Le crash de l'A320 de Germanwings a stupéfié, ému puis indigné.
Un glissement s'est opéré de la mort des 149 passagers et membres d'équipage vers la personnalité à la fois suicidaire et criminelle d'Andreas Lubitz.
Maintenant qu'on a la certitude que c'est lui, et lui seul, qui a provoqué cette immense tragédie, sa mort et celle de tous ceux dont il avait la charge, il est normal qu'on s'interroge sur son anormalité. On a déjà découvert, dans le passé de Lubitz, l'existence "d'un épisode dépressif grave", avec un traitement psychiatrique durant 18 mois, et les perquisitions menées dans ses deux domiciles ont permis d'établir qu'il avait consulté un médecin le 10 mars - apparemment sans lien avec une dépression - et qu'il était en arrêt maladie le jour de la catastrophe. Il n'avait pas prévenu ses employeurs (Le Monde, Le Figaro).
On ne va pas cesser, après l'approche immédiate et superficielle de son caractère - quand on ne savait pas encore -, de mettre à jour "les failles cachées de ce pilote" à proportion même de l'incompréhension totale que son geste terrifiant avait d'abord suscitée. Le mystère de l'être humain semblera, comme dans un livre ouvert, se dissiper et nous faire don d'évidentes clartés. La photographie souvent représentée du Lubitz souriant, dorénavant, a été totalement remplacée par la certitude de l'obscurité affreuse qui l'habitait en même temps qu'elle l'a poussée à un pire collectif inconcevable pour le sens commun.
Son ancienne amie a ajouté une pierre à cette "reconstruction" psychologique en affirmant que Lubitz lui avait annoncé son désir de "changer le système" pour que "tout le monde parle de lui".
Mille explications vont prospérer, éclairées par une lucidité rétrospective.
Avant que le commandant sorte du cockpit, les échanges entre Lubitz et lui avaient été sereins, enjoués même. Lubitz avait commencé cependant à devenir laconique à partir du moment où l'autre l'avait entretenu du processus d'atterrissage à Dusseldorf. Comme si cette destination, qui ne serait jamais atteinte, à peine évoquée, avait brisé l'entente et détruit l'atmosphère. Comme si ce que Lubitz avait décidé d'accomplir et que le commandant ignorait avait fait irruption, mortifère, dans cet espace.
Seul dans le cockpit, Lubitz va mettre en oeuvre les modalités de sa destruction programmée. Le commandant ne pourra pas rentrer dans la cabine et, d'ailleurs, selon l'avis des professionnels, serait-il revenu qu'aurait-il donc pu faire avec Lubitz décidé à en finir ?
Lubitz va faire descendre l'avion durant huit minutes, il ne parlera plus, il ne répondra plus à rien, à aucun appel et apparemment sans émotion particulière, enfermé dans son autarcie désespérée et tranquille - il aspire plus que tout à cet instant à ce qui l'attend - il jettera l'A320, à 700 kilomètres à l'heure, contre la montagne, et c'en sera fini pour tous.
Ce silence, une fois le commandant parti, est impressionnant comme si Lubitz n'avait plus à dialoguer qu'avec lui-même. Dans un autre monde qui n'avait plus rien à voir avec celui des peurs et des angoisses ordinaires, avec le commun des mortels.
Qu'aurait entrepris Lubitz si le commandant ne s'était absenté à aucun moment ? Aurait-il trouvé un prétexte pour l'éloigner ou malgré sa présence aurait-il mis fin à ses jours et à ceux de tous ? On ne sait.
Ce qui est certain est la résolution de se suicider de la part de Lubitz qui n'aurait jamais embarqué dans cet avion, alors qu'il était en arrêt maladie, s'il n'avait pas eu d'emblée la volonté de se supprimer par cet acte singulier constituant sa mort comme un désastre collectif.
Je ne crois pas que le ressort de Lubitz était, dans ses tréfonds, de tuer les autres forcément en même temps que lui. Mais il n'avait pas le choix dès lors que la passion de sa vie - l'avion et le pilotage - devait devenir l'instrument de sa mort. Je perçois cette entreprise destructrice comme l'obligation que la folie de Lubitz lui imposait : faire de cet avion un outil de mort et un tombeau.
On pourrait s'étonner que Lubitz ait choisi ce vol, plutôt que d'autres où il aurait pu n'entraîner que lui dans la mort, pour mener à bien son atroce projet. Il me semble qu'il y avait vraisemblablement un lien étroit et nécessaire, dans le délire de Lubitz, entre l'accomplissement de son métier de pilote, son rituel et sa quotidienneté d'un côté et sa propre suppression de l'autre.
Ce qui avait structuré son existence, représenté longtemps un barrage contre ses faiblesses intimes devait être aussi ce qui accueillerait et permettrait son obsession d'en finir.
Je ne doute pas qu'on va maintenant s'attacher à mettre en cause les éventuelles responsabilités de la Lufthansa en oubliant les extrêmes difficultés d'un suivi constant et inquisiteur, les contraintes du secret médical et surtout l'acharnement d'un Lubitz à dissimuler, derrière une apparente technique impeccable, les troubles de sa personnalité.
Tenter d'imaginer cette descente et cet éparpillement horrible des vivants dans un avion brisé en mille morceaux est glaçant.
La montagne tragique.
...mêlés aux restes de l'appareil, également fragmentés, également absurdes, flottaient les débris de l'âme, des souvenirs brisés, des mues d'êtres, des langues maternelles sectionnées, des secrets violés, des plaisanteries intraduisibles, des avenirs anéantis, des amours perdus, le sens oublié de mots creux et ronflants, le pays, l'appartenance, la famille... Salman Rushdie, Les Versets Sataniques, 1988.
Salman Rushdie, toujours sous la menace d'une fatwa, comme Charlie Hebdo.
Rédigé par : anne-marie marson | 01 avril 2015 à 10:56
Et la situation psychiatrique des pilotes de l'aéronef perdu d'Air Algérie (question a contrario) ?
Et la réponse de Michelle D-LEROY sur sa dichotomie catégorique entre "mort absolue" (sic) et donc implicitement "mort relative" ?
Faire suivi en ce blog, sans blague, va confiner à l'ascèse. Si ça continue nolens volens : "in blogo bilgeris scripta volant".
Rédigé par : Cirsedal | 01 avril 2015 à 01:35
Crash A320 Germanwings : Andreas Lubitz suivait un traitement incompatible avec le pilotage selon un psychiatre (Le Parisien/rtl.fr) :
"Chaque jour apporte son lot de révélations, toutes plus accablantes les unes que les autres pour Andreas Lubitz. Le copilote de l'A320 de Germanwings qui s'est écrasé dans les Alpes-de-Haute-Provence était dépressif et n'aurait pas dû travailler le jour du crash… Les enquêteurs ont découvert à son domicile des médicaments utilisés comme régulateurs de l'humeur… Le jeune homme prenait ainsi de l'Olanzapine, un neuroleptique, et de l'Agomelatine, un antidépresseur.
Le psychiatre Xavier Pommereau indique que l'Olanzapine est un médicament antipsychotique que l'on utilise dans des cas graves de troubles de la personnalité. L'Aglomélatine est un médicament antidépresseur [mélatoninergique], utilisé en deuxième intention lorsque les premiers antidépresseurs sont inefficaces. Les traitements pris par Andreas Lubitz sont très forts et de longue durée. C'est incompatible avec le pilotage."
Dans le cas où le médecin n'était pas au courant que son patient était un pilote, cette situation est très embêtante parce que l'on ne prescrit pas ce type de produits sans connaître le métier du patient. Dans le cas où il le savait, il [devait] avertir sous le secret médical le médecin du travail… De quoi apporter de l'eau au moulin des défenseurs de la levée du secret médical des pilotes lorsque la situation l'impose."
Rédigé par : finch | 31 mars 2015 à 15:36
Que devient le "secret de l'instruction" quand un procureur fait une conférence de presse et se plaint des lenteurs du bureau des enquêtes aéronautiques à lui transmettre des preuves ?
Que devient le "secret médical" quand les media colportent les états de santé d'un étudiant ?
Tout simplement, ces belles formules utilisées à "bon escient" sont balayées car la foule des anonymes avide de sang et de chair broyée a "le droit de savoir".
Rédigé par : vamonos | 31 mars 2015 à 06:59
"Les analyses parues me paraissent un peu rapides".
Rédigé par : Eric Loupiac | 30 mars 2015 à 12:52
Vous voulez rire ?
On sait maintenant que les analyses graphologiques étaient édifiantes.
On peut donc se passer de médecins !
Rédigé par : Alex paulista | 31 mars 2015 à 03:41
Merci à Eric Loupiac pour cette convaincante mise au point quant à la tendance dysfonctionnelle entre médecine (instituée) et évaluation d'aptitude professionnelle (concrète).
La réflexion ne doit pas être nerveuse, hystérique... hélas le rythme d'obsolescence programmée céans (en ce blog comme dans la plupart) privilégie l'ego narcissique "en temps réel", c'est peut-être là un domaine de psychogenèse où on retrouve Lubitz (quoique beaucoup donne à penser à une préméditation construite dans l'enchaînement des faits).
Rédigé par : Cirsedal | 31 mars 2015 à 00:39
Les analyses parues me paraissent un peu rapides. A moins que la presse ne fasse des raccourcis.
Le fait d'entendre une respiration n'implique pas la conscience au sens médical du terme. Le copilote pouvait très bien être dans le coma et respirer.
Par contre vouer à l'anathème le secret professionnel dont le secret médical n'est qu'une application particulière me paraît particulièrement dangereux. Pourquoi n'a-t-il pas remis le congé maladie ? Actuellement la pression à la rentabilité des managers brillamment diplômés des meilleurs écoles, pousse les personnels à la fatigue et au burn out. C'est un fait reconnu, sauf par certains y compris médecins qui osent dire qu'on peut très bien travailler fatigué, au mépris des enseignements sur la physiologie et le rythme jour/nuit, le travail posté très bien défini par le code du travail ; mais ce code du travail doit être exécuté. Certains ne demandent-ils pas déjà la fin de la médecine d'expertise trop chère voire du travail (empêcheur d'exploiter en rond) pour qu'elle soit faite par un médecin de ville. La pression pousse à repousser les limites, en refusant l'inaptitude temporaire qu'est le congé maladie, pour les primes, la rentabilité. Le système devient fou.
De grâce, il a fallu 150 morts pour voir que le congé maladie du copilote était justifié. Enfin celui-là pas les autres,
Monsieur l'avocat général.
Les décideurs ne décident qu'à partir d'un certain nombre de morts dans la compassion, l'urgence. Mauvaise décision. Dans l'urgence, la catastrophe, on gère pour gagner des délais pour prévenir la prochaine.
Chacun doit faire son travail à son poste. Le médecin ne donne pas des arrêts maladie par complaisance.
Un arrêt maladie doit être respecté. Les visites d'aptitude doivent être faites par des experts. Le manager dispose et décide en fonction du conseil du médecin, et en tire toutes les conséquences. Je n'ai toujours pas vu d'analyse du management de Germanwings ni de Lufthansa, qui est pourtant le premier et seul responsable d'avoir fourni aux passager un copilote inapte...
Les lois actuelles ne semblent pas mauvaises mais surtout, sont-elles correctement appliquées ?
Avant de décider de vouer aux gémonies le secret médical qui est dans l'intérêt du malade (les cas dérogatoires sont bien nets), réfléchissons sur l'ensemble de la situation. Je laisse volontairement de côté par manque d'information, tout raisonnement sur l'hospitalisation sous contrainte en pareil cas.
Rédigé par : Eric Loupiac | 30 mars 2015 à 12:52
@ Franck Boizard
Le suicide c'est une façon de devancer, surprendre la mort bête et méchante. Une hâte d'être réincarné en fleur, pour les optimistes. Pour les plus mélancoliques en pompe à diesel :((
Rédigé par : scoubab00 | 30 mars 2015 à 08:27
@ Noblejoué
Dans un pays comme la France, avec sa Constitution, ses lois, son système judiciaire... la compétition peut être effectivement une compétition au sens sportif du terme et être bénéfique.
Mais, sur la scène du monde, la compétition c'est la guerre. Nous devrions tout faire pour nous y opposer au lieu de la favoriser de toutes les façons possibles. Comme nous sommes du côté des plus forts et des plus riches, cette guerre nous profite, mais nous sommes pleinement responsables des désastres qu'elle cause un peu partout sur la planète.
Les hiérarchies ont du bon, quand elles sont institutionnalisées. Elles distinguent les fonctions, indispensables au fonctionnement de la société, des personnes qui les exercent et qui, en tant que personnes, sont égales.
Depuis Caïn et Abel les frères sont ennemis, c'est vrai. Mais, quand on parle de fraternité, on pense à un monde enfin civilisé, adulte, et dans lequel les frères sont amis... Nous en sommes encore loin mais tout espoir n'est pas perdu.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 30 mars 2015 à 08:25
Andreas Lubitz aurait-il fait une crise de somnambulisme ?
Cette théorie est très sérieusement défendue par le Quotidien du Médecin.
Selon le professeur Patrick Clervoy, chef du service de psychiatrie de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, spécialiste du stress et psychiatre référent du centre d'expertise médical des personnels navigants (CEMPN) de Toulon, « l'enregistrement de sa respiration régulière jusqu'au crash ne prouve pas que le copilote est dans une démarche volontaire, et par conséquent qu'il est en état de conscience, mais atteste qu'il est en vie, simplement en fonction végétative et inconsciente. Il semble dans un état dit de coma vigile, communément appelé état de rêve éveillé, ou encore état crépusculaire ; (...) le sujet est en capacité d'effectuer des gestes automatiques. En revanche, il n'est pas en mesure de réagir aux signaux que constituent les alarmes et les cris. (...) Cela corrobore aussi l'hypothèse somnambulique ».
Xavier Nebout vous êtes un... crétin !
Et se faire traiter de sous-homme qui mérite des coups de fouet en place publique par un crétin témoigne de l'inversion des valeurs sur lesquelles repose cette société !
Rédigé par : pibeste | 30 mars 2015 à 07:09
@ Denis Monod-Broca
"Quitte à être perdant et exclu, le copilote suicidaire a voulu que ce soit à sa façon, en grand, comme une ultime victoire..."
Je n'ai pas dit le contraire. Dans la grande compétition moderne, je dirais qu'il est le pire tricheur qui soit mais on ne va pas annuler une compétition à cause des tricheurs.
La légitimité de la compétition ?
A la politique de fixer des règles plus ou moins protectrices des gens selon ce que veut le peuple en démocratie.
"Est-il si important de s'affirmer face aux autres ? Toute la question est là. Si nous sommes semblables, frères, et nous le sommes en effet car quelle autre hypothèse prendre ?, à quoi bon chercher à s'affirmer face aux autres ?"
L'homme est une créature soumise à l'autorité - voir Milgram - tout en désirant commander, pas besoin de le démontrer, ça se voit tout le temps, bref, la sale bête est un animal social à instinct de domination.
D'autre part, elle désire ce que l'autre désire, ce qui fait que l'autre désire encore plus... La compétition est donc inévitable et parce que tout le monde veut être chef et parce que chaque désir est tenu en rançon par un autre.
Que nous soyons des frères signifie jusqu'à présent que nous sommes des frères ennemis rassemblés contre bouc émissaire et groupes ennemis.
Mais...
Cela va peut-être changer.
Il est vrai que nous essayons d'aimer notre prochain, enfin, du moins, de ne pas faire de victimes.
Mais il n'est par contre pas possible de sortir de la compétition car ce qui l'interdisait était hiérarchies rigides et interdits sans doute pires que notre société.
Si on en doute, se référer aux castes.
Comment ne pas exclure les perdants ?
Il paraît qu'un revenu inconditionné de vie serait possible.
Je ne devrais pas le dire ici, où on fustige les assistés. Mais en fait, à moins de vouloir achever les perdants ou de se nourrir de leur douleur, c'est ce qu'on devrait faire d'un point de vue matériel.
D'un point de vue psychologique, il faudrait ne condamner ni obsédés de compétition ni ceux qui s'y soustraient, ni gagnants ni perdants en considérant qu'ils forment un continuum où tous les éléments sont utiles pour la société.
Les compétiteurs donnant le dynamisme, les moins compétiteurs la pérennité, peut-être.
"Nous sommes poussière et retournerons à la poussière."
Mais avant de mourir, nous vivons, ce qui veut dire, entre autre, s'affirmer, si peu que ce soit.
En fait, à mon avis, si on ne veut pas du tout s'affirmer, il faut se tuer tout de suite.
Car si on possède un patrimoine, si on a un emploi, même un mendiant qui a l'espace de son corps dans la rue, voire un esclave, affirme une existence...
Si on ne veut pas s'affirmer, il faut se tuer non dans le sens s'affirmer, ma vie n'est pas assez bien mais je ne suis pas assez bien pour la vie si on si humble que ça, ou encore toute affirmation, lutte, est une illusion, et je la dissipe en me suicidant, non par ressentiment envers moi le monde ou les deux mais parce que je me retire de ce qui n'a pas de sens.
Enfin, c'est la conclusion que je tirerais des prémices que rien ne vaut la peine puisque nous retournons à la poussière et il ne faut pas s'affirmer mais ce n'est jamais que ma façon de penser... de m'affirmer.
Rédigé par : Noblejoué | 29 mars 2015 à 20:57
@ Savonarole | 29 mars 2015 à 00:05
Amusant. Les Espagnoles se lasseraient des métrosexuels portugais en short... Pas étonnant au fond.
Plus sérieusement, plus je pense à cette histoire, plus je ressens qu'elle incarne l'Europe à tous les niveaux : Airbus, lowcost, Barcelone / Düsseldorf, la parabole de la longue descente avec un Allemand en manque de vista, seul aux commandes, qui vient s'écraser en France, la proximité culturelle de nos pays, en contraste avec le manque d'événements à l'échelle européenne...
En ce sens, et malgré tous les commentaires déplacés de l'opposition, Hollande a eu raison d'autant s'y impliquer. C'est aussi une manière de combattre le FN.
Rédigé par : Alex paulista | 29 mars 2015 à 20:34
@ Michelle D-LEROY
SVP merci de bien vouloir expliciter votre "mort absolue" versus implicitement "mort relative", notamment le rôle selon vous de la taille des fragments ex-biologiques devenus thanatologiques.
Sur l'avion d'Air Algérie soit vous raisonnez très bien par déductions comparatives soit vous savez la vérité grâce à : ou bien vos activités, ou bien un lien de parenté avec une des familles. Si vous savez, vous savez que ce n'est pas un "missile perdu" comme dans le cas de l'Ukraine mais de toute façon une cause accablante qui mérite le secret-défense pour ne pas déstabiliser les opinions de certains pays d'Afrique, notamment en Algérie. Et même ne pas gâcher la lune de miel entre le pouvoir (Hollande, Valls, Le Drian) et l'armée d'autre part.
Maintenant quand monsieur "Poincaré" amalgame par silence l'affaire d'Air Algérie non loin de l'armée française en Afrique avec le cas du copilote sur les Alpes : ce n'est plus du journalisme indépendant car bien sûr l'ensemble des média a été chapitré en même temps que les familles des victimes reçues pour briefing dans l'urgence à l'Elysée...
Je pense ne pas en avoir trop dit de sorte à nous éviter des poursuites.
Rédigé par : Cirsedal | 29 mars 2015 à 19:07
@ Noblejoué
"Deux manières de s'affirmer, loin d'être contradictoires, il me semble, même s'il y a des nuances entre les deux.
L'une répond au besoin de s'affirmer face aux autres, encore plus affirmée que chez les Grecs anciens, l'autre répond au besoin de se rassurer face à la mort."
Est-il si important de s'affirmer face aux autres ? Toute la question est là. Si nous sommes semblables, frères, et nous le sommes en effet car quelle autre hypothèse prendre ?, à quoi bon chercher à s'affirmer face aux autres ? C'est là pure illusion. Et notre époque moderne a grand tort d'exalter sans frein la compétition entre tous et chacun. C'est une conception sacrificielle, archaïque, mortifère, de la vie, puisqu'elle conduit à exclure les perdants. Quitte à être perdant et exclu, le copilote suicidaire a voulu que ce soit à sa façon, en grand, comme une ultime victoire...
Nous sommes poussière et retournerons à la poussière.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 mars 2015 à 17:47
@ Denis Monod-Broca @ Franck Boizard
"Il fait du suicidé le bouc émissaire que lui-même s'estime être..."
Formule parfaite, et je suis d'accord avec vous.
De toute façon, l'auteur que vous citez a un point de vue chrétien. On ne s'appartient pas.
Et comme je crois que si, on s'appartient si je ne sais pas s'il y a un Dieu, qui s'est amusé à nous faire souffrir et mourir à ce que nous voyons, mon avis est tout différent. Je dirais que le suicide est la solution de ceux qui n'en ont pas.
En toute époque et en tout lieu.
Je risque de tomber en esclavage ? En pauvreté ? D'échouer au grand but de ma vie.
Le monde n'est certes pas ligué contre moi, ni contre quiconque d'ailleurs, le monde se fichant de tout le monde.
Simplement, si le monde n'a pas de place pour moi, je n'ai pas de temps pour lui.
Ah, autre chose, le suicide qui est considéré comme agressif et le copilote, suicidaire abusif qui tue les autres, au cas où savoir ce que j'en pense vous intéresse, j'ai copié collé ce que j'en ai déjà dit.
Sinon, et au cas même où ce que j'ai écrit plus haut vous ait ennuyé, veuillez accepter mes excuses.
"Comme le dit Lucile :
"Le suicide est un acte meurtrier, même si on le tourne contre soi-même. Il met en jeu une bonne dose d'agressivité."
Mais cela n'explique pas qu'on entraîne les autres dans la mort.
Pour exemple, le suicide le plus pénible, je crois, le hara-kiri, ne donnait pas lieu au meurtre des autres.
Alors qu'il est très dur, qu'il faut donc y aller fort pour s'ouvrir le ventre... en plus dans les règles de l'art, quelle classe.
Il faut dire qu'on ne condamnait pas le suicide, du moins le seppuku pour un samourai, donc il était plus facile de l'inscrire dans une conception morale du monde.
De même, les Romains se tuaient tout aussi noblement, par exemple pour échapper au pouvoir écrasant, Caton se tuant pour la liberté, et Pétrone l'arbitre des élégances finissant élégamment sa vie.
Par contre, chez bien des peuples, les chefs se faisaient enterrer avec leurs biens dont leurs esclaves.
Le pilote me semble avoir voulu qu'on parle de lui comme le destructeur du temple antique mais aussi entraîner dans la mort des suivants comme les chefs voulant montrer leur statut dans l'au-delà.
Désir de célébrité et besoin de se rassurer avec des compagnons pour l'accompagner dans la mort.
Deux manières de s'affirmer, loin d'être contradictoires, il me semble, même s'il y a des nuances entre les deux.
L'une répond au besoin de s'affirmer face aux autres, encore plus affirmée que chez les Grecs anciens, l'autre répond au besoin de se rassurer face à la mort.
Le pilote prétendait changer le système comme s'il était un généreux réformateur mais n'a fait que se servir des autres comme marchepied pour atteindre ses buts.
Cette manière de se tromper soi-même est bien humaine, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de quoi être fier, et a dû favoriser son passage à l'acte.
Il aurait fallu que le pilote comprenne que si on n'appartient pas aux autres et qu'il avait donc bien le droit de se suicider, ils n'ont pas le droit de tuer les autres au passage.
Ce n'est pas parce qu'on peut tuer impunément qu'on doit le faire. Enfin une note optimiste, la plupart des gens ne poussent pas les autres sur les rails, ne se tuent pas en entraînant les autres dans la mort.
Ce qui montre bien d'ailleurs que ce n'est pas parce que les gens ne croient pas à une vie après la mort qu'ils se comportent si mal qu'on veut bien le dire.
Au contraire, ils sont vraiment moraux, agissant pour le bien et non par désir de récompense."
Rédigé par : Noblejoué | 28 mars 2015 à 20:23
Rédigé par : Noblejoué | 29 mars 2015 à 17:10
@Michelle D-LEROY
Merci pour votre réponse, c'est ce que je pensais. Je vous invite à aller visiter le blog de ce "journaliste" et le site de German Pl-News. Pour ma part, je n'accorde aucun crédit à cette source.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 29 mars 2015 à 17:08
@ Marc GHINSBERG
Le journaliste Michael Mannheimer de German Pl-News a donné des info concernant la fréquentation des milieux islamistes du copilote et sa fréquentation régulière de mosquées après qu'il se soit converti à l'Islam.
Cette info a été reprise par des journaux anglais et belges.
De toute façon je ne crois pas qu'il ait été guidé par l'EI dont les fous et illuminés auraient été trop contents de revendiquer l'horreur. Non, tout au plus psychologiquement malade et décidé à en finir et peut-être converti en plus, ce copilote aurait pu vouloir ressembler à Mohamed Atta pour épater une jeune femme ou des amis.
Les informations qui se succèdent sont parfois contradictoires puisqu'une fois il venait de rompre avec sa petite amie, et aujourd'hui elle était enceinte et ils allaient se marier. Hier le Figaro.fr relatait qu'une ex-petite amie, Maria W. avait rapporté qu'il voulait se faire connaître, etc.
Il n'en reste pas moins vrai, quels que soient les informations et le ressenti de chacun, qu'un suicidé qui entraîne 149 personnes dans une mort absolue (puisqu'il ne reste que des débris humains dans cette désintégration) est troublante et ressemble à un geste plus kamikaze que celui d'un simple suicidaire. Et qu'il me semble normal de s'interroger et d'envisager toutes les hypothèses au vu des informations qui fleurissent sur internet.
Certaines supputations, par le passé, se sont avérées bien réelles.
@ Cirsedal
Pour faire suite à mon commentaire ci-dessus, je vous rejoins pour dire que ce ne sont pas les citoyens lambda qui sont responsables des hypothèses, certaines fois très fumeuses, ce sont bien les autorités qui cachent la vérité. Cela conduit à toutes les affabulations mais aussi parfois, à des suppositions faites par recoupements qui finissent par éclater au grand jour. Le cas du crash d'Air Algérie est une énigme tant c'est secret-défense. Après un déploiement de réunions ministérielles et une agitation compassionnelle hors du commun de François Hollande (toujours dans la récupération-diversion) et des autorités, des drapeaux en berne et une journée de deuil national, le néant total. Circulez il n'y a plus rien à voir... l'orage est responsable. Des orages, il y en a tous les jours. L'avion circulait dans une zone en guerre, fréquentée par les milices djihadistes (très bien armées, y compris de missiles) mais aussi par l'armée française. Impossible donc de porter au grand jour un secret-défense. Là encore des sources étrangères ont fait état que des militaires auraient été à bord. Information non démentie non plus par nos autorités.
Il faut aussi se souvenir qu'un vol de la Malaysia Airlines avait été abattu par un missile peu de temps auparavant au-dessus de l'Ukraine et que nos belles âmes avaient fortement soupçonné Poutine, avouez que cela aurait fait tache d'admettre une erreur au Mali.
Parfois dans d'autres cas, les intérêts financiers de la construction aéronautique lorsqu'il s'agit d'une défaillance technique, des compagnies aériennes lorsqu'il s'agit d'une panne et pourrait porter préjudice à cette même compagnie, des voyagistes dont les clients prennent peur en avion et enfin des équipages en cas d'erreur de pilotage (impossible d'en parler tant le corporatisme des pilotes est fort). Ils se comportent souvent en seigneurs et maîtres, conscients de leur puissance et de leurs responsabilités, ils n'admettent jamais qu'un doute puisse leur faire de l'ombre. Il y a aussi les indemnisations par les compagnies d'assurances qui ne sont pas les mêmes selon les conclusions.
Ensuite, il y a les diverses suspicions d'attentats par soit le geste toujours possible, mais individuel, d'un illuminé, soit par un attentat lié et téléguidé par une mouvance islamique. Les gouvernements préfèrent cacher pour ne pas stigmatiser... vous connaissez la chanson.
Toutes ces bonnes raisons pour cacher les vérités. Dans le cas présent, si une fuite n'avait pas eu lieu, sûr que le BEA n'aurait rien dit avant longtemps.
Hier un enquêteur semblait vouloir revenir sur les déclarations en disant que peut-être ce n'était pas un geste volontaire. Or depuis on apprend aussi que A.Lubitz connaissait très bien l'endroit du crash pour avoir piloté à plusieurs reprises sur l'aérodrome de Sisteron, donc peut-être était-ce un geste prémédité, qu'il souffrait de graves problèmes visuels et qu'enfin les derniers mots du pilote "Ouvre cette foutue porte"... ne semblent laisser aucun doute.
Ensuite il y a des gens qui ne cherchent pas à comprendre et basta et il y a ceux (comme moi) qui sont avides d'infos pour savoir pourquoi... peut-être tout simplement parce que je prends l'avion assez souvent ou que j'aime les choses rationnelles.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 29 mars 2015 à 16:24
Je ne crois pas avoir vu écrit quelque part la bêtise habituelle affichée par tous les champions du monde de l'analyse et par les spécialistes incontournables revendiqués. Je leur souhaite de revoir leurs supputations et certitudes premières, en comparaison des informations connues à ce jour... Il vaut mieux être malentendant.
Un trou de souris serait sans doute trop grand, c'est à se demander quelle est la raison suprême qui les font s'agiter sur toutes les chaînes et débiter autant de vide au kilomètre !
On devrait leur décerner la médaille d'or de la "subodoration", le titre de champion de l'univers de la logorrhée, les "Messieurs muscles du raisonnement atrophié", il s'agit de revoir les images, fabuleux de néant ! le Bouclier de Brennus du zéro.
Quant aux chaînes d'info 24h/24h et leurs suppo... sitions (j'allais écrire leur suppositoire à calmer l'attente), j'imagine qu'elles se rendent comptent de leur impéritie, mais que dans le fond elle s'en moquent.
Elles doivent malgré tout toucher le gardien de troupeau qui attendant de finir la traite, les écoute d'un air convenu qui lui permet de tuer le temps sur fond de bouillie médiatique dont il n'est pas dupe - le silence assourdissant de la non-pensée -, et le troupeau de délivrer son lait qui servira sans doute à fabriquer des fromages, lui au moins sert à cela.
Rédigé par : Giuseppe | 29 mars 2015 à 14:19
@ Franck Boizard
Pas d'accord avec Chesterton cette fois-ci.
En accusant ainsi le suicidé, au fond Chesterton lui donne raison. Le suicidé en effet est persuadé que le monde entier est contre lui et donc qu'il ne lui reste qu'une issue, mettre à exécution la sentence implicitement prononcée contre lui.
Il y a donc contradiction interne dans le propos de Chesterton : il donne raison, sans s'en rendre compte, à celui dont il condamne les raisons.
Il fait du suicidé le bouc émissaire que lui-même s'estime être...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 mars 2015 à 14:03
@Xavier NEBOUT | 29 mars 2015 à 10:09
"Vingt coups de fouet en place publique".
Ah enfin, nous sommes d'accord.
Seul le fouet édifie l'homme !
Rédigé par : Savonarole | 29 mars 2015 à 13:09
J'aime bien aller contre l'air du temps, vu que nous vivons un temps qui me paraît ravagé de bêtise. C'est pourquoi je me permets de citer ces quelques lignes de Chesterton sur le suicide, d'autant qu'elles paraissent adaptées à la perfection au suicide dont nous parlons :
"Le suicide n'est pas seulement un péché, il est le péché. C'est le mal ultime, absolu, le refus de s'intéresser à l'existence ; le refus de prêter serment de fidélité à la vie. L'homme qui tue un homme tue un autre homme. L'homme qui se tue lui-même, tue tous les hommes, il efface de lui le monde. Son acte, en tant que symbole, est pire qu'un viol ou un attentat à la dynamite. Il détruit tout les édifices ; il insulte toutes les femmes. Le voleur se contente de diamants. Pas le suicidé : c'est là son crime. On ne peut le soudoyer, même en lui offrant les pierres étincelantes de la Cité céleste. Le voleur rend hommage aux choses qu'il dérobe, sinon à leur propriétaire. Mais le suicidé insulte tout ce qui est sur la terre en ne le volant pas. Il profane chaque fleur en refusant de vivre pour elle. Il n'est pas une minuscule créature dans le cosmos pour qui sa mort n'est pas un ricanement. Quand un homme se pend à un arbre, les feuilles devraient tomber de colère et les oiseaux s'envoler de fureur, car chacun d'eux a reçu un affront personnel. Certes il peut y avoir des excuses émotionnelles et tragiques à cet acte. Il y en a pour le viol, et presque toujours pour la dynamite. Mais si nous en venons à une claire notion, à une signification intelligente des choses, nous trouverons une vérité beaucoup plus rationnelle et philosophique dans la coutume d'enterrer à la croisée des chemins et dans la pratique d'enfoncer un épieu dans le cadavre que dans les distributeurs de M. Archer [machines à distribuer des pilules mortelles]. Il y a donc un sens dans la coutume d'inhumer à part les suicidés. Leur crime est différent des autres : il rend impossibles même les crimes".
Rédigé par : Franck Boizard | 29 mars 2015 à 12:37
Retour sur le crash d'Air Algérie.
L'émission "Complément d'Enquête" de jeudi dernier s'est intitulée : "Germanwings, Air Algérie, Malaysia Airlines : retour sur des crashs inexpliqués". Or en 68 minutes d'émission, le premier et le troisième cas ont bien été abordés mais pas du tout l'attentat OU accident au-dessus du Sahara... De plus les familles des disparus ont été particulièrement discrètes... Tout ceci a bien une explication, mais puisque personne dans ce blog ne s'y intéresse, alors...
Rédigé par : Cirsedal | 29 mars 2015 à 11:09
Je ne crois pas que le ressort de Lubitz était, dans ses tréfonds, de tuer les autres forcément en même temps que lui.
Je crois au contraire que c'était l'un des puissants mobiles de son acte. Il y a probablement, dans cette forme de psychose, la volonté de s'unir à l'image de la mère meurtrière dans la mort. Comme chez certains terroristes islamistes, terroristes de l'An II, ou chrétiens fanatiques, la mort est une noce, la consécration que l'individu n'a pu expérimenter de son vivant en raison de sa béance narcissique et faute d'un Moi constitué. Mais contrairement aux premiers chrétiens qui disaient : "laissez-moi mourir pour que je puisse vivre" - faisant ainsi de la mort leur véritable existence -, les terroristes ont tenu à entraîner les autres dans leur autodestruction. Malgré cette différence essentielle, le ressort de la mort volontaire est similaire : se réunir au personnage maternel primaire qui, en réalité n'a jamais été dissocié de celui de l'enfant, l'ensemble formant une sorte de Non-Moi monstrueux.
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 mars 2015 à 10:23
Tiens, en ces temps de passage à l'acte, un retour aux origines de mon pseudo :
"— Et les tendres pousses, les tombes chères, le ciel bleu, la femme aimée ? Comment vivras-tu, quel sera ton amour pour eux ? s’exclama Aliocha avec douleur. Peut-on vivre avec tant d’enfer au cœur et dans la tête ? Oui, tu les rejoindras ; sinon, tu te suicideras, à bout de forces."
Tiré du chapitre "Le grand inquisiteur" des Frères Karamazov qu'il est toujours essentiel de relire :
http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Fr%C3%A8res_Karamazov_%28trad._Henri_Mongault%29/V/05
Rédigé par : Aliocha | 29 mars 2015 à 10:18
@pibeste
Chercher à blesser la personne sous le couvert de l'anonymat tend au comble de la lâcheté, mais lorsqu'on cherche ainsi à s'en prendre aux êtres, cela relève de l'infamie.
On voit ici souvent de cette race de sous-hommes qui pensent s'élever par le mal qu'ils peuvent faire sans coup férir.
La question qui a parfois été posée de savoir si les femmes avaient une âme, aura été outre la question de l'honneur, liée à leur capacité de langue de vipère sans être conscientes que dans cet exercice, l'être tend au néant.
Vingt coups de fouet en place publique.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 mars 2015 à 10:09
Suite à cette catastrophe, le président de la République vire le roi d'Espagne, en visite officielle en France, pour aller embrasser les républicains A.Merkel et M.Rajoy.
Aujourd'hui, jour de vote en France, il défile en Tunisie.
J'ai vraiment mauvais esprit, mais je me demande quel est le message subliminal à comprendre ?
Rédigé par : anne-marie marson | 29 mars 2015 à 09:45
Concernant le crash du vol germanwings et la possible implication d'antidépresseurs dans le déclenchement du suicide, avec conséquences collatérales majeures, d'Andreas Lubitz :
"Quand quelqu'un vient vous voir et que vous jugez qu'il est dangereux parce qu'il est en dépression majeure et qu'il prend des médicaments, vous avez le devoir d'aller au moins prévenir le médecin de la compagnie", estime le professeur d'urologie, député de Paris, Bernard Debré.
Il est certain que les compagnies pharmaceutiques concernées par les antidépresseurs commercialisés - déjà signalés à ce sujet en alerte sanitaire - feront tout pour que cette hypothèse ne sorte pas et soit laminée, si possible scientifiquement (ce qui paraît mission impossible compte tenu du background à charge déjà accumulé).
Elles en ont les moyens et le savoir-faire (cf. livre [préfacé par le Professeur Philippe Even] de John Virapen, ancien directeur repenti d'une notoire compagnie pharmaceutique).
Rédigé par : finch | 29 mars 2015 à 08:41
Supputer dans le vide n'est-ce pas là le commencement de la bêtise ou l'art de parler pour ne rien dire ?
Rédigé par : pibeste | 29 mars 2015 à 01:59
Pour ceux d'entre vous qui parlent espagnol, voici un article de El Pais, intitulé " Vive la France !" et qui rend un hommage vibrant au procureur de la République Brice Robin qui a su contourner fuites et rétentions d'information du BEA.
http://elpais.com/elpais/2015/03/27/estilo/1427480261_184842.html
Rédigé par : Savonarole | 29 mars 2015 à 00:05
Cher Monsieur Bilger, je vous cite : "Maintenant qu'on a la certitude que c'est lui, et lui seul, qui a provoqué cette immense tragédie..."
Ah bon ?
Sauf erreur de ma part, on n'a retrouvé jusqu'à présent ni le cadavre (ou morceaux) du présumé suicidaire fou, ni la seconde boîte noire de l'avion qui devrait corroborer un tant soit peu les informations tirées de la première ; ces dernières ayant du reste, un temps, été qualifiées de "peu lisibles" (mais parfaitement décryptées par les journalistes du New York Times ?).
Bref, attendons un peu d'en savoir plus avant de pendre à Montfaucon le bouc émissaire et autre copilote.
Oui, je sais que vous fûtes avocat général qui est un métier des plus indispensables, difficiles et honorables, surtout quand on est un humaniste, comme vous.
Cette affaire pue.
Mais bon...
Bien à vous
Rédigé par : Martin-Lothar | 28 mars 2015 à 22:46
@Pascal
Analyse concise, lumineuse, simple et d'une logique imparable, mais hypothèse tout de même.
Rédigé par : Giuseppe | 28 mars 2015 à 21:14
Comme le dit Lucile :
"Le suicide est un acte meurtrier, même si on le tourne contre soi-même. Il met en jeu une bonne dose d'agressivité."
Mais cela n'explique pas qu'on entraîne les autres dans la mort.
Pour exemple, le suicide le plus pénible, je crois, le hara-kiri, ne donnait pas lieu au meurtre des autres.
Alors qu'il est très dur, qu'il faut donc y aller fort pour s'ouvrir le ventre... en plus dans les règles de l'art, quelle classe.
Il faut dire qu'on ne condamnait pas le suicide, du moins le seppuku pour un samourai, donc il était plus facile de l'inscrire dans une conception morale du monde.
De même, les Romains se tuaient tout aussi noblement, par exemple pour échapper au pouvoir écrasant, Caton se tuant pour la liberté, et Pétrone l'arbitre des élégances finissant élégamment sa vie.
Par contre, chez bien des peuples, les chefs se faisaient enterrer avec leurs biens dont leurs esclaves.
Le pilote me semble avoir voulu qu'on parle de lui comme le destructeur du temple antique mais aussi entraîner dans la mort des suivants comme les chefs voulant montrer leur statut dans l'au-delà.
Désir de célébrité et besoin de se rassurer avec des compagnons pour l'accompagner dans la mort.
Deux manières de s'affirmer, loin d'être contradictoires, il me semble, même s'il y a des nuances entre les deux.
L'une répond au besoin de s'affirmer face aux autres, encore plus affirmée que chez les Grecs anciens, l'autre répond au besoin de se rassurer face à la mort.
Le pilote prétendait changer le système comme s'il était un généreux réformateur mais n'a fait que se servir des autres comme marchepied pour atteindre ses buts.
Cette manière de se tromper soi-même est bien humaine, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de quoi être fier, et a dû favoriser son passage à l'acte.
Il aurait fallu que le pilote comprenne que si on n'appartient pas aux autres et qu'il avait donc bien le droit de se suicider, ils n'ont pas le droit de tuer les autres au passage.
Ce n'est pas parce qu'on peut tuer impunément qu'on doit le faire. Enfin une note optimiste, la plupart des gens ne poussent pas les autres sur les rails, ne se tuent pas en entraînant les autres dans la mort.
Ce qui montre bien d'ailleurs que ce n'est pas parce que les gens ne croient pas à une vie après la mort qu'ils se comportent si mal qu'on veut bien le dire.
Au contraire, ils sont vraiment moraux, agissant pour le bien et non par désir de récompense.
Rédigé par : Noblejoué | 28 mars 2015 à 20:23
Breizh-ma-Bro (Bretagne-mon-Pays) et Savonarole observent justement que le malaise de l'ignorance persiste quant à la Malaysia Airlines.
Pour le cas d'Air Algérie, c'est connu de qui peut le savoir mais la vérité doit être tue aux opinions publiques de différents pays : ce serait pire qu'un malaise.
Rédigé par : Cirsedal | 28 mars 2015 à 19:26
Le métier de pilote requiert des qualités physiques dignes d'un athlète de haut niveau, qui nécessitent une parfaite hygiène de vie pour les conserver à niveau. Une seule visite médicale annuelle est-elle suffisante pour juger de l'aptitude d'un pilote confronté aux multiples contraintes de son métier ? On peut penser qu'il y a eu des failles dans le suivi médical de ce professionnel et que des "sonnettes" n'ont pas fonctionné pour alerter la hiérarchie. Quoi qu'il en soit, ce drame doit entraîner des actions correctives au niveau du fonctionnement des équipages. J'ai moi-même été breveté pilote privé (aéroclub) dans les années 80 et j'ai toujours été surpris du peu de contraintes qui étaient nécessaires pour renouveler chaque année sa licence, à savoir une visite médicale et quelques heures de vol dans les six derniers mois. Je suppose qu'aujourd'hui les contraintes ont dû être renforcées car la moindre erreur peut se transformer en catastrophe. Et quand on prend le manche pas question de se laisser perturber par des états d'âme qui seraient de nature à oublier de veiller sur le badin, la bille et le réchauffeur carbu.
Rédigé par : Jabiru | 28 mars 2015 à 18:34
@Garry Gaspary | 28 mars 2015 à 12:20
"J'ai le sentiment que vous n'auriez pas du tout écrit le même billet si Lubitz avait été de confession musulmane".
J’ai d‘abord pensé qu’il l’était, puis je me suis dit qu’il l’était sans le dire à quiconque, ou qu’il aurait pu l’être, enfin je me suis dit qu’il le serait devenu.
Mais voilà que l’on nous annonce que sa petite amie était musulmane, et en même temps qu’il souffrait d’un problème de vue.
Les deux informations n’étant pas liées je suppose, je ne sais plus que penser.
Rédigé par : Tipaza | 28 mars 2015 à 17:10
@Michelle D-LEROY | 28 mars 2015 à 15:29
Pourriez-vous préciser quels sont les médias allemands qui révèlent la religion de l'ex-petite amie du pilote ? Merci.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 28 mars 2015 à 16:36
Je viens de découvrir sur le web tout ce qu'il ne faut pas ignorer sur la psychiatrie et leur traitement. C'est stupéfiant !
Très intéressant à lire sur les "psychotropes et leurs effets secondaires suicidaires - la mort.
http://fr.cchr.org/quick-facts/psychiatric-drugs-side-effects.html
(au choix en français et en anglais)
C'est une Commission Internationale des Citoyens pour les Droits de l'Homme connue et reconnue.
Bon week-end.
Rédigé par : Ellen | 28 mars 2015 à 16:22
La montagne n'a malheureusement rien à voir avec ce tragique fait divers, par ailleurs tragique au sens antique.
Dès le début, les courbes diffusées très rapidement montraient que l'avion avait amorcé une descente en conservant sa vitesse horizontale quasiment jusqu'à l'impact, preuve que l'automate a assuré sa fonction. Ce qui signait un acte volontaire, un pilote automatique étant prévu pour conserver cap, altitude et vitesse programmés par le pilote. Les courbes faisaient en outre apparaître qu'aucun ralentissement n'était intervenu avant la mise en descente de l'appareil. Cela seul signait une action volontaire dans la mesure où l'avion n'a aucunement changé de cap et où le taux de descente, certes assez rapide pour créer de l'inconfort aux passagers, n'était pas excessif et ne correspondait pas à une descente en catastrophe.
N'en déplaise à Garry Gaspary, cet accident aéronautique ne pouvait dès lors résulter que d'un attentat (éventuellement islamiste, compte tenu de la situation internationale) ou d'une forme de suicide. La fuite du renseignement vers un organe de presse américain a précipité la publication du contenu des enregistrements de bord, lesquels ont levé toute ambiguïté :
- le commandant de bord s'est absenté pour satisfaire un besoin naturel, laissant son copilote seul au commandes après lui avoir donné ses consignes ;
- un changement de ton du copilote a été observé puisque, de disertes auparavant, ses réponses sont devenues laconiques, preuve a posteriori d'un changement d'attitude psychologique :
- le commandant de bord n'a jamais pu ouvrir la porte du fait de l'action volontaire de blocage de la porte par le copilote ;
- le copilote a conservé son calme et sa détermination, l'absence de psalmodie de la prière des morts signant que cela n'avait aucun rapport avec la religion musulmane.
La question qui se pose est de savoir pourquoi quelqu'un a organisé une fuite (opportune ?) à l'extérieur du BEA et les raisons du retard apporté par ce dernier à l'information du procureur de la République de Marseille. On peut bien sûr en avoir deux interprétations : la complotiste qui voudrait que le BEA "voulait nous enfumer" comme l'écrit un commentateur sur ce blog ; l'administrative qui considérerait que cette discrétion laissait le temps d'informer toutes les instances ayant à en connaître (y compris les familles) avant de rendre cette information publique. Pour ma part je me garde bien de trancher.
Mais le fond du problème concerne la partie allemande :
- les critères de recrutement de la Lufthansa sont-ils suffisamment discriminants ?
- pourquoi, malgré les antécédents du copilote, a-t-elle laissé celui-ci continuer à piloter ?
- en quoi le secret médical aurait-il interdit aux psychiatres qui suivaient le copilote de communiquer directement les informations sur l'état psychique du copilote aux instances médicales de la compagnie aérienne qui l'employait ?
Il paraît évident que les certificats médicaux détruits par le copilote devaient entraîner une interdiction de vol s'ils avaient été remis à l'employeur, ce qui l'a conduit à enfreindre son arrêt de travail et à mettre à exécution son projet dès que l'opportunité lui en a été donnée.
Il reste un point que je souhaite évoquer qui ne l'est pas ici. Certes, l'on peut s'interroger à l’infini sur les ressorts psychologiques ou psychiques du copilote ou de la douleur des familles. Ils n'en reste pas moins que les personnes (notamment gendarmes et sapeurs-pompiers) qui interviennent sur les lieux de cet accident sont elles aussi soumises à des chocs traumatiques prolongés. Se représente-t-on ce qu'est leur intervention au milieu de ces milliers de débris de corps humains, dans un endroit où l'on peine à se tenir debout du fait des pentes abruptes ? Je tiens ici à rendre un hommage particulier à leur engagement.
Rédigé par : Robert | 28 mars 2015 à 16:00
Andreas Lubitz était sans doute malade et fou mais pas idiot.
En préparant son coup, il savait que l'avion lancé à 700 km/heure contre la montagne serait entièrement disloqué et il ne pouvait savoir si la boîte noire serait retrouvée pour livrer les dernières conversations et donc si on parlerait de lui, le copilote. Lors de précédents crashs inexpliqués (du moins au su du grand public) aucun média n'a parlé en boucle des différents copilotes, restés dans l'anonymat.
Dans le cas présent, seule la petite amie qui l'avait quitté depuis peu (et dont certains médias allemands révèlent qu'elle était de confession musulmane) aurait compris son geste fou puisqu'il lui avait prédit que le monde allait connaître son nom.
Je crois que cette nouvelle info des grands quotidiens est encore une explication pour essayer de comprendre l'inexplicable ou l'acte d'un pervers narcissique.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 28 mars 2015 à 15:29
J'ai dormi dans ces montagnes des Alpes de Haute-Provence. Il y a bon nombre d'abris, cabanes, bergeries, maisons abandonnées. De la végétation égrillarde, courageuse, sur un relief joliment plissé ou fracturé en schistes dressés. Ah, se lever comme au premier matin du monde. Ce copilote dément me gâche tout ce relief avec son cortège de 149 morts éclatés. Il connaissait et appréciait aussi cette région. Si la version impitoyablement déroulée, comme scénarisée par les médias, s'avère.
La folie c'est comme les voleurs. Il y en a plus hors les établissements spécialisés que dedans. Comment un travail aussi procédural, méthodique que celui de conducteur de ces bus de l'air peut-il cacher d'aussi grandes failles et tourments ? On ne peut hélas parler ici d'un arrêt-maladie de complaisance.
Rédigé par : scoubab00 | 28 mars 2015 à 15:29
Au cas où certaines personnes n'auraient pas suivi les informations et pour peu que celles que l'on nous sert soient exactes : ce garçon était en arrêt maladie !
La générosité consistant à vouloir comprendre les tenants d'une maladie mentale poussant à une telle tragédie semble inutile.
Rédigé par : calamityjane | 28 mars 2015 à 15:12
Comment un garçon 'intelligent', qui a décidé d'en finir avec la vie, peut-il oublier qu'il a en charge la vie de 149 personnes ?
Il pouvait imaginer mille autres moyens de se suicider sans nuire à autrui... voulait-il les punir, les tenir pour responsables de son mal-être ?
Rédigé par : jack | 28 mars 2015 à 14:50
"At least one antidepressant can have a stimulant effect similar to amphetamines, which can lead to suicide. A Food and Drug Administration (FDA) official responsible for evaluating adverse drug effects during the approval process of Prozac repeatedly warned that the drug could have this effect." http://www.drugwatch.com/ssri/suicide/
En d'autres termes, si l'on rapproche ce qui précède du livre de John Virapen concernant, entre autres, les effets délétères de certains antidépresseurs (notamment le Prozac) dont le titre fait froid dans le dos : "Médicaments, effets secondaires : la mort", on est en droit de s'interroger sur l'impact qu'aurait pu avoir l'ingestion de simples pilules sur le comportement d'Andreas Lubitz (A.L.) lors de la catastrophe du vol germanwings
Attendu qu'il ressort du début de l'enquête qu'A.L. présentait des antécédents dépressifs notoires, attendu qu'à ce titre il avait déjà antérieurement reçu au moins 18 mois de traitement antidépresseur - si ce n'est plus -, attendu qu'au moment du vol fatal nul ne connaît le(les) médicament(s) qu'il avait possiblement ingurgité(s), attendu qu'une étude toxicologique sur les éventuels fragments d'A.L. identifiés par l'ADN relève plus d'une hypothèse d'école que d'une sérieuse réalité atteignable, attendu que dans son livre, John Virapen relate des cas où le suicide de patients sous certains antidépresseurs a été précédé du massacre inexplicable et atroce de toute une famille, attendu que les messages d'alerte à ce sujet de la Food and Drug Administration sont sans ambiguïté, le doute est permis sur la responsabilité de la prise d'un groupe de pilules antidépressives par A.L. dans le déclenchement de son suicide accompagné de l'abominable perte collérale de 149 personnes lors du vol germanwings.
Rédigé par : finch | 28 mars 2015 à 14:35
Le suicide est un acte meurtrier, même si on le tourne contre soi-même. Il met en jeu une bonne dose d'agressivité.
On parle de dépression, mais il y a toutes sortes de dépressions. Heureusement que tous les dépressifs n'en viennent pas à de telles extrémités, quand on pense au grand nombre de dépressifs que compte la population. Si Lubitz a eu des épisodes dépressifs par le passé, il était peut-être maniaco-dépressif. Le fait qu'il se soit tué à l'endroit où il venait enfant faire du planeur avec ses parents me fait penser qu'il cherchait le retour à la paix par l'anéantissement. Ses paroles à sa fiancée disant qu'un jour le monde entier parlerait de lui peuvent être mises au compte du "soi grandiose" (Kohut) du dépressif, qui lutte contre la dépression par des représentations renforçant son narcissisme. Mais là, c'était inextricable puisqu'il envisageait de mourir pour ça. Ce qui me frappe, moi, c'est la logique implacable de la maladie mentale versus le côté absurde de l'existence, une vraie loterie.
Rédigé par : Lucile | 28 mars 2015 à 14:33
Les "fous" il y en a toujours eu. De la "folie douce", on en a tous connu autour de soi, à la démence totale qui justifie la camisole. La psychiatrie soigne mais ne guérit jamais le malade, étrange particularité de cette branche de la médecine. Le problème, de plus, avec la "psychiatrie moderne", c'est que le "fou" est parfois plus malade après son traitement qu'avant. Le psychiatre qui l'a soigné ne veut pas le reconnaître car ce serait reconnaître son incompétence, et comme de toute manière, face à son "patient", c'est toujours lui qui a "raison"...
J'ai connu plusieurs personnes parfaitement saines et "bien dans leur peau", mais qui, à la suite d'une épreuve dans la vie ont eu recours d'abord à un "psychologue", qui n'a fait que les enfoncer, puis à un psychiatre, qui les a détruites. Jusqu'au suicide.
Le cas présent a tout du "fou naturel et normal", si on peut dire, rendu "fou furieux et hyper dangereux" par les psychiatres et leurs traitements fous.
Rédigé par : Gazirato | 28 mars 2015 à 14:03
On a tout entendu sur les plateaux télé, de la part de psychiatres et de soi-disant spécialistes de l'aviation, mais qu'on arrête de dire que c'était un "suicide altruiste" (quelqu'un a ajouté suicide altruiste ET criminel).
Ce type, si c'est vraiment lui, n'avait rien d'un dépressif, mais était simplement fou à lier. Jamais il n'aurait dû être aux commandes d'un avion.
Et je m'interroge sur la coïncidence entre la sortie du pilote, laissant le copilote seul dans un secteur montagneux dangereux, copilote qui a juste eu à actionner une commande pour faire descendre l'avion de façon régulière et fatidique.
En ce qui concerne l'avion de la Malaysia Airlines, il me semble avoir entendu que l'avion étant devenu un OVNI incontrôlable, il aurait été abattu par la marine américaine.
Rédigé par : anne-marie marson | 28 mars 2015 à 13:40
Gaspounet ! Lubitz était chrétien ! Tout s'explique !
Chrétien ksss ksss !
Rédigé par : sylvain | 28 mars 2015 à 13:04
Je ne sais pas ce qu'il prenait pour soigner sa dépression, mais à une époque, certains ont accusé le Prozac et produits similaires d'être à l'origine de conduites meurtrières ou suicidaires soudaines (avec une faible probabilité). Des analyses de sang ou d'urine régulières des pilotes allumeraient peut-être quelques clignotants.
Un des intervenants à la télévision a expliqué que le bruit de soufflerie est continuel dans la cabine de pilotage, au point de gêner les conversations. Étant personnellement allergique au bruit, je pense que ça peut avoir à la longue un effet aggravant sur des gens peu solides nerveusement. Maintenant c'est le grand silence de la montagne. Il n'y a aucune honte à être d'un tempérament dépressif, ça n'empêche pas de réaliser de grandes choses, comme il n'y a aucune honte à avoir une mauvaise vue ou du cholestérol. Mais un seul épisode dépressif ayant nécessité des soins, même terminé devrait suffire à interdire l'accès à ce genre de profession. Tant pis pour la discrimination. J'avais l'impression que les psychiatres interrogés n'osaient pas le dire.
Rédigé par : Lucile | 28 mars 2015 à 13:02
@breizmabro | 28 mars 2015 à 12:06
"Tout ceci n'explique toujours pas la "disparition" du vol de la Malaysia Airlines."
J'en ai entendu une bien bonne dans un dîner. L'avion de la Malaysia Airlines filait tout droit sur une base américaine avec à son bord des terroristes ; l'armée US a donc descendu l'avion...
Quand c'est pas Hitler c'est Staline ou alors les Américains... c'est le triptyque intellectuel du crétin contemporain.
Rédigé par : Savonarole | 28 mars 2015 à 12:56
Crash.
http://schizo-non.e-monsite.com/blog/crash.html
Le copilote a caché qu'il était en arrêt de travail…
Dépression ?
Rédigé par : MCPN | 28 mars 2015 à 12:53