Quand le Premier ministre n'est-il pas indigné et en colère ?
Depuis quelques semaines, il semonce le Font national sans aucun effet positif et, avec le président de la République, s'en prend à ceux qui, bien au-delà du FN et de l'UMP, sont désespérés par une politique pénale inspirée par une garde des Sceaux médiocre.
Manuel Valls mêle la rhétorique de l'antifascisme (Figaro Vox) au souci de la solidarité gouvernementale poussée jusqu'à des limites absurdes. A force de venir au secours de sa ministre de la Justice, il en oublie sa non assistance à la France en danger (Le Figaro.fr).
Au moment où j'ai écrit "garde des Sceaux médiocre", j'ai éprouvé un frisson d'inquiétude. Suis-je resté judiciairement correct ? Ai-je proféré les mots auxquels j'ai droit ? Ai-je bien su faire le départ entre la responsable de la Place Vendôme et la femme native de Cayenne et qui ne cesse de nous le rappeler ? N'ai-je pas débordé de la ministre, n'ai-je pas trop élargi l'espace de la femme ? N'ai-je pas, sans le vouloir, laissé se glisser dans mon écrit l'intolérable évidence qu'elle était de Cayenne, noire et, il y a longtemps, sympathisante du courant indépendantiste ? Suis-je bien resté dans mon pré carré qui autorise, mais à peine, la dénonciation politique et judiciaire avec une interdiction absolue de mettre en cause tout ce qui n'est pas strictement relié à l'activité ministérielle de Christiane Taubira?
Elle a le droit de parler de tout, mais pas nous. François Hollande et Manuel Valls ont le droit de parler de tout sauf du seul point qui nous intéresse : Christiane Taubira est-elle, oui ou non, un bon ministre ou seulement "un marqueur de gauche" pour la galerie socialiste ?
Le pouvoir a le droit de faire en permanence la morale, que ce soit au FN qui n'est "ni la République ni la France" et que la réalité scandaleusement irrigue, à l'UMP qui a "brisé les digues" et aux Français qui, obtus, ne comprennent pas leur bonheur d'avoir une garde des Sceaux atypique, plus préoccupée de sa propre considération que des attentes populaires !
Parce qu'il va être de plus en plus difficile d'évoquer Christiane Taubira et de critiquer la ministre !
Déjà il y a comme une réprobation "républicaine" de principe à n'être pas touché par la grâce et à demeurer insensible à son aura ! Mais pour le langage, que de pièges et de chausse-trapes si, démocrates, on prétend encore avoir un peu la liberté de penser et d'exprimer librement sur la sécurité, la justice et la garde des Sceaux !
Elle n'est pas "une guenon" et il était vraiment indigne de l'insulter de la sorte.
Il était honteux, pour elle comme pour tout autre de couleur, de tomber dans l'ignominie de "la banane".
Mais "tract ambulant pour le FN, mis en avant par François Hollande" serait odieux ? Parce qu'ambulant, associé à tract, ferait référence à noire et qu'il aurait fallu plutôt l'assimiler à un bulletin de vote ! De surcroît, oser associer le FN à François Hollande est évidemment à déconseiller puisque ce serait en totale bonne foi que celui-ci s'obstine à résister à la majorité des citoyens et des professionnels du monde judiciaire en maintenant à son poste cette ministre !
Tout cela relève de l'inepte et du terrifiant rétrécissement de la parole démocratique.
Une première adjointe UMP de la mairie de Juvisy-sur-Orge s'est laissée aller à déclarer que "c'est pitoyable d'avoir une telle ministre..." Je suis d'accord avec elle.
"Elle vient de Cayenne où il y avait un bagne. Qu'elle reparte là-bas, vu qu'elle a toujours détesté la France".
Il est exact que Christiane Taubira "vient" de Cayenne, on le sait et elle ne nous l'a jamais laissé ignorer. Il est exact qu'il y a eu "un bagne" à Cayenne. Il est exact que si elle n'a pas "toujours" détesté la France, elle a eu pour le moins, à une certaine période de sa vie, une relation distanciée et critique avec celle-ci.
Il est clair qu'elle continue à avoir une tendance au communautarisme judiciaire quand, pour justifier que le Parquet soit au même niveau que la défense dans une juridiction en Martinique, elle invoque "une tradition locale" qui devrait peser plus que l'homogénéité et l'unité nationales sur ce plan qui relève de la structuration permanente des rapports entre siège, parquet et défense (Boulevard Voltaire).
Je n'aurais pas usé des mêmes termes que cette première adjointe qui fait de la politique comme les socialistes en font, mais à rebours.
Le Premier ministre se permet de dénier, devant la représentation nationale, que le FN soit "la République et la France" - ses électeurs nombreux apprécieront - mais soutenir que Christiane Taubira revienne à Cayenne, qui est en France, pays qu'elle aurait "toujours détesté", serait ignoble ?
Ce n'est pas fréquent chez moi mais force est de reconnaître que le Premier Secrétaire du PS est pour une fois cohérent dans cette affaire. Si j'ai bien saisi, il enjoint à l'UMP de sanctionner cette première adjointe qui a dit que Christiane Taubira était "noire".
Si je le crédite en effet de cohérence en l'espèce, c'est qu'il tranche avec l'attitude généralement adoptée par le pouvoir. Ce dernier déverse ses sermons, ses remontrances, ses leçons de pureté républicaine mais se garde bien - ou alors trop peu - de faire engager des poursuites pour des propos ou des comportements qu'il affirme racistes. Sur la seule foi de sa bonne conscience partisane.
De la sorte il occupe abusivement le terrain, prétendument par éthique, et se campe entre la liberté totale et le processus judiciaire. Dorénavant il conviendrait de se moquer de ses crises de colère et d'indignation tant qu'elles n'iront pas au bout. Ou la justice sera saisie pour un vrai débat au regard de la multitude des griefs et des accusations à l'encontre de la ministre, et de leurs éventuels excès, ou il faudra cesser ces procès verbeux qui jouent avec des condamnations pénales virtuelles et qui émanent d'une gauche d'autant plus accrochée à l'oriflamme - est-ce permis ? - de Christiane Taubira qu'il est tombé pratiquement en lambeaux.
Je le répète, il faut être impitoyable avec les dérives et les transgressions véritables qui sont aisément détectables : ce sont celles qui, gauche et droite confondues, sont rejetées et dont la judiciarisation est inévitable.
Mais qu'on n'oublie pas non plus qu'à force de rejet, d'indifférence et de mépris, des citoyens élus ou non peuvent malheureusement s'abandonner, au-delà de la révolte politique, à des malfaisances humaines. Ils sont coupables mais on ne peut pas, par provocation, maintenir un ministre qui perd sans, à la longue, exacerber un climat que par ailleurs on persévère à chauffer à blanc (est-ce toléré ?).
En conclusion - cela ne s'est pas produit depuis très longtemps et je suppute que cette bienveillance ne se renouvellera pas de sitôt -, j'approuve absolument Nicolas Sarkozy qui, lors de la commission exécutive de l'UMP le 4 mars, a soutenu Gérald Darmanin et invité les cadres à s'inspirer de lui (Le Canard enchaîné).
Il est navrant que le président de la République se défausse avec désinvolture de son implacable responsabilité : "Que la droite continue à faire ce qu'elle fait avec Taubira et ça va servir le Front national".
Ceux qui ne veulent plus de cette ministre ne sont pas moins honorables que le dernier carré qui feint d'en raffoler.
La colère du président de la République et du Premier ministre a toutes les apparences pour elle mais notre colère vaut bien la leur.
Complément à Catherine JACOB@Alex paulista | 12 mars 2015 à 20:38
J'ai trouvé les références du concours supplémentaire évoqué par NVB, sur le site www.education.gouv.fr il s'agit très exactement non pas d'un concours d'agrégation mais d'un je cite : "Concours externe supplémentaire de recrutement de professeurs des écoles dans l'académie de Créteil". Cf. http://www.education.gouv.fr/cid84133/concours-externe-supplementaire-de-recrutement-de-professeurs-des-ecoles-dans-l-academie-de-creteil.html&xtmc=concourscreteil&xtnp=1&xtcr=3
On s'y inscrit avec un Master1, soit une année de plus que le nombre d'années nécessaires pour s'inscrire au concours externe de l'E.N.A.
L'économie administrative serait-elle moins importante que l'éducation de nos écoliers futurs grands économistes ?
Heureusement nous avons en réserve un prix Nobel d'économie. C'est Jean Tirole, économiste, chercheur au CNRS, médaille d'or 2007 du CNRS et directeur de l’École d'économie de Toulouse, prix Nobel d'économie 2014, mais bon dans le sillage du monde de l'économie uniquement...
Les gens ont eu tout de même assez peu de temps je trouve, pour être informés en dehors des tableaux d'affichage des facultés et du bouche à oreille estudiantin, vu que : annoncé au titre d'une quatrième mesure le 19 nov. 2014 puis "publié au journal officiel, l'arrêté du 6 janvier 2015 autorise donc au titre de l'année 2015 l'ouverture d'une session supplémentaire du concours externe de recrutement de professeurs des écoles stagiaires pour l'académie de Créteil dont les inscriptions sont forcloses le 03/03, jour de la fête des petites filles ou fête des poupées (Hina-matsuri) au Japon. Le nombre de postes offerts est fixé à 500."
Mais bon, malgré tout 11600 candidats issus en effet de toute la France ce qui fait 1 chance sur 23 alors que les services de NVB avaient compté au départ a-t-elle dit, 1 chance sur deux.
De plus ces 500 postes se répartissant sur les 619 établissements de premier degré que compte cette académie de 47 communes et 27 circonscriptions scolaires, cela fait 0,81 poste par établissement. C'est sûr que cela va bien aider à désengorger les classes et à compenser les maîtres en maladie ou en congé maternité. D'où je présume que certains établissements seront prioritaires pour avoir un enseignant supplémentaire complet avec ses deux mains, ses deux pieds et toutes ses dents...!
A toutes fins utiles également l'adresse du centre de ressources sur l'éducation prioritaire: http://www.ac-creteil.fr/zeprep/dossiers/07_maths_ressources.html
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 mars 2015 à 20:03
@breizmabro
Ce que je pense, c'est que c'est à l'animateur de rappeler les règles préalablement, et de les faire respecter tout au long du débat. Tout dépend de sa capacité à le faire. À partir du moment où il ne joue pas son rôle, chacun doit se débrouiller comme il le peut parce qu'il est là pour défendre un point de vue, et si son interlocuteur essaye d'empiéter sur sa parole, il n'a plus le choix que de se taire ou de crier plus fort. Là, l'enjeu était quand même très important pour Macron. Qu'aurait-on dit de lui s'il s'était laissé dominer ? Je suis d'accord avec vous bien sûr, c'est vraiment dommage. En plus c'est pénible d'écouter des gens qui crient.
Rédigé par : lucile | 14 mars 2015 à 00:56
@ Lucile le 13 mars 2015 à 15:32
Globalement on est d'accord, il a les dents longues mais qui ne rayent pas encore le parquet ;-))
Mais quand vous dites :
"Quant à sa façon de couper la parole aux autres et de prendre le dessus en parlant plus fort qu'eux, elle clame son ambition et sa volonté de l'emporter, quoi qu'il dise", je vous réponds : non ! Un débatteur, surtout inexpérimenté, doit écouter son interlocuteur sans lui couper la parole pour, justement, utiliser ses éventuelles contradictions, ou les suggérer, pour lui répondre.
Celui qui coupe la parole est incorrect, bon... mais celui qui couvre la voix de son interlocuteur c'est : soit il n'est pas à l'aise, soit il n'a rien d'intelligent à répondre sur le sujet, d'où la création d'un flou général. Et comme dirait notre Martine nationale "quand ya un flou"...etc. De toute façon, dans les deux cas c'est une faute car ce ministre qui, avant de venir dans cette émission de télévision, a dû (je suppose) se soumettre à des séances de mediatraining ou mediacoaching, a fait le matamore façon Valls pour, comme lui, éliminer une interpellation gênante. Certains dossiers avaient-ils été négligés ?
Pour le reste : je maintiens :-D
Rédigé par : breizmabro | 13 mars 2015 à 19:11
Taubira, Lauvergeon, même combat !
Elles ont failli (le mot est faible) et on les a conservées à leur poste pour de mauvaises raisons : marqueur de gauche, féminisme, discrimination positive, etc.
Et comble d'ironie, Lauvergeon a quitté Areva avec un parachute à 1,8 millions d'€. Ce n'est pas la cause du trou de 5 milliards mais quand même !
Rédigé par : Paul Duret | 13 mars 2015 à 18:06
@ l'attention de Dame Catherine JACOB re: 12 mars 2015 à 09:12
"...le chèche rouge et blanc..." : Selon "Wiki", il s'agit d'un "Shemagh : Il est rouge et blanc et est principalement porté par les Jordaniens." Je connaissais le keffieh depuis le lycee (presque 40 ans :-(( puisque l'une de mes proches camarades pensionnaire, blonde et rose, ne sortait jamais dans la cour sans porter le sien... enroule le plus possible autour du cou (auto-protection sans doute...)
Quant a l'hypnose, j'ecoute Dame Caroline Dublanche sur Europe... tard dans la soiree... Une tres jolie voix, un accent francais qui distingue encore les differents "o", le "un" de "brun", etc. associee a une authentique ecoute de ses auditeurs. Voila, pour dire qu'une auditrice, en date du 9 Mars a la 36eme minute, il me semble, evoque cette therapie tres en vogue en France en ce moment. Vous pouvez aisement telecharger les podcasts de son emission "La libre antenne".
Merci beaucoup pour votre contribution concernant une epoque qui nous hante toujours ; a savoir celle de la deuxieme guerre mondiale.
Je reprends ma lecture au sujet de cet homme politique dont la ressemblance avec Monsieur Boris Vian me trouble.
Bon week-end a toutes et tous.
Rédigé par : Valerie | 13 mars 2015 à 17:45
@breizmabro
Évidemment, breizmabro, Giscard avait la classe. C'était une autre époque. Je comparais Macron aux socialistes du gouvernement, et je persiste à penser qu'il est d'une autre trempe.
Je n'ai pas trop aimé hier ses flatteries à l'égard de ses interlocuteurs, pas toujours crédibles compte tenu de la mine sobrement suffisante qu'il arbore à certains moments. Je pense que ses réponses étaient dictées par le souci de mettre de son côté la gauche de la gauche avant les élections, d'où peut-être l'impression de flou que vous évoquez. Il est coincé par le manque de soutien de la majorité, et obligé de caresser les éléphants dans le sens du poil, encore et encore. Pathétique. Je le vois comme un héritier de la tendance centre gauche chrétienne, il est donc un peu isolé au milieu des ex-marxistes-léninistes ; il n'en aurait "rien à cirer" si ce n'est qu'il a besoin de leur soutien pour faire passer ses réformes. Il ne peut procéder que par paliers successifs.
Quant à sa façon de couper la parole aux autres et de prendre le dessus en parlant plus fort qu'eux, elle clame son ambition et sa volonté de l'emporter, quoi qu'il dise. Il apprendra peut-être un jour à se comporter avec civilité. Mais il se pourrait que dès que Valls ait moins besoin de lui, il se ligue avec Hollande pour ne pas le laisser prendre trop d'envergure.
Et à droite, Bruno le Maire se fera écrabouiller par Sarkozy et par Juppé. Malédiction !
@Guiseppe et hameau dans les nuages
Vous n'êtes pas les seuls à avoir trouvé C. Barbier grotesque à C dans l'air, avec sa mentalité punitive, coercitive, administrative, et sa crétinerie de journaliste qui se prend pour un homme politique.
Rédigé par : Lucile | 13 mars 2015 à 15:32
@ Lucile le 13 mars 2015 à 09:35
"J'ai trouvé Macron dans l'ensemble très intéressant hier soir (bien qu'un peu trop technocratique)"
Personnellement je l'ai trouvé louvoyant (technocrate ?) et un peu entourloupeur. Globalement j'ai été déçue car j'ai compris qu'il avait pris le pli du "politique", couvrant la voix de son interlocuteur pour dissimuler une non réponse. Alors je me suis prise à faire la comparaison avec Giscard d'Estaing qui avait, lui aussi à 36 ans, été nommé ministre des Finances et des Affaires économiques dans le gouvernement Debré. Excusez-moi mais c'était d'une autre envergure, d'une autre tenue d'économie politique... !
Mon père qui était plutôt coco le détestait, moi j'étais jeune et je comprenais (plus ou moins bien) ses explications mais je trouvais le personnage "à sa place" - plus tard je l'ai détesté aussi lorsqu'il a mis en place la TVA :-(
Macron, lui, je l'ai trouvé un tantinet maquignon ;-)
Je me souviens ("remember" mamie) qu'en 1969 Giscard dévaluera le franc de 11 % (c'était un temps que les moins de... ne peuvent pas comprendre), qu'il donnera priorité à l'industrie (+ de 40% sous Pompidou !) et d'une croissance d'environ 5 % !. Aujourd'hui on dirait, façon Guitry : "Faisons un rêve"...
Enfin (remember encore) la célèbre phrase qui fit chuter Mitterrand :
"On est convaincu que ce qu'il faut faire ce n'est pas ce que vous proposez. Je trouve toujours choquant et blessant de s'arroger le monopole du coeur. Vous n'avez pas, Monsieur Mitterrand, le monopole du coeur. J'ai un coeur comme le vôtre qui bat à sa cadence et qui est le mien et ne parlez pas aux Français de cette façon si blessante pour les autres..."
C'était quand même plus classe que la prière de Hollande, celle qui a fait chuter Sarko.
(Valls devrait mémoriser cette tirade) :-D
Il est vrai que ce jour-là Giscard avait, déjà, 48 ans !
Aujourd'hui certains Français plébiscitent un homme de 'presque' 70 ans. D'où vient ce changement ?
Alors, attendons de voir ce que fera ce jeune Macron dans les dix ans qui viennent et s'il nous fait une croissance à + ou - 5%...
Wait and see... :-D
Rédigé par : breizmabro | 13 mars 2015 à 13:43
@Giuseppe | 13 mars 2015 à 10:37
Tout à fait ! j'ai été abasourdi en les écoutant. Leur discussion tournait sur le meilleur moyen électoralo-technique pour faire barrage au Front national.
De vulgaires généraux d'opérette planchant sur la carte d'état-major de leur ville assiégée. Quels chausse-trapes pour piéger les électeurs dissidents du consensus UMPS pluri-décennal ?...
C dans l'air mais pas sur terre.
Lamentable.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 mars 2015 à 12:06
@Michelle D-LEROY
Juste, mais il tranche malgré tout avec le président de la République et le Premier ministre. Pour commencer, il connaît parfaitement ses dossiers, et il a une vision d'ensemble. Je ne partage pas les grandes idées socialistes, mais comme je pense que l'alternance a du bon, (sans compter que je ne fais qu'une confiance relative à la droite classique française, elle aussi très étatiste, pour régler les problèmes), je ne me sens pas trop inquiète si des personnes comme lui sont au gouvernement. Le problème comme toujours, vient de sa hiérarchie et plus encore de son groupe politique qui est très à la traîne, défensif, dépassé, et qui se saborde, à rester ancré sur une idéologie obsolète. La même chose à droite, il fallait voir la base applaudir à tout rompre les pitoyables saillies de Sarkozy... Je frémis en pensant aux primaires.
J'ai regretté qu'Emmanuel Macron essaye de couvrir de sa voix ses contradicteurs. On n'entendait plus rien, et en plus ça donnait une très mauvaise image des débatteurs ; les arguments n'étaient pas vraiment débattus, mais on sentait, surtout avec Florian Philippot, qu'il s'agissait pour chacun de déconsidérer moralement son adversaire. Il faut s'y résigner, les débats ressemblent à des combats de coqs, et on se demande si ce n'est pas ce que recherchent les animateurs. Ca doit plaire au public.
Je suis très réticente aussi à propos du militantisme électoral affiché par les membres du gouvernement, aidés en cela par les journalistes. Je trouve ça limite quant au fonctionnement de la démocratie. Je me demande s'il y a des règles ou au moins des usages, sur la question, et si elles sont respectées.
Rédigé par : Lucile | 13 mars 2015 à 11:38
En fait au lieu de fustiger les électeurs, tous les politiques devraient se poser la question selon laquelle il y a cette "vomissure" à leur encontre. Il est trop facile d'agiter des peurs et de ne pas s'en sentir responsable.
Le fond du problème c'est que rien n'est résolu dans le fond : éthique des représentants : un Président de Conseil général qui emploierait au noir (!!) une infirmière roumaine, des retraites de députés grassement acquises au bout de cinq années de mandat, le cumul de mandats même s'il a été édulcoré, la liste est très longue et on est au cœur de la contestation et de l'abstention.
Le citoyen en a assez de tous ces privilèges du Moyen Age, tout le reste est de la rhétorique. La démocratie dans un environnement social qui souffre n'a que faire de coups de menton contre le FN, le sujet n'est pas là. La vomissure que citait Thomas Guénolé est le moteur qui fait monter la colère.
On peut vouloir changer le mode de scrutin rien n'y fera tant que l'on ne regardera pas là où se niche la grande contestation, celle qui fait passer à 33% le FN... Le responsable de l'IFOP citait l'exemple de la représentation dans les listes déposées pour les Départementales, et de dire qu'elle était trop loin de notre représentation sociale, donc nos politiques de ne pas être entendus.
Mais surtout fustiger les citoyens de ne pas voter arrange, au fond, tous ces politiques qui se trouvent là un terrain d'excuse, et C. Barbier de vouloir inventer mille autres versions de scrutin dans C dans l'air.
Le compte n'y est pas et persister c'est faire le jeu de MLP qui elle, sait de quoi elle parle et sait s'en servir.
Rédigé par : Giuseppe | 13 mars 2015 à 10:37
@ Lucile
On ne peut que constater que dans chaque socialiste aujourd'hui, même jeune, sommeille encore une part de soviétisme, et museler le peuple dont les idées ne seraient pas appropriées en fait partie.
Nous y venons doucement mais sûrement.
Même le jeune et brillant E.Macron, formé aux normes socialistes, fait taire ses adversaires en désignant toute velléité de désaccord avec son point de vue et ses explications floues, comme ringarde ou mensongère. Le dialogue est immédiatement fermé et le débat quasi impossible.
Il faut donc comprendre qu'un socialiste fait tout bien et a raison sur tout, pour notre bien et que nous devons nous y conformer sous peine d'être de vieux réacs extrémistes... Pire, ceux qui se déterminent comme centristes ont parfois les mêmes tics, R.Yade a dit la semaine dernière qu'il faudrait faire un service civique pour rééduquer les "vieux". Des vieux trop lucides sur la situation et les questions migratoires. Rééduquer, cela sent le totalitarisme et un vent Khmer rouge.
Alors entre les députés qui veulent embrigader les enfants dès le plus jeune âge au prétexte que les enfants n'appartiennent pas à leurs parents, un Premier ministre écumant de rage devant un FN qui dit certaines vérités, une C.Taubira qui veut condamner tout propos déviant, nous assistons à une représentation du "Tribunal des grands délires de socialistes"
Restons vigilants.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 13 mars 2015 à 09:55
J'ai trouvé Macron dans l'ensemble très intéressant hier soir (bien qu'un peu trop technocratique). Enfin un espoir à gauche ! Et, bonne nouvelle, il a convaincu dans ses propres rangs.
Je trouve que lui et Bruno Le Maire ont des points communs, avec chacun un profil adéquat pour remplir de hautes fonctions politiques. La relève existe.
Rédigé par : lucile | 13 mars 2015 à 09:35
@hameau dans les nuages
Impayable le "papa" de Manuel Valls.
Dépêchons-nous de rire. Je lis dans Contrepoints un article intitulé "Censure du Net : l'idée géniale de Guy Delcourt". La voici : "Guy Delcourt propose d’étendre la procédure de blocage administratif (sans contrôle d’un juge, donc) aux sites web diffusant des « contenus injurieux ou diffamatoires pour les élus ». Guy Delcourt est un député socialiste, maire de Lens.
Rédigé par : lucile | 13 mars 2015 à 09:21
"Le pouvoir a le droit de faire en permanence la morale"
"L'homme désire plus vivement le pouvoir sur les autres, à mesure qu'il en a moins sur lui-même."
Louis de Bonald
Rédigé par : marie | 13 mars 2015 à 07:08
Le rebondissement de l'affaire Cesare Battisti promet d'être des plus comiques car il risque d'être expulsé du Brésil vers la France...
Alors que Manuel Valls parle aux Polonais du FN et des risques de barbarie folle qui nous attendent, voilà que le Brésil lui remet dans les bras un militant d'extrême gauche recherché pour un quadruple meurtre.
Georges Feydeau, reviens, tu nous manques !
Rédigé par : Savonarole | 13 mars 2015 à 05:45
@ anne-marie marson le 12 mars 2015 à 17:48
"J'ai entendu quelqu'un parler récemment de CFCM "de Bretagne"
Allons bon ! Vivement le 20 y a une grande marée ;-))
De vous à moi je me demande pourquoi Madame Taubira est vexée quand on lui dit de retourner en Guyane, là où il y a eu un bagne, alors qu'elle a TOUT fait pour renvoyer Lionel Jospin à l'île de Ré, là où, aussi, il y a eu un bagne (à Saint-Martin-de-Ré pour être précise) de 1873 à 1938.
Pourtant Lionel n'a pas crié que Christiane le stigmatisait, il a juste dit : "Merde" ! à Vauban et aux Français, puis s'est retiré de la vie politique.
Voilà un bel exemple de lucidité à méditer ;-))
Rédigé par : breizmabro | 12 mars 2015 à 21:07
Mais qui est le responsable de la situation que vous dénoncez ? C'est bien celui qui a nommé cette ministre dans le but de bénéficier des voix de son parti politique.
Rédigé par : Jabiru | 12 mars 2015 à 20:49
@Alex paulista | 12 mars 2015 à 17:36
"la seule ministre noire du gouvernement"
Si vous consultez la liste des ministres qui composent le gouvernement Valls2, vous y trouverez George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer que voici
en février 2013.
Avocate dans sa 67ème année, elle a été ministre déléguée auprès du ministre de l'Éducation nationale, chargée de la Réussite éducative dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault puis ministre des Outre-Mer dans le gouvernement Valls I, poste auquel elle a été reconduite dans le gouvernement Valls II.
Comme vous ne la connaissiez pas, il faut croire qu'elle se contente de faire son travail sans faire de vagues.
Je suppose cependant que NVB l'a implicitement inclue dans les vingt-cinq ans de n'importe quoi qui auraient précédé sa réforme des collèges ambitionnant de rassembler élèves et professeurs autour de projets concrets communs dont ce ministre a reconnu hier au Grand journal de Canal+ que la petite Alison Wheeler (dans un humour décapant), l'expliquait mieux qu'elle-même.
En tout cas, s'agissant d'apprendre à écrire sans erreurs - et peut-être aussi l'accord des participes encore inconnu même de Sophie Le Saint qui en est restée aux règles de liaison -, je pourrais écrire un roman de sept cents pages au moins sur ce qui m'a été répondu chaque fois que j'ai tenté de faire valoir l'introduction aux écritures à idéogrammes comme facteur de progrès et multiplicateur de connexions neuronales.
J'analyserais bien sur cette base l'échec de l'apprentissage de l'orthographe qui se double d'un échec des parlers compréhensibles et corrects, comme n'ayant que peu à voir avec la pratique du SMS et l'environnement familial et socioculturel de proximité, et en revanche beaucoup à voir avec l'idée que l'on se fait des capacités des élèves auxquelles on prétend s'adapter en soupirant.
J'ai été abasourdie de découvrir la création d'un concours de recrutement de cinq cents enseignants voué aux seuls établissements scolaires de Créteil et censé pallier les défectuosités des enseignants recrutés au plan national.
J'ai cru comprendre qu'un agrégé en ZEP ne valait pas un agrégé à Louis-le-Grand, même si leur rang de réussite au concours national était similaire et que du coup il fallait à la ZEP de Créteil des enseignants spécifiques recrutés in vitro ou ex vivo Créteil.
Le fait que onze mille candidats s'y soient inscrits porte cependant à croire qu'il ne s'agit pas uniquement des étudiants de l'option 'Orientation et lutte contre le décrochage scolaire' des quatre universités de cette Académie que sont Paris 8, Paris 13, Paris-Est Créteil (UPEC) et Paris-Est Marne-la-Vallée.
Sachant qu'en 2014, le nombre de postes mis au concours de l'agrégation de Lettres modernes était de 154 pour le territoire national, Outre-mer et expats inclus, et que les Jury se plaignent toujours de ce que les candidats recalés ne soient pas au niveau quand ils ne se plaignent pas de n'avoir pu admettre un nombre de candidats égal au nombre de postes ouverts, aller nous sortir du chapeau cinq cents candidats locaux parmi les recalés pour en faire de vrais enseignants, agrégés réformés ZEP Créteil compétents, me paraît tout à fait crét.., à vrai dire.
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 12 mars 2015 à 20:38
Taubira c'est avant tout un problème d'éducation, on veut bien l'inviter à l'apéro, mais pas au dîner, au vin d'honneur mais pas au mariage, c'est la black de palier rêvée, mais pas chez soi. Passé la séduction du parler créole on voit bien qu'au bout d'un quart d'heure ce n'est plus tenable à table, les autres convives s'en offusqueraient.
Ce n'est pas en Guyane qu'elle doit s'en retourner mais aux cuisines et à la blanchisserie.
Rédigé par : Savonarole | 12 mars 2015 à 20:23
PSG : si j'ai bien compris ce sport de glands, quand on fait match nul c'est qu'on a gagné ?
Ça promet pour les élections, tous les partis seront vainqueurs...
Rédigé par : Savonarole | 12 mars 2015 à 19:13
Voilà un billet d'une telle complétude qu'il est difficile d'y ajouter un commentaire. Parmi ceux que j'ai lus, je fais intégralement mien celui de Frank THOMAS | 12 mars 2015 à 08:41.
Ceci étant, cette gauche de l'ostracisme permanent pour toute expression qu'elle n'agrée pas devient une police politique qui s'arroge seule le droit de dire qui est républicain et qui ne l'est pas, qui est raciste ou ne l'est pas, en prêtant systématiquement des arrière-pensées à tout propos qu'elle rejette. C'est le cas dans sa critique du propos du député Darmanin dont, sauf pensée manichéenne, rien ne permet d'affirmer que son propos avait des relents de racisme. Or, c'est cette gauche du rejet de la morale qui fait du moralisme permanent et accuse tout un chacun des pires péchés du monde...
Quant à Madame Taubira, elle s'autosatisfait de ses bons mots, comme celui de "déchet de la pensée" : il fallait voir cette lueur pétillante de malice et de contentement de soi dans ses yeux juste avant qu'elle ne prononce sa sentence contre M. Darmanin ! Si j'apprécie sa brillante vivacité d'esprit, si en 2002 elle s'était approprié les vertus républicaines, depuis 2012 elle montre un esprit exclusivement partisan que je trouve de plus en plus détestable. A la manière de Georges Marchais qu'on avait plaisir à voir dans les débats politiques télévisés des années 1970, mais qu'on n'aurait certes pas aimé avoir au pouvoir avec son parti.
Rédigé par : Robert | 12 mars 2015 à 18:36
Christiane Taubira ceci, Christiane Taubira cela, ça nous manquait ! Mon cher Philippe Bilger elle doit peupler vos nuits de rêves... Enfin, je veux dire de cauchemars ! M'est avis qu'il y a pire que Christiane Taubira à dénoncer en cette ex-gauche droitisante qui gouverne autrement qu'elle l'avait annoncé et qui persiste diaboliquement dans son erreur... Laquelle va finir par lui être fatale.
Rédigé par : Animal Lecteur | 12 mars 2015 à 18:21
Excellent article de Philippe Bilger, et édifiante interview de Christiane Taubira signalée par Voir ce que l'on voit :
http://www.streetpress.com/sujet/10963-christiane-taubira-la-premiere-fois-de-ma-vie-que-j-ai-vote-c-etait-pour-moi#
"Je suis encore indépendantiste."
"La France doit arrêter ses conneries."
Cette interview date de 2011. En 2011, Taubira était député à l'Assemblée nationale française, elle se disait indépendantiste, et elle déclarait : "La France doit arrêter ses conneries".
Comment peut-on parler avec une telle grossièreté et un tel mépris du pays que l'on est censé représenter et servir ?
Un an plus tard, elle était nommée ministre de la Justice par Hollande. A la lumière de ces propos, on mesure l'ampleur de la provocation. Taubira fait de l'entrisme dans les institutions d'un pays qu'elle hait positivement. On met à l'un des postes les plus importants du gouvernement un personnage ouvertement subversif.
Autre déclaration scandaleuse de Christiane Taubira, tentant de faire croire aux Français, ces "cons", qu'ils ne voient pas ce qu'ils voient :
"Les élites politiques françaises doivent arrêter de ne voir que des Noirs dans les banlieues. Lors des émeutes de 2005 au lieu de voir ça comme un grand mouvement d’insurrection sociale, ils y ont vu un mouvement de protestation de Noirs, d’Arabes, etc."
C'est clair qu'il y avait très peu de Noirs, d'Arabes et d'ailleurs de musulmans parmi les émeutiers de 2005. Les gens qui tiraient sur la police étaient essentiellement des cégétistes moustachus, blancs et français depuis dix générations.
Madame Taubira se moque du monde.
Chacune de ses prises de position est motivée par sa politique tribale : tout pour ma tribu, et rien pour les autres.
C'est, excusez-moi, le danger de nommer des politiciens noirs : ils vont passer leur temps à vous faire une politique noire. Une seule chose leur importe : donner du pouvoir à leurs frères de race. Cela se vérifie partout : en France, aux Etats-Unis, en Italie, en Suède...
La preuve : Christiane Taubira se donne même le ridicule de reprocher aux Français "de ne voir que des Noirs dans les banlieues" ; elle prétend que les Français ont vu, dans les émeutes de 2005, "un mouvement de protestation de Noirs, d’Arabes, etc".
Donc, non seulement elle ment en prétendant, à rebours de toute évidence, que les troubles de 2005 n'étaient pas des émeutes ethniques, mais elle ment en accusant les Français d'y avoir vu, avant tout, un mouvement noir.
Alors que ces Français prétendument "racistes" y ont vu, avant tout, un mouvement arabe, puisque les Arabes sont largement plus nombreux que les Noirs dans les banlieues, et que la motivation musulmane des émeutes est d'origine arabe et non noire.
Mais non : Christiane Taubira est noire, donc ce sont les Noirs qu'elle cite en priorité. C'est le prétendu "racisme anti-noir" qui la préoccupe avant tout, et les Arabes, mon Dieu... c'est quand même moins important.
Pour qui connaît un tant soit peu cette fameuse "banlieue", le racisme anti-noir des Arabes et le racisme anti-arabe des Noirs est tout à fait virulent, et on le voit qui bouillonne ici à la surface des déclarations de Madame Taubira.
Qui nous débarrassera des politiciens tribaux ? Il n'y a rien de moins "républicain", et de plus dangereux pour la cohésion sociale, que le tribalisme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 mars 2015 à 17:52
Christiane Taubira a été présentée comme marqueur de gauche. Comme la gauche s'est attribuée le monopole du Bien, de la Vertu, et de l'antiracisme, toute attaque contre Madame Taubira sera jugée comme raciste.
De même pour NVB, marqueur de la diversité. Toute critique de l'action de cette ministre sera considérée comme islamophobe.
C'est très bien joué de la part de F.Hollande et de son Premier ministre, pour verrouiller les débats.
Enfin pour breizmabro : j'ai entendu quelqu'un parler récemment de CFCM "de Bretagne" et je dois dire que cela m'a fait mal pour la Bretagne.
Rédigé par : anne-marie marson | 12 mars 2015 à 17:48
Je retiens que lorsque l'opposition traite la seule ministre noire du gouvernement - pourtant très discrète dans les médias - de "tract ambulant" pour le parti historiquement xénophobe, raciste et racialiste, que lorsqu'elle est invitée à "retourner chez elle" en Guyane qu'elle a quittée depuis trente ans, notre hôte applaudit des deux mains à chaque fois.
"Notre colère vaut la leur".
C'est bien le problème. Actuellement les éructations de l'opposition valent les postures du gouvernement et les impostures du FN.
0 = 0 = la tête à Toto.
Rédigé par : Alex paulista | 12 mars 2015 à 17:36
"Un cheval, mon royaume pour un cheval !" (Richard III)
Notre petit Catalan en est là. Croyant pouvoir surfer sur le tsunami de Charlie Hebdo et du supermarché cacher, il se désole de constater l'effondrement de ses espérances. À peine quelques mois après, les sondages s'écroulent comme un cake anglais. Françoise Fressoz, vipère en chef du Monde, l'avait prédit : "du haut de sa licence d'histoire, il se voit déjà président de la République"...
On assiste à l'effondrement de la montgolfière, un papa anti-franquiste, Xavier Valls, qui n'avait que 13 ans en 1936, une épouse dont on peut se demander de quelle filiation juive elle peut se réclamer, un amour pour Israël après avoir été pro-palestinien, un socialisme douteux, bref, un imposteur.
Lors de son procès, Louis-Ferdinand Céline avait accusé ses juges d'être des "clanculs", indignation généralisée, en fait le "clancul" est une bestiole marine de nos côtes bretonnes qui prend tout simplement la forme du milieu ambiant pour se défendre de ses prédateurs.
Tel est ce Valls, il pense d'abord à sa peau.
Rédigé par : Savonarole | 12 mars 2015 à 17:33
Avec ce que je viens d'écrire il y a quelques billets de cela, ce n'est pas moi qui vais vous contredire. Portrait exact de ce que nous ressentons quand "ces gens-là" nous disent le bien et le mal, ce que nous devons penser ou pas.
"Faut vous dire monsieur..." que cela je ne le supporte plus.
Pour rappel.
"Manolo a encore insulté 30% d'électeurs en répondant à Marion Maréchal-Le Pen, sous la "standing ovation" des députés PS qui n'ont apparemment plus que cela pour se bouger le c..
Je vais voter FN au prochain scrutin, rien que pour faire rasseoir cette bande de démagogues sourds et malvoyants.
Manolo est un trac ambulant du FN. C'est sa dernière Valls à Paris."
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@calamity jane
"Il m'est venu l'idée saugrenue que le titre de l'émission pouvait changer en OEC : on est couché !"
Pas si saugrenue que cela votre idée ! Je regarde cette émission jusqu'à ce que l'invité politique ait quitté le plateau, ensuite c'est dodo. La promotion lourde de cette émission est devenue insupportable. Le jour au M'ame Taubira, spécialiste en promotion lourde du FN (c'est mieux que trac ambulant ?) était l'invitée, je n'ai pas tenu cinq minutes de son monologue. Avec Taubira, c'est vraiment OEC plus tôt.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 12 mars 2015 à 17:03
Billet lucide et qui reflète la pensée de beaucoup de Français.
Madame la garde des Sceaux ne s'occupe plus que de racisme et d'islamophobie. Ce n'est pas parce que quelques imbéciles profèrent des propos vraiment idiots et racistes qu'il va falloir stigmatiser toute la population. Car à ce rythme et comme le souligne Philippe Bilger, on ne pourra plus rien dire, tout pourra être supposé tendancieux et suspect, y compris même un sourire en coin. Cela s'appelle du totalitarisme. Mme Taubira, en vérité, est complexée par ses origines, indépendantiste, elle est obnubilée par le colonialisme et l'esclavage, en conséquence, elle en veut aux Français, à leur Histoire.
Mais au final qui sont les chefs aujourd'hui, ceux qui gouvernent la France, ce sont bien M. Hollande et M. Valls. S'ils ne sont pas d'accord avec l'attitude, les sentences de Mme Taubira qui va bientôt faire condamner une flopée de Français pour racisme pendant que les petits malfrats en tout genre seront relâchés immédiatement après leur arrestation... pour ne pas les traumatiser.
J'en déduis que s'ils la laissent à ce poste clé, un poste on ne peut plus important, c'est que ces deux compères sont d'accord avec elle, la laissant faire pour mettre leur souhaits à exécution et la torpiller aux yeux de l'opinion publique pendant qu'ils ne seraient pas d'accord. Non, cela est trop facile. Pire j'ai lu qu'elle pourrait remplacer JL Debré au Conseil constitutionnel pour deux mandats.
Pendant ce temps, le Président prend de la hauteur, voyage à bord d'un avion tant décrié sous son prédécesseur mais devenu indispensable aux socialistes, et file le parfait amour sous les ors du palais présidentiel. Un Président très IIIe République.
Le Premier ministre, lui, "pète un câble" chaque jour qui passe, obsédé lui aussi par le FN, le racisme, l'islamophobie et ces Français si bêtes qu'ils ne vont pas voter ou s'ils votent, votent mal.
Si l'insulte du "casse toi pov'con" était vulgaire dans la bouche d'un Président, personne ne relève une insulte à l'encontre de milliers de gens : "les petites gens". Après les sans dents du Président, les petites gens. Quel mépris à l'encontre de certains Français qui n'en peuvent plus, pendant qu'ils encensent ceux des quartiers difficiles issus de l'immigration. Non seulement c'est insultant mais contre-productif, car cela les renforce dans leurs convictions, ces petites gens-là. A le voir hurler le visage rouge de colère et la main en l'air, cela rappelle de drôles de souvenirs. Qu'il se calme et comprenne que même en dehors du FN, tous les Français ne seront jamais derrière lui. Il faut qu'il apprenne à avoir une opposition, faute d'une UMP défaillante.
Notre pays, c'est la vérité, va mal. Et nos ministres au lieu de l'avouer et de tout faire pour changer la donne à hauteur de leurs moyens, préfèrent insulter ceux qui le constatent. Car ce n'est pas seulement la justice qui devient peau de chagrin, c'est aussi l'école et ses mesurettes absurdes, c'est encore l'hôpital qui manque de lits, de médecins, avec des urgences engorgées, des malades en attente sur des brancards dans les couloirs et des médecins de ville excédés car en passe d'être fonctionnarisés. On vient de débattre sur la dignité au moment de la mort, il faudrait déjà garder de la dignité lorsqu'on est malade.
Au Président et à son Premier ministre de nommer des gens compétents aux postes clés, qui passent plus de temps à travailler qu'à invectiver ou à rogner dans les budgets pour préserver des primes somptueuses aux hauts fonctionnaires des ministères. En période de crise, il faut avoir le sens des priorités.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 12 mars 2015 à 15:35
Des larmes (de crocodile) après les assassinats de Charlie et de l'Hyper Cacher, sans parler de ces mines de circonstance à une marche qui aurait été formidable s'il n'y avait eu en première ligne un bel échantillon de satrapes invités, des fausses colères et de feintes indignations, des communiqués de condoléances à la pelle (écrits par une armée de collaborateurs) ; Sarkozy pourtant maître en la matière est battu à plate couture. L'émotion au pouvoir. Plus facile que l'action. Et souvent plus rentable.
Rédigé par : Catherine A. le gouvernement des émotions | 12 mars 2015 à 15:32
Moi j'ai un joker : ma grand-mère paternelle était Réunionnaise... mdr
Voilà qui ne va pas calmer les ardeurs bellicistes de monsieur Valls avec la communauté du web riant du "père" de Manolito expliquant la réussite de son fils...
https://www.youtube.com/watch?v=hbloPajA_g4
On n'est pas couché.
PS : en aparté de ce commentaire je vous fais juge de la décision de laisser cette vidéo... ou pas... Je ne voudrais pas être la cause d'une fermeture de ce blog pour caricature dégradante et obscène d'une autorité de l'Etat. :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 mars 2015 à 13:44
"Parce qu'il va être de plus en plus difficile d'évoquer Christiane Taubira et de critiquer la ministre !"
Je n'ai pas pu lire au-delà de cette phrase car vous êtes de mauvaise foi. Cette femme est traînée dans la boue depuis des mois et des mois. Elle est devenue la tête de turc de la droite et de l'extrême et vous avez encore la malhonnêteté de prétendre qu'elle n'est pas critiquable ? J'aurais honte à votre place.
Rédigé par : zefir | 12 mars 2015 à 13:40
A propos de notre pleureuse nationale, je lui dis, comme me disait ma mère (qui ne m'a jamais giflée/fessée... peut-être ;-)) lorsque, grondée, j'allais pleurer dans ma chambre "pleure ma fille tu pisseras moins"...
En même temps c'était qu'une pôv' bretonne, elle n'avait pas lu Dolto mère. Moi j'ai écouté Jean-Chrysostome (*) Dolto, le fils de... j'ai tout compris "tout nu et tout bronzé" "big bisous" "papayou lélé" (chanson 'un peu' raciste version 2015, mais bon... ;-)
Finalement qu'est-ce qu'on rigole avec ces socialos-clows :-D
(*)« Chrysostome » (en grec ancien χρυσόστομος/chrysóstomos, littéralement « Bouche d'or ») m'a soufflé Wiki (nanalalère Catherine Jacob !) En même temps son père (à Chrysostome) était officier dans l'armée syrienne. Là carrément maman Dolto l'avait pas vu v'nir ;-)
La mémoire de Jean-Chrysostome est célébrée trois jours dans l'année : le 13 novembre pour sa fête, le 27 janvier pour la translation de ses reliques et le 30 janvier pour la fête des Trois saints hiérarques.
Je revendique de fêter ces trois fêtes en mémoire de Jean-Chrysostome Dolto, dit Carlos, qui m'a fait découvrir le youkoulélé.
Non mais ! Ya pas qu'au soleil qu'on a le droit de revendiquer des fêtes perso !
Rédigé par : breizmabro | 12 mars 2015 à 13:39
Allez, on se fait un peu Taubira ! Ca détend.
Au-delà de la comédienne sans âme, on peut se demander ce qui la fait courir en dehors de ses sentiments mitigés envers la France.
Rester dans son ministère sous les sifflets ne doit pas être drôle. Il est vrai qu'elle dispose d'un comité de soutien puissant : tout ce qui, en France, profite du pays sans réellement l'adopter. Toutes les associations qui prônent l'immigration massive, sans contrepartie, tous ceux qui doublent les files d'attente de souchiens pour avoir, en qualité d'irréguliers, le logement convoité par Martin. Tous ceux qui savent désormais qu'ils ont une aide majeure dans le gouvernement qui leur fait confiance plutôt qu'à ses citoyens.
Ces derniers sont traités par le silence : la haine ne leur est pas directement servie, elle passe par la conceptualisation ministérielle. On ne dit pas aux Français qu'ils sont des c... ça, c'est le rôle des magistrats SM périmés, non, on élève la réprobation au niveau du pays, on pleure le pays bien-aimé qui va se fracasser, qui fait pleurer la damotte de la Place Vendôme mais on ne parle jamais des pâtissiers et des entrepreneurs ou des ouvriers qui vivent sur ce vaisseau fantôme parce qu'électoralement, il ne faut pas. Il y a une politesse de la fraude intellectuelle. La damotte de Vendôme est l'archétype de cette attitude. Elle éructe en césaire contre des abstractions, en se gardant bien d'insulter directement les Français, pardon, les céfrans.
Evidemment, à trop charger la barque, vient un moment où l'eau affleure le plat bord. C'est le moment de sortir des cartons l'amélioration de la situation, et les ceintures de sauvetage. Le schéma est respecté jusqu'ici.
Ceci dit, il se peut que les choses s'améliorent, durablement même si Hollande et consorts n'y seront pour rien, et le peuple qu'on a bien raison de dédaigner en socialohollandisme, voyant son assiette se remplir, cessera de chercher l'aventure. C'est la retraite par l'estomac, et non le bond en avant par l'hystérie.
La grande gagnante sera la médiocrité et Taubira y aura toute sa place.
Quant aux écarts de langage, ne nous illusionnons pas, tout le monde y souscrit. Devant une blague engagée, même dans les spectacles convenables, on perçoit le silence gêné de la majorité. Les esprits sont muselés, tous l'avaient voulu, Hollande l'a fait, avec Taubira et Valls et le monde associatif. Nous sommes au terme d'un long processus de répression qui porte ses fruits, mais dont certains, hélas, ne sont pas si blets. Ainsi jamais mon esprit n'a été tenté par l'expression "sale arabe", ou autre, non par vertu mais parce que ça ne se fait pas. On ne porte pas ombrage à son prochain. En revanche, anéantir physiquement un ennemi est naturel. Le crime contre la pensée de notre société est de constituer en infraction ce qui est un manque d'éducation, et d'enfouir la haine profonde, cachée, qui ne sera jamais réprimée, mais peut un jour exploser et alors, gare.
Quand on entend les éructations antisémites recueillies par un journaliste israélien en France, de la part des gentils citoyens issus de l'immigration, pour l'essentiel, s'amorce cet effet hystérique qui, à retardement, comme son nom l'indique, portera les fruits de la vindicte contre les gouvernants qui auront trop écouté leur coeur électoral et négligé l'âme du pays. A détruire la spiritualité, on a encouragé les schémas primaires.
A ce propos, lire Dar al Islam sur Internet, préoccupant et réjouissant.
Rédigé par : genau | 12 mars 2015 à 13:18
Nul n'a le droit de s'arroger le droit exclusif de parler de, et au nom de, la République. Surtout quand on est, et chaque jour un peu plus, politiquement minoritaire. C'est bien parce qu'il s'en rendait compte que Valls, avant-hier, quand il a odieusement invectivé Marion MLP, a pété les plombs. Ses propos sonnaient faux. Quant à la Taubira (je parle comme on parlait autrefois pendant la Révolution des "grandes" dames honnies du peuple) elle pleure ? Allons donc ! Non, ne la consolons pas, on entrerait dans son jeu (attention je vais traité de sexiste). J'ai plutôt envie de dire, "continuons le combat". Qu'elle chiale un bon coup ! Elle finira peut-être par arrêter de nous gonfler.
Rédigé par : Poffera | 12 mars 2015 à 11:46
"Au moment où j'ai écrit "garde des Sceaux médiocre", j'ai éprouvé un frisson d'inquiétude. Suis-je resté judiciairement correct ? Ai-je proféré les mots auxquels j'ai droit ? Ai-je bien su faire le départ entre la responsable de la Place Vendôme et la femme native de Cayenne et qui ne cesse de nous le rappeler ? "
En fait, après mûre réflexion, je pense que vous ne pouvez pas non plus critiquer le garde des Sceaux dans sa fonction, mais seulement son action, la politique qu'elle conduit et les résultats qu'elle obtient.
En revanche, il est dans notre pays de votre liberté la plus absolue d'apprécier les résultats de la politique que conduit l'actuel garde des Sceaux, Mme Christiane Taubira, depuis les bureaux de la Chancellerie, ou depuis les bureaux du ministère de la place Vendôme à la tête duquel une décision présidentielle l'a placée en les qualifiant de très médiocres.
Par ex. quand j'ai dit : " Alors pourquoi gonfler ses titres tel un poisson lune ?" dans Catherine JACOB@Garry Gaspary&vamonos | 03 mars 2015 à 13:47. Il s'agit à l'évidence d'une action laquelle se voit comparée à l'attitude du fugu - poisson-globe ou poisson-ballon - dont sont très friands les Japonais gastronomes qui aiment se faire peur, lorsque ce poisson se sent menacé. Les Polynésiens préparent eux aussi le fugu, dans l'archipel des Tuamotu. Ce serait une tradition se transmettant de génération en génération. Il est également préparé à Taïwan, en particulier dans les îles Pescadores où il est pêché en grande quantité.
En revanche, après vérification il est apparu que j'ai fait erreur quant au fait que 'poisson lune' désignait aussi le fugu avec lequel cependant il est souvent confondu.
Il semble désigner en fait un très joli poisson apprécié des aquariophiles, le poisson-lune argenté (monodactylus argenteus): http://fr.wikipedia.org/wiki/Poisson-lune_argent%C3%A9#/media/File:Fishes_Mada.JPG
Ainsi que la môle (mola mola), poisson nettement moins mignon que le précédent et qui se nourrit essentiellement de méduses : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%B4le_%28poisson%29#/media/File:Sunfish2.jpg Les Japonais l'apprécient également et elle appartient à la même famille que le fugu.
Enfin, les Québecois désignent ainsi encore le lampris royal, lampris-lune, saumon des dieux ou encore opah (lampris guttatus) qui est un poisson de grande profondeur se nourrissant de pieuvres et de crustacés: http://fr.wikipedia.org/wiki/Lampris_guttatus#/media/File:Lampris_guttatus.png
Maintenant, je faisais allusion et d'un à l'action opérée par le poisson quand il veut impressionner l'adversaire présumé en se faisant plus imposant qu'il n'est en réalité, et de deux non pas à la personne même du garde des Sceaux et pas non plus à sa fonction, mais au fait que lui prêtent quelques-uns, d'une multiplication fallacieuse des doctorats sur le modèle de la multiplication des pains.
Pardon de titiller ainsi le spécialiste de la loi sur la presse.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 mars 2015 à 11:11
"N'ai-je pas, sans le vouloir, laissé se glisser dans mon écrit l'intolérable évidence qu'elle était de Cayenne, noire et, il y a longtemps, sympathisante du courant indépendantiste ? "
En 2011, Christiane Taubira revendiquait haut et fort son indépendantisme, ainsi que sa solidarité avec son mari condamné pour terrorisme, dans cette interview : http://www.streetpress.com/sujet/10963-christiane-taubira-la-premiere-fois-de-ma-vie-que-j-ai-vote-c-etait-pour-moi#
« Moi je n’ai pas un discours indépendantiste, j’ai une pratique militante indépendantiste, ce n’est pas la même chose. J’ai vécu en clandestinité. Tous les deux jours je devais changer de lieu, tout en trimbalant un bébé de deux mois. J’ai pris des risques, mon époux a été en prison pendant un an et demi. Mes autres camarades ont été emprisonnés. Donc ce n’est pas une question de discours, c’est une pratique politique ».
Donc, à moins qu'elle n'ait secrètement changé d'avis depuis qu'elle a été nommée au gouvernement, elle est toujours indépendantiste, et elle faisait il y a encore quelques années ce qui ressemblait fort à une apologie du terrorisme.
Rédigé par : Voir ce que l'on voit | 12 mars 2015 à 11:11
Vous en 'rajoutez une couche' et probablement qu'elle va à nouveau pleurer dans sa chambre. N'oublions pas cependant qu'elle ne se prive pas de moucher sévèrement des adversaires qui auraient, eux aussi, des raisons de pleurer dans leur chambre.
C'est bien difficile de donner des avis ; exemples : si on critique la politique d'Israël on est taxé d'antisémite ; si on déplore les méfaits de certains Français issus de l'immigration on est qualifié d'islamophobe.
Effectivement, il convient d'user en permanence de la libre expression, sans transgresser la loi. A défaut, tout le discours est biaisé par l'autocensure. Alors disons-le clairement : Madame Taubira nous n'apprécions pas votre travail en tant que ministre de la Justice. Les soutiens de Hollande et Valls n'y changent rien.
Rédigé par : jack | 12 mars 2015 à 10:50
En France on a le droit, voire le devoir, de dessiner le représentant d’une religion se faisant sodomiser par un animal, mais on n’a pas le droit de critiquer la politique ou le comportement public de Madame Taubira sans qu'une foudre sauce catalane nous tombe dessus…
M. Onfray avait presque raison en traitant Valls de crétin mais il aurait encore eu plus raison en disant qu’il était le crétin en chef de son gouvernement.
Madame Taubira subit ce que subissent tous les jours beaucoup de citoyens français y compris blancs. Le fait qu’elle soit la ministre de la Justice ne lui donne pas le droit de se sentir plus offensée que les autres Français !
Moi qui suis Bretonne devrais-je porter plainte et faire interdire « Ils ont des chapeaux ronds… » ou faire mettre au pilori la bande dessinée Bécassine parce que connotée « simple d’esprit » et interdire à Chantal Goya de chanter cette ritournelle dans son spectacle pour enfants ?
Si certains Bretons sont complexés de l’être, ou si Madame Taubira est complexée d’être Guyanaise il vaudrait mieux, pour leur santé mentale, qu’ils aillent consulter un psy… (logue, liste ou autres ;-)) que de reprocher sans cesse aux autres de faire référence à leurs origines territoriales ! (tant appréciées en ce moment ;-))
Personnellement je suis satisfaite d’être née en Bretagne ; j’aime beaucoup cette région, ses habitants, sa gastronomie et l’intermittent du spectacle qu’est le soleil :-D.
Madame Taubira devrait être fière d’être Guyanaise, issue d’une famille modeste et porter en étendard sa réussite sociale preuve que tous les fustigés français peuvent, comme elle, y arriver, au lieu de pleurer dans sa chambre comme une maman abandonnée et mal logée dans une chambre d’hôtel avec ses quatre enfants dont le (les) pères ne versera jamais la pension alimentaire, sans que la Justice lève le petit doigt pour que cette obligation (inscrite dans le code pénal) soit respectée. De gré. Ou de force !
A part ça…
Rédigé par : breizmabro | 12 mars 2015 à 10:48
Je ne vois pas bien l'intérêt de ce billet...
Je ne vois pas l'intérêt de rappeler au noir qu'il est noir, je crois qu'il n'est pas convenable d'écrire qu'il n'y a pas de mal à dire une évidence, quand on sait que le but est malveillant.
Il est commode par syllogisme de défendre des positions qui ne sont en réalité que des attaques vulgaires.
Le silence est rare c'est pourquoi il est d'or. Est-il envisageable d'argumenter sur des idées, les personnes n'étant que des moyens, quelquefois des produits, et souvent des pantins. Qu'il s'agisse de tel ou tel faut-il toujours rechercher dans son pedigree ce qui fait de lui l'"Etranger", bon à haïr, bon à désigner à la vindicte, bon pour le bûcher et excellent pour la discorde qui est partout aujourd'hui.
C'est réellement une disgrâce de descendre toujours plus bas dans le discours, et c'est une tâche infamante sur le politique de systématiquement se servir du FN pour contraindre les uns et les autres, ou plutôt pour délibérément empêcher le citoyen de choisir librement.
Rédigé par : duvent | 12 mars 2015 à 10:38
Une remarque anecdotique (mais pas tant que ça) sur la façon dont une certaine gauche, et peut-être l’ensemble de la gauche, est empêtrée dans sa relation avec Taubira.
Hier dans l’émission « La Grande Table » sur France Culture, l’invité du jour Edgar Morin était sollicité entre autres sur les attaques que subissait Taubira.
Parmi les explications données, celle-ci : « elle a une peau foncée » (sic)
On n’ose plus à gauche parler de noir.
Il va falloir se promener avec la charte de gris, qui permet de régler le rendu de couleurs des capteurs des appareils photo.
En attendant de parler de non blanc, comme on parle de mal-voyant, de mal-entendant, ou de sédation assistée !
Rédigé par : Tipaza | 12 mars 2015 à 10:13
Philippe Bilger a raison quand il qualifie Taubira de médiocre.
La bouillie haineuse ? C'est Taubira qui la cuisine jour après jour contre la France et ses citoyens.
Tract ambulant ? Oui Taubira est un tract ambulant pour le FN ! La meilleure militante FN à égalité avec Valls le haineux paranoïaque anti-Le Pen.
Etalage de haine ? Taubira étale sa haine sans commune mesure et au grand jour contre la France avec une arrogance et un cynisme insupportables.
Taubira aurait dû faire de la prison et ne jamais être nommée à un poste ministériel mais la gauche aime recycler les "délinquants romantiques".
Oui M. Bilger a très bien brossé le portrait de Taubira, la personnalité la plus détestée des Français, des vrais bien entendu.
Rédigé par : sylvain | 12 mars 2015 à 10:08
Monsieur Bilger,
Vous cédez à la facilité qui consiste à mélanger toutes vos frustrations pour les transformer en une bouillie haineuse à l’égard de Christiane Taubira, ministre de la Justice garde des Sceaux.
- « …ceux qui, bien au-delà du FN et de l'UMP, sont désespérés par une politique pénale inspirée par une garde des Sceaux médiocre. »
- « …il en oublie sa non-assistance à la France en danger »
- « Elle a le droit de parler de tout, mais pas nous. »
- « Parce qu'il va être de plus en plus difficile d'évoquer Christiane Taubira et de critiquer la ministre ! »
- « Mais "tract ambulant pour le FN, mis en avant par François Hollande" serait odieux ? »
- « Mais qu'on n'oublie pas non plus qu'à force de rejet, d'indifférence et de mépris, des citoyens élus ou non peuvent malheureusement s'abandonner, au-delà de la révolte politique, à des malfaisances humaines. »
Vous semblez prêt à justifier tous les excès et débordements pour ne pas avoir été consulté par le Premier ministre sur la nomination de Christiane Taubira.
Vous ne semblez pas, en revanche, prêt à présenter tous les arguments qui, s’ils étaient étayés, constitueraient le support incontestable de votre démonstration de son incapacité à définir et mettre en œuvre la politique pénale du gouvernement.
Christiane Taubira est née à Cayenne, elle est noire et elle a fait partie de 1978 à 1981 du mouvement indépendantiste. Elle est aujourd’hui garde des Sceaux du gouvernement de Manuel Valls, responsabilité qui engage le gouvernement dans sa politique pénale, menée au nom de l’exécutif et non à titre individuel par Christiane Taubira.
Vous me rappelez, dans l’étalage de votre haine, le comportement d’un avocat, Francis Szpiner, qui à l’occasion du procès Fofana dans lequel il s’opposait à l’avocat général, se crut autorisé à le traiter honteusement de « traître génétique ».
Philippe Bilger n’est pas plus responsable des actes de son père que Christiane Taubira ne l’est de sa couleur ou de son lieu de naissance.
Critiquer les actes, les comportements, les opinions de votre adversaire est différent de ces attaques « ad hominem » qui sont assez curieuses : Christiane Taubira serait « médiocre » ? Je n’aurais pas opté pour ce qualificatif.
Rédigé par : Christian C | 12 mars 2015 à 09:46
"La colère du président de la République et du Premier ministre a toutes les apparences pour elle mais notre colère vaut bien la leur."
Quand après que leur pilote a été brûlé vif dans une cage (https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=pilote++jordanien+daesh ) la Jordanie a menacé les islamistes de « graves conséquences », et que, le chèche rouge et blanc - je ne sais pas si c'est le mot exact dans ce cas - rejeté sur l'épaule gauche, le roi Abdallah II de Jordanie s'est exprimé à la télévision, il n'a eu nullement recours à la colère démonstrative, il est même resté très calme, et pourtant tout le monde a bien compris je pense, qu'il ne plaisantait pas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 mars 2015 à 09:12
Qu'il est bon de vous lire et ainsi de trouver avec style ma pensée exprimée. C. Taubira a été ô combien plus insultante envers Darmanin qu'il ne l'avait été. Mais où sont les défenseurs UMPesques de leur représentant ? Nous n'avons entendu que le silence assourdissant de la gauche après les insultes taubiresques, mais la droite n'a rien dit (ou n'a pas été relayée par les médias ?).
Quant à Valls, ses énervements quotidiens, ses coups de menton, la couleur écarlate de son visage et sa haine affichée pour des citoyens français (le FN et ses électeurs ne le seraient-ils pas ?) ne servent certainement pas le gouvernement, ni la France d'ailleurs, si elle est encore observée de l'étranger (on peut en douter).
Rédigé par : cec | 12 mars 2015 à 08:44
"C’est pitoyable d’avoir une telle ministre. Elle vient de Cayenne, là où il y avait le bagne, qu’elle reparte là-bas vu qu’elle a toujours détesté la France".Tels sont les mots employés par Mme Guinot, élue municipale de Juvisy.
Comme c'est hélas devenu une habitude, tout aussitôt un concert d'indignation surjoué s'en est suivi, chacun y allant de sa surenchère dans l'expression de la révolte, du dégoût et de la stupéfaction devant ce nouveau "dérapage". Et pourtant, comme dans les cas précédents, je ne trouve rien dans ces mots qui justifie une telle levée de bouclier, sinon le désir forcené de certains de dramatiser les choses pour détourner l'attention de l'essentiel, par pur calcul politicien.
Certes, il est vrai que Madame Taubira sert souvent de cible à l'opposition, toutes tendances confondues. Mais c'est dans sa gestion et ses provocations qu'il faut en rechercher la cause et non dans un prétendu rejet racial. Si un automobiliste noir se fait insulter pour s'être mal comporté sur la route, est-ce à sa couleur que s'adresse l'insulte ? Serait-ce à dire que toute protestation, toute critique à l'endroit d'un individu appartenant à ce qu'on nomme "les minorités" (visibles ou non) est souillée de racisme, d'antisémitisme ou d'homophobie ?
C'est absurde et même dangereux. Personnellement j'ai eu il y a quelques années à me défendre d'une telle dérive devant des parents maghrébins qui m'accusaient de racisme pour avoir mis une mauvaise note à un devoir de leur fils... Atterrant.
Madame Taubira est Guyanaise ; elle a longtemps été un personnage de premier plan dans son vaste département et elle a durant toute sa vie politique milité bruyamment pour l'indépendance de la Guyane française. C'était son droit. Mais c'est celui de tout citoyen français de s'étonner qu'après de tels engagements on lui propose - et qu'elle accepte - le poste éminent qu'elle occupe dans le pouvoir central de l'Etat "colonisateur et oppresseur". Ce retournement, ajouté à sa désastreuse politique pénale et au fait qu'elle se cramponne à son ministère alors que le gouvernement de Manuel Valls défait tout ce qu'elle a engagé en font une cible naturelle pour tous ceux que révulsent l'inconstance et la trahison.
En l'invitant à retourner en Guyane, l'élue municipale de Juvisy a touché là où cela fait mal, mais rien dans ses propos ne sort du débat politique(*). La feinte indignation des pleureuses professionnelles ne parviendra pas à faire dériver ses propos anodins vers je ne sais quel marécage raciste. En revanche - et sans doute faut-il y rechercher l'explication de ce concert de protestations - elle va dans le sens de ce que je dénonce régulièrement ici : la comédie que la gauche joue et dont le seul effet est de renforcer la montée du Front National au détriment de la droite modérée.
Dans cette stratégie malhonnête et dangereuse, le repoussoir Christiane Taubira est une pièce maîtresse du dispositif.
(*) Le seul reproche que je me permets à l'encontre des propos de Madame Guinot c'est de réduire ce magnifique département de Guyane au bagne qui l'a souillé durant tant d'années et dont les responsables locaux font tout pour estomper la détestable image, et de suggérer maladroitement que la Guyane est un pays étranger. Cela, c'est une ânerie.
Rédigé par : Frank THOMAS | 12 mars 2015 à 08:41
La politique est devenue un théâtre d'ombres, un concours d'irréalité.
Tiens, savez-vous que le tribunal administratif de Toulouse, spécialisé dans le droit des étrangers, a été saccagé ? Silence radio...
Rédigé par : Franck Boizard | 12 mars 2015 à 08:36
Bonjour Philippe Bilger,
"Parce qu'il va être de plus en plus difficile d'évoquer Christiane Taubira et de critiquer la ministre !"
Non il ne sera pas difficile de critiquer Christiane Taubira demain plus qu'elle n'est critiquée aujourd'hui. Bien au contraire dirai-je.
Elle est en quelque sorte le paratonnerre du gouvernement. C'est elle qui subit les foudres de tous les mécontents du gouvernement :
1)- ceux qui critiquent, comme vous Philippe Bilger, sa politique pénale.
A noter toutefois qu'elle ne fait qu'appliquer la politique qui figurait dans la campagne électorale de François Hollande et donc le vrai responsable est ce dernier.
2)- ceux qui ne supportent pas la personnalité de la garde des Sceaux, la jugeant méprisante et pédante.
Il est vrai que sa ligne de défense est discutable et peut même agacer. Ceci étant il est difficile de faire dans l'élégance quand on est agressé en permanence et il arrive parfois que l'on soit amené à utiliser les mêmes armes que ses contempteurs.
3)- ceux qui lui reprochent son passé de "Guyanaise de souche" qu'elle a revendiqué à une certaine époque et qu'elle semble avoir mis définitivement au rancart.
Nombre de politiques ont changé radicalement de ligne au cours de leur parcours politique. Y compris des socialistes qui n'ont pas hésité à rejoindre Nicolas Sarkozy en 2007. Alors pourquoi pas elle ?
4)- ceux enfin qui s'en prennent à son physique et tiennent ouvertement des propos racistes.
Je ne connais pas beaucoup de monde capable de supporter les insultes, quolibets, et autres propos qui se veulent drôles et qui sont surtout méchants. Et quand elle dit qu'elle préfère pleurer seule dans sa chambre, je veux bien la croire.
Alors je doute fort que Christiane Taubira quittera le gouvernement avant la fin du mandat de François Hollande. Avoir quelqu'un qui focalise, comme elle le fait, toutes les acrimonies est bien trop précieux pour s'en séparer.
Une victime du racisme, quel bel étendard pour lutter contre le FN.
Rédigé par : Achille | 12 mars 2015 à 08:20
Quand on revient à la manière dont avait été traitée S. Royal, on est effaré de constater la différence de traitement ! Il faudra que l'on m'explique ce qui les différencie... Ah oui ! Cayenne ?
Donc, si j'ai bien tout compris, à la Madame garde des Sceaux, il faut une assistante et quelques inspecteurs... Ca nous coûte un os !
Je regrette mais ne pas vouloir s'émanciper de ses caractéristiques alors que rien dans la loi ne les différencie est, pour moi, le signe d'un comportement infantile.
La voyant lors d'un passage à ONPC, où tout avait été fait pour qu'elle y soit à l'aise et puisse nous réciter son chapelet outre des invités entièrement acquis à ses explications, il m'est venu l'idée saugrenue que le titre de l'émission pouvait changer en OEC : on est couché !
Avec son bagout, on aurait pu penser qu'elle remuerait cette bande d'endormis de l'action politique (spécialité : sociétal et autre fioritures) on est de la revue : le contraire du souci du bien commun !
Rédigé par : calamity jane | 12 mars 2015 à 06:48
Il est vrai que les reves erotiques de Frederic Mitterrand inspires par le Premier Ministre n'ont pas eu beaucoup de réactions dans la presse.
Rédigé par : Daniel | 12 mars 2015 à 05:58
Ca me fait penser au cinéma que font les (mauvais) joueurs de foot quand, effleurés par un type de l'équipe adverse, ils se jettent par terre en prétendant se tordre de douleur juste pour que l'arbitre mette un carton rouge à leurs adversaires. Si on ne fait pas attention à eux, ils se relèvent, sautillent à cloche-pied le temps de reprendre leur place, et d'un coup, les voilà guéris.
Si ce n'est pas du cinéma, alors c'est l'expression d'une susceptibilité exacerbée. La colère et le ressentiment ne devraient pas s'étaler aussi complaisamment à ce niveau de responsabilité. La surexploitation victimaire ressemble de plus en plus à du grand-guignol. Ces éternels offensés sont ceux qui détiennent le pouvoir, y compris le pouvoir énorme que donne le 49 .3. Dans ces conditions, leurs artifices pour faire taire l'opposition ne peuvent qu'instaurer un climat de méfiance, ou d'amertume, quand ils ne poussent pas à la surenchère. Pousser l'adversaire à la faute, c'est peut-être le but. Le gouvernement est mauvais perdant par avance, à l'approche des élections. Dépité, il passe ses nerfs comme il peut. Le Premier ministre ferait mieux de s'en prendre aux confidences télévisuelles de Frédéric Mitterrand. Mais pour le coup, ce sont des évocations tellement crues, et tellement irrespectueuses, qu'on n'en dit mot.
Cela dit, je ne voudrais pas être le Premier ministre en ce moment.
Rédigé par : lucile | 12 mars 2015 à 02:19