Quand j'ai appris que je devais partir pour cette étrange contrée qu'on appelle, sur les cartes, Béziers, j'avoue avoir eu peur.
On m'avait tellement mis en garde - certains journalistes m'avaient jugé imprudent, d'autres irresponsable, les plus aimables, courageux mais téméraire - que j'avais non pas hésité devant cette expédition programmée mais tremblé à l'idée de ce que j'allais découvrir. Des monstres, des phénomènes surnaturels, des horreurs, un enfer, une autre planète sombre et glaçante ?
Quand j'y suis arrivé avec une inquiétude qui avait enflé au fur et à mesure que ma destination se rapprochait, au fil d'un voyage trompeur avec sa sérénité et sa normalité apparentes, je n'en ai pas cru mes yeux.
J'ai vu, j'ai croisé, j'ai rencontré des personnes, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, qui avaient toutes une tête, un corps, deux bras, deux jambes et deux pieds comme les miens.
Stupéfaction encore plus vive, les gens parlaient ma langue et, sans m'illusionner, je les comprenais. J'étais confronté à un mystère qui ne laissait pas de m'agiter. Comment cette tribu avait-elle pu ainsi apprendre nos mots, imiter nos phrases au point de les rendre totalement intelligibles et créer un tel sentiment de familiarité avec ceux qui venaient à sa rencontre ? Il y avait là un miracle que je ne parvenais pas à m'expliquer en l'état actuel de la science.
J'ai parcouru cette singulière cité où régnaient une simplicité, une modestie, une pauvreté certaines. Mais les immeubles, les rues, les jardins, les arbres, les voitures semblaient ressembler aux nôtres et je n'éprouvais aucun mal à me diriger dans un univers qui, pourtant, aurait dû m'être radicalement inconnu.
Je m'interrogeais : serais-je, malgré les apparences topographiques contraires, tout de même en France, dans une sorte d'enclave étrangère enkystée là à la suite d'un bouleversement tellurique ancien ?
Le soir, je me suis retrouvé dans une grande salle où il y avait de très nombreuses personnes qui ont tapé dans leurs mains quand elles m'ont vu entrer. Elles paraissaient bien disposées à mon égard, en tout cas elles n'ont pas manifesté le moindre signe d'hostilité, de contrariété ou d'éloignement. Comme si elles m'avaient attendu.
Je me suis demandé par quel processus inédit, dans ce territoire inviolé, une telle confrontation avait pu s'opérer entre elles et moi qui étions pourtant sans lien aucun.
J'ai parlé durant quelques minutes et, mon propos terminé, je les ai, tentant l'impossible, par défi, invitées à me questionner. Devinez mon saisissement quand l'une d'elles s'est levée et a formulé une interrogation concernant mes préoccupations sans que j'éprouve la moindre difficulté à l'appréhender. En français, avec politesse et, par comparaison avec tant d'autres au sein de ma propre nation, sans avoir à rougir de sa qualité intellectuelle.
Ces esprits qui étaient présents et attentifs étaient donc aussi capables de raison et de sensibilité ?
La suite fut tout à fait extraordinaire comme si le premier, ayant osé, avait ouvert une brèche pour tous les autres et au risque de me faire taxer de néocolonialisme, la pertinence, la profondeur, la mesure et la maîtrise de ces indigènes m'ont frappé car, franchement, chez eux si décriés, je ne pouvais pas présumer de telles dispositions.
Dans mes réponses, je ne m'étais jamais senti aussi libre comme si cette singulière équipée avait décuplé l'ordinaire de mes facultés et de ma parole.
Avant mon départ de Paris, on me les avait annoncés comme des sauvages, des extrémistes influencés par un gourou malfaisant et excité. Les premiers étaient aux antipodes de cette image et le second, dont, à un certain moment, je m'étais rapproché pour constater ce qu'il valait, m'est apparu passionné, heureux de son rôle et de sa mission, soucieux de faire le bonheur de ses fidèles.
Je ne pouvais pas ne pas m'enquérir auprès de lui des raisons pour lesquelles on m'avait présenté ce territoire comme inhospitalier et grossier alors que mon incursion m'avait persuadé du contraire.
Il m'a expliqué que personne n'avait pris la peine de venir observer la réalité et que les journalistes de mon pays étaient acharnés, pour ne jamais se laisser distraire d'une dénonciation systématique et fausse, à ne pas prendre le risque d'une visite longue et sérieuse et, dans tous les cas, à ne pas tenir compte de qu'il leur disait et que pourtant ils auraient pu constater.
Il était plus important, pour eux, de confirmer leurs préjugés que d'amplifier leur savoir et d'enrichir leur information. Ce chef, dont le prénom était Robert, ne souffrait plus de cette injustice et de ces erreurs parce que ceux qui vivaient avec lui et dont il avait la charge ne l'en estimaient pas moins, bien au contraire, et qu'il avait pris acte de cette partialité en s'en étant accommodé, certain maintenant qu'elle ne changerait jamais.
Quand les auditeurs ont eu fini de poser leurs questions, j'ai mesuré à quel point je m'étais trompé sur ces créatures. On m'a assis à une table sur laquelle on avait déposé beaucoup d'exemplaires de mon dernier livre. Elles sont venues me demander, chacune à leur tour, une signature, elles paraissaient conscientes et j'en ai conclu qu'elles savaient probablement lire.
Je me suis couché mais j'ai eu du mal à m'endormir, tant le bouleversement de cette exploration m'avait perturbé.
Le lendemain, pour ne pas rester sur une impression peut-être trompeuse, trop flatteuse, inspirée par le narcissisme d'un auteur comblé, je me suis promené, j'ai humé l'air, j'ai été arrêté aimablement par des autochtones qui, à chaque fois, tous sans exception, ont loué l'action du responsable de leur cité et se sont élevés contre les caricatures que la France médiatique ignorante ou de mauvaise foi en faisait.
J'ai visité un musée et j'ai appris que pour la communauté, tous les musées étaient gratuits durant toute l'année. Pourquoi n'avait-on jamais été avisé en France de cette avancée unique ?
Au fil de mes pérégrinations j'ai croisé un médecin qui avait été présent la veille dans l'assemblée : cette tribu n'ignorait donc pas cette profession, les soignants. Dans la conversation il m'a indiqué, en usant d'un mot bizarre - mutuelle -, que sa communauté disposait, pour les dépenses médicales, du système le plus avantageux de tous initié par son chef. Pourquoi personne, jamais, ne nous l'avait-il signalé ? On aurait pu tirer profit de cette généreuse innovation étrangère.
Les passants rencontrés ne m'ont pas caché non plus que le centre de leur cité était pauvre parce que les richesses, à la suite de la gestion imprudente d'un responsable précédent, étaient parties vers la périphérie. Ils faisaient confiance à Robert - son nom incongru prononcé était, il me semble, Ménard - mais savaient que ce serait très difficile pour lui.
Cette exploration en territoire biterrois terminée, je suis reparti pour mon pays.
Contrairement à tant d'autres, je pourrais dorénavant parler en connaissance de cause de cette contrée pas si étrange que cela, de ses habitants divers, courageux et entreprenants, de celui dont la seule ambition était de favoriser leur sort, leur quotidien. Ces inconnus ne l'étaient plus.
J'ai rapporté strictement ce que j'ai dit, entendu, observé et accompli.
Il est vrai que je ne suis pas journaliste.
Plusieurs milliers de clandestins, et moi, et moi et moi,
A Béziers où je présente mon bouquin,
Avec mon copain Ménard, je suis le roi,
C'est la vie, c'est la vie...
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 avril 2015 à 11:21
@Alex paulista | 20 avril 2015 à 15:54
Désolé cher Alex paulista, mais stigmatiser des gens, les ostraciser comme le fait Boudjellal c'est du racisme, de la discrimination !
Tout comme Bruel qui refuse de chanter dans des villes FN, c'est du racisme !
Tout comme Olivier Py qui menaçait d'annuler le festival d'Avignon si le FN passait, c'est du racisme !
Boudjellal est raciste.
Bruel est raciste.
Olivier Py est raciste.
D'ailleurs cette diabolisation infecte à laquelle vous participez s'est payée très cher dans les urnes et c'est tant mieux, les gens ne sont plus dupes, en ont marre d'obéir aux dictateurs du politiquement correct gauchiste et en réaction résistent à vos inquisitions abjectes nauséabondes anti-FN et ce n'est pas fini !
Et surtout ne me dites pas d'aller voir la définition du mot raciste dans le dico ; vous êtes raciste point barre !
Rédigé par : sylvain | 20 avril 2015 à 17:54
"C'est cela, la fraternité ?"
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2015 à 20:14
Envers ceux qui acceptent d'être l'estrade de nostalgiques de la colonisation, de xénophobes, d'islamophobes qui s'expriment par petites mesures vexatoires (linge aux fenêtres, refus de garder les enfants des chômeurs).
Aujourd'hui les Biterrois sont devenus des hommes sandwich avec des flingues affichés en gros devant leurs enfants.
Leur meilleur ami, c'est une arme.
Et vous me reprocheriez un manque de... fraternité ?
Non, à Béziers il faut distribuer les coups de pieds au derche.
Je ne suis pas un grand fan de Mourad Boudjellal quand il s'exprime, mais sur le coup il a eu raison d'annuler le déplacement à Béziers.
Comment une équipe remplie d'étrangers comme le RCT peut imaginer valoriser une ville qui vote pour la xénophobie et le repli sur soi ?
Quand on veut exclure les autres, on finit par jouer tout seul. C'est la morale de tout jeu collectif.
Dans le passé Béziers s'ouvrait par le rugby.
C'était bien différent.
Rédigé par : Alex paulista | 20 avril 2015 à 15:54
"La messe est dite"... voilà comment se fera le redressement de la France.
Par la société civile, par des hommes courageux et volontaires, de longue mémoire, connaissant leur histoire et refusant de s'en laisser compter.
En somme, par le combat pour la vérité ; par l'honnêteté et le souci du bien commun.
Merci pour cet article Monsieur Bilger.
Rédigé par : Tite | 20 avril 2015 à 14:14
@Robert Marchenoir
Faut-il rappeler que ces notions ont été élaborées par des philosophes européens ? Qu'il fut un temps où elles faisaient partie de l'éducation de l'honnête homme ? Encore un exemple où ce sont les Etats-Unis qui conservent la flamme de la civilisation européenne, et la France qui l'a abandonnée depuis longtemps.
La perte volontaire du sens logique, le déni de réalité, l'utopie, l'inversion du sens des mots et des valeurs, les sophismes, caractérisent ainsi le sinistre socialisme puis l'ultra-gauchisme qui ont fait de la France un pays ayant perdu ses repères et marchant sur la tête.
Rédigé par : Parigoth | 20 avril 2015 à 09:35
Le grand Béziers des années 70, célèbre pour sa super équipe de rugby intouchable était tombé dans l'oubli ; je suis heureux qu'un bonhomme comme Ménard la remette en vitrine politiquement car il parle comme moi, comme les bons vrais Français, la vraie France à des années-lumière du milieu intello bobo gaucho qui règne en professeur de prêt-à-penser idéologique sur leur vomi culturel et les mœurs dépravées qu'ils veulent nous imposer de gré ou de force.
Rédigé par : sylvain | 20 avril 2015 à 09:31
En fait que peut-on venir chercher à Béziers ? Le rugby ? En voie d'extinction. Une rencontre avec un maire qui a du mal à faire passer un message, si ce n'est celui des exubérances plus symboliques que porteuses de projet... Allez, ne chipotons pas, une mutuelle, certes, dont on verra plus tard dans le détail de l'efficacité du résultat. Mais c'est un bon début.
R. Ménard a du mal à véhiculer une image chaleureuse, il est pourtant au pays de la convivialité, comment cette ville a-t-elle pu s'éteindre ainsi ? Elle qui a rayonné et s'est fait connaître pendant plusieurs décennies pour ses sites lacustres et son rugby qui s'est exporté dans la France entière, novateur, guerrier, dont tout le monde parlait...
Quelle maladie cette belle région a-t-elle pu contracter ? Il est dit que c'est l'impéritie des devanciers, pourquoi pas, mais insuffisant.
A la lueur de ce billet on a l'impression de croiser une banlieue misérable où tout est à reconstruire. Pourtant si les personnages paraissent accueillants, les trottoirs sont bien tristes.
Faut-il faire confiance au docteur Ménard ? Ici même les avis sont partagés et parfois très négatifs. Ce n' est qu'un début, ne pas jeter la pierre mais pour certains elle est déjà dans les mains.
Rédigé par : Giuseppe | 19 avril 2015 à 21:56
Il faudra que Philippe Bilger, de retour de son expédition dans un des territoires perdus, nous dise s'il a été convoqué par la police politique du Régime pour être débriefé, puisque suspect d'avoir été contaminé par les idées répandues dans ce nid de vipères de l'extraime drouate, point suffisant désormais pour Cazeneuve et ses sbires pour vous assimiler en dangerosité aux terroristes formés dans les mosquées du genre Kouachi Frères.
Et que pensent ses relations ?
Ses amis les plus chers lui tournent-ils désormais le dos ?
Il a la chance d'être magistrat émérite, s'il avait été encore en activité il aurait probablement été jugé en cour martiale - ou l'équivalent - Place Vendôme avant d'être révoqué.
Car c'est comme cela que ça se passe, au pays de la liberté...
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2015 à 20:29
@Alex paulista
Béziers... pays de gavatx arriérés.
Ils servent de tribune et sont contents.
C'est déjà bien pour eux.
Pourquoi tant de haine raciste ?
C'est cela, la fraternité ?
Rédigé par : Parigoth | 19 avril 2015 à 20:14
Lucile | 19 avril 2015 à 13:26
Merci Lucile. Notez que le site que vous indiquez est (je suppose) américain. Ce genre de rappel aux règles de la logique est omniprésent aux Etats-Unis, tandis qu'il est pratiquement absent du débat français.
Faut-il rappeler que ces notions ont été élaborées par des philosophes européens ? Qu'il fut un temps où elles faisaient partie de l'éducation de l'honnête homme ? Encore un exemple où ce sont les Etats-Unis qui conservent la flamme de la civilisation européenne, et la France qui l'a abandonnée depuis longtemps.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 avril 2015 à 19:56
Dans la même lignée rhétorique que décrit Robert Marchenoir (Whataboutisme), on trouve aujourd'hui le "en somme", cher à Aymeric Caron et autres sbires. Si vous éternuez vous faites "en somme" le jeu du Front National.
On a vu ça au procès de Laszlo Rajk et très bien analysé par Vincent Savarius "Volontaires pour l'échafaud".
Rédigé par : Savonarole | 19 avril 2015 à 19:01
J'ai trouvé dans Contrepoints la traduction des fautes de logique à ne pas commettre dans les débats.
http://www.contrepoints.org/2014/12/27/192593-quelle-faute-de-logique-faites-vous
Rédigé par : Lucile | 19 avril 2015 à 17:22
Vous n'y êtes pas du tout.
Le billet de Philippe Bilger s'apparente au Huron de Voltaire ("L'Ingénu"), au Bardamu de Céline, à la Controverse de Valladolid ( "les Indiens ont-ils une âme ?"), bref l'innocence confrontée au chaos du convenu et des idées toutes faites et où elle découvre un monde d'humanité qu'on lui avait dissimulé.
C'est pas pour autant que j'irais passer un week-end à Béziers.
Rédigé par : Savonarole | 19 avril 2015 à 14:24
@Robert Marchenoir
La fausse logique dans le débat que vous signalez sous le nom de "whataboutisme" correspond me semble-t-il à celle appelée "tu quoque" dans le tableau "thou shalt not commit logical fallacies".
https://yourlogicalfallacyis.com/
(Quand on pose la flèche quelque part sur le tableau, on peut lire grâce à un effet de loupe)
Rédigé par : Lucile | 19 avril 2015 à 13:26
La loi en démocratie garantit aux citoyens la liberté de s'exprimer, car elle ne leur garantit ni l'infaillibilité, ni le talent, ni la compétence, ni la probité, ni l'intelligence, ni la vérification des faits, qui sont à la charge du journaliste et non du législateur. Mais lorsqu'un journaliste vient à être critiqué parce qu'il manque à l'exactitude ou à l'honnêteté, la profession rugit en feignant de croire qu'on s'en prend au principe même de la liberté d'expression et qu'on veut "museler la presse". Le confrère n'a fait, entend-on dire, que son "métier d'informateur". Que dirait-on d'un restaurateur qui, vendant de la nourriture avariée, s'écrierait pour repousser la critique : "Ah je vous en prie, laissez-moi remplir ma mission nourricière, ce devoir sacré ! Etes-vous donc pour la famine?" En réalité, la plupart des gens qui créent des journaux ou autres moyens de communication le font pour imposer un point de vue et non pour chercher la vérité.
La presse, répète-t-on à satiété, doit être pluraliste. Or, c'est l'opinion qui peut-être pluraliste, pas l'information. Selon sa nature même, l'information peut-être fausse ou vraie, non pas pluraliste. (...) Plus une information est pluraliste, moins elle est une information. (...) Le cliché de l'impossible objectivité n'est souvent que l'asile de la paresse - ou de la fourberie. (...)
Une autre sottise, rituelle, consiste à définir la presse comme un "contre-pouvoir". Il est vrai que le rôle de la presse est de dire la vérité et que le pouvoir n'aime pas beaucoup la vérité quand elle lui est défavorable. Mais il est vrai aussi qu'elle ne lui est pas toujours défavorable. La presse n'a donc pas à être, en vertu d'un automatisme d'ailleurs sélectif, et dans toutes les conjonctures, un contre-pouvoir. Cette notion même est d'ailleurs absurde et, si elle correspondait à la réalité, si le pouvoir méritait invariablement que l'on fût contre lui, ce serait à désespérer de la démocratie, car cela voudrait dire qu'un gouvernement démocratiquement élu se trompe toujours, donc que le peuple qui l'élit souffre d'une congénitale et incurable idiotie.
(…) Lorsqu'un journaliste invoque le "droit d'informer", le "droit à l'information", il se réfère à son propre droit de présenter les faits comme il l'entend, presque jamais au droit du public d'être informé avec exactitude et sincérité.
(…) Le mal le plus pernicieux, c'est l'opinion déguisée en information.
(JF Revel, La Connaissance inutile)
Rédigé par : Archibald | 19 avril 2015 à 12:12
@ Giuseppe 18 avril 2015 à 22:49
Pour cette faute avouée il vous sera tout pardonné ! ;-)
Rédigé par : breizmabro | 19 avril 2015 à 11:13
Donc vous n'avez rien vu de la ville et de ses merveilles dont l'histoire de sa fondation pourrait damer le pion à Marseille ?
C'est plausible. Monsieur le Maire n'en a que faire, se préférant à elle.
Avec des méthodes d'un autre âge pour y mettre un peu d'ordre et réduire une femme à un tiroir caisse ! Il doit avoir un "copain" à caser.
Il est arrivé à la La Devèze comme plusieurs milliers d'autres et il n'est donc pas dépaysé dans la cité.
Pendant la campagne des municipales j'étais sur place et vous me permettrez de ne rien ignorer de cette ville que je puis arpenter les yeux fermés, la Devèze y compris.
Votre plaidoyer pour sauver le soldat Ménard soutenu par la fifille du parti-papa-détail n'a pas ma faveur. Et Béziers aurait davantage besoin d'amour que de pimponnades d'un shérif puisque tout le reste a déjà été relevé par les autres participantes (le masculin est compris) de cet espace.
Rédigé par : calamity jane | 19 avril 2015 à 10:09
Comme il est bien difficile de soutenir des personnes au nom d'idées communes ou d'un sentiment commun d'attachement à la vérité, ne serait-ce que la sienne.
Je serais étonné que P. Bilger ait été ravi d'apprendre le coup de l'affiche comme je m'en trouve choqué venant d'une personnalité qui m'était sympathique.
L'adhésion au lynchage médiatique de JMLP renforce l'inquiétude, et son discours sur Hélie de Saint Marc aussi, et plus profondément. En effet, tant un discours sur un tel homme devait susciter réserve et modestie, il est choquant de le voir récupéré à la cause de l'Algérie française qui n'est pas celle de l'armée à laquelle on demandé d'aimer puis de trahir parce qu'on a eu le tort de réussir. Il y a là une différence que ne pouvait méconnaître Robert Ménard, mais il est difficile de condamner l'admiration qui se trompe sur elle-même.
Le seul homme auquel un philosophe puisse s'attacher inconditionnellement est son père et le Christ qui s'est sacrifié justement pour être en chacun l'image de l'amour du père.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 avril 2015 à 09:04
P. Bilger a donc rejoint A. Soral, Dieudonné, E. Zemmour, M. Onfray (désormais surnommé le Zemmour de gauche par Le Figaro qui démontre ainsi qu'il sait parfois faire preuve d'une certaine clairvoyance...) dans le club des auteurs qui exploitent sans aucun scrupule la misère intellectuelle et matérielle pour un profit dont ici (circonstance aggravante par rapport aux quatre sus-nommés...) on peut douter qu'il soit essentiel pour lui.
J'ajouterai, pour répondre à fdubois81, que ce sont surtout ces gens qui ont un discours bien moralisateur et qui viennent nous expliquer qu'ils sont quasiment les seuls à défendre les petites gens qu'on délaisse dans leur misère en allégeant encore un peu plus leur porte-monnaie pour leur propre compte.
Rédigé par : Garry Gaspary | 19 avril 2015 à 09:01
Au contraire de certains commentaires je comprends que vous ayez eu envie de vous amuser avec ce style qui sort de l'ordinaire et qui rappelle "Les lettres persanes". Je vous félicite Monsieur Bilger. Le billet est amusant et il dit bien ce qu'il veut dire. D'ailleurs on disait autrefois "Castigat ridendo mores" (peut-être ai-je fait une faute car mon latin est ancien !!) et La Fontaine a été plus convaincant que bien des gens sérieux.
Pour passer à autre chose je ne comprends pas qu'aucun article de presse ne signale la désinvolture de Jean-Michel Aphatie qui l'autre jour a été le seul à rester obstinément assis quand les 50 maires invités à Canal + ont chanté La Marseillaise.
Rédigé par : lucterius | 19 avril 2015 à 07:08
Franck Boizard | 18 avril 2015 à 21:12
@ Robert Marchenoir
"...cette insupportable arrogance du franchouillard chauvin"
Et l'insupportable arrogance de l'immigré qui vient faire la leçon aux Français chez eux ?
Je ne comprends pas. De quoi parlez-vous ? Considérez-vous que la propriétaire des Galeries Lafayette est immigrée parce que juive ? Où voyez-vous qu'elle ait donné des leçons à qui que ce soit ? Personne ne connaît même son nom, à cette brave dame... Pour ma part, je ne le connaissais certainement pas, avant cette affiche.
Votre réflexion me paraît un magnifique exemple de what-aboutisme. Si vous ne connaissez pas le terme, je suis sûr que vous connaissez la pratique.
1. Quelqu'un se livre à une condamnation qui ne cadre pas avec vos convictions politiques, mais vous n'avez pas d'arguments valables à lui opposer.
2. Vous sortez alors de votre poche un sujet qui n'a rien à voir, et vous lui dites : what about mon sujet ? Vous êtes contre tel truc, mais que dites-vous contre tel autre truc qui me paraît au moins aussi condamnable ?
Eh bien, je n'en dis rien maintenant car ce n'est pas le sujet. Vous tentez de détourner la conversation. Je vous parle des conceptions douteuses de Ménard en matière de politique économique, doublées d'un néo-marxisme calomniateur et d'un antisémitisme que j'ose croire involontaire mais qui, dans la forme comme dans la nature de sa cible, est tout de même frappant par ses similitudes avec celui des antisémites les plus assumés de l'histoire, et vous me parlez des immigrés ? Mais quel est le rapport, bon sang de bonsoir ?
En quoi désigner Ginette Moulin à la vindicte publique, par voie d'affiches, et prôner le maintien d'établissements commerciaux non rentables, permettrait-il de lutter contre l'immigration de masse et ses conséquences funestes (et je ne parle même pas de réduire le chômage) ?
Les what-aboutistes font comme si un mal en excusait un autre. Sous couvert de justice et de morale, ils défendent en réalité l'amoralité et la loi du plus fort.
J'ajoute que le what-aboutisme est un procédé de propagande popularisé par les services d'espionnage russes. Quand vous accusez la Russie d'avoir annexé la Crimée et envahi le Donbass en Ukraine, ils font répondre par leurs canaux occidentaux de désinformation: what about l'Irak ?
Mais en admettant que l'invasion américaine de l'Irak en 2003 soit une mauvaise chose (sujet qui mérite naturellement une discussion à lui tout seul), en quoi ce mal serait-il réparé par l'annexion russe de la Crimée en 2014 ? Quel est le rapport ? Il n'y en a aucun.
Le but est de détourner l'attention des actes condamnables qui viennent d'être évoqués. Le what-aboutisme est contraire à l'honnêteté intellectuelle, et ne saurait être employé par des gens respectant l'éthique du débat civilisé à l'occidentale.
Sans surprise, c'est un procédé rhétorique abondamment présent dans le discours de gauche, oriental, musulman, poutiniste, etc.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 avril 2015 à 00:22
@breizmabro
Effectivement cela prêtait à confusion, il fallait entendre l'autre, celui qui planque...
"Bon élève, suit de près les mauvaises présentations"...
Ainsi qu'au Canard, je serai condamné en l'occurrence à payer une tournée générale.
Bien à vous.
Rédigé par : Giuseppe | 18 avril 2015 à 22:49
Sauf erreur de ma part, il me semble que longtemps Béziers était connue comme ville d'accueil des interdits de séjour... Monsieur Bilger, auriez-vous momentanément été interdit de séjour à Paris ? Au train où vont les choses, et pour aller dans le sens humoristique de l'un des intervenants, sans doute est-il nécessaire dès à présent de songer que vous risquez l'excommunication par certains bien-pensants ! Il reste encore à espérer que Robert Ménard ne vous a pas fait les honneurs de la visite de Béziers à l'imitation de Potemkine à l'égard de sa Grande Catherine... Ceci dit pour rejoindre l'humour discret de ce billet.
Même si le public vous était acquis d'avance, vous avez pu rencontrer à Béziers une partie de ce peuple, souvent qualifié de franchouillard et à ce titre détesté par tant de nos élites. Celui qui en a assez qu'on lui fasse la morale à tout instant et qu'on accuse de mal penser.
Mais, au-delà de ce public spécifique, il est très intéressant de vous voir enfin quitter les salons parisiens pour vous plonger dans notre France provinciale qui n'a rien intellectuellement à envier à nos Parisiens pontifiants.
J'espère que vous renouvellerez cette expérience avec d'autres publics tout aussi attachés à leurs traditions, us et coutumes et qui n'ont pas honte d'être Français.
Rédigé par : Robert | 18 avril 2015 à 21:43
Après les prétoires la spéléologie, il fallait le faire. Revisiter l'habitat troglodyte et ses locataires...
J'ai lu ici et là que l'on reprochait des affiches et leur sens, pourquoi pas, mais après tout ? Après tout ce qui a été dit en paroles, on reprocherait l'image qui parle.
Eh oui, elle est dérangeante, elle est collée, résiste aux intempéries, se voit de loin, de près, en couleur, en noir et blanc, résiste au temps un certain temps. Cela est vrai, c'est un acte dérangeant, qui bouscule, qui interpelle, qui remue en somme, mais il a osé le faire, à contre-courant.
R. Ménard on aime ou on n'aime pas, il est parfois borderline, sans doute voulu, mais en somme il n'a fait que coucher sur du papier les mots violents parfois sur les patrons - je ne vais pas répéter.
Qu'il fasse la même chose donc aussi avec ses collègues politiques, ce ne serait pas mal, vous voyez d'ici la tête du député pris la main dans le sac, ou celle du médecin qui a avoué qu'il avait des comptes en Suisse. Et alors ?
On est toujours à fustiger le tricheur et que représentent-ils eux ? Certainement pas des humanistes, mais pour se poser en pourfendeur des autres, ils se posent bien là.
Bon les pisse-vinaigre diront que c'est un peu western, mais tous ces personnages n'ont-ils pas porté tort au pays, trahison suprême d'un élu qui planque ignominieusement son sale fric en Suisse... N'ont-ils pas droit à leur placard ?
Rédigé par : Giuseppe | 18 avril 2015 à 21:14
@ Robert Marchenoir
"...cette insupportable arrogance du franchouillard chauvin"
Et l'insupportable arrogance de l'immigré qui vient faire la leçon aux Français chez eux ?
Rédigé par : Franck Boizard | 18 avril 2015 à 21:12
@fdubois81
De mon point de vue Robert Ménard instrumentalise Béziers au profit de son idéologie personnelle. Je pense même qu’il instrumentalise Philippe Bilger. Celui-ci n’est pas venu à Béziers par hasard, mais sur invitation de son maire dans le cadre d’un cycle de conférences très nettement orienté à droite. Ceux qui acceptent cette invitation cautionnent d’une certaine manière la politique clivante de Robert Ménard (affaire de la crèche municipale, discours « Algérie française » lors de l’inauguration de la rue Commandant Denoix de Saint Marc http://www.ville-beziers.fr/decouvrir-beziers/agenda/inauguration-de-la-rue-commandant-denoix-de-saint-marc-0 , mise en berne des drapeaux le jour anniversaire des accords d’Evian...) et sa communication aberrante (campagne d’affichage indigne contre la propriétaire des Galeries Lafayette).
Bref, je tiens Robert Ménard pour un idéologue mégalomane, attiré par les extrêmes, hier de gauche aujourd’hui de droite, voir à cet égard la remarquable interview réalisée par Philippe Bilger sur sa chaîne.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 18 avril 2015 à 20:21
Bravo pour ce billet plein d'humour et de malice... cela fait penser à la lettre de M. de Rastignac dans Valeurs actuelles que j'aime beaucoup.
Et bravo à Robert Ménard pour son courage face à ses détracteurs. Toutefois, il est de moins en moins seul, car de plus en plus d'intellectuels ou de journalistes et même parfois de politiques (encore timidement) ouvrent les yeux sur les vrais problèmes, en parlent et n'ont plus peur d'exposer correctement leur point de vue qui sort des sentiers battus. Des gens qui aiment la France et se préoccupent de son avenir.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 avril 2015 à 19:37
"J'ai rapporté strictement ce que j'ai dit, entendu, observé et accompli.
Il est vrai que je ne suis pas journaliste."
C'est juste : un journaliste ne se laisserait pas instrumentaliser par un activiste.
Rédigé par : Alex paulista | 18 avril 2015 à 19:16
Je ne pensais pas être de si tôt d'accord avec Robert Marchenoir.
En effet, concernant l'affiche, l'extrême gauche ne ferait pas pire, et il y a de quoi se faire peur, voire s'interroger.
J'ose espérer qu'une motivation antisémite n'est qu'une vue de l'esprit, mais quand on arrive à ce degré de populisme, on peut tout craindre.
Il y a lieu de penser que la municipalité va créer une coopérative type soviet pour prendre la suite des Galeries Lafayette. On sait que ce type d'entreprise fait merveille dans le commerce
A cela s'ajoute un sérieux doute sur son honnêteté intellectuelle à rejoindre les cris d'orfraie contre JMLP clamant quelques vérités peu bonnes à dire. Que le FN se croie obligé de s'y joindre pour assurer son avenir est déjà lamentable, mais Robert Ménard aurait pu garder le silence.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 avril 2015 à 18:34
http://www.dailymotion.com/video/xasu07_j-yanne-tout-l-monde-il-est-beau-to_creation
Marc GHINSBERG 18 avril 2015 à 01:35 a bien fait le tri, je n'aurais pas mieux fait, alors, tenez, un franco-rital, manière de ne pas oublier l'essentiel : http://www.dailymotion.com/video/xtbvws_le-temps-qui-reste_webcam
Ah j'oubliais, à propos de mutuelle
http://www.bleublanczebre.fr/je-decouvre/les-actions/mutuelle-de-proximite
Rédigé par : George | 18 avril 2015 à 17:33
@ Giuseppe 18 avril 2015 14:35
« Encore un rapporteur UMP qui n'a pas confiance en son pays, Dominique Tian. Grand pourfendeur et pourtant veule dissimulateur de 1,5 million d'euros en Suisse !! Encore un ! On peut comprendre ainsi que l'élection de M. Ménard n'est pas un hasard. Sur-le-champ, pour son honneur, il devrait démissionner »
Soit j’ai l’esprit embrouillé, soit je couve un AVC mais je n’ai pas bien compris POURQUOI (majuscule) l’élection de Ménard n’est pas un hasard et POURQUOI (majuscule) il devrait démissionner. Pour son honneur !
Merci de développer vos arguments.
@ Ellen 18 avril 2015 14:50
J'ai pas bien compris votre énervement à mon égard. C'était contre un week-end pluvieux annoncé (sauf en Bretagne, merci), contre l'équipe de volley féminine de Béziers sélectionnée en quart de finale, ou contre l'égotisme de l'écrivain reçu comme il l'espérait ? En même temps... comment dire... ;-)
@ Gérard B. | 18 avril 2015 à 14:2
"Ces aventures de Oui-Oui au pays de la sardinade sont bien plaisantes à lire (...)"
Attention vous allez vous faire bâcher par Ellen elle ne supporte pas la plaisanterie !
Rédigé par : breizmabro | 18 avril 2015 à 17:10
@ Marc GHINSBERG
Je ne vois pas Robert Ménard et sa politique, à peine évoqués, comme étant le thème de ce billet. Y voir une apologie de l'homme est une déformation du propos de ce billet à mon sens. Et c'est justement cette déformation qui est elle au cœur du sujet. Au moyen de l'ironie il nous dit efficacement que les Biterrois sont des Français "comme les autres" et qu'il conviendrait que les journalistes prennent cette donnée en compte et tentent de comprendre leur motivation à voter R. Ménard plutôt que les englober avec leur maire dans un ostracisme dédaigneux et une stigmatisation subjective. Ce billet est la suite logique de précédents dénonçant l'inefficacité actuelle, pour ne pas dire la stupidité, du discours récurrent de diabolisation du FN et de ses électeurs par un microcosme politico-médiatique qui, comme pour beaucoup de choses, se contente dans sa grande majorité de la posture moralisatrice qu'il s'est arrogé du haut de son piédestal depuis une trentaine d'années, le hic étant que le FN d'aujourd'hui est objectivement différent de celui d'il y a trente ans, et ses électeurs également...
Rédigé par : fdubois81 | 18 avril 2015 à 16:15
A titre personnel, je n'ai pas adoré le style du billet qui évoque une fausse naïveté. A mon sens, cela nuit à la qualité de l'argument en incitant les contestataires à mordre dans les imperfections de M.Ménard afin de les exposer sur le même ton narquois.
Sans doute ce reproche est-il mineur, car les questions posées sont aigres : dans un temps où ceux-là même qui ont organisé la déstabilisation des pays africains et moyen-orientaux - en les occupant - en les abandonnant - en les tançant - en les aidant de façon désorganisée, ont créé les conditions de cette immigration sauvage qui a envahi les rives de la Méditerranée en vivant à sa façon, sans aimer la pays, mais venant seulement y chercher la survie, sans se soucier de celui qui la procurait. Le désordre engendre l'insécurité dans laquelle se complaisent les malfrats de tous les bords, y compris nombre de gouvernements africains.
Et certains voudraient qu'un homme, de gauche autant que possible, vienne, en robe de bure, prononcer les mots magiques qui feraient rentrer tout le monde dans le rang, se conduire en parfait solidariste, avec un sourire heureux de socialiste lobotomisé. Ca a existé : Hitler, Lénine, Staline.
La France est devenue un pays tellement fasciné par sa disparition programmée qu'il en ovationne tout ce qui mesure sa faillite intellectuelle. Le matraquage médiatique de la médiocrité des discours verbeux est devenu le répertoire de ce qu'il faut lire : les trois quarts de la parution littéraire sont bannis, il faut chercher pour trouver des ouvrages qui ne sont pas dans la ligne de pensée instillée depuis des années avec une certaine adresse, mais si grossièrement par le régime actuel.
Entendre un ministre dire que les musulmans ne doivent pas avoir peur de l'être alors que, quotidiennement, les informations de l'étranger rapportent le massacre des chrétiens par ces mêmes musulmans relève de la fantasmagorie. Et ce propos deviendra bientôt passible des tribunaux.
Personne ne nie que bien des religieux de tous les bords rêvent de vivre sereinement leur foi, mais il n'était pas utile de pointer les chrétiens comme les fauteurs de tension lorsque le croissant porte en son sein l'horreur à l'état absolu. La méconnaissance de l'histoire est telle qu'elle fait le miel de la ministre de l'Education nationale qui, légitimement, voit là une faiblesse telle qu'elle peut négligemment affirmer le contraire de la vérité sur la réorganisation des programmes.
Parallèlement, certaines consciences s'éveillent sur le rôle des gouvernements dans des affaires sensibles, comme celle des moines de Tibhirine. On s'en occupe, derrière un rideau de dossiers qui met les acteurs à l'abri des regards, c'est normal. Mais qui empêche de dire que les Algériens, légitimement représentés par leur gouvernement, sont les assassins des moines si ce n'est ce qui sépare les gouvernements de leur peuple ? Pour une fois, admettons l'application du droit constitutionnel tel qu'il est sans cesse opposé au peuple : les Algériens ont massacré les moines. Il paraît que c'était prévisible.
Il faut donc admettre que lorsqu'on veut appliquer une réforme vigoureuse, le discours politiquement correct ne suffit plus, c'est ce que M.Ménard a voulu faire. Quand le gouvernement fustigeait les patrons voyous qui délocalisent, les adorateurs du frigidaire entonnaient le refrain en choeur. Aujourd'hui, Ménard utilise le même procédé et on crie à l'atteinte à la propriété privée. il faudrait savoir s'il y a une liberté de gauche et une liberté tout court. Cerise sur le gâteau, il paraît que cette dame a quelque chose à voir avec les juifs et qu'elle va investir au Qatar. Il n'y a rien de choquant là-dedans ? Même pour un homme chevronné ? Un groupe juif investissant chez les soutiens de l'Etat islamique. Des esprits chagrins diront que c'est la mondialisation. Sans doute vrai ; d'une part, les égorgements à destination des peuples, d'autre part, les sourires aurifiés pour les grands de ce monde. Messieurs qu'on nomme grands, je vous fais une lettre................en gardant une main sur ma grande épée, comme Descartes.
Rédigé par : genau | 18 avril 2015 à 15:49
@breizmabro 18 avril -11:31
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vous remettre en question ? Vous qui critiquez tout et tout le monde, qu'avez-vous à proposer de bon, de concret, de rationnel et d'intelligent ? Rien ! L'arrivée de la pluie pour ce week-end vous rend pitoyable !! Pour ne pas changer.
Rédigé par : Ellen | 18 avril 2015 à 14:50
Et alors, cher hôte, le sud du pays vous paraissait si loin que cela ? Il faut le dire à tous les Parisiens, ce n'est pas Chicago partout, et les gens du sud sont comme tous les autres, avec leurs soucis et l'attente d'un gouvernement intelligent et intègre.
Eh oui... pour ceux qui ne savaient pas, effectivement on sait lire, écrire, faire du sport, on préfère le rugby au foot, et l'époque biterroise du plus grand club initiateur du rugby moderne et son emblématique entraîneur Raoul Barrière.
Mille découvertes à faire au pays des roturiers, et encore, vous étiez dans le sud-est, venez donc faire un tour dans le sud-ouest où vous seriez sans doute porté à bout de bras comme le bouclier de Brennus (là je suis chauvin).
Par contre M. l'avocat général, plus que tous les Parisiens nous souhaitons plus de probité : encore un rapporteur UMP qui n'a pas confiance en son pays, Dominique Tian. Grand pourfendeur et pourtant veule dissimulateur de 1,5 million d'euros en Suisse !! Encore un ! On peut comprendre ainsi que l'élection de M. Ménard n'est pas un hasard.
Sur-le-champ, pour son honneur, il devrait démissionner, dans le sud on n'accepte plus ces comportements de l'entre-soi.
Bon, bon, j'espère que la soupe au pistou a été bonne.
Rédigé par : Giuseppe | 18 avril 2015 à 14:35
Ces aventures de Oui-Oui au pays de la sardinade sont bien plaisantes à lire, provoquant chez le lecteur un large sourire ébahi à l'idée qu'un tel paradis soit non seulement sur terre mais bien en notre pays.
Une petite frustration quand même due à l'absence des aspects pratiques nécessaires à une telle excursion : comment s'y rendre, où dormir, se restaurer, flâner... Les musées sont gratuits mais quel conseil s'il n'en fallait choisir qu'un seul ? Quelle est la meilleure agence culturelle pour un tour en ville après le couvre-feu imposé aux mineurs (le frisson du danger), une visite des vieux quartiers aux si pittoresques fenêtres tendues de linge à sécher (survivance préhistorique), ou de la crèche de Noël (animation saisonnière), le tout se concluant par un stage de tirs à balles réelles sur cibles mouvantes avec le célèbre "pistolet notre nouvel ami" et enfin par une rencontre avec l'excellente équipe de créatifs de la ville qui seront très fiers et heureux de vous présenter tous leurs chefs-d'œuvre exposés tout au long de l'année sur les panneaux municipaux.
Lors d'une prochaine visite, sans doute ?
Rédigé par : Gérard B. | 18 avril 2015 à 14:25
@Jean-Marc
Bien sûr que l'entre-soi existe à Paris, Philippe Bilger l'a dénoncé plus d'une fois. Mais il existe aussi ailleurs et particulièrement dans ce cycle de conférences qui est tout sauf pluraliste.
@ManiaGuyot
Peut-être préfèrerez-vous cet article.
http://www.midilibre.fr/2014/09/20/la-mutuelle-exclusive-des-biterrois,1053859.php
Pour ce qui concerne la pensée unique je raisonne par analogie à l'utilisation abondante qui est fait de ce terme par la droite.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 18 avril 2015 à 12:26
J'ai eu l'occasion de faire des missions à Béziers il y a une quinzaine d'années. Le souvenir qu'il m'en reste c'est l'insécurité et le commerce de la drogue sur les allées Paul Riquet en soirée. Pas vraiment envie de se balader en ville après dîner, sans compter les incidents fréquents entre communautés. On m'a dit que le maire avait remis de l'ordre dans la boutique et c'est tant mieux et surtout courageux. Comme quoi quand on a la volonté de secouer le cocotier on obtient rapidement des résultats.
Pourvu que ça dure pour l'intérêt général de tous ceux qui y vivent.
Rédigé par : Jabiru | 18 avril 2015 à 11:49
« Ils faisaient confiance à Robert - son nom incongru prononcé était, il me semble, Ménard (…) »
Pour qelqu’un qui écrit des billets d’humeur dans le journal fondé par ce monsieur… heueueu, comment déjà ? ça frôle l’alzheimer ;-)
Pour le reste ? Un billet gentiment égotique saupoudré d’une pointe d’ironie de bon aloi.
Un hommage en somme à cet écrivain délicatement accueilli par des autochtones raisonnablement briefés dans une ville plus connue pour ces "avants" de rugby que pour son équipe de Béziers Angels, équipe féminine de volley de ligue A pourtant sélectionnée pour les quarts de finale :-(
Billet d'humeur plaisant pour un week-end pluvieux...
Rédigé par : breizmabro | 18 avril 2015 à 11:31
Et donc, pour reprendre l'intitulé d'une célèbre campagne d'affichage biterroise, "Béziers a un nouvel ami".
@Ellen
Où voyez-vous que je suis désagréable avec notre hôte ??
Rédigé par : fredi maque | 18 avril 2015 à 11:19
@Tipaza | 18 avril 2015 à 09:23
J'ai été voir page 26 ces mots croisés, ah le gag ! Remarquez que j'ai tout bon en moins de 20 minutes.
Ménard m'évoque le personnage de Kurtz dans Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad, ou Marlon Brando dans Apocalypse Now, qui est une adaptation du même livre de Joseph Conrad par Francis Ford Coppola.
Vous verrez qu'un jour Ménard va demander à la France l'indépendance de Béziers.
Rédigé par : Savonarole | 18 avril 2015 à 11:00
Excellent texte.
Cependant, je suis obligé d'emboîter le pas à Marc Ghinsberg quand il dénonce l'affiche de Robert Ménard contre la propriétaire des Galeries Lafayette :
http://www.leparisien.fr/politique/galeries-lafayette-la-nouvelle-affiche-choc-de-robert-menard-07-04-2015-4672691.php
Vraiment, ça ne vous rappelle rien ? Moi, ça m'évoque les caricatures antisémites du bon vieux temps. J'avoue tout ignorer de cette dame Ginette Moulin, mais une seconde de recherches sur Internet m'apprend... qu'elle est d'origine juive, et que les Galeries Lafayette ont été dénoncées comme entreprise juive par les nazis :
http://www.israelvalley.com/news/2008/02/23/15923/israel-france-histoire-galeries-lafayette-les-affiches-entreprise-juive-sont-apposees-sur-les-vitrines-des-juin-1940
Ginette Moulin pourrait être berrichonne et catholique depuis deux millénaires, que cette affiche serait tout aussi scandaleuse. Il n'appartient pas à un maire de désigner à la vindincte publique, par voie d'affiches, un chef d'entreprise qui... gère son entreprise, laquelle lui appartient, jusqu'à nouvel ordre et selon les fameuses "lois de la République".
Sauf à ce que Robert Ménard nous explique, mais il aurait dû le faire avant d'être élu, qu'il s'est présenté à la mairie de Béziers pour appliquer le programme du Juif marxiste Léon Trotski.
Et puis, cette insupportable arrogance du franchouillard chauvin que ne comprend rien à l'économie et qui ne veut surtout pas qu'on lui explique...
«Les Galeries Lafayette se présentent comme un groupe aux valeurs familiales, ils sont tout le contraire. Quitter Béziers pour aller au Qatar, c'est peut-être bien sur le plan économique. Mais au niveau social et humain, c'est un scandale», a estimé l'ex-président de Reporters sans Frontières.
Il est parfaitement normal de fermer un magasin quand il ne marche pas, et il est tout aussi normal d'en ouvrir un autre dans un endroit où il y a plus de clients. Vu le nombre de chômeurs qu'il doit y avoir à Béziers, cela ne m'étonne pas pas que les Galeries Lafayette y battent de l'aile. Alors que les Qataris ruissellent de pognon à n'en savoir que faire, et sont avides de luxe français.
Il semble échapper à l'ex-journaliste Ménard que fermer un magasin qui perd de l'argent à Béziers pour en ouvrir un qui en gagne au Qatar, ça peut créer des emplois aux Galeries Lafayette en France. Pas à Béziers, je suppose, mais Béziers n'est pas le nombril de la France, que je sache ?
Le job de Ménard ne consiste pas à faire des affiches de propagande qui lui assurent un éphémère succès d'estime sur les blogs de l'extrême droite. La campagne électorale est terminée. Il n'est plus journaliste. Il a été élu pour gérer une ville, et cela implique entre autres d'y attirer des chefs d'entreprise.
Insulter les patrons qui lui déplaisent par voie d'affiches, ce n'est peut-être pas la meilleure méthode pour donner envie à d'autres d'y créer des emplois.
Et puis, cette démagogie répugnante, la dénonciation du "fric", la confusion entre les billets qu'on peut mettre sous son matelas et la propriété des actions d'une entreprise qu'on dirige, la proclamation stupide et envieuse qu'il y aurait un plafond au nombre de "milliards" qu'on serait autorisé à "posséder"...
Que Ménard commence à prouver qu'il est capable de rendre sa ville prospère, avant de donner des leçons de gestion à une famille d'entrepreneurs qui représente un des rares secteurs économiques pour lesquels la France est reconnue dans le monde : le luxe.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 avril 2015 à 11:00
C'est plein d'humour... de subtilités... de finesse ! Vous allez faire grincer bien des dents M. Bilger ! avec talent évidemment.
Rédigé par : dominique | 18 avril 2015 à 10:49
@Marc GHINSBERG
L'entre-soi n'existe pas à Paris avec les associations qui pompent l'argent et leurs dirigeants qui viennent soutenir la candidature socialiste pour les élections ?
On se souvient de la subvention de Caroline Fourest, 10 000 euros pour ne rien faire, et lorsque cela a été découvert elle a antidaté un article...
Vous pouvez sans doute aussi nous expliquer pourquoi les mêmes chefs d'entreprises ont depuis des dizaines d'années tous les appels d'offre publics dans le Nord, vous savez ceux qui offrent des parties à New York ou au Carlton de Lille...
Rédigé par : Jean-Marc | 18 avril 2015 à 10:45
Quoi qu'il en soit du fond, c'est diablement bien écrit. Vous devriez user plus souvent de cette ironie mordante.
Vraiment, je suis admiratif. Un de vos plus beaux billets.
Rédigé par : Boris | 18 avril 2015 à 10:39
Bonjour,
@fredi maque 18 avril à 09:45
Pourquoi êtes-vous si désagréable avec notre hôte dès le petit matin ? Une petite promenade sous le soleil est un bon remède pour l'esprit !
Rédigé par : Ellen | 18 avril 2015 à 10:33
@Marc Ghinsberg
Un article qui ne parle absolument pas de la mutuelle en question...! Bravo pour citer un article censé en traiter, sans le faire à aucun moment. Si Philippe Bilger voulait un exemple concret du traitement médiatique concernant Béziers, vous le lui apportez sur un plateau d'argent.
"Il faut bien reconnaître que les Biterrois sont soumis à la pensée unique"
Superbe de nuance également : TOUS, ils le sont TOUS. J'imagine alors que la police municipale va chercher chaque Biterrois dans son domicile pour lui imposer de force sa participation aux conférences ? Il me semble que ce principe de conférence est finalement assez répondu dans nombre de mairies sans que cela ne choque. Et pensée unique en parlant de Villiers et Zemmour que vous citez, c'est bien mal connaître le corpus idéologique de l'un et de l'autre. Vous êtes en train d'assimiler un monarchiste avec un bonapartiste. Intéressant.
Rédigé par : ManiaGuyot | 18 avril 2015 à 10:30
Bonjour Philippe Bilger,
"Exploration en territoire biterrois !"
Avant l'élection de Robert Ménard à la mairie je ne connaissais guère de Béziers que les exploits de son équipe de rugby.
Depuis, la personnalité atypique de son nouveau maire, fondateur de RSF, a fortement contribué à la médiatisation de cette petite ville qui fait un peu penser au village gaulois d'Armorique, fier de son identité et luttant encore et toujours contre l'envahisseur.
Les batailles de poissons (pas toujours très frais) sont assez fréquentes. Dernièrement il y a eu la fameuse polémique de la crèche de la mairie, puis la fameuse affiche portant la mention « Désormais la police municipale a un nouvel ami » (un pistolet), sans oublier, last but not least, la décision de rebaptiser la rue du 19 mars 1962, date des Accords d'Evian qui ont mis fin la guerre d'Algérie, en rue du Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, militaire ayant participé au putsch des généraux.
Bref, à Béziers, c'est comme à la Samaritaine, il se passe toujours quelque chose. Et nous pouvons compter sur son maire pour faire parler de lui et ainsi faire de la publicité à sa ville qui mérite une petite visite au moins sur le plan touristique.
Béziers est et restera encore quelque temps une ville sentant bon la fougasse et la sardinade, avec ses autochtones bien décidés à défendre ses traditions bien franchouillardes. Après tout pourquoi pas ?
Rédigé par : Achille | 18 avril 2015 à 09:52
"J'ai rapporté strictement ce que j'ai dit, entendu, observé et accompli.
Il est vrai que je ne suis pas journaliste."
Hi hi hi hi !!
Et le rosé de ces sauvages vous a donné de l'esprit !
Rédigé par : fredi maque | 18 avril 2015 à 09:45
La conférence de Philippe Bilger avait été annoncée dans le Journal de la ville de Béziers en page 17 par un article dithyrambique sous le titre annonciateur d’une reconquête :
« Béziers libère la parole. Philippe Bilger l’anti-Taubira.
http://www.ville-beziers.fr/sites/ville-beziers.fr/files/media/pdf/jdb_n10_avril_01.pdf
Tout est dit, ces peuplades ont des audaces de sauvages !!
Ce que Philippe Bilger ne sait pas, c’est que dès qu’il avait le dos tourné, les indigènes se disaient entre eux : « mais comment peut-on être parisien ? ».
Enfin je signale à Savonarole, qui a l’air de s’ennuyer parfois, qu’il trouvera en page 26 des mots croisés dont je ne doute pas qu’il prendra un plaisir certain à les remplir.
Rédigé par : Tipaza | 18 avril 2015 à 09:23