La télé et le foot

J'aurais pu ne pas laisser de côté le rugby quand, après la défaite de l'équipe de France face à celle du Pays de Galles, Philippe Saint-André a déclaré qu'elle n'était pas "une grande équipe" - on l'a constaté, en effet - mais a oublié de dire qu'il n'était pas non plus "un grand entraîneur". Il n'aurait pas dû pousser des hauts cris devant l'idée de sa démission ! Certes on ne quitte pas un navire qui sombre mais quand on est le responsable, depuis un certain temps, de sa descente au fond, au moins on s'interroge !

Mais le football français, depuis quelques jours, offre trop d'opportunités à la fois sportives, dérisoires, sarcastiques et médiatiques pour être négligé par "un beauf" ébahi, notamment, par la médiocrité péremptoire d'experts réels ou prétendus dans cette matière, comme dans d'autres infiniment plus sérieuses. Une certaine manière d'asséner son savoir est le signe le plus éclatant de l'infirmité humaine sinon intellectuelle !

Tout a commencé après l'époustouflante victoire de Monaco contre Arsenal le 17 février. Elle a surpris beaucoup de monde, mais Arsène Wenger qui a été un commentateur calamiteux mais demeure un excellent entraîneur avait su, lui, apprécier, à sa juste mesure, l'adversaire de son équipe. Il soulignait que rien n'était gagné et, de fait, Arsenal a perdu.

Comparons cette prudence compétente avec l'ironie condescendante dont on avait usé à l'égard du président Dimitri Rybobovlev - notamment Pierre Ménès - quand invité au Canal Football Club (CFC), il avait osé soutenir que son équipe avait ses chances contre Arsenal !

Elle a vaincu parce que les joueurs de Monaco, appliquant à la lettre les consignes de Leonardo Jardim, ont constitué un bloc défensif quasiment infranchissable et ont su procéder à trois décisives contre-attaques.

Mais s'ils ont pu les mener à bien aussi efficacement, c'est surtout parce que la défense d'Arsenal, elle, a gravement failli.

Avant d'arriver au comble de la bêtise et de l'arrogance sur Canal Plus, le 1er mars, dans cette émission qu'Hervé Mathoux parvient, chaque dimanche, à maintenir à un niveau honorable - et ce n'est pas un mince exploit ! -, nous avons eu droit à la menace de Ribéry d'abandonner la nationalité française au profit de l'allemande.

Je connais les qualités de l'immense footballeur qu'il a été et qu'il demeure au Bayern de Munich, je n'oublie pas son parcours difficile et méritant, comment il s'est sorti à la force du pied d'origines et d'une condition modestes mais, sur l'autre plateau de la balance, je mets beaucoup de négatif. S'il persiste dans sa volonté de devenir allemand - il serait accueilli à bras ouverts -, y aura-t-il beaucoup de Français pour déplorer son départ, aujourd'hui, à 31 ans ? La France l'aurait déçu mais en certaines circonstances n'a-t-il pas déçu la France et créé, pour rester poli, du désordre et de la confusion dans les vestiaires de notre équipe nationale ? S'il est aimé en Allemagne, bon vent : apparemment, lui pourra emporter sa patrie à la semelle de ses souliers !

Une bouffée d'air pur le samedi 28 février, non pas tant à cause de la première mi-temps étincelante de l'équipe de Lyon contre celle de Lille suivie d'une défaite après 45 minutes heurtées et déplaisantes, avec un record de coups francs.

Mais, ce qui est rare, grâce aux propos d'un entraîneur serein, lucide, pondéré et équitable. Hubert Fournier est à part dans le monde du football : de Reims à Lyon, il n'a pas changé. Ce n'est pas un excité et il a de la tenue.

J'ai tout particulièrement apprécié l'analyse qu'il a faite et qui tranchait sur les commentaires habituels : "Nous avons fait preuve d'impatience, nous étions toujours en train de contester. C'est un visage que nous ne devons pas montrer". Un entraîneur capable de semoncer courtoisement ses joueurs pour leur attitude en quelque sorte morale, pour moi c'est une première ! (Le Figaro)

Et, le 1er mars, c'est donc le CFC !

Sur la plateau, Pierre Ménès qui ne cesse pas de se rengorger et considère qu'il est très compétent parce qu'il a assisté à beaucoup de matchs dans sa vie. Soit. Mais est-il nécessaire, pour se distinguer - on comprend bien ses ressorts psychologiques - de multiplier les "fait chier", en tentant de nous faire croire que sa grossièreté sera garante de sa lucidité sportive ? En s'attirant évidemment ainsi les bonnes grâces d'un public qui préfère cette vulgarité à l'élégance d'un Hervé Mathoux ou aux aperçus de qualité d'un Mickaël Landreau ?

Eric Carrière et Daniel Bravo, s'ils ne sont pas géniaux, ne font pas trop de mal. Ils torturent un peu le français mais on ne saurait le leur reprocher puisque le maniement de notre langue - par exemple,les commentaires d'Olivier Rouyer, mon dieu, ou les questions infantiles et les OK stupides d'un Laurent Paganelli ! - est le cadet des soucis du monde télévisuel sportif. Sa seule excuse est que, contrairement à la radio et, pour les analyses et commentaires politiques, dans l'audiovisuel, -où la lecture est reine-, il est condamné, lui, à une immédiateté et à un spontanéisme où ses faiblesses se révèlent.

Et nous avons l'inénarrable Christophe Dugarry cité, avec d'autres bénéficiaires, dans les opérations fiscalement frauduleuses d'HSBC Suisse... Mais cela ne l'a pas fait baisser d'un ton et apparemment, pour Canal Plus, la pureté du comportement civique n'est pas exigée pour le journalisme du foot (Le Monde) !

Dugarry a été à Bordeaux un joueur souvent remarquable et sachant aussi se faire remarquer. En équipe de France, le soutien de Zidane lui a beaucoup servi et je me demande si son comportement médiatique d'aujourd'hui ne cherche pas à compenser le discrédit populaire qui a été le sien à la fin de sa carrière : il n'était pas aimé. Il en fait trop, dans la critique amère, parce qu'on n'en a pas fait assez avec le joueur !

Quand je l'entends démolir l'équipe de Monaco et son jeu "nul", invoquer l'ennui qu'il éprouve, je souhaiterais moins de hargne et plus de nuance. Il s'abandonne à la volupté d'un apparent parler vrai mais qui est surtout un propos de piètre polémiste revanchard et blessé.

Si Monaco n'a pas été flamboyant contre le PSG, cela tient d'abord au fait que celui-ci n'a pas eu de failles et que sa défense en particulier a totalement muselé les joueurs de Jardim en brisant net leurs rares contre-attaques. Jardim a réagi avec une acidité intelligente en déclarant que Dugarry avait été joueur mais jamais entraîneur ! C'est peu mais tout est dit.

La télé et le foot : un couple de plus en plus dur à supporter pour le téléspectateur. Trop de mots autour des images. Trop de vulgarité. Trop de faux compétents. Trop de recyclages d'opportunité. Trop d'entraîneurs virés et rattrapés pour la manche médiatique. Trop de commentateurs. Bientôt les équipes médiatiques, pour nous raconter ce qu'on est capable de voir tout seul, vont être à plus de onze ! Que de parasites qui viennent se projeter dans la lumière de très peu de nécessaires !

Pourtant, aimer le foot n'est pas une passion médiocre. Encore faudrait-il recommencer le match, à la télévision, mais avec moins de joueurs et plus de talent et d'allure !

Comments

[Rédigé par : David]

Pourtant, aimer le foot n'est pas une passion médiocre. Encore faudrait-il recommencer le match, à la télévision, mais avec moins de joueurs et plus de talent et d'allure !

Je suis d'accord avec le point de vue de l'auteur. Le football est un peuple de sport heureux. Vous pouvez donner aux gens une énergie positive illimitée. J'adore le football.

[Rédigé par : LE MOING]

Un commentaire général : je suis fan de vos chroniques, de leur pertinence, de leur objectivité, de leur bon sens et aussi de la qualité de votre expression (de plus en plus rare dans les médias). Je m'y essaie aussi tous les jours, mais je n'arrive pas à votre cheville (septiemejour.com). Continuez.

[Rédigé par : Jean le Cauchois]

Le foot et la télé ! oh, combien de matches insipides, que l'on regrette d'avoir regardé si longtemps : que du temps perdu ! Mais hier soir, un PSG remarquable, face certes à un AS Monaco décevant. Deux joueurs d'exception, Cavani et Pastore, très souvent critiqués pour leur "déchet de jeu" (passes ratées, tirs au but à côté ou au-dessus, duels avec le gardien perdus...). Pendant une dizaine de minutes, il y eut un festival orchestré par ces deux joueurs à la fois nonchalants et félins... La comparaison avec Renaud Lavillenie m'est venue à l'esprit. Ce perchiste exceptionnel, lors d'un concours a en fait plusieurs occasions répétées, dans des conditions identiques, pour accomplir son exploit du jour, un peu suivant le principe de Peter ! Mais à bien analyser, jamais un Cavani ou un Pastore ne se retrouvent dans des situations identiques pendant un match. Le foot comme le rugby proposent des situations rarement répétitives : trois buts ou une vingtaine de points, dans un match, et c'est a priori un spectacle garanti ; au contraire, le basket, comme le handball, avec des situations de jeu souvent répétées, offrent un attrait totalement différent.

[Rédigé par : S Carioca]

A propos de La Boétie recommandé par protagoras :

http://olivier.hammam.free.fr/imports/textes/boetie/servitude.htm

[Rédigé par : giuseppe]

"On ne défie pas impunément la victoire. Et, curieusement le moins raté de tous ces ratés. Cette pénalité tentée par Romeu et venant heurter le poteau droit à la cinquante-septième minute, devait faire basculer le match." (P. Georges).
Ce n'était pas tout à fait les jeux du cirque, c'était encore l'amateurisme "éclairé", oh sans être dupe. Le foot par contre, me semble-t-il, a suscité toutes les convoitises parce qu'universel, facile à décrypter et à comprendre dans ses règles, facile à pratiquer, il était donc forcément voué à devenir la nouvelle arène, l'arène des temps modernes là oui, avec ses excès, mais on ne refera plus le match qui s'est déjà emballé.

[Rédigé par : Jean le Cauchois]

Le printemps arrive, les primevères fleurissent. Certes le carême dure encore, mais il est temps de laisser de côté tout ce qui est bêtement triste et attristant, par exemple madame Taubira et ses élucubrations, ou tout ce qui est lourd et alourdissant, par exemple Pierre Menès et ses commentaires déplacés !! Il y a aussi des personnes plaisantes, agréables, enrichissantes, par exemple Julie Andrieu et ses découvertes partagées. Et puis je viens de découvrir un entretien déjà ancien entre Serge Moati et Marion Maréchal Le Pen (de 2013, sur LCP repris par YouTube). Une joute intellectuelle, avec de la fraîcheur et de l'élégance des deux côtés. C'est devenu si rare ! Tout le contraire de ce que nous infligent un Jean-Jacques Bourdin ou un David Pujadas. C'est bien de pouvoir choisir. Et hier soir, Laurent Blanc a parfaitement coaché : le PSG a battu 2 à 0 une équipe qui a battu Arsenal 3 à 1 ? Aucun intérêt de connaître l'opinion de Dugarry. Quant à Ribéry, il sera peut-être d'ici six ans commentateur de Bundesliga sur Arte !

[Rédigé par : caroff]

Je rejoins l'analyse de ce billet sauf peut-être sur Pierre Ménès qui, au fond n'est pas plus vulgaire, ni crétin (à mes yeux) qu'un Ruquier gloussant à tout propos sur des sujets sérieux aussi bien que frivoles, ou qu'un Thomas Hugues (Médias- le Mag sur France 5) demandant à son invitée, Carole Gaessler, si elle est de gauche puisque son père était à la CGT !!

Sur Philippe Saint-André (PSA) et l'équipe de France de rugby, je me souviens du conservatisme ahurissant des sélectionneurs et, en général, des cadres dirigeants (les "gros pardessus") qui, dès les années 1960-70 barraient de leur liste des petits génies comme Gachassin, les frères Boniface, Jo Maso, par exemple, au profit de joueurs à la moindre personnalité et au moindre talent. La tendance consistant à choisir des "bourrins" au détriment des virtuoses du ballon perdure donc avec le "goret" (doux sobriquet pour PSA) et son adjoint Lagisquet qui, semble, lui aussi, touché par le principe de Peter...
C'est une vraie malédiction d'éviter les joueurs inventifs et de ne pas être capable de reconnaître ses erreurs lorsqu'on est sélectionneur.
Et c'est bien là que s'établit la différence avec le foot : quand une équipe n'a plus de résultats le "coach" est viré. Peut-être n'y-a-t-il pas encore assez d'argent dans le rugby pour se permettre de garder les mauvais ??

[Rédigé par : protagoras]

Je recommande un "classique", court et bien écrit, et tout fait adapté en l'espèce : "Discours de la servitude volontaire", par Etienne de La Boétie, et particulièrement le 11ème chapitre, intitulé :
"Les moyens qu'employaient les tyrans pour endormir leurs sujets dans la servitude"

Tout est dit sur la Société du Spectacle au service de la Société du Contrôle ; gageons que si La Boétie avait connu le "foot", il l'aurait cité à côté des jeux du cirque.

[Rédigé par : S Carioca]

Le foot me ravit quand les matchs sont beaux, mais m'irrite "grave" avec les simulations infantiles permanentes.

Je ne sais pas si Menès ou autres sont de faux experts, pour en juger il faudrait que je sois (fusse ? Ca me dépasse) expert itou (calembour portugais), mais "la médiocrité péremptoire", ça c'est une bonne trouvaille.

Je la note pour la resservir (de haut et avec une superbe suffisance teintée d'arrogance retenue bien sûr) ! Je vais la décliner aussi, voyons voir...
vacuité péremptoire
péremptoire médiocritude
vide suffisance
médiocre suffisance
suffisante vacuité péremptoire...

Une mine koa ! "LOL" comme dit l'autre ou encore plus fort: LOL LOL !
Ah la langue !

[Rédigé par : giuseppe]

Du bon sens.

Il faut se rappeler avec quelle violence Aimé Jacquet avait été lynché par les médias, et seul, vent debout, Pierre Arditi et ma modeste (je sais c'est facile après, les commentateurs font ainsi) personne, étions convaincus de ses façons de faire.

Il avait sélectionné les plus talentueux qui jouaient en Europe, avait éliminé avec honneur celui dont il ne voulait pas et qui pouvait faire pourrir tous les fruits du panier. Il avait poussé la rectitude jusqu'à se déplacer en Angleterre pour rencontrer le concerné : en vain, E. Cantona n'est jamais venu. L'Histoire a donné raison à A. Jacquet.

Alors F. Ribéry... Je ne reprendrai pas ici le terme employé par la ministre de l'époque qui l'avait violemment fustigé pour son comportement, après elle-même s'être rendue sur place lors de cette coupe du monde tant décriée.
F. Ribery n'a pas inventé le vaccin contre la rage, il tombera dans l'oubli comme tant d'autres.

Philippe Saint-André est un cas différent, le rugby est un sport passionnel, il fait appel davantage à l'irrationalité et au courage qui peut renverser les montagnes. Même si l'entraîneur n'est pas un foudre de guerre, le joueur de rugby et notre "french flair" ont, à de multiples reprises renversé la table : il y a des exemples à la pelle, dont la victoire historique chez les All Blacks il y a quelques années avec le gladiateur (terme apaisé ici) Jean-Pierre Rives, pour ne nommer que celui-ci. Soyons généreux il n'y a pas loin jusqu'à la prochaine coupe du monde et d'ici là les mouches changeront peut-être d'âne. Le rugby est un sport généreux.

Je vais citer ici un passage, le plus bel article de sport lu pour ma part, dans... Le Monde du mardi 29 avril 1980. Historique ! Ecrit par Pierre Georges, vraiment un article qui relate tout ce que le rugby peut véhiculer : "On les vit, on les sentit prêts eux, à saisir la victoire par les cheveux. Ce sont là des choses qui ne s' expliquent pas mais qui existent sur un terrain : ce moment important où le match bascule psychologiquement, cet instant où une équipe de rugby, comme un joueur de tennis incapable d'inscrire l'ultime point gagnant, perd sa sérénité et la conduite des opérations. Elles furent splendides, ces vingt dernières minutes (...) entre l'espoir au cœur des uns et la trouille au ventre des autres. Dans les vestiaires (...) C' est que Montferrand et Romeu y pleuraient trop."

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Bernard Laporte (Rugby club toulonnais), ce dernier n'est pas ma tasse de thé, mais... "Quand on est dans un staff, il ne peut y avoir 50 mecs qui commandent. Ce n'est pas possible." Je suis bien d'accord. La démocratie participative a ses limites, celle de la décision finale, à moment donné il faut bien que quelqu'un assume, sinon c'est le b***** mon adjudant ! Les résultats du club plaident c'est sûr en sa faveur, champion de France, champion d'Europe pour les très récents. Il répondait à une suggestion de M. Boudjellal très lucidement. A suivre pour les sportifs qui aiment le ballon ovale.

[Rédigé par : duvent]

Sérieusement M. Bilger ?
Le foot ?
Ribéry ?
Un drame couve ?
Vite des chips et une bière...
M'enfin ? Que se passe-t-il ? Doit-on tout passer au tamis et agonir les uns et les autres ?
Il faut se détendre, moi par exemple, qui hais le foot et le sport en général, je me prélasse en écoutant les sottises des uns et des autres, car je ne comprends rien ni aux règles ni à la gravité des propos sportifs. M. Ribéry a encore le droit je crois, de dire et de faire ce que bon lui semble. Il n'est pas je crois, un député en représentation et je me soucie comme d'une guigne qu'il devienne teuton ou sikh, si le coeur lui en dit. "Va je ne te hais point !"

[Rédigé par : Denis Monod-Broca]

Après d'autres commentaires : je n'ai pas de télé, que c'est agréable !

Enfin ! si la télé est si mauvaise, et elle l'est, ne la regardez pas !

D'ailleurs ce n'est pas tellement que la télé est mauvaise, on y voit de bonnes choses, c'est qu'elle se prétend faussement expression de la réalité.

C'était ça déjà que les iconoclastes reprochaient aux icônes : introduire une dangereuse confusion entre la réalité et sa représentation. Les iconodoules avaient alors gagné. Le combat est à reprendre.

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun]

"S'il est aimé en Allemagne, bon vent : apparemment, lui pourra emporter sa patrie à la semelle de ses souliers !"

Votre propos m'agace, Philippe. Tout les expat français seraient donc des traîtres à la grande nation ?
En pleine Europe à 27, discuter du bien-fondé pour un citoyen de l'endroit où il peut, sans rougir, poser ses valises... c'est quand même un peu fort. Ou nul. Ou fort nul...

Et bravo à l'entraîneur Saint-André pour sa belle gueulante, il était plus que temps !

[Rédigé par : giuseppe]

La télé rend fou et le foot aussi. Tout d'abord le parti pris du foot dans son long développement au détriment du rugby... Je reconnais l'universalité de ce sport, au détriment du second moins répandu.
Quant aux commentaires foot et rugby confondus, et la cohorte d'experts spécialistes de rien du tout - il n' y a pas pire bouillie que celle qui consiste à vouloir "refaire le match" -, poncifs déroulés au kilomètre, enfonceurs de portes ouvertes, munis de "si" avec lesquels on pourrait mettre Paris en bouteille... Et j'en passe.

Le sport professionnel aujourd'hui est inévitable, trop de business gravite autour : maillots, équipementiers, et sans doute le pire de tout le joueur devenu capital marchand à monnayer comme richesse immobilisée.
Produit marchand à négocier, c'est ainsi.
J'aimais le sport de clocher et village, nostalgie d'un autre temps révolu de convivialité sans hooligans.

Puis on en a fait une vitrine, comme l'Allemagne de l'Est et toutes les dérives terrifiantes qui l'ont accompagnée. Effrayant.
Les Etats aujourd'hui en font un élément important de leur lisibilité de puissance en référence aux winners, the winner is...!
Mongénéral l'avait compris avant tout le monde en décorant de la Légion d'honneur Jacques Anquetil, parce qu'il avait fait briller la France dans le monde entier.

Je reviens sur le foot, la misère de ce jeu est que l'on nous montre à l'envi sous tout les angles le seul et unique but de la partie... C'est sûr, un but c'est en gros 3 minutes il en reste 87 à meubler.

Alors que le rugby... noblesse du jeu de notre pays, sa culture profonde d'humilité, de passion, d'abnégation, sa finesse de stratégie, que sais-je encore, toutes les vertus de l'Honnête homme qui "met la tête", sans rechigner pour l'équipe et dont bien des politique devraient s'inspirer. Guerrier dans le bon sens du terme... Les Anglais ont nommé un de chez nous "Monsieur Rugby", il fallait le faire ! Loin de toutes ces roucoulades grotesques autour d'un but marqué. Un autre monde, encore à l'esprit amateur, le rugby bien sûr. Le joueur, dans l'esprit de notre hôte sans doute, avec le numéro neuf sur le dos, celui qui crée la décision, la tactique, pugnace mais correct, capable d'emporter la décision. Les esprits chagrins diront qu'il lui manque le bandeau rouge du plus truculent des commentateurs - Daniel Herrero -, par contre il en a déjà le signe distinctif et la couleur : sa cravate. Allez, bon match !

[Rédigé par : anne-marie marson]

…il est condamné, lui, à une immédiateté et à un spontanéisme où ses faiblesses se révèlent.

Comme pour Cirsedal, c’est l'immédiateté du blog qui révèle certaines faiblesses.
Bien que je ne sois pas dans la playlist de breizmabro, j’ajouterai un commentaire sur le foot.
Comme pour les médecins, on parle beaucoup des quelques grands joueurs qui gagnent des fortunes, mais certains ne gagnent que le SMIC.
Je trouve le surnom de Zizou parfaitement ridicule.
Ce que j'aime dans le foot, ce sont les petits clubs comme Guingamp par exemple qui tiennent tête aux grands.
En ce qui concerne F.Ribéry, franchement, il peut partir, qu'on n'entende plus parler de lui, puisque les raisons pour lesquelles on parle de lui depuis quelques années n'ont rien à voir avec le foot.
Et quand à Ph. Saint-André, je ne sais pas ce qu'il prend comme somnifères, mais il donne l'impression de dormir en permanence, et l'équipe de France de rugby commence à lui ressembler.

[Rédigé par : Alex paulista]

"Loin de moi l'idée de dire du bien de ce pauvre (!) Nanar, mais les faits sont les faits."
Rédigé par : Boris | 04 mars 2015 à 09:58

Et c'est encore Nanar qui a facilité l'arrivée de Jean-Michel Aulas à la tête de l'OL.
Aulas, meilleur président et meilleur supporter de toute la L1, qui a choisi Fournier aux si grandes valeurs morales.
Les faits sont les faits.
Allez l'OL, allez l'OM, même allez les Verts (seulement contre le PSG, faut pas pousser), allez le QSG et ses biffetons, qui payent leurs impôts en France et envoient du jeu, eux.

Sur la double nationalité :
"En tant que Français, prendre la nationalité allemande n'implique pas d'abandonner la française."
Rédigé par : twitter.com/erwood | 04 mars 2015 à 15:13

J'ai vérifié et vous avez raison, la loi a changé pour les pays membres de l'UE. Merci pour cette rectification.
Cela renforce mon point qui est que Ribéry n'a rien dit de choquant. Il est donc totalement erroné d'évoquer "la menace de Ribéry d'abandonner la nationalité française".

Notre hôte doit des excuses à Francky.
Francky qui a mouillé le maillot, a sauvé l'équipe de France, a joué en serrant les dents et a finalement été malmené par un staff médical aux propos déplacés.

[Rédigé par : breizmabro]

Alors les filles ! Calamity Jane... Eileen... Au's cours ! Catherine Jacob une p'tite louche sur les arts martiaux japonais ! :-D

[Rédigé par : breizmabro]

La télé et le foot, fort bien, mais « vous auriez pu dire bien des choses en somme » :
La télé, le foot et le fric,
Le foot, le sexe et les médias,
Le foot et le blanchiment d’argent,
Le foot et la galère des petits clubs,
Les petits recrutés, les « espoirs » (!) jetés comme des kleenex.

Au lieu de parler des pachas/médias du monde fooballistique dont, je ne doute pas, vous faites partie.
Ca vous aurait honoré.
Je n’aime pas le monde footballistique et leurs magouilles depuis qu’une de mes belles-soeurs a été mariée à un footeux (un vrai c..) et que j’ai compris comment marchait le business.

Désolé… ! (dirait Denisot ;-))

[Rédigé par : twitter.com/erwood]

Sur la double nationalité :
En tant que Français, prendre la nationalité allemande n'implique pas d'abandonner la française.

Sur le jeu de Monaco :
Cher Philippe, vous devriez écouter l'AfterFoot sur RMC, la seule émission de radio qui intellectualise le débat sur le foot.
Si la performance des joueurs et de Jardim de Monaco contre Arsenal est admirable, il est permis de faire la fine bouche sur leur prestation face au PSG : zéro occasion sur un match !

[Rédigé par : calamity jane]

Frank Ribéry... Mais allons-y ! Un type que l'on a ridiculisé et en premier lieu les membres de son équipe.
Conseil à Frank Ribéry : la prochaine fois que tu pourras jouer pour la France, t'auras qu'à donner un coup de boule à un joueur anglais par exemple parce que les Ritals "par étiquette" le méritent comme le fameux statufié.
T'as raison paulo, si les deutche te prennent moins la tête, vas-y !
Maintenant dans ton pays, il faut avoir un pedigree, que diable ! même pour tirer dans un ballon. Et je comprends parfaitement que tu ne veuilles plus défendre les couleurs de ton drapeau de naissance parce que j'ignore les
efforts qu'a pu te demander une telle ascension...

[Rédigé par : genau]

A propos de foot, dont je ne connais rien, je me demande si on ne pourrait pas apprendre plutôt l'arabe que le français aux écoles, la mise à mort serait ainsi plus rapide.
A ce propos, on a appris que des jeunes partaient combattre aux côtés des chrétiens en Syrie. Mais qu'attend Cazeneuve, l'étrange islamophile laïcard, pour se répandre en insultes à l'égard de ces voyous ?

N-B : Penser à relire Bruno de Solages et Teilhard de Chardin, aussi Simone Weil, la grande, pour la source grecque et quelques penseurs arabes, Sansal, Zanaz, Ibn Rushd... à l'heure du foot. Ben quoi, on peut avoir quitté la France et aimer sa culture.

[Rédigé par : Franck Boizard]

Sans télé, pas de foot. Et ça ne manque pas.

Vous devriez essayer.

[Rédigé par : J. Marques]

Je n'aime pas le foot pour tout ce que vous en avez dit mais j'aimais jouer au ballon.

Les analyses de comptoir sont insupportables et nous en sommes saturés. Le microcosme médiatico-footballesque d'une fatuité inimaginable.
On ne sait plus quelles chaînes de sports regarder pour ne pas avoir du foot, du foot et encore du foot.

Il y a tellement de sports où les Français sont champions ou jouent les premières places mais on n'en parle pas ou si peu. Ils ne sont pas médiatiques dit-on. Ne serait-ce pas à la télé et à la télé publique de les rendre médiatiques ?

Récemment (en novembre 2014) les Français ont fait 1, 2, 3 en marathon au championnat du monde de roller sur route.
En avez-vous vu ou lu un simple entrefilet ? non évidemment.
Par contre on est au courant des matchs de 5ème division du Botswana ou presque...

Pour le rugby, Saint-André certes ne me semble pas être le plus grand entraîneur mais ce sont quand même les gars sur le pré qui doivent faire le boulot.
S'il ne le font pas et perdent c'est avant tout leur faute, tant individuelle que collective.

Grand amateur de foot US, je rappellerai la harangue permanente de Bill Belichick, entraîneur des Patriots, vainqueurs du dernier Super Bowl :
"Do your job".
C'est assez explicite non ?
Si après la saison il y a une valse des entraîneurs il y en a également une autre, c'est celle des joueurs non performants.
Déjà les primes de match distribuées le lundi sont dépendantes des résultats du joueur et non pas garanties.
D'une année sur l'autre le salaire peu baisser, salary cap oblige.
La place de titulaire dépendra des camps d'entraînement de l'été.

Tout cela et d'autres choses encore font que les joueurs se dépassent à chaque match sinon la semaine suivante ils risquent de ne pas être sur le terrain et au final de ne pas être là l'année suivante.
"Do your job"

[Rédigé par : Boris]

"Monaco est souvent un peu pénible à regarder. Bordeaux non plus, dernièrement, ne fait pas rêver dans le jeu".
Certes. Et le PSG est franchement inégal. Mais dites-moi, la dernière fois que l'on a vu une équipe française jouer un jeu flamboyant et dominateur sur une certaine période, ce ne serait pas l'OM champion d'Europe ? Loin de moi l'idée de dire du bien de ce pauvre (!) Nanar, mais les faits sont les faits.

[Rédigé par : Tipaza]

Je me demande si le FN n’est pas à l’UMPS ce que le penalty est aux équipes qui trichent devant les buts, au moment de vérité.

À voir l’anxiété de l’entraîneur Hollande et du soigneur Valls il est probable qu’ils craignent que le penalty ne soit transformé en un but.
Ils commencent déjà à contester l’équipe adverse.

Qu’importe, les vuvuzelas de la victoire sont prêtes à vibrer dans les tribunes FN.
Quoique je préfère entendre jouer les hautbois et résonner les musettes, bien de chez nous !

[Rédigé par : Jean-Marc]

Ribéry en Allemagne, la fuite des cerveaux s'intensifie.

[Rédigé par : Parigoth]

La télé et le foot

Et si nous laissions tomber et l'une et l'autre ?

[Rédigé par : Isabelle Mazan]

J'aimais beaucoup les commentaires de Guy Roux, très pointus et dans un français parfait.

[Rédigé par : Guzet]

Les propos de Philippe Saint-André sur l'équipe de France de rugby sont le décalque des propos de Hollande sur la France...!

[Rédigé par : Achille]

Bonjour Philippe Bilger,

"La télé et le foot"

Je ne limiterai pas la relation de la télé uniquement au foot. La mauvaise qualité des commentateurs s'étend à tout le sport.

Il est loin le temps de Robert Chapatte commentant le tour de France, de Roger Couderc encourageant "les Petits" du XV de France, celui de Léon Zitrone qui nous faisait vibrer tous les dimanches à l'heure du tiercé.

Le dernier de ces commentateurs hors norme nous a quittés il y a deux ans et demi, c'était Thierry Roland. Ce n'était pas un ancien champion du monde, il n'étalait pas en permanence ses qualités d'expert. Il était, comme ceux que j'ai cités, passionné par son métier et savait nous communiquer son enthousiasme quitte parfois à aller jusqu'au dérapage.
C'était un régal.

Bon il reste encore Bernard Montel et Nelson Monfort qui parviennent à nous faire aimer l'athlétisme.
Sinon, il reste une solution : regarder un match de foot en coupant le son et en écoutant en sourdine un bon morceau de musique classique. Je vous conseille du Mozart. Vous verrez, ça marche !

[Rédigé par : Marc Ghinsberg]

Sportif en chambre de haut niveau, notre cher Philippe consacre son dernier billet au foot. Il y étale sa technique. Sa spécialité : le tacle.

[Rédigé par : vamonos]

Un peu de football pour changer, cela ne fait pas de mal, enfin presque.
L'OM lâche prise, en haut du tableau de la Ligue 1, si bien qu'il ne reste plus que le PSG et l'OL en tête. L'entraîneur sud-américain demande à ses joueurs de jouer en haut, près de la surface de réparation de l'adversaire, de mettre la pression pendant tout le match, pendant toutes les rencontres. Ce qui devait arriver est logiquement intervenu au milieu de la saison, les joueurs de l'OM commencent à fatiguer.
Le championnat de France est intéressant cette année car si le résultat est indécis en haut de tableau, il l'est encore plus en bas de classement. Toutes les équipes sont resserrées en quelques points et la fin de compétition est très incertaine.

[Rédigé par : Alex paulista]

Ah ! Enfin un sujet intéressant.

Je suis globalement d'accord avec le billet mais aimerais apporter quelques nuances.
- sur Ribéry: il ne s'agit pas de la menace d'abandonner la nationalité française. Alors que Ribéry disait à un journaliste qu'il se sentait très bien intégré à Munich, ce dernier a énoncé l'idée par un "au point de prendre un jour la nationalité allemande ?", ce à quoi Ribéry a répondu "pourquoi pas", arguant que son fils était né en Allemagne et qu'il y voyait sa vie. Il n'y a absolument rien de choquant là-dedans. Il est même choquant que vous soyez choqué !
Quand Juninho Pernambucano a pris la nationalité française, ça vous a choqué ?
Non, la seule chose choquante dans cette histoire, c'est que pour prendre la nationalité allemande il faille renoncer à la nationalité française. Mais ce n'est pas la faute de notre Francky qui n'est peut-être même pas au courant de cette particularité allemande.

- sur Fournier: il a certes déploré les contestations, mais pas tellement contre l'arbitrage. Il a surtout remarqué que les joueurs montraient des signes d'énervement entre eux, à cause de passes mal ajustées. Cela a probablement un lien avec son choix contesté de laisser Gourcuff sur le banc. Il avait ses raisons (et Lacombe a expliqué que le problème venait probablement plus de Gourcuff que de ses entraîneurs successifs) mais malgré tout, la qualité technique de l'éternel blessé aurait pu être utile...
Mais je fais confiance à Fournier, qui a raison de souligner qu'un quelconque manque d'implication ne sera pas toléré, et que la bienveillance doit prévaloir entre coéquipiers.
Sans ça, point de salut.

- sur Monaco: certes... Mais Monaco est souvent un peu pénible à regarder. Bordeaux non plus, dernièrement, ne fait pas rêver dans le jeu. On pourrait attendre de ces grands clubs français qu'ils produisent un peu plus de jeu.

[Rédigé par : Cirsedal]

Jusqu'à quelles frivolités rédactionnelles ne va-t-on pas, pourvu que dans le calcul de trajectoire de notoriété, on nourrisse un tant soit peu le critère "faire peuple" ?