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26 janvier 2015

Commentaires

Nordine

@ Savonarole
"C'est comme si Mélenchon pactisait avec Dupont-Aignan."

Ou comme si de Gaulle pactisait avec les communistes.

Nordine

"Je songe au peuple grec qui a subi et va continuer à subir des épreuves qui tiennent à la fois, de son fait..."

Vous étiez plus timide sur le plateau de Taddéï. J'espère qu'au moins votre participation à l'émission vous aura permis de changer de point de vue sur les énormités que vous énoncez là.

giuseppe

Juste une dernière remarque sur l'émission "Ce soir (ou jamais !)" : il est dommage qu'à votre dernière question, qui était le point de débat final essentiel, il ne soit plus resté de temps.

La discussion aurait dû porter plus longuement sur le point d'équilibre économique à trouver pour ce pays ainsi que vous l'aviez amorcé. Le dernier économiste entré dans la discussion l'a à peine effleuré, dommage, car il était dans le prolongement de votre introduction sur l'émergence et l'avenir de ce nouveau pouvoir inconnu des sphères politiques habituelles.

Taddéï s'est laissé embarquer par une discussion convenue sur la dette ou les dettes, mais elle n'a pas pétillé à travers l'angle que vous aviez soulevé ou suggéré : dommage une nouvelle fois.
Lucide intervention du journaliste du Monde, bon connaisseur, à vous trois il y avait de quoi, enfin, éclairer une nouvelle forme de gouvernance à venir sans préjuger de résultats tout faits. Dommage.

giuseppe

Suite à l'émission de Taddeï hier soir sur la dette de la Grèce, pas une virgule à changer à mon post du 25.01.2015.

Les dettes ne se "remboursent pas", mais là n'est pas le problème immédiat, tout le monde le sait. La dette est comme une ligne de flottaison, pour faire simple, et les prêteurs se fient à cette ligne.

Nous sommes comme les Grecs au niveau de la dette, la seule différence, et elle est d'importance, c'est que nous sommes très bons collecteurs d'impôts. Le revers de la médaille c'est qu'à force on est de plus en plus essorés, et donc moins disponibles pour consommer.

Ce n'est pas avec les bons sentiments que l'on assure la paye des services publics, sans restructurations profondes, cadastre, clergé, fonctionnement, ce sera toujours un puits sans fond. Les Allemands le savent bien.
Desserrer les cordons de la bourse est un leurre, sans mesures drastiques.

On attend avec impatience une reprise en France aussi, mais notre niveau de prélèvement est tel que pour donner du pouvoir d'achat il faudrait le réduire. Et c'est impossible si on veut être crédible uniquement par le fait de rembourser les intérêts de notre dette.

Il y a quelques années j'avais écouté un vieil économiste russe plein de bon sens : "Lorsqu'on possède un rouble on ne peut en dépenser qu'un".

protagoras

@giuseppe

Vous dites vrai, l'argent ne pousse pas sur les arbres, mais apparemment il pousse dans les schistes et autres sous-sols pétrolifères.
Compte tenu des investissements titrisés (bis repetita placent) réalisés aux USA pour l'exploitation des schistes, et compte tenu de la baisse +++ des prix du pétrole, deux questions :
- devinez qui va y gagner ?
- devinez qui va y perdre ?

http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/energy/11372058/Saudi-Arabia-increases-oil-output-to-crush-US-shale-frackers.html

Questions subsidiaires :
- Combien de temps le contribuable français lambda va-t-il payer les subprimes américaines et la faillite de Detroit ?
- Au profit de qui ?

- Qui est, selon les justes paroles de Robert Marchenoir, RESPONSABLE ?
- Qui est le payeur ?

Robert Marchenoir

@ hameau dans les nuages | 28 janvier 2015 à 10:57
Jacques Sapir un agent de Moscou ayant ses entrées sur BFMTV ? Vous y croyez ?

Je n'y "crois" pas. Ce n'est pas une question de croyance. C'est un fait.

Thierry Mariani, député UMP, n'a pas ses entrées dans les médias, peut-être ? C'est, lui aussi, un agent de Moscou. Il est co-dirigeant d'un fonds d'investissement en Russie tenu par un oligarque russe... et co-président de l'association Dialogue franco-russe. Vous "croyez" que Christophe Margerie, PDG de Total, avait interdiction de parler à la télévision ? Marine Le Pen a interdiction de parler à la télévision ? Aymeric Chauprade, député européen FN qui s'est adressé aux députés russes à la Douma tel un chef d'Etat, et a "certifié" la sincérité du référendum de Crimée après l'avoir "observé" (alors qu'Igor Girkin, ancien chef militaire de l'invasion russe dans le Donbass après avoir participé à l'annexion de la Crimée, vient de reconnaître que c'était une mascarade), Chauprade, donc, serait interdit de parole à la télévision ? Emmanuel Todd, qui a déclaré sur Europe 1 "souhaiter la victoire de la Russie", serait un paria des médias ? (Todd se trahit ainsi en avouant que la Russie est en guerre en Ukraine, ce que tout le monde sait, mais que Poutine nie avec la dernière énergie...).

Consultez la liste des personnalités qui se sont rendues à la résidence de l'ambassadeur de Russie, il y a quelques mois.

Qu'est-ce qui vous étonne là-dedans ? Pendant des décennies, les agents communistes du Moscou communiste avaient leurs entrées à la télévision française, à l'université, à la Déséducation Nazionale, dans l'édition... et ce sont leurs descendants qu'on retrouve aux mêmes places. Le parti communiste "français", la CGT... ils étaient financés par qui, à votre avis ? Ils prenaient leurs ordres où ? Les Picasso, les Jean-Paul Sartre, les Ignacio Ramonet, les Joliot-Curie - agents du KGB -, c'étaient des réprouvés ? Ouvrez un livre d'histoire, de temps à autre... et pas seulement ceux qu'on trouve dans les librairies françaises, massivement communistes...

Et ça, ce sont les agents d'influence publics. Ceux qui agissent à visage découvert. C'est sans compter avec tous les authentiques espions, dont l'activité n'a jamais été aussi importante en Europe et aux Etats-Unis, sauf peut-être à certaines périodes de la guerre froide.

Un responsable de la DGSE a déclaré à Hélène Blanc, du CNRS, docteur en études slaves, spécialiste de la Russie contemporaine, que les services secrets russes avaient des agents partout : au Quai d'Orsay, à l'Assemblée nationale et même à l'Elysée.

Le député européen hongrois Bela Kovacs, du parti Jobbik, est poursuivi par son gouvernement pour espionnage en faveur de la Russie. Sa femme, qui est russe, est mariée à deux autres hommes.

Vous dites :

"Out of my face", exclamation dans une vidéo d'un "soldat ukrainien" à une journaliste de Kiev avec son caméraman sur le champ de bataille...

Cette "vidéo" qui circule sur Internet est l'un des milliers de faux fabriqués sans discontinuer par l'usine à désinformation du KGB (désormais appelé FSB, mais les hommes et les méthodes sont les mêmes). La fausseté de centaines de ces fables a été démontrée - j'en ai personnellement démonté quelques-unes publiquement. Il existe même des sites spécialisés dans ce travail :

http://www.stopfake.org/en/news/

Mais l'approvisionnement est permanent, et les moyens consacrés par Moscou à la diffusion de ces "hoaxes" sont énormes. L'Occident étant rempli de naïfs qui se croient très malins, mais ont une mémoire de poisson rouge et une rigueur intellectuelle nulle (et ont surtout très envie de croire ce que leur racontent les Russes), tout cela rentre comme dans du beurre.

Mon mensonge favori est celui de ces prétendus "400 mercenaires américains de Blackwater" qui étaient censés participer aux combats aux côtés de l'armée ukrainienne. Le bobard était assez élaboré, puisque les services russes ont réussi à le faire publier par le journal allemand Bild. (L'Allemagne, dont l'ancien chancelier Schröder, ami personnel de Poutine, est au conseil d'administration de Gazprom...)

En revanche, la prétendue source de l'information, donnée par Bild, trahissait le mensonge : c'étaient les services secrets américains qui étaient censés avoir informé leurs homologues allemands... Ce qui est évidemment stupide. S'il y avait vraiment eu des mercenaires américains sur le front, les agents secrets russes dont l'Ukraine est bourrée auraient été les premiers à le savoir, et l'information aurait été donnée par le gouvernement et les médias russes, et non par un journal allemand.

Mais la caractéristique de la dezinformatsiya, mot russe, c'est d'être injectée via des sources tierces... précisément pour donner une apparence de neutralité et permettre de nier tout lien avec Moscou.

Le bobard de Bild a été publié en mai 2014. Nous sommes en janvier 2015. La guerre d'agression russe en Ukraine a déjà fait 4 000 morts. Mais pas un de ces prétendus "mercenaires américains" n'a été tué ou fait prisonnier par les forces pro-russes, auquel cas nous aurions eu droit, évidemment, à un déluge de communiqués vengeurs de la part de Moscou, d'interventions diplomatiques indignées, de photos des cadavres ou des prisonniers, de leurs pièces d'identité, de vidéos de leurs interrogatoires, de vidéos de leur parade en public dans les rues pour les humilier, comme le font habituellement les forces pro-russes dans le Donbass...

Quand avez-vous entendu parler de telles choses ? Jamais, parce qu'elles n'ont jamais existé. C'est bien la preuve que ces "400 mercenaires américains de Blackwater" sont tout droit sortis de l'imagination du KGB. Mais vous avez déjà oublié. Cela ne vous empêche pas de nous présenter le nouveau mensonge qui vient de sortir, qui sera oublié aussi vite que le précédent sans jamais avoir été confirmé (et pour cause), puis remplacé par un nouveau, etc.

Ca fait plus d'un siècle que les Russes jouent à ce petit jeu avec l'Occident. Depuis le XIXe siècle, au moins, et le faux des Protocoles des Sages de Sion, fabriqué par un agent de la police politique russe à Paris (déjà...). Même le tsar de l'époque, qui n'était pas au courant de cette opération de désinformation, a dû ordonner une enquête pour savoir de quoi il retournait... Et quand il a appris qu'il s'agissait d'un faux fabriqué par l'un de ses agents, tout antisémite qu'il fût (et il l'était beaucoup), il déclara : certes, il faut lutter contre les Juifs, mais pas avec de tels moyens...

Vladimir Poutine n'a pas de ces scrupules, lui qui se veut l'héritier des tsars aussi bien que celui de la Tchéka, la police politique sanguinaire de Lénine.

Un autre jour, je vous raconterai comment Bill Clinton a lui-même été manipulé par un coup de dezinformatsiya du KGB... jusqu'à se rappeler des souvenirs d'enfance concernant des faits qui n'avaient jamais existé, et à promulguer une loi en conséquence.

Mais j'ai déjà beaucoup abusé de l'hospitalité de notre hôte.

protagoras

@Robert Marchenoir

Pour le "présocratique atomiste" (revenons aux sources), les forces supranaturelles (libéralisme, communisme, société, planète vivante, grand tout, Gaïa, forces évolutives, principe organisateur, moteur premier, volonté ou mémoire collective etc.) n'existent pas : il n'y a que des atomes et du vide, c'est dire, dans notre condition d'humains, des hommes et des femmes, des conglomérats d'atomes, conglomérats vivants et individuels.
Les "forces supranaturelles" ne sont que des métaphores et seulement telles, destinées à décrire :
- des comportements apparemment collectifs, de la même manière que les termes de "pression" ou "température" ne traduisent que des masses et des vitesses d'atomes qui s'entrechoquent deux à deux ; bref une statistique consciente ou inconsciente ou perverse sur ce qui ne sont que des individualités

- des représentations internes à chaque individu, qui se réduisent souvent à des slogans-mantras behaviouristes intentionnellement déversés dans des crânes pas forcément sots, d'ailleurs, par des manipulateurs, quels qu'ils soient, visant à transformer une proportion suffisante d'individus en atomes hautement prédictibles (ce qui explique évidemment pourquoi, outre la supercherie que représente toute macroéconomie "mathématique", des révoltes "catilinaires" peuvent survenir, tant certains individus se sentent privés de toute possibilité d'arbitrage de leur propre vie et de leur propre travail).

Sur un point au moins nous convergeons fortement : la responsabilité est le maître-mot; mais comment l'exercer devant des pressions extérieures d'"experts", d'"autorités" etc. qui visent précisément à l'annihiler ?

Sur la responsabilité du préposé au crime et de son commettant, je me tiens aux vieil adage "la première source du crime sont les criminels".
D'ailleurs, le Droit stipule bien le même niveau de responsabilité, dans un crime, pour l'exécutant et le commanditaire, ce qui me paraît sage.

Gouvernements grecs/Goldman Sachs : même niveau de coresponsabilité dans le crime.
Je note également qu'on ne peut considérer des banquiers de cette importance comme de simples exécutants "idiots", le clampin appointé au coin de la rue.
Dans ce cas, comment considérer avec "bienveillance" ou même "neutralité" la présence décisionnelle de membres d'un "syndicat du crime", agissant en toute "légalité" d'ailleurs, tant il est facile de fabriquer des textes "avalisés par les représentants du peuple", textes soi-disant "régulateurs", mais dans les détails desquels le diable se loge à chaque recoin ?

giuseppe

@Robert Marchenoir

Entièrement d'accord avec vous ; les maires ont acheté en toute bonne conscience des emprunts dits toxiques, souvent par clientélisme et autre gabegie. Quand c'est pour leur dépense personnelle, ils y regardent à deux fois, et au centime près, savent combien ils doivent rembourser, pas un kopeck de plus, rassurez-vous braves gens.
Les Etats savent toujours.

On vit avec les poches percées aussi en France et ça continue : l'Etat va prendre les pénalités des agriculteurs à son compte, merci chers électeurs agricoles, merci M. Le Foll, 1.45 milliard d'euros ! On peut nommer cela comment ?

Le quotidien Bild titre à propos de la Grèce que l'argent ne "pousse pas sur les oliviers", non plus en France sur les pommiers.

hameau dans les nuages

@Robert Marchenoir

Jacques Sapir un agent de Moscou ayant ses entrées sur BFMTV ? Vous y croyez ?

"Out of my face", exclamation dans une vidéo d'un "soldat ukrainien" à une journaliste de Kiev avec son caméraman sur le champ de bataille...

Je crois que la manipulation est la chose la mieux partagée.

D'ailleurs j'attends toujours le rapport officiel sur les causes de la chute de l'avion de la Malaysia Airlines... rapport qui comporterait une clause de confidentialité.

http://www.rtlnieuws.nl/sites/default/files/content/images/2014/11/26/screenshot-australie2_0.jpg?itok=qFGXJyDx

Robert Marchenoir

protagoras | 27 janvier 2015 à 12:30
"Un scandale"
par Jacques Sapir, 25 janvier 2015
"Le gouvernement polonais veut donc organiser le 27 janvier la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz sans inviter Vladimir Poutine, etc.

Ah non, s'il vous plaît ! Pas Jaques Sapir ! Jacques Sapir fait partie du réseau d'agents d'influence du régime de Vladimir Poutine en Europe. Il suffit de lire son blog pour se rendre compte qu'à chaque fois qu'il traite de la Russie, il trahit l'université et la science dont il prétend être un représentant, en relayant les mensonges les plus grossiers de la propagande du Kremlin. Il ne fait même pas semblant d'avoir le moindre souci pour la vérité.

Jacques Sapir fait partie de ce réseau de Français qui ont des intérêts tout à fait matériels et financiers en Russie, et qui, pour les faire prospérer, cirent les pompes du tchékiste du Kremlin de façon parfaitement éhontée.

Pour certains, comme feu Christophe Margerie, PDG de Total, c'était le pétrole. Pour d'autres, comme le député européen Front national Jean-Luc Schaffhauser, c'est la commission qu'il a touchée pour avoir négocié l'emprunt de son parti à une banque russe proche de Poutine. Pour Jacques Sapir, c'est son fonds de commerce académique centré sur Moscou : vu la façon dont la Russie fonctionne, si vous voulez vous ouvrir des portes sur le "marché" universitaire et intellectuel local, obtenir des invitations, donner des conférences, nouer des contacts, obtenir des sources, etc, il est infiniment plus rentable et commode de se montrer ostensiblement du côté du manche, et donc d'accepter le deal "tapis rouge à Moscou contre propagande à Paris", que de rechercher la vérité, et donc de risquer de dire des choses désagréables pour le nouveau tsar de toutes les Russie !

La liste est longue de ceux qui ont tenté la deuxième option et qui l'ont chèrement payé : la journaliste Anna Politkovskaïa abattue dans le hall de son immeuble, le transfuge du KGB Alexandre Litvinenko empoisonné au polonium à Londres, l'ancien ministre tchétchène Saïd-Emin Ibragimov torturé deux jours durant à Strasbourg par des agents du FSB-KGB, pour avoir demandé à la Cour pénale internationale d'inculper Poutine pour crimes de guerre...

Evidemment, c'est plus cool de faire des copiés-collés des mensonges rédigés par la police politique russe sur un blog que personne ne lit (et sur lequel les commentaires sont fermés...).

Sapir continue cette vieille tradition du mandarinat "intellectuel" français qui consiste à se mettre au service d'un tyran étranger. Il trouve une place éminente entre Jean-Paul Sartre, énonçant en pleine dictature soviétique que "tout anti-communiste est un chien" ou que "le citoyen soviétique possède une entière liberté de critique", et Marcel Jouhandeau participant, en 1941, à l'aimable voyage des écrivains organisé par Goebbels en Allemagne, et écrivant à son retour sur "ce grand peuple à l'oeuvre", dans les mêmes termes qui nous sont servis aujourd'hui par les agents d'influence de la dictature poutinienne (liste tout à fait partielle, bien entendu).

Concernant la commémoration d'Auschwitz, l'article de Sapir est un honteux torchon, un mensonge de bout en bout, qui a été amplement réfuté par le gouvernement polonais. Je vous renvoie à vos journaux habituels, français ou étrangers, si la vérité vous intéresse.

Robert Marchenoir

@protagoras | 27 janvier 2015 à 15:41
Pour tous ceux qui douteraient encore de l'implication directe et profitable de Goldman Sachs, etc.

Personne n'en doute. Vous usez du procédé rhétorique de l'homme de paille : attribuer à vos interlocuteurs des assertions fausses qu'ils n'ont jamais énoncées, puis faire semblant de les réfuter.

La question n'est pas dans l'implication de Goldman Sachs, qui est un fait, et que personne ne conteste. La question, comme je vous l'ai déjà expliqué, est que si l'Etat grec a fait appel à des gens pour les aider à maquiller ses comptes (qu'ils s'appellent Goldman Sachs, Astérix ou Marine le Pen & Associés), c'est lui le responsable.

De même que d'innombrables maires socialistes, en France (et pas seulement socialistes, d'ailleurs), ont souscrit des emprunts dit toxiques auprès de différentes banques, et lorsque la toxicité de ces emprunts leur a explosé à la figure, ils se sont précipités à la télévision pour dénoncer la vilenie de lébanks qui ont abusé de la douce France naïve et gentille. Certains ont même eu le culot de porter plainte !

Mais lébanks n'ont abusé de personne. Ce sont ces maires prévaricateurs qui ont souscrit, en toute connaissance de cause, pour acheter les voix de leurs électeurs avec l'argent gratuit des autres, des emprunts indexés sur le franc suisse, l'âge du capitaine ou toute autre formule idiote, parce que cela leur permettait de maintenir leur déficit budgétaire grâce à des taux anormalement avantageux.

Ils savaient fort bien de quoi il retournait. Ce ne sont pas des paysans illettrés et gâteux qui se sont fait abuser par des vendeurs d'aspirateurs à domicile. Ce sont des gens assistés de services financiers de haut niveau, qui savent parfaitement ce qu'ils font. Quand vous êtes un élu, responsable d'une ville, qu'un banquier vous propose une martingale qui marche à tous les coups sauf si, et que vous l'acceptez, le margoulin, c'est vous.

Même chose pour l'Etat grec.

Encore une fois : quand Al Capone emploie un comptable véreux, ce n'est pas le comptable qui est coupable des crimes d'Al Capone (bien qu'il mérite lui aussi la prison) : c'est Al Capone. Il en va de même pour les Etats et les hommes politiques.

Mais en France, l'Etat, c'est sacré. L'idéologie néo-communiste qui prévaut dans tout le spectre politique, de l'extrême gauche à l'extrême droite, tient que l'Etat est vertueux et irresponsable par nature. Le fautif, c'est toujours l'autre : le capitalisme, lébanks, les Américains, les Juifs, maintenant les Allemands... et le libéralisme, bien entendu !

Puisque le libéralisme, c'est avant tout la responsabilité : exactement ce dont l'idéologie dominante (dont Marine le Pen fait partie) ne veut surtout pas entendre parler.

Alex paulista

@ protagoras | 27 janvier 2015 à 11:00

Les explications tirées de ce blog sont très confuses, et le vocabulaire financier erroné traduit le peu de maîtrise des auteurs.
Les Cross Currency Swaps ne sont pas des contrats sur des obligations mais sur des devises (par exemple EUR 2% par an contre USD 5% par an) ou des indices flottants (par exemple USD LIBOR + 3% contre EUR EURIBOR).
Leur définition de la titrisation est assez simpliste.

Comme Savonarole le suggère, le fond du problème est que la Grèce n'était pas un pays très sérieux, et que les vérifications de ses comptes étaient basées sur la confiance et ne résistaient pas à la comptabilité créative dont GS est le spécialiste.

Frank THOMAS

Les options du parti d'extrême gauche qui remporte ces législatives ne sont pas les miennes.
Cependant j'ai souffert du mépris dont ce grand pays qu'est la Grèce a été victime depuis une grande décennie.
L'Allemagne, de qui les Grecs ont eu a souffrir les pires tortures durant la Seconde Guerre mondiale, a traité ce pays d'antique civilisation avec un manque de respect inadmissible.
Les Grecs ont bien raison de se rebiffer et de ne pas vouloir mourir guéris.
Qu'ils risquent d'être déçus est une autre affaire.

protagoras

@ Savonarole

Je connais bien la Grèce, et considère qu'avec l'Italie et peut-être la Catalogne, c'est un des rares pays où il subsiste un art de vivre, la vie tout simplement.

@ Robert Marchenoir

Les catégories "bien" et "mal" sont, à mon sens, faites pour les pignoufs, les quelconques.

Pour tous ceux qui douteraient encore de l'implication directe et profitable de Goldman Sachs (donc de la BCE, n'est-ce pas MM. Draghi, Monti et consorts...) dans la dissimulation profitable de la dette grecque :

http://www.bloomberg.com/news/2012-03-06/goldman-secret-greece-loan-shows-two-sinners-as-client-unravels.html

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120309trib000687366/quand-goldman-sachs-aidait-la-grece-a-tricher-pour-600-millions-d-euros-.html

Tipaza

"Quarante ans de sirtaki sur les plages, l'Ouzo et les belles filles, le soleil, les boîtes de nuit où l'on casse la vaisselle, ah, l'admirable art de vivre et l'addition qu'on déchire au moment de payer."
Rédigé par : Savonarole | 27 janvier 2015 à 11:44

Bof, il y aura toujours un Germain ou un Teuton, que l’on aura installé loin des parasols, tout cramoisi, et à qui on surfacturera le repas.
Il se fera un plaisir de payer le régime crétois au prix d’un repas caviar et tournedos Rossini.

De la microéconomie à la macroéconomie, il n’y a qu’un pas.

protagoras

Trouvé sur le blog de Jacques Sapir

"Un scandale"
par Jacques Sapir, 25 janvier 2015

"Le gouvernement polonais veut donc organiser le 27 janvier la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz sans inviter Vladimir Poutine. C’est son droit. Il veut commémorer cela avec le gouvernement ukrainien, sans doute en mémoire des deux à trois mille volontaires ukrainiens qui aidèrent les nazis sur ce seul site (et bien plus ailleurs). C’est son droit. Mais qu’il assume alors l’énormité de son acte. Nous savons bien que ce n’est pas le peuple polonais qui s’exprime par la bouche de ce gouvernement. Qu’il ne le camoufle pas sous des prétextes divers.

La justification présentée par le ministre polonais des Affaires étrangères est stupéfiante mais aussi très révélatrice. Il prétend qu’Auschwitz aurait été libéré par « des troupes ukrainiennes ». On ne sait ce qui doit le plus retenir l’attention : l’énormité du mensonge ou l’impudence avec laquelle il fut prononcé.

Auschwitz (Osewiscim) fut libéré par des hommes de la 332ème Division d’Infanterie de l’Armée Rouge, appartenant au « 1er Front d’Ukraine ». Il faut savoir que dans l’organisation adoptée par l’Armée Rouge, un « Front » désigne un groupe d’armées chargé d’opérer sur une « direction stratégique ». Le 1er Front d’Ukraine était le nom du groupe d’armées qui avait combattu en Ukraine et qui, de là, remontait vers la Pologne. Ce n’était nullement une désignation « ethnique ». Cela, tout historien le sait. Les survivants furent traités par des médecins soviétiques, venus en toute hâte de Léningrad, car ils avaient le savoir-faire pour traiter les personnes dénutries.

Il sait aussi que les troupes du 1er Front d’Ukraine (2ème armée de tanks du général Bogdanov) avaient libéré le 25 juillet 1944 le camp de Maïdanek, découvrant l’horreur de l’extermination systématique et industrielle qui caractérise le nazisme. Les principaux correspondants de guerre soviétiques, Vassili Grossman (auteur de Vie et destin), Constantin Simonov (auteur de Les vivants et les morts), Boris Gorbatov et Evgeni Kryler se rendirent sur les lieux. Leurs articles firent la une des quotidiens soviétiques. Mais il fallut attendre avril 1945, que les Anglo-Américains découvrent à leur tour Bergen-Belsen et les camps situés à l’ouest, pour qu’on leur accorde un quelconque crédit. Simonov témoignera devant la commission d’enquête russo-polonaise [1].

Rien ne justifie les mensonges du gouvernement polonais.

Mais sa complicité avec le gouvernement de Kiev, au sein duquel on trouvent, hélas, les descendants idéologiques des Ukrainiens qui se sont associés aux Nazis, l’explique.

L’ensemble des dirigeants de l’Europe devrait le dire haut et fort et refuser de participer à ce qui n’est plus une commémoration mais une mascarade. Si François Hollande se rend à Auschwitz dans ces conditions, qu'il sache qu'il salit alors son nom et celui de la France."

[1] Simonov K., Maïdanek - un camp d’extermination, suivi du Compte rendu de la commission d’enquête polono-soviétique, Éditions Sociales, Paris, 1948

Robert Marchenoir

@protagoras | 27 janvier 2015 à 11:00
Que ceux qui crient "haro" sur les Grecs se renseignent précisément sur les procédés financiers de Goldman Sachs et les bénéfices retirés (business as usual), lorsqu'il s'est agi de minimiser le déficit grec afin de permettre son entrée dans l'Europe.

Si je comprends bien, pour vous, quand un assassin engage un tueur à gages, l'assassin est innocent et le principal coupable est le tueur à gages. Comme c'est commode...

Mais nous savons tous que les Etats sont naturellement bons (sauf quand il s'agit des Etats-Unis et d'Israël), tandis que les banques sont naturellement mauvaises, n'est-ce pas ?

Note : le blog que vous citez est un très mauvais blog, c'est un repaire de rouges-bruns. Ce n'est sûrement pas sur ce genre de sources qu'il faut s'appuyer...

sylvain

D'ac avec Cathy et Achille :

Poutine doit en priorité sur les autres aller à Auschwitz et même recevoir une ovation pour le sacrifice des Russes qui ont libéré le camp.

Poutine, rebaptisé homme de droite voire d’extrême droite, perturbe le logiciel plein de bugs de l’intelligentsia gauchiste au pouvoir chez nous.
Poutine se met aussi en valeur comme un athlète, ce qui suscite la jalousie de dirigeants occidentaux mous du genou, mielleux faux derches qui détestent toute allusion à la virilité.
Poutine joue habilement de son image virile en direction des Russes. Ce qui, évidemment, suscite la colère des idéologues occidentaux pour lesquels la « virilité blanche » est le péché suprême.
C'est d'un homme comme lui dont la France aurait bien besoin pour la "découillemolliser".

Jabiru

La situation actuelle des Grecs me fait penser à celle des Argentins d'il y a une bonne vingtaine d'années. Des services publics dotés d'effectifs pléthoriques, des recettes qui ne rentrent pas, la combine organisée, des files d'attente devant les banques et des retraités sans pension qui doivent continuer à effectuer des petits boulots pour subsister. Carlos Menem le président de l'époque avait engagé une campagne de privatisations tous azimuts concernant notamment la gestion de l'eau et de l'assainissement, les télécoms, l'électricité, confiées à de nombreuses firmes européennes qui ont investi et fait le ménage.
Pour la petite histoire certaines activités avaient perdu la moitié de leurs effectifs dont une grande partie fictive qui ne se présentait que le 1er du mois pour toucher la paie et repartait aussitôt pour vaquer à d'autres occupations. Ils étaient surnommés les "gnokies". Après une profonde remise en ordre et avoir engagé des investissements de remise à niveau, pratiquement toutes les firmes étrangères ont été priées de quitter le pays par le régime socialiste qui a repris le pouvoir et renationalisé ce qui avait été privatisé. Et l'Argentine qui s'était relevée un moment s'enfonce à nouveau dans l'inflation et le laisser-aller.

Savonarole

@protagoras

Laissez tomber Goldman Sachs, achetez-vous le DVD Zorba le Grec (1964), avec Alan Bates et Anthony Quinn, vous comprendrez tout ce qui se passe en Grèce.
Quarante ans de sirtaki sur les plages, l'Ouzo et les belles filles, le soleil, les boîtes de nuit où l'on casse la vaisselle, ah, l'admirable art de vivre et l'addition qu'on déchire au moment de payer.

genau

@ Alex paulista

Oui, bien sûr, vous avez raison, votre réflexion est le reflet d'une réalité à ne pas éviter, mais un des commentateurs a cité le texte d'About, et déjà dans le Critias on retrouve cette critique de la société grecque, mélange de barbarie (v.Bernand, guerre et violence dans la Grèce antique) et d'inexplicable génie de civilisation, concentré sur environ quatre siècles, pas plus. La Grèce reste un mystère, surtout pour les hommes politiques.
Mais comment peut-on dire qu'on meurt du diabète "à deux heures d'avion de la France" alors que des Français agriculteurs se suicident, nombreux, par la grâce de la politique européenne et nationale conjuguées ? Entendez bien que je ne sais plus si vous avez écrit cela, mais cela l'a été, partant d'un sentiment honorable mais terriblement amalgamant.
L'information chez nous est viciée, tronquée, falsifiée, détournée, et avec la conscience des dirigeants. La marche des chefs d'Etat, ce mois-ci, vous a-t-on dit sur les écrans qu'elle s'est déroulée à part, sécurisée, dans une rue fermée ? Comme celle de Mélenchon ?
Arrêtons-nous aux évidences, de grâce. Je vais mourir, mais vous aussi et je regarde avec angoisse le désintérêt pour la chose privée, la force de la personne, au bénéfice d'une collectivité sans âme, ballottée de Chirac en Hollande, de Macron en Sapin, tous personnages brillants et donc coupables de subjuguer les populations.
Odiant ut metuerint avait un sens ; qu'ils chantent pourvu qu'ils paient était encore de la liberté, mais faire chanter est la fin du psychodrame.

Achille

@ Catherine JACOB | 27 janvier 2015 à 10:22
"Faut-il vraiment pour cela ne pas inviter à la célébration du soixante-dixième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, le pays qui l'a libéré ? Ou encore, cependant invité faut-il qu'il n'y aille pas ?"

Entièrement d'accord avec vous. Vladimir Poutine avait toute sa place à cette commémoration, vu que ce sont quand même les soldats russes qui ont libéré le camp de concentration d'Auschwitz.


giuseppe

En fait par le biais de la BCE certains Etats veulent acheter une paix sociale à court terme.
Il ne faut pas se tromper c'est encore et toujours de la dette déguisée, tous les pays endettés sont d'accord pour cela, se servir de la BCE. Bien sûr uniquement les mauvais élèves, les paniers percés de l'Europe. Et voudraient ainsi continuer à gérer un découvert à moindre frais.

Mme Merkel est bien seule à vouloir repousser l'échéance de cette décision, elle connaît trop bien l'histoire de son pays et de l'inflation ainsi que de ses conséquences.
C'est la solution de facilité. Faire des réformes comme les régions en France en gardant les deux sièges est une aberration : il est une région qui a décidé de faire des assemblées chez l'une et des réunions chez l'autre ! Pour quelle cohérence, pour quelle économie.

Tout le monde sait que l'on est incapable de rembourser notre dette, au mieux payer les intérêts. Pas de pouvoir d'achat, pas de relance économique, la BCE c'est du papier et des lendemains difficultueux.

Chacun de voir quelles mesures vont être prises par la Grèce, ou plutôt quelle recette, les experts vont se pencher sur le malade, chacun de donner son avis ; mais les experts on le sait bien ne sont jamais d'accord entre eux, le patient risque de rester sous perfusion un bon bout de temps si on veut encore le tenir en vie, et maintenir ainsi la famille au grand complet.

L'avenir se montre sombre et pour nous il reste encore quelques milliards en 2015 à trouver... courage, notre capitaine de pédalo est aujourd'hui transformé en commandant de navire hauturier.
Mais l'habit des médias - toujours prompts à s'enflammer - fait-il le moine, ou plutôt le vrai marin ? Ohé ! du bateau, êtes vous sur la bonne route ou devez-vous changer de cap ?

protagoras

Thésée va peut-être tuer Procuste (et Ploutos devra s'en "dém..der")
En tout cas, je lui souhaite

"les Athéniens ne sont esclaves ni sujets de personne"
(Eschyle, 5e siècle av JC)

Note : que ceux qui crient "haro" sur les Grecs se renseignent précisément sur les procédés financiers de Goldman Sachs et les bénéfices retirés (business as usual), lorsqu'il s'est agi de minimiser le déficit grec afin de permettre son entrée dans l'Europe ; Mr Draghi serait-il le seul à ne pas être au courant ?

Extrait du blog "Bouteille à l'amer"

2002

Goldman Sachs réalise avec le gouvernement grec un cross currency swaps, soit des contrats d’échange de dérivés d’obligations libellés en yens et en dollars contre d’autres libellés en euros et ce pour une durée de 20 ans. Les premières sont émises par l’Etat grec, les secondes par la banque d’affaires américaine. Ces swaps sont bien sûr réalisés hors bilan par une entité appelée Titlos. Le Titlos, en question, est un équivalent des SIV (Special Investment Vehicles) dont se servent les banques pour financer, hors bilan, l’acquisition de CDO (collateral debt obligation), paniers de crédits hypothécaires sanctionnés par un AAA au sein des agences de notation. Ainsi les dettes disparaissent, comme par enchantement, des bilans. Autre bonne affaire pour Goldman Sachs, après que l’Etat grec a touché son pactole la première année, mathématiquement ce sera le tour de la banque de récolter la moisson bien au-delà de la somme prêtée.

2005

Alors que le gouvernement grec refourgue les dérivés de Goldman Sachs à la banque nationale de Grèce (privée), les transformant en dette d’Etat, la Grèce est admise dans l’euroland sur la foi d’un déficit public de 3 % du PIB qui s’élève, en fait, à 7 %. Or, entre 1826 et 1932, le pays a fait faillite à cinq reprises. Pas grave, Eurostat comme le conseil des ministres de l’UE avalisent l’artefact. Cerise sur le gâteau, les titres d’Etat créés de toutes pièces sont acceptés par la BCE de Francfort comme garanties d’avances futures. L’Etat grec pratique donc une des plus vieilles opérations du monde, la cavalerie. Titlos ne suffisant plus, on crée d’autres SIV, Aelos ou Ariane, l’un basé sur les taxes de l’aéroport d’Athènes, l’autre sur les revenus de la Loterie nationale. Retour aux avances consentis par les fermiers généraux du temps de la monarchie absolue.

Lucile

Cher Philippe Bilger,

Ca me tracasse de ne pas avoir répondu à votre précédent billet concernant votre inquiétude d'être une girouette. Mon opinion, c'est qu'il ne faut pas se laisser intimider par la mode intellectuelle qui voudrait que l'on soit cohérent jusqu'au bout des ongles 24 heures sur 24. Aymeric Caron a ingénument expliqué que son truc c'est de mettre les gens en contradiction avec eux-mêmes (non pas à la manière socratique, qui fait progresser le raisonnement, mais pour les discréditer en place publique et offrir en spectacle aux autres leur déconfiture intérieure). Rien de plus simple, il va chercher dans les archives deux phrases contradictoires que sa victime du moment a prononcées à des moments différents dans des circonstances différentes, il lui en fait confirmer une, puis vlan il lui assène l'autre en croyant avoir prouvé que le type qu'il a mis sur le gril est un insensé, une fois placé par ses soins dans ce cercle vicieux. Ce procédé qui consiste à utiliser les dires de quelqu'un contre lui-même est assez pervers, sans compter les relents de sadisme et de voyeurisme qu'il dégage en même temps : je me sers de toi contre toi, hein qu'est-ce que ça te fait, tu vois bien que tu es dépourvu de raison, je viens de le prouver, et maintenant, tout le monde le sait ; jolie victoire en vérité.

Il me semble qu'à un de ses disciples qui lui faisait remarquer qu'il avait dit des choses contradictoires à plusieurs jours d'intervalle, Bouddha aurait répondu "Eh bien oui, tu apprendras qu'un jour je dis une chose et qu'un autre jour j'en dis une autre", ou quelque chose de ce genre. Ce qui serait de la folie, justement c'est de rester complètement imperturbable et de dire toujours la même chose. Ne jamais se mettre en contradiction avec soi-même c'est le rêve du fou, du malade mental, du totalitaire. La phrase de Nietzsche est un peu rebattue, mais oui vraiment, "ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou". La cohérence se conquiert au-delà des contradictions, mais pas sans elles.

Ce que ce blog offre justement, c'est qu'il privilégie la réflexion aux prises de position unilatérales.

Catherine JACOB

"Il faut que tout change, en effet, pour que l'essentiel soit sauvé : la grandeur, la pureté du rêve européen."

Faut-il vraiment pour cela ne pas inviter à la célébration du soixante-dixième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, le pays qui l'a libéré ? Ou encore, cependant invité faut-il qu'il n'y aille pas ?

Ces carabistouilles de part et d'autre sont d'insupportables enfantillages quand on pense que ce qui est en jeu est l'humanité de l'Homme !!

Tipaza

Hollande le président normal qui devait :

Combattre la Finance, son ennemie intime,
Changer les relations entre l’Allemagne et la France,
Changer les conditions économiques dans lesquelles fonctionne l’U.E.,

A préféré finalement « se changer lui-même plutôt que de changer le monde », démontrant ainsi que même un socialiste pouvait être un adepte de Montaigne.

Nous verrons bien si un adepte de la « gauche radicale » peut changer le monde ou préfèrera se changer lui-même également, tout en restant au pouvoir évidemment.

Nous verrons surtout si les électeurs grecs qui ont voté Syriza auront leur vie transformée par leur vote.
Et nous verrons si le processus démocratique qu’est par essence le vote, a encore un sens dans cette U.E.

Si rien ne change, ou si peu que pas, c’est que nous aurons atteint les limites de la Démocratie, où le vote populaire que les élites appellent avec mépris, populiste, ne sert à rien sinon qu’à conforter dans une illusion de légalité et de légitimité, une élite qui considère que tout est économique et financier.

Nous serons rentrés dans une nouvelle phase de la vie politique européenne, celle de la gouvernance de l’Oligarchie financière.
L’Europe et la Grèce qui ont inventé la Démocratie seront revenues à la case départ.
Ne nous plaignons pas trop, la case départ c’est aussi la case de tous les possibles.

semtob

Cher Philippe,

Nous pensons qu'il n'y a ni enthousiasme euphorique ni désespoir absolu à éprouver devant le résultat de cette élection en Grèce.
Peut-être une observation simple : les électeurs aiment qu'on les fasse rêver, qu'un espoir leur soit donné.
Ils savent que peu de promesses seront tenues. Ils n'attendent rien en fait.
C'est pourquoi l'histoire radote.
Il est nécessaire que les Européens aident réellement la population grecque, en apportant directement les fonds nécessaires aux soins des enfants. Le tourisme a des atouts de développement. Le recyclage a un potentiel de développement énorme. Les politiques ont beaucoup fait de déplacements pour se faire une place au soleil, les journalistes aussi.
La générosité qui passe par les Etats n'a pas de sens, puisque les Etats ne font que s'assurer du remboursement de l'achat de la dette.
Si les journalistes avaient fait correctement leur job, de nombreux parrainages d'enfants auraient pu se mettre en place. Si les médecins ne s'étaient pas installés en Allemagne, ils auraient pu être solidaires du peuple grec.
Si les Européens ont laissé souffrir des enfants, des personnes âgées, pendant plusieurs années, cela n'est pas beau. C'est même puant.
Il n'y a vraiment pas de quoi parader, se féliciter, se réjouir de la détresse.
L'Europe doit être tendresse pour la Grèce et tigresse pour les staphylocoques dorés qui s'accrochent à ses tresses.

Tendre la main à la détresse, c'est la marque forte d'une Europe qui sait grandir et refuser l'agresseur maudit enragé de détruire la démocratie européenne.
La danse macabre des bottes ne défilera pas en Europe.
françoise et karell Semtob

giuseppe

Je tombe à l'instant sur la dernière question posée à la journaliste grecque dans l'émission C dans l'air ; elle a dû modestement m'entendre, en plus de ce qui lui était demandé, quand je parlais de cadastre et de son inexistence.

Celle-ci a répondu que c'était dans les projets du nouveau gouvernement, y compris d'imposer le clergé et les nantis, les deux derniers termes étaient aussi dans la question.

Aujourd'hui ces réformes doivent aller très vite, c'est l'enjeu de la réussite. Un des intervenants a rappelé la gabegie des frais de fonctionnement, et la journaliste de dire qu'en l'état, la Grèce n'est pas capable de rembourser le moindre euro.

Le plus dur reste à faire, nous convaincre en fait de mettre une nouvelle fois la main à la poche, pour être plus parlant. Mme Merkel renâcle, et ce n'est pas gagné pour notre Président de nous faire avaler une nouvelle pilule, pour une solidarité qui risque de s'avérer un puits sans fond, si tout ce qui touche aux réformes et aux passe-droits tarde à venir.

J'ai été ému quand cette dernière a parlé aussi des conditions sanitaires terribles, du fait que les diabétiques doivent se faire amputer faute de subir des soins de dialyse, tout cela "à deux heures d'avion de la France".
L'espoir suscité est grand, les enjeux pour l'Europe le sont aussi, vrai test de solidarité profonde ou de déliquescence égoïste ?

herman

@Franck Boizard

Vous avez bien raison, et puis ne craignez rien du "mauvais moment à passer".
Quel mauvais moment ? Dans un monde où il n'y a aucun "mauvais moment" à passer on se fait ch...!
Je ne dis pas qu'il nous faut des guerres, celles-ci sont d'une bêtise ! même si parfois elles sont nécessaires, sans doute... mais une vie flanqué dans mon canapé, non merci ! ou alors le dimanche, entre midi et soir, mais c'est tout !

pibeste

...Voilà à quoi mène de toujours s'estimer être l'offensé civilisé qui du haut de sa mansuétude pardonne à autrui... on finit par être arrogant et cruel avec ses plus proches prochains...

Lorsque l'ébranlement a atteint son seuil de rupture et prive l'homme de sa lucidité et qu'il ne veuille que s'éviter les conséquences. On peut être sûr que les compagnons qui, pris dans ce tourbillon, n'admettront plus d'être humiliés et ne se satisferont pas d'une pareille conduite.

On se bornera à ne faire aucune prévision quant à une telle attitude !

giuseppe

Eh oui, rien de nouveau sous le soleil, un pays hémiplégique de ses recettes financières ne va pas aller bien loin, et je ne vois pas comment le nouveau gouvernement va prendre le manche et par quel bout, d'autant plus que la cognée n'est même pas entamée.

Pas de miracle à espérer à moins de renverser la table. Si on prête à la France à un taux très bas, c'est qu'elle possède le meilleur... allez, ne soyons pas chauvins, un des meilleurs système de collecte d'impôts au monde. On renâcle, certes, mais il est un pilier essentiel de notre démocratie et nous citoyens le savons.

Un reportage faisait le bilan, entre autres, d'employés municipaux en Grèce qui émargeaient tous les mois et qui n'apparaissaient nulle part.
Chez nous quelques emplois certes "régaliens", mais sans commune mesure avec ce qui se déroulait dans cet inventaire sur l'économie moribonde de ce pays. Le ratissage, nous expliquait un fonctionnaire, était d'autant plus flou qu'il n'y avait qu'un état cadastral à l'état embryonnaire.

L'argent dit-on, est le nerf de la guerre, le nouveau Président va devoir se retrousser les manches, en aura-t-il le vrai pouvoir, saura-t-il convaincre les siens d'être patients alors qu'apparemment les Grecs n'ont que trop attendu.

Il faut traiter les arbres et cela prend du temps, les tailler, suivant les saisons la récolte pourrait être bonne ; cela demande beaucoup d'énergie, il ne faudrait pas penser qu'au début ce soit systématiquement fructueux ; par contre en embuscade se tiennent les battus et sans doute, prêts à implorer la grêle.

Alex paulista

@genau | 26 janvier 2015 à 14:41
"On comprend où cela va nous entraîner : dépenses euphoriques, démantèlement des patrimoines par l'explosion des impôts locaux, l'argent facile et au bout : les troubles..."

Vous avez probablement raison, mais il faut aussi mettre en perspective quelques éléments: en Grèce les armateurs sont exemptés d'impôts, Athènes est un des endroits d'Europe où se vendent le plus de véhicules de luxe :

http://www.caradisiac.com/Grece-on-y-trouve-plus-de-Porsche-Cayenne-que-de-personnes-capables-d-en-acheter-73852.htm

On comprend que les discours simplistes à la Filoche "on va prendre l'argent aux riches" aient un certain succès. Encore faut-ils les trouver, ces riches qui ne déclarent rien. Sinon ce seront toujours les honnêtes gens qui se feront saigner.
Sans compter que tout est parti de comptes publics falsifiés avec l'aide de Goldman Sachs

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120309trib000687366/quand-goldman-sachs-aidait-la-grece-a-tricher-pour-600-millions-d-euros-.html

Syriza et les petites gens ont quelques raisons de s'indigner.

giuseppe

Tous, UMPSFN, s'empressent de saluer... chez les autres, la victoire acquise. On le sait très bien, dans ce cas-là l'herbe est toujours plus verte chez les voisins. Cherchez l'erreur.

Savonarole

À peine élu notre héros fait alliance avec la droite souverainiste afin d'avoir la majorité absolue (AFP ce jour).
C'est comme si Mélenchon pactisait avec Dupont-Aignan.
En somme c'est encore l'imbroglio grec, pour faire passer le tarama faut un blini.

eileen

...et ça continue, enfin ça recommence, l'Europe n'est pas responsable de la situation grecque... l'Europe a sauvé la Grèce sinon les militaires seraient revenus et la Grèce serait dans un état bien pire... L'Europe a eu le tort d'autoriser la Grèce à présenter des comptes faux, mais l'Europe et sa bande de fonctionnaires s'en sont-ils aperçus ? avant que ça ne soit dévoilé ? les comptes grecs avaient l'imprimatur "Goldman Sachs" bien suffisant pour les eurodéputés dans le toujours plus... C'est la Grèce seule qui est responsable de ses comptes, de son manque de rigueur, de sa fiscalité de guingois enfin mise à jour, popes, armateurs exonérés d'impôt et quelques happy few qui mettent leur argent à l'abri ailleurs, et ceux qui ne collectent pas l'impôt. La Grèce est un pays désorganisé, a-t-il été un jour organisé, vivant sur des acquis en ruines "le berceau de la démocratie", en ruines comme le Parthénon qui s'émiette... Il appartient à la Grèce de s'organiser, mais en attendant ce sont tous les Européens qui vont devoir combler, payer pour la Grèce.
Quant à ce nouveau parti qui promet du bonheur pour dès à présent, augmentation des salaires, électricité pour tous, une augmentation du niveau de vie pour tous, c'est ce que l'on peut souhaiter bien évidemment, mais le coût n'est pas tout à fait connu ni arrêté, tous les fonds européens seront débloqués... mais de l'économie, qui s'en préoccupe ? l'économie est une ressource à venir, mais là-dessus rien, donc il y a tout à parier que ce sera une augmentation de la dette et bis repetita placent... suite au prochain épisode, d'ici à six mois, pour le printemps... et rien n'aura changé, pour le mieux, peut-être pour le pire !

Franck Boizard

L’Euro est une catastrophe économique et ne pouvait être que cela.

J’en parle d’autant plus à l’aise que je fais partie des coupables : j’ai voté, bêtement, pour le traité de Maastricht.

Le discours prononcé à l’Assemblée nationale par Philippe Séguin pour s’y opposer s’est révélé en tout point exact.

L’éclatement de l’Euro est nécessaire pour redonner sa liberté et sa souveraineté monétaires à chaque pays européen. Ca sera un mauvais moment à passer mais ces épreuves sont souvent moins terribles dans la réalité que les craintes qu’on en a avant de sauter le pas.

Ensuite, ferons-nous bon usage de notre souveraineté retrouvée ? C’est une autre histoire. Mais, quand on n’a pas la souveraineté, on ne peut en faire aucun usage, ni bon ni mauvais.

Nota : beaucoup d'arguments des européistes me tapent sur le système parce qu'ils sont de mauvaise foi. Mais "l'Europe nous a apporté la paix" en est la palme. Un, cette confusion volontaire entre Europe, réalité historique et culturelle, et l'Union européenne, construction technocratique, est irritante. Deux, c'est une inversion de la cause et des effets : c'est la paix européenne, due à l'épuisement de deux guerres mondiales, à la peur de l'ours soviétique et au poing de fer de l'oncle Sam, qui a permis l'UE. Pas l'inverse.

D'ailleurs, l'UE est devenue un facteur de conflit entre les peuples. Demandez aux Anglais, aux Allemands et aux Grecs ce qu'ils pensent les uns des autres.

Yves

Timeo danaos et vota ferentes.
Nos compatriotes ont bien tort de se réjouir.
Les plaisirs procurés par la victoire du nouvel homme fort de la Grèce ne seront pas gratuits :
Anagramme de 'Alexis Tsipras' >> plaisirs taxés...

Michel Deluré

Cette victoire de la gauche radicale en Grèce, qui ne surprend aujourd'hui personne vu l'état dans lequel se trouve ce pays, ne saurait être seulement un échec de l'Europe.
Il ne faudrait tout de même pas exonérer cet Etat, ne l'oublions pas souverain, de toute responsabilité dans la situation catastrophique dans laquelle il se trouve plongé. Il ne faudrait pas oublier tous les maux qui le rongent depuis des lustres et qui ne pouvaient que le conduire au fond du gouffre.
Que ce peuple exprime aujourd'hui son ras-le-bol, qu'il dise ce qu'il ne veut plus, voilà qui se comprend, mais pourquoi n'a-t-il pas exprimé plus tôt cette volonté, pourquoi ne s'est-il pas levé contre ce système qui le conduisait à sa perte ?
Alors bien sûr que l'Europe peut faire son mea culpa tant vis-à-vis de la survenance de cette crise grecque que de la mise en place du plan d'aide financière qui s'en est suivi mais ne lui imputons pas la seule et unique responsabilité de cette situation.
Voilà en tout cas qui va mettre à l'épreuve la solidarité de l'Union !

Denis Monod-Broca

"L'Europe nous protège", "l'Europe c'est la paix", "l'Europe nous rend plus forts", "l'euro c'est la prospérité"... que n'entend-on pas dans ce registre ? quel sens cela a-t-il d'attendre ainsi des miracles de "l'Europe" ?
Notre longue histoire nous a appris pourtant à nous méfier des idoles "faites de mains d'homme". Mais la tentation est forte. Avec l'Europe (et avec l'euro) nous avons rechuté. Nous lui prêtons des qualités et pouvoirs mirifiques, surnaturels. Pour, le lendemain, la rendre coupable de tout. Attitude typiquement idolâtre, absurde, inexcusable.
Les Grecs se sont rebellés, bravo à eux ! mais le moins qu'on puisse dire est qu'ils ne sont pas sortis de l'auberge. Les grands prêtres veillent. Ils vont leur faire bouffer des ronds de chapeau. Pauvres Grecs, ils n'ont pas fini d'en baver...
Si nous étions un peu plus courageux, si ceux qui les soutiennent à grands cris étaient plus courageux, nous donnerions l'exemple, nous sortirions la France de l'euro. Nous le laisserions à l'Allemagne, après tout c'est sa monnaie, l'euro n'étant jamais qu'un deutschemark déguisé...

calamity jane

On peut comprendre, d'après les commentaires, que "le peuple souverain" est compris différemment en d'autres pays d'Europe que la Grèce.
Sinon, le rêve européen se construit avec nombre de pays et non comme le rêve états-unien sur le sang des peuples géniteurs.
"Y a des fois où je me sens fatigué... mais fatigué!..." Abraracourcix (Astérix en Corse).

Robert Marchenoir

Il faudrait arrêter avec ce cliché éculé de la Grèce mère de la démocratie, et par conséquent, etc.

Si la Grèce fut mère de la démocratie, c'était il y a longtemps. Cette scie romantique a beaucoup servi depuis la naissance de la nation grecque moderne. Les puissances européennes l'ont complaisamment répétée à la Grèce, et cette dernière ne s'est pas privée de leur rendre la politesse. Cela ne rend service à personne et sûrement pas à la Grèce. Comme si cela avait produit une dette du reste du monde à son égard, jamais éteinte depuis le Ve siècle avant Jésus-Christ... Ce n'est pas en répétant "La Grèce a créé la démocratie ! La Grèce a créé la démocratie !" que les problèmes de ce pays vont se résoudre comme par enchantement.

Pas plus que l'appel obsessionnel aux énigmatiques "valeurs républicaines" n'est de nature à régler les problèmes de la France.

Mettons que lorsqu'il s'agissait de mobiliser les Européens en faveur de la liberté de la Grèce face à l'oppresseur ottoman, ce truc de propagande avait son utilité. Mais la Grèce est une nation constituée depuis longtemps. Il serait grand temps de ranger ce hochet rhétorique au placard de l'histoire, qui est sa juste place.

genau

Serais-je devenu malvoyant ? L'espoir, la pureté, mais de quoi parlez-vous M.Bilger ? L'affaire de la Grèce est une vérole de bout en bout, tromperies adoptées, falsifications approuvées, fraudes labellisées, et aujourd'hui, un extrait de gauche rétrograde vient tout simplement cristalliser l'incapacité des peuples à reconnaître les faits dans leur brutalité. A voit la tête de Mélenchon, on comprend où cela va nous entraîner : dépenses euphoriques, démantèlement des patrimoines par l'explosion des impôts locaux, l'argent facile et au bout : les troubles, la part prise par les communautés étrangères munies d'un solide rempart spirituel ou religieux ou dogmatique comme on voudra et la survivance falote d'une civilisation occidentale que toute l'Europe a voulu enterrer déjà en refusant les avis de Giscard d'Estaing, qui, tout gris qu'il soit dans ses décisions, avait tout de même proposé d'en conserver au moins le symbole.
Tout ce qui n'est pas inconsistant ne trouve plus grâce, un sénateur Pozzo di Borgo a juré que l'Islam n'était pour rien dans les attentats récents, les djihadistes français continuent à toucher leurs allocations, rien ne compte que la réélection, et pour ça, même l'assassinat du peuple a sa valeur, même le droit est torturé.
Ce peuple, comment faites-vous pour y croire, qui plébiscite dans une sorte d'orgasme morbide le pire gouvernement d'apparatchiks que la France a eu depuis la IVe République. Ces gens-là se fichent éperdument de ce qui arrive aux Français, vous le verrez lors de la réforme des finances locales, la sauvagerie administrative ne s'exerce que sur les nationaux, même le bon sens n'a plus cours. Cinquante années de destruction progressive de votre nation ont fait de vous les veaux que le Général raillait. Vous, Français, Européens, vous êtes les assassins de votre civilisation, alors, de grâce, ne nous parlez plus de votre Europe qui n'entend rien, abrutit les peuples de réglementations ridicules et pose en exemple populaire le sauvetage par les urnes de l'escroquerie dont vous mourez.
Escroquerie financière qui se double de l'escroquerie intellectuelle qui vous ravage. Tout se pense et se dénoue en fonction de quelques mots-écluses qui retiennent tous les raisonnements. On vous a enfoncé dans la tête des barrières de la pensée et vous marchez en vous contentant de formules creuses proférées par des crétins du genre "Il faut traquer tous ceux qui ne sont pas Charlie", issus de je ne sais quelle association fonds de commerce.
Bavardez, bavardez, il n'en restera rien. Et c'est très bien comme ça. Et ne vous prenez surtout pas pour des Américains, ils sont retors, agressifs, manipulateurs, gentils tous les jours, féroces en affaires, mais ils sont Américains, vous, vous n'êtes rien.

eileen

Ce consensus quasi unanime est terrifiant... on se demande si certains se rendent bien compte de sur quoi repose cet enthousiasme populaire... il y a quelque 40 milliards d'euros en jeu et qui devront bien être payés par quelqu'un, enfin par quelques-uns... ces quelques-uns seront les toujours plus essorés, les contribuables, puisque les banques se sont depuis bien longtemps retirées du jeu.

Que les Grecs se réjouissent soit, leur dernier quinquennat a été si terriblement dur, éprouvant mais c'est toujours la même chose lors des élections, il y a toujours un parti qui est ravi, qui chante et qui danse... mais prudence...

"Rain and tears"... "we shall dance..." ainsi que le chantait cet inoubliable Demis Roussos lui l'Aphrodite's child qui a choisi une bien curieuse date pour partir, pour nous quitter !

Ellen

Bonjour Monsieur,

La principale erreur faite par Bruxelles était d'avoir fait entrer la Grèce dans l'U.E avec des comptes truqués et maquillés. Tout forcing aveugle lourd de conséquences se paie un jour. Nous y voilà. Ces grands savants éclairés à la bougie ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. A qui la faute que la Grèce soit tombée dans la gauche radicale, d'un côté et, de l'autre, l'incertitude d'une stabilité de l'U.E jamais harmonisée entre les pays ? Je vois déjà certains de la gauche française se frotter les mains, ils ont tort. La Grèce n'a pas la même histoire que la France, même si le premier a déclaré sa démocratie vers le 5ème siècle avant J.C.

L'histoire nous a toujours démontré de par des siècles que lorsque le peuple souffre d'injustices le privant d'une vie décente, du droit au travail, de manque de soins médicaux et de l'absence d'avenir pour leurs enfants, le sursaut est alors brutal et frontal. Ont-ils oublié leurs plus grands philosophes de la Grèce antique, Socrate Platon et tant d'autres ? Une révision des plus grands sages s'impose.

Pas besoin d'être une tête en haut de l'Etat pour ne pas assimiler les choses les plus simples de la vie.

Comme j'ai dit dans un de mes commentaires, "je ne fais pas de politique", mais quand même... avec un peu de bon sens et de clairvoyance, Bruxelles, le FMI et d'autres auraient pu mieux faire.

Tout ce que je pressens, et ça coule de source, c'est que d'ici quelques années, l'euphorie d'hier ne sera plus qu'un mauvais souvenir pour demain.

Monsieur Bilger, vous avez vu juste : "on ne punit pas avant d'avoir aidé", et j'ajoute, d'avoir compris.

Cordialement

Parigoth

Cette étrange satisfaction montre à quel point les discours officiels sont du vent.

Ah ! La sagesse vient enfin avec l'âge à Philippe Bilger !

Lui qui fidèle au poste (de télévision) scrute les attitudes et les paroles de nos irresponsables politiques qui s'incrustent dans l'étrange lucarne pour ne s'en tenir qu'à leurs performances oratoires et communicationnelles vient enfin de se rendre compte que tout cela n'était que du vent.

Eh oui, ce que nous attendons d'un homme politique n'est pas qu'il cause dans le poste chaque soir mais qu'il agisse en silence, et bien de préférence.
Seuls les résultats comptent.

Alors messieurs Hollande, Valls et Cazeneuve, taisez-vous maintenant et attaquez-vous aux vrais problèmes et à leurs causes premières, telles que celles qui ont mené avec votre complicité au soi-disant apartheid qui n'est qu'une ghettoïsation volontaire, à commencer par cette immigration incontrôlée qui est la cause de la plupart de nos maux, y compris de la vague d'attentats qui nous est promise.

giuseppe

Rien de nouveau sous le soleil, un pays surendetté, qui vivait à découvert, il ne peut être que très logique que cette nation se rabatte sur une politique dite d'effacement de l'austérité. Se tournant vers une gauche apparentée à notre FdG. Ce qui peut être louable, c'est l'espoir en un avenir différent s'il n'est pas égoïste, l'avenir le dira.

On peut rêver, et ensuite ?
Vont-ils recevoir plus d'argent dans leur porte-monnaie, vont-ils payer moins d'impôts, être rasés gratis ? cela n'existe pas et c'est l'immédiat attendu de leur part, ne nous y trompons pas.

La Grèce en est à vouloir négocier sa dette, cela nous arrange bien avec nos 2000 milliards. Et alors ? Sans réformes de structures financières c'est de l'utopie. Voyez en France, on réforme et nous n'arrivons même pas, ou tout juste, à payer les intérêts de la dette.

Dans l'entreprise, il est une règle d'or, on investit quand on est en pleine santé et non pas quand on est moribond.

La surenchère des impôts, toujours plus pour financer un tonneau des Danaïdes, a tué le pouvoir d'achat, faute de réformes de structures oubliées sans cesse, l'ensemble a tué les espoirs, l'avenir en somme. On vit dans l'urgence, l'immédiat, et les politiques au milieu, pour une responsabilité dont ils devraient être comptables.

Au taux d'inflation actuel, il faudra des dizaines d'années afin de repartir, reconstruire et on en est très loin sans vraies décisions.

La France n'est pas mieux que la Grèce, toute proportion gardée. Mme Merkel se réfugiant derrière l'Europe pour les 3% de déficit public, sait très bien que c'est la condition incontournable de reprise en main de l'économie par moins de gabegie et plus de responsabilité. Barre symbolique mais incitatrice à limiter les gaspillages.

L' Europe vrai serpent de mer, qui évolue au gré des mouvements nationaux où chacun trouve toutes les bonnes raisons d'échapper à ses directives. Quarante années que l'on en parle, on a toujours autant de mal à se mettre d'accord, voyez l'intervention de la France pour les opérations extérieures, et notre Président de regarder dans un rétroviseur où personne ne suit.

Marc Ghinsberg

Malgré la victoire de la Syriza, la Grèce demeure sous forte contrainte. Si le gouvernement qui sera prochainement formé par Alexis Tsipras abandonne l'austérité, le budget grec va renouer, au moins dans un premier temps, avec le déficit, tout comme la balance du commerce extérieur. Pour financer ses déficits la Grèce devra faire appel soit aux marchés, soit à ses partenaires européens. C'est dire qu'en tout état de cause, elle sera dépendante de ses créanciers. Voilà pourquoi nous allons assister à une négociation serrée entre la Grèce et l'Europe. Dans cette négociation la France a un rôle majeur à jouer, plus souple que l'Allemagne en matière d'orthodoxie budgétaire, mais tout de même parfaitement consciente du pouvoir du "monde de la finance" et des contraintes qui en découlent. Une occasion pour François Hollande de déployer ses talents et de faire progresser son "coefficient de présidentialité" comme disent les politologues..

sylvain

Bof ! qu'est-ce qui vous prend ? dans quelques mois l'euphorie niaise et débile de ces pôv' Grecs laissera la place à la déception, au dégoût et à l'anti-Syrizaïsme primaire ; rien de nouveau, on le voit chez nous à chaque changement de majorité !

Jabiru

Avant de demander à l'Europe d'être plus solidaire et plus fraternelle il faudrait d'abord que les armateurs grecs et l'église orthodoxe paient des impôts à hauteur de leur chiffre d'affaires et de leur patrimoine.
Ca pourrait aider à renflouer les caisses !

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