Grave à partir de quand ?

Depuis quelques jours, une malfaisante épidémie s'est répandue.

Un cimetière juif a été dévasté à Sarre-Union et plus de 200 pierres tombales souillées et saccagées.

Quelques cimetières catholiques profanés.

Un cimetière musulman dégradé.

Je n'engagerai pas une polémique parce que le président de la République ne s'est déplacé en grand appareil qu'à Sarre-Union alors qu'on venait d'apprendre que cinq mineurs, de 15 à 17 ans, étaient apparemment les auteurs de cette dévastation. Selon le procureur de la République de Saverne, le mobile antisémite était à retenir à leur encontre (TF1).

Une page fouillée et très éclairante du Monde, grâce à Marion Van Renterghem, nous a fourni des clés pour comprendre ces jeunes personnalités, le milieu où elles vivaient et le fait que jusqu'alors elles n'avaient jamais attiré défavorablement l'attention.

Quel ressort, alors, les a inspirées ? Jeu idiot, entraînement collectif, frénésie de transgression, volonté de cracher sur ce qu'on sait généralement respecté, provocation bête, méchante et puérile, bras d'honneur, à leur manière, à ces adultes fatigants avec leur conscience et leurs interdits ?

Sans doute y a-t-il eu un peu de tout cela dans la tête de ces jeunes gens ?

Loin de moi le désir de sous-estimer la portée scandaleuse de ce qui leur est imputé et qu'ils semblent admettre globalement. Ce qui me surprend, c'est l'indignation stupéfiée de tous, l'émotion effondrée de la plupart, l'interrogation angoissée de beaucoup. Comme si ce qui s'est produit à Sarre-Union et dans d'autres cimetières était survenu comme un coup de tonnerre dans un ciel intellectuel, social et médiatique serein. Comme une rupture, alors que c'est une continuation dans le cadre d'une logique de plus en plus perverse. On persévère dans des profanations infiniment moins préoccupantes qui ont commencé en amont et diffusé leur venin multiforme. Le rythme s'amplifie, c'est tout.

Il ne s'agit même pas d'évoquer la paradoxale contagion des dévastations, les unes sur les autres, comme si un signal était donné et qu'il allait nécessairement mettre en branle l'abjection qui, pour des débiles, des désoeuvrés ou des fanatiques, représente une exemplarité comme une autre. Loin que l'opprobre initial constitue un frein, il pousse au contraire vers le pire. Il attire quand il devrait détourner.

La méconnaissance de l'Histoire avec ce qu'elle induit - le passé comme une terre vierge, l'autarcie du présent, un monde sans mémoire et sans compassion, un clivage radical entre les morts humbles ou glorieux et l'arrogance immédiate des vivants - n'est évidemment pas pour rien non plus dans cette chasse honteuse aux cimetières et au silence unique, doux et mélancolique de ces lieux. Pourquoi révérer ce qui ne renvoie à rien d'autre qu'à la finitude d'aujourd'hui ?

Mais, surtout, il y a bien plus qui est l'essentiel.

Il n'y a qu'une différence de degré, et non pas de nature, entre, d'un côté, l'immense dérision contemporaine qui culmine dans l'espace médiatique, sur internet et les réseaux sociaux et, de l'autre, une jeunesse qui parfois se laisse aller à pousser au paroxysme la désinvolture et l'irrespect.

Ici on a un fou rire parce qu'on a évoqué une personne décédée, là on rit grassement de vulgarités, ailleurs un site s'exhibe qui facilite l'infidélité !

On porte l'inélégance à son comble en pourfendant ce qui est sérieux, reconnu, classique, traditionnel. On moque le sacré, tout ce qui de près ou de loin touche l'esprit religieux. Le conformisme est dans la révolte en chambre et le progressisme de salon. Rien de ce qui est sain, normal n'est tolérable. La marginalité confortable a pris ses aises partout.

De petits maîtres télévisuels s'arrogent une mainmise sur des êtres malléables qui prennent le sarcasme et la pauvreté intellectuelle pour un style à adopter. Il paraît qu'il faut rire et que rire de tout, même sans esprit ni sens du langage, autorise tout médiocre à s'afficher pour une lumière.

La gravité est un péché mortel et qui s'y risque est condamné sur-le-champ parce que, n'est-ce-pas?, il faut être drôle. La superficialité rigolote, ce qui banalise le sublime et dégrade l'honorable, l'incoercible propension à traiter de passéistes et réactionnaires les comportements civilisés et courtois, le délitement du savoir-vivre ensemble - pourquoi s'arrêteraient-ils comme par enchantement là où les adultes prétendument responsables l'auraient décrété ?

Comment ces cinq jeunes gens de Sarre-Union et tous les autres se fourvoyant dans les mêmes égarements auraient-ils pu deviner qu'il avaient le droit de jouer, d'insulter et de participer à la débandade nationale, mais seulement jusqu'au racisme et à l'antisémitisme ? Comment auraient-ils pu percevoir qu'à un certain moment, on avait le devoir d'être grave ? Qu'il y avait des tombes et qu'on n'y touchait pas, des morts et qu'on les respectait, des évidences du coeur et qu'on se les formulait ?

Je ne les blâme pas. Ils sont, tout au bout, le résultat d'un univers qui s'étonne, en ne prenant plus rien au sérieux parce que c'est ennuyeux et terriblement ringard, de prendre de plein fouet des transgressions honteuses qui l'émeuvent mais qu'il a suscitées à sa manière.

Maintenant que le tour des cimetières aura été accompli et qu'on aura montré comme on a l'âme généreuse et profonde, pensons à l'avenir.

N'oublions pas de donner le mode d'emploi à ceux qui suivent notre culte de la dérision au pied de la bêtise et questionneront : mais graves à partir de quand ?

Comments

[Rédigé par : protagoras]

@Catherine JACOB

Je suis totalement en accord avec votre analyse de la "profanation" comme équivalent d'un antalgique à la détresse d'un "corps parlant" d'adolescent avide de vérité, et non encore conscient qu'il y a des douleurs qui ne se surmontent pas.
Qu'est proposé par la parentèle, entre autres ?
Une "offre industrielle d'identité" ? (NB: expression empruntée sur un blog, dont je ne suis pas l'auteur, mais dont la véracité me frappe)

Si j'étais leur avocat, je plaiderais pour ces jeunes gens-là, la thèse du "cloporte en métamorphose dérisoire" ne serait-ce que pour satisfaire les possibles instincts sadiques de l'inculpateur.

...faute de pouvoir clairement énoncer que le persécuteur... pardon, le procureur, s'apparente à quelque catégorie "sartrienne" bien connue.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

«Depuis quelques jours, une malfaisante épidémie s'est répandue.
Un cimetière juif a été dévasté à Sarre-Union et plus de 200 pierres tombales souillées et saccagées.

Quelques cimetières catholiques profanés.

Un cimetière musulman dégradé.»

+

@protagoras | 23 février 2015 à 09:40
«Bonjour M. Bilger
J'aimerais ramener ces "histoires de profanation" à une dimension qui évite la démesure, l'hybris.
Cinq ados qui veulent jouer aux "supervirils", singer le "barbare en pleine santé", mimer un wotanisme de pacotille....il n'y a rien d'autre là-dessous, pas de conditionnement familial, pas d'embrigadement anti ceci ou anti cela : cinq malheureux petits minables, cloportes se sentant métamorphosés pendant quelques heures.»

On trouve aussi sur Agoravox par MAUGIS ; jeudi 6 mars 2008:

«Papa, Maman, pourquoi, dès l’age de la puberté, m’abandonnes-tu ? Pourquoi me laisses-tu seul face au monde, face à la vie, face à la sexualité ? Face à cette absence de réponse, je suis de plus en plus mal dans ma peau. J’ai besoin plus que jamais d’amour et de vérité.

Ce que tu nommes transgression n’est que le remède anti-douleur que je recherche désespérément, en attendant que toi, l’adulte, tu te montres digne de ton rôle de père ou de mère. Mais je le sais, maintenant, j’attendrais toute ma vie. Au moment de me construire, c’est la destruction qui m’attend comme elle attend tous les petits humains qui entrent dans le monde invraisemblable et très perturbé des adultes. [...]Commence par aimer et respecter davantage cette vie que tu as donnée au monde, transgresse toi-même les règles absurdes d’un monde qui ne te convient pas, et tes enfants n’auront plus besoin de fumer - mutatis mutandi : saccager les cimetières - pour apaiser leur douleur. Je reste persuadé que les choses iront mieux le jour où tombera cette barrière absurde entre le monde lumineux de l’enfant et celui, beaucoup trop sombre, de l’adulte.»

Je suis donc pour ma part d'accord avec
Malik aux propos duquel Arcady fait au grand journal de Canal+ la sourde oreille, préférant opter pour des attitudes de tribun à la Valls :

«Arrêtez la grandiloquence !» Il a raison Malik et si on ne veut pas l'entendre on risque de finir par le regretter.

Je pense aussi pour ma part, qu'il faut également arrêter de confondre l'orientation politique d'un État avec le comportement épisodique des particuliers, et spécialement des adolescents, et notamment ceux auxquels des affaires comme l'affaire du double meurtre de Montigny ont montré qu'on pouvait faire avouer n'importe quoi puis s'y tenir ensuite mordicus.

Je ne suis donc pas, a priori, d'accord avec le procureur de Saverne qui a manifestement entrepris de sacrifier ces ados, ce qui n'aura probablement aucun effet sinon délétère, sur leurs 'congénères', sur l'autel d'une actualité qui voit en priorité l'échec des promesses de campagne de 2012 qui eussent rassemblé, au profit de celles qui ont divisé, et donc encore moins avec la réponse de l’Élysée à ces problèmes, qui promet un renforcement du dispositif répressif dans le cas, d'actes et de propos ou d'ombre de propos antisémites - pourquoi seulement ceux-là d'ailleurs ? - Élysée qui promeut à des postes clés (enseignement supérieur et recherche) des gens qui mentent sur leurs propres diplômes, pendant que le redressement productif joue les anti-héros (I am not Superman) du haut des chaires des Universités américaines, et qui nomme le mari du ministre de tutelle (37 ans, licenciée en droit, diplômée de IEP de Paris, jusqu'à plus ample informé) des premiers, au poste de secrétaire général adjoint de son staff élyséen.

précisions à propos de sciences Po:
A l'heure où l'université française connaît de sérieuses difficultés avec les « nouveaux publics » issus de la massification de l'enseignement (voir « L'Université en débats », Sciences Humaines, n° 134), Sciences Po fait donc preuve d'une véritable initiative en matière de démocratisation. Le rapport précise que, parmi la nouvelle promotion de candidats Zep arrivés à la rentrée 2002, 85 % viennent de milieux ouvriers-employés-professions intermédiaires, alors que c'est le cas de seulement 11 % des autres inscrits. 70 % sont des filles (le rapport souligne qu'elles sont « à l'avant-garde de la dynamique suscitée »), et vingt sont étrangers ou issus de familles immigrées. Il faut souligner que cette opportunité reste, à sa manière, sélective : trente-trois élus pour... deux cent dix-sept candidats dans les lycées Zep partenaires en 2002.»

Dix ans après, que sont devenus les « ZEP sciences po » dont le charismatique directeur de Sciences Po décédé à New York le 4 avril 2012 :

« On va maintenant s'attaquer aux zones rurales. Il faut partout faire émerger les gens brillants dont la société a besoin », indique Hâkim Hallouch, responsable du pôle Égalité des chances et diversités de l'IEP :
« Les étudiants sont dans leur grande majorité fiers de ce dispositif qui fait désormais partie de l'ADN de Sciences Po. Il constitue même un signe d'ouverture qui attire les étrangers », ajoute-t-il. Et il est vrai qu'avec l'impressionnant gonflement des effectifs de Sciences Po (bientôt 10.000 étudiants) et l'ouverture de nouvelles voies d'accès qui a notamment permis l'arrivée massive d'étudiants étrangers, moins de 40 % des étudiants passent désormais par le concours... Les ZEP se sont fondus dans la masse et dans cette diversité nouvelle.»

Cependant issue de l'une des familles immigrées concernée, la nouvelle ministre qui en 2001 avait déjà 24 ans, paraît donc avoir intégré Sciences Po bien avant l'initiative du charismatique Richard Descoings.

[Rédigé par : protagoras]

Bonjour M. Bilger

J'aimerais ramener ces "histoires de profanation" à une dimension qui évite la démesure, l'hybris.

Cinq ados qui veulent jouer aux "supervirils", singer le "barbare en pleine santé", mimer un wotanisme de pacotille....il n'y a rien d'autre là-dessous, pas de conditionnement familial, pas d'embrigadement anti ceci ou anti cela : cinq malheureux petits minables, cloportes se sentant métamorphosés pendant quelques heures.

Et "ça" devrait être poursuivi, condamné, jeté en exemplarité de la "lutte contre...", attester de "l'action du gouvernement..." ?

N'oublions pas que tout gouvernement se juge aux "Socrate" qu'il condamne : voyez nos "Socrate" (Dieudonné, cinq petits cons..) et vous aurez une idée juste du niveau de notre oligarchie.

On s'abaisse à brandir le glaive de la "justice" sur la tête de si piètres adversaires : mais notre propre "oligarchie des Trente" n'en est pas à une reptation près.

[Rédigé par : Franck Boizard]

@ Laurent Dingli | 22 février 2015 à 11:47

Vous connaissez la phrase de Clemenceau sur les anarchistes après quarante ans.

Il y a chez les bobos dans votre genre un côté adolescent attardé, la naïveté de la jeunesse en moins, le cynisme des vieux en plus, fort désagréable.

[Rédigé par : Parigoth]

Encore un exemple d'instrumentalisation d'une profanation de cimetière à des fins de basse politique.
Cambadélis raconte une fois de plus n'importe quoi :

«Je pense qu'à partir du moment où on a un mouvement d'extrême droite qui fait 45% et qui professe la haine de l'autre, ce n'est pas indifférent à ce qui a dû se passer dans les familles»
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/02/22/25002-20150222ARTFIG00100-cambadelis-fait-le-lien-entre-la-profanation-de-sarre-union-et-le-vote-fn.php

Ce personnage a déclaré il y a peu de temps qu'il y avait le feu au lac mais ce n'est pas en recourant à de tels procédés qu'il va réussir à l'éteindre, au contraire.

[Rédigé par : JAC]

Décidément je ne comprends plus rien à rien !
Christophe Cambadélis ce jour, fait facilement le lien entre les actions de ces jeunes et la pensée de leurs parents, puisque dans cette petite ville le vote pour le Front national a fait 45%.
Mais lorsque la liberté d'expression permet le blasphème de certains, certes par dessins interposés ou par des écrits, ne peut-il pas pour des jeunes un peu paumés, paraître dans l'ordre des choses d'exprimer cette liberté d'expression d'une autre manière !
Le bien vivre ensemble ne commence-t-il pas par le respect non seulement des personnes physiques mais aussi de leurs convictions les plus profondes pour lesquelles (l'histoire le prouve) la plupart donneraient leur vie. Le FN n'est pas une cause mais une conséquence... Mais là certains dogmes en prennent un coup !

[Rédigé par : Savonarole]

"Maman, le premier mot qu'on balbutie, le dernier qu'on murmure"
On nous a fait suer avec ce chiqué tordu, Erckmann-Chatrian et la saga Sans Famille, reprenez vos esprits, tordez vos mouchoirs et rangez-moi toute cette quincaillerie de cimetière.
Les plus grandes douleurs sont muettes, heureusement d'ailleurs pour nous !

[Rédigé par : Savonarole]

"Grave de quand à quand" aurait été plus judicieux, prenez l'exemple du cimetière de Sarre-Union, c'était gravissime au premier jour, depuis qu'on a découvert que ce sont des fils d'instits de gauche et proviseurs de lycée, cette nouvelle affaire Dreyfus a totalement disparu de la une des journaux.

[Rédigé par : breizmabro]

@ Xavier NEBOUT | 22 février 2015 à 11:19

Je n'ai pas bien tout compris ;-)

La France est laïque c'est-à-dire qu'elle est indépendante des organisations religieuses ce n'est pas pour autant que les Français soient athées :-(

Perso je le suis, mais je suis d'abord laïque, je me fiche des croyances diverses et variées en des dieux hypothétiques.

Les Grecs en honoraient 44, chacun ayant son "pré carré" : untel pour le vent, untel pour l'amour, etc.

Comme ça faisait beaucoup il y a eu des "fusions- acquisitions" pour n'en retrouver qu'un pour assurer l'intégralité des "jobs", d'où le Dieu des Chrétiens qui a eu comme porte-parole Jésus, Allah dont Mahomet est le prophète (= porte-parole), Bouddha le philosophe qui vient en quatrième position après le Christianisme, l'Islamisme et l'Hindouisme (une des plus vieilles religions du monde encore pratiquées, qui n'a ni fondateur ni Église). Chez les Juifs ça se complique puisque c'est moitié l'évangile moitié le Coran (si j'osais une plaisanterie je dirais que c'est le Coran alternatif :-D)

Après il y a eu des succursales : les protestants et leur sous-division les Réformés, les Orthodoxes et leurs sous-divisions (beaucoup ;) etc. etc.

Normalement toutes ces religions devraient cohabiter "chacune dans son ranch" mais non, même pour cela il faut qu'ils se f... sur la gu... (sauf les philosophes, quoique, avec le Tibet et ses dieux en veux-tu en voilà et son Dalaï Lama qui serait la réincarnation de Bouddha dans le bouddhisme tibétain, ça chauffe aussi... ;)

Bref certains enterrent leurs morts, d'autres les brûlent sur des bûchers ou les congèlent (Inuits). Du coup pour profaner le choix est vite fait.

Donc si ces petits antifafs :-( issus de la bourgeoisie bien sous tout rapport ont profané des tombes c'est parce que c'était plus facile que de déterrer des morts congelés en Alaska ou casser des urnes emplies de cendres en Inde.

Facilitas, facilitatis... ;-))

[Rédigé par : genau]

Tempérament et excuses.
La deuxième chaîne TV vient de diffuser une messe à Sainte Anne de Kergonan, dans la communauté bénédictine contemplative. C'atait très beau, serein et très humain. Donc, aux journalistes qui ont fait l'émission, au service public qui la diffuse, je suis redevable du tempérament à apporter à mes propos emportés et je leur dis toute mon admiration.

[Rédigé par : Ellen]

Bonjour à tous,

@ fugace - 02:59

Merci pour ce très beau poème. J'en suis touchée.

@ M.de Surany - 07:19

Merci beaucoup de votre réponse et de votre gentillesse.

Un peu de douceur, ça fait du bien.

[Rédigé par : Laurent Dingli]

@ Catherine Jacob

Oui, les mères russes ont certainement joué un rôle important. Si différent en tout cas de l'attitude de ces mères qui encourageaient leur fils à devenir des martyrs, de ces Anglaises qui donnaient une rose blanche à ceux qu'elles considéraient comme des lâches, de ces femmes révolutionnaires qui préféraient voir leur enfants morts plutôt que vaincus, et de leur modèle spartiate si célèbre...

@ Franck Boizard

Vous confondez lâcheté et anarchie. Je suis foncièrement pessimiste et sans illusion sur l'espèce humaine, c'est ma vision du monde. Je ne vous demande pas de la partager. J'ai apparemment touché un point sensible chez vous. Ceci dit, visiter une mégapole africaine en vous tenant la main doit être une expérience assez déconcertante !

[Rédigé par : breizmabro]

@ marcel drapier | 22 février 2015 à 06:14

DSK c'est Bernard Tapie en moins Nanar (quoique à Lille en compagnie de Dodo...:-(

L'un est né en 49, l'autre en 43. Tricheurs, baratineurs, menteurs, fraudeurs, MAIS ministres (tous les deux) :-D

Tous les deux se sont servis de banques pour parfaire leur réputation (!), l'un Le Crédit Lyonnais/banque d'Etat, l'autre le FMI/banque des impôts des peuples, appelé aussi "Fonds", comme le puits qui n'en a pas, ou comme celui de Madoff...

Tous les deux vont de tribunaux en tribunaux, de décisions de justice en décisions de justice, depuis leur majorité, en en sortant à chaque fois comme des oies blanches (= vierges effarouchées ;-)

Le départage se fera alors sur leur vie privée. A vous de jouer, les dés sont jetés, etc. etc. :-D

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

Mais où avez-vous donc tous la tête ?

On apprend aux jeunes à lutter contre les croyances au nom des "valeurs de la république", et ensuite, on viendrait leur reprocher comme blasphématoire, de saccager les lieux de la faiblesse d'esprit ?
Mais eux, ils se croyaient des héros aux avant-gardes de la bien-pensance !
Qu'ont donc à faire les athées - les gens intelligents -, du cadavre de leurs aïeux ?
Que ne rase-t-on pas églises et cimetières ? Remercions les jeunes de commencer la démolition, et de donner aux vieux une chance de ne pas mourir idiots !

Ou alors, disons-leur que l'âme du mort est attirée par sa forme, que l'homme de Totavel recouvrait le corps du défunt de fleurs pour l'aider à s'en détacher, que là est aussi la raison d'être de la bougie que l'orthodoxe laisse toujours allumée devant la photographie du défunt, que cela participe au mystère des pyramides, etc. etc., et que la prière pour les morts a pour but de l'aider dans son ultime voyage.

Mais que peut bien comprendre à tout cela l'intelligence supérieure d'un athée ?
Lui, il éduque au sens propre de soumission au chef, vers l'intelligence aveuglante qui consiste à savoir ne rien voir ni rien comprendre de ce qui élève l'esprit puisqu'au-delà, il n'y aurait que le néant.

Pauvres athées, soyez cohérents ! Jetez vos morts ou croyez pour comprendre !

Par ailleurs et c'est un autre sujet : concernant le saccage d'un cimetière chrétien et même l'assassinat de religieux chrétiens, on ne va pas pleurer sur l’imbécillité et les imbéciles qui dévoient notre jeunesse ! Par contre, avec les juifs, il s'en va des élections ; là, c'est sérieux.

Pauvres couillons de français, soyez cohérents avec Robespierre, créateur des valeurs de la république - encore que lui, il croyait au salut de l'âme. Ne désavouez pas les colonnes infernales et les saccageurs de cimetières, ils sont la colonne vertébrale de votre inconscient collectif !

[Rédigé par : Catherine [email protected] Dingli]

@Laurent Dingli | 21 février 2015 à 23:31

Belle perruque.
A propos de gens civilisés, vous n'ignorez pas je pense que ce sont les mères russes qui se sont mises en travers de la poursuite de l'action militaire russe en Afghanistan.

Je pense à cela parce que je viens d'essayer d'isoler un couple de cardinaux (ce sont des poissons...!) pour leur permettre de frayer à l'abri de la voracité de leurs congénères dans un endroit aménagé afin de pouvoir récupérer les alevins avant que leurs parents les aient tous bouffés eux aussi.
Devinez quel poisson j'ai récupéré en premier et assez facilement vu qu'il est venu se faire prendre tout seul dans mon filet où l'attendaient quelques daphnies ?
Un mâle bien sûr, que voici dans la mousse de Java adéquate : .
Quant à la femelle visée (elle est pleine d’œufs), chaque fois que je bouge le petit doigt pour ramener l'épuisette, elle fonce dans son trou d'où je ne pourrais la déloger de force qu'en détruisant tout l'aménagement de l'aquarium.
J'ai l'impression que je vais devoir y passer la journée.
.

[Rédigé par : Parigoth]

Il ne s'agit même pas d'évoquer la paradoxale contagion des dévastations, les unes sur les autres, comme si un signal était donné et qu'il allait nécessairement mettre en branle l'abjection qui, pour des débiles, des désœuvrés ou des fanatiques, représente une exemplarité comme une autre.

ll y aurait probablement une étude sociologique à mener sur la composition des groupes de profanateurs de cimetières (et éventuellement de lieux de culte ou de symboles religieux), si du moins il existait en France une véritable école de sociologie, indépendante et non gauchie à l'extrême.
Dans ce genre de pratiques abjectes, nous retrouvons des désœuvrés alcoolisés, des imbéciles, des satanistes, des laïcistes forcenés hostiles aux symboles chrétiens, des provocateurs politisés agissant sous fausse bannière, sans oublier les voleurs-récupérateurs de métaux.

Mais quand Hollande, qui semble ne voir son rôle que réduit à celui d'un super ordonnateur des pompes funèbres, croit nécessaire de se déplacer - au lieu de faire publier par ses services un communiqué désapprobateur, ce qui aurait plus de poids -, n'imite-t-il pas en cela feu Mitterrand et ses comparses qui ont instrumentalisé l'affaire de Carpentras à des fins de basses politique, avec la complicité des médias et hélas de trop de Français qui sont tombés dans le panneau de l'appel à la haine d'État contre une mouvance politique, montrée du doigt, stigmatisée, victime d'amalgames (eh oui...) alors qu'aucun élément sérieux ne venait établir sa responsabilité ?

N'est-ce pas ce qu'il faut bien appeler le cirque médiatique organisé de façon ignoble autour de cette affaire qui a ensuite donné des idées à des esprits faibles en quête de notoriété malsaine ?

Oui, ces gens qui de Mitterrand à Hollande ainsi que leurs satellites se permettent d'instrumentaliser ces affaires, généralement de façon très sélective et univoque, portent aussi une lourde part de l'abjection qu'elles soulèvent.

[Rédigé par : genau]

Grave depuis longtemps. Quand, à Carpentras on a accusé la droite, refoulé Le Pen, la bête immonde, avec un procureur bête comme ses pieds qui pointait les blousons dorés, et puis, plus rien, oh juste des punks en mal de stupidité. C'est grave quand à Sarre-Union, on escamote, quand les journalistes à plat ventre, la magistrature vautrée ne veulent pas que ce soit un autre crétin antifasciste, haineux, qui soit l'auteur. Et la populace suit, benoîtement, pourquoi réfléchir ? Pourquoi ce rabbin à la télévision ne se repent-il pas d'avoir, avec la majesté de sa fonction parlé des années trente, pour enfoncer un peu plus le clou de la désagrégation alors qu'il ne s'agissait que d'un imbécile, et non de la France. Lui aussi, ce rabbin est coupable de désinformation, de haine et de contentement de soi comme les crétins d'Etat qui sont venus pleurnicher en se marrant en douce, comme l'était Pierre Joxe, la super lumière qui mentait effrontément sur les parvis de Carpentras. Tous ces gens-là vous détestent, ils sont les auteurs des inconscients parce qu'ils ont détruit, scandale après scandale, laideur après mensonge, flatterie après hypnose, la fierté d'être citoyen. Comment voulez-vous regrouper un peuple autour d'un centre des impôts ?
En revanche, le silence sur les profanations d'Eglise, avec un président qui ne fait même pas l'aumône de leur christianisme à ces 21 frères ouvriers chrétiens coptes, morts en invoquant le Christ.
Le Temple aurait quelque raison de ressusciter, mais, sans doute, l'Eglise doit-elle payer ses erreurs, quel qu'en soit le prix.

[Rédigé par : sylvain]

Toujours rien sur les "christianisés" ce matin, je suis déçu, malgré mes appels du pied notre Gaspy n'obéit pas à mes injonctions :
"Bon chien chien susucre susucre ; va chercher ; chrétien christianisation ksss ksss "!

Normalement ça devrait pas tarder, je me lance à mon tour :
A partir de quand c'est devenu grave docteur ?
Ben, fastoche : depuis la christianisation des esprits !

Alors là j'ai mis le paquet, si dans la journée je n'ai pas de nouvelles je change de chien.
J'adore quand un plan se déroule sans accroc.

[Rédigé par : Franck Boizard]

@ Laurent Dingli | 21 février 2015 à 23:31

Votre commentaire pour faire l'intéressant est une pirouette d'intellectuel occidental confortablement installé dans son canapé devant son écran plat.

Effectivement, s'il n'y a plus rien à défendre, pas la peine de se battre. Comme c'est pratique quand on est un peu lâche.

Mais je vais vous emmener dans certains coins des mégapoles africaines, vous verrez vraiment ce qui se passe quand une civilisation est morte.

[Rédigé par : vamonos]

La fascination morbide qui se dégage de ces dégradations dans les cimetières de la République, qu'il s'agisse du carré des israélites, des musulmans ou des chrétiens est symptomatique d'une dérive qui se généralise. L'irruption de la violence, de la mort et des sensations fortes dans les spectacles connaît une constante surenchère. Parmi les nombreux exemples de divertissements qui me viennent à l'esprit, je suis sidéré par une série télévisuelle classée dans les "fantaisies médiévales", je n'ai pas l'âge ou le niveau requis pour apprécier positivement ; mais force est de constater que la violence qui fait irruption dans la vraie vie de tous les jours est le reflet de celle qui s'étale dans les media.

Les adolescents sont friands des spectacles morbides de la série de la chaîne "Canal +". J'ai vu des extraits de "Game of Thrones", la traduction (Le Trône de fer) reflète le caractère implacable de la série mais pas son aspect ludique. Le spectateur est saisi par la soudaineté et la violence des crimes. Une ravissante jeune femme meurt étranglée par surprise en quelques secondes, un homme s'écroule tandis que son adversaire lui a arraché la glande thyroïde. Les acteurs de la série "Game of Trones" ont la primeur de la surprise quand ils reçoivent le scénario, ils apprennent en lisant les dernières lignes s'il s'agit de leur dernière contribution à la série, s'ils vont mourir cette fois-ci, ou bien s'ils recevront un autre scénario la semaine suivante. Il en va de même pour le spectateur qui commence à visionner, il sait qu'il va admirer des corps nus et assister à des exécutions surprenantes. En revanche, il ne sait pas quand la mort va frapper, ni comment. Il pourra ensuite discuter de tout cela sur les réseaux sociaux, cela fait partie du jeu morbide.

[Rédigé par : M. de Surany]

@Ellen

Merci de votre commentaire touchant.
Ce n’est pas pour rien que Camus commence L’Etranger par « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais plus. » Quand il l’écrit, il n’est pas « aujourd’hui » ; et pourtant, il a raison ; désormais, tous les jours se lèveront sous le signe de cette absence.

Même si Brassens chantait que « les orphelins d’âge canonique, Personne ne les plaint, bernique », il n’y a pas d’âge pour perdre ses parents…

[Rédigé par : marcel drapier]

Je partage votre impression en ce qui concerne ce retournement de situation qui, dans le procès du Carlton, verrait maintenant questionner la pertinence et l‘intégrité de l’instruction pour avoir osé enquêter sur la vie sexuelle de M. D.S.K.. Retournement si l‘on en croit ce que nous rapportent les médias mainstream et les excellents comptes rendus d’audience de Madame Pascale Robert-Diard.
Cette versatilité du milieu médiatico-judiciaire à se porter en masse et en bloc d’un côté de la balance, après avoir pesé sur l’autre pendant des mois jusqu’au procès, dégage une odeur de facile empathie, voire d’une complaisance un peu écoeurante envers le principal intéressé, M. D.S.K.. L’avocat d’un des prévenus est même allé jusqu’à parler d’une nouvelle affaire Outreau...
Fallait-il ou non renvoyer en correctionnelle ? C’est un débat aujourd’hui bien facilement, et abruptement tranché en défaveur du juge d’instruction. A commencer par le Parquet dont la pureté des intentions à vouloir jouer le chevalier blanc ne semble pas aussi claire qu’il y paraît même si, du reste, il n’a pas manqué de rappeler ou faire rappeler qu’en bon augure il avait bien dit et prédit ce qui allait arriver.
Et que n’aurait-on pas dit, écrit et commenté si M. D.S.K avait été épargné alors que ses compagnons de bamboche étaient eux, renvoyés ? Prenons le temps d’imaginer quelques instants...
D’autant que le contexte du dossier donnait à réfléchir : une entreprise de B.T.P. qui finançait les agapes et toute leur logistique - et il ne s‘agissait pas d‘une invitation au restaurant au coin de la rue, on était entre copains très jet set !! -, un officier de police judiciaire qui ne se contentait pas de jouer les chaperons mais y participait au motif de réflexion sur les problèmes de sécurité publique... Et même les liens de loge qui rattachaient tous ces joyeux drilles par un faisceau de connivences où se mêlaient politique, affaire et carrière.
Et quant à M. D.S.K., ce miraculé éternel du système judiciaire, comment complètement oublier ses acrobaties antérieures avec le Cercle de l’Industrie, association de « réflexion économique » destinée à collecter les fonds d’entreprise pour sa promotion politique après qu’il avait été Secrétaire d’Etat et alors qu’il ambitionnait de redevenir ministre, ce qu’il redevint en effet ? L‘affaire de la vraie /fausse facture d’une bagatelle de 800.000 francs adressée à la M.N.E.F. pendant sa très éphémère carrière d’avocat d’affaires ?
Alors fallait-il renvoyer ou non ? Facile de prétendre aujourd’hui qu’il n’y avait pas matière à poser la question devant un tribunal ! On renvoie tous les jours en correctionnelle un assez grand nombre d‘individus en col blanc, qu’il soient banquiers, entrepreneurs, industriels, médecins, notaires, avocats, huissiers ou architectes, à dire vrai de toutes professions, sur des indices et présomptions - qu’on torture jusqu’à vouloir en faire des commencements de preuve - tout aussi fragiles, voire bien plus fragiles que ceux ou celles qui pèsent présentement sur M. D.S.K..
Et vos excellents collègues parquetiers n’ont pas généralement de ces délicatesses envers la défense de la vie privée et la liberté d’être libertin comme on en a entendu ces dernières semaines.
Non, décidément avec Thierry Lévy, dont j‘ai - un peu - découvert, grâce à vous, l’intéressante, sinon attachante, personnalité, moi non plus je n’éprouve pas beaucoup de sympathie pour le monde judiciaire.

[Rédigé par : adamastor]

@zefir

Vous vous moquez sans doute... mais de qui ?

"En 2014, 206 cimetières chrétiens, 6 cimetières juifs et 4 carrés musulmans ont été vandalisés, selon le ministère de l'Intérieur."

Informez-vous, informez-vous !

[Rédigé par : fugace]

@ Ellen 17:38 et par la même à M.de Surany-15:55

....un peu de douceur dans ce monde de fous furieux, avec Théodore de Banville

A MA MERE

Lorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes,

Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,

En nous baisant au front, tu nous appelais fous,

Après avoir maudit nos courses vagabondes.

Puis, comme un vent d'été confond les fraîches ondes

De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,

Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,

Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.

Et pendant bien longtemps, nous restions là blottis,

Heureux, et tu disais parfois : ô chers petits !

Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !

Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,

Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille

Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.

[Rédigé par : Laurent Dingli]

Quelle civilisation ? La civilisation est définitivement morte à Verdun en 1916, et sur le chemin des Dames, l'année suivante. Il est inutile de vouloir la ranimer.

[Rédigé par : Denis Monod-Broca]

@ Paul Duret

Je vous rappelle que la France aussi se comporte depuis 40 ans en cigale irresponsable. Alors on peut montrer les Grecs du doigt et trouver légitime de les punir de leur légèreté, aussi inhumain que soit le châtiment, mais c'est s'aveugler sur soi-même. Il est confortable de se voir, de se croire, du côté des fourmis, mais c'est faux. Ça permet d'oublier sa propre irresponsabilité, mais c'est irresponsable..
Les coupables, c'est les autres...

@ breizmabro

Non seulement l'UE a mis le champion toute catégories de la fraude fiscale à la présidence de la Commission mais en outre, lors des dernières élections grecques, elle a pris fait et cause pour la Nouvelle Démocratie, le parti qui, avec la Pasok, prospère depuis des décennies sur le clientélisme, le clanisme, la fraude et la corruption.

[Rédigé par : breizmabro]

@ Paul Duret | 21 février 2015 à 15:21
"Les Grecs, qui ont inventé la démocratie, en ont profité librement pour faire n'importe quoi, dépensant sans compter, un peu comme la cigale, pendant que la fourmi allemande se serrait la ceinture"

Je vous rappelle, pour mémoire, que l'Allemagne a déclaré la guerre à l'Europe et a perdu celle-ci tout en créant la commotion que l'on sait, les Grecs ayant été par ailleurs de grands résistants à l'Allemagne nazie.

Cependant, en 1953, pendant que les Grecs pleuraient leurs morts et ne demandaient rien à personne, pour s’assurer que l’économie de l’Allemagne occidentale soit relancée et constitue un élément stable et central dans le bloc Atlantique, les Alliés créanciers, États-Unis en tête, feront des concessions très importantes aux autorités et aux entreprises allemandes endettées, qui vont bien au-delà d’une réduction de dette.

La dette réclamée à l’Allemagne concernant l’avant-guerre s’élevait à 22,6 milliards de marks en comptabilisant les intérêts.
La dette de l’après-guerre est estimée à 16,2 milliards.
Lors d’un accord conclu à Londres le 27 février 1953, ces montants seront ramenés à 7,5 milliards de marks pour la première et à 7 milliards de marks pour la seconde.
En pourcentage, cela représente une réduction de 62,6 %.

De surcroît, l’accord établit la possibilité de suspendre les paiements pour en renégocier les conditions si survient un changement substantiel limitant la disponibilité des ressources.
En outre, en cas de litige avec les créanciers, en général, les tribunaux allemands sont compétents. Il est dit explicitement que, dans certains cas les tribunaux allemands pourront refuser d’exécuter la décision d’un tribunal étranger ou d’une instance arbitrale. C’est le cas, lorsque « l’exécution de la décision serait contraire à l’ordre public » (p. 12 de l’Accord de Londres).

L’Allemagne, bien que "fortement responsable" (!) de la deuxième guerre mondiale, a été gratifiée de dons importants en devises dans le cadre du Plan Marshall et au-delà.
Proportionnellement, la réduction de dette accordée à la Grèce en mars 2012 est infiniment moindre que celle accordée à l’Allemagne.

L'Allemagne, l'Europe et les Etats-Unis seraient-ils Alzheimer ?

[Rédigé par : Ellen]

@ M.de Surany-15:55

Monsieur,
J'ai perdu aussi ma mère il n'y a pas longtemps et je connais le poids de la souffrance intérieure. Je pense à elle tous les jours, elle ne me quitte pas une seule journée.

Aussi, acceptez ce petit mot comme gage de ma pensée profonde en ces moments de très grande peine. On ne perd jamais sa mère, elle est dans notre cœur à jamais.

Avec toute ma sympathie

[Rédigé par : Robert]

Ce que je considère comme l’essentiel de votre billet, Monsieur Bilger, est cet extrait :

« Il n'y a qu'une différence de degré, et non pas de nature, entre, d'un côté, l'immense dérision contemporaine qui culmine dans l'espace médiatique, sur internet et les réseaux sociaux et, de l'autre, une jeunesse qui parfois se laisse aller à pousser au paroxysme la désinvolture et l'irrespect.
On porte l'inélégance à son comble en pourfendant ce qui est sérieux, reconnu, classique, traditionnel. On moque le sacré, tout ce qui de près ou de loin touche l'esprit religieux. Le conformisme est dans la révolte en chambre et le progressisme de salon. Rien de ce qui est sain, normal n'est tolérable. La marginalité confortable a pris ses aises partout.
De petits maîtres télévisuels s'arrogent une mainmise sur des êtres malléables qui prennent le sarcasme et la pauvreté intellectuelle pour un style à adopter. Il paraît qu'il faut rire et que rire de tout, même sans esprit ni sens du langage, autorise tout médiocre à s'afficher pour une lumière.
La gravité est un péché mortel et qui s'y risque est condamné sur-le-champ parce que, n'est-ce-pas?, il faut être drôle. La superficialité rigolote, ce qui banalise le sublime et dégrade l'honorable, l'incoercible propension à traiter de passéistes et réactionnaires les comportements civilisés et courtois ».

Où l’on perçoit que modernité n’est pas synonyme de progrès. Le relativisme échevelé de cette société marchande nivelle tout par le bas et aucune hiérarchie de valeurs ne saurait devoir s’imposer aux individus qui oublient ce qu’est être « citoyen » (droits mais aussi et surtout obligations) et bien entendu ne l’inculquent pas à leur progéniture. Dès lors pourquoi s’étonner de cette situation dans laquelle les gens se vautrent comme des cochons repus dans leur fange. On invoque des « valeurs », mais on se garde bien de réellement les appliquer… Quant à celles et ceux qui continuent de cultiver ces valeurs, ils sont systématiquement "zemmourisés" !
Alors comment croire que cette société décadente aura la ressource morale pour s'opposer aux barbares qui désormais s'annoncent aux portes de l'Europe, si ce n'est déjà à l'intérieur de ses frontières, béatement satisfaite d'elle-même, d'autant que la situation, par nombre d'aspects, rappelle la décadence et la fin de l'empire romain, celui d'Occident comme celui d'Orient ?

[Rédigé par : Jabiru]

Tout fout le camp !
Des parents qui démissionnent, des jeunes désoeuvrés qui errent dans les cités, des enseignants débordés, une police qui ne peut que parer au plus pressé etc. plus de respect pour quiconque, c'est la loi du plus fort qui cherche à se distinguer et c'est à celui qui commettra l'irréparable sans avoir le sentiment qu'il fait du mal. Le bon vieux service militaire avait au moins une vertu, celle de remettre dans le droit chemin ceux qui avaient l'intention de déraper, de leur apprendre à lire et à écrire, à se laver, de leur faire passer le permis, et de respecter la hiérarchie. Rien de tel qu'un vieux sous-off pour remettre les petites frappes dans le droit chemin, des petites frappes qui pouvaient redevenir des bon petits gars comme le disait Bruno (Bigeard pour les intimes). Alors on les motive comment nos délinquants en puissance ? Il va bien falloir trouver des solutions pour éviter la chienlit qui va se manifester un jour prochain.
Faites travailler vos méninges messieurs les conseillers du Prince, vous êtes payés pour ça ! Redonnez des valeurs à ceux qui les ont perdues et bottez-leur les fesses en cas de besoin avant de les envoyer au trou si nécessaire. M'ferez vingt pompes et corvée de chiottes.

[Rédigé par : M. de Surany]

Cher Philippe,

Comme toujours vous avez raison, mais rien ne va plus.
Ma mère est morte lundi, je l'enterre la semaine prochaine dans son village d'origine dans le Forez.
Impossible d'avoir une messe, l'église n'est pas chauffée l'hiver, il n'y a pas de curé… J'ai donc fait venir un cousin prêtre d'une autre paroisse (très âgé) pour avoir une bénédiction au cimetière…
Au diocèse il m'a été dit faites un don et on dira une messe dans une église plus tard…
Quelle tristesse pour mes enfants et ma famille…
Plus rien n'est respecté et c'est dangereux.
Bien à vous

[Rédigé par : Paul Duret]

@Denis Monod-Broca
"le sort de la Grèce et des Grecs laisse indifférent...les étrangleurs, c'est nous..."

C'est du grand n'importe quoi ! Vous croyez vraiment à ce que vous avez écrit ?

Il me semble que les Grecs, qui ont inventé la démocratie, en ont profité librement pour faire n'importe quoi, dépensant sans compter, un peu comme la cigale, pendant que la fourmi allemande se serrait la ceinture. Pour éviter la faillite, l'Europe et le FMI leur ont prêté de grosses sommes d'argent.
Et maintenant, ils viennent nous dire que l'austérité, ça suffit et qu'ils ne veulent plus rembourser. Avez-vous lu les réactions outragées des Espagnols et des Portugais ?
Les bêtises, les lâchetés, les facilités doivent finalement se payer un jour ou l'autre, c'est assez normal.
C'est trop facile de se faire élire sur un programme démago (un peu comme Hollande) et de rejeter la faute sur les autres.
On dirait du Mélenchon c'est-à-dire du grand n'importe quoi.
Je me souviens de ce discours de Chirac qui parlait de "ces pauvres Grecs".

[Rédigé par : fugace]

Bonjour,

"Personnellement, je me demande si le mal n'émane pas de ces jeux vidéos idiots et particulièrement violents dans lesquels des monstres hideux venus de nulle part viennent défier le joueur. Pour celui-ci la "mission" consiste à en exterminer le plus possible pour sauver la planète.
Dans l'esprit d'un ado en recherche d'identité, ces jeux attisent son agressivité et ne sauraient être bénéfiques pour son équilibre psychique et surtout son épanouissement intellectuel.
Ajoutons à cela l'addiction quasi hypnotique pour ce genre de jeux débiles qui a pour effet d'ôter aux joueurs tout discernement entre la fiction et la réalité. (Achille)"

La mode est en effet à la guerre des « clans ». Pour l’instant c’est encore du virtuel. Il faut donc comprendre qu’après des heures et des heures à « s’affronter » quotidiennement avec un jeu sans fin, il faut bien de temps à autre se défouler avec du réel.

Pour se joindre à eux, et comprendre le monde dans lequel ils se complaisent, télécharger Clash of Clans 6.407.8 (Android).
« Détruisez vos ennemis et guidez votre clan vers la victoire » Clash of Clans étant un jeu de stratégie, préparant bien (ou mal) les jeunesses pour des lendemains du virtuel, qui pour certains les ont déjà exclus du jeu pour longtemps.

[Rédigé par : calamity jane]

Ils vont remettre les tombes en l'état où ils les avaient trouvées en entrant avec toutes les personnes (familles, proches, amis) des inscrits dans le marbre avec la cérémonie y afférant, mais plus grave, c'est-à-dire dans le regret de tels comportements. Fils de profs et de concierge à la même enseigne de réparation des dégâts.

[Rédigé par : genau]

Somme toute, il n'y a pas de raison de s'inquiéter outre mesure. Nous avons nos convulsionnaires de Saint Médard, nos turlupins, nos chauffeurs de Lozère, et nos grandes compagnies, série 21° siècle. Et alors, que fait-on ? La tête de l'Etat est antichrétienne ? Ce n'est pas la première fois. Les occidentaux sont tentés l'Islam ? Soit, ils auront le loisir de s'en repaître jusqu'à la nausée, comme le poète des Barreaux, Etienne Dolet, et Cesare Vanini du catholicisme. La torture et la barbarie deviendront seulement institutionnelles et je ne nie pas une certaine jouissance en pensant à la mise au pas, future mais probable, des épouses des dignitaires de la République et de ses valeurs : voile et prières séparées, cérémonies au jus d'orange, ça les changera des réceptions au champagne et des chemisiers de soie, à moins que leurs maris ne trahissent, mais voyons, c'est déjà fait. J'imagine les jeunes impies fouettés au nom d'Allah et les femmes lapidées, ce sera très drôle de voir l'épouvante dans les yeux des libertaires d'aujourd'hui, je ne les qualifie pas de libertins car cet adjectif substantivé a un sens plus noble. DSK n'est pas un libertin, c'est un dévoyé.
Pourquoi voulez-vous que les "djeuns" s'intéressent aux totons, à l'heure des écrans ? Pourquoi seraient-ils sensibles au respect, inexplicable, quand ils sont gavés des certitudes de l'appropriation sans travail et de la délinquance impunie ? Pourquoi respecteraient-ils un crucifix sur lequel on pisse ?
Puisque le juge leur a dit qu'il aurait fallu l'écrire "Je pisse donc je profane", pisser n'est rien, écrire, oui, alors, il suffit d'apprendre à pisser, écrire est une circonstance autonome, du moins pour un procureur :
- puisqu'un phallus entouré d'un chapelet a été exposé aux cris d'admiration d'une foule compassée, admirative ;
- n'a-t-on pas, à Tarascon, analysé l'urinoir de Duchamp, révéré unique, parce que pensé, dans une multisérie destinée à tous les pissoirs de France. Au demeurant, le jugement est remarquable.
- Pourquoi s'exprimer autrement que par éructations puisque le président de ce pays parle lui-même un français de bas niveau, mais Kohl parlait aussi un allemand détestable.
Et on pourrait aller loin, ne faisant que résumer l'état du monde occidental.
Il y a un avantage dans tous ces reniements, ces mensonges, cette dérision de la parole au profit du bavardage : le citoyen ne doit plus aucun respect aux gouvernants qui le méprisent ainsi, en raison d'une différence de caste et de fortune. Le jeune ministre, banquier pendant deux ans et énarque pour la vie n'est rien d'autre qu'un rouage de l'appareil conquérant. Les citoyens n'ont aucun pouvoir sur ces gens-là, même le bulletin de vote est une dérision. Ils ont leur valeur propre, enfouies dans une religion qui ignore les fidèles et ne communie que dans la falsification des hypothèses.

Il reste deux armes : l'abstention massive et la révolte armée. La seconde compte tenu du désarmement moral et physique des populations, est inenvisageable, on ne subit pas des embouteillages pour aller aux sports d'hiver quand on a l'intention de se battre avec ses poings. La première semble se dessiner, encore à petite échelle, mais avec sûreté.

Il ne faut pas penser que sa croissance suscitera la moindre réaction de "ceux qu'on nomme grands". Peu leur importe, la mangeoire est pleine quand même, mais cette armée de mécontents, de mauvais citoyens, de révoltés silencieux, un jour, se fait remarquer par la grève civile et l'Etat plonge.....entre les mains de ceux qui n'ont qu'une loi, la religion aveugle et féroce : tout bascule alors même que les schémas les plus complexes ont été mis en situation, c'est comme la disparition des espèces de poissons : on surpêche des prises de plus en plus petites et, un jour, c'est fini, il n'y a plus de poissons, brutalement.

C'est peut-être une plaisanterie ; le fanatisme ne gagnerait pas car l'Occident est dans un état de décomposition trop avancé et il devrait, ou trop tuer ou se décomposer lui-même, comme l'Islam se décompose en barbares, qui viennent honorer la mémoire des assassins des gens simples.

Celui qui redressera la situation reste à inventer car, de mémoire d'historien, jamais personne n'y a réussi ; tout au plus peut-on espérer l'introduction d'une dose de bon sens. Les gens bien sont passionnés par la révolution dite française, en fait, bourgeoise, sanguinaire et pillarde des projets en cours d'un Ancien Régime à bout de souffle. Tous les autres siècles sont gommés, ignorés, parcourus avec indifférence. Seules comptent les valeurs qui sont aujourd'hui le faix de gouvernants s'en exonérant avec légèreté puisque personne ne sait ce qu'elles contiennent, sauf quelques slogans, à bout de souffle eux aussi. C'est donc bien dans le sang et le tumulte que se fera la Renaissance où le rouge ne sera pas de la sauce tomate. Le XVI° siècle fut, à cet égard, abominable.

Ceux qui récitaient d'un air pâmé "Evviva la muerte" auront alors l'occasion de savoir comme il est difficile d'agoniser.

Il reste cependant une troupe encore délaissée, ignorée, mais forte, savante et renseignée. Ces Templiers sauront se lever, lorsqu'il le faudra mais pour quoi faire ?

[Rédigé par : breizmabro]

@ Denis Monod-Broca | 21 février 2015 à 11:03

Bien d'accord avec vous. Bon d'accord ce serait bien qu'ils imposent leurs armateurs, leurs églises et un peu les m² constructibles, mais après...

Si j'avais l'esprit (tant aimé) de Charlie Hebdo et si je savais dessiner :-( je représenterais Juncker, président de la Commission européenne, organisateur en chef de l'"optimisation fiscale" (sic) vers son pays, sodomisant Zeus.

La Grèce est devenue le laboratoire de l'Europe, une première fois pour avoir organisé son "sauvetage" (sic) après l'avoir forcée (comme dirait une certaine Jade ;-)) à entrer dans l'Europe, maintenant en observant ce qui se passerait si elle en sortait.

Merci la bande à Bonnot de Bruxelles. Heureusement que Brel est mort ; fini le temps où il chantait "c'était au temps où Bruxelles rêvait..."

[Rédigé par : Giuseppe]

Récemment sur ce blog un intervenant m'avait assimilé à un petit procureur, j'avais répondu que j'étais grand, par la taille, sans doute avait-il raison, pour moi plus sûrement il avait tort, puisqu'il s'était trompé sur ma taille.

Tout cela pour se demander en somme et je pense que c'est la question de notre hôte, que faut-il en faire de ces... en fait je ne sais comment les qualifier ou comment qualifier le délit. Peut-être quelqu'un saura t-il répondre et de là évaluer la condamnation, ou pas ?

[Rédigé par : Gralico]

"On vient donc d'apprendre que les profanateurs du cimetière juif de Sarre-Union ne sont pas des fous néo-nazis ou satanistes comme c'est souvent le cas. Ce sont des militants d'extrême gauche dit « antifas » rejetons des très conformistes familles de proviseurs et professeurs de l'école de la République.
Cela est en parfaite cohérence avec la réalité de la haine antisémite qui n'a cessé de grandir depuis des années dans les mouvements d'extrême gauche".

Depuis toujours l'Education nationale s'est érigée en commissaire politique intraitable de la bien-pensance en matière de dénonciation de toute velléité de "fascisme" ou de "néo-nazisme". Il y a longtemps, à seize ans, avec la moitié des élèves de ma classe de première, nous sommes passés en conseil de discipline pour avoir, non pas tenus des propos répréhensibles, ou seulement douteux, mais pour s'être dressés, debout, en silence, lors du dernier cours d'un professeur exécrable qui voyait des néo-fascistes chez tous ses élèves, et l'avons obligé à quitter la classe (comme dans le film "Le cercle des poètes disparus" mais à l'envers). Nous ne pensions qu'à nos études, avions peu d'opinions politiques. Nos pères à tous avaient fait la guerre contre l'Allemagne nazie, mais notre prof voulait à tout prix voir en nous des "néo-nazis" et nous avait traités comme tels en cours d'année. La moitié des élèves fut renvoyée. Nous eûmes cependant tous notre baccalauréat, le premier à l'époque, avec mention. Le prof a fini inspecteur général.
Et aujourd'hui, ce sont les enfants de profs qui vont saccager les cimetières juifs ? Je rêve.

[Rédigé par : Michelle D-LEROY]

"Hier, en fin d’après-midi, vers 17h 30, un homme est entré dans la basilique Saint-Nicolas, en plein cœur de Nantes. Il a jeté un crucifix à terre et a uriné dessus avant de prendre la fuite. Les recherches entreprises par la police n’avaient pas permis de le retrouver ce matin. D’après le parquet de Nantes, il ne s’agit pas d’une profanation, car il n’y a pas eu d’inscription"... (source Presse-Océan)

Sans doute un jeune désoeuvré qui ne savait quoi faire pendant les vacances.

La même chose dans une mosquée deviendrait un scandale d'Etat, mettant en émoi toute une communauté, et taxant les autres de racistes et d'islamophobes.

Deux poids deux mesures et un vocabulaire adapté à la circonstance par le camp du bien qui reste dans le déni permanent.

[Rédigé par : Giuseppe]

Ghaleb Bencheikh : "Il faut parler à toute une jeunesse laissée à l'abandon" (Mediapart)
J'entends bien, mais depuis le temps qu'on lui parle et qu'on en parle, pour quel résultat ? C'est beau, mais en raccourci j'ai envie de rétorquer que cela ne veut rien dire, toujours des mots... mais bon.

[Rédigé par : Giuseppe]

Hormis les fanatiques cités, je crois que pour les autres le fait de hocher la tête doit produire un bruit de cloc, cloc, cloc...
Reste la punition : soit un travail d'intérêt général, une masse des blocs de cailloux et un effort soutenu pour en faire de l'empierrement d'autoroute. Soit ce qui me paraît le plus adéquat sous peine de passer pour esclavagiste dans le premier cas, on se contentera de leur faire déplacer un tas de sable d'un point à un autre et de recommencer. La fatigue se faisant sentir et la bêtise de descendre de la tête aux pieds devrait suffire à les endormir le soir et éviter les bêtises gratuites.

Le pire dans ces histoires est de trouver la bonne réponse à apporter, je ne suis pas du tout sûr que la morale y fasse grand-chose. Quand les neurones sont atrophiés il est difficile de les remettre en marche.
Alors supputer, s'indigner certes, mais alors que faire ?
Pour certains j'ai lu qu'ils avaient un début de parcours scolaire, mais n'en retiennent pas grand-chose. Quand le bois est dur on dit qu'il faut plusieurs coups de marteau pour enfoncer la pointe, le plus dur dans le cas qui nous occupe est sans doute de l'enfoncer droite.

[Rédigé par : jack]

Certes ces jeunes s'amusent à mimer les Nazis, ils ne mesurent pas l'extrême gravité de leurs actions. Mais ils ont une famille, ils savent que les morts de leur famille reposent dans des cimetières et ils n'aimeraient pas qu'on profane les tombes de membres de leur famille.
A mon sens, les peines devraient être très sévères. Il faut leur remettre les 'idées en place' et éviter que de tels faits se reproduisent.

[Rédigé par : Denis Monod-Broca]

On se scandalise pour quelques pierres tombales cassées et quelques croix renversées. Mais le sort de la Grèce et des Grecs laisse indifférent. Il ne s'agit pourtant pas là d'un cimetière mais d'un pays vivant, pas de morts mais de vivants. Au nom du dogme néolibéral et de la défense de l'euro, devise sacrée, la Grèce et les Grecs sont, délibérément, consciencieusement, continûment, réduits à la misère, asphyxiés, asservis, étranglés et, ça, ça ne scandalise personne. Bien sûr puisque les étrangleurs, c'est nous...

[Rédigé par : ouchti]

Mais... il ne faudrait pas oublier de se rappeler qui sont les maîtres de la dérision, en même temps que du mensonge !
Le président de la République va là où ses employeurs lui disent d'aller, pour aller y dire ce qu'ils lui prescrivent. Clair ?

[Rédigé par : Christiane Muglioni]

A propos du cimetière juif de Sarre-Union, j'ai entendu Michel Vieworka déclarer pudiquement qu'il y avait là un problème de culture locale. Cela m'a rappelé ma mère, qui a vécu à Strasbourg jusqu'à l'évacuation de 1939. Elle m'a dit plusieurs fois "en Alsace, le dimanche soir, quand les jeunes avaient un peu trop bu, il était courant qu'ils aillent casser un peu le cimetière juif d'à côté" !

Je laisse ceci à la méditation de vos lecteurs.

[Rédigé par : breizmabro]

"De petits maîtres télévisuels s'arrogent une mainmise sur des êtres malléables qui prennent le sarcasme et la pauvreté intellectuelle pour un style à adopter"

En deux lignes tout est dit. A force de voir sur de petits écrans vs YouTube ou Canal plus c.., des adultes qui se moquent de tout avec l'humour approximatif de Charlie Hebdo, comment voulez-vous que certains, ado ou pas, appréhendent en conscience la gravité de certains actes, certaines paroles ou certains comportement (et je ne parle pas des adultes consentants de Lille ;-))

Les Français ont adopté à la majorité l'humour de Charlie au prétexte que l'on peut rire de tout et que c'est la liberté d'expression qui vous l'affirme. Alors disons que ces jeunes garçons (tiens, pas de fille ?) ont appliqué LEUR liberté d'expression, puisque chacun a la sienne, et que faire un salut nazi dans un cimetière juif relève pour eux de l'humour.

Quand le prince Harry, à 20 ans, arbore un costume nazi avec croix gammée à la manche verre de scotch en main, la presse unanime dit que "c'est une farce d'Halloween, un enfantillage de grand ado, que sa famille l'a grondé et qu'ils l'enverront faire un stage dans l'armée", et nous devrions être plus royaliste que la reine ?

Ah, ça ne se fait pas dans un cimetière ? Encore moins quand il est juif ? :-(

Vous avez raison M. Bilger "c'est grave à partir de quand" alors ?

[Rédigé par : Parigoth]

N'oublions pas de donner le mode d'emploi à ceux qui suivent notre culte de la dérision au pied de la bêtise et questionneront : mais graves à partir de quand ?

L'opposition entre la dérision et la gravité a été bien illustrée par l'assassinat des membres de l'équipe Charlie.
Auraient-ils été les premiers à en rire ?

[Rédigé par : zefir]

Vous avez oublié les cimetières musulmans régulièrement profanés. Quelques jours avant celui de Sarre-Union, un cimetière musulman avait été souillé. Mais tout le monde s'en fiche non ?

[Rédigé par : Achille]

Bonjour Philippe Bilger,

"Quel ressort, alors, les a inspirées ? Jeu idiot, entraînement collectif, frénésie de transgression, volonté de cracher sur ce qu'on sait généralement respecté, provocation bête, méchante et puérile, bras d'honneur, à leur manière, à ces adultes fatigants avec leur conscience et leurs interdits ?"

Notre jeunesse est malade et cela fait déjà quelques années que ça dure. Le plus inquiétant est que ce mal insidieux touche les ados de toutes les couches de la société, depuis les petits d'jeunes de banlieue qui sautent par-dessus les portillons du métro pour ne pas payer leur trajet, jusqu'à ces fils de bonnes familles comme le meneur des petits "cons" qui ont saccagé le cimetière juif de Sarre-Union. Pensez donc un fils de proviseur, donc forcément un socialo. Il y en a ici qui doivent jubiler.

On peut rechercher tout un tas de bonnes ou de mauvaises raisons à ce type de comportement, à commencer par le laxisme de la Justice, l'incapacité de l'Education nationale à enseigner les valeurs fondamentales de la République, la politique urbaine irresponsable des ces trente dernières années, etc.

Personnellement, je me demande si le mal n'émane pas de ces jeux vidéos idiots et particulièrement violents dans lesquels des monstres hideux venus de nulle part viennent défier le joueur. Pour celui-ci la "mission" consiste à en exterminer le plus possible pour sauver la planète.

Dans l'esprit d'un ado en recherche d'identité, ces jeux attisent son agressivité et ne sauraient être bénéfiques pour son équilibre psychique et surtout son épanouissement intellectuel.
Ajoutons à cela l'addiction quasi hypnotique pour ce genre de jeux débiles qui a pour effet d'ôter aux joueurs tout discernement entre la fiction et la réalité.

Avant la généralisation de ces jeux vidéos, les ados s'adonnaient davantage aux activités sportives qui ont le mérite de développer l'esprit collectif, le goût de l'effort, le respect mutuel y compris et surtout en compétition.

Mais devant leur tablette vidéo, les jeunes sont livrés à eux-mêmes, guidés par les stimuli primaires de leur cerveau reptilien. Ils ne font plus la différence entre le réel et le virtuel. Pour eux la mort n'existe pas puisque qu'il suffit de taper sur "replay" pour que la partie recommence.

Les valeurs de la vraie vie, le respect des vivants et des morts, le débat d'idées ne s'apprennent pas derrière une tablette vidéo et quand on voit le temps passé par la jeunesse actuelle devant sa tablette, on peut s'inquiéter.

Comme le disait un ancien président de la République :"la maison brûle et nous regardons ailleurs".

[Rédigé par : Alex paulista]

Houlala, notre hôte file un mauvais coton. Déjà dans les billets précédents il nous englobait tout dans tout (Gad Elmaleh doit être fustigé mais seulement si TOUS les autres le sont, pas de distinction de nature entre islam modéré et extrémiste). Maintenant la profanation de 200 stèles associée à des saluts nazis serait une peccadille somme toute autorisée par la déliquescence globale des médias et de la société.

Ça me rappelle la définition de la société idéale selon le fasciste caricaturé par Luis Rego :
Une société parfaite, amis libéraux, écoutez-moi bien, c'est une société où les chiens font où on leur dit de FAIRE !! Où il n'y a pas de RÊVES !! Où les partis politiques viennent pas nous beurrer la raie à la télé !! Où les travailleurs immigrés sont là pour travailler et non pas pour se goinfrer de couscous ou de morue !! Où le terrorisme doit être INTERDIT !! Où les riches doivent être contents d'être riches et les pauvres contents d'être pauvres !! Où tout le monde doit être uni contre tous les AUTRES !! Où l'oncle doit être marié avec la tante !! BREF, une société parfaite, c'est une société où l'on ne rit pas BÊTEMENT !!