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07 janvier 2015

Commentaires

jean-louis

Je pense qu'Eric Zemmour n'est pas très clair sur le christianisme.
D'un côté, il le défend, comme le judaïsme, comme étant un pôle de résistance en faveur du patriarcat.
D'un autre côté, citant Chesterton, il parle d'un christianisme devenu fou.
Je crois qu'il devrait faire le parallèle entre les idées de Mai 68 qui, échouant à prendre le pouvoir, ont pu envahir, ensemencer la société, et le christianisme qui, suite à son échec et à la sécularisation de la société, a pu contaminer les esprits en profondeur.
Ce sont bien les idées chrétiennes qui sont à la mode, le plus souvent, aujourd'hui. Je pense que je n'ai pas besoin de donner d'exemples tant ils sont flagrants.
Donc les défendre, c'est faire une erreur.

calamity jane

Eric Zemmour ou la liberté d'expression gardée à vue !

zenblabla

Bof !
Bonnes lectures alors !
J'ai lu Houellebecq avec plaisir, entendu Zemmour sans le moindre enseignement, j'ai reconnu l'immensité médiatique où ils nous suffiraient pour nous complaire, et... je me suis demandé qui était ce peuple qui leur complaît sans savoir se passer des angoisses rémunérées...
Alors, j'ai pensé à une simple chanson qui explique la honte !
Shame on you, by Shirley...

Frédéric

Bonjour monsieur Bilger,

Pour compléter ce que vous disiez si je peux me permettre, effectivement avec Zemmour et son brillant constat historique et sociétal explicatif de notre situation actuelle, Houellebecq qui propose un roman d'"anticipation" qui ouvre réflexion et débat, j'ajouterai Michel Serres et "Petite Poucette" qui propose une analyse macro du monde de demain et me semble compléter à merveille les deux autres livres.
A partir de ce triptyque nous pouvons nous forger une idée assez précise de notre société et ce qu'elle pourrait devenir.
Cordialement

MS

Laurent,

Je n'ai jamais été un grand adepte de Charlie Hebdo mais - faut-il le dire - je soutiens sans réserve la liberté de sa ligne éditoriale.

Cela rappelé, nous divergeons peut-être - peut-être pas - sur un point : je crois que ce que la loi autorise ne constitue pas toujours le garant de ce qu'il est bon, utile ou pertinent de faire. La loi permet en général certains comportements, l'individu peut en conscience juger opportun de se tenir en deçà de cette loi. Ce scrupule, cette réserve, voire ce renoncement, la loi implicitement ne les interdit pas plus qu'elle ne les recommande. C'est donc l'affaire de chacun.

Sur quels critères, me demandez-vous, chacun peut-il décider d'en rabattre sur ce que la loi autorise ou, le cas échéant, de transgresser cette loi ? Je n'ai in fine de réponse qu'une question : est-ce digne ?

giuseppe

@ Achille

J'en resterai là : vous avez dû vous sentir affreusement brûlé pour revenir faire le tour du propriétaire, mais ne vous inquiétez surtout pas, la demeure est intacte, aucun dommage.
L'obscurantisme ne franchit pas la porte des habitations en pierre, qui de fait restent toujours debout et ne brûlent pas.

Bien à vous comme dit élégamment un autre contributeur.

Laurent Dingli

Marc, votre exemple sur Adolf Eichmann n'est pas pertinent, notre échange ayant bien évidemment pour cadre la loi démocratique. Pour le reste, vous écrivez : En temps plus apaisé, ce parti peut être la pression de l'opinion, de la majorité, de l'air du temps, face auxquels le noyau irréductible de la conscience ne peut être que l'individu. Quelle conclusions tirez-vous de cette formule dans laquelle on pourrait facilement trouver quelques ferments totalitaires aussi bien d'ailleurs que dans un abandon du Moi au groupe ? Vous connaissez trop bien les principes définis il y a près de trois siècles par le Contrat social pour que je vous les rappelle. Vous savez aussi qu'une société n'est pas, ne peut pas être, la simple agrégation de plusieurs millions de libertés individuelles capables à tout moment de rejeter la pression de l'opinion, de la majorité, de l'air du temps. Quelle limites imposez-vous à l'obéissance civile et sur quels critères, a contrario, définissez-vous la nécessité de recourir à la désobéissance ? Mais surtout pouvez-vous donner un exemple concret relatif au cas évoqué (les caricatures sur le prophète et la position à adopter vis-à-vis de Charlie Hebdo) ? La question était simple: fallait-il ou non soutenir ces journalistes même si l'on n'appréciait pas leur travail ? Ma réponse était affirmative, sans ambiguïté. Le débat philosophique est important, mais il y a des moments où il faut trancher.

eileen

@Savonarole 8.1.15 16.16

Tellement englué dans vos scories que vous affirmez n'importe quoi, ce sexagénaire doit vous faire mourir de jalousie, tellement lui est beau LOL, terriblement bien conservé LOL, svelte LOL, pas du tout has been et de surcroît nouveau père.
L'audimat du LGJ dévisse, les damoiselles ont abandonné la place à ceux qui vous ressemblent et qui ne percutent jamais ou très lentement : le bœuf mironton est sans patates mais avec des oignons... comme quoi depuis des décennies vous vous gavez d'une tambouille noname !

Cessez de vous faire du mal, votre tendance bourrin grossier est indigne de ce site !

sylvain

L'apparition de Sarko sur le perron de l'Elysée nous a démontré qu'il est le seul capable de dominer et gérer une situation extrême ; il a la classe le style l'allure le charisme et le ton de rassembleur ; le pôv' Hollande aura du mal à s'en remettre, il s 'est fait effacer et renvoyer à ses chères études !
A l'évidence le retour de Sarko s'avère d'une urgence nationale afin de nettoyer la France de la pollution socialiste qui n'engendre que ruine misère désolation et climat de guerre civile !

Achille

@ giuseppe | 08 janvier 2015 à 15:39
« Curieuse approche que serait celle d'un humaniste qui ne s'approcherait que de ce qui sent bon. L'obscurantisme a parfois de beaux restes. »

Au risque de vous décevoir, chaque fois que j’ai eu un Charlie Hebdo entre les mains, j’ai plutôt trouvé qu’il sentait mauvais.

Quant à votre définition de l’obscurantisme, nous n’avons pas la même. Je ne refuse pas de lire les opinions des autres, même quand je ne les partage pas. Mais je m’abstiens d’y revenir une fois que j’ai fait le tour du propriétaire, surtout s’il ne m’apporte rien d’enrichissant… sur le plan intellectuel bien sûr !

MS

@ Laurent Dingli

Autre cas extrême : à Jérusalem, le principe de défense d'Eichmann a consisté à dire qu'il n'avait fait qu'obéir à la loi de son pays, montrant qu'en échange de quelques pouvoirs il avait en dépôt donné sa conscience au parti nazi.
C'est donc le parti "qui s'érige souverainement comme l'arbitre du bien et du mal".
En temps plus apaisé, ce parti peut être la pression de l'opinion, de la majorité, de l'air du temps, face auxquels le noyau irréductible de la conscience ne peut être que l'individu.

Savonarole

Un mort de plus ! Edwy Plenel !
Sonnerie aux morts !
La veille de cette Saint Valentin façon Al Capone, Edwy Plenel s'est pris le chou avec Patrick Cohen sur C à vous (http://www.ozap.com/actu/face-a-edwy-plenel-patrick-cohen-menace-de-quitter-le-plateau-de-c-a-vous/460779)... Il y venait nous dire que l'immigration est une chance pour la France et que le monde entier nous envie...
Non, voyez-vous, le véritable drame ce n'est pas Charlie Hebdo. C'est plutôt d'avoir assisté depuis des mois à la mise à mort de Finkielkraut, Onfray, Zemmour, Houellebecq, Camus, il fallait entendre et lire tous ces petits chroniqueurs du matin, midi et soir verser leur venin sur ces cinq mousquetaires. Journalistes nullards, chroniqueurs bac-2 parvenus à la TV et radio à la sueur du nombril. Une honte bien française, la haine des pleutres, et tout ça sans aucun terroriste musulman, rien qu'entre nous, en famille.
Voilà l'indignation qui devrait vous étrangler.

@ eileen

Un récent sondage démontre que ce sont les ménagères de 50 à 55 ans qui font l'audimat du Grand Journal, affairées devant leur fourneaux à nous mitonner un boeuf mironton, elles ont l'illusion d'être ainsi de jeunes damoiselles en regardant un sexagénaire qui fait le gugusse. Fermez votre télévision et rajoutez-moi quelques patates au four, svp.

eileen

@vamonos 8.1.15 10.41

A part une muflerie que vous assumez sans aucun doute, rien ne vous permet de "me dater" et d'affirmer que je serais plus âgée que vous !

Quant au reste de votre commentaire, il n'apporte rien à l'horreur que j'ai exprimée dans le mien. Vous êtes peut-être un de ces êtres immatures - rien à voir avec l'âge - qui pour s'exprimer doivent s'adosser à d'autres en les critiquant.

Vous m'appréciez pas mon/mes commentaires, rien ne saurait davantage me réjouir ; je zappe toujours les mufles et les bourrins grossiers.

@Xavier Nebout 8.1.15 /10.10

Le braiment est réservé à l'âne, la chèvre elle béguète, bêle ou chevrotte.

eileen

Sarko est apparu perturbé sur le perron de l'Elysée, disant devant micros et caméras "Le président de la République m'a demandé de venir le voir pour parler de MA SITUATION" LOL étrange formulation toute sarkozienne, décidément il se prend pour le centre du monde même lorsque les circonstances sont gravissimes.

Monsieur Bilger vous avez eu raison bien avant Canal Plus qui vous a plagié : "Sarkozy a changé... il est pire qu'avant".

giuseppe

@ Achille
"On devient plus exigeant en matière d'humour."

Vite un pied à coulisse ! Que l'on puisse enfin mesurer l'épaisseur de... Bon je m'arrête là.

Comme si le curseur que chacun possède était le bon. Décidément on n'en sortira pas, il y a toujours à prendre et à apprendre chez qui que ce soit, le bon comme le mauvais, la vie quoi !

Même notre hôte ne voulait pas écouter les vœux du Président et pourtant il l'a fait. Creuser, chercher même si la roche est dure le tunnel se fait, s'interdire et avoir des a priori c'est ne pas aller au-delà des Pyrénées et pourtant il y a encore un pays.

Curieuse approche que serait celle d'un humaniste qui ne s'approcherait que de ce qui sent bon. L'obscurantisme a parfois de beaux restes.

sylvain

"MLP n'est pas invitée au défilé de dimanche, Valls dénonce Houellebecq"...

Beurk ! ça sent le vomi socialiste.

En réponse je confirme mon vote pour MLP les prochaines élections, désolé Nicolas.

Ces malfrats socialistes me font gerber de plus belle !

Laurent Dingli

@MS
Je rejoins Achille. Laurent, la loi républicaine est démocratiquement la loi du plus grand nombre, ce qui ne garantit en rien son bien-fondé. On touche me semble-t-il aux limites de notre humanité. Le tact et la délicatesse - comme tendre l'autre joue ! - ne peuvent être inscrites dans la loi. C'est l'affaire de chacun, ça complique un peu plus de sept milliards de fois les choses.

Je suis partiellement d'accord avec vous sur les limites de la loi et je m'interroge depuis un moment sur le bien-fondé de la désobéissance civile. Il n'en reste pas moins que, avec toutes ses imperfections, la loi - que l'on peut changer, discuter, modifier, etc. - constitue l'une des garanties majeures de la paix sociale et de la survie même du régime démocratique dont nous nous enorgueillissons. Affirmer que ce serait une garantie absolue serait autant antidémocratique que de prêcher un relativisme que je juge pour ma part particulièrement dangereux, surtout à une époque où les communautarismes risquent de déliter le pacte national. En résumé, tout un chacun ne peut s'ériger souverainement comme l'arbitre du bien et du mal, à moins de vouloir donner raison, en poussant cette logique à l'extrême, aux criminels qui ont cru pouvoir imposer leur délire les armes à la main.

Savonarole

L'unité nationale de Hollande c'est comme la gastro-entérite, il y a un moment où c'est l'impérieuse nécessité d'un Hiroshima dans les ch...
Les règlements de comptes ne vont pas tarder, la façade se lézarde...
MLP n'est pas invitée au défilé de dimanche, Valls dénonce Houellebecq comme fauteur de troubles, on commence à se poser des questions sur la fameuse "protection rapprochée" de Charlie Hebdo où on entre comme dans un moulin, la fin de la séquence bisounours larmoyante commence, Le Monde titre "Bernard Maris, de Charlie Hebdo à la Banque de France", eh oui, bref l'unité nationale ne verra pas le week-end.
Ça fera un mort de plus.

eileen

@giuseppe 8.1.15 12.31

Vous avez raison faisons-nous notre propre opinion : c'est du vécu aujourd'hui à midi dans une ville moyenne de province, de la France profonde, jour de marché, certes il pleut, il vente, peu de gens venus au marché : hors micros, hors caméras, je tente de faire parler quelques commerçants du marché re. cet attentat, cette exécution collective : "ça concerne les Parisiens", quelques propos racistes en douce, "nous on risque rien" (nous de majesté bien sûr) et ils commencent à remballer leurs étals, les affaires ont été mauvaises, à 12h rien ne se passe, les cloches sonnent comme chaque jour à 12h, de la mairie à quelques mètres aucun rassemblement, quelques fonctionnaires sortent pour déjeuner comme chaque jour, les drapeaux sont en berne, quand même.

Sacrés Français qui ne sont concernés que par ce qui les touche, eux, directement, dans leur chair... si certains doivent être "assimilés", il me semble que certains Français bon teint, des bourrins, auraient besoin d'une sérieuse formation au civisme ordinaire. La démocratie et la liberté ne sont pas spontanées, elles ne se décrètent pas, ce sont des éléments fragiles, elles doivent être protégées chaque jour, par chacun de nous !

Lucile

@Garry Gaspary

Je ne sais pas pourquoi je discute ainsi à perte de vue, mais enfin, je tape sur google "islam-musulman-soumission" et le premier article sur lequel je tombe (islam media) débute ainsi :

"Le mot Islam signifie : soumission à Dieu.

Il est tiré de l’un des noms de Dieu : As-Salam qui signifie : "La Paix". Tout ce qui est dans l’univers est soumis à Dieu, donc Musulman (c’est la traduction littérale arabe du mot soumis).

Je pense que tout croyant se soumet à Dieu, ou du moins à la représentation qu'il s'en fait. Ce qui fait problème, c'est la représentation imaginaire de Dieu à laquelle il se soumet.

Dès que j'ai su que le livre de Houellebecq s'appelait "Soumission", j'y ai pensé.

zefir

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/08/01016-20150108ARTFIG00116-serie-d-actes-anti-musulmans-au-lendemain-de-l-attentat-contre-charlie-hebdo.php

J'imagine que les admirateurs zélés de Zemmour et Houellebecq sont contents.

Savonarole

"J'ai une question à vous poser, à tous ceux qui défendent Dieudonné et la "liberté d'expression"...
Où étiez-vous donc, lorsque Charlie Hebdo a publié un dessin montrant Mère Teresa agenouillée sur un prie-dieu faisant une pipe à Jean-Paul II ?"
Rédigé par : Savonarole | 06 janvier 2014 à 14:07

Curieux. Mon commentaire date du 6 janvier 2014... Presqu'un anniversaire...

MS

Mais, Achille, qui donc déterminera de manière objective où commencent la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, la bêtise, etc. ? En serez-vous l'arbitre ? La seule limite acceptable est celle établie par la loi républicaine.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 janvier 2015 à 10:24

Je rejoins Achille. Laurent, la loi républicaine est démocratiquement la loi du plus grand nombre, ce qui ne garantit en rien son bien-fondé. On touche me semble-t-il aux limites de notre humanité. Le tact et la délicatesse - comme tendre l'autre joue ! - ne peuvent être inscrites dans la loi. C'est l'affaire de chacun, ça complique un peu plus de sept milliards de fois les choses.

Achille

@ Laurent Dingli | 08 janvier 2015 à 10:24
"Mais, Achille, qui donc déterminera de manière objective où commencent la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, la bêtise, etc. ? En serez-vous l'arbitre ? La seule limite acceptable est celle établie par la loi républicaine."

Les caricatures de Charlie Hebdo me semblent suffisamment explicites pour distinguer ce qui est vulgaire de ce qui est spirituel.
D'ailleurs ce journal est une émanation de l'ancienne revue Hara Kiri qui revendiquait ce genre d'humour "bête et méchant". Il semble satisfaire un public pas très exigeant.
Personnellement je préfère l'humour plus fin, mais à chacun ses goûts.

@ Jabiru | 08 janvier 2015 à 09:33

Je pense qu'une fois que l'émotion qui fait suite à cet attentat odieux sera retombée, Charlie Hebdo redeviendra ce qu'il a toujours été, un journal satirique sans grand intérêt qui n'amuse plus que quelques nostalgiques de Hara Kiri et du professeur Choron. Cette revue m'avait un temps amusé quand j'avais vingt ans, mais passé la soixantaine on devient plus exigeant en matière d'humour.

giuseppe

Je suis entièrement d'accord avec breizmabro, la limite est celle que l'on veut bien soi-même s' imposer.
C'est être hémiplégique du cerveau et de sa puissance d'emmagasiner que de ne pas vouloir lire Charlie Hebdo, Siné mensuel, et d'autres. Le talent est partout et l'ignorer c'est vivre à temps partiel, et votre raisonnement ne sera jamais plein, boiteux en somme.

Et puis à chacun son filtre, par principe je lis tout, j'ai même lu le livre tant décrié de V. Trierweiler, je veux savoir et ne pas vivre d'échos, ou de consultants qui pour la plupart ne sont que des "batouilles" qui produisent du son pour du son, parlent pour ne rien dire. Il suffit d' entendre en ce moment ces derniers qui ne savent rien du tout et de nous expliquer en long et en large ce qu' ils ne savent pas... ou qui voudraient vous imposer leur vision, souvent étriquée et pubère.

Alors tout est bon, dotons-nous simplement du bon tamis comme le maçon, pour filtrer le sable pour faire l'enduit le meilleur ou le béton le plus résistant.

Frank THOMAS

Le roman fait déjà polémique, comme à peu près tout ce que publie ce grand écrivain.
Mais ce qu'il y a de plus cocasse c'est que cette polémique, qui va souvent jusqu'à la violence voire l'injure, émane de gens qui finissent par reconnaître qu'ils n'ont pas lu le livre. Ce n'est pas votre cas, et vous devez en être félicité.

Peut-être surpris par le fait que je cite en exemple les paroles d'un non-lecteur qui fait montre de sagesse et de prudence.
Cet homme est François Hollande, président de la République.
Voici ce qu'il vient de déclarer lors de son interview sur France Inter.
« Je le lirai parce qu’il fait débat. La littérature, c’est la liberté, donc je le lirai sans vouloir le commenter ici avant l’heure... c'est de la littérature et je laisse les auteurs s’exprimer comme ils l’entendent, ce n’est pas mon rôle de dire le bien ou le mal par rapport à des textes.
Moi, mon rôle (sic) c’est de dire : ne nous laissons pas emporter par ce climat, ne nous laissons pas dévorer par la peur, par l’angoisse. L’idée de la submersion, de l’invasion, de la soumission est une vieille idée. La France, elle a été parfois occupée, submergée, envahie, elle sait ce que c’est. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment on a été capable de résister, de nous dépasser ? C’est ça, moi (resic), qui m’intéresse. »

Dommage qu'à la fin du passage M. Hollande s'approche dangereusement de la démagogie au point de presque démentir le beau début.
Mais n'en demandons pas trop à sa détermination ni à son courage

vamonos

@eileen
"ces huit victimes innocentes qui n'ont eu que le tort de ne pas être au bon endroit au bon moment…"

Avec tout le respect que je vous dois puisque vous êtes une Dame et qui plus est, il me semble que vous soyez plus âgée que je ne le suis, vous me permettrez de critiquer cet avis que vous avez enregistré sur ce blog, ce concept qui revient régulièrement dans les plaidoiries, les commentaires, les journaux. Une chimère selon laquelle la mort a frappé parce que les victimes n'auraient pas dû se trouver là. En quelque sorte, elles l'auraient cherché et même ce serait peut-être bien de leur faute.
Je m'élève contre cette exonération de la faute de l'assassin au motif de la mauvaise fortune ou de la responsabilité de la victime.
Ces huit victimes se trouvaient à Paris, capitale d'un pays où la peine de mort a été abolie par une loi votée par les représentants du peuple et promulguée au journal officiel.
Ces huit victimes se trouvaient sur leur lieu de travail, à l'heure définie pour la conférence de rédaction.
Ces huit victimes étaient donc au bon endroit, au bon moment. En aucun cas elles n'auraient dû faire l'objet d'un lâche assassinat.

L'enquête établira les responsabilités des complices qui ont informé les tueurs des habitudes des journalistes. Les enquêteurs connaîtront les noms de ceux qui ont donné accès à l'immeuble gardé.

liona

La pratique constante de la dérision nihiliste, salissant par principe tout ce qu'elle touche, n'est pas sans risque, et ce ne sont pas les chrétiens qui pleureront longtemps Charlie Hebdo.
Quant aux journalistes et artistes compatissants, on peut juger leurs pleurs dérisoires, ceci dans le cadre de la liberté de pensée, pas vrai ?
Enfin, constater à qui l'événement profite ne désigne pas forcément ses organisateurs. Personne n'est dispensé de prouver ses allégations.

Laurent Dingli

@Achille
Pour moi la liberté, que ce soit d'expression, de pensée, de presse ou de tout ce que vous voulez, s'arrête là où commence la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, l'insulte, l'irrespect, la provocation malsaine, sans oublier, bien sûr, la bêtise qui est bien présente dans ce journal

Mais, Achille, qui donc déterminera de manière objective où commencent la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, la bêtise, etc. ? En serez-vous l'arbitre ? La seule limite acceptable est celle établie par la loi républicaine.

Xavier NEBOUT

Nous apprenons que l'un des fuyards aurait été embrigadé par un prédicateur dans une mosquée de la région parisienne.
Tiens donc, n'y a-t-il pas que des musulmans pacifistes, dans les mosquées ?
Tout le monde sait bien que les musulmans seront "chrétiens" jusqu'au jour où ils seront assez nombreux pour redevenir musulmans, mais nous n'entendons que bêler les chèvres.

D'ailleurs, vous avez entendu parler de l'Eglise, ces jours-ci ?
Evidemment, comme depuis Vatican II toutes les religions se valent, elle n'a pas grand-chose à dire.

Aujourd'hui on pleure la mort de braves gens, mais parmi eux, des imbéciles qui avaient pour seule vocation d'anéantir toute spiritualité. La vie de ces derniers avait-elle eschatologiquement ou ontologiquement un sens ?

Elles sont là, les questions à se poser.
Au lieu de cela, au lieu de se poser la question de la spiritualité, la parole est aux commandeurs de la liberté pour condamner toute pensée religieuse comme source de fanatisme.
Ces abrutis parfaits ont tout compris !

breizmabro

@ Duval uzan | 07 janvier 2015 à 22:42
"Qui doit donc dire ce qui est permis ou interdit en France ?"

Il n'y a pas si longtemps Manuel Valls l'a fait que je sache.

Il a convoqué la justice de la République et ses plus hautes instances pour faire interdire les spectacles de Dieudonné, comme on délivrait à une époque une lettre de cachet.

Je ne suis pas une adepte forcenée de l'humour de Dieudonné comme je n'étais pas une adepte forcenée de l'humour de Charlie Hebdo, mais j'avais, seule, le droit de dire si je voulais le regarder (Dieudonné) ou le lire (Charlie).

La censure douce ou la censure folle reste de la censure.

sylvain

La liberté d’expression : permet à chacun d’exprimer librement ses idées par tous les moyens qu’il juge appropriés (ex : livre, film). Elle implique donc la liberté de la presse, la liberté de la communication audiovisuelle et la liberté d’expression sur le réseau internet. Cependant, cette liberté implique également le...... respect d’autrui... blablabla gnagnagna...
Cette formule "respect d'autrui" me fait doucement sourire ; il y a longtemps que chez nous, on ne respecte plus cet "autrui" ; nous sommes tous les autruis d'autres autruis et depuis des décennies, surtout depuis 68 ; seuls quelques autruis s'arrogent le privilège de salir, insulter, calomnier, vilipender, caricaturer en toute impunité les autruis qui ne se soumettent pas à leurs diktats idéologiques : les autruis de gauche sont toujours présentés comme les références en matières de morale, de ligne de conduite sociale, le bien contre les méchants autruis de droite qui ne méritent aucun respect de la part des gentils autruis de gauche.
Charlie Hebdo et beaucoup d'autres médias de gauche, à force de tirer sur la ficelle, ont créé un climat malsain de permissivité extrême ; pour ma part ça ne me gênait pas mais il faut comprendre tous ceux, sauf les terroristes criminels bien entendu, qui se sentent sans cesse humiliés rabaissés calomniés et souffrent en silence de cette liberté spéciale d'attaques ad nauseam répandues sur ces médias qui en usent et abusent sachant qu'ils sont dans leur bon droit grâce à cette "liberté d'expression", diktat bien commode pour laisser libre cours à toutes les dérives et perversions morales.

Je connais une personne qui a bien profité de cette indignation généralisée : le petit épicier arabe du coin. Son stock de bougies a été dévalisé par les "indignés" pour leur flashmob sur la place principale de la ville ; un peu comme pour les concerts de Patrick Bruel. La liberté d'expression de la c.. ambiante a encore de beaux jours devant elle !

Garry Gaspary

@ Lucile

Vos souvenirs vous trahissent : les langues sémitiques ne sont pas assez "riches" pour avoir en leur sein une racine à la signification aussi complexe que "soumission". "Islam" a pour racine "salam" qui est malheureusement traduit en français par "paix" mais dont le sens est plutôt celui de complétude. L'islam est donc étymologiquement ce qui mène l'homme à sa complétude.

Je vous saurai ensuite gré de ne pas colporter des poncifs "FN nouvelle génération" sur ce blog : l'immigration d'origine africaine n'a jamais été musulmane, elle ne fréquentait pas les mosquées, mais les bars et les prostituées. La conversion, et parfois même la découverte de l'islam par cette population s'est faite dans notre pays, à partir de la deuxième voire troisième génération bien française, le réveil de l'islam en Occident n'étant que le contrecoup du refus d'intégration de ces populations par les autochtones.

En France, on peut le dater très précisément : la création de SOS Racisme qui n'a apporté que des pin's en forme de main en réponse à la Marche des Beurs qui venait réclamer les mêmes moyens d'intégration pour tous les jeunes Français.

Jabiru

@Achille

Je partage en tous points vos propos. Le meurtre de Bernard Maris me touche beaucoup car j'appréciais aussi ses interventions à C dans l'air. Je pense comme vous que la satire a ses limites. A quoi sert d'exciter des fauves alors qu'il y a de nombreux moyens pour les mettre hors de nuire ? Ce qui s'est passé est atroce et il est à espérer que les coupables en paient le prix fort. Solidarité avec les familles touchées et les forces de l'ordre à rude épreuve.

Achille

@ Laurent Dingli | 07 janvier 2015 à 21:56
"Je constate par ailleurs que certains de nos camarades de gauche, tel Achille, s'en prennent assez violemment à Charlie Hebdo, accusé de risquer des vies à seule fin de vendre du papier."

Je vous ferais remarquer que je ne me suis pas encore exprimé sur l'attentat de Charlie Hebdo, mais puisque vous m'en donnez l'occasion, je dois vous avouer que je ne suis pas, en effet, un lecteur de ce journal dont la ligne éditoriale n'est pas de mon goût. Même si je reconnais un certain talent à ses caricaturistes, je n'apprécie pas l'humour quand il est irrespectueux. Question d'éducation sans doute.

Je comprends parfaitement que des croyants puissent être blessés par les atteintes outrancières à leur foi, même si bien sûr je condamne avec fermeté le massacre commis par les deux terroristes islamistes. Cette action n'aura pour effet que de faire monter encore un peu plus les tensions communautaires que s'empresseront d'exploiter certains partis politiques à commencer par le FN. Sans oublier l'indignation des journalistes qui exploitent à fond ce drame, en profitant au passage pour s'ériger en victimes.

Pour moi la liberté, que ce soit d'expression, de pensée, de presse ou de tout ce que vous voulez, s'arrête là où commence la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, l'insulte, l'irrespect, la provocation malsaine, sans oublier, bien sûr, la bêtise qui est bien présente dans ce journal. Mais il faut bien satisfaire son public car ce journal en a un, pas bien nombreux d'ailleurs, si l'on se fie à ses continuels problèmes financiers.

Les journalistes et caricaturistes de Charlie Hebdo étaient bien conscients des risques qu'ils prenaient en provoquant avec l'impertinence qui les caractérise les "fous de Dieu". Ils en ont payé le prix fort comme tous ceux qui font passer leurs idées sans prendre en considération celles des autres.

Comme disait Pierre Desproges "On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui". On en a eu la démonstration hier.

Ceci étant dit, le décès d'une des victimes me touche particulièrement. Celui de Bernard Maris qui apportait une touche d'humanité à cette discipline plutôt austère qu'est l'économie. J'aimais bien l'écouter, notamment dans C dans l'air et à France Inter.

A ma connaissance, il n'a jamais tenu de propos désobligeants envers l'Islam. Il va me manquer.

oursivi

A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles, je repasse parmi vous le temps d'un commentaire.

Sur Houellebecq d'abord.

Bien entendu, il a écrit son livre avec l'intelligence et la perversité qu'on lui connaît, et c'est bien un repoussoir qu'il offre d'une plume calme et résignée, illustrant en quoi pour adhérer à l'Islam il faut être un zombi et ses alter ego personnages si magistralement dépressifs sont les parfaites proies de cette religion des sans-grade.
Il nous a tendu un propectus-repoussoir cette fois sans risquer les foudres des bas du front et du voile, l'intention est voilée, si j'ose rire.
Avec de cela, plus besoin pour lui de fuir en Irlande pour éviter les barbus, il se laisse faussement convertir en acceptant la tâche christique expiatoire de la victime ou du collabo.
Rusé l'iguane. Il agace désormais des Ali Baddou Alligators et autres crocodiles médiatiques, mais ceux-la ne mordent pas ou alors la poussière.

Sur Zemmour, dont j'ai souvent dit et la sympathie qu'il m'inspirait et la distance que j'aimais tenir avec quelques de ses thèses, pas grand-chose à ajouter au billet de PB, à cela près qu'il se trompe quant à la nature du danger que représente l'Islam en France. Il n'y aura pas de guerre civile selon ses modalités à lui. Les Musulmans sont dans leur immense majorité des petits-bourgeois paisibles qui n'aspirent qu'à vivre riches dans un pays moderne qui les dégoûte, un peu, et les séduit, beaucoup. Leur problème est cette peur panique qui les saisit dès qu'un semblant d'évocation libre du religieux entre dans leur esprit ou simplement le champ de leur perception. Il n'était de voir ce soir, et je vous invite tous à regarder cela via le Net (YouTube ou le site d'i-Télé), l'interview à 23h28 de ce responsable musulman auquel le très bon O. Galzi demandait si oui ou non on avait le droit de faire des caricatures en France, voir ou revoir donc, la façon dont cet homme fut tétanisé de trouille, coincé, bloqué dans l'égale peur et de déplaire à son pays hôte et à son Dieu ou sa foi ou ses frères de religion, il était pathétique, un véritable homme sandwich au service de ces majestés Houellebecq et Zemmour et autres tenants de la communauté-cinquième colonne, à laquelle je ne crois pas pour les raisons matérielles avancées peu avant, même si j'ai assez fréquenté de collègues musulmans pour savoir de leurs confidences qu'une conversion générale reste le fol espoir de bien d'entre eux.

Et, pour finir, j'aimerais m'adresser aux commentateurs de religion musulmane de ce blog. Pourquoi avez-vous si peur ? Et peur de quoi au juste, du ciel comme de ceux qui par leur radicalité croient en être les représentants ?

Quand vous libérerez-vous enfin, comme nous le fîmes il y a plus de deux siècles ? Non de la foi ou du sens du sacré, mais de l'emprise du religieux et de l'instrumentation barbare qui les ont toujours accompagnés.

A côté de ces pathétiques tergiversations, j'ai suivi avec un infini bonheur la solidarité des Américains, Anglais, Allemands, Italiens et tant d'autres.

On les aime.

Ils sont là, ces autres dignes de leur nature d'homme.

Mille baisers à Cabu, Wol, Tignous, Charb, Maris, aux deux flics et aux autres anonymes tombés, héros du jour et à jamais.

Quant à leurs bourreaux et à leurs complices ou sympathisants, on les retrouvera et les butera, aussi nombreux soient-ils.

AO

giuseppe

@ Duval Uzan

Je pense que vous n'avez pas bien compris ce qui est en jeu : je vous incite à écouter, en français, la déclaration de John Kerry le responsable de la diplomatie américaine. Vous pourrez ainsi mesurer le poids qu'il accorde, dans ce que vous nommez guerre, à "la liberté d' expression", mots prononcés, je le rappelle, dans notre langue.

giuseppe

"La liberté s'use et disparaît si l'on ne s'en sert pas"
P. Bilger 2012.

Alors, les oui mais...
Tout est bon à dire et à être audible et je peux tout entendre. Le droit est là, imparfait mais pas immuable.
Au moins notre hôte, pugnace, pour la liberté d'expression, ne la marchande pas, et de fait il fait sa liberté et défend celle des autres.

La liberté à tout prix, comme un chant de ma région, "liberté, liberté chérie..."

Duval uzan

Bonjour et bonne année à vous tous !

Je ne vous comprends pas ! La France est attaquée et vous en faites une histoire de liberté d'expression ?
La France n'est donc plus souveraine ?
Qui doit donc dire ce qui est permis ou interdit en France ?
C'est une déclaration de guerre librement exprimée, douze citoyens français exécutés et vous vous demandez...

Jean le Cauchois

@ Vrizu à 19:07
"La Voix de la Russie".... C'est parce qu'aujourd'hui 7 janvier sort, en kiosque et en librairie, une BD de Charlie Hebdo intitulée "La vie de Mahomet". C'est pour cela que les terroristes..."

A défaut de vous croire sur parole, je vous ai cru sur... lecture, mais je n'ai rien trouvé jusqu'ici sur la VdR, que je connais bien. Par contre j'ai trouvé (sur Charlie Hebdo / BD / La vie de Mahomet) un texte publié par un collaborateur de L'Express, daté 30/12 à 10:07, semblant d'actualité car tout à fait prémonitoire = "Charlie Hebdo récidive. Le journal publiera mercredi un hors-série intitulé "La vie de Mahomet", une biographie en bandes dessinées "parfaitement halal", concoctée à partir de textes de chroniqueurs musulmans. C'est le directeur de l'hebdomadaire satirique Charb qui l'a annoncé dimanche à l'AFP. Mais la direction du journal promet que le ton du journal ne sera pas cette fois provocateur".

C'était tout à fait crédible, trop pour moi ; alors j'ai re-regardé la date, et c'était le 30/12/2012, il y a donc pile deux ans. La préméditation aura donc été bien longue !

mémorialiste

http://www.dailymotion.com/video/x2e7ggv_tension-manifestation-la-roche_news

Un organe local, à 20h21 :
"L'incident s'est déroulé à l'issue du rassemblement, quand un groupe de jeunes, dont certains militent au Front national, a entonné la Marseillaise. Plusieurs personnes avaient déjà élevé la voix lorsqu'ils avaient déployé un drapeau français, au début de la réunion.
La confrontation s'est tendue avec des militants de gauche. Une dizaine de policiers est intervenue pour séparer les groupes et évacuer les bruyants manifestants."

Pourtant, même organe, à 19h27 :
"Des journalistes de la presse locale se sont succédé au micro pour dire "Je suis Charlie", puis de nombreux Yonnais ont eux aussi pris la parole pour rappeler leur attachement à la liberté d'expression."
Sans doute, pour cet organe, La Marseillaise et le drapeau républicain ne méritent pas cette liberté d'expression...

Laurent Dingli

En ce jour de tristesse, de colère et de recueillement, je ne puis que reproduire le commentaire que j'avais publié sur votre blog, le 20 septembre 2012 :

Nous nous rejoignons sur l'essentiel et j'ai déploré que Daniel Cohn-Bendit ait jugé ce matin utile de qualifier les journalistes de Charlie-Hebdo de "cons" répondant à d'autres "cons" (les intégristes).
Je reviens donc sur cette affaire. Je comprends vos hésitations, mon cher sbriglia, elles sont légitimes car il y a peut-être des vies en jeu et cela n'est pas à prendre à la légère. Je constate par ailleurs que certains de nos camarades de gauche, tel Achille, s'en prennent assez violemment à Charlie Hebdo, accusé de risquer des vies à seule fin de vendre du papier, ou que certains de nos camarades de droite, tels Sylvain, souhaitent abandonner les caricaturistes à la vindicte extrémiste - uniquement parce qu'ils ne font pas partie de leur chapelle sarkozyste. Je trouve tout cela assez consternant. Pour ma part, je n'ai jamais aimé ce journal et les personnages comme l'inénarrable Caroline Fourest incarnent à peu près tout ce je déteste. Mais là n'est pas la question. La liberté d'expression est l'un des fondements de notre pacte social et, quels que soient le contexte, l'opportunité ou la qualité des provocations publiées, je ne crois pas qu'il faille y renoncer. Lorsque Michel Houellebecq faisait dire à l'un de ses personnages que la religion musulmane était la plus stupide du monde (je cite de mémoire), fallait-il lui interdire de publier sous le prétexte fallacieux que le contexte n'y était pas favorable et que ces propos manquaient pour le moins de subtilité ? Devait-on empêcher la représentation d'une pièce de Voltaire, même médiocre, parce qu'elle n'était pas du goût des intégristes et qu'il fallait être sensible à leurs menaces ? Et, dans le même esprit, doit-on cesser de pratiquer des avortements aux Etats-Unis, pour éviter de provoquer des chrétiens qui n'hésitent pas à assassiner leur "prochain" ? En toute logique, lorsque des caricaturistes n'ont cessé de montrer des prêtres catholiques sous la forme de pédophiles ou de ridiculiser le christ, je n'ai rien trouvé à redire. Parce que, si nous faisions l'inverse, nous céderions au chantage en perdant notre identité. Dans beaucoup de pays du globe, des journalistes, parfois des humoristes, sont menacés et assassinés uniquement parce qu'ils tentent de s'exprimer. Ne renonçons pas aux progrès que d'autres, ailleurs, courageusement, essaient de conquérir en payant le prix du sang.

http://www.philippebilger.com/blog/2012/09/charlie-hebdo-ou-les-imprudences-n%C3%A9cessaires/comments/page/6/#comments

J'ai une pensée particulière pour Cabu qui était présent dans tous les combats que nous menions.

Parigoth

@caroff
Certains amis musulmans sont écœurés que leur religion soit prise en otage par quelques tueurs revenus, probablement, de Syrie ou d'Irak.

Ne vous est-il pas venu à l'esprit que vos amis musulmans pourraient employer la taqiya à votre encontre, c'est-à-dire le devoir pour les musulmans ne vivant pas en terre d'islam de mentir aux infidèles ?
Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d'Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d'eux. Allah vous met en garde à l'égard de Lui-même. Et c'est à Allah le retour. (sourate 3 verset 28) 

Et la religion de vos amis, s'ils sont de pieux musulmans, n'est-elle pas basée sur le Coran, qui ne souffre aucune interprétation prétendument pacifique envers le sort à réserver aux infidèles, comme Mahomet en a donné l'exemple quand il a massacré les tribus juives ?

Pourquoi donc chercher à se leurrer alors que tout est écrit noir sur blanc ?

sylvain @ Christian C

J'ai vu ça ! houlala !

"Rédigé par : Christian C | 07 janvier 2015 à 17:09"

Christian ? vous vivez dangereusement ! dépêchez-vous de vous déchristianiser au risque de subir les foudres du poissonnier Gaspary qui voit des chrétiens partout sur des éléphants roses dans le ciel et jusque sous son lit, qui rampent comme des serpents en rut !

Xavier NEBOUT

Certes, Bernard Maris avait vraiment un visage sympathique, et je suis choqué comme tout un chacun.

Ceci dit, la France devrait postuler pour être la capitale mondiale de l'indignation, que dis-je, universelle.
L'indignation, c'est surtout ce qui permet de mettre la pensée en encéphalogramme plat.

1/ Si on veut lutter contre le terrorisme, il faut employer des moyens non politiquement corrects : on rafle un millier de suspects, et on fait parler - la chimie permet des méthodes plus douces que la gégène. Tout le reste est ruine en énergie et blabla.

2/ On ne lutte pas contre une spiritualité, aussi peu convenable semble-t-elle, avec des armes à feu mais avec des arguments relevant aussi de la spiritualité. Du christianisme ou de l'islam, quelle est la meilleure méthode pour le salut des âmes ?
Tant qu'on se vautrera dans la stupidité athéiste, on sera dominé par l'Islam.

3/ Quelle est la portée d'un blasphème sur les esprits religieux ?
Quelle serait la sanction encourue par les caricaturistes s'ils leur venait à l'idée de se promener dans les pays musulmans, de l'Arabie saoudite à l'Iran, sinon la mort ?
Quelle eut été la sanction encourue chez nous il y a quelques siècles, c'est-à-dire hier au regard de l'histoire de l'humanité ?
Qu'est-ce que les Français ont découvert qui puisse leur permettre de qualifier les juges d'hier chez nous et d'aujourd'hui en Orient d'imbéciles ? Certainement pas l'intelligence !

Le pays dont la police a ordre de molester celui qui moufte au passage d'un crétin enrubanné appelé "président de la République" a-t-il vraiment des leçons à donner en matière de blasphème ?

Noblejoué

C'est à nous de ne pas céder à l'islamisme comme notre continent a dû résister aux totalitarismes nazi et communiste.
C'est à l'Islam de se réformer, en nous imitant comme en se référant au meilleur de sa tradition.

Le fanatisme.

Ce bas monde est semblable à un arbre, ô mon fils!
et nous sommes sur lui comme fruits demi-mûrs.
Le fruit vert pèse fort, à la branche de l'arbre,
parce qu'il n'est ni beau ni digne du palais.
Mais lorsqu'il à mûri, sucré, poissant les lèvres
il pèse doucement, alors, sur les rameaux.
Fanatisme, rigueur viennent de l'ignorance:
tant que tu es foetus, tu te nourris de sang.

Djalâl ad-Dîn Rûmî, Le Fanatisme, in Anthologie de la poésie persane, p. 209.

mémorialiste

On a lu une réaction de Philippe Val, mais pas de Patrick Font : comment va ce dernier ? bien remis de son séjour à Aiton, après l'affaire de l'école "Marie-Pantalon" ?
C'est cela AUSSI, la liberté d'expression !

caroff

Certains amis musulmans sont écœurés que leur religion soit prise en otage par quelques tueurs revenus, probablement, de Syrie ou d'Irak.
Ils font aussi remarquer que la déstabilisation par les Américains de l'Irak et de la Syrie ont créé les conditions d'un épouvantable chaos dans les pays européens dont le laxisme vis-à-vis du terrorisme (on préfère parler d'actes isolés, de déséquilibrés) se paye cash aujourd'hui.
Aucun musulman français, à part une minorité de salafistes (et encore), n'a envie de vivre une situation d'insécurité et de terreur créée par des coreligionnaires manipulés par toutes sortes de malfaisants (Qatar, Arabie Saoudite entre autres) dont les bras sont armés en grande partie par les USA...
Qui a créé Daesh ou al Qaida sinon ceux-là même qui se plaignent du terrorisme !
Les "Français" partis faire le Djihad en Syrie utilisent des armes que les pays occidentaux ont fournies pour lutter contre le dictateur Assad (sans parler des armes fournies par les Américains en Irak !!).
Il doit y avoir des dictatures plus fréquentables que d'autres à en juger par la tolérance occidentale vis-à-vis des pays du Golfe producteurs d'énergie primaire.
Pour résumer, je pense que nous nous sommes mis nous-mêmes dans ce "merdier" par notre complaisance et notre naïveté à l'égard de certaines puissances et par notre laxisme policier et judiciaire en général, parfaitement décrit par notre hôte récemment...

MCPN

Il y a des extrémistes parce qu’il y a des moins modérés et des modérés, c’est la loi continue de répartition des groupes dits «homogènes».
La religion, une maladie qui se soigne, n'attendez pas le désastre ; bien qu'il soit déjà trop tard.

Vrizu

Pourquoi, aujourd'hui, l'attaque de Charlie Hebdo par les islamistes, peut-on lire dans les commentaires de nombreux internautes sur l'ensemble des blogs de presse ou autres ? Il est stupéfiant que la réponse à cette question se trouve sur "La voix de la Russie" alors que l'ensemble des médias français refusent de le dire. C'est parce qu'aujourd'hui 7 janvier, en même temps que le livre de Houellebecq, sort, en kiosque et en librairie une BD de Charlie Hebdo intitulée : "la vie de Mahomet". C'est d'ailleurs pour cela que les terroristes ont dit en partant "Mahomet est vengé". Ainsi, on vient de subir un épouvantable attentat, on hurle, on crie, on s'indigne tant qu'on peut, et tout ce que l'on trouve à faire, c'est d'empêcher la seule mesure de rétorsion contre ces criminels qui serait efficace, à savoir d'aider à la diffusion de cette BD. La bien-pensance et la gaucherie (pour ne pas dire comme certains la gauchiasse) sont décidément incurables. Cette pusillanimité contribue évidemment à la progression de l'islamisme radical dans notre pays.

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