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09 février 2015

Commentaires

Mary Preud'homme (le grain qui germe ne fait pas de bruit...)

Rédigé par : Garry Gaspary | 13 février 2015 à 08:13
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C'est Ding ! Dingue ! Dong !
Quand on vous parle spiritualité, vous n'entendez que le bruit des cloches. Pas sans cause que vous ayez le bourdon et soyez devenu quasiment sourd !

Laurent Dingli

@ Garry Gaspary
Autrement dit, le seul héritage proprement christique de la civilisation française est le désespoir, l'inculture, le manque de volonté, la haine de l'élite, la pleurnicherie continuelle, l'inaction qui caractérisent si bien l'électorat frontiste.

Je vous abandonne bien volontiers la conclusion. Et puis, que pourrais-je ajouter à une si brillante analyse...

Garry Gaspary

@ Laurent Dingli

Je conclus en vous expliquant maintenant ce qu'est la généalogie de l'esprit : de la même façon que la République hérite directement de l'esprit juif qui animait le Sanhédrin d'alors, l'esprit d'un sans-dent actuel est directement issu de l'esprit de Jésus de Nazareth.

Autrement dit, le seul héritage proprement christique de la civilisation française est le désespoir, l'inculture, le manque de volonté, la haine de l'élite, la pleurnicherie continuelle, l'inaction qui caractérisent si bien l'électorat frontiste.

Laurent Dingli

@Garry Gaspary

Votre dénigrement simpliste du christianisme ne vous rend pas davantage convaincant et il ne suffit pas de répéter une de vos propres croyances sur un ton péremptoire pour qu'elle devienne une vérité. Ceci étant dit, vous mélangez tout et faites un contresens gigantesque. Le fait que la divinité ait assumé une part d'humanité à travers la figure du christ est tout sauf du pessimisme : c'est justement l'inverse. Quant à la profonde inhumanité de cette religion qui a puissamment contribué à forger ce que nous sommes, Europe des Lumières comprise, je n'estime pas très utile de discuter pareil propos. Les esprits manichéens butent par définition sur les réalités complexes et c'est pourquoi vous ne parvenez pas à comprendre la richesse de l'héritage du christianisme et son "humanité", pour reprendre votre terme. Prisonnier de votre polarisation rigide, vous êtes surtout incapable de comprendre les liens pourtant manifestes entre cette tradition et la gauche française. Sinon, vous auriez pu réfléchir aux similitudes qui existent entre la notion de bonté originelle de l'homme pervertie par la société (pour schématiser à l'extrême une croyance de gauche) et la doctrine chrétienne. Vous auriez peut-être réfléchi au fait que la croyance en un Âge d'or que l'on peut recréer grâce à l'utopie, très vivace notamment dans les courants millénaristes et apocalyptiques, mais pas uniquement, est aussi omniprésente dans la pensée révolutionnaire que dans le marxisme.

@ Marc Ghinsberg

Je ne trouve pas cette citation intéressante dans la mesure où, une fois encore, elle constitue un exemple de la manière purement négative qu'a la gauche de considérer la droite. Et l'on pourrait facilement vous opposer les litanies du camp adverse (la gauche est irresponsable, utopique, elle nie les différences, etc., etc.) - et à cet égard le texte de Comte-Sponville était bien plus nuancé que celui de ce Monsieur Bonnant, qui se contente d'une caricature (du moins dans l'extrait que vous citez). Bien, caricature de droite contre caricature de gauche. Nous serions donc condamnés à piétiner ? Dommage...

Garry Gaspary

@ Laurent Dingli

La doctrine du péché originel est purement chrétienne, et une religion dont la divinité a clairement avoué ne pas régner sur ce monde (et il faut prendre toute la mesure de cet aveu pour bien appréhender toute l'inhumanité du message christique) ne peut pas être autre que pessimiste.

@ Mary Preud'homme

Je ne peux que saluer vos efforts récents à revenir aux sources pour comprendre le message christique que, effectivement, je condamne, mais il serait plus exact de citer dans le contexte.

En l'occurrence, Jésus s'adresse ici à l'élite juive de l'époque, et se ridiculise en affirmant que ce qu'il y a de meilleur pour le Dieu d'Israël est ce qu'il y a de pire pour le Dieu d'Israël.

Cela n'a rien à voir avec ce que je dis puisque j'éprouve un profond respect pour l'élite juive, et plus généralement, pour l'esprit juif qui l'anime, et que je ne situe pas la masse des sans-dents dans l'élite française.

C'est par contre très proche de l'absurdité du discours de Tipaza lorsqu'il nous explique que la modernité est un héritage de la chrétienté. Ou de l'absurdité de votre propre discours lorsque vous nous expliquiez que le judaïsme est à la base du christianisme.

Ou, enfin, de celle du discours qui affirme que la République est représentée par le parti de Marine.

L'esprit christianisé n'a pas peur du ridicule et c'est souvent à cela qu'on le reconnaît.

Alex paulista

@ Robert Marchenoir | 11 février 2015 à 16:05

Soit vous faites semblant de ne pas comprendre, soit vous ne connaissez rien au vocabulaire utilisé quand il s'agit d'immigration. Reprenons point par point.

-Instaurer des quotas pour l'immigration, c'est bien opérer un contrôle des flux migratoires. Il n'y a aucune confusion.

Tuer tous les étrangers après le numéro 10 000 aussi... Votre sophisme est absurde.
Le quota est un moyen, mais qu'on n'applique en général - dans les pays civilisés - que pour l'immigration qui est à discrétion, comme celle de travail, et encore, pas de manière aveugle. C'est celle-là qui fait l'objet d'un contrôle, ainsi que le franchissement des frontières. En revanche on ne peut pas dire à un Français qui veut se marier avec une étrangère : désolé on a dépassé les 10 000 cette année, changez de petite amie ou allez vivre ailleurs - en espérant que le pays du conjoint n'est pas xénophobe lui aussi. C'est pourtant ce que propose le FN puisqu'il veut cesser d'accorder ce visa de plein droit et le soumettre aux quotas. Taubira n'a jamais proposé de quotas sur l'immigration qui est aujourd'hui de plein droit.
L'UMP a tenté de réduire ce noyau dur de l'immigration en suspectant tout couple mixte de mariage blanc, puis de mariage "gris". Ils ont énervé les gens, manipulé les statistiques, en vain : le chiffre est à peu près stable depuis des années.

Je vois mal ce que signifie mettre des quotas sur l'immigration légale. L'immigration illégale est... illégale, donc le quota est zéro quoi qu'il arrive.

Il y a malentendu. L'immigration clandestine est à combattre bien sûr, avec des moyens proportionnés. Ce qu'on désigne par immigration "légale", c'est l'immigration avec un visa de plein droit, comme les visas pour un conjoint de Français ou les parents d'un enfant français. C'est celle-là que Marine Le Pen veut soumettre à des quotas. C'est cela qui est inacceptable.

Le "donc" est mensonger. Mettre des quotas sur l'immigration, cela n'entraîne nullement l'expulsion de conjoints de Français, la remise en cause de la nationalité de binationaux et de celle des naturalisés. Il n'y a tout simplement aucun rapport.
Au demeurant, le Front national ne préconise nullement "l'expulsion de conjoints de Français, la remise en cause de la nationalité de binationaux et de celle des naturalisés". Pas plus que quiconque, à ma connaissance.

Vous ne tirez pas les conséquences du programme de ceux pour qui vous votez.
Parce que le programme du FN c'est de réduire de 200 000 à 10 000 le nombre de visas accordés. Les 200 000 incluent l'immigration de plein droit. Rien que les mariages mixtes représentent 40 000 conjoints de Français par an.
Si on sait compter, le programme du FN signifie donc que l'on annulerait presque tout visa de travail (ce qui est une hérésie car la France a besoin d'importer certains savoir-faire et de la réciprocité pour pouvoir monter des bureaux commerciaux à l'étranger et y exporter des produits) et/ou que l'on expulserait au moins les trois-quarts des conjoints de Français chaque année, sans compter les enfants associés.

la remise en cause de la nationalité de binationaux et de celle des naturalisés

Le programme de 1995 de Le Pen père voulait revenir sur les naturalisations depuis 1974. Celui de sa fille veut aujourd'hui interdire la binationalité et/ou réserver un traitement spécial aux binationaux ou récemment naturalisés. Pas pour haute trahison, mais pour des crimes de droit commun. C'est très malsain.

Puisque maintenant vous avez compris mon commentaire, je suis sûr que vous conviendrez que le programme du FN est
- irresponsable
- liberticide
- une catastrophe économique
- heureusement inapplicable

Dès la première ligne (celle des quotas pour passer de 200 000 à 10 000), il doit tomber des mains et susciter un
C'est quoi, cette blague ?

Matc Ghinsberg

@Laurent Dingli

Allez, une dernière, promis.
Ce n'est qu'une opinion, mais je la partage.
"Qu'est-ce que c'est qu'un écrivain de droite ? Je vous raconte, je connais un peu, moi qui n'ai jamais écrit une ligne, mais qui les lis. Un écrivain de droite a d'abord une posture philosophique : il est contre les Lumières. Il a une posture historique : il est contre la Révolution française. À cet égard, il est un anti-moderne. Il a une position ou une posture existentielle : il est pessimiste. Religieuse : il croit au péché originel. Et puis il a un style : la vitupération, l'imprécation, le style sublime [...]."

Marc Bonnant, 14 mars 2013, Université Panthéon-Sorbonne, dans « Le procès des Fleurs du mal »

Laurent Dingli

@ Marc Ghinsberg

Nuancée, certainement. Fine ? Je serai plus critique à cet égard. Il y a dans ce texte beaucoup de lieux communs, ce qui ne veut pas dire que ces affirmations sont inexactes, mais que l'on s'attendrait peut-être à plus d'audace dans l'analyse et le développement. J'aurais d'ailleurs préféré entendre les arguments et les mots de Marc Ghinsberg plutôt que ceux d'André Comte-Sponville.

@ Alex paulista

L'orde ? Sans doute, parmi bien d'autres choses, mais je ne crois pas que la loi Veil - qui constitue par ailleurs un très bon exemple - soit à considérer sous cet angle-là.

giuseppe

Comme notre hôte dégaine plus vite que son ombre, je reconnais que parfois je prends le temps, et du retard.

Je tombe sur l'article du Canard "Hollande mon amour", en deux coups de crayons assassins, ce dernier porte une estocade terrible sur ces conseillers de l'ombre dont leur connaissance de la vraie vie est inversement proportionnelle à leurs diplômes (au pluriel). Terrifiant !

D'ailleurs si je puis me permettre une remarque qui n'engage que moi, et c'est ce qui m'a fait m'arrêter sur ce blog, c'est que ce dernier a les pieds sur terre et est ancré dans les préoccupations des citoyens. Aujourd'hui, plutôt que des surdiplômés de la justice ou autre d'ailleurs, une petite consultation de notre hébergeur ferait le plus grand bien à nos dirigeants éloignés des réalités du terrain et de conseillers coupés des citoyens, par contre bardés de diplômes.

Avec du papier de tirer la charrette... je pensais qu'il fallait des bras et du bon sens pour la sortir parfois des ornières, mais cela n'engage que moi, mais je puis vous assurer qu'avec un peu de muscle et de la vraie intelligence vous soulevez des montagnes, avec un point d'appui aussi, mais jamais avec du papier.

Au secours M. Bilger...

Plus le quotidien des citoyens est rude plus dure est la réalité et plus nos politiques s'en éloignent car ils n'ont pas les bons émetteurs.

Seppi

La prochaine fois... c'est dans un peu plus d'un mois.

Une élection sur l'ensemble du territoire national, à deux tours, sans enjeu clairement perçu, pour laquelle les seules informations disponibles sont essentiellement les bisbilles entre apparatchiks des « partis de gouvernement ». Elle se prête donc à une abstention importante et un vote protestataire. Et il y aura donc beaucoup de deuxièmes tours entre, dans l'ordre alphabétique, un duo FN et un duo « UMPS » (le troisième ne réunissant pas le nombre minimum d'inscrits).

Le PS appellera à voter UMP. Mais que fera l'UMP ? Au niveau national ? Et au niveau local ?

Et comment se constitueront les majorités de gestion ?

Et quelle influence sur les élections suivantes ?

Alex paulista

@ Marc Ghinsberg, Laurent Dingli

A mon avis, le principal marqueur gauche/droite, c'est le rapport à l'ordre, à l'autorité.
En général l'ordre est une préoccupation du présent, alors que les droits fondamentaux qui intéressent la gauche sont moins temporels. C'est cela qui donne l'impression que la gauche se tourne vers le futur.
Mais la droite peut devenir plus "progressiste" que la gauche si c'est pour faire cesser un désordre. C'est par exemple l'esprit de la loi Veil sur l'IVG.

Marc Ghinsberg

@Laurent Dingli

Mon dernier mot sur ce sujet pour ne pas lasser.
Voici un texte d' André Comte-Sponville qui propose une analyse fine et nuancée sur la droite et la gauche que je partage très largement
http://www.philomag.com/les-idees/droitegauche-par-andre-comte-sponville-8203

Laurent Dingli

Bien entendu, Marc Ghinsberg, mais la proximité entre gauche et christianisme est beaucoup plus étroite que beaucoup de personnes de gauche ou de droite ne le supposent ou ne veulent l'admettre parce qu'ils ne prennent en compte que l'anticléricalisme (je vous rappelle à ce propos que le clergé n'est pas le christianisme), c'est-à-dire essentiellement la forme, et ne considèrent pas suffisamment la profonde imprégnation chrétienne de la gauche française. Pour le dire autrement, ce n'est pas parce que l'on crie "A bas la calotte !" que l'on n'est pas imprégné par le christianisme. Et puis, pensez-vous que beaucoup de personnes de gauche ne se reconnaîtraient pas dans une figure comme celle de l'abbé Pierre ? Et croyez-vous vraiment que ce dernier fût plus pessimiste que vous parce qu'il croyait au péché originel ? Je ne le crois pas un instant et d'ailleurs toute la vie de cet homme prouve le contraire. Prenons un autre exemple, croyez-vous que la famille Delors-Aubry, pour être attachée au christianisme social, soit moins optimiste que vous ? Dire qu'une grande partie de la droite a des affinités avec le christianisme est une évidence, mais, pour être moins perçue et plus paradoxale, sa proximité avec la gauche n'en est pas moins réelle. Une fois encore, votre équation droite-péché originel-pessimisme ne tient pas une seule seconde. Et c'est un athée qui vous le dit.

herman

Une belle illustration des propos de Garry Gaspary, signé Brighelli :http://www.causeur.fr/marseille-castellane-delinquance-31453.html

Marc Ghinsberg

@Laurent Dingli

Je ne suis pas totalement ignare (j'ai eu comme professeur d'histoire Pierre Nora et René Rémond). J'ai moi-même qualifié mon propos de schématique.
Cela étant, et de façon générale, au cours de l'histoire, et ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre, il y a eu plus de proximité entre l'église et la droite, qu'entre l'église et la gauche. Il me semble que les bons vieux radicaux bouffaient du curé jusqu'à l'indigestion.

Mary Preud'homme

Garry Gaspary a écrit :
"C'est finalement pour cela que j'ai effectivement infiniment plus de respect pour un trafiquant qui participe activement à la vie économique de son pays en y faisant circuler un certain nombre de richesses, etc."
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Et c'est le même qui voudrait déchristianiser la terre entière,
Qu'il commence alors par se déchristianiser lui-même car :
A lire ce qui suit il est en définitive beaucoup plus près du Royaume de Dieu que la plupart d'entre nous qui nous disons chrétiens :

"En vérité je vous dis que les voleurs (ou gens de rapine) et prostituées de temples païens vous précéderont dans le royaume des cieux" (Matthieu, chap 21)
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Laurent Dingli

J'ajoute, Marc Ghinsberg, que je suis stupéfait de constater à quel point des personnes de votre sensibilité méconnaissent les racines chrétiennes de la gauche française. Le sujet est pourtant connu et, sans citer des cas extrêmes comme les tirades révolutionnaires sur le sans-culotte Jésus, on pourrait multiplier les exemples, des liens entre monachisme et premières expériences "communistes", au syndicalisme de la gauche chrétienne.

Garry Gaspary

@ Tipaza

Il faut vous déchristianiser d'urgence en commençant par arrêter de vous convaincre que la délinquance est une tare incurable. On ne naît pas délinquant, on le devient, et on le devient parce que des circonstances vous sortent du parcours normal d'intégration sociale. Vous vous trouvez alors devant une alternative : soit devenir un sans-dent et passer le reste de votre vie à vous plaindre sur le blog de P. Bilger en votant FN, soit rester un homme et prendre de force ce que la société n'est plus capable de vous donner de droit.

C'est finalement pour cela que j'ai effectivement infiniment plus de respect pour un trafiquant qui participe activement à la vie économique de son pays en y faisant circuler un certain nombre de richesses, qui acquiert une expérience humaine tout à fait valable même si c'est dans l'illégalité, qui continue à profiter de la vie malgré les difficultés, que pour un sans-dent qui se laisse mourir et qui se complaît dans son martyr, en s'indignant quotidiennement que F. Hollande ne lui apporte pas sur un plateau le job, le salaire, la retraite, la sécurité, etc., etc. qu'il mérite mais qu'il n'a pas, et qu'il n'a jamais rien fait pour obtenir puisqu'il est persuadé que c'est le boulot d'un président de la République de les lui apporter.

C'est d'ailleurs pour cela qu'il vote désormais Marine qui lui a promis tout cela.

Et, pour votre gouverne, tout cela n'a absolument rien à voir avec une quelconque causalité qui implique un mécanisme corporel, mais avec la liberté inaliénable de l'esprit humain. Autrement dit, le trafiquant est toujours libre d'avoir une vie de sans-dent mais ne le veut pas, et le sans-dent est toujours libre de se donner les moyens d'arriver à ses fins mais pour cela, il faut qu'il redécouvre la volonté de vivre que la christianisation a enfouie au plus profond de son être.

Jean-Marc

@Marc Ghinsberg

Ça doit être pour la confiance en l'avenir que l'électorat de gauche est fonctionnaire, et qu'un sondage donnait 70% des jeunes souhaitant le devenir...
Vous nous habituez aux contrevérités.

Laurent Dingli

@ Marc Ghinsberg

Je suis au contraire convaincu que les choses sont beaucoup plus complexes que cela, qu'il existe une bonne part de conservatisme dans les gauches actuelles et de progressisme dans les droites. Être progressiste, ce n'est pas uniquement un mouvement linéaire déterminé par une seule idéologie ou vision du monde. Nous ne sommes plus au temps de la droite maurrassienne ni à celui de la gauche de Blum et de Jaurès, encore qu'il y aurait beaucoup à dire sur la question. Non, la droite et la gauche sont, avec les mille nuances que peuvent exprimer leurs courants ou les individus qui les composent constituées d'un complexe mélange d'archaïsme et de modernité, de conservatisme et de progressisme. En France, la gauche a poussé la droite à changer. Mais l'inverse est aussi exact et c'est ce qui déstabilise partiellement une classe politique, elle-même en perte de repères.
Je crois que vous vous méprenez encore en forgeant une opposition assez artificielle entre un optimisme de gauche et un pessimisme de droite d'inspiration chrétienne. L'idée était déjà exprimée ici par un autre intervenant, apparemment proche de votre sensibilité politique. Or, non seulement les droites sont loin d'être toutes d'inspiration chrétienne mais il est inexact de présenter cette religion comme pessimiste parce qu'elle s'est fondée, entre autres, sur le péché originel (à la suite du judaïsme). Une croyance qui met en avant l'idée de rachat, de libre arbitre, de pardon des offenses et de miséricorde, ne l'est pas. En bref, l'équation répétée ici droite= péché originel= pessimisme, me paraît un peu simple.
Pour le reste, vous avez raison, ne faisons pas de concours, nous manquerions singulièrement de recul et surtout nous risquerions, comme trop souvent, de privilégier la forme plutôt que le fond.

Mary Preud'homme

Tipaza| 10 février 2015 à 22:59
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Etre souverainiste c'est être favorable à l'Europe des Nations, et donc opposé au fédéralisme, ce qui n'a rien à voir avec le nationalisme à tout crin (à forts relents xénophobes) spécifique au FN.

Marc Ghinsberg

@Laurent Dingli

En effet, je pense que, schématiquement, la nostalgie, le "c'était mieux avant", l'idée du péché originel, que l'homme est foncièrement mauvais, le pessimisme sont plutôt des marqueurs de droite, alors que la confiance en l'avenir, qu'il y a un sens à l'histoire, que la possibilité du progrès existe, que l'homme n'est pas mauvais par nature, l'optimisme sont plutôt des marqueurs de gauche.
Je sais aussi que la gauche n'a pas le monopole du coeur, et la droite celui de la bêtise.
Quant à la condescendance, si nous faisions un concours, je ne suis pas sûr de l'emporter. Mais là n'est pas l'essentiel. Si l'on a des convictions, on a forcément tendance à penser que l'on a raison.

Tipaza @ Mary Preud'homme

"D'où un vote davantage protestataire que réactionnaire".
Rédigé par : Mary Preud'homme 10 février 2015 à 20:44

Non, tout simplement un vote de souveraineté, c’est-à-dire de souveraine dignité.
Un vote pour retrouver l’indépendance que nous avons perdue dans l’Union européenne.
Un vote pour l’honneur d’appartenir à une nation debout, sans tutelle, dans la tourmente de la crise.
Un vote pour une nation fière de son passé, et capable de résoudre ses difficultés et ses contradictions surtout si elles sont insolubles.
Un vote contre les donneurs de leçons incapables de donner l’exemple.

Et pourquoi pas, s’il le faut ainsi, le vote protestataire d’un homme libre qui veut vivre libre, débarrassé de l’oligarchie et des apparatchiks interchangeables parce que hors sol.

giuseppe

"On fait quoi ?", eh bien comme Henri de Raincourt on se fait rémunérer 4000 euros par mois depuis un compte ouvert par les petits camarades, après tout pourquoi se gêner. Que va-t-on dire au garnement ? Panpan cucul, et surtout que l'on ne t'y reprenne pas.

Et qui va utiliser cet argument sur un plateau d'argent ? Croyez-vous qu'elle a besoin d'une stratégie élaborée pour nous servir une diatribe hautement conceptualisée ? Il suffit de se baisser ; et tous les autres politiques de nous expliquer la bouche en cœur "pas d'amalgame !". Bien sûr, et comme à l'accoutumée, "tout le monde n'est pas comme cela et patati et patata..."

Aucune stratégie, elle n'a besoin MLP, d'aucune stratégie, juste un peu choisir ses mots, simples toujours, directs, jamais vulgaires écoutez-la bien. Elle a tout senti, laisser faire et exploiter tout ce que l'UMPS peut lui fournir et qu'elle peut ainsi ramasser à la petite cuillère. Ce genre d'info (Mediapart) est vite digéré par les citoyens en mal de reconnaissance, fragiles sans doute, mais c'est exactement ce type d'agissement qui fait le plus de dégâts, d'immenses dégâts, au sein de l'électorat.

Alors que faire ? Surtout continuez dans ce sens messieurs les élites, et la courbe, pas celle de l'emploi, de monter peu à peu mais sûrement. Triste constat par les temps de disettes qui courent, le mot "vomissure" n'a jamais été aussi approprié, monsieur T. Guénolé vous aviez déjà tout compris, maintenant il faudrait qu'on vous entende.

Mary Preud'homme @ Parigoth

Il est évident que la bipolarisation (droite/gauche) en politique, de même que la proportionnelle "avaient" jusqu'à présent avantagé la gauche. Et c'est pourquoi "celle-ci" avait toujours défendu ces pratiques vent debout, tout en déniant le droit à la droite, dite modérée ou républicaine, de faire alliance avec le Front national. Tandis que de son côté elle ne se gênait pas (pour gagner une élection) de faire feu de tout bois en rassemblant du centre à l'extrême gauche en passant par les écolos et les cocos. Et si vous ne trouvez pas qu'en agissant ainsi elle s'avérait être une alliée objective du Front, c'est que vous n'avez jamais réfléchi.
Par ailleurs, je n'ai pas l'impression que ceux qui votent aujourd'hui frontnat soient tous des racistes, des fachos invétérés ou des salauds, pour reprendre la terminologie de PB. D'autant plus que dans les campagnes où ce vote est en constante progression, on ne rencontre pas beaucoup d'émigrés clandestins et encore moins de barbus ou d'envoilées de la tête aux pieds. D'où un vote davantage protestataire que réactionnaire.

Parigoth

@Mary Preud'homme
Il vous a manifestement échappé que Juppé et NKM s'étaient exprimé à titre personnel et pas au nom de l'UMP qui préconisait le ni ni...

Chère Mary, que j'aime votre manière inimitable de jouer sur les mots...

Quant au terme « allié objectif », ne croyez-vous pas qu'il s'applique à merveille à chacun des compères qui ne parlent que de « faire barrage au Front National » (on se demande pourquoi et de quel droit) à grands coups de « front républicain » (rires)...

Laurent Dingli

@ Daniel Ciccia

Merci pour vos explications. Je suis d'accord avec vous sur la nécessité de comprendre au préalable les mécanismes et la dialectique du FN (je ne parle pas de ses électeurs, mais comme vous manifestement de l'appareil politique, de la spécificité de ses croyances, de ses dirigeants) afin de pouvoir lutter (démocratiquement) contre lui. Vous évoquez la variété des menaces, notamment celle d'un fanatisme écologiste/animaliste, déjà abordé il y a de nombreuses années sous la forme d'un essai par Luc Ferry, ou par le biais romanesque par J.-C Rufin. Bien, c'est un risque en effet qui ne s'est jamais vraiment concrétisé. Donc on peut l'évoquer, mais l'urgence me semble ailleurs. Comme je l'ai souvent écrit, et peut-être à vous-même il y a quelques années lorsque nous échangions sur Greenpeace et le militantisme écologiste que je défendais et défends toujours : toutes les organisations humaines portent en elles les germes d'une désorganisation psychotique - nous devrions dire plutôt d'une réorganisation car la psychose constitue selon moi une forme très importante de défense des sociétés humaines confrontées à des crises ingérables par un autre biais, exactement comme pour un individu.
Mais concrètement, aujourd'hui, que fait-on, pour reprendre la question de Philippe Bilger ? Et une fois que l'on a dit et répété qu'il ne fallait pas diaboliser le Front national ou ses électeurs, que suggérez-vous en dehors d'attendre, justement, les prochains rendez-vous électoraux alors que le contexte de notre pays est explosif ?

@ Marc Ghinsberg

Vos remarques sont à prendre en compte, je regrette seulement que vous pensiez que la droite représente l'attachement au passé et la gauche le souci de l'avenir (mais vous me me corrigerez si je déforme vos propos que je cite de mémoire): c'est justement ce qu'il ne faut plus faire avec le FN : adopter la posture de la lumière venant éclairer les ténèbres (je suis moi-même souvent tombé autrefois dans ce travers). La condescendance, même pétrie des meilleures intentions, ne convainc pas, elle irrite.

@ Lucile

Votre témoignage est en effet marquant et j'entends pour ma part assez souvent des arguments similaires, que ce soit en milieu rural ou urbain. Nous discutons, nous échangeons, mais la colère est parfois telle que des revirements semblent parfois très difficiles à obtenir.

Mary Preud'homme

Rédigé par : Parigoth | 10 février 2015 à 17:12

Il vous a manifestement échappé que Juppé et NKM s'étaient exprimé à titre personnel et pas au nom de l'UMP qui préconisait le ni ni...
Quant à "allié objectif" veuillez vous référer au sens précis de ce terme que vous faites mine d'ignorer. Il est bien évident que malgré leurs divergences de fond, il existe (depuis le congrès d'Epinay) une complicité objective entre le PS et le Front visant à réduire la droite républicaine. Quand bien même ladite complicité serait inconsciente de part ou d'autre, elle n'en est pas pour autant irréelle. Une réalité qu'aucun observateur sérieux et impartial de la chose politique ne saurait nier.

Parigoth

@Mary Preud'homme
le véritable allié objectif du parti d'extrême droite - rebaptisé pudiquement FN - est et demeure le PS

Ah bon ?
Alors pourquoi les caciques de l'UMP appellent-ils à voter pour le PS, Juppé en tête ?

Pourquoi les caciques du PS ont-ils remercié leurs collègues de l'UMP, si ce n'est parce qu'ils s'entendent comme larrons en foire ?

Et s'ils sont en concurrence - pour la gamelle - ils suivent quasiment la même ligne politique (ou de non-politique) par exemple en s'obstinant tous à n'évoquer que le chômage pour ne surtout pas parler des très graves problèmes allant de l'explosion des coûts sociaux à celle de la criminalité et de la délinquance en passant par les attentats islamistes liés à leur folle politique conjointe d'immigration incontrôlée.

J. Marques

@ Alex paulista
"Ben on laisse le FN rentrer à l'Assemblée nationale.
De toute façon il n'y est pas assez représenté.
Et on écoute les somptueuses propositions de loi de ce parti xénophobe.
C'est désagréable mais c'est la démocratie".

Totalement d'accord avec vous.
Ces gens du PS et de l'UMP qui n'ont que démocratie et République à la bouche feraient bien de la laisser vivre cette République qui ne leur demande rien si ce n'est de lui fiche la paix et de laisser vivre les gens.

Daniel Ciccia

@Laurent Dingli

Si je vais au bout de la logique que sous-tend déjà mon propos, la démocratie est la confrontation des idées et un parti tel que le FN utilisant les moyens et la stratégie d'une guerre des idées est plus totalitaire dans son essence que démocrate, cette conclusion étant à la libre appréciation de chacun.

A l'appui de cette "thèse", j'observe qu'il ne peut y avoir qu'un parti pour produire la doctrine du seul contre tous, qui est une asymétrie de fait et qui contient ce sur quoi il prospère sa propre affirmation, fût-elle mensongère, et c'est ce en quoi le front républicain est contre-productif, du "Tous contre lui".

Je ne souhaite pas faire d'analogie sur la nature mais sur les moyens et instrumentalisations dialectiques, mais les totalitarismes que l'Europe a connus ont procédé par ce biais et ce catalyseur. L'islamisme radical fait peser sa menace sur les nations musulmanes ou arabes de cette manière et demain sans doute, pourquoi pas une écologie de combat, mixant un extrémisme de la défense de la nature et des animaux, peuvent en fonction des conjonctures, développer le même système sur une autre ligne d'intérêts.

Une autre menace, plus lourde, plus insidieuse, plus en ligne avec la société de l'hyper-information est initiée par les lanceurs d'alerte de toutes sortes, formant, avec un éventuel consortium des journalistes d'investigation (sic), formant une nébuleuse pour l"intérêt de tous. Variante moderne d'un processus équivalent ?

Pour le reste, et cela n'engageant que moi, comprendre la construction de la stratégie du FN permet de devancer, au plan intellectuel, la prochaine étape, avec la connaissance, ce à quoi j'espère contribuer, de la menace que représente le FN d'une part et considérer, par ailleurs, la stratégie que peut être tenté de mener le parti socialiste et que j'ai par ailleurs pointé, en évoquant le propos de M. Hollande sur la "République irréprochable", sous le billet "Projet Justice".

J'espère avoir été plus intelligible, mais je n'avais pas envie de l'être au-delà de ce que j'avais produit.
Les conclusions appartiennent à chacun.

Bien à vous.

Xavier NEBOUT

M Ghinsberg ne croit pas si bien dire.

Grâce aux intellectuels de gauche de son acabit, les Français vont vraiment finir par devenir nazis.

D'abord, ils mettraient bien d'ores et déjà quelques dizaines de milliers d'élus et fonctionnaires corrompus en camp de rééducation à la mode Boudarel, et beaucoup plus s'ils savaient tout.

Ensuite, il vont finir par assimiler les parasites sociaux à des couleurs alors qu'ils n'y songeaient pas il y a encore peu de temps.

Pour ce qui est de l'euro et du programme politique du FN, il est de loin le plus pragmatique en prônant implicitement une monnaie dévaluée qui est la seule avec laquelle on puisse payer les 40 % de fonctionnaires que nous avons en trop, et qui permette de compenser le coût de notre droit social de fous furieux.

Nous aurions aussi une chance avec le FN de voir le PIB de l'agriculture passer devant celui des associations dont on peut raisonnablement mettre 50% au rang des magouilles diverses.

Alex paulista

"A la prochaine, on fait quoi ?"

Ben on laisse le FN rentrer à l'Assemblée nationale.
De toute façon il n'y est pas assez représenté.

Et on écoute les somptueuses propositions de loi de ce parti xénophobe.
C'est désagréable mais c'est la démocratie.

Jean-Paul Ledun

Déplorable posture du PS à tous les étages. Hier encore à "Mots croisés" (qui se croisent de moins en moins d'ailleurs tant Mme Lapix organise avec bonheur la traditionnelle cacophonie !) le représentant du PS se lamente sur un mur quand M. Philippot parle de fond (que l'on aime ou pas mais lui en parle !) le même représentant décide de priver M. Guaino de débat sur l’éducation parce que "vous avez détruit autant d'emploi... Voilà, circulez. Ben je me suis exécuté et j’ai éteint le poste.
J'aime bien la politique, mais je ne supporte plus de voir comment celle-ci est traitée.
Que l'on arrête de se poser la question "qui fait monter le FN ?" et que l'on commence enfin à donner des réponses à ses électeurs.
C'est bien de dire que le FN n'est pas républicain (Valls) mais quand on n'a pas les c... pour l'interdire, on s'interdit de sortir un pareil non-sens.
Point barre.

Laurent Dingli

@Daniel Ciccia

Je n'ai pas compris votre dernier commentaire, que voulez-vous dire ?

J. Marques

Pour moi le cas est simple.
Les voix n'appartiennent pas aux partis mais aux votants.
Si tant de personnes se tournent vers le FN il ne faut regarder cela que comme une double punition. L'une pour les PS, l'autre pour l'UMP.

Les électeurs traditionnellement à droite n'ont pas confiance en l'UMP pour la suite et concernant le PS c'est bien une sanction des actions gouvernementales.
Le reste ce n'est que politique politicienne et buzz médiatique.

On a fait tout une histoire pour quelque chose somme toute d'insignifiant.
Que ce soit l'un ou l'autre des partis qui ait un représentant supplémentaire n'aurait pas changé la face de l'Assemblée nationale.

Personnellement, étant plutôt centre droit, je serais allé à la pêche.
Les thèses nationalistes du FN ne sont pas ma tasse de thé vu que je suis un européen fédéraliste convaincu. Concernant le PS, la messe est dite lorsque je vois ma fiche d'impôt et le taux de chômage.

Maintenant il y a la question de la place du FN dans la vie politique française.
Ce parti est légitime, vu qu'il n'est pas interdit. Il n'y a donc pour moi aucune interrogation particulière à ce que des gens votent pour lui.

A titre personnel je ne trouve pas le FN plus diabolique qu'un PC ou qu'un parti Vert pastèque (vert dehors rouge dedans).

Aucun n'est vraiment démocratique dans sa démarche profonde car il porte en soi une certaine "vérité" de rejet tout comme une religion.
Entre un Garde rouge et un waffen SS je ne vois pas vraiment de différence car la finalité de ces partis c'est bien une dictature et une absence de liberté à commencer par celle d'expression. L'histoire nous l'a montré plusieurs fois.

Que l'on appelle un camp, konzentrazionslager, goulag ou encore laogai c'est du pareil au même.

Lucile

Pour en avoir discuté avec des gens de la campagne qui s'apprêtent à voter dorénavant FN à toutes les élections où ils auront à donner leur avis, je remarque qu'ils espéraient beaucoup de Hollande - qu'ils avaient pris au mot - croyant donc que la vie allait devenir plus facile pour eux après son élection.

Ils jugent en bloc négativement tout ce qu'il a fait, et en particulier ils sont heurtés qu'il force en permanence la main à une majorité des Français pour leur faire accepter des réformes de société improductives qui ne les convainquent pas vraiment, même s'ils s'en fichent un peu ; une, passe encore, mais trop c'est trop. Ils se demandent par exemple ce qui va encore leur tomber dessus avec la dernière marotte en date au sommet sur la mixité sociale. Surtout, ils sont outrés par les profiteurs du système, outrés par le laxisme en ce qui concerne la délinquance, outrés qu'on leur dise qu'elle baisse alors qu'ils se sentent de moins en moins en sécurité, outrés qu'on les oblige à penser que l'immigration est une chance pour la France, un point c'est tout et ça ne se discute pas, ou alors entre soi, à demi-mot, quand personne n'est là pour vous faire la morale. Outrés qu'on en rajoute tous les jours en ce qui concerne les lois et obligations diverses qui les mettent en situation d'infraction dès qu'ils payent le fils du voisin pour venir les aider à bêcher le jardin, ou s'ils n'ont pas le détecteur de fumée au jour J. Leur expérience du terrain les amène à penser que les voyous des banlieues sont traités avec plus d'égards et plus de complaisance que les autochtones des campagnes, et ils trouvent ça intolérable. Et pour couronner le tout, les révélations sur Cahuzac, DSK, les amours présidentielles aux relents de feuilleton hollywoodien, leur ont fait comprendre à tout jamais que le monde des élus est d'une autre nature que le leur, qu'il n'y a pas de passerelles entre les deux, et qu'on leur assène taxes et obligations pour mieux profiter de la vie dans les allées du pouvoir. Autant n'importe quel Français pouvait s'identifier au Général de Gaulle, qui éteignait la lumière derrière lui pour ne pas gaspiller l'électricité, et dont l'épouse était un modèle d'économie domestique, autant c'est impossible à l'heure actuelle, même si sans doute l'arbre cache la forêt.

Quand on objecte que le programme FN de sortie de l'euro risque de se payer très cher, si jamais il voit le jour, ils disent que non, quelqu'un du FN est venu leur expliquer que ça ramènerait plus de prospérité et de plein emploi.

Dans un sens, il vaut peut-être mieux qu'ils croient encore qu'un parti à peu près républicain puisse les en sortir, car la colère gronde, et plus le gouvernement donne de gages à sa gauche en dorlotant ses icônes légendaires, plus l'électorat se radicalise ; plus on lui fait la leçon contre le racisme et l'apartheid, plus il vote Le Pen. Les gens espéraient peut-être qu'après l'affaire Charlie, le gouvernement allait cesser de minimiser le danger fondamentaliste, comme cela a été fait de manière grotesque au moment des attentats de décembre (marché de Noël) ; on se retrouve avec des conclusions inverses de celles espérées : il faut combattre non pas le fondamentalisme, mais le racisme sous-entendu du peuple, alors que ce sont les fondamentalistes qui puent le racisme et l'étalent sans vergogne. Étonnez-vous que le peuple devienne fou.

Mary Preud'homme

La contraction UMPS a fait long feu. C'est même une hérésie que de laisser imaginer (par cette image fausse) quelque connivence entre ces deux partis. Alors que d'une part, ils sont en concurrence directe depuis toujours (qu'il s'agisse de l'UMP et avant lui du RPR et de l'UDF/PR qui ont fusionné), et que d'autre part, le véritable allié objectif du parti d'extrême droite - rebaptisé pudiquement FN - est et demeure le PS (notamment depuis l'ère mitterrandienne). Même si à force de grosses magouilles, de promesses non tenues et de coups bas à l'UMP, les socialos gauchistes en subissent aujourd'hui les conséquences et (par l'effet de boomerang) en sont réduits à appeler la droite républicaine au secours pour ne pas couler à pic !
Personnellement, je serais d'avis de les laisser se noyer corps et biens et de redonner - enfin - la parole au peuple. Par référendum. Puis de faire l'état des lieux et cesser de vivre au-dessus de nos moyens en commençant par réduire de façon drastique les émoluments et le train de vie de ceux qui nous gouvernent. Sachant que l'exemple doit venir d'en haut.
Car, ne nous leurrons pas, la France est en grand danger. Et tous les discours, si savants soient-ils, n'y changeront rien.

Jabiru

La progression du FN est essentiellement due aux effets pervers d'une immigration non contrôlée que la population française supporte de moins en moins. La part du gâteau s'étant rétrécie pour chacun, c'est naturellement le slogan "préférence nationale" qui prospère d'où cette envolée contestataire qui profite aux extrémistes qui n'ont aucune solution miracle susceptible d'améliorer l'ordinaire. C'est la raison pour laquelle il me semble que l'option Juppé qui a compris que le FN était un piège mortel d'abord pour l'UMP était l'une des meilleures options permettant d'éviter une catastrophe nationale. Les politiques de gauche comme de droite sont coresponsables de cette montée de l'extrémisme et c'est à eux seuls de proposer du concret pour sortir de cette impasse. Qu'ils nous montrent qu'ils en sont capables faute de quoi nous avons beaucoup de souci à nous faire.

zefir

Voilà ce qu’a déclaré un candidat frontiste : "les Français ont toujours aimé l’humour (…) Vous pensez que c’est important qu’un candidat parle d’Ali Juppé au lieu d’Alain Juppé ?"

La diabolisation n’a pas marché mais la dédiabolisation à laquelle vous avez participé avec gourmandise en disant tout le bien que vous pensiez des idéologues du Front National a totalement désinhibé les électeurs. Notamment ceux de l’UMP. D’ailleurs, si Mme Le Pen était honnête, elle dirait plutôt UMPFN ou plutôt que UMPS tant l’électorat des deux partis de droite est proche sur le plan idéologique. Quand on vous lit on comprend bien que la suite logique est la réalisation d'accords électoraux entre ces deux partis.

Daniel Ciccia

[De la guerre des idées en démocratie]

Bien sûr, les électeurs du Front national ne sont pas anti-républicains.
Bien sûr, malgré diverses condamnations qui ont frappé son fondateur et chef historique, les dérapages et les borderlines irrépressibles qui sont sa marque, le Front national n’est pas hors la République puisque la Constitution, qui délègue au citoyen la liberté de suffrage, lui assure la capacité de se présenter et de les briguer.
La République ne se fonde pas sur des a priori et elle n’a pas par elle-même d’opinion ni de religion faites.
Elle assure par conséquent le libre arbitre des citoyens, ce qui a été le courage de ses rédacteurs : s’en remettre à la raison de la démocratie, c’est-à-dire à celle de chaque citoyen.
Ceci étant, il peut se poser des questions :

1/ sur la manière pour les uns ou les autres concourant à détermination des forces politiques, d’assurer le service de la démocratie, c’est-à-dire le rapport de l’objectivité et de la cohérence des convictions dans la construction d’une lutte pour le pouvoir
2/ sur la façon dont tel ou tel discours, même policé au dehors, retentit ou pas dans la sphère publique, la manière dont il agrège ou pas les citoyens, la manière dont ils s’opposent et à quel degré entre eux

Sur le premier point, on doit considérer la mutation du Front national qui aspire à devenir un parti de gouvernement. Il a entrepris, à cet effet, une indéniable révision de son corpus idéologique même si subsistent des ambiguïtés et un double langage, mis hors champ comme en témoigne l’éviction d’Aymeric Chauprade, ancien conseiller aux Affaires internationales ou encore la position de Marion Le Pen.
L’électorat, qui devient plus disparate dans ses convictions profondes au fur et à mesure qu’il s’élargit, est uni et dynamisé par la conviction d’être en mesure de porter au pouvoir suprême Marine Le Pen, figure héroïque du mouvement.

Sur le second point, il est indéniable que Marine Le Pen est à la tête d’une machine de guerre. Et ce qu’elle mène est une entreprise de guerre. Cette guerre pour le pouvoir sera d’autant plus efficace, d’autant plus opérationnelle qu’elle apparaîtra légitime au plus grand nombre et pour qu’elle apparaisse telle, cette guerre ne peut être qu’une guerre contre le système entier, l’establishment, l’UMPS, l’Europe, apparenté à un “totalitarisme” ou la mondialisation.
Il y a une mécanique martiale, et une stratégie de l’asymétrie des forces, dans ce chemin de conquête qui désempare les grands partis traditionnels, malades d’une démocratie malade qu’une partie des citoyens considère être responsables de l’état de cette démocratie et renvoie, par conséquent, dos à dos.
La démocratie suppose-t-elle la guerre, fût-ce celle des idées et l‘application de stratégies dérivées de l’art de la guerre, par exemple sans renier au fond ce qui la fonde ?
La victimisation délibérée du FN, et qu’il a lui-même mis en scène après les attentats du 7 janvier en optant de se solidariser à lui-même, le 12 janvier jour de la manifestation nationale, à Beaucaire, participe de ce ressort du “un contre tous”.

On ne peut pas sonder le coeur des électeurs d’un parti, mais il est possible d’observer les discours respectifs de ses militants les plus actifs et d’analyser leur mode de confrontation sur les sites ou pages facebook des adversaires ou sur leur propre page. Pour ce faire, internet offre un champ intéressant car il suffit d’aller sur les différents sites où s’expriment les paroles et convictions politiques pour cerner les argumentaires, les opérations visant à discréditer, déstabiliser, nier les diverses opinions contradictoires et à abolir méthodiquement toute possibilité pour la droite républicaine, européenne, de quitter son champ de tir, sur le plan cognitif.
Cela mériterait un sujet universitaire approfondi, mais ce n’est pas mon sujet, mon sujet étant de constater car il y a là, de la part de militants du FN, un pilonnage systématique, violent, de toute opinion et que ce dernier est concentré sur l’UMP.
Alors, cela appartient-il à la démocratie ?
Certainement.
A l’éthique et à l’ambition de la démocratie, certainement pas.

Je n’ai abordé là que la question de l’esprit du combat politique mené par le Front national.
L’aspect programmatique lui-même, ses points d’ancrage et références idéologiques, l’acquisition des “insatisfaits du système”, mériteraient d’être démontés et analysés.

Pour ce que j’en dis.

Bien à vous.

Laurent Dingli

@ genau

Magnifique et très profond commentaire.

Boris

Si le vote FN permet de donner un coup de balai dans la technostructure du PS - et peu importe d'où qu'il vienne - alors c'est un mal pour un bien. Mais je ne me fais guère d'illusions, les temps ne semblent pas mûrs. Ne serait-ce qu'en raison de la victoire dudit PS dans le Doubs.

Or donc, il faut refaire le congrès d'Epinay, en mieux. Hors de là, point de salut. Hollande et Valls n'ont qu'une importance minime, sinon nulle, face à la puissance des appareils. Il faudrait donc aussi un nouveau Mitterrand, et en mieux encore !
On peut toujours rêver, c'est d'ailleurs l'essence de la gauche...

Tipaza

"Autrement dit, pour que la délinquance baisse, il faut moins de crise. Et pour qu'il y ait moins de crise, il faut moins de beaufs FN, moins de ces sans-dents incapables de mordre dans la vie parce qu'ils ne lui trouvent aucun goût."
Rédigé par : Garry Gaspary | 10 février 2015 à 09:47

Dans le langage philosophique qui est le vôtre, on appelle ça une inversion de causalité.

Dans le langage populaire on dirait que vous faites du rétropédalage.

Dans le premier cas, on est dans l’erreur avec distinction, dans le deuxième « on se casse la gueule ».

Finalement il n’y a que votre conclusion qui soit pertinente : « on n’est pas sorti de la panade ».

Robert

"On met en place une cellule de soutien pour les citoyens ? On persévère dans le grotesque et la bonne conscience creuse ?
Surtout, qu'on n'accuse pas les lucides, qui n'ont pas de leçons à recevoir, d'être plus dangereux et moins exemplaires que les verbeux de la République qui, la main sur le cœur et les yeux fermés, ont fait du FN ce qu'il est aujourd'hui".

Ces alinéas de conclusion donnent sans conteste la réponse à votre question-titre.
Mais il aurait fallu tourner la question en ce sens : la prochaine fois que feront-ils ? Outre une forme plus régulière, la question ainsi posée permet en fait de bien situer le problème dans le camp des partis dits de gouvernement que le FN appelle UMPS. Et de ne pas inclure dans ce "on" ceux qui se défient des gens de gouvernement.

Rien ne me déplaît plus que l'expression "valeurs républicaines" car la République est fondée sur un certain nombre de principes qui eux sont permanents et quasi-universels dans notre mode occidental de pensée, les valeurs étant contingentes et se voulant placer ceux qui l'utilisent dans le camp des "bien-pensants" qui selon l'habitude du PS va de l'extrême gauche à l'UMP en excluant le FN. L'utilisation du mot "valeurs" permet en outre de se dispenser des rigueurs des principes et de rendre ceux-ci manipulables à loisir dans la relativisation habituelle opérée pas nos technocrates prétendument démocrates.

Cependant les électeurs laissés pour compte, singulièrement dans la France profonde, ne considèrent pas les choses de la même manière et comprennent suffisamment bien les discours politiciens (même si pour M. Macron ils sont illettrés) pour ne plus hésiter à voter pour ceux qui leur semblent prendre en compte leurs difficultés, sachant que l'UMP comme le PS n'ont plus pour unique souci que les élections suivantes, qu'elles soient territoriales, législatives ou présidentielles. Étant déjà dans la mouise dont les deux partis de pouvoir sont incapables de les sortir, les électeurs en viennent de plus en plus, si ce n'est majoritairement, à considérer qu'il convient tout autant d'essayer celui qui n'a pas encore appliqué ses idées...

Donc rendez-vous aux prochaines élections territoriales pour savoir où ira le coup de balancier des électeurs.

giuseppe

J'avais écrit qu'une des rares fois où Marine Le Pen a été chahutée, déstabilisée, c'était par Yann Galut dans "Des paroles et des actes" du 10 avril 2014.
Il avait tout compris de la mécanique utilisée par cette dernière et donc s'est servi des bons outils. Une vraie leçon de retournement de situation, il avait sans doute bien préparé son affaire ce qui veut dire que lui au moins avait lu son programme.

Pour combattre son ennemi il faut lire dans sa tête et tout devient plus facile comme pour les échecs.

Ce billet est au cœur de toute la politique et de l'avenir des citoyens. Difficile d'y répondre brièvement.
Comment donc circonscrire la progression inexorable du FN ?
La réponse apportée de remettre en état de fonctionnement la justice et donc forcément la sécurité est primordiale mais pas suffisante.

Il faut se saisir du terrain économique pour expliquer le pourquoi de cet engouement.
Le citoyen moyen, celui qui est dans le taux marginal de 14% pour ses impôts, le "ventre mou" du pays en quelque sorte, ne voit rien venir.
Il est privé de son pouvoir d'achat passé, sollicité par une spirale de prélèvements qui n'en finit pas. Il ne voit pas non plus ses efforts répétés aboutir à une amélioration des services publics, hôpitaux, etc. Au contraire on fusionne les territoires et malgré tout rien ne se produit.

On nous promet des économies et rien n'arrive, et le millefeuille de prospérer : on est passé de 5 milliards à 9 milliards, je passe sur les broutilles.
Par contre toujours plus de cadeaux pour les oligarques rassasiés de la République, lesquels de temps à autre se font taper sur les doigts, mais si peu.

De leurs talons de petits marquis ils ne voient plus rien. Je rappelle ici les propos de Thomas Piketty dans ONPC à propos de F. Hollande, que "trente années de rhétorique politique" l'avaient éloigné en somme de la vraie vie et cela valait pour tous les concernés sans doute.

Que du bonheur pour le fond des discours de M. le Pen, dont elle use et abuse... c'est si facile.
Et puis en face rien ne se dit avec des mots simples, toujours fadaises et pauvreté des interventions : "front républicain" inaudible, exégèses feutrées sans grande portée pour des citoyens qui veulent du talent, de la vertu.

Pour retourner les arguments, Yann Galut avait pris les bonnes clefs ce soir-là, et aussi la bonne posture physique : les mains bien à plat devant lui montrant toute la force offensive de son intervention à venir. Avec la voix adaptée des personnes sûres d'elles. Un modèle à reproduire, très instructif.

Mais pourvu que cela ne se diffuse pas trop, devait penser M. le Pen.

genau

Le billet de M.Ghinsberg est louable, mais il tape là où, précisément, les Français semblent avoir de l'urticaire. Ce peuple est partagé entre des gens indignés, fatigués d'être gouvernés par une caste minoritaire qui détruit la démocratie au profit de la république des copains de promotion mais qui reste fréquentable, d'une part, et des adeptes de l'Etat Providence qui acceptent une dictature molle où on désigne les méchants par voie légale, et les gentils par voie médiatique, d'autre part.
Quand la Loi dit qui est méchant, c'est une mauvaise loi. Lorsqu'on change de loi au gré des foucades, on n'est plus un législateur, mais un pouvoir faible aux réactions d'animal traqué.
Pour autant, la population s'adonne au plaisir de faire peur, en votant FN. L'orchestre des indignés se met alors à jouer tous les registres de la partition. C'est ainsi qu'on ressasse Hitler et ses petits copains à longueur de journée, dans le maniement de l'histoire et la répétition ad nauseam d'un vocabulaire préétabli pour qualifier le parti qui n'est pas muni du viatique républicain.
Juppé, à qui on avait servi "mort aux cons" en pleine rue, refait surface comme homme de confiance.
Dans ces conditions, pourquoi s'inquiéter du sort de la France ? Elle n'a pas d'âme, ses références sont singulièrement adultérées, son équipe de gouvernement fait la manche et porte beau. Petits moyens, grand genre.
Bien sûr, l'administration agit, répare les routes, assume les malheureux, mais rien n'y fait, le pays ne bouge pas, inconscient qu'une donne mondiale se joue dans d'autres termes que le poulet à l'eau de Javel : l'humanité est en danger, pas la planète, qui ne court aucun danger, mais l'espèce humaine, parce qu'elle n'aura plus d'abeilles, plus d'eau potable, crèvera de chaud, manquera de ressources vivrières si elle n'accepte pas de se projeter dans une alternative redoutable :
- faire confiance aux politiques, qui peuvent aller au bout d'une idéologie jusqu'à laisser mourir l'humanité, phénomène connu historiquement et répétable de nos jours dont on ne s'extrait que par la violence.
- admettre que la finance domine le monde viable et prend les initiatives porteuses de profit parce qu'elle a besoin que la vie continue pour prospérer ce que ne garantissent pas les politiques.
De grâce, qu'on ne parle pas de peuple souverain, de conscience nationale quand notre sort se joue sur des phénomènes non maîtrisables sans une révision drastique de notre rapport à l'environnement.
Dans ces conditions, comment des nains comme Hollande "mon ennemi, la finance" pourraient-ils survivre, si ce n'est en tutelle ? Comment un programme de sauvetage s'assortirait-il de revirements politiciens qui éloignent les hommes de leur nécessaire prise de conscience au bénéfice d'un confort relatif qui paraît prioritaire quand les dirigeants deviennent fous ?
Alors, le FN, le PS, l'UMP, c'est vraiment de la broutille, mais le peuple risque de se reconnaître précisément dans la broutille qui, pour l'instant, ne fait pas partie du jeu mortifère des autres partis.
De toutes façons, l'hypothèse du peuple souverain guidant l'humanité en harmonie dans sa diversité est une utopie, qui triomphera sans doute et délivrera la terre de son principal parasite : l'homme.

Denis Monod-Broca

@ Daniel Ciccia

Pourquoi M. Hollande a-t-il pris le soin de dire, tout récemment, enfin..., que La France n'était pas favorable à l'entrée de l'Ukraine dans l'Otan ?
Parce que d'autres y sont favorables, à commencer par les USA, et que cela est inacceptable pour la Russie.
Quand on provoque sciemment, délibérément, on porte une part de responsabilité dans la réaction du provoqué.
Sans cette volonté des USA de faire entrer l'Ukraine dans l'Otan (et la volonté parallèle de beaucoup d'Européens de la faire entrer dans l'UE) il n'y aurait pas eu guerre civile en Ukraine.
L'expansionnisme de l'Otan est une folie. Nous sommes hautement coupables de nous en être faits les complices...

Savonarole

Juppé, NKM et Le Maire ne pèsent désormais que 500 voix, c'était bien la peine de prendre des postures sur stèle en bronze pour une telle performance. En voilà un vrai sondage.
Alors que toute la classe politique dégringole, Hollande qui se disait Je Suis Charlie peut se dire aujourd'hui Je Suis Charlot.

Achille

@ Laurent Dingli | 10 février 2015 à 10:03
"@ sbriglia, désopilant ! et plus vrai que nature cet Achille gastéropode ! A vrai dire, on ne sait plus si Valls fait du Achille Taloche ou l'inverse (le second n'a pas encore sa fiche Wiki, mais pour un tel champion, ça ne saurait tarder."

Pour quelqu'un qui ne devait plus me lire je constate que vous suivez bien mes commentaires. On peut même dire que vous me collez aux basques tel un petit roquet hargneux.

Vos aboiements agrémentés d'insultes du niveau école primaire vous ridiculisent plus qu'ils ne sauraient me blesser.

Le mieux serait encore que vous arrêtiez de me suivre, vous vous faites du mal pour rien. Comme c'est parti vous courez droit à l'ulcère !

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