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30 avril 2015

Commentaires

Noblejoué

@ louis roissard
"Mais ceux qui ont tenté de cacher ces crimes au plus haut niveau ne sont-ils pas complices a posteriori ?"

Vous avez raison.
Hélas, les responsables ont tendance à cacher les problèmes plutôt qu'à tenter de les résoudre.
Souvent en les déplaçant, ainsi l'Eglise envoyait (aujourd'hui je ne sais pas) ses pédophiles dans les trous perdus où ils faisaient moins tache. Ainsi les hôpitaux américains donnent des lettres de recommandations pour que des infirmières tueuses en série aillent assassiner ailleurs (en France je ne sais pas, on a moins étudié les criminels en série).

louis roissard

Les soldats ne sont pas seuls dans la nature. Ils sont encadrés et s'il y a eu crime, leurs supérieurs immédiats l'ont su très rapidement. Et ils en ont rendu compte à leurs supérieurs, etc.

Au niveau politique, on a laissé durer pour ne pas provoquer des difficultés avec le gouvernement et les différentes factions centrafricaines.

Maintenant tout le monde est au courant et l'on va trouver les coupables. Mais ceux qui ont tenté de cacher ces crimes au plus haut niveau ne sont-ils pas complices a posteriori ?

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

On n'est libre, donc responsable, qu'à proportion de ses forces.
...
Je croyais l'avoir envoyé mais ne le voyant pas quelques heures plus tard, je me répète, et tant que j'y suis développe... Amusant, cette fois-ci, l'orthographe, la possible obscurité ou la prétendue irresponsabilité me sera-t-elle reprochée ?

La diversité empêche l'ennui, et attendre mieux serait tomber dans l'espoir soit le père de la déception.
Mais en somme, ne pas répondre serait lâche. Et qui sait, irresponsable ? Après tout, je me sens une certaine responsabilité à défendre ma conception de la justice.

"On n'est libre, donc responsable, qu'à proportion de ses forces."

J'ai essayé de montrer combien le rapport de force est défavorable entre le Créateur et la pauvre créature, voire entre les hommes soumis au choix d'un homme ayant décidé à leur place de les confronter à un défi... probablement insurmontable.
L'Homme est souffrant, mourant, bête, mimétique donc lyncheur et on l'accable ?

Le contraire m'eut étonné.
On ne s'en prend presque jamais aux auteurs d'une situation, la plupart du temps à ceux qui la subissent.
Par peur, entre autres, l'auteur ayant démontré une capacité de nuisance dont on craint de faire les frais.

D'autant plus si l'auteur est Dieu, tout-puissant.
Si Jésus n'est qu'un Homme, mortel, on ne le reverra plus, on ne pourra jamais rien lui reprocher.

Si on en croit certains, il va même nous juger... Le dieu n'enverra même pas ses créatures décevantes à la poubelle, il les jettera dans un grand broyeur éternel pour la plus grande joie de ses "bons" élus.

Bref si on déplore l'état du monde, on est fatalement conduit à accuser les "auteurs" des maux.
Pas Dieu, pas la nature, les congénères...

Sauf que ces "auteurs" ne sont, à mon avis, pas du tout les vrais auteurs... Ce sont, comme nous tous, des victimes de notre nature, que nous n'avons pas choisie, et du choix fait il y a des millénaires de nous ôter toute protection sacrificielle, nous poussant à faire plus de victimes que jamais.

Il y a une hiérarchie de responsabilité.
En gros... Dieu éventuel envers l'Homme, expérimentateur social sur la masse des hommes, hommes de savoir, de pouvoir ou d'argent sur les démunis de ressources et parents sur les enfants.

Mais qui l'admettra ?
On préfère crier haro sur le baudet.

Bon, là on m'a demandé de rafraîchir la page, j'ai coupé, ai mis le cap hors du blog et fait un collé, on verra si ça passe.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

La liberté, si liberté il y a, est proportionnelle à la puissance.

Denis Monod-Broca

@ Noblejoué
"De quoi la masse des hommes peut-elle être responsable face à un homme qui l'a obligée à se confronter à ses démons en sachant qu'ainsi la violence redoublerait?"

Le sachant, parce qu'il le sait, chacun est libre de faire le bon choix, de ne pas céder à la tentation, de résister à ses démons. Puissant ou misérable, c'est sa responsabilité.

Cirsedal

Merci à Noblejoué pour René Girard.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

C'est que je m'exprime aussi mal que j'orthographie !

Je voulais dire qu'il n'est pas juste... de faire peser des responsabilités exagérées sur les gens.

Si quelqu'un n'a aucun pouvoir, il n'est responsable de rien.
Si un être a tout pouvoir, il est responsable de tout. Il y a évidemment des cas intermédiaires.

S'il y a un Dieu tout-puissant, il est donc responsable de tout.
Un esclave qui n'aurait pas la moindre autonomie ne serait responsable de rien.

La manie de vouloir défendre l'hypothèse d'un Dieu créateur tout-puissant, sans doute parce que ça en jette, et en même temps de le dédouaner de tout ce qui cloche dans le monde me hérisse.
C'est, pour moi, aussi incohérent qu'injuste.

Entre un Tout-puissant et le pantin absolu, il y a la masse.

Entre la masse et un homme comprenant à fond le désir mimétique quand la plupart ne le soupçonnent même pas d'exister, il y a un abîme.
De quoi la masse des hommes peut-elle être responsable face à un homme qui l'a obligée à se confronter à ses démons en sachant qu'ainsi la violence redoublerait ?

Imaginez qu'un homme supérieur vous oblige à faire ce qui dépasse vos capacités.
Qui sera responsable de vos dégâts, vous ou lui ?
Pour moi, c'est lui.

Je ne veux pas dire qu'il faut faire exprès de mal agir.
Il faut même, un devoir pour ceux qui sont embarqués dans le même bateau, expliquer les règles pour espérer qu'on se tirera le moins mal possible d'une épreuve pourtant en principe insurmontable.

Vu que face à ceux qui ne sont pas au courant de l'épreuve et des règles, étant en position favorisée, on a des responsabilités.

Mais je ne m'en reconnais pas, s'il existe, face à l'organisateur.

Personne n'est responsable au-delà de son pouvoir.
C'est démesuré.

Pour connaître son degré de responsabilité, il faut d'abord être lucide sur son pouvoir et celui des autres.
Donner à chacun son dû, avec justice.
C'est à partir de cette position de justice qu'on peut être responsable.

Denis Monod-Broca

@ Noblejoué

Vous avez raison de rappeler la théorie du désir mimétique développée par René Girard, tout le monde devrait la connaître au même titre que la théorie de la gravitation ou que la théorie de l'origine des espèces.

Mais pourquoi écrivez-vous que pour être responsable il faut d'abord être juste ? J'avoue ne pas comprendre.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

Je vais faire court pour ne pas blesser vos yeux de mes fautes.

Pour être responsable, il faut d'abord être juste.
Or la justice implique d'être responsable en proportion de son pouvoir. Les Hommes face à un Créateur, voire les hommes du commun face à celui qui les comprend mieux qu'eux-mêmes sont sans pouvoir et donc sans responsabilité.

Irresponsables.

Noblejoué

@ OC
"Je suis absolument interloqué par le fait que le débat se détourne du sujet pour évoquer le Christ, Jésus et compagnie !! Mais doit-on faire appel à la religion pour évoquer un sujet de morale ?"

Il ne s'agit absolument pas de cela, la religion dictant la morale comme vous semblez le croire mais pour justifier la dérive de la discussion, il faut que je vous expose bien des choses acquises par les intervenants.
Donc pardonnez-moi pour mon obscurité, ou ma longueur, voire les deux !

Il faudrait que vous lisiez René Girard, qui explique le rôle fondamental du désir, désir imité, et de la violence exercée sur le bouc émissaire.
Comme il s'agit de défendre des victimes dans le sujet de notre hôte, ce n'est pas hors sujet.
D'ailleurs la théorie de l'évolution le serait-elle jamais en biologie ? Non. Eh bien, croyez-le ou non, la théorie mimétique est son équivalent en science humaine même si pas encore également reconnue.

Reprenons au début.
L'homme désire. Mais quoi ? Il désire le désir de l'autre, il imite ce désir.
Exemple. J'ai soif, l'autre me voit tendre la main vers une carafe d'eau, ce qui lui donne soif. Sa propre convoitise ne m'échappe pas, ce qui redouble mon propre désir.
Bon, on ne va sans doute pas se tuer pour ça ! Mais dans la société, plein de désirs, souvent plus puissants, s'entrecroisent. D'où, entre ceux qui désirent le désir de l'autre, de plus en plus de rivalité. Et que se produit-il quand il y a rivalité entre les hommes ? De la violence, par Romulus et Rémus !

Cette violence explose-t-elle les sociétés ? En général, non. Et pourquoi ? Parce que les gens, de plus en plus irrationnels, se mettent tous à désirer la même chose, la mort de celui qui aimante leurs désirs. Le bouc émissaire est le sale petit secret des sociétés humaines... Nous sommes loin des théories du complot et autres, il s'agit d'une chose à laquelle tous participent sans le savoir.
Parce que voilà ce que pense la foule lyncheuse. Le mec est mort, et nous, on se sent mieux. Donc le mec, il nous empêchait de vivre... La mort, c'est la vie, la vie c'est la mort, paradoxes du sacré. Le mec, c'était un sacré nuisible de nous troubler, mais on se sent mieux depuis qu'il est passé. C'était donc un dieu en quelque sorte plaisantin, notre fondateur donc on ne peut pas en dire trop de mal, mais qui a mal agi donc on ne peut pas en dire trop de bien, et puis on ne va pas s'accuser, quand même... Ni plus tard les descendants du crime de leurs ancêtres.

Comment sait-on tout ça ?
René Girard l'a déduit des mythes et des plus grands romans de la culture occidentale puis l'a retrouvé dans la bible et dans une moindre mesure chez certains Grecs.

Malheureusement, il est trop de non-religieux qui ne savent pas, comme moi, prendre ce que la Bible a enseigné sur l'Homme, et trop de religieux qui ânonnent leurs credo sans comprendre ce mécanisme fondamental.
Ceci dit, j'ai moi aussi mes manques...

Peut-être, par exemple, que je n'aurais pas dû taquiner la muse théologique ?
Pensant que cela pouvait éloigner de la théorie girardienne... Mais l'esprit souffle où il veut, s'interdire de parler c'est bientôt s'interdire de penser.

Denis Monod-Broca


@ OC

Vous dites que vous ne savez pas ce qui s'est passé (en Centrafrique) et vous dites aussi qu'il ne faut pas laisser passer ces dérives. C'est passablement contradictoire.
Je crois pour ma part que, lorsque des criminels ou criminels supposés sont montrés du doigt par une foule, il est légitime de se souvenir de la phrase si connue, "que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre" : on n'a pas, à ma connaissance, trouvé mieux...

@ Noblejoué

Il y a trop de fautes dans votre texte pour qu'on ait d'envie de le déchiffrer et de le commenter.
Je note cependant, me semble-t-il, que vous persistez à faire porter la responsabilité de nos fautes à Dieu, à Jésus... C'est commode mais irresponsable.

Cirsedal

Sur la notion de scandale ° en lien avec les sacrifices, les boucs émissaires *, le religieux § en général et le christianisme # en particulier (ayant parcouru nombre comme Arobase du Ban *, Denis Monod-Broca § ° #, Noblejoué ° * #, Frank THOMAS #).

Ai été surpris que le nom de René Girard, universitaire américain et auteur français n'ait pas été cité.
C'est à lui que nous devons la remise à jour contemporaine du sens profond de scandale (skandalôn en grec ancien) : la pierre d'achoppement.
Il s'agit d'un obstacle répétitif sur lequel le groupe humain bute interminablement. Selon Girard, le Nazaréen aurait introduit un nouveau regard consistant à ne plus considérer le sacrifice rituel religieux (humain ou animal) comme un soulagement collectif et re-ligieux (qui relie) mais comme un obstacle sur lequel on achoppe autrement dit un scandale. Selon Girard, le Nazaréen aurait voulu sceller une fois pour toutes le scandale des sacrifices en s'offrant délibérément comme bouc émissaire (animal sacrifié qui permet d'échapper à la crise violente du désir mimétique en cristallisant périodiquement les tensions, comme un exutoire, comme un pot d'échappement, une valve de sécurité). L'astuce du Nazaréen a été aussi d'associer le Tout-Puissant à cette nouvelle démarche pour profiter de l'aura divine.

S'agissant de la parole du Nazaréen en lien avec le thème de cette page, voici un témoignage personnel (mais pas antique...).
En 1998, le groupe international COVAR (Colloquium On Violence And Religion) a tenu son symposium annuel à Saint-Denis, sur trois jours à la Pentecôte, autour de l'œuvre de René Girard et en présence de celui-ci. Parmi les intervenants, l'historien universitaire Michel Rouche (catholique assumé) a dans son intervention évoqué cette parole, exactement de la manière qui suit : "Ceux qui ont scandalisé les petits enfants auraient mieux fait de se jeter dans le lac avec une pierre au cou". Le Pr Rouche rapportait ainsi qu'au pire la violence acceptée par le Nazaréen dans un tel cas est la violence suicidaire préalable de celui qui sinon commettrait un tel scandale.
En commentaire après conférence, René Girard lui-même déclara avoir trouvé très pertinente cette citation en ce qu'elle montre une des rares concessions formelles à la violence de Jésus lui-même. Faut-il que la pédoclastie soit abjecte !
D'autres commentaires avaient par ailleurs souligné que l'église, au cours des siècles, avait par épisodes vacillé plus ou moins, parfois trahissant peu ou prou le message de rejet de l'esprit de violence et du système de vengeance. Par exemple la mention "in hoc signo vinces" sorte de légende permanente pour la croix, fut-elle parfois employée au soutien... du glaive (profitant de la ressemblance graphique des deux profils).

OC

Je suis absolument interloqué par le fait que le débat se détourne du sujet pour évoquer le Christ, Jésus et compagnie !! Mais doit-on faire appel à la religion pour évoquer un sujet de morale ? La société civile ou militaire ne pourrait donc bien se comporter que sous influence religieuse ?
Comprenez-vous qu'à travers un discours ainsi construit les glissements peuvent se faire jour pour justifier l'injustifiable ?
Je ne suis pas en train de juger sans preuve car je ne souhaite pas me substituer à la justice ; je n'en ai pas la compétence ni le droit ! Mais pourquoi tout mélanger comme j'ai pu le lire (rapidement je le reconnais) dans certains commentaires ?
Une armée - et encore plus l'armée française représentant le pays des droits de l'homme (ne vous méprenez pas je ne suis pas idéaliste ou naïf) devrait intervenir dans le cadre de son mandat et le stress peut expliquer certaines actions imparfaites mais ne peut autoriser des exactions morales à l'encontre des populations que nous sommes censés protéger. Battons-nous pour les causes que nous défendons mais pas au détriment de la cause au-dessus de toute autre : le respect de l'individu.
L'armée française agit souvent dans des circonstances difficiles et nous ne pouvons que la soutenir pour cela mais de grâce ne mélangeons pas tout et ne fermons pas les yeux sur les dérives si celles-ci sont avérées.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

J'aime bien cette chanson, eh oui le premier qui dit est exécuté... Mais je disais que sachant que la vérité sur les victimes ferait bien d'autres victimes que lui, on peut considérer que Jésus est responsable de l'augmentation du nombre de victimes.
Si, on ne sait jamais, on ne faisait plus de victimes, il en serait aussi responsable.

Les successeurs et les hommes d'action sont le résultat des ancêtres et des hommes de pensée.
Alors je trouve injuste qu'on accable des gens qui par définition ne sont pas responsables : les enfants face aux parents, les hommes d'action face aux hommes de réflexion et les héritiers face aux fondateurs.
Inversion du fait que les causes sont les causes, les conséquences les conséquences et qu'on ne peut tenir les conséquences pour responsables.

Vous me citiez une chanson.
Pour moi ce sera la Corde, film de Hitchcock où on montre bien le professeur de philosophie responsable du meurtre gratuit par deux de ses élèves d'un troisième élève, car il disait que certains individus étaient supérieurs et avaient donc le droit de tuer le commun.

Oter les protections sacrificielles ou ôter l'idée que les hommes sont égaux sont aux antipodes, l'un est bien, l'autre mal, mais dans les deux cas on ôte des protections et la violence se déchaîne.
Et Jésus savait ce qu'il faisait, il l'a prévu, comme aussi la trahison de Pierre. Pas besoin de seconde vue ! Une connaissance suffisante de la nature humaine.

Jésus a parié sur nous si l'Eglise, c'est drôle, n'aime guère les paris. S'il gagne, si nous évoluons en bien ce sera grâce à lui, si nous tombons, à cause de lui.
On verra bien.

Les gens qui disent ceux qui regardent plus responsables que ceux qui font le mal me paraissent bien injustes.
Confondant le bien et le mal, refusant de voir qui, Dieu s'il existe, les penseurs de niveau suffisants, le Christ en premier est dans le cas où un Dieu existe ou sont autrement, responsables.

Ils me donnent bien envie de "balconner".

Trekker

@Cirsedal
"Enfin, dommage que vous n'ayez pas d'opinion sur les frasques énormes de pans entiers de la magistrature !"

Mon opinion sur ce sujet glauque peut se résumer à : corporatisme allié à des fraternités philosophiques dévoyées.

Denis Monod-Broca

@Noblejoué

En effet Jésus nous dit la vérité.
La suite se chante : "le premier qui dit la vérité doit être exécuté".

Noblejoué

@Frank THOMAS

Je pensais que telle pouvait être la raison mais je trouve ça bizarre. Sans originalité en cela, je m'adresse à toute personne de la même manière, à savoir celle qu'elle désire.

Cirsedal

Très intéressé par les apports de Trekker | 03 mai 2015 à 15:49.

Sur l'item 1, à propos de la géostratégie US en Afrique : leur doctrine classique d'anticolonialisme affiché (depuis Monroe) les mène à chercher des effets "rétro" comme on dit au billard. C'est pour l'instant mieux pour eux de n'y pas figurer sur le théâtre. Une dimension que les USA doivent y surveiller intensément, c'est la progression de l'influence chinoise tant économique que étatique. Si la Chine passe à une vitesse supérieure, alors...

Sur l'item 2, votre compétence en ce domaine d'accidentologie inspire respect et crédibilité. Pour l'avion civil algérien, "officiellement" tant vous que moi ne savons rien sur cette page publique, bien sûr...

Enfin, dommage que vous n'ayez pas d'opinion sur les frasques énormes de pans entiers de la magistrature !

Frank THOMAS

"Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi vous mettez mon pseudonyme entre guillemets" vous demandez-vous, "Noblejoué". Ma réponse est dans votre question.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca
""Je ne vous apporte pas la paix mais le glaive"
Cette phrase a beaucoup fait réfléchir et beaucoup fait écrire.
Le fait est que la violence des hommes n'a fait qu'augmenter depuis qu'elle a été dite (écrite).
Est-ce parce que le message biblique a été suivi, ou est-ce parce qu'il a été trahi ?"

A mon avis, c'est la même chose. Je développe, on n'est pas sur Twitter où à mon avis on est condamné à la banalité, l'obscurité ou la polémique.

Jésus, et l'Ancien Testament, ont montré le mécanisme sacrificiel.
Plus on connaît le mécanisme, plus son efficacité décroît. Il faut donc augmenter le nombre des victimes pour, comme dans le mécanisme de la reine rouge où on court pour rester à la même place, réconcilier, pacifier comme avant la société.

Alors fidèle ou infidèles les lyncheurs et autres guerriers ?
Les deux ou aucun des deux.
Paf !
Un texte nous est tombé dessus, que nous essayons de comprendre et d'appliquer.
L'élève qui se trompe est-il fidèle ou infidèle ? Fidèle car il essaie, infidèle car il échoue.

S'il y a un responsable pour moi, c'est Jésus.
Car il savait ce qu'il faisait...
Si on veut trouver un coupable, c'est lui qui a lancé les hommes dans une voie dont il savait qu'elle les éreinterait.
Et il est d'autant plus coupable si, par aventure, il est Dieu, celui qui nous a créés mortels, souffrants et mimétiques donc lyncheurs.
A moins peut-être que, simple mortel ou personne divine, il n'ait pas eu le choix des moyens pour nous.
Dans ce cas, responsable et pas coupable.

C'est très intéressant mais indécidable et pas notre problème, notre problème, c'est de lutter contre la souffrance, la mort et le lynchage sans jamais rien attendre d'un dieu peut-être inexistant et sinon responsable de nos maux.
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer".
L'attitude idéale mais dont je ne prétends pas qu'elle soit la mienne si je la vise.

Trekker

@ Cirsedal

Puisque vous me sollicitez pour répondre aux autres points de votre commentaire, je vais le faire pour ceux sur lesquels j’ai une opinion.

"1°- The Guardian a-t-il révélé sur commandite ?"

Je n’irai pas jusque-là mais ce quotidien est loin d’être francophile, on l’a vu dans l’affaire du génocide ou plutôt des génocides rwandais. A partir des années 2000 il a relayé avec beaucoup de complaisance les accusations des ONG anglo-saxonnes qui taxaient nos militaires de complicité de génocide et d’exactions (des viols entre autres) lors de l’opération Turquoise qui a suivi ces génocides. A contrario il a toujours été fort complaisant vis-à-vis du président-dictateur du Rwanda, alors que celui-ci est le pire des criminels contemporain africain : deux à quatre millions de morts au Kivu.

Les USA, via les Britanniques, voudraient bien prendre le contrôle de l’Afrique francophone. Raison pour laquelle ces deniers se sont abstenus de nous aider ces dernières années, au Mali comme au Tchad. Certes les USA nous ont aidés mais cela relevait du minimum syndical et cette aide n’était pas désintéressée : entre autres en mettant à disposition puis vente de ses drones, elle contrôlait de fait nos systèmes de renseignement aériens.

2°- Second dossier déstabilisateur pour les Op-Ex de la RF en Afrique.
…L’affaire de l'appareil civil algérien au-dessus du Mali profite encore de la version "arrangée", mais pour combien de temps ? On a vu que le BEA a sorti un rapport désignant un gros cumulo-nimbus...

Ne pas oublier que le BEA est un service du ministère des Transports, et non un organisme indépendant du pouvoir politique. Autant ses techniciens et ingénieurs sont des personnes hautement qualifiées et faisant leur travail scrupuleusement, autant il n'en est pas de même pour sa direction plus soucieuse de ne pas déplaire aux politiques et constructeurs. La liste de ses rapports d’enquête plus ou moins bidouillés est longue : Habstein, mont Sainte-Odile, vol Rio-Paris, etc.

Il y a une vingtaine d’années j’ai eu une connaissance précise de "l’évolution" de son rapport concernant le crash d’un hélicoptère (deux morts), cela sur un aéroport d’un ville du centre-ouest. Le pré-rapport rédigé trois mois après les faits par sa direction régionale concluait à une faute majeure de l’aéroport en question : non allumage des rampes lumineuses de balisage de la piste, cela suite à une dégradation rapide et imprévue des conditions météo. Quelques mois après, lors de la publication du rapport définitif, ce fait était totalement occulté et le pilote rendu responsable du crash.

Un détail qui a son importance, l’aéroport était géré par du personnel de la CCI locale et celle-ci servait de "support logistique" à un député fort médiatique, et bien "relationné" dans divers ministères.

Denis Monod-Broca

@Frank THOMAS, Noblejoué

"Je ne vous apporte pas la paix mais le glaive".

Cette phrase a beaucoup fait réfléchir et beaucoup fait écrire.
Le fait est que la violence des hommes n'a fait qu'augmenter depuis qu'elle a été dite (écrite).
Est-ce parce que le message biblique a été suivi, ou est-ce parce qu'il a été trahi ?

Noblejoué

@ Frank THOMAS
"Il (le Christ) ne souhaite nulle part la mort de personne ni n'affirme de quiconque qu'il mérite d'être puni de mort." écrit Denis Monod-Broca en réponse à un commentaire de "Noblejoué".

Vous êtes d'accord avec mon contradicteur, chacun son avis. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi vous mettez mon pseudonyme entre guillemets. Cette interrogation est sans doute futile mais m'intrigue d'où ma demande d'éclaircissement.

Que Jésus soit le fils de Dieu ou non, que ce Dieu existe ou non est aussi secondaire qu'indécidable pour moi.
Ce qui compte c'est le texte, l'interprétation et la foi qui poussent les hommes à agir dans tel ou tel sens.

Je ne suis pas pour la peine de mort, même dans le cas d'abus d'enfant bien que pour moi elle ressorte du texte et du contexte que vous rappeliez. En fait, pour certains criminels, la meilleure solution serait je pense la prison à vie.
Décidée selon des critères non arbitraires, évidemment. La justice, c'est-à-dire le non arbitraire, la proportionnalité des délits et des peines, est plus importante que la mansuétude.

Frank THOMAS

"Il (le Christ) ne souhaite nulle part la mort de personne ni n'affirme de quiconque qu'il mérite d'être puni de mort." écrit Denis Monod-Broca en réponse à un commentaire de "Noblejoué".

Dans le cas précis, je suis de votre avis.
Mais il ne faudrait pas en conclure, comme vous le faites à mots couverts, que le prétendu fils du prétendu dieu ne cautionne jamais la violence ni la peine de mort. Oubliez-vous son "épée" ?
De plus a-t-il jamais renié "Elie", qu'il invoque au moment de sa mort ? Et ce "père céleste", lui, iriez-vous jusqu'à dire qu'il n'a pas fait couler le sang de ses ennemis, et en abondance encore ?

en passant

Les accusations de pédophilie, en France même, sont parfois non fondées. Il y a notamment eu un exemple célèbre à Outreau, ainsi que lors d'accusations contre des enseignants.
Dans le cas présent, il y a d'autres sources de doute, par exemple le fait que l'intervention française dérange forcément certaines personnes sur place, qui peuvent vouloir se venger ou agir contre elle.
Enfin, on peut toujours imaginer qu'il y ait un ou deux pervers. Mais 14, est-ce plausible ?
N'est-il donc pas plus raisonnable d'attendre des éléments plus solides avant de faire peser le soupçon sur ces soldats, dont on peut rappeler qu'ils sont plus en danger et dans des conditions matérielles plus inconfortables qu'ex-magistrats ou commentateurs.

Alex paulista

@ Savonarole | 02 mai 2015 à 12:30

Pas de problème... Je laisse la place au professionnel pour vous éclaircir sur les pratiques africaines...
De toute façon l'Afrique c'est grand. Je connais Djibouti et Dakar, mais Bangui en temps de guerre c'est probablement plus sauvage.
Cela n'excuse rien de toute façon.

Cirsedal

Ayant lu Trekker | 02 mai 2015 à 00:27.
J'espérais plutôt des rebonds sur les autres points proposés, mais votre attention mérite d'être honorée.
Il me semble que j'avais utilisé cette forme de restriction "il semble que" pour précisément éviter absolument cet aspect péremptoire que vous croyez avoir trouvé. Nous pourrions nous entendre sur une règle d'approche exprimée par l'adage : "la peste soit de la présomption de savoir".
Grand merci pour vos éléments apportés qui en effet laissent songeur.
Le point 1° que j'avais introduit s'apparente à une partie de vos considérations.
Enfin croyez bien que vos réactions sur les points 2°, 3° et surtout 5° seraient une satisfaction.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

"Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspende à son cou une meule de moulin, et qu’on le jette au fond de la mer."

Il vaudrait mieux pour lui. Certes, mais comme ce n'est pas lui qui le fait ou le décide, comme le Christ ne promeut pas le suicide, comment ne pas y voir une peine de mort ?
Peine bonne pour lui et empêcher qu'il recommence à nuire. En fait, il y a double effet.

Et Jésus n'a pas dit qu'il apportait le glaive et non la paix, glaive certes dû à notre propre violence, mais exaspéré parce que les protections sacrificielles nous sont retirées ?

Si le message christique est là pour apporter la paix, il n'est pas sans violence pour autant.

Sinon je suis comme tout le monde, j'ai bien évidemment mes victimes que je ne reconnais pas.
Les pédophiles ? Enfin, les abuseurs d'enfants car certains pédophiles ne passent pas à l'acte et certains abuseurs d'enfants ne sont pas pédophiles.
Pas dans le sens où je voudrais rétablir la peine de mort dans leur cas - dans aucun en fait.

Mais je défends le fait que les vrais boucs émissaires sont, entre autre, les drogués.
Pourquoi ? Il peut bien y avoir des effets boucs émissaires sur des coupables, un Noir ayant violé une Blanche plus mal vu qu'un Blanc dans le même cas, surtout dans le sud des Etats-Unis.
Forcément !

Mais de quoi les drogués sont-ils coupables pour qu'on les condamne ?
Tant qu'on ne tue pas, ne vole pas, ne viole pas... Tant qu'on ne s'en prend pas à la liberté d'autrui, de quoi est-on coupable ?
Les drogués n'en sont pas moins condamnés.

Condamnés sans être coupables.
Unanimité, enfin quasi de la société contre le drogué.
Le drogué est un bouc émissaire ou alors je me demande bien où est le contresens ?

Denis Monod-Broca

@ Noblejoué

Vous faites un complet contresens. Le Christ dit que scandaliser un enfant est, pour celui qui le fait, un malheur pire que la mort. Ce n'est pas la même chose. Il ne souhaite nulle part la mort de personnes ni n'affirme de quiconque qu'il mérite d'être puni de mort.

On peut faire dire beaucoup de choses aux textes bibliques mais pas ça.

Ces textes nous ouvrent les yeux, et d'abord sur notre propre violence, sur nos propres turpitudes. Ils nous disent les choses telles qu'elles sont. Ils nous disent ce que nous sommes tels que nous le sommes. C'est dur à entendre. Alors il est tentant de les faire taire. Ils sont de nos jours notre premier et principal bouc émissaire.

Jabiru

@Savonarole

M'ferez 50 pompes Savonarole et fissa !
La prochaine fois vous irez au gnouf.

sylvain

Tiens voilà donc que notre ami Xavier nous fait du Gaspary maintenant !

"...Par ailleurs, si on ne les condamne pas à mort, cela se traduira par une emprise de l'islam sur le christianisme à juste titre qualifié de porteur de civilisation dégénérée.
Voilà où nous conduisent les soi-disant "valeurs humanistes" de notre civilisation effectivement dégénérée...."
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 mai 2015 à 10:27

Merci d'avoir pallié son absence cher Xavier !

Savonarole

La presse a tort de s'exténuer sur le thème de l'ancien ou du nouveau FN...
Une Marine virginale et un Jean-Marie Algérie française... et fours crématoires...
C'est du bidon.
Ces vieux cons vont disparaître dans moins de cinq ans.
Ils nous ont gavés avec leurs Kabyles sur le port d'Alger, leur Denoix de Saint Marc et leur général Bigeard, alors qu'ils ne supportent plus un enfant de Kabyle dans leur boulangerie...
Messieurs, vous nous faites suer.

Savonarole

@François | 02 mai 2015 à 12:10

Bravo François, et merci.
Ça nous change des bêtises d'Alex paulista et ses souvenirs sur l'art militaire.
J'aime bien Alex par ailleurs, quand il ne cède pas au politically correctness.

Savonarole

@Frank THOMAS | 02 mai 2015 à 07:46

Vrai. Très bien vu. Il va niquer sa fille. Au secours, Oedipe à l'envers !...
Cette famille est incestueuse, il a écarté sa première épouse qui a osé poser en boniche dans Lui, il a écarté sa fille aînée qui avait épousé Roger Auque, c'est un patriarche qui détient le pognon, une horreur bourgeoise, Zola reviens ils sont devenus fous !...

François

Cher monsieur Bilger,

Qu'il est confortable d'écrire ce genre de billet au coin de l'âtre. Ayant eu à subir une double peine, du moins selon vos critères - j'ai été militaire et j'ai vécu en Afrique - je me permets de témoigner de ce que j'ai vu.
Quand, en traversant un village, vous êtes obligé de rouler au pas pour ne pas écraser des gamins sous les roues de vos véhicules parce qu'ils y ont été jetés par leurs parents, vous vous posez la question de savoir si ceux qui font cela méritent encore ce vocable. Quand vous rencontrez un chef de village et que celui-ci vous propose de choisir parmi une de ses filles prépubères pour agrémenter votre soirée, vous vous posez immanquablement la question de savoir ce qu'est être père. Quand, dans ce même village, vous êtes obligé de faire usage de vos armes pour dégager le cadavre d'un gamin, tué par d'autres gamins, tout cela parce qu'un de vos hommes a désobéi en distribuant les bonbons de ses rations sans aucune précaution, vous vous demandez ce qu'est la nature humaine. Je pourrais multiplier les exemples à l'envi, cela n'aurait pour effet que de lasser vos lecteurs.

Bref, l'extrême misère pousse parfois les adultes à faire ce que la morale la plus élémentaire réprouve. Des envies de meurtre m'ont parfois (souvent ?) traversé l'esprit, surtout au début. Mais, j'ai eu la chance de posséder deux atouts : une solide éducation par des parents aimants et une foi qui est restée solide. Celui qui désormais m'affirme que le péché originel n'existe pas n'a que très peu de chance de me convaincre !

Que les choses soient bien claires : je ne cautionne ni n’absous les éventuels crimes sexuels commis par des soldats français. J'avais fait mienne une citation de Saint-Exupéry : « dans le silence de mon amour, j'en fis exécuter un grand nombre », mais avant de jeter la première pierre, je me suis toujours souvenu d'une chose : chaque homme a son point de rupture…

Savonarole

C'est curieux, les Bilger doivent défiler avec la CGT car depuis le dernier post du niais Fratel, plus de son, plus d'image...
Ou alors la Catalogne est coupée du monde.

Xavier NEBOUT

Les commentaires sur la culpabilité sont hors sujet ; la question qui se pose est de savoir ce que l'on peut faire pour réparer si les militaires sont coupables.

Un viol sur une jeune fille est difficilement réparable, mais sur un jeune garçon, il est irréparable. Dès lors, la repentance expiatoire est sans objet, il s'agit un crime contre l'Esprit, et la vie des coupables n'a pas de sens puisque dénués d'espoir de salut.

Par ailleurs, si on ne les condamne pas à mort, cela se traduira par une emprise de l'islam sur le christianisme à juste titre qualifié de porteur de civilisation dégénérée.

Voilà où nous conduisent les soi-disant "valeurs humanistes" de notre civilisation effectivement dégénérée.

Frank THOMAS

"Je dédie cette journée du 1er Mai à M. Jean-Marie Le Pen, tribun charismatique, un vrai patriote qui protège les valeurs de la France chrétienne de Jeanne d'Arc" écrit Sylvain.

Ce hors-sujet flamboyant m'inspire un petit commentaire.
Je cautionne volontiers "tribun charismatique" : lorsqu'il aura disparu, son nom restera attaché à l'image d'un grand rhéteur, écrasant de sa culture et de son talent ses pâles contemporains, à l'exception peut-être de Jean-Luc Mélenchon.
"Vrai patriote" n'est exact que si on limite le patriotisme à la défense de la nation et de ses frontières ; mais il y aurait beaucoup à dire sur celle de ses intérêts réels et contemporains.
Quant à la "France chrétienne", la fille aînée de l'Eglise, etc. ce sont là des vérités historiques, certes, mais qui en 2015 n'ont plus qu'un intérêt archéologique. Il serait plus juste de dire que la France a, entre autres, des racines chrétiennes. Mais elle en a aussi de grecques et de latines, donc polythéistes ou vaguement déistes, des druidiques, des matérialistes, et que défendre la France, c'est prendre en compte et respecter ces composantes qui en font une nation vraiment digne d'intérêt et d'amour.

Non ! JM Le Pen n'est pas ce héros pur que notre ami encense dans son court commentaire. Mais, sans coach en "communication", il a le génie du verbe ou de l'image silencieuse, comme hier sur la tribune du 1er mai.
Tout habillé de rouge et arborant un large sourire carnassier, il surgit devant sa fille vêtue de noir, sourire contrit, impuissante.
Cette image du Rouge et de la Noire restera dans les mémoires et sera pour la fille un boulet qui va considérablement ralentir, voire entraver sa course personnelle au pouvoir.

Trekker

@ Cirsedal
" ...4° Possibilité de manipulation d'enfants ?
Si cette hypothèse doit toujours être envisagée il semble qu'en l'espèce les récits, témoignages, recoupements excluent cette perspective."

Je vous trouve bien péremptoire, ou alors auriez-vous eu accès aux originaux des témoignages et recoupements fait par les enquêteurs notamment de l'ONU ? L'hypothèse d'une manipulation ne peut être exclue, surtout dans ce pays (RCA) et dans la situation de quasi guerre/anarchie où il était en 2014. Ajouté à cela la famine des réfugiés à proximité de l'aéroport : entre de la nourriture, des vêtements etc. voire des menaces de violences, il ne devait pas être difficile de faire "réciter" des témoignages. Les balakas et anti-balakas n'étaient pas regardants sur les méthodes utilisées, car les deux clans tentaient d'obtenir chacun le soutien de l'armée française. Alors quand vous mixez cela aux intérêts de certains pays occidentaux, qui n'étaient pas enchantés que la France tente de rétablir un semblant d'ordre...

d. fratel

@ Savonarole
"...la pédophilie, dont nos amis anglais sont si familiers avec la découverte récente de charniers d'enfants dans un orphelinat anglais... La pédophilie c'est leur dada."

Vous avez l'air de dire que certains peuples culturellement et ethniquement assez voisins seraient plus pédophiles que d'autres ?
N'importe quoi. Des données sur le sujet ?

Le charnier d'enfant dont vous parlez, si c'est l'orphelinat du Haut de la Garenne, c'est pipeau apparemment. Pas de charnier. Des dents de lait, des os d'animaux, une noix de coco... deux-trois os humains bien antérieurs.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

Citation pour citation, il me semble que Jésus disait que ceux qui faisaient obstacle aux enfants ne méritaient que d'être envoyés dans l'eau au moyen de meule à faire tourner les ânes... D'où je déduis, le scandale étant l'obstacle, que pédophiliser les enfants étant leur faire un sacré obstacle, pour tout dire on n'est jamais vraiment guéri d'avoir été souillé enfant, mérite la peine de mort pour le Christ.
Comme son propos n'était pas de faire des boucs émissaires mais d'en dénoncer le mécanisme, pardonnez-moi de douter que les pédophiles, plus exactement, ceux qui passent à l'acte, soient des boucs émissaires !

Bien évidemment d'accord pour laisser oeuvrer la justice.

Qui sont les boucs émissaires de nos jours ?
Il y en a tant, je ne vais pas me lancer dans une énumération...

Les drogués sont des boucs émissaires !
On leur dénie l'usage de leur corps, et pourquoi ? Pour oublier que nous ne sommes pas libres.
Le salarié ne dépend pas de son patron, l'assisté de l'administration, tout le monde de la banque, l'amoureux de l'objet de son attachement, ce qui peut aller loin "je serais l'ombre de ton ombre, l'ombre de ton chien" ?
Et autre, et autre... Grâce aux drogués, tout ce petit monde se croit libre et si digne.

Accessoirement, le pire patron se croit bon face au trafiquant de drogue, tout gouvernement même dictatorial, sauveur de son peuple en luttant contre la drogue.
Notre hôte disait à raison qu'il était injuste de forcer les gens à voter, que les gouvernants devaient convaincre et non contraindre... Pour les drogués, on ne prend pas tant de gants, on ne cherche pas à améliorer le réel pour qu'on ait envie d'y rester mais on punit la recherche de rêve.

Mon corps m'appartient dit-on, mais on l'oublie pour le drogué.
Il faut améliorer l'offre politique, pas punir le citoyen, dit-on. Mais on oublie que pour le drogué aussi rien ne vaut d'améliorer le réel plutôt que punir ceux qui aspirent à mieux que ce que le monde a à leur offrir.

Il y a toujours deux poids deux mesures pour le drogué.
Bien, c'est le monde du réel... Je ne vois pas qui peut avoir envie d'y retourner avec cette attitude.

Cirsedal

La Grande Muette se mettra-t-elle à table ?

1° The Guardian a-t-il révélé sur commandite ?
Sans vouloir mésestimer la belle indépendance revendiquée par la gent journalistique, il y a tout de même bien des intérêts antagonistes aux Op-Ex de l'armée française en Afrique. Il est curieux que les médias d'ici n'aient pas posé une seule question sur l'intention possible du Guardian, politiquement marqué.

2° Second dossier déstabilisateur pour les Op-Ex de la RF en Afrique.
Décidément un été 2014 calamiteux : si ce dossier satyrique honteux sort maintenant, en revanche l'affaire de l'appareil civil algérien au-dessus du Mali profite encore de la version "arrangée", mais pour combien de temps ? On a vu que le BEA a sorti un rapport désignant un gros cumulo-nimbus exactement pendant que l'opinion était focalisée sur le crash de la Germanwings via "suicide altruiste" : on aurait voulu opérer un quasi catimini qu'on n'aurait pas fait autrement...

3° Rappel au lexique, pour mémoire.
Les comportements illégaux et immoraux d'un adulte sur la personne d'un enfant, a fortiori de même genre, ne devraient pas être assimilés à une atteinte dite "sexuelle". Ce sont des comportements satyriques ou encore pédérastiques, plus récemment dits pédophiliques. En effet une nosographie internationale a recensé toute une liste de paraphilies parmi lesquelles la coprophilie, la nécrophile, la gérontophilie, la zoophilie, l'homophilie, la pédophilie, etc. Il faut réserver le terme "sexuel" d'abord à ce qui se passe dans le Sexe avec forcément un élément féminin et un masculin, et restreindre aux cas où les deux personnes en cause sont génitalement formées.

4° Possibilité de manipulation d'enfants ?
Si cette hypothèse doit toujours être envisagée il semble qu'en l'espèce les récits, témoignages, recoupements excluent cette perspective.

5° Observation judicieuse et courageuse de M. Bilger :
" ...pour n'importe quelle institution, la militaire comme la JUDICIAIRE ou la médiatique, il est tellement plus confortable de se réfugier derrière les difficultés de la preuve que d'accepter un déshonneur publiquement affiché faisant retomber, à cause de l'indignité de quelques-uns, l'opprobre sur une digne multitude."
En effet, le moins que l'on puisse dire est que la magistrature n'a pas dérogé au détestable comportement d'auto-couverture vis-à-vis de ses membres auteurs satyres, à l'instar de l'immense mansuétude du milieu des médias, arts et lettres pour ses "monstres sacrés" pédérastes, ou encore à la mansuétude d'extrême charité chrétienne de l'église pour ses ecclésiastiques agresseurs libidinaux d'enfants.
On se souvient de Bernard C., de Francis C., du scandale des "lieux de vie" sous contrôle de la prétendue Education surveillée (Coral, château des Tournelles, Cheval pour tous, etc.).
Et surtout les 71 du Corps pincés par la gendarmerie de Saône-et-Loire en 1997 dans un réseau de recel d'images d'atrocités satyriques... d'où l'article-bombe du Canard enchaîné du mercredi 23 juillet 1997 :
ANONYMAT GARANTI POUR MAGISTRATS PEDOPHILES,
avec un succulent dessin d'Escaro figurant au milieu de la balance un phallus à la place du glaive, et la mention latino-anglaise : "DURA LEX SED SEX".
Que sont ces 71 héros judiciaires devenus ? Ont-ils ensuite tranquillement jugé des affaires de moeurs ? L'avouer ferait BOUM !, n'est-ce pas ?

breizmabro

@ Solon | 01 mai 2015 à 17:15

A Outreau aussi la presse unanime a dénoncé des hommes et des femmes, pères et mères de famille, d'avoir violé des enfants vendus par leurs parents, et les enfants ont soutenu mordicus, devant des policiers et des juges, avoir été violés par des gens dont on saura plus tard qu'ils ne les avaient jamais rencontrés.
Un innocent en est mort de honte en prison. Il s'est pendu.

Dans les années 2000, au Kosovo, des fonctionnaires de l’ONU ont été interrogés dans des affaires de bordels de campagne (femmes et enfants). Quid de l'enquête onusienne ?
Il est vrai que sur ce coup il n'y avait pas The Guardian ;-)

Savonarole

Les récents succès du Rafale dans des pays du Commonweath qui ne juraient que par les avions anglais et la confiture d'orange de chez Fortnum and Mason ont pu irriter nos amis anglais. D'où peut-être une campagne d'intox.
Comme l'évoque Trekker, des viols de femmes adultes ne suffisaient pas, il fallait y ajouter un zeste d'horreur : la pédophilie, dont nos amis anglais sont si familiers avec la découverte récente de charniers d'enfants dans un orphelinat anglais... La pédophilie c'est leur dada.

Robert

Trekker a parfaitement raison d'appeler à la prudence sur cette dénonciation. Au-delà du principe de présomption d'innocence, encore faut-il que les faits soient avérés.

Pour une réflexion plus ouverte, voici deux liens vers des articles dont la lecture permet d'éviter de se lancer dans des surenchères oiseuses et inutiles :

http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/accusations-viols-en-centrafrique-pourquoi-l-apprend-on-si-tard-23835

http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/05/quatorze-salopards.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+LaVoieDeLpe+(La+voie+de+l%27%C3%A9p%C3%A9e)

Solon

On est étonné d'apprendre que des militaires français auraient agressé des enfants.On le serait moins s'ils étaient impliqués dans le viol de femmes adultes, ce qui n'est pas plus excusable, un crime est un crime, mais au moins vraisemblable. Quand on sait le traitement qu'une communauté masculine, la prison, réserve aux violeurs d'enfants, on comprend mal comment des militaires ont pu risquer d'affronter le regard de leurs camarades avec un tel comportement. Bien entendu, s'ils l'ont fait, ils doivent être jugés sans indulgence... mais avec le secours de leurs avocats, comme tout le monde !

Trekker

Attention à ne pas se livrer à ce stade à des extrapolations, actuellement deux enquêtes sont en cours (judiciaire et de commandement) et rien ne prouve ou n'infirme la réalité des faits. Par ailleurs des militaires africains et géorgiens sont eux aussi l’objet des mêmes accusations et celles-ci ont été relayées par un fonctionnaire de l’ONU. Ceci en infraction des règles de cette organisation, qui lui ont valu d’être sanctionné.

Ce fonctionnaire de l’ONU a pris l’initiative de transmettre ses accusations à une ONG anglo-saxonne (Aids-Free World), et celles-ci ont été médiatisées initialement par le quotidien britannique "The Guardian" : pays qui se garde bien de nous apporter la moindre aide au Mali comme en République centrafricaine.

Ne pas oublier qu’à partir du milieu 2000, soit dix ans après les faits, les accusations de complicité française dans le génocide au Rwanda et autres exactions sont venues des milieux anglo-saxons et plus particulièrement de leurs ONG. Accusations fantaisistes (voir le rapport de la commission d’enquête parlementaire française au début 2000), mais que certains médias français par antimilitarisme chronique ont repris comme vérité d’évangile. Dans cette affaire mettant en cause plusieurs officiers supérieurs français qui ont déposé plainte pour diffamation il y a environ huit ans, la justice de notre pays est d’une extrême lenteur pour ne pas dire inertie.

Pour revenir à ces viols pédophiles à Bangui, vu le canal par lequel ils ont été médiatisés, on peut s’interroger sur leur véracité et leur exploitation à des fins politiques. En outre, ne pas oublier que dans les années 2000 au Kosovo, des moyens et hauts fonctionnaires civils de l’ONU ont été mis en cause dans des affaires de prostitution : traites de femmes pour des bordels destinés entre autres à leur usage.

Bien évidemment si ces viols pédophiles sont prouvés, leur coupables devront être sanctionnés et l’actuelle armée française n’est pas tendre en la matière : ce n’est plus celle de la guerre d’Algérie, ou même des années 60 / 80. Mais à ce stade de l’enquête, on se doit de préserver la présomption d’innocence.

calamity jane

Ces "militaires" le sont de carrière ! Donc ils sont formés sérieusement !

Le prochain discours aux Invalides risque d'être coton... A moins qu'il ne s'agisse de la parade pour un ouvrier mort sur un chantier non sécurisé !

Oui, je sais... et encore, je me retiens.

Robert Marchenoir

Désolé pour mon commentaire du 30 avril à 11 h 35, qui n'a pas lieu d'être. J'ai lu trop vite le billet de Philippe Bilger, et j'ai cru qu'il prenait à son compte un point de vue qu'il mettait en réalité dans la bouche d'avocats imaginaires, pour en faire un repoussoir.

On devrait toujours faire attention avant d'écrire !

breizmabro

@ Frank THOMAS | 01 mai 2015 à 09:22
"L'affaire des militaires-violeurs de Centrafrique, si elle est avérée, ce qui, hélas, risque d'être quasiment impossible, causera des dégâts irréparables. D'abord et surtout chez les enfants abusés (...)"

Il est tellement plus confortable de se réfugier derrière les difficultés de la preuve nous dit Philippe Bilger. Il devrait se souvenir pourtant de son ancien confrère le juge Burgaud qui, lui, n'a pas choisi le confort de la preuve puisqu'il a envoyé directement en prison une dizaine de personnes sur les seules dénonciations de la mythomane Badaoui et sur les affirmations réitérés d'enfants de 4 à 12 ans, visiblement bien briefés.

Dans l'affaire d'Outreau ci-dessus évoquée, les dégâts ont été considérables en effet. Des parents incarcérés pour des faits qu'ils n'avaient pas commis, des enfants séparés de leurs parents et placés en foyers, des familles qui n'ont pu se reconstruire à la suite de ces infamantes accusations, et un innocent qui s'est pendu dans sa cellule...

Les journalistes si friands de rapporter les dénonciations calomnieuses des enfants ne nous ont pas honorés du "droit de suite".

Que sont devenus ces enfants à qui l'on a appris à mentir, à dénoncer des personnes qu’ils n’avaient même jamais vues, avec des précisions d’orfèvres, pour faire plaisir à papa-maman, à une assistante sociale ou pour obtenir une récompense quelconque ?

Redoutons ces jugements populaires et journalistiques, car il s’agit bien, une fois de plus, d’un scoop d’un journal anglais sur information d’un membre de l’ONU ayant participé à un rapport.
"(…)Le rapport contient des entrevues avec six enfants qui dénoncent des abus sexuels principalement aux mains des soldats français. Certains enfants ont indiqué que plusieurs de leurs amis ont également été exploités sexuellement. Les enfants sont âgés entre huit / neuf et quinze ans.
Un des enfants dit aux enquêteurs : «On fumait beaucoup… l'autre était mince et ne fumait pas. Ils nous ont demandé ce que nous voulions. Nous avons répondu que nous avions faim. Le petit homme nous a dit de sortir son bangala [pénis] de son pantalon. » (…)"

Cela me rappelle étrangement les accusations des enfants d’Outreau qui expliquaient aux policiers "les manières" que leurs faisaient "les grands" qui venaient chez eux...

Il se peut que ces faits soient confirmés lors de l’enquête en cours, mais en attendant la présomption d'innocence été "jetée aux chiens" (comme aurait dit Mitterrand). Il ne manque plus que les noms de ces proscrits à publier dans le Guardian !

Mais ce sera pour une prochaine édition... Tournez, tournez rotatives...

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