Mon titre est légèrement provocateur mais j'en ai tellement assez d'entendre ou de lire "loi liberticide" ou de "surveillance pour tous" qu'il me paraît sain de réagir (Le Monde, Le Parisien, Le Figaro, Figaro Vox, Libération).
Ce sujet, depuis le début du mois d'avril, est dans nos têtes citoyennes et dans la mienne en particulier, à la suite notamment d'un remarquable colloque à Marseille, le 8 avril, sur le droit à l'épreuve du terrorisme, les bâtonniers Giletta et Mattei étant, si j'ose dire, à la barre.
Je n'avais pas besoin de cet événement pour en être persuadé mais l'organisation, la qualité et le talent, avec moins de surestimation collective et singulière, valent largement ceux de Paris.
Ce projet de loi a été conçu avant les crimes du mois de janvier. Son élaboration et son vote ont été accélérés à cause des nouvelles mesures à prendre pour lutter contre le terrorisme en préparation et en dessein. Il n'a rien à voir avec le "Patriot Act" mais seulement renforce, revigore et enrichit un dispositif déjà existant.
Sur le plan de la philosophie pénale et même si pour l'instant elle ne concerne que les terroristes, j'aurais mauvaise grâce à me plaindre de la prise de conscience salubre d'un gouvernement devenu enfin vigilant et réaliste. Je n'espère, sans trop y croire pour le reste qui est l'essentiel, qu'une bienfaisante contagion de cet état d'esprit !
La gauche de pouvoir et de responsabilité pâtit à son tour - elle en a abusé à l'encontre de la droite en charge du pays - de cette perversion qui, face à un projet admis quasiment par tous dans sa structure et sa substance, ne va énoncer que critiques, obstacles, risques susceptibles d'affecter sa mise en oeuvre. Je ne méconnais pas l'importance démocratique de ces alertes, de ces sentinelles mais encore faudrait-il qu'elles ne nous entraînassent point à confondre le centre avec la périphérie, le capital avec l'accessoire et le virtuel soupçonné avec un réel incontesté.
Ou à soutenir, comme le député Marsaud qui s'abandonne rétrospectivement à un exercice imprudent, que ce projet n'aurait pas empêché les crimes survenus !
Une forme de consensus s'est dégagée pour donner toutes ses chances à ce texte rudement et heureusement pragmatique, et le débat parlementaire permettra de l'améliorer sur certains points, de clarifier quelques notions, l'adjectif "essentiels" sera notamment à définir avec précision.
Son champ d'application devra être limité aux personnes concernées et à leur environnement, mais suffisamment étroit pour qu'aucune dérive globale étrangère à son objet ne soit possible. Il s'agira de manifester que l'outil n'a été rendu plus efficace que pour combattre le terrorisme, et évidemment pas les autres formes d'opposition, aussi vindicatives qu'elles puissent être.
Ces aménagements, si une bonne volonté collective inspire les députés, seront aisés à apporter.
En dehors des recours administratifs prévus (très bien exposés par Jean-Jacques Urvoas sur France Inter), ce projet de loi sera décisif qui, enfin, s'attachera à l'officieux et à l'officiel du Renseignement, appréhendera, sans naïveté et avec intelligence, l'ensemble des opérations accomplies en faveur de la défense de notre territoire, les nécessaires, les illégitimes, les transgressives comme les licites et les tolérées, et en tirera, enfin, une conclusion cohérente. Qui les recouvrira toutes, pour l'avenir, du vaste manteau rassurant de la loi.
Une avancée significative, mais, je le crains, provisoire, a été accomplie, contre le gré de Christiane Taubira qui pourtant sera le donneur d'ordre en matière pénitentiaire mais à la satisfaction de Jean-Jacques Urvoas, pour constituer l'univers carcéral comme un secteur autonome de renseignements.
La voie choisie pour l'orientation est la bonne qui va rendre légal tout ce qui est nécessaire. Non plus s'interroger pour savoir ce que la loi doit autoriser dans le champ de la République, mais accepter que l'efficacité de la surveillance et de l'action, avec les multiples moyens et processus qu'une modernité sophistiquée a su créer à cette fin, détermine et gouverne la validation par la loi.
La principale préoccupation, si on veut bien considérer les malheurs et dysfonctionnements depuis l'affaire Merah, se rapportera aux mécanismes de contrôle et à la compétence des agents.
Comment faire pour que, de manière permanente, l'exemplarité dans l'application de la loi et les pratiques des personnels et des services soit maintenue à son plus haut degré ? Comment sanctionner rapidement les carences, les défaillances, les négligences et les transgressions constatées ? Comment justifier que la confiance du Parlement ne soit jamais trahie ?
Les pistes à emprunter sont limpides et ce projet de loi sur le Renseignement n'en sera que consolidé. Il n'est pas liberticide et il n'entraînera pas une surveillance pour tous. Ce n'est pas aux citoyens qu'il faut faire peur mais aux terroristes. Au pire, je céderais volontiers un peu de ma liberté pour garantir mieux la sécurité de tous.
Légaliser tout ce qui est nécessaire. Une exécution stricte et rigoureuse de la loi. D'impitoyables sanctions pour ceux qui la détourneraient ou la violeraient par paresse, facilité ou perversion.
Ce n'est pas insurmontable.
Voici un complément qu'il me paraît nécessaire de lire pour sortir des appréciations à l'emporte-pièce ou purement idéologiques :
http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/espionnage-democratie-couple-en-permanence-tension-23473
Rédigé par : Robert | 20 avril 2015 à 12:05
Dans son commentaire, protagoras écrit : "Je suis consterné, M. Bilger, par votre adhésion à la "société du contrôle", et ce d'autant que vous fûtes un haut magistrat."
Il traduit parfaitement ma pensée, car si vous êtes prêt à "céder volontiers un peu de votre liberté pour garantir mieux la sécurité de tous", pas moi. J'y tiens plus qu'à ma sécurité !
Des milliers d'hommes sont morts pour elle. Pensez-vous sérieusement qu'ils pensaient plus à leur sécurité et à celles des autres quand ils agissaient ? Non, ils se battaient et mouraient pour la liberté.
Alors, en céder une partie pour ces motifs fallacieux, il n'en est pas question !
Rédigé par : Alain | 18 avril 2015 à 18:05
Loi sur le renseignement : chronique d’une France momifiée
Rédigé par : Franck Boizard | 18 avril 2015 à 17:12
@Savonarole
Le livre que vous citez conforte mes écrits adressés à finch sur le fait que participer à ce blog pourrait valoir à l’avenir signalement à une officine de renseignement. Bien évidemment Monsieur Philippe Bilger étant en la matière hors de propos.
Si j’osais, avant qu’une fermeture administrative pour propos « contre-révolutionnaires séditieux » soit effective et que le rideau de fer ne soit tiré, je pourrais rajouter quelques mots-clés déclenchant les écoutes : "Chateau-Jobert" ou encore "Hamid Zanaz"...
Je resterai donc, le printemps étant là, dans le primesautier : "Le ver est dans le fruit. Papy a perdu sa binette au fond du jardin. Trois fois. Le puisatier est revenu. Maintenant cela coule de source à la claire fontaine".
Nous allons vivre une époque formidable.
PS @ finch : je n’ai jamais eu de portable et un seul maître, mon baromètre que je frappe quotidiennement de bon matin, si lui ne sait pas pourquoi moi je le sais.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 avril 2015 à 01:18
Pour nos anciens d'Algérie française, qui à chaque billet de Philippe Bilger évoquent la prise de la smala d'Abd el-Kader ou de la casbah d'Alger par Massu, un livre vient de paraître en Angleterre sur David Galula, officier français, théoricien de la contre-insurrection, inconnu en France, très prisé au Pentagone, voyez cela sur Wikipédia "David Galula (1919, Sfax, Tunisie - 11 mai 1967, Arpajon)"...
Manuel Valls devrait commencer par lire son oeuvre.
Rédigé par : Savonarole | 17 avril 2015 à 22:25
Cette loi est destinée principalement à donner un statut juridique et réglementaire à un ensemble de systèmes et pratiques souvent déjà utilisés par certains services.
L'outil étant mieux défini, ce n'est pas lui qui pose problème mais bien l'usage qui en sera fait et par qui. J'entends par là : les responsables auront-ils un sens civique qui les conduira au respect scrupuleux des règles ? Mais nos politiques, hors leurs déclarations de bonnes intentions, sont, à droite comme à gauche, tentés par l'idée que la fin justifie les moyens. Ce qui n'est pas nouveau.
La liberté de penser, la liberté de s'exprimer sont de plus en plus bâillonnées et nos élites dénient aux peuples le droit de s'exprimer démocratiquement. Il suffit de penser aux dernières déclarations de M. Schäuble, ministre allemand qui voudrait que le parlement et le peuple français soient limités dans leur vote et leur liberté au profit de l'imposition de règles directement imposées par la commission de Bruxelles, c'est-à-dire sur le modèle de la Troïka se substituant aux dirigeants de la Grèce qui ne devraient plus être que des marionnettes entre leurs mains. En fin de compte, obéir aux injonctions d'un ministre allemand. Est-ce cela que nous citoyens français devons attendre de l'Europe ? A-t-on entendu notre président de la République, notre premier Ministre pourtant si prompt à exploser et vociférer, ou les présidents de l'Assemblée nationale ou du Sénat s'élever contre la nature de ces propos et l'ingérence qu'ils constituent dans et contre la vie démocratique d'un pays membre de l'Union européenne ?
Quant à ce système de recherche et d'exploitation du renseignement, on craint pour les libertés individuelles et collectives. Ces craintes sont effectivement justifiées. Mais les mêmes qui poussent les plus grands cris sont aussi ceux qui sont inscrits sur Facebook, Twitter et autres systèmes au moins aussi intrusifs. Toute navigation sur les sites Internet, en particulier commerciaux, entraîne un pistage permanent et une analyse de tous les faits et gestes des visiteurs de ces sites par des logiciels au moins aussi puissants que ceux que la loi sur le renseignement envisage de mettre en œuvre au profit de nos services.
Mais là, comme c'est le Divin Marché qui les exploite au profit des Google, Facebook, Amazon et autres sociétés de même nature, peu semblent en être profondément choqués... Il serait temps que la puissance publique contrôle ces excès, mais cela s'apparenterait pour nos pseudo-économistes libéraux-libertaires à une contrainte imposée aux chantres de la concurrence libre et non faussée !
Rédigé par : Robert | 17 avril 2015 à 22:24
Au delà de ses modalités plus ou moins contraignantes, cette loi de gauche marque un tournant.
Voilà une gauche qui depuis 1960 a invoqué George Orwell dès que la droite a voulu renforcer la sécurité, tout y est passé, au fil des années la droite a été taxée de "liberticide, fasciste, inquisitoriale, CRS=SS" et j'en passe...
Puis, une fois au pouvoir, on a découvert que cette même gauche avait à sa tête un vieillard priapique qui écoutait d'une main l'actrice Carole Bouquet, qui faisait couler un bateau en Australie, qui faisait mettre à la question les "Irlandais de Vincennes", et qui n'était en fait qu'un résistant du 6 juin 1944.
Cette excellente loi est un drame pour la gauche, c'est le reniement total.
"À pécheur repenti miséricorde"...
Rédigé par : Savonarole | 17 avril 2015 à 22:06
@ breizmabro | 17 avril 2015 à 16:20
Nous aurons encore le droit de dire : "Je n’aime pas le thon à la catalane, et encore moins la mimolette".
C’est bête et ce n’est pas grand-chose, mais dans les ex-pays communistes, ce genre d’humour absurde un peu kafkaïen a fini, avec le temps, par déconsidérer les dirigeants.
Ce qui me gêne c’est "avec le temps", parce que précisément avec le temps ces gens-là me sont de plus en plus insupportables.
Rédigé par : Tipaza | 17 avril 2015 à 21:49
Je vous invite à réfléchir à ces propos de Soljetnitsyne.
Ce qui était insupportable en URSS, à la longue, ce n'était pas le goulag ou la police, c'était le mensonge permanent. "Démocratique" signifiait "dictatorial", "populaire" "oligarchique, etc.
Nous aussi vivons aujourd'hui dans le monde du mensonge.
Rédigé par : Franck Boizard | 17 avril 2015 à 20:41
Au fait, une fois de plus, avons-nous réellement besoin d'une loi de plus alors que les précédentes ne sont même pas appliquées ?
Aurions-nous eu besoin d'une loi sur le Renseignement pour empêcher les Kouachi, Coulibaly &Cie de perpétrer leurs forfaits alors qu'ils étaient connus, archi-connus et défavorablement connus des services de police ?
Avec la loi en projet, peut-on nous garantir que ces criminels multirécidivistes n'auraient pas été remis en liberté après avoir accompli des peines dérisoires ?
Auraient-ils été empêchés de suivre des cours de terrorisme aux frais de Pôle Emploi, donc du cochon de payant ?
Rédigé par : Parigoth | 17 avril 2015 à 19:52
@Philippe Bilger
"Je céderais volontiers un peu de ma liberté pour garantir au mieux la sécurité de tous"
Je fais mienne votre citation alors que notre nation, notamment, est la cible du cancer terroriste. Tout doit être mis en œuvre pour faciliter et permettre aux Services d'anticiper et de traiter comme il se doit toute tentative d'attentat sur notre sol. Et c'est notre devoir de citoyen que d'approuver l'emploi de pratiques adaptées, contrôlées bien sûr par le pouvoir judiciaire. Il faut savoir ce que l'on veut et seul le résultat compte. Et même s'il peut y avoir quelques dérapages, que pèseront-ils face aux attentats déjoués ? L'homme tranquille n'a rien à redouter de mesures drastiques bien au contraire et puis à ce que je sache nous sommes encore en démocratie et sous protection de notre Constitution. En conclusion entre politique ventre mou et politique ventre dur je choisis sans faiblir celle qui nous fera respecter. Il est grand temps de remettre de l'ordre dans le laxisme ambiant et de mettre hors d'état de nuire ceux qui veulent saboter les assises de notre société.
Et si par hasard on veut écouter mon téléphone cela ne me gêne en rien si c'est pour la bonne cause.
Rédigé par : Jabiru | 17 avril 2015 à 18:27
Valls ou le double effet kiss cool.
Premier effet, le rafraîchissant, celui qui dit "au nom de la loi ! etc., etc." vous allez être fliqués MAIS pour votre bien.
Deuxième effet : cependant, si vous prononcez des mots qui ne nous conviennent pas, du genre "Anne Gravoin, violoniste de confession juive" ou "Thomas Ngijol humoriste noir", voire "Eric Zemmour est de droite" (ah, non, là ça marche pas), vous serez poursuivi pour délit de racisme.
Mais on va où là !
Y en avait un à qui une dame demandait une éradication au Kärcher des voyous au bas de chez elle, maintenant on en est à l’éradication aux mots prononcés.
PS (pour Post Scriptum ;) : Wilhelm Zaisser fut le premier ministre de la Sécurité d'État en Allemagne. Il créera le Ministerium für Staatssicherheit appelé communément "Stasi" (vaste arsenal de surveillance qui sera dirigé par Erich Mielke d'une main de fer).
Comme dirait ma petite-fille : "quelque part ça fait peur..."
Rédigé par : breizmabro | 17 avril 2015 à 16:20
Systématiquement, lorsqu'un drame affreux se produit, nous entendons que le ou les coupables sont déjà connus des services de police ou encore défavorablement connus ou bien déjà des multirécidivistes ou qu'ils avaient fait l'objet d'une surveillance accrue depuis que mais qu'ils sont en liberté grâce à des ajustements de leurs peines . Ces qualificatifs étaient vrais pour les Nemmouche, Merah, Coulibaly, les frères Kouachi et aujourd'hui pour l'odieux personnage qui a assassiné une fillette à Calais.
Sans cette nouvelle loi sur le renseignement, les services de polices ou de renseignement actuels suivent déjà les individus potentiellement dangereux. Sauf que d'un côté il y a un manque d'effectif et que de l'autre, les personnages dangereux se multiplient pour toutes les raisons que nous connaissons mais que nous voulons (enfin pas moi) ignorer ou occulter par confort intellectuel ou tout simplement par optimisme.
Si on renforçait les services de renseignement actuels, les services de police et de justice, je suis persuadée que cette nouvelle loi serait tout simplement inutile. Tout laisse donc à penser qu'elle vient à point nommé pour élargir le champ des écoutes et surveillance de la population dont le seul tort serait de critiquer le gouvernement et de l'empêcher de mener à bien sa politique... une méthode tout de même contestable en démocratie.
Nos bien-pensants, depuis trois ans avec un ministre de l'Intérieur devenu Premier ministre, n'ont de cesse de s'occuper d'une extrême droite aux relents nazis, bien arrangeante pour masquer tous les vrais dangers actuels.
Car, si quelques groupuscules aux idées néfastes et fachos existent encore, ils restent minoritaires tandis que les groupuscules d'extrême gauche très violents et destructeurs qui se déchaînent violemment aux fins de manifestations comme à Nantes par exemple ou au barrage de Sivens, sont beaucoup plus organisés et dangereux. Pourtant, il faut remarquer que M. Valls occulte ce phénomène allègrement et condamne plus facilement les premiers que les seconds.
On l'a vu aussi agressif face à de simples "veilleurs" liés à la Manif pour tous et même avec des manifestants (dont une très grande majorité non catholiques pratiquants) pourtant bien inoffensifs mais traités d'intégristes, ceci servant à cacher un nouveau fondamentalisme religieux et à mettre le doute dans l'esprit des Français en mettant tous les radicalismes sur un pied d'égalité.
Seulement, le départ de jeunes vers le Djihad et les attentats de Bruxelles à Tunis en passant par Paris, sont venus à point nommé pour proposer de créer une surveillance généralisée et par-delà, incidemment ou pas, de tout individu qui n'aura pas la pensée standardisée socialiste.
Ceux qui croient qu'ils n'ont rien à se reprocher ont bien tort. Cette loi applicable par plusieurs gouvernements futurs sera employée avec des hauts et des bas, selon les circonstances de l'actualité. Néanmoins, les simples citoyens utilisant les moyens modernes (et de plus en plus développés) de communication et contestant paisiblement les réformes farfelues de leurs gouvernants (et en ce moment il y en a pléthore, de l'enseignement à la justice en passant par la santé ou la défense), pourront être suspectés. L'histoire des dictatures est pleine de ce genre de déviances des pouvoirs. Et sous Tonton, on a vu Carole Bouquet espionnée lors de la préparation d'un simple film.
Depuis toujours, farouchement opposée à toute forme de totalitarisme, même le plus soft, je reste donc défavorable à cette loi considérant que de simples embauches d'effectifs suffiraient à nous protéger du pire.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 17 avril 2015 à 15:16
@confrère de Jacques Bray | 17 avril 2015 à 10:20
Bien vu. La gauche est en train de réinventer le "familistère de Godin" ou le "Phalanstère de Godin" en instaurant les maisons de santé où nous serons soignés par des médecins bosniaques ou croates, le numerus clausus étant durement appliqué à nos jeunes étudiants français qui partiront au Canada ou en Australie.
Depuis, je prends mille précautions en sortant de ma douche, car une fracture du col du fémur peut se transformer en appendicite chez un médecin croate. Et Marisol Touraine ne sera plus là pour pousser ma seringue.
Rédigé par : Savonarole | 17 avril 2015 à 15:06
"La sécurité pour tous !"
Ces grosses ficelles ne vont fonctionner que contre ceux qui ne prennent aucune précaution.
Il est très facile de faire une messagerie à clef secrète, uniquement en RAM d'un portable, et qui efface les messages passés ainsi que la clef consommée.
Ainsi, deux personnes peuvent converser sans risque d'être écoutées et déchiffrées.
Ça me donne une idée... Je vais faire une appli gratuite pour les avocats, et l'appeler P4ALL or KIAS (keep it a secret). Un WhatsApp à clef secrète.
D'ailleurs, est-ce illégal en France ?
Les juristes du blog pourront peut-être m'éclairer. La limite légale de longueur de clef en nombre de bits s'applique-t-elle seulement aux protocoles à clef publique, ou bien aussi aux protocoles à clef secrète, pour lesquels elle n'a pas beaucoup de sens, à part limiter la longueur du message ??
Rédigé par : Alex paulista | 17 avril 2015 à 14:54
Mardi, Numerama rapportait que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait déclaré à l'Assemblée nationale que le droit à la vie privée n'était pas une liberté, et qu'il mettait quiconque au défi de trouver une disposition attentatoire aux libertés dans le projet de loi Renseignement. La déclaration a de quoi faire hurler tout juriste (et elle en fait hurler certains), puisque le droit international comme le droit constitutionnel français sont très clairs sur le fait que la vie privée est bien une liberté fondamentale, qui doit être protégée en tant que telle.
On ne peut en effet pas être libre lorsque l'on sait ses faits et gestes observés par les tiers, ou même lorsque l'on a simplement des raisons de croire qu'ils puissent l'être. La pression sociale est trop grande. Il n'y a par exemple rien d'illégal à regarder un film pornographique avec une seule main sur le clavier, mais vous ne vous sentiriez probablement pas libre de le faire si vous vous saviez observé.
Rédigé par : PAUL | 17 avril 2015 à 14:45
@citizen pas kane@Savonarole | 17 avril 2015 à 06:28
Vous avez raison, j'avais trouvé cette citation dans le livre d'Anthony Cave Brown "La guerre secrète".
Livre que Robert Marchenoir a certainement dans sa bibliothèque, c'est un fin connaisseur.
Votre version finale de la phrase ne manque pas de sel, c'est en effet ce qu'aurait dû dire Churchill...
À l'époque il n'y avait pas de Jean-Michel Aphatie ni de Jean-Jacques Bourdin, les pétomanes de foire étaient des stars du cirque ambulant, très prisés au pays du "King and Country".
Rédigé par : Savonarole | 17 avril 2015 à 14:30
Selon le Premier ministre, il y aurait "ceux qui ont le sens de l’Etat et ceux qui parfois ne l’ont pas"...
Avoir le sens de l'Etat = les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ?
Rédigé par : protéiforme | 17 avril 2015 à 13:25
Quelques réactions :
- Franck Boizard
...si on remettait le patriotisme à la mode, les criminels en prison et les musulmans à leur place...
- hameau dans les nuages
La bataille d’Alger a été gagnée quand les paras sont entrés dans la casbah.
- Alex paulista
...car les Merah, Kouachi et Coulibaly étaient connus comme le loup blanc...
- Géronimo
Le niveau d'ignorance des technologies et de leurs usages affiché par les soutiens à cette loi est assez terrifiant.
- 0naryc
Les seules personnes qui semblent en faveur de ce texte n'ont visiblement pas les connaissances nécessaires pour en comprendre les enjeux techniques ; et c'est dit sans animosité aucune : c'est un simple fait.
- Parigoth
Ce qui est plus que gênant est que ce qui risque de dériver malgré tout vers un Patriot Act pourra aussi être de fait dirigé à l'encontre des opposants politiques, mis sur le même plan que les pires terroristes sanguinaires, à des fins de basse politique. Le procédé avait déjà été employé par Valls et ses services à l'encontre de la « Manif pour tous », assimilée par eux à une « extrême droite » fantasmée, avec force rappels au 6 février 1934 et autres parallèles grotesques, mais qui peuvent toujours impressionner des nigauds d'une inculture historique crasse suivant aveuglément le "vu à la télé".
- Utjio
C'est la Stasi en action, ce qui n'a rien d'étonnant de la part d'un régime dont beaucoup des caciques il n'y a pas longtemps encore vantaient les mérites des "démocraties populaires".
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Dangereux nid de subversifs, à mettre sur écoute, il a dit patriotisme, donc nazisme, insupportable. Et je tremble désormais, qui me faisais reprendre en parlant de Stasi il y a quelques mois. Sauf que la Stasi je l'ai vécue en direct et qu'elle reposait sur des fourmis, colportant, écoutant, rapportant, relatant, déformant, accusant. La France en a été là, lors de la Libération, à l'instigation du général. Hallucinant, le régime des dénonciations, vite altéré par la vengeance, l'envie, la haine, la jalousie.
Le régime actuel a le mérite de la technique indolore mais comme le soulignent plusieurs commentateurs, le mécanisme est si peu connu que nul ne peut prédire où l'invasion cessera.
Quant à dire que les paras avaient gagné la guerre, mais enfin, quelle honte, ce sont les Algériens à qui la France avait donné leur identité qui ont gagné la guerre, ce qui interdit de remettre les musulmans à leur place puisqu'ils ont gagné, enfin, il n'est pas besoin d'être ministre pour comprendre ça.
Quant au mensonge et son corollaire, la vérité, il s'agit là de nuées, bien illustrées par de petits faits où la vantardise des acteurs se mesure à l'aune de leur tromperie. Lire dans Challenges le délicieux article sur l'escroquerie au tarif des autoroutes. A se tordre de rire.
Deux armes restent au quidam non politique ni policier : le mépris et le silence en attendant que la folie libère les queues de détente.
Rédigé par : genau | 17 avril 2015 à 11:24
@Jacques Bray
Mon cher confrère,
Le secret médical n'a pas été jugé "digne" d'être protégé par la version actuelle de la Loi sur le renseignement.
http://tempsreel.nouvelobs.com/tech/20150415.OBS7252/loi-sur-le-renseignement-des-professions-seront-protegees.html
Extrait de l'article :
"La ministre de la Justice Christiane Taubira comme le président PS de la commission des Lois Jean-Jacques Urvoas s'en étaient remis pour les médecins à la "sagesse" des députés mais avaient jugé qu'ils n'étaient pas au même rang dans la protection de la démocratie."
Il vous faut un dessin ?
Que ferez-vous lorsqu'un agent X ou Y viendra dans votre cabinet, votre clinique ou votre hôpital exiger de plein droit le dossier médical d'un patient et même ceux de ses supposées relations ?
Enverrez-vous les donnés médicales de vos patients sur des "clouds", comme certaines Agences régionales de santé commencent à le demander ?
Et vous, patients ou futurs patients, quelle confiance pourrez-vous accorder à votre médecin quant à la confidentialité de ce qu'il sait sur vous ?
Secret médical et renseignement
Vient de tomber tout frais du jour
http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/loi_sur_le_renseignement_une_menace_pour_le_secret_medical__151635/document_actu_pro.phtml
Rédigé par : confrère de Jacques Bray | 17 avril 2015 à 10:20
@ hameau dans les nuages
"Si vous avez besoin d'autres "renseignements", n'hésitez pas..."
Ne vous inquiétez pas : pour les vaches et le syndicalisme agricole, tout le monde savait depuis longtemps.
N'est-ce pas pour cela que vous n'avez plus de portable ? Vous voyez qu'améliorer le renseignement ne sert à rien. Donc, en définitive, c'est vous qui avez raison. :-)
Rédigé par : finch@hameau dans les nuages | 17 avril 2015 à 09:07
J'ai une idée pour recycler notre Gasparatchik de service :
La loi sécuritaire coutera très cher à l'Etat, on pense donc déjà à rogner sur le budget concernant certaines couches de la population à surveiller ; exemple : les chrétiens qui représentent un danger certain pour les autres religions et la civilisation en général, d'après notre fin limier Gaspounet.
Ainsi nous pourrions proposer au ministère de l'Intérieur de nommer notre brillant Garry Gasparry à la tête de la section de surveillance des Chrétiens et de la cellule de déchristianisation de la société.
Kss kss Gaspitchou, d'accord ?? chrétiens kss kss, christianisé kss kss !
Rédigé par : sylvain | 17 avril 2015 à 08:50
Qui renseigne qui ? Qui surveille qui ? Qui a le pouvoir ?
La ligne 6 du métro parisien n'est pas particulièrement une zone de non droit. L'ordre règne, force est à la Loi ; mais jugez plutôt au singulier devant la fenêtre de votre dispositif relié à internet la scène dont j'ai été le témoin : à 18 heures, en pleine heure de pointe, deux policiers, un homme et une femme entrent dans une rame du métro et interpellent une femme, ils tentent de la faire sortir du métro. La femme hurle, s'accroche à une barre en métal, recroquevillée, elle refuse obstinément de suivre les représentants de la force publique. Au lieu de redémarrer le convoi au bout de trente secondes, le conducteur de la rame annonce qu'une intervention de police est en cours et demande aux usagers de patienter. Les cris continuent de remplir l'air qui commence à chauffer. Toutes les portes de la rame s'ouvrent les unes après les autres. Un attroupement commence à se former. Des téléphones intelligents enregistrent des bribes de la scène. Cela fait maintenant quinze minutes que toutes les rames de la ligne 6 sont immobilisées, la contrevenante est poussée tout doucement par les autres voyageurs vers la porte de sortie. Elle s'accroche à l'extérieur de la rame qui ne peut toujours pas repartir. Les policiers sont stressés, l'inquiétude se lit sur leurs visages.
L'Etat pourra continuer à amonceler des lois qualifiées de liberticides par les anarchistes, les trotskistes-léninistes et leurs sympathisants, la somme de tous les textes législatifs continuera de bloquer peu à peu le système, trop de sécurité tue la sécurité, trop de liberté individuelle tue la liberté collective.
Rédigé par : vamonos | 17 avril 2015 à 08:09
Un peu comme la proposition de vote obligatoire en vigueur en Belgique, qu'ils disent. Les Belges ont obligation d'élire le roi ?!
Sinon pourquoi pas céder encore un peu de terrain sur notre capacité de liberté d'expression ?! et sur les dérives proches de félonie et dénonciation !?
Il faut se protéger de personnes qui massacrent et détruisent le capital de l'humanité qu'ils disent. Ces ados de la religion qui veulent nous en remontrer tout en ayant besoin de nous...
Rédigé par : calamity jane | 17 avril 2015 à 07:35
"La voie choisie pour l'orientation est la bonne qui va rendre légal tout ce qui est nécessaire."
Une énième loi est-elle nécessaire pour simplement espérer que le nécessaire soit fait ?
Cet article du Monde décrit comment en réalité, concernant les attentats de janvier, le plus qu'utile et le plus que nécessaire n'avaient même pas été faits, en amont, en matière de surveillance et de Renseignement !
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/04/03/charlie-hebdo-quand-la-dgsi-reecrit-l-histoire_4609126_1653578.html
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 17 avril 2015 à 06:39
@ Savonarole | 16 avril 2015 à 23:00
Pour la traduction de la phrase de Churchill, j'aime mieux :
"En temps de guerre, la vérité est si essentielle qu'elle devrait [should] être protégée par un bataillon de mensonges".
Pour la loi sur le renseignement, c'est évidemment vous qui avez raison, pas les bisounours qui content fleurette, défilant sous la bannière candide non étoilée du flower power, tout en s'affranchissant d'un : "…don't touch to my privacy" .
Mieux avoir une "privacy" déglinguée qu'être mort. Excusez du peu.
À ce parangon d'ingénus, prononçons haut, fort et intelligiblement : "…depuis janvier 2015, le pays est en guerre à même le sol national… on n'est plus comme en 40 avec la ligne Maginot… anticipons… réagissons… nom de Zeus !"
PS : Pour revenir à la phrase de Churchill, écrivain extraordinaire par-delà sa place éminente dans l'histoire du XXe siècle, on aurait pu la transformer légèrement pour se retrouver dans le contexte évoqué : "En temps de guerre, le mensonge (*) est si essentiel qu'on devrait s'en protéger par un bataillon de vérités (°)."
(*) = islamisme radical haineux et destructeur
(°) = les armes du renseignement.
Rédigé par : citizen pas kane@Savonarole | 17 avril 2015 à 06:28
@Denis Monod-Broca | 16 avril 2015 à 23:05
"Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra"
Vous devez confondre avec la citation de Lao Tseu : "Cherche et tu trouveras, néglige et tu perdras".
C'est tout le problème.
Rédigé par : Savonarole | 16 avril 2015 à 23:38
« La sécurité pour tous »
Excellent programme, mais dans quel cadre ?
Une nation sécurisée ou un État sécuritaire ?
Il ne s'agit pas de jouer sur les mots, mais les mots recouvrent des concepts quand ils sont clairs.
Un État sécuritaire est au service du pouvoir en place et a pour objectif de le pérenniser.
Une nation sécurisée est une nation qui fait un effort exceptionnel sur l’ensemble de son dispositif de sécurisation.
Ce dispositif comporte la diplomatie, la défense, la justice, l’intérieur, et en dernier lieu le renseignement qui est au service des précédents. Le renseignement n’est pas une fin en soi, il est un moyen parmi d’autres. Il fournit des informations qui ne sont utiles que si elles sont analysées, et analysées dans une certaine optique.
On ne trouve que ce qu’on cherche, naïveté moins naïve qu’il n’y paraît.
Or que voyons-nous ?
Derrière l’enflure de posture de Valls, le ton coincé de Cazeneuve, et les marches silencieuses de Hollande quand ses amis sont assassinés (pour les autres il a trop mal au pied), que voyons-nous ?
Diplomatie : faut-il rappeler nos liens ambigus avec le Qatar pourvoyeur de fonds à peine dissimulé de ceux que nous voulons combattre, et nos liens non moins ambigus avec l’Arabie Saoudite, plus prompte à bombarder les Houthis au Yémen que Daech.
Défense : une forte diminution des moyens et des effectifs depuis deux ans, des matériels usés jusqu’à la corde. Et si les coupes sombres ont cessé, elles n’ont pas été compensées.
Justice : Taubira et les magistrats maçons du mur des cons ont des états d’âme pour faire le vrai travail de répression.
J’ai dit plus haut que les mots ont un sens. Le mot punir n’est plus prononcé, je me demande s’il n’a pas été supprimé de la novlangue. On ne punit pas ceux qui nous tuent, on ne venge pas nos morts. On veut les mains propres en les lavant au « padamalgame ». Une lessive qui finira par délaver notre drapeau.
Intérieur : inutile d’épiloguer, nous avons tous des relations gendarmes et policiers qui peuvent nous parler des zones de non droit dans lesquelles ils ne doivent pas entrer, ou alors sur la pointe des pieds et à reculons pour en sortir plus vite.
Lorsque Cazeneuve parle de combattre entre autres les identitaires, il pense au moins autant aux identitaires de souche qu’aux autres. Ce sont les autres qui ont tué pourtant.
Sur le plan strictement technique de la loi, je ne m’étendrai pas. Remarquons simplement que l’autorisation judiciaire est remplacée par l’autorisation administrative.
Sarkozy-Bismuth n’a pas fini d’être écouté. Si j’étais lui, je m’amuserais de temps en temps à la flibuste comme l’avait pratiquée les sénateurs US au XIXe, certains allant jusqu’à lire la Bible pendant d’interminables séances au Sénat, bloquant la vie parlementaire.
Il y aurait beaucoup à dire techniquement sur ce texte.
Je préfère dire que quelle que soit la qualité du texte, je n’ai aucune confiance dans sa mise en œuvre par un pouvoir plus rapide pour réprimer le Manif pour tous que pour rétablir l’ordre républicain dans les zones de non droit.
Ceci dit l’Assemblée ne faisant plus son vrai travail de législateur, il sera adopté comme le souhaite le gouvernement.
Une loi de plus, qui passera à la trappe ou non en fonction des cibles visées, et qui risque d’aboutir à un État sécuritaire.
À suivre en fonction de son application.
Rédigé par : Tipaza | 16 avril 2015 à 23:31
Il est assez amusant de constater qu'au moment où le gouvernement lance ce projet de loi, la bobine de Charlie Hebdo est devenue méconnaissable.
Chez mon kiosquier du Ve arrondissement, peuplé d'enseignants de gauche, Charlie ne se vend plus, leurs unes sont insipides, on apprend qu'ils se querellent sur "l'argent de la vieille", fameux film italien.
Le pognon, le capital, les opposent... l'héritage du massacre de la Saint-Valentin de janvier dernier crée des tensions dans la rédaction, nous annonce pudiquement leurs confrères, et on nous sort aujourd'hui un livre de Charb dont on se demande s'il n'a pas été écrit à quatre mains, dont celles de l'éditeur, bizarre...
Rédigé par : Savonarole | 16 avril 2015 à 23:20
"Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra"
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 16 avril 2015 à 23:05
"In wartime truth is so precious that it always should be attended by a bodyguard of lies" (Churchill)
"En temps de guerre la vérité est tellement essentielle qu'elle doit être protégée par un rempart de mensonges", c'est à peu près la traduction.
En effet, peu importent les modalités, l'essentiel est de protéger la France.
Il faut soutenir le gouvernement dans cette voie.
On m'apprend qu'il y a ici des histrions qui sont contre et sautent sur leurs coussins péteurs pour accabler la gauche ; ces crétins revivront des Charlie à la pelle.
Il faut soutenir les socialistes, pour une fois qu'ils font quelque chose d'utile pour la France.
Rédigé par : Savonarole | 16 avril 2015 à 23:00
Monsieur Bilger, j'ai envie de vous faire confiance sur cette loi.
Le Droit, c'est votre job. Vous savez de quoi vous parlez.
Perso, je suis médecin, je m'informe donc auprès de professionnels.
Comme vous, je suis d'accord pour céder un peu de liberté
au nom de NOTRE sécurité. ++
Un problème cependant, la loi, que je pensais rédigée trop vite (or elle est antérieure aux attentats de janvier), autorise (d'après ce que j'ai entendu) à écouter des organisateurs de manifs ?
Dérapage ? Loi mal formulée ? Car là, nous sommes dans les libertés civiques fondatrices de notre Constitution !
Votre réponse pour me rassurer serait souhaitable.
Rédigé par : Jacques Bray | 16 avril 2015 à 22:39
@semtob
Heureusement, des zones de maquis existent encore et la résistance sera toujours possible contre le terrorisme et le nazisme.
Contre le nazisme ?
Veuillez me permettre de vous conseiller de mettre vos pendules à l'heure : le nazisme est mort et enterré depuis soixante-dix ans, en revanche d'autres idéologies mortifères du même tonneau prolifèrent en France sans que cela ne choque personne.
Rédigé par : Parigoth | 16 avril 2015 à 21:58
Les puissances étrangères font déjà tout et en toute illégalité à notre endroit, et puisqu'il en va de même des grandes enseignes commerciales, qui n'ignorent à peu près plus rien de nos habitudes et déplacements, pourquoi diable devrions-nous restreindre les pouvoirs de ceux dont la seule mission est d'assurer notre protection en matière antiterroriste, mais également économique ?
Rédigé par : Gafauvel | 16 avril 2015 à 20:15
@ Philippe Bilger
Ce sujet, depuis le début du mois d'avril, est dans nos têtes citoyennes et dans la mienne en particulier.
Ah, diantre... Si même vous vous avez la tête citoyenne... nous sommes mal partis.
Si quelques-uns pouvaient se contenter d'avoir une tête... et qu'elle soit bien arrimée sur leurs épaules... ce serait déjà pas mal.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 avril 2015 à 19:03
Désormais nous ne serons plus seulement observés par des caméras partout reliées à des centres de contrôle mystérieux dont nous ne savons pas grand-chose : mais qui regarde ces caméras ? sous-traite-t-on cette prise en charge à des sociétés privées ? qui est habilité à nous surveiller que nous ne connaissons pas ? cet immense miroir sans tain, qui est derrière ? qui va capter ces informations ? qui va les exploiter ? à qui va-t-on peut-être les vendre ?
Mais c'est le prix à payer nous dit-on, et puis "vous étiez déjà espionnés mais vous ne le saviez pas" ! Une logique implacable à laquelle on ne peut rien répondre. Pourtant il faut s'en inquiéter et être exigeants sur les garde-fous à instaurer simultanément.
Souvenons-nous, il y a peu, un président de la République et quelques-uns de ses adjoints voulaient supprimer les juges (garants eux de notre liberté démocratique) et avaient diminué drastiquement les effectifs de policiers (également garants de notre sécurité) : que se passera-t-il lorsque nous n'aurons plus les moyens/la volonté de surveiller les "surveilleurs" ?
Le Juge Trévidic explique que ce type de surveillance doit rester encadré strictement. Il a raison. Il ne faudrait pas que nous soyons victimes deux fois, du terrorisme d'abord puis de la vigilance d'un Etat qui, s'il doit se protéger, ne doit pas emprisonner sa population dans un carcan inquiétant car invisible.
Rédigé par : Georges Sangs-mêlés | 16 avril 2015 à 18:52
@finch
Tiens donc ! Vous voyez que l'on tombe bien vite dans la suspicion... Vous voyez les dégâts éventuels avec cette loi sur le renseignement ?
Ainsi donc le plancher des vaches ne serait qu'une couverture dont je m'affublerais alors que je ferais partie de la cinquième colonne poutinesque décriée par Marchenoir ou qu'un paysan au cul des vaches ne pourrait pas avoir des idées de géopolitique.
Dans les deux cas vous avez des idées préconçues. Je ne suis pas "pro-Poutine" malgré les apparences et j'ai eu des vaches depuis 1978. Mais vu mon âge, j'ai eu une vie avant elles...
Si vous avez besoin d'autres "renseignements", n'hésitez pas...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 16 avril 2015 à 18:47
@Joséphyne
"…hameau dans les nuages (j'adore votre pseudo)… Eh oui, quelle naïveté ceux qui pensent se mettre à l'abri avec cette loi sécuritaire parce qu'eux n'auraient rien à se reprocher !"
Naïf, naïf et demi…
À propos de naïveté…
En fait, faut pas trop vous emballer, ma bonne dame, sur le pseudo mais surtout sur ce qu'il sous-entend…
Ses joutes légendaires avec Robert Marchenoir sur ce blog (votre chouchou est "pro-Poutine" à fond, avec arguments pesants à la clef, s'il vous plaît) montrent qu'il est plus souvent "dans la lune" ou "dans les nuages" que sur le plancher des vaches. Si vous voyez ce que je veux dire… tout en reconnaissant qu'il est toujours intéressant… et souvent pertinent…
Mais je me substitue… il vous expliquera peut-être cela mieux que moi…le cas échéant…
Tout ceci étant prononcé, s'entend, avec le sourire convenu le plus élargi.
Rédigé par : finch@Joséphyne | 16 avril 2015 à 17:47
"Il n'y a que la foi qui sauve", dit un proverbe.
Ce billet en est l'illustration. Bien que vous preniez la précaution, dès le début, de révoquer tout avis divergent, j'ose dire que je ne suis pas d'accord avec votre adhésion totale à ce projet.
Qu'il permette de mieux suivre les criminels potentiels, on veut bien le croire, encore que seule l'expérience pourra éventuellement en apporter la confirmation.
Mais il n'est pas douteux non plus que cet arsenal, appuyé sur une technologie de plus en plus intrusive - et nous n'avons pas idée, aujourd'hui des "progrès" qu'elle va encore faire - a de quoi inquiéter les citoyens épris de liberté de penser et de parler.
Comme toujours dès qu'on s'apprête à renforcer l'arsenal de la répression ou du renseignement on nous dore la pilule en ne nous montrant que le bénéfice qu'on peut en tirer. On nous explique toujours la même chose : les bons citoyens, ceux "qui n'ont rien à se reprocher" n'ont rien à craindre, etc. Ainsi, dans un autre domaine, en va-t-il de la multiplication des moyens de flicage au nom de la sécurité routière. Seuls les chauffards devraient être visés ; on sait ce qu'il en est.
Rien ne garantit que ces filets dérivants que les services de sécurité vont lancer un peu partout n'attraperont que des gros poissons. Car il faudrait beaucoup de vertu aux responsables pour ne pas aller jusqu'au bout du pouvoir exorbitant qu'on est sur le point de leur donner, voire d'en abuser.
Je suis en profond désaccord avec ce que vous affirmez :
"Je ne méconnais pas l'importance démocratique de ces alertes, de ces sentinelles mais encore faudrait-il qu'elles ne nous entraînassent point à confondre le centre avec la périphérie, le capital avec l'accessoire et le virtuel soupçonné avec un réel incontesté."
Ce que vous appelez "périphérie"et "accessoire" est au coeur de nos libertés de citoyens ; la véritable insécurité serait de ne pas le protéger.
Votre plaidoyer est éloquent, sans doute, mais il s'en faut qu'il suffise à rassurer.
Rédigé par : Frank THOMAS | 16 avril 2015 à 17:47
Une remarque : les ennemis (ensemble beaucoup plus vaste que les terroristes) sont arrivés à leurs fins : censure, autocensure, surveillance et autosurveillance de ceux qu'ils combattent.
Delenda est Carthago ?
Rédigé par : proteiforme | 16 avril 2015 à 17:29
Certes cette future loi et on peut le regretter a un champ très large (sept motifs de surveillance si je ne me trompe) alors qu’elle ne devrait en toute logique concerner que le terrorisme et la criminalité en bande organisée. Mais cela n’est guère inquiétant contrairement à tout ce que racontent ses détracteurs, dont certains avocats, pour des raisons guère avouables.
La raison en est simple on va recruter ~ 2 000 agents supplémentaires pour l’ensemble des services de renseignement, ce qui suffira à peine à traquer les seuls personnes soupçonnées de terrorisme. Le DCRI dispose actuellement de ~ 3 000 agents (y compris les administratifs) pour surveiller ~ 3 000 suspects d’islamisme radical, ce qui est notoirement insuffisant. Alors les 2 000 recrutés et pas qu’au profit de la DCRI, permettront tout juste de renforcer la surveillance des réseaux terroristes : que cela permette de mettre sous surveillance des syndicalistes et contestataires (même violents style Zadistes), relève de la fantasmagorie ou de la mauvaise foi politique. Pour cela il faudrait recruter au moins 30 000 agents, chose totalement illusoire rien que pour des raisons budgétaires : nous sommes loin de pouvoir consacrer les mêmes montants que la NSA !…
Il faut quand même rappeler que la technologie, même la plus sophistiquée, n’est que de peu d’utilité sans des hommes capables de l’exploiter : analystes et agents sur le terrain. La NSA et CIA en ont fait hélas l’expérience avec les attentats du 11 septembre, ils avaient beaucoup trop misé sur la technologie (systèmes d’écoute sophistiqués et massifs).
@ M. Philippe Bilger
“...ou à soutenir, comme le député Marsaud qui s'abandonne rétrospectivement à un exercice imprudent, que ce projet n'aurait pas empêché les crimes survenus !“
Comment vous, ex-haut magistrat pouvez-vous citer les propos votre ex-collègue Marsaud (certes son passage bref dans la magistrature remonte aux années 80), qui n’a toujours eu comme obsession que de briller dans les médias et pour le moins n'a jamais fait preuve de rigueur intellectuelle (et encore je suis gentil). Cela aussi bien quand il était le monsieur “antiterroriste “ de Charles Pasqua, qu'en tant que parlementaire. Et pour avant, en ce qui concerne ses “compétences“ et pratiques quand il était à Nanterre, vous devriez vous en entretenir avec Jean-Louis Debré qui fut son collègue !…
Rédigé par : trekker | 16 avril 2015 à 17:02
Cher Philippe,
Devons-nous vous adresser nos commentaires en morse avec une rotation de 3/4 pi sur une variable horaire et calendaire à votre convenance ?
Il semblerait que les renseignements généraux possèdent déjà les moyens de transmission et d'écoute adaptés aux besoins pour sauvegarder l'intérêt général.
Les dérives existent toujours dans l'exécution des lois ou l'application des lois.
Notre observation nous permet de dire que certains pays ont quelques jours d'avance dans l'information et que la France se montre timide en ce qui concerne les propriétés industrielles.
Le problème serait celui de la formation des personnels et non des outils juridiques.
C'est le croisement des données et leur destruction ou conservation qui impliquent le réel problème.
Nous n'avons pas l'impression que les responsables politiques se soient réellement penchés sur le secret industriel, la confidentialité des données, leurs clauses, le secret diplomatique.
Il serait naïf de se réjouir de tels projets sans mesurer les conséquences dévastatrices sur le plan industriel et sans considérer les limites ou les abus de pouvoir possibles.
Si les législateurs ne pèsent pas les détournements graves de ce projet, c'est qu'ils n'ont rien compris de l'histoire et qu'ils n'ont pas les compétences voulues en informatique pour prendre de telles décisions.
Heureusement, des zones de maquis existent encore et la résistance sera toujours possible contre le terrorisme et le nazisme.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 16 avril 2015 à 16:42
Puisqu'il s'agit clairement de sécurité, demandez-vous ce que faisaient nos grand-pères, arrière-grand-pères, etc. etc. lorsqu'ils étaient victimes d'une invasion de frelons (ou guêpes ou tout autre nuisible apparenté).
Passaient-ils leur temps à les pourchasser indéfiniment un à un ?
Leur construisaient-ils des petits nids à domicile pour séparer les "bons frelons" des "méchants frelons" ?
Non; ils allaient anéantir les nids extérieurs...
L'ennemi est parfaitement identifié ; ses bases géographiques, ses sources idéologiques et financières aussi.
Conclusion : agissons comme des paysans.
Rédigé par : protagoras | 16 avril 2015 à 16:23
@hameau dans les nuages (j'adore votre pseudo)
Eh oui, quelle naïveté ceux qui pensent se mettre à l'abri avec cette loi sécuritaire parce qu'eux n'auraient rien à se reprocher !
Comme si cette loi n'allait se limiter qu'aux futurs djihadistes que les RG connaissent très bien. Oui, quelle naïveté !
Rédigé par : Joséphyne | 16 avril 2015 à 16:10
"La DGSE dispose d’un Service Action et, en marge de celui-ci, d'une cellule clandestine. Ses agents et des commandos des forces spéciales sont entraînés pour mener à bien ces exécutions ciblées, appelées "opération Homo" (pour homicide), ainsi que des opérations plus vastes de "neutralisation", souvent en marge des conflits déclarés. Les présidents successifs de la Ve République, de de Gaulle à Hollande, ont, chacun à leur manière, recouru à ce type d'actions, même s'ils s'en sont défendus"
A lire dans "Les tueurs de la République" de Vincent Nouzille (ou à voir en replay en présence du juge Trévidic dans Le Grand Journal de Canal+ du 29 janvier 2015).
Je crois en effet que la DGSE a déjà tous les moyens techniques et humains pour faire ce qu'elle doit faire. Alors, s’il vous plaît, merci de ne pas essayer de nous rouler dans la farine une fois de plus en nous vantant l’efficacité supposée du flicage administratif au moyen de puces qui ne sont pas plus efficaces, dans beaucoup de cas, que celles de mon chien !
Si je puis me permettre… (maintenant que je n'ai plus le droit aux p'tits coups d'oeil je mets des points de suspenssss ;-)
Rédigé par : breizmabro | 16 avril 2015 à 15:50
@ hameau dans les nuages
"Et le fait que vous participiez à ce blog peut déjà être un excellent motif."
Allons… allons… Vous êtes en train de sous-entendre que le blog de notre hôte est subversif. Or il ne l'est pas… et il ne vous a pas échappé qu'il ne vous a pas censuré. Par contre, vous allez peut-être le mettre en colère…
En ce qui concerne les possibles dérapages sur la surveillance des syndicalistes, agricoles ou non, etc. nul ne sait effectivement ce qui nous attend avec la nouvelle loi. Il n'est pas impossible que vous ayez raison.
Il y a aussi un danger potentiel en fonction du régime qui prendra ultérieurement le pouvoir, une fois que les socialos seront passés sous les fourches caudines. Imaginez qu'un jour ce soit le FN, voire Sarkozy qui s'y collent. Peu probable qu'ils abrogent la loi ni qu'ils n'en profitent pas abusivement. Pas le genre de la maison. En fait… pour ce que j'en sais…
En gros, je suis en train de dire une deuxième fois que c'est vous qui avez raison, et moi qui me suis planté…
Nobody 's perfect… :-)
Rédigé par : finch@hameau dans les nuages | 16 avril 2015 à 15:50
Le vrai fond du problème de la loi sur le renseignement repose, comme en médecine, sur le fameux rapport bénéfice/risque.
Avec les trois jours de guerre totale que la France vient de connaître en janvier 2015 au sein même du sol national, on a changé de paradigme en matière de politique de protection du territoire. Les malfaisants extérieurs veulent la mort des concepts républicains et religieux de notre civilisation, selon ce qui a été écrit par Samuel Huntington.
Il ne faut pas l'oublier… ne jamais l'oublier.
Leurs victimes sont de la chair à propagande, rien de plus… rien de moins. On compare - tout en la dénonçant - la loi de renseignement française au Patriot Act américain, mais on oublie un peu vite ce faisant qu'on vient de connaître aussi notre 11 septembre à nous.
Dès lors, les plateaux de la balance bénéfice/risque* sont totalement déséquilibrés. Les terroristes ont montré un niveau, jamais atteint, de détermination dans la haine et de pouvoir dans la nuisance…
…et il faudrait se laisser décimer sans rien dire ?… Et il faudrait courber l'échine, avec abnégation et force prières, sans réagir afin de mieux subir les coups plutôt que de les prévenir ?
…C'est stupide !… intégralement stupide.
* risque = caractère liberticide de la loi ; bénéfice = prévention plus efficace des actions terroristes.
Rédigé par : citizen pas kane | 16 avril 2015 à 15:11
Dès l'instant où on commence à contrôler son peuple, même avec les meilleures intentions au départ, ce même peuple n'est plus totalement libre de ses faits et gestes. On peut raconter tout ce qu'on veut, cette loi restera une loi liberticide. D'autant que le manque d'effectifs tant au renseignement qu'à la justice ou à la police la rendra inefficace. Encore un drame ce matin avec un multirécidiviste expulsable, qui ne l'avait pas été et qui n'était pas suivi. Comment croire donc les belles paroles de nos ministres ?
Cette loi aurait été pensée avant les attentats de janvier, peut-être, mais on constate que le processus n'a été accéléré que depuis, que ces tristes attentats sont un paravent pour enfumer le péquin moyen et les mêmes qui étaient vent debout contre Nicolas Sarkozy lorsqu'après chaque événement il réagissait en modifiant ou créant les lois sont aujourd'hui contents du même procédé avec Hollande/Valls. J'y vois du parti pris.
L'Assemblée nationale ne représente plus le peuple depuis au moins deux ans, mais vote lois après lois en toute tranquillité, des lois qui perdureront bien après le départ de Hollande and Co et le peuple endormi ne conteste même plus. Il faut dire que manifestations, pétitions allant à la poubelle et élections ne changent rien.
Et on nous parle d'une France, belle démocratie exemplaire ? De quoi rire un bon coup.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 16 avril 2015 à 13:21
"quand tu t'plains d'être sur écoutes… c'est qu'c'est pas net…"
Rédigé par : finch | 16 avril 2015 à 09:28
Grave erreur ! Très grave erreur ! Car ce n'est pas vous qui déciderez de ce qui est "normal" ou pas de vos conversations ou de vos actes. 99% des Français pensent n'avoir rien à craindre mais ils ne font que le penser alors que leur interlocuteur surveillant peut penser exactement le contraire pour de multiples raisons aussi anodines soient-elles. Et le fait que vous participiez à ce blog peut déjà être un excellent motif.
J'ai fait du syndicalisme agricole. Croyez-vous que lorsqu'une action se décidait, on se téléphonait ? On ne le faisait même pas dans l’arrière-salle d'un café dont on connaissait le patron. Au cas où. Et on ne serait pas tombé dans le piège d’Internet si cela avait été le cas.
Alors qu'il s'agissait d'actions parfois d'éclat mais n'entraînant ni victimes ni dégradations d'importance. Les RG téléphonaient aux responsables le lendemain en leur disant de prévenir pour la prochaine fois.
Maintenant que l’on est rangé des voitures, cela fait les animations des repas d’anciens combattants... « Tu te souviens quand... ? »
François, si tu me lis. ! « lol »
PS : je n’ai personnellement pas de portable et précise que les longues communications de mon épouse avec sa fille ne sont pas codées. Elle parle effectivement de ses petits-enfants même si cela peut paraître long à ceux qui écoutent.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 16 avril 2015 à 13:01
33 34 33 11 23 34 31 31 11 33 14 16
Les lecteurs les plus sagaces auront remarqué que j’ai posté mon commentaire suivant le code secret des nihilistes russes emprisonnés par le Tsar.
L’espionnage et le codage sont vieux comme l’écriture.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carr%C3%A9_de_Polybe
Faudra-t-il poster nos commentaires suivant un code ?
J’en connais de bien plus compliqués, l’ennui c’est qu’il m’arrive de ne plus m’en souvenir, et que j’ai du mal à me relire ;-))
Rédigé par : Tipaza | 16 avril 2015 à 12:11