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10 janvier 2015

Commentaires

gone with the bling

Cher Philippe Bilger,

Valeurs actuelles, dans son édition d’hier (22 janvier), a fait valoir - par la voix de Denis Tillinac - un peu les mêmes raisons que vous-même pour ne pas avoir défilé dimanche 11 janvier : (1) il n’aimait pas l’esprit Charlie vulgaire et anticlérical. Manifester eût été pour lui d’une totale hypocrisie ; (2) il abhorrait toute tentative de récupération, notamment par les politicards français - ce qui n’a pas manqué d’être le cas - mais aussi par certains tâcherons internationaux hypocrites et avides. Une insulte à la mémoire historique en somme. Je le cite :

« Je ne suis pas assez faux derche pour aller défiler dans un océan de panneaux « Je suis Charlie » alors que je n’ai aucune sympathie pour ce journal. Tout me hérisse: son esthétique, sa dérision, son manichéisme, sa veine scato, la violence de son anticléricalisme, ses partis pris idéologiques. À tort ou à raison, je l’inscris dans cette dérive nihiliste, héritée de mai 68, qui en dépréciant les ancrages du peuple français a engendré une génération d’individus acculturés et immatures, voués à l’idolâtrie de leur ego… c’est peu dire que mes goûts et couleurs n’y trouvent pas leur compte de beauté, de subtilité, de spiritualité, de civilité, de ludisme. De tolérance. De délicatesse. De pudeur. Je ne suis pas Charlie et ma présence dans la manifestation eût été indécente. Du reste, la prise en otage d’une émotion populaire sincère et de bon aloi par une classe politique en quête exclusive de gains dans les sondages relevait d’une tartufferie peu reluisante. Sa théâtralisation mondialisée, société de spectacle oblige, mêlait dans le cortège « people » les dignitaires d’États plus ou moins de mèche avec le terrorisme islamique, le condominium des anti-Poutine derrière Juncker, des sympathisants du Hamas, des anciens sectateurs du Che ou d’Arafat, des anticléricaux à la mode de 1905 dont l’hostilité à l’islamisme maquille en laïcisme radical une haine récurrente du catholicisme. »

Une position qui se défend…

antoine

La foule a défilé dimanche sur le boulevard Voltaire. Me revient à l’esprit cette phrase de Voltaire notre grand penseur :
« Je ne suis pas d’accord avec toi mais je suis prêt à mourir pour que tu puisses dire ce que tu penses. »
C’était je crois le grand message émotionnel adressé par le peuple une nouvelle fois rassemblé. Il ne faudrait pas que ce message du bas reste sans réponse, que comme d’habitude on voie après l’émotion par le bas la récupération par le haut. J’ai vu tel ou tel responsable politique se hisser sur les talons ou jouer des coudes pour apparaître sur les caméras et photos. Celui qui tremble aujourd’hui ce n’est pas le peuple. Le peuple n’a « même pas peur ». Le Burkinabè Thomas Sankara disait peu avant d’être assassiné « Ce que le peuple veut, le peuple peut ».
Alors et maintenant que fait-on ? Bien sûr des réflexions et des modifications vont être apportées ; mais, même si cela peut être nécessaire, ce n’est pas ce que le peuple attend.
Le roi du Maroc a refusé au dernier moment que le Maroc soit représenté à la manifestation pour des raisons de blasphèmes dans la manifestation. Ceci doit ouvrir notre réflexion, car il est le commandeur des croyants.
Cela nécessite que chacun fasse l’effort d’essayer de comprendre l’autre.
Pourquoi ces massacres abominables (qui vont continuer si nous ne révolutionnons pas nos esprits) ? Pour comprendre il faut remonter dans l’histoire à la chute de l’empire d’Alexandre le Grand qui s’étendait des Balkans à l’Inde. Cette chute a réveillé les multiples communautés constituant son territoire, chrétiennes (d’Arménie, d’Egypte, de Mésopotamie), juives, islamiques (Chiites, Sunnites). Elle a réveillé notamment les Hashashin, terme qu’il faut donner non pas aux islamiques mais à une secte déviante du chiisme. On peut facilement cependant l’attribuer, en tout cas dans le sens occidental à Al-Qaïda aujourd’hui. De la même manière l’intervention américaine (chacun aura pu constater l’absence méprisante des Américains à la manifestation) en Irak a réveillé les Hashashin. La lecture américaine (avec sa vision impératrice du monde) a déclenché la révolte de gens qui ne pensent pas comme l’Occident. Certes nous devons être alliés des Américains, des féaux serviles non.
Cette révolte est née de la pauvreté organisée par le monde occidental pour exploiter outrageusement ces pays. Il devient urgent d’avoir des relations équilibrées et respectueuses des uns ou des autres. Ce n’est pas de l’angélisme car dans le même temps nous devons accepter une rechristianisation maîtrisée de l’Europe. Aussi pour avoir un équilibre européen avec une société multiculturelle apaisée il conviendrait que la laïcité ne soit pas érigée en culte mais en outil de gouvernance et que cette laïcité, pour éviter qu’elle ne devienne une autre forme d’autocratie, soit contrôlée par un organisme de sages à définir.
La lutte contre la pauvreté intègrerait le message du monde islamique et devra générer une réforme profonde du capitalisme, qui tel qu’il est aujourd’hui est appelé à mourir. Devons-nous pour autant mourir avec lui ?
En Occident nous avons la culture (dont l’origine du mot est aussi la racine de culte) de l’ego. Dans les pays islamiques ils ont la culture de leur communauté. Pourquoi voudrions-nous imposer à d’autres de penser comme nous ? Et de quel droit ? Les peuples n’auraient-ils plus le droit de s’autodéterminer ? Dans le vingtième siècle le monde anglo-saxon a imposé un découpage factice du monde arabe et nous y avons eu notre quote-part. L’équilibre a été réalisé au tour de la gouvernance sunnite. Il en reste encore la Syrie toujours sunnite. Le reste en dehors de l’Arabie saoudite, sunnite salafiste, vole en éclat et de multiples communautés surgissent, comme à la chute d’Alexandre le Grand, avec cependant un fait nouveau, le massacre des chrétiens sans intervention réelle de l’Occident. Le chiisme en soi est plus progressiste que le sunnisme (regardez la culture iranienne, leur cinéma etc.) et je le pense plus ouvert. Daesh est né du mensonge américain en Irak. Qu’ils réparent !
Sous le même prétexte de guerre de civilisation, nous sommes allés en Libye (avec des vraies raisons que nous ne pouvons plus avouer) et là aussi Daesh va s’étendre.
Nous avons besoin d’une révolution ; ces assassins nous tuent avec les armes que nous fabriquons et dont nous faisons commerce.
L’Europe a une carte importante à jouer si elle ose s’émanciper de l’Amérique. Ne sommes-nous pas le vieux continent chargé d’histoire et de culture ? Les Américains sont liés à l’Arabie saoudite, avec qui nous devons garder des liens précieux, mais développons une approche pacifique avec l’Iran et le monde chiite et ils éradiqueront eux-mêmes Daesh avec nos anciens alliés sunnites.

eileen

Les autorités belges ne s'étonnent sans doute pas que Verviers soit une sorte de repaire de djihadistes potentiels... taux de chômage >25%, un désert industriel depuis une bonne trentaine d'années.

Entre Liège et Maastricht dont l'ex-frontière était un chemin de traverse invisible, cette petite ville a toujours été sous-traitante, d'abord l'industrie textile qui s'est effondrée, puis celle de l'industrie lourde : dans les années 50/60, deux fleurons industriels de la Wallonie (et aussi pour toute la Belgique grâce aux nombreuses filiales implantées aussi en Flandre belge) : Cockerill et la Fabrique Nationale d'Armes de Guerre à Herstal - FNH - située à Herstal faubourg de Liège. FNH qui fabriquait et vendait des armes et des munitions - Browning et Beretta - (et était aussi motoriste) et dont les transports inter-sites d'usine provoquaient des "tombées des camions" quotidiennes !! puis rachetée par le GIATT pour passer en à peine quarante ans d'un effectif de 20 000 à à peine 300. Posséder des armes et des munitions, se procurer des armes et des munitions, un jeu d'enfant quand toutes les filières sont connues.

Verviers est une sorte de melting pot : Roubaix et les cités de Seine-Saint-Denis.

D André GREBERT

Cher M. Bilger,

Pour une fois, je ne partage absolument pas votre argumentaire. Par votre refus de vous joindre au mouvement national, vous vous retranchez d'une unanimité certes transitoire mais essentielle à la vie de notre pays.

C'est une déception. La foule qui a défilé dimanche à Paris n'a jamais été aussi diversifiée dans ses composantes. Des gens de droite et de gauche, de toutes nationalités se sont unis pour revendiquer le droit à l'existence d'opinions diverses. Je n'étais pas un lecteur (ni un détracteur) de Charlie Hebdo. Mais le simple fait d'avoir la possibilité de l'acheter librement suffisait (et suffira) à mon bonheur.

Dommage de cette divergence elle aussi transitoire.

moutagnac

Vous êtes désespérant monsieur Bilger. Pourriez-vous vous réjouir un instant de voir cette France en marche sans y voir hypocrisie, inutilité, opportunisme ? N'ajoutez pas encore le scepticisme à la division.

poil à gratter

Hé bé, ça n'a pas duré longtemps si tant est que ça ait seulement commencé.
Deux poids, quatre, cinq, mille mesures... on peut satirer, blasphémer et uriner sur Mahomet et bien d'autres, mais surtout pas sur Charlie et encore moins sur les Charlots.

Un drôle de citoyen ou bien citoyen drôle, c'est selon, pourtant créature de la bien-pensance de gauche et demie a encore frappé et a échappé aux proprios de cette pensée qui, comme chacun sait, n'a le droit d'être libre que pour supprimer ou cacher avec la complicité de la cinquième colonne, les crèches et les repères culturels de ces salauds de Français.

Bref, les flonflons des processions à peine tus, les matadors, les cornacs et les mahouts de l'éléphant bedonnant de l'inoxydable pensée unique ont vite rangé l'étendard de la Liiiiibertééééé à géométrie élastique rose de la pensée sens unique.

Les journaleux-journaleuses et les servantes de soupe actuellement à la grimace ne savent plus qui désigner... qui les victimes... qui les bourreaux... qui les gentils... qui les méchants... mais où est Allah nom de Dieu.

Une chose de sûre, les pyromanes apprentis du Mali, du Djihad syrien (mais Obama n'a pas voulu casser la Barack) et de Libye, pour l'occasion sont main dans la main et sont suivis par les médias bourdonnants et radoteurs.

Quelques pseudos intellectuels et philosophes des superficialités et chantres de la générosité des gogos... ce qui ne leur coûte un bout de leur rente, commencent à se poser des questions sur l'eau tiède.

J'en reviens au conseil d'un de mes Maîtres : le salut c'est la fuite.

D'ailleurs c'est ce que conseille le benjamin de la mascarade.
Et puis un fait sans pitié : deux mille morts avec les enfants à Gaza... deux mille morts avec les enfants chez Boko Haram... match nul... dix-sept chez Pépère-Sarko.

A vous dégoûter des maths... et peut-être de l'Histoire.

calamity jane

..."Et celles-ci ne devront pas le décevoir, une fois de plus." Robert

D'après certaines indications, l'année 2015 est représentée sous des arcanes qui exigent de prendre conscience des erreurs passées et nécessité d'y remédier si ce n'est remettre en ordre. Sans cela il ne s'agira plus de la xénophobie (pour le plus connu dans l'ordre des phobies...) de voisinage mais d'une loi de cause à effet sur les plans national et planétaire. Nous verrons de quelle manière nos grandiloquents laxistes chercheront des solutions pour notre pays.

Robert

Votre analyse, Monsieur Bilger, est partielle et partiale.

Quand vous écrivez : "Le verbe, la résistance de proclamation et défiler seraient-ils essentiels alors que, se recueillant sur le passé si proche encore, ils n’auront pas la moindre incidence sur le futur ?", vous avez factuellement raison. Aucune manifestation n'a par elle-même un effet directement opératoire. Mais elle est un préalable.

Ainsi le 13 mai 1958 a-t-il conduit, par les manifestations monstres d'Alger, à la chute de la IVe République. Certes, ces manifestations étaient le résultat de manœuvres politiques en sous-main (qui se souvient encore des 13 complots du 13 mai ?), mais le gouvernement de l'époque a dû céder le champ politique.

Ce 11 janvier 2015, au-delà de toute manipulation, les Français ont montré qu'ils constituent encore un Peuple, nié par la classe politico-technocratique, qui commence à se lever contre les atteintes aux principes qui fondent son unité.
Et je ne crois pas un instant que les Français seront dupes de la récupération politicarde qui a été honteusement menée par ceux qui nous gouvernent. D'ailleurs, la suite se fera à Washington...

Lorsque vous ajoutez : "Est-il honteux de proférer que plutôt que de concevoir cette phénoménale marche internationale, avec un incroyable risque d’insécurité, il n’aurait pas mieux valu, modestement, efficacement, appréhender l’avenir pour convaincre le citoyen que non seulement il ne doit pas avoir peur mais que notre état de droit rendra, autant que faire se peut, inconcevable cette angoisse parce que notre démocratie sera mieux armée, saura mieux suivre et contrôler, sera moins laxiste et libérera moins vite ?",
vous mélangez deux choses : la réaction internationale et les mesures nationales à prendre.
La réaction internationale est purement de façade car M. Obama a laissé les petits dirigeants à se faire plaisir en venant défiler à Paris, ce G50 flattant l'ego de notre ministre des Affaires étrangères, mais c'est bien le président US qui garde en main les cartes maîtresses, notamment vis-à-vis de la Turquie, de l'Arabie séoudite ou du Qatar.
Le choix des mesures nationales, comme l'indiquent le Premier ministre ou le ministre de l'Intérieur, est subordonné non pas à une coordination européenne mais à des décisions bruxelloises... avalisées par le Parlement européen et la CEDH bien plus que franco-françaises. Les abandons successifs de souveraineté nous contraignent et limitent nos capacités de décider seuls de ce qui devrait permettre d'assurer notre sécurité intérieure. Alors on se contente d'organiser une commission d'enquête parlementaire pour étudier les failles de notre système de renseignement...

Quant aux mesures prévues par les ministres de la Justice et de l'Education (ce qualificatif est-il encore de mise ?) nationale, on ne voit pas ce qu'elles auraient d'efficace compte tenu de la personnalité des ministres qui en assument les fonctions.

Il n'en reste pas moins que la mobilisation du Peuple français ce dernier dimanche sonne comme un avertissement à notre classe politique, étant précisé que le choix de déstabilisation en Syrie ou en Libye opérés sous le règne de Monsieur Sarkozy ne témoignent pas d'une analyse rigoureuse du problème par l'ancien président de la République qui est passé outre au choix que le Peuple français a fait en 2005.

herman

Ah sylvain ! Voilà-t-y pas que son Sarko à lui s'est pointé lui aussi prendre sa part du gâteau parmi les bobos-gôchos-sentimentalos-démagos-socialistos compatibles ! Et not' bon sylvain de nous conter les belles valeurs que son gourou n'a pas manqué nous démontrer.
Oublié, la présence de son ex dans une manif à laquelle lui, celui à qui on ne la fait pas, n'aurait jamais mis les pieds sous peine de se mirer en bobo-gôcho etc. !
Je suis Sarky, la groupie du Sarko !

Parigoth

@Julien Laurent
Quant aux « slogans idiots » moi qui y étais (et pas vous) il n'y a eu que très peu de slogans contrairement à ce que reproduit la télé (...)

Je ne dispose pas de la télévision - car je refuse de me faire endoctriner par la propagande du Régime, je vous conseille de m'imiter - et je n'ai vu aucune image de cette manifestation, hormis quelques vues partielles dans la presse en ligne.

Mais ce n'est pourtant pas moi qui ai inventé « je suis Charlie » ou bien qui répète en boucle « padamalgam » !

Quant au « message » de cette manifestation, qui semble avoir été orienté vers une prétendue défense de la liberté d'expression, je suis désolé mais il est plus qu'ambigu et complètement décalé.
Comme le dit le lien cité par Franck Boizard « Millions in Paris rally against nothing in particular ».
Que ces actes sont insupportables et que toute atteinte à nos principes démocratiques est inacceptable.
Belle langue de bois, et après ?

Et surtout, vous ne m'avez pas dit à qui s'adressait ce message.
Aux terroristes ? Ils s'en moquent. A leur innombrables admirateurs en France ? Pareil.
Aux irresponsables politiques et à leurs séides ? Ils font semblant de ne pas comprendre.
Alors, à qui ?

Copie à revoir.

Je ne suis pas spécialiste en communication, mais il me semble que le b.a.-ba du genre consiste dans toute campagne à définir un message simple, clair et fort d'une part puis à le diffuser envers une « cible » précise d'autre part.

En résumé : à quoi ce cirque rime-t-il ?

Véronique Raffeneau

Chère Lucile,

"Philippe résistant à la pression médiatique, ce n'est pas mal non plus"

Philippe résistant aux "Je suis Charlie" et aux commentateurs radio et télé faisant comme s'il s'agissait de la Coupe du monde, oui, dix mille fois oui, c'est très bien.

Mais Philippe, alors qu'il est déjà à lui tout seul une foule sentimentale, Parisien - au sens haut - par toutes ses fibres, pouvait-il résister à la séduction gentille, pondérée, sobre, de cette foule innombrable que j'imagine en bas de chez lui ?

Je ne le pense pas.

PS : je partage l'ensemble de votre commentaire.

Savonarole

@Xavier Nebout

Votre survol très antigaulliste n'est pas totalement inexact, toutefois il s'agissait pour le Général de contrer la constitution par les Alliés de l'Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT), une sorte de mise sous tutelle de la France libérée. Hélas, la fierté mal placée du Général l'a précipité dans les bras des communistes, et on ne s'en remet toujours pas aujourd'hui.

Julien Laurent

@ Robert

Rien à ajouter.

lucile

Chère Véronique,

Philippe résistant à la pression médiatique, ce n'est pas mal non plus ! De toutes façons ça n'a pas grande importance, on va voir si les choses bougent un peu maintenant.

Dans les années 90, je prenais beaucoup le train entre Paris et une grande ville de province du Nord. C'était l'époque des compartiments et on y discutait. J'ai voyagé une fois avec un Marocain d'un certain âge, rentré au pays après avoir travaillé de nombreuses années en France, et qui rendait visite à sa famille. Il me disait être effaré par ce qu'étaient devenus les enfants d'origine maghrébine élevés en France. Ca le rendait malheureux et honteux, il avait l'impression d'un gâchis monstre, et il ne comprenait pas que la loi française ne joue pas son rôle pour enrayer le mal. On laissait déjà des voyous caillasser impunément les autobus et les pompiers dans certains quartiers. Le contrôleur du train, un Antillais, me disait qu'il récupérait un peu d'argent quand des Anglais oubliaient de composter leur ticket, mais pas question de verbaliser les jeunes voyous qui voyageaient sans billet de peur que leurs copains n'envahissent le train en masse au prochain arrêt pour le tabasser. Il y a quelques années, un responsable de chantier, Tunisien résidant en France avec sa femme, me disait avoir voulu que son fils soit élevé en Tunisie jusqu'à ses 18 ans pour être sûr qu'il serait bien élevé, tellement il redoutait de le voir devenir un voyou en France.

Tant que les autorités françaises n'auront pas donné des preuves qu'elles ont compris la leçon, et qu'elles font ce qu'il faut, je ne les croirai pas, et je ne me laisserai pas manipuler. Je n'ai pour l'instant aucune raison de les croire après tant d'années de tromperies.

Rémi

L'argument d'un public hétérogène, contradictoire, n'en est pas un si l'on veut décrire l'ensemble des défileurs et l'ensemble des non-défileurs.
Une analyse où les défileurs seraient caractérisés par des attitudes conventionnelles, tant d'hypocrisies à tant d'illusions ; par opposition à qui ?
Point commun avec vous, je n'ai pas défilé mais pour aucune des raisons que vous évoquez, tout en étant incompatible avec les auteurs des messages de haine qui appartiennent au même ensemble que moi.
Une argumentation n'est pas mesquine quand elle est inconsistante ; et la question ici du bon ou mauvais citoyen sans intérêt.
Enfin je ne sais pas trop pourquoi vous limitez votre réflexion à notre seul pays quand des manifestations ont eu lieu sur les cinq continents.

Robert

Je considère que notre hôte a eu effectivement tort de ne pas se mêler à la foule des citoyens. Mais ce n'est pas, comme le font beaucoup, une raison pour l'insulter à cause de ce choix. Quand on constate la récupération politique de grande ampleur réalisée par notre classe politique dite de gouvernement, on comprend pourquoi Monsieur Bilger n'a pas souhaité s'associer à ce défilé.
L'autre personnalité politique qui a eu grand tort de ne pas en être est Mme Le Pen qui a instrumentalisé l'ostracisme politique dont ont fait preuve certains caciques du PS. Par cette attitude, elle s'est exclue de fait d'une partie du peuple français rassemblé à Paris.

Pour ma part, comme je l'avais écrit, dans ma ville de province je me suis mêlé à cette foule d'environ 15 000 Français protestataires, anonymement, tranquillement. Je n'étais pas Charlie, parce que je ne partage pas leur type d'humour et l'excès permanent de leurs caricatures. Mais peut-on, dans un pays comme la France, accepter ne serait-ce qu'un instant que cela, singulièrement ce que certains considèrent comme blasphème, autorise à assassiner des gens parce qu'ils ne pensent pas comme d'autres ? En outre, assassiner des clients d'une supérette cacher parce qu'ils sont Juifs rappelle un passé nazi que l'on espérait révolu.
C'est donc cette révulsion des citoyens face à des actes d'une barbarie inacceptable, insoutenable, insupportable qui justifiait ma présence. En tant que Français tout simplement.

En revanche et à mon plus grand regret, je n'y ai pas trouvé la société BBB (Black-Blanc-Beur) que beaucoup avaient tant célébrée en 1998... Qui a ce dimanche réalisé le repli identitaire ?

Hier soir, vers 22 heures, j'ai rejoint mon épouse devant notre téléviseur où j'ai pris en cours l'émission de France 2. J'ai été rapidement écœuré par cette autre forme de récupération politique de la partie d'une classe médiatique et journalistique contente de soi, de se rassembler entre soi pour se laisser aller à transgresser le langage formaté habituel. Mélange sirupeux et dégoulinant de bonne conscience de la part de bobos parisiens enfilant les poncifs à la chaîne...

Mais au bilan, je reste satisfait d'avoir pendant plus d'une heure et demie été mêlé à cette foule de Français calmes, pondérés et sans agressivité aucune, manifestant à la fois révulsion pour la barbarie et renaissance du peuple français, ce peuple rejeté par nos élites. Et celles-ci ne devront pas le décevoir une fois de plus...

Jean Morland

Il est des moments, très rares dans l'Histoire, où passer à côté des grandes émotions collectives est se montrer déraisonnable... quelles que soient les raisons, parfois justes, invoquées. Dimanche fut un grand moment, très digne, de juste émotion collective, et personne ne peut croire qu'il reste sans effet, quand bien même notre raison nous laisse toute raison de nous interroger.

Julien Laurent

@Parigoth

"Mais quel message au juste et à qui ?" Il me semble l'avoir dit. Et il n'est pas celui que vous avancez avec une certaine condescendance. Ne confondez pas ce que les commentateurs en disent (à voir les chaînes info, on aurait dit que les journalistes suivaient la finale de la Coupe du monde) et les raisons très légitimes qu'invoquaient les participants : l'envie de dire leur indignation, la peur pour demain, leur attachement à la France notamment. Quant aux « slogans idiots » moi qui y étais (et pas vous) il n'y a eu que très peu de slogans contrairement à ce que reproduit la télé (c'est l'inconvénient de rester chez soi, on devient tributaire des médias bien bobos pour s’informer).

Quant à se demander ce qui se passe chez les terroristes pendant ce temps : exactement la même chose que pendant que vous restez dans votre fauteuil figurez-vous…

Véronique Raffeneau

Chère Lucile,

Je suis d'accord avec les arguments développés par Philippe Bilger. Je l'ai écrit dès mon premier commentaire.

Néanmoins, aucun de ses arguments n'était pas à mes yeux suffisamment définitif et tranchant au point de l'empêcher de rejoindre une manifestation digne et sobre, qui a exprimé combien nous sommes capables d'être au-dessus, mieux et plus grands que les politicailleries et feuilletons politiciens habituels.

Je regrette juste que Philippe n'ait pas su ou pas voulu aller à la rencontre et traverser la foule innombrable, composée de gens du réel qui vaut tellement et si largement le minuscule village politique et médiatique qui habite et obsède ses imaginaires.

Philippe dans la rue, parmi la foule, à mes yeux, c'eût été formidable.

Franck Boizard

@ Parigoth | 12 janvier 2015 à 09:36

Pour appuyer votre point de vue, sur Djihad Watch, un article Millions rally in Paris against nothing in particular : Des millions de personnes manifestent à Paris contre rien en particulier.

Le journaliste glose sur une pancarte "Pourquoi ?", en faisant remarquer que si le manifestant ne sait vraiment pas pourquoi les journalistes de Charlie Hebdo ont été assassinés aux cris de "Allah akbar !" et "Le Prophète est vengé", il y a de quoi s'inquiéter.

duvent

Cher M. Bilger, heureusement que vous pouvez encore faire ce que bon vous semble et je suis persuadé que personne n'aura remarqué votre absence ni la mienne...
Les gens sont dans la rue pour mille et une raisons qui ne sont pas sans un rapport éloigné avec ce qui s'est passé mais disons qu'il faut un point d'orgue et c'était celui-là.
L'émotion n'est pas la raison, et la raison n'étant pas instinctive il est facile de comprendre que de cela il ne sortira pas grand-chose.
Ce qui m'a frappé, c'est le défilé des hypocrites (les politiques s'entend). Je conseille la lecture d'"Eloge de la folie" d'Erasme, car comment s'expliquer ce cirque politique et religieux, si ce n'est par une folie glorieuse ?
La réalité est bien différente, et au moment du passage devant les urnes on s'étonnera bêtement de ce qui n'est qu'une conséquence de l'impéritie des dirigeants.

eileen

@sylvain 12/1/15 9h19

Le dernier paragraphe illustre bien votre sympathique/enfantin fanatisme* re Sarko... Les images sont trompeuses, j'ai vu autre chose : Sarko a tenté, seul, le premier rang, par un "habile pas de deux" il s'est retrouvé au troisième rang, en faveur de la maire de Paris qui elle aussi a joué des coudes, sans grande élégance.

La première page d'un quotidien ce matin - qui est un montage pour l'Histoire sans doute - montre Sarko seul sans Carla au premier rang.

Quoi qu'il en soit, c'était une brochette d'ego superatrophiés !

* Qui aime bien châtie bien LOL

hameau dans les nuages

Pauvre peuple de France dont on a usé les dents à coups de fraises tagada, hier on vous a fait marcher...

Pendant ce temps dans les tribunaux on va donner des cours de tir aux magistrats. La circulaire est passée.

Hier je ne faisais pas de cyclo-cross, j'étais perché en haut d'un bouleau pour le réduire car menaçant, coincé entre plusieurs bâtiments dont la mairie et le cabinet du docteur. Il fallait jouer serré mais j'étais bien.

De l'air dans cette puanteur ambiante...

Xavier NEBOUT

@J.D.Reffait

Ah, la bien-pensance de l'intello de gauche avec un zeste de talent littéraire, et une bonne dose de cette grandiloquence qu'imprime une chaleureuse Marseillaise dans le désert spirituel, ça en jette !

Sauf que trois millions de Français dans la rue font une foule, mais pas le peuple français. En réduisant à trente millions le nombre de ceux qui étaient en état de défiler dans une grande ville, ça fait 10% composés en immense majorité des braillards habituels de la gauche.
C'est avec les médias "Radio Moscou" capables de nous asséner des "les lycéens sont en grève" pour quelques voyous bloquant les portes, que la France a été dans la rue.

Concernant la mythologie réduite au sens de légende rouge, votre parallèle avec 1944 est intéressant tant l'imposture est l'âme de la gauche.
En 1944, il s'est agi d'éviter que les Américains imposent la concorde nationale en remettant le Maréchal à sa place et en obligeant de Gaulle à aller vers lui.
Or, de Gaulle avait peur d'avoir des comptes à rendre, non pas tant au Maréchal prêt à lui serrer la main, qu'à une histoire non falsifiée.
Alors, on s'est allié avec les communistes, on a laissé assassiner les résistants qui n'étaient pas assez rouges, on a exproprié la presse pour forger une histoire de raison d'Etat, le tout asséné avec les champions du retournement de veste qu'ont de tout temps été les magistrats dans tous les pays.
C'est la pègre issue de votre prétendue mythologie de 1944, qui gouverne encore aujourd'hui.

Alors "On est tous Charlie", le malheur, c'est que c'est vrai, et qu'à leur tête, le "nul" était bien à sa place.
Et comme les nuls sont nuls comme "seul Dieu est Dieu", il a eu la très bonne idée d'en écarter le FN.

sylvain

« La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides » (Garry Gaspary).

Moi à sa place j'aurais écrit :

« La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides... facilement assimilables pour des esprits christianisés »

Il faiblit le Garry, pourtant je fais des efforts pour lui conserver son titre !

zefir

«La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides» (Garry Gaspary).

Oui c’est exactement ce qui va se passer. Cette union nationale qui réconforte la majorité et la guérit de sa blessure suite aux attentats terroristes se fera sur le dos des musulmans ou assimilés. C’est le destin des minorités.

lucile

J'étais et je suis encore très partagée sur l'efficacité de cette manifestation. Ce fut une opération de communication très réussie, qui a d'une certaine façon sauvé temporairement la face de la France, un pays où rien d'opérationnel n'a été fait depuis des années pour freiner, par exemple, le racisme antijuif qui y prospère, ni le mépris des lois triomphant qui mine le pays de l'intérieur. Goldanel fait remarquer, outre qu'il ne croit guère par expérience à l'efficacité de ces messes rituelles après catastrophe (rue Copernic, Carpentras, etc.), que ça l'embêtait de défiler à côté de maires communistes n'ayant rien trouvé de mieux que de donner à des rues de leurs villes des noms de terroristes. Et j'ajouterais, derrière un gouvernement qui boute les voyous hors de prison, mais accuse de dangerosité les rares intellectuels qui ont parlé des dangers de la société dans laquelle nous vivons, jusqu'à insinuer que ce sont eux les responsables.

Véronique Raffeneau, d'habitude, je suis toujours d'accord avec vous ! Mais là, on ne peut pas dire que du côté des marcheurs on ait tout compris, et rien du côté de ceux qui sont restés à la maison. Ni le contraire d'ailleurs. Ces manifestations sont réjouissantes, mais ceux qui mettent en garde contre leur teneur purement symbolique et le flou de leur signification ne manquent pas de pertinence. Espérons que le symbole ne servira pas d'alibi, et n'empêchera pas de bien définir le problème, qui ne peut être ramené à un problème de liberté d'expression.

Parigoth

@Julie Laurent
Et lundi ? Lundi on aura au moins passé un message (...)

Mais quel message au juste et à qui ?

Le message, d'après ce que j'en ai retenu : «Nous sommes de gentils bisounours qui aimons répéter des slogans idiots et brailler comme lors des rencontres de foute, mais nous nous refusons catégoriquement à appeler un chat un chat en dépit des évidences et à nommer l'adversaire, qui lui n'hésite pas à le faire de son côté.
Nous sommes contre le terrorisme comme nous sommes contre les tremblements de terre, les inondations et le rhume de cerveau».

Pendant ce temps-là, les gens qui en ce moment préparent les prochains attentats à l'étranger ou bien hélas en France même - suite à la complicité objective de nos prétendus gouvernants et des Charlots - doivent être pliés en deux de rire devant tant de stupidité.

calamity jane

"...position intransigeante" ? à l'abri ? en province ? giuseppe !
Vous savez que vous êtes fort ? En résumé : ceux qui sont venus d'autres pays participer à la manifestation sont dans leur droit ; mais lesdits provinciaux non parce qu'ils auraient une "position intransigeante".
Par bonheur, je reste responsable de ce que j'écris et pas de ce que vous avez compris.

sylvain

J'entends dire ad nauseam que la liberté d'expression a gagné face au terrorisme.
Hélas les chiffres en faveur des terroristes sont têtus : 17 - 3, footballistiquement c'est une belle pâtée ; rugbystiquement c'est : 2 essais transformés + 1 transformation en faveur du R.C.Terroriste contre 1 seule pénalité pour nous ; et encore il a fallu toute une armée suréquipée mobilisée pendant des jours contre trois pieds nickelés ; nous avons beaucoup de soucis à nous faire.
Mais rien ne changera : Taubira sera toujours là avec sa politique pénale en faveur du crime, Hollande remontera dans les sondages et plus personne ne pourra lui reprocher sa politique économique désastreuse sous peine d'être illico presto rabroué par les "gardes du corps intellectuels" de sa nouvelle image de marque de gauche triomphante. Plus besoin de vaseline pour continuer à cocufier le peuple redevenu consentant de son plein gré.
En outre j'ai remarqué lors de la mise en place des "grands et moins grands de ce monde" qui se battaient pour occuper la première place que le couple Sarko-Carla, le plus charismatique de ce groupe, avait refusé avec grâce l'invitation de se placer en avant ; ce qui ne fut pas le cas de beaucoup d'opportunistes surtout de gauche. Les vidéos aussi sont très têtues.

Véronique Raffeneau

Herman,

Merci pour votre approbation.

Sentimentalismes, naïvetés, romantismes, bêtise, braillards, imbéciles, beaufs, bref les qualificatifs utilisés ici pour moquer ceux qui hier, voulaient modestement dire : nous sommes capables d'être ensemble.

Comme si ces moqueries et cynismes étaient à leur tour une seconde opérationnels !

Certes, rigoureusement rien d'opérationnel hier ; personne n'en demandait tant.

Mais rien de transcendant, rien de décisif non plus dans ce cortège de pleureuses moqueuses et grimaçantes qui défilent dans le blog sans interruption depuis hier...

"Suis-je un citoyen indigne parce que je n’irai pas demain « marcher contre la terreur », pour écrire comme Le Monde, ou « me lever contre le terrorisme », selon l’exhortation du président de la République ?"

Evidemment non.

Comme l'a écrit Jean-Dominique, Philippe n'a juste rien compris. Rien de rien.

Garry Gaspary

@ Jean-Dominique Reffait

La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides.

Mais vous n'êtes certes pas naïf et vous savez très bien que ces lois ne toucheront pas directement les Jean-Dominique, mais, au nom de notre égalité républicaine perdue depuis des lustres, vont uniquement pourrir un peu plus la vie des Saïd ou Mohamed qui défilaient aussi hier avec vous.

C'est à eux que je pense ce lundi matin et c'est sur une partie des quelque 60 millions de Français qui sont restés hier chez eux que je compte pour construire un avenir meilleur, pour manifester demain contre le projet de cette société sécuritaire s'enfonçant encore un peu plus dans l’antirépublicanisme.

Ce qui vous a fait marcher hier, vous et vos semblables, c'est la peur.

Ce que vous avez ressenti et que vous tentez de nous présenter comme le vécu d'un moment historique, ce n'est que la chaleur rassurante mais purement animale d'un troupeau dont les individus se serrent les uns contre les autres en pensant que cela suffira à les protéger.

Et un troupeau apeuré est tout juste bon à crier : "Vive Marine !" ou "Allah akbar !" si cela peut lui éviter pendant encore un bref instant d'entendre les mitraillettes.

scoubab00

Faut pas vous mettre la rate au court-bouillon Philippe. Nous savons tous, nous qui fréquentons régulièrement et avec appétit votre blog, que vous êtes un honnête homme. Et un bon citoyen.

Moi hier, je suis allé voir un cyclo-cross. La roue tourne, uniquement des crevaisons et des chutes dans la boue dans la colonne désagréments. En tant que spectateur botté, c'était bien aussi.

Plus champêtre, c'est mon biotope.

eileen

La plus belle conclusion revient à George Clooney "ils ne marchent pas pour protester, ils marchent pour que nous ne marchions pas dans la peur"... Quant à ceux qui - sur ce blog - accablent, usant au besoin de mots orduriers, ceux qui n'ont pas "marché", ils dévoilent "l'intolérance intérieure" dont ils sont imprégnés.

Il y a ceux qui suivent comme des moutons de Panurge et ceux qui sont dans la recherche de solutions et donc dans l'action... Quand les mesures restrictives pour protéger, pour maintenir et sécuriser nos libertés seront proposées les mêmes refuseront au nom de leurs libertés ; pour agir sainement et efficacement il faut un maximum de cohérence, sinon on ne fait rien.

Ce ne sont pas les bons sentiments qui nous protégeront, il faut avoir entendu hier soir F. Bayrou pour comprendre combien les hommes politiques sont à des lieux de savoir quoi faire, ils comprennent à peine l'existant, ils comprennent l'existant a posteriori LOL : ils se maintiennent dans le yaka faut kon, tout comme Sarkozy qui veut plus de sécurité... Grand n'importe quoi de tous ceux à qui on donne la parole et qui ne savent pas grand-chose, quoi qu'ils proposent jamais ils n'ont de méthodologie, personne jamais n'assure le suivi, le SAV... comme tout opportuniste ils ne savent que papoter, et accuser l'autre LOL

Jean-Marie Le Pen traitant les "marcheurs" de charlots aurait pu être drôle, mais venant d'un autre, moins familier des petites phrases assassines !

La marche républicaine a été une réussite, mais elle retombera comme un soufflé, le mot d'ordre subliminal était "nous marchons pour la protection de notre liberté d'expression"... concept bien vague dans lequel chacun peut mettre n'importe quoi, pour certains ce sera la liberté d'insulter l'autre, d'utiliser des grossièretés par absence de vocabulaire : "gros encxxxx" répété >7 fois en <2 minutes à une heure de grande écoute, pour exprimer une révolte contre ces terroristes assassins et abattus.

La liberté d'expression dans un Etat de droit est un concept généreux, c'est un objectif, fragile, mais il faudrait peut-être commencer par définir à l'adresse de certains ce qu'est un Etat de droit, un Etat de droit n'est pas ce que certains pensent, un Etat dans lequel tout est permis, mais un Etat dans lequel les droits sont soumis/limités par ses lois.

Certains et ils sont nombreux devraient suivre quelques cours accélérés de civisme, pourquoi avoir supprimé à l'école primaire ces cours si utiles pour former un citoyen avisé !

Nous, ma famille et moi, revendiquons notre droit à ne pas avoir marché : sur le prestigieux bâtiment qui fait face à l'endroit où nous habitons, la rue était comme toujours hautement protégée, les tireurs d'élites sur le toit... Il nous a été très aimablement conseillé de rester à la maison, si c'était notre choix, bien évidemment !

zefir

https://www.youtube.com/watch?v=O-OfgMN4q90

Ca part d'un bon sentiment car l'objectif est de faire comprendre que l'Islam n'a rien à voir avec ce qui s'est passé à Charlie Hebdo mais je suis sûre que ça ne fait pas rire les musulmans (ceux qui croient, pas ceux qui sont simplement de culture musulmane).

Jean-Marc

Marche pour la liberté d'expression de la presse qui manipule...
https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/01/11/cette-bande-de-pitres-aura-ete-ridicule-jusquau-bout/

Achille

Ben oui, Charlie Hebdo ce n'est que ça. Ça surprend n'est-ce pas ? :-)


Isidore

Les capacités d'autojustification sont infinies....

kacendre

Tout le monde était là. Tout le monde est venu.
On fait beaucoup parler les enfants qui pour une fois récitent bien la leçon comme un psaume. Les images et les déclarations tournent en boucle jusqu'à plus d'yeux ni d'oreilles.

Mots les plus répétés : stigmatisation - délire du vivre ensemble - sans dire comment faire et encore moins ce qu'il ne faut pas faire.
Mais il est toujours interdit de dire des évidences ou de simples vérités en mettant toujours l'obligation de la gentillesse bienveillante à la charge fatale et obligée des Français... de souche.

Il est vrai que certains "gros" mots sont toujours interdits... intégration... assimilation... politesse élémentaire... respect du pays qui accueille et donne tout et toujours plus que tout sans contrepartie si ce n'est de toujours vilipender avec haine et mépris les autochtones et leur histoire ou leurs coutumes millénaires qui gênent et indisposent leur "vivre comme là-bas"...

Et demain que restera-t-il et que, ou pire qui, sera le citoyen ?

J'ai le souvenir d'un défilé pour Carpentras où tout le monde Bisounours était là avec ses figurines de circonstances, ses slogans, ses clichés et ses accusations calomnieuses, injustifiées, qui ne s'adressaient pas aux bonnes cibles. Mais tout le monde était là et faisait allégeance à la pensée unique et inique et accusait sans complexe ni retenue, appelant un chat qui n'était pas un chat.
Mais cela permettait dans la ferveur festive processionnaire de faire subodorer et même de désigner les coupables évidents et désignés.

Décidément selon qu'on est Français de base ou immigré réticent à l'intégration de la nation qui vous donne tout... le traitement n'est pas le même et est souvent pénalisant et humiliant pour la base française.

herman

Difficile de savoir en étant si loin si je me serais mêlé à la foule mais je pense quand même que oui. J'ai bien aimé les commentaires d'oursivi et de Véronique Raffeneau, et j'aurais bien aimé être en France en ce moment. Le bal des faux-culs certes, ce n'est pas un conte de fée, mais sans doute aussi une fraternité et même si en face ne sont que des zombies une telle manifestation a quand même de la gueule et montre que l'on peut se rassembler malgré les démocratiques divergences. La politicaillerie aura ses beaux jours plus tard...

semtob

Cher Philippe,

Nous vous adressons quelques roses, une bougie blanche et un souvenir d'une soirée musicale et philosophique.
L'inconscient connaît parfois ce que nous ne voulons pas voir.
Pourquoi avons-nous écrit les paroles de Mort Shuman, "Hello Papa Tango Charlie", la veille de la tragédie, le 6 janvier à 4h01 dans le billet de Philippe intitulé "Un président radio mais actif" ?
Pourquoi avions-nous demandé votre lecture attentive d'une vidéo de rap de Grigny qui pressentait le drame ?
Souvenir d'une soirée d'été de 2008 en présence de Cabu et d'André Manoukian.
http://semtobfk.vefblog.net/35.html#Souvenir_de_Cabu

Pour ceux qui se demandent si demain sera toujours demain et si hier a été la plus grande manif pour tous, Jeune Afrique.com donne quelques réponses.

Une attaque à la liberté de la presse le jour même de la manif.
"On ne nous dit pas tout".
Il s’agit du quotidien allemand le Hamburger Morgenpost d’Hambourg.

« Allemagne : attaque d’un journal ayant publié des caricatures venant de Charlie Hebdo »
11/01/2015 à 11:43 par AFP
"Un quotidien allemand de Hambourg (nord) qui avait publié des caricatures de Mahomet provenant du magazine satirique français Charlie Hebdo a été dimanche matin la cible d'une attaque avec un engin incendiaire, a annoncé la police en précisant qu'il n'y avait pas eu de blessés.
"Des pierres puis un engin incendiaire ont été lancés à travers une fenêtre" du Hamburger Morgenpost vers 01H20 GMT, déclenchant un début d'incendie, a déclaré un porte-parole de la police à l'AFP. "Deux pièces ont été endommagées mais le feu a été éteint rapidement", a-t-il précisé.
Deux personnes ont été arrêtées, et une enquête a été ouverte, selon la même source qui n'a pas souhaité donner davantage de détails.
Le quotidien régional allemand avait publié à sa Une trois caricatures provenant de Charlie Hebdo après l'attaque du magazine français mercredi par deux tueurs jihadistes, qui a fait douze morts dont cinq des principaux dessinateurs du journal. "Autant de liberté doit être possible", avait titré le Hamburger Morgenpost.
Le porte-parole de la police a estimé qu'il était "trop tôt" pour affirmer avec certitude que l'attaque contre le journal était liée à la publication de ces caricatures, mais il a confirmé que c'était "une question clef" que l'enquête allait essayer de déterminer.
Citant une source non identifiée de l'agence américaine de renseignements NSA, le journal allemand Bild am Sonntag estime pour sa part dimanche que le massacre perpétré à Charlie Hebdo pourrait annoncer une vague d'attaques en Europe par des terroristes jihadistes.
La NSA a intercepté des communications dans lesquelles des dirigeants de l'organisation Etat Islamique ont annoncé de nouvelles attaques, précise le journal. »
Source : Jeuneafrique.com

françoise et karell Semtob

Jean-Dominique Reffait

Non, Philippe, vous n'êtes pas un salaud, vous n'avez juste pas compris que l'histoire se faisait parfois, souvent, toujours sur des ambiguïtés assumées.
Lorsqu'en 1944, la foule se pressait pour ovationner de Gaulle sur les Champs-Elysées, un autre Philippe Bilger aurait pu écrire les mêmes lignes que les vôtres aujourd'hui et il aurait eu semblablement tort. Parce qu'à certains instants très précis, ponctuels et fugaces, un peuple a besoin de reconstruire sur le chaos, en faisant fi des arrière-pensées que personne n'oublie cependant. Le geste symbolique est simple et simplificateur, certes, mais la nation a besoin, parfois, de se simplifier, de se raidir, de se réduire à l'essentiel, juste l'essentiel, sans l'ombre d'une nuance.

Non, la mobilisation froide et tranquille de millions de Français n'était pas espérée par les criminels et ne constitue évidemment pas pour eux une victoire. Parce qu'ils espèrent, au contraire, que nous nous couchions, que nous nous édulcorions, que nous nous soumettions comme les populations terrorisées de Syrie, d'Irak ou du Nigeria, nous leur avons juste dit une chose : « Allez vous faire foutre ! » Les Français réunis le 11 janvier n'ont pas prononcé un long discours à périodes variées, ils n'ont pas revendiqué l'application de telle ou telle politique, ils n'ont pas décliné le catalogue des griefs des uns à l'encontre des autres, non, ils ont juste montré qui ils étaient quand ils décidaient de s'unir. C'est cette simplification nationale qui permit à la France de ne pas devenir un protectorat américain en 1944 malgré le rassemblement passablement hétéroclite de ce que fut le Gouvernement Provisoire. C'est cette simplification nationale qui permet aujourd'hui à la France de ne pas s'affaler devant les exigences terroristes. C'était le seul but, il n'y en avait pas d'autres, il est atteint.

Bien sûr, il n'était pas très appétissant de défiler derrière un ramassis de chefs d’État ou de gouvernement dont certains, tels le président gabonais, les Premiers ministres turcs ou hongrois sont eux, d'authentiques salauds. Ce cortège lugubre aux mines compassées déparait. Mais c'était la dîme à payer pour que le monde tourne les yeux vers la détermination française.

Que cette manifestation n'ait strictement rien résolu, c'est une évidence, personne ne l'espérait. Mais on ne peut réduire, avec mépris cette mobilisation historique à une « béatitude », au besoin de « se faire du bien » ou à une « grande messe républicaine ». Il s'agissait de bien plus : il s'agissait d'exister à nouveau face au chaos, il s'agissait de gueuler ce que nous voulons continuer d'être sans nier nos désaccords, nos étripages internes, nos détestations. Rien n'était moins naïf que ce cortège et vous l'auriez compris si vous l'aviez suivi.

Vous êtes également dans l'erreur en n'accordant pas à une telle manifestation des conséquences opératoires. Les mythologies nationales sont indispensables à l'essor d'un peuple, chacun a besoin de dire un jour, dans un an, dans dix ans « J'y étais. » et créant ainsi une connivence tacite avec l'abruti d'en face. Il n'y a plus de Bouvines, de Valmy, plus de Grande Guerre, il reste ces instants de manifestation massive face à l'horreur d'un crime contre la nation, sans doute dérisoires au regard de ces grandes épopées nationales, mais c'est ce qu'il nous reste pour bâtir une mythologie de sursaut.

C'était dimanche. Croyez-le bien, j'y étais, chacun pensait déjà à lundi.

giuseppe

Sur Orange en ligne Bernard Cazeneuve veut "contrôler les passagers". Déjà, que ses services lisent Le Monde en ligne, cela devrait aller pour commencer... Mais bon, je pense qu'il doit être au courant désormais, et que la douche a dû être glacée dans certains services. Comme on peut le comprendre.

Duval uzan

"Et lundi, on fera quoi ?"
A chaque jour suffit sa peine.
Peut-être que beaucoup de terroristes se joindront à nous.
Il y a quelque chose de christique dans cette manifestation.

zenblabla

Je ne me suis pas abstenu mais je pensais à vous, à la Justice comment elle se distingue dans sa course autant que l'humanisme ne se pare plus de rien...

Je n'ai pas eu d'abstinence qui serait déclarée autant que vous ici, alors juste pour mettre un dessin de Geluck contre mon pare-brise sur une place de stationnement autorisée..., depuis laquelle je pouvais être garé pour me rendre dans une zone d'émotions qui expliquerait le lynchage doux d'on ne sait pas trop quoi, alors ne pas comprendre grossir la foule et ne pas y aller !
Les instrumentalisations sont évidentes, que faire ?

Je suis un peu surpris par votre billet, ne vois pas autant que d'habitude de distinction entre la révulsion et la compassion...
Quoi fait votre jugement et pourquoi votre sanction ?

Que voulez-vous dire, et comment êtes-vous accompagné, et comment existe la Justice dont le moindre des devoirs est au moins de rendre compte des lois dont elle s'honore, des lois dont on sait qu'elle ne réparent pas grand-chose sinon comment elle saurait le faire magnifiquement depuis son extraordinaire symbolisme par sa tenue démocratique, tandis que l'argent y fait rôle, l'argent qui depuis très longtemps suture les plaies d'un talion qui oblitererait le pari même de la Loi (républicaine) autant que ce pari conjuguerait ausi facilement que l'occident propose à perdre haleine l'argent et fait croyances dans un jeu de croyances devenu extravagant ?

Il faut sans doute retenir cela :
"Pour l'analyse et les enseignements, les destinées des trois assassins abattus auraient dû être prioritaires, plus qu’une grande messe républicaine sans conséquence opératoire."
Que sont ces destinées Maître ?
Là, il faut être plus croyant qu'un dessinateur qui serait essoufflé pour raconter, isn't it ?

Vous vous êtes abstenu de raconter parce que vous ne savez pas quoi dire alors ?
Je ne le crois pas.
Vos convictions, les miennes, sont écrasées par l'histoire... et naturellement la Justice attend que l'histoire propose ce pour quoi extraordinairement la mobilisation extravagante d'espoirs incompatibles va fabriquer.

Il est inconscient de dire:
"Le verbe, la résistance de proclamation et défiler seraient-ils essentiels alors que, se recueillant sur le passé si proche encore, ils n’auront pas la moindre incidence sur le futur ?"
autant qu'il est très objectif de dire:
"Et lundi, on fera quoi ?"

@Savonarole fera comme d'hab...

HT

Je suis, comme vous, resté chez moi. C'était facile : j'habite la Belgique. Mais on s'y agite autant qu'en France. On veut absolument être « Charlie », le temps d'une figuration. Pas de chance : les caméras n'étaient pas là. Cela change tout : pas d'images, pas d'événement. Alors on reste chez soi. Les marchands de bougies, de fleurs et de tee-shirts sont bien fâchés.

fugace

Parce qu’il existe une récupération politique transformée en savante confusion sous-tendue par l’ignoble conflit israélo-palestinien qui dure et qui dure, je n’en fus que ce samedi 10 janvier 2015. Ce qui ne m’empêchera pas d’avoir au-delà de la colère, une pensée équivalente pour toutes les victimes ; je répète : « TOUTES LES VICTIMES ». La grande mise en scène va évidemment fonctionner quelques jours, ce n’est pas nouveau, le petit peuple aime ça ! Peut-être même lui lancera-t-on d’ailleurs quelques piécettes (en euro cuivré). Mais ce dont les moutons, pour leur majorité destinés à l’abattoir ceci ou cela, n’ont pas pris conscience, (normal pour de moutons, encore que…) c’est qu’en fait ils seraient, d’après un chercheur en science supérieure et non partagée : des cornichons. De sots cornichons biberonnés évidemment eux à l’école publique censée être l’école pour tous mais que de laquelle des sectaires s’écartent par crainte de je ne sais quelle découverte, ou maladie contagieuse.

A quand donc des écoles communes et fraternelles ? Dès le plus jeune âge, et dans les cours desquelles on pourrait entendre chanter joyeusement en chœur : Les cornichons.
Et pour les 17, au cas ou ils se seraient par le plus grand des hasards retrouvés au même endroit :

http://www.paroles-musique.com/paroles-Nino_Ferrer-Les_Cornichons-lyrics,p63318

Laurent Dingli

@zefir

Vous n'avez même pas compris que les professeurs ne demandaient pas à leurs élèves d'honorer Charlie Hebdo mais de rendre hommage aux victimes de la bêtise et de la barbarie. Je perds d'ailleurs mon temps à échanger avec vous. Je vous abandonne bien volontiers à vos croyances simplistes et à votre vision manichéenne du monde. Car aujourd'hui, je préfère penser à des personnalités admirables, à Latifa Ibn Ziaten ou à l'Imam de Drancy plutôt qu'à l'indécrottable haine bornée qui inonde la toile. Je n'ai d'ailleurs ni leur patience ni leur talent pour tenter de convaincre.

giuseppe

@Brigitte Bogucki

Juger les autres c'est déjà les condamner, croyant faire œuvre de responsabilité vous amputez encore et toujours, comme vos semblables, une partie du territoire de liberté, de la liberté, de toutes les libertés.
Je pense que vous n'avez jamais lu Charlie Hebdo ni aucune autre revue de cet esprit. Vous vous posez en censeur, et vous pensez défendre la liberté, au nom d'un défilé ; et après quelle sera votre attitude ?
J'ai le souvenir de la dernière coupe du monde de foot de 1998, dites-moi donc les retombées de la communion de foule qu'elle a suscitée à ce moment-là. J'ai envie de dire : s'il suffisait de défiler...

Eh bien apparemment non, les problèmes sont les mêmes, le questionnement des banlieues et sur les banlieues n'a pas changé, malheureusement tout reste à faire, tout reste à construire et c'est avec les mains que les édifices s'élèvent.

---------------------

@Ellen

Le Monde en ligne, Martin Hirsh : "...L'institut de formation n'avait pas de reproche à lui faire..." Tout le monde le sait bien, chaque fois qu'on interroge l'entourage des terroristes la réponse est invariablement, "c'est un bon garçon", "discret", "il ne se faisait pas remarquer, il prenait son pain à la boulangerie", etc.

On croit rêver, je pense que M. Valls a dû avoir vent de cette affaire et son mot "faille" n'était surtout pas anodin.
C'est à se demander de quoi est faite la lucidité intellectuelle de nos dirigeants... Terrifiant !!

Tant qu'à faire, un emploi hospitalier ! La lecture de la réponse de M. Hirsh laisse pantois, confondante de... il n' y a pas de mots.
Pourvu que ce dernier ne soit pas traîné devant les prud'hommes par son employé...

stéphane

Brigitte Bogucki a dû poster son commentaire depuis son iPhone lors de la manif, vu l'heure de l'envoi. Comme quoi Philippe Biger était quand même un peu présent.
Philippe Bilger a réussi à briller par son absence ; je pense qu'il n'en espérait pas tant. Cela pourrait être critiquable cette façon de ramener la couverture à lui, sauf que pendant ce temps il publiait nos commentaires. Qu'il en soit sincèrement remercié.
Quant aux nombre de participants, cela a une utilité, mais ils étaient quand même moins nombreux qu'à la primaire socialiste. Evitons de trop pavoiser sur des lendemains meilleurs et attendons les premières expulsions.

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