Je me souviens.
J'ai été affecté au Parquet de Paris, à la 4ème section chargée de la presse et des libertés publiques, de 1984 à 1989.
A quinze jours d'intervalle, en 1987 je crois, j'ai été ministère public dans deux instances que Jean-Marie Le Pen avait engagées contre Le Canard enchaîné puis contre Libération devant la 17ème chambre correctionnelle, prestigieuse juridiction spécialisée en matière de presse.
Alors que le président du Front National avait manifesté son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1988, les deux publications l'avaient mis en cause parce qu'il aurait torturé en Algérie et, en tout cas, approuvé le recours à la torture pour arracher des aveux à des militants FLN arrêtés par l'armée française. Ces "terroristes" devaient parler à toute force.
Les débats furent passionnants et excités. Jean-Marie Le Pen a nié les accusations d'avoir lui-même torturé mais a soutenu le point de vue, selon lui réaliste, consistant à justifier la torture pour un seul si elle permettait de sauver cent innocents.
Après d'interminables péripéties procédurales - moi-même j'avais requis la condamnation de l'hebdomadaire et la relaxe du quotidien - jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme, il me semble que Jean-Marie Le Pen a gagné, en définitive, sur les deux plans.
Marine Le Pen, à son tour, a déclaré qu'il peut parfois être "utile de faire parler sous la torture(...)comme dans les affaires terroristes, notamment quand il y a un risque d'attentat" en défendant, par son propos, "les méthodes peu orthodoxes de la CIA" (BFMTV) - c'est un euphémisme - pour lesquelles l'ONU exclut toute impunité et dont les répercussions internationales, pour l'image de l'Amérique, sont dévastatrices.
Sur Twitter, de peur d'être mal comprise et "dénonçant une interprétation malveillante", Marine Le Pen a précisé qu'elle n'approuvait pas "l'usage de la torture" (Le Monde).
J'exclus de ce débat ceux pour lesquels le problème ne se pose pas et qui jugent ignoble même le fait d'aborder ce sujet. L'éthique pure et nue, quelles que soient les circonstances : on ne touche jamais autrui et torturer est une indignité absolue. Toujours.
Je suis tout à fait conscient de la pertinence des discours abstraits des moralistes et j'approuve leur crainte devant des pratiques, et donc leur refus de celles-ci, qui déshonoreraient la cause noble et légitime au nom de laquelle elles seraient mises en oeuvre. Des moyens inhumains dégraderaient la fin, aussi respectable qu'elle soit.
Il n'empêche qu'il me paraît trop confortable, dans cet immense hiatus qui sépare l'analyse tranquille, en quelque sorte en chambre, et la dure loi d'un réel éprouvant, traumatisant, de décréter péremptoirement qu'on ne succombera jamais à la tentation, pour sauver des vies, d'en torturer une autre.
Pour ma part, si le destin m'avait placé devant cette alternative atroce - demeurer digne mais en sacrifiant peut-être l'efficacité de la lutte ou m'abandonner au pire mais en épargnant ainsi des vivants -, j'espère que j'aurais su choisir, contre vents et marées, contre l'autorité même qui m'aurait ordonné la seconde branche, la première.
Mais je n'en suis pas sûr.
Dans la multitude qui, assise dans son fauteuil, dénonce la froide affirmation de Marine Le Pen, combien seraient prêts, dans l'intensité épouvantable d'un combat à gagner coûte que coûte, à être farouchement du côté d'Antigone au lieu de pencher vers Créon ?
Il ne serait pas honnête d'omettre d'occulter l'avertissement de certaines personnalités infiniment respectées - par exemple John McCain aux Etats-Unis - pour lesquelles la torture serait inefficace au regard même des justifications qu'elle prétend se donner.
Dans ces discussions stimulantes que les familles connaissent et où la liberté des esprits est totale - trop vite qualifiées de "café du commerce" -, ce thème de la torture, au regard d'un terrorisme et de massacres de plus en plus présents, par internet et l'information, dans nos espaces privés, revient souvent et il est clair que l'affectation de paraître toujours impeccable en public cède alors devant la complexité des situations dramatiques concrètes, débattues sans honte.
On peut désapprouver Marine Le Pen comme hier le pragmatisme violent de son père, mais qui peut, de bonne foi, avoir le front de se voiler la face en affirmant que, pour ceux qui nous protègent en France et dans le monde, il s'agirait d'une scandaleuse interrogation ?
Quand le réel est sale, est-il si facile de ne pas se salir ?
Monsieur Bilger vous êtes courageux de dire et d'écrire
"j'espère que j'aurais su faire le bon choix mais je n'en suis pas sûr".
La tentation de la violence pour répondre à la violence est réelle.
Je pense qu'elle peut être nécessaire mais de là à justifier la torture il y a un pas qu'on ne peut moralement franchir.
On parle beaucoup de l'Algérie mais il faut mettre les deux camps dans le même sac et ne pas s'autoflageller gratuitement.
La non violence à fait ses preuves dit-on.
Peut être mais pendant la Seconde Guerre mondiale, les résistants de tous les pays ont bien usé de violence et à part l'occupant personne ne leur aura dénié le droit d'user de cette forme de résistance.
Peut-on chanter du Graeme Allwright une arme à la main ? oui je le pense.
Rédigé par : J. Marques ex Surcouf | 17 décembre 2014 à 09:16
Bonjour,
Cinq colonnes à la une ! Pourquoi pas un beau chêne majestueux ?
Mais c’est vrai qu’au fil du temps les troncs d'arbres se sont transformés en colonnes dans l'architecture des palais de justice. Les architectes comme notre hôte voulant symboliser la justice en référence aux temples de l’Antiquité et par ceux-ci la puissance de la Justice. Hier et aujourd’hui les architectes ont d’autres préoccupations et se concentrent d’abord non plus sur le symbole fort, mais sur le confort des utilisateurs. Les matériaux contemporains comme le verre y étant incorporés en quantité pour y laisser entrer par transparence beaucoup de lumière. Tout un symbole !
L’autre image ne m’a pas non plus laissé indifférent, et je me suis surtout interrogé sur l’habit figé en arrière-plan. Honneur, fierté, voire regrets, peut-être remords, mais sans aucun doute, une mémoire, un repère indélébile. Le saura-t-on jamais. Quoi qu’il en soit, l’habit ne faisant pas le moine, une autre interrogation demeure pour moi. Combien d’hermines a-t-il fallu sacrifier pour réaliser cette looonnnngue bordure en fourrure blanche à points noirs.
S’agissant du sujet du jour. L’affaire est close®.
Rédigé par : fugace | 14 décembre 2014 à 16:26
@Gavot
"...des poncifs d'une extrême droite archaïque à l'odeur rance ainsi qu'une litanie d'injures racistes et homophobes."
Si cela ce ne sont pas des poncifs... Vous buggez...
Allez je vais vous aider à compléter : les propos de Sylvain sont un vrai programme digne d'une SS2I.
J'ai bon là ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 décembre 2014 à 13:01
Donner des gifles sur les joues c'est ringard et périmé ; avec nos nouvelles mœurs socialistes une nouvelle religion polysexuelle est née : "si on vous gifle une fesse tendez l'autre" !
Evitez aussi de froncer vos sourcils : devant des enfants, vous passerez pour des réacs aux méthodes fascistes passéistes, devant un "étranger", pour des racistes ; devant un couple gay, pour des homophobes, devant un juif, pour un antisémite ; écoutez bien les conseils de nos nouveaux maîtres à penser de gauche, écartez bien vos postérieurs et comme moi faites amende honorable en confessant tous vos péchés d'affreux "souchien" :
Je suis né blanc, ce qui fait de moi un raciste.
Je vote à droite, ce qui fait de moi un fasciste.
Je suis hétéro, ce qui fait de moi un homophobe.
Je ne suis pas syndiqué, ce qui fait de moi un traître à la classe ouvrière et un allié du patronat.
Je suis de confession chrétienne, ce qui fait de moi un chien d'infidèle islamophobe ; HORREUR : je suis pour les crèches dans tous les lieux publics !
Je réfléchis sans avaler tout ce que la presse me dicte, ce qui fait de moi un réactionnaire.
Je tiens à mon identité et à ma culture, ce qui fait de moi un xénophobe.
Je m’interroge sur les raisons de la collaboration pétainiste, ce qui fait de moi un nazi.
J’aimerais vivre en sécurité et voir les délinquants en prison, ce qui fait de moi un "gestapiste".
Je pense que chacun doit être récompensé en fonction de son mérite, ce qui fait de moi un antisocial.
J’ai été éduqué à la dure et j’en suis reconnaissant à mes parents, ce qui fait de moi un bourreau d’enfants opposé à leur épanouissement national socialiste de l'éducation marxiste publique.
J’estime que la défense d’un pays est l’affaire de tous les citoyens, ce qui fait de moi un militariste.
J’ai le goût de l’effort (terme pétainiste) et du dépassement de soi, ce qui fait de moi un retardé social.
Bref, je suis né trop tard ce qui n’enlève rien au respect (terme fasciste) dû à mes parents, ce qui fait de moi un néandertalien.
Rédigé par : sylvain | 14 décembre 2014 à 10:56
Il y a vraiment des commentateurs qui répondent à sylvain ? Pourtant il est évident qu'il n'existe pas. Ce n'est qu'un petit programme informatique destiné à produire de manière aléatoire des poncifs d'une extrême droite archaïque à l'odeur rance ainsi qu'une litanie d'injures racistes et homophobes. Il ne peut s'agir que d'un programme puisqu'il n'y a qu'une boucle, sans jamais le moindre raisonnement.
Rédigé par : Gavot | 14 décembre 2014 à 01:21
Merci de confirmer que ce G. Allwright est un faux derche comme beaucoup d'autres chanteurs qui ont fait fortune sur le dos de tous les neuneus suivistes aux QI de bulot pétris de bonnes intentions humanistes "tout-en-gueule" ; le showbiz regorge de ce genre de guignols au compte en banque bien garni par leur public larmoyant ; à gerber !
Rédigé par : sylvain | 13 décembre 2014 à 23:36
@Mary Preud'homme | 13 décembre 2014 à 21:05
À bientôt Mary.
Rédigé par : Savonarole | 13 décembre 2014 à 22:54
"Les lumières s'éteignent
Je reste sur la scène
Un goût de cendre au cœur
Les flots de la musique
Dans ma tête s'agitent
En gerbes de couleurs
Adieu amis courage
On peut vaincre l'orage
Et terrasser la peur
La forteresse tremble
Et les vents se rassemblent
Sur les derniers rameurs"
-----
Merci à vous moncreiffe pour qui le mot courage et authenticité semble avoir gardé tout son sens.
Oui Graeme Allwright est un grand monsieur (troubadour poète/prophète) qui interpelle, fait réfléchir (et surtout fait du bien à l'âme) quand bien même on n'adhérerait pas à tous ses messages. Avec lui le mot fraternité prend vraiment tout son sens.
Un grand monsieur porteur (inlassable) de lumière et d'espérance qui a su aussi se mettre à la portée des tout petits ou du tout venant : "Petit garçon", "Nos retrouvailles".
Quant aux "Petites boîtes" - Little boxes - (moi qui ne suis pas du bois dont on fait les flûtes) j'adore l'écouter et le chanter en m'accompagnant à la guitare.
Il y aussi "Jolie bouteille" qui devrait plaire à sylvain...
Demain dans mon répertoire de chorale autour d'une crèche, il y aura donc sans manquer une chanson de GA.
Devinez laquelle ?
En attendant
Joyeux Noël à tous.
----
Un dernier mot avant de m'absenter quelque temps de ce blog.
Hier j'avais posté un message où il était question de la torture longtemps pratiquée en Haïti, pays natal de mon défunt compagnon. Dommage que ce texte se soit égaré. D'autant que je citais dans mon propos Jacques-Stephen Alexis (un écrivain de grand talent) lui-même disparu en 1961 à la suite de sa capture et de son assassinat par les tontons macoutes après avoir été odieusement torturé dans les geôles de Fort Dimanche. Comme des milliers d'autres sous l'ère duvaliériste.
Mais un écrivain que l'on continue à lire et dont l'enseignement demeure ne saurait mourir tout à fait, n'est-ce pas ? Je vous recommande donc ses œuvres, notamment "les Arbres musiciens", "l'Espace d'un cillement" et "Compère Général Soleil"... qui attestaient déjà d'un immense talent bien que la dictature (et quelle dictature !) l'ait tôt muselé puis sauvagement supprimé (dans son propre pays, lui le fier descendant de Dessalines) avant qu'il ne produise tous ses fruits (alors qu'il avait selon l'un de ses proches plusieurs dizaines d'œuvres en préparation ou en projet).
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 décembre 2014 à 21:05
Je ne connaissais pas ce Graeme Allwright, mais il mériterait bien le prix Nobel de la nunucherie !
Rédigé par : Claggart | 13 décembre 2014 à 20:31
Fastoche pour les bisounours du site de nous sortir des Graeme Allwright et autres opportunistes carriéristes de showbiz ; il est évident que pour avoir du succès dans ce milieu de menteurs truqueurs faux culs il faut s'afficher de gauche, homo, pacifiste, immigrationniste, multiracialiste et tous autres qualificatifs démagos prévus par le catéchisme idéologique de gauche. Imaginons qu'un chanteur se proclame de droite, ce serait suicidaire, il serait balayé illico par la charia des bien-pensants tels qu'on peut les lire ici ; fastoche de se draper de générosité, de solidarité gratuite tant que d'autres font le sale boulot pour que ces faux derches puissent se la couler douce en jouant les humanistes de circonstance sur leur ordi, sur scène ou sur une estrade. Vos masques hypocrites sont tombés, vous êtes sales dans vos têtes !
Rédigé par : sylvain | 13 décembre 2014 à 15:41
Et pour poursuivre sur G. Allwright :
https://www.youtube.com/watch?v=MLUaV02Eo5s
Rédigé par : Macadam de Stalle | 13 décembre 2014 à 14:11
@ Mary Preud'homme
Merci d’avoir cité en exemple un homme tel que Graeme Allwright. Un bel exemple de non-violence, de générosité, de sensibilité à l’égard des souffrances d’autrui et d’amour du prochain. Et tant pis si les cyniques ricanent !
J’aime beaucoup « La chanson de l’adieu » et son message humaniste, au bon sens du terme. J’aime aussi cette chanson que vous connaissez certainement,
« La ligne Holworth ». Dans cette version en public qui date de 2010, il avait 83 ans et était toujours fidèle à ses convictions.
https://www.youtube.com/watch?v=M0L7fQC8ybE
Rédigé par : moncreiffe | 13 décembre 2014 à 11:52
@Mary Preud'homme
Quant à la force de la non-violence (Gandhi, ML King, Mandela) - n'en déplaise aux matamores de cafés du commerce - elle n'est plus à démontrer.
Placer Mandela - qui ne crachait pas sur le terrorisme - dans le groupe des non-violents, il fallait oser.
Ses émules continuent encore de nos jours à massacrer des fermiers blancs.
Par ailleurs, au Proche-Orient, les non-violents se font actuellement massacrer ou réduire en servitude par les milices musulmanes de l'EIIL, avec l'approbation d'un grande partie des nouvelles populations vivant en France...
Rédigé par : Parigoth | 13 décembre 2014 à 10:39
"Les lumières s'éteignent
Je reste sur la scène
Un goût de cendre au cœur
Les flots de la musique
Dans ma tête s'agitent
En gerbes de couleurs
Adieu amis courage
On peut vaincre l'orage
Et terrasser la peur
La forteresse tremble
Et les vents se rassemblent
Sur les derniers rameurs
Sous le poids des souffrances
Se lève l'espérance
Et l'arbre de douceur"
"Il étendra ses branches
En aquarelle blanche
Avec force et ferveur
En dépit de l'histoire
Il faut de nos mémoires
Effacer le malheur
Joignons nos mains nos âmes
Brisons toutes nos armes
Oublions les rancœurs
La rive se rapproche
Aux cieux tinte la cloche
Pour tous les voyageurs
Sous le poids des souffrances
Se lève l'espérance
Et l'arbre de douceur"
"Les lumières s'éteignent
Je reste sur la scène
Un goût de cendre au cœur
Les flots de la musique
Dans ma tête s'agitent
En gerbes de couleurs
Adieu amis courage
On peut vaincre l'orage
Et terrasser la peur
La forteresse tremble
Et les vents se rassemblent
Sur les derniers rameurs
Sous le poids des souffrances
Se lève l'espérance
Et l'arbre de douceur"
(Graeme Allright - La chanson de l'adieu)
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 décembre 2014 à 00:56
De la torture sociétale.
Le Monde.fr dévoile que le frère de Bernadette Chirac occupe une HLM parisienne à un prix défiant toute concurrence. Pierre Mazeaud occuperait lui aussi un appartement, dans le même immeuble, dans les mêmes conditions, et de répondre : "A 86 ans, les difficultés de l'organisation d'un déménagement me retiennent dans cet appartement et j'ai proposé à la Régie de payer un surloyer".
Pour moi lire cela est une véritable "torture sociétale", dans le meilleur des cas je suis pris pour un idiot, et dans le pire, un imbécile dans toute sa splendeur.
Mais Monsieur Mazeaud, ne vous inquiétez pas, il suffit simplement de mettre la main à la poche et vous verrez, il y a des tas d'entreprises compétentes qui s'occuperont de tout, pour votre plus grand confort.
C'est très simple, il suffit de payer le vrai prix.
Et comme par hasard Monsieur Mazeaud, suite à l'article du journal cité, est saisi d'un éclair de lucidité, ce qui nous ramène tout de même à ses petites goinfrerie et cachotterie. Phobie des loyers quand tu nous tiens !
Ce type de comportement qui durait a le don de me tordre l'estomac c'est ce que j'appelle ma torture sociétale.
"Misère, misère..."
Rédigé par : giuseppe | 13 décembre 2014 à 00:24
@ calamity jane
Je crois que vous faites fausse route, rassurez-vous je ne suis pas un impénitent donneur de leçons.
Vous établissez un parallèle qui n'a rien à voir : pour vous, si on est capable d'appréhender le niveau de vie des plus faibles, en étant à l'opposé de cette pauvreté, alors on est capable d'appréhender la torture, celle qui meurtrit les chairs et explose les âmes.
Votre raisonnement ne tient pas, dans ce que vous dites vous êtes dans du matériel, avec des échelles de valeur bien définies, un euro, plusieurs, des milliers d'euros etc. Tout cela est quantifiable, qui plus est, le référentiel est en place.
Je m'explique, avec une certaine quantité d'euros, on peut acheter des objets différents mais qui peuvent avoir le même prix. En conséquence on sait dans ce cas évaluer ce que peut coûter l'acte d'achat quel qu'il soit. Quant aux conséquences, l'objet convoité, au pire finira à la poubelle.
Dans ce cas, on peut certainement imaginer la condition de personnes différentes, au pouvoir d'achat misérable par comparaison avec celui qui est le nôtre : l'euro servant d'étalon. Bien entendu cela pourrait être n'importe quel autre référentiel matériel, et j'insiste sur le matériel.
Mais la torture, comment peut-on se la représenter, tant pour celui qui l'applique que pour celui qui l'endure ? Par des images ? Par des documents ? Mais là on ne fait que la visualiser, sans consistance, sans conséquence.
L'argent, puisque c'est ce sur quoi vous vous appuyez, on peut l'imaginer dans un coffre, une banque, en définir l'environnement, les contours, les murs...
La douleur, son intensité, la souffrance, son intensité, vous la rangez comment, dans quel volume ?
La pièce est-elle assez grande ? Quand pour l'une comme l'autre, ou encore le torturé et le tortionnaire, cela se termine par un suicide... Je n'arrive vraiment pas à répondre, à imaginer, me mettre à la place en quelque sorte de ce que cela peut être, vraiment pas, parce qu'à mes yeux il n'y a pas d'échelle.
Rédigé par : giuseppe | 12 décembre 2014 à 23:49
@ Catherine JACOB
Vous n'allez pas être contente de ce qui va suivre, chère maîtresse Capello. Le bizutage de votre mère étudiante de médecine - il a consisté à lui faire remonter à genoux une rue en pente avec un collier de boyaux au formol autour du cou - est sans doute le même que celui qu'a pu subir un congénère étudiant mâle, non boiteux et non déporté. De sorte que cette imbécillité de bizutage présente l'avantage pénible de ramener chaque bizuté quelle que soit sa condition au même point. Un après-guerre a ceci de rassurant qu'il remet les compteurs à zéro, au moins pour les générations montantes qui n'ont pas les mêmes codes ou inhibitions que leurs parents. Peut-être qu'il vaut mieux en rire mais ce n'est pas obligé. N'est pas Roberto Benigni qui veut, soyez assurée que vous restez tout pareil ma Catherine préférée.
Pour ce qui est de la torture pure et dure, je préfère cette fois me cacher derrière mon petit doigt intact en espérant que personne ne fera attention.
Rédigé par : scoubab00 | 12 décembre 2014 à 22:11
Savonarole et sa vulgarité de vieux schroumpf grincheux... les vieux cxxx ont été des néo-cxxx... juste une question de patience... faire un parallèle Polony et Aphatie, seul un vieux schroumpf grincheux peut se permettre un tel grand écart...
Cessez de regarder Canal et LGJ avant que son audimat s'effondre définitivement... vous n'y comprenez décidément plus rien, le monde tourne, le monde avance manifestement sans vous !
Rédigé par : eileen | 12 décembre 2014 à 20:15
@ Savonarole
On parle de l'Algérie parce que c'est une des références majeures dans le monde entier dès qu'on parle de torture.
Vous et tous ceux qui comprennent le portugais, visionnez la vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=n9pzIrnMGJI
Dilma, à l'époque simple ministre, fait elle-même référence à l'Argentine et à l'Algérie à 1minute 58. Elle démolit le sénateur Agripino qui lui reproche d'avoir menti aux autorités de l'époque.
Elle lui répond que c'est justement son orgueil d'avoir dit n'importe quoi en préservant ses compagnons, et que devant la torture la notion, l'espace même de la vérité disparaît. Que ses mensonges ne lui font pas honte mais lui font honneur.
Rédigé par : Alex paulista | 12 décembre 2014 à 19:29
"L'Algérie et la police de 1942", voilà les deux mamelles du "néo-con" avant-gardiste d'aujourd'hui.
Philippe Bilger a eu beau essayer d'évoquer Antigone et Créon, rien n'y a fait, nous voici sur Canal + au Grand Journal : les bons sentiments, le mainstream du politiquement correct, l'idéologie BFMTV ; c'est pas beau la torture, que nous disent Aphatie et Polony ? Je pense comme eux, ils l'ont dit à la télévision.
"Ah le mal qu'on nous fait" chantait un troubadour...
Je l'avais dit ici il y a peu, au détour d'un billet fort de PB, on peut compter les cons.
On pardonne à Mary empêtrée dans ses sixties d'Alabama, sa bataille des droits civiques, "I have a dream" et toute cette quincaillerie. Solidarité de génération...
Mais pour les autres, douze coups de fouet ! Nom de Dieu !
Rédigé par : Savonarole | 12 décembre 2014 à 17:23
Assez avec l'occupant nazi qui demandait que l'on déshabillât des hommes pour mieux les torturer des fois que l'étoile jaune n'aurait suffi !
Je réclame la paix de mon esprit très enclin à me projeter des images.
Nous ne sommes pas en guerre (dans nos terres veux-je dire) alors basta les ex-occupants et collabos quand tant d'autres ont honoré l'esprit français.
Rédigé par : calamity jane | 12 décembre 2014 à 17:17
@Savonarole
"On a demandé aux militaires de faire un travail de police"
Vous avez raison de mettre l'accent sur une anomalie au motif que ce n'est effectivement pas le rôle des militaires d'effectuer ce genre de mission. Par contre il est bon de rappeler que les appelés des régiments d'appui (transmissions, train et autres) étaient mis à disposition des unités de gardes mobiles pour effectuer des opérations de maintien de l'ordre dans les villes (fouilles à corps, répression des manifestants). Les personnes interpellées étaient entassées dans des camions et remises aux spécialistes des sous-secteurs chargés de traiter l'information. On entendait des rumeurs sur des "corvées de bois" mais on n'en savait pas plus. Drôle d'époque pour des jeunots comme moi débarqués au petit matin sur le port d'Alger au service "forcé" de la Patrie.
Rédigé par : Jabiru | 12 décembre 2014 à 17:00
Que dire de la torture passive comme celle de la police française qui en 1942 rameutait des familles entières pour les faire monter dans des wagons à bestiaux pour les conduire vers une mort programmée.
Cette police française qui a été le bras armé fort zélé de l'occupant nazi ! et ses/ces miliciens qui torturaient rue Lauriston. La torture durant la dernière guerre mondiale a été exercée sur le territoire français, et dans les quartiers chics de la capitale.
Depuis que le Bottin n'existe quasiment plus, que des caméras sont de plus en plus présentes, les policiers français se sont repliés sur la torture psychique, des hurlements, de duo bon/mauvais flic, les Starsky et Hutch de la police française mais sans le talent... la torture est exercée par les bas de plafond, ceux et celles qui ont un atome de pouvoir et qui en abusent... les images de la police française et celles de Guantanamo attestent de ce dont l'être humain est capable ! Il est capable du pire et de ça il faut en être persuadé !
Rédigé par : eileen | 12 décembre 2014 à 16:10
Merci quand même à moncreiffe pour son témoignage de bobo intello pacifiste du café de Flore ; une bonne aide pédagogique pour démontrer l'impuissance de ces gens à tenir tête et résister aux terroristes criminels et autres barbares avec seulement des slogans mielleux, lâches et veules. Les pétales de roses sur les casques lourds et les tracts sur les chars n'ont jamais fait reculer la barbarie. Vous faites partie du troupeau qui se laisser mener à l'abattoir sans résister car résister est un acte guerrier, violent, qui risque de déraper ; vous ne voudriez pas devenir pires que vos agresseurs je présume ? Donc je vous suggère de continuer à bêler bien au chaud et à l'abri au café des intellos névrosés de gauche pendant que des personnes responsables et conscientes s'occupent de faire le sale boulot nécessaire partout dans le monde pour assurer votre confort quotidien. Si une bombe explosait dans un bus transportant un des vôtres, vous seriez le premier à accuser les autorités de ne pas faire assez pour votre sécurité ; refrain connu !
Rédigé par : sylvain | 12 décembre 2014 à 15:21
"La torture pas anticonstitutionnelle", dit le doyen de la Cour suprême US
http://www.rts.ch/info/monde/6378744-la-torture-pas-anticonstitutionnelle-dit-le-doyen-de-la-cour-supreme-us.html
Petite histoire de la torture en France
http://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2014/12/12/petite-histoire-de-la-torture-en-france.html
Rédigé par : choubidou | 12 décembre 2014 à 14:40
Merci à moncreiffe pour son témoignage. Ce faisant, il a bien pris soin de dissocier la force dissuasive utilisée à bon escient par la police et la torture qui demeure (quel qu'en soit l'objectif) un procédé barbare et dégradant. Au passage, respect à tous ces hommes et femmes (policiers et gendarmes) qui savent la plupart du temps contrôler leurs pulsions dans l'exercice d'un métier difficile où les provocations visant à les faire sortir de leurs gonds sont légion.
Mise au point qui s'imposait à en juger par la confusion de certaines interventions entre deux méthodes qui sont aux antipodes. Et si ces gens-là avaient la moindre idée de ce qu'est la torture, ils n'en parleraient pas avec cette légèreté. De même que du métier de policier dont beaucoup ignorent les contraintes, notamment en termes de courage et de sang-froid.
Quant à la force de la non-violence (Gandhi, ML King, Mandela) - n'en déplaise aux matamores de cafés du commerce - elle n'est plus à démontrer.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 décembre 2014 à 13:54
@moncreiffe
Je respecte votre position sur la torture, il en va comme dans le Kamasutra qui nous offre un large spectre de postures.
On est las, ici dans le Vieux Continent, des galipettes américaines qui consistent depuis Hiroshima à alterner brutalité et repentance, de la brouette moldave au palanquin chinois. L'Amérique et son Canada nous assomment de vertu et violence, puis de violence et vertu, depuis trente ans.
À voir leurs films ils ont gagné la guerre du Vietnam, à regarder leurs séries TV ils sont capables depuis le centre névralgique de la CIA de Langley de repérer un chameau qui pisse dans le désert en Irak ("24 heures chrono" ou "Homeland"), mais ils n'ont pas vu deux Boeing arriver sans encombres sur les tours de Manhattan...
Nos philosophes ont inventé "l'esprit critique", abandonnez donc votre "politically correctness", qui fait tant de morts chez vous.
Rédigé par : Savonarole | 12 décembre 2014 à 13:53
Au risque d’aggraver mon cas et de passer définitivement pour un adepte d’un "antipacifisme bêlant" ou fournisseur de "nougat intellectuel" à tous les moncreiffistes primaires démagos et tant pis si j’insiste lourdement, je maintiens, persiste et signe que certains cas justifient la torture et qu’elle est aussi efficace que productive si elle bien menée !
Rédigé par : sylvain | 12 décembre 2014 à 12:38
Et ego in Algeria
Aux oreilles de Créon comme à celles d'Antigone doit résonner, lancinante, la parole de John Donne :
"La mort de chaque homme me diminue, parce que je fais partie de l'humanité.
N'envoie donc jamais demander pour qui sonne le glas. Il sonne pour toi."
@Jean le Cauchois
J.M. Le Pen est à ma connaissance le seul élu ayant démissionné de son mandat pour pouvoir partir en Algérie.
Rédigé par : Vieux réac | 12 décembre 2014 à 12:22
Au risque d’aggraver mon cas et de passer définitivement pour adepte d’un "pacifisme bêlant" ou amateur de "nougat intellectuel", et tant pis si j’insiste lourdement, je maintiens que rien ne justifie la torture et qu’elle est aussi inefficace que contre-productive.
Quand j’étais policier, je n’ai jamais hésité à utiliser la force quand c’était nécessaire. Je dis bien la force, pas la violence et encore moins la torture. Mon expérience professionnelle et mon éducation presbytérienne m’ont appris que la violence n’était jamais une solution. Ce n’est pas seulement une question de principes, il s’agit aussi d’évaluer les conséquences.
Voici un article paru dans la presse canadienne qui résume assez bien la question.
Malgré le troublant rapport sénatorial sur la torture, le prochain président américain pourrait réactiver le programme par décret. L'ex-vice-président Cheney et d'autres républicains le défendent d'ailleurs encore. Mais leur bricolage moral s'effondre sous le poids de ses contradictions.
Le débat oppose les principes aux conséquences. Pour les principes, la cause est entendue. La torture dégrade les victimes et déprave les bourreaux.
Mais l'analyse des conséquences est plus complexe. Certains défendent la torture sous prétexte qu'elle peut sauver des vies, par exemple en révélant un attentat imminent. C'était l'argument de la CIA.
Le rapport le démolit. On y apprend que les informations obtenues sous la torture étaient inutiles ou fausses. Les détenus disaient n'importe quoi pour que la douleur cesse.
Loin d'aider les États-Unis, la torture leur a probablement nui. L'histoire démontre qu'elle se métastase. On finit par l'utiliser par vengeance ou sadisme, comme à Abu Ghraib. Les deux camps sont déshumanisés.
De plus, elle met en danger les Américains à l'étranger, donne des munitions aux autres États qui torturent leurs ennemis, et enfin sert d'outil de recrutement pour les terroristes. C'est ainsi que l'Égyptien Sayyid Qutb, grand-père spirituel de Ben Laden, s'était radicalisé en prison.
Les partisans de la torture n'ont tout de même pas été convaincus par le rapport, rédigé par des démocrates. Pour eux, il existe encore un "si". C'est la fameuse hypothèse de la bombe à retardement : une bombe est sur le point d'exploser sur Times Square. Un détenu possède une information qui permettrait de la désamorcer, et il refuse de parler...
Si on accepte de tuer au nom de la légitime défense, pourquoi ne pas torturer pour sauver des innocents ? C'est le calcul utilitaire proposé entre autres par le juriste Alan Dershowitz. Selon lui, la politique ne consisterait pas à choisir entre une bonne et une mauvaise solution. Ce serait plutôt le choix du moins néfaste.
Ces apologistes de la torture réfléchissent dans les hauteurs de l'abstraction théorique. Le rapport sénatorial les ramène au niveau du plancher. Dans la réalité, là où la certitude n'existe pas.
Les interrogateurs ignorent beaucoup de choses : si la menace est réelle et imminente, si le détenu possède l'information cherchée et s'il l'a toute dite, ou s'il faut continuer à le faire souffrir. La seule certitude, c'est l'inhumanité de la torture. Curieusement, la réhydratation rectale ou la simulation de noyade n'apparaissent jamais dans les arguties des théoriciens...
En plus des problèmes pratiques, l'hypothèse de la bombe à retardement comporte un second problème : elle ne s'est jamais posée, à part dans des séries comme 24 heures chrono. D'ailleurs, le doyen de l'Académie militaire West Point a déjà demandé en vain aux producteurs de ne plus inventer ces scénarios farfelus.
Peut-être, un jour, que l'hypothèse improbable de la bombe à retardement se posera. L'histoire jugerait alors le bourreau. Mais cautionner la torture, même sous des circonstances extrêmes, c'est aussi cautionner les dérives.
http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/paul-journet/201412/10/01-4827130-inutile-et-inhumain.php
Rédigé par : moncreiffe | 12 décembre 2014 à 10:24
@Denis Monod-Broca
Désigner a priori un ennemi, lui inventer a priori les pires intentions, se placer soi-même a priori dans le camp du Bien (...)
Désigner a priori un ennemi - ou du moins dresser une liste des menaces potentielles identifiées - c'est normalement la première mission d'un gouvernement digne de ce nom, à travers ses ministères des Affaires étrangères et de la Guerre (ou de la Défense comme on dit maintenant).
Certains pays, comme la Grande-Bretagne ou bien la Russie ont même sur la question une vision à très long terme, dépassant le siècle, contrairement au régime en place dans notre pays qui mène une politique étrangère à la petite semaine, en navigant à vue à portée des prochaines élections en essayant de ménager la chèvre et le chou.
La France a bien été obligée de désigner l'Allemagne comme son ennemi après 1870, ne fût-ce que pour se préparer à faire face à un conflit éventuel.
Pour ne pas l'avoir fait avec détermination dans les années trente, la France l'a payé au prix fort en 1940.
Il ne s'agissait pas de se placer dans le camp du Bien ou de se lancer dans de grandes considérations idéologiques ou morales mais de se préparer à contrer concrètement un adversaire qui cachait de moins en moins ses intentions.
Il en va de même de nos jours face à des gens qui ont annoncé la couleur depuis longtemps et dont les textes fondateurs nous disent explicitement quel est le sort qui nous attend s'ils arrivent à prendre le dessus, ce que des siècles d'histoire ainsi que les développements de l'actualité récente ont confirmé de façon implacable.
Le nier, c'est faire preuve d'aveuglement volontaire.
Et envoyer des troupes à droite et à gauche sans oser nommer clairement l'adversaire - y compris dans sa dimension intérieure - ne peut que mener qu'à des résultats illusoires : nous risquons d'avoir à le payer très cher un jour ou l'autre.
Rédigé par : Parigoth | 12 décembre 2014 à 10:13
@giuseppe
"Mais celui qui n'a pas vécu, qui n'a jamais été confronté à cet acte - heureusement d'ailleurs pour la très grande majorité - c'est un questionnement vide de tout corps, vide de réponse, me semble-t-il."
Mais celui qui n'a pas vécu avec six ou sept cents euros par mois... ne peut donc pas s'interroger, savoir comment font les personnes qui le vivent d'une part ! Et d'autre part, les aînés et plus encore les anciens (quand on a pris le temps de les écouter) ont raconté des histoires de guerre et comment ils avaient fait des choix en pleine bataille parfois... et parmi eux ceux qui eurent conscience de la cruauté de devoir suivre des ordres avant que d'avoir
à obéir.
Si l'on trouve des prétextes pour la torture c'est, me semble-t-il, qu'on aurait déjà intégré un discours qui en aurait la finalité.
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Le coup rapporté par Savonarole de l'horloge comtoise est succulent !
Quand je pense que F. Mauriac nous avait déjà régalés de cet ennui psycho-provincial ! Mais "treize coups dans la moiteur de la nuit", quelle heure est-ce ? Exactement ?
Sinon, merci à Busnel au nom de tous les brocanteurs de remettre en selle l'horloge comtoise.
Rédigé par : calamity jane | 12 décembre 2014 à 09:17
La NON violence en parade à une agression est l'arme des faibles.
Le pacifisme bêlant en réponse à une menace favorise et encourage le passage à l'acte belliqueux.
Quand le chef s'asseoit, les hommes se couchent.
Quand on baisse la garde, on devient le maillon faible.
De quel philosophe sont ces belles paroles ?
Réponse : Martinez, mon adjudant d'infanterie coloniale pendant mon service ("sévice") militaire qui serait plié de rire en lisant vos pittoresques poésies pacifistes de bobos outragés.
Continuez à pianoter sur vos claviers avec la fleur au fusil, mais attention à ne pas trop vous torturer les phalanges.
Rédigé par : sylvain | 12 décembre 2014 à 09:14
Jean-Paul Ledun | 12 décembre 2014 à 00:27
Oui, j'ai vu ça.
Quand il y a Cyrulnik je monte le son car il cause comme à confesse, et quand c'est le tour du Mario Lanza du Figaro je modère les couleurs de mon poste car il est couleur caramel. Il me fait mal aux yeux. D'Ormesson m'a coûté une fortune en dépannage TV, jusqu'au jour où on m'a expliqué.
Les pires moments c'est quand Busnel cite une phrase : "Alors là, page 377 de votre livre vous écrivez "l'horloge comtoise frappa 13 coups dans la moiteur de la nuit", c'est grandiose ! Extraordinaire ! Mais quelle inspiration !"...
C'est là que tous les jeudis je tombe de mon Louis XV.
Rédigé par : Savonarole | 12 décembre 2014 à 05:26
"Bien sûr que ces méthodes sont détestables mais à la guerre comme à la guerre"
Rédigé par : Jabiru | 11 décembre 2014 à 18:13
C'est justement le problème : à Alger on a demandé à des militaires de faire un travail de police.
@ Savonarole
Vous avez raison sur un point : on parle beaucoup d'Alger mais c'est en Indochine que les théories de l'ennemi intérieur ont été développées avec succès. D'ailleurs l'Ecole de Guerre a formé les futurs dictateurs brésiliens dès les années 50.
@ hameau dans les nuages
On avait gagné sur le plan militaire, mais perdu l'amitié d'un peuple.
@ Robert Marchenoir
Parfois on comprend ce qu'engendre la torture en écoutant les Brésiliens. J'aimerais vous faire écouter la réponse de Dilma quand un adversaire l'a questionnée sur des choses qu'elle avait signées sous la torture. Dieu sait si je désapprouve Dilma mais sa réponse fut impressionnante de détermination. Elle qui est souvent confuse a cloué cet homme avec sa réponse ferme mais implacable, ce flot qui lui sortait des tripes et ces yeux qui fixaient, fixaient ce pauvre député qui dut baisser les siens.
Mais vous ne comprendriez pas.
Rédigé par : Alex paulista | 12 décembre 2014 à 01:45
"Pour compenser, allez voir en replay "La grande librairie" de ce soir."
Rédigé par : Jean le Cauchois | 11 décembre 2014 à 23:22
Hors sujet M.Le Cauchois.
Mais vous avez bien raison. La Grande librairie de ce soir valait le détour. Grand moment de paix et de sérénité. Le seul problème, c'est qu'au même moment, M. Bilger, en pleine forme, était l'invité principal de BFMTV.
Ce qui m'a obligé à passer du coq à l'âne (non je ne vous dirai pas sur quelle chaîne se trouvait l'âne).
Heureusement, Philippe a commencé à disserter sur Sarko.
Comme je connais déjà l'histoire, j'ai pu finir la soirée sur France 5.
Sans regret.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 12 décembre 2014 à 00:27
Le présent blog, et tous ses commentaires, sont la conséquence d'une action matinale du sinistre Jean-Jacques Bourdin. Pour compenser, allez voir en replay "La grande librairie" de ce soir. François Busnel nous a bien gâtés pour cet anniversaire de France 5. Que de talents, que de bonheur et notre PB, de l'Institut de la parole, sera ravi du texte poétique décliné par Grand Corps Malade et aussi d'un passage de Céline, lu et mimé par Fabrice Luchini vers la fin du siècle dernier. Mais il y a bien plus. Il y a encore du bonheur à être Français, sans pour autant porter préjudice à d'autres.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 11 décembre 2014 à 23:22
Daesh ou équivalent ne peut prospérer que dans des coins qui n'ont connu que la guerre et la dictature.
Rédigé par : Alex paulista | 11 décembre 2014 à 16:53
Oui, bien sûr. La preuve, ce sont tous les Français, Anglais, Allemands, Suédois, Suisses et j'en oublie, qui laissent tout tomber pour faire la guerre avec Daesh.
Daesh sera un feu de paille, il ne tient que par l'argent du pétrole. Et encore.
C'est fabuleux, le nombre d'experts surcompétents et de généraux de comptoir qui prédisent l'avenir sur Internet. Et dites-moi, mon brave, qu'est-ce qui vous permet exactement d'être aussi affirmatif ? Vous êtes ambassadeur d'un pays concerné ? Chef des services secrets d'un pays occidental luttant contre le djihadisme ? Historien de l'islam ayant écrit un livre de référence sur le terrorisme musulman ?
Naturellement, vous avez travaillé dix ans comme diplomate ou militaire à Bagdad, ou au Caire ?
Voyez-vous, le bonhomme dont j'ai fourni les références sur ce fil, qui correspond plus ou moins au profil ci-dessus, est de l'avis opposé au vôtre : il est possible de vaincre l'organisation de l'Etat islamique, mais cela prendra au moins dix ans - si on y arrive.
Et les Brésiliens, vous leur donnez des leçons de samba ?
Rédigé par : Robert Marchenoir@Alex paulista | 11 décembre 2014 à 23:15
Après avoir répondu à l'interrogation, être pour ou contre la torture, quel chemin ensuite emprunterons-nous ?
Jusque-là c'est un choix binaire où chacun trouvera toute les bonnes raisons pour le justifier.
Mais ensuite ? Je torture, je délègue, je suis celui à qui on a délégué qui n'a pas le choix ou qui résiste... Parce que là on commence à tremper ses mains et son âme dans la chair, brutalement.
J'ai lu chacun sa peau in fine, par un intervenant confronté au feu... C'est la vision d'un vécu, sans alternative possible.
Tant qu'on est dans la sémantique, au commencement du billet, c'est de l'abstrait sans grande conséquence, si ce n'est une joute verbale.
Mais dans le vrai ? Le billet devient hésitant, à nouveau binaire, ouvrant deux portes sans vraiment les refermer, ni l'une ni l'autre.
Mais celui qui n'a pas de vécu, qui n'a jamais été confronté à cet acte - heureusement d'ailleurs pour la très grande majorité -, c'est un questionnement vide de tout corps, vide de réponse, me semble-t-il.
Rédigé par : giuseppe | 11 décembre 2014 à 23:03
"il peut parfois être "utile de faire parler sous la torture(...)comme dans les affaires terroristes, notamment quand il y a un risque d'attentat" en défendant, par son propos, "les méthodes peu orthodoxes de la CIA" (BFMTV) - c'est un euphémisme - pour lesquelles l'ONU exclut toute impunité et dont les répercussions internationales, pour l'image de l'Amérique, sont dévastatrices."
Hum ! Et comment ces gens expliquent-ils le racket de la torture dans les établissements pénitentiaires russes où perdure un système concentrationnaire héritier du goulag, si l'on en croit l'émission qui vient de se terminer sur LCP ?
Personnellement, je pense que la violence est un engrenage et que l'homme a toujours une bonne excuse pour battre sa femme ou ses enfants. Par conséquent, qui martyrise sa propre famille me semble capable, tout en clamant qu'il est dans son bon droit, de martyriser tout individu susceptible de se trouver en son pouvoir quelle que soit la façon dont ça aura pu arriver.
La torture, physique et/ou morale, est une question de violence avant d'être une question de stratégie défensive.
Une secrétaire de mairie d'un pays dit démocratique qui humilie sans motif une citoyenne âgée parce que c'est là sa seule façon d'exister par le biais de l'exercice du petit pouvoir qu'elle détient de toutes ses forces de faire ch.er le peuple au lieu de se contenter de faire son travail, a déjà fait le premier pas qui, selon les circonstances, pourrait la conduire à humilier tout un bataillon de prisonnières dans une 'colonie' à la russe pour peu que notre pays se retrouve sous une botte quelconque, celle d'un parti politique ou d'un ennemi vainqueur qui encouragera les caractères veules autochtones à faire la démonstration de toute l'étendue de la méchanceté et de la cruauté dont ils pourront être capables avec bonne conscience.
C'est encore une question à la fois de seuil de tolérance et d'absence d'empathie à la douleur infligée à autrui dont l'existence n'a dès lors pas plus d'importance que celle d'un simple cafard.
Elle témoigne de l'instauration d'une relation perverse à l'autre, victime ainsi d'abus de sa position de faiblesse quel que soit le type d'espace dans lequel cette faiblesse se déploie et qui peut aussi bien être le bizutage humiliant d'un conscrit plus intelligent ou plus éduqué que ses bourreaux - je sais, il n'y a plus de conscrit, mais il y en a eu et victimes en France des mêmes brimades que celle dont on a pu voir tantôt comment elle a coûté la vie à un détenu russe -, où encore celui des étudiants en médecine d'autrefois.
Par ex., ma mère, étudiante en médecine à une époque où c'était le cas de très peu de femmes, boiteuse et sœur de déporté à Dachau, torturé et elle-même maltraitée, a fait encore l'objet par la suite en temps de paix d'un bizutage qui n'était pas qu'un peu humiliant puisqu'il a consisté à lui faire remonter à genoux une rue en pente avec un collier de boyaux au formol autour du cou.
"Il ne serait pas honnête d'omettre d'occulter l'avertissement de certaines personnalités infiniment respectées - par exemple John McCain aux États-Unis - pour lesquelles la torture serait inefficace au regard même des justifications qu'elle prétend se donner."
John Sidney McCain III, cet homme politique vétéran de la guerre du Viêt Nam sait sans aucun doute de quoi il parle, et je le crois aussi. La violence est l'arme des faibles qui s'instaure là où, notamment, la séduction ne fonctionne pas ou plus.
Je pense aussi que le mécanisme victimaire ou mécanisme de la victime émissaire (R. Girard) doit trouver à se résoudre autrement et ailleurs que dans les établissements pénitentiaires, les huis clos familiaux et les salles d'interrogatoires musclés ou les caves des immeubles, par ex. sur une scène de théâtre ritualisé dont la scène politique n'est pas sans participer, ou encore sur un tatami, etc.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 décembre 2014 à 22:33
C'est dingue le nombre de neuneus qui évoquent l'Algérie pour causer torture.
On oublie le Cambodge, les massacres de Nankin, Madagascar, Elisabethville, les bombes de Mandela à Pretoria, l'Amérique du Sud avec ses révolutions du vendredi soir et ses dictatures du samedi matin...
"On ne fait rien de grand sans casser des oeufs", disait le Général.
Selon le magazine BBC History, « il y eut 53 conflits majeurs en Europe. La France aura été un belligérant dans 49 d'entre eux et le Royaume-Uni dans 43. Parmi les 185 batailles que la France a livrées au cours des 800 dernières années, ses armées auront gagné 132 d'entre elles et en auront perdu 43, ne laissant que 10 batailles indécises. Donnant ainsi aux militaires français le record de victoires en Europe. »
Ces histoires de tenailles et de baignoires d'eau glacée sont insignifiantes, ça n'émeut que notre expatrié canadien moncreiffe, déjà noyé dans le marshmallow insipide WASP américain. En voilà une torture ! Mourir dans le nougat intellectuel ! Ça doit être atroce !
Nom de Dieu ! Qu'on me selle un cheval !
Rédigé par : Savonarole | 11 décembre 2014 à 21:05
"John McCain conclut en disant, en substance, qu’il faut se comporter mieux que ses ennemis"
Il est bien mignon John McCain de dire ça.
Le type même de la bien-pensance WASP, qui vaut par certains côtés la nôtre bobo-gaucho.
Il n’a pas torturé, je veux bien le croire, mais a-t-il été pour cela meilleur que ses ennemis ?
Il fut pilote pendant la guerre du Vietnam. Faut-il rappeler les tonnes de napalm et de défoliant hautement cancérigène qui ont été déversées sur ce pays par les avions US dont les pilotes avaient et ont toujours les mains propres comme celles de McCain ?
Il a bombardé le Nord-Vietnam, et s’est-il préoccupé de savoir si ses bombes n’ont atteint que des objectifs militaires ?
Pris lui aussi dans l’ambiance bisounours actuelle, il se veut plus propre que propre, ce qui est facile pour celui pour qui donner la mort relevait de la haute technologie.
Depuis le haut on est isolé, on n’entend pas les cris, et on ne voit pas le sang couler et les organes exploser.
La vérité c’est que la guerre est sale par nature et qu’il n’y a pas de guerres propres, surtout lorsque l’ennemi combine haine et mépris dans son action.
Ce qui est particulièrement vrai dans une guerre asymétrique où l’un des camps utilise la mort indifférenciée, hommes, femmes, enfants, ce qui se traduit par un effet de réciprocité à la haine et le mépris dans l’autre camp.
Ceux qui prétendent pouvoir échapper à cet engrenage inhumain sont confortablement assis dans leur salon et sirotent tranquillement un mélange de Coca et whisky dit Cuba libre !
Ils n’ont jamais été engagés dans un combat rapproché !
Rédigé par : Tipaza | 11 décembre 2014 à 20:12
Dialogue de sourd.
Personne ici n'est pour la torture. Moi surtout pas. Je peux juste essayer de vous faire mourir de rire ("c'est possiblement vrai, la preuve en est..." JB), mais c'est quand même très difficile.
Vous (les contre la torture) employez ici la même technique contre vos contradicteurs que les journaleux (droite-gauche con-fondue) pour faire disparaître MLP.
Elle ne disparaîtra pas comme cela M'me Le Pen.
Bien au contraire.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 décembre 2014 à 19:54
Tout est torture :
Valls qui gaze des papys mamies enfants LMPT, c'est une torture publique au grand jour
Le casseurs de gauche qui détruisent les centres-villes et assaillent les commerçants en boucle et en toute impunité, c'est de la torture.
Les contrôles fiscaux incessants des maîtres chanteurs du Trésor public envers des entrepreneurs fragiles et à bout de souffle, c'est de la torture psychologique atroce qui les amène au suicide.
Les agressions, les menaces, les voitures brûlées par nos gentils "deuxièmes chances" hyper récidivistes, sur les malheureux habitants des banlieues désarmés, humiliés, abandonnés par les autorités publiques complices laxistes et lâches, c'est de la torture.
On peut faire la liste ad nauseam...
Alors Mmes et MM. les pucelles effarouchées, vos pleurnicheries hypocrites me font doucement rigoler ; les tortures clandestines et les éliminations physiques en "loucedé" d'individus ultradangereux sont une nécessité et j'espère qu'elles se pratiquent encore dans ces cas extrêmes ; nous devrions même remercier ceux qui, dans l'ombre, se salissent les mains et mouillent la chemise pour faire le sale boulot dénoncé par tous ces faux culs pacifistes et droits de l'hommistes d'opérette beaucoup plus dangereux que les tortionnaires qu'ils stigmatisent avec l'arrogance qu'ils affichent pour se donner bonne conscience.
Rédigé par : sylvain | 11 décembre 2014 à 19:43
Tuer 3 000 innocents à New York, tuer 191 innocents à Madrid et 56 à Londres... on pourrait allonger la liste à l'infini : cela n'est-il pas de la torture ? Alors certes on peut faire la fine bouche face à la loi du talion, mais quel dommage, les victimes ne sont plus là pour donner leur avis.
Rédigé par : jack | 11 décembre 2014 à 18:49
@ paul
"Oui, tout le monde est contre la torture. Mais on ne sait pas de quoi demain sera fait. A titre d'exemple, imaginons (l'effort ne devrait pas être démesuré par ces temps) qu'une bande d'islamistes décide de faire sauter des bombes dans tout le pays et que faire parler quelqu'un décidera de la vie de centaines d'innocents. Que fait-on ? Avons-nous réellement le choix ?
La réponse est évidemment NON."
Désigner a priori un ennemi, lui inventer a priori les pires intentions, se placer soi-même a priori dans le camp du Bien, imaginer a priori comment on déjouerait héroïquement ses crimes... permet EVIDEMMENT de justifier le pire. Et d'oublier que le pire reste le pire, quel que soit son auteur.
Oui, nous avons toujours le choix.
Un conseil : aller moins au cinéma, on y voit trop de films dans lesquels les Bons, étant pires que les Méchants, triomphent évidemment...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 11 décembre 2014 à 18:43
Quand on parle de torture aux Etats-Unis, il est utile de demander leur avis pas forcément à ceux qui l'ont pratiquée (qui ne parleront pas), mais à leurs collègues de travail. Par exemple, à cet ancien officier de la NSA :
http://20committee.com/2014/12/10/cia-torture-an-insiders-view
Il est opposé à la torture, mais il assure, contrairement au cliché en vigueur, qu'elle est efficace.
Et il rappelle l'exemple historique du NKVD (devenu KGB puis FSB), qui a contribué à la victoire soviétique contre les nazis, notamment par son usage de la torture, si cruel et si généralisé que la seule menace suffisait souvent à faire parler les victimes.
En comparaison, explique cet officier qui a enseigné à l'école de guerre navale, les nazis étaient paralysés par un légalisme qui les empêchait d'avoir recours à la torture (nous parlons ici de l'armée régulière, pas de la Gestapo).
L'armée nazie plus respectueuse des droits de l'homme que l'armée communiste : encore un cliché pulvérisé.
Il est intéressant de noter que, sous des apparences faussement constitutionnelles et démocratiques, c'est le KGB/FSB qui gouverne aujourd'hui la Russie, qu'il possède sa propre armée de 500 000 hommes dotées de blindés et d'armes de pointe, et que Vladimir Poutine, ancien directeur du FSB, non seulement n'a jamais renié son action passée au KGB, mais se vante d'être un "tchékiste", du nom de la première police politique de l'URSS, ancêtre du FSB, fondée par Lénine lui-même.
Tout récemment, le KGB/FSB s'est illustré par des assassinats particulièrement cruels visant des opposants, pratiqués à l'aide de poisons spéciaux et secrets. Une vieille tradition qui remonte aux années 1920, date de création du premier "cabinet des poisons" par les communistes russes.
C'est très efficace pour calmer les populations et aboutir à des scores de "popularité" de 80 %, voire 100 % pour le dernier "sondage" que j'ai relevé - et qui n'a bien sûr pas eu d'écho dans les médias français, largement noyautés par les réseaux pro-russes.
100 % de popularité pour Vladimir Poutine, voilà qui risquerait de bousculer quelque peu l'image démocratique du "grand homme d'Etat", "certes un peu autoritaire, car c'est le tempérament russe, mais qui défend les intérêts de son peuple - voyez ses scores de popularité".
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 décembre 2014 à 18:36
@Alex paulista
"C'est le fait d'avoir torturé des milliers de personnes qui nous a fait perdre l'Algérie et a alimenté cinquante ans de ressentiment que nous payons encore"
Désolé mais cela est complètement faux. La bataille d'Alger était gagnée au point que les responsables FLN croyaient à un piège quand ils se sont rendus en métropole pour les accords d'Evian. Ils n'y croyaient pas eux-mêmes.
Quant au ressentiment, laissez-moi rire. Venez constater les files d'attente d'Algériens devant les consulats pour avoir un visa pour pouvoir retourner... en Algérie.
Le ressentiment est plutôt du côté des pieds-noirs qui se félicitent au contraire de cette invasion magrébine : "pas encore assez mon fils ! laisse-les venir, les métros vont comprendre... nous la page se tourne..."
Repentez-vous si vous voulez mais vous n'en avez pas fini avec votre chemin de croix. Croyez-moi.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 11 décembre 2014 à 18:36
Le commentaire de moncreiffe | 11 décembre 2014 à 17:54 rappelle l'absolu et je le rejoins sans réserve.
De son côté, Gusttave | 11 décembre 2014 à 14:17 écrit : "Les informations essentielles ont été recueillies par des techniques interrogatoires conventionnelles. Par contre, les renseignements recueillis par la torture était bien moins fiables et pour certains incorrects".
Cette précision est avérée, certes, mais se pose la question "des techniques interrogatoires conventionnelles", celles habituelles aux services de police dans le cadre des enquêtes judiciaires. Sans jouer les angéliques, où finit l'interrogatoire conventionnel et où commence la torture ?
Au-delà des violences caractérisées qui constituent une torture manifeste, la limite entre les deux situations, dans le cadre d'une action de guerre et de violence terroriste, dans les situations d'urgence opérationnelle, me paraît difficile à définir de manière objective et incontestable.
Ce n'est donc que la conscience de ceux qui interrogent un suspect ou un auteur de violences terroristes qui permet de fixer les limites que la déontologie préconise et leur impose.
Rédigé par : Robert | 11 décembre 2014 à 18:32
Pendant la guerre d'Algérie des militaires ont pratiqué des interrogatoires musclés et nul ne le conteste. C'était la guerre et leur devoir était notamment de trouver des infos afin de trouver les bombes avant qu'elle ne tuent des civils.
Dans ses mémoires le Général Bigeard assume car il considérait que c'était un mal nécessaire dans le contexte de l'époque.
Bien sûr que ces méthodes sont détestables mais à la guerre comme à la guerre il y a des atrocités des deux côtés. Alors évitons avant tout de faire la guerre. Pour mémoire, en face de ces atrocités, 11000 appelés du contingent ont perdu la vie sur le sol algérien, et certains d'entre eux ont aussi été torturés. Qu'avaient-ils donc commis pour mourir ainsi ?
Rédigé par : Jabiru | 11 décembre 2014 à 18:13