Il faut défendre le pape François.
Parce que les personnalités exceptionnelles, bouleversantes, qui changent un monde et notre regard sur lui, sont rares.
Parce qu'il est un pape politique qui ne fait pas de politique.
Parce qu'il réconcilie au lieu d'exacerber.
Parce que tous les pisse-froid prédisent son échec au lieu de s'enthousiasmer pour ses combats.
Parce qu'il sait concilier la chaleur et le sourire de l'humain avec la rigueur, la vigueur du révolutionnaire paisible.
Je ne m'étonne pas qu'avec tant de motifs d'admiration, dans les "24 bonnes raisons de ne pas jeter 2014 à la poubelle", Libération n'ait pas jugé bon de le placer, lui, en tête de liste alors que nous avons évidemment Piketty, l'Espagne qui sauve l'IVG et autres dilections singulières.
Si j'ai envie de revenir à Noël sur ce sujet, c'est aussi parce que je commence à être lassé par ce prêchi-prêcha présidentiel et laïque qui, plus la situation est grave et la réalité indiscutablement angoissante, nous invite "à ne pas céder à la panique, aux amalgames, aux peurs" dans une sorte de sermon permanent du "pauvre" qui n'a aucune commune mesure avec l'exaltation des valeurs et l'exemplarité des attitudes (Le Figaro).
Il faut défendre le pape François qui, avec une roideur et une franchise indépassables, est en train de mener une charge contre la Curie, les cardinaux et les évêques réunis dans un même corporatisme de la foi. L'issue, si elle est favorable à sa cause, qui heureusement n'est pas perdue d'avance, transformera pour le meilleur les structures du catholicisme, de sa hiérarchie et de son gouvernement. On passera du conventionnel à l'authentique. Aucun glissement de la droite vers la gauche, comme le déplorent les obsédés de l'idéologie, mais un retour à l'incandescence et à l'essentiel.
Il n'est pas une des quinze plaies qu'avec une lucide et féroce bienveillance, devant une assistance contrite et médusée, le pape a rappelée qui ne soit aussi au coeur de toutes les institutions de la République, de la Justice, de l'univers politique, des instances sociales - de tout ce qui permet, par paresse ou par vanité, au pouvoir de se coaguler, à la domination de s'enivrer et au service d'autrui de disparaître avec bonne conscience.
Prenant connaissance de ces maux, dont le moindre n'était pas de présenter sans cesse "une triste figure", j'étais ébloui par la profondeur et l'absence de complaisance de cette analyse, de cette dénonciation qui n'omettaient rien - pas plus la pompe et l'inefficacité des actions que le culte des apparences avec le souci narcissique de soi.
Il faut défendre le pape François parce qu'il compte sur nous. Il n'a pas besoin qu'on vienne, avec un pessimisme suicidaire, craindre pour lui et souhaiter que quelqu'un de raisonnable parle à sa place. Pour rassurer et tout remettre en état (JDD).
Contre cette prétendue sagesse, cette frilosité confortable et conservatrice, au contraire acceptons, pour suivre son exemple, l'incroyable révolution qu'une audace non-violente, convaincante, novatrice, débridant les plaies et guérissant les doutes ne cesse pas de favoriser au jour le jour. Qu'on compare l'Eglise d'aujourd'hui avec celle qui attendait et espérait ce pape !
J'aime faire partie modestement de cette foule, de ce peuple sur lesquels il s'appuie, dont il magnifie l'importance pour s'en prendre aux blocages et aux prudences de la bureaucratie religieuse, du pouvoir, de l'appareil. A sa manière, le pape François se fonde sur la leçon de Jésus sur terre qui a su user d'une violence libératrice, de l'arme des mots pour vitupérer les faux-semblants et énoncer des vérités capitales, éternelles.
J'apprécie que contre les intégrismes qui tuent, le pape François soit certes un extrémiste, mais de la paix, de la compréhension, de la miséricorde. Et qu'il tente autant que possible d'insérer les absolus catégoriques dans la pâte des jours et les douleurs concrètes.
Il faut défendre le pape François parce qu'il dispense un enseignement pour notre démocratie. Les responsables de la France, aujourd'hui - je crains que ce soit un voeu pieux - et demain, pourraient être tentés de faire comme lui : contre la Curie, la masse, contre les élites, le peuple, contre les immobilismes, le référendum !
Mais si cette démarche a du sens de sa part, cela vient d'abord du fait que sa personnalité est à ce point emblématique, conforme aux vertus qu'elle propose, éloignée des vices qu'elle pourfend, qu'elle est naturellement perçue comme un modèle.
Dans ce qu'une démocratie plus modeste, moins autarcique, moins condescendante à l'égard de citoyens infantilisés, cherchera à instaurer à partir de 2017, qu'elle n'oublie pas qu'aller vers le peuple n'est pas tout. Qu'il convient aussi que celui-ci ait envie d'aller vers vous. Cela imposera une rectitude, une éthique, une coïncidence entre soi et ses actes, entre ses engagements et ses pratiques dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne sont pas incarnées par tous nos revenants, nos ambitieux ou nos plausibles.
Il faut défendre le pape François.
Parce qu'il est un pape pour tous.
@ Frank Thomas
Ne dit-on pas qu'il n'y a que la vérité qui blesse ?
Je vous présente mes excuses de vous avoir blessé.
Rédigé par : Franck Boizard | 31 décembre 2014 à 17:54
@ Franck Boizard
Je ne vous connais pas, mais à lire votre prose j'aurais deviné que j'avais affaire à un croyant plein d'amour pour son prochain.
Merci de me rappeler cette éminente vertu chrétienne de la modestie, mon "ignorance" n'ayant d'égal que votre sagace intelligence.
Rédigé par : Frank THOMAS | 31 décembre 2014 à 09:28
@ MCPN et Frank THOMAS
Cette idée disant que la religion serait soit une calamité soit une forme de maladie mentale est petite, petite, petite...
Je n'ose dire ce que je pense des gens qui l'émettent puisque la chose le plus gentille qui me vient à l'esprit est "ignorants", je vous laisse imaginer le reste.
Je rappelle que les deux idéologies les plus meurtrières de l'histoire de l'humanité, le nazisme et le communisme, se revendiquaient athées militantes.
Non pas que, à l'inverse, je prétende que la religion est, en soi, un bienfait incontestable.
L'homme est complexe et réduire une des affaires les plus complexes de l'homme complexe à "c'est une calamité" ou à "c'est une maladie mentale" est, tout simplement, risible.
En réalité, c'est toujours le même complexe (décidément) de supériorité moderne : puisque vous êtes athées, vous jugez que tous vos ancêtres religieux sont des imbéciles ou des fous.
Quand vous aurez créé l'équivalent de la Pieta de Michel-Ange ou écrit l'équivalent des sermons sur le Cantique des Cantiques de Saint Bernard, nous en reparlerons.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 décembre 2014 à 20:22
@Frank THOMAS
François 1er ne manquait pas d'humour, lors de la signature du traité de Tordesillas, qui partageait le monde entre le Portugal et l'Espagne, sous l'égide du Pape, il eut ce trait : "...le soleil luit pour moi comme pour les autres. Je voudrais bien voir la clause du testament d'Adam qui m'exclut du partage du monde..."
Rédigé par : Savonarole | 29 décembre 2014 à 16:57
Tout ceci serait bel et bon si la religion, en soi, n'était pas une calamité.
François Ier ou pas, cela demeure.
Rédigé par : Frank THOMAS | 29 décembre 2014 à 15:54
Le Pape serait bien sans soutenir sa religion, celle qui fait le désastre de nos jeunes.
Pour que nos jeunes comprennent leur maladie hallucinatoire et soient pris en charge en urgence en psychiatrie, la prévention est de première importance.
Il est primordial que les religieux et le Pape répondent sans ambiguïté à cette question :
« Quelles différences faites-vous entre les relations dites «mystiques» venant de l’au-delà : contacts prophétiques, apparitions, voix intérieures d’avec les manifestations hallucinatoires psychotiques, qu’elles soient visuelles, auditives, de sensations intérieures… »
Les traiter de fous convient aux bien-pensants qui évitent de se poser cette question.
Remplacez "religions" par "schizophrénie" et vous avez compris les deux.
Souffrants et familles, nous ne sommes pas les dégâts collatéraux des croyances mais vénérer cette souffrance n'est pas interdit par la loi.
Rédigé par : MCPN | 28 décembre 2014 à 17:24
@ caroff | 25 décembre 2014 à 12:40
"Combien il est difficile d'être chrétien dans sa vie quotidienne !"
Combien il est difficile de vivre ses convictions sans tomber soi-même dans les travers que l'on peut être amené à reprocher aux autres.
Ne pas tomber dans l'exclusif, savoir comprendre l'autre pour éventuellement mieux combattre ses idées sans jamais tomber dans la violence elle-même, ne serait-ce que verbale, par simple colère.
Pour répondre à certains on ne peut quand même pas reprocher au pape de prêcher pour sa paroisse.
Il défend le dogme catholique c'est bien naturel.
@Paul Duret
Il est bien agréable de trouver des commentaires tel que le vôtre. Merci.
@Patrick Emin
Pourquoi ignorer un personnage qui déplace des foules énormes et délivre des messages politiques au sens réel du terme ?
Tant qu'à faire je préfère les messages du pape François aux messages de Daech.
Prêcher l'amour des autres est un message universel même si celui-ci est dit par le représentant d'une Eglise.
@Franck Boizard
Je pense en effet qu'il n'y a rien de donné ni d'immuable.
Oui l'homme est capable de tout choisir ou tout modifier en bien ou en mal, l'histoire de nos sociétés le montre clairement.
La culture est une affaire personnelle et la nation une notion purement politique.
Par contre je suis tout à fait d'accord avec vous pour dire qu'une Eglise n'est pas une ONG, même si dans ses actions au quotidien cela peut y ressembler parfois.
Si personne n'est parfait c'est parce que la perfection est une notion sans signification. Un invention flatteuse tout juste bonne à valoriser des ego démesurés.
Il y a pour moi une ressemblance entre la croyance en la perfection et la croyance en une Vérité, révélée ou non.
Je trouve l'une et l'autre absurde mais ce n'est là qu'un jugement strictement personnel et qui n'a aucune valeur autrement que pour moi.
Seul le doute est, il me semble, porteur d'espoir. Que voulez-vous je suis un sceptique optimiste.
Rédigé par : J. Marques | 27 décembre 2014 à 20:23
Pour l'avenir du futur de la nouvelle Humanité, le choix est limité : c'est le Pape ou Conchita Wurst.
Rédigé par : sylvain | 26 décembre 2014 à 19:13
@Franck Boizard
Je vois que vous semblez en connaître un rayon alors je vous laisse à vos extrapolations libres et personnelles, elles valent ce qu'elles valent, ni pires ni meilleures que d'autres. Dieu nous laisse toujours libres de choisir, dommage que les êtres humains n'en fassent pas autant et que leurs convictions leur tenant lieu de science, ils cherchent toujours à les imposer pour vraies au reste du monde, n'est-il pas ?
Pardon de vous contredire mais vivre en chrétien et être chrétien sont deux choses différentes : combien de prétendus chrétiens vivent comme de parfaits salopards quand d'autres revendiqués "non chrétiens" vivent en chrétiens ! Comme l'a rappelé le pape François encore dernièrement, l'Amour est au centre de la vie chrétienne, et la tendresse aussi.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 26 décembre 2014 à 16:54
@ calamity jane | 26 décembre 2014 à 14:29
"Ici, le pape François divise !"
Oui et curieusement il semble plus apprécié par les athées que par les cathos réacs. Allez comprendre ! :-)
Rédigé par : Achille | 26 décembre 2014 à 16:54
Ici, le pape François divise !
Rédigé par : calamity jane | 26 décembre 2014 à 14:29
@ Marc Ghinsberg
Vous pouvez dire ce que vous voulez, effectivement.
Rédigé par : Franck Boizard | 26 décembre 2014 à 13:32
@Franck Boizard
1 Je commente un billet sur le Pape François écrit par quelqu'un qui se déclare chrétien, donc je m'adresse aux chrétiens. C'est Jésus qui a dit aimez-vous les uns les autres (selon Saint Jean) et personne d'autre à ma connaissance. J'aurais donc mauvaise grâce à reprocher à des non-chrétiens de ne pas suivre ce commandement.
2 Je n'ai pas besoin de votre autorisation pour m'exprimer, fût-ce sous forme de conseil. Si ma prose vous indispose rien ni personne ne vous oblige à la lire.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 26 décembre 2014 à 11:33
"Oui c'était un raccourci pour rappeler que les frontières qui séparent les êtres humains ne sont que construites par eux-mêmes."
Non, votre propos repose sur l'hypothèse que les hommes peuvent se modeler eux-mêmes à l'infini. Qu'il n'y a jamais rien de donné, ni frontière, ni culture, ni nation, qu'ils peuvent tout choisir et modifier à volonté. C'est faux, tout bêtement.
"Beaucoup de "non chrétiens" sont de vrais chrétiens sans le savoir, mais ça, c'est une autre histoire..."
Encore quelqu'un qui confond l'Eglise avec une ONG. Les trois vertus théologales sont la Foi, l'Espérance, la Charité. Quand on n'a pas la foi, on n'est pas un chrétien, et surtout pas sans le savoir.
@ Marc Ghinsberg
Votre réthorique est pauvre, style "c'est celui qui dit qui y est". Etre en désaccord avec vous ne fait pas de moi un méchant pas beau. Dépassons s'il vous plaît ce stade puéril.
C'est bien joli de reprocher aux chrétiens de ne pas vivre selon leur idéal, mais à condition de ne pas s'arrêter en si bon chemin. Les chrétiens n'ont jamais prétendu être parfaits. La perfection n'est pas de ce monde. Chaque fois que quelqu'un a prétendu être parfait, cela s'est terminé dans une sanglante hérésie. Renseignez-vous par exemple sur ce qui s'est passé à Munster.
Vous pouvez donc reprocher aux chrétiens de ne pas être parfaits, mais à condition de le faire pour tous les autres, qui ne sont pas plus et pas moins des hommes que les chrétiens. Sinon, cette attention exclusive aux chrétiens ne peut signifier que deux choses :
1) vous en voulez particulièrement aux chrétiens, et il faut expliquer pourquoi.
2) vous estimez que les chrétiens sont potentiellement supérieurs aux autres, c'est pourquoi il est nécessaire de leur reprocher leur inconduite alors que ce n'est pas la peine pour les autres, qui n'ont pas cette vocation supérieure.
Et dans les deux cas, vous errez.
J'en reviens donc à ce que je disais : avant de faire des reproches aux chrétiens, occupez-vous donc de vos oignons. Quand vous serez exemplaire, vous pourrez commencer à faire des reproches à des gens qui ne vous ont rien demandé.
Rédigé par : Franck Boizard | 26 décembre 2014 à 08:35
Et Dieu dans tout ça... On peut même dire les Dieux dans toute cette chienlit ?
Comme notre Hermine, regarder et se contenter de cette petite fenêtre d'humanité simple et sincère de l'homme en blanc fait du bien.
Ca nous repose des logorrhées et des saillies des fanatiques en tous genres et de tout poil qui nous déversent leurs oukases charabia.
Ils n'ont de but que flatter les superficialités, les égoïsmes, les envies, les hédonismes, les haines et les bas instincts de la cupidité et des plaisirs auxquels on a droit évidemment et dont nous prive toujours quelqu'un.
Combien de temps va continuer le travail de sape et la destruction de notre culture, de notre histoire?
Pour en revenir aux procureures qui ont produit des prestations plus que pitoyables, faudrait qu'elles suivent des cours à "L'Institut de la parole".
La lecture de leurs lamentables psalmodies laborieuses et pas du tout convaincantes démontrent parfaitement une fois de plus leur statut d'intouchables et d'irresponsabilité, insupportable.
Rédigé par : poil à gratter | 26 décembre 2014 à 02:16
Il faut ignorer le pape François comme on doit ignorer les enfonceurs de portes ouvertes, surtout quand elles donnent sur des paradis artificiels.
Rédigé par : Patrick EMIN | 25 décembre 2014 à 23:43
@MS
Oui c'était un raccourci pour rappeler que les frontières qui séparent les êtres humains ne sont que construites par eux-mêmes.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 25 décembre 2014 à 23:22
Eh bien il a du boulot !
A commencer par s'inviter aux milieu de nos politiques et leur faire passer son message de réciprocité, de "rectitude" et d'humilité. Il souhaite une Curie pauvre, je crois qu'il devrait expliquer tout cela à nos oligarques politiques qui n'en finissent pas de passer, ou vouloir se faire passer pour des pauvres, à coup de pirouettes fiscales plus ou moins légales et certainement pas acceptées par la majeure partie des citoyens.
Comme on voudrait le croire, comme on voudrait qu'il soit entendu, mais tout cela malheureusement reste du domaine de l'incantation.
Pas une once de vertu chez ceux qui devraient approcher sa dialectique.
Trop ambitieuse l'approche du pape, pensez-donc, vouloir retourner "à l'incandescence et à l'essentiel", on est devant le rêve le plus absolu, on est gouverné par des mesquins, des voraces, qui ne changent en rien leurs détestables habitudes. Comment vouloir une osmose sereine, éthique, alors que chaque jour une couronne d' épines tombe sur la tête des plus fragiles ?
Le pessimisme est certes non inéluctable, mais nos guides eux sont enferrés dans un commerce de valeurs souvent méprisables. Alors que ce pape sermonne c'est valeureux, mais vite il va devoir se munir de porte-voix plus puissants et plus nombreux. Je le trouve bien seul.
Rédigé par : giuseppe | 25 décembre 2014 à 22:19
"D'ailleurs, beaucoup de "non chrétiens" sont de vrais chrétiens sans le savoir, mais ça, c'est une autre histoire..."
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 25 décembre 2014 à 20:36
Je comprends ce que vous voulez dire, qui pourtant ne me semble pas vouloir dire grand-chose, l’Évangile n'étant pas d'abord un code éthique et la morale n'exigeant aucunement de croire en une transcendance.
Qu’est-ce qu’être chrétien ? On peut tourner la question dans tous les sens, elle nous ramène toujours je crois au mont des Oliviers : "Non pas ce que je veux, Père, mais ce que toi tu veux."
Tenter - moins par imitation que par irrigation - de renoncer à un individualisme qui sous toutes ses formes n’a d'autre but que l’affirmation de notre volonté, essayer d'être ce faisant à la ressemblance du Christ, c'est ça et pauvrement ça être chrétien.
Rédigé par : MS | 25 décembre 2014 à 22:11
@ Josiane Lacombe Minguell | 25 décembre 2014 à 20:36
Je suis d'accord avec vous. Les vrais chrétiens on les voit peu, on les entend peu, ils agissent. Et on peut tout à fait partager tout ou partie des valeurs chrétiennes sans être croyant. Mon propos est de demander à ceux que l'on entend beaucoup, que l'on voit beaucoup, qui se déclarent chrétiens, de mettre leurs actes en accord avec le message de Jésus.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 25 décembre 2014 à 21:10
Un pape qui souhaite une église non pas au service des puissants mais à celui des plus fragiles mérite qu'on lui rende hommage et je vous suis (bien que votre attaque politique sur la laïcité du pouvoir actuel soit quelque peu perfide) dans votre démarche Monsieur Bilger.
@Marc Ghinsberg
Tous les chrétiens ne ressemblent pas à ce que vous décrivez et nombre d'entre eux œuvrent en silence, au quotidien, et appliquent cette parole : ce que vous faites pour les plus misérables, les plus pauvres, les plus malheureux, vous le faites aussi pour Moi.
D'ailleurs, beaucoup de "non chrétiens" sont de vrais chrétiens sans le savoir, mais ça, c'est une autre histoire...
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 25 décembre 2014 à 20:36
@Marc Ghinsberg
"La France de tradition catholique..."
Ne serait-ce pas plutôt chrétienne ?
Vous écrivez : "Qu'ils acceptent les autres religions dès lors qu'elles respectent la leur. Qu'ils dénoncent ceux qui tiennent des discours de guerre civile, y compris dans leurs propres rangs. Qu'ils condamnent les extrémismes, les fanatismes d'où qu'ils viennent et les amalgames qui en découlent trop souvent."
Le problème est souvent bien là : certaines autres ne respectent pas la religion majoritaire de notre pays. Quant à dénoncer "les extrémismes, les fanatismes et les amalgames (usé jusqu'à la corde)"... précisément, dès lors qu'on les dénonce on se fait traiter de tout et encore plus, pire... Mais puisque vous nous donnez des conseils (!), je vais m'y employer pour dénoncer les milliers d'attentats, de meurtres, de rapts pratiqués ces dernières années par les catholiques voire un peu même par les protestants !
Rédigé par : adamastor | 25 décembre 2014 à 18:48
Ce pape comprend le monde moderne et donne le sentiment de ne pas maintenir l'église à l'écart du mouvement de l'histoire. Il existe en ce moment une tentation de repli nationaliste un peu partout et singulièrement en France. Le pape n'y semble pas favorable ; d'après ce que je comprends, il a une vision d'ensemble, ouverte, mondialiste, et positive. Aller de l'avant, et le faire bien, c'est quand même plus intelligent et plus porteur d'espoir que d'essayer de faire revivre un passé qui n'existera plus, et qui d'ailleurs n'était pas merveilleux.
Rédigé par : Lucile | 25 décembre 2014 à 18:44
@zefir
Tout est bon pour prêcher pour votre paroisse !
Rédigé par : adamastor | 25 décembre 2014 à 18:33
Où l’on découvre que notre hôte pratique l’écriture automatique sous l’inspiration de l’Esprit-Saint ! ;-))
Excellent billet auquel j’adhère aux deux tiers, le troisième étant réservé au débat, contradictoire par essence, mais que je ne pratiquerai pas aujourd’hui m’étant engagé à être sobre en paroles, hier.
Un rappel tout de même, le Pape a choisi comme nom celui de François en hommage à Saint François d’Assise.
Un saint qui sa vie durant lutta pour un retour de l’Église aux origines de pauvreté et dévouement pour les plus humbles et les plus pauvres, prônées par l’Évangile.
Il semble suivre cette voie, dans la mesure où les pesanteurs sociologiques de l'institution le lui permettent.
Saint François d’Assise a toujours exercé une fascination sur ceux qui souhaitaient une foi plus proche de la Parole révélée.
Un livre de François Cheng est sorti il y a deux mois, intitulé « Assise, Une rencontre inattendue ». Un livre petit par la taille, cinquante pages seulement, mais grand par ce qu’il exprime de ce qu’est une révélation.
F. Cheng parle avec une sincérité étonnante de l’émotion éprouvée lorsqu’il visita Assise, et du bouleversement de sa vie qui s'ensuivit.
Si je cite ce livre, c’est d’abord parce que c’est une superbe miniature au sens des miniatures du Moyen Âge, mais aussi parce que c’est cette visite à Assise et cette rencontre avec les lieux où vécut le Saint qui furent la raison déterminante qui conduisit François Cheng à choisir ce prénom lorsqu’il a pris la nationalité française.
Et en cela, il y a un point commun avec le Pape François.
Rédigé par : Tipaza | 25 décembre 2014 à 17:21
@Franck Boizard
L'antisémitisme est une notion raciale qui m'est étrangère. Alors comme c'est bien facile de traiter d'antisémite le chrétien qui sait pourquoi il l'est à la suite de Saint Paul, ou ceux qui s'insurgent contre le sort des Palestiniens, ne vous y mettez pas.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 décembre 2014 à 16:26
@Franck Boizard
Vous venez d'illustrer parfaitement mon propos.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 25 décembre 2014 à 15:39
Magnifique article qui m'a replongé dans le "Royaume" d'Emmanuel Carrère…
Quel est l'autre chef d'Etat (car c'en est un !) capable de distiller un tel message urbi et orbi ?
Quelle est l'autre religion susceptible d'un tel enseignement ?
Combien il est difficile d'être chrétien dans sa vie quotidienne !
Le pape François a cette vertu essentielle de nous rendre accessible la parole du Christ incarnée dans sa diplomatie…
Rédigé par : caroff | 25 décembre 2014 à 12:40
@ Xavier Nebout
Je ne partage pas votre antisémitisme.
Pour en revenir aux ambiguïtés du pape François : il a dit très fermement que l'Eglise n'est pas qu'une ONG (contrairement à ce que semblent croire nos contemporains) et que les chrétiens qui croyaient adhérer à une super-ONG étaient dans l'erreur. Mais, simultanément, il se comporte comme un président d'ONG.
@ Marc Ghinsberg et J. Marques
Les non-chrétiens qui viennent faire la la leçon aux chrétiens et, puisque ceux-ci sont imparfaits, laissent entendre que le christianisme est une imposture, c'est un grand classique. L'histoire de la paille et de la poutre est connue de tous. Méfiez-vous de ne pas être des sépulcres blanchis.
Vous ne vous permettriez pas de venir reprocher aux musulmans de vivre en mauvais musulmans parce qu'eux ne se laisseraient pas faire, contrairement aux chrétiens, qui sont souvent bien trop gentils de ne pas traiter ces couillonnades comme elles le méritent.
Laissez donc les chrétiens tranquilles, ils savent très bien se juger entre eux, ils n'ont pas besoin de vous. Et montrez-nous donc ce que vous, vous valez.
Rédigé par : Franck Boizard | 25 décembre 2014 à 12:35
@J.Marques
J'accepte tout à fait votre remarque.
Rédigé par : Paul Duret | 25 décembre 2014 à 12:16
@vamonos
Je ne vise pas les chrétiens, je m'adresse à des chrétiens ou qui se disent tels. Je ne demande qu'à être démenti, non par de belles paroles, mais par des actes au quotidien.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 25 décembre 2014 à 11:59
A quand pour diriger la France un homme ou une femme qui aurait les qualités humaines du Pape François ? Le peuple français, le plus pessimiste du monde, deviendrait le plus optimiste du monde et saurait prendre la France à bras-le-corps pour lui redonner force et ardeur pour le bien de tous. Protestante non pratiquante, j'ai un profond respect pour le Pape François, sincère humaniste. Oui M. Bilger, défendons le Pape François. Infiniment merci pour votre note de ce jour M. Bilger. Avec mes meilleurs messages à vous et à vos lecteurs.
Rédigé par : Denise Benoit | 25 décembre 2014 à 11:58
Complétant l'excellent commentaire de Franck Boizard, si Jésus ne s'était intéressé qu'aux pauvres et qu'à plaire à tout le monde, il n'y aurait jamais eu de christianisme.
Le chemin que Jesus (je sauve) nous a montré est celui de la bataille spirituelle telle que l'a menée Saint Paul, pour que la religion soit celle du salut de l'âme comme elle l'a toujours été, et non l'imposture du judaïsme (qui s'est un peu christianisé depuis) ou les religions inopérantes notamment par la sécheresse du coeur.
Or, spiritualité et salut de l'âme, on peut malheureusement se demander à l'entendre, si la hiérarchie catholique sait encore de quoi il s'agit.
Alors prions pour le retour de l'Eglise dans le droit chemin, c'est-à-dire celui d'avant le funeste concile.
La magnificence et les rites balisent les chemins de la procession vers la vérité, car c'est de tout temps par le beau et le bon que les muses ont attiré vers son axe.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 décembre 2014 à 11:44
En marche...
...les doux, car le royaume est à vous.
François reprend les mots de Benoît XVI, il n'est rien de chercher Dieu, mais tout de se laisser trouver par Lui. Il n'y a plus de croyance, la foi n'est plus un pari pascalien, mais un choix dont les termes sont parfaitement définis en négatif par les déchaînements de la violence. Elle est là l'inversion nietzschéenne de toutes les valeurs et de la volonté de puissance : c'est l'Amour qui peut tout, il n'y a qu'à se laisser trouver par Lui.
Rédigé par : aliocha | 25 décembre 2014 à 11:08
Oui il faut le soutenir !
Certes, ses méthodes déconcertent mais elles ont le mérite de remettre de l'ordre dans une Curie qui avait oublié qu'il y avait encore des pauvres et des gens qui souffraient. Et lui au moins, il applique des réformes drastiques en écartant ceux qui freinent. Si seulement notre François pouvait s'en inspirer, enfin ne rêvons pas car le nôtre ne pense qu'a son intérêt propre et à sa longévité. En tout cas certains chamarrés de pourpre du Vatican commencent à se faire du souci pour leur avenir sous les dorures du Palais.
Un bonne cure d'amaigrissement leur fera le plus grand bien !
Rédigé par : Jabiru | 25 décembre 2014 à 11:02
Le pape François n'a pas besoin que de belle pensée et de noble attitude ; il a aussi besoin que derrière lui, se profile l'ombre du templier.
A l'heure où les politiques révèlent leur mépris de la population dans la mesure où elle est autre chose qu'une manne électorale pour laquelle ils sont prêts à vendre une âme qu'ils n'ont pas et à jeter les bases d'une future guerre communautaire ruineuse, à l'heure où la finance n'hésite pas à prendre pour partenaires des gens qui jettent leurs employés à la porte s'ils ne veulent pas se convertir à l'Islam, à l'heure où le combat des âmes se résout dans la loge d'un trader, les belles pesées ne serviront de rien.
Il faudra une armée inflexible et surentraînée, un piton physique et moral auquel s'accrocher. Sinon, en loques et le désespoir au cœur, il ne restera qu'à faire sauter Notre-Dame de Paris pour qu'elle ne devienne pas une mosquée et rester à l'intérieur lors de l'explosion ou gagner, l'esprit en déroute, la Russie pour y forger les légions de la reconquête.
L'illusion de l'unicité de but est du domaine du spectacle. Le louvoiement de François Ier, entre humanisme bénin et constat mystique ne permet pas de lutter contre les férocités qui se développent et les naïvetés gavées qui nous entourent. Déjà, les associations se font Couthon, elles seront demain Sanson, elles déclinent je suis partout à partir de Radio-Paris.
La Foi ne peut pas être le ciment de tous si elle ne s'attache pas au sensible. Aujourd'hui et maintenant, il en est encore temps, c'est la Résistance qui commence et la Victoire qui est espérée, avec les armes de la civilisation, d'abord, puis celles de la guerre, s'il le faut.
Bien sûr, dans le passé, les populations ont vu des choses terribles, venant de toutes les factions. Bien sûr, l'Eglise chrétienne a eu un double visage : bienveillant et destructeur, bien sûr, la Bible comporte des abominations mais il n'est pas besoin de les recommencer avec une autre leçon de spiritualité dégradée. Aujourd'hui, c'est de liberté élémentaire qu'il s'agit dont peuvent se prévaloir les adeptes de toutes les religions et de toutes les pensées philosophiques que le veau d'or et le chamelier de Médine menacent.
Rédigé par : genau | 25 décembre 2014 à 10:34
Quand j’admire quelqu’un, j’essaye de prendre exemple sur lui.
Même dans un billet qui rend hommage au Pape, vous trouvez le moyen de fustiger ceux qui invitent "à ne pas céder à la panique, aux amalgames, aux peurs". Pourtant le Pape aurait pu dire la même chose. En vérité, vous n’entendez pas son message de paix et d'amour. Car l'amour d'autrui est inclusif. Vous, vous êtes exclusif.
Rédigé par : zefir | 25 décembre 2014 à 10:34
Je suis athée et même militant à mon heure mais j'aime bien cet homme-là.
Il revisite la fonction papale de belle manière.
Je le trouve dans son siècle tout en étant dans son dogme.
Je ne m'avancerai pas à faire de fines analyses qui seront mises en défaut par l'intéressé. Il semble vouloir balayer devant sa porte ce qui ne fait jamais de mal dans une institution.
Si seulement notre président pouvait en prendre de la graine.
On peut rêver direz-vous mais c'est justement Noël.
@ Marc Ghinsberg
J'approuve totalement vos commentaires.
Si seulement croyants ou non croyants pouvaient mettre en œuvre certains des commandements, la France ou tout simplement notre société s'en porterait bien mieux.
@Paul Duret
Parlez plutôt de non croyant que d'incroyant.
La différence peut vous sembler légère mais le terme d'incroyant est un jugement.
On peut être athée et avoir des convictions, des croyances. Je crois en l'Homme plutôt qu'en un dieu.
Je suis donc à ma mesure un croyant également.
Rédigé par : J. Marques | 25 décembre 2014 à 10:22
Un modèle de bien-pensance, ce billet !
Il est vrai que nous sommes le jour de Noël, les traditions sont ainsi respectées.
Rédigé par : Gérard B. | 25 décembre 2014 à 10:00
Espérance. Force. Comme si François nous faisait une Lectio Divina du Monde, de la fureur au silence. Lui est ce qu'il est et ce qu'il dit, Parole d'homme puisée à la source.
Bravo pour vos billets libres, utiles.
Rédigé par : balpo | 25 décembre 2014 à 09:35
@Marc Ghinsberg
En lisant votre diatribe, où je lis pêle-mêle les mots guerre, haine ou encore rancoeur, je suppose que vous avez l'impression d'avoir fait preuve d'amour envers les chrétiens en ce jour de Noël.
Rédigé par : vamonos | 25 décembre 2014 à 09:32
Bonjour Philippe Bilger,
"Il faut défendre le pape François qui, avec une roideur et une franchise indépassables, est en train de mener une charge contre la Curie, les cardinaux et les évêques réunis dans un même corporatisme de la foi."
Il me plaît bien ce pape. Sa façon de recadrer la Curie me fait un peu penser à Jésus fustigeant sans ménagement les Pharisiens. Il est vrai que ces hauts dignitaires du Vatican qui vivent dans l'opulence nous ont largement démontré qu'ils étaient totalement déconnectés de la réalité.
Un petit "coup de gueule" de temps en temps (une fois par siècle), ça permet de remettre l'Eglise au milieu du village. Et là il était temps de le faire.
Alors longue vie à ce pape réformateur. Il lui reste encore beaucoup de travail sur la planche.
Rédigé par : Achille | 25 décembre 2014 à 09:29
Ce pape gauchiste n'est que de passage, je le verrais mieux sur un de ces plateaux télés démagos de gauche tels celui de Ruquier Caron ou Ardisson, prêcher la bonne parole faux derche de gauche ; le plus important c'est notre Chrétienté qui évolue et devient la seule religion progressiste moderniste tolérante face aux obscurantismes des autres. Elle seule pourra sauver le monde et passer outre les fanatismes intégrismes djihadismes socialismes qui se complaisent à détruire ce que beaucoup d'hommes de bonne volonté ont construit durant des siècles.
Mais ma compassion ira quand même envers les antichrétiens qui doivent souffrir en ce moment avec ce déluge de prosélytisme religieux insupportable : messes en boucle, cloches, églises pleines, crèches géantes, marchés de Noël, boutiques décorées de signes "ostentatoires" (LOL), Vatican, pape - urbi et orbi -, encore quelques jours douloureux et on vous fichera la paix... jusqu'à Pâques, ça ira ??
Ne me remerciez pas, c'est mon côté très chrétien !
Rédigé par : sylvain | 25 décembre 2014 à 09:19
Je suis très mitigé vis-à-vis de ce pape. Je ne le "sens" pas.
Les médias en ont fait un gauchiste progressiste. Pas du tout ma tendance, vous avez compris.
En réalité, quand on lit ses discours, il y en a vraiment pour tout le monde, c'est bien un jésuite. Et, au final, on ne sait pas vraiment ce qu'il pense sur les questions doctrinales (la doctrine, dans l'Eglise, c'est plus important que l'organisation et les histoires de Curie), c'est toujours mi-chèvre mi-chou.
Je regrette Benoît XVI, sa pensée claire et droite, au risque de choquer. Les défenseurs du pape François répondent à raison qu'il ne s'écarte pas de Benoît XVI mais l'exprime différemment. Ce manque de clarté me gêne. Comme dit notre amie Martine à propos d'un autre François, "quand c'est flou, y a un loup".
Rédigé par : Franck Boizard | 25 décembre 2014 à 08:37
Je m'étonne que vous fassiez tout votre billet sur François en vous focalisant sur sa dénonciation des dérives de la Curie.
Pourtant, il vient de rendre possible la reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba (deux pays dont les dirigeants ne sont pas catholiques) et la probable fin de l'embargo le plus vieux du monde.
C'est quand même autre chose que les remontrances à ses intendants.
Rédigé par : Alex paulista | 25 décembre 2014 à 02:38
Bonsoir je ne vois pas de bouton pour retweeter votre article. Ni Twitter, ni FB, le seul bouton qui apparaisse est "reblog".
Désolé de vous embêter avec ce détail !
Est-ce que c'est moi qui ai un problème ?
Joyeux Noël et merci pour vos billets.
Rédigé par : pforsans | 25 décembre 2014 à 01:43
Conseil d'un athée à des chrétiens qui le sont fort peu. Vous demandez que l'on aide le Pape François, très bien. Commençons tout de suite. J'invite les chrétiens à montrer l'exemple. Que ceux qui nous rappellent sans cesse que la France est de tradition catholique, respectent cette tradition, pas seulement à Noël en installant des crèches dans des lieux publics, ce qui au passage ne me gêne pas, mais aussi et surtout en suivant les commandements de Jésus. Et d'abord le plus important : «Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.» (Jn 13,34-35).
Qu'ils arrêtent de jeter des anathèmes sur ceux qui ne partagent pas leur foi. Qu'ils respectent ceux qui aujourd'hui se réclament de l'humanisme, des philosophes des Lumières, de la raison et des droits de l'homme. Qu'ils arrêtent de les gratifier de leur mépris en les qualifiant de façon condescendante de bien-pensants.
Qu'ils acceptent les autres religions dès lors qu'elles respectent la leur. Qu'ils dénoncent ceux qui tiennent des discours de guerre civile, y compris dans leurs propres rangs. Qu'ils condamnent les extrémismes, les fanatismes d'où qu'ils viennent et les amalgames qui en découlent trop souvent.
Bref, qu'ils vivent selon les évangiles, qu'ils pratiquent la charité chrétienne. Alors oui, ils aideront le Pape François. Ils gagneront par l'exemple la bataille des valeurs, celle qui compte, si ce n'est celle de la foi, plutôt que de vivre comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui dans la crainte, le repli sur soi, la rancœur, l'intolérance, le rejet de l'autre et parfois même la haine, avec le risque de se faire déborder par d'autres qui paraissent plus assurés dans leurs convictions ou leurs croyances.
Un peu d'amour que diable !
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 25 décembre 2014 à 01:13
M. Bilger,
Ce billet est génial et j'adhère à 100%.
Oui, ce Pape peut être un modèle pour tous, croyants ou incroyants.
Il vit ce qu'il dit. Il ne cherche pas à plaire pour être réélu.
Il est concentré sur sa mission. Il s'impose par la force de la vérité.
Rédigé par : Paul Duret | 25 décembre 2014 à 01:06