobilisés la nuit dernière pour limiter les dégâts des fêtards !) était une action d'éclat digne des manuels d'histoire, comme si notre action militaire en Irak avait une quelconque chance d'effets bénéfiques, comme si le pacte de responsabilité allait miraculeusement faire reculer le chômage, comme si la loi Macron allait, comme par magie, relancer l'économie, comme si le sommet de Paris de décembre prochain allait arrêter le réchauffement climatique, et j'en passe....
Le diagnostic de la maladie n'étant pas fait, et la maladie étant gravissime, il n'y a aucune chance pour que les remèdes proposés aient les effets attendus.
A la décharge de M. Hollande il n'est pas le seul dans son cas à ne pas voir les choses comme elles sont. Mais il est le président, le président comme il le rappelle lui-même, d'un grand pays riche, intelligent, puissant, cultivé, expérimenté, alors, s'il était plus lucide, s'il ne se contentait pas des apparences, on applaudirait...
Sans doute ne suis-je qu'un pessimisme, atteint qui plus est de ces tares que sont à ses yeux le conservatisme et le populisme.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 01 janvier 2015 à 19:42
@Xavier Nebout
"Par contre, moi qui ne suis pas athée, j’ai le droit d’exprimer des voeux."
Tout à fait cher Xavier Nebout. Ce seront donc des voeux pieux. En bon français, ceux qui n'ont aucune chance de se réaliser.
Cela étant, moi qui suis athée, je vous souhaite, tout de même, une bonne année.
@Une femme parmi tant d'autres | 01 janvier 2015 à 11:09
9,7 millions de personnes ont regardé les voeux du président de la République.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 01 janvier 2015 à 18:48
Pour Jabiru publiquement :
avais bien perçu allusion à l'artiste de music-hall Dalida ;
si le mot moquer ne vous plaît pas, il y en a d'autres ;
voulais dire que totémiser LA parole "au singulier", en dépit
de la légèreté si fréquente des paroles, c'est rudimentaire
comme programme politique ou comme éthique... cela distingue toujours des animaux, c'est a minima...
Rédigé par : Cirsedal | 01 janvier 2015 à 18:46
J'ai préféré vaquer que de regarder en direct notre brave FH et n'ai pris connaissance de ses propos qu'en différé...
Le personnage Hollande ne changera pas car ce n'est pas à son âge que l'on peut radicalement se transformer en "conducator" ou tout simplement en homme d'Etat soucieux de l'intérêt de la France !!
Hésitant, cauteleux, habillant sa mollesse d'une apparence chiraco-mitterrandienne (quelle synthèse !!) avec le changement de lunettes et l'adoption d'un ton plus allant, ce pauvre président continue de cacher aux Français les résultats calamiteux de l'EN, de la Justice, de la politique économique pour n'en citer que quelques-uns.
Je ne fais pas partie des nigauds qu'on attrape !
Rédigé par : caroff | 01 janvier 2015 à 18:39
@Xavier NEBOUT
Votre bigoterie n'a d'égal que votre exagération.
D'où tenez-vous qu'un athée ne puisse exprimer des vœux ? Votre explication est alambiquée au possible.
Je suis athée et je souhaite pour 2015 que les bigots nous laissent tranquille et vivent leurs passions dans les lieux appropriés.
Certes j'exagère le trait mais vous aussi à toujours tout ramener à la religion. Dites-vous bien que les personnes non-croyantes ne sont pas dénuées d'intelligence et d'esprit.
Vous désirez parler des paysans qui se suicident et vous avez raison mais je voudrais que nous ayons une pensée pour les policiers et les gendarmes qui ne supportant plus ni la vision permanente du gouffre de notre société ni l'incurie de leurs responsables choisissent la mort comme ultime recours à leurs misères.
Rédigé par : J. Marques | 01 janvier 2015 à 18:00
@Cirsedal
Je ne moque pas bien au contraire, c'est un clin d'œil à la délicieuse chanson de Dalida face au vide des mots d'un Président qui cause mais qui n'agit pas où il faudrait. L'une avait un talent fou et l'autre n'a ni le talent qu'il faut ni le courage de trancher.
Rédigé par : Jabiru | 01 janvier 2015 à 16:55
Ce matin je me suis réveillé avec un mal au crâne... Mais pour des raisons autres que celles du réveillon, celles-là je peux encore les assumer.
Par contre je viens de m'apercevoir qu'on vient de rayer d'un coup de crayon la mission santé du budget général 2014 ; je ne chipoterai pas les quelques millions d'euros d'écart.
On va indemniser 839 000 000 € à Ecomouv ! Plus bien sûr le prix des portiques et sans compter l'énergie dépensée pendant la période agitée !
Au-delà des discours, est-ce que quelqu'un se rend compte de la somme brûlée, royalement si je puis dire, 1000 000 000 € !
Ne pas encore annoncer que c'est la faute des prédécesseurs, sinon on ne se présente pas pour assumer la suite.
De renoncements en reculades, j'entends ici et là qu'il va "résister". De "l'audace", oui, oui, tout cela est bien beau, mais déjà un peu de lucidité financière me satisferait beaucoup plus.
Je voudrais rajouter que notre nouvelle ministre de l'Ecologie a toujours été bien large avec les deniers des autres, en Poitou-Charentes, on attend malheureusement toujours la voiture électrique, et l'on voit surtout le fiasco de l'entreprise initiée par cette dernière.
Pour engendrer l'audace il faut être caution, sinon c'est l'échec assuré, tout le monde productif le sait bien, avec l'argent des autres les dépenses sont incalculables.
Allez bon début d'année tout de même !
Rédigé par : giuseppe | 01 janvier 2015 à 16:24
Curieusement il avait l'air d'un homme seul.
Mais notre Président a des excuses... quelle plaie que ce Palais de l'Elysée !
Ce décor rococo pathétique dans une France en panne, ces dorures alors que l'on veut convaincre les pauvres que ça va s'arranger, ce bureau Louis XV du "Mobilier national", astiqué pour l'occasion ! On en a soupé des tapisseries d'Aubusson, on n'en peut plus des horloges pendules en or, avec des "Diane chasseresse" nibards à l'air, croupe triomphante et angelots à poil !
C'est un décalage phénoménal par contraste avec Obama ou Cameron ou Merkel, qui se contentent d'un pupitre à deux balles pour faire des discours.
Il faut brûler l'Elysée ! Un bûcher s'impose !
Rédigé par : Savonarole | 01 janvier 2015 à 16:17
J'ai regardé en replay l'intervention de M. Hollande j'ai trouvé ça encore plus catastrophique (pathétique ?) que les commentaires que j'avais lus.
Déjà, installer l'intervenant devant un bureau vide, pas un crayon, pas un papier, pas un dossier, franchement ça ne donne pas confiance, "ça fait" le mec qui passe dans le bureau pour faire la pub maison et qui se barre après. C'est franchement pas crédible, ou alors seulement pour des gouroutisés qui, de toute façon, achètent tout...
Ceci dit, il faut être juste, le discours était à la la mesure du décor : vide.
Vide de tout. D'accord il remuait plus les bras et il était plus speed que les autres fois, mais pour le fond, excusez-moi : RAS... :-(
Dans "bons voeux" il y a "voeux" et les voeux ce sont des promesses, des résolutions, des souhaits, des serments...
Les voeux de M. Hollande c'était quoi ?
Rédigé par : breizmabro | 01 janvier 2015 à 16:16
Philippe Bilger magistrat, consultant, chroniqueur, écrivain, corporatiste, persifleur et aussi devin, demain mannequin pour L'Oréal man after age, parce qu'il le vaut bien, et aussi président un jour. Bonne année.
Rédigé par : SR | 01 janvier 2015 à 15:50
La mauvaise foi va hurler mais il m'a paru avoir, vraiment, réellement, pour une fois, l'allure présidentielle.
Il n'est pas encore de retour mais il a déjà rebroussé chemin.
Ne regardant plus depuis des dizaines d'années ce genre de comédie de la part de gens qui tentent de se faire passer pour des chefs d'Etat, je pense pouvoir toutefois y discerner la patte de conseillers en communication - spécialistes de la com comme on dit - qui ont dû être sollicités pour tenter d'enrayer la chute vertigineuse de leur client.
Tout cela est à rapprocher d'autres mesures futiles comme la diffusion d'un jeu de réponses préparées à l'avance pour donner des arguments aux réveillonneurs qui n'auraient rien eu d'autre à faire que de parler de basse politique, ou bien encore comme l'introduction d'un canidé à l’Élysée.
Il nous en faudrait davantage pour nous faire oublier ses escapades rue du Cirque ou bien ses relations orageuses avec la dame Trieweiler.
Du vent que tout cela.
Pour ma part, je croirai qu'il aura réellement rebroussé chemin le jour où, en chemise et la corde au cou, il viendra demander pardon au Français pour les avoir abusés avec ses erreurs et ses fautes passées (litotes), en exprimant de manière solennelle la ferme volonté de rentrer dans le droit chemin.
Mais il lui faudrait aussi apostasier le socialisme.
Nous pouvons toujours rêver.
Rédigé par : Parigoth | 01 janvier 2015 à 13:06
Un athée peut-il émettre des voeux ?
Un voeu n’est en effet pas une manifestation de la volonté, mais une manifestation d’espoir en un événement incertain, et même plus hasardeux qu’incertain.
Or, si le voeu est d’usage envoyé à celui à qui on souhaite du bien, sa manifestation est en réalité adressée à une entité surnaturelle, qui n’est autre pour les chrétiens que le Saint Esprit, et de tous temps et en tous lieux depuis l’aurore de l’humanité « le grand esprit » des chamans d’Amérique.
Adresser ses veux est donc contraire aux principes de la laïcité et donc de la république.
Il faudrait vous entendre avec vos idéologies, messieurzémesdames les intellectuels de gauche !
Par contre, moi qui ne suis pas athée, j’ai le droit d’exprimer des voeux.
Pendant les grandes batailles de la guerre 14-18, les chirurgiens devaient laisser mourir ceux qui prendraient plusieurs heures d’intervention pour être sauvés, afin de s’occuper de ceux qui pouvaient l’être en une heure.
En 2014, il ne s'est pas passé quelques jours sans qu’un petit entrepreneur et un paysan se suicident à cause de la politique de François Hollande. Alors comme moi, je songe aux centaines de petits entrepreneurs et paysans à sauver du suicide, je ne vous dis pas ce que je souhaite au nul préféré de P.Bilger en matière de réveil.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 01 janvier 2015 à 11:41
Magnifique décor, plus royal que républicain, plus traditionnel que moderne. Le ton était plus celui d'une exhortation que d'une allocution, le registre - non déclamatoire, presque confidentiel - plus celui du cinéma que celui du théâtre ; il me semble aussi qu'il y avait une certaine recherche dans les angles de prise de vue. Tout était étudié, bien sûr, un peu inhabituel, mais pourquoi pas ?
L'orateur a parlé beaucoup trop vite à mon goût, même si c'est la mode, et de manière insuffisamment articulée, toujours à mon goût. Est-ce pour faire peuple qu'il omet parfois les négations, et qu'il ne prononce pas ces liaisons qui rendent notre langue si musicale et si fluide? Ca ne sert pourtant à rien de faire comme si un discours télévisé présidentiel répondait aux normes d'une conversation de comptoir. Il avait l'air d'être de passage dans ce bureau. On sentait que ce n'était pas le sien, et qu'il allait vite retourner ailleurs une fois débarrassé du pensum. Il ne prenait du reste aucun plaisir à s'adresser à nous.
Mais surtout, selon moi, il a dévidé au pas de course une enfilade d'arguments qui tenaient surtout de l'énumération - toujours ses monotones anaphores, qui deviennent un tic de langage chez lui, outre qu'elles ont un côté lancinant, lourdingue, terriblement pompeux, alors qu'il cherchait justement à casser cette image. Au final, cela donnait les grandes lignes d'une plaidoirie avec un effet d'effleurage et non de conviction profonde. Ca sentait un peu le brouillage : il fallait qu'on retienne une chose c'est qu'il est déterminé et combatif ; il cherchait à ce qu'on le voie autrement. C'était ça l'objectif. D'accord avec Jabiru, "Words, words, words".
Des vœux c'est pourtant tout simple, ça consiste à dire aux gens qu'on pense à eux et qu'on leur veut du bien.
Rédigé par : Lucile | 01 janvier 2015 à 11:18
@ Marc Ghinsberg
"Ils auront de mauvaises surprises"!
Il me semble que nous en avons déjà eu notre content, si tant est que nous désirions avoir autant de mauvaises surprises, et ce n'est pas fini !
Je serais curieuse (étant femme, certains penseront que c'est normal) de connaître le nombre d'auditeurs de la farce présidentielle ?
Rédigé par : Une femme parmi tant d'autres | 01 janvier 2015 à 11:09
Il a joué au décideur. Mais à part l'attente sur le fruit des décisions déjà prises, j'ai noté surtout un débit rapide, un peu comme s'il voulait expédier au plus vite sa corvée de vœux aux Français.
Sans surprise donc, plutôt insipide à l'image qu'il me donne : beaucoup d'artifice, libéral libéré qui voudra accentuer sa course (les réformes pour adapter la France, mais surtout les Français, au monde impitoyable qui les entoure... tout en ne modifiant en rien les institutions européennes qui nous étouffent) en espérant toujours que les courbes s'inversent...
Sans doute aussi dans l'espoir de l'usure de son actuel Premier ministre pour le remplacer fin 2015 ou au plus tard début 2016 par son brillant protégé, Emmanuel Macron.
Rédigé par : Robert | 01 janvier 2015 à 11:00
"Quelque chose s'est produit qui nous l'a changé"
Ils ont surtout changé le produit qu'ils lui ont donné ;-))
Rédigé par : breizmabro | 01 janvier 2015 à 10:26
Bonjour Philippe Bilger,
On ne devient pas président de la République par hasard. Quelques-uns le deviennent par leur charisme, beaucoup y sont parvenus par leur habileté dans l'art de la communication.
J'ai toujours trouvé que François Hollande s'en tirait plus qu'honorablement dans ses discours, même s'il est vrai qu'il a à sa disposition une armée de communicants pour corriger sa gestuelle et une plume bien affûtée pour lui préparer ses discours.
Mais une mise en scène, si soignée soit-elle, n'a que peu d'effet sans le talent de celui qui est chargé de transmettre le message.
Bon François Hollande n'a pas un charisme éblouissant, il faut bien le reconnaître, mais il fait le travail et comme dans toute prestation c'est à la fin de l'exercice que l'on donne les notes.
Rédigé par : Achille | 01 janvier 2015 à 10:04
Ah il y avait des vœux présidentiels ?
Plus réveillé ?
Une nouvelle copine ?
Rédigé par : J. Marques | 01 janvier 2015 à 09:22
Pour la forme, il faudrait qu'il fasse encore un petit effort pour se débarrasser de ces épouvantables tournures qu'il semble particulièrement affectionner : "La France, elle prend...", "La France, elle fait...", "La France, elle est...". Le bon français, où qu'il est ?
Rédigé par : Jacques V | 01 janvier 2015 à 08:59
"J'ai tout de même écouté ses vœux."
Moi aussi et c'est à cause de vous, parce si vous n'en aviez pas fait tout un foie gras, je ne l'aurais probablement pas écouté. Mais ça m'a permis de me défouler par un commentaire cinglant ponctuant chacune de ses phrases.
Il me semble qu'il n'a encore pas compris ce qui fait que les gens qui ne sont ni sarkozystes, ni mélenchonistes, ni lepénistes, ni, ni, ni etc. et plutôt animés d'un a priori favorable à la gauche nuancée de vert ne sont absolument pas contents de son action.
"La mauvaise foi va hurler mais il m'a paru avoir, vraiment, réellement, pour une fois, l'allure présidentielle."
A moi il a plutôt paru 'fâché qui essaie de ne pas le montrer' animé de quelque ressentiment retors à la Mitterrand donc prêt à tous les coups bas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 janvier 2015 à 08:54
L"âge sans doute aidant je m'éloigne de la politique. Au moins politicienne, mais puisque la France est une sorte de laboratoire dans le genre...
D'avoir pour la première fois voté en 2012 pour le vainqueur de la présidentielle , en mettant de côté la farce de 2002, a provoqué chez moi une sensation étrange dès le lendemain de cette "victoire".
Cette course à l'Elysée est une fumisterie aliénante comparable à un Loto national. On remplit idem son bulletin, en espérant gagner le gros lot, sauf qu'une fois apprise la victoire on se rend compte que l'on a perdu (moi seul ?). Du temps, de l'énergie, de l'intelligence...
Alors, regarder le "président" nous faire ses voeux pour l'année qui vient...
Sont-ils du même ordre que ceux que l'on prodigue à ses proches ?
Sans doute ce cirque est-il nécessaire pour laisser croire à un magistère, ou tout au moins ne pas causer de rupture dans les conventions (Frank Thomas), mais vous êtes bien naïf (billet précédent...) d'imaginer Hollande se "déplier" à la règle alors que son conformisme est la source de son pouvoir.
Je rêve d'un président cassant la baraque, remettant Mme Merkel dans son Bundestag, annonçant une sortie de l'Euro rien que pour leur faire peur, mais finissant par le faire tout de même, et entrer dans une décroissance économique afin que ces fichus problèmes économiques de bulles, d'intérêt, etc. cessent de nous pourrir la vie et l'esprit*...
Ils sont pas mieux mes voeux à moi ??
Bonne année
*Nous ne voulons pas d’un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s’échange contre le risque de mourir d’ennui" (slogan soixante-huitard cité dans un billet de JP.Brighelli sur son blog)
Rédigé par : herman | 01 janvier 2015 à 05:23
Au rebours, moi, je n'ai pas écouté, et dieu sait pourquoi, après en avoir été un peu marri, je suis heureux d'avoir agi ainsi. Pourquoi ? Parce qu'il ne s'agit que de communication mise au point avec des spécialistes. Donc, c'est un artefact, et pour l'instant, je ne me crois pas au théâtre pour juger un acteur, mais bien citoyen ex-français qui est navré de voir ce pays corseté par un tel réseau de complicités assez basses qu'il fait penser à la France de 1939. Alors, un batteur d'estrade ou un président, ça ne remet pas en cause la tradition du repas de Sylvester, entre amis un peu fatigués, cyniques, désabusés et pleins de connaissances, vieux quoi.
Dans ces moments-là, je pense souvent à Charles Nodier, les soirées de l'Arsenal. Sans doute le monde d'alors était plein de défauts et de vices, le nôtre n'est pas meilleur et supporte des risques autrement terrifiants, mais chaque minute du passé nous laisse un lot d'impressions, et il me semble sentir l'odeur du moka siroté par Dumas ou le parfum du havane de Gautier. Je redoute le réchauffement parce qu'il va effacer la description de l'hiver vu, par exemple, par Léautaud ou par Monet, "la pie", mais sans doute reverrons-nous les inondations à Port-Marly.
Portez-vous bien, Philippe Bilger, saluez votre épouse si présente, époussetez votre robe rouge et vos hermines de temps en temps, sachant que la connaissance des choses et des gens procure des jouissances quelquefois perverses, riant sous cape de ceux qui admirent par convention et non par science.
Rédigé par : genau | 01 janvier 2015 à 01:40
François Hollande n'a pas fini de vous étonner. Que ceux qui le sous-estiment, le moquent, le méprisent, continuent. Ils auront de mauvaises surprises. Tant pis pour eux. François Hollande le sait bien, on n'est jamais à l'abri du succès...
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 01 janvier 2015 à 01:31
Comme si l'odeur de la poudre l'excitait.
Philippe Bilger ayant dynamité d'avance les voeux présidentiels, c'est normal.
Moi aussi j'ai écouté, et la forme a effectivement changé, plus combatif, plus réveillé.
Mais était-ce vraiment le moment de parler de religion ?
Quelque chose s'est produit qui nous l'a changé.
A-t-il changé de communicants ?
Rédigé par : anne-marie marson | 01 janvier 2015 à 00:51
Avait bouffé du Valls bien nerveux, régime plus roboratif que la viande bouillie Ayrault. Lequel Valls le fit observer, aussi sec.
Ainsi va le hippisme politicien.
Quand est-ce qu'on mange ?
A Jabiru incidemment : vous moquez les paroles au pluriel mais voyez-vous LA parole "au singulier"... : elle a rien moins qu'un INSTITUT !
Et ça donne du genre : "l'assoupi s'est réveillon"... pouët, pouët !
Rédigé par : Cirsedal | 01 janvier 2015 à 00:50
Finalement je n’ai pas écouté l’allocution de Hollande.
Je me suis contenté de lire quelques commentaires sur le net.
Voici ceux du Point :
« Le chef de l'État a été classique dans son discours mais en filigrane il a déjà lancé le thème de la campagne de 2017 : "Je résiste à tout" ! …
…une musique est en train d'émerger depuis quelques semaines celle d'un président courageux, qui résiste à tout et à tous. Ainsi cette phrase : "J'ai tenu bon malgré les difficultés". Résister c'est bien, mais pour quel dessein ? »
Commentaires que l’on peut résumer en quelques mots :
Hollande, la nouvelle ligne Maginot contre la crise.
Rédigé par : Tipaza | 01 janvier 2015 à 00:22
''J'ai tout de même écouté ses vœux''
Je m'en doutais, moi aussi !
Paroles, paroles, encore des mots, toujours des mots... air connu. Merci Dalida qui nous manque.
Rédigé par : Jabiru | 31 décembre 2014 à 23:18